la route orient cahiers RS-T_ la route orient cahiers RST
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“Repollos en el Paraiso”. Récolte de choux de 1923 par les colons Mennonites. Dans une lettre de 1924 contrecollée dans l’album, le correspondant local rend compte au Président Stapper, établi au Texas, des premières difficultés de l’arrivée des 7.000 colons germanophones : “El Valle del Paraiso estaba casi desierto por la falta de agua principalmente, la Colonia ha establecido un sistema de pozos con galerias horizontales que recogen gran cantitad de agua que se saca con bombas de petroleo. En estas fotografías se verá desde la llegada de los Colonos, la construción de las casas, las siembras y cosechas... Hace unos cinco meses la Companía Coloni-zadora ha encontrado alguna resistencia para la resolución de sus asuntos... Para colmo de males, estuvo en la Colonia Coss con sus Rebeldes a fines de enero y se llevó cuanto había en la Tienda... ” Transatlantique express 77. Zeppelin LZ 126, Originalphotographien vom Amerika-Luftschiff. Friedrichshafen, Luftschiffbau Zeppelin G.m.b.h., [1924]. Portfolio de 20 épreuves gélatino-argentiques originales, 220x160 mm, montées sur cartons, légendées et accompagnées d’un feuillet de présentation, dans le beau cartonnage à rabats de l’éditeur. 3.000 euros Provenance : Librairie Leonidas Sakellaridis. Graf Zeppelin, portrait. Durchblick durch den Fahrgastraum. IMPRESSIONS D’ORIENT 78. Tanger, porte du sud 79. Le Temple du trésor On observe la présence du double rempart, et à l’extérieur de la deuxième enceinte, sur la droite, les habitations des Européens. L’une des premières vues d’une ville marocaine. 80. Sur la route de Memphis 81. Le tombeau de Vazir Mukhtar 82. Sur la route de la soie 83. Le désert de Karakoum 84. Le bazar d’Ashkhabat 85. Karakoul d’Astrakhan 85. Samarkhande 86. Retour du Soleil levant 87. Javanaise 78. Panorama de Tanger depuis le bord de mer, vers 1862. Épreuve albuminée, 200x260 mm, contrecollée et légendée à l’encre sur le carton, une inscription illisible au verso de l’épreuve se devine par transparence. 1.500 euros 88. Le chinchona volé 89. Assam-Bengali Railways 90. Pirates Chinois Le Temple du trésor 79. Théodule Devéria. Inscription du pharaon Shi-Shak. Karnak, 1859. Épreuve albuminée d’après un négatif papier, 220x295 mm, signée et datée dans le négatif : “T. Deveria phot., 1859, Karnak”, belle tonalité. 9.000 euros Provenance : Collection Eugène Grébaut (18461915), successeur de Mariette et de Maspero au poste de directeur des Antiquités du Caire de 1886 à 1892. “La cinquième année du roi Roboam, le Pharaon d’Égypte, Shi-Shak, marcha contre Jerusalem. Il se fit livrer les trésors du Temple de Yahvé et ceux du palais royal, absolument tout, jusqu’à tous les boucliers d’or qu’avait faits Salomon. À leur place, le roi Roboam fit des boucliers de bronze et les confia aux chefs des gardes, qui veillaient à la porte du palais royal” (Bible de Jérusalem, traduite en français pour les Éditions du Cerf, 1997, Premier Livre des Rois, chapitre 14, versets 25, 26 et 27). Cette inscription en hiéroglyphes donne la version égyptienne d’un célèbre épisode de l’Ancien Testament. Sur la route de Memphis 80. Auguste Mariette. Pyramide de Meydoum. Haute-Égypte, 1878. Tirage d’essai sur papier salé, 177x224 mm, auquel on joint neuf autres épreuves d’essai, toutes sur papiers salés. 2.500 euros Provenance : Collection Eugène Grébaut. Tirages d’essai sur papiers salés destinés à illustrer le grand ouvrage d’Auguste Mariette, Voyage dans la Haute-Égypte, Le Caire, Mourès, 1878. Les deux images correspondent aux planches V, 18, Tell-ElAmarna, inversée par rapport au livre et III, 15, Pyramide de Meydoum. Il y eut aussi des essais au charbon et en photoglypties : "La photographie ayant le grave défaut de ne pas durer, Auguste Mariette (1821-1881) avait obtenu de Mourès, éditeur du Musée du Caire l'engagement que ses photographies seraient reproduites par des procédés inaltérables" (notice pour l’exemplaire du livre de la vente Jammes, II, n° 174). "— Meydoum était autrefois une ville d'une certaine importance située à mi-chemin entre Memphis et l'entrée de Fayoum, c'est-à-dire entre le Caire et Beri-Souef. Son nom a été retrouvé dans les hiéroglyphes. Elle s'appelle Meri-Boum, Mai -Toum, Mi-Toum, Mid-Town où l'on retrouve facilement la forme antique du nom moderne. Meydoum a disparu jusqu'aux fondements et n'est plus aujourd'hui représentée sur les cartes que par le village qui a conservé son nom. À deux ou trois kilomètres dans l'Ouest se trouve la nécropole de la ville, du milieu de laquelle émerge, comme un vaste tumulus, une haute colline surmontée du monument que nous appelons la Pyramide de Meydoum, et que les Arabes nomment Haram-el-Kaddad, "la Pyramide Menteuse". On dit généralement que ce nom bizarre a été donné à la pyramide parce que, comme le Grand Sphynx de Gyzeh, la pyramide serait un rocher naturel révêtu de maçonnerie. Je croirais plutôt que "la Pyramide Menteuse" n'est ainsi appelée que parce qu'elle n'en est pas une, et que les Arabes l'ont su. La Pyramide de Meydoum serait une révélation dans l'histoire de l'architecture égyptienne. Elle serait le spécimen le mieux conservé que nous possédions d'une forme extérieure de tombeau qui n'est ni le mastaba proprement dit, ni la pyramide... Elle n'a pas plus de quarante mètres de hauteur dans sa partie visible. Elle n'est pas ouverte et son entrée n'a jamais été cherchée... Ce curieux monument est le plus ancien de tous ceux nous avons rencontrés jusqu'ici ..." (Mariette, Voyage, chapitre III, 15). Le tombeau de Vazir Mukhtar 81. Tombeau. Tiflis (Géorgie), vers 1862. Belle épreuve albuminée d’époque, 165x135 mm, montée sur carton. 1.500 euros En 1818, Une affaire de duel entraîne le jeune écrivain Alexandre Serguéïévitch Griboïédov sur les routes de l'exil diplomatique. Il est nommé à l'ambassade de Téhéran, où il écrit son chefd'œuvre, Le malheur d'avoir de l'esprit, qui connaît un succès fulgurant malgré la censure et l'interdiction d'impression. Il prend le nom oriental de Vazir Mukhtar et épouse Nina, fille d’Ilya Tchavtchavadzé, prince et poète géorgien. Tombeau et inscriptions funéraires d'Alexandre Griboïédov, Monastère de Saint-David à Tiflis. La Perse défaite venait de céder l'Arménie à l'Empire Russe (Traité de Turkamantchaï, 22 février 1828), et cette perte de territoire entraîna de nombreux troubles. Le 30 janvier 1829, le poète est massacré avec tous les ressortissants russes de l'ambassade de Téhéran, par une foule de propriétaires musulmans qui souhaitaient récupérer les esclaves géorgiens et arméniens ayant trouvé refuge dans le bâtiment. Les corps de Griboïedov et des autres Russes furent offerts à la vindicte populaire et les Perses déchaînés mutilèrent les corps pendant trois jours. On ne reconnut le poète que grâce à la cicatrice fruit du duel qui avait causé son exil (d’après le Dictionnaire Universel des littératures, II, 1408). "Le gouvernement russe avait exigé qu'on lui restituât le corps du Vazir-Moukhtar. Khossrow-Khan, le Grand Eunuque du Shah, fit rouvrir la fosse où l'on ne tarda pas à découvrir des corps à demi-pourris. Quelques marchands arméniens de ses relations affirmaient qu'ils sauraient le retrouver... mais lorsqu'ils se penchèrent sur les objets sans nom, ils se rejetèrent en arrière et se rendirent compte qu'ils ne reconnaîtraient rien du tout. Khossrow-Khan s'affola. On finit par extraire un bras du caniveau... Khossrow-Khan l'examina attentivement et aperçut une bague. Il fit mettre le bras de côté. — Qu'allons-nous faire ? dit Khossrow-Khan, pâle comme un linge. — Le Shah t'a chargé de retrouver Griboïed ? C'est donc, poursuivit le vieil Avétis Kouzinian, que ce n'est pas de l'homme, mais du nom qu'il s'agit. Khossrow-Khan n'avait pas compris. — Qu'importe, dit alors le vieillard, qu'importe que ce soit l'un ou l'autre qui gise ici ou là-bas ? Ce qui doit reposer là-bas, c'est son nom : ce nom, prends ici ce qui lui ira le mieux. Ce manchot-là, dit-il en pointant l'index est le mieux conservé et le moins malmené. La couleur de ses cheveux est méconnaissable. Prends-le, ajoutes-y le bras à la bague, et ça te fera un Griboïed. On déposa le Griboïed dans une simple caisse de bois blanc, on l'emmena à l'église arménienne où il demeura une semaine entière. Puis... calé entre deux sacs de paille sur sa charette, Griboïedov s'achemina lentement, patiemment vers Tiflis" (Iouri Tynianov. La mort de Vazir-Mukhtar, page 686). Sur la route de la soie 82. Samuel Doudine. Troupeau dans la steppe de Bessarabie, vers 1895. Épreuve argentique d’époque de tonalité brun-noir, 125x225 mm, annotée au verso : “Bessarabskaïa goub, stado v stepi”. 900 euros En 1891, un nouvel auditeur libre s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Petersbourg. Repéré par Repine, le brillant élément achèvera plus tard sa formation dans son atelier. L’étudiant Samuel Doudine est plus âgé que les autres, mais ses quatre années de Sibérie l’ont mûri. Exilé pour ses opinions politiques, il s’est plongé dans la photographie et l’ethnographie. Dès son retour à la ville, il propose ses services et participe à de nombreuses expéditions en Asie centrale, au Turkestan, chez les Zyriates, en mongolie, réalisant à chaque fois de très rares mais très étranges photographies. Couverture Dernières gardes. 82b. Samuel Doudine. Sur la route de Samarkhande, vers 1891. Épreuve argentique d’époque, 85x145 mm. 1.200 euros 82c. Samuel Doudine. Sur la route de la soie, caravane, vers 1895. Petite épreuve d’époque, 68x105 mm. 900 euros Voir aussi le n° 96 de ce catalogue. Troupeau dans la steppe de Bessarabie. Le désert de Karakoum 83. Engel et divers. Ruines et sites d’Asie Centrale, années 1880. Petite collection de 12 épreuves albuminées, 185x260 mm, montées sur carton et légendées en cyrillique. 1.200 euros Le site de l’antique cité de Merv, au sud-est du désert de Karakoum, est classé et protégé par l’Unesco depuis 1999. Porte de l'antique cité de Merv, dans le désert de Karakoum, au centre du Turkménistan. Le bazar d’Ashkhabat 84. [Fisher]. Deux vues d’Ashkhabat, années 1890. Deux épreuves albuminées, 206x260 mm et 210x255 mm, légendées en russe dans le négatif et contrecollées. 1.200 euros Entre Mer Caspienne et désert de sable, le Turkménistan est resté à l’écart du Grand Jeu. Karakoul d’Astrakhan 85. Gueorgui Nikolaïevitch Sachalski. Grande peau d'astrakan, 1935. Épreuve argentique d’époque, 236x177 mm, tampon du photographe à l'encre noire, tampon des archives à l'encre bleue. 1.500 euros Provenance : Archives de l'artiste. Célèbre image du photographe appliqué (Moscou, 1895-1993), elle fit en 1935 la couverture du jourval Sovietskoïé foto, n° 10 de 1935. Un des mots favoris des joueurs de scrabble, astrakan vient d’Astrakhan et perd son h. 85b. Sachalski. Petite peau d'astrakan, 1935. Épreuve argentique d’époque, 176x122 mm, tampon du photographe à l'encre noire, tampon des archives à l'encre bleue 900 euros Pour les petites têtes. Venue d'Astrakhan pour coiffer les grands apparatchiks, 1935. Samarkhande 86. Alexandre Khlebnikov. Registan. Samarkhande, 1931. Belle épreuve argentique d’époque, 173x123 mm, cachet de l’atelier de l'artiste. 900 euros Provenance : Archives de l'artiste. Les Timourides construisirent leurs édifices sacrés autour d’une esplanade de sable. Retour du Soleil levant 87. Felice Beato. Portrait de pauvre voyageur, 1868. Belle épreuve originale albuminée aquarellée, 240x200 mm, remarquable décor de nacre et d’ivoire sur le premier plat, légende en anglais au verso. 1.500 euros Provenance : collection F. B., Lisbonne. Javanaise 88. W&P. Pagode à Sumatra, années 1880. Épreuve albuminée d’époque, 255x205 mm, cachet du photographe “W&P, Photografieen van Ned. Indie, Batavia”, cachet de collection au verso. 1.200 euros Provenance : Sammlung von Dorff, Hinterindien. Le chinchona volé 89. L’arbre du Docteur Frans Wilhelm Yung Huhn, Java, années 1870. Épreuve albuminée d’époque, 265x210 mm, cachet de collection au verso, tonalité exceptionnelle. 1.200 euros Provenance : Sammlung Von Dorff, Hinterindien. Les Péruviens avaient interdit l’exportation de leur arbuste médicinal qui avait si bien soigné la comtesse de Chinchon, leur Vice-Reine. Mais des aventuriers hollandais réussirent à s’emparer de quelques boutures à la fin des années 1860 et bientôt, à Java, les chinchona crurent et se multiplièrent. Les Français ont gardé en mémoire la sympathique saveur d’un robuste apéritif au quinquina. 90. Chincona, arbuste planté par le Docteur Yung Huhn. Assam-Bengali Railways 90. J Stuart. Goods locomotive for the Indian Government Railways. Glasgow, 1893-1929. Série de 6 épreuves d’époque au collodion de grandes dimensions, 355x210 mm, légendées et datées au crayon au verso, tampon sec du photographe Stuart sur les épreuves du XIXe siècle, fortes tonalités. 1.800 euros Provenance : archives de la société North British Locomotive Co, Ltd, Glasgow, (Sotheby’s, New York, 31 october 1989, n°60). En pratiquant le détourage systématique des machines construites en Écosse et destinées à d’autres cieux, J. Stuart, le photographe de la North British Locomotive Company a parfaitement atteint son but. Pirates chinois 91. Album du voyage en Cochinchine d’un jeune officier français de marine, 1895-1898. 130 épreuves au citrate d’argent, la plupart 230x170 mm, montées à l’époque dans un album oblong, reliure à vis “brevetée s.g.d.g.”, plaque de cuivre gravée sur le premier plat : “Vues et Photographies, 1898”. 2.500 euros Provenance : Collection F. B., Lisbonne. Les 34 premières photographies montrent des navires de guerre, croiseurs et torpilleurs aux noms évocateurs : “La Foudre”, “Le Condor”, “Le Vautour”, “Le Redoutable”, “La Dévastation”, “Le Forban”, puis viennent 12 scènes de la traversée à bord du “Du Chayla” suivies de 84 vues du port de Saïgon et des environs, des scènes de rues ou des portraits d’habitants de la Cochinchine, toutes admirablement légendées. L’album n’est pas signé, mais une annotation mentionne : “M. Hérou, lieutenant de vaisseau”. Pont d’une jonque chinoise capturée à Mytho, 1896. AVANT-GARDE POLAIRE Vue du centre de Godthåb depuis la fenêtre du studio de photographie de Hinrik Rink, avril 1865. 92. Le studio de l’inspecteur Rink 92. Hinrik Rink. Panorama de Godthåb (Nuuk), avril 1865. Épreuve originale albuminée, 166x208 mm, montée sur carton et légendée au crayon par Rink en danois, discrètes retouches à l’aquarelle pour épaissir les ombres. 3.000 euros Une des premières vues de la capitale du Groenland : “A serie of photographs of Greenlanders, Greenland dwellings and landscapes were taken near Godthåb and Sukkertoppen between 1860 and 1865. These photographs, of which approximately sixty are known to survive, were taken by Dr Hinrik Johannes Rink, who lived in Julianehåb from 1853 to 1857 and Sukkertoppen from 1857 to 1868. They are currently in the collection of the Arctic Institute, Danish Polar Centre, Copenhagen” (Henriette Berg, Early Photographers of the Canadian Arctic and Greenland, Personal communication, 1996). 93. L’arbre généalogique de Lars Møller 94. La nouvelle mission des Frères Moraves 95. Rinkip assilisai Mollerip qalipaasersugai 96. Le pays oublié des Zyrianes 97. La base secrète de Kolomiaghy 98. Marins des épopées sovietiques 99. Papiers découpés 100. Trois petites tribus du Nord L’arbre généalogique de Lars Møller 93. Hinrik Rink. Les ascendants de Lars Møller et de son épouse. Photomontage, Nuuk et Copenhague, 1862. Épreuve originale albuminée, 156x105 mm, photomontage constituée de 41 portraits, avec une serpente imprimée. 3.000 euros Étonnant photomontage primitif, publié à quelques exemplaires avec les noms des 41 Eskimos et descendants de Danois formant l’arbre métaphorique du jeune Lars Møller, l’assistant de Rink : “Lars Møller (1842-1926) was the best known Greenlander of his time both within Greenland and outside it, due to his work as a printer, editor and illustrator of Atuagagdliutit. He accompanied Rink to Copenhagen where he spent the winter of 1861-1862 [to learn the art of printing. Rink also bought during this trip, printing material as well as photographic materials]”. “Governor of South Greenland Hinrik Rink’s best known is a photo-collage with portraits of 41 Greenlanders from Nuuk and Maniitsog (Godthåb and Sukkertoppen) districts. The collage was included as an original photograph in Rink’s Collection of Eskimo Legends and Stories published in Danish (1866). “[The photomontage of portraits] appears to have been produced from a series of individual photographs taken by Rink in 1862-4 in the districts of Godthåb and Sukkertoppen and is unique in that each individual is identified” (Warmsley, Barr, Early Photographers of the Canadian Arctic and Greenland, page 42). 94. Hinrik Rink. La Nouvelle Mission des Frères Moraves, près de Godthåb, octobre 1867. Épreuve panoramique constituée de deux feuilles albuminées, 165x400 mm, légendées en danois. 4.500 euros