Timide embellie - Groupe Monassier
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Timide embellie - Groupe Monassier
28 AOUT/03 SEPT 14 Hebdomadaire OJD : 502348 10/12 PLACE DE LA BOURSE 75081 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 34 34 Surface approx. (cm²) : 599 Visualiser l'article Page 1/2 SPECIAL IMMOBILIER MARTINIQUE Timide embellie Les prix de l'immobilier baissent toujours en Martinique. Et les bormes affaires ramènent les acquéreurs sur le marché Malgré un contexte difficile, les transactions ne chutent plus en Martinique. « Le marché n'est pas plus difficile qu'en 2013 », constate Francis Thomas, gérant du groupe MPI, présent dans toute la Martinique et plus spécifiquement dans le sud de I' fle. « II y a même un léger frémissement », confirme Monique Constantin, notaire chez Monassier. En fait, l'activité a été soutenue par l'abattement exceptionnel de 25 % sur les plus-values, qui a encouragé les propriétaires à vendre. « En particulier, les mises en vente de logements enfui de défiscalisation sont de plus en plus nombreuses et l'offre est aujourd'hui plus importante que la demande », poursuit Monique Constantin. Comme l'an dernier, les acquéreurs sont en effet moins nombreux, et, pour éviter de passer à côté de ce petit cadeau fiscal, les vendeurs ont préféré baisser les prix. « Le marché est entre les mains des acquéreurs », confirme Francis Thomas. Résultat, les professionnels estiment que les prix ont chuté, rien qu'en un an, de 15 à 20 %. En premier lieu sur les biens dépassant 400 000 Euros, jugés beaucoup trop chers, et qui, aujourd'hui, ne dépassent pas 320 000 ou 330 000 Euros. Ils sont achetés le plus souvent par des métropolitains à l'affût des bonnes affaires et qui viennent pour le soleil et la mer. « Ici, c'est beaucoup moins cher qu'à Cannes ou à Nice, et on a des paysages paradisiaques », s'exclame encore Francis Thomas. Ceux qui cherchent à acheter leur résidence principale ont des budgets plus serrés, de l'ordre de 250 000 à 300 000 Euros. « Les primo-accédants ont des possibilités encore plus réduites, leur pouvoir d'achat d'un logement s'établissant autour de 150 000 à 160 000 Euros », indique un agent OptimHome. Quel que soit le cas de figure, les acheteurs privilégient la maison. Et cela pour une raison simple: « Les Martiniquais se méfient de la copropriété et préfèrent se positionner sur l'habitat individuel, indique Monique Constantin, et notamment sur l'achat de terrains, même petits, pour faire construire. » II reste que les acquéreurs doivent avoir le bon profil pour obtenir un crédit. Si les salariés des grands groupes et les fonctionnaires ne rencontrent pas de drffcultés pour décrocher un crédit dès lors qu'ils ont un solide dossier, et notamment 10 à 20 % d'apport, pour les acquéreurs les plus modestes c'est le parcours du combattant. En outre, les taux d'intérêt sont plus élevés qu'en métropole. Selon le courtier Cafpi, ils oscillent entre 3,45 % sur quinze ans, 3,70 % sur vingt ans et 3,80 % sur vingt-cinq ans. FORT-DE-FRANCE: En plein chantier Dans les quartiers de la ville basse, les acquéreurs ne se bousculent pas. Car ce secteur concentre de nombreuses difficultés: immeubles dégradés, insalubres, parfois laissés à l'abandon, faibles revenus des habitants, chômage élevé (26 % à Fort-de-France). Conscients de cette situation, les élus ont mls en oeuvre, depuis quèlques années, un vaste projet urbain qui vise à éradiquer l'habitat dégrade de ces quartiers, à en valoriser le patrimoine et à y favoriser l'implantation d'activités économiques... Un projet de longue haleine qui commence toutefois à porter ses fruits: de nombreux espaces publics ont été requalifiés, des immeubles démolis et reconstruits. La Savane, lieu emblématique où se retrouvent tous les Foyalais, en est un exemple parlant. Complètement réaménagée, l'esplanade se paie désormais le luxe d'avoir une ouverture sur le front de mer. Trénelle, Volga-Plage, Texaco, Dillon voient aussi des améliorations, et Bon-Air, copropriété dégradée, devrait se muer en écoquartier. D'autres grands projets prennent forme, comme celui de la Pointe Simon ou celui de l'Etang ZAbricot, dont la marina a été livrée en juillet. « Ce projet mené par la Cacem [Communauté d'agglomération du Centre de la Martinique ] va participer au renouveau de Fort-de-France », s'enthousiasme Didier Laguerre, le maire de la ville. Dans le neuf, ce sont surtout des programmes de logements sociaux qui ont vu le jour. La promotion privée, elle, est très confidentielle. Sur le plan immobilier, il faudra du temps pour que la ville basse attire les acquéreurs, qui, pour l'instant, préfèrent vivre sur les hauteurs de la ville, dans des quartiers plus aérés, plus résidentiels. A l'image de Ravine-Vilaine, la Redoute ou Cluny A Ravine-Vilaine, un 3-pièces de 87 m2 vient de se vendre pour 125 DOO Euros. Didier remporte tous les suffrages. Mais les prix s'y négocient tout de même. Tout récemment, un 4-pièces offrant une vue sur mer, dont le propriétaire voulait 250 000 Euros, est finalement parti à 220 000 Euros. « Sur ces quartiers, on a affaire à des médecins, aux personnels de la radio ou de la télévision qui ont besoin d'être proches de leur travail », note Francis Thomas, gérant du groupe MPI. SCHOELCHER: On mise sur le nautisme A quèlques tours de roues de Fort-de-France, Schoelcher, avec ses 4 kilomètres de littoral, est également une adresse appréciée, surtout des ménages avec enfants. Elle accueille, en effet, des écoles de bonne réputation, l'université (plus de 5 000 étudiants), des infrastructures de sports et de loisirs, notamment liées au nautisme et à la mer. Malgré tout, la ville perd des habitants (21 026 habitants lors du dernier recensement en 2011, contre 21 863 en 2006). Raison pour laquelle elle a entrepris un vaste projet de revitalisation économique des secteurs Anse-Madame, A77B75E45A603E09A2834D54860FE5F422A3F48BE1CD4B63687CBBF MONASSIER 8952511400508/GSD/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur 28 AOUT/03 SEPT 14 Hebdomadaire OJD : 502348 10/12 PLACE DE LA BOURSE 75081 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 34 34 Surface approx. (cm²) : 599 Visualiser l'article Page 2/2 Bourg et Madiana. Objectif? Développer les activités liées au nautisme et au tourisme, et construire des logements. On peut y dénicher des appartements familiaux dans des résidences de bon standing, bénéficiant parfois de vues exceptionnelles sur la mer, à condition d'y mettre le prix. Selon Monique Constantin, notaire chez Monassier, « le prix moyen au mètre carré s'établit à 2 500 Euros ». Par exemple, un 2-pièces de 50 m2 s'est vendu 126 000 Euros. Une moyenne vite franchie pour les biens les plus récents. Pour preuve, ce 4-pièces de 81 rn proposé à 265 000 Euros, soit plus de 3 200 Euros/m2. Pour le même prix, les amateurs de maisons peuvent s'offrir une villa ancienne d'une centaine de mètres carrés avec jardin et piscine. Les terrains sont également recherches de ceux qui envisagent de faire construire. « Un terrain nu se négocie en moyenne 120 Euros/m2 », conclut Monique Constantin. LE LAMENTIN, DUCOS, SAINT-JOSEPH, LE FRANCOIS: Un nouveau transport pour fluidifier le marché Au Lamentin, les engins de chantier s'activent. Notamment sur le tracé du transport collectif en site propre (TCSP) prévu entre l'aéroport et Fort-de-France, qui devrait en principe être mis en service en 2015. Face à l'aéroport, la gare routière prend forme. « II semblerait que la ville ait mis le turbo pour que le projet ne prenne aucun retard, indique un agent immobilier, il y a des grues partout. » Régulièrement qualifié de « serpent de mer » ou d'« artésienne », ce projet a rencontre de nombreuses diffcultes puisqu'il devait être opérationnel en 2011, mais la fi n du tunnel est peut-être là. Même s'il ne règle pas tous les problèmes, il devrait tout de même désengorger l'axe Le Lamentin/Fort-de-France, asphyxié par les flots de la circulation automobile aux heures de pointe (HO 000 véhicules par jour sur l'Ai). Autant dire que, pour le Lamentin, qui concentre une part importante des activités de la Cacem (aéroport, zones commerciales et industrielles de premier plan...), le TCSP est capital. Sur le plan immobilier, la ville intéresse évidemment ceux qui travaillent sur le secteur et qui ne veulent pas perdre des heures dans les embouteillages. Les maisons n'y sont pas bon marché. Pour preuve, cette villa de 114 m2 sur 500 ni2 de terrain partie récemment à 315 DOO Euros. Moins cher, le secteur de Saint-Joseph constitue un marché de report. Un 3-pièces de 65 m2, dans un immeuble sans prétention, s'y est négocié 140 000 Euros, soit un peu plus de 2 000 Euros/ m2, un prix qui correspond à la moyenne de cette ville, selon les notaires. On peut aussi y dénicher des terrains autour de 75 Euros/m2. A Ducos, le ticket d'entrée est un peu plus élevé, les notaires enregistrant un prix moyen à 2 200 Euros/m2. Dans une belle résidence, un 2-pièces de 53 m2 vient cependant de se vendre à 145 000 Euros, soit 2 700 Euros/m2. Enfin, au François, « le prix moyen au mètre carré s'établit à 2650 Euros, mais tout dépend de la situation vis-à-vis du bord de mer, où les valeurs peuvent grimper. Mais les transactions sont rares ici», indique la notaire Monique Constantin. LES TROIS-ILETS, LE DIAMANT, SAINTE-LUCE, SAINTEANNE: Du charme à revendre Face à Fort-de-France, de l'autre côté de la baie, Les Trois-Ilets ont tout pour plaire. D'autant qu'un service de navettes fluviales permet de rejoindre Fort-de-France en vingt-cinq minutes à peine. Considérée comme le plus beau site de F île, la station attire beaucoup de touristes, avec son golf, son casino, sa marina, ses restaurants... Les pied-à-terre y restent assez recherches par les acquéreurs métropolitains, attirés par la baisse des prix. Un 3-pièces s'y acquiert pour moins de 200 000 Euros aujourd'hui. Le Diamant n'a rien à envier aux Trois-Ilets. Malgré l'urbanisation à outrance de Dizac ou d'Anse-Cafard sous l'effet des dispositifs de défiscalisation, le bourg conserve beaucoup de charme avec sa plage de sable blanc et ses cocotiers. Une villa de 120 m2, pourtant dotée de très peu de terrain, s'y est vendue en quèlques jours à 300 000 Euros, et un 4-pièces de 100 m2 à 234 000 Euros. Saint-Anne constitue aussi une station recherchée. Une maison d'une trentaine d'années vient de s'y négocier 230 000 Euros. Dans l'ensemble les prix ont baissé fortement. «Dans ce secteur de l'fle, l'acquéreur qui dispose de 250000 Euros peut s'offrir autour de 80 m2», affirme un professionnel. SABARLY COLETTE A77B75E45A603E09A2834D54860FE5F422A3F48BE1CD4B63687CBBF MONASSIER 8952511400508/GSD/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur