Ismail Akhlal, le hanout au service de l`humour

Ismail Akhlal, le hanout au service de l’humour
Par le biais de la scène, ce jeune Belgo-Marocain s’exprime sur des sujets brûlants d’actualité
tels que le racisme, le chômage ou encore, la multiculturalité. Après le succès de la pièce « 381
jours
» inspirée de l’histoire du boycott des bus de la ségrégation américaine dans les années 50,
Ismail fait ses armes en tournée dans toute la Belgique en 2013 et revient aujourd’hui avec son
premier one man show autobiographique « Bab Marrakech
», tel un hymne au multiculturalisme.
« Bab Marrakech », quand multiculturalisme rime avec humour
« Avez-vous déjà visité le Bab Marrakech? J’adore ce magasin, une vraie caverne d’Ali Baba.
On y trouve une grande diversité de produits, et de personnes. « Ici, il y a de toutes les
nationalités, de toutes les langues, de toutes les origines, de tous les passeports, et de tous les
shampoings, on sait jamais ». A la caisse, vous y trouverez Ismaïl, qui se demande ce qu’il fait
là, surtout quand il entend : « Je peux payer avec des dirhams ? Il m’en reste un peu de mes
vacances ». En fait Bab Marrakech, c’est le magasin du père d’Ismaïl, que le fils remplace
lorsqu’il est malade. « Maman, t’es sûre qu’il est vraiment malade Papa, il le fait pas
exprès pour que je travaille au magasin ?
»
« Bab Marralech »
« Bab Marrakech », c’est le nouveau one man show d’Ismail Akhlal où il raconte sa vie dans
l’épicerie de son père à Ixelles (Bruxelles). Pour ses deux premières dates, les 14 et 15 janvier
2016, le one-man-show d’Ismail Akhlal, mis en scène par Mohamed Ouachen, a affiché complet
à la Maison des cultures maroco-flamande. Le spectacle raconte l'histoire donc l’histoire de
l’épicerie paternelle,, souvent comparée à la « caverne d’Ali baba » et dans
laquelle tout le quartier va faire ses courses. Ismaïl Akhlal, co-gérant de l’épicerie joue ainsi son
propre rôle, avec un humour grinçant et une bonne dose d’autodérision. « Il y a environ un an, j’ai commencé à travailler dans l’un des commerces de mon père. Il
m’arrivait de vivre chaque jour des anecdotes que je racontais sur mon mur Facebook et qui
plaisaient à mes amis. C'est ainsi que l'on a eu l’idée de monter ce spectacle avec mon ami
Naim Badich
», confie Ismaïl Akhlal, ajoutant « nourrir l'envie de raconter ses péripéties dans un one-man-show depuis déjà deux ans
».
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Ismail Akhlal, le hanout au service de l’humour
« Merci papa »
Tout au long de son spectacle, le jeune humoriste revient sur son travail dans l’épicerie familiale
pour « faire plaisir à son père malade » et ses rapports avec ses clients souvent originaires de
plusieurs pays. Le spectacle évoque aussi sa quête d’une relation plus apaisée avec son père,
qu'il compare à « l’histoire de « L'alchimiste » du
romancier Paul Coelho
». « J’ai voulu
rendre hommage à mon père car il est venu du Maroc pour subvenir à nos besoins. D’ailleurs, il
nous le dit souvent, « tout ce que je fais, c’est pour vous ». Il était très malade mais rien ne
l’arrêtait, il a toujours continué à travailler et a combattu son cancer, c’est donc une sorte
d’hommage et de remerciement que j’ai voulu lui exprimer
», confie l’artiste.
« Bab Marrakech », c’est aussi une mise en scène parfaitement rythmée. Un spectacle riche en
émotion, où l’on passe des rires aux larmes pour finir avec une standing ovation du public,
preuve d’un succès avéré.
« Li Fet Met »
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