Dossier de présentation de Prière de ne pas diffamer

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Dossier de présentation de Prière de ne pas diffamer
PRIÈRE DE NE PAS DIFFAMER
OU LA VERIDIQUE HISTOIRED’HÉLÈNE BESSETTE DE CHEZ GALLIMARD
TEXTE DE RÉGIS HEBETTEET GILLES AUFRAY
AVEC LAURE WOLF
Création 2014 à la Comédie de Caen CDN de Normandie
CONTACT CIE PUBLIC CHERI
Direction artistique Régis Hebette | 06 82 03 81 40 | [email protected]
Diffusion Valérie Teboulle | 06 84 08 05 95 | [email protected]
Production Olivier Heredia | 06 09 41 64 81 | [email protected]
Production Cie PUBLIC CHERI - Théâtre l’Echangeur et Comédie de Caen CDN de Normandie
« La littérature vivante, pour moi, pour le moment, c’est Hélène Bessette, personne d’autre en France. »
Marguerite Duras, l’Express, 1964
TOURNÉE 16-17
Médiathèque de Mamers (72)
Le 16 septembre 2016 à 18h
Théâtre du Crochetan - Monthey (Suisse – Canton du Valais)
Le 18 septembre 2016 à 19h
Théâtre L’Éphémère
Scène conventionnée pour les écritures théâtrales contemporaines, Le Mans (72)
Le 09 octobre 2016 à 15h
Médiathèque de Fresnay-sur-Sarthe (72)
Le 4 novembre 2016 à 18h
Médiathèque du Mans (72)
Le 17 novembre 2016 à 18h
PRÉSENTATION D’HELENE BESSETTE
Entre 1953 et 1973, Hélène BESSETTE publie 13 romans et une pièce de théâtre chez Gallimard.
Bousculant grammaire et syntaxe, elle invente une langue inédite et initie ce qu’elle appelle le Roman
Poétique. De grandes figures du monde littéraire et culturel –Raymond Queneau, Marguerite Duras,
Nathalie Sarraute, André Malraux, Michel Leiris, Jean Paulhan, Jean Dubuffet…- saluent la modernité et la
singularité de l’œuvre et reconnaissent en elle un écrivain d’exception.
Un temps promise à la célébrité (prix Cazes en 53 et deux fois sur les listes du Goncourt et du Medicis),
Hélène Bessette ne connaît jamais le succès public.
Ecrivain hors norme, femme isolée et d’origine modeste -qui plus est rebelle au milieu littéraire et dotée
d’un « solide caractère»- Hélène Bessette affronte une vie durant, l’anonymat et la misère. Elle n’en
élabore pas moins au fil des ans, une œuvre majeure et unique en son genre.
Après 1973, Gallimard lassé par l’insuccès, refuse ses manuscrits. Pour survivre Hélène Bessette fait des
ménages. Elle meurt au Mans en 2000, oubliée de la littérature.
Depuis 2006, les éditions Léo Scheer rééditent plusieurs de ses romans dont un inédit. Bien que son
œuvre demeure étonnamment méconnue, son influence dans la littérature contemporaine est
grandissante.
En 2018, un colloque lui sera consacré à Cerisy, haut lieu de la consécration littéraire. Hélène Bessette
avait coutume de dire à ses fils : je serais reconnue trente ou cinquante ans après ma mort.
La grande aventure du Temps moderne : refuser de mentir. Hélène Bessette
L’ÉCRITURE D’HÉLÈNE BESSETTE
L’écriture de Bessette déroute.
Elle semble écrire comme on pense, loin de toute convention : par bribes, sauts, répétitions, pulsions, jeux
de sons et de sens… sans soucis apparent de cohérence, de logique, de récit. Elle écrit en réalité dans
une grande rigueur.
Dans le Roman Poétique, les mots les plus simples produisent une langue inconnue, libre et inquiétante.
Une langue qui envoute et foudroie. Jeu de l’esprit auquel le lecteur doit s’adapter ; sorte
d’impressionnisme littéraire, de tachisme, de phonétisme dont le verbe est bien souvent absent. Et la
ponctuation tout à fait inédite.
Derrière le travail de sape, de dézingage de la langue, c’est le chant d’une rage étincelante qu’on entend.
L’immense appel au Beau, maquillé d’humour noir.
Affres et élans, suffocations et variations, Bessette dévoile, dénude, exhibe – impitoyablement – nos
passions, la comédie sociale, la lutte des classes et des sexes.
L’écriture anguleuse et phonique de Bessette appelle l’oralité ; « Hors et loin de l’imbroglio infâme du
réel », elle convoque le théâtre.
Personne n’a vu que ma manière venait des psaumes. H. B.
PRÉSENTATION DE PRIÈRE DE NE PAS DIFFAMER…
La vie d’Hélène Bessette est comme elle l’écrit elle-même « romanesque par nature ». Fille du peuple,
divorcée, institutrice en province, puis serveuse et enfin femme de ménage, Hélène Bessette n’a rien
d’une égérie littéraire. Romancière exigeante, mordant l’époque et ses contemporains, elle verra sa
carrière contrariée par un procès pour diffamation et atteinte aux bonnes mœurs au moment où elle est
sur le point de rencontrer le succès. Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie adverse, un certain Roland
Dumas, déclare : « elle a eu des voix aux Goncourt et on ne sait pas comment… ». A la fin de sa vie, sur la
porte de son petit appartement du Mans, était écrit sur un carton : « Prière de ne pas diffamer. Hélène
Bessette de chez Gallimard ».
Cette pièce retrace la bouleversante histoire d’une femme et d’une romancière d’exception avec le désir
de saisir les raisons et les conditions qui ont conduit à l’occultation, voire à la disparition d’une œuvre et
d’une artiste admirées des grands esprits de son temps.
Il y a quelque chose qui m’inquiète… c’est mon œuvre. Qui a de la valeur. Qui a été durement et
cruellement interrompu. (…/…) Et voici ce que je voudrais, que quelqu’un prenne possession de
tous mes papiers et manuscrits en cours pour veiller à leur édition, et compléter tous ces travaux
dont l’ensemble a du poids.
Hélène Bessette dans une lettre au critique Alain Bosquet.
Le Manifeste* Littéraire de Hélène Bessette. [extraits]
(…) La littérature a 50 ans de retard sur la peinture, l’architecture et la musique. Les autres arts
n’hésitent pas à employer des matériaux nouveaux. Pourquoi la littérature ne se dégagerait-elle
pas de la tradition littéraire. Il s’agit comme en peinture, de passer du figuratif à l’abstrait. (…)
Le langage « poétique » est forcément celui des temps difficiles. Il est l’expression quotidienne
normale d’un temps de guerre. Dans un monde bruyant angoissé, une phrase qui se fait entendre.
Une phrase qui doit être lancinante et douloureuse. Voisine du jazz. Qui retient l’attention. Cruelle
peut-être. Ce qui prouve qu’elle est à sa place. (…)
* Le Manifeste est le 25éme chapitre de Le Résumé.
Ida ou le délire suivi de Le Résumé est publié aux éditions Léo Scheer
BIOGRAPHIES
Régis HEBETTE dirige le Théâtre l’Echangeur qu’il a créé en 1996 à Bagnolet avec la compagnie Public
Chéri. Metteur en scène et auteur, il a notamment créé SI d’après Hélène Bessette (2015) ; Prière de ne
pas diffamer… (2014) ; Don Quichotte ou le vertige de Sancho d’après le roman de Cervantès (2013),
Onomabis repetito (2010) ; Bâ-ti-boum, spectacle jeune public (2009) ; Ex Onomachina (2008) ; Lisbeth
est complètement pétée d’Armando Llamas (2005) ; Anticlimax de Werner Schwab (2003) ; Populiphonia
(2000) ; Arto Guerrier à partir de textes d’Antonin Artaud (1998)… Parallèlement à ses créations il prend
part à de nombreuses expériences de formation et de réalisation avec des non-professionnels
notamment.
Laure WOLF s’est formée au Théâtre Nationale de Bretagne, elle suit les enseignements de Didier
George Gabily, Jean-François Sivadier, Matthias Langhoff, Claude Régy, Xavier Durringer, Stanislas
Nordey, Jean-Paul Wenzel, Marie Vayssière… Elle joue notamment dans Femme de Troie (de Matthias
Langhoff) ; Sallinger (Jean-Christophe Saïs) ; Homme et Galant Homme de Filippo (Bernard Lotti) ; Les 81
minutes de Mademoiselle A. de Lothar Trolle (J-V. Lombard) ; dans plusieurs mises en scène d’Anne
Monfort : Laure d’après des écrits de C. Peignot, Blanche Neige d’après R. Walser et Nothing Hurts de
F.Richte. Parallèlement elle travaille avec Jean-François Lambert-Wild & Jean-Luc Therminarias sur la
performance Le Mur (Ircam 2002), Crise de Nerfs, Parlez-moi d’amour, Mue-Première Mélopée, Le
Terrier et le Recours aux forêts (coréalisé avec J-L. Therminarias, Michel Onfray, Carolyn Carlson et
François Royet)
Gilles AUFRAY vit à Londres. Il écrit en français et en anglais, pour le théâtre, mais aussi des nouvelles et
des contes. En Angleterre il a travaillé avec Simon McBurney, Hamish McColl, Jos Houben, Kathryn
Hunter et Marcello Magni. En France, ses textes et pièces ont été mis en scène et/ou joués par Christian
Caro, Magali Montoya, Julika Mayer, Renaud Herbin, Charlie Windelschmidt, Anne-Laure Liégeois,
Vincent Dhelin, Alexandra Tobelaim, Sylvie Baillon, Guillaume Gatteau, Pascal Vergnault...
Ses textes et pièces sont publiés aux éditions l’Harmattan, Cénomane, Lansman, Théâtrales, La Fontaine,
l’Amandier, Espaces 34... Il collabore avec Régis Hébette : Don Quichotte ou le vertige de Sancho, Prière
de ne pas diffamer... et Si depuis 2013
LA PRESSE EN PARLE
Gilles Costaz - 27/11/2015
[...]Avec Laure Wolf, les mots sont des cris lourds de détresse et d’éclat poétique.
En compagnie d’une telle interprète, la « beauté convulsive », que souhaitait André Breton pour toute création, est
au rendez-vous. [...]
Lettre à Hélène Bessette - Véronique Klein - 28/11/2015
Laure Wolf se tient au plus près de vous. Elle vous ressemble je crois, comme vous avez la littérature chevillée au
corps, elle a le théâtre. [...] Chère Hélène, Vous aviez coutume de dire que vous seriez reconnue trente, peut- être
cinquante ans après votre mort... Et bien chère Hélène Bessette grâce à Laure Wolf et Régis Hebette, on
descendra peut-être à 15…
Christine Friedel – 04/12/2015
[...]Avec Prière de ne pas diffamer, Régis Hébette, Gilles Aufray et la comédienne Laure Wolf redonnent vie et
parole à une Hélène Bessette blessée, ardente [...]
Ubiquité culture(s) Brigitte Rémer – 09/12/2015
[...] Régis Hebette et Gilles Aufray livrent – par la merveilleuse actrice Laure Wolf dont la narration puis
l’incarnation ne s’inscrit ni dans le pathos ni dans le misérabilisme – une biographie aux profondeurs abyssales,
d’une simplicité et d’une évidence sidérante, qui bouleverse. [...]
L’INTÉGRALITÉ DE LA REVUE DE PRESSE EST TÉLÉCHARGEABLE SUR LE SITE WWW.LECHANGEUR.ORG
AUTRES ACTUALITÉS DE LA CIE PUBLIC CHERI
DON QUICHOTTE OU LE VERTIGE DE SANCHO
D'après Cervantès, traduction Aline Schulman
Adaptation, mise en scène et scénographie Régis Hebette
_14 octobre 2016 [20h30] La Méridienne, Scène conventionnée de Lunéville (54)
_18 octobre 2016 [20h30] Théâtre de Chelles (77)
_ 29 & 30 novembre [20h] | 01 & 02 décembre [19h] Théâtre de L’Union – CDN du Limousin (87)
Marie-José SIRACH, L’Humanité, art. du 7/10/13
(…) Régis Hebette présente un Don Quichotte audacieux, drôle et aussi facétieux que l'original. Un enchantement
pour tous les sens. (…)De toutes les contraintes nées de la nature du récit, Régis Hebette a su se jouer avec une
rare intelligence et un plaisir contagieux. (...) la mise en scène, à l'instar du roman, réinvente l'art de l'illusion (…)
EXPÉRIENCES LETTRISTES ET SITUATIONNISTES
Première étape du projet Changer la vie qui sera créé à l’Échangeur à l’automne 2017
Régis Hebette et Cristina De Simone en collaboration
avec les universités de Paris Ouest Nanterre, Glasgow et Kent
Production Cie PUBLIC CHERI - Théâtre l’Echangeur
_ Vendredi 24 et samedi 25 mars 2017, Théâtre L’Echangeur – Bagnolet (93)
Dans le cadre d’un projet de recherche mené en collaboration avec les universités de Paris Ouest-Nanterre, Kent
et Glasgow, L'Échangeur accueillera différentes rencontres et propositions artistiques autour des expériences
lettristes et situationnistes. Régis Hebette initie à cette occasion une collaboration au plateau avec Cristina De
Simone, auteure d’une thèse qui retrace une histoire de la poésie-performance à Paris, de l’après-guerre à Mai
68. À partir des pistes ouvertes dans cet ouvrage et de matériaux textuels, sonores ou visuels empruntés aux
aventures lettristes et situationnistes, mais aussi à celles qui les ont influencées (les avant-gardes ou la
Commune de Paris notamment), Régis Hebette et Cristina De Simone ouvriront au public une première
exploration de ces expériences qui entendaient relier art, vie et politique à travers une seule et même forme
d’engagement.
K OU LE PARADOXE DE L’ARPENTEUR
D'après Le Château, de Franz Kafka
Création 2017-2018
Production Cie PUBLIC CHERI - Théâtre l’Echangeur – En recherche de coproducteurs et pré-acheteurs
Adaptation et mise en scène de Régis Hebette
Étranger, solitaire, sans autre ressource que sa bonne volonté, l’Arpenteur K. se trouve en but à l’autoritarisme
d’un pouvoir bureaucratique insaisissable ; on pourrait dire de lui qu’il cumule les caractéristiques de ses frères de
condition que sont notamment Joseph K dans le Procès, Karl Rossman dans l’Amérique. La succession de
rencontres et de portraits qui composent Le Château donne à voir l’inexorable et comique déroute d’un héros
vaincu pour n’avoir jamais su apporter de réponses conséquentes à la violence qui lui est faite. Loin d’être
désespéré ou névrotique, ce récit appelle au contraire à une lecture lucide et dynamique, voire historique, des
logiques de la défaite et de la résignation. L’humour y est poésie mais aussi défi et résistance à l’autorité.
59, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE – 93170 BAGNOLET
01 43 62 71 20
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Direction artistique Régis Hebette | 06 82 03 81 40 | [email protected]
Diffusion Valérie Teboulle | 06 84 08 05 95 | [email protected]
Production Olivier Heredia | 06 09 41 64 81 | [email protected]