« Nous n`héritons pas de la terre de nos parents, nous l`empruntons

Transcription

« Nous n`héritons pas de la terre de nos parents, nous l`empruntons
Numéro 011
gratuite - destinée à ses membres et à ses amis
Octobre-Décembre 2007
Janvier, Février 2008
Tishrey, Adar 5768
« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents,
nous l'empruntons à nos enfants. »
(Léopold Sedar Senghor 1906-2001)
Siège social : coin des avenues Lukusa et des Missions - Kinshasa (Gombe)
[email protected]
boîte postale 11.604 - Kinshasa 1 - République démocratique du Congo
POUR TOUS VOS IMPRIMES
Son Excellence Monsieur Joseph Kabila
Président de la République Démocratique du Congo
calendriers
affiches
brochures
plaquettes
agendas
travaux de ville
sérigraphie
présentoirs
sous-main
étiquettes
...
1164, av. Joseph Kabasele Tshiamala
(ex-Flambeau) - Kinshasa/N’Dolo
Tél.: +243 998633222, 898940100, 814527294
Fax : +33 3 45 09 02 68 - E-mail : [email protected]
« La Communauté juive est l’une des communautés
dont les coreligionnaires ont sillonné
la République Démocratique du Congo
avant l’indépendance.
Nous saluons cette Communauté pour avoir choisi notre
Pays comme sa seconde patrie et s’être investie dans le
développement du secteur économique.
Puisse cette Communauté prospérer en République
Démocratique du Congo. »
1
LE MOT DU PRESIDENT
DE LA COMMUNAUTE
Sommaire
Page 1
Le Président de la République Démocratique du Congo
Page 2 Sommaire et Composition du Comité
Page 3
Message du président de la Communauté
Page 5
Une coutume juive : Le deuil
Page 11
Une fête juive : Lag Baomer
Page 16
Un "Juste" a vécu au Congo
Page 19 
Rétrospective de l'année 2007
Page 22
Une Juive célèbre : Simone Veil
Page 28 
Anouar El-Sadate, 30 ans déjà
Page 32
Humour juif
Page 34 
On en a parlé ailleurs : Revue de presse
Page 40
L'art congolais : Maître Liyolo
Page 43 
"L'Isola delle Rose" par Rebecca Samona
Page 47 
La grande marche pour l'Unité de la Belgique
Page 50
Les activités communautaires
Page 66
Israël : 60 ans
Page 68
1000 personnages en un seul tabelau
 
 
 
 
 
L’année 2007 s’est achevée et nous vous remercions d’avoir parcouru ensemble un chemin si
riche et varié.
365 jours, au cours desquels ont alterné avec une égale fréquence le doute et l’espoir, l’inquiétude
et le soulagement, l’amertume et la joie. Quelques temps forts ont jalonné l’année passée. Je
n’en retiendrai que trois : la cérémonie d’inauguration de la plaque commémorant le 20ème
anniversaire de la synagogue Beit Yaacov de Kinshasa, en avril, la Bar Mitzva (communion)
de Dany Angel, en octobre, et la Bar Mitzva d’Eric Blattner, en novembre.
Le bilan de l’année passée reste, malgré tout, positif.
L’an 2008 est déjà bien entamé ; cependant, je souhaite à tous qu’il vous apporte ou conserve la
bonne santé et beaucoup de bonheur.
COMPOSITION (provisoire) du COMITE
Maurice Haib
Secrétire Général
Aslan Piha
Président de la Communauté
en charge des finances et de Kadima
Tuvia Marom
Vice - Président
David Hasson
Conseiller en charge
des Relations extérieures
Edouard Swiel
Conseiller en charge des
activités communautaires
Yossi BenYaïr
Conseiller en charge de la
sécurité et de l’intendance
Le Rabbin de la Communauté est Monsieur Shlomo Bentolila
COMMUNAUTE ISRAELITE DE KINSHASA
ASBL – reconnue par l’Ordonnance Présidentielle n°72/193 du 28 mars 1972 –
Editeurs Responsables : Aslan Piha (Président) et son Comité (mail : [email protected] )
Revue imprimée chez A.G.B. à Kinshasa
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Dans le cadre des projets à venir cette année, il ressort des demandes formulées lors de l’Assemblée
générale que les membres attendent l’organisation d’activités toujours plus nombreuses.
D’ailleurs, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Etat d’Israël, en mai prochain, mon
comité et moi-même proposons d’organiser quelques festivités ou manifestations liées à
cet instant historique.
En attendant une organisation à la hauteur de nos espoirs et nos rêves, nous vous
donnons rendez-vous à l’une ou l’autre de nos manifestations.
Chers membres, Chers amis,
Vos suffrages m’ont appelé pour la quatrième fois à l’honneur de présider notre
Communauté. Recevez-en mes remerciements. Cet honneur, je le sais, implique
des devoirs nombreux, sérieux, parfois difficiles à remplir. Soyez assurés
que j’apporterai tous mes soins. Grâce au zèle, à l’unité dans l’action et au
dynamisme des membres de mon comité, tous d’ailleurs confortablement
réélus, notre œuvre réussira. Mais aussi, et surtout, si votre concours franc et
loyal nous est acquis. Mettons de côté toute susceptibilité vaine, toute idée
individuelle, appelons à notre aide l’esprit de concorde, car nous voulons
tous, et énergiquement, concourir à une œuvre commune. Je compte donc
sur votre entier soutien et sur l’engagement personnel de chacun d’entre
vous pour travailler ensemble et ainsi surmonter même les plus grands
obstacles.
Cette occasion m’amène aussi à remercier le rabbin Shlomo Bentolila
pour l’excellence des relations qu’il entretient avec moi pour le bien de
la Communauté. Qu’il sache, qu’en ce qui me concerne, cette relation
s’est transformée en amitié sincère.
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Je regrette que mon ami David Fernandes, 1er vice-président sortant, n’ait pas voulu
représenter sa candidature à votre suffrage. Il fera désormais partie des jeunes cadres
retraités de notre Communauté. J’espère, néanmoins, qu’il restera encore actif et que je
pourrai compter sur ses conseils avisés. Son talent, son sens des responsabilités, ses
choix en matière de judaïsme et de sionisme sont toujours pertinents. Je n’oublie pas
son intégrité, son dévouement sans limite à la Communauté, et surtout son importante
contribution financière. Merci à David, mais qu’il reste encore à nos côtés, car la
Communauté a besoin de lui.
Pour mener à bien ma mission, j’ai besoin de vous, de vous tous, mais aussi de votre
contribution financière. En aidant la Communauté, vous vous aidez vous-mêmes. Ne vous
demandez pas ce que votre Communauté peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que
vous pouvez faire pour votre Communauté.
Enfin, je félicite les membres du comité qui ont été tous réélus. Depuis quelques années, je m’appuie
sur leurs compétences et leurs conseils. Ma réussite est notre réussite ! Alors merci à Tuvia, Maurice,
Eddy, David H. et Yossi.
Restant à votre entière disposition, je vous envoie un cordial shalom.
Aslan Piha
Président de la Communauté
Aujourd'hui : L'enterrement et le deuil
La tradition juive compte parmi les « devoirs primordiaux » à remplir, les soins, visites, prières à prodiguer
aux malades ainsi que l’accompagnement des morts à leur dernière demeure.
Il existe, au sein de chaque communauté juive, une confrérie dont les membres rendent visite aux malades,
les confortent dans leurs derniers moments puis se chargent d’exécuter les derniers commandements liés
au deuil : office, consolations prodiguées aux parents du défunt, etc…
Ce service indispensable s’appelle « Hevra Kadisha », qui veut littéralement dire « sainte confrérie ».
Il est dans le judaïsme un acte important, celui que nous devons rendre à nos morts. Lorsque nous sommes
frappés par un décès, nous devons respecter un rituel, c’est pourquoi il est recommandé de prévenir
immédiatement le rabbin et les responsables de la Communauté qui vous mettent en relation avec la
Hevra Kadisha.
Qu’est ce que la Hevra Kadisha ? Elle est composée d’hommes et de femmes, bénévoles, qui sont formés
par le rabbin de la Communauté pour aider les familles, en ce moment particulièrement difficile, tant sur
le plan administratif que sur le plan religieux. L’une des actions les plus importantes et des plus difficiles
que doit réaliser la Hevra Kadisha est la toilette rituelle. En cela, ce service a toujours été remarquable
de dévouement. Malheureusement, aujourd’hui, on commence à manquer cruellement de volontaires
masculins.
Des prières et des psaumes sont récités lors
des derniers moments et, en particulier le
« Chema », profession de foi du Juif. C’est
sur le dernier mot du Chema, « Ehad » (« Un »)
que l’âme du défunt se sépare du corps. Le décès
est annoncé par ces mots : « Béni soit le Juge
de Vérité ». Anciennement, la coutume voulait
que le corps soit posé à terre, sur une planche
ou sur de la paille et recouvert d’un drap.
L’usage et la tradition juive ont conservé certains
rites comme celui de la lumière placée près de la
tête du défunt ; elle symbolise l’âme immortelle.
Le disparu sera veillé sans interruption jusqu’à
son ensevelissement.
Dès que le malade entre dans la phase finale, il est interdit de le quitter, de lui retirer son oreiller, de lui fermer
les yeux, de précipiter sa mort, de pleurer, de manifester bruyamment en sa présence ; quiconque enfreint
ces interdits est considéré comme un assassin. Les professionnels veilleurs de la Hevra commenceront
leur rituel du Chema. Il faut lire et répéter le Chema jusqu’au décès. Dès que le décès est constaté, le plus
proche parent présent ou l’homme de la Hevra recouvre le visage du défunt et, à travers le drap, lui ferme
la bouche et les yeux, lui étend les bras et les jambes le long du corps. Si le décès survient le Chabbat, il
faut seulement recouvrir le corps du défunt.
Rien ne doit être fait qui puisse aggraver l’état de santé du malade ou avancer l’heure de la mort. Aucune
disposition mortuaire ne doit être prise avant le décès, si ce n’est celles prises par le malade lui-même
(achat d’une sépulture, demandes particulières, repentir, …).
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Le défunt fait l’objet d’une toilette de purification, la Tahara, exécutée par des hommes de la Hevra Kadisha
pour un homme, et par des femmes pour une femme, sans la famille. Cette toilette est destinée à débarrasser
le défunt de toute souillure, comme il sied à qui va se présenter devant le Roi.. Le corps est aspergé d’eau
tiède et il est nettoyé en entier cependant que des psaumes sont récités. Enfin, le mort est revêtu d’un vêtement
mortuaire, un linceul de toile blanche qui est l’expression de la foi en la résurrection. Ce vêtement est fait sans
poche ; en effet, aucune possession matérielle de la personne ne peut être emportée avec elle après la mort.
En dehors d’Israël, le cercueil est obligatoire.
Riches ou pauvres, devant la mort, nous sommes tous égaux et soumis à la même loi, ainsi toute la cérémonie
funéraire devrait se dérouler en toute simplicité. Le cercueil décoré ou de grande valeur est à éviter ; il doit être
peu couteux et en bois tendre parce qu’il se décompose plus rapidement. Le défunt repose sur le dos, visage
tourné vers le haut, main le long du corps, tête reposant sur un sachet de terre d’Israël.
Avant la fermeture du cercueil, la famille demande pardon au défunt des fautes qu’elle aurait pu commettre
à son égard. Les soins de conservation sont interdits ; ils sont uniquement autorisés en cas de rapatriement en Israël,
car le cercueil est ouvert une fois à destination et le corps est inhumé en pleine terre. L’incinération et le
don d’organes d’un défunt sont interdits, car ils portent atteinte au respect du corps.
Le défunt doit être enterré le plus rapidement possible, en principe le jour de son décès. Il est interdit de
célébrer des funérailles les jours de Shabbat, les jours de fêtes et notamment de Yom Kippour. Le cercueil
est porté au cimetière, sans passage à la synagogue considérée comme un lieu de vie. En allant au cimetière,
on fait plusieurs petites haltes. Le cimetière est le lieu de la cérémonie religieuse ; le rabbin récite la prière
des morts, le Kaddish, un hymne de louange à D.-ieu. Ensuite, chacun aura à cœur de jeter de la main
gauche trois pelletés de terre sur le cercueil, la famille d’abord, et les invités ensuite. L’enterrement sera
terminé lorsque le cercueil est entièrement recouvert de terre.
Il est de coutume de ne pas envoyer des fleurs à un enterrement juif. Hélas, en diaspora, et même en
Israël, de nombreux immigrants amenés par l’Agence juive comme Juifs, mais qui ne le sont pas, ont pris
l’habitude d’introduire de nouvelles coutumes, et des Juifs ignorants les imitent, à tort.
Le Kaddish en hébreu
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Des fleurs et des couronnes
Le deuil comporte des règles nombreuses et strictes ; il y a trois grandes périodes de deuil : les « Chiv’a »,
sept premiers jours de deuil qui se passent dans la maison du défunt où une lumière, le « ner nechama », est
allumée en souvenir du défunt et les prières y sont récitées ; les « Chlochim », 30 jours de deuil, représente
la période pendant laquelle le deuil doit être respecté pour ceux qui perdent un proche, exception faite des
enfants pour leur père et leur mère ; et enfin, une année, c’est la période de deuil qui doit être respecté
pour le décès d’un père ou d’une mère.
Après les obsèques, les proches parents du défunt s’assemblent dans un même endroit appelé « maison de
la Chiva » pour y observer, pendant sept jours, le deuil, et ce, d’une manière très intense. Chiva vient du
mot hébreu « chéva » signifiant sept. Durant ce temps, les personnes affligées sont assises sur des sièges
bas ou à même le sol et habitent ensemble. Car il est dit : « Là où une personne a vécu, son esprit continue
à y habiter ». Des amis leur font de courtes visites pour les réconforter. Le respect de la Chiva incombe aux
personnes qui ont perdu un père, une mère, un conjoint, un frère, une sœur ou un enfant. Un autre être
cher qui décéderait serait pleuré mais sans observance de la Chiva. Dès que la Chiva commence, l’attention
est focalisée sur les proches du défunt. Ceux-ci vont connaître une semaine de souffrance extrême et la
communauté est là pour leur exprimer sa tendresse, les consoler, leur apporter tout ce dont ils ont besoin et
les décharger des obligations qu’ils auraient contractées à l’extérieur. Les proches ou les voisins se doivent
de procurer le « repas de condoléances » afin de montrer aux personnes affligées combien est fort le désir de
ceux qui les entourent de les réconforter.
Le deuil est exprimé par la « qéria », qui signifie la « déchirure ». Cette déchirure du vêtement diffère selon
le degré de parenté. Pour le père ou la mère, la qéria est faite sur la partie gauche de la chemise portée, de la
clavicule vers le cœur, sur une longueur de 10 cm. Pour les autres proche, la qéria de fait à droite.
Une bougie est allumée dans la maison de la Chiva et va y brûler jour et nuit pendant toute la semaine. La
flamme monte en brûlant vers le ciel comme l’âme cherche à s’élever vers ce qui est bon et juste.
Dans la maison de la Chiva, il est indiqué de recouvrir les miroirs (avec des housses ou avec un produit
à pulvériser), car la personne affligée doit ignorer son appartenance physique ; aussi, on ne peut pas prier
devant un miroir car on doit pouvoir porter ses pensées vers D.-ieu et non vers nous-mêmes.
La personne en deuil doit être déchaussée ou porter soit des pantoufles soit des chaussures qui ne soient
pas en cuir. Là aussi, cela symbolise le détachement vis-à-vis des frivolités et du confort matériel.
La personne en deuil doit aussi éviter de prendre un bain ou une douche pour le plaisir, de mettre du
maquillage ou des parfums, de se faire couper les cheveux et de se raser la barbe, de mettre de nouveaux
habits, d’avoir des relations conjugales, ….
Il est bon que tous les autres repas pendant la Chiva soient également préparés et envoyés par l’entourage.
Les personnes en deuil mangent, durant les sept jours, assis sur des chaises basses.
Les personnes en deuil ne sont pas des hôtes ; elles ne se lèvent pas en l’honneur des visiteurs et ne les
raccompagnent pas quand ils partent ; de même qu’elles ne mettent à leur disposition ni aliments ni
boissons.
Le signe de la fin de la Chiva est lorsque les personnes en deuil sortent publiquement dans la rue et font
quelques pas accompagnées par les visiteurs venus les réconforter.
Il faut noter que le judaïsme n’accorde pas la même importance aux anniversaires ; ainsi le jour de la
naissance d’une personne décédée n’est pas célébré, mais par contre, sa date de décès est commémorée
consciencieusement.
Pierres tombales de 1898 au cimetière juif d’Edimbourg et de 1946 du cimetière juif de Lubumbashi
Cimetière juif de Lubumbashi
Les trente jours qui suivent l’enterrement (y compris la Chiva) sont appelés « Chlochim », du mot
hébreu signifiant « trente ».
Dès la fin de la Chiva, la plupart des limitations imposées aux personnes en deuil pendant ces sept jours
sont levées. Elles peuvent sortir et aller travailler. Cependant, durant vingt-trois jours, elles doivent
limiter rigoureusement leur participation à des obligations mondaines et éviter bien entendu les festivités
où l’on joue la musique. Les hommes ne doivent toujours pas se raser ou se couper les cheveux.
A l’issu des Chlochim, si les personnes ont été en deuil pour un proche qui n’est ni son père ni sa mère, le
deuil est alors officiellement fini.
Pourquoi 30 jours ? Le calendrier juif est basé sur le cycle lunaire de 30 jours. De la même manière que la
lune croît et décline pendant cette période, le deuil de 30 jours est l’occasion pour les personnes affligées
de passer par un cycle complet d’émotions. Au début, il y a les obsèques et les premiers jours de la Chiva ;
on ne voit pas la moindre lueur. Puis lentement, la lumière apparaît de nouveau. Les 30 jours représentent
une période essentielle ou l’on recommence et où l’on apprend à se confronter avec une nouvelle réalité.
La troisième étape est le deuil d’un an. Seule une personne qui a perdu son père ou sa mère reste en deuil
après les Chlochim, et ceci pendant 12 mois à partir du jour du décès.
Durant cette période, nous sommes habités par un profond sentiment de gratitude pour tout ce qu’ils nous
ont donné et tout ce qu’ils ont fait. Les parents incarnent aussi des valeurs et des idéaux. Ils sont pour nous
les représentants de D.-ieu sur la terre. Ils essaient de nous communiquer, à leur façon, des outils essentiels
pour vivre. En prolongeant la période de deuil, nous marquons ainsi que la perte de telles relations entraîne
des répercussions spirituelles profondes.
Si après les Chlochim, la vie reprend peu à peu son cours normal, ce n’est qu’après les douze mois que le
deuil est considéré comme terminé.
Chaque année, on doit commémorer, selon le calendrier juif, l’anniversaire du décès de l’être cher qu’on a
perdu. En cas de doute sur le jour exact, il faut consulter une autorité rabbinique. Ce jour-là, on a l’habitude
d’allumer une bougie chez soi la veille, à la tombée de la nuit (car le jour juif commence le soir), on récite
également le Kaddich (la prière des morts) et on jeûne depuis le lever du soleil jusqu’au soir.
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En posant la pierre tombale, on honore le corps qui a abrité l’âme. On ne le fait jamais au moment de
l’enterrement. La tradition juive est plutôt d’ériger la dalle funéraire le plus tard possible. Certains
procèdent à l’édification tout de suite après la Chiva, d’autres le font pendant l’année.
La cérémonie, appelée en hébreu Hakamat Matseiva (édification du monument) consiste à enlever le
voile qui couvre la stèle. Ceci est accompli par les personnes en deuil en présence des proches de la
famille.
Dès que la cérémonie est terminée, les personnes présentes déposent une petite pierre sur la dalle tombale.
La pierre est le symbole de l’éternité ; elle dure éternellement. Qu’est ce qui subsiste perpétuellement
après la disparition d’êtres chers ? Ce sont leurs qualités qui nous influencent au plus profond de nous. En
posant cette pierre sur la tombe, nous nous rappelons ce qu’ils ont bâti pendant leur vie, quelles actions ils
ont menées et quelle était leur personnalité. Cette pierre marque aussi que nous avons été là. Nous sommes
des êtres matériels et avons besoin de gestes physiques qui expriment la réalité de notre présence en ces
lieux. Le caillou est notre « carte visite ». Les fleurs se fanent mais le simple petit caillou, symbole de
l’éternité, témoigne de notre vénération impérissable pour la mémoire de notre bien-aimé. Nous restons
liés jusqu’à la fin des temps.
Sur la photo de gauche, on voit les petits
cailloux qui ont été déposés sur la tombe
du Lt. Colonel Alfred Dreyfus.
La loi juive interdit de pratiquer l’autopsie ;
elle interdit également l’embaumement
ou l’enterrement dans un mausolée.
En général, on ne place pas de photo sur
la pierre tombale.
Toute personne suicidée n’a pas droit
aux honneurs religieux, sauf si elle a eu
le temps de signifier ses regrets pour son
geste.
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UNE FETE JUIVE EXPLIQUEE
Aujourd’hui
Lag Ba’Omer (dans la tradition ashkenaze) ou Lag La’omer (dans la tradition séfarade) est une fête
juive célébrée le 33ème jour du décompte du Omer, à la date hébraïque du 18 Iyar.
Lag Ba’Omer signifie « le 33ème jour du Omer », lequel commence le second soir de Pessah (fête de
la sortie d’Egypte) et s’achève au cinquantième jour de ce décompte, à Shavouoth (fête souvenir du don
de la Torah et des Dix Commandements aux Israélites).
« Lag » (33) n’est pas vraiment un mot : aux temps où les chiffres arabes n’avaient pas encore été adoptés,
l’alphabet hébreu était alphanumérique, c’est-à-dire que les lettres avaient une valeur numérique. Dans
ce système alphanumérique, 33 est transcrit Lamed Guimel, Lamed ayant pour valeur 30 et Guimel
ayant pour valeur 3.
A Lag Ba’Omer, aucune des prohibitions du Omer n’est défendue. On encourage les chants, les danses,
et les pique-niques en famille.
Ce jour a été fixé comme date de commémoration de la révolte de Bar Korba contre l’occupation
romaine, et également comme date anniversaire de la mort (Hiloula) du rabbin Shimon Bar Yohaï.
Kabbaliste, ce grand sage auquel on attribue une partie du « Zohar » (Livre de la Splendeur) est aussi
connu pour sa lutte contre le pouvoir établi.
Rabbi Shimon Bar Yohaï Tombe du rabbin Shimon Bar Yohaï à Meron, en Israël
11
C’est l’histoire d’un rabbin du Talmud (rabbi Shimon Bar Yohaï), qui, recherché par les romains car il étudiait
la Torah, dut s’enfuir. Il alla alors se cacher avec son fils, rabbi Eléazar Ben Shimon, dans une grotte au
milieu du désert, dans laquelle il séjourna 13 années sans sortir, où il étudiait la Torah, et ne se nourrissait que
de caroubes. La veille de sa mort, il fit appeler tous ses élèves pour donner son dernier enseignement. En
fait, il leur transmit tous les secrets de la Torah, le Zohar. En cette seule nuit, il transmit à ses élèves toute la
Kabbale. Cette nuit était celle du 33ème jour du Omer ; et le saint Maître s’en alla rejoindre la Providence.
Alors, pour fêter cette révélation, tous les ans nous faisons des feux et allumons des bougies et nous
honorons ce saint maître par nos chants et nos danses.
En Israël, cette fête est devenue une véritable institution, et on ne manquerait ça pour rien au monde.
Cette histoire est donc celle de rabbi Shimon Bar Yohaï et de son fils, rabbi Eleazar Ben Shimon, qui furent
enterrés à Meron, dans le nord d’Israël.
Il n’est fait aucune mention dans la Bible du jour de Lag Ba’Omer, de même qu’il ne s’agit pas d’une
célébration instaurée par l’autorité rabbinique comme peuvent l’être les fêtes de Pourim (voir Kadima
n° 2) ou de Hannouca (voir Kadima n° 1). Et pourtant toutes les communautés juives dans le monde
célèbrent Lag Ba’Omer : feu, parade, spectacle, danses, repas communautaire, etc…
Dijon (France)
Sao Paolo (Brésil)
Des feux sont allumés un peu partout en Israël ; ici, la plage de Tel-Aviv, Netanya et un parc de Jérusalem
A Meron, les tombes des deux rabbins font l’objet d’un important pèlerinage de dizaines de milliers
de Juifs, qui viennent célébrer l’anniversaire du décès du grand Sage qui vécut dans l’époque suivant
immédiatement la destruction du Second Temple, et sut si bien consoler les Juifs en enseignant que D.ieu accompagnait les Juifs dans leur exil. Cependant, cet anniversaire est célébré avec des chants, des
réjouissances, et des torches, ce qui peut sembler étonnant pour une cérémonie commémorative, mais
fut spécifiquement demandé par le rabbi lui-même.
En Israël, Lag Ba’Omer est un jour de congé scolaire. Les parents et leurs enfants, parfois les instituteurs,
allument des feux de joie en des endroits ouverts des villes et des villages à travers le pays. On trouve
l’origine de cette coutume au jour de la mort du rabbin Shimon Bar Yohaï ; en effet, un grand feu entourait la
maison du rabbin pendant qu’il transmettait le Zohar à ses élèves. Le feu qui accompagna la transmission
du Zohar était symbolique de la présence divine (Shehina), de la même façon que la présence de D.-ieu au
moment du don de la Torah au Sinaï fut représentée par le feu.
On peut d’ailleurs sentir que Lag Ba’Omer approche, lorsque, environ une semaine auparavant, les
enfants collectent des vieilles portes, de vieux pupitres, tout ce qui est fait de bois et peut brûler. Bien sûr, le
département des pompiers est sur le pied de guerre en ce jour : il ne faudrait pas qu’un feu de joie échappe
à tout contrôle.
Venise (Italie)
Kinshasa (en 2005 – 5765)
Caracas (Venezuela)
Kinshasa (en 2006 – 5766)
Kinshasa (République démocratique du Congo), en 2007 - 5767
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13
Le gouvernement israélien a décidé de faire de Lag Ba’Omer un jour national en l’honneur de
réservistes de Tsahal (l’armée de l’Etat d’Israël). Dans les différents campus universitaires israéliens,
on célèbre également le Jour des étudiants. A l’occasion de ces journées, on organise des compétitions
sportives, mais aussi des activités culturelles de toutes sortes.
En Belgique, à Lag Ba’Omer, la Brit Hairgounim Hakhaloutsim, union des 5 mouvements de jeunesse
juifs belges, organise chaque année une journée sportive. Plus de 1000 jeunes sont présents à cette
manifestation qui se déroule une année sur deux à Bruxelles, l’autre à Anvers. En dehors des épreuves
sportives, il y a aussi une épreuve intellectuelle. Le gagnant du Lag Ba’Omer de l’année 2007 est
l’Hashomer Hatzair.
Quelqu’un qui est né et a grandi au Maroc se souvient avec émotion de ces journées de Lag Ba’Omer :
« Nous allions camper toute la nuit près du cimetière, nous allumions des feux et des bougies, et nous
priions toute la nuit pour les défunts. Mes tantes me racontaient les histoires des grands tsadikim qui
faisaient des miracles, et notamment sauvaient les juifs de tentatives de massacres….Depuis, je ressens
toujours un sentiment de sérénité quand je rentre dans un cimetière juif ».
De leur côté, les anciens, en Israël, fatigués par l’âge, restent chez eux le jour de Lag Ba’Omer, mais se
manifestent en plaçant le drapeau israélien à leur balcon.
Activités culturelles dans les Campus israéliens
L’Hashomer Hatzair de Belgique le jour de Lag Ba’Omer
De leur côté, les anciens, en Israël,
fatigués par l’âge, restent chez eux
le jour de Lag Ba’Omer, mais se
manifestent en plaçant le drapeau
israélien à leur balcon
Lag Ba’Omer est le
symbole
de la lumière spirituelle
révélée au peuple Juif :
un feu dans la nuit.
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Témoignage :
Un
« Juste »
a vécu au Congo
Robert Maistriau
Je suis né le 13 mars 1921 à Ixelles. Mon enfance et ma jeunesse se sont déroulées à Bruxelles. A 5 ans, mon
père, qui a terminé la première guerre mondiale comme général, m’a dit « après le français, tu dois apprendre
l’allemand, parce que c’est la langue de nos ennemis. »
Après un an d’études à l’Université libre de Bruxelles, ma grande intention était de participer à la guerre.
En 1942, j’ai pu entrer en contact avec le « Groupe G », fondé notamment par d’anciens étudiants de
l’université. Le but était principalement de faire des sabotages pour freiner la production des usines qui
intéressait les allemands.
Ainsi, j’ai eu l’occasion de participer avec deux camarades, Georges Livschitz (juif, le seul qui était armé)
et Jean Franklemon (résistant non juif) à une opération particulière qui était l’arrêt d’un train venant
de la caserne Dossin, transportant des juifs vers Auschwitz et convoyés par 40 gardes allemands. Il
s’agissait du 20ème convoi, un train exceptionnellement grand puisqu’il transportait 1631 juifs. Il transportait
aussi le plus jeune de tous les déportés juifs : le n° 215, Suzanne Kaminsky, née le 11 mars 1943. Dans la
soirée du 19 avril 1943, nous avons arrêté ce train entre Malines et Louvain, exactement à Boortmeerbeek, et
permis à 17 personnes de sortir. Ce n’était pas beaucoup, mais les prisonniers ne voulaient pas sortir. On
leur avait raconté qu’ils seraient emmenés dans un camp agricole, et ils le croyaient les malheureux.
Au total, 231 personnes s’évadèrent de ce transport – quelques déportés, rattrapés, firent partie d’un
transport ultérieur – 26 évadés trouvèrent la mort et environ 200 déportés réussirent à s’enfuir. Le plus
jeune des déportés, Simon Gronowski, n’avait que 11 ans ; il réussi à s’enfuir avec une infirmière de
17 ans, Régine Krochmal ; tous deux ont survécu à la guerre. Parmi les 1400 déportés qui sont restés
dans le train, il y avait 262 enfants.
J’ai revu une des personnes évadées, en 1995, une dame polonaise. Un de ses fils m’a dit : « sans vous, je
n’aurai jamais revu ma mère. » C’était très émouvant. Et par le plus grand des hasards, j’avais rencontré
deux ans avant, en avril 1993, le « petit » Simon Gronowski (qui avait maintenant 61 ans). Je dois l’origine
de cette rencontre à mon fils, Philippe Maistriau, et à sa fille, Katia Gronowski, tous deux avocats
stagiaires au barreau de Bruxelles, et qui prêtèrent serment le même jour. Le jeune résistant que j’étais en
1943 pouvait-il imaginer que lui et l’enfant qui se trouvait dans le train qu’il attaquait auraient tous deux,
cinquante ans plus tard, un enfant avocat au barreau de Bruxelles, prêtant serment le même jour ?
Simon Gronowski, un ou deux ans après l’attaque du train et son évasion, et au moment de la rencontre avec son
sauveur, en 1993. A droite, le livre relatant son histoire durant la guerre et en relation avec le convoi n° XX.
Parmi les trois résistants
courageux,
seul Georges Livschitz n'a pas
survécu à la guerre car il a été
fusillé en 1944 par les allemands
Robert Maistriau
Un wagon du type de ceux qui composaient le convoi n° XX et d’autres refaits pour le besoin d’un film
L'embarquement des
juifs à bord de ces
trains qui les
conduiront vers des
camps de concentration ;
la plupart ne reviendront
jamais de cet enfer.
Il régnait un silence absolu dans ce train. Pendant une seconde, pas plus, j’ai eu peur. J’ai ouvert un des
wagons avec une pince. Ils étaient fermés avec du fil de fer barbelé. Des discussions se sont engagées.
Quelques personnes sont sorties. Dès que le convoi est reparti, les conducteurs belges du train jusqu’à
Eupen (frontière belge) se sont arrêtés plusieurs fois, je pense pour permettre à des gens de s’échapper.
16
Georges Livschitz
Jean Franklemon
Cinq ou six mois après cette opération, les dirigeants du « Groupe G » m’ont confié un poste de
responsabilité au niveau de l’organisation et du recrutement des résistants. J’ai été fort actif,
notamment dans le Hainaut ; notre but étant de diminuer la production afin de mettre les allemands en
difficulté au niveau du transport. Ainsi, nous avons organisé « la grande coupure du courant » qui a
permis d’arrêter le fonctionnement de certaines usines pendant plusieurs jours.
En mars 1944, plusieurs de mes camarades et moi-même nous sommes faits arrêter pour nos activités
au Groupe G ; heureusement, les allemands n’ont jamais rien su de ma participation dans l’arrestation
du 20ème convoi. Je pense que c’est cela qui m’a valu la survie. On m’a envoyé à Breendonk (camp
de concentration en Belgique, pas loin d’Anvers), puis à Buchenwald où j’ai passé 12 mois, et enfin à
Bergen-Belsen d’où nous avons été libéré par des soldats anglais, le 18 avril 1945.
En septembre 1945 je suis rentré à la Sûreté de l’Etat et l’on m’a chargé de la liquidation administrative du
« Groupe G ». En 1946, le général de Gaule nous a reçus à Paris. C’était une cérémonie très émouvante.
J’ai reçu plusieurs lettres de personnes que j’ai sauvées, mais aussi de descendants de certaines d’entre
elles. Je les ai conservées bien précieusement.
Après la guerre, ce qui a beaucoup occupé ma vie a été la constitution d’une forêt au Congo, avec des
semences provenant du monde entier. En effet, en février 1949, j’ai décidé de partir m’installer au Congo
Belge, et plus exactement à Léopoldville et dans la province de l’Equateur. Après l’indépendance de 1960, je
suis resté dans ce pays qui était devenu ma deuxième patrie. Je l’ai quitté en 1998, à l’âge de 77 ans.
En 1995, à l’initiative de Jacky Israël, la Communauté Israélite de Kinshasa m’a invité à la Synagogue
Beit Yaacov et a bien voulu m’honorer. J’étais accompagné de mon épouse. Plusieurs personnalités
congolaises avaient été invitées pour la circonstance, parmi lesquelles monsieur Jonas Mukamba, PAD
de la Miba, monsieur Léon Moukanda, président du Groupe « Umoja », monsieur Lengelo Muyangandu,
ministre honoraire, …Durant toutes ces années au Congo, j’ai eu l’occasion de connaître, et parfois de
devenir l’ami de quelques notables de la Communauté juive ; ceux-ci furent particulièrement étonnés
en apprenant l’histoire de ma vie ; en effet, je n’ai jamais voulu raconter mon rôle de résistant durant la
Seconde guerre mondiale, et particulièrement ma participation à l’attaque du XXème convoi nazi. Ce
n’était pas à moi à le faire, au risque de paraître prétentieux, mais aux personnes sauvées ou à leurs
descendants….
A l’initiative de la Commune de Boortmeerbeek (l’endroit où le XXème convoi fut attaqué), de la S.N.C.B.
(Société nationale de chemins de fer belges), de la Communauté juive de Belgique, et avec l’aide de
Régine Krochmal (l’infirmière de 17 ans qui sauta du train), une plaque commémorative fut installée à la gare
de Boortmeerbeek. Cette plaque fut inaugurée le 16 mai 1993, soit au cinquantième anniversaire l’attaque :
« Sur cette ligne de chemin de fer, les nazis ont déporté 24.906 Juifs et 351 Tsiganes.
1.205 ont survécu. Fait unique de l’histoire de la déportation de Juifs dans l’Europe nazie :
le 19 avril 1943, Jean Franklemon, Georges Livschitz et Robert Maistriau ont arrêté ici le XXème convoi
avec 1631 déportés. Avant la frontière, 231 s’évadèrent du train. 205 retrouvèrent la liberté.
26 y laissèrent leur vie – en hommes libres »
Brève rétrospective
Un livre, écrit par Marion Schreiber (au centre),
en plusieurs langues, relate cette histoire.
(Robert Maistriau à gauche sur la photo)
sur
2007
de l'année passée
de l'année passé
Quelques événements
parmi les plus importants
Ceux qui nous ont quittés :
Maurice Papon 17 février
Le texte est inscrit en néerlandais, en français,
en hébreu et en allemand
Zoom
Boris Eltine 23 avril
Mstislav Rostropovitch 27/04
Gregory Lemarchal 30/04 Jean-Claude Brialy 30 mai
Guy de Rothschild 12/06
Gianfranco Ferre 17 juin
Kurt Waldheim 14 juin
Michel Serrault 29 juillet
Samba Kaputo 1er août
Cardinal Lustiger 5 août
Pavarotti 6 décembre
Jacques Martin 14/09
Bob Denard 13 octobre
Maurice Béjart 22/11
Le 16 novembre 2005, l’Université libre de Bruxelles a honoré 14 personnes en leur décernant le titre de
Docteur honoris causa. Le choix s’est porté sur des personnalités ayant défendu les valeurs de l’Université
avec courage ou imagination. Je garde un souvenir particulier de cet hommage que l’Université m’a réservé.
Pour concrétiser l’ampleur de la déportation, le Musée de la Déportation et de la Résistance a crée une
exposition extérieure temporaire à proximité du Musée. Il s’agissait de reconstituer le convoi n° XX parti
de la Caserne Dossin à Mechelen-Malines le 19 avril 1943 vers Auschwitz. 1.200 photos d’hommes, de
femmes et d’enfants sur les 1.631 détenus déportés étaient exposées sur des bâches le long du ring de
Malines (Tinellaan), à l’endroit même où les convois s’ébranlaient. Ces portraits étaient visibles sur une
installation de 100 mètres de long. De nombreux passants étaient ainsi quotidiennement confrontés aux
visages de 1.200 victimes du génocide commis à l’encontre des Juifs. Cette exposition faisait partie du
projet « Donnez leur un visage ». Quelques événements importants :
Ban Ki-Moon est élu le
1er janvier Secrétaire
général de l’O.N.U.
18
A partir du 1er janvier,
la loi interdit de fumer
dans les restaurants
La Rép. dém. du Congo
se dote le 22 janvier d’un
gouvernement élu
Le 3 avril le TGV réalise un
nouveau record de vitesse
sur rails avec 574,8 km/h
Nicolas Sarkozy est élu
président de la République
française le 6 mai
19
(18 mai) Paul Wolfowitz
est forcé de quitter la Banque Mondiale
Le 10/06, Yves Leterme
remporte les élections
législatives en Belgique
Le 27 juin, Tony Blair
abandonne son poste de
Premier ministre de la G.B. Le 24/07, Cécilia Sarkozy
va chercher les infirmières
bulgares en Libye
Le 28/08, Abdullah Gül
est élu président de la
Turquie par le Parlement Tout l’été des incendies
éclatent dans toute la Grèce
(une centaine de morts)
Le 25 septembre, l’A380
effectue son 1er vol sous
les couleurs de Singapore
Le 11 octobre, Nicolas
Sarkozy et Cécilia
divorcent Le 12 octobre, Al Gore
reçoit le Prix Nobel
de la paix
Benazir Bhutto revient d’exil le 17 octobre et est
assassinée le 27/12
Les gens de l’Arche de Zoé
sont arrêtés au Tchad le
25/10 pour tentative d’enlè-
vement de 103 enfants
Dominique Strauss-Kahn prend ses fonctions de
Directeur général du Fonds
monétaire le 1er novembre
Olmert & Abbas se rencon-
trent à Annapolis (USA) le 27 novembre sous l’égide
du président Bush
Guy Verhofstadt, le joker,
est appelé à former un
gouvernement intérimaire
en Belgique, le 18/12
Le 1er août, un pont de
l’autoroute de Minneapolis
s’est effondré (13 morts)
Des personnes dont il fut aussi question en 2007 :
Chaque jour, sur la planète, plus
de 350.000 bébés poussent
leur premier cri.
Ingrid Betancourt est
toujours prisonnière
de la guérilla
Jacob Zuma désigné
Fidel Castro écarté
par l’ANC comme
volontairement du
successeur de Mbeki pouvoir par sa maladie
Justine Henin a volé de
victoire en victoire au
tennis mondial en 2007
Dans les mêmes 24 heures,
le coeur de 160.000 personnes
s'arrête de battre.
Vladimir Poutine
a remporté les législatives en Russie
20
Ch. Taylor, ex-président du Liberia, devant la Cour de Lahaye
Hillary Clinton
candidate à la
présidentielle (USA)
Shimon Pérès élu par
la Knesset président de
l’Etat d’Israël
Le 28 décembre 2007,
la population humaine sur terre
dépassait les 6 milliards
666 millions et 500 mille individus.
Une Juive célèbre
aujourd'hui :
Simone Veil
Fille d’un architecte juif, Simone Jacob naît à Nice le 13 juillet 1927. En 1944, elle obtient son baccalauréat. Quelques mois plus tard, elle sera arrêtée par les nazis, avenue Georges Clemenceau, à Nice,
puis déportée, à l’âge de 16 ans, avec sa famille au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, sous
le matricule 78651.
« Quand on est arrivés à Birkenau, on était comme du bétail. On avait faim, on avait soif, et pour ma
part, j’ai terriblement souffert du manque de sommeil. On coupait les cheveux et ensuite on tatouait. Ca
donnait le sentiment de quelque chose de définitif, c’était une condamnation à perpétuité… Le camp,
c’était une odeur atroce en permanence, du fait des crématoires et des corps qui brûlaient sans arrêt. J’ai
plutôt été protégée par la chef du camp, Stenia, une ancienne prostituée polonaise qui parlait un peu le
français. Elle m’a affectée, entre juillet 44 et janvier 45, avec ma mère, Yvonne, et ma sœur, Milou, dans
une petite usine Siemens, et ensuite à la cuisine des officiers SS où je pouvais voler un peu de nourriture
pour ma famille…Maman est morte du typhus au camp de Bergen Belsen. On me demande souvent ce
qui m’a animée, et qui m’a donné cette volonté : je crois profondément que c’est elle. Par la suite, maman
n’a jamais cessé d’être présente auprès de moi toute ma vie…», a-t-elle déclaré récemment.
Libérées le 27 janvier 1945 par les anglais après la débandade de l’armée allemande, sa sœur Milou et
elle sont les seules survivantes de sa famille.
En 1945, Simone s’inscrit à la Faculté de droit et à l’Institut d’études politiques de l’Université de
Paris (IEP). Elle y rencontre Antoine Veil, futur inspecteur des finances, futur collaborateur de Michel
Debré (qui sera Premier ministre du général de Gaulle) et membre fondateur du Centre démocrate. Elle
l’épouse le 26 octobre 1946. Ils ont trois fils, dont un disparaît brutalement.
Munie de sa licence et de son diplôme de l’IEP, elle renonce à la carrière d’avocat qu’elle avait envisagée pour entrer dans la magistrature où elle mène une carrière jusqu’en mai 1974. En 1957, elle sera
affectée à l’Administration pénitentiaire. Elle y restera sept ans pendant lesquels elle se battra contre les
prisons moyenâgeuses qui sont une atteinte à la dignité humaine.
En 1969, elle entre en politique en rejoignant le cabinet de René Pleven, ministre de la Justice et
Garde des Sceaux. Mais sa véritable carrière politique démarre au début du septennat de Valéry
Giscard d’Estaing, en 1974 ; ayant décidé de féminiser son gouvernement, il fait appel à Simone
Veil. A 44 ans, elle devient ministre de la Santé dans le gouvernement dirigé par Jacques Chirac. Elle
conservera ce poste, ainsi que celui de la Sécurité sociale et de la Famille, sous les deux gouvernements successifs de Raymond Barre jusqu’en juillet 1979. Cette nomination n’est pas le fait du hasard :
Giscard sait ce qu’elle pense de l’interdiction de l’avortement et la soutient. Il sait l’inégalité que cette
interdiction provoque.
A ce titre, elle est maître d’œuvre de l’adoption par le Parlement du projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), qui dépénalise l’avortement, texte qui entre en vigueur le 17 janvier 1975. A
ce moment-là, elle devient, et restera longtemps, la personnalité politique la plus populaire de France.
L’Assemblée nationale qu’elle a du
convaincre était une ligue d’hommes
politiques réactionnaires. On l’a insultée, on
s’en est pris à ses origines juives,
mais Simone Veil s’est battue. Le soutien
de femmes célèbres, françaises ou non,
et le remous qu’a provoqué ce débat dans
l’opinion publique finissent par convaincre
les députés. Depuis, Simone Veil est
entourée d’une aura symbolique. Elle est
respectée et admirée pour sa contribution
historique au droit des femmes.
En 1979, elle quitte le gouvernement pour conduire, à la demande de Valéry Giscard d’Estaing, la liste
UDF (Union pour la démocratie française) lors des premières élections européennes au suffrage universel. Grâce à la victoire du parti centriste, elle est élue députée, et ensuite devient la première présidente du Parlement européen, le 19 juillet 1979. Elle occupera cette fonction jusqu’au début de l’année
1982 (accord tacite entre les groupes de présidence « tournante » à mi-mandat).
Simone Veil présidant une session du Parlement européen, à Strasbourg (France)
22
23
« Quand j’ai été élue présidente du Parlement européen, l’aspect symbolique – une ancienne déportée
présidant cette illustre assemblée – a été très important. Je ne sais pas ce que mon père en aurait
pensé, car il était resté très anti-allemand, ou même s’il aurait été favorable à l’Europe. Mais je suis sûre
que maman aurait souhaité cette réconciliation, et que j’y participe l’aurait rendue très heureuse ! »
Première femme présidente du Parlement européen, elle y a défendu avec force et énergie ses
conceptions fédéralistes et supranationales, et développe son action sur les sujets qui lui tiennent particulièrement à cœur. Elle a largement contribué au renforcement des pouvoirs de cette institution, mais
aussi à faire connaître le Parlement européen à l’opinion publique européenne. Par ailleurs, elle développe des contacts avec les pays tiers en engageant l’institution dans la logique d’un élargissement de
l’Union européenne.
Le 10 février 1998, elle a été nommée au Conseil Constitutionnel par le président du Sénat ; elle a
prêté serment le 3 mars devant le président de la République, Jacques Chirac. Ce mandat, de neuf ans,
est venu à échéance en mars 2007.
Au niveau européen, elle est de nouveau sollicitée pour être membre de la Commission internationale
pour les Balkans, sous l’autorité du belge Léo Tindemans. Elle a conduit également le Groupe de haut
niveau sur la libre circulation des personnes.
Parallèlement, Simone Veil soutient de nombreuses associations à vocation européenne, comme le
Fonds européen pour la liberté d’expression, ou encore la Fondation de l’Europe des sciences et de la
culture, dont elle est présidente d’honneur.
En 2005, elle appelle à voter « oui » au référendum sur la constitution européenne du 29 mai,
provoquant une polémique sur la compatibilité de son engagement et sa présence au Conseil constitutionnel.
Particulièrement active, Simone Veil est également présidente de la Fondation pour la mémoire de la
Shoah, et membre du conseil d’administration de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
En janvier 2005, elle fera partie de la délégation française présente à Auschwitz à l’occasion du 60ème
anniversaire de la libération du camp d’extermination. Chaque année, elle est invitée le jour de la commémoration de la Shoah, Yom Hashoah, par un établissement scolaire ou un mouvement communautaire, pour raconter le bonheur saccagé de son enfance et parler d’Auschwitz sans haine et avec tant de
pudeur.
Avec son éternel chignon et ses tailleurs stricts, Simone Veil a souvent fait l’objet de caricatures joviales
En janvier 1982, elle quitte la présidence du Parlement européen, mais poursuit son engagement actif
dans la vie politique européenne, à la tête, par exemple, du service juridique du Parlement.
En 1984, elle dirige la campagne pour les élections européennes de la liste libérale « Union pour la France en Europe (UPE) ». Puis, en 1989, refusant le rapprochement RPR-UDF, elle mène une liste centriste
et ouvertement pro-européenne.
Elle restera députée européenne jusqu’en 1993, date à laquelle elle est nommée ministre d’Etat,
ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement d’Edouard Balladur,
sous la présidence de François Mitterrand. Elle restera à la tête de ce super-ministère jusqu’en 1995, fin
du mandat de Mitterrand. C’est au sein de ce gouvernement qu’elle se rapprochera du jeune ministre du
Budget, Nicolas Sarkozy. Avec lui, elle soutiendra la candidature de Balladur contre celle de Chirac lors
des élections présidentielles de 1995.
En 1993, elle rencontre, à Tel Aviv, le Premier ministre
israélien, Itzhak Rabin, qu’elle admirait tant.
24
Première femme Ministre d’Etat, elle rencontrera
à plusieurs reprises les Communautés juives de
France – ici, à Grenoble, en 1994.
Simone Veil, en 2005, au Musée d’Auschwitz, et, très émue, en compagnie d’autres rescapées de la Shoah
Le 8 mars 2007, à l’occasion de la Journée de la Femme, et tout juste libérée de son devoir de réserve lié à
son mandat de membre du Conseil constitutionnel, elle annonce sa décision de soutenir Nicolas Sarkozy
à l’élection présidentielle de 2007, sans pour autant devenir présidente de son comité de soutien, comme
cela avait été envisagé. Toutefois, cela ne l’empêche pas de garder sa liberté de jugement et, à l’annonce
de la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale par le candidat de l’UMP au cas où il
serait élu, elle répond qu’elle aurait préféré un ministère « de l’Immigration et de l’Intégration ».
Meeting après meeting, ville après ville, elle appellera à voter pour Sarkozy, au détriment de François Bayrou
25
Plusieurs fois honorée, voici quelques unes des distinctions qu’elle a reçues :
Docteur honoris causa de l’université de Princetown (1975), de l’institut Weizmann (1976), de l’université
de Cambridge (1980), de l’université hébraïque de Jérusalem (1980), de l’université Bat Ilan (1980), de
l’université d’Urino en Italie (1981), de Yeshiva university de New York (1982), de l’université libre de
Bruxelles (1984) et de l’université de Glasgow en Grande-Bretagne (1995) ; Prix Athènes de la Fondation Onassis (1980), prix Charlemagne (1981), prix de la Fondation Louise Weiss (1981), prix Jabotinsky
(1983), prix de la Fondation Eleonore et Franklin Roosevelt (1984), prix Thomas Dehler (Munich, 1988),
prix Truman pour la paix (Jérusalem, 1991), prix Giulietta (Vérone, 1991), prix Atlantida (Barcelone,
1991), médaille d’or du B’Nai Brith (Washington, 1993), médaille d’or de la santé pour tous de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 1997,…
Simone Veil, recevant, en 2005, des mains du prince héritier espagnol, Felipe, le prix des Asturies (à gauche)
Ministre de Raymond Barre, elle a eu avec lui une relation conflictuelle. Un jour au conseil des ministres, le
Premier ministre avait évoqué le « lobby juif ». Simone Veil a prévenu le président Giscard qu’elle quitterait
immédiatement le gouvernement s’il recommençait, et qu’elle dirait publiquement pourquoi. Ensuite, il y a
eu Copernic et ses fameuses « victimes françaises innocentes ». A ce sujet, elle déclara : « Barre a eu beau
dire que c’était une expression malheureuse, cela voulait bien dire que les juifs, eux, n’étaient ni victimes,
ni innocentes ». A Lyon, il recommença en soutenant publiquement le candidat du Front national, Bruno
Gollnish, et en reprochant à Simone Veil de rejeter l’alliance avec ce parti pour les municipales de 1983.
En novembre 2007, Simone Veil, cette jeune fille de 80 ans qui n’a rien à perdre à tout dire, publie son
autobiographie, « Une Vie » (Stock). Les bonheurs et les horreurs, les chagrins jamais enfouis comme
les tendresses à fleur de larme. Elle a traversé le siècle, dont elle a connu tous les tourments et tous
les espoirs. Un bras cassé ne l’a pas empêchée d’écrire. Penchés sur son manuscrit, Antoine, son mari
depuis soixante ans, et ses garçons Jean et Pierre-François, l’ont aidé à venir à bout de cette dette à
l’égard de ses morts, parents, frère, sœur, et son fils bien-aimé.
Magistrat, ministre, présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel, du général
de Gaulle à Valéry Giscard d’Estaing, de François Mitterrand à Nicolas Sarkozy , elle a vécu quarante
ans au cœur de la vie politique française et européenne. Amitiés et détestations, enthousiasme et dégoûts, elle raconte. A la fois peste et drôle, tendre et à vif. « Une vie », c’est sa vie. Une sacrée vie !
26
N.R.C. 41416 Id.Nat. 01-93-39728W
Location Salle
de fêtes pour
mariages, dîners
dansants et
d’affaires et
autres conférences
–
avec service
traiteur à la
demande
4376, avenue Kiese, Quartier I,
Commune de N’djili, à Kinshasa
Téléphone pour réservation :
0818144431 - 0999938099
Anouar El -Sadate
L’idée même de ce voyage résulte de l’initiative personnelle du président égyptien Anouar El-Sadate, successeur
de Nasser. Après la guerre du Kippour, en 1973, il chercha à dénouer un conflit qui durait depuis 1947. Il se rendit
donc en Israël, et le 20 novembre, soit le lendemain de son arrivée, il prononça devant la Knesset un discours
appelant de ses vœux une « paix juste et durable ». Le retentissement de ce geste personnel fut
énorme. En Israël, il fut évidemment applaudi : pour la première fois depuis trente ans, il semblait qu’on
pouvait arriver à un accord avec un adversaire acharné d’Israël ; dans les pays arabes, la réprobation
fut quasi unanime et entraîna la formation d’un front du refus par la Syrie.
19 novembre 1977
30 ans déjà…
… le voyage qui changea la
géopolitique du Moyen-Orient
Sadate passe en revue les troupes devant la Knesset. Discours d’Anouar El-Sadate et réponse de Menachem Begin
En compagnie de Golda Méïr et Shimon Pérès
L’arrivée à l’aéroport Ben Gourion Tel Aviv
Il y a 30 ans, le 19 novembre 1977, c’était un samedi soir, l’avion du président égyptien, Anouar El-Sadate, se posait sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion, près de Tel-Aviv. Cette première visite courageuse d’un chef d’Etat arabe en Israël et le discours qu’il prononça à la Knesset (parlement israélien) à
Jérusalem, changèrent la géopolitique de tout le Moyen-Orient, ouvrant la voie de la paix entre Israël
et le monde arabe.
Rarement geste politique n’a autant mérité d’être qualifié d’ « historique ». L’événement a captivé les
esprits. Il a fait d’Anouar El-Sadate un personnage historique.
Ce dernier a montré du courage, un esprit de décision et une remarquable intuition politique lorsqu’il a fait ce
qui jusque-là eut été impensable pour n’importe quel dirigeant arabe : il est allé à Jérusalem et, s’adressant
directement au Parlement et au peuple israéliens, il leur a dit « nous vous accueillons parmi nous dans
des conditions de sécurité et de sûreté absolues ». Cette visite était un extraordinaire acte de foi et d’imagination.
Le président Ephraïm Katzir et le Premier ministre
Begin entourent Sadate pendant les hymnes nationaux
28
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Moshe Dayan,
conversant avec le président Sadate lors d’un dîner en
l’honneur de ce dernier à l’hôtel King David à Jérusalem.
Anouar El-Sadate recevant dans sa suite
de l’hôtel King David le ministre israélien
de la Défense, Ezer Weizman.
Le gouvernement israélien installa le Centre des
communications dans un
théâtre de Jérusalem.
La presse du monde entier
était présente en Israël
pour couvrir l’événement.
Les moyens technologiques
de l’époque n’étaient pas
ceux d’aujourd’hui, mais
ce séjour historique fut
transmis en direct dans le
monde entier.
Le président Sadate manifeste son enthousiasme
au moment de saluer Golda Méïr et Itzhak Rabin
29
Aujourd’hui, l’Egypte et Israël coopèrent dans de nombreux domaines.
Menachem Begin accompagne le président Sadate qui
a voulu visiter Yad Vashem (Musée de la Shoah)
Le président égyptien assiste à une cérémonie
religieuse à la mosquée El Aksa à Jérusalem
Les négociations furent laborieuses, et l’intervention du président américain Jimmy Carter fut à plusieurs reprises nécessaire pour consolider la position du président égyptien. Ce n’est qu’en juillet 1978,
à la conférence tripartite de Leeds qui réunit les ministres des Affaires étrangères d’Israël, d’Egypte et
des Etats-Unis, que l’on commença à entrevoir une solution. Du 5 au 17 septembre 1978, négociateurs
israéliens et égyptiens mirent en place le cadre de l’accord, et le 17 septembre, Anouar El-Sadate et le
Premier ministre israélien, Menachem Begin, paraphaient les accords.
Le cadre du traité de paix entre Israël et l’Egypte fut défini au prix de concessions majeures par Israël
qui acceptait pour la première fois que la solution du conflit passe par la reconnaissance des droits
du peuple palestinien. Des négociations communes devaient être engagées avec les responsables du
peuple palestinien et du royaume de Jordanie sur l’autonomie et le futur statut des territoires occupés.
Aux termes des accords, Israël s’engageait à restituer l’ensemble du Sinaï, mais pas la bande de
Gaza qui était territoire égyptien avant 1947.
Le traité de paix définitif fut signé le 26
mars 1979, à Washington.
L’échange des ambassadeurs eut lieu en
février 1980, et l’ensemble du processus
de paix ne fut achevé qu’en 1982.
Ces accords séparés, qui ne réglaient pas
la question palestinienne, isolèrent l’Egypte
pour un temps, mais un tabou avait été brisé : les ennemis commençaient à se parler.
Cette paix séparée eut des conséquences
négatives pour l’Egypte qui se retrouva au
ban des nations arabes, exclue de la Ligue
Arabe dont le siège fut transféré à Tunis.
Elle n’y sera réintégrée qu’en 1987.
Anouar El-Sadate paiera ce geste de sa vie.
Le 6 octobre 1981, alors qu’il assiste à un défilé
militaire, il est assassiné par un
commando islamiste.
Menachem Begin, les ministres Burg et Ariel
Sharon ainsi que le président de la Knesset,
Itzhak Shamir assistèrent aux funérailles.
1. Une commission militaire se réunit deux fois par an alors qu’une communication constante existe
entre les deux armées.
2. Une commission économique promeut la coopération économique entre les deux pays.
3. Une commission agricole se réunit formellement deux fois par an mais entretient un dialogue permanent. C’est la commission la plus ancienne et la plus active. Depuis sa création, entre 1981,
elle a aidé à la mise en place de centaines de projets agricoles communs. Des centaines d’égyptiens ont participé à des cours d’agronomie en Israël. 150 seulement pour l’année 2007.
4. Un autre élément important dans les relations économiques entre les deux pays est l’accord sur
le gaz naturel, signé en 2005. Israël achètera dans les cinq ans à venir du gaz égyptien pour une
valeur de 2.5 milliards de $.
5. La collaboration entre les deux pays s’exprime aussi dans des domaines comme le tourisme, les
transports, les communications et la santé.
Malgré des événements difficiles comme la guerre au Liban, le conflit palestino-israélien, l’intifada et la
guerre en Irak, la paix entre Israël et l’Egypte s’est avérée stable et solide. Aujourd’hui, ces relations
privilégiées forment le socle pour les futurs développements diplomatiques de la région.
La fréquence des rencontres entre les deux chefs d’Etat illustre la vitalité de ces relations. Le Premier ministre israélien Olmert a rencontré trois fois en deux ans le président égyptien Moubarak. Des rencontres
au niveau ministériel sont aussi fréquentes.
Malgré les progrès, il reste beaucoup à faire ; rapprocher les populations, encourager un dialogue culturel plus large, développer le tourisme, et surtout mieux se connaître. Israël aspire à ce que la paix avec
l’Egypte, qui a déjà porté ses fruits au niveau gouvernemental, se transforme en une paix productive,
dynamique et créative au niveau des peuples et des cultures.
Les deux nations doivent consacrer les prochaines années à cet objectif, fidèles ainsi à la vision courageuse du président Anouar El-Sadate.
Le 21 juillet 1992, le Premier ministre israélien Itzhak
Rabin s’incline sur la tombe de président Sadate au Caire
En 1996, un autre Premier ministre israélien,
Benyamin Netanyahu, rend hommage à Sadate
Laissons la conclusion à Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations Unies :
« La dramatique coïncidence de la destinée d’Anouar El-Sadate et d’Itzhak Rabin, ces deux fils d’Abraham, est un signe que nous avons le devoir de reconnaître. Elle contient un message que nous devons savoir lire. Elle porte un enseignement qui doit nous instruire et nous guider.
Comme Moïse, ils n’ont pu, ni l’un ni l’autre, toucher la terre promise. Mais comme lui, ils ont su être
les bergers de leurs peuples. Comme lui, ils ont ouvert la voie de l’avenir. Le président Anouar ElSadate n’a pu voir l’avènement de la paix qu’il avait voulu construire. Et le Premier ministre israélien
Itzhak Rabin ne verra pas, lui non plus, l’achèvement de la paix qu’il avait bâtie.
De la même manière que le président Moubarak a su poursuivre l’œuvre de paix du président Sadate, je suis convaincu que Shimon Pérès saura mener à son terme le processus de paix initié par
Itzhak Rabin ».
31
Humour Juif
1) Abraham a installé devant son magasin une grande pancarte :
« Ici, 20 % de remise. »
Alors Jacob, qui tient un magasin presque à côté, accroche une pancarte un peu plus grande où il écrit : « Ici,
30 % de remise. »
Et puis arrive Samuel, qui est propriétaire du magasin situé entre les deux autres. Il voit les deux pancartes et
il se dit que ce sera impossible de descendre plus bas.
Alors il met une grande banderole au-dessus de sa porte : « Entrée principale. »
2) Dans un slalom le skieur doit passer une vingtaine de portes dans un minimum de temps…
Un jour, un sportif israélien, skieur hors pair, était en lice pour une médaille d’or du slalom spécial olympique.
Le jour de la finale, les favoris passent un à un ; le meilleur français descend en 58,00 secondes, le meilleur
suisse en 58,65 et le meilleur autrichien en 57,48 secondes. Puis vint le tour du champion israélien. La foule
attend, attend et attend encore….. SIX MINUTES !!!!
- Qu’est ce qui t’est arrivé ? demande l’entraîneur à son poulain ?
Et le skieur au bord de l’asphyxie répond :
- Quel est l’abruti qui a mis une mezouza à chaque porte ?
Deux Juifs viennent voir un juge :
- Monsieur le juge, est ce que le noir est une couleur ?
- Oui, bien sûr.
- Et le blanc, c’est une couleur aussi ?
- Certainement !
- Tu entends, Shimon ? Je t’ai effectivement vendu
une télé couleur !
Raoul Benichou rencontre un de ses amis :
- Ma femme s’est fait voler sa carte de crédit !
- Tu as porté plainte, j’espère ?
- Non !
- Tu es fou ! Mais qu’est ce que tu attends ?
- Je suis sûr que le voleur dépensera moins que ma femme.
Quelques nouveaux riches du Sentier se retrouvent
entre copains lorsqu’un téléphone portable sonne !
A l’autre bout une voix féminine :
- Chéri, j’ai quelque chose à te demander, tu ne vas pas te
fâcher, j’ai vu un magnifique vison à 9000 €.
Je peux l’acheter ?
- Pas de problème. Achète-le.
- Tu es gentil, est-ce que je peux te demander encore
autre chose, tu ne vas pas te fâcher, j’ai vu une belle
bague en diamant à 4000 €.
- Ne t’en fais pas ma chérie, tu peux l’acheter.
- Merci mon amour, et elle raccroche.
L’autre tend l’appareil et demande : « Il est à qui
ce portable ??? »
32
4)
On en a parlé ailleurs !
ple immense, le plus grand et le plus majestueux
d’Egypte. Les ambassadeurs d’Israël, de France,
d’Italie, du Royaume-Uni et d’Espagne, le Nonce
apostolique, deux anciens ambassadeurs d’Israël
entouraient un rabbin venu de France et une chorale de Salonique. Un fonctionnaire du ministère
de la Santé représentait le gouvernement égyptien. Carmen Weinstein, de nationalité égyptienne
et présidente de cette minuscule communauté a
rendu hommage dans son discours au président
Moubarak.
1) Selon une vaste étude américaine sur la sécurité aérienne, des centaines d’incidents
ont été recensés entre 2001 et 2005 : 1 266
collisions évitées de justesse (deux appareils
volant à moins de 150 mètres l’un de l’autre),
1 312 descentes en piqué et 166 atterrissages
sans autorisation dans des aéroports dotés
d’une tour de contrôle en service. Ce rapport
de 16.000 pages, basé sur le témoignage de
25 000 pilotes d’avion de ligne et 4 000 pilotes
d’avion privé, a été rendu public par la NASA.
L’année 2007 a été une des plus sûres dans
l’histoire de la sécurité aérienne ; il y a eu 136
accidents graves, soit 164 de moins qu’en
2006. Cela correspond au plus faible nombre
depuis 1963.
2)
34
Fin octobre, la synagogue Cha’are
Hachamaim (les
Portes du Ciel)
du Caire fêtait le
centenaire de sa
fondation. Seuls
quelques dizaines de personnes, de rares invités de l’étranger,
une poignée de membres de la communauté
juive égyptienne (qui ne compte même plus cent
personnes alors qu’en 1948 elle était forte de plus
de quarante mille !) étaient présents dans ce tem-
3) En vue des 50 ans de l’Atomium, ses responsables concoctent un programme d’animations et de festivités à la hauteur de l’apport à
la Belgique de cet édifice-monument connu un
peu partout sur la planète. Hormis l’Atomium
lui-même, l’élément le plus marquant sera un
nouveau pavillon construit à l’aide de 42 000
casiers de bière (vides) qui accueillera des expositions et projections pour le grand public.
Le programme d’activités se déclinera sur le
thème de « Bruxelles bonheur », et des liens
qui unissent « progrès technologique» et « promesses de bonheur ». A ce stade, une trentaine
de manifestations sont prévues entre le 17 avril
et le 19 octobre, une période qui correspond
aux dates de l’Exposition universelle de 1958
pour laquelle l’Atomium avait été bâti.
Vendu dans plus de 60 pays dans le monde,
Astérix 3, « Astérix aux jeux olympiques », a
bénéficié d’un soutien marketing de plus de 20
millions d’euros et a nécessité un budget de
78 millions d’euros. Un an de tournage. Trois
ou quatre caméras sur pied, sur travelling, sur
grue, à l’épaule, au steadycam et même sur
char. Des décors grandioses dont une piste de
265 mètres de long pour la course de chars ou
encore une statue de Zeus de plus de 8 mètres
de haut et une baignoire royale aux allures de
piscine. On retrouve Gérard Depardieu en Obélix, et Clovis Cornillac qui reprend le costume
d’Astérix. Les rôles-titres reviennent à César
(Alain Delon impérial) et son fils Brutus (Benoît
Poelvoorde). Astérix 1 avait fait 9 millions d’entrées en France, Astérix 2 frôla les 15 millions ;
les producteurs d’Astérix 3 espèrent de 10 à 12
millions d’entrées.
5) L’un des plus grands bâtiments de la ville de
Bukavu, le Collège Alfajiri, n’a pas été épargné
par le séisme qui a secoué le chef-lieu de la province du Sud-Kivu et ses environs, le 3 février.
« La secousse a fortement secoué le bâtiment,
selon le recteur de cet établissement scolaire.
Le reste de l’édifice doit être détruit car le site
est devenu dangereux pour les enfants ». Une
centaine de maisons se sont également écroulées déplorant cinq morts et 207 blessés dans
la ville de Bukavu. Les habitants ont passé la
nuit à la belle étoile, dans les rues, par manque d’espaces verts aménagés. Un nouveau
séisme, plus violent, s’est produit le 14 février :
4 500 maisons touchées et 44 blessés dénombrés. La population de la place reste traumatisée après ces deux événements.
6) Le groupe agroalimentaire américain Campbell
a finalement trouvé acquéreur pour sa marque
de pralines de luxe Godiva. Le nouveau propriétaire est le groupe turc Yildiz Holding qui a
dû débourser 850 millions de dollars pour se
l’offrir. Yildiz est le premier producteur turc de
biens de consommation, avec un chiffre d’affaires de 7,4 milliards de dollars en 2006. Il est
présent dans
l’emballage,
les télécommunications,
l’informatique,
l’immobilier et
les services. Il
possède aussi
la plus grosse
firme d’agroalimentaire du pays, Ulker, qui commercialise
déjà des biscuits, du chocolat et des boissons.
Godiva est une société américaine depuis quarante ans ; son siège social est à New York et
son quartier général pour les activités européennes est situé à Bruxelles. Une des deux
usines du groupe est située aux Etats-Unis,
l’autre à Bruxelles. Les ventes annuelles de
Godiva avoisinent les 500 millions de dollars.
Sur un effectif total de 4 000 personnes, 400
travaillent en Belgique.
7)
La vie juive à Anvers n’est plus aussi paisible.
En décembre, un groupe de Musulmans a organisé une manifestation devant une épicerie
du groupe belge Delhaize vendant des produits
israéliens. Face à cette action hostile, les Juifs
d’Anvers ont décidé de se mobiliser et de riposter à leur manière. Toute la communauté a
été invitée à se rendre au magasin visé pour
y acheter le maximum de produits israéliens
exposés dans ses rayons. Par cet acte de solidarité, plus de 300 Juifs tenaient à exprimer
35
leur soutien aux patrons de la chaîne Delhaize
qui n’ont pas renoncé à vendre leurs marchandises en provenance d’Israël (entre autres le
vin de Yarden). Les autres clients qui se trouvaient dans le magasin ont pensé qu’il y avait
des soldes….
10)
8) Luanda, capitale de
l’Angola, est la ville la
plus chère au monde
pour les expatriés,
devant Oslo
(Norvège) et Moscou
(Russie), alors que
Kinshasa est classée
en 6ème position mondiale, mais 2ème ville la
plus chère d’Afrique. Ce classement, établi par
« ECA International worldwide Cost of living »
de Hong-Kong, est calculé sur base des prix de
128 produits de consommation courante et des
services ayant un impact sur les salaires des
expatriés. Les villes les moins chères d’Afrique
sont Maseru (Lesotho), Gaborone (Botswana)
et Durban (Afrique du sud) dont le coût de la vie
est trois fois moins cher qu’à Luanda. A titre de
comparaison, voici le classement d’autres villes : Libreville (8ème), Genève (9ème), Tokyo
(13ème), Istanbul et Paris (23ème et 24ème),
Rome et Milan (33ème et 34ème), Bruxelles
(36ème), New York Manhattan (48ème), Jérusalem (53ème) et Anvers (55ème place).
9)
36
Les usagers
des
routes
de Kinshasa
vivent un calvaire
sans
précédent
depuis l’arrivée de la
saison
des
pluies. Certaines routes sont devenues quasiment impraticables, ne permettent pas une
circulation fluide et sont à la base des difficultés dans les transports en commun et des
nombreux embouteillages. En témoigne l’exavenue Bokassa morcelée en trois suites aux
trous béants qui se sont formés par-ci par-là ;
elle a d’ailleurs été désertée par la plupart des
transporteurs qui préfèrent emprunter d’autres
lignes où l’état des routes ne pourra pas leur
causer du tort. Selon la « Libre Belgique », un
protocole d’accord aurait été signé entre la
Chine et le Congo qui prévoit la construction
par les Chinois de 12 routes, 3 autoroutes et
une ligne de chemin de fer, entre autres.
Dans sa campagne
de candidature pour
l’organisation de la
Coupe du Monde de
la FIFA 2010, l’Afrique
du Sud n’avait pas hésité à insister sur les
bénéfices que cette
compétition apporterait non seulement aux
Sud-Africains mais à l’Afrique toute entière.
Le règlement d’organisation de la compétition n’autorise pas de matches dans les pays
voisins. Quant au choix du camp d’entraînement avant la compétition dans un autre
pays africain, il incombe aux 32 équipes participantes. L’effervescence que provoquera la
compétition en Afrique australe pourrait bien
déclencher un boom touristique au Botswana, en Namibie, au Mozambique, en Zambie,
et même au Zimbabwe. Beaucoup misent sur
des infrastructures dernier cri que les équipes
participantes pourraient utiliser durant leur
programme de préparation avant d’arriver
en Afrique du Sud. La capitale de Namibie,
Windhoek, est située à une altitude similaire
à celle de Johannesburg. Maputo, capitale
du Mozambique, est aussi humide que Durban. Ces capitales voisines rénovent leurs
infrastructures, modernisent leurs aéroports,
renouvellent leurs flotte aérienne nationale
et améliorent leurs liaisons ferroviaires avec
l’Afrique du Sud. Pourquoi ne pas combiner
quelques matches de la Coupe du Monde
avec un safari au Botswana ou en Namibie ?
11)
Quarante ans après, Jean-Michel Vecchiet
retrace l’épopée tragique de 4 500 immigrés
juifs partis de France pour rejoindre la Palestine. Il revient sur cet épisode de l’aprèsguerre dans un documentaire bouleversant
« Nous étions l’Exodus » Ils avaient survécu
aux camps de la mort, ils durent encore endu-
rer, la guerre terminée, des traitements inhumains. En juillet 1947, 4 500 réfugiés juifs de
différentes nationalités, dont 1 732 femmes et
955 enfants, quittèrent le port de Sète sur un
bateau de fortune baptisé Exodus-1947 dans
l’espoir de gagner la « Terre promise ». Mais
le navire fut intercepté par la marine britannique et les passagers furent ramenés en France dix-huit jours après leur départ. Un « Auschwitz flottant » titre un journal marseillais
qui relate le périple de ces émigrants que la
France avait aidés, mais que les Britanniques
empêchèrent de rejoindre la Palestine. Pour
réaliser ce documentaire, l’auteur a réuni les
témoignages des passagers, des membres
de l’équipage, des personnes ayant participé
à cette opération menée par la Haganah et
d’anciens réseaux de résistants français ; il
s’est aussi appuyé sur des archives secrètes
en Israël et en France.
la Chine de ne pas assez faire pression sur
son allié, le Soudan, pour mettre un terme aux
violences au Darfour. « J’ai décidé d’annoncer formellement la fin de mon engagement
en tant que l’un des conseillers artistiques
étrangers pour la cérémonie d’ouverture et
de clôture des Jeux de Pékin », a expliqué le
cinéaste américain. La guerre civile au Darfour et ses conséquences ont fait 200 000
morts et deux millions de déplacés en quatre
ans, selon des organisations internationales.
12) 14)
Liège Airport devrait bientôt voir des passagers de vols « low cost » sur son tarmac. En
effet, Jetairfly a annoncé le lancement d’une
nouvelle ligne entre Liège et Tel-Aviv. Le premier vol est fixé au printemps et l’agenda
prévoit deux vols hebdomadaires avec un
Boeing 737. La compagnie espère attirer 500
passagers par semaine, et en cas de succès
les rotations pourraient grimper à trois ou
quatre par semaine. Il faut savoir que la compagnie offre déjà 15 destinations (le bassin
méditerranéen et les îles Canaries) au départ
de l’aéroport liégeois. Avec la nouvelle ligne,
elle vise trois types de clientèle : les touristes,
les passagers « business » et les passagers
de vols « ethniques ». Elle a opté pour Liège
en raison de son accessibilité facile pour les
passagers « de Liège, d’Anvers et de Bruxelles » et ceux des régions frontalières d’Allemagne et des Pays-Bas. Il va sans dire que
Jetairfly veut capter les Juifs de toutes ces
régions.
13) Le cinéaste américain Steven Spielberg a annoncé qu’il renonçait à sa participation artistique aux Jeux olympiques de Pékin, accusant
Fait rarissime, une tempête de neige a sévi fin
janvier sur Jérusalem. La ville sainte s’est réveillée sous un manteau de neige atteignant
jusqu’à 15 centimètres par endroit ; la température, quant à elle, était proche de zéro
degré. Les toits de la vieille ville et le dôme
de la mosquée étaient blanchis par la neige.
Les écoles, les administrations, une grande
partie des commerces et des bureaux ont
été forcés de fermer. La neige tombe une ou
deux fois par an sur Jérusalem, mais les températures sont rarement aussi basses pour
que la neige puisse tenir au sol. Au même
moment, la Jordanie était également paralysée par d’importantes chutes de neige.
37
de 58 milliards de dollars, celui qui a occupé
la première place durant
plusieurs années, Bill
Gates. Les milliardaires
en dollars sont désormais à 1125, un record
historique depuis que le
magazine Forbes réalise ce classement, avec
une tendance très nette
de nouveaux milliardaires des pays émergeants, Inde, Chine, …
L’Afrique vient cette année seulement d’obtenir ses deux premiers représentants dans ce
club très fermé.
15)
Le prince saoudien Walid Ibn Talal est le
deuxième, après le milliardaire russe, Roman
Abramovitch, à faire du super jumbo un avion
personnel. Il a, en effet, acheté un Airbus A380
pour lui tout seul et sa famille. Un gadget qui
lui a coûté environ 320 millions de dollars.
18)
16)
La Belgique comptait 1 338 centenaires en
2007 selon la Division des statistiques de la
SPF Economie. Depuis 1990 où l’on recensait 546 centenaires, le nombre de personnes du 5ème âge ne fait que croître. En 2007,
il a augmenté de 3 % par rapport à l’année
précédente. Les centenaires sont surtout des
femmes : 88,7 % contre seulement 11,3 %
d’hommes. Les centenaires vivent surtout en
Flandre (55,8%), puis en Wallonie (33,5%)
et enfin Bruxelles (environ 11%). On comptabilise environ 226 000 centenaires dans
le monde. En 2050, ce nombre pourrait être
multiplié par 20.
17)Bill Gates est détrôné. En effet, dans le classement Forbes 2008, son ami et partenaire
de bridge, Warren Buffet est élu l’homme le
plus riche du monde avec une fortune évaluée
à 77 milliards de dollars. Le mexicain Carlos
Slim vient en 2ème position avec 60 milliards.
A la 3ème place désormais, avec une fortune
38
Les portraits du franco-israélien Gilad Shalid et de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenus respectivement par le Hamas et par la guérilla colombienne, ont été
apposés sur la façade de la synagogue de
Strasbourg. Il s’agit d’une banderole portant
la mention « Libérez les otages » et affichant
leur portrait. Elle demande la libération « des
deux français kidnappés et séquestrés par
des groupes fanatiques ». Ingrid Betancourt
est détenue par la guérilla des Farc depuis
le 23 février 2002. Tandis que le soldat Gilad
Shalit a été enlevé le 25 juin 2006, en territoire israélien, par trois groupes armés palestiniens.
19) Vers la fin du XIXème siècle, la moitié de la
population de la ville d’Odessa était juive.
C’était un temps où l’éclat intellectuel et l’importance économique de sa communauté
étaient sans égal dans aucune ville de l’exURSS. Depuis une quinzaine d’années, les
Juifs d’Odessa ont été nombreux à s’épar-
piller dans le monde. Le maire de la ville, un
membre éminent de la communauté, avance
les chiffres suivants : « selon les statistiques
de 1989, il y avait 90 000 juifs, et selon le
recensement de 2001, il n’en reste plus
que 13 000. Un rabbin loubavitch, Avraham
Wolff, né en Israël, est arrivé à Odessa en
1992. Ensemble avec les autorités communautaires, de certaines organisations juives
internationales et de généreux donateurs, ils
ont ouvert deux lieux de prière, trois écoles
maternelles et deux primaires, une université
d’économie et deux internats pour orphelins,
toxicomanes et prostituées. La synagogue
Shomrei-Shabbos, construite au début du
XXème siècle, a été fermée par les autorités
entre 1927 et 1992. Aujourd’hui, les Odessites reviennent nombreux le Shabbat et les
jours de fêtes, même s’ils ne sont pas très
pratiquants. La puissance de l’assimilation
forcée a réduit l’identité à des pratiques culturelles et religieuses. Pour y remédier, on organise des cours d’histoires et de traditions,
de danses et d’échecs, ….mais aussi un club
de rencontres.
ainsi 4 catégories d’acteurs dans le top du
classement : la catégorie de 20 millions par
film (Léonardo di Caprio pour Blood Diamond, George Clooney pour Ocean 13, Eddy
Murphy pour La Famille Foldingue, Brad Pitt
pour Mr and Mrs Smith), la catégorie 25 millions par film (Will Smith pour Robot, Bruce
Willis pour Die Hard 4, Tom Cruise pour Le
Dernier Samouraï), la catégorie 30 millions
par film (Arnold Schwartzenegger pour Terminator 3) et la catégorie 35 millions par film
(Tom Hanks pour la suite du DaVinci code,
Brad Pitt pour la suite de Mission :Impossible, Harisson Ford pour le prochain Indiana
Jones).
21)Quelques classements intéressants :
a) les rivières les plus longues du monde : le Nil
6 693 kilomètres, l’Amazone 6 436, le Yangtse 6 378, l’Amour 4 415, la Lena 4 399, le
Congo 4 373, le Mékong 4 183 ;
b) les plus grands pays du monde : la Russie
17,1 millions de kilomètres carrés, le Canada 10,0, la Chine 9,3, les USA 9,2, le Brésil
8,5, l’Australie 7,6, l’Inde 3,0, l’Argentine 2,7,
l’Algérie 2,4 ;
c) les pays ayant le plus grand nombre d’aéroports : les USA 14 695 aéroports, le Brésil
3 365, la Russie 2 743, le Mexique 1 852, le
Canada 1 419, l’Argentine 1 369, la Colombie
1 066, l’Afrique du Sud 740 ;
d) les pays ayant le plus grand nombre de naissances par an : l’Inde 24,1 millions en 2005,
la Chine 16,7, le Nigeria 5,3, l’Indonésie 5,0,
le Pakistan 4,4, les USA 4,1, le Brésil 3,1, la
R.D.Congo 2,7, l’Ethiopie 2,7 ;
e) les plus grands pays producteurs d’automobiles en 2002 : le Japon 8,62 millions, l’Allemagne 5,12, les USA 5,02, la France 3,28,
la Corée du Sud 2,65, l’Espagne 2,27, le
Royaume-Uni 1,63, le Brésil 1,52, le Canada
1,37, l’Italie 1,13.
20) Des salaires incroyables sont payés à Hollywood à certains acteurs masculins. Il existe
39
L'art Congolais
Maître Alfred
Pour ses 45 ans de sculpture, le 23 novembre 2007, la salle Virunga de l’hôtel Memling a accueilli le vernissage de l’exposition « Bronze Passion ». Alfred Lyolo est un inspirateur ; il transforme le bronze en
réalité vivante. Son originalité réside dans le caractère à la fois traditionnel et contemporain de son art,
réunissant une vingtaine de sculptures au style pur et effilé, dont certaines en grand format.
Liyolo
La République démocratique du Congo (RDC) regorge en son sein des talents et des compétences dans
tous les domaines artistiques. Alfred Liyolo Limbe M’Puanga, artiste complet, sculpteur et plasticien,
est un monument vivant de la culture congolaise tant au Congo qu’à l’étranger.
Fils d’un tailleur d’ivoire, Alfred Liyolo est né en 1943, à Bolobo, en RDC ; depuis sa naissance, il est
passionné d’art, et ce désir le pousse à quitter son pays en 1963 pour l’Autriche afin de parfaire une
formation commencée 5 ans plus tôt à l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa. Là, il rencontre d’autres
congolais qui avaient également quitté le pays pour poursuivre leurs études. Ceux-ci se moquaient de
lui parce qu’il était venu en Europe pour faire les « bikekos » (sculpture). Ne cédant pas aux tentatives
de découragement, Alfred Liyolo continue sa route ; il passe par la ville de Graz, toujours en Autriche, et
arrive à l’Académie des Beaux Arts de Vienne, où il devient le meilleur étudiant de sa promotion. Il obtiendra le diplôme de Magister Artium ou Maître à l’Académie des Beaux Arts de Vienne. Il a su se
distinguer par son savoir-faire et par son flair artistique ; il participe ainsi à de nombreuses expositions,
à de nombreux projets de restauration de monuments, ainsi qu’à différents symposiums, et laisse des
chefs-d’œuvre dans les grandes places de Vienne.
Mais maître Liyolo a un souci, celui de servir son pays, le Zaïre à l’époque. Ainsi, en 1970, il regagne son
pays et devient professeur à l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa avant d’être élevé, ensuite, au
poste de Directeur général de cette institution jusqu’en 1991. Un incident malheureux survient la même
année : ses ateliers et sa résidence sont totalement mis à sac lors des pillages de triste mémoire qui
ont eu lieu dans la capitale congolaise. Déçu, il quitte le pays, avec sa famille, pour s’installer à Vienne
où il dispense des cours dans différentes écoles d’art, et il organise aussi des expositions. Son séjour en
Autriche se prolonge jusqu’en 2004. A cette époque, conscient de l’état de son pays, il regagne Kinshasa
afin d’apporter sa pierre à la reconstruction, mais aussi mettre ses talents au profit de la nation.
Le « Magister Artium » a parcouru les grandes villes du monde, entre 1973 et 2002, et a exposé dans les
galeries les plus prestigieuses au monde, dont Paris (le Louvres), Nice, Tokyo (le seul artiste africain
reçu par l’empereur du Japon), Séville (exposition universelle de 1992), New York (Art expo 93), Vienne,
Lisbonne (Exposition Universelle 1998), Pékin, Bruxelles (2002), Dakar (Sénégal). Sa sélection, aux
côtés de grands artistes internationaux appelés à garnir le parc olympique de Pékin lors des olympiades
de 2008 constitue son dernier exploit en date.
Cela fait 45 ans, jour pour
jour, qu’il taille son bois.
45 ans qu’il malaxe l’argile,
hume la fumée et dialogue
en intimité avec le bronze.
Ci-contre : « Le Mirage du fleuve »
(1988)
40
Des membres du Gouvernement, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, des Députés et Sénateurs ont
participé à cette soirée. Ils ont tous rendu un vibrant hommage à Alfred Liyolo pour ses prouesses en art,
son courage, mais aussi pour l’honneur qu’il fait au Congo.
Maître Lyolo en compagnie de monsieur Tshibanda, Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, mais aussi de son
épouse, du sénateur She Okitundu et du Gouverneur de la Ville de Kinshasa, monsieur André Kimbuta
Travailleur infatigable, Maître Liyolo parvient à se doter d’ateliers de grande capacité, équipés d’outils
modernes et installés dans son domaine du mont Ngafula, véritable joyau d’architecture et d’horticulture.
On y retrouve notamment une section de Céramique, une section de Sculpture en métaux divers et
une section de Joaillerie. Deux belles galeries, montées de sa propre initiative chez lui et en ville, offrent
l’occasion aux amoureux de l’art de venir se régaler des oeuvres du sculpteur et d’autres artistes de renommé.
Maître Lyolo a exposé dans le monde entier et ses
oeuvres ornent les principales places et les musées
des plus grandes villes du monde. L’évocation seule
de son nom fait la fierté du peuple congolais.
41
l’ ISOLA delle ROSE
la tragedia di un paradiso
un film de
Rebecca Samona
Ce film a été projeté à la Casa
della Memoria e della Storia de
Rome et au Center for Jewish
History de New York le jour du
souvenir de la Shoah – le 27 janvier 2008
L’auteur explique pourquoi elle a réalisé ce film : LA SHOAH DANS UNE MAISON DE REPOS
Je ne me souviens plus si c’était au printemps ou en hiver. Des jours aussi gris il y en a souvent à
Bruxelles. Quand, ma mère, Erminia Licitri, et moi sommes entrées dans le hall de la maison de repos,
nous avons eu l’impression de nous trouver dans un hôtel correct et agréable. Des vieilles dames jouaient
aux cartes par petits groupes, d’autres regardaient la télévision ou étaient assises à la cafétéria. D’autres
encore étaient à la fenêtre et regardaient dehors.
Nous étions là, dans cette maison de repos, pour rendre visite à tante Stella, la sœur de ma grand-mère.
Stella était depuis longtemps complètement sourde et après la mort de son mari Joseph avait souvent
pensé au suicide. On s’attendait à la trouver «comme d’habitude». Mais, cette fois-ci, tante Stella Sidis
Piha était dans un état confusionnel. D’abord elle refusa de descendre à la cafétéria avec nous. «Non !
Nous ne pouvons pas » nous dit-elle d’un air effrayé « c’est dangereux » Nous remarquions que notre
visite la rendait nerveuse, qu’elle surveillait la porte de sa chambre, qu’elle laissait ouverte, «parce qu’ils
doivent pouvoir rentrer quand ils veulent et nous devons toujours être prêtes pour la sélection
qui peut arriver à n’importe quel moment». C’est pour cette raison, nous dit-elle, qu’elle ne voulait
pas se déshabiller, même pas pour se coucher. Un sparadrap lui couvrait le tatouage d’Auschwitz qu’elle
avait au bras.
Nous avons quitté la maison de repos sans dire mot et sans avoir le courage de nous regarder dans les
yeux.
Expertise globale. Compétences locales A CITI, nous nous engageons, non seulement à développer les produits et
services bancaires les plus innovants, mais également à prendre une part active dans le dynamisme des économies
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Tante Stella mourut quelques mois plus tard, après avoir vécu ainsi ses derniers jours: en ne voyant
qu’Auschwitz autour d’elle, en se sentant à Auschwitz chaque nuit, à chaque instant. La sénilité et la
maladie l’avaient replongée dans l’enfer d’où elle avait réussi à sortir tant d’années auparavant. Mais,
était-elle réellement jamais sortie de cet enfer ?
«Les juifs parlent trop de ce qu’ils ont subi», je me suis souvent entendu dire. D’accord, on a parlé
de ce qui se passait à Auschwitz, mais qui étaient ces personnes avant leur déportation ? Et elles
avaient réellement été libérées d’Auschwitz? Je ne suis certainement pas la première à dire que pour
ces personnes Auschwitz a duré toute la vie. Et ce mot « Auschwitz » n’est ici qu’un symbole de tout
ce que mille mots ne pourront jamais me raconter mieux que le visage de tante Stella : très maigre,
tendue, braquée, terrorisée, elle restait esclave d’un enfer sans issue, dans sa chambre toute propre de
la maison de repos.
Combien d’autres Auschwitz il y a eu dans l’histoire ? Il est impossible de répondre à cette question, ou
même de décider si Auschwitz fut ou pas unique au cours de l’histoire. Ce que je sais c’est qu’il n’est pas
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difficile de justifier la haine religieuse, ethnique, raciale et sociale, et que pour la plupart d’entre nous il
est assez facile de continuer à vivre tranquillement pendant que quelque part dans le monde un peuple
est objet de génocide ou disparaît dans un lager, dans un stade, ou pendant que des victimes en proie
à la terreur subissent d’atroces tortures et humiliations de la part de leur voisin, comme en Bosnie ou au
Ruanda, ou de la part d’armées bien organisées, ailleurs. Des traitements qui laisseront pour toujours
des marques dans leur chair : qu‘elles soient à la vraie encre, comme à Auschwitz, ou symboliques, cela
n’a pas d’importance.
Je suis née d’une famille qui a dans son propre bagage la Shoah ; je ne peux raconter cette histoire qu’à
partir d‘où elle a commencé. J’essayerai seulement d’évoquer le souvenir de la vie à Rhodes, capitale
du Dodécanèse et lieu d’origine de ma famille maternelle, avant que ne se vérifie la tragédie, l’été de
1944. Turcs, grecs, arméniens, juifs, levantins et italiens : à Rhodes différentes communautés vivaient
coude à coude, se toléraient et se respectaient les unes les autres, du moins jusqu’en 1936. Rhodes
était italienne depuis 1912, et c’est à partir d’alors que le destin de la communauté juive locale s’était liée
à celui de l’Italie, libérale d’abord, fasciste ensuite, qui avait arraché ces îles à l’Empire ottoman. Ceux
qui ont raconté ces îles, pour la plupart des rescapés de la Shoah, en ont parlé comme d’un paradis, un
paradis qui se termina en tragédie.
LA «PETITE» ET LA «GRANDE» HISTOIRE S’ENCHAINENT
I - Les souvenirs du paradis
Les histoires familiales que ma grand-mère, Victoria Sidis, m’avait transmises depuis que j’étais toute
petite m’avaient toujours fascinée ; c’étaient des récits pleins de lumières où il n’y avait pas de place
pour le malheur. Ces faits légendaires, que ma grand-mère me racontait un peu en italien et un peu en
judéo-espagnol, me ramenaient à une jeunesse insouciante et joyeuse, vécue dans l’un des lieux les plus
suggestifs au monde, royaume des mûriers et des papillons : Rhodes. Elle me racontait les fous rires avec
ses cousines, les bêtises tramées à l’insu des parents sévères, la plage, le rouge à lèvres mis en cachette
lorsqu’on était loin de la maison ; et puis le soleil toute l’année, les militaires italiens, les frères beaux et
puissants, surtout Isaac, qui était «blond, grand, mince et bel homme», disait ma grand-mère.…
II - Un grand amour et ses conséquences
Même si elle a été en quelque sorte censurée par la mémoire familiale, l’histoire d’amour de mes grandsparents est une histoire de passion, aux revers dramatiques et inattendus.
Victoria et Ernesto se connurent à Rhodes, en 1936. Lui était un lieutenant de Caltanissetta, catholique.
Il perdit la tête pour la belle Victoria, qui partagea tout de suite son amour jusqu’à le suivre en Italie pour
se marier à l’église, contre la volonté de ses parents. De Caltanissetta, Victoria envoya une photo d’elle
en robe de mariée, le regard voilé de mélancolie, sur laquelle elle avait écrit dans sa langue «Siempre
engiuntos con vosotros» («toujours avec vous»). C’était le 9 octobre 1937. Ma mère, Erminia, l’ainée
des deux filles d’Ernesto et de Victoria, naquît à Rhodes 9 mois après, trois mois seulement avant la
promulgation des lois raciales. Gloria, un an après. Les deux filles furent baptisées.
Ernesto et Victoria étaient heureux : ils vivaient tous dans la maison des parents de Victoria, où ils
observaient avec simplicité les fêtes hébraïques les plus importantes. Ernesto, de son côté, célébrait
seulement la fête de Noël. Victoria parlait judéo-espagnol avec ses parents et sa famille, italien avec
son mari, ses filles et ses amis ; comme tous les juifs de l’île, d’ailleurs, elle parlait couramment le
grec. Pendant les deux premières années de guerre, Rhodes fut lourdement bombardée. Mon grandpère, désormais officier de réserve, travaillait dans une pépinière (Il Vivaio), sur la colline, pas loin de
Rhodes.
Après l’annonce de l’armistice de l’Italie avec les alliés, le 8 septembre 1943, les hostilités entre les
détachements italiens et les quelques forces allemandes présentes commencèrent à Rhodes aussi.
Ernesto participe aux combats, tient un journal. Quand le 11 septembre la nouvelle de la capitulation
arrive, on a du mal à contenir et à calmer les hommes. Le Gouverneur Campioni et les autres responsables
militaires, à l’exception du Général Briganti, ont choisi de se rendre. Ernesto écrit : «Les soldats ont le
moral très bas parce qu’ils ont appris la trahison de nos chefs». Une fois les membres de la hiérarchie
militaire déportés, l’occupation allemande commence à Rhodes.
La perspective du camp de concentration devient toujours plus concrète pour les militaires qui n’acceptent
pas de s’engager dans les rangs allemands. Pour Ernesto et Victoria commence une période d’incertitude:
Ernesto, résidant à Rhodes, est interné, il s’enfuit, se cache. Pendant des mois mes grands-parents
doivent se rencontrer dans la clandestinité ; puis, pendant quelques temps, tout redevient « normal ».
Mais en avril 1944, mon grand-père est déporté en Allemagne.
III – La tragédie
En 1931, des filles à la plage, du côté de la « Puerta de la Mar »
En 1925, les étudiants de l’Alliance Israélite Universelle
Je me rendis rapidement compte que les mémoires familiales étaient incomplètes : grand-mère ne me
raconta jamais comment les choses changèrent à Rhodes après l’année 1936, quand un tour de vis dans la
politique internationale eu des effets jusque dans le paradis, lorsque l‘application de plus en plus stricte de
l’idéologie fasciste devint toujours plus lourde, jusqu’à la promulgation des lois raciales de 1938. Ma grandmère ne me raconta jamais qu’à cette date-là elle avait déjà épousé mon grand-père contre la volonté de
ses parents, qui ne voulaient pas la marier à un non juif. Même si grand-père Ernesto, un militaire sicilien
passionnel et ironique, avait rapidement réussi à séduire ses beaux-parents avec son caractère doux, en
faisant oublier la honte de ce scandaleux voyage en bateau avec sa fiancée très aimée, qu’il avait conduite
jusqu’à Caltanissetta (Sicile) – où vivait sa famille - pour l’épouser dans sa Cathédrale.
Et tante Stella ? Plus jeune que ma grand-mère, tante Stella était une jeune fille moderne, qui avait fait
des études et travaillait dans une société commerciale. Elle avait de nombreux soupirants ; l’un d’eux
était un ami de mon grand-père, lui aussi militaire, que Stella rencontrait en cachette, avec la complicité
innocente de ma mère qui l’accompagnait et qui à l’époque n’avait que cinq ans.
44
Restée seule, Victoria court d’un endroit à l’autre pour obtenir des nouvelles, pour envoyer des paquets
à son mari, pour trouver de la nourriture pour ses filles. Jusqu’au moment où on impose aux juifs de se
concentrer dans trois villages en dehors de Rhodes puis, à l’ «Ecole Aéronautique». Les hommes, y sont
détenus seuls mais sont vite rejoints par les femmes. C’est l’antichambre de la déportation. Le Président
de la Communauté explique à ma grand-mère qu’elle n’est plus dans les listes de la communauté juive.
Elle assiste aux préparatifs de tous les autres. La nuit avant le départ, fixé pour le 23 juillet 1944, la
maison de Rivka et de Bohor Sidis est remplie de cousins et cousines, d’hommes et de femmes qui se
font coudre les bijoux, les billets de banque, les monnaies d’or à l’intérieur des vêtements. Personne ne
parvient à dormir.
Un couple de vieilles personnes portant une valise et marchant en se tenant par la main dans la queue
du cortège des déportés le long de la rue en bas de la maison : c’est comme ça que ma mère voit pour la
dernière fois ses grands-parents. Avec eux tante Stella, les cousines, les camarades de jeu, les nouveaunés, les amies de Victoria. C’est une très belle journée d’été.
Escortés par des soldats allemands et par des miliciens fascistes, tous les juifs sont conduits jusqu’au
port. A l’intérieur des bateaux de transport, les conditions se détériorèrent rapidement : vomissements,
excréments, faim, soif. Quelqu’un meurt. Arrivés à Athènes, les juifs de Rhodes et de Cos sont détenus,
avec violence et brutalité, dans le camp de Haïdari. Puis, chargés sur le convoi 44R, un des derniers à
partir vers Auschwitz, qu’ils atteignent trois semaines après, le 16 août.
45
Grande marche …
pour l’unité de la
Victoria est maintenant complètement seule. A des milliers de kilomètres, Ernesto, dans le camp de
concentration militaire, ignore ce qui s’est passé à Rhodes jusqu’au 15 octobre, jour où il reçoit une lettre
de sa femme datée du 7 août et qui l’informe. Ernesto, pris par des sentiments de culpabilité, s’en prend
à son obstination à ne pas vouloir collaborer avec les allemands, il se repent, il est déçu, amer ; affaibli
par un dramatique manque de nourriture, il a peur de ne pas réussir à revenir auprès de sa femme et de
ses filles…. Il note sur son journal chaque détail du traitement brutal qu’il reçoit.
Belgique
IV - Epilogue
Ernesto, les enfants et Victoria se retrouveront en Sicile plusieurs mois après la fin de la guerre. Victoria,
expatriée d’une Rhodes qui est désormais en train de devenir grecque. De la famille Sidis seulement
Stella a survécu aux camps. Comme la presque totalité des femmes survivantes, elle épouse un émigré
« rodeslì » : Joseph Piha. Ernesto et Victoria iront la rejoindre au Congo. Au cœur de l’Afrique noire
d’abord, en Belgique ensuite, à Bruxelles surtout, s’est reconstitué, malgré l’histoire, un fragment de
Rhodes, ce qui reste de sa communauté juive et italienne. Son existence diffère de quelques décennies
la complète extinction de sa culture.
L
e 10 juin 2007, les partis autonomistes flamands remportent les élections législatives. Yves Leterme,
le chef de la coalition au pouvoir, a dans l’idée de transformer la Belgique en une confédération ; à
ce moment, la crise identitaire belge s’est intensifiée.
Les wallons, eux, dans une large majorité, refusent de franchir un nouveau cap dans les réformes
institutionnelles, et rejettent ce système d’Yves Leterme d’instaurer un système confédéral en Belgique.
La situation s’est aggravée le 7 novembre lorsque les députés flamands ont imposé la scission de
l’arrondissement « mixte » de Bruxelles-Hal-Vilvorde. A cela s’ajoute le refus du ministre de l’Intérieur de
Flandre de confirmer l’élection de trois bourgmestres francophones dans des communes de la périphérie
de Bruxelles à majorité francophone, en Flandres. «Ces deux « gifles » ont amené les politiciens
francophones à suspendre leur participation aux négociations pour la formation d’un gouvernement de
coalition, dit de l’ « orange bleue » (chrétiens-démocrates et libéraux de Flandres et de Wallonie), qui
traînent depuis plus de cinq mois. En attendant, l’alliance de centre-gauche du Premier ministre Guy
Verhofstadt expédie les affaires courantes.
Le dimanche 18 novembre 2007, plus de 35.000 belges, francophones et néerlandophones, ont
participé ensemble, à Bruxelles, à une « marche pour l’unité » de la Belgique. Ils protestaient contre
la crise politique qui bloquait depuis plusieurs mois la formation d’un gouvernement de coalition, faisant
peser sur le pays la menace d’une scission entre Flamands et Wallons.
A Rhodes, les survivants de la Shoah et leurs descendants commémorent chaque année l’anniversaire de la déportation des Juifs
Dans la mémoire de ces italiens à l’étranger, de ces ex-déportés ainsi que dans la deuxième et la
troisième génération, la nostalgie de cet âge d’or est encore très vive : quand, dans cette « Isola delle
rose » qui ressemblait au «paradis», les juifs et les musulmans «s’entendaient», «le fascisme n’était pas
raciste» mais avait l’air de porter émancipation et progrès. Promesses que ni le fascisme ni la monarchie
n’ont maintenues, en abandonnant à elle-même la communauté qui s’était fortement identifiée à l’Italie
pendant presque 40 ans. Un paradoxe, une fable tragique à laquelle on aurait du mal à croire, si elle
n’était pas si réelle.
Rebecca Samonà
L'île de Rhodes vue par satellite
Plaque commémorative
placée à l’entrée
de la synagogue et
portant les noms de
toutes les familles
de la Communauté Juive
de Rhodes décimées
par les nazis dans les
camps de concentration
46
De nombreux drapeaux aux couleurs de la Belgique, noir, or et rouge, étaient brandis par la foule qui s’est
rassemblée dans le parc du Centenaire pour chanter l’hymne national et écouter les orateurs exhorter la
classe politique à tout faire pour maintenir l’unité du royaume, après 177 ans de vie commune. L’humeur
était à la fête, avec frites et bière belge. La participation a dépassé les espérances des organisateurs
qui attendaient moins de 30.000 personnes, surtout des francophones. L’initiative de cette manifestation
revienne à une francophone liégeoise de 45 ans. Ce jour-là, elle a lancé un « appel à la raison »
expliquant que « les politiciens doivent comprendre que c’est un mouvement populaire ».
La Belgique a mis près de deux mille ans à s’unir. Son histoire est à mettre en très étroite relation avec
celle des Pays-Bas actuels, les deux territoires ayant été souvent fondus en une seule et même entité.
Mais l’assemblage d’une nation majoritairement protestante, les Pays-Bas, à une nation principalement
catholique, la Belgique, provoque un antagonisme culturel. Dès lors, la tutelle de Pays-Bas devient de
plus en plus insupportable pour l’élite francophone. Le 25 août 1830, Bruxelles se soulève contre la tutelle
néerlandaise ; un gouvernement provisoire se forme et proclame l’indépendance de la Belgique. La
Belgique moderne est née en 1831 et c’est le système de la monarchie parlementaire qui est adopté.
47
En 1830, la Belgique se divise alors en deux entités géographiques et culturelles distinctes. Cette
séparation devient autant linguistique qu’économique. Ce n’est qu’en 1962 que plusieurs lois fixent une
frontière linguistique en Belgique et l’emploi des langues dans l’enseignement. Un statut particulier
(bilingue français/néerlandais) est adopté pour Bruxelles, située au cœur de la Belgique, mais qui
est aussi la capitale de l’Europe. Après plusieurs crises importantes, comme la scission en deux entités
(wallonne et flamande) de l’Université de Louvain, les réformes se multiplient à partir de 1980 pour
aboutir en 1989 à la création d’un Etat fédéral dans lequel coexistent deux communautés culturelles
et linguistiques. En 1993, les autorités belges décident de transférer aux régions linguistiques certaines
compétences du gouvernement fédéral.
13701, Av. Col. Modjiba
Kinshasa / Ngaliema (en face de Chanimetal)
République Démocratique du Congo
Tél. : +243.99.99.15.374 - +243.99.99.19.528
Tous, Belges et expatriés, se sentent concernés et participent à cette manifestation contre la scission de la Belgique
177 ans après sa naissance, la Belgique est-elle en danger ? En tout cas, la crise identitaire belge s’est
intensifiée depuis qu’Yves Leterme a dans l’idée de transformer la Belgique en une confédération.
Un sondage réalisé en 1996 en Flandre avait indiqué que 64 % des Flamands se sentaient d’abord
flamands avant de se sentir Belges. Les Wallons, eux, dans une large majorité, refusent de franchir un
nouveau cap dans les réformes institutionnelles, et rejettent le projet de Leterme d’instaurer un système
confédéral en Belgique.
Voilà pourquoi, le 18 novembre 2007, plus de 35.000 Belges ont défilé à Bruxelles lors d’une marche pour
l’Unité. Ceux-là ont montré qu’ils voulaient, encore pour un temps, ….vivre ensemble.
…. Et surtout ne pas croiser ce genre de panneau signalétique à la sortie de l’autoroute !
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Nouvelles de la Communauté
.... des membres, des familles, des amis, au Congo ou ailleurs
Kinshasa
Lubumbashi
1) Assemblée générale ordinaire :
2) Fêtes religieuses :
a) Hannouca : le 4 décembre 2007 – le 25 kislev 5768
Comme chaque année,
le Comité, avec l'aide du
rabbin Shlomo, a organisé
une fête avec les
traditionnels beignets,
à l'occasion de l'allumage
de la 1ère bougie
de Hannouca
Le Comité a convoqué l’Assemblée générale ordinaire et statutaire le lundi 3 mars 2008 dans les locaux de la
Communauté, à Kinshasa. Le quorum ayant été atteint, le Président de la Communauté a proposé à l’assistance, et
obtenu, que monsieur Clément Allal préside ces assises. Il a été immédiatement proposé aux membres présents une
modification des statuts en changeant l’intitulé de la communauté ; ainsi celle-ci s’appellera désormais « Communauté
Israélite de la République démocratique du Congo » (C.I.R.D.C.). Ensuite le président a tracé un aperçu des
activités de l’année 2007 ; il a également brossé un rapport de l’environnement dans lequel son Comité a eu à
travailler, et a rappelé les moments importants de l’année écoulée. Il a clôturé son intervention en transmettant le
rapport financier qui a été accepté après quelques discussions. Le budget annuel a été débordé suite à l’achat d’un
groupe électrogène pour la synagogue et d’une nouvelle voiture pour le rabbin ; ainsi, l’exercice a dégagé une légère
perte. L’Assemblée a donné décharge au comité sortant et est passé au vote pour l’élection d’un président et des
membres du comité. Le président sortant, Aslan Piha, qui se présentait seul, a été réélu, ainsi que tous les membres
du comité sortant, Tuvia Marom, Maurice Habib, Edouard Swiel, David Hasson et Yossi BenYaïr. Tout le monde
a été confortablement réélu. David Fernandes, 1er vice-président sortant, n’a pas voulu représenter sa candidature.
Le président de la Communauté et le président de l’Assemblée vérifiant le quorum, et deux vues de l’assistance
Le comité face à l’Assemblée pendant le rapport des activités de l’année 2007
50
Alors que les enfants étaient gâtés par leur institutrice Myriam, les plus grands se servaient au buffet
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Nous avons reçu aussi quelques photos de la célébration de Hannouca par la Communauté Sépharade de Cape
Town, composée, en grandes partie, d’anciens du Congo ou de leurs descendants.
Le rabbin Suiza et Albert Franco
Une vue de la salle (au centre Isaac Habib)
Le comité de la Communauté, avec le concours du rabbin, a organisé le lundi 21 janvier, une dégustation de fruits
d’Israël à la synagogue Beit Yaacov de Kinshasa : raisins, grenades, orges, dattes, olives et figues.
Jacques Franco et le docteur Jacques Hasson et leurs épouses
Samy Angel entouré de Jo Mallel et Méïr Lévy
b) Tou Bishvat : le 21 janvier 2008 – le 15 chevat 5768
A travers le monde, la fête de Tou Bishvat, quinzième jour du mois de Chevat, communément appelé « Nouvel an
des arbres » est célébrée dans toutes les Communautés juives. Au-delà de la simple célébration agricole et du
plaisir de la consommation de fruits, voici quelques significations plus profondes. Tou Bishvat marque la période ou
la plus grande partie des pluies hivernales se sont écoulées et où une nouvelle vitalité apparaît, à partir de la terre
jusqu’au tronc et aux branches des arbres. D’où le terme de « nouvel an des arbres » d’après la Halacha (Loi juive).
Dans la Torah, l’arbre symbolise à la fois l’homme : « … Car l’homme est l’arbre du champ … », et la Torah : « Elle est
un arbre de vie pour tous ceux qui s'y appuient ». Deux versets de la Torah qui abordent cette symbolique. Car l’homme
et la Torah possèdent chacun les composantes relatives à un arbre : des racines, un tronc, des branches et des fruits.
3) Bar Mitzva :
Le 30 novembre 2007, Eric Blattner, fils aîné d’Ilana et David, a célébré sa Bar Mitzva à la synagogue Beit Yaacov de
Kinshasa, en présence de ses grands-parents paternels, Etty et James, et de son grand-père maternel, Shimon Razin,
ainsi que ses amis et des proches de ses parents. La cérémonie était présidée par le rabbin Shlomo Bentolila.
Nous présentons à Eric nos vœux les meilleurs et nos félicitations aux parents et aux grands-parents.
52
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4) Naissances :
Dave Behar et Itzik Pinhas
Une vue du balcon des dames
Michel Waknine, Michael et Elwyn Blattner
Maurice Habib et Aslan Piha
Un petit-déjeuner a été offert aux convives à l’issue de la cérémonie
a) En octobre 2007, nos amis Myriam et Mazly Notrica sont devenus grands-parents. En effet, leur fille Valérie et
son mari Brett ont eu un fils, Etan, né à Sydney (Australie). Myriam et Mazly sont, tous les deux, nés à Lubumbashi
où ils ont vécu toute leur jeunesse avant d’aller s’installer à Cape Town (Afrique du Sud). Nous présentons aux
parents, mais aussi aux grands-parents, nos sincères félicitations et tous nos vœux de Mazal tov.
b) Nos amis Suzanne et David Hasson sont aussi devenus grands-parents. La fille de Suzanne, Isabelle, et son
mari, Dominique Farrugia, ont eu, à Paris, une fille prénommé Mia, née le 7 mars. Que nos vœux les meilleurs
accompagnent Mia tout au long de sa vie. Alors que Suzanne aidait sa fille à pouponner, à Paris, David, entourés de
quelques amis, sablait le champagne, à Kinshasa.
Dominique Farrugia, l’heureux papa, avec sa fille
54
55
David Blattner, Itzik, Christine, Maurice et Rosianne, Michel, Aslan, Joël, Tuvia et Lucien entourent David H.
Mia dans les bras de sa grand-mère, Suzanne, et en
compagnie de sa maman, Isabelle Amaraggi Farrugia
LES RIRES ET LA JOIE VIENNENT DE RENTRER CHEZ VOUS. FELICITATIONS.
4) Anniversaires :
a) Le lundi 11 février Samy Angel fêtait, à Cape Town (Afrique du Sud) ses 70 ans. Samy, qui fut vice-président de
notre Communauté, mais aussi président de la Communauté sépharade de Cape Town, était entouré de sa femme,
de deux de ses enfants et de tous ses amis. Nous lui envoyons nos vœux les meilleurs et lui souhaitons de vivre
heureux et en bonne santé jusqu’à….. 120 ans. Para muntchos agnos, Samy !
b) David Fernandes a fêté, le 2 février, à Kinshasa ses 65 ans. Nous lui souhaitons nos vœux les plus sincères.
Amateur de cigares, de bons
vins et de bonnes tables,
notre David national restera
toujours un... bon vivant
c) Le 5 décembre, Moïse Angel a fêté, à Kinshasa, ses quarante ans entouré de sa femme, ses parents et des
amis. La quarantaine constituant un tournant dans la vie d’un homme, nous profitons de cette occasion pour formuler,
à son égard, nos meilleurs vœux de réussite dans sa vie professionnelle et familiale, et pleins d’autres succès.
Hommes et femmes, même séparément, l’ont entouré pour immortaliser ce moment inoubliable
Amy et son fils
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Monique et Jo Cohen
Claudine et Albert Franco
Samy et Lisette
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d) Le 11 décembre, à Kinshasa, Nathalie Angel célébrait, à son tour, ses 40 ans. Si la quarantaine constitue un
tournant dans la vie d’un homme, elle constitue un moment charnière dans la vie d’une femme où, épanouie, elle
se remet en question ; ne dit-on pas, à propos des femmes, « les quarante ans d’aujourd’hui sont les trente ans
d’autrefois » ? Nous présentons à Nathalie nos meilleurs vœux de bonheur, de joie et de santé.
Joyeux anniversaire
Nathalie
e) Le troisième à avoir franchi ce cap de la quarantaine, le 16 mars, est notre ami Joël Zadek. Mais, la veille, samedi
soir, il a fêté l’événement, à Kinshasa, entouré de ses amis.
5) Présentation du livre « Les Juifs du Congo » :
Le jeudi 24 janvier, sous le haut patronage de la Banque Privée Edmond de Rothschild Europe et du B’nai B’rith
de Bruxelles, notre ami Moïse Rahmani à présenter son dernier livre : « Les Juifs du Congo – La confiance et
l’espoir ». La présentation a eu lieu au « Palais des Colonies » à Tervueren (Bruxelles), endroit prestigieux s’il en
est en matière de mémoire du Congo. Un cocktail dînatoire casher a clôturé la cérémonie à laquelle avaient été
invité des anciens du Congo, des membres de la Communauté juive de Bruxelles, ainsi que des autorités belges,
l’ambassadeur d’Israël en Belgique et le président du Sénat congolais, monsieur Léon Kengo wa Dondo.
Le livre contient 384 pages. L’auteur reçoit madame Tamar Samash, ambassadeur de l’Etat d’Israël
Ce livre, qui a une fort belle présentation et une magnifique couverture, s’adresse, certes, à tous les Juifs du Congo, mais
aussi à tous les Congolais et à tous ceux qui ont vécu ou vivent encore au Congo ou rêvent d’y retourner un jour.
Véronique, Rosianne, Anne, Maurice
Christine, David, Bruno
Riva et Joël
Moïse Rahmani accueillant Léon Kengo wa Dondo
Elwyn, Yves, Ali, Joël, Ibrahim, Moshe
Dave, Aslan, Denise, Tuvia
Bon anniversaire, Joël ! Tous nos voeux de bonheur, de joie et de santé t’accompagnent pour les prochaines
décades.
58
Clément Israël et le rabbin Shalom Benizri
Par ce livre, Moïse a empêché l’oubli et l’ignorance, parce que peu de gens connaissent cette riche histoire. Ce livre a,
aussi, certainement ravivé une nostalgie qui n’a jamais quittée ceux qui ont quitté le Congo.
On y trouve un message du président d’Israël, Shimon Pérès, un autre du président de la République démocratique du
Congo, Joseph Kabila Kabange, et une lettre des quatre derniers présidents de la Communauté israélite du Congo :
Avraham Pinhas, Robert Franco, Elwyn Blattner et Aslan Piha.
Un extrait de cette lettre : « Nous félicitons Moïse Rahmani pour sa volonté de pérenniser la mémoire juive au
Congo. En effet, grâce à son livre, l’apport considérable de la Communauté Israélite du Congo au développement
du pays est mis en évidence. Il met aussi un accent sur le rôle essentiel de Clément Israël dans la formation de
cette communauté et l’esprit de continuité qui a caractérisé ses successeurs. »
La conclusion de l’auteur : « J’ai voulu rendre hommage à tous ceux qui, des années durant, entre 1960 et aujourd’hui, ont
perpétué cette mémoire juive, ont continué cette saga, ont œuvré afin que cette communauté, née dans les années 1900,
atteigne et dépasse son centenaire. Quelle meilleure preuve d’admiration et de respect sinon de raconter leur histoire et, à
travers elle, la pérennité de cette présence juive dans ce qui fut pour nos grand-parents, nos parents et pour nous-mêmes
une nouvelle terre promise, cette seconde patrie, le Congo, notre Congo. En relatant l’histoire de quelques-uns, c’est celle
de tous que je veux raconter et j’entends, avec ce témoignage, leur rendre justice et leur faire honneur. »
59
6) Présentation du livre « Les Pionniers méconnus du Congo Belge » :
Le 12 février, Georges Antippas, vice-président de la Communauté
hellénique de Kinshasa, a présenté son livre, à Kinshasa, devant un
parterre de personnalités et sous le haut patronage du ministre congolais
de la Culture et des Arts et de l'ambassadeur de Grèce au Congo.
La Communauté israélite était représentée par son président, par deux
anciens présidents et par quelques personnes.
L’ouvrage compte 345 pages. Ce livre n’aurait probablement pas vu le
jour sans l’aide des textes, illustrations et autres documents fournis par
les anciens coloniaux ou leurs descendants. Georges Antippas, qui n’a
jamais prétendu jouer le rôle d’un historien, a voulu relater l’œuvre de
tous ces émigrants hellènes en l’illustrant de documents et de photos
authentiques. Il a aussi cité les commerçants juifs, portugais, indiens
et italiens pour montrer aux nouvelles générations l’importance de leur
contribution, et celle des hellènes, au Congo Belge.
Bravo, Georges, et félicitations pour votre courage, votre persévérance
et les sacrifices que vous avez consentis pour arriver à ce résultat
apprécié de tous.
7) In Memoriam :
a) Madame Violette Fintz, née Maio, est décédée à Cape Town le 7 décembre 2007.
Née le 15 septembre 1911, à Fetye, en Turquie, elle suivra ses parents à
Rhodes où elle occupera les fonctions de directrice auprès de la société
Singer Sewing Machine jusqu’en 1944.
Déportée avec tous les autres Juifs de Rhodes en juillet 1944, elle connaitra
l’enfer d’Auschwitz-Dachau, et ensuite Bergen Belsen.
A la libération, elle retournera à Rhodes, puis sera hospitalisée à Lyon (France)
pour recouvrer sa santé.
Entre 1947 et 1951, elle vivra à Lubumbashi (Congo) avec ses deux sœurs
et leurs familles. Elle rencontrera son futur mari, Nathan Fintz, en Rhodésie,
actuellement Zimbabwe. Elle fondera une famille et vivra à Salisbury (Harare)
jusqu’au décès de son mari, en 1974.
Elle s’installera, alors, à Cape Town, et consacrera le reste de sa vie à raconter
et à enseigner la Shoah. Présidente de la Sherith Hapletha, elle contribuera
à installer un Centre de l’Holocauste à Cape Town.
Elle laisse un fils, Nicky et une petite-fille qui vivent à Cape Town.
b) Madame Juliette Palacci, née Tarika, est décédée le 23 décembre 2007.
Maman de Magda Bleier de New York, de Rebecca
Blechman de Fishkill, NY, de Sarah de Monaco, d’Eliakim, Deborah et
Menachem de Bruxelles, madame Juliette Palacci était aussi sept fois grandmère, mais aussi sept fois arrière grand-mère.
Elle a successivement vécu en Egypte, au Congo Belge, à Monaco et à
Bruxelles. A chaque fois, elle a pu s’adapter facilement à la culture et à la
mentalité locale.
Veuve de Henri Palacci, ses rêves tournaient autour de la réussite de ses
enfants, et par la suite, de ses petits-enfants.
Georges Antippas, l’auteur
Maurice Habib, Aslan Piha, Noga et Elwyn Blattner
Sa disparition laissera un grand vide auprès de sa nombreuse famille.
c) Monsieur Armand Baziz est décédé, le 2 janvier 2008, à Paris.
Né à Casablanca (Maroc), Armand Baziz était le frère de Ruth Lévi,
résidente à Kinshasa et épouse d’Elie Lévi.
Son papa, Salomon Baziz, décédé en 1951, résidait à Lubumbashi
(Congo) depuis 1938.
Le ministre de la Culture et des Arts en
aparté avec l’ambassadeur de Grèce
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L’auteur dédicaçant son œuvre
Artiste peintre et décorateur, Armand vivait à Paris, où il a créé de
nombreux décors dans diverses pièces de théâtre et d’opéras.
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d) Monsieur Edouard Perahia est décédé, le 4 janvier 2008, à Bruxelles.
Edouard Perahia est né le 13 mars 1919 au Caire (Egypte). Il est
arrivé au Congo Belge en 1957, et plus
exactement à Luluabourg (actuellement Kananga). Il travailla trois
ans pour la firme Léon Franco & frères.
En 1961, il s’installe à Léopoldville (actuellement Kinshasa) et
travaille jusqu’en 1966 pour la société Léon Hasson & frère. Il quitte
définitivement le Congo pour s’installer à Bruxelles et travaille jusqu’en
1989 chez Somex.
Il laisse sa femme Jacqueline et ses deux fils dans
l’affliction et le chagrin.
8) Dernière minute : Pourim
A l’occasion de la fête de Pourim, le rabbin Shlomo Bentolila et le Comité de la Communauté ont organisé un
grand barbecue dans les jardins de la synagogue Beit Yaacov de Kinshasa. La soirée a débuté avec la prière,
suivie de la lecture du Livre d’Esther (Meguila Esther) par le rabbin.
Pourim est une joyeuse fête juive qui commémore la délivrance de tous les Juifs, à l’époque où ils vivaient sous la
domination perse, de la main de Haman, qui avait planifié et presque mis en pratique leur extermination, ainsi que
relaté dans le Livre d’Esther.
La fête de Pourim est caractérisée par la récitation publique du Livre d’Esther, l’envoi mutuel de colis d’aliments et
boissons, les dons aux démunis, et un festin de célébration. Pourim est également riche en coutumes, par exemple
de boire plus que de coutume et se déguiser. C’est la fête la plus joyeuse du judaïsme.
Pourim est célébré le 14 du mois hébreu d’Adar, donc cette année le 21 mars, mais comme toutes les fêtes juives,
Pourim commence la veille du jour civil précédent, au coucher du soleil.
e) Madame Allegra Israël, née Cadranel, veuve de Shimon Israël (voir l’histoire de leur famille dans la revue Kadima
numéro 8 de décembre 2006, page 40), est décédée à Bruxelles en janvier 2008.
Le rabbin pendant la lecture du Livre d’Esther et quelques enfants exhibant leurs déguisements
Madame Allegra Israël est née à Bodrum, en Turquie, le 17 septembre 1918. Elle arrive au Congo en septembre 1939.
Elle habite d’abord chez les Franco (parents de Santos et Jacques), à Stanleyville (Kisangani). Puis à Elisabethville
(Lubumbashi), chez sa sœur Julia, mariée à Netanel Alhadeff où elle exercera le métier de couturière. Elle se
marie à Shimon Israël le 17 janvier 1943. Elle aura 6 enfants avec lui, Selma, Nissim, Samy, Michel, Salomon et
Myriam (voir photo ci-dessus), 9 petits-enfants et 17 arrières petits-enfants. Elle poussera ses enfants à faire des
métiers qui les rendront heureux.
Son décès est survenu brutalement à la suite d’un accident. Elle traversait la rue lorsqu’une moto l’a heurtée. Elle n’a
pas survécu aux blessures. Elle n’a pas souffert.
C’est l’occasion de manger des « Oreilles d’Haman » (ozné Haman en hébreu), petits biscuits sablés triangulaires
fourrés de datte, de pâte d’amandes ou de confiture (photo de gauche). Chez les sépharades, il est de coutume de
préparer des « travados » : pâtisseries préparées à partir d’une pâte croquante garnie d’un mélange de noix, cuites
au four avant d’être plongées dans un sirop composé de miel et de sucre (photo de droite).
f) Nous apprenons, en dernière minute, le décès de madame Jenny Israël, née Sasson, survenu à Ashdod (Israël)
depuis le 5 novembre 2007. Elle était la veuve d’Asher Israël avec lequel elle a vécu de nombreuses années à
Lubumbashi (République démocratique du Congo), avant de se retirer à Ashdod. Ils n’ont pas eu d’enfant.
Puissent-ils reposer en paix
Kadima présente ses plus sincères condoléances aux familles éplorées
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Après le succulent repas, le Comité et le rabbin ont remis les certificats de Bar Mitzva à Dany Angel et Eric Blattner
qui ont célébré leur Bar Mitzva dans la synagogue Beit Yaacov de Kinshasa fin de l’année passée.
A Lubumbashi, grâce à une poignée d’hommes et de
femmes, la communauté juive reprend vie et la synagogue
sort d’une léthargie qui dure depuis plus de quinze ans.
Une trentaine de personnes se sont réunies à la synagogue
pour fêter Pourim selon les usages. Après la lecture de la
Meguila d’Esther, des boissons et des « oreilles d’Haman »
ont été distribuées aux personnes présentes, heureuses
d’avoir pu célébrer cette fête selon leurs rites et leurs
coutumes.
L’émotion était grande, surtout parmi les anciens de cette
Communauté.
9) Autres nouvelles :
a) Cathy et Jacques Hasson, de Raanana (Israël) ont marié leur fils Acher avec Camille Chaya Eskenazi, le 14
février à Ramat Gan (Tel Aviv, Israël). Nous rappelons que Cathy et Jacques Hasson ont vécu de longues années
au Congo, et notamment à Kinshasa. Jacky a même été vice-président de notre Communauté. Il est actionnaire
du Groupe Hasson & frère ayant ses activités à Kinshasa.
b) Tania Hazan, la fille de Rachel et Freddy Hazan, s’est fiancée à Ouri. Rachel et Freddy qui ont vécu au Congo
(Rachel à Luluabourg avant de s’installer à Lubumbashi quand elle épousa Freddy) habitent actuellement à
Bruxelles.
c) Le fils de Vicky et Michel Fried s’est fiancé, en Australie. Vicky Franco est née à Lubumbashi où elle a vécu toute
son adolescence avant de s’installer à Bruxelles où elle épousa Michel Fried. Ils immigrèrent par la suite en
Australie.
d)
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Au moment de mettre sous presse, nous apprenons
les fiançailles de Joël Zadek et Riva (Rebecca) Levy.
Joël est né à Bruxelles et réside actuellement à
Kinshasa ; Riva est la fille de Jessie et de Victor Levy et
est née à Lubumbashi. Nous espérons que leur union
se fera dans notre synagogue, à Kinshasa.
En attendant, nous présentons aux jeunes amoureux
tous nos vœux de bonheur.
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8 mai 2008 - 3 iyar 5768
Israël aura
60 ans
6ème Maccabiades en 1961
La Knesset (Parlement) à Jérusalem
Dayan durant la campagne de 1956
La guerre des 6 jours en 1967
Yom Haatsmaout 1949
Début de la 2ème Intifada en 2000
Sadate – Carter – Begin en mars 1979 Rabin – Clinton – Hussein en 1993
Dayan & Golda Méïr – Knesset 1971
Enfants éthiopiens en 1990
En 1989, le 1er Ministre Shamir
L’astronaute Ramon – 2003
L’observatoire - Eilat 1998 Frontière Israël-Palestine
Yom Haatsmaout au Kotel en 1992
Enterrement de Rabin en 1995
Barak – Clinton – Arafat en 2000
Olmert inaugure Yad Vashem – 2005
Mobutu en Israël – 1985
Pourim à Tel-Aviv – 1998
Le Mur de Lamentation, à gauche, durant la Guerre des Six Jours, le 7 juin 1967, et à droite, quarante ans
plus tard, le 16 mai 2007, avec les mêmes personnes : Zion Karasanti, Yitzak Yifat et Haïm Oshri.
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Chou En-Laï – Charles de Gaulle – Che Gevara – Winston Churchill – Abraham Lincoln – Margaret Thatcher – Ariel
Sharon – Picasso – Bill Clinton – Marilyn Monroe – Benito Mussolini – Gandhi – Albert Einstein – Saddam
Hussein – Luciano Pavarotti – Lénine – Fidel Castro – Vladimir Poutine – Mao Tsé-toung – Yasser Arafat – Deng
XiaoPing – Napoléon – Prince Charles – Elvis Presley – Georges Bush – Elisabeth 2 - Staline – Salvador Dali.
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