Initiatives prioritaires découlant du plan de conservation des

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Initiatives prioritaires découlant du plan de conservation des
NCCN-10-03-07-FS
Initiatives prioritaires découlant du
Plan de conservation des écosystèmes du parc de la Gatineau
De nombreuses initiatives de conservation sont identifiées dans le Plan de conservation des écosystèmes
du parc de la Gatineau. Un plan de mise en œuvre sera développé afin de préciser en termes de projets
concrets chacune des actions proposées. Toutefois, la Commission de la capitale nationale (CCN) a déjà
débuté la mise en œuvre de certaines initiatives prioritaires, dont les suivantes.
1) Projet de conservation et restauration de l’escarpement d’Eardley

L’escarpement d’Eardley est un écosystème exceptionnel. Il est le milieu naturel le plus riche et le
plus fragile du parc de la Gatineau de par un microclimat chaud et sec qui favorise la présence
d’espèces rares pour le Québec.

Selon l’étude sur l’État de santé des écosystèmes du parc de la Gatineau (2006), à l’heure actuelle,
l’état de santé de l’Escarpement est jugé acceptable, mais tend vers la détérioration.

Une des actions prioritaires du Plan de conservation concerne la restauration et la protection de
l’escarpement d’Eardley qui est l’écosystème le plus important du parc de la Gatineau.

La CCN développe une stratégie pour protéger l’écosystème de l’escarpement d’Eardley et préserver
son intégrité. Dans le cadre de cette initiative, une série d’actions seront mises en œuvre dès 2010 afin
de s’assurer de la protection de l’environnement fragile de cet écosystème.

La restauration des sites et sentiers permettra de réduire l’impact des activités et des sentiers illégaux
sur l’escarpement d’Eardley.
2) Projet d’identification et caractérisation des corridors écologiques adjacents au parc de
la Gatineau

Le Plan de conservation des écosystèmes du parc de la Gatineau identifie des corridors écologiques
potentiels adjacents au parc et recommande une étude approfondie.

Les corridors écologiques effectuent une liaison entre des espaces vitaux pour la faune et la flore. Par
exemple, ils permettent aux animaux d’accéder à un plus grand habitat pour s’alimenter, se
reproduire, faciliter la dispersion des juvéniles, la migration saisonnière et encourager la
recolonisation d’habitats inoccupés.

Ce projet confirmera les corridors écologiques d’importance adjacents au parc de la Gatineau afin de
préserver l’intégrité des écosystèmes et conserver la biodiversité de la région de la capitale du
Canada.

Croissance des villes → pression sur les espaces verts → perte de biodiversité et dégradation des
habitats.
…/2
-2
Les corridors écologiques ont plusieurs avantages socio-économiques : ils constituent un attrait
touristique important (faune, flore, paysages naturels, espaces verts) et améliorent la qualité de vie des
citoyens (zone tampon permettant la réduction du bruit et de la pollution, entre autres) faisant de la
municipalité une zone résidentielle recherchée.

L’approche préconisée pour ce projet est celle d’un partenariat actif avec le milieu. Les ministères,
les villes, les municipalités rurales et les experts dans le domaine (comité d’experts externes)
participeront à l’élaboration de ce projet. Les groupes environnementaux seront aussi consultés.

La fin du projet est prévue pour décembre 2011.
3) Projet de restauration des berges des lacs du parc de la Gatineau

Les lacs et cours d’eau constituent environ 8 % du territoire du parc de la Gatineau. Par sa densité et
sa richesse, le milieu riverain constitue un habitat essentiel pour le soutien de la biodiversité du parc.

La chaîne des lacs Philippe, Mousseau et Meech forment un bassin versant complet qui constituent
l’un des plus importants écosystèmes du parc de la Gatineau.

L’état de santé des milieux aquatiques et riverains est considéré comme acceptable; cependant, il se
détériore progressivement. Les pressions récréatives sur ces milieux sont fortes en période estivale.

L’étude sur l’État de santé des écosystèmes du parc de la Gatineau (2006) décrit l’habitat riverain
comme celui qui est le plus densément utilisé par les visiteurs dans le parc. L’utilisation est localisée,
mais est appelée à s’accroître si aucune mesure additionnelle n’est exercée.

Selon le Plan de conservation des écosystèmes du parc de la Gatineau, une des actions-clés de
conservation est l’identification des endroits et des causes de dégradation des berges et le
développement de mesures pour réduire les stress qui affectent ce milieu.

Des activités de restauration ont débuté à l’été 2009 sur les berges du lac Meech et se poursuivront en
2010. Un plan de remise en état des berges des autres grands lacs du parc sera élaboré et mis en
œuvre dès 2011.

La restauration du milieu riverain sera bénéfique pour le soutien de la biodiversité du parc. Les efforts
accrus de conservation protégeront les ressources naturelles du parc pour que les usagers continuent
d’en profiter pleinement pendant de nombreuses années.
4) Offre d’activités récréatives respectueuses du milieu naturel
Selon le Plan de la capitale du Canada (1999), le parc de la Gatineau doit être géré d’abord pour protéger
les écosystèmes et ensuite pour servir à la récréation. Dans le but d’atteindre les objectifs du Plan de
conservation des écosystèmes du parc de la Gatineau, une approche collaborative entre le parc et ses
utilisateurs est essentielle.
…/3
-3La majorité des utilisateurs du parc pourront continuer de pratiquer leurs activités récréatives préférées,
que cela soit le ski de fond, la randonnée, le vélo, la baignade, le kayak, etc.). Cependant, un changement
de certaines habitudes d’utilisation devra se faire pour conserver les écosystèmes vulnérables et
endommagés du parc. Les utilisateurs sont encouragés à minimiser leur impact sur le milieu naturel en
respectant la signalisation, demeurant sur les sentiers officiels, s’abstenant de fréquenter les secteurs
fermés, rapportant ses déchets; bref, en respectant la nature et la vie sauvage.
Afin d’aider à protéger l’intégrité des écosystèmes du parc, un Plan de services récréatifs est présentement
en développement et identifiera une série de mesures concrètes pour favoriser la pratique d’activités
respectueuses.
Dans le cadre des efforts pour protéger et restaurer l’écosystème de l’escarpement d’Eardley, des actions
touchant les activités suivantes seront mises en œuvre, car cet écosystème exceptionnel montre des signes
de détérioration.
Le deltaplane
 Le site de deltaplane est situé dans la zone de conservation intégrale.
 Ce site n’a pas été utilisé dans les dernières années et il sera fermé.
 Il pourrait être relocalisé, au besoin, dans un secteur compatible pour cette l’activité.
L’escalade
Le Plan de conservation des écosystèmes du parc de la Gatineau recommande de canaliser l’activité
en restreignant le nombre de parois désignées pour l’activité d’escalade.
 L’évaluation des sites d’escalade du parc de la Gatineau a permis d’identifier quatre parois qui
présentent moins de contraintes environnementales à la pratique de l’escalade. Ces parois représentent
un total de 43 voies d’escalade.
 Une étude a été mise en place pour identifier les parois qui pourraient être appropriées pour l’activité
d’escalade. Huit sites parmi les plus populaires ont été évalués pour la pratique de l’escalade à l’été
2009.
 La valeur écologique, le niveau de dégradation, le potentiel de conservation et de réaménagement
ainsi que l’intérêt pour la récréation des parois ont été évalués durant l’étude.
 La CCN travaillera avec les utilisateurs afin d’officialiser et encadrer la pratique de l’escalade sur les
quatre parois.

Escalade de glace
Tous les sites d’escalade de glace sont situés dans le ravage des cerfs de Virginie sur l’escarpement
d’Eardley. Ce ravage constitue une aire de confinement du cerf de Virginie en hiver.
 Le nouveau règlement sur les habitats fauniques du Québec (article 27) ne permet pas la création de
sentiers utilisés l’hiver (entre le 1er décembre et le 1er mai) dans les aires de confinement (ravages) du
cerf de Virginie.
 L’escalade de glace ne peut donc pas être permise sur l’escarpement d’Eardley.

…/4
-4La géocachette
 Les géocachettes situées dans la zone de conservation intégrale du parc seront relocalisées dans des
secteurs moins sensibles avant la fin de l’été 2010.
 L’information concernant ces géocachettes sera modifiée sur les sites internet associés à l’activité.
 La CCN s’inspira des lignes directrices de Parcs Canada pour gérer l’activité de géocachette.
La motoneige
 La portion du sentier de motoneige qui longeait le pied de l’escarpement d’Eardley (10,3 km) a été
fermée cet hiver (janvier 2010).
 Pour faire suite aux engagements du Plan directeur, il n’y aura plus de sentier de motoneige dans le
parc de la Gatineau dès novembre 2011.
La randonnée sur les sentiers non-officiels
La CCN prendra des mesures pour réduire l’impact des randonneurs sur l’escarpement d’Eardley.
La signalisation et la sensibilisation du public à la situation exceptionnelle de l’écosystème de
l’Escarpement seront utilisées pour y parvenir.


L’équitation
L’équitation se poursuivra sauf qu’une portion du sentier situé dans la zone de conservation intégrale sera
relocalisée dans une zone moins sensible.