La Vie économique - Die Volkswirtschaft

Transcription

La Vie économique - Die Volkswirtschaft
La Vie économique
9-2012
Vous avez prévu
un voyage
d’affaires?
Alors, dites au
revoir aux taxes
de roaming.
Revue de politique économique
La Vie économique
Avec le Business mobile flat europe, téléphonez et surfez maintenant
au tarif flat.
Seulement pour
les clients commerciaux.
195.–
CHF
au lieu de
CHF 220.–/mois
Lors de vos voyages d’affaires, vous pouvez enfin vous fier à un tarif, transparent et sûr comme sur le réseau suisse. Avec ce tarif
unique pour l’Europe, optez pour le nouveau Business mobile flat europe: téléphonez, surfez et envoyer des SMS/MMS sans vous
soucier des frais de roaming. Ou, choisissez l’option roam like home europe pour étendre votre Business mobile flat actuel de la
Suisse à l’Europe*. Plus d’informations sur www.business-sunrise.ch
* Valable uniquement dans les pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Irlande,
Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Suède, République tchèque, Turquie.
Les relations commerciales entre la Suisse et les pays émergents d’Asie m La politique de croissance de Zoug m L’impact des implantations d’entreprises en Suisse m Les effets de la 4e révision de la LACI
9-2012
85e année
CHF 15.90
Série
Éclairage
Dossier
La politique de croissance
du canton de Zoug
L’impact des implantations
d’entreprises en Suisse
Les effets de la 4e révision
de la LACI
Thème du mois
Les relations commerciales entre la
Suisse et les pays émergents d’Asie
Dépar tement fédéral de l’économie DFE
Secrétariat d’État à l’économie SECO
Dépar tement fédéral de l’économie DFE
Secrétariat d’État à l’économie SECO
mz55_LaVieEcon_Roam_Flat_Europe_210x297_f 1
00F_Umschlag 108
15.08.12 10:02
5.9.2012 9:57:52 Uhr
Sommaire
Thème du mois
3 Éditorial
Eric Martin
4 L’évolution économique de l’Asie et ses relations avec la Suisse
Christian Busch et Frank Schmidbauer
9 Accords de libre-échange entre la Suisse et les pays asiatiques: situation et évolution
Regula Kienholz et Martin Zbinden
4 Adapter la politique économique extérieure suisse aux spécificités asiatiques
1
Térence Billeter
9 Un ou plusieurs marchés? L’intégration économique en Asie
1
Christian Hofer
3–45 L’économie asiatique déploie irrésistiblement sa puissance, son poids lourd étant la Chine.
Certes, ce pays n’incarne pas tout le continent
et le plus grand potentiel de croissance se trouve
actuellement dans les pays situés au sud-est
de celui-ci. C’est pour cette raison que le Conseil
fédéral a émis une stratégie de politique écono­
mique extérieure propre à ce continent, dont
l’objectif est d’élargir les liens économiques qui
l’unissent à notre pays.
3 L’approvisionnement mondial vu d’Asie
2
Matthias Wandfluh et Christian Schneider
7 La gestion interculturelle: une des clés de l’Asie
2
Claus Schreier et Markus Zemp
1 Voies de transport pour les échanges Asie-Europe: sommes-nous armés pour l’avenir?
3
Kerstin Lampe et Wolfgang Stölzle
6 Les nouveaux explorateurs venus d’Asie relancent le tourisme suisse
3
Jürg Schmid
8 L’Asie et la Suisse ont beaucoup à s’offrir
3
Daniel Küng
1 Fargate ouvre les portes du marché asiatique aux entreprises
4
Daniel Isler
Prises de position
2 L’accès aux marchés asiatiques aura toujours plus d’importance pour la Suisse
4
Jan Atteslander
4 La Suisse a besoin d’une éthique en matière de commerce extérieur
4
Thomas Braunschweig
51–54 La population et l’économie du canton de
Zoug ont énormément progressé ces 50 dernières
années. Ce n’est pas seulement dû à sa politique
fiscale attrayante, mais également à d’autres éléments, comme l’infrastructure des transports ou
la formation et la recherche. Cette forte croissance
a son revers et le canton a décidé de s’y attaquer
de manière ciblée en élaborant une stratégie d’ensemble.
Série
46
Agenda de politique économique
1 Zoug, ou comment gérer la croissance d’un canton très attrayant
5
Matthias Michel
Éclairage
5 L’impact des implantations d’entreprises sur l’économie régionale
5
Katia Delbiaggio, Hannes Egli, Marco Lier et Martin Roth
Dossier
59 La 4e révision partielle de la LACI: effets sur les assurés et les finances
de l’assurance-chômage
Laurence Devaud et Daniel Keller
55–58 Qu’apporte l’implantation d’entreprises
étrangères en Suisse et comment cela se réper­
cute-t-il sur l’économie régionale? L’étude présentée ici conclut que l’effet global ne se limite pas
aux emplois créés, mais les dépasse largement;
les nouvelles entreprises ont aussi des effets mesurables sur la valeur ajoutée et profitent même à
des régions extérieures au canton d’implantation.
2 Conséquence de la 4e révision de l’assurance-chômage pour l’aide sociale
6
Renate Salzgeber
Les chiffres-clés de l’économie
67
Sélection de tableaux statistiques
Thème du mois du prochain numéro:
La réglementation des marchés financiers: état et perspectives
59–66 La 4e révision de la LACI faisait craindre
que les mesures prévues aient des conséquences
néfastes sur les autres branches de la sécurité
sociale, en particulier l’aide sociale. La question
a fait l’objet de deux études qui montrent que,
depuis l’entrée en vigueur du texte au début 2011,
ces retombées étaient perceptibles, mais moins
importantes qu’on ne le craignait.
Dessin du mois
Vous
Vousl’avez
l’avez? ?
C’est
tendance.
C’esttrès
très tendance.
Impressum
Publication:
Département fédéral de l’économie DFE,
Secrétariat d’État à l’économie SECO
Comité de rédaction:
Eric Scheidegger (président), Antje Baertschi,
Rudolf Christen, Christian Maillard, Peter Moser,
Geli Spescha, Markus Tanner
Rédaction:
Holzikofenweg 36, 3003 Berne,
téléphone +41 (0)31 322 29 39,
fax +41 (0)31 322 27 40,
courriel: [email protected],
Internet: www.lavieeconomique.ch
Direction générale: Markus Tanner
Rédacteur en chef: Geli Spescha
Rédaction: Stéphane Cuennet, Simon Dällenbach,
Käthi Gfeller, Christian Maillard
La teneur des articles reflète l’opinion de leurs
auteurs et ne correspond pas nécessairement
à celle de la rédaction.
Reproduction autorisée avec l’accord de la
rédaction et indication de la source; remise
de justificatifs souhaitée.
Édition:
Swissprinters St.Gallen AG,
Fürstenlandstrasse 122, 9001 St-Gall,
téléphone +41 (0)58 787 57 57,
fax +41 (0)58 787 58 15,
Internet: www.swissprinters.ch
Annonces:
Swissprinters St.Gallen AG,
Alfred Hähni,
téléphone +41 (0)44 788 25 78,
fax +41 (0)44 788 25 79,
courriel: [email protected]
Prix de l’abonnement:
Suisse Fr. 149.–, étranger Fr. 169.–
étudiants Fr. 74.50
Vente au numéro Fr. 15.90 (TVA comprise)
Couverture:
Atelier graphique Hannes Saxer, Berne
Dessin du mois:
Stephan Bornick, ton & grafik design, Berne
Parution dix fois par an en français et en a­ llemand
(sous le titre Die Volkswirtschaft), 85e année,
avec suppléments périodiques.
Les suppléments sont compris dans l­ ’abonnement.
ISSN 1011-386X
Abonnements/Service aux lecteurs:
Swissprinters St.Gallen AG,
Eliane Zuberbühler,
téléphone +41 (0)58 787 58 64,
fax +41 (0)58 787 58 15, courriel:
[email protected]
Thème du mois
Éditorial
Resserrer les liens avec l’Asie pour une plus grande prospérité économique
Le XXIe siècle est déjà considéré comme celui de l’Asie. L’essor de la Chine, le
potentiel qui sommeille en Inde ou l’application et la sérénité propres aux cultures
orientales sont autant de facteurs qui contribuent à la montée en puissance de ce
continent dans l’économie mondiale. Sur le plan macroéconomique, ces changements
sont déjà mesurables.
La Suisse, dont la prospérité dépend de son intégration dans l’économie mondiale,
ne peut ignorer l’ascension de l’Asie. Aujourd’hui, notre pays réalise 13% de ses
échanges commerciaux avec elle et la tendance est à la hausse. Dans cette équation, la
Chine et le Japon pèsent pour quelque 60%. Le commerce extérieur avec l’Asie doit
par conséquent s’étendre à d’autres pays si nous voulons renforcer nos liens avec le
continent. C’est la seule façon pour la Suisse de profiter de son expansion. L’économie
d’exportation suisse aurait tout intérêt à se concentrer davantage sur les États de
l’Asean, qui ont bénéficié à plus d’un titre de l’essor du marché chinois et contribuent,
en tant que fournisseurs et partenaires commerciaux, à la relance de l’économie.
Les accords de libre-échange (ALE) sont cruciaux pour améliorer l’accès au marché
et éviter les discriminations par rapport aux concurrents. L’AELE a conclu des ALE
avec Singapour et la Corée du Sud. La Suisse a par ailleurs signé un accord bilatéral de
même type avec le Japon. La ratification de l’ALE avec Hong Kong est bien avancée.
Des négociations sont en cours avec l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. La toute dernière
mission économique emmenée par le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann
en Chine s’inscrivait résolument dans le cadre des efforts visant à conclure, d’ici la fin
de l’année 2012, les négociations sur un ALE bilatéral. Le chef du DFE
prévoit d’effectuer d’autres missions économiques dans la région
cette année: au Japon et à Hong Kong en octobre, puis à Singapour et en Malaisie en novembre.
Bien sûr, tout n’est pas rose non plus. Les graves problèmes
environnementaux, l’insuffisance des infrastructures, le vieillissement démographique dans des pays comme la Chine et le
Japon, de même que les inégalités économiques qui se
creusent, principalement dans les pays les plus
peuplés d’Asie, sont des défis qui appellent des solutions. D’une manière ou d’une autre, le poids
économique du continent continuera de s’accroître, ce qui se traduira par une présence renforcée
des entreprises et des investisseurs asiatiques aux
quatre coins du monde et par une mainmise
accélérée sur d’importants marchés et sur les
ressources. Les coulisses de la réussite économique de l’Asie (innovation, mondialisation,
réformes axées sur le marché) devraient rappeler à notre mémoire les clés de la prospérité.
Eric Martin, ambassadeur
Délégué du Conseil fédéral aux accords commerciaux
Thème du mois
L’évolution économique de l’Asie et ses relations avec la Suisse
Ces dernières années, les éco­
nomies émergentes asiatiques
ont été le principal pilier d’une
conjoncture mondiale affaiblie
par la crise. S’il semble que les
pays de la région, et en particulier
la Chine, ont dépassé un pic de
croissance, leur poids – en tant
que marché d’exportation –
continuera de s’accroître dans
le monde. Jusqu’ici, l’économie suisse a particulièrement
béné­f icié de cette croissance.
Depuis des années, l’Asie émergente,
comme on désigne souvent les économies en
pleine essor du continent1, est la région du
monde dont la croissance économique est la
plus forte. C’est notamment le cas en Chine,
où elle a dépassé en moyenne les 10% par an
durant la dernière décennie. L’Inde vient en
deuxième position avec un PIB en croissance
moyenne de 7 à 8% par an. Les autres pays de
la région ont, eux, progressé de 4 à 6% par
an. Ce dynamisme a nettement renforcé le
poids des pays asiatiques. Leur quote-part
dans le PIB mondial (en taux de change à parité de pouvoir d’achat) a plus que doublé
entre 1990 et 2011, passant de 13% à 27,5%;
cette croissance revient essentiellement à la
Chine, dont la seule quote-part est passée de
4% à près de 15%. La grande importance de
ces économies ne tient pas uniquement à leur
dynamisme, mais également à l’immensité
de leur population: à elles seules, la Chine et
l’Inde abritent quelque 37% de la population
mondiale.
Les marchés émergents asiatiques, prin­
cipal pilier de la conjoncture mondiale
Christian Busch
Secteur Croissance et politique de la concurrence,
Secrétariat d’État à
l’économie SECO, Berne
Frank Schmidbauer
Suppléant du chef du
secteur Conjoncture,
Secrétariat d’État à
l’économie SECO, Berne
Du fait de leur taille et de leur forte croissance, les pays émergents asiatiques jouent
un rôle toujours plus important dans la
conjoncture mondiale, comme le montre la
répartition régionale de la croissance mondiale (voir graphique 1). La Chine y a, notamment, pris une part de plus en plus importante depuis les années nonante, tandis que
celle des autres pays émergents d’Asie a toujours été très positive, sauf durant la crise
asiatique de 1998. L’Asie a été une béquille
particulièrement importante lors des dernières crises économiques et financières.
L’effondrement conjoncturel de l’année 2009
– premier recul du PIB mondial (de 0,6%)
depuis la Deuxième Guerre mondiale – a été
dans une large mesure atténué par la croissance asiatique. Celle-ci revenait principalement aux poids lourds chinois et indien,
qui ont contrecarré l’écroulement, aussi
brutal que passager, des économies de moindre taille de la région, largement portées par
les échanges commerciaux internationaux.
La reprise économique mondiale en 2010 a
elle aussi été fortement soutenue par la
région, puisqu’environ la moitié de la
4 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
croissance du PIB mondial provenait des
marchés émergents asiatiques.
Des perspectives conjoncturelles relati­
vement favorables malgré les risques
Le ralentissement économique mondial
qui a accompagné la crise de l’endettement
traversée par la zone euro depuis 2011 a démontré la robustesse actuelle du pilier
chinois, alors que les autres pays asiatiques
s’essoufflent. Si, globalement, les exportations asiatiques se ressentent du net ralentissement des échanges commerciaux internationaux, on ne s’attend pas à un tassement
conjoncturel de forte envergure. Au contraire, tout semble indiquer une reprise conjoncturelle progressive dans la région à partir de
2013, sous réserve d’une stabilisation de la
conjoncture mondiale.
Cette aptitude à faire face aux fluctuations
conjoncturelles qu’ont la plupart des pays
asiatiques tient notamment à leur faible endettement. Exception faite de l’Inde, les pays
émergents asiatiques se distinguent par une
politique budgétaire disciplinée et affichent
une dette publique nettement inférieure à
60%. Le secteur privé est lui aussi modérément endetté. Les très nets excédents de la
balance des transactions courantes dans ces
pays (encore une fois exception faite de
l’Inde) minimisent leur dépendance vis-à-vis
des capitaux étrangers. L’assouplissement du
contrôle des changes, la diversification des
exportations et le renforcement des secteurs
domestiques semblent également avoir
renforcé les économies asiatiques depuis
quelques années. Un autre atout de la région
tient au fait que, s’il fallait malgré tout faire
face à un ralentissement prononcé, elle dispose d’une grande marge de manœuvre
monétaire et budgétaire.
Il n’en reste pas moins qu’en cas de forte
dégradation de la conjoncture mondiale, les
pays asiatiques sont vulnérables en raison de
leur grande dépendance vis-à-vis des exportations. La crise de 2008/2009 l’a clairement
montré: la contraction des marchés d’exportation, conjuguée avec un net resserrement
du crédit commercial, a entraîné un important recul conjoncturel – certes, de brève
durée – dans les pays asiatiques. De ce fait,
l’extension de la crise de la dette européenne
Thème du mois
Graphique 1
Répartition régionale de la croissance mondiale, 1991–2011
Apport relatif en points de pourcentage
Chine
Asie émergente, hors Chine
Japon
UE
États-Unis
Reste du monde
Croissance du
PIB mondial
6
5
à l’économie et aux finances internationales
est considérée comme le plus grand risque
pour la conjoncture asiatique. Un fort ralentissement de la croissance chinoise constituerait, parallèlement, un risque endogène (voir
encadré 1). En effet, les flux commerciaux
étant toujours plus interdépendants au sein
de la zone asiatique, toute la région serait
gravement affectée.
4
Un ajustement nécessaire à terme du
modèle de croissance asiatique
3
2
1
0
–1
–2
–3
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Source: FMI et calculs du SECO / La Vie économique
Encadré 1
La Chine doit-elle s’attendre à un atterrissage conjoncturel brutal?
Ces derniers mois, les données conjoncturelles
indiquent un net ralentissement en Chine, une
évolution qui suscite des craintes quant à une
éventuelle fragilisation du pays qui, jusque-là, a
été le principal pilier d’une conjoncture mondiale
incertaine. Cela étant, une certaine baisse des
taux de croissance est tout à fait souhaitable du
point de vue économique afin de contrecarrer les
excès. Ainsi, le taux de croissance officiellement
visé par le gouvernement s’élève à 7,5%; il est
donc plus ou moins en phase avec la situation actuelle. Il n’est, toutefois, pas exclu que le ralentissement se poursuive et se solde par une contraction conjoncturelle marquée, dont les effets
se feraient sentir dans le reste du monde. Les
risques d’un tel atterrissage économique brutal
en Chine sont en particulier évoqués dans le cas
d’une sévère crise immobilière qui s’étendrait au
secteur bancaire.
À l’issue d’un «boom» qui a duré plusieurs années, le marché de l’immobilier a connu une correction depuis 2011. Dans les grandes villes, les
prix des logements ont diminué d’environ 15%
par rapport à leur niveau record. Cette évolution
ne constitue toutefois pas un krach, et correspond plutôt à une correction «ordonnée». Le niveau élevé des fonds propres à apporter par les
acheteurs limite, en outre, les risques de pertes
des banques et l’afflux de travailleurs en milieu
urbain demeure élevé, deux facteurs qui s’opposent à une crise immobilière débridée. Le secteur
bancaire chinois est globalement sous forte influence politique (p. ex. intérêts non conformes
au marché, obligation faite par l’État d’octroyer
des crédits, restrictions des possibilités de placement), ce qui favorise les marchés des crédits informels. Les conditions préférentielles faites en
matière de crédit pour atténuer les effets de la
crise mondiale en 2008/2009 se sont traduites
par une augmentation vertigineuse de l’endettement des gouvernements locaux, et une grande
partie des fonds a été affectée à des projets d’infrastructures ou à des investissements immobiliers non rentables. Il faut s’attendre à un nombre considérable de défauts de paiement des crédits en souffrance, une échéance que les banques
s’efforcent de repousser.
L’un des principaux éléments plaidant contre
un ralentissement conjoncturel notable au cours
des trimestres à venir tient au fait que les autorités chinoises ont à la fois la volonté et les ressources financières nécessaires pour stabiliser les
banques, le marché de l’immobilier et la conjoncture. Elles ont, par exemple, déjà anticipé la réalisation de projets dont elles ont accéléré la procédure d’autorisation. Par ailleurs, la banque
centrale a plusieurs fois abaissé les taux directeurs ces derniers mois. Il devrait par conséquent
être possible d’éviter un atterrissage brutal dans
un avenir proche.
L’élément problématique tient au fait que les
impulsions de politique conjoncturelle renforcent
les faiblesses structurelles du modèle économique chinois. Les investissements sont surdimensionnés du fait de l’ingérence de l’État (le
taux d’investissement atteint près de 50% du
PIB) et entraînent des surcapacités et une allocation inappropriée des ressources (p. ex. dans des
projets prestigieux mais non rentables). Les nouveaux projets d’infrastructures freinent, plus
qu’ils ne promeuvent, la transition du modèle
actuel, reposant sur les investissements et les
exportations, vers un modèle économique fondé
davantage sur la consommation.
1 Ce groupe de pays comprend à la fois les «nouveaux pays industrialisés d’Asie» (ou «quatre dragons asiatiques»), à savoir la Corée
du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan, et les pays émergents que sont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines
et la Thaïlande, mais n’inclut pas le Japon.
2 Voir, par exemple, Eichengreen, Park et Shin (2011).
3 Banque mondiale, China Quarterly Update, juin 2010.
5 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Il est essentiel que les pays asiatiques réduisent leur dépendance vis-à-vis des exportations et, donc, renforcent leurs facteurs de
croissance internes dans les années à venir.
Un rééquilibrage de ce type est d’autant plus
urgent que la demande étrangère est freinée
par les problèmes consécutifs à la dette
contractée par nombre de pays de l’OCDE.
Ce renforcement appelle des réformes structurelles, différentes d’un pays à l’autre. Citons, entre autres, l’augmentation de la productivité par l’ouverture des marchés et le
renforcement du secteur privé, la réforme
des politiques menées à l’égard des entreprises, du travail et de la finance, un renforcement des institutions garantissant l’État de
droit, des investissements publics dans les infrastructures et la formation, et le développement dans certains cas des filets sociaux (en
particulier en Chine).
Cela implique, à long terme, une baisse
des taux de croissance. À mesure que le
niveau de développement augmente, le modèle fondé sur la mobilisation d’une maind’œuvre bon marché dans le secteur des exportations devra laisser place à une croissance
de la productivité reposant sur l’innovation.
Des études empiriques montrent qu’il faut
s’attendre à un premier ralentissement notable de la croissance à partir d’un revenu d’environ 15 000 USD par habitant (exprimé en
parité de pouvoir d’achat), un niveau que la
Chine devrait atteindre au cours des trois ou
quatre années à venir2. L’évolution démographique défavorable – avec une population
vieillissante et un potentiel de main-d’œuvre
à la baisse –, un taux de change sous-évalué
et un faible taux de consommation augmentent d’autant plus la probabilité d’un fort
ralentissement en Chine. La Banque mondiale, par exemple, estime que le potentiel de
croissance de l’économie chinoise ralentira
entre 2010 et 2020, pour s’établir à environ
7% (contre presque 10% entre 2000 et
2010)3. Ces chiffres démontrent que, malgré
un ralentissement, l’Asie demeurera un marché dont la croissance restera supérieure à
celle des autres régions du monde. Cela étant,
une mutation structurelle comme celle qui
Thème du mois
Graphique 2
Exportations suisses de marchandises dans diverses régions du monde, 2000–2011
Valeurs nominales annuelles, indexées, quote-part 2011 entre parenthèses
Asie émergente (13%)
Japon (3%)
UE (57%)
États-Unis (10%)
Total
Indice 2000 = 100
300
250
200
150
100
50
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Source: AFD / La Vie économique
attend l’économie chinoise va de pair avec
des bouleversements considérables, si bien
qu’il n’est pas possible d’exclure totalement
une récession importante.
Le commerce extérieur avec l’Asie:
un soutien pour la conjoncture suisse
Ces dernières années, l’économie d’exportation suisse a fortement profité du dynamisme asiatique. Tandis qu’au début de la
dernière décennie, les livraisons sur ce continent (sans le Japon) progressaient sans
excès, elles se sont fortement accélérées deEncadré 2
Le passage au principe du pays d’origine élimine l’excédent commercial avec la Chine
Depuis le début de 2012, l’Administration fédérale des douanes (AFD) détermine l’origine
géographique des marchandises sur la base du
pays d’origine, plus sur celui de production. Dorénavant, un pays dans lequel une marchandise a
été dédouanée avant son entrée en Suisse n’est
plus considéré comme pays de production. Au lieu
de cela, la marchandise est considérée comme
étant originaire du pays dans lequel elle a été intégralement produite ou a subi la majorité de sa
transformation.
Cette modification se reflète en particulier sur
la statistique des échanges commerciaux avec la
Chine. L’ancienne méthode de calcul permettait
à la Suisse d’être l’un des rares pays non exportateurs de matières premières à afficher une balance excédentaire (parmi les autres, on compte
certains des pays développés d’Asie qui se sont
spécialisés dans l’exportation de biens intermédiaires vers la Chine, ainsi que la Finlande et le
Groenland, dont l’excédent est toutefois faible).
Cet excédent ne tenait pas essentiellement au
niveau élevé des exportations comme on le croit
souvent. La quote-part de la Chine dans les
exportations de nombreux pays – dont l’Allemagne, la Finlande ou les États-Unis – est nettement
plus élevées qu’en Suisse. Les produits chinois ne
constituent, en revanche, qu’une faible partie
des importations suisses (3,6%), un chiffre
extraordinairement bas comparé à la moyenne de
l’OCDE (hors Asie), qui dépasse les 11%.
Après le passage au principe du pays d’origine,
les importations en provenance de Chine s’élèvent à présent à quelque 3,4 milliards de francs
supplémentaires; leur quote-part dans les importations totales a augmenté pour s’inscrire à 5,6%
et la balance commerciale avec la Chine est passée d’un excédent de 2,2 milliards de francs en
2011 à un déficit estimé à 1,2 milliard de francs.
Si l’on regroupe la Chine et Hong Kong, les exportations demeurent nettement excédentaires,
mais le taux d’importations n’est plus si faible.
L’attribution correcte des destinations commerciales dans le cadre international demeure problématiquea); l’excédent des exportations de la
Suisse avec la plaque tournante commerciale de
Hong Kong reste remarquable.
a Voir Wang, Gehlhar et Yao (2010)
6 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
puis 2005 et ont pratiquement doublé (voir
graphique 2).
Cette forte hausse s’est interrompue brièvement durant la crise économique et financière mondiale pour reprendre avec une vigueur que n’ont pas connue les exportations
destinées aux autres régions du globe. Ce dynamisme a accru la part de l’Asie (sans le Japon) dans les exportations suisses, de 7 à plus
de 13%; celle de la Chine a même quadruplé,
passant de 1,1 à 4,3%. Inversement, la part
des exportations dans la zone UE a baissé de
64 à 57%, tandis que celle occupée par les
États-Unis est restée plus ou moins stable, à
environ 10%.
Ainsi, bien que les marchés asiatiques se
placent proportionnellement encore loin
derrière les européens, ils ont joué un rôle
déterminant dans la croissance des exportations suisses ces dernières années. En effet, en
2010 et en 2011, environ la moitié de la croissance des exportations suisses revient à l’Asie.
Celle-ci a donc partiellement compensé la
baisse des exportations vers l’UE.
Cela s’explique par l’inégalité du développement de la demande dans ces régions, mais
aussi par la fluctuation des taux de change
(voir graphique 3). Tandis que le taux de
change effectif du franc suisse par rapport à
l’Europe demeure nettement supérieur à son
niveau d’avant la crise – même après la fixation d’un taux plancher –, il est demeuré stable par rapport à l’Asie. Les termes de
l’échange avec la Chine se sont même nettement améliorés.
Des exportations nettement
excédentaires vers l’Asie
La Suisse est en bonne posture non seulement sur le plan conjoncturel, mais aussi
structurel, pour profiter de l’importance
croissante de l’Asie émergente. La comparaison avec les pays d’Europe occidentale est
particulièrement parlante. Alors que bon
nombre de pays européens ont développé
leurs relations commerciales avec les pays
émergents d’Europe de l’Est à la suite de
l’élargissement de l’Union européenne, les exportateurs suisses ont intensifié leurs activités
avec le marché asiatique. Il en résulte que la
quote-part des exportations suisses destinées
aux marchés émergents d’Asie est supérieure
à 13%, soit plus de deux fois celle de l’Europe
occidentale. Le solde des échanges de marchandises suisses avec l’Asie est nettement
plus excédentaire que celui des autres pays
(voir graphique 4). Même comparé aux pays
d’exportation traditionnels (p. ex. l’Allemagne ou le Japon), qui ont également bien profité de l’essor asiatique, l’excédent commercial
de la Suisse demeure extraordinaire.
Thème du mois
Graphique 3
Cet excédent tient également au fait que,
contrairement aux exportations, la quotepart des importations en provenance d’Asie
est du même ordre de grandeur que dans des
pays comparables. Le tableau reste similaire
avec le passage du principe du pays de production à celui du pays d’origine dans la statistique suisse des importations, qui augmente nettement le poids des importations
provenant de Chine (voir encadré 2). La ligne
pointillée dans le graphique 4 est une évaluation de l’excédent généré par les exportations
vers l’Asie en 2011 lorsque les importations
sont calculées selon le principe du pays
d’origine4.
Indice du taux de change effectif réel du franc, janvier 2003–juin 2012
Valeurs mensuelles, indexées
Europe
Asie
Chine
Indice 2004=100
130
125
120
115
110
105
100
95
Évolution de la structure des exporta­
tions dans le commerce avec l’Asie
90
85
80
75
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Source: BNS / La Vie économique
Graphique 4
Balances commerciales avec l'Asie émergente, 1980–2011
Suisse
Suisse (principe du pays d’origine, 2011)
États-Unis
Japon
Pays avancés
Allemagne
UE
Monde
En % du PIB
3
2
1
0
–1
–2
10
20
11
09
20
08
20
07
20
06
20
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
00
99
20
20
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
19
90
19
89
88
19
19
87
19
86
19
85
19
84
19
83
19
82
19
81
19
19
19
80
–3
Source: FMI, Direction of Trade Statistics / La Vie économique
4 Selon ce calcul, la part des importations asiatiques
s’élève à environ 9%, soit un niveau qui s’inscrit dans la
moyenne des pays d’Europe de l’Ouest; elle est même
nettement inférieure à la moyenne de l’OCDE (14%).
5 Busch (2010), Brändle Schlegel et Gachet (2012).
6 Indergand et Mahlstein (2010).
7 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Les trois grandes branches exportatrices
suisses, à savoir l’industrie chimique et pharmaceutique, les machines et les instruments
de précision/les montres (soit largement
les trois-quarts des exportations totales),
dominent également les exportations vers
l’Asie. Il existe, toutefois, des différences
intéressantes. Si l’on compare les ventes en
Asie avec l’ensemble des exportations (voir
graphique 5), on remarque une surreprésentation des montres et instruments de précision (surtout des montres). En effet, cette
catégorie représente plus de 40% des exportations vers l’Asie, contre seulement quelque
17% pour le reste du monde. Les échanges se
font en particulier via Hong Kong; les exportations de la Suisse vers cette destination se
composent pour les quatre cinquièmes de
cette catégorie de produits. En revanche, la
quote-part de l’Asie est nettement inférieure
à la moyenne pour les produits chimiques et
pharmaceutiques.
L’économie suisse d’exportation, avec sa
palette de machines, d’instruments de précisions et de montres de luxe, répond bien à
la demande asiatique. Ce sont essentiellement ses produits de niche à haute valeur
ajoutée qui lui permette d’affermir sa position. La Suisse pourrait se spécialiser – particulièrement vis-à-vis de ses concurrents
européens – dans des produits qui se classent dans des segments de prix et de qualité
élevés (mesurés en termes de valeurs unitaires)5. L’élasticité-prix de tels biens est plutôt
faible. Il est, en effet, plus difficile de trouver
un substitut à des produits de niche de qualité supérieure qu’à des biens relativement
homogènes, du moins à court terme. La spécialisation dans de tels produits liée à la forte demande asiatique pourrait donc avoir
aidé les exportations suisses à traverser la
crise des années passées sans trop de dommages6.
Thème du mois
Graphique 5
portations dans le reste de l’Asie (hors
Chine), cette proportion est déjà inférieure à
20%. En revanche, les exportations pharmaceutiques et celles de biens de consommation dans leur ensemble devraient profiter
non seulement de l’augmentation du pouvoir d’achat des classes moyennes chinoises,
mais encore du vieillissement rapide de la
population du géant asiatique.
Quote-part des branches dans les exportations suisses en 2011: Asie émergente et reste du monde
En pourcentage des exportations totales
Exportations en Asie émergente
Exportations dans le reste du monde (sans l’Asie émergente)
En %
50
45
40
Un ralentissement économique
en Asie serait lourd de conséquences
pour la Suisse
35
30
25
20
15
10
5
Produits divers
Instruments de précision,
montres, bijouterie
Véhicules
Machines, appareils,
électronique
Métaux
Pierres et terres
Produits chimiques et
substances semblables
Cuir, caoutchouc,
matières plastiques
Papier, produits du papier,
produits graphiques
Textiles, vêtements,
chaussures
Agents énergétiques
Produits issus de l’agriculture
et de la sylviculture
0
Source: AFD / La Vie économique
La Chine et Hong Kong dominent la
demande asiatique en produits suisses
Encadré 3
Bibliographie
–Barry Eichengreen, Donghyun Park et
Kwanho Shin, When Fast Growing Economies
Slow Down: International Evidence and
Implications for China, NBER Working Papers
16919, 2011.
–Nicole Brändle Schlegel et Emilie Gachet,
«Les moteurs de croissance de l’industrie
suisse», La Vie économique, 5-2012,
p. 10–13.
–Christian Busch, Die Struktur des Schweizer
Aussenhandels mit China – eine vergleichende Analyse, analyses du KOF, printemps
2010.
–FMI, Perspectives de l’économie mondiale,
avril 2012.
–FMI, Perspectives économiques régionales:
Asia and Pacific, avril 2012 (en anglais).
–Ronald Indergand et Kornel Mahlstein, «Les
exportations suisses face au franc fort»,
La Vie économique, 1/2-2012, p. 8–12.
–SECO, Joint Feasibility Study on a ChinaSwitzerland Free Trade Agreement, 2010.
–Zhi Wang, Mark Gehlhar et Shunli Yao,
«A Globally Consistent Framework for Reliability-Based Trade Statistics Reconciliation
in the Presence of an Entrepôt», China
Economic Review, vol. 21(1), pp. 161–189.
7 Indergand et Mahlstein (2010).
Dans l’ensemble, le commerce avec l’Asie
est fortement marqué par les exportations
vers la Chine et Hong Kong (quote-part supérieure à 50%). La forte croissance en Chine
et le besoin d’investissement qui en découle a
principalement profité, en valeur absolue, à
l’industrie des machines. Toutefois, si l’on
considère les proportions, les autres branches
ont connu une évolution nettement meilleure. Tandis que les exportations de machines vers la Chine ont «seulement» augmenté d’environ 800% depuis la fin des
années quatre-vingt, les exportations globales ont progressé de près de 1400%. La part
des exportations de machines a par conséquent chuté de 70 à 40%. Cela signifie
qu’aujourd’hui, nettement plus de branches
participent à l’essor de la Chine que dans les
années nonante.
Ce glissement de la demande – des biens
d’investissement vers les biens de consommation – est typique des économies en développement, dont la Chine fait partie. C’est
la raison pour laquelle il faut s’attendre à ce
que la part des exportations de machines
continue de se contracter. S’agissant des ex-
8 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Quelles perspectives peut-on déduire de
tout cela pour les exportations suisses vers
l’Asie? Celles-ci semblent avoir de bonnes
chances de continuer sur leur lancée en raison des facteurs de croissance que les marchés asiatiques recèlent. Un tel positionnement ne doit, toutefois, pas faire croire à une
sécurité illusoire et estomper les dangers. Si,
contrairement aux attentes, le continent
devait subir une récession à la fois forte et
longue, les exportations suisses pourraient
en pâtir dans des proportions particulièrement graves. Ces dernières reposent essentiellement sur des produits dont la réaction
cyclique est importante; autrement dit, tout
changement dans une économie étrangère se
traduit par de fortes modifications dans la
demande (par exemple: produits de luxe,
biens d’investissement)7. Ces réserves s’adressent plus particulièrement aux exportations
de montres, qui ont fortement accru leur
dépendance envers les marchés asiatiques;
en effet, quelque 40% de la production
s’écoule à présent dans les pays émergents
d’Asie. Il en résulte qu’en cas de mauvais vent
sur l’économie asiatique, l’avantageuse structure sectorielle qui soutenait les exportations
suisses ces dernières années – biens d’investissement et montres (de luxe) – pourrait
m
être bouleversée.
Thème du mois
Accords de libre-échange entre la Suisse et les pays asiatiques:
situation et évolution
Voilà près de dix ans qu’est entré
en vigueur le premier accord de
libre-échange entre la Suisse et
un pays d’Asie. Il fut suivi de plusieurs autres et des négociations
sont, actuellement, en cours avec
des partenaires aussi importants
que la Chine, l’Inde et l’Indonésie.
Dans un contexte marqué par
l’appréciation du franc, les marchés asiatiques en pleine expansion sont très attrayants. C’est
pourquoi la Suisse déploie une
politique de libre-échange extrêmement dynamique sur ce continent. Il lui reste, cependant,
à surmonter quelques obstacles
avant de pouvoir recueillir les
fruits de ses efforts: les négocia-
La Suisse déploie une politique de libre-échange extrêmement active en Asie. En illustration: le conseiller fédéral
Johannes N. Schneider-Ammann accueille Anand Sharman, ministre indien du Commerce et de l’Industrie, le 25 mars
Photo: Keystone
2011 à Berne.
tions avec des partenaires asia­
tiques représentent un véritable
défi.
Vue d’ensemble
La Suisse est liée par quatre accords de
libre-échange (ALE) sur le continent asiatique. Trois ont été conclus dans le cadre de
l’Association européenne de libre-échange
(AELE) – comme c’est d’ailleurs le cas pour
la plupart des 26 ALE qu’elle a déjà signés
au niveau mondial. Il s’agit des traités avec
Singapour, la République de Corée et Hong
Kong (pas encore en vigueur). L’accord de
libre-échange et de partenariat économique
signé avec le Japon (en vigueur depuis le
1er septembre 2009) a, en revanche, été négo-
Regula Kienholz
Secteur Accords de
libre-échange/AELE,
Secrétariat d’État à
l’économie SECO, Berne
Martin Zbinden
Ministre, chef du secteur
Accords de libre-échange/
AELE, Secrétariat d’État à
l’économie SECO, Berne
9 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
cié sur une base bilatérale. La Suisse est ainsi
le premier pays européen – et le seul jusqu’à
présent – à avoir signé une telle convention avec l’archipel. Tous les ALE adoptés
jusqu’à présent dans la région ont une large
portée. Outre la circulation des marchandises, ils couvrent des domaines tels que les
services, les investissements et la propriété
intellectuelle.
À l’heure actuelle, des négociations de
libre-échange sont en cours avec la Chine,
l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. Elles se
trouvent à des stades plus ou moins avancés. En outre, les contacts avec la Thaïlande
ont été resserrés récemment, dans le but
de relancer le processus de négociation
interrompu en 2006.
Parallèlement, la Suisse mène des entretiens exploratoires avec d’autres pays asiatiques. L’AELE dispose de déclarations de coopération avec la Malaisie et la Mongolie. Ces
textes prévoient notamment la création de
comités mixtes chargés d’étudier un renforcement des relations économiques. Les négociations sur un ALE avec la Malaisie pourraient encore démarrer cette année. II est
Thème du mois
Tableau 1
Vue d’ensemble des ALE existants, des négociations en cours et des contacts exploratoires
de la Suisse en Asie
Chine
En cours de négociation; bilatéral Suisse-Chine
Hong Kong
Signé le 21 juin 2011; entrée en vigueur le 1er oct. 2012
Inde
En cours de négociation
Indonésie
En cours de négociation
Japon
En vigueur depuis le 1er sept. 2009; bilatéral Suisse-Japon
Malaisie
Déclaration de coopération, entretiens exploratoires
Mongolie
Déclaration de coopération
Pakistan
Contacts
Philippines
Contacts
République de Corée
En vigueur depuis le 1er sept. 2006
Singapour
En vigueur depuis le 1er janv. 2003
Thaïlande
En cours de négociation
Vietnam
En cours de négociation
Source: Kienholz, Zbinden / La Vie économique
également prévu de signer une déclaration
de coopération avec le Pakistan. Des contacts
ont aussi été établis entre l’AELE et les Philippines afin d’examiner la possibilité d’intensifier les relations de libre-échange (voir
tableau 1).
Pourquoi renforcer le libre-échange
avec des partenaires asiatiques?
Encadré 1
Le Partenariat transpacifique
Les négociations pour un Partenariat
transpacifique (PTP)a ont démarré en mars
2010. Elles se basent sur le Trans-Pacific SEP,
conclu en 2005 par le Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Cet accord, également appelé P4, contient une clause relative
à l’adhésion d’autres États (article 20.6). Les
États-Unis ont été en 2008 le premier pays à
exprimer leur intérêt. L’Australie et le Pérou
les ont suivis peu après. La Malaisie et le Vietnam ont rejoint ce processus dans le courant
de l’année 2010. En juin 2012, le Mexique et
le Canada ont été invités à leur tour à la table
des négociations. Le Japon est lui aussi tenté
par une adhésion. Les pourparlers visent à
mettre sur pied un traité ambitieux. Le PTP
devrait couvrir non seulement la circulation
des marchandises, les services et les investissements, mais également la propriété intellectuelle, les marchés publics, les normes environnementales et les standards de travail.
Il contiendra aussi des dispositions relatives
aux petites et moyennes entreprises.
a Voir Elms, 2012, p 1ss.
La Suisse déploie une politique de libreéchange extrêmement active en Asie. Plus de
la moitié des partenaires avec lesquels elle
négocie actuellement des ALE se situent dans
cette partie du monde. Dans un contexte
économique marqué par des turbulences sur
les marchés financiers internationaux et l’appréciation du franc, les mesures visant à
ouvrir davantage les marchés d’exportation
revêtent une importance cruciale. Elles s’inscrivent dans la politique de croissance à long
terme du Conseil fédéral. Ce dernier continuera de mettre l’accent sur l’extension des
accords de libre-échange aux pays émergents
dynamiques – principalement asiatiques – et
à l’approfondissement des relations existantes. Selon sa stratégie de politique économique extérieure, quatre critères dictent habituellement le choix d’un possible partenaire
de libre-échange:
− son importance économique actuelle et
potentielle;
− l’ampleur des discriminations existantes
ou potentielles qui résulteraient d’ALE
conclus entre le partenaire éventuel et
d’importants concurrents de la Suisse;
− la volonté du partenaire éventuel de négocier et les perspectives de succès;
− d’autres considérations, comme la contribution d’un ALE à la stabilisation et au
développement économiques du pays
partenaire ou, de manière générale, la
10 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122
cohérence avec les objectifs de la politique
étrangère suisse.
Nombreux sont les États en Asie qui disposent d’un potentiel économique considérable et qui pourraient souscrire un ALE. Ce
continent revêt déjà une grande importance
économique pour la Suisse: en 2011, les pays
qui le composent1 ont acheté pour plus de 37
milliards de francs de marchandises helvétiques, ce qui représente 18% de l’ensemble
des exportations2.
Nombre d’États asiatiques déploient depuis quelques années une politique active de
libre-échange (voir tableau 2). Pendant longtemps, ils avaient tendance à conclure des accords régionaux préférentiels à l’intérieur du
continent. Depuis peu, ils se sont mis à négocier des traités suprarégionaux. La Suisse voit
dans cette évolution l’occasion de conclure
de nouveaux ALE. Étant donné que ses principaux concurrents – en particulier l’UE,
mais aussi les États-Unis et le Japon – poursuivent également une politique active en
matière de libre-échange avec les différents
États du continent, les entreprises suisses
risquent tout de même d’être discriminées.
La Suisse suit, dès lors, attentivement
l’évolution des négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP). Onze pays participent déjà activement à l’élaboration de cet
ALE qui s’étendra sur trois continents.
Effets des accords de libre-échange
avec des partenaires asiatiques
Dans le cas des trois accords déjà en
œuvre, si le commerce avec les partenaires
respectifs a évolué diversement, les résultats
sont majoritairement positifs. En 2011, la
Suisse a exporté pour 3151 millions de francs
de marchandises vers Singapour, alors qu’en
2002, soit un an avant l’entrée en vigueur de
l’ALE, ce total atteignait 1530 millions. Durant la même période, les importations en
provenance de Singapour ont augmenté de
296 à 666 millions de francs.
En ce qui concerne la Corée, les exportations suisses ont passé de 1682 à 2324 millions de francs entre 2006 et 2011. Les importations, elles, ont reculé de 771 à 493
millions. Cette baisse est due, au moins partiellement, au fait que l’industrie automobile
et électronique a déplacé certaines productions de la Corée vers l’Europe de l’Est ou la
Chine. Même si elles continuent d’être fabriquées par des entreprises coréennes, ces marchandises n’apparaissent plus dans les statistiques comme provenant de Corée.
Depuis l’entrée en vigueur de l’ALE
avec le Japon en 2009, le volume global des
échanges a légèrement augmenté. Les expor-
Thème du mois
Tableau 2
Les relations de libre-échange établies par les partenaires actuels et potentiels de la Suisse
Pays ALE en vigueur
Chine
Asean (ou Anase), Chili, Costa Rica, Australie, CCGa, Islande, Norvège, Sacub,
Hong Kong, Macau, Nouvelle-Zélande, Suisse
Pakistan, Pérou, Singapour
Hong Kong
Chine, AELE (signé), Nouvelle-Zélande –
Inde
Asean, Japon, Corée, Malaisie, Singapour
Australie, AELE, UE
Indonésie
Bilatéral: Japon
Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, Corée, Australie,
Nouvelle-Zélande
Australie, AELE
À l’examen: UE, Corée
Japon
Asean, Brunei, Chili, Inde, Indonésie, Malaisie, Mexique, Pérou, Philippines,
Suisse, Singapour, Thaïlande, Vietnam
Australie, CCG, Corée
Malaisie
Australie (signé), Chili, Inde, Japon, Pakistan, Nouvelle-Zélande
Dans le cadre de l’Asean: Chine,
Inde, Japon, Corée, Australie,
Nouvelle-Zélande
UE, États-Unis, Turquie, PTP
Pakistan
Chine, Malaisie
Jordanie, CCG, Singapour, Turquie
Philippines
Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Zélande
Futurs ALE possibles: AELE, UE, Singapour,
Taïwan, PTP, États-Unis
République de Corée
Asean, Chili, AELE, UE, Inde, Pérou, Singapour, Turquie (signé), États-Unis Australie, Chine, CCG, Japon, Canada,
Colombie, Mexique, Nouvelle-Zélande
Singapour
Australie, Chine, Costa Rica (signé),
AELE, CCG (signé), Jordanie, Inde, Japon, Corée, Nouvelle-Zélande, Panama,
Pérou, Trans-Pacific SEPd
Astepc, UE, Canada, Mexique, Pakistan,
Ukraine
Thaïlande
Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, AELE
Corée, Australie, Nouvelle-Zélande Négociations envisagées: UE
Vietnam
Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, AELE, UE
Corée, Australie, Nouvelle-Zélande
Remarque: Ces données ont été recueillies sur les sites
Internet des ministères compétents des différents pays. La
liste ne tient pas compte des accords préférentiels régionaux, lesquels portent uniquement sur la circulation des
marchandises et ne libéralisent souvent que quelques centaine de lignes tarifaires. En revanche, elle mentionne les
négociations sur des ALE qui ont été interrompues depuis
un certain temps.
a Conseil de coopération du Golfe: Arabie saoudite,
Bahreïn, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït et Oman.
b Union douanière sud-africaine: Botswana, Namibie,
Lesotho, Afrique du Sud et Swaziland.
c Accord entre Singapour et les territoires douaniers
séparés de Taïwan, Penghu, Kinmen et Matsu sur un
partenariat économique.
d Partenariat économique stratégique transpacifique:
accord conclu initialement par le Brunei, le Chili, la
Nouvelle-Zélande et Singapour.
1 Asie du Nord-Est, Asie du Sud-Est, Asie centrale et du
Sud, sans le Proche-Orient.
2 Voir Administration fédérale des douanes (2012).
Les données publiées incluent les métaux précieux, les
pierres gemmes ainsi que les objets d’art et d’antiquités,
mais pas le commerce de l’or.
3 Voir Administration fédérale des douanes (2012).
4 Voir l’article de Christian Busch et Frank Schmidbauer,
p. 4 ss de ce numéro.
5 Voir notamment Abt (2009).
6 Voir Banque nationale suisse, Investissements directs
de 2010 (décembre 2011) ou 2003.
ALE en cours de négociation
Source: Kienholz, Zbinden / La Vie économique
tations suisses, qui avaient atteint en 2009 le
niveau record de 7148 millions de francs,
sont toutefois retombées à 6735 millions en
2011. Durant la même période, les importations se sont accrues, leur valeur passant de
3597 à 4144 millions de francs3.
Précisons que ces chiffres ont été calculés
selon l’ancien concept appliqué à la statistique du commerce extérieur suisse (pays de
production). Depuis début 2012, la saisie des
données se fonde sur le pays d’origine des
marchandises. Ce changement devrait se répercuter positivement sur les chiffres des importations en provenance de partenaires
commerciaux extra-européens4.
S’il existe suffisamment de données statistiques concernant la circulation des marchandises, tel n’est pas le cas dans d’autres
domaines couverts par les ALE, comme les
services, la propriété intellectuelle et les marchés publics. C’est pourquoi on ne peut formuler à leur égard qu’un jugement essentiellement qualitatif. Les accords de libre-échange
améliorent également les dispositifs réglementaires en vigueur dans ces secteurs. Ils
placent les acteurs économiques suisses sur
un pied d’égalité avec leurs principaux
concurrents, faisant en sorte que l’accès aux
11 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
marchés étrangers soit plus stable, plus prévisible et qu’il ne comporte ni entraves ni
discriminations5.
En ce qui concerne les investissements, il
est possible en revanche d’obtenir certaines
indications quantitatives. Les investissements
directs peuvent servir d’indicateur. Dans le
cas de Singapour, leur volume a légèrement
augmenté entre 2002 et 2010, passant de
14 410 à 15 600 millions de francs. Ils se sont
aussi accrus en Corée depuis l’entrée en vigueur de l’ALE: d’un montant de 2556 millions en 2006, ces capitaux ont grimpé à 4840
millions en 2010. On enregistre également
une hausse au Japon, où leur volume a progressé de 15 327 millions de francs en 2009 à
16 203 millions en 20106.
Les défis posés par les négociations
avec des partenaires asiatiques
Les tractations avec des partenaires asiatiques sont exigeantes à bien des égards. La
Suisse négocie, actuellement, avec des économies dynamiques de taille moyenne à très
grande, dont les intérêts offensifs et défensifs
sont parfois très différents des siens. Ces partenaires défendent énergiquement leurs positions et sont parfaitement conscients de
leur valeur. De surcroît, ils n’accordent pas
nécessairement la priorité aux négociations
avec la Suisse ou l’AELE, mettant le plus souvent l’accent sur la région Asie-Pacifique et
sur des partenaires commerciaux plus importants. Étant donné l’étendue de leurs
marchés intérieurs, ces États ne sont en outre
pas aussi tributaires de débouchés étrangers
qu’un pays comme la Suisse.
Devant cette asymétrie d’intérêts, on ne
s’étonnera pas que la Chine et l’Inde, mais
aussi l’Indonésie et le Vietnam, émettent des
exigences auxquelles la Suisse n’a jamais
souscrit dans un ALE. Leurs demandes portent notamment sur la fourniture de services
par des personnes physiques et sur l’accès au
marché des produits agricoles. Il est également difficile de les convaincre que la faiblesse des taxes prélevées sur les produits industriels entrant en Suisse constitue un
avantage dont il faut tenir compte. Lorsque
notre pays présente à son tour des exigences
– par exemple sur l’accès au marché des produits industriels, certains services (comme
les prestations financières et logistiques) ou
encore la propriété intellectuelle –, ses interlocuteurs se montrent réticents et font valoir
la défense de leurs intérêts.
Un autre défi tient aux dispositions sur
le commerce et le développement durable
que la Suisse et l’AELE proposent depuis la
mi-2010 à tous leurs partenaires de libreéchange. La plupart de leurs interlocuteurs
Thème du mois
Encadré 2
Bibliographie
©Tdh / Sandro Mahler
−Marianne Abt, Bedeutung von Freihandels­
abkommen mit Partnern ausserhalb der EU,
étude du Seco, 2009, www.seco.admin.ch/
themen/00513/00515/01330/index.
html?lang=de.
−Deborah Elms, «Getting from Here to There:
Stitching Together Goods Agreements in
the Trans-Pacific Partnership (TPP) Agreement», in RSIS Working Paper 235, 2012,
pp. 1ss.
−Administration fédérale des douanes, Sta­
tistique du commerce extérieur suisse, juin
2012, www.ezv.admin.ch/themen/00504/
index.html?lang=fr.
−Banque nationale suisse, Investissements
directs, www.snb.ch/fr/iabout/stat/
statpub/fdi/id/statpub_fdi_hist.
asiatiques se montrent très sceptiques face à
de telles clauses – sur les normes de travail,
par exemple –, estimant qu’elles n’ont pas
leur place dans un accord commercial.
Comme la majorité des pays en développement, ils craignent que ces dispositions ne
soient détournées à des fins protectionnistes.
L’ALE avec Hong Kong est le premier cas
d’application pratique: les États de l’AELE
ont fait quasiment œuvre de pionniers en
réussissant à convaincre leur partenaire de la
nécessité d’introduire des clauses sur l’environnement dans cet accord et de fixer des
standards de travail dans une convention
parallèle.
Un autre aspect mérite une attention particulière, surtout lors de pourparlers avec des
partenaires asiatiques: il peut s’avérer nécessaire de choisir entre une conclusion rapide
des négociations et le niveau d’ambition d’un
accord. Une telle situation se présente surtout lorsque le partenaire négocie en parallèle
avec des concurrents – comme l’UE, les
États-Unis ou le Japon – dont le pouvoir dans
une négociation est supérieur au nôtre. Les
expériences faites avec la Corée et Singapour
montrent que le développement ou l’«amélioration» ultérieure d’un ALE signé avec des
partenaires asiatiques est une entreprise longue et complexe. Si la Suisse veut que les accords conclus atteignent le même niveau que
ceux de ses partenaires, elle devra peut-être
céder davantage de terrain, ce qui n’est pas
toujours facile à faire
Conclusion
Grâce à sa politique active, la Suisse
est bien placée pour négocier des ALE en
Asie. Elle a déjà pu passer des accords avec
quelques partenaires intéressants sur le plan
économique. Elle mène des négociations, ou
du moins des entretiens exploratoires, avec
d’autres pays. On peut donc s’attendre à
ce que les acteurs économiques suisses bénéficient à l’avenir d’un accès plus stable et
plus prévisible à un nombre croissant de
marchés asiatiques, sans rencontrer d’obstacles et si possible sans subir de discriminations par rapport à leurs principaux concurrents. Le chemin est, toutefois, encore long et
m
difficile. S
éjournez a la croisée du
passé et du présent
Annonce gratuite
Pour vos séminaires notre joyau au Rhin
vous offre...
❑ Oui, je souscris un parrainage solidarité en faveur
des enfants. Je verserai chaque mois:
❑ Fr. 40.❑ Fr. ___________
❑ Je souhaite recevoir plus d’informations sur les
parrainages de Terre des hommes
❑ Mme
❑ M.
34633
Nom ____________________
Prénom __________________
Rue _____________________
NPA / Lieu ________________
Date ____________________
Signature _________________
058 / 611 06 11
Terre des hommes, Parrainages
Av. Montchoisi 15, 1006 Lausanne • [email protected] | www.tdh.ch
... un service compétent et attentionné
... un environnement inspirant
... l’accès WLAN gratuit
... un équipement technique moderne
... une gastronomie raffinée
... des activités attrayantes
... 5 salles de séminaires 70-92m2
... 12 salles de groupes 20-43m2
... 88 chambres d’hôtel tranquilles
Nous nous réjouissons de vous accueillir!
Seminarhotel Unterhof Schaffhauserstrasse 8 CH-8253 Diessenhofen
Tel +41 52 646 38 11 [email protected] www.unterhof.ch
12 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122
Thème du mois
Adapter la politique économique extérieure suisse
aux spécificités asiatiques
Depuis la fin de la guerre froide,
l’importance de l’Asie n’a cessé
de croître et, parmi les États qui
composent son territoire, nonbreux sont ceux qui sont devenus
des acteurs incontournables, que
ce soit dans le domaine politique,
économique, mais aussi environnemental, technologique, migratoire, stratégique ou culturel.
Le dynamisme de ce continent est
tel que certains prédisent l’avènement d’un «siècle asiatique».
Comme la prospérité de la Suisse
dépend dans une large mesure de
ses relations économiques extérieures, elle doit en tenir compte.
C’est dans cette perspective que
Traditionnellement, la Suisse entretient d’excellentes relations avec les principaux pays d’Asie. La Chine et le Japon
absorbent, toutefois, à eux seuls 60% de son commerce avec le continent. Il importe de réduire cette dépendance.
Photo: Keystone
En illustration: conteneurs en cours de chargement dans le port de Tianjin (Chine).
le Secrétariat d’État à l’économie
(Seco) a rédigé une stratégie de
politique économique extérieure
vis-à-vis de l’Asie dont le présent
article résume les grands axes.
Celle-ci ne saurait, toutefois, se
substituer aux négociations multilatérales et à la politique menée
avec l’Union européenne (UE), car
même si les États asiatiques sont
importants, ils n’en demeurent
pas moins très éloignés.
Térence Billeter
Chef du secteur Asie/
Océanie, Secrétariat
d’État à l’économie
SECO, Berne
L’Asie aujourd’hui
L’Asie telle qu’envisagée par la stratégie du
Seco (voir encadré 1) se caractérise d’abord
par d’importantes disparités, que ce soit
entre les États de la région ou en leur sein. La
régionalisation des flux économiques et so­
ciaux crée également des espaces transfron­
taliers disposant de niveaux de développe­
ment comparables. Ainsi certains chercheurs
parlent d’une «Méditerranée asiatique» située
entre les villes de Pusan, Osaka, Fukuoka,
Shanghai, Hong-Kong, Taipei et Kaohsiung.
Un autre exemple de ce type pourrait se si­
tuer autour de Singapour et du détroit de
Malacca avec Ho-Chi-Minh-Ville, Bangkok,
Kuala Lumpur et Jakarta. Ces espaces trans­
frontaliers centrés autour de mégapoles aux
conditions de vie de plus en plus similaires
constituent aujourd’hui les moteurs de la
croissance asiatique. Ils disposent d’arrièrepays dans lesquels se concentrent les indus­
tries et où ils puisent une main-d’œuvre gé­
néralement abondante et donc peu coûteuse,
souvent alphabétisée, jeune, disciplinée et
travailleuse.
Le développement rapide de l’Asie, ou en
tout cas de ses mégapoles mondialisées, a
14 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
également permis en l’espace d’une généra­
tion l’émergence d’une bourgeoisie urbaine
aux habitudes de consommation compara­
bles à celles de l’Occident. Là aussi, des cen­
taines de millions de consommateurs trans­
forment les flux commerciaux: que ce soit
pour la consommation de biens courants, de
biens de luxe, de tourisme international ou
de services financiers, l’Asie ne cesse de ga­
gner en importance au niveau mondial grâce
à ces classes moyennes urbaines. Les inégali­
tés sociales y sont également très fortes et op­
posent bourgeoisies mondialisées d’une part
et travailleurs ou paysans migrants d’autre
part. Ce facteur potentiel d’instabilité est
renforcé dans certains pays par l’absence de
mécanismes institutionnels permettant de
désamorcer les tensions, que ce soit par un
système politique démocratique ou par le
dialogue social.
Beaucoup d’entreprises ont délocalisé
leurs usines de production dans les arrièrepays des mégapoles asiatiques pour profiter
de la main-d’œuvre locale et de politiques fa­
vorables aux investissements internationaux;
elles ont également profité d’infrastructures
vitales à la réexpédition des produits manu­
facturés sur place en même temps qu’elles se
Thème du mois
Encadré 1
Définir l’Asie
Définir l’«Asie» au plan géographique
constitue une question relativement com­
plexe. Le Seco a choisi pour y répondre de
s’appuyer sur des critères socio-économiques
tels que le produit intérieur brut, le taux de
croissance ou la population; interviennent
également les intérêts que la Suisse possède
dans cette région du monde et les défis à
surmonter, aujourd’hui et à l’horizon 2020.
La stratégie du Seco se limite aux États suivants: Bangladesh, Chine (y compris Taïwan,
Hong-Kong et Macao), Corée du Sud, Inde,
Japon, Pakistan, Sri Lanka auxquels il
convient d’ajouter l’Association des nations
de l’Asie du Sud-Est (Anase, plus connue sous
son acronyme anglais Asean), qui comprend
le Bruneï, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos,
la Malaisie, le Myanmar, les Philippines,
Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.
1 Le total de 78% s’explique par le découpage statistique
de la Banque mondiale. Manquent ici l’Asie centrale,
le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les pays d’Océanie
ainsi que les pays européens non-membres de l’Union
européenne.
2 Voir Banque mondiale, chiffres 2010.
rapprochaient des consommateurs locaux.
Le décollage économique de nombreux pays
asiatiques a donc été, en grande partie, le
fruit de politiques favorables aux investisse­
ments internationaux directs. Cette indus­
trialisation accélérée s’est souvent faite au
détriment de l’environnement. Aujourd’hui,
la société civile se mobilise et fait valoir que
le coût des dégradations subies dans ce do­
maine pourrait, s’il était comptabilisé, rédui­
re de plusieurs points le taux de croissance
annuel du continent. Les gouvernements
concernés reconnaissent l’ampleur du défi et
commencent à prendre des mesures tout en
s’efforçant de trouver un équilibre entre une
nécessaire préservation de l’environnement
et un développement économique permet­
tant d’assurer la stabilité politique.
D’un point de vue politique, l’Asie ne
connaît pas d’intégration régionale compa­
rable à celle du continent européen. À ce
jour, l’Association des nations de l’Asie du
Sud-Est (Anase) est la structure supra-étati­
que la plus aboutie même si elle demeure
relativement peu contraignante pour ses
membres. Les logiques nationales continuent
de dominer dans cette région du monde où
la méfiance et le poids du passé l’emportent
souvent. Cela n’empèche, toutefois, pas les
coopérations économiques bilatérales ou
plurilatérales, même si nombre de gouverne­
ments asiatiques se distinguent par des prati­
ques plutôt interventionnistes, voire mercan­
tilistes. Traditionnellement, le rôle des États
dans l’économie – par exemple à travers les
entreprises étatiques ou des «plans quin­
quennaux» – reste significatif. Même
lorsqu’elle est faible ou décroissante, l’in­
fluence informelle des pouvoirs en place sur
le secteur «privé» demeure souvent impor­
tante.
L’Asie demain
L’Asie héberge environ 60% de la popula­
tion du globe, mais ne réalise que 15% de
son produit intérieur brut (PIB), contre 26%
en Europe, 27% en Amérique du Nord, 8%
en Amérique latine et moins de 2% en Afri­
que1. Si l’on considère le PIB par habitant, on
obtient le classement suivant: environ 3700
USD/hab. en Asie-Pacifique et 1200 USD/
hab. en Asie du Sud, contre 34 000 USD en
Europe, 37 700 USD en Amérique du Nord,
7700 USD en Amérique latine et 1200 USD
en Afrique sub-saharienne2. Certes, ces don­
nées sont à relativiser, notamment en raison
des immenses différences en matière de pou­
voir d’achat.
Ceci étant, si l’on part de l’hypothèse que
les taux de croissance annuels moyens se
maintiendront au rythme de la décennie
15 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
écoulée et échapperont au «piège du revenu
intermédiaire» («middle-income trap»), la
conclusion est que l’Asie est appelée à moyen
terme à devenir le principal pôle économi­
que de la planète. On constate déjà que les
pays qui la composent ne se contentent pas
d’être des récepteurs d’investissements di­
rects étrangers et des imitateurs de technolo­
gies occidentales: le Japon, la Corée du Sud,
la Chine, l’Inde et d’autres investissent
aujourd’hui massivement dans les autres
continents, les marchandises produites en
Asie se retrouvent sur les marchés du monde
entier, le nombre de brevets déposés est en
croissance constante et les communautés
d’origines asiatiques constituent des diaspo­
ras de plus en plus importantes partout dans
le monde.
Il convient certes de ne pas surestimer les
tendances observables. Certains éléments
amènent en effet à relativiser l’essor de cette
région du monde. Ainsi, si beaucoup d’ha­
bits, de jouets, de chaussures, de produits
électroménagers sont aujourd’hui manufac­
turés dans des pays asiatiques à bas coûts sa­
lariaux, ils le sont souvent dans des filiales
d’entreprises occidentales qui ont délocalisé
une partie de leur production. Seuls les pays
asiatiques développés ont réussi à s’imposer
dans la compétition mondiale en recherche
et développement (R&D) et à produire leurs
propres marques. Un autre facteur à souli­
gner est la relative dépendance des princi­
paux pays asiatiques par rapport à d’autres
régions du monde concernant leur approvi­
sionnement en ressources énergétiques et en
matières premières. D’autres défis impor­
tants attendent encore l’Asie sur le chemin
d’une prospérité durable, que ce soit la pol­
lution mentionnée plus haut ou le vieillisse­
ment de la population dans certains pays ou
encore les créances douteuses de systèmes
bancaires parfois assez opaques. Malgré ces
réserves, si les tendances actuelles se poursui­
vent, la physionomie du monde de demain
sera fortement déterminée en Asie et les voies
qu’elle empruntera auront, encore plus
qu’aujourd’hui, un impact mondial.
La Suisse et l’Asie
Traditionnellement, la Suisse entretient
d’excellentes relations politiques avec les
principaux pays d’Asie. Sa neutralité et son
absence de passé colonial font qu’elle n’est
pas perçue comme une menace aux arrièrepensées troubles; on la considère, en outre,
comme un partenaire fiable. Son implication
dans la résolution de plusieurs conflits, sa
coopération au développement, son aide hu­
manitaire, ainsi que la rapide reconnaissance
officielle de certains régimes s’est traduite
Thème du mois
par des relations politiques amicales, voire
privilégiées. Nombre de pays d’Asie ont, en
outre, une image extrêmement positive de la
Suisse, combinant paysages idylliques et en­
vironnement préservé avec une grande
ouverture au monde. La prospérité et une
stabilité sociale et politique enviée viennent
encore compléter le tableau.
Aujourd’hui, la Suisse effectue plus de
13% de son commerce extérieur avec cette
région du monde, contre 70% avec l’Europe,
9% avec l’Amérique du Nord, 2% avec
l’Amérique latine et 4% avec l’Afrique et le
Moyen-Orient. Ce pourcentage a augmenté
de manière régulière et soutenue au cours de
la décennie écoulée et tout indique que cette
tendance va se poursuivre. Une récente étude
de l’OCDE relève à ce propos que l’économie
suisse a en moyenne des liens plus étroits
avec l’Asie que la plupart des pays membres
de l’organisation3. Par ailleurs, les entreprises
suisses investissent des sommes importantes
en Asie au point que dans certains pays, nous
figurons parmi les premiers investisseurs
européens. Certes, la compétition est vive sur
ces marchés où nos principaux concurrents
sont les pays de l’UE, d’Amérique du Nord et
de l’Asie développée. L’analyse des chiffres
économiques montre toutefois que la Suisse
a adopté une stratégie de niche dans certains
secteurs à haute valeur ajoutée qui lui permet
parfois de dégager un excédent commercial.
Ce n’est, de loin, pas toujours le cas pour nos
principaux concurrents européens ou nordaméricains. En ce qui concerne les services, la
Suisse jouit d’une bonne réputation dans
plusieurs domaines comme le tourisme, la
formation, l’innovation et la recherche, ou
encore les services financiers. Cependant, audelà de certains domaines d’excellence, on ne
saurait négliger le fait que la Suisse est perçue
en Asie comme un acteur relativement mi­
neur sur la scène internationale. Notre nonappartenance à l’Union européenne, si elle
est globalement bien perçue et qu’elle nous
permet de définir notre politique asiatique
de manière autonome, renforce également la
perception que la Suisse n’a pas un poids po­
litique comparable à son poids économique.
Défis et objectifs
3 OCDE, Études économiques de l’OCDE: Suisse, 2011. p. 14
La stratégie du Seco consiste donc à iden­
tifier les principaux défis que nous lance
l’Asie et de proposer des mesures permettant
d’y répondre. Au-delà des différences éviden­
tes de taille, de poids démographique et de
stade de développement, le défi le plus fon­
damental est celui de la gouvernance politi­
que et économique. La Suisse, en tant qu’État
régi par les principes de l’économie de mar­
ché, de la liberté économique et du droit, se
16 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
caractérise par un État libéral et relativement
peu interventionniste, une gestion fédérale et
décentralisée gouvernée par la logique de la
subsidiarité, une politique sociale solidaire et
une grande attention portée à la durabilité
environnementale et énergétique. Nombre
de nos partenaires asiatiques ont une appro­
che très différente, mêlant un fort interven­
tionnisme étatique, un relativement haut de­
gré de centralisation administrative, un
important volontarisme dans les politiques
économiques, combinés avec une structura­
tion hiérarchique de la société et une relative
opacité des processus de prise de décision.
Ces différences de philosophie politique se
traduisent, dans les relations de la Suisse avec
les pays d’Asie, par toute une série de défis
sectoriels dont voici les principaux:
− fiabilité de l’État de droit et prévisibilité
des systèmes juridiques, ainsi que trans­
parence de l’information et liberté de la
presse;
− amélioration de l’application du droit de
la propriété intellectuelle et protection des
économies basées sur le savoir et l’innova­
tion;
− respect du droit du travail, des principes
et droits fondamentaux au travail et des
standards de l’Organisation internationale
du travail ainsi que des normes de respon­
sabilité sociale des entreprises;
− réduction des atteintes à l’environnement
dues à une industrialisation rapide du
continent et gestion durable des ressour­
ces naturelles;
− intégration accrue des pays asiatiques
dans les forums internationaux pour
qu’ils participent activement à la mondia­
lisation dans des domaines tels que le ré­
chauffement climatique, les migrations ou
la régulation commerciale;
− risques de pénétration des économies oc­
cidentales par la criminalité organisée
transnationale, de blanchiment d’argent
et de dégradation pour la réputation du
secteur financier suisse qui pourrait avoir
à gérer des avoirs provenant de «person­
nes politiquement exposées» en Asie;
− en raison du statut d’«atelier du monde»
de l’Asie, dépendance croissante vis-à-vis
des transports internationaux aériens et
maritimes, et possible fragilité des lignes
d’approvisionnement.
Face à ces défis, la Suisse doit renforcer ses
relations avec ses partenaires asiatiques afin
de défendre sa vision de ce qui constitue une
bonne gouvernance économique. Pour ce
faire, elle devra disposer d’informations fia­
bles et complètes sur l’évolution socioécono­
miques de cette région du monde. Il est de ce
point de vue crucial de développer des ins­
Thème du mois
truments permettant une analyse précise des
risques et formant un système d’alerte pré­
coce des crises pouvant affecter nos intérêts
en Asie. Il importe également de réduire
autant que possible notre dépendance envers
nos quelques partenaires en multipliant les
contacts sur le continent. Il faut pour cela:
− contribuer, même modestement, au ren­
forcement de la bonne gouvernance en
Asie dans les domaines présentant direc­
tement ou indirectement un intérêt pour
l’économie suisse, comme l’indépendance
de la justice et de la presse, la protection
de la propriété intellectuelle, le respect des
normes sociales;
− prendre en compte les dimensions socia­
les et écologiques dans le développement
de nos relations économiques et sensibili­
ser nos partenaires asiatiques aux impéra­
tifs de la protection de l’environnement,
du développement durable et de la lutte
contre le réchauffement climatique;
− inciter les pays de la région à participer de
manière active aux travaux des organisa­
tions internationales visant à définir des
règles permettant de répondre aux défis
planétaires du moment en surmontant les
logiques strictement nationales.
Conclusion
Aujourd’hui, plus de 60% du commerce
entre la Suisse et l’Asie concernent la Chine et
le Japon. Ces deux pays avec Singapour ab­
sorbent environ 56% de ses investissements
directs sur le continent. À l’heure de dévelop­
per une stratégie de politique économique
extérieure vis-à-vis de l’Asie, il convient de re­
lever que nos relations se concentrent sur un
nombre limité de pays et que la Suisse ne tire
pas pleinement profit de la diversité du décol­
lage asiatique. Ses atouts sont, pourtant, mon­
breux: relative autonomie de sa politique éco­
nomique extérieure, existence de nombreux
accords économiques avec les principaux pays
de la région, important réseau international,
capacité à offrir des biens aujourd’hui forte­
ment demandés en Asie et excellente réputa­
tion. S’il est exagéré de dire que l’avenir éco­
nomique de la Suisse se trouve en Asie, la
présente stratégie de politique économique
extérieure démontre l’intérêt qu’il y a pour les
acteurs suisses – privés et publics – à coor­
donner et à renforcer leurs efforts vis-à-vis de
ce continent afin d’y promouvoir avec davan­
tage d’intensité les intérêts de notre pays. m
SAVE THE DATE:
CONFÉRENCE PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
Mardi, 16 octobre 2012
9h15–12h15, Auditorium Bâloise, Hilton Bâle
Prévisions de BAKBASEL sur l‘évolution de l‘économie mondiale et ses
répercussions sur la Suisse, ses secteurs principaux et ses régions
BAK Basel Economics AG
T +41 61 279 97 00
F +41 61 279 97 28
www.bakbasel.com
17 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Thème du mois
Un ou plusieurs marchés? L’intégration économique en Asie
Même si leur maillage économique se resserre, les pays d’Asie
ne poursuivent actuellement
aucune initiative commune destinée à construire un marché asiatique intégré. Les États se sont
plutôt regroupés au niveau régional pour intégrer les marchés nationaux. Les résultats sont, toutefois, nuancés et parfois en
contraste avec l’orientation
régionale limitée de l’économie.
1 Banque asiatique de développement, Asian Economic
Integration Monitor (juillet 2012), Mandaluyoung City,
2012 (ci-après: ADB Monitor 2012).
2 Le continent asiatique regroupe ici les zones géographiques suivantes: Asie de l’Est (Chine, Corée du Sud,
Hong Kong, Japon, Mongolie et Taïwan), Asie du Sud
(Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives,
Népal, Pakistan et Sri Lanka), Asie du Sud-Est (Brunéi
Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie,
Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam)
et Pac1ifique (Australie, Iles Cook, Fidji, Kiribati, Iles
Marshall, Micronésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Palaos,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Iles Salomon,
Timor-Leste, Tonga, Tuvalu et Vanuatu).
3 ADB Monitor 2012, p. 17.
4 ADB Monitor 2012, pp. 19 et 20.
5 Eurostat, Statistics in Focus 3/2012, Union européenne,
2012.
6 ADB Monitor 2012, p. 32.
Le dialogue entamé depuis plusieurs années avec différents États et groupes d’États a également favorisé l’intégration
économique avec ces partenaires. En illustration: conférence de presse du 10 août 2012, à Beijing, sur la coopération
Photo: Keystone
entre la Chine et l’Asean.
Une étude publiée en juillet 2012 par la
Banque asiatique de développement1 met en
lumière les liens économiques de plus en plus
serrés qui se tissent en Asie: les échanges,
les investissements directs, les flux de
capitaux et le tourisme se développent
aujourd’hui davantage à l’intérieur du continent asiatique qu’entre l’Asie et les autres
régions du monde2. En 2010, le commerce
intra-asiatique des marchandises (+ de 59%)
ne se situait qu’à quelques points de pourcentage de celui de l’UE27 (64%). Cette situation tient entre autres à la fragmentation
grandissante des chaînes de production et au
commerce florissant des produits semi-finis
qui en découle, notamment en Asie du Sud et
du Sud-Est3.
L’intensité des réseaux économiques et les
efforts d’intégration interétatiques diffèrent,
néanmoins, fortement suivant les régions
concernées et même en leur sein.
L’Asie du Sud-Est (Asean)
Christian Hofer
Chef suppléant du secteur
Asie/Océanie, Secrétariat
d’État à l’économie SECO,
Berne
Ces deux dernières décennies, le commerce des marchandises a nettement progressé
en Asie du Sud-Est (voir graphique 1). Il ne
représente, toutefois, pas plus de 26% du volume actuel des échanges de la région. Plus
19 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
faibles encore sont les investissements directs
à l’intérieur de la zone, lesquels s’élevaient en
moyenne à 17%4 entre 2008 et 2010 (56% en
2010 dans l’UE5). Les flux migratoires à l’intérieur de l’Asie du Sud-Est, qui forment
31% de la totalité des migrations légales, sont
élevés, comparés à ceux d’autres régions du
continent, même s’ils restent nettement plus
modestes que, par exemple, dans l’UE (53%)
ou en Amérique du Nord (86%)6.
L’intégration économique entre les pays
de l’Asie du Sud-Est a, toutefois, beaucoup
progressé dans le cadre de l’Association des
nations de l’Asie du Sud-Est (Anase ou, en anglais, «Association of Southeast Asian Nations», Asean). Fondée en 1967, l’Asean
compte aujourd’hui parmi ses membres le
Brunei Darussalam, le Cambodge, l’IndonéEncadré 1
Initiatives bilatérales
Outre les accords plurilatéraux évoqués dans cet article, les pays asiatiques ont conclu des accords commerciaux bilatéraux, dont la multiplication a forgé
l’image du bol de nouilles asiatiques («Asian Noodle
Bowl»). La banque de données du Centre d’intégration
régionale de la Banque asiatique de développement
contient 43 accords commerciaux, conclus ou en cours
de négociation, entre deux États asiatiques.
Thème du mois
Graphique 1
Commerce intrarégional des marchandises en Asie, 1990–2010
En % des échanges totaux
Asie
Asie de l’Est
Asean+3
Asean
Îles du Pacifique
Saarc
70
60
50
40
30
20
10
0
1990
1994
1998
Remarque: plus la région est vaste, plus le commerce
intra-régional est en principe important. Le fait que l’Asie
présente des valeurs élevées et la région du Pacifique
des valeurs basses n’est donc pas surprenant. En revanche,
l’Asie du Sud peut sans nul doute être qualifiée de «région
peu connectée économiquement», au moins pour ce qui a
trait au commerce des marchandises. De manière générale,
ce n’est pas uniquement la valeur du commerce intrarégional à une date déterminée qui est importante pour
l’évaluation du processus d’intégration, mais aussi son
évolution sur la durée.
Encadré 2
Le mécanisme d’assistance
financière régionale
La Chiang Mai Initiative constitue un exemple de coopération financière. Elle a été lancée en 2000 par l’Asean, avec l’aide de la
Chine, de la Corée du Sud et du Japon, au lendemain de la crise asiatique de 1997/1998. Le
réseau d’accords de swaps a d’abord été étendu. Aujourd’hui, un seul accord multilatéral
règle le mécanisme d’assistance financière
régionale, dont les réserves ont été portées à
240 milliards d’USD et qui vise à éviter des
problèmes de liquidités.
7 Secrétariat de l’ASEAN, Asean Economic Community
Scorecard, Jakarta, 2012, p. 17.
8 Chairman’s Statement on the 4th East Asia Summit,
Cha-am Hua Hin, Thaïlande, 25 octobre 2009, par. 19;
Chairman’s Statement of the 12th Asean Plus Three
Summit, Cha-am Hua Hin, Thaïlande, 24 octobre 2009,
par. 13.
9 Fifth Trilateral Summit Meeting among The People’s
Republic of China, the Republic of Korea and Japan,
Joint Declaration on the Enhancement of Trilateral
Comprehensive Cooperation Partnership, 13 mai 2012,
Beijing, Chine, par. 12.
10ADB Monitor 2012, p. 32.
11ADB Monitor 2012, pp. 37 et 38.
2002
2006
2010
Source: Hofer; Banque asiatique de développement (aric.adb.org) /
La Vie économique
sie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. En matière économique, les dix
membres de l’Asean se sont donné pour objectif de former une communauté économique à l’horizon 2015, et de porter l’accent sur
la libre circulation des biens et services, la
mobilité des investissements et de la maind’œuvre qualifiée et les mouvements de capitaux. Plusieurs objectifs intermédiaires ont
été atteints: la conclusion d’un accord sur le
commerce des marchandises, d’un accordcadre sur les services et d’un accord sur les
investissements; diverses initiatives liées à la
coopération ont, en outre, été mises en
œuvre: par exemple dans les domaines de la
propriété intellectuelle, de la défense des
consommateurs et de la politique de la
concurrence. Par ailleurs, le secrétariat de
l’Asean a récemment appelé les États membres à améliorer l’application des initiatives
entreprises en matière d’intégration7. On
peut se demander si l’Asean satisfera ses ambitions et parviendra à mettre sur pied une
communauté économique d’ici à 2015.
Initiatives allant au-delà
de l’Asie du Sud-Est
L’économie de l’Asie du Sud-Est est davantage orientée vers l’extérieur que vers l’intérieur: les échanges de marchandises avec la
Chine, la Corée du Sud et le Japon surpassent
ceux qui se déroulent au sein de l’Asean. Il
n’est dès lors guère surprenant que l’organi-
20 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
sation entretienne des liens serrés avec ses
partenaires asiatiques. Il suffit de jeter un
coup d’œil sur le programme en marge du
19e sommet de l’Asean, organisé le 17 novembre 2011 à Bali, pour en trouver confirmation: l’Asean, immédiatement après le forum,
s’est réunie avec la Chine, la Corée du Sud et
le Japon (Asean+3), puis avec l’Australie, les
États-Unis, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et la
Russie (sommet de l’Asie de l’Est ou
Asean+8). Le dialogue entamé depuis plusieurs années avec différents États et groupes
d’États a également favorisé l’intégration économique avec ces partenaires. L’Asean a
conclu un accord commercial avec la Chine,
la Corée du Sud, l’Inde et le Japon ainsi
qu’avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et
approfondi la coopération dans d’autres
secteurs économiques (voir encadré 2).
Il s’agira ensuite de sceller ces processus
par un accord entre l’Asean et plusieurs États
partenaires. Des idées ont été ébauchées: le
projet d’une East Asia Free Trade Area a été
évoqué au cours d’une réunion de l’Asean+3
et un Comprehensive Economic Partnership
for East Asia a été envisagé lors d’un sommet
de l’Asie de l’Est. Ces deux propositions
seront examinées dans ces deux enceintes8.
L’Asie orientale
(Chine, Corée du Sud, Japon)
La perspective d’un accord entre l’Asean
et la Chine, la Corée du Sud et le Japon
(Asean+3) a pris indirectement du volume
en mai 2012. Lors de leur 5e sommet annuel,
la Chine, la Corée du Sud et le Japon ont non
seulement conclu un accord trilatéral sur les
investissements, mais aussi annoncé l’ouverture, cette même année, de négociations en
vue d’un accord trilatéral de libre-échange9.
Cette initiative n’a rien de surprenant
compte tenu des échanges intensifs qui lient
les économies de l’Asie orientale: les échanges intrarégionaux y sont nettement plus élevés qu’en Asie du Sud et du Sud-Est. La Chine
occupe la première place dans les statistiques
japonaises et sud-coréennes des importations et des exportations. Le Japon est, par
ailleurs, le premier fournisseur de la Chine.
La part des migrations intrarégionales (31%)
est aussi très élevée dans le contexte asiatique10. L’Asie orientale possède des infrastructures de transport de qualité en regard
des autres États du continent11, ce qui favorise tout naturellement les échanges économiques, y compris dans la région elle-même.
L’Asie du Sud (Saarc)
L’Asie du Sud offre une image toute différente. Ses échanges économiques sont davan-
ASEAN Framework Agreement on Services (AFAS)
SG: 15.12.1995; EV: 8.11.1999
ASEAN Trade in Goods Agreement (ATIGA)c)
SG: 26.2.2009; EV: 17.5.2010
Agreement on Trade in Services of the
Framework Agreement SG: 14.1.2007; EV: 1.7.2007
Trade in Services Agreement
EN
Agreement on Trade in Services under the Frame-
work Agreement SG: 21.11.2008; EV: 1.5.2009
Agreement on Trade in Goods under the Framework
Agreement SG: 24.8.2006; EV: 1.1.2010
Corée du Sud
21 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
a) Source: ASEAN, BIMSTEC, Forum des îles du Pacifique, SAARC et OMC.
b) Évaluations du PIB et de la population: Chr. Hofer à partir des statistiques du FMI, base de données des Perspectives économiques mondiales,
avril 2012; quote-part dans les échanges IR: banque de données des «Asia Regional Development Centres» (construite sur les statistiques
du FMI, à l’exception de celles qui concernent l’UE27 et qui proviennent d’Eurostat, Statistics in Focus 3/2012) dépendant de la Banque asiatique
de développement (http://aric.adb.org) .
c) Remplace l’Agreement on the Common Effective Preferential Tariff Scheme for the ASEAN Free Trade Area (CEPT-AFTA) de 1992.
UE27
n.d.
n.d.
a) 33 milliards
b) 4%
a) 2772 millions
b) 8705 milliards
n.d.
a) 35 millionsf)
a) 41 milliardsg)
b) 1402 milliardsf) b) 9%g)
a) 9 millionsf)
b) 16 milliardsf)
a) 1529 millions
b) 2134 milliards
a) 1606 millions
b) 1965 milliards
a) 1518 millions
a) n.d.
b) 12 434 milliards b) 41% (valeur pour toute
l’Asie orientale)
a) 3788 millions n.d.
b) 33 303 milliards
a) 499 millions
a) 7850 milliards
b) 16 259 milliards a) 64%
Source: Hofer (voir notes a et b) / La Vie économique a) 3794 millionsf) a) 5654 milliardsh)
b) 18 335 milliardsf) b) 59%f)
Framework Agreement on the Promotion and
Liberalization of Investments
SG: 15.12.2009, EV: pas encore
a) 102 milliards (pour le seul
commerce bilatéral)
n.d.
a) 220 milliards (pour le seul
commerce bilatéral)
n.d.
a) 57 milliards (pour le seul
commerce bilatéral)
b) n.d.
a) 244 milliards (pour le seul
commerce bilatéral)
b) n.d.
a) 65 milliards (pour le seul
commerce bilatéral)
b) n.d.
a) 2118 millions a) 2841 milliards
b) 14 305 milliards b) 39%
a) 649 millions b) 2886 milliards
a) 728 millions
b) 7360 milliards
a) 1791 millions
b) 3469 milliards
a) 1942 millions
b) 7801 milliards
a) 627 millions
b) 3257 milliards
a) 493 milliards
b) 26%
d) Consolide et remplace le Framework Agreement on the ASEAN Investment Area (AIA) et l’ASEAN Investment Guarantee Agreement (IGA) de 1987.
e) Remplace le SAARC Preferential Trading Arrangement de 1993.
f) Données sans les Iles Cook, les Iles Marshall, la Micronésie, Nauru, Niue et les Palaos.
g) Données sans Niue, mais avec le Timor oriental.
h)Données sans les Iles Cook, les Iles Marshall, la Micronésie, Nauru, Niue et les Palaos, mais avec l’Asie centrale.
Légende: AE = à l’étude; EN = en négociation; SG = signé; EV = en vigueur; IR = intrarégional; n.d. = non disponible
Asie
Framework Agreement on the Promotion and
Liberalization on Trade in Services
SG: 24.8.2011, EV: pas encore
Asia Pacific Trade Agreement (auparavant connu sous le nom de «Bangkok Agreement») SG: 31.7.1975, EV: 17.6.1976
South Pacific Regional Trade and Economic Cooperation Agreement (SPARTECA)
SG: 14.7.1980; EV: 1.1.1981
Pacific Agreement on Closer Economic Relations Plus (PACER Plus) EN
Bangladesh, Chine, Inde, Laos, Sri Lanka, Corée du Sud
Avec l’Australie
et la Nouvelle-Zélande
Pacific Agreement on Closer Economic Relations (PACER) SG: 18.8.2001; EV: 3.10.2002
Trade in Services Agreement
EN
Forum des îles du Pacifique
(Australie, Iles Cook, Fidji, Kiribati, Iles Marshall, Micronésie, Nauru,
Niue, Nouvelle-Zélande, Palaos,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa,
Iles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu)
Pacific Island Countries Trade Agreement (PICTA)
SG: 18.8.2001; EV:13.4.2003
Framework Agreement on the BIMSTEC Free Trade Area
SG: 8.2.2004; EV: 30.6.2004
BIMSTEC (Bangladesh, Bhoutan, Inde, Myanmar, Népal, Sri Lanka et Thaïlande)
SAARC Agreement on Trade in Services (SATIS)
SG: 29.4.2010; EV: pas encore
Agreement on South Asia Free Trade Area (SAFTA)e)
SG: 6.1.2004; EV: 1.1.2006
SAARC (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan
et Sri Lanka)
Agreement among the Government of Japan, the
Government of the Republic of Korea and the Government of the People’s Republic of China for the Promotion, Facilitation and Protection of Investment
SG: 13.5.2012; EV: pas encore
East Asia Free Trade Area (EAFTA) AE
&
Comprehensive Economic Partership for East Asia (CEPEA) AE
Trilateral Free Trade Agreement
EN (ouverture des négociations prévue en 2012, champ d’application indéterminé)
Sans l’Australie
ni la Nouvelle-Zélande
Agreement on Investment under the Framework
Agreement SG: 2.6.2009; EV: 1.9.2009
Investment Agreement
EN
Framework Agreement on Comprehensive Economic Cooperation among the Governments of the Member Countries of the Association
of Southeast Asian Nations and the Republic of Korea SG: 13.12.2005; EV: 1.7.2006
Trade in Services Agreement
EN
Agreement on Comprehensive Economic Partner-
ship among Member States of the Association of
Southeast Asian Nations and Japan (prévoit des
négociations en vue d’accords sur les services et les
investissements) SG: 14.4.2008; EV: 1.12.2008
8 (Australie, Chine, Corée du Sud, ÉtatsUnis, Inde, Japon, Russie, NouvelleZélande Sommet de l’Asie de l’Est)
Investment Agreement
EN
Framework Agreement on Comprehensive Economic Cooperation between the Republic of India and the Association of Southeast Asian Nations
SG: 8.10.2003; EV: 1.7.2004
Agreement on Trade in Goods under the
Framework Agreement
SG: 13.8.2009; EV: 1.1.2010 Japon
3 (Chine, Japon, Corée du Sud)
Agreement on Investment of the Framework
Agreement SG: 15.8.2009; EV: 1.1.2010
Framework Agreement on Comprehensive Economic Co-Operation Between ASEAN and the People’s Republic of China SG: 4.11.2002; EV: 1.7.2003
Agreement on Trade in Goods of the Framework
Agreement SG: 29.11.2004; EV: 1.1.2005
Agreement Establishing the ASEAN-Australia-New Zealand Free Trade Area
SG: 27.2.2009; EV: 10.1.2010
ASEAN Comprehensive Investment Agreement (ACIA)d) a) 600 millions
b) 1871 milliards
SG: 26.2.2009; EV: 29.3.2012
a) Population
b) PIB (USD)
a) Volume d’échanges IR (USD)
b) Quote-part dans les échanges IR
Marché et commerce de marchandises (2010)b)
Services
Biens
Investissements
Accords sur les biens, les services et les investissementsa)
Chine, Japon, Corée du Sud
ASEAN
+
Inde
Chine
Australie et Nouvelle-Zélande
ASEAN/ANASE (Brunéi Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie,
Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam)
Organisations et pays participants
Sélection de données relatives à l’intégration économique et aux réseaux en Asie
Tableau 1
Thème du mois
Thème du mois
tage axés sur les autres régions asiatiques12
que sur la zone elle-même (4%). Les migrations légales n’y sont pas beaucoup plus faibles qu’en Asie de l’Est; cependant, les ressortissants de l’Asie du Sud sont nettement plus
nombreux à émigrer vers une autre région,
comme le Moyen-Orient (41%)13.
Au niveau étatique, l’Association sudasiatique de coopération régionale («South
Asian Association for Regional Cooperation», Saarc) existe en revanche depuis 1985.
Elle compte aujourd’hui parmi ses membres
l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan,
l’Inde, les Maldives, le Népal, le Pakistan et le
Sri Lanka. Au début des années nonante, les
États de la Saarc ont conclu un accord
concernant l’octroi de préférences tarifaires,
qui a ouvert la voie à l’accord de portée générale concernant la zone de libre-échange de
l’Asie du Sud («South Asian Free Trade Area»)
et à l’accord sur le commerce des services.
D’autres initiatives se concentrent, par exemple, sur l’harmonisation des normes ou des
procédures douanières. Enfin, une union
économique a déjà été évoquée dans le cadre
de la Saarc14, mais les États de l’Asie du Sud
sont encore très loin de cet objectif.
L’Asie du Sud et du Sud-Est (Bimstec)
Encadré 3
Asie contre Pacifique
La portée panasiatique potentielle de
l’Asean et de l’Apta doit être mise en relation
avec la dynamique d’intégration économique
qui anime les États bordant le Pacifique.
Le Brunéi Darussalam, le Chili, la NouvelleZélande et Singapour sont membres du partenariat global Trans-Pacific Strategic Economic
Partnership, entré en vigueur en 2006; ils
mènent en ce moment des négociations avec
l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Malaisie, le Mexique, le Pérou et le Vietnam pour
parvenir à un Trans-Pacific Strategic Economic
Partnership Agreement (TPP). D’autres États
s’intéressent à les rejoindre. L’expression de
High-Quality, Comprehensive 21st Century Free
Trade Agreement est fréquemment utilisée
dans ce contexte. Sur quoi débouchera cette
convergence entre l’Asean, l’Apta et le TPP et
quels États participeront à quels processus?
L’avenir nous le dira.
13ADB Monitor 2012, p. 32.
14Declaration to the Seventeenth SAARC Summit, Addu,
Maldives, 10 et 11 novembre 2011, par. 16.
12ADB Monitor 2012, p. 17.
La Bay of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation (Bimstec), qui regroupe le Bangladesh, le Bhoutan,
l’Inde, le Myanmar, le Népal, le Sri Lanka et la
Thaïlande, est encore moins avancée. Portée
sur les fonts baptismaux en 1997, cette initiative n’est connue sous sa dénomination actuelle que depuis 2004. Quant au Bimstec Free
Trade Area Framework Agreement, également
signé cette année-là, il définit un cadre pour la
négociation d’accords sur la libéralisation du
commerce des biens et des services, ainsi que
des investissements.
L’Asie du Sud et de l’Est
Quelques États asiatiques ont conclu, en
1975, un accord tarifaire préférentiel (Bangkok Agreement), devenu en 2005 le AsiaPacific Trade Agreement (Apta). Le Bangladesh, la Chine, l’Inde, le Laos, le Sri Lanka et
la Corée du Sud en sont actuellement membres; il réunit ainsi en un seul traité régional
de commerce les deux immenses marchés de
croissance indiens et chinois. La Commission
économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique des Nations-Unies prévoit de nouvelles
adhésions (voir encadré 3). Si l’on considère les trois récent accords-cadres signés
dans le domaine des investissements, du
commerce des marchandises et des services,
il est bien possible que l’intégration écono-
22 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
mique de la zone Apta prenne également un
tour qualitatif dans les années à venir.
L’Océanie et le Pacifique
(Forum des îles du Pacifique)
Le Forum des îles du Pacifique soutient,
en Océanie et dans le Pacifique, l’intégration
économique de l’Australie, de la NouvelleZélande et des îles du Pacifique. L’Accord de
coopération économique et commerciale régionale du Pacifique Sud («South Pacific Regional
Trade and Economic Cooperation Agreement»), qui remonte à 1980, prévoit que
l’Australie et la Nouvelle-Zélande accordent
aux autres parties un accès préférentiel à leurs
marchés. En 2001, les États insulaires ont
signé, d’une part, l’Accord du Pacifique sur
des relations économiques plus étroites («Pacific Agreement on Closer Economic Relations», Pacer) et, d’autre part, l’Accord de
libre-échange entre les États du Pacifique Sud
(«Pacific Island Countries Trade Agreement»)
en vue de poursuivre leur intégration économique. Les négociations en vue d’un accord
sur les services sont en cours. Parallèlement,
les États insulaires, l’Australie et la NouvelleZélande ont entrepris des négociations en vue
d’un Pacer Plus. Cet accord doit avoir une
portée plus générale et couvrir aussi, en plus
du commerce des biens, des services et des investissements, la coopération économique et
d’autres thèmes.
Conclusion
On peut affirmer, après une analyse sommaire, que la partie orientale de l’Asie est la
région qui a tissé le maillage économique le
plus serré; celui-ci s’étend également au SudEst du continent. Cette dernière région est
également celle qui a réalisé les progrès les
plus remarquables en regroupant ses marchés avec ceux de ses voisins. Les processus
d’intégration que représentent l’Asean et
l’Apta pourraient s’étendre à d’autres régions
asiatiques. Globalement parlant, les initiatives menées jusque-là n’atteignent pas en
intensité les mouvements de convergence
dont bénéficie l’UE, où les membres ont cédé
une partie de leurs compétences à un organisme supranational. Nombre d’initiatives
asiatiques partagent, toutefois, avec cette organisation le même objectif: elles veulent
promouvoir la paix et la sécurité dans leur
région à travers l’intégration économique. m
Thème du mois
L’approvisionnement mondial vu d’Asie
Les pays asiatiques émergents
prennent, depuis un certain
temps, beaucoup d’importance
dans l’activité manufacturière.
À cet égard, les relations commerciales entre entreprises occidentales et asiatiques se situent le
plus souvent sous le signe de la
production et de la logistique, les
secondes jouant le rôle de fournisseurs (bon marché). Suite au
fulgurant développement industriel des pays asiatiques, les relations d’affaires où les acheteurs
sont asiatiques et les fournisseurs occidentaux tendent, toutefois, à se multiplier. Les deux parties ne sauront les optimiser que
si elles en comprennent mieux les
particularités.
Matthias Wandfluh
BWI Betriebswissenschaftliches Zentrum, EPF
Zurich
Christian Schneider
BWI Betriebswissenschaftliches Zentrum, EPF
Zurich
La forte croissance industrielle des marchés asiatiques et la perspective de tirer parti de facteurs de production avantageux (en particulier de charges de personnel réduites) ont poussé de nombreuses entreprises occidentales à transférer
tout ou partie de leur production en Asie. En illustration: production de pièces automobiles pour Audi à Beijing.
Photo: Keystone
Ces dernières décennies, l’industrie a dû
affronter d’importants défis. Même dans des
branches bien établies, la concurrence a exercé une forte pression sur les prix et les profits, alors que, parallèlement aux nouvelles
avancées technologiques, un besoin accru
de flexibilité se faisait sentir. C’est ainsi que
les entreprises ont passé leurs compétences
fondamentales au crible, ce qui s’est souvent
traduit par l’exode d’activités considérées
comme non essentielles pour la réussite de
l’entreprise. Le coefficient de production
«fait maison» diminue, par conséquent, dans
beaucoup de pays industrialisés, alors que la
part des marchandises et services achetés à
l’extérieur augmente. Cette évolution s’est
accompagnée d’un mouvement de mondialisation, dicté essentiellement par les pays
émergents d’Asie. La répartition mondiale
du secteur secondaire s’est particulièrement
transformée. Son poids dans le PIB de pays
comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les
États-Unis ou la Suisse a nettement diminué
entre 1988 et 2008, alors que l’industrialisation des économies asiatiques progressait
(voir tableau 1).
23 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
La vision des acheteurs occidentaux
La pression concurrentielle et la dynamique du marché ont contraint les entreprises industrielles occidentales à procéder à
des transferts de production, souvent vers les
marchés asiatiques en raison de leur forte
croissance industrielle et de leurs facteurs de
production avantageux (coûts salariaux en
particulier). Les fonctions liées à la coordination de la chaîne de valeur ajoutée interne et
externe des entreprises ont, dès lors, pris une
importance nouvelle. Cette évolution observée dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement est devenue de plus en plus visible également dans les organigrammes de
grandes entreprises industrielles. Pour les
achats aux pays asiatiques, des manuels et des
directives ont vu le jour pour dispenser aux
responsables toutes sortes de conseils sur les
relations d’affaires avec ces pays. À titre
d’exemple, le tableau 2 donne un aperçu des
implications stratégiques que suscitent des
rapports entre acheteurs occidentaux et fournisseurs de pays asiatiques à bas salaires.
Celles-ci touchent trois domaines: la per-
Thème du mois
Tableau 1
Nouvelles perspectives
Quote-part du secteur industriel dans le PIB de quelques pays, en %, 1988-2008
Pays
1988
1998
2008
Évolution en %
(1988-2008)
Allemagne
38
31
30
-21
Royaume-Uni
36
29
24
-33
32 (1990)
28
28
-13
Suisse
États-Unis
30
25
22
-27
Chine
44
46
49
+11
Indonésie
37
45
48
+30
Vietnam
24
32
40
+67
1 BRICS Joint Statistical Publications (2012).
Source: Gapminder, 2011 / La Vie économique
for­mance, le partenariat et le marché. En ce
qui concerne la performance, il faut tenir
compte des coûts cachés ou différés, d’un
éventuel partage du volume des achats,
des coûts logistiques afférents et de la qualité de la livraison. Pour le partenariat, les implications se rapportent aux compétences
culturelles des collaborateurs, à l’intensité
possible et exigible de la coopération, à l’évolution des fournisseurs et à la transformation
des rapports de force entre acheteurs et fournisseurs. Au chapitre du marché, enfin, elles
concernent les variations des conditions financières générales, l’accès au marché et les
aspects juridiques, notamment en matière de
protection de la propriété intellectuelle.
On constate que la question des achats
aux pays asiatiques a suscité une importante
somme de connaissances. Quelques lacunes
subsistent néanmoins, en théorie comme en
pratique. Par exemple, la documentation est
relativement abondante quand elle concerne
les relations d’affaires avec des fournisseurs
chinois, mais nettement plus difficile à trouver pour d’autres marchés asiatiques émergents. De même, des problèmes comme
l’opérationnalisation intégrale et détaillée
des coûts engendrés par les projets d’achat
globaux ou la mise en œuvre d’une approche
systématique de gestion des risques en matière d’achat posent encore des défis à de
nombreuses entreprises. L’aménagement organisationnel de la fonction d’achat permettrait de dégager des possibilités supplémentaires. Selon une enquête du Centre de
gestion d’entreprise BWI de l’EPF Zurich
menée en 2009 auprès de 178 représentants
de l’industrie suisse, les collaborateurs affectés à l’approvisionnement constituent en
moyenne 2% seulement des effectifs de l’unité d’affaires considérée, mais gèrent environ
40% de son chiffre d’affaires. Cela montre
bien l’influence considérable des collaborateurs employés dans ce domaine d’activité
sur les résultats d’exploitation et confirme
la nécessité d’avoir des processus d’achat
performants.
24 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Jusqu’ici, on n’a pas encore prêté beaucoup d’attention à la réalité de relations commerciales inverses où l’acheteur est asiatique
et le fournisseur occidental. Alors qu’on ne
parle le plus souvent que des importations en
provenance de pays asiatiques, les exportations vers l’Asie connaissent une progression
fulgurante. Dans le domaine des produits de
haute technologie, par exemple, les exportations mondiales vers la Chine ont même progressé un peu plus (+14,2% par année) que
les importations (+14,0%) entre 2006 et
2012.1 Ce chiffre montre que l’Asie devient
un débouché de plus en plus important pour
les entreprises européennes. Dans la période
mouvementée que celles-ci traversent actuellement, ce nouveau marché est fort bienvenu
et ne va cesser de prendre de l’importance
(pour les entreprises suisses aussi).
Afin d’exploiter au mieux ce potentiel, il
est essentiel de mieux connaître les règles et
procédures des entreprises asiatiques en matière d’achat. Et de déterminer les implications qui en résultent pour les entreprises
occidentales. De nombreuses études se sont
déjà intéressées au marketing et à la vente en
Asie, en se focalisant par exemple sur diverses stratégies de pénétration du marché
ou certains aspects comme le guanxi (réseautage). Sur les questions de technique de production et de logistique, en revanche, il
n’existe guère de littérature, du moins en anglais et en allemand. Le BWI a abordé cette
thématique dans le cadre d’un projet de recherche. Deux séries d’enquêtes non représentatives menées auprès de responsables
commerciaux et d’approvisionnement d’entreprises asiatiques ont porté sur divers
aspects comme les processus d’achat, la performance des fournisseurs et la mutation subie par leur base avec le temps. La première
série ne s’est intéressée qu’aux filiales d’entreprises occidentales en Chine, au Vietnam,
en Indonésie et à Singapour, la seconde s’est
consacrée aux entreprises privées chinoises.
Un processus d’achat tributaire
des fournisseurs
Les enquêtes ont mis en évidence des processus d’acquisition différents suivant que les
fournisseurs soient occidentaux ou locaux;
leur efficacité fait aussi l’objet d’appréciations
très inégales. Il y a plusieurs raisons à cela.
D’abord la grande distance qui sépare les acheteurs asiatiques des fournisseurs occidentaux
pose des défis importants, logistiques en particulier. Les barrières linguistiques et culturelles
compliquent en outre la collaboration. Par rapport aux filiales des entreprises occidentales, ces
Thème du mois
Tableau 2
Incidences stratégiques des relations entre acheteurs occidentaux et fournisseurs asiatiques
Dimension
Description
Les coûts cachés et les coûts différés sont-ils
autant que possible pris en compte dans le calcul
préalable des coûts, pour un choix durable
des fournisseurs?
Répartition du
volume des achats
Les modifications des conditions de livraison sontelles prises en compte au moment de la répartition
du volume des achats entre plusieurs fournisseurs?
Coûts logistiques
Les conséquences d’un allongement de la chaîne
logistique et des risques et incertitudes qui
en découlent sont-elles prises en compte?
Qualité de la livraison
La qualité de la marchandise achetée est-elle
variable et est-il nécessaire ou judicieux de
demander une certification de qualité?
Partenariat
Compétence culturelle
Les collaborateurs ont-ils la compétence
culturelle nécessaire pour traiter avec des
fournisseurs asiatiques?
Intensité de la
coopération
L’intensité de coopération requise (p. ex. dans le
cas de marchandises d’importance stratégique)
peut-elle être obtenue et maintenue?
Perfectionnement
des fournisseurs
Un perfectionnement des fournisseurs incluant
les fonctions que cela suppose (p. ex. recherche et
développement) est-il possible malgré la distance?
Évolution des
rapports de force Les rapports de force entre acheteur et fournisseur
se transforment-ils en raison d’une vitesse de
croissance différente entre les deux parties?
Implication
Performance
Coûts cachés et coûts différés
Acceptation de la
Les clients et les collaborateurs de l’entreprise
part de ses propres acceptent-ils les fournisseurs asiatiques ou
clients et collaborateurs y sont-ils opposés? Et avec quelles conséquences?
Marché
Modification des
conditions financières
Les conditions financières générales potentiellement
dynamiques telles que taux de change, fiscalité,
subventions et droits sont-elles suffisamment
prises en considération?
Accès au marché
Les relations avec les fournisseurs asiatiques
sont-elles utilisées comme un marchepied pour accéder au marché?
Aspects juridiques
Les conditions juridiques, en particulier celles qui
concernent la protection de la propriété intellectuelle,
sont-elles suffisamment connues?
Source: Schneider, Wandfluh (en référence à Alard, 2010) / La Vie économique
barrières sont beaucoup plus accentuées parmi
les entreprises asiatiques, les petites en particulier, où les acheteurs ne parlent souvent même
pas l’anglais. Ces facteurs imposent sur le plan
stratégique aussi bien qu’opérationnel des processus d’achat séparés pour les fournisseurs occidentaux et locaux. Les premiers sont, ainsi,
souvent choisis et encadrés par le groupe-mère
dans les filiales d’entreprises occidentales. Les
entreprises privées asiatiques, en revanche, s’en
remettent pour cette quête aux recommandations d’autres clients du fournisseur, aux impressions retirées des visites de foires ou aux
recherches sur Internet. Dans ces cas-là, les entreprises occidentales qui n’ont pas d’agence de
distribution locale ou pas de site web dans la
langue nationale sont donc le plus souvent
totalement «oubliées» dans un premier temps.
Pour l’évaluation des fournisseurs potentiels,
on n’organise guère d’audit à l’égard des fournisseurs occidentaux, contrairement à ceux pré-
25 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
sents sur place. La raison la plus souvent avancée est le coût élevé de l’opération, mais aussi la
confiance généralement accordée à la bonne
qualité des marchandises d’origine occidentale.
Le mécontentement n’en sera que plus grand si
les exigences de qualité ne sont pas satisfaites.
Fort peu d’entreprises asiatiques hésiteront à
remettre en question le supplément de prix des
composants occidentaux et à essayer de
nouveaux fournisseurs si leur confiance est
trahie.
Les différences culturelles sont particulièrement marquées lorsque des problèmes surgissent en raison, par exemple, de quantités
trop faibles ou de produits défectueux. Bon
nombre d’entreprises interrogées signalent
qu’il est beaucoup plus simple et rapide de résoudre les problèmes avec des fournisseurs locaux, car les entreprises occidentales commencent souvent par consacrer plus de temps à
préciser les responsabilités qu’à chercher une
solution. À l’inverse, dès qu’ils commencent à
s’attaquer au cœur du problème, les fournisseurs occidentaux trouvent généralement des
solutions plus durables. Ces différences ressortent aussi des évaluations. Alors qu’on met
essentiellement en avant le haut niveau de
qualité propre aux occidentaux, les fournisseurs locaux sont jugés bien plus favorablement au niveau de la flexibilité ainsi que de la
livraison et des coûts. Contrairement à une
opinion très répandue, le principal atout des
fournisseurs locaux n’est pas exclusivement
celui des bas coûts, mais aussi leur grande
souplesse.
Des producteurs occidentaux remplacés
par des entreprises locales
Sur l’ensemble des critères considérés
(coûts, qualité, délais et fiabilité de livraison,
souplesse), les fournisseurs locaux sont bien
mieux notés que les occidentaux, qui ne se
profilent que sur le terrain de la qualité. Si
ces derniers ne font pas mieux dans les autres
domaines, la qualité croissante de la production locale va continuellement transformer la base de fournisseurs en faveur des
entreprises locales (voir graphique 1). Cette
tendance est d’ores et déjà perceptible en
Asie: toutes les sociétés considérées visent à
accroître la quote-part des fournisseurs locaux. L’ampleur exacte de cette mutation dépend de divers facteurs, mais en particulier
des exigences relatives aux produits et de
l’existence de sources d’approvisionnement
locales.
Au départ, les fournisseurs occidentaux
représentent souvent une forte proportion
des achats effectués par les filiales d’entreprises provenant de cette même partie du
globe. Le niveau de développement des
Thème du mois
Graphique 1
Modification des bases de fournisseurs dans le temps
Volume d’achat global, en %
100
80
Fournisseurs locaux
60
40
Fournisseurs occidentaux
20
0
Temps
Remarque: la forme de la courbe dépend de nombreux
facteurs, tels que les spécifications du producteur, la
disponibilité de fournisseurs compétents de même que
l'expérience et la capacité des collaborateurs chargés des
achats sur place.
Source: Schneider, Wandfluh / La Vie économique
industries indonésienne et vietnamienne –
inférieur à celui de l’industrie chinoise –
explique que la proportion de fournisseurs
locaux soit dans ces pays généralement encore plus basse qu’en Chine. Pendant les trois
premières années, les fournisseurs occidentaux sont progressivement remplacés par des
fournisseurs locaux, principalement à cause
des coûts unitaires plus faibles offerts par ces
derniers, mais aussi en raison d’autres atouts,
comme des délais d’acheminement plus
courts, une plus grande souplesse, l’absence
de droits d’importation ou une communication plus aisée. Il arrive aussi que les entreprises soient poussées par la maison-mère à
développer les échanges avec des fournisseurs
locaux de manière à les rendre plus tard accessibles à l’ensemble du groupe. Bien que les
entreprises privées asiatiques démarrent avec
une proportion plus faible de fournisseurs
occidentaux, on observe le même processus
de substitution progressive. Étant donné,
toutefois, que les produits importés des pays
occidentaux par ces entreprises le sont souvent pour leur seule technologie et que cellesci trouvent plus difficilement des fournisseurs locaux dans ce domaine, le processus de
substitution est généralement un peu plus
long.
Conséquences pour les entreprises
occidentales
Quelles sont les conséquences de cette situation pour les entreprises occidentales? On
trouve d’ores et déjà des fournisseurs locaux
compétents, principalement en Chine, tandis
que ces dernières années, les fournisseurs
26 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
locaux se sont beaucoup améliorés dans
d’autres pays asiatiques à bas salaires. Cette
tendance ne devrait pas s’inverser dans un
avenir proche car les fournisseurs locaux se
rapprochent toujours plus du niveau qualitatif de leurs concurrents occidentaux, ce qui
augmente le risque de substitution. Ces derniers doivent surtout s’améliorer en matière
de coûts et de flexibilité, s’ils veulent l’éviter.
Certains ont déjà commencé à produire sur
place pour le marché local. Par souci de
protection de la propriété intellectuelle, ils limitent fréquemment cette production locale
à des éléments qui ne touchent pas au cœur
de leur savoir-faire, mais offrent tout de
même aux entreprises asiatiques un accès
partiel aux produits réalisés localement selon
les normes occidentales. Il n’est, toutefois, pas
certain que cette stratégie leur procure un
avantage concurrentiel à long terme. Pour la
plupart des entreprises actives à l’échelle internationale, des considérations d’économie
d’échelle font qu’une production locale destinée au marché local n’a de sens qu’à certaines
conditions. Autrement dit, le marché doit être
d’une taille suffisante, si elles souhaitent faire
des économies.
D’autres solutions peuvent être envisagées. Le développement de produits très novateurs et la concentration sur des marchés
de niche sont des moyens éprouvés de
conserver une longueur d’avance dans la durée. Dans ce cas, la pression sur les coûts et
sur les délais est plus faible et les entreprises
ne sont pas tributaires du lieu de production.
Elles peuvent donc fort bien fournir les marchés asiatiques à partir des pays occidentaux.
Si elles entendent instaurer des rapports
acheteur-fournisseur efficaces à long terme,
les entreprises industrielles occidentales
doivent réfléchir sérieusement à la manière
de se positionner envers les sociétés asiatiques. Pour y parvenir, il leur faut comprendre la façon de penser de leurs clients,
mais aussi adapter leurs procédures afin de
satisfaire à leurs exigences et de renforcer
leur compétitivité. Une loi classique du
marché se vérifie là encore: seules des entreprises compétitives à l’échelle internationale
peuvent enregistrer un succès durable sur des
m
marchés de plus en plus mondialisés.
Thème du mois
La gestion interculturelle: une des clés de l’Asie
Les entreprises actives au plan
international observent généralement de près l’évolution de la
mondialisation en même temps
qu’elles accordent une attention
particulière aux défis que pose
l’Asie. La mondialisation s’accompagne toujours de nouveaux gagnants et perdants. Les premiers
ont compris que ce mouvement
était une chance, ils ont appris et
se sont adaptés. Les perdants ont
souvent été réticents à accepter
les nouvelles règles et à accompagner les changements. Le succès
dépend donc très fortement de la
compréhension interculturelle des
différents acteurs.
La prise de contrôle par la société Lenovo de la branche Informatique personnelle d’IBM (en illustration) est un cas
d’école en matière de gestion interculturelle. Le nouveau géant qui en est issu a traversé, au début, de nombreuses
Photo: Keystone
difficultés en raison des différences de mentalité.
Les économies asiatiques veulent rejoindre les pays occidentaux dans la position qui
est la leur depuis déjà longtemps ou qu’ils
prétendent encore occuper. Ces derniers ont
vite oublié que pour Voltaire, ce grand philosophe, la culture chinoise semblait surpasser
la civilisation européenne. Dans les faits,
les données économiques montrent que le
continent asiatique – la Chine en tête –
rejoint l’Occident à grandes enjambées et l’a
même dépassé par moment. On prévoit que
la Chine n’aura pas besoin d’attendre trop
longtemps pour devancer économiquement les États-Unis et imposer sa suprématie
en ce domaine. Les transformations fondamentales que subit le monde économique
proviennent de là.
Relever le défi asiatique
P Claus Schreier
Chargé de cours en
management interculturel
et directeur des études,
CAS International Leadership et Management
Consultant «Die Kultur­
architekten»
[email protected]
r
Markus Zemp
Directeur des études
et chargé de cours en
gestion stratégique,
MBA Lucerne
[email protected]
27 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
L’ascension de l’Asie constitue un appel
aux entreprises occidentales si elles ne
veulent pas compter parmi les perdants: elles
doivent relever le défi et faire face à la concurrence. Cela ne signifie pas seulement exporter en Asie, mais aussi y produire et y installer
une partie de leur recherche. Il est également
significatif que la compétition mondiale ne
Thème du mois
s’exerce plus seulement dans les pays en développement, mais qu’elle a largement gagné
l’Europe, y compris la Suisse. La concurrence
asiatique investit ses avoirs en Occident et,
profitant de la crise, y cherche des «occasions
à saisir».
Ces derniers temps, quelque 900 entreprises japonaises, 800 chinoises et 375 indiennes
se sont installées dans la seule Allemagne… et
leur nombre s’accroît rapidement. C’est ainsi
qu’une firme chinoise spécialisée dans la technologie et quasiment inconnue ici, Huawai, a
décidé de s’y installer. Mené par un CEO allemand et doté du savoir-faire européen, cette
entreprise souhaite se faire une place sur le
marché des smartphones, n’hésitant pas à
s’attaquer à la domination d’Apple et de
Samsung. Huawai a investi pour l’occasion
une partie non négligeable de son budget de
recherche estimé à 300 millions d’USD à
l’extérieur de la Chine.
Lenovo a déjà franchi cette étape avec succès. L’entreprise chinoise s’est offerte en 2005,
pour 1,75 milliard d’USD, la branche Informatique personnelle d’IBM, la société considérée comme l’«inventeur» de l’ordinateur
individuel et présente dans le monde entier.
Cette prise de contrôle est un cas d’école en
matière de gestion interculturelle. Le nouveau
géant informatique a traversé, au début, de
nombreuses difficultés en raison des différences de mentalité. Lenovo ne devait pas
seulement faire face au tir nourri, mais habituel, de la concurrence qui profitait de l’occasion; elle devait fortement lutter contre les
différences culturelles qui n’ont pas tardé à
se présenter. Qiao Jian, vice-président des
ressources humaines de Lenovo, avait, à
l’époque, exprimé sa pensée sur le sujet: «Les
Américains parlent volontiers, les Chinois
préfèrent écouter. Nous nous demandions
d’abord à quoi cela leur servait de continuer
de parler alors qu’ils n'avaient plus rien à dire.
Avec le temps, nous avons appris à être plus
direct en cas de problème et les Américains se
sont mis à mieux écouter».
L’Asie: un foisonnement de cultures
et de points communs
L’attention de la politique et de l’économie
est souvent retenue par la Chine et l’Inde; il
ne faudrait, toutefois, pas perdre de vue les
autres «tigres» asiatiques. En outre, si une
union économique comme l’Asean a encore
beaucoup de chemin à faire, il est évident
qu’elle se dirige vers un modèle qui s’inspire
de l’UE. Ces constatations se traduisent par
une réalité que les entreprises occidentales
ont insuffisamment intériorisée: l’Asie est,
culturellement, pour le moins aussi diverse
que l’Europe ou, si l’on préfère, l’UE. Y pro-
28 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
céder de manière unique comme on le fait
conduit souvent à une impasse.
Il existe, cependant, bien un certain nombre de points communs à la culture asiatique
qui permettent aux responsables de la mondialisation – autrement dit aux collaborateurs et aux gestionnaires des entreprises internationales – de surmonter plus facilement
les barrières interculturelles. Si l’on parvient
à préparer le management correctement à ce
qui l’attend, il comprendra peut-être que les
expériences désagréables qu’il pourrait subir
de la part de ses partenaires chinois en matière de propriété intellectuelle proviennent
la plupart du temps d’incompréhensions
culturelles.
Particularités de la gestion interculturelle
en Asie
Le continent asiatique connaît depuis
longtemps une véritable renaissance de la
pensée confucéenne. Elle exprime que l’attention accordée aux autres individus est au plus
haut point essentielle à la cohésion humaine;
l’harmonie qui en résulte ne peut être atteinte
qu’à travers la formation et la discipline. Ces
principes se reflètent dans le collectivisme, qui
impose aux hommes d’affaires plus de distance face au pouvoir et une vision à bien plus
long terme que dans les pays occidentaux. En
d’autres termes, les gestionnaires occidentaux
s’étonnent de la fermeté avec laquelle leurs
homologues asiatiques suivent la planification et la mettent en place, une fois l’objectif
défini, en incluant un temps suffisamment
long, une grande flexibilité et des ressources
considérables.
Les gestionnaires occidentaux retiennent,
au contraire, de leurs expériences des marchés
asiatiques que souvent rien ne semble aussi
important que de conclure rapidement des affaires et d’engranger des avantages personnels.
Il apparaît, avec le recul, que ce comportement n’est, dans la plupart des cas, que le
reflet de celui du monde occidental et qu’ils
l’ont appris dans les écoles de commerce qui
appliquent l’exemple américain. Les résultats
trimestriels et l’obsession matérialiste sont en
contradiction avec l’idée que les Asiatiques se
font des relations et de l’égalité, même lorsque
la négociation est âpre. Le rythme trimestriel
qu’impose la gestion comptable et l’attribution de commissions empêche les producteurs
asiatiques intéressants de développer des relations et réseaux essentiels (Guanxi). La violation de la propriété intellectuelle et la maximisation des bénéfices à court terme pratiqués
par certains partenaires asiatiques peut constituer une réaction à une conception irréfléchie
et bornée des affaires, qui ne donne pas aux
interlocuteurs la possibilité de construire des
relations à long terme.
Thème du mois
Une gestion qui passe par la compréhension réciproque des cultures
De grands progrès ont été faits, ces dernières décennies, dans l’analyse économique
des différences culturelles et des manières
d’en tenir compte. Les entreprises qui font
appel à l’étendue de ce savoir sont, malgré
tout, peu nombreuses. Cela tient, entre
autres, au fait que, pour les entreprises, la
simple connaissance des différences culturelles ne garantit pas encore la réussite économique. Il semble, en outre, que pour nombre d’entre elles, les compétences
interculturelles – comprises comme faisant
partie intégrante de la panoplie d’un meneur
d’hommes et comme la capacité de tisser des
liens qui dépassent les frontières culturelles
– ne soient guère enseignables et, dans le cas
de certains, guère assimilables.
L’exemple des acteurs qui ont réussi au niveau mondial montre la part essentielle que
revêtent les capacités et caractéristiques des
individus. La compréhension des cultures
détermine aussi bien le succès que l’échec. Le
responsable de l’Asie chez BASF déclarait un
jour qu’il ne servait à rien de dire ses «quatre
vérités» à son interlocuteur chinois. On ne
peut pas négocier à l’occidentale et s’engager
sur des sujets qui peuvent fâcher. Cela aurait
immédiatement pour résultat de lui faire
perdre la face, comme le dit l’expression
maintes fois répétées.
Il est plus facile, en Asie, d’essuyer un
refus autour d’un déjeuner pris en commun;
c’est également plus efficace qu’un avocat.
Cela correspond exactement à la pensée
confucéenne qui consiste à réussir en usant
de la voie de l’harmonie et de l’égalité. Une
telle façon de penser ne peut toutefois se
décréter; elle doit mûrir et être transmise.
La compréhension interculturelle est une
manière pour les entreprises et leur dirigeants de préparer leur succès en Asie.
Qu’est-ce qui distingue un entrepreneur
compétent en ce domaine?
1. Il connaît sa propre culture ainsi que celle
de ses interlocuteurs. Il comprend les différences, peut les analyser, faire le pont
entre elles et gérer les conflits possibles
(intelligence cognitive).
2. Son comportement est neutre culturellement, que ce soit en matière de direction
ou d’interaction, et il perçoit les différentes idées que suscitent les positions de supérieur et de subalterne. Il peut se remettre en question, adapter la situation
interculturelle et établir de nouveaux
modes de conduite avec les individus
(intelligence metacognitive).
3. Il s’engage résolument dans l’interculturalisme (intelligence de motivation).
29 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
4. Il négocie et peut lancer ou autoriser une
négociation dans un contexte interculturel. Cela entraîne sa réflexion et améliore ses connaissances dans ce domaine
(intelligence comportementale).
On doit, dès lors, se demander ce qui peut
être transmis ou enseigné dans le domaine
de la compréhension culturelle.
Transmission et approfondissement
des compétences interculturelles
Une quantité d’ouvrages traitant du management abordent depuis longtemps les
thèmes de la motivation et des motivateurs.
L’incitation à agir, liée de près à la motivation, implique justement dans les entreprises
internationales des questions relativement
fréquentes sur l’organisation et la liberté
d’organiser. Ces deux niveaux peuvent être
débattues, en se basant sur Maslow, et mis
en place de manière satisfaisante par les
managers occidentaux.
Il faut aider les compétences en savoir-faire
interculturel à se développer, et même les guider, et il convient d’être capable de réfléchir
sur sa méthode de commandement – laquelle
s’inspire d’une culture propre – et, le cas
échéant de la modifier. On peut être sûr que, si
les différences interculturelles restent méconnues, elles aboutiront à des problèmes et des
conflits en nombre. Ceux-ci opposeront les
dirigeants et les subordonnés, les entre-prises,
les nations, mais ils offriront en même temps
aux protagonistes la possibilité de roder leur
mentalité et leur comportement et de les rendre indépendants de toute culture. Des compétences en gestion interculturelle permettent
de saisir les chances qui se présentent, de
construire de nouveaux systèmes à partir de
ceux existant, de modifier les valeurs qui gouvernent les différents types de management,
et, finalement, de les réunir. Il en résulte un
apprentissage mutuel qui rapproche les uns et
les autres. C’est ce que décrit et revendique le
concept de compréhension culturelle.
Pour qu’une telle transformation se produise, des entraînements à la gestion et à la
communication interculturelles sont nécessaires. Les offres en ce domaine ne peuvent se
contenter de traiter en passant les obligations
et les interdits d’une culture spécifique. Les
participants à ces formes de formation continue doivent davantage apprendre à accepter
d’autres comportements et surtout comprendre que leur attitude même en matière
de management ne va pas obligatoirement
de soi pour les autres. La difficulté consiste
donc à mettre les managers en position
d’évaluer, d’établir et de faire fructifier des
rapports humains qui transcendent les bar-
Thème du mois
Encadré 1
Sources
–Frik S. et Schreier C., «Mit interkultureller Kompetenz
zur erfolgreichen Internationalisierung», KMUMagazin, n° 8, 2011, p. 26–28.
–Hofstede G. et Hofstede G. J., Lokales Denken, globales Handeln: Interkulturelle Zusammenarbeit und
globales Management, Deutscher Taschenbuchverlag,
5e édition, 2011.
–Methfessel K., «Der Aufstieg des Drachen». Wirt­
schafts­woche Global, 2012.
–Plum E., Cultural Intelligence. The Art of Leading
Cultural Complexity, London, Middlesex University
Press, 2008.
–Schreier C. et Arnold S., «Mit interkultureller
Leadership-Kompetenz zur Handlungsfähigkeit»,
IO New Management, n° 10, 2009, p. 8–10.
–Seelmann-Holzmann H., Cultural Intelli­gence –
Die Erfolgsformel für Wachstum in einer multi­polaren
Welt, Wiesbaden, Gabler, 2010.
–Willershausen F., «A. Oldekop: Kung-Fu-Management», Wirtschaftswoche, n° 27, 2012, p. 68–71.
–Zhijun L., «The Lenovo Affair», dans Gerry Johnson
et al., Strategisches Management, Eine Einführung,
Pearson Verlag, 2011.
rières culturelles. Il faut pour cela que les
managers et les entreprises soient prêtes à
admettre les expériences interculturelles.
Ce genre d’exercice exige aussi de pouvoir
appréhender le phénomène culturel à travers
ses multiples facettes et de savoir exploiter les
cultures étrangères et leur style de management en les intégrant à sa propre gestion. Les
offres de formation les plus fructueuses sont
celles qui traitent de la culture au plan intellectuel et, en même temps, permettent
d’expérimenter le dialogue interculturel (par
exemple en Asie). Elles incluent fréquemment des jeux de rôle et des entraînements
ciblés en matière de comportement. Les instituts de formation aident à mettre sur pied
de tels cours pour les dirigeants et les gestionnaires avec tout l’encadrement interculturel nécessaire. Le plan d’études s’établit
avec l’université partenaire dans les pays ciblés, ce qui permet d’expérimenter la gestion

interculturelle.
www.pwc.ch/nachfolge
Nachfolgeplanung:
Neues auf Bewährtes bauen
Jetzt verfügbar: Ratgeber zu Schlüsselfragen, Zielen und
Lösungen der Nachfolgeplanung
Der unternehmerische Generationenwechsel ist in den letzten Jahren komplexer geworden. Sie stehen
vor keiner leichten Aufgabe. Deshalb haben wir für Sie einen Ratgeber zusammengestellt. In diesem
erfahren Sie, welche Schlüsselfragen anstehen, wie Sie Ihre Ziele konkretisieren können, welche Nachfolgelösungen möglich sind und welche steuerlichen, rechtlichen und finanziellen Aspekte es zu berücksichtigen gilt. Bestellbar bei unten stehendem Kontakt oder direkt online unter www.pwc.ch/nachfolge.
Kontakt: Sascha Beer, +41 58 792 15 39, [email protected]
© 2012 PwC. All rights reserved. “PwC” refers to PricewaterhouseCoopers AG, which is a member firm of PricewaterhouseCoopers International Limited, each member firm of which is a separate legal entity.
Thème du mois
Voies de transport pour les échanges Asie-Europe:
sommes-nous armés pour l’avenir?
L’article ci-contre donne tout
d’abord un aperçu des flux commerciaux et voies de transport actuels entre l’Asie et l’Europe. Il
aborde ensuite l’évolution du
marché en matière d’offre et de
demande. Il débat, enfin, des
infrastructures européennes:
sont-elles en mesure d’absorber
une nouvelle augmentation des
flux commerciaux ou faut-il s’attendre, à moyen terme, à ce que
la croissance asiatique – et donc
du commerce – ne fléchisse.
1 Hahn (2009), p. 9–11.
2 Commission européenne (2012).
Quelque 95% des échanges de marchandises entre l’Asie et l’Europe s’effectuent par la mer. Le fret aérien occupe une
place particulière pour les biens de grande valeur, alors que les pipelines jouent un rôle important dans l’approvisionPhoto: Keystone
nement énergétique de l’Europe. En illustration: le port de Hong Kong.
Le commerce entre l’Asie et l’Europe a
pris son essor dès l’an 100 avant J.-C. Sur la
«route de la soie», qui reliait l’Asie au monde
méditerranéen, or, pierres précieuses mais
surtout verre, prenaient le chemin de
l’Orient, alors que fourrures, céramique,
jade, bronze, laque et fer voyageaient en sens
inverse1. Si la voie terrestre était alors le principal mode de transport entre l’Asie et l’Europe, quelque 95% des échanges de marchandises s’effectuent aujourd’hui par mer.
Le fret aérien prend cependant de plus en
plus d’importance, en particulier pour les
marchandises de grande valeur, de même que
les oléoducs qui approvisionnent l’Europe
en énergie. Des liaisons ferroviaires sont ac-
tuellement aménagées pour le transport de
marchandises entre l’Europe et l’Asie.
Les relations commerciales entre
l’Europe et l’Asie
Pris ensemble, les pays asiatiques – et
donc tout le continent asiatique – sont le
premier partenaire commercial de l’Europe2.
En 2011, les pays de l’UE27 importaient
d’Asie 42,5% de toutes leurs marchandises
(valeur: 717 milliards d’euros) et y acheminaient le tiers de leurs exportations (valeur:
511,5 milliards d’euros). Au classement par
pays, la Chine est le principal partenaire
extérieur de l’UE27 (17,3%, soit 292 milliards d’euros), la majeure partie des importations provenant de la république populaire.
Encadré 1
Remarque
Kerstin Lampe
Collaboratrice scientifique, chaire de logistique,
université de Saint-Gall
Pr Wolfgang Stölzle
Professeur ordinaire,
chaire de logistique,
université de Saint-Gall
31 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Comme il n’existe pas de statistiques complètes
des échanges Europe/Asie, les auteurs ont dû recourir
à des sources de données très diverses, si bien que
les chiffres annuels indiqués peuvent varier par rapport
aux données statistiques correspondantes.
Thème du mois
Graphique 1
Répartition des marchandises échangées entre l’Europe et l’Asie
(en millions d’euros)
Machines et véhicules
Produits chimiques
Intrants
Produits finis
Matières premières
Aliments/animaux vivants
Combustibles/huiles industrielles
Boissons/tabac
Autres biens et processus
Huiles animales et végétales
Exportations de l’UE27 vers l’Asie
11 541
2%
8 234
2%
6 263
1%
Importations d’Asie dans l’UE27
700
0%
707
0%
19 239
4%
16067
2%
22 014
5%
3 421
1%
4 861
1%
118688
17%
13958
2%
51 233
10%
Voies et moyens de transport
entre l’Asie et l’Europe
245860
49%
67116
13%
280 115
39%
144584
20%
72 266
14%
Les machines et véhicules constituent le
premier groupe de biens asiatiques importés
dans l’UE27 (40% en valeur), suivis des produits finis (meubles, articles de voyage, vêtements, montres, matériel photographique,
etc.), avec une quote-part de 20% (voir graphique 1). Les combustibles, intrants (cuir,
caoutchouc, articles en papier, fer et acier)
ainsi que les produits chimiques constituent
35% de la valeur des importations. Quant
aux exportations des pays de l’UE27 vers
l’Asie, les machines et véhicules figurent également en tête, avec 50%, suivis des produits
chimiques (14%) et des intrants (13%).
79 418
11%
50 113
7%
Source: Commission européenne (2012) / La Vie économique
Avec 4% des importations totales (67 milliards d’euros), le Japon occupe la 6e place. La
Chine est en deuxième position pour les
exportations vers l’Europe (9%, 136 milliards d’euros), derrière les États-Unis (17%,
261 milliards d’euros). Le Japon se trouve au
6e rang (3%, 49 milliards d’euros).
Vu d’Asie, le tableau ne change guère. Les
pays de l’UE27 représentent 12,6% des importations du continent (2e rang) et 14,8%
de ses exportations: il sont donc son principal partenaire extérieur (la Chine même mise
à part). Ils devancent ainsi les États-Unis, qui
jouent, pourtant, un rôle essentiel dans le
commerce avec l’Asie.
Répartition des marchandises échangées
On observe, ces dernières années sur tout
le continent asiatique, une augmentation du
pouvoir d’achat, dû au renforcement de la
classe moyenne. La demande a fortement
augmenté, en particulier en textiles, produits
de luxe et véhicules, ce qui explique que le
déséquilibre des échanges Asie/Europe ait
tendance à diminuer. Si l’accent était mis
autrefois sur les exportations en provenance
d’Asie, le volume des importations a crû ces
dernières années. La demande en produits
européens n’est d’ailleurs pas la seule à progresser; de plus en plus de produits fabriqués
en Asie s’y vendent3.
32 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Comme on l’a déjà dit, 95% des marchandises échangées entre l’Europe et l’Asie empruntent la voie maritime. L’itinéraire classique part des ports de la mer du Nord et
traverse la Méditerranée, puis le canal de
Suez, pour atteindre l’est du continent asiatique. Dans de très bonnes conditions, ces
11 000 milles marins peuvent être parcourus
en 28 jours4. Une autre route passe par le cap
Horn. Éviter de faire le tour du continent
africain par le canal de Suez raccourcit le trajet de 3500 milles, mais il faut payer des taxes.
Depuis 2010, le canal est praticable pour la
plupart des cargos courants, raison pour laquelle il est d’ailleurs l’une des voies maritimes les plus fréquentées et les plus importantes du monde. La limite de poids est de
240 000 tpl, ce qui correspond à une limite de
capacité d’environ 15 000 évp pour les porteconteneurs5. Les navires qui empruntent le
canal de Suez sont cependant exposés au
risque de piraterie, car ils peuvent être attaqués tout le long de la côte somalienne. La
seule manière de l’éviter est de contourner
l’Afrique6.
Pour les biens de grande valeur mais de
petit volume, le fret aérien joue un rôle plus
important que la navigation. En 2009, l’ensemble des échanges entre les marchés européen et asiatique a représenté 19,3% du fret
aérien mondial (en tonnes-kilomètres) et
9,2% du tonnage mondial transporté par
avion. Depuis 1991, le fret aérien entre les
deux continents a augmenté en moyenne de
9,8% par an, la croissance étant plus marquée
d’Asie vers l’Europe qu’inversement7.
Avec Hong Kong, Shanghai, Incheon,
Dubaï et Tokyo, cinq aéroports asiatiques figurent dans les dix premiers terminaux de
fret aérien du monde. Au onzième rang se
trouve celui de Singapour8, l’un des principaux centres de transbordement sur la route
commerciale Amérique du Nord–Europe–
Extrême-Orient. En 2011, Singapour a vu
Thème du mois
transborder 1,9 million de tonnes de fret aérien (+4% par rapport à 2010) et l’on s’attend à une nouvelle croissance de 1,1% en
20129. En Europe, les aéroports de Paris
(Charles-de-Gaulle) et Francfort occupent
les 6e et 7e rangs au classement mondial (2,4
et 2,3 millions de tonnes transbordées en
2010).
La comparaison des voies maritimes et
aériennes pour le fret entre l’Asie et l’Europe
révèle des avantages et des inconvénients
dans les deux cas. Ainsi, un navire est en mer
pendant un mois, alors que le transport par
avion ne dure que trois ou quatre jours
(mouvements en amont et en aval compris),
par contre, les coûts sont sept à dix fois supérieurs. La solution médiane consiste à utiliser
le trafic combiné air/mer. Dubaï est ainsi
devenu un relais (hub) où le fret maritime
asiatique est transbordé dans des avions à
destination de l’Europe. Séoul est également
important en ce domaine10.
Contrairement aux deux modes de transport exposés plus haut, les pipelines jouent
surtout un rôle dans les transports est-ouest.
Ils véhiculent, certes, le pétrole brut extrait
en Asie, mais aussi le gaz naturel. Cet agent
énergétique est essentiel à l’Europe et son
importance grandira avec la demande, laquelle devrait augmenter de 10% d’ici 2020.
En même temps, les réserves de gaz de la mer
du Nord déclinent, si bien qu’il faut recourir
à de nouvelles importations de Russie et des
pays d’Asie riches en matières premières.
Coup d’œil sur la Suisse
3 Reimann (2012), p. 4.
4 Zerbe (2008).
5 Suez Canal Authority (2012). tpl = tonnes de port en
lourd (capacité de charge d’un navire); évp = équivalent
vingt pieds (mesure de capacité des conteneurs).
6 Bowden et Basnet (2012), p. 8.
7 Heinicke et al. (2010), p. 56.
8 Airport Council International (2012).
9 Germany Trade & Invest (2012).
10Vahrenkamp (2007), p. 300–301.
11En matière d’exportation vers l’Asie, les pipelines
ne jouent aucun rôle pour la Suisse, pas plus que pour
le reste du continent européen.
12Il n’y a pas de statistiques sur les transports inter­
modaux.
13AFD (2012).
14Schönstein (2000).
15Zerbe (2008).
16Weiler (2012).
17Doll (2008).
18Böhmer (2010) et Weiler (2012).
En 2011, 10% des importations suisses
provenaient d’Asie et 17% de ses exportations (en valeur, 7% en tonnage) s’y dirigeaient. Les produits dérivés du pétrole
constituent 70% de l’ensemble des importations (en valeur, 11%), ce qui se reflète dans
la structure des modes de transport, puisque
les pipelines sont sollicités dans les mêmes
proportions. Les 30% restants se partagent à
raison de 13% chacun (en tonnage) pour le
rail et la route (en valeur, 31% pour la route,
17% pour le rail), et quelque 5% pour la navigation intérieure (en valeur, 3%). Il
convient cependant de noter que ces indications ne couvrent que le moyen de transport
utilisé au passage de la frontière suisse et non
celui pratiqué pour la majeure partie du
trajet. Ce constat permet d’avancer que la
plus grande partie des transports effectués
par rail et par route représentent un trafic dit
d’arrière-pays à partir des grands ports maritimes, où les marchandises arrivent d’abord
par navire de haute mer. Elles sont alors
transbordées sur des camions, wagons ou péniches et transportées vers l’intérieur. Le rap-
33 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
port valeur/volume élevé des marchandises
(264 024 francs/t) transportées par voie
aérienne donne le premier rôle à ce type de
fret, puisqu’il assure 40% des importations
(en valeur). À part les dérivés du pétrole,
les principales importations (en valeur) sont
les machines et équipements, la bijouterie et
les instruments de musique, les produits
chimiques ainsi que les textiles.
Pour les exportations suisses vers l’Asie,
22% (en valeur) sortent du pays par la route
(en tonnage, 53%), 4% par le rail (en tonnage, 25%) et 4% par bateau (en tonnage,
15%) pour être transbordées en majeure partie dans les grands ports de haute mer, ou
alors dans des aéroports européens11, ce qui
signifie qu’elles atteignent avant tout l’Asie
par bateau ou par avion12. Les marchandises
qui relient directement la Suisse à l’Asie par
avion ne représentent que 8% des exportations en termes de poids, mais 70% de leur
valeur. En volume, 75% des ventes vers
l’Asie consistent en produits chimiques, machines et équipements, aliments et denrées
d’agrément, les deux premières catégories
constituant 80% de leur valeur13.
Nouvelles voies de transport
En matière de transports maritimes, une
nouvelle voie est en train de s’ouvrir. Du fait
du réchauffement du climat, le passage du
Nord-Est donne en effet une nouvelle possibilité de relier l’Atlantique au Pacifique.
Pendant des siècles, ce passage le long de la
côte nord de la Sibérie était considéré comme
le saint Graal de la navigation14. Il est de
4000 milles marins plus court que la route
qui passe par le très fréquenté canal de Suez.
Ses 6500 milles peuvent être parcourus en
dix-huit jours, soit une économie de dix
jours, sans parler de la réduction notable de
carburant. Son utilisation à l’année n’est,
cependant, possible qu’avec des brise-glace15.
Le rail revêt lui aussi un rôle nouveau
dans les échanges entre les deux continents.
Dans des conditions idéales, la durée du trajet ferroviaire entre Berlin et Beijing est de
quinze jours, mais se situe en général plutôt
entre vingt et vingt-trois16. Le fret aérien (un
à trois jours) est certes nettement plus rapide,
mais aussi beaucoup plus cher. Par mer – la
variante de loin la plus économique –, les
porte-conteneurs prennent même trentecinq jours. Les trains de marchandises vers la
Chine ne font pas concurrence aux bateaux,
mais peuvent être utiles pour les transports
rapides ou les volumes excédentaires17. Actuellement, le transport d’un conteneur
d’Europe en Asie coûte 600 USD par bateau,
1000 par le rail18. Dans la navigation, les prix
varient selon la demande, étant donné que
Thème du mois
les armateurs peuvent répercuter directement les rabais, ce qui n’est pas possible pour
le fret ferroviaire, en raison de la part élevée
des coûts fixes. En outre, un train de marchandises ne peut absorber qu’une fraction
de la charge d’un porte-conteneurs. Un autre
inducteur de coûts est la différence d’écartement des rails (voie standard de 1485 mm
en Europe et en Chine, voie large de 1520
mm en Russie), ce qui occasionne des ruptures de charge19. L’utilisation du corridor
eurasien exige, en outre, de tenir compte des
formalités douanières coûteuses et des risques éventuels comme le vol, la corruption
ou le banditisme. Étant donné la faiblesse de
la demande, on ne dispose toujours pas
d’indications fiables en la matière.
La voie ferroviaire est empruntée par
exemple par le fabricant d’automobiles
BMW. Depuis l’automne 2011, la société
bavaroise lui fait transporter des pièces à
Shenyang pour la production des véhicules
tout-terrain X1 et X3. Le train traverse sept
fuseaux horaires et six pays. La coordination
des transports est assumée par la filiale ferroviaire DB Schenker Rail. Entre-temps, le train
fait la navette jusqu’à sept fois par semaine,
alors qu’à l’origine on ne prévoyait que deux
ou trois trajets hebdomadaires. D’Asie, il ramène une fois par semaine à Leipzig des appareils électroniques Hewlett-Packard20. En
outre, le transport de produits TIC par rail
rejette 5% de CO2 en moins que s’il passait
par les airs; il est également 30 à 50% plus rapide que le bateau et 75% meilleur marché
que l’avion21.
Changements et défis: sommes-nous
équipés pour l’avenir?
Encadré 2
Étude du marché logistique suisse
L’Étude du marché logistique suisse comprend des informations complémentaires sur
la dimension suisse de plusieurs des questions évoquées dans l’article ci-contre. Les
400 pages du catalogue Logistikmarkt 2012 et
le 5e numéro de l’Étude du marché logistique
suisse sont les références de pointe les plus
complètes sur le marché suisse de la logistique. Pour plus de renseignements et pour
commander, aller à http://www.logistikmarkt.
ch/fr/logistikmarktstudie/logistikmarktstudie.
19Winkler (2012).
20Schlesiger (2012).
21Kero (2008).
22Grossmann et al. (2006), p. 10.
23Von Lucius et al. (2012).
24Nom du domaine portuaire.
25Port of Rotterdam (2011).
26Uhlenbrock (2012).
27Walker et Schmider (2012).
28Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (2012).
29Stölzle et al. (2012).
D’ici 2030, on escompte un taux de croissance annuel des échanges Europe/Asie de
tout juste 9%22. En ce qui concerne la répartition des modes de transport et les itinéraires empruntés, il ne faut pas s’attendre à des
modifications fondamentales. Les remarques
sur le passage Nord-Est pour les navires et
sur le recours au fret ferroviaire montrent,
cependant, que de nouveaux itinéraires et de
nouvelles utilisations sont envisagées. La mer
restera la principale voie commerciale entre
l’Asie et l’Europe pour les biens volumineux
et non urgents, de même que l’avion conservera sa domination pour les biens de faible
volume et de grande valeur.
L’augmentation escomptée des échanges
exige en contrepartie des infrastructures performantes. Si les prévisions se vérifient, les
ports européens seront à leurs limites de capacité, car la taille des porte-conteneurs s’accroît au fur et à mesure que les marchandises
se multiplient et que la pression à l’économi-
34 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
cité des transports s’accentue. Les plus grands
porte-conteneurs actuels peuvent charger
jusqu’à 16 000 évp, mais ne peuvent plus
aborder certains ports à pleine charge, comme à Hambourg. Il est donc indispensable
d’approfondir le chenal de l’Elbe si l’on veut
en préserver la compétitivité et la capacité23.
Le port de Rotterdam, qui est considéré
comme le principal terminal de conteneurs
d’Europe, développe ses capacités depuis des
années. D’ici 2014, le parc existant pourra
accueillir 17 millions d’évp, ce qui couvrira
tout juste la demande escomptée. C’est
pourquoi les capacités seront élargies de
17 millions d’évp supplémentaires avec la
construction de Maasvlakte24 2 jusqu’en
203325.
Presque tous les ports européens de haute
mer seront bientôt obligés de disposer de
bonnes liaisons vers l’arrière-pays. Les transbordements s’effectuent, en effet, par les infrastructures routières et ferroviaires existantes, ainsi que par les voies fluviales. Sur la
Weser, le port de Jade ne dispose actuellement pas de liaisons performantes vers l’intérieur. À Hambourg, le réseau ferroviaire
doit être amélioré. Suite à l’extension de
ses surfaces, le port de Rotterdam s’est engagé à renforcer de manière significative les
transports en péniches. Les ports fluviaux
correspondants, comme les ports suisses du
Rhin, doivent donc adapter leurs capacités à
l’augmentation escomptée du nombre de
conteneurs.
Si le réseau fluvial dispose en soi de capacités suffisantes, les réseaux routier et ferroviaire européens atteignent déjà leurs limites
çà et là. La durée des projets et les coûts ne
sont pas la seule gageure (pour le port de
Rotterdam, par exemple, la durée du projet
est de 25 ans et les coûts de construction devisés à 2,9 milliards d’euros)26, il faut encore
compter avec l’assentiment du public. Ainsi,
l’extension de deux à quatre voies du chemin
de fer de la vallée du Rhin, en Allemagne,
s’accompagnera d’un surcoût de presque 1
milliard d’euros en raison d’un renforcement
des exigences en matière de bruit et de protection de l’environnement. L’achèvement de
raccords importants à la ligne du Gothard ne
pourra être réalisé en 2017, comme prévu.
Les critiques doutent même qu’il le soit en
202027. Dans la partie italienne des NLFA,
l’élargissement du tronçon Chiasso-Monza
et la bifurcation vers Bergame ne sont pas
réalisés. Pour ce qui est des infrastructures
routières, le peuple suisse a voté en 2004
contre une seconde galerie au Gothard. Après
l’éboulement de juin 2012 et l’interruption
du trafic ferroviaire, le Conseil fédéral a décidé de la construire quand même. Les coûts
sont estimés à 2,8 milliards de francs, la du-
Thème du mois
rée du chantier à sept ans. Le financement ne
serait, cependant, pas encore assuré28.
Un renversement de tendance
est-il possible?
La longueur des études pour les projets
d’infrastructures et les coûts qui en résultent
exigent un examen critique des prévisions actuelles concernant l’évolution des
échanges de marchandises. Nombre d’entre
elles prévoient une augmentation notable
du commerce mondial, donc du volume
des marchandises, d’où la nécessité absolue
de développer les infrastructures. À l’opposé,
des scénarios pessimistes craignent que la
croissance ne fléchisse même dans les
échanges Asie/Europe et que la tendance ne
s’inverse. À long terme, la politique chinoise
de l’enfant unique pourrait par exemple provoquer un affaiblissement de l’économie,
donc de la capacité économique du pays. Les
salaires s’y rapprochent aussi de plus en plus
rapidement du niveau occidental. Combiné à
Encadré 3
Sources
−Administration fédérale des douanes AFD, Sta­
tistique du commerce extérieur suisse 2011, 2012
−Airports Council International, Cargo Traffic
Final 2012, 2012.
−BBC, Russia: Key facts, 2012.
−Böhme, Reinhold, «Eurasische BahnLand­brücke ist unser langfristiges Ziel»,
WirtschaftsWoche, 2 juillet 2010.
−Bowden Anna et Basnet Shikka, The Economic
Cost of Somali Piracy, Broomfield, One Earth
Future Foundation, 2012.
−Département fédéral de l’environnement, des
transports, de l’énergie et de la communication, Tunnel routier du Gothard: le Conseil fédéral
préconise la construction d’un second tube, communiqué de presse du 27 juin 2012.
−Doll Nikolaus, «Deutsche Bahn schickt Güter­
züge nach China», Die Welt Online, 26 mai 2008.
−Commission européenne, Bilateral Relations
Statistics – Asia, 2012
−Germany Trade & Invest, Singapurs Logistik­
sektor steuert auf Expansionskurs, 2012.
−Grossmann Harald, Otto Akis, Stiller Silva et
Wedemeier Jan, Strategie 2030 – Maritime
Wirt­schaft und Transportlogistik, Hamburg,
Berenberg Bank und Hamburgerisches
WeltWirtschaftsInstitut, 2006.
−Hahn Barbara, Welthandel – Geschichte,
Konzepte, Perspektiven, Berlin, Heidelberg,
Springer Verlag, 2009.
−Heinicke Kai, Smith Lee, Greenwood Greg,
Shimizu Hiroyasu et Hart Brad, World Air Cargo
Forecast, Seattle, Boeing Commercial Airplanes,
2010.
−Kero, Stefan, Start des Trans-Eurasia-Express:
Auf die Schiene für eine grünere IT, communiqué
de presse Fujitus Siemens Computer, 2008.
−Pasche Eckart, «Pipelines stillen Europas
Energiehunger», VDI, no 16, 20 avril 2012.
−Port of Rotterdam, Containermarkt: Raum für die
Zukunft, 2011.
−Reimann, Sebastian, «Neben dem Transport
werden komplexe Leistungen erwartet», DVZ,
no 83, 12 juillet 2012.
−Schlesiger Christian, «Deutsche Bahn halbiert
Transportzeit», WirtschaftsWoche, 10 mai 2012.
−Schönstein Jürgen, «Eisfreie Arktis verkürzt
auch den Seeweg nach Asien», Die Welt Online,
23 août 2000.
−Stölzle Wolfgang, Hofmann Erik et Lampe
Kerstin, Logistikmarktstudie Schweiz 2012,
Berne, GS1, 2012.
−Suez Canal Authority, Information About the
Canal, 2012.
−Thomsen Andreas, «Das Diktat der Wutbürger,
vom Grundgesetzt geschützt», Die Welt Online,
7 décembre 2011.
−Uhlenbrock Kristian, Infoblatt Hafenerweite­
rung Rotterdam – Maasvlakte 2, Leipzig, Klett
Verlag, 2012.
−Vahrenkamp Richard, Logistik. München, Oldenbourg Wissenschaftsverlag GmbH, 2007.
−Weiler Bernd, Via Containerzug auf alternativer
Transportroute zwischen China und Europa,
Pressemitteilung DB Schenker, 2012.
−Von Lucius Robert, Pergande Fank et Ritter
Johannes, «Schmerzhafter Einschnitt», FAZ net,
8 juillet 2012.
−Walker Bernhard et Schmider Franz, «Durch­
bruch in Berlin: Rheintalbahn nach Wunsch der
Bürger», Badische Zeitung, 5 mars 2012.
−Winkler Dietmar, «Russen planen Breitspur bis
Wien», Verkehrsrundschau Online, 8 juin 2012.
−Zerbe Peter, «Der Traum vom kurzen Seeweg
nach Asien», Die Welt Online, 6 octobre 2008.
35 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
une explosion des coûts de transport, cela
pourrait-il se répercuter sur les échanges
Asie/Europe?
Il paraît impossible de donner une réponse claire à cette question, mais les prévisions
à long terme doivent forcément aussi repérer
les ruptures de tendance. De surcroît, il ne
suffit plus d’examiner les pays un à un
lorsqu’on analyse les marchés commerciaux.
En cette époque de mondialisation, il faut
une analyse intégrée, transnationale. Ce
constat est aussi un appel à améliorer les statistiques officielles. On manque, par exemple,
de données sur les chaînes de transport intermodales et transnationales, qui chiffrent
les trajets de la source à la destination finale.
Ces chaînes font actuellement l’objet d’analyses dans le cadre d’une étude sur la «vulnérabilité des corridors suisses d’importation
et d’exportation», liée elle-même à l’Étude du
marché logistique suisse (voir encadré 2). Les
premiers résultats sont attendus pour début
m
201329.
Thème du mois
Les nouveaux explorateurs venus d’Asie relancent
le tourisme suisse
Les Asiatiques arrivent en masse.
Ils viennent découvrir le petit
pays au cœur de l’Europe, un peu
comme l’ont fait en leur temps les
Britanniques, qui nous ont apporté le tourisme. Les Chinois sont
particulièrement nombreux à
nous rendre visite. En Inde, la
Suisse figure tout en haut de la
liste des destinations de prestige.
Qui sont donc ces visiteurs en
provenance d’Extrême-Orient?
Qu’attendent-ils des hôtes qui les
accueillent? Prendront-ils un jour
la relève de nos clients européens? Suisse Tourisme poursuit
des objectifs de croissance clairement définis en Asie, en particulier pour contrebalancer les fluctuations du marché touristique
mondial.
Il y a peu, un membre de haut rang d’une
délégation chinoise venue nous rendre visite
m’a dit dans un enthousiasme fort peu asiatique: Switzerland is the world’s garden! («La
Suisse est le jardin du monde!»). Ce sont les
beautés naturelles et l’authenticité du pays,
ainsi que sa diversité sur un si petit territoire,
qui aimantent les visiteurs venus de Chine,
d’Inde, de Corée et d’Asie du Sud-Est. Ils
sont sidérés: ici, on peut boire l’eau des lacs,
les Robidog et les panneaux indicateurs complètent les sentiers de randonnée, et le recyclage est un devoir, sinon une affaire d’honneur. En une heure, ils peuvent passer d’une
charmante ville regorgeant de boutiques à la
montagne où le spectacle de la nature les attend. Le tourisme suisse aurait-il trouvé sa
mine d’or? Pas tout à fait. Pour être objectif,
il convient de mentionner que les Asiatiques
ne représentent que 7% des nuitées, soit une
progression de 17% par rapport à l’année
précédente. La branche dépend encore fortement de ses habitués de la zone euro. Toutefois, comme ceux-ci régressent, les nouveaux
arrivants ne peuvent être que les bienvenus.
Il y a Asie et Asie
Jürg Schmid
Directeur de Suisse
Tourisme
Suisse Tourisme a une grande expérience
en Asie. Nous avons été parmi les premiers à
établir une antenne au Japon, dès les années
septante. Très vite, les Japonais sont arrivés,
surtout en groupes et pour visiter les grands
classiques, tels que le Jungfraujoch, Lucerne
ou le Glacier Express, en séjournant toujours
dans des hôtels de première classe et en privilégiant les produits de marque. Aujourd’hui,
le marché japonais stagne (environ 275 000
arrivées en 2011), ce qui s’explique en partie
par une situation économique difficile, mais
également par la tragédie de Fukushima. De
plus en plus de Japonais parcourent toutefois
la Suisse individuellement – notamment des
jeunes femmes –, ce qui est réjouissant. Ces
voyageurs représentent actuellement 60% des
arrivées en provenance du Japon.
Ce n’est pas le cas de la Chine, dont le marché affiche la croissance la plus rapide. Ses ressortissants voyagent en groupes et visitent la
Suisse en même temps que toute l’Europe, ce
qui explique que leurs séjours dans ce pays
soit (actuellement) si bref. Le cycle est en train
de s’amorcer, comme le montre également le
36 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
cas de l’Indonésie, où les canaux de distribution des produits touristiques sont encore très
peu développés: la Suisse est une destination
méconnue et elle est quasiment absente des
vitrines et brochures des tour-opérateurs. La
croissance de ces différents marchés est toutefois impressionnante, puisque le nombre de
touristes indonésiens a progressé de 46% en
2011 et ceux venant de Chine de 42%.
La Chine en point de mire
Depuis 2011, le principal marché ciblé par
Suisse Tourisme n’est plus le Japon, mais la
Chine. 700 000 nuitées figurent à l’actif de
l’Empire du Milieu, ce qui correspond à
quelque 350 000 visiteurs. En 2020, nous
franchirons le seuil des 2 millions de nuitées,
et la Chine devrait ainsi surpasser nos voisins
Italiens. Champions du monde des voyages,
les Allemands constitueront toujours les touristes étrangers les plus nombreux en Suisse.
Les Chinois dépensent particulièrement:
chacun débourse en moyenne 350 francs par
jour (hors frais de voyage), soit bien davantage que les 180 francs calculés sur l’ensemble des touristes. Cette somme est, toutefois,
en grande partie vouée aux achats en magasins, et surtout aux biens de luxe (montres).
Les hôtels se contentent de 60 à 90 francs par
personne, hébergée en chambre double, car
les Chinois s’adressent surtout à des voyagistes qui négocient les prix en fonction du
volume. De plus, contrairement aux Japonais, ils séjournent en majorité dans des établissements trois étoiles. Le tourisme s’avère,
une fois de plus, une branche transversale de
l’économie. Chaque hôte supplémentaire est
un porte-monnaie de plus dans le pays, ce
dont profitent l’hôtellerie, la restauration, les
transports, la culture et les commerces.
Points cruciaux: visas et transport aérien
Les touristes chinois suivent un nombre
restreint d’itinéraires dans notre pays. Ils
veulent du spectacle et des émotions fortes.
À moyen terme, nous devons les convaincre
de découvrir d’autres offres et itinéraires,
afin que cette croissance profite davantage
aux milieux touristiques. Je pense ici aux
nombreux trains panoramiques express ou à
d’autres lignes de montagne spectaculaires.
Thème du mois
Tableau 1
Arrivées dans les hôtels et établissements de cure suisses, 2010-2011
Janv.-déc. 2010
Janv.-déc. 2011
Variation Absolue
Chine (y c. Hongkong) 332 471
503 334
170 863
51.4
Inde
165 999
200 624
34 625
20.9
56.1
Indonésie En %
19 660
30 691
11 031
297 562
275 923
–21 639
–7.3
Rép. de Corée 94 110
115 733
21 623
23.0
Malaisie 21 618
25 557
3 939
18.2
Autres États du sud-est asiatique 46 137
50 687
4 550
9.9
Autres États d’Asie occidentale
22 598
22 585
–13
–0.1
6 214
7 499
1 285
20.7
Singapour 51 431
55 310
3 879
7.5
Taïwan 37 600
56 767
19 167
51.0
Japon
Philippines Thaïlande
Total 51 907
56 919
5 012
9.7
1 147 307
1 401 629
254 322
22.2
Source: OFS / La Vie économique
Tableau 2
Arrivées dans les hôtels et établissements de cure suisses, 2011–2012
Janv.-mai. 2011
Janv.-mai 2012
Chine (y c. Hongkong)
130 451
174 245
Variation Absolue
En %
43 794
33.6
11.6
Inde 76 429
85 307
8 878
Rép. de Corée 33 774
43 601
3 827
9.6
Sud-est asiatiquea
66 908
74 628
7 720
11.5
307 562
377 781
64 219
22.8
Total a Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande.
Source: OFS / La Vie économique
Nous encourageons aussi certains voyages
individuels très ciblés, afin d’augmenter les
recettes et le niveau des prix. Le succès de
cette stratégie appelle une modification des
règles d’octroi des visas Schengen. Les
Chinois, en groupe de cinq personnes minimum, l’obtiennent jusqu’ici à des conditions
simplifiées. Les possibilités aériennes jouent
aussi un rôle crucial: il n’existe des vols directs pour Zurich qu’à partir de Hong Kong,
Pékin et Shanghai. Or, de tels liaisons
accroîssent immédiatement l’attrait d’une
destination.
Le potentiel du tourisme d’affaires
1 Acronyme anglais pour «Meetings, Voyages de
motivation, Congrès et Foires».
Suisse Tourisme espère aussi accroître le
volume d’activités du segment Mice1, notamment pour les marchés chinois et indien. Notre pays est tout particulièrement apprécié
pour les voyages de motivation offerts par les
entreprises à leurs meilleurs collaborateurs
ou à leurs bons clients. Il est perçu comme
une destination de prestige, fortement motivante. Récemment, une grande entreprise indienne a offert à 3500 de ses employés un séjour d’apprentissage et de détente à Zurich et
ses alentours. D’autres marchés à forte croissance comme Singapour, l’Indonésie et la
37 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Malaisie s’intéressent également à l’organisation de grandes manifestations et de congrès
dans notre pays. De fait, l’excellente desserte
dont il jouit accroît son attrait: située au
cœur de l’Europe, la Suisse possède l’un des
meilleurs aéroports au monde, ainsi qu’un
réseau de transports publics exceptionnel.
Nécessité d’adapter l’offre
Néanmoins, on n’a rien sans peine, car les
visiteurs asiatiques ont des attentes bien spécifiques. Pour éviter un choc culturel, les hôteliers, restaurateurs et autres prestataires
touristiques doivent optimiser leur accueil.
Chaque détail compte dans ce domaine. Ainsi, les Coréens apprécient de l’eau tiède plutôt que froide avec leur repas. Les Chinois et
les Japonais préfèrent que leur buffet de petit
déjeuner se composent de plats chauds, avec
des nouilles, du riz ou de la soupe miso. Les
Indiens demandent des restaurants qui leur
servent des mets familiers, souvent à base de
préparations végétariennes et de viande
halal. Outre l’élargissement de l’offre gastronomique, il faut que les cahiers des charges
prévoient une formation systématique aux
relations interculturelles. Au pays de César
Ritz et Cie, nous sommes bien placés. Nos
écoles hôtelières figurent en première ligne et
attirent de plus en plus d’étudiants d’Inde et
d’Asie. À mon sens, il existe un potentiel
considérable de savoir-faire transférable, ce
qu’a récemment confirmé l’annonce de l’arrivée en Suisse de la chaîne hôtelière «Jin
Jiang», laquelle s’adresse à une clientèle
chinoise tout en se basant sur la tradition
européenne en matière d’accueil (le CEO du
groupe est un hôtelier suisse).
Continuer à miser sur l’authenticité:
le concept de «suissitude» est porteur
Malgré l’euphorie asiatique et ses flux de
touristes en croissance rapide, nous devons
éviter le piège dans lequel Majorque est tombée dans les années septante. Nous devons
adapter nos produits aux nouveaux groupes
cibles et leur offrir des attractions spectaculaires, sans perdre notre identité et notre
authenticité. Le tourisme de masse à bas prix
n’a pas sa place chez nous. Il vaut bien mieux
miser sur ce qui a fait ses preuves, sur la tradition et sur le prestige de la Suisse: c’est sa
différence qui rend notre pays intéressant. Ce
profil bien particulier que, depuis des dizaines d’années, Suisse Tourisme s’attache à
mettre en avant en exploitant tous les canaux
est porteur. Il constitue un facteur crucial de
différenciation par rapport à la concurrence
et fait le bonheur des nouveaux voyageurs
m
qui parcourent le monde.
Thème du mois
L’Asie et la Suisse ont beaucoup à s’offrir
L’Asie est la locomotive de l’économie mondiale. Elle a certes un
peu perdu de son souffle, mais sa
dynamique est encore suffisante
pour attirer les entreprises exportatrices suisses sur ses terres
lointaines, même celles qui ne s’y
risquaient guère par le passé ou
ne dépassaient pas les alentours
de notre pays. La Chine n’est pas
le pays de Bade, l’Inde n’est pas la
Bourgogne et l’Indonésie n’est
pas le Trentin! Pour se lancer en
Asie, il faut être innovant, productif, flexible, avoir des capitaux, le goût du risque, de la ténacité et s’être minutieusement
préparé. C’est là que l’Osec entre
en jeu: chargé de la promotion
économique extérieure, une de
D’innombrables opportunités commerciales s’ouvrent dans de vastes pans du continent asiatique. Parmi les États du
Sud-Est, c’est l’Indonésie qui présente le plus grand potentiel de croissance. En illustration: vendeur de rue devant les
Photo: Keystone
gratte-ciels de Jakarta. ses principales tâches est d’accompagner, par ses conseils et son
action, les entreprises suisses sur
les marchés lointains. L’Osec est
extrêmement bien outillé pour
remplir cette mission.
À l’heure actuelle, un quart des exportations suisses sont destinées à l’Asie, et la tendance se renforce. La Chine et l’Inde se démarquent nettement en raison de leur
dynamique économique et de leur taille.
Elles abritent – avec l’Indonésie – le tiers de
la population mondiale. Dans ces trois pays,
la classe moyenne se développe à grande vitesse et s’accroît de 50 à 60 millions d’individus chaque année. Ce sont des consommateurs aisés qui veulent et peuvent s’offrir
des produits suisses de qualité. La classe
moyenne asiatique est responsable de 10%
de la consommation mondiale et d’ici 40 ans,
cette proportion devrait quadrupler.
Un intérêt croissant pour les marchés
asiatiques en expansion
Daniel Küng
CEO de l’Osec
L’évolution des marchés asiatiques –
hausse du niveau de vie, nouvelles exigences
de qualité, nouvelles libertés de consommation – est une véritable aubaine pour l’industrie exportatrice suisse. D’innombrables opportunités commerciales s’ouvrent dans de
vastes pans du continent. Lorsque l’on consi-
38 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
dère l’anémie qui gagne les débouchés habituels de la Suisse, comme l’UE ou les ÉtatsUnis, on peut dire que le moment est bien
choisi.
À l’Osec, nous concentrons nos efforts
depuis longtemps sur les marchés éloignés, et
en particulier les marchés asiatiques en
expansion. Notre réseau s’étend sur tout le
continent et nous sommes autant intimes
avec les marchés du Proche-Orient et de
l’Extrême-Orient qu’avec ceux de l’Asie centrale et du Sud-Est asiatique. Nous sommes
en mesure d’aider les entreprises exportatrices suisses et liechtensteinoises à étendre
leurs activités – que ce soit sur des marchés
de niche ou dans les régions les plus reculées
– grâce à notre savoir-faire, notre expérience
et notre expertise. Ce choix stratégique s’est
révélé heureux car les demandes des entreprises portant sur l’Asie et le monde arabe
ont augmenté de 25% ces deux dernières
années.
L’intérêt pour les États de l’Anase en Asie
du Sud-Est s’est fortement accru: en effet,
cette zone de libre-échange, constituée de dix
pays, regroupe 600 millions d’habitants, gé-
Thème du mois
Graphique 1
L’OSEC dans le monde (Swiss Business Hubs seulement)
5
2
6
4
1
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
États-Unis
Canada
Brésil
Espagne
Grande-Bretagne
France
Italie
Allemagne
Autriche
Pologne
Russie
Afrique du Sud
CCG (États du Golfe)
Inde
Asean (Asie du Sud-Est)
Chine
Corée du Sud
Japon
8
11
10
9
7
17
18
16
13
3
14
15
12
Source: Osec / La Vie économique
nère un PIB de 1600 milliards de francs et est
une des régions où la croissance est la plus
porteuse d’avenir. Il ne faut pas non plus
oublier que l’Anase est idéalement reliée par
des accords de libre-échange à l’Australie et
la Nouvelle-Zélande, à la Chine, à l’Inde, au
Japon et à la Corée du Sud. Parmi les États
qui la composent, c’est l’Indonésie qui jouit
du meilleur potentiel de croissance. Avec ses
240 millions d’habitants, l’archipel est 30 fois
plus peuplé que la Suisse et son PIB progresse
de plus de 6% par an. L’Indonésie est riche
en matières premières, mais ne sait pas trop
comment s’y prendre pour en tirer de
meilleurs revenus: elle les exporte à l’état
quasi brut et l’intégration verticale est très
faible. Cela ouvre des possibilités à l’industrie de transformation, en particulier dans
l’alimentaire, étant donné les énormes ressources du pays en huile de palme. Les barrières à l’entrée du marché sont toutefois importantes, comme dans d’autres pays
asiatiques.
Nouveaux marchés, nouveaux défis
Les exigences auxquelles les exportateurs
suisses doivent faire face pour se développer
dans de nouveaux marchés se multiplient, et
les attentes des entreprises envers les services
de l’Osec augmentent. Pour y répondre,
l’Osec a diversifié et flexibilisé son offre de
services afin de l’adapter aux mutations de
l’économie globale et surtout aux besoins des
entreprises exportatrices de Suisse et du
Liechtenstein.
39 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Pour satisfaire ces besoins, il faut généralement une bonne dose de savoir-faire et de
connaissances des marchés; il faut, en outre,
des contacts au cœur des relais économiques
et politiques dans les pays-cibles. À cet effet,
l’Osec a déployé un important réseau d’antennes en Asie dominé par six Swiss Business
Hubs (SBH) – la plupart hébergés dans les
ambassades de Suisse – en Chine, au Japon,
en Corée du Sud, en Inde, dans les Émirats
arabes unis et à Singapour. Le SBH GCC à
Dubaï couvre aussi bien les Émirats arabes
unis, Bahreïn, le Qatar, l’Arabie saoudite, le
Koweït et Oman. Le Sud-Est asiatique semble
répondre à la même hétérogénéité avec des
bureaux au Vietnam, en Malaisie et en Indonésie. L’Osec prévoit d’en ouvrir d’autres à
Hongkong et à Bangalore. Pour les questions
spécifiques à certains marchés ou secteurs, les
SBH et les entreprises ayant fait appel à leurs
services peuvent s’adresser à des experts
externes. Ils sont environ 500, regroupés
dans un Pool of Experts géré par l’Osec (www.
poolofexperts.ch), et peuvent intervenir dans
des questions juridiques et fiscales importantes ou participer à des études de marché
d’une certaine ampleur. Le contact entre les
entreprises suisses et les SBH et les experts est
généralement établi et coordonné par les
conseillers de l’Osec à Zurich, Lausanne et
Lugano. Huit personnes en Suisse s’occupent
de l’Asie et se répartissent le Proche et MoyenOrient, l’Asie centrale (ex-URSS), le souscontinent indien, la Chine (y. c. Taïwan et
Hongkong), le Japon et la Corée du Sud, ainsi
que l’Asie du Sud-Est. Elles se chargent de
Thème du mois
l’accueil des entreprises, leur fournissent les
premiers conseils et définissent les orientations de leur expansion. À cet effet, elles se
basent sur des évaluations prenant en compte
les attentes et les compétences des entreprises
mais aussi les besoins et les conditions-cadres
des marchés-cibles.
Encadré 1
L’Osec aide les PME à se développer
à l’export
Promoteur officiel de l’économie suisse à
l’international, l’Osec est un service d’information sur les marchés, de conseil en développement commercial et d’intermédiation.
En coopération avec les Swiss Business Hubs,
il a aussi pour mission de faire connaître les
produits et services helvétiques à l’étranger.
Sa médiation (information et contact) et ses
conseils sont à la base de sa mission de promotion des exportations. L’Osec organise
chaque année près de 300 journées d’entretiens de conseil dans ses bureaux de Zurich,
Lausanne et Lugano: les principaux marchés
intéressant les entreprises suisses sont ainsi
régulièrement passés au crible. Les conseils
de base fournis aux PME sont gratuits et comportent toutes les informations nécessaires à
leurs futures exportations. Les projets des
entreprises sont étudiés avec elles; ces dernières profitent ainsi de l’expérience accumulée par les conseillers de l’Osec ainsi que des
outils d’analyse nécessaires. Les résultats obtenus permettent d’entrer dans le détail et de
procéder à une étude personnalisée du projet.
Cette étape comprend généralement des analyses de marché, une mise en relation avec
des partenaires commerciaux, la participation
à de grands salons internationaux sur le Swiss
Pavilion, etc.
Pour davantage d’information: www.osec.ch.
De nouvelles impulsions pour
les exportateurs suisses au Japon
et en Asie occidentale
Le Japon redevient une destination de
choix en Asie, surtout depuis le tournant
énergétique annoncé par le gouvernement.
Celui-ci pose – comme en Suisse, d’ailleurs –
de nombreuses questions en matière de politique énergétique et de technologie, afin
d’assurer l’approvisionnement. Il y a donc
convergence de vues entre les deux pays sur
les exigences que doivent remplir les produits et services susceptibles d’assurer ce
tournant énergétique en matière de qualité et
d’innovation.
Le Japon gagne aussi en attrait du fait de
la future zone de libre-échange qui sera mise
en place avec la Chine et la Corée du Sud,
deux pays à très fort potentiel économique.
Le dernier est particulièrement prometteur
pour les entreprises suisses, car il regorge de
possibilités encore inexploitées. L’accord de
libre-échange Suisse-Corée de 2006 a, en
outre, considérablement simplifié les échanges commerciaux entre les deux pays, ce qui
ne pourra que les doper.
De nouvelles perspectives s’ouvrent aussi
à l’industrie exportatrice suisse au Proche et
Moyen-Orient, dans les États du Golfe,
notamment, où la situation politique et éco-
nomique reste stable. Le prix élevé du pétrole
et du gaz garantit toujours d’abondantes
recettes, qui sont aussitôt investies. Cette
manne se diversifie de plus en plus et se dirige vers de nouveaux secteurs, comme les
énergies vertes, ou vers la mise en place de
nouveaux marchés de services dans le but de
réduire progressivement la dépendance au
pétrole des économies du Golfe. Dans ce
contexte, les opportunités commerciales qui
s’offrent aux entreprises suisses se sont multipliées, le monde arabe misant de plus en
plus sur des produits de haute technologie
pour s’équiper en infrastructures et en installations industrielles. Les États du Golfe
disposent de suffisamment de capitaux pour,
à terme, se positionner comme des acteurs
mondiaux, bien au-delà du seul commerce
des matières premières. Actuellement, les investissements se concentrent sur les technologies propres et les énergies renouvelables,
la santé (technologie médicale, pharma) et
les infrastructures nécessaires aux transports
publics. Enfin, les pays du Golfe achètent
toujours plus de biens de consommation et
d’articles de luxe provenant de Suisse.
Le monde arabe témoigne à son échelle de
ce vers quoi évoluera toute l’Asie, de l’Anatolie au Timor, dans quelques années en termes
de besoins et d’exigences (infrastructures,
techniques énergétiques et biens de consommation), chaque pays et sous-région progressant à son propre rythme et suivant son niveau de développement. En Asie, les
débouchés potentiels et la clientèle des entreprises suisses ne pourront que s’accroître ces
prochaines décennies, en raisons des progrès
enregistrés par le niveau de vie et des exigenm
ces en matière de qualité.
Centres de congrès et hôtels séminaires
★★★★
Des réunions pour réussir…
et pour souffler un peu également!
���������������������������������
Votre oasis de tranquilité…
Strandhotel & Restaurant Belvédère
CH-3700 Spiez
Tél. 033 655 66 66, Fax 033 654 66 33
[email protected], www.belvedere-spiez.ch
40 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Thème du mois
Fargate ouvre les portes du marché asiatique aux entreprises
Avec ses 150 satellites répartis
dans les 50 pays les plus importants pour les entreprises suisses,
la société zurichoise Fargate AG
exploite le plus grand réseau
d’agences à l’exportation de ce
pays. Elle agit comme une extension privée aux services de base
fournis par la promotion publique
des exportations. Son approche
entrepreneuriale permet à Fargate
d’aider les entreprises suisses à
élargir leurs exportations en Asie
ainsi que dans les autres grandes
régions économiques, à y créer
des succursales et à y implanter
de nouvelles productions.
Encadré 1
Les satellites de Fargate
Principales caractéristiques des 150 satellites de Fargate à l’étranger:
−présence permanente sur le marché-cible;
−de nationalité suisse ou connaisseur de la
Suisse;
−entrepreneur indépendant;
−important réseau de CEO et de membres de
conseil d’administration;
−loyal, professionnel, soucieux du résultat;
−honoraires calculés en fonction des succès
obtenus.
Fargate a débuté en 1998 avec l’idée de faciliter l’accès des marchés lointains aux entreprises
suisses. L’entreprise a établi des partenariats sur
les marchés ciblés, ce qui lui a permis de disposer de «satellites» entraînés (voir encadré 1). On
désigne par ce terme des émigrants suisses bien
ancrés dans le monde des affaires de leur nouvelle patrie et qui en ouvrent les portes aux produits suisses. Ils y parviennent certes par leur
profonde connaissance de l’économie et de la
culture locales, mais aussi par les contacts personnels qu’ils entretiennent avec les entreprises,
associations et autorités du lieu. Celles-ci ne
connaissent, la plupart du temps, pas à l’avance
les décideurs de la société visée, mais ils savent
que telle ou telle autre personne pourra servir
de contact.
L’expérience démontre que les derniers 20% du
chemin à parcourir absorbent 80% de l’énergie.
Chaque étape qui rapproche du but constitue
une véritable épreuve. Tous les investissements
consentis jusque-là le sont en pure perte si
l’on ne réussit pas à effectuer le reste du
chemin. Que cela signifie-t-il concrètement?
Les études de marché et une liste de distributeurs qualifiés possibles constituent une bonne
base lorsque l’on cherche de nouveaux débouchés à l’export. Toutefois, sans un partenaire
servant à établir un contact personnel auprès de
la firme ciblée, l’exportateur suisse en reste généralement sur un échange de courriels et de
brochures qui n’engage à rien et, éventuellement, sur une première rencontre dictée par la
courtoisie.
Le gratin des entreprises
Intermédiaire et spécialiste du combat
rapproché
Fargate est convaincu que, pour aboutir à
un développement des affaires significatif,
il faut un partenaire qui puisse afficher des
succès remportés sur place en tant qu’entrepreneur. Les employés des institutions d’État
chargées de promouvoir les exportations ont
généralement ni le profil personnel ni la liberté entrepreneuriale de jouer un tel rôle. Il
convient mieux aux anciens managers issus des
moyennes et grandes entreprises. Leur propre
expérience leur a appris à nouer de nouvelles
affaires et ils sont acceptés par leurs partenaires
étrangers comme l’un des leurs. Les anciens cadres suisses qui ont osé se mettre à leur compte
à l’étranger ont été contraints de réussir. Ils veulent maintenant monnayer leur connaissance
du marché ainsi que leurs contacts en tant
qu’indépendants, en jouant les intermédiaires
dans les affaires internationales et en participant à leur succès. Leurs services sont rémunérés par une participation limitée au surcroît
de chiffre d’affaires auquel ils ont participé: les
honoraires d’un succès à l’exportation.
Franchir les dernières étapes
Daniel Isler
CEO de Fargate AG Swiss
Export Network, Zurich
La route est souvent longue jusqu’à ce qu’une
entreprise suisse puisse augmenter son chiffres
d’affaires grâce à ses exportations dans un nouveau pays. Nombre d’entre elles, par manque
d’expérience, sombrent dans l’euphorie en
échangeant leurs cartes de visite avec des distributeurs possibles dans une foire internationale.
41 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Au contraire de la Suisse, on ne peut faire de
nouvelles affaires dans de nombreux pays qu’à
travers des intermédiaires. Les contacts impersonnels par courriel ou par téléphone entre la
Suisse et les firmes étrangères ciblées sont certes
empreints d’amabilité, mais se révèlent inefficaces après quelques échanges. Un partenaire
sur place agissant à titre fiduciaire est indispensable, car il pourra travailler la firme ciblée quasiment au corps à corps. Il doit identifier les
décideurs et établir des liens de confiance avec
eux avant d’introduire le donneur d’ordre
suisse dans le processus de négociations et lui
transmettre le relais au bon moment.
Succursales, fusion-acquisitions,
délocalisations
Fargate couvre, depuis quelques années, les
50 plus importantes destinations des exportations suisses à l’aide de 150 satellites. Une étude
de marché de la Confédération a désigné en
2004 l’entreprise zurichoise comme la plus
grande société privée d’intermédiation dans le
domaine des exportations. Les satellites de
Fargate à l’étranger ne permettent pas seulement de trouver des distributeurs, mais aussi
d’établir des succursales, d’identifier des sociétés susceptibles d’être reprises ou de déterminer
l’emplacement idéal pour la délocalisation d’un

processus de production.
Prises de position
L’accès aux marchés asiatiques aura toujours plus d’importance
pour la Suisse
La Suisse a développé une stratégie en matière de commerce extérieur qui s’applique, pour la première fois, à un continent. Pourquoi cela? L’Asie est devenue, ces
trente dernières années, un des
hauts lieux de l’économie mondiale. Sa croissance a dépassé
celle de l’Europe ou de l’Amérique. Les Perspectives de l’économie mondiale du FMI prévoient
que les pays émergents du continent connaîtront une croissance
globale de 7,5% en 2013, la Chine
elle-même étant en tête avec
8,5%. Pour les États-Unis, les
perspectives se limitent à 2,3%,
à 1,5% pour le Japon et à 0,7%
pour la zone euro. Si l’Asie n’as-
La diversité du continent asiatique interdit d’en parler comme d’un espace homogène. Il est, toutefois, sensé d’établir des priorités à travers une stratégie en matière de
commerce extérieur qui la concerne et de
prendre en considération ses perspectives à
long terme.
Quelles conséquences l’éveil économique
de l’Asie peut-il avoir sur une nation
d’exportateurs comme la Suisse? Ses entreprises se sont intéressées relativement tôt à la
région. Le Japon est passé du statut de dur
concurrent à celui d’important client pour
les biens de consommation et industriels
suisses, ainsi que pour ses services. Les
premières coentreprises en Chine ont été
l’œuvre de firmes suisses. Aujourd’hui, l’Asie
absorbe 20,6% de nos exportations et 12,7%
de nos investissements directs. Le taux de
croissance est très élevé puisque, de 2000 à
2010, les exportations vers la Chine se sont
accrues de 430% pour atteindre 7,5 milliards
de francs et vers l’Inde de 290% pour se
monter à 2,6 milliards.
sume pas encore le rôle de locomotive de l’économie mondiale,
il faut partir de l’idée que son
importance croîtra encore fortement ces prochaines années et
que cela aura une influence sur
la géopolitique.
Jan Atteslander
Membre de la direction,
economiesuisse, Zurich
L’Asie devient une zone d’innovations
Le réveil de l’Asie aura des conséquences à
long terme sur l’économie mondiale. Sa
quote-part dans les échanges et les investissements directs helvétiques continuera, en
conséquence, de s’élargir. Le continent ne se
distinguera pas par sa seule croissance quantitative, ses performances économiques progresseront aussi. En conclusion, ce ne sont
pas seulement les débouchés et le nombre de
clients possibles qui croîtra fortement en
Asie, mais aussi la quantité et la qualité de la
concurrence. Une comparaison mondiale des
diplômes délivrés chaque année en mathématiques et en sciences naturelles constitue
un bon indicateur du potentiel de la région
en matière d’innovation (voir encadré 2).
Les immenses besoins de rattrapage dans
beaucoup de pays asiatiques détermineront
encore la structure de la demande en produits suisses. Celle-ci concerne d’abord les
biens d’équipement nécessaires à l’industrie
et aux infrastructures, l’approvisionnement
énergétique et en eau ainsi que les produits
liés à la santé. En outre, plus les entreprises
asiatiques s’intéresseront à la haute technologie et plus leur demande en composants suis-
42 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122
ses augmentera. La croissance du revenu par
habitant reflète l’apparition d’une classe
moyenne dotée d’un pouvoir d’achat. Cela a
un effet bénéfique sur nos biens de consommation, nos services financiers et le tourisme.
La Suisse est bien placée, car l’Asie porte une
grande attention à la qualité et aux marques.
Les données du commerce extérieur en
Asie montrent que celui-ci se concentre fortement sur quelques pays: le Japon et la
Chine représentent à eux seuls 60% des
échanges; avec Singapour, ils absorbent 56%
des investissements directs.
Remarques sur les objectifs stratégiques
et le dispositif de la Confédération
L’Asie est un continent extrêmement varié
et il existe des différences importantes entre
les pays qui la composent. Ceux-ci ne sont
pas uniformes non plus: de fortes disparités
opposent les villes aux campagnes, ainsi que
les ethnies. La Confédération ne peut, dès
lors, établir une stratégie globale qu’en ce qui
concerne un petit nombre d’objectifs. Il faut,
dans les autres cas, agir en fonction des spécificités régionales. Pour l’économie, les objectifs communs du commerce extérieur
pourraient comprendre les points suivants:
Encadré 1
Les réformes en faveur de l’économie de
marché ont permis à l’Asie de réussir
Le réveil économique de la région trouve son origine
dans deux facteurs principaux: de nombreux pays ont entrepris des réformes en faveur de l’économie de marché et
ont adhéré à l’OMC, ce qui leur a donné un élan inattendu.
Cela a été plus particulièrement le cas pour la Chine et
l’Inde. Avant eux, le Japon et la Corée du Sud avaient formidablement réussi à s’intégrer à l’économie mondiale.
Les conflits entre pays ou internes à ceux-ci se sont réduits dans le même temps, ce qui a fortifié la stabilité
politique au profit de la sécurité du droit.
Parallèlement aux réformes en faveur de l’économie de
marché, la majorité des États asiatiques ont suivi une politique d’ouverture au monde économique extérieur. Une
première phase consistait à attirer les investissements directs étrangers de façon ciblée; cela se passait souvent
dans des zones économiques spéciales bénéficiant de faibles droits de douane. La technologie occidentale a pu
ainsi pénétrer le pays, préfigurant par là des transferts de
savoir durables. La parfaite réussite du Japon, de la Corée
du Sud et de Taïwan après la Seconde Guerre mondiale a
motivé d’autres pays de la région et les a incité à se doter
de conditions-cadres favorables à la croissance.
Prises de position
Graphique 1
Élargissement du nombre d’entreprises
Exportations commerciales et investissements directs helvétiques, 2010
Les relations économiques entre la Suisse
et l’Asie ne concernent qu’un petit nombre
d’entreprises. Cela devrait changer à terme.
Deux lignes directrices doivent, dès lors, être
privilégiées:
1. La promotion classique des exportations en
collectant le maximum d’informations possibles. Il faut pour cela que la coopération
entre la Confédération, les chambres de
commerce et l’Osec s’améliore. Un objectif
pourrait être d’accroître l’offre par branche,
ce qui serait très utile pour les PME.
2. Il faut multiplier les efforts afin d’attirer les
entreprises asiatiques sur le territoire suisse.
L’énorme dynamique économique du
continent est portée par ses multinationales. Plus la Suisse réussira à attirer leurs
filiales sur son territoire et plus ces dernières développeront de liens avec les entreprises locales. La «deuxième vague de la
mondialisation» sera fortement marquée
par la concurrence à laquelle se livreront
les places économiques pour attirer les sociétés asiatiques. Cette question doit donc
figurer en bonne place dans la stratégie
que la Suisse compte mener envers l’Asie.
Exportations commerciales
Investissements directs
En millions de francs
45 000
40 000
35 000
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
ux
lg
ie
U
EA
rq
u
Tu
e
il
Br
és
da
In
d
r
na
ou
Ca
ur
g
ap
iq
ue
-L
Si
ng
-B
ys
Pa
em
bo
as
e
e
gn
pa
Es
ng
tr
ich
Au
n
Ko
po
Ja
ng
Ho
i
in
e
Un
Ch
ce
um
e-
ya
Ro
lie
Fr
an
It
a
Un
s-
at
Ét
Al
le
m
ag
ne
is
–5 000
Be
Source: economiesuisse / La Vie économique
– ouverture du marché et sécurité du droit;
– élargissement du nombre d’entreprises
actives en Asie;
– développement de la coopération dans le
domaine de la recherche.
Ouverture du marché et sécurité du droit
Encadré 2
L’Asie occupe une place prépondérante
dans la formation en sciences naturelles
Le nombre de diplômés en mathématiques
et sciences naturelles s’élève en Inde à
690 000, en Chine à 530 000 et au Japon à
350 000; ils sont 470 000 dans l’UE et 420 000
aux États-Unis (source: Ernst&Young, Assocham; 2009).
Cela signifie que l’Asie forme plus de 60%
des diplômés qui s’engagent dans la recherche
et développement où ces spécialisations sont
nécessaires. Ces formations présentent naturellement des différences de qualité. La comparaison montre, toutefois, que le potentiel de
l’Asie dans la division mondiale du travail lui
permettra d’être présente dans les créneaux à
forte valeur ajoutée. La Suisse, qui est un pays
de recherche, doit intégrer cette évolution
dans les débats portant sur la stratégie en
matière de commerce extérieur.
L’ouverture du marché passe par des accords de libre-échange. Ce point figure dans
la stratégie du Conseil fédéral. Ceux qui existent déjà doivent être actualisés à intervalles
réguliers. Notre diplomatie en matière de
commerce extérieur devrait suivre, sur ce
point, une stratégie privilégiant la qualité.
En ce qui concerne les plus importants
pays émergents, il faut viser une réduction
des droits de douane et des obstacles non
tarifaires aussi large que possible. Il faut également et au plus vite améliorer la protection
de la propriété intellectuelle. Ce point est vital pour la sécurité du droit. L’application des
lois nationales et des engagements internationaux se révèle souvent insuffisante.
Les nations asiatiques de taille intermédiaire et petite peuvent devenir d’importants
partenaires en matière de commerce et d’investissements directs. Il faut donc également
développer avec elles des accords de libreéchange. Les accords sur la sécurité des investissements contribuent fortement à assurer le
respect du droit. Le réseau suisse en ce domaine est bon et ne demande qu’à se développer. De tels accords avantagent considérablement les multinationales suisses.
43 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122
Développement de la coopération dans
le domaine de la recherche
Le développement industriel s’accompagnera, dans de nombreux pays asiatiques,
d’une augmentation de la demande en produits respectueux de l’environnement et en
processus de production, ce qui ouvre de
nouveaux débouchés pour beaucoup d’entreprises. Les investissements considérables
consentis dans la formation en sciences naturelles appellent également à une étroite
collaboration en matière de recherche et développement. Dans les pays où la protection
des marques et des brevets est insuffisante,
la recherche fondamentale sera privilégiée.
Défis
La mise en place d’une stratégie asiatique
exigera beaucoup de la diplomatie économique suisse. Les ressources nécessaires
devront être débloquées pour le moyen et le
long termes. La liste des pays concernés n’inclut pas non plus l’Australie et la NouvelleZélande. Or, on considère la première comme faisant partie intégrante de l’espace
économique asiatique et elle est dotée d’un
potentiel intéressant. Les contacts au niveau
gouvernemental devraient s’intensifier. La
stratégie devrait également impliquer les entreprises d’État asiatiques, en raison de leur
poids et de leurs activités exportatrices dans
m
de nombreux domaines économiques.
Prises de position
La Suisse a besoin d’une éthique en matière
de commerce extérieur
Les questions touchant aux droits
de l’homme ne doivent pas être
exclues des accords de libreéchange (ALE). Cette idée semble
lentement s’imposer au sein du
Conseil fédéral. Il lui manque encore le courage nécessaire pour
exiger que ces droits ainsi que
ceux liés plus spécifiquement au
travail soient protégés par des
dispositions obligatoires et explicites. Cela est particulièrement
important lorsque les accords
commerciaux sont signés avec des
pays asiatiques, qui présentent
encore souvent d’énormes déficits en la matière. Il faut en particulier espérer que, en ce qui
concerne les négociations qui se
tiennent actuellement avec la
La politique commerciale relève également des droits de l’homme. Or, le gouvernement suisse ne voulait pas en entendre
parler il y a encore quelques années. Il défendait véhémentement avec l’organisme responsable, le Secrétariat d’État à l’économie
(Seco), ce qu’il appelait la «politique sectorielle». C’était la notion utilisée par Mme
Doris Leuthard dans la salle du Conseil national lors du débat sur l’ALE avec la Colombie au printemps 2009: «Si vous voulez changer la politique commerciale en séparant
d’abord les pays qui, pour la Suisse, ne respectent pas encore les droits de l’homme et
de l’environnement, je suis alors curieuse de
savoir ce que vous comptez faire dans le cas
d’accords avec la Chine et l’Inde. (…) La politique sectorielle de la Suisse a jusqu’à présent été un succès et d’autres États nous suivent»1. Mme Leuthard n’est plus ministre de
l’Économie; son successeur, Johann N.
Schneider-Ammann, a récemment annoncé
devant une foule de journalistes que, lors
de sa visite en Chine, il avait parlé des droits
de l’homme avec les ministres qu’il a pu
rencontrer.
Chine, le gouvernement suisse
mette un terme à ses hésitations
et s’engage dans une politique
du commerce extérieur qui montre davantage de cohérence et
d’éthique.
Mandat de la commission et pression
des ONG
Le monde politique suisse finit donc par
se remuer et les pressions exercées par la société civile ont visiblement aidé en ce sens. Le
conseiller fédéral Schneider-Ammann a ainsi
concédé qu’il se rangeait auprès des œuvres
caritatives et des organisations de développement en traitant des droits de l’homme en
Chine. La Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-CN) l’a
également chargé clairement d’intégrer un
chapitre sur la durabilité dans un futur
accord avec la Chine, qui rappellera en particulier les principales normes édictées par
l’Organisation internationale du travail
(OIT).
Ces dernières sont au cœur du droit international du travail et représentent des standards minimaux en matière de liberté de
réunion et de négociations collectives, de disparition du travail forcé et de travail des enfants, et d’interdiction de toute discrimination. Elles font donc, à raison, partie des
droits de l’homme fondamentaux. Les États
qui n’ont pas encore ratifié ces huit normes
devraient s’en rapprocher. Elles comportent
également des points communs avec les pactes internationaux relatifs aux droits civils et
politiques de l’ONU, en matière de travail
forcé et de liberté syndicale. Or, ce sont ces
normes essentielles du travail que la Chine
officielle rejette encore et toujours.
Lors de son récent voyage en Chine,
M. Schneider-Ammann avait, pourtant, clairement fait savoir qu’aucun chapitre traitant
de la durabilité ne serait intégré à l’ALE. Ceci
est doublement inacceptable. Premièrement,
un tel chapitre – avec les normes de l’OIT –
fait partie intégrante de l’accord signé entre
l’AELE et le Monténégro en 2011; il est donc
obligatoire à moins que la Suisse n’établisse
des normes minimales en matière de droits
de l’homme et de travail qui diffèrent en
fonction du partenaire contractant et des opportunités économiques. Deuxièmement, la
Chine présente un triste bilan en matière de
libertés syndicales et de travail forcé. D’après
la célèbre fondation de recherche Laogai, plusieurs millions de Chinois sont actuellement
condamnés au travail forcé dans plus d’un
millier de camps, souvent sans jugement légal
et en raison de leurs opinions2.
Des impératifs moraux
Thomas
Braunschweig
Expert pour la politique
commerciale, Déclaration
de Berne, Zurich
44 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Le projet de chapitre sur la durabilité
contient également un article liant l’ALE aux
autres traités internationaux. Cela vise «à
assurer que l’ALE ne porte pas atteinte à
d’autres accords internationaux, y compris
des accords internationaux en matière de
droits de l’homme, de l’environnement et
des standards du travail»3. Si la Suisse n’arrive pas à imposer une interdiction explicite
Prises de position
du travail forcé dans l’ALE, elle ne respecte
pas l’esprit de l’article et ferme les yeux sur le
peu d’estime manifeste que porte la Chine
aux standards minimaux des droits du travail, portant ainsi un préjudice inquiétant
aux ALE que la Chine pourrait passer avec
d’autre pays.
Dans ses derniers rapports sur la Suisse, le
Comité des droits économiques, sociaux et
culturels de l’ONU a recommandé à notre
gouvernement de prendre en considération
les engagements pris par les États avec lesquels elle négocie et conclut des accords en
matière de droits de l’homme. La Suisse
devrait s’y tenir et étudier attentivement les
conséquences de sa politique commerciale
sur la situation des droits de l’homme dans le
pays partenaire.
Une question du Conseil national sur les
camps de travaux forcés en Chine avait récemment abouti à cette réponse du Conseil
fédéral: «Que ce soit au niveau bilatéral ou
multilatéral, la Suisse s’engage en faveur du
respect des droits de l’homme, des standards
sociaux et touchant au travail, en particulier
sur le travail forcé qu’elle veut voir aboli et
interdit.»4 L’ALE en cours de négociation
avec la Chine est véritablement l’occasion de
prouver le sérieux des engagements suisses
en matière de travail forcé.
Des impératifs juridiques
1 «Accord de libre-échange entre les États de l’AELE et la
République de Colombie. Approbation. Premier Conseil»,
Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale 2009, session
d’été. La traduction a été assurée par la rédaction de
La Vie économique.
2 The Laogai Research Foundation, Laogai Handbook
2007–2008. LRF, Washington, DC. 2008 (laogai.org/
system/files/u1/handbook2008-all.pdf).
3 Seco, Conclusion des travaux de l’AELE sur le commerce,
l’environnement et les standards du travail. Dossier de
presse, 15 juin 2010 (www.seco.admin.ch, rubriques
«Thèmes», «Politique économique extérieure», «Accords
de libre-échange»).
4 Assemblée fédérale, Accord de libre-échange avec la
Chine. Camps de travaux forcés. Question déposée par
Martin Naef, 29 février 2012 (12.5050).
5 Niedrig J. et Kaufmann C., Menschenrechtssensible Bereiche im Freihandelsabkommen zwischen der Schweiz und
der Volksrepublik China, Schweizerisches Kompetenzzentrum für Menschenrechte et Kompetenzzentrum Men­
schenrechte der Universität Zürich, 2011 (www.skmr.ch,
rubriques «Droits humains et économie», «Nouvelles»,
«Une étude sur l’accord de libre-échange avec la
Chine»).
6 Brupbacher S., «Droits de l’homme et économie: entre
réalité et utopie», La Vie économique. Numéro spécial: la
globalisation, 01/2002, p. 54–58.
Les engagements pris par un État en faveur des droits de l’homme ne s’arrêtent pas
à ses frontières. Le Comité des droits de
l’homme à l’ONU doit sans cesse rappeler les
États à leurs devoirs internationaux. On s’accorde actuellement très largement sur le fait
que les conventions sur les droits de l’homme
ayant force exécutoire imposent des obligations extraterritoriales aux États signataires.
Celles-ci s’appuient sur le droit international
public général et sont concrétisées en permanence. La ratification des pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques
oblige également la Suisse à intégrer la protection et le respect des droits de l’homme
dans le pays partenaire lorsqu’elle négocie un
ALE.
Citons, en conclusion, l’expertise juridique que le Centre suisse de compétence
pour les droits humains (CSDH) a mené sur
l’ALE entre la Suisse et la Chine. Il en ressort
que la Suisse, autant en vertu de son droit intérieur que du droit international, est tenue
de s’assurer des conséquences qu’un tel accord peut avoir en matière de droits de
l’homme. L’expertise parle même d’un
«devoir de conduire des négociations sensibles» à cette problématique et signifie par-là
que la Suisse est «fondamentalement tenue»
45 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
d’introduire les résultats de l’évaluation dans
ses négociations avec la Chine5.
Des impératifs économiques
Tant que la Chine ne respectera pas les
droits fondamentaux des travailleurs, la liberté syndicale et l’interdiction du travail
forcé, on pourra craindre que la concurrence
à laquelle se livrent l’économie de même que
les politiques en matière de commerce
n’aboutissent à niveler les conditions de travail par le bas. Il y a dix ans, l’ancien chef
suppléant du secteur Affaires internationales
du travail au Seco, aujourd’hui secrétaire général du PLR, avait averti dans ce magazine
que «la main invisible du marché ne suffit
pas, à elle seule, à défendre les droits de
l’homme6.»
Les avantages que l’ALE confèrerait aux
biens et services chinois élaborés dans des
conditions contraires aux droits de l’homme
ne doivent pas leur permettre de concurrencer les produits suisses – ou ceux d’autres
pays – sur leur propre marché. Un ALE doit
également empêcher que les entreprises
suisses qui produisent en Chine profitent de
ces même dispositions, alors que l’on ne peut
pas exclure qu’elles utilisent des biens intermédiaires fabriqués dans des camps de
travail.
Des abris ou des moulins à vent?
Après de premiers efforts pour maîtriser
une politique sectorielle incompatible avec
une politique étrangère cohérente et éthique,
le Conseil fédéral doit maintenant trouver le
courage de négocier des ALE qui regardent
l’avenir et qui peuvent ne pas convenir entièrement à des intérêts économiques à courte
vue. C’est pour cela qu’il faut des dispositions
obligatoires et explicites qui protègent et encouragent les droits de l’homme. Le fait que
la Suisse ne tolérera pas le travail forcé ou
d’autres atteintes aux droits de l’homme ne
sera pas seulement un puissant signal envoyé
à la Chine et au monde entier. Ce sera également la preuve que le Conseil fédéral entend
construire des moulins à vent plutôt que des
abris, car comme le dit le dicton chinois:
«Quand les vents du changement soufflent,
certains construisent des abris, et d’autres

des moulins.»
Série
Zoug, ou comment gérer la croissance d’un canton très attrayant
Le canton de Zoug est le plus
petit de Suisse, si l’on excepte
les demi-cantons. Situé au centre
du pays, il connaît depuis cinquante ans une période prospère,
qui a vu sa population doubler et
le nombre d’emplois et d’entreprises quadrupler. Cette réussite
économique est le fruit d’une
stratégie de développement
conséquente, initiée dans les
années vingt par l’instauration
d’une politique fiscale attrayante
mais qui compte aujourd’hui
d’autres facteurs d’implantation
non moins importants comme le
système éducatif ou les infrastructures de transport, en
constant développement. Le canton mène en parallèle une stratégie d’ensemble destinée à répondre aux effets de la croissance.
Le canton de Zoug sert de laboratoire en matière d’aménagement du territoire et cherche plus particulièrement à découpler la croissance de la population et de l’emploi de celle des zones bâties. En illustration: le complexe d’habitation
Photo: canton de Zoug
et professionnel Grafenau à Zoug.
1 Paul Schneeberger, «Stadt statt Land – ein Labor für die
Schweiz», dans «Zug – vom Erfolg verwöhnt», supplément spécial de la Neue Zürcher Zeitung du 18 mai 2011.
Le canton de Zoug affiche depuis des décennies le taux de croissance économique le
plus élevé du pays. Il est également en tête en
termes d’évolution de la population, de nombre d’emplois et de sièges d’entreprises, de
produit intérieur brut ou de recettes fiscales.
Le territoire du canton se caractérise aussi
bien par une agglomération dense dans la
plaine que par des espaces naturels protégés
vastes et agréables, principalement dans les
Préalpes. Parce qu’il présente ce «mélange de
cosmopolitisme et de provincialisme, propice
aux activités de services et industrielles à
l’origine d’un accroissement important et
durable du nombre d’habitants sur un petit
espace», Zoug est aussi décrit comme une
«Suisse en miniature» qui reproduit tous
les schémas de l’évolution du pays avec une
forte acuité. Sur les questions d’aménagement du territoire – en particulier celle du
découplage entre croissances de la population, des emplois et des espaces bâtis –
le canton est généralement vu comme un
laboratoire1.
Une forte densité et une surface de zone
à bâtir par habitant la plus faible du pays
Matthias Michel
Directeur de l’économie
publique du canton de
Zoug
51 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
De 1982 à 1994, le nombre de personnes
résidant ou travaillant dans le canton a cru
annuellement de 1,6%. Le terrain bâti a pour
sa part progressé de 1,2% sur la même période. De 1994 à 2007, l’augmentation annuelle du nombre de personnes a atteint
Série
Graphique 1
Stratégie du Conseil d’État
jusqu’en 2018
Évolution du canton de Zoug, 1960–2011
1960
2000
En 2010, le Conseil d’État zougois a établi
sous le slogan «Zoug, un temps d’avance»
une stratégie globale jusqu’en 2018. Celle-ci
aborde les défis principaux des années à
venir et définit les objectifs stratégiques. En
voici les thèmes centraux:
− équilibre entre croissance et préservation
des ressources naturelles;
− compétitivité du site;
− société solidaire et responsable;
− qualité des logements et des lieux de vie;
− engagement actif dans les coopérations
locales et régionales;
− accessibilité des instances officielles et des
administrations.
2011
120 000
100 000
80000
60000
40000
20000
Maîtriser la croissance
0
Population
Emplois
Véhicules motorisés
Sociétés
Source: Direction de l’économie publique du canton de Zoug / La Vie économique
2,2% mais la surface bâtie n’a plus progressé
que de 0,9%. Ce ralentissement est le reflet
d’une gestion économe de la ressource sol,
dont témoigne aussi la surface bâtie par
habitant (surface de logement et de travail par habitant et par employé), plus faible
que dans les cantons limitrophes avec 172
mètres carrés. Zoug est même, d’après la
surface de zone à bâtir par habitant, le canton de Suisse qui parvient le mieux à limiter
l’étalement du bâti par rapport à son nombre
d’habitants.
Des milliers de pendulaires
et un RER d’avant-garde
Selon une estimation datant de 2010,
environ 21 000 Zougois vont quotidiennement travailler dans d’autres cantons. En
sens inverse, environ 37 000 pendulaires
viennent travailler quotidiennement à Zoug,
en provenance principalement des cantons
limitrophes, Lucerne, Zurich, Schwyz et Argovie. L’accroissement net qui en résulte
exerce une pression sur les infrastructures
de transport. La création voilà bientôt dix
ans d’un RER d’avant-garde, pour lequel la
rame «Flirt» a été spécialement conçue par
Stadler Rail, et d’un concept de bus qui
lui est directement lié, a marqué une évolution majeure dans ce domaine. Le réseau
routier a également été amélioré et d’autres
projets – notamment le contournement
Cham-Hünenberg, la tangente Zoug/Baar et
un tunnel en ville – sont en cours.
52 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
La forte croissance du canton a éveillé le
souci de maintenir un équilibre entre celle-ci
et la préservation des ressources naturelles.
L’État s’est ainsi donné pour objectif d’encourager la densification des zones déjà bâties et d’assurer une gestion économe et durable des ressources naturelles et des paysages.
L’enjeu est aussi d’améliorer la qualité du logement et du cadre de vie des habitants, indépendamment de leur pouvoir d’achat ou
de leur appartenance générationnelle.
Concrètement, le Conseil d’État cherche à
ralentir l’accroissement de la population et
des emplois. Il a par conséquent inscrit la
maîtrise de la croissance parmi les objectifs
de la législature – un défi important étant
donné la vigueur de l’économie. L’instrument principal de cette politique consiste à
limiter les zones constructibles dans le plan
directeur. Les lignes de démarcation des
zones constructibles existantes ne seront plus
déplacées, au mieux arrondies, ce qui devrait
se traduire par une densification des zones
bâties existantes. Celles qui s’y prêtent sont
inscrites comme telles dans le plan directeur,
tandis que des zones d’activités seront requalifiées en zones mixtes. Ces mesures s’inscrivent dans la droite ligne de l’évolution antérieure, soit une utilisation économe de la
surface par habitant. Bien qu’aujourd’hui
seulement 11% de la surface du canton soit
bâtie, les réserves de terrain constructibles se
limitent à environ 360 hectares, ce qui laisse
surtout la possibilité d’une extension en hauteur. Les prix du marché sont cependant élevés, du fait d’une demande en logements
en forte hausse dans toute la Suisse et de
l’offre limitée en terrains constructibles dans
le canton de Zoug. Ce dernier s’applique
néanmoins à améliorer la qualité du logement et du cadre de vie des habitants, indépendamment de leur pouvoir d’achat ou de
Série
Graphique 2
nelle est volontairement axée sur l’économie
de la région. Celle de niveau supérieur reçoit
une attention particulière: ce sont en tout
sept hautes écoles qui ont été créées ces dernières années. À cela s’ajoute la promotion
d’un marché du travail diversifié et une large
palette de places d’apprentissage. Ici aussi la
qualité s’impose, pas la quantité.
Évolution de la population du canton de Zoug depuis 1950 et prévisions jusqu’en 2040
Scénario inférieur
Scénarion moyen
Scénario supérieur
180000
160000
140000
Une société solidaire et responsable
2020: 122 500
120000
2030: 132 000
100000
80000
60000
40000
Prévisions
20000
0
1950
1960
1970
1980
Remarque: population 1950–1999 issue du recensement
de la population; 2000–2009 du canton de Zoug, Direction
de l’intérieur.
1990
2000
2010
2020
2030
2040
Source: OFS, ESPOP / Wüest & Partner prévisions
d’évolution de l’emploi / La Vie économique
leur appartenance générationnelle. Le
Conseil d’État zougois mise à cette fin sur des
mesures d’encouragement aux logements à
prix modérés.
Préserver une compétitivité de pointe
2 Le canton de Zoug n’a actuellement pas d’emprunts à
long terme, et l’endettement brut actuel est de loin le
plus faible de Suisse.
Conserver au canton de Zoug son avance
en matière de compétitivité devient un vrai
défi du moment que celui-ci cherche, comme
nous l’avons vu, à freiner sa croissance. C’est
dans le domaine qualitatif que cet objectif
peut être atteint, par une amélioration
constante de conditions-cadres déjà bonnes,
en optimisant notamment les infrastructures
et en les étendant de façon ciblée, en conservant des impôts attractifs et des taxes raisonnables, en maintenant le budget de l’État à
l’équilibre et en offrant une formation de
qualité.
La politique fiscale attractive du canton
sera maintenue afin de préserver sa compétitivité dans la concurrence internationale.
Cela n’implique pas nécessairement une
sous-enchère systématique par rapport aux
autres cantons à faible fiscalité. L’objectif est
plutôt de garantir sur le long terme une imposition fiscale attractive, un objectif tout à
fait compatible avec des finances publiques
saines2.
Le canton de Zoug investit dans la qualité
de son système scolaire et fait tout pour que
sa population atteigne un niveau élevé d’éducation. L’offre de formation est de premier
ordre et se complète d’écoles internationales
et de hautes écoles. La formation profession-
53 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Avec une moyenne d’âge de 39,3 ans,
Zoug a une population jeune si on la compare aux autres cantons. Son but est de préserver une société responsable, où partage et
cohésion soient forts et qui se reconnaisse
dans l’espace où elle vit. Zoug compte environ 118 000 habitants issus de 127 pays. La
proportion d’étrangers est de 22,8%, parmi
lesquels on trouve un nombre important de
travailleurs hautement qualifiés accompagnés de leurs familles. La hausse de l’immigration suscite à Zoug comme ailleurs un
débat politique, qui a donné naissance à une
loi sur l’intégration actuellement en chantier.
La possibilité doit être offerte aux personnes
venant s’installer dans le canton de prendre
rapidement part aux structures ordinaires.
Des services sont offerts à cette fin par le service Migration, créé par l’économie privée,
et par l’État sous la forme de formations
servant de passerelles d’intégration. Ces dernières apportent aux jeunes non germanophones arrivant dans le canton les connaissances d’allemand et diverses connaissances
scolaires dont ils ont besoin pour entamer
une formation.
À Zoug, les étrangers sont accueillis avec
tolérance et respect, conformément à la tradition d’ouverture de la population zougoise.
Les écoles, les églises et le monde culturel y
contribuent sous forme par exemple d’un
apprentissage en anglais de vendeur dans des
entreprises internationales (KV Business
English), d’un culte en anglais très fréquenté
à l’église Guthirt (Good Sheperd’s ou église
du Bon berger) ou de comédies anglaises
jouées à la société zougoise de théâtre et de
musique. Une fonction d’intégration est également assurée par des institutions privées
telles que la chambre zougoise de commerce,
les associations professionnelles locales, les
innombrables clubs service internationaux,
les associations d’étrangers et les écoles internationales. L’accessibilité de l’administration
permet à ces institutions de former un réseau
efficace.
Un engagement actif dans les relations
et coopérations intercantonales
Le grand nombre de pendulaires mentionné précédemment entre le canton et ses
voisins, en particulier de personnes venant
Série
Encadré 1
Références
−Mit Zug einen Schritt voraus. Strategie des
Regierungsrates 2010–2018, 2010.
−Medienlunch des Regierungsrats, Wachstum
mit Grenzen, juin 2012.
−«Zug – vom Erfolg verwöhnt», Neue Zürcher
Zeitung, supplément spécial, 18 mai 2011.
3 Réponse du Conseil d’État du 30 oct. 2007 au postulat
du groupe PDC concernant la stratégie du canton de
Zoug en faveur d’un accroissement de la coopération
intercantonale dans la métropole zurichoise (orientation vers Zurich), objet n° 1555.2-12529.
4 Réponses du Conseil d’État du 13 sept. 2011 aux interpellations du groupe PDC portant sur l’avenir du Greater
Zurich Area (GZA), objet n° 20008.2-13886, et sur le
mode de fonctionnement et les résultats de la Conférence métropolitaine de Zurich, objet n° 2009.2-13887;
réponse du Conseil d’État du 28 fév. 2012 à l’interpellation de Moritz Schmid portant sur les concordats,
objet n° 2079.2-13998.
travailler et étudier à Zoug – un tiers des étudiants des hautes écoles professionnelles du
canton habitent dans un canton voisin – est
symptomatique du degré d’interconnexion
existant. «Zoug, comme espace de vie et d’activité économique, excède depuis longtemps
les frontières du canton» constatait en 2007
le Conseil d’État dans sa réponse à une interpellation questionnant l’«orientation vers
Zurich» adoptée3. La coopération est traditionnellement forte entre les cantons de
Suisse centrale, surtout dans le domaine de la
formation (gestion commune des écoles
supérieures de Suisse centrale notamment).
Or ces dernières années l’imbrication économique et sociale avec Zurich s’est accrue. Les
instances politiques se sont donc mises à accompagner et encadrer ce processus par le
biais de la Conférence métropolitaine de
Zurich, dont Zoug est depuis l’origine un
membre actif. Celle-ci permet de discuter de
sujets touchant l’évolution de la région dans
son ensemble, de lancer des projets d’intérêt
commun ou de regrouper les différents intérêts en vue de les défendre au niveau fédéral.
Cette coopération régionale se manifeste par
exemple dans le domaine des transports, où
les huit cantons et plus de 110 communes de
la Conférence ont défini des projets essentiels
pour le rail et la route et s’engagent à les
promouvoir.
Parallèlement à la conférence métropolitaine, le canton de Zoug a intégré le Greater
Zurich Area (GZA), qui promeut la région
zurichoise à l’étranger. L’adhésion à ces deux
institutions, avalisée par le Grand Conseil
zougois, s’inscrit clairement dans la stratégie
de renforcement de la coopération intercantonale. Cette stratégie repose sur le constat
que le découpage fédéral de la Suisse en
petits espaces géographiques est seulement
viable – a fortiori pour un petit canton – s’il
existe une coopération intercantonale forte.
Il ne fait d’ailleurs aucun doute que la croissance de Zoug, si elle est favorisée par la tradition d’ouverture de ses habitants envers les
ressortissants d’autres cantons et pays, peut
aussi être mieux contrôlée par le biais d’une
coopération régionale. Les instances officielles et l’administration, bien conscientes de
cette situation, ont renforcé ces dernières
années leur engagement intercantonal. Le
Grand Conseil manifeste également un
grand intérêt pour ces questions, comme le
montrent diverses interpellations sur ce
sujet4.
Cette coopération intercantonale menée
de façon réfléchie et volontaire, en particulier
en Suisse centrale et dans la métropole zurichoise, n’a pas moins d’importance que les
paiements compensatoires du canton de
Zoug dans le cadre de la péréquation finan-
54 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
cière entre les cantons (RPT). Avec plus de
260 millions de francs de paiements compensatoires nets (2012), soit plus de 2400
francs par habitant, son apport est essentiel à
la prospérité d’autres cantons; la politique de
développement intercantonal doit et peut, en
outre, favoriser le développement économique de l’ensemble de la région métropolitaine zurichoise, qui réunit cantons contributeurs et cantons bénéficiaires, et réduire
ainsi les disparités au regard de la RPT.
Conclusion: tirer des leçons du
«laboratoire de la Suisse»
Le canton de Zoug est une sorte de laboratoire, citions-nous en début d’article. Cela
ne signifie pas que Zoug soit comme un local
d’expérimentations en vase clos, mais que
Zoug, parce qu’il concentre tant d’atouts divers sur son petit territoire, connaît une
croissance économique et un accroissement
du niveau de vie plus rapide que toute autre
région du pays, et qu’il a dû par conséquent
– et doit encore – faire face avec un temps
d’avance aux différents effets de la croissance,
qu’il s’agisse d’aménagement du territoire,
d’infrastructures ou de questions de société.
À qui s’enquiert de la formule dont Zoug
tire son succès, on pourrait répondre en une
seule phrase: avoir une compréhension d’ensemble de l’évolution du territoire, fixer dans
le plan directeur des limites à l’étalement urbain, construire en densifiant, découpler la
croissance de la population et de l’emploi de
celle des zones bâties, préserver les espaces
verts, promouvoir l’intégration, soutenir les
initiatives et les institutions privées et faire
participer ces dernières à la réalisation des
tâches publiques, renforcer enfin les coopérations intercantonales. Dans ces domaines,
l’évolution future du canton de Zoug sera
une précieuse source d’enseignements pour
m
les autres cantons.
Éclairage
L’impact des implantations d’entreprises sur l’économie régionale
L’implantation d’entreprises
étrangères est souhaitable du
point de vue économique, car
elles créent des emplois et de la
valeur ajoutée. Elles peuvent également exercer une influence positive sur la structure économique
régionale. En termes de valeur
ajoutée, les effets sont généralement importants et se répercutent au-delà du canton d’accueil.
L’article ci-contre présente les
résultats d’une étude sur les
retombées de ces implantations
en Suisse.
1 Delbiaggio et Egli (2012).
En comparaison internationale, la Suisse
reste un site d’implantation attrayant pour les
entreprises. On mentionne volontiers à ce
propos son rang dans les classements internationaux, comme le Global Competitiveness
Report du Forum économique mondial. Dans
la concurrence que se livrent les pays hôtes,
elle a donc de bons arguments à faire valoir.
Cependant, la lutte est toujours plus rude au
niveau international. Actuellement, le cours
élevé du franc peut compliquer les projets
d’implantation, en particulier ceux d’entreprises industrielles. Pour que des sociétés
étrangères viennent vraiment s’installer en
Suisse, la Confédération et les cantons doivent
regrouper leurs efforts.
La Confédération encourage l’implantation durable d’entreprises étrangères sur le
territoire national en démarchant certains
pays et en s’adressant de manière ciblée à des
investisseurs potentiels. L’Osec est chargée de
cette tâche depuis 2008: elle fournit des informations en différentes langues sur les possibilités d’implantation en Suisse et organise des
séminaires d’entrepreneurs. Elle vise en priorité les firmes générant la plus grande valeur
ajoutée possible, et cela dans les sept pays suivants: Allemagne, France, États-Unis, Japon,
Russie, Chine et Inde.
de Swiss Business Hubs. Les cantons, qui
approchent eux aussi des investisseurs potentiels à l’étranger, reprennent les contacts établis par l’Osec dans le cadre de la promotion de la place économique suisse. C’est à
eux qu’incombe la responsabilité d’accompagner les entreprises concernées jusqu’à leur
implantation.
Il est logique que chaque canton n’ait pas à
générer lui-même les informations relatives à
la place économique suisse. Promouvoir l’implantation d’entreprises sur son territoire
nécessite également des actions dites de sensibilisation, en particulier sur les marchés lointains, comme la Chine et l’Inde, qui revêtent
toujours plus d’importance de ce point de
vue. L’effet de ces différentes activités est, toutefois, difficilement mesurable globalement.
Étonnamment, il n’existe que peu d’études sur
les retombées suscitées par l’implantation
d’entreprises en Suisse. Pour combler cette lacune, une analyse a été menée par l’Institut
d’économie régionale et d’entreprise (IBR) de
la Haute école de Lucerne, sur mandat du
Seco1.
Les effets quantitatifs des implantations
Les prestations de l’Osec servent de base
aux consultants privés, mais surtout aux
instances régionales, cantonales et communales chargées de promouvoir la place économique (voir encadré 1). Afin de favoriser les
contacts avec les investisseurs potentiels,
l’organisation s’est efforcée de développer des
synergies avec son mandat de soutien à
l’exportation, ainsi que son réseau mondial
La valeur ajoutée vient en premier lieu de
la prestation directe de l’entreprise nouvellement installée. Elle est répartie entre les collaborateurs, l’État et les créanciers et actionnaires sous la forme de salaires, d’impôts,
d’intérêts et de dividendes. Une partie de cette
valeur ajoutée reste normalement dans l’entreprise. Ce gain non distribué sera, par exemple, utilisé pour financer les investissements.
En plus de cet effet direct, l’implantation génère une valeur ajoutée indirecte par l’acquisition d’intrants et de biens d’investissements,
ainsi qu’une valeur ajoutée induite par la
Pr Katia Delbiaggio
Professeure de macro­
économie et d’économie
régionale, Haute école
de Lucerne (HSL)
Marco Lier
Secteur Promotion des
exportations / Place économique, Secrétariat
d’État à l’économie SECO
Des effets difficiles à mesurer
Hannes Egli
Professeur, responsable
de l’économie régionale,
Haute école de Lucerne
(HSL)
55 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Martin Roth
Chef du secteur Promotion
des exportations / Place
économique, Secrétariat
d’État à l’économie SECO
Éclairage
Graphique 1
Étude de cas n° 4: emplois en équivalents
plein temps (EPT) suivant que la valeur
ajoutée est directe, indirecte ou induite
(scénario «standard»)
Directe
Indirecte
Induite
14%
27%
59%
Source: Delbiaggio, Egli / La Vie économique
Graphique 2
Étude de cas n° 4: répartition
régionale des effets de revenu, en %
(scénario «standard»)
Canton d’accueil (Zurich)
Thurgovie
Argovie
Saint-Gall
demande de consommation, qui est financée
par les salaires versés. Les effets aussi bien indirects qu’induits dégagent à leur tour d’autres
valeurs ajoutées par le biais des intrants et de
l’utilisation des revenus. L’addition de ces
effets est ainsi plus importante que l’impulsion économique résultant immédiatement de
l’implantation, qui se mesure notamment au
nombre d’emplois créés. Les impacts positifs
peuvent, cependant, être minés par des effets
de délocalisation à l’échelle régionale – par
exemple au cas où la nouvelle venue évince du
marché des entreprises existantes –, des coûts
supplémentaires dans le domaine des infrastructures ou des externalités négatives, comme
des nuisances sonores ou une augmentation
du trafic.
Une implantation régionale très dynamique ou l’installation de grandes entreprises
peut également engendrer des effets quantitatifs d’expansion du marché. Cela se produit
en particulier lorsque les capacités de production existantes au niveau régional ne peuvent
plus satisfaire la demande d’intrants, de biens
d’investissements et de biens de consommation ainsi générée. Il faut dès lors s’attendre à
un accroissement du nombre d’entreprises
actives dans la région.
Reste de la Suisse
D’importants effets qualitatifs
2%
2%
9%
9%
78%
Source: Delbiaggio, Egli / La Vie économique
Encadré 1
Un défi commun pour les cantons
et la Confédération
Pour assurer la promotion de la place
économique, la majorité des cantons se sont
organisés au sein d’entités régionales dont
le degré d’intégration est variable: Basel Area
(BL, BS, JU), Greater Geneva Berne Area (BE,
FR, GE, NE, VD, VS), Greater Zurich Area (GL,
GR, SH, SO, SZ, ZG, ZH) et St.Gallen Bodensee
Area (AI, AR, SG, TG). Les cantons de Suisse
centrale, l’Argovie et le Tessin n’ont pas
constitué un tel regroupement suprarégional.
Ils sont, toutefois, représentés conjointement dans l’organe qui coordonne au niveau
national la promotion de la place économique. Chaque année, la Confédération consacre 5,1 millions de francs à cette activité et
les cantons 1,3 million.
Les implantations d’entreprises provoquent une expansion qualitative du marché
si celui-ci profite de l’effet d’agglomération,
qui peut améliorer la productivité et la compétitivité de la région. Lorsqu’elle veut en
expliquer le mécanisme, la littérature distingue les facteurs de croissance exogènes et endogènes2. L’implantation d’entreprises actives
sur le plan international est un exemple classique de facteurs exogènes qui peuvent influencer le développement économique d’une
région, en premier lieu par les connaissances
qu’elles diffusent dans le domaine technologique. On observe alors des bonds dans la productivité régionale, dus notamment à l’imitation: par le biais de contacts informels, les
entreprises locales peuvent s’informer sur les
produits, les technologies, les formes d’organisation ou les processus de production des
nouvelles venues et améliorer ainsi leur propre fonctionnement. La mobilité des travailleurs est aussi de nature à renforcer la productivité. Lorsque des employés hautement
qualifiés quittent une entreprise internationale pour s’installer à leur compte ou pour se
mettre au service d’une firme locale, ils favorisent la diffusion de connaissances au niveau
régional. Il faut, évidemment, pour cela que la
firme venue de l’étranger se caractérise par
une productivité et une capacité d’innovation
élevées.
56 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
L’émergence d’effets d’agglomération générés par l’arrivée d’une entreprise internationale dépend, cependant, largement de la capacité de la région à profiter de tels avantages3.
Deux éléments sont déterminants à cet égard:
l’intégration de la nouvelle venue dans l’économie locale et les facteurs de développement
propres à la région. Parmi ces derniers, on
trouve généralement l’entrepreneuriat et la
stimulation de la coopération entre les PME
locales par les conditions-cadres sociales, institutionnelles et politiques. Étant donné que
l’échange de connaissances et d’informations
entre les entreprises exige un certain degré
d’interaction sociale, de nombreuses thèses
soulignent l’importance de la proximité géographique des acteurs régionaux dans l’apparition de « diffuseurs de connaissances»4. En
revanche, d’autres experts5 adoptent une approche multidimensionnelle de cette notion,
établissant une distinction entre les proximités cognitive, organisationnelle, sociale, institutionnelle et géographique. Cette dernière
joue certes un rôle essentiel, mais elle n’est ni
suffisante ni même nécessaire pour assurer
l’innovation et la diffusion du savoir. Les différentes dimensions doivent plutôt se renforcer mutuellement ou se remplacer … du
moins en partie.
Un modèle de valeur ajoutée
La promotion économique bernoise a récemment fait le portrait d’une entreprise d’informatique qui s’est installée dans le canton
en 2008 et qui a fondé une filiale dans la
région de Zurich à fin 2011. Dans la plupart
des cas, les effets suprarégionaux des implantations ne sont toutefois pas aussi évidents.
Les études menées jusqu’ici n’ont guère abordé cette question. La Haute école de Lucerne
examine maintenant la valeur ajoutée générée
annuellement par l’implantation d’entreprises
étrangères, en se basant sur quatre cas concrets. Elle a conçu à cette fin un modèle dont
les fonctionnalités permettent de mesurer
séparément:
− la valeur ajoutée directe, indirecte et induite à trois niveaux;
− la répartition régionale de ces effets dans
une zone allant jusqu’à six cantons;
− la valeur ajoutée brute, le nombre des
équivalents plein temps (EPT) ainsi que
l’impact sur les salaires, les impôts et les
prestations sociales.
L’étude ne prend pas en considération les
effets de délocalisation, les externalités ou les
coûts supplémentaires qui pourraient être générés par l’implantation, ni l’impact éventuel
sur l’expansion qualitative et quantitative du
marché.
Éclairage
Tableau 1
Étude de cas n° 4: proportion extra­
cantonale des effets de l’implantation
(tous les scénarios)
Valeur ajoutée brute
11–20%
EPT
12–21%
Revenus
19–26%
Source: Delbiaggio, Egli / La Vie économique
Le modèle utilise deux groupes de variables. Le premier contient des données
spécifiques aux entreprises étudiées et mises
à disposition par elles (compte de résultats,
dépenses d’investissements, interpénétration régionale). Le second comprend toutes
les autres informations nécessaires à l’évaluation de la valeur ajoutée. Ces données se
basent sur des statistiques secondaires. En
cas d’incertitude, on teste leur fiabilité en procédant à des analyses de sensibilité qui prévoient trois scénarios: «haut», «standard»
et «bas». Les résultats sont classés dans ces
fourchettes.
Études de cas
La première étude de cas examine la valeur
ajoutée dégagée par une entreprise de taille
moyenne, implantée en Suisse centrale, qui
produit et distribue des équipements électroniques. La deuxième s’intéresse à une petite
société de distribution qui vient d’arriver dans
le nord-ouest de la Suisse et est encore en train
de s’installer. La troisième porte sur un négociant en matières premières qui s’est établi en
Suisse orientale.
La quatrième étude de cas, présentée en
détail ci-après, analyse les effets de l’implantation d’une entreprise fondée en 2007 par un
groupe étranger actif dans l’industrie graphique. Il s’agit du département chargé de
développer des techniques de production
(division 72 selon le classement Noga).
En 2010, cette entreprise comptait 44 EPT.
Cependant, des modélisations montrent que
son impact global sur l’emploi se situe entre
71 et 81 EPT, si l’on tient compte également
des effets indirects et induits. Chaque emploi
à temps plein créé par l’implantation génère
ainsi 0,61 à 0,84 autres EPT, du fait des effets
directs et induits. Dans tous les scénarios, la
part des effets directs se situe entre 54 et 62%,
tandis que les effets indirects et induits sont
responsables du reste des incidences sur l’emploi (voir graphique 1).
Des effets évidents en dehors du canton
d’implantation
2
3
4
5
Capello (2007).
Castellani et Zanfrei (2006).
Capello (2007).
Voir, par exemple, Boschma (2005).
En matière d’implantation d’entreprises, la
répartition régionale est tout aussi intéressante que les effets globaux. Le tableau 1 montre que, dans cette étude de cas, les effets se
produisant en dehors du canton d’accueil oscillent entre 11 et 26% du total selon l’indice
et le scénario pris en compte.
Ces quatre études et leurs trois scénarios
respectifs mettent en évidence une répartition
très variable des effets des implantations.
Comme on pouvait s’y attendre, l’impact sur
le canton d’accueil domine dans tous les cas.
57 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Toutefois, dans le scénario «standard» de
l’étude n° 4, plus d’un cinquième des revenus
générés profitent à d’autres cantons (voir graphique 2). Dans les autres études, la proportion des retombées en dehors du canton hôte
peut aller jusqu’à 50%.
En règle générale, la répartition régionale
des effets de l’implantation est d’autant plus
élevée que la nouvelle venue est imbriquée
dans l’économie suisse et que son personnel
n’est pas domicilié dans une seule région. Par
ailleurs, elle dépend fortement de la taille de
l’entreprise, de la branche ainsi que de la part
des intrants et des investissements provenant
de l’étranger.
Des résultats hétérogènes
Dans les quatre études et leurs trois scénarios, la valeur ajoutée, l’incidence sur l’emploi
et les revenus sont multipliés par un facteur
allant de 1,01 à 1,88. Dans le meilleur des cas
(étude n° 1), l’effet direct créé par l’entreprise
implantée est pratiquement doublé. S’agissant
de la société en cours d’installation (étude
n° 2), en revanche, l’impact supplémentaire
est minime.
Cette hétérogénéité – ajoutée au faible
nombre d’implantations examinées – ne permet pas de tirer des conclusions générales des
résultats. Il serait intéressant de suivre l’évolution à venir de ces entreprises, en observant
non seulement leur croissance (mesurée au
chiffre d’affaires ou au nombre d’EPT), mais
également la modification de leur intégration
régionale au fil du temps. Les résultats des
quatre études fournissent, toutefois, quelques
indications quantitatives sur l’importance des
efforts déployés par la Confédération et les
cantons pour attirer des entreprises étrangères
en Suisse.
Conclusion
Selon une liste établie par la Conférence
des chefs des départements cantonaux de
l’économie publique (CDEP), 391 entreprises
étrangères se sont implantées en Suisse en
2011 où elles ont créé 2059 emplois. Les
années précédentes, les valeurs étaient à
peu près similaires, voire légèrement plus
élevées. Cependant, ces chiffres sont toujours
entachés d’un certain flou statistique. En
effet, le recensement n’a pas toujours été réalisé selon des critères uniformes. Le plus souvent, il porte uniquement sur les implantations dont se sont principalement occupés les
instances cantonales chargées de la promotion
économique.
Comme le montre l’étude ci-dessus, les
retombées globales d’une implantation sont
en règle générale nettement plus importantes
Éclairage
Encadré 2
Bibliographie
−Delbiaggio, K. et Egli, H., Institut d’économie régionale et d’entreprise (IBR) de la
Haute école de Lucerne, Studie zu den kantonalen und ausserkantonalen Auswirkungen
von Firmenansiedlungen, rapport final à
l’intention du Secrétariat d’État à l’économie SECO, 2012.
−Boschma, Ron A., «Proximity and Inno­
vation: A Critical Assessment», Regional
Studies, 39(1), 2005, pp. 61-74.
−Message sur la promotion économique pour
les années 2012 à 2015, du 23 février 2011
(11.019).
−Capello, R., Regional Economics, 2007,
Routledge, New York.
−Castellani, D. et Zanfrei, A., Multinational
Firms, Innovation and Productivity, 2006,
Edward Elgar Publishing, Cheltenham.
−Promotion économique du canton de Berne,
«Enrichir la vie par la communication,
Huawei Technologies Switzerland AG à
Köniz», bernecapitalarea, 2012, pp. 12–13.
−Forum économique mondial, Global Competitiveness Report 2012, www.weforum.org/
issues/global-competitiveness.
que l’impulsion économique immédiate,
laquelle ne peut le plus souvent être démontrée que par le nombre d’emplois créés (durant l’année d’implantation). En outre, les résultats de l’étude font apparaître que les effets
quantitatifs d’une implantation, en termes de
valeur ajoutée, peuvent être importants en
dehors du canton d’accueil.
Néanmoins, les cantons et régions suisses
se font toujours concurrence lorsqu’il s’agit
de faire venir une entreprise. On ne peut que
s’en féliciter. En fin de compte, la compétition
interne entre les sites économiques contribue
à améliorer l’attrait des conditions-cadres,
ce qui fait de la Suisse un lieu d’implantation intéressant sur le plan international. La
promotion économique nationale doit, en
outre, arriver à rassembler toutes les forces,
en particulier lorsqu’elle intervient sur des
marchés lointains, afin de donner de la Suisse
une image aussi homogène que possible. Il
s’agit aussi d’identifier les entreprises étrangères dont la capacité d’innovation et la
productivité sont au-dessus de la moyenne, et
de renforcer la coordination de tous les ac-
Entdeckungsfreudig?
Informieren Sie sich über unseren Executive MBA
oder über Angebote in:
– Controlling & Accounting
– Finance & Banking
– Forensics
– Immobilienmanagement
– Kommunikation & Marketing
– Public Management & Economics
– Tourismus und Mobilität
– Unternehmensführung
– Wirtschaftsinformatik
QR-Code mit ReaderApp lesen und gleich
zur Website gelangen.
Die Reader-App
(z. B. i-nigma) gibt es
in den App-Stores.
www.hslu.ch/weiterbildung-wirtschaft
58 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
teurs impliqués au niveau national dans la
promotion de la place économique.
Les nouveaux accords de prestations, que
les cantons et la Confédération ont conclus
avec l’Osec pour la période 2012–2015, ont
jeté des bases solides sur lesquelles la Suisse
s’appuie pour relever et maîtriser de tels défis.
Pour l’économie en général, un autre aspect
est également important, particulièrement
dans le contexte actuel du franc fort: les instances chargées de la promotion économique
doivent travailler en étroite concertation avec
les milieux politiques pour assurer, hormis
l’implantation de nouvelles entreprises, le
maintien d’emplois par les firmes déjà installées en Suisse et tournées vers l’exportation. m
Dossier
La 4e révision partielle de la LACI: effets sur les assurés
et les finances de l’assurance-chômage
La 4e révision partielle de la loi
sur l’assurance-chômage (LACI)
a permis de rétablir l’équilibre
financier de cet important pilier
de notre système social, d’en réduire l’endettement et de renforcer nettement sa viabilité à long
terme. Entrée en vigueur le
1er avril 2011, elle est intervenue
à une période opportune en termes conjoncturels. Néanmoins,
elle a provoqué une hausse, bien
qu’éphémère, du nombre d’arrivées en fin de droits (AFD). Les
femmes et les hommes, ainsi que
les Suisses et les étrangers, ont
Le Secrétariat d’État à l’économie (Seco)
publiera prochainement un rapport sur la
4e révision partielle de la LACI. Celui-ci
analyse ses conséquences sur les finances de
l’assurance-chômage (AC) ainsi que sur les
assurés.
L’augmentation des dettes de l’AC à partir
de 2004 est principalement due à des estimations trop optimistes du taux de chômage
moyen à long terme. Celui-ci avait été estimé
à 2,5%, alors qu’il s’est révélé être de 3,2%.
Par conséquent, le taux de cotisation fixé à
2% lors de la 3e révision partielle de la LACI
était trop bas pour faire face aux dépenses de
l’AC; ce déficit structurel annuel a engendré
un endettement croissant. Il était donc nécessaire de procéder à une nouvelle révision
de la LACI et de son mode de financement,
d’autant plus qu’un dépassement du plafond
légal se profilait à l’horizon (voir encadré 1).
été affectés de manière égale. Les
personnes âgées de 15 à 24 ans, la
Principales modifications législatives
Romandie et le Tessin ont été les
La 4e révision partielle de la LACI a pour
objectifs de rééquilibrer les finances de l’AC
ainsi que d’éliminer la dette. L’introduction
de mesures visant à réaliser des recettes
supplémentaires et des économies permet
d’atteindre ces objectifs.
Les recettes supplémentaires proviennent
de l’augmentation au 1er janvier 2011 du taux
de cotisation à l’AC, qui est ainsi passé de 2 à
2,2% du salaire annuel déterminant, jusqu’à
une limite de 126 000 francs. Pour réduire
l’endettement, il a été décidé de prélever, également à partir du 1er janvier 2011, un pourcent de solidarité sur les tranches de salaire
comprises entre le montant maximum du
gain assuré (126 000 francs) et deux fois et
demie ce montant (315 000 francs). Cette cotisation sera maintenue jusqu’à ce que le
plus touchés. Dans la majorité des
cas, la révision a uniquement accéléré les AFD: sans révision, une
grande partie aurait eu lieu, en
principe, plus tard. Après ce mouvement de hausse, le niveau des
AFD s’est stabilisé à des valeurs
proches de celles prévalant avant
la révision.
Laurence Devaud
Secteur Intégration /
Coordination, Secrétariat
d’État à l’économie SECO
Daniel Keller
Chef suppléant, secteur
Intégration / Coordination, Secrétariat d’État
à l’économie SECO
59 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
fonds de l’AC ait éliminé les dettes et constitué une réserve de 500 millions de francs. Elle
sera ensuite supprimée.
Afin de maîtriser les dépenses de l’AC, des
mesures d’économie ont été mises en place.
Celles-ci sont entrées en vigueur le 1er avril
2011 et non pas le 1er janvier 2011, comme
l’augmentation du taux de cotisation. En
effet, les prévisions économiques tablaient
sur une conjoncture plus favorable au printemps 2011 qu’en hiver de la même année, ce
qui allait permettre de mettre en œuvre des
changements législatifs tout en en minimisant les effets négatifs. Les organes d’exécution cantonaux et les caisses de chômage,
ayant ainsi bénéficié de davantage de temps,
ont pu se préparer de manière optimale aux
adaptations prévues.
Les mesures d’économie mises en place
visent à renforcer le principe d’assurance. À
titre d’exemple, la durée d’indemnisation a
été adaptée à celle des cotisations, la prise en
compte des indemnités compensatoires (voir
encadré 2) dans le calcul du gain assuré a été
supprimée, le délai d’attente de 120 jours
s’applique désormais à toutes les personnes
venant d’achever leur formation et un délai
d’attente supplémentaire a été introduit pour
les personnes sans obligation d’entretien.
Le tableau 1 présente la liste des mesures
d’économie introduites au 1er avril 2011.
Encadré 1
Frein à l’endettement
La 3e révision de la LACI a introduit un frein à l’endettement afin d’assurer le rééquilibrage des finances.
Selon l’article 90c LACI, 1Si, à la fin de l’année, la dette
du fonds de compensation atteint ou dépasse 2,5% de la
somme des salaires soumis à cotisation, le Conseil fédéral doit présenter, dans un délai d’un an, une révision de
la loi introduisant une nouvelle réglementation du financement.[…] 2Si à la fin de l’année, le capital propre du
fonds de compensation,[…], atteint ou dépasse 2,5% de
la somme des salaires soumis à cotisation, le Conseil fédéral doit abaisser les taux de cotisation fixés à l’art. 3,
al. 2 et 3, dans un délai d’un an […].
Ce mécanisme du frein à l’endettement permet de
préserver l’équilibre financier de l’AC en déclenchant
une révision de la LACI et de son mode de financement
si la dette ou le capital de l’AC dépassent le plafond
légal défini par ce même article 90c.
Dossier
Tableau 1
Effets de la 4e révision de la LACI sur les
finances de l’assurance-chômage...
Mesures d’économies de la 4e révision partielle de la LACI
Art. 18 5 (avant la révision), 10, 15 ou 20 jours d‘attente selon le montant du gain assuré pour les
personnes sans obligation d'entretien envers des enfants.
Art. 23 Non-prise en compte des périodes de cotisation accomplies dans le cadre de mesures
de marché du travail.
Non-prise en compte des indemnités compensatoires dans le calcul du gain assuré dans un
nouveau délai-cadre.
Art. 27 Raccourcissement de la durée d’indemnisation pour toutes les personnes libérées des
conditions relatives à la période de cotisation.
OACI art. 6 Suppression des exceptions relatives au délai d’attente spécial de 120 jours au terme d’une
formation (dans l'ordonnance).
Art. 27 Adaptation de la durée d’indemnisation à la durée de cotisation.
Abandon des mesures applicables aux régions frappées d’un taux de chômage particulièrement
élevé.
Au max. 200 indemnités journalières pour les personnes de moins de 25 ans sans obligation
d‘entretien envers des enfants.
Art. 59d
Réduction de la contribution accordée aux mesures relatives au marché du travail destinées
aux personnes qui ne sont pas assurées.
Ord. du DFE Nouvelle réglementation du plafond dans le domaine des mesures relatives au marché
du travail.
Source: Seco / La Vie économique
Les finances de l’AC ont été rééquilibrées durant la première année d’application
de la révision et devraient continuer à l’être
dans un proche avenir, avec un excédent
moyen attendu entre 2012 et 2016 (voir
graphique 1).
Le deuxième objectif consistant à réduire
l’endettement a également été atteint en 2011
(voir graphique 2). Il sera poursuivi ces prochaines années, si le taux de chômage moyen
à long terme reste stable.
À l’avenir, l’AC devrait présenter des finances équilibrées sur l’ensemble du cycle
conjoncturel, bloquant ainsi un nouvel endettement structurel. Le risque de transgression du frein à l’endettement de l’AC diminue donc clairement à moyen et à long
termes.
Graphique 1
... et sur les assurés
Résultats de l’assurance-chômage, 2003–2016
En milliards de francs
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
–0.5
–1.0
–1.5
–2.0
–2.5
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Remarque: les années 2012 et 2013 sont des prévisions. Les
années 2014–16 se basent sur un taux de chômage hors
conjoncture de 3,2 %. En 2011, 500 millions de francs ont
été mis à disposition de l’AC pour financer des mesures
visant à atténuer les effets du franc fort.
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Source: Seco / La Vie économique
Encadré 2
Gain intermédiaire et indemnités
compensatoires
Le gain intermédiaire vise à inciter un
chômeur à avoir une activité professionnelle,
parallèlement à sa recherche d’emploi et à
titre de solution temporaire, même si le revenu qu’il perçoit est inférieur aux indemnités
journalières auxquelles il aurait droit. L’AC
compense alors le manque à gagner de sorte
que le chômeur peut réaliser un gain plus élevé que s’il se contentait de ses indemnités
journalières.
60 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Lors de l’entrée en vigueur de la 4e révision de la LACI, 11,3% du total des bénéficiaires d’indemnités journalières sont arrivés
en fin de droits (9,3% étant directement liés
à la révision). Durant les douze mois suivant
la révision, le taux d’arrivées en fin de droits
s’est réduit à 2,5% en moyenne.
La majorité des AFD en raison de la révision auraient, en principe, subi le même sort
sous l’ancien régime, bien que plus tard.
En effet, après une année de chômage, il est
souvent plus difficile de trouver un emploi.
La 4e révision de la LACI a donc provoqué
une hausse relativement forte du nombre
d’AFD (total d’environ 16 000 durant le mois
de mars 2011), mais celle-ci fut de courte
durée. En effet, dès le mois d’avril 2011, leur
effectif se stabilisait à un niveau proche de
celui qui prévalait avant la révision (voir
graphique 3).
Le rapport publié par le Seco procède également à une analyse détaillée des AFD, selon
différentes catégories. Celle-ci révèle que les
personnes les plus touchées par la révision
sont les jeunes ainsi que les résidants en
Suisse romande ou au Tessin. Plus précisément, 15,9% des bénéficiaires de prestations
entre 15 et 24 ans ont perdu leur droit à l’indemnité de chômage lors de l’entrée en vigueur de la révision, alors que cette proportion est de 8,8% pour les personnes de 25 à
49 ans et de 7,4% pour celles âgées de plus de
50 ans. En Suisse romande et au Tessin, lors
de l’entrée en vigueur de la révision, 12,3%
des bénéficiaires de prestations sont arrivés
en fin de droits, alors que ce taux se réduit à
7,4% en Suisse alémanique. Par ailleurs, la
révision a touché les hommes et les femmes,
Dossier
Graphique 2
ainsi que les Suisses et les étrangers, de
manière globalement similaire.
Avant l’entrée en vigueur de la révision, il
a souvent été argumenté que celle-ci compliquerait l’accès à l’AC. Il n’est pour l’heure
pas encore possible de répondre de manière
précise à cette question, étant donné que
certaines mesures d’économie, comme la
non-prise en compte des périodes de cotisation dans une mesure d’intégration, ne
déploient pas encore entièrement leurs
effets.
Dettes de l’assurance-chômage, 2003–2016
Dettes cumulées
Plafond d’endettement
En milliards de francs
8
7
6
5
4
Conclusion
3
2
1
0
0
2
3.8
4.8
4.8
4.1
5.6
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Remarque: les années 2012 et 2013 sont des prévisions.
Les années 2014–16 se basent sur un taux de chômage hors
conjoncture de 3,2%.
7.4
6
5.4
4.9
4.6
4.2
3.8
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Source: Seco / La Vie économique
Graphique 3
Nombre de personnes arrivées en fin de droit, mars 2010–mars 2012
AFD en lien avec la révision
AFD sans lien avec la révision
Nombre
18000
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
Ma
rs
2
Av 01
ril 0
20
Ma 10
i2
Ju 010
in
Ju 201
ill
et 0
20
Se Aoû 10
pt
em t 20
br 10
Oc e 2
to 01
No bre 0
ve
2
m 01
Dé bre 0
ce
2
m 01
br
0
Ja e 2
nv 01
0
ie
Fé r 20
vr
1
1
ie
r2
Ma 01
rs 1
2
Av 011
ril
20
Ma 11
i2
Ju 011
in
Ju 20
1
ill
et 1
20
A
Se oû 11
pt
t
em 20
br 11
e
Oc
to 20
No bre 11
ve
m 201
Dé bre 1
ce
2
m 01
br
1
e
Ja
2
nv 01
1
ie
Fé r 2
vr 01
ie
r2 2
Ma 012
rs
20
12
0
Source: Seco / La Vie économique
61 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
La 4e révision partielle de la LACI a permis de rétablir l’équilibre financier structurel
de l’AC et devrait réduire son endettement à
moyen et à plus long termes. La révision a
donc fortement renforcé la viabilité à long
terme de l’AC.
Les réductions prévues en matière de
prestations sont essentiellement composées
de nombreuses mesures ciblées, réparties sur
les différents groupes d’assurés. La révision
touche de manière égale les femmes et les
hommes, ainsi que les Suisses et les étrangers.
En raison notamment de leur taux de
chômage élevé, la Suisse romande et le Tessin
ont été plus fortement touchés que les cantons alémaniques. Les personnes âgées de 15
à 24 ans ont été, en outre, les plus concernées
par la révision, étant donné que le nombre
maximal d’indemnités journalières alloué
aux jeunes a diminué plus fortement que
celui octroyé aux bénéficiaires plus âgés.
Il convient toutefois de préciser que, en
règle générale, les premiers retrouvent plus
rapidement un emploi que les seconds.
L’entrée en vigueur de la révision a provoqué une hausse forte mais unique du nombre
d’AFD, aucune disposition transitoire n’ayant
été introduite dans la loi. Néanmoins, dans la
majorité des cas, la révision a surtout accéléré
les échéances, mais ne les a pas provoquées.
Par conséquent, la majorité des AFD déclenchées par la révision se seraient produites
ultérieurement.
Dès le mois d’avril 2011, le nombre
d’AFD s’est stabilisé à un niveau proche de
celui qui prévalait avant la révision. Le fait
que son entrée en vigueur ait eu lieu à une
période opportune en termes conjoncturels a
notamment pu contribuer à ce bon résultat.m
Dossier
Conséquences de la 4e révision de l’assurance-chômage
pour l’aide sociale
Chaque année, treize villes
suisses membres de l’association
«Initiative des villes pour la
politique sociale» comparent
leurs indicateurs de l’aide sociale.
Dans leur dernier rapport, elles
examinent en détail les conséquences de la 4e révision de la loi
sur l’assurance-chômage (LACI)
pour l’aide sociale. Dans la plupart d’entre elles, la quote-part
des nouveaux cas découlant de la
révision de la loi se situe entre
5 et 15%. Globalement, les répercussions de la nouvelle loi sur
l’aide sociale se sont avérées
moins graves que les villes ne le
redoutaient, grâce surtout à
La 4e révision de la LACI touche principalement les groupes à risque spécifiques de l’aide sociale, comme les jeunes
adultes, les personnes peu qualifiées et les travailleurs pauvres, de sorte que l’on peut assister à un cumul de ses effets.
Photo: Keystone
une conjoncture étonnamment
résistante.
Tout changement apporté à un domaine
particulier de la sécurité sociale a des répercussions sur les autres systèmes qui la composent. Parmi ceux-ci figurent en bonne place les
assurances sociales, qui versent, dans des cas
clairement définis, des prestations financées
par les cotisations des assurés. D’autres systèmes servent des prestations dites «sous
condition de ressources», dont le montant dépend non seulement du cas spécifique, mais
encore de la situation financière du bénéficiaire. En particulier, les changements touchant au système des assurances sociales ont
des conséquences sur ces prestations, qui sont
versées à titre subsidiaire. Si la personne dans
le besoin a épuisé tous ses droits à d’autres al-
Pr Renate Salzgeber
Chargée de cours
et cheffe de projet,
HES Travail social,
Berne
62 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
locations ou si, compte tenu de sa situation,
elle ne peut prétendre aux subsides des assurances sociales ou à ceux versés sous condition
de ressources servis en amont, il incombe à
l’aide sociale de lui garantir le minimum vital.
La 4e révision de la LACI
et ses conséquences
Étant davantage sollicitée qu’auparavant,
l’assurance-chômage (AC) a subi ces dernières années plusieurs révisions visant à restreindre l’accès à ses prestations. Malgré cela,
l’évolution de l’économie – changements
structurels accélérés, phases de haute
conjoncture raccourcies, etc. – s’est traduite
par une nette détérioration de sa situation financière. La 4e révision de la LACI visait
donc à l’assainir en augmentant les cotisations (en pour-cent du salaire) tout en réduisant les dépenses par le biais d’une redéfinition du droit aux prestations. Certains
groupes de personnes ont ainsi vu leur droit
à l’indemnité journalière se restreindre, à la
fois au niveau des conditions et dans le temps
(voir encadré 1). Désormais, la durée de perception dépend davantage qu’auparavant de
celle de la période de cotisation.
Dossier
Après avoir été acceptée par le peuple, la
nouvelle loi est entrée en vigueur le 1er avril
2011. L’association «Initiative des villes pour
la politique sociale» et d’autres organisations
actives dans le domaine social craignaient
alors que les personnes au chômage touchées
par la révision et ne trouvant pas d’emploi
n’échouent prématurément et plus longuement qu’avant à l’aide sociale, si, une fois arrivées en fin de droits, elles n’avaient pas
d’autres moyens de s’assurer un revenu à
hauteur du minimum vital. De plus, comme
l’accès aux prestations de l’AC était restreint,
elles craignaient également que le nombre
de personnes n’ayant pas droit à l’indemnité
de chômage et renvoyées de ce fait à l’aide
sociale n’augmente sensiblement.
Influence de la révision sur l’aide sociale
La 4e révision de la LACI se répercute de
différentes manières sur l’aide sociale:
1. Prolongation de la période de cotisation
donnant droit au nombre maximal d’indemnités journalières et réduction de la durée d’indemnisation des jeunes adultes et
des personnes libérées des conditions relatives à la période de cotisation: les deux
mesures entraînent un recours prématuré
à l’aide sociale par les personnes qui ne
parviennent pas à réintégrer le marché
du travail et ne disposent pas d’un autre
revenu suffisant pour leur assurer le minimum vital, tel que prestations des assurances sociales (indemnité journalière ou
rente de l’assurance-invalidité), prestations sous condition de ressources, sou-
Encadré 1
Vue d’ensemble de la 4e révision de la LACI (2011)
−12 mois de cotisation donnent droit à 260 indemnités journalières (contre 400 auparavant);
18 mois de cotisation donnent droit à 400 indemnités journalières.
−Personnes de plus de 55 ans: 22 mois de coti­
sation donnent droit à 520 indemnités journalières (prolongation de la période de cotisation
à 22 mois pour un droit complet).
−Les jeunes adultes de moins de 25 ans ont droit
à 200 indemnités journalières, indépendamment de la période de cotisation (contre 260
ou 400 auparavant, en fonction de la période
de cotisation).
−Les personnes libérées des conditions relatives
à la période de cotisation (p. ex. mesures de
l’AI) ont droit à 90 indemnités journalières
(contre 400 au plus auparavant).
−Les personnes sans obligation d’entretien se
voient appliquer un délai d’attente de 5 à 20
jours (contre 5 jours pour tous auparavant).
Pour les personnes seules et celles avec obligation d’entretien ayant un revenu de respectivement 36 000 et 60 000 francs au plus, le délai
d’attente est toujours de 5 jours.
−Les jeunes diplômés qui n’ont encore jamais
cotisé se voient appliquer un délai d’attente de
120 jours (environ 6 mois).
−Seuls les gains réalisés sur le marché du travail
primaire sont assurés. Ceux réalisés sur le marché du travail complémentaire ou secondaire ne
génèrent plus de période de cotisation, comme
c’était le cas auparavant.
−Les indemnités compensatoires de l’AC ne sont
plus prises en compte dans le calcul du gain
assuré. En cas d’ouverture d’un nouveau délaicadre sur la base d’un travail mal payé, le nouveau gain assuré est donc inférieur à celui en
vigueur avant l’acceptation de ce travail et le
montant de l’indemnité journalière diminue en
conséquence.
−Le gain assuré minimal s’élève à 500 francs par
mois.
−La durée d’indemnisation des assurés des cantons et des régions où le taux de chômage est
particulièrement élevé (mauvaise conjoncture)
ne peut plus être prolongée.
63 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
tien par des proches ou imputation de la
fortune. Même si une partie de ces personnes – une fois épuisé leur droit à l’AC
– auraient fini par émarger à l’aide sociale
sous l’ancien droit, le fait qu’elles arrivent
en fin de droits plus tôt se traduit par un
transfert de charges des assurances sociales, financées par les cotisations des assurés, vers l’aide sociale, alimentée quant
à elle par des fonds publics cantonaux et
communaux.
2. Augmentation du nombre de jours d’attente: cette disposition peut aussi accroître
les charges de l’aide sociale lorsqu’il s’agit
de personnes qui en bénéficiaient déjà, en
sus d’un revenu provenant d’une activité
lucrative (travailleur pauvre), ou de jeunes diplômés dont les parents perçoivent
l’aide sociale;
3. Occupation dans des programmes relevant
du marché du travail secondaire: ces occupations ne comptent plus comme période
de cotisation. Les personnes ne trouvant
pas d’emploi sur le marché du travail primaire au terme d’une telle occupation
ne perçoivent donc plus d’indemnités de
chômage et sont de nouveau tributaires
de l’aide sociale.
4. Indemnités compensatoires en cas de gain
intermédiaire: les chômeurs ont le droit de
réaliser un gain intermédiaire pendant
qu’ils bénéficient des indemnités de l’AC.
Est réputé intermédiaire tout gain qu’une
personne tire d’une activité lucrative pendant qu’elle est au chômage, étant entendu que le salaire perçu doit être inférieur à
l’indemnité de chômage (dans le cas
contraire, la personne n’est plus considérée comme étant au chômage). La caisse
de chômage verse alors des indemnités
compensatoires couvrant 70% ou, en cas
d’obligation d’entretien, 80% de la différence entre le salaire perçu et le gain assuré. Or, sous le nouveau droit, ces paiements ne sont plus pris en compte dans
le calcul du gain assuré. Il s’ensuit que si
quelqu’un réalise un gain intermédiaire,
cela permet certes d’ouvrir un nouveau
délai-cadre, mais avec un gain assuré correspondant au nouveau salaire, moins
élevé. Il faut donc s’attendre à ce qu’une
partie de ces personnes, en cas de nouveau
chômage, recourent à l’aide sociale pour
compléter l’indemnité de l’AC.
5. Nombre d’indemnités journalières dans les
cantons et les régions présentant un taux
de chômage très élevé: le nouveau droit
ne permet plus d’augmenter ce nombre.
Cela devrait peser lourdement sur l’aide
sociale de ces cantons et régions lors de
la prochaine grave crise conjoncturelle
(récession).
Dossier
Graphique 1
Variation du nombre de nouveaux cas d’aide sociale, 2010–2011
Augmentation/diminution 2011 par rapport à 2010, en %
15
10
5
0
-5
–10
1 Le ménage à soutenir peut être une personne seule,
un couple avec ou sans enfants ou une famille mono­
parentale.
2 Le nombre de cas n’étant pas très élevé, en particulier
à Zoug, Wädenswil et Schlieren, les reculs indiqués
en pour-cent ne représentent qu’un petit nombre de cas
en chiffres absolus: Zoug –6 cas, Wädenswil –12 cas et
Schlieren –17 cas (à titre de comparaison, la baisse relative pratiquement imperceptible à Zurich représente –
24 cas). Il en va de même des augmentations: à Uster,
qui présente la hausse relative la plus importante, la
progression n’est que de 14 cas.
il
hl
ie
re
n
Sc
ug
sw
en
W
äd
Zo
r
te
Us
e
ffh
o
us
ne
Sc
ha
Bi
en
al
l
-G
in
t
rn
e
Sa
ce
Lu
r
ou
er
th
Be
rn
e
W
in
t
ne
us
an
le
La
Bâ
Zu
ric
h
–15
Source: OFS, statistique de l’aide sociale / La Vie économique
La 4e révision de la LACI touche principalement les groupes à risque spécifiques de
l’aide sociale, comme les jeunes adultes, les
personnes peu qualifiées et les travailleurs
pauvres, de sorte que l’on peut assister à un
cumul de ses effets. Il ressort, en outre,
des relations entre la révision et l’aide sociale
esquissées ci-dessus que la plupart des conséquences de la première sur la seconde ne
seront pas immédiatement perceptibles. Au
printemps, le Secrétariat d’État à l’économie
(Seco) estimait à 16 000 le nombre de personnes qui seraient affectées par la révision
de la LACI. Dans les faits, plus de 13 000 sont
arrivées en fin de droits le 31 mars 2011.
Dans quelques cantons et villes, les conséquences de la révision ont pu être retardées
par le versement de prestations sous condition de ressources prévues en amont. Plusieurs cantons connaissent en effet des aides
aux chômeurs, grâce auxquelles une partie de
ces derniers (calcul individuel des besoins)
bénéficient de prestations pendant encore un
certain temps après être arrivés en fin de
droits. L’aide sociale n’intervient que lorsque
les intéressés ne peuvent plus les percevoir:
ils doivent pour cela être toujours au chômage et ne pas disposer de moyens financiers
suffisants leur assurant le minimum vital
(l’aide sociale ne peut leur être versée plus
tôt, à titre complémentaire, que si les indemnités journalières perçues par ailleurs sont
inférieures au minimum vital).
Plusieurs études montrent qu’une partie
seulement des chômeurs en fin de droits bénéficient immédiatement de l’aide sociale.
64 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Les autres sont d’abord tenus d’utiliser leur
fortune jusqu’à concurrence d’un solde de
2000 à 4000 francs, suivant le canton. De
plus, lors du calcul du montant de l’aide sociale, il est tenu compte non seulement de la
situation financière de la personne en fin de
droits, mais encore de celle de l’ensemble du
ménage1. C’est ce qui explique que nombre
de chômeurs ayant épuisé leurs indemnités
journalières ne perçoivent l’aide sociale
qu’après un certain temps.
Les conséquences de la 4e révision de la
LACI ne sont pas toutes observables à court
terme. Certaines ne se feront sentir qu’ultérieurement, mais ne pourront alors plus être
chiffrées. En effet, plus le temps passe, plus
les facteurs d’ordre conjoncturel et structurel, de même que la situation personnelle des
ayants droit, se superposent aux effets proprement dits de la révision et plus il est difficile de considérer ces derniers isolément. Nul
doute cependant que le nouveau droit va influer sur le nombre de cas d’aide sociale, en
particulier si la situation conjoncturelle se
dégrade durablement. On sait en effet que les
chances de réintégrer le marché du travail
sont nettement moins élevées en période de
récession. Au final, le raccourcissement de la
durée d’indemnisation d’une partie des chômeurs, la suppression de la possibilité d’augmenter le nombre d’indemnités journalières
dans les régions particulièrement touchées
par la récession ainsi que les nouvelles dispositions régissant les gains intermédiaires vont
immanquablement alourdir la facture de
l’aide sociale.
Évolution du nombre de cas
Les villes participant à l’indicateur comparé ont réalisé une enquête complémentaire
sur les motifs accordant l’aide sociale en 2011.
Il faut souligner à cet égard que seuls les
effets directs de la révision sur l’octroi de
cette aide peuvent être exposés. Le nombre
de nouveaux cas a évolué diversement selon
les villes (voir graphique 1): à Zurich et à
Lucerne, il est resté pratiquement le même
qu’en 2010, tandis qu’à Zoug, Wädenswil et
Schlieren, il a reculé2. Dans les autres villes,
leur nombre s’est accru dans une proportion oscillant entre 5% (Winterthur) et
11% (Berne, Bienne). Avant l’entrée en
vigueur du nouveau droit, on redoutait des
augmentations beaucoup plus importantes.
En Suisse, la conjoncture économique a
étonnamment bien résisté face à la crise financière et à la revalorisation du franc. Le
taux de chômage a atteint son plus bas niveau au début de l’été 2011 et n’a ensuite
guère augmenté. La 4e révision de la LACI est
donc intervenue dans un environnement
Dossier
Graphique 2
Motifs de l’augmentation des cas d’aide sociale, 2011
Zurich
Berne
Winterthour
Lucerne
Saint-Gall
Schaffhouse
Schlieren
En %
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Nouveaux cas dus Période de cotià la révision
sation inférieure
de la LACI
à 12 mois
Pas de droit
à l’indemnité de l’AC
Remarques: à Winterthour, Saint-Gall et Schlieren, les cas
n’ont été relevés que d’avril à décembre 2011 et à Berne
à partir de février. «Fin de droits ordinaire»: fin de droits
selon l’ancien droit ou de personnes qui remplissaient
toutes les exigences relatives à l’obtention du nombre
maximal d’indemnités journalières.
«Fin de droits
ordinaire»
Droit à l’indemnité de l’AC en
cours d’examen
Pas de revenu
assurant le
minimum vital
Exemption
recherche
d’emploi, autres
Source: relevé des indicateurs de l’aide sociale, HES Berne /
La Vie économique
Tableau 1
Proportion de nouveaux cas admis suite à la 4e révision de la LACI: récapitulation
Conséquences de la 4e révision de la LACI pour l’aide sociale: nouveaux cas en %
Moins de 5%
Schaffhouse
De 5% à moins de 10%
Zurich, Bâle, Saint-Gall, Zoug
De 10% à moins de 15%
Berne, Winterthour, Bienne, Wädenswil, Uster
15% et plus
Lucerne, Schlieren
Source: relevé des indicateurs de l’aide sociale, HES Berne / La Vie économique
économique relativement favorable, de sorte
que ses conséquences directes pour l’aide sociale n’ont pas été aussi importantes que redouté, même si en particulier Berne et Bienne ont enregistré une hausse sensible du
nombre de nouveaux cas, directement ou indirectement imputables à la révision. On
peut néanmoins considérer que sans cette
dernière, le nombre de nouveaux cas aurait,
selon les villes, davantage reculé ou moins
augmenté.
Nouveaux cas dus à la 4e révision
de la LACI
Le graphique 2 donne une vue d’ensemble
des motifs ayant entraîné de nouveaux cas
d’aide sociale en 2011. Cette enquête spéciale
s’est révélée très complexe et a demandé
beaucoup de travail. Les collaborateurs des
services sociaux ont examiné pour chaque
65 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
nouveau cas – généralement lors de son enregistrement – s’il découlait de la révision de
la LACI ou s’il provenait d’autres motifs.
L’analyse se fonde sur ce relevé statistique
complémentaire effectué dans chaque ville.
Les raisons pour lesquelles une personne sollicite l’aide sociale sont souvent multiples.
L’attribution d’un cas à tel ou tel motif se fait
donc toujours moyennant une certaine pondération par rapport à la raison principale.
Le graphique ne rend compte que des motifs
déclencheurs directs, par exemple la nouvelle
législation. Les proportions qui en ressortent
ne représentent que des valeurs indicatives
sommaires.
Un nouveau cas était considéré comme
découlant de la 4e révision de la LACI (première catégorie dans le graphique 1) lorsque
la fin de droits était due à une diminution du
nombre d’indemnités journalières (jeune
adulte, période de cotisation incomplète,
personne libérée des conditions relatives à la
période de cotisation), lorsque le chômeur
n’avait pas droit à l’indemnité journalière du
fait qu’il avait été occupé sur le marché du
travail secondaire ou encore lorsqu’un délai
d’attente le faisait tomber dans un état de nécessité. À noter que les conséquences de la
révision n’apparaissent pas avec la même
clarté dans toutes les villes. La part de nouveaux cas oscille entre 4% à Schaffhouse et
plus de 15% à Lucerne et Schlieren.
On a également relevé séparément si l’absence de droit à l’indemnité de chômage découlait du fait que la période de cotisation
était inférieure à douze mois (cette durée minimale a été introduite par la 3e révision de la
LACI, en 2002). Quelques personnes se déclarent au chômage même si elles n’ont pas
droit à l’indemnité journalière de l’AC. Les
entretiens de conseil et de soutien menés
pendant la période d’octroi de l’aide sociale
permettent d’établir les motifs de cette absence de droit. Pour une partie des nouveaux
cas, l’examen du droit à l’indemnité de chômage est déjà en cours et l’aide sociale est
alors versée à titre d’avance ou de «raccord»
avec le début de l’indemnité (délais d’attente). Un autre groupe de bénéficiaires de l’aide
sociale dispose certes d’un revenu provenant
d’une activité lucrative, de prestations des assurances sociales ou de subsides sous condition de ressources, mais qui n’atteint pas le
minimum vital. Ce groupe peut inclure des
bénéficiaires de l’indemnité de chômage.
Enfin, pour nombre de nouveaux cas, la recherche d’un emploi n’est pas d’actualité au
moment de leur admission à l’aide sociale. Il
s’agit surtout de personnes élevant seules
leurs enfants ou ayant des problèmes de santé
(accident, maladie, addiction), ou encore de
personnes en formation.
Dossier
Les conséquences directes à court terme de la
4e révision de la LACI sur l’aide sociale sont
moins importantes que ne le craignaient les
spécialistes. Elles ne sont, toutefois, pas encore
toutes connues.
Le tableau 1 récapitule les effets à court
terme de la 4e révision de la LACI sur le nombre de nouveaux cas. À Bâle, Schaffhouse et
Zoug, les prestations servies en amont (aide
aux chômeurs) ont fait que les conséquences
de la révision ne se sont faites sentir que plus
tard en 2011 ou ne se manifesteront qu’en
2012. Sur les plus de 10 000 nouveaux cas
examinés dans douze villes (Lausanne n’est
pas incluse dans l’analyse), plus de 800, soit
environ 8%, ont été enregistrés entre avril et
décembre 2011 et découlent directement de
la 4e révision de la LACI.
Conséquences pour les cas en cours
Encadré 2
Indication bibliographique
Salzgeber Renate, Kennzahlenvergleich zur
Sozialhilfe in Schweizer Städten, Berichtsjahr
2011 – 13 Städte im Vergleich, 2012, éd. Initiative des villes pour la politique sociale, Patrik
Müller, Service social de la ville de Saint-Gall,
www.staedteinitiative.ch.
Le nouveau droit a des répercussions non
seulement sur le nombre de nouveaux cas
d’aide sociale, mais encore sur ceux en cours,
dans la mesure où la suppression de l’indemnité de chômage contraint l’aide sociale à garantir prématurément et souvent plus longuement qu’avant l’intégralité du minimum
vital des personnes concernées, ce qui augmente encore ses charges. De plus, les personnes qui ont travaillé dans un programme
d’intégration sont rémunérées par l’aide sociale; si, par la suite, elles ne parviennent pas
à réintégrer le marché du travail, l’aide sociale continue d’être versée (sans qu’un nouveau délai-cadre ne soit fixé), ce qui accroît
aussi ses charges.
Il est extrêmement difficile de relever les
conséquences de la révision sur les cas en
cours et la présente enquête n’a pas permis
de les recenser de manière exhaustive. À
Saint-Gall et à Schlieren, d’avril à décembre
2011, le nouveau droit a eu des incidences
66 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Photo: Keystone
sur respectivement 2,5% et 10% de tous les
cas en cours. À Wädenswil et à Zoug, les
conséquences de la 4e révision de la LACI
n’ont été évaluées que pour le mois d’avril.
Elles ont concerné 2 à 3% des cas en cours à
Wädenswil et 4,5% à Zoug.
Conclusion
Pour l’heure, force est de constater que les
conséquences directes à court terme de la
4e révision de la LACI pour l’aide sociale sont
moins importantes que ne le craignaient les
spécialistes. Elles ne sont, toutefois, pas encore toutes connues. Ces prochaines années,
le durcissement des règles d’accès aux prestations de l’AC et la diminution du nombre
d’indemnités journalières vont amener davantage de personnes à être plus longuement
tributaires de l’aide sociale. Or, il ne sera plus
possible de mesurer précisément l’influence
de la révision. En effet, les facteurs conduisant à la perception de l’aide sociale sont
multiples et plus le temps passe, plus ils se
superposent aux conséquences de la révision
et moins l’évolution du nombre de cas peut
être imputée à un seul événement. À cela
s’ajoute que, pour les services sociaux des villes, continuer à examiner si chaque nouveau
cas découle ou non de la 4e révision de la
LACI serait une tâche considérable et de plus
en plus difficile à assurer au fil du temps. Il
faut néanmoins admettre que, dès la prochaine récession, les restrictions d’accès à
l’indemnité journalière de l’AC et la diminution des prestations feront progresser le
nombre de cas et donc les charges de l’aide
m
sociale.
Prises de position
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
Décisions des commissions
(du 26 juin au 29 août 2012)
UR
MISE A JO
102
Les modifications intervenues dans
l’Agenda en bref
•Révision de la loi sur les cartels: la CER-E entame
la délibération.
•Révision totale de la LERI: la CSEC E adopte le projet
de loi.
•Politique agricole 2014–2017: la CER-N adopte
le projet de loi.
Titres complets des dossiers
1 Loi fédérale sur la poursuite pour dettes et la faillite.
2 6e révision de l’AI: deuxième train de mesures (révision 6b).
3 Révision partielle de la loi sur les cartels (LCart)
4 Révision totale de la loi sur l’encouragement de la recherche
et de l’innovation (LERI).
5 Message relatif à l’encouragement de la formation, de la
recherche et de l’innovation (FRI).
6 Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire
(Faif).
Abréviations diverses
CAJ:
Commission des affaires juridiques
CE ou E: Conseil des États
CEATE: Commission de l’environnement, de l’aménagement
du territoire et de l’énergie
CER:
Commission de l’économie et des redevances
CF:
Conseil fédéral
CdF
Commission des finances
CN ou N: Conseil national
CPE:
Commission de politique extérieure
CSEC: Commission de la science, de l’éducation et de la culture
CSSS: Commission de la sécurité sociale et de la santé publique
CTT:
Commission des transports et télécommunications
LVE: La Vie économique
49 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
26/06 Révision de la loi sur les cartels: la CER-E entame
l’examen du projet du CF concernant la révision
de la loi sur les cartels (LCart) par l’audition
d’experts et de représentants des milieux intéressés.
Elle décide, ensuite, à l’unanimité, d’entrer en
matière sur le projet. La révision de la LCart vise à
intensifier la concurrence en Suisse et, en parallèle,
à renforcer la sécurité du droit. Elle porte
essentiellement sur une réforme institutionnelle,
l’amélioration de la procédure d’opposition, l’interdiction de cinq types d’accord particulièrement
nuisibles au moyen d’une adaptation de l’art. 5
LCart et l’élargissement de la procédure civile. Les
auditions ont été consacrées en outre à la motion
Schweiger 07.3856, qui demande un réexamen du
dispositif de sanctions, et à la motion Birrer-Heimo
11.3984, qui vise à inscrire dans la LCart une disposition destinée à lutter contre les différences de prix
abusives. Attendu la complexité de la législation en
ce domaine, la commission prévoit de diviser le projet en blocs thématiques pour ses délibérations.
29/06 6e révision de l’AI. Partie B: la CSSS-N poursuit la discussion par article de la révision. Par 13 voix contre
11 et 1 abstention, elle propose que, pour l’assuré
sans obligation d’entretien, l’indemnité journalière
versée dans le cadre de mesures de réadaptation se
monte à 70% (au lieu de 80% pour le CF) du revenu
que l’assuré percevait pour la dernière activité lucrative exercée sans restriction due à des raisons de
santé. Afin de tenir compte des situations sociales
difficiles, elle décide de fixer un montant minimal de
101 francs. Les économies supplémentaires se montent ainsi à quelque 30 millions de francs. Elle propose également de préciser la notion de «apte à la
réadaptation». Enfin, elle ajoute une disposition
supplémentaire visant à empêcher que le versement
de l’indemnité journalière soit interrompu en cours
de traitement médical et que l’assuré doive recourir
à l’aide sociale.
03/07 Révision totale de la LERI: après avoir été examiné
par le CN à la session de printemps 2012, le projet
est débattu à la CSEC E. Par 7 voix contre 6, la commission approuve une proposition qui prévoit la localisation du parc sur plusieurs sites. Elle souhaite,
en outre, conférer une plus grande liberté au CF
dans la mise en œuvre du projet et inscrire dans la
loi la mise en réseau des sites et leur collaboration
avec les hautes écoles. La commission rejette la
proposition du CN, estimant inutile de préciser le
terme de «formation» et de créer un alinéa pour
la formation professionnelle, puisque toutes les filières doivent être traitées de la même façon. Elle
approuve par 7 voix contre 6 une proposition visant
à biffer l’art. 17, al. 2, au motif que la responsabilité
en question incombe déjà au CF, dans le cadre de sa
compétence en matière d’organisation. La proposition demandant que la CTI soit dotée d’une personnalité juridique n’a pas non plus trouvé grâce aux
yeux de la CSEC-E. Elle s’oppose de même à la création d’une plate-forme centrale recensant les publications des institutions chargées d’encourager la recherche. Enfin, la commission a modifié la forme – et
non le fond – de plusieurs articles. Au vote sur l’ensemble, elle approuve le projet à l’unanimité.
13– Politique agricole 2014–2017: la CER-N adopte la
15/08 loi par 17 voix contre 7 et 1 abstention. Les principales modifications par rapport au projet du CF sont les
suivantes:
– les paiements directs doivent aussi être octroyés
lorsque les surfaces sont situées dans une zone à
bâtir légalisée au sens de la législation sur l’aménagement du territoire;
– les paiements directs doivent aussi être octroyés
lorsque l’exploitant ne dispose pas d’une
formation professionnelle agricole initiale;
– les contributions au paysage cultivé doivent également comprendre une contribution échelonnée
selon la part en prairies de fauche en forte pente
par exploitation;
– ajout d’un alinéa à l’art. 8: «Les organisations
d’une branche (interprofession) peuvent définir
des contrats-type»;
– le supplément versé pour le lait transformé en
fromage doit être fixé à 15 centimes et inscrit
dans la loi;
– la loi ne doit pas prévoir de subventions supplémentaires pour les petits fruits (baies).
17/08 Faif: la CTT-E examine de nouveaux documents administratifs sur le financement, les futurs aménagements et la place du trafic de marchandises.
28/08 Révision de la loi sur les cartels: la CER-E procède à
l’examen thématique du texte et prend position sur
les principaux points. Ce faisant, elle peut aborder
certains aspects problématiques. Avant de se prononcer sur les questions de principe et de décider de
la suite à donner aux propositions déjà déposées,
elle chargé l’administration d’établir des documents
supplémentaires à son intention. C’est sur la base de
ces document qu’elle poursuivra ses travaux au quatrième trimestre.
50 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
du travail forcé dans l’ALE, elle ne respecte
pas l’esprit de l’article et ferme les yeux sur le
peu d’estime manifeste que porte la Chine
aux standards minimaux des droits du travail, portant ainsi un préjudice inquiétant
aux ALE que la Chine pourrait passer avec
d’autre pays.
Dans ses derniers rapports sur la Suisse, le
Comité des droits économiques, sociaux et
culturels de l’ONU a recommandé à notre
gouvernement de prendre en considération
les engagements pris par les États avec lesquels elle négocie et conclut des accords en
matière de droits de l’homme. La Suisse
devrait s’y tenir et étudier attentivement les
conséquences de sa politique commerciale
sur la situation des droits de l’homme dans le
pays partenaire.
Une question du Conseil national sur les
camps de travaux forcés en Chine avait récemment abouti à cette réponse du Conseil
fédéral: «Que ce soit au niveau bilatéral ou
multilatéral, la Suisse s’engage en faveur du
respect des droits de l’homme, des standards
sociaux et touchant au travail, en particulier
sur le travail forcé qu’elle veut voir aboli et
interdit.»4 L’ALE en cours de négociation
avec la Chine est véritablement l’occasion de
prouver le sérieux des engagements suisses
en matière de travail forcé.
Des impératifs juridiques
1 «Accord de libre-échange entre les États de l’AELE et la
République de Colombie. Approbation. Premier Conseil»,
Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale 2009, session
d’été. La traduction a été assurée par la rédaction de
La Vie économique.
2 The Laogai Research Foundation, Laogai Handbook
2007–2008. LRF, Washington, DC. 2008 (laogai.org/
system/files/u1/handbook2008-all.pdf).
3 Seco, Conclusion des travaux de l’AELE sur le commerce,
l’environnement et les standards du travail. Dossier de
presse, 15 juin 2010 (www.seco.admin.ch, rubriques
«Thèmes», «Politique économique extérieure», «Accords
de libre-échange»).
4 Assemblée fédérale, Accord de libre-échange avec la
Chine. Camps de travaux forcés. Question déposée par
Martin Naef, 29 février 2012 (12.5050).
5 Niedrig J. et Kaufmann C., Menschenrechtssensible Bereiche im Freihandelsabkommen zwischen der Schweiz und
der Volksrepublik China, Schweizerisches Kompetenzzentrum für Menschenrechte et Kompetenzzentrum Menschenrechte der Universität Zürich, 2011 (www.skmr.ch,
rubriques «Droits humains et économie», «Nouvelles»,
«Une étude sur l’accord de libre-échange avec la
Chine»).
6 Brupbacher S., «Droits de l’homme et économie: entre
réalité et utopie», La Vie économique. Numéro spécial: la
globalisation, 01/2002, p. 54–58.
Les engagements pris par un État en faveur des droits de l’homme ne s’arrêtent pas
à ses frontières. Le Comité des droits de
l’homme à l’ONU doit sans cesse rappeler les
États à leurs devoirs internationaux. On s’accorde actuellement très largement sur le fait
que les conventions sur les droits de l’homme
ayant force exécutoire imposent des obligations extraterritoriales aux États signataires.
Celles-ci s’appuient sur le droit international
public général et sont concrétisées en permanence. La ratification des pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques
oblige également la Suisse à intégrer la protection et le respect des droits de l’homme
dans le pays partenaire lorsqu’elle négocie un
ALE.
Citons, en conclusion, l’expertise juridique que le Centre suisse de compétence
pour les droits humains (CSDH) a mené sur
l’ALE entre la Suisse et la Chine. Il en ressort
que la Suisse, autant en vertu de son droit intérieur que du droit international, est tenue
de s’assurer des conséquences qu’un tel accord peut avoir en matière de droits de
l’homme. L’expertise parle même d’un
«devoir de conduire des négociations sensibles» à cette problématique et signifie par-là
que la Suisse est «fondamentalement tenue»
45 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
d’introduire les résultats de l’évaluation dans
ses négociations avec la Chine5.
Des impératifs économiques
Tant que la Chine ne respectera pas les
droits fondamentaux des travailleurs, la liberté syndicale et l’interdiction du travail
forcé, on pourra craindre que la concurrence
à laquelle se livrent l’économie de même que
les politiques en matière de commerce
n’aboutissent à niveler les conditions de travail par le bas. Il y a dix ans, l’ancien chef
suppléant du secteur Affaires internationales
du travail au Seco, aujourd’hui secrétaire général du PLR, avait averti dans ce magazine
que «la main invisible du marché ne suffit
pas, à elle seule, à défendre les droits de
l’homme6.»
Les avantages que l’ALE confèrerait aux
biens et services chinois élaborés dans des
conditions contraires aux droits de l’homme
ne doivent pas leur permettre de concurrencer les produits suisses – ou ceux d’autres
pays – sur leur propre marché. Un ALE doit
également empêcher que les entreprises
suisses qui produisent en Chine profitent de
ces même dispositions, alors que l’on ne peut
pas exclure qu’elles utilisent des biens intermédiaires fabriqués dans des camps de
travail.
Des abris ou des moulins à vent?
Après de premiers efforts pour maîtriser
une politique sectorielle incompatible avec
une politique étrangère cohérente et éthique,
le Conseil fédéral doit maintenant trouver le
courage de négocier des ALE qui regardent
l’avenir et qui peuvent ne pas convenir entièrement à des intérêts économiques à courte
vue. C’est pour cela qu’il faut des dispositions
obligatoires et explicites qui protègent et encouragent les droits de l’homme. Le fait que
la Suisse ne tolérera pas le travail forcé ou
d’autres atteintes aux droits de l’homme ne
sera pas seulement un puissant signal envoyé
à la Chine et au monde entier. Ce sera également la preuve que le Conseil fédéral entend
construire des moulins à vent plutôt que des
abris, car comme le dit le dicton chinois:
«Quand les vents du changement soufflent,
certains construisent des abris, et d’autres

des moulins.»
Série
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
État au 29 août 2012
Dossiers
Début de la
Message
1er Conseil
2e Conseil
Règlement consultation
des divergences
Commission
Plénum
Commission
Plénum
Informations
sur Internet
Articles dans
La Vie économique
CE: délibération
achevée (31/05/2012)
www.ofj.admin.ch
LVE 05/2010, p. 3s.
6e révision de l’AI 2
www.dfi.admin.ch
LVE 01-02/2011, p. 18
Partie B
23/06/2010
www.dfe.admin.ch
LVE 04/2012, p. 4ss
28/01/2009
08/09/2010
Révision partielle de la LP 1
13/05/2011
CAJ-N: délibération
achevée (24/06/2011)
CN: non-entrée en matière
(29/09/2011)
CAJ-E: délibération
achevée (24/01/2012)
Vote final Référendum
aux Chambres
fédérales
CSSS-N: délibération
en cours
Politique agricole 2014–2017 23/03/2011
01/02/2012
CER-N: délibération
achevée (15/08/2012)
22/02/2012
Révision de la loi sur les cartels 3 30/06/2010
30/03/2011
23/09/2011
CER-E: délibération
www.seco.admin.ch
en cours
Révision totale de la LERI 4
28/10/2009
09/11/2011
CSEC-N: délibération
achevée (24/02/2012)
CN: délibération
achevée (14/03/2012)
CSEC-E: délibération
achevée (03/07/2012)
www.sbf.admin.ch
FRI 2013–20165
22/02/2012
CSEC-E: délibération
achevée (26/04/2012)
CE: délibération
achevée (14/06/2012)
www.sbf.admin.ch
31/03/2011
Faif 6
CTT-E: délibération
en cours
18/01/2012
www.bav.admin.ch
LVE 04/2010, p. 4ss
LVE 03/2012, p. 56ss
LVE 05-2009 p. 3ss
Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch
46 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
47 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
48 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Les chiffres-clés de l’économie
Sommaire
68
A
Survol international
71
B
Données économiques
suisses
71 B 1
74 B 2
75 B 3
79 B 4
82 B 5
84 B 6
87 B 7
89 B 8
94 B 9
95 B 10
96 B 11
99 B 12
102 B 13
103 B 14
105 B 15
106 B 16
108 B 17
Comptabilité nationale
Production
Économie extérieure
Marchés monétaire et financier,
marché des changes
Prix
Finances publiques
Population
Marché du travail
Durée du travail
Salaires
Assurances sociales
Formation
Recherche et développement
Structure des établissements
et des entreprises
Commerce de détail,
consommation
Tourisme
Cantons
110
110
Index
Liste des abréviations
Informations statistiques complémentaires
–En ce qui concerne la statistique du chômage, voir
les publications mensuelles du SECO sur la situation sur
le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64,
[email protected]
Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse
(commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]).
–En ce qui concerne la statistique sur les marchés
monétaires et financiers ainsi que le marché des
­changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la
Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84,
[email protected].
–Les jours de publication des nouveaux résultats statis­
tiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance
dans le Dissemination Standards Bulletin Board du
Fonds monétaire international, qui peut être consulté
à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org.
Explications
–Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les don­
nées révisées ne sont pas signalées spécifiquement en
tant que telles.
–Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes
ad hoc en bas de tableaux.
–Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs
(pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.),
chacune des valeurs figurant dans un tableau donné
est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est
pas forcément égale à 100% ou au total mentionné.
Légende des signes:
–
La donnée correspondante n’existe pas (donnée
absolument nulle).
0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité
exprimée.
( ) En vertu de la protection des données, les chiffres
ne peuvent être mentionnés.
...
Donnée non disponible, inconcevable ou non
publiée pour des raisons statistiques.
67 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Erste_und_letzte_Seite_f.indd 67
5.9.2012 13:17:23 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
A Survol international
A 1
Produit intérieur brut
Valeur nominale en milliards 2010
2008
Variation réelle en % par rapport à la période précédente
2009
2010
2011
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
2/2012
Suisse
CHF
5741)
2.2
-1.9
3.0
1.9
0.5
-0.2
0.4
0.5
-0.1
Allemagne
EUR
2496
1.1
-5.1
4.2
3.0
0.5
0.4
-0.1
0.5
0.3
France
EUR
1933
-0.1
-3.1
1.7
1.7
0.0
0.3
0.0
0.0
0.0
Italie
EUR
1572
-1.2
-5.5
1.8
0.4
0.3
-0.2
-0.7
-0.8
-0.7
Grande-Bretagne GBP
1448
-1.0
-4.0
1.8
0.8
-0.1
0.6
-0.4
-0.3
-0.5
Zone euro
EUR
9269
0.4
-4.4
2.0
1.5
0.2
0.1
-0.3
0.0
-0.2
États-Unis
USD
14369
-0.3
-3.1
2.4
1.8
0.6
0.3
1.0
0.5
0.4
Japon
JPY
4791792)
-1.0
-5.5
4.5
-0.8
-0.5
1.8
0.1
1.3
0.3
OCDE
USD
400652)
0.2
-3.6
3.0
1.8
0.4
0.5
0.4
0.5
0.2
1) Chiffre provisoire.
2) Estimation.
A 2
Source: OFS, SECO, OCDE
Indicateurs composites avancés
Juillet
2011
Août
2011
Sept.
2011
Oct.
2011
Nov.
2011
Déc.
2011
Corrigé des amplitudes
Janv.
2012
Févr.
2012
Mars
2012
Avril
2012
Mai
2012
Juin
2012
Suisse
100.1
99.6
99.1
98.9
98.8
98.9
99.1
99.2
99.4
99.5
99.5
99.5
Allemagne 101.1
100.6
100.1
99.8
99.6
99.6
99.6
99.6
99.6
99.6
99.4
99.3
France
100.7
100.5
100.4
100.2
100.1
100.0
99.9
99.8
99.7
99.7
99.6
99.5
Italie
101.2
100.9
100.6
100.3
100.1
99.8
99.6
99.4
99.2
99.1
98.9
98.9
Grande-Bretagne
100.5
100.1
99.8
99.5
99.4
99.3
99.4
99.5
99.6
99.7
99.8
99.9
Zone euro
100.8
100.5
100.3
100.1
99.9
99.8
99.8
99.7
99.7
99.6
99.5
99.4
États-Unis
100.2
100.0
100.0
100.1
100.3
100.5
100.8
101.0
101.1
101.1
101.0
100.9
Japon
100.4
100.4
100.4
100.4
100.5
100.7
100.8
100.9
100.9
100.8
100.7
100.5
100.3
OCDE
100.4
100.2
100.1
100.0
100.1
100.2
100.3
100.4
100.4
100.4
100.4
Brésil
99.4
99.0
98.6
98.4
98.2
98.2
98.3
98.6
98.8
98.9
99.0
99.0
Chine
100.7
100.6
100.5
100.3
100.1
99.9
99.8
99.7
99.5
99.4
99.3
99.3
Inde
Fédération de Russie
98.8
98.7
98.6
98.6
98.7
98.7
98.6
98.5
98.3
98.1
98.0
97.9
101.9
101.8
101.8
101.8
101.9
102.0
102.0
102.0
101.6
101.0
100.3
99.5
A 3
Source: OCDE
Volume du commerce international
Exportations
Importations
En milliards de dollars US
En milliards de dollars US
Biens
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
2011
2006-2011
2010
2011
2011
2006-2011
2010
2011
18217
50.4
21.7
19.6
18381
47.8
21.1
19.3
2283
37.2
22.6
16.2
3090
21.6
23.2
15.2
CACM2)
35
45.3
14.8
17.7
58
40.6
18.5
19.9
Brésil
256
85.8
32.0
26.8
237
147.2
43.2
23.7
Europe 6601
32.7
12.3
17.2
6854
30.8
13.2
17.0
UE27
6029
31.3
12.2
16.9
6241
29.2
13.0
16.3
Fédération de Russie
522
72.0
31.9
30.4
323
96.7
29.7
29.9
Afrique
597
61.0
29.9
17.5
555
83.4
15.4
18.1
1228
86.2
26.7
37.2
665
76.8
10.5
18.3
Monde
Amérique du Nord1)
Moyen-Orient
Asie
5973
67.0
30.4
17.7
5949
78.4
31.6
23.0
Chine
1899
95.9
31.3
20.3
1743
120.3
38.7
25.0
Inde
297
143.5
33.4
34.8
451
152.8
27.2
37.8
Services3)
Monde
Amérique du Nord1)
CACM2)
Brésil
4150
46.6
9.1
12.4
3868
45.5
9.3
668
42.2
9.3
10.9
516
29.0
8.4
10.1
9.5
9
46.9
15.6
5.6
8
33.3
16.4
12.7
37
104.3
15.4
21.0
73
169.3
35.6
22.4
Europe 1964
34.5
2.8
12.7
1605
27.9
2.2
5.9
UE27
1762
32.5
3.8
9.8
1480
25.9
2.1
4.3
544)
75.9
6.8
23.5
90
105.9
18.5
28.1
85
36.0
10.3
0.5
149
73.7
9.8
7.3
111
41.8
3.1
14.9
210
74.5
8.9
14.2
13.9
Fédération de Russie
Afrique
Moyen-Orient
Asie
1096
74.1
22.2
12.4
1092
68.7
20.3
Chine
1824)
99.1
32.4
6.9
236
135.7
21.5
23.1
Inde
1484)
113.6
33.1
20.4
116
148.1
-8.6
44.6
1) Avec le Mexique.
2) Central American Common Market.
3) Sans secteur publique.
4) Estimation.
Source: OMC
68 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_A_f.indd 68
5.9.2012 13:19:28 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
A 4
Balance des opérations courantes
En % du PIB
2008
2009
2010
2011
20121)
20131)
En milliards de dollars US
2008
2009
2010
2011
20121)
Suisse
1.7
11.0
15.2
14.8
16.0
16.5
8.6
54.8
80.3
94.6
99.4
105.4
Allemagne 6.2
5.9
6.0
5.7
5.4
5.5
226.9
197.7
196.2
204.6
187.5
199.5
20131)
France
-1.8
-1.5
-1.8
-2.1
-1.9
-1.7
-50.0
-39.4
-45.2
-59.6
-51.0
-46.2
Italie
-2.9
-2.0
-3.5
-3.1
-2.2
-1.7
-65.4
-41.4
-71.7
-69.2
-45.5
-35.3
Grande-Bretagne
-1.4
-1.5
-3.3
-1.9
-2.1
-1.0
-35.8
-31.4
-75.2
-46.3
-52.3
-25.3
Zone euro
-0.7
0.1
0.4
0.5
1.0
1.5
-93.3
21.1
43.3
62.5
130.7
193.9
États-Unis
-697.9
-4.7
-2.7
-3.2
-3.1
-3.7
-4.3
-677.1
-376.6
-470.9
-473.4
-583.6
Japon
3.3
2.8
3.6
2.1
1.6
1.9
158.8
142.6
196.1
120.4
93.9
116.3
OCDE
-1.5
-0.5
-0.6
-0.6
-0.8
-0.8
-678.1
-193.6
-254.0
-288.8
-374.4
-389.0
1) Estimations et prévisions (mai 2012).
A 5
Prix à la consommation
Source: OCDE
Variation en % par rapport à l‘année précedente
2008
2009
2010
Mai 2012
Juin 2012
Suisse
2.4
-0.5
0.7
2011 Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012
0.2
-0.8
-0.9
-1.0
-1.0
-1.0
-1.1
Allemagne 2.6
0.3
1.1
2.3
2.1
2.3
2.1
2.1
1.9
1.7
France
2.8
0.1
1.5
2.1
2.4
2.3
2.3
2.1
2.0
1.9
Italie
3.3
0.8
1.5
2.8
3.2
3.2
3.3
3.3
3.2
3.3
Grande-Bretagne
3.6
2.2
3.3
4.5
3.6
3.4
3.5
3.0
2.8
2.4
2.6
UE
3.7
1.0
2.1
3.1
2.9
2.9
2.9
2.7
2.6
États-Unis
3.8
-0.3
1.6
3.2
2.9
2.9
2.7
2.3
1.7
1.6
Japon
1.4
-1.3
-0.7
-0.3
0.1
0.3
0.5
0.5
0.2
-0.2
OCDE
3.7
0.5
1.9
2.9
2.8
2.8
2.6
2.4
2.1
2.1
A 6
Source: OFS, BNS
Taux d‘intérêt
2009
2010
2011
Févr. 2012
Mars 2012
Avril 2012
Mai 2012
En %
Juin 2012
Juillet 2012
Taux d‘intérêt à court terme Suisse1)
0.36
0.19
0.12
0.09
0.11
0.11
0.10
0.09
0.06
Grande-Bretagne
1.20
0.69
0.89
1.10
1.08
1.06
1.01
0.97
0.86
Zone euro
1.23
0.81
1.39
1.05
0.86
0.74
0.68
0.66
0.50
États-Unis
0.56
0.31
0.30
0.30
0.29
0.29
0.29
0.32
…
Japon
0.58
0.38
0.34
0.34
0.34
0.34
0.33
0.33
…
Taux d‘intérêt à long terme Suisse1)
2.20
1.63
1.47
0.72
0.85
0.74
0.61
0.68
Grande-Bretagne
3.65
3.61
3.12
2.21
2.30
2.18
1.93
1.77
1.64
Zone euro
4.03
3.79
4.31
3.75
3.29
3.39
3.53
3.41
3.25
États-Unis 3.26
3.21
2.79
1.97
2.17
2.05
1.80
1.62
1.53
Japon1)
1.33
1.15
1.10
0.96
0.97
0.91
0.85
0.79
1) Fin d‘année ou fin de mois.
A 7
Taux de change
2008
2009
2010
2011
Cours des devises1)
Janv.
2012
Févr.
2012
0.56
…
Source: OCDE
Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h)
Mars
2012
Avril
2012
Mai
2012
Juin
2012
Juillet
2012
CHF/USD
1 USD
1.08
1.09
1.04
0.89
0.94
0.91
0.91
0.91
0.94
0.96
0.96
CHF/GBP
1 GBP
2.00
1.70
1.61
1.42
1.45
1.44
1.44
1.46
1.49
1.49
1.52
CHF/JPY
100 JPY
1.05
1.16
1.19
1.11
1.22
1.16
1.11
1.12
1.18
1.21
1.24
CHF/EUR
1 EUR
1.59
1.51
1.38
1.23
1.21
1.21
1.21
1.20
1.20
1.20
1.20
Indices réels et nominaux du cours du franc2)
Réel total
Indice
97.1
100.8
105.8
116.2
113.0
113.8
114.1
114.0
113.3
112.3
111.3
Allemagne
Indice
95.8
99.8
108.6
119.2
119.2
119.1
119.5
119.8
120.1
119.8
119.8
France
Indice
94.2
98.4
106.6
117.2
117.2
117.4
117.2
117.5
117.7
117.3
117.3
Italie
Indice
89.8
93.2
101.0
110.3
109.4
109.6
109.7
109.6
109.8
109.3
109.3
Grande-Bretagne
Indice
107.1
122.9
126.2
137.1
130.8
131.6
131.6
129.4
126.8
126.8
124.1
États-Unis
Indice
108.5
107.9
111.3
127.1
118.0
121.2
120.7
120.5
117.5
114.6
112.5
Japon
Nominal total
Indice
131.1
119.8
118.7
127.4
115.2
120.8
126.9
125.2
119.9
116.2
113.6
Indice
109.6
124.1
122.4
138.1
137.5
138.6
139.0
139.2
138.3
138.7
136.3
1) Moyennes annuelles et mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS.
Janvier 1999 = indice 100.
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
69 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_A_f.indd 69
5.9.2012 13:19:33 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
A 8
Population
En millions
Suisse
Allemagne2)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
1960
1970
1980
1990 2000
2010
2011
2006
2007
2008
2009
2010
5.3
6.2
6.3
6.7
7.2
7.9
8.01)
1.5
1.1
1.4
1.1
1.1
2011
1.7
55.6
60.7
61.6
63.3
82.2
81.7
81.8
-0.1
-0.1
-0.1
-0.3
-0.2
0.0
France
45.5
50.8
53.9
56.7
59.1
63.0
63.3
0.7
0.6
0.5
0.6
0.5
0.5
Italie
50.2
53.7
56.4
56.7
57.2
60.1
60.3
0.5
0.8
0.8
0.7
0.5
0.5
0.7
52.4
55.6
56.0
57.2
58.9
61.3
61.8
0.6
0.6
0.7
-0.8
0.7
UE3)
Grande-Bretagne
280.2
303.3
317.9
348.0
465.9
493.7
495.1
1.2
0.4
0.4
0.3
0.8
0.3
États-Unis
180.7
205.1
227.7
250.0
282.2
309.1
311.6
0.9
1.0
0.9
1.0
0.7
0.8
Japon
93.3
103.7
116.8
123.6
126.9
127.1
127.8
0.0
0.0
-0.1
-0.1
-0.3
0.6
OCDE
640.8
715.1
780.5
1025.3
1128.4
1229.4
…
0.7
0.7
0.8
0.5
0.7
…
3019.0
3693.0
4450.0
5266.4
6124.1
6896.04)
…
1.2
1.2
1.2
1.2
1.0
…
Monde4)
1) Chiffre provisoire. 2) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990.
3) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007.
4) Estimation.
A 9
Source: OFS, OCDE, ONU
Emploi
Actifs occupés
En %1) Variation en % par rapport à l‘année précédente
En millions
2010
2010
2004
2005
2006
2007
2008
2009
4.6
78.6
0.3
0.8
2.4
2.5
2.0
0.6
0.4
Allemagne
38.7
71.2
0.3
2.2
2.0
2.2
1.8
-0.2
-0.2
France
25.7
64.0
0.2
0.7
1.0
1.4
0.6
-0.4
-2.0
Italie
22.9
56.9
2.7
0.7
1.9
1.0
0.8
-1.6
-0.7
Grande-Bretagne
29.0
70.3
1.0
1.0
0.9
0.7
0.7
-1.7
0.3
UE
216.4
64.1
0.5
1.9
2.0
1.9
1.2
-1.7
-0.5
États-Unis
Suisse
2010
139.1
66.7
1.1
1.8
1.9
1.1
-0.5
-3.8
-0.6
Japon
62.6
70.1
0.2
0.4
0.4
0.5
-0.4
-1.6
-0.4
OCDE
529.4
64.6
1.3
1.2
1.8
1.5
0.6
-1.8
0.1
1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler. Source: OFS, OCDE
A 10
Chômage
Chômeurs
Taux de chômage
en milliers
Janv.
Févr.
Mars
Avril
2011
2008
2009
2010
2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012
2012
2012
2012
2012
Mai
2012
Juin
2012
Suisse
1231)
2.61)
3.71)
3.91)
3.11)
2.9
2.8
3.1
3.3
2.8
3.4
3.4
3.2
3.1
2.7
2.7
Allemagne
2501
7.5
7.8
7.1
6.0
6.0
5.9
5.6
5.6
5.5
5.6
5.6
5.5
5.5
5.5
5.4
France
2628
7.8
9.5
9.8
9.7
9.5
9.6
9.8
10.0
10.0
9.9
10.0
10.0
10.0
10.0
10.1
Italie
2108
6.8
7.8
8.4
8.4
8.0
8.6
9.2
10.0
10.7
9.6
9.9
10.4
10.6
10.6
10.8
Grande-Bretagne 2562
5.6
7.6
7.8
8.0
7.9
8.2
8.3
8.2
…
8.2
8.2
8.1
8.1
…
…
Zone euro
15839
7.7
9.6
10.1
10.2
9.9
10.2
10.6
10.9
11.2
10.8
10.9
11.0
11.1
11.2
11.2
États-Unis 13747
5.8
9.3
9.6
9.0
9.0
9.1
8.7
8.3
8.2
8.3
8.3
8.2
8.1
8.2
8.2
Japon 2914
4.0
5.1
5.1
4.6
4.6
4.4
4.5
4.5
4.4
4.6
4.5
4.5
4.6
4.4
4.3
OCDE
46701
6.1
8.4
8.6
8.2
7.9
8.0
8.0
7.9
7.9
7.9
8.0
7.9
7.9
8.0
7.9
1) Moyenne annuelle.
A 11
Source: SECO, OCDE
Dépenses intérieures brutes de R&D
En % du PIB
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Suisse
...
2.57
...
...
...
2.94
...
...
...
3.01
Allemagne
2.40
2.45
2.46
2.49
2.52
2.49
2.49
2.53
2.53
…
France
2.16
2.15
2.20
2.23
2.17
2.15
2.10
2.10
2.04
2.02
Italie
1.02
1.05
1.09
1.13
1.11
1.10
1.09
1.13
1.18
1.18
Grande-Bretagne
1.82
1.81
1.79
1.79
1.75
1.69
1.73
1.76
1.82
1.88
UE15
1.83
1.85
1.87
1.88
1.87
1.85
1.86
1.89
1.90
...
États- Unis
2.64
2.71
2.72
2.62
2.61
2.54
2.57
2.61
2.66
2.77
Japon
3.02
3.04
3.12
3.17
3.20
3.17
3.32
3.40
3.44
...
OCDE
2.16
2.19
2.23
2.20
2.20
2.17
2.21
2.24
2.28
...
Source: OCDE,OFS
70 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_A_f.indd 70
5.9.2012 13:19:39 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B Données économiques suisses
B1
Comptabilité nationale
B 1.1
Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants
Intitulé
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
En millions de francs
2006
2007
2008
2009
20102)
Dépenses de consommation finale
292551 299201 309996
319799 323403 328052 335932
342510 352067 365222
379573 386189 395320
Ménages et ISBLSM1)
246775
253400
261938
268588
270621
273892
281074
286900
295720
307227
320693
324146
Administrations publiques
45776
45802
48058
51211
52782
54160
54859
55610
56347
57996
58880
62042
63254
Formation brute de capital
95271
92095 100648 102940
95689
93485
97881
104747
115228
121920 125280 106950
114581
Formation brute de capital fixe
332066
91936
94416
100434
98655
96847
94056
98339
102719
109227
117433
120762
110409
115016
Biens d‘équipement
53548
56579
59867
58136
55925
52994
55052
56913
62679
70120
71653
60327
62983
Construction
38389
37837
40567
40519
40922
41062
43287
45805
46549
47313
49109
50082
52033
Variation des stocks
-530
-2184
-365
-611
-1663
-1276
-1023
-408
2004
3568
3535
-5357
124
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
3864
-137
578
4896
505
706
565
2436
3997
920
983
1898
-559
Exportations
Biens
Services
Importations
Biens
Services
Produit intérieur brut
160479 169432 196440
197919 193334
193347 209618 227957 258188 294008 308162 279221 296963
118260
125071
143446
145810
143285
141502
153125
163358
185529
206938
216910
188369
204255
42219
44361
52993
52109
50049
51844
56493
64599
72659
87069
91252
90852
92708
143945 149804
174678
177414 165640
164312
178084
196126
217447 240350
245163 217988 232551
122874
127725
150180
153096
140936
139778
148940
162967
183301
200647
205079
174887
21072
22079
24498
24318
24704
24533
29144
33159
34146
39703
40083
43101
41793
410924 432405 443243 446786 450572 465348 479088 508036 540800 567852 554372
574314
404355
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
B 1.2
190757
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Produit intérieur brut selon son affectation, variation en %Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
20102)
Dépenses de consommation finale
2.0
2.2
2.2
0.2
1.3
1.4
1.4
1.3
2.0
0.6
2.0
1.4
Ménages et ISBLSM1)
2.4
2.4
2.0
0.1
1.0
1.6
1.7
1.6
2.2
1.2
1.8
1.6
Administrations publiques
0.0
1.1
3.1
0.7
2.8
0.5
0.2
-0.1
0.9
-2.5
3.3
0.7
Formation brute de capital
-4.1
2.5
-0.3
-1.6
-1.0
3.0
3.5
3.7
0.4
0.2
-6.2
5.4
2.3
4.7
-3.3
-1.0
-2.0
4.2
4.1
5.3
5.4
0.7
-8.0
4.8
6.5
6.0
-3.3
-3.2
-4.8
4.5
4.6
10.7
11.1
1.1
-15.5
5.8
-3.7
2.7
-3.4
2.2
1.8
3.9
3.5
-1.4
-2.3
0.0
3.0
3.5
Variation des stocks
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
6.4
12.8
0.7
0.2
-0.9
7.9
7.7
10.1
9.9
2.9
-7.7
7.8
Intitulé
Formation brute de capital fixe
Biens d‘équipement
Construction
Exportations
Biens
6.5
11.8
1.4
1.4
-0.1
7.3
5.8
11.1
8.4
2.6
-11.4
9.7
Services
6.0
15.9
-1.0
-3.2
-3.3
9.6
12.7
7.5
13.6
3.4
1.2
3.7
Importations
4.5
10.5
1.5
-0.8
0.7
7.2
6.6
6.8
6.2
-0.3
-5.2
7.4
4.1
10.6
1.7
-1.6
1.9
5.7
5.5
7.8
5.2
-0.5
-8.0
9.6
Biens
Services
Produit intérieur brut
6.5
9.9
0.2
4.2
-5.8
15.8
11.9
1.7
12.0
0.6
9.0
-1.5
1.4
3.7
1.2
0.2
0.0
2.4
2.7
3.8
3.8
2.2
-1.9
3.0
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
71 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 71
5.9.2012 13:25:04 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.3
Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants
En millions de francs
P.1 Production
Code
Secteurs institutionnels
1999
2000
S.11
Sociétés non financières
658570
681670
S.12
Sociétés financières
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
20101)
703962 718322
2001
717586
752420
784340
836079
893469
947983
915100
943219
78586
87678
83354
84848
87272
88441
92150
100318
115702
114787
109852
107297
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
51816
58696
54090
51820
52040
54010
59211
64282
72910
69285
64019
62223
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension 26771
28982
29263
33027
35231
34432
32940
36036
42793
45502
45833
45075
59309
61982
64987
66426
68221
68974
69829
71241
73345
77967
81330
82659
S.13
Administrations publiques
983
846
858
938
1020
1217
1204
1194
1236
1278
1399
1481
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages 11372
11712
12411
13217
13616
14095
14139
14794
15286
16115
17027
17425
D.21
Impôts sur les produits
27103
29767
29585
28629
28895
30027
30497
31990
33071
33977
32864
34210
D.31
Subventions sur les produits
-3806
-3324
-3281
-3358
-3237
-3260
-3136
-2839
-2783
-2833
-2908
-2906
S.1314
Administrations de sécurité sociale
Total
831134 869484
891017 908084
912353 950697
987819 1051582 1128090 1187996 1153265 1181905
P.2 Consommation intermédiaire
Code
Secteurs institutionnels
1999
2000
S.11
Sociétés non financières
363121
376091
S.12
Sociétés financières
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
20101)
383439 395097
398081
420226
441629
473866
509257
538552
516915
526354
2001
32754
35788
38211
39545
36222
37419
39339
41122
48799
49684
48365
47451
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
18590
20942
21322
19667
18403
19388
21593
23360
28164
28165
26667
26463
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension 14164
14845
16889
19879
17820
18030
17747
17762
20635
21520
21698
20988
19886
20657
21293
21447
22084
22158
22201
22754
23269
25641
26964
26998
735
619
611
677
733
916
904
882
948
972
1071
1099
4448
4543
4831
5208
5393
5546
5562
5804
5964
6267
6649
6789
S.13
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Total
420209 437079
447774 461298
461781 485350
508731 543546
587289 620144 598893 607591
B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut
Code
Secteurs institutionnels
1999
2000
S.11
Sociétés non financières
295449
305579
S.12
Sociétés financières
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
20101)
320522 323225
319505
332194
342711
362213
384212
409432
398186
416865
59846
2001
45833
51890
45143
45302
51049
51022
52811
59196
66903
65103
61487
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
33226
37754
32769
32154
33638
34621
37618
40922
44745
41121
37352
35759
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension 12607
14137
12374
13149
17412
16401
15193
18274
22158
23982
24134
24087
39422
41325
43693
44979
46137
46816
47628
48486
50075
52326
54366
55662
248
227
246
261
287
301
299
312
288
306
328
382
6924
7169
7580
8008
8223
8549
8577
8990
9322
9848
10377
10637
540800 567852 554372
574314
S.13
Administrations publiques
Administrations de sécurité sociale
S.1314
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Produit intérieur brut
410924 432405
443243 446786
450572 465348
479088 508036
1) Données provisoires.
B 1.4
Source OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Principaux indicateurs des comptes nationaux
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
20101)
À prix courants
Produit intérieur brut
2.3
1.6
5.2
2.5
0.8
0.8
3.3
3.0
6.0
6.4
5.0
-2.4
3.6
Demande intérieure
2.9
2.4
4.3
2.0
0.4
0.4
2.9
2.5
3.6
4.6
3.7
-0.7
2.8
Aux prix de l‘année précédente
Produit intérieur brut
2.7
1.4
3.7
1.2
0.2
0.0
2.4
2.7
3.8
3.8
2.2
-1.9
3.0
Demande intérieure
3.2
2.1
2.8
0.8
-0.1
0.5
2.1
2.0
2.2
2.8
0.6
-0.4
2.2
Évolution de la productivité nationale de travail en
Emploi en équivalence plein temps
3.4
2.5
0.4
1.8
-0.4
...
...
...
...
...
...
...
...
Heures effectivement travaillées
2.6
1.0
-0.8
2.9
1.8
...
...
...
...
...
...
...
...
Déficit des administrations publiques
par rapport au PIB
-1.6
-0.6
-0.4
-0.4
-2.3
-2.0
-2.1
-1.1
0.5
1.0
2.0
0.8
0.3
Taux d‘épargne 2)
Epargne des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée
15.5
15.9
16.0
16.6
15.4
14.2
13.6
14.3
16.0
17.5
16.9
16.6
Epargne forcée des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée
9.2
9.0
8.8
8.6
8.7
8.9
7.9
8.1
8.2
8.3
8.5
8.4
Epargne volontaire des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée
16.4
8.1
6.3
6.8
7.1
7.9
6.7
5.3
5.8
6.2
7.8
9.2
8.4
8.2
8.3
4.1
4.8
5.0
4.6
6.2
6.4
6.8
6.6
8.0
9.9
11.1
11.0
11.2
Dépense de consommation finale
34602
35358
36335 36868
36854 36987
37707
38247
39129
40326
41589
41550
des ménages et ISBLSM3) par habitant
42153
Consommation finale effective
38038
38795
39856 40527
40722
41075
41765
42465
43363
44637
45757
46020
des ménages et ISBLSM3) par habitant
46691
Revenu disponible des ménages 37163
38236
39425 40367
39790 39261
40219
41005
42770
44842
45784
45627
et ISBLSM3) par habitant
46337
Revenu disponible ajusté des ménages 40600
41673
42946 44026
43657 43349
44277
45224
47004
49154
49952
50097
et ISBLSM3) par habitant
50874
Contribution extérieure en % du PIB
1) Données provisoires.
2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part
du revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
72 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 72
5.9.2012 13:25:04 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.5
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées
Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières)
3/2010
4/2010
1/2011
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
2/2012
0.9
0.6
-0.4
0.7
0.3
0.9
0.7
0.4
Ménages et ISBLSM2)
0.9
0.5
-0.2
0.4
0.1
1.0
0.9
0.3
Administrations publiques
0.7
1.0
-1.1
1.9
0.9
0.8
-0.4
1.0
Formation brute de capital fixe
1.7
1.9
2.4
-2.0
0.3
1.0
0.2
0.0
Biens d‘équipement
2.4
2.6
2.7
-2.8
0.8
2.3
2.8
-0.9
Construction
0.9
1.1
2.0
-1.1
-0.3
-0.7
-2.9
1.0
Demande intérieure finale3)
1.1
0.9
0.3
0.0
0.3
0.9
0.6
0.3
Demande intérieure
1.6
0.0
-0.7
1.3
0.9
0.3
0.8
-0.2
Exportations
0.1
1.9
2.4
-0.3
-0.9
0.0
-0.2
0.4
0.9
1.3
3.7
1.0
0.4
-0.5
-0.7
0.9
Dépenses de consommation finale
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
1.8
1.5
2.9
0.8
-0.5
1.9
-0.5
-0.7
-1.8
3.2
-0.3
-3.3
-4.1
1.4
0.9
-0.9
Demande globale
1.0
0.7
0.4
0.7
0.3
0.2
0.4
0.0
Importations
1.7
0.0
0.9
1.1
1.4
-0.3
0.2
0.2
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
1.8
0.6
0.2
0.8
1.6
-1.8
0.2
-0.2
0.3
0.7
1.1
-0.7
1.0
0.3
1.2
-0.5
1.5
-2.4
3.8
2.3
0.1
6.7
0.2
1.8
0.7
1.0
0.2
0.5
-0.2
0.4
0.5
-0.1
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.6
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
En millions de francs Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM2)
Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes)
20105)
20115)
3/2011
4/2011
1/2012 2/2012
20105)
20115)
3/2011
4/2011
1/2012
395320
401830
99244
102905
101389
102740
2.4
1.6
1.6
1.1
2.4
2.1
332066
336595
82847
86332
84717
85764
2.4
1.4
1.1
0.6
1.9
1.8
2/2012
Administrations publiques
63254
65236
16397
16573
16671
16976
2.0
3.1
4.1
3.4
4.8
3.8
Formation brute de capital fixe
115016
119726
30237
30686
27535
30426
4.2
4.1
2.7
2.1
-3.8
0.9
Biens d‘équipement
62983
65247
15662
16801
16657
16527
4.4
3.6
2.0
0.4
0.9
1.5
Construction
52033
54479
14575
13885
10878
13899
3.9
4.7
3.5
4.3
-10.3
0.0
Demande intérieure finale3)
510337
521556
129481
133591
128924
133167
2.8
2.2
1.8
1.3
1.0
1.8
Demande intérieure
509902
523607
132941
131736
131335
133534
3.4
2.7
2.9
2.3
2.8
1.8
Exportations
296963
300448
71202
75771
76001
75184
6.4
1.2
-1.9
-1.4
-1.3
-1.7
204255
208933
49995
53237
52523
52654
8.4
2.3
1.0
2.3
-0.1
-0.9
194251
198637
47217
50771
50260
49956
7.1
2.3
-0.9
1.4
0.2
-1.1
92708
91514
21207
22534
23478
22530
2.0
-1.3
-8.1
-9.2
-4.0
-3.4
Demande globale
806865
824055
204143
207506
207336
208719
4.5
2.1
1.1
0.9
1.2
0.5
Importations
232551
237271
57581
61104
59514
60324
6.7
2.0
-0.4
1.6
1.5
0.6
190757
194205
46743
49046
49357
48440
9.1
1.8
0.0
-0.6
0.2
-1.4
181312
184053
44221
46330
47234
46617
9.2
1.5
-0.6
-1.1
0.2
0.5
41793
43066
10837
12058
10157
11884
-3.0
3.0
-2.0
11.9
8.5
10.0
574314
586784
146562
146402
147822
148394
3.6
2.2
1.7
0.6
1.1
0.5
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.7
Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81
Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona)
Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées
Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières)
3/2010
4/2010
1/2011
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
2/2012
0.4
1.6
3.4
1.6
-0.2
-0.9
1.0
0.6
A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et 1.0
0.6
1.4
0.2
-0.4
1.2
-0.4
distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets
-0.7
0.9
1.7
1.5
A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports et entreposage; Information et communication; hébergement et restauration“
2.0
0.9
-0.5
0.7
-1.0
0.4
0.3
-0.5
A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiques
-0.8
1.3
-0.1
0.6
0.8
-0.2
2.2
et techniques; activités de services administratifs et de soutien
0.3
A1 Agriculture, sylviculture et pêche
A3 Construction
2.2
1.1
-1.6
-0.3
1.4
A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités sociales; arts, spectacles, activités récréatives et autres
activités de service; activités des ménages en tant 0.5
0.8
0.0
0.7
0.3
0.3
-0.1
qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre
0.3
0.0
-0.6
Impôts sur les produits
0.9
0.9
1.1
-0.9
-0.8
0.8
Subventions sur les produits
0.0
0.0
3.2
0.0
0.0
0.0
1.4
0.0
Produit intérieur brut
0.7
1.0
0.2
0.5
-0.2
0.4
0.5
-0.1
a) Notes voir tableau B1.8.
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
73 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 73
5.9.2012 13:25:04 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.8
Évolution du produit intérieur brut, approche par la production
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
En millions de francs
A1 Agriculture, sylviculture et pêche
Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) 20105)
20115)
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
20105)
20115)
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
4336
4308
1048
1037
1032
1048
-3.9
-0.7
-3.2
-4.4
-6.8
-5.9
A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets
112533
114274
27867
28916
28798
28767
4.0
1.5
0.1
0.9
0.2
0.1
A3 Construction
2.6
5.0
A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports
et entreposage; Information et communication;
hébergement et restauration
148227 149917
37744
36781
37094
37114
7.1
1.1
-0.7
-2.0
-1.1
-2.1
A5 Activités financières; assurances; activités immobilières,
scientifiqueset techniques; activités de services administratifs et de soutien
109117
111736
27929
28079
28633
28535
-1.0
2.4
3.7
1.9
3.1
2.1
29509
31072
8010
7832
7479
8339
6.7
5.3
3.5
3.2
A6 Administration publique; enseignement; santé humaine
et activités sociales; arts, spectacles, activités
récréatives et autres activités de service; activités
des ménages en tant qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre
139288 143633
35980
36207
36436
36694
2.8
3.1
3.9
2.6
2.4
2.3
Impôts sur les produits
3.1
-2.2
2.5
-2.8
34210
Subventions sur les produits
Produit intérieur brut
34920
8753
8317
9137
8685
4.1
2.1
2906
3075
769
769
787
787
-0.1
5.8
5.8
5.8
2.4
2.4
574314
586784
146562
146402
147822
148394
3.6
2.2
1.7
0.6
1.1
0.5
1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/
PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes.
2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM).
3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur.
4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités.
5) Résultats 2010 OFS, 2011 SECO.
B2
Production
B 2.1
Production1)
Noga 2008
Source: SECO
Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected]
Internet: www.seco.admin.ch
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Janv. 2012
Févr. 2012
Mars 2012
1/2012
Production totale (activités économiques)
2.9
0.0
3.2
1.4
B
Industries extractives
-9.8
-37.5
-6.2
-17.8
C
Industrie manufacturière
3.7
-2.8
4.3
1.0
CA Industries alimentaires et du tabac
1.0
5.1
-2.3
1.1
CB Industries du textile et de l’habillement
-3.7
-5.5
-13.8
-7.7
CC Industries du bois et du papier; imprimerie
-8.6
-1.6
-14.2
-8.7
CD+CE Cokéfaction, raffinage et industrie chimique
2.8
-9.0
-18.4
-8.6
CF Industrie pharmaceutique
15.8
-18.7
35.1
8.1
CG
Industries du caoutchouc et du plastique
-5.6
-17.0
-7.5
-10.0
CH
Fabrication de produits métalliques
-3.1
-5.8
-12.7
-7.6
CI
Fabrication de produits électroniques; horlogerie
5.3
17.3
6.0
9.5
CJ
Fabrication d’équipements électriques
13.1
11.6
7.0
10.2
CK
Fabrication de machines
-4.8
-12.0
-6.0
-7.6
CL
Fabrication de matériels de transport
7.6
3.6
-9.4
-1.3
CM
Autres industries manufacturières; réparation et installation
-8.2
-0.6
-2.4
-3.6
D
Production et distribution d’énergie
-2.3
21.6
-3.8
5.0
E
Production et distribution d’eau; gestion des déchets
…
…
…
…
2.9
0.0
3.2
1.4
Production totale (destination)
Biens intermédiaires
1.4
-2.8
-8.6
-3.8
Biens d’investissement
-1.0
0.2
-2.0
-1.0
Biens de consommation durables
-10.3
9.5
1.3
0.6
Biens de consommation non durables
8.0
-7.2
11.9
4.0
Energie
-3.8
18.3
-6.8
2.4
1) Corrigé des jours œuvrés. Résultats provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 34
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
74 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 74
5.9.2012 13:25:04 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 3
Économie extérieure
B 3.1 Commerce extérieur: vue d‘ensemble1)
Mai
Juin
Juillet Janv.-juillet
2008
2009
2010
2011
3/2011
4/2011
1/2012
2/2012
2012
2012
2012
2012
Total 12)
Exportations en millions de francs
206330.4
180533.9
193479.8
197571.9
47011.3
50489.7
50372.2
49836.9
17538.3
16886.1
17409.1
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
4.5
-12.5
7.2
2.1
-1.0
1.2
0.9
-0.1
-5.5
7.6
5.4
en termes réels
Indice des valeurs moyennes3)
1.1
-14.3
7.4
8.1
7.0
4.3
-0.5
-1.5
-3.7
1.8
0.8
117282.7
0.5
-0.4
3.3
2.1
-0.2
-5.5
-7.4
-3.0
1.3
0.6
-1.9
5.7
4.6
0.9
186883.6
160187.0
173990.9
173725.4
41686.6
43273.3
44524.3
43782.1
15054.0
14640.0
14492.6
102744.9
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
1.8
-14.3
8.6
-0.1
-2.4
-3.7
-0.6
-0.3
-1.0
3.7
4.9
0.2
Importations en millions de francs
1.5
-9.9
9.4
1.9
0.6
-2.8
1.0
0.8
-2.0
3.4
1.8
0.8
Indice des valeurs moyennes3)
0.3
-4.8
-0.7
-2.0
-3.0
-1.0
-1.6
-1.0
1.0
0.3
3.0
-0.5
Solde de la balance commerciale
19446.8
20347.0
19488.9
23846.4
5324.7
7216.4
5847.8
6054.8
2484.3
2246.1
2916.4
14537.8
en termes réels
Total 2 (trafic global de marchandises)
Exportations en millions de francs
215984.1
187447.6 203483.8
207854.4
49788.4
52937.4
52749.6
52641.4
18492.4
18046.8
18252.9
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
4.7
-13.2
8.6
2.2
0.9
2.1
0.7
-0.5
-4.7
8.1
6.4
Importations en millions de francs
197520.5
168998.2 183436.2
183691.9
44113.4
45844.8
46674.9
45642.4
15646.1
15379.5
15073.4
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
2.2
-14.4
8.5
0.1
-1.9 -3.4
-0.7
-2.2
-2.8
0.8
4.4
Solde de la balance commerciale
18463.6
18449.4
20047.6
24162.5
5675.0
7092.7
6074.7
6999.0
2846.3
2667.3
3179.5
123324.4
0.7
107392.5
-0.6
15931.9
Exportations en % de la valeur des
importations (total 2)
109.3
110.9
110.9
113.2
112.9
115.5
113.0
115.3
118.2
117.3
121.1
114.8
Termes de l‘échange en % (total 1)
101.4
103.0
107.2
100.5
96.4
95.5
98.0
102.9
101.6
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur.
B 3.2
97.1
105.4
101.6
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1,2)
En % sur
En millions de francs le total
En millions de francs Mai
Juin
Juillet Janv.-juillet
Groupes de marchandises
2008
2009
2010
2011
2011
3/2011 4/2011 1/2012 2/2012
2012
2012
2012
2012
Exportations, total
Matières premières, produits semi-finis
Produits énergétiques et connexes
Biens d‘équipement
Machines et appareils
206330.4 160187.0 193479.8 197571.9
17409.1
117282.7
43797.6
37408.8
38239.2
37136.1
100.0
18.8
47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1
8791.6
8842.2
9288.5
9246.4
3203.1
3155.0
3157.0
21714.0
6513.4
12063.5
5718.7
6327.9
3.2
1601.5
1667.0
1740.3
1810.1
560.4
624.5
596.7
3807.7
60355.6
40244.2
50568.2
51552.4
26.1
12372.8
13000.8
12332.7
12014.8
4041.6
4209.6
4198.2
28463.6
25510.1
54016.5
31096.1
46571.1
47049.4
23.8
11198.0
11771.4
11020.3
10858.0
3632.0
3840.2
3713.3
Véhicules utilitaires
4631.5
5481.2
2611.8
3146.5
1.6
832.7
895.7
989.7
839.7
304.7
258.3
369.7
2196.7
Biens de consommation
95663.8
70470.5
98953.7 102555.5
51.9
24245.3
26979.7
27010.7
26765.7
9733.2
8897.0
9457.2
63297.4
Alimentation, boissons, tabac
Autres biens non durables
Biens durables
Importations, total
6898.3
7830.1
7131.8
7162.9
3.6
1775.4
1903.9
1758.5
1739.6
587.9
576.6
569.2
4099.0
62276.8
35970.6
66450.1
65785.0
33.3
15426.4
16458.9
17949.2
16916.3
6226.2
5563.3
5985.6
40866.3
26488.7
26669.8
25371.8
29607.6
15.0
7043.6
8616.8
7302.9
8109.7
2919.1
2757.1
2902.5
18332.1
186883.6 180533.9 173990.9 173725.4
100.0
41686.6 43273.3 44524.3 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6
102744.9
Matières premières, produits semi-finis
48592.1
33700.2
42367.4
42509.4
24.5
10141.4
10017.2
10086.5
10478.9
3558.0
3589.9
3518.5
Produits énergétiques et connexes
17467.0
5296.4
13410.6
15248.6
8.8
3701.9
3817.6
4680.2
4103.8
1421.4
1228.4
1347.3
9885.5
Biens d‘équipement
47901.5
48898.7
41978.4
40849.7
23.5
9484.6
10572.3
10205.5
9915.1
3307.3
3476.0
3468.6
23527.7
18088.1
Machines et appareils
24132.1
37594.3
43343.6
32680.5
32065.0
18.5
7415.0
8416.3
7763.0
7704.4
2539.2
2662.5
2684.8
Véhicules utilitaires
6088.9
4146.6
5552.1
4883.6
2.8
1079.4
1169.8
1585.9
1155.3
405.4
440.8
376.9
3118.6
Biens de consommation
72923.0
92638.6
76234.5
75117.7
43.2
18358.7
18866.1
19552.2
19284.4
6767.4
6345.8
6158.2
45199.6
8166.1
6863.7
7730.0
7439.8
4.3
1659.7
1994.7
1858.5
1893.2
639.4
626.9
590.9
4350.0
Autres biens non durables
Alimentation, boissons, tabac
37349.6
64222.4
37450.1
37125.9
21.4
9422.3
8867.5
9800.9
9570.0
3362.2
3138.8
3078.2
22533.7
Biens durables
27407.3
21552.6
31054.5
30552.0
17.6
7276.8
8003.9
7892.8
7821.1
2765.8
2580.1
2489.1
18315.9
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
75 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 75
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.3
Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1)
En % sur
En millions de francs
le total
En millions de francs
Mai
Juin
Juillet Janv.-juillet
Groupes de marchandises
2008
2009
2010 2011 2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012
2012
2012
2012
2012
Exportations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
Produits énergétiques et connexes
Textiles, habillement, chaussures
Papier et articles en papier
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
Produits chimiques
Pierre et terre
Métaux
Machines
Véhicules
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
Importations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
Produits énergétiques et connexes
Textiles, habillement, chaussures
Papier et articles en papier
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
Produits chimiques
Pierre et terre
Métaux
Machines
Véhicules
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
206330.4 180533.9 193479.8 197571.9
8455.0
8262.4 8498.0
8429.5
6513.4
5296.4
5718.7
6327.9
4468.0
3687.5
3386.1
3243.9
3600.1
2938.2
2922.9
2556.1
5199.4
4170.8
4481.9
4356.7
71918.3 71771.2 75909.4 74639.0
1056.5
867.6
889.7
863.7
15276.2 10488.6 12738.5 13023.6
43805.8 33741.1 36435.0 36854.6
6094.1
5343.0
4013.3
4653.1
37987.7 32407.1 36971.2 41143.7
1955.8
1560.1
1515.0
1480.2
186883.6 160187.0 173990.9 173725.4
14198.5 13306.2 13398.1 13312.9
17467.0 12063.5 13410.6 15248.6
10040.1
9041.6
8956.3
8878.8
5646.2
4950.1
4980.7
4579.9
6615.6
5810.4
6203.2
6254.7
38272.4 34963.8 37786.7 37431.7
3192.9
2903.1
2954.5
2914.6
18088.8 12323.1 14378.7 14717.7
35611.2 29249.6 31437.7 30724.2
16749.7 14961.1 16581.1 16837.3
15139.3 15377.7 18619.9 17598.9
5861.8
5236.8
5283.4
5226.1
100.0
4.3
3.2
1.6
1.3
2.2
37.8
0.4
6.6
18.7
2.4
20.8
0.7
100.0
7.7
8.8
5.1
2.6
3.6
21.5
1.7
8.5
17.7
9.7
10.1
3.0
47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1 17409.1
2080.5 2214.7 2062.6 2064.9
701.0
688.5
679.3
1601.5
1667.0
1740.3 1810.1
560.4
624.5
596.7
763.6
784.8
803.1
792.1
267.7
282.0
283.5
580.4
585.0
569.7
555.1
184.1
194.0
189.9
1064.4 1034.6 1064.9 1048.3
360.7
365.5
376.5
17575.4 18407.9 20318.1 19413.0
7152.1 6359.6 6814.8
213.5
214.2
215.0
196.8
65.5
68.5
84.9
3065.6 3073.8 3243.6 3019.3
1007.9
1037.0 1080.0
8786.2 9288.0 8404.3 8348.9 2831.0 2932.1 2821.8
1186.9
1273.9
1416.1 1233.3
430.4
392.4
500.2
9725.1 11548.6 10177.9 11016.6 3860.6 3826.2 3869.7
368.3
397.2
356.7
338.5
116.8
115.8
111.9
41686.6 43273.3 28673.6 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6
2995.1 3438.3 2080.7 3410.3
1178.6
1109.2 1054.0
3701.9
3817.6 3010.5 4103.8
1421.4 1228.4 1347.3
2437.9 2006.6
1587.3 1864.4
603.6
652.0
810.0
1087.9 1135.9
719.0 1045.7
351.8
342.6
335.9
1541.8 1505.6
947.2 1572.9
530.5
531.9
565.6
9250.1 8969.7
6497.7 10030.0 3540.9 3346.4 3076.9
745.1
741.9
362.3
748.3
252.1
267.5
291.5
3515.5
3317.0 2238.0 3559.5
1210.0 1203.3 1225.0
7070.8 8143.7
4752.4 7290.7
2405.1 2504.9 2513.3
3770.6
4314.5 2875.6 4535.2 1564.2
1573.8 1321.3
4335.8
4427.6
2769.6 4398.9 1585.4
1461.0 1505.8
1234.1 1454.8
833.5 1222.3
410.4
419.1
445.9
117282.7
4840.0
3807.7
1880.6
1314.0
2492.4
46567.2
496.7
7346.2
19509.8
3145.7
25076.3
806.0
102744.9
7784.4
9885.5
5068.1
2481.7
3648.0
22698.3
1632.3
8276.8
17091.8
10650.3
10569.7
2957.9
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGD
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
B 3.4
Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1)
En % sur
En millions de francs le total
En millions de francs
Mai
Juin Juillet Janv.-juillet
2008
2009
2010
2011
2011
3/2011 4/2011 1/2012 2/2012
2012
2012
2012
2012
Exportations, total
206330.4180533.9 193479.8 197571.9
100.0
47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1 17409.1 117282.7
Par pays:
Allemagne
41805.6 35283.4 37780.0 39854.2
20.2
9825.5 10027.1 10129.6 9997.2 3552.7
3245.1 3436.8
23323.6
France
17728.0 15225.2 15144.1 14377.4
7.3
3343.7 3644.8 3458.9 3557.3 1247.2
1274.3 1315.6
8306.9
Italie
18232.7 15454.7 15546.9 15632.6
7.9
3569.4
3749.0 3638.3 3904.3 1372.0 1326.5 1410.9
8855.2
Royaume-Uni
9695.0 8521.3 9077.6 8250.4
4.2
1946.4 2046.5 2502.3 1970.2
682.5
735.3
803.4
5275.6
Pays-Bas
6258.7 5322.3 5741.0
5125.1
2.6
1204.9 1254.8
1273.2 1239.2
414.0
447.7
434.7
2941.4
États-Unis
19467.4 17654.0 19478.3 19947.3
10.1
4606.8 5326.6
5557.2 5506.5 2108.1 1832.8 1935.8
13008.6
Japon
6288.2 6823.7 6426.4 6399.0
3.2
1603.4
1673.1 1542.6
1617.9
536.8
569.2
514.0
3675.0
Hongkong
4559.5 3759.7 5297.5 6293.8
3.2
1608.5
1865.1 1635.8 1854.6
641.3
614.2
562.9
4052.8
Singapour
2205.4 2057.5 2879.8 3118.0
1.6
805.3
839.0
784.3
859.0
282.8
277.6
295.1
1940.3
Par bloc économique:
Pays industrialisés
159137.6 138939.2 145069.6 144961.0
73.4
34573.2 36358.5 37368.6 36466.0 12884.4 12376.6 12836.5
86316.1
UE
127693.2 109129.5 113268.8 112430.4
56.9
26822.9 27721.0 28529.9 27727.0 9719.9 9392.5 9790.5
65683.0
AELE
1007.2
777.9
763.9
878.5
0.4
210.3
245.3
265.0
301.1
91.3
113.1
84.7
651.3
Pays en transformation
10774.5 9153.4 11380.9 13362.7
6.8
3173.2
3567.8 2850.6 2987.6 1049.2 1046.4 1060.8
6914.3
Pays en développement
16607.8 15646.5 15885.7 16483.2
8.3
3676.0 4485.2
4417.8 4362.3 1506.8
1424.9 1437.5
10239.4
OPEP
8076.5 6848.1 6720.0 7203.7
3.6
1491.8 2035.5 2166.6 2002.1
712.9
632.1
623.8
4811.9
Non exportateurs de pétrole
8146.0 7979.1 8249.5 8428.3
4.3
1997.8 2212.5 2025.5 2153.4
723.3
719.5
749.6
4941.2
Pays nouvellement industr.
19810.5 16794.9 21143.6 22765.1
11.5
5589.0
6078.1 5735.2 6021.0 2097.9 2038.2 2074.2
13812.9
Importations, total
186883.6 160187.0 173990.9 173725.4
100.0
41686.6 43273.3 44524.3 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6 102744.9
Par pays:
Allemagne
64775.0 53839.7 57266.6 58388.2
33.6
14340.7 14285.6 13858.3 13797.1 4765.3 4499.2 4533.6
31977.4
France
18044.2 15264.3 15218.7 15475.7
8.9
3488.8
3861.8
4157.7 3663.0 1234.5 1270.3 1312.6
8994.4
Italie
21351.0 17922.1 18366.6 18913.6
10.9
4413.1 4708.3 4489.7 4630.6 1690.8 1459.6 1634.0
10810.8
Royaume-Uni
5990.6 5562.9 6234.0 5690.0
3.3
1213.2 1555.9
1647.8 1407.2
485.2
468.0
523.8
3583.7
Pays-Bas
8999.6 7633.8 8271.7 7996.9
4.6
2142.9
1837.1 1640.5 1542.6
506.8
538.5
536.3
3721.5
États-Unis
9445.6 8029.1 8154.0
7827.6
4.5
1856.3 2012.7
2267.9 2286.2
769.3
774.6
775.1
5336.2
Japon
2971.2 2790.8 3239.4 3123.7
1.8
754.7
747.2
858.2
981.2
268.1
414.1
267.3
2183.1
Hongkong
1021.7
826.2
1117.9 1152.3
0.7
273.2
275.1
253.4
405.1
185.4
137.7
86.5
757.4
Singapour
387.8
517.8
745.5
622.1
0.4
167.2
175.4
256.6
212.1
68.0
83.4
74.6
544.1
Par bloc économique:
Pays industrialisés
165973.0 140945.5 150537.2 151386.1
87.1
36340.7 37337.6 37774.4 37529.1 12899.5 12523.8 12210.2
87388.7
UE
151779.4 128630.1 137666.3 139071.4
80.1
33360.5 34182.9 34345.4 33903.2 11756.6 11182.2 11062.2
79096.4
AELE
372.0
350.9
349.6
317.9
0.2
62.3
82.3
76.4
74.9
26.0
26.6
23.3
174.6
Pays en transformation
6719.9 7085.3 9030.8
9357.3
5.4
2088.5 2733.6 2831.6 2545.3
877.7
840.8
966.7
6365.7
Pays en développement
7669.1 6698.0 7700.9 6084.5
3.5
1661.3
1447.3
1916.8 1593.9
528.8
560.3
612.7
4137.5
OPEP
4677.1 2014.4 1951.4
1759.1
1.0
428.9
513.8
741.3
539.7
176.3
193.8
239.3
1523.1
Non exportateurs de pétrole
2958.1 4420.2 5480.9 4055.2
2.3
1175.1
863.6 1093.0
989.2
334.3
339.9
350.3
2441.6
Pays nouvellement industr.
6521.6 5458.1 6722.0
6897.5
4.0
1596.1
1754.8 2001.6 2113.8
748.1
715.1
703.1
4853.1
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGD
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
76 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 76
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.5
Balance des paiements1)
En milliards de francs
20092)
20103)
20114)
1/20114)
2/20114)
3/20114)
4/20114)
1/20124)
58.5
81.9
61.5
13.3
15.9
13.3
19.0
19.5
Biens solde
16.4
13.2
14.4
3.2
3.9
3.2
4.1
3.7
Commerce spécial, solde
20.3
19.5
23.5
5.1
6.4
5.1
6.9
5.8
Exportations
180.5
193.5
197.9
49.9
50.3
47.1
50.6
50.4
Importations
-44.5
Balance des transactions courantes solde
-160.2
-174.0
-174.4
-44.8
-43.9
-42.0
-43.7
Autres postes, solde
-3.9
-6.3
-9.1
-2.0
-2.5
-1.9
-2.8
-2.1
Services, solde
45.9
49.1
45.6
14.7
11.9
9.6
9.3
14.7
Tourisme, solde
3.5
3.9
3.2
1.8
0.4
0.5
0.4
1.8
Recettes
15.4
15.6
15.6
3.9
3.8
4.4
3.4
3.8
Dépenses
-2.0
-11.8
-11.6
-12.4
-2.1
-3.4
-3.9
-3.0
Services financiers des banques, solde
15.7
14.7
13.4
3.6
3.4
3.2
3.3
3.5
Autres services, solde
26.7
30.4
29.0
9.4
8.2
5.9
5.6
9.4
Revenus du travail et de capitaux solde
Revenus du travail, solde
Revenus de capitaux, solde
Recettes
Dépenses
Transferts courants solde
Transferts en capital solde
Mouvements de capitaux solde
Investissements directs solde
9.3
32.3
13.3
0.0
2.4
2.9
8.0
4.0
-13.6
-16.9
-18.5
-4.6
-4.6
-4.7
-4.7
-4.3
22.9
49.2
31.8
4.6
7.0
7.5
12.7
8.2
96.8
120.0
99.7
19.6
26.7
22.6
30.8
21.3
-73.9
-70.7
-68.0
-15.0
-19.7
-15.0
-18.2
-13.1
-13.1
-12.6
-11.7
-4.6
-2.4
-2.3
-2.5
-2.9
-3.8
-4.6
-1.4
-0.4
-0.4
-0.4
-0.4
-1.1
-21.9
-106.4
-46.0
-17.3
-22.9
-21.0
15.1
-3.9
2.5
-49.7
-34.8
-5.6
-2.5
-6.6
-20.1
-2.2
Investissements directs suisses à l‘étranger
-28.7
-71.3
-37.4
-4.5
-1.1
-12.2
-19.7
-9.5
Investissements directs étrangers en Suisse
31.2
21.6
2.7
-1.1
-1.4
5.6
-0.4
7.3
Investissements de portefeuille solde
-32.1
31.0
-16.9
-10.0
-4.8
-9.9
7.7
4.1
-0.1
Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger
-40.3
7.9
3.0
-11.1
-7.5
8.8
12.8
Investissements de portefeuille étrangers en Suisse
8.3
23.1
-20.0
1.1
2.7
-18.7
-5.1
4.2
Produits dérivés et structurés, solde
2.5
1.3
4.2
-1.6
1.6
3.4
0.7
0.9
Autres mouvements de capitaux solde
51.9
48.9
44.2
3.1
-14.7
62.8
-7.0
-19.5
Crédits des banques commerciales, solde
43.2
13.6
49.1
-1.0
-11.8
88.3
-26.4
-1.5
Crédits des entreprises 5), solde
-5.2
-4.0
9.9
7.1
-6.1
-0.9
9.7
-3.8
0.0
0.1
-0.7
-0.2
0.2
-0.3
-0.4
-0.2
Crédits de la Banque nationale, solde
17.9
30.6
-9.0
-1.0
0.6
-19.7
11.1
2.1
Autres investissements, solde
-4.0
8.5
-5.0
-1.6
2.4
-4.6
-1.2
-16.1
-46.8
-137.8
-42.6
-3.3
-2.5
-70.7
33.8
12.8
-32.8
29.1
-14.1
4.3
7.4
8.0
-33.7
-14.5
Crédits des collectivités publiques, solde
Réserves monétaires total Erreurs et omissions nettes poste résiduel
1) Le signe moins (-) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation
de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis.
2) Révisé.
3) Chiffres provisoires.
4) Estimation.
5) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs.
B 3.6
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Investissements directs suisses à l‘étranger1)
En millions de francs
Exportations de capitaux2)
État en fin d‘année (valeur comptable)
E ffectif du personnel à l‘étranger
en fin d‘année
2007
2008
2009
2010
2007
2008
2009
2010
2007
2008
2009
2010
Total
734160
769883
851997
877705
61242
49100
30243
67560
2520696
2657405
2637942
2663501
UE3)
318237
323439
374243
376268
36866
16199
9507
19854
1173085
1211589
1180754
1175419
Allemagne
46200
55488
56367
54316
4314
5392
4369
2828
243433
251060
250958
257590
France
32004
35598
32656
30899
6185
3083
-36
3803
165034
172547
167588
160298
Royaume-Uni
70867
65528
78520
79248
7490
-11679
5620
6630
297574
298162
295608
292164
50015
59983
53119
49862
7755
10530
-4692
178
114945
137550
139479
131570
157249
174491
189315
208479
1529
26352
8606
22164
376805
405570
386276
391846
32631
29524
34232
31358
2460
-2692
3306
-1255
42959
54665
51256
50672
124618
144967
155083
177122
-931
29044
5300
23419
333845
350905
335020
341175
Autres pays européens4)
Amérique du Nord
Canada
États Unis
Amérique centrale et du Sud
126552
114818
133672
136538
8549
-10574
6265
15841
243579
245460
243149
251151
Brésil
14249
12416
12707
20324
3423
778
157
8363
104565
107343
105403
106584
Centres financiers offshore5)
35297
44902
36629
33495
2956
-13493
4520
3575
8112
5281
5098
4803
58858
66126
74932
79694
3994
-232
8176
8557
487377
511660
536160
561486
Chine (Rép. pop.)
4801
6555
7422
8005
776
1401
1198
1676
110307
120638
126142
135948
Hongkong
4527
4396
4652
4875
278
63
826
436
21167
21684
22024
22922
Inde
2545
2354
3356
4020
630
1207
877
1878
52978
59307
60478
65958
Japon
13281
14891
15327
16203
2420
1371
1945
313
63944
64182
74923
70436
Singapour
13505
8298
12499
15609
-1528
-16376
1464
2570
24807
21716
24706
23906
Afrique
10963
13903
11490
11703
1591
3797
2626
1660
83986
102817
102339
105223
Océanie
12286
17123
15227
15161
958
3030
-245
-693
40919
42760
49783
46806
Asie
1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Source: BNS
2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). Internet:www.snb.ch
3) Depuis 2004 UE-25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie.
5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,
Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama,
Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos.
77 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 77
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.7
Investissements directs étrangers en Suisse1)
En millions de francs
État en fin d‘année, valeur comptable Importations de capitaux2)
2007
2008
2009
2010
2007
2008
2009
2010
Total
397667
475611
507363
525550
38934
16403
31166
21255
UE3)
300439
343425
425078
428124
44082
-8442
78003
6913
Allemagne
30379
33007
33586
28179
2310
180
1313
-2886
France
34356
34228
39410
42138
1919
-2925
3777
4005
Pays-Bas
94916
97822
117182
111054
21331
-16077
34241
-4274
Autres pays européens4)
Amérique du Nord
Canada
2080
3271
11451
9942
-1112
-1162
914
-119
79406
106280
72248
79392
4825
21094
-36071
3595
868
210
82
146
1055
-661
-125
-31
78537
106070
72166
79246
3770
21755
-35946
3626
12582
17109
-6419
1737
-8816
5143
-10964
10100
31001
35639
15998
10551
-180
5134
-7126
-3996
3161
5526
5005
6355
-45
-231
-716
766
Israël
600
1009
1121
1222
45
34
21
36
Japon
890
628
630
867
-44
-498
87
192
États-Unis
Amérique centrale et du Sud
Centres financiers offshore5)
Asie, Afrique, Océanie
1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. Source: BNS
La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat.
Internet:www.snb.ch
2) Le signe moins (-) indique une sortie de capitaux (désinvestissement).
3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie.
5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,
Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama,
Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos.
B 3.8
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
En millions de francs
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2115669
2165048
2235836
2739048
3038779
3582839
3070627
3166550
3114925
3232145
Investissements directs
405229
422244
453307
567752
694777
734161
769882
851997
877705
933341
Investissements de portefeuille
735535
831957
877581
977086
1093842
1218243
967596
1108737
1050267
1020798
186488
Actifs en fin d‘année
Produits dérivés et structurés
…
…
…
79899
113568
138867
234862
171252
175815
889556
824799
820485
1038517
1057924
1406540
1019399
894901
758692
780124
Réserves monétaires
85349
86047
84462
75794
78668
85029
78887
139664
252446
311394
Passifs en fin d‘année
2345714
Autres actifs (sans réserves monétaires)
1571137
1596915
1660763
2110197
2402031
2804548
2413363
2414239
2356919
Investissements directs
173080
200666
223694
223636
328174
397667
475612
507363
525550
548973
Investissements de portefeuille
485660
556790
589478
773126
903140
882077
625395
705805
720345
648722
Produits dérivés et structurés
Autres passifs
Avoirs nets à l‘étranger
…
…
…
60411
70936
75938
205733
135795
142521
161729
912398
839459
847592
1053025
1099781
1448867
1106624
1065277
968504
986291
544532
568132
575073
628851
636748
778291
657263
752311
758006
886430
Investissements directs
232149
221578
229614
344115
366603
336493
294270
344634
352155
384368
Investissements de portefeuille
249876
275166
288103
203960
190702
336167
342202
402932
329922
372076
…
…
…
19488
42633
62929
29130
35457
33294
24759
Solde
(autres actifs moins autres passifs)
-22841
-14660
-27106
-14507
-41857
-42327
-87225
-170376
-209811
-206167
Produits dérivés et structurés
Réserves monétaires
85349
86047
84462
75794
78668
85029
78887
139664
B 3.9
252446
311394
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1)1)
En millions de francs
2008
2009
2010
2011
2008
2009
2010
Nouvel engagement
2394
3529
3588
3321
-32.3
47.4
1.7
-7.4
Exposition nette, situation au 31 décembre
7696
8453
8696
8195
-13.7
9.8
2.9
-5.8
95
79
123
-55
-25.2
-16.8
55.7
-144.7
Avoirs nets résultant d‘accords
de rééchelonnement, situation au 31 décembre
816
725
742
681
-13.6
-11.2
2.3
-8.2
Résultat de l‘entreprise
Variation en % par rapport à l‘année précédente
1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (Serv) a succédé le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE).
Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues
précédentes (soit jusqu‘en juillet-août 2008).
2011
Source: SECO/Serv
Infotéléphone: 031/324 08 95
Internet: www.seco.admin.ch
78 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 78
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 4
Marchés monétaire et financier, marché des changes
B 4.1
Masse monétaire1)
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francsVariation en % par rapport à l‘année précédente
2011
Avril
2012
Mai
2012
Juin
2012
Juillet
2012
2009
2010
2011
Avril
2012
Mai
2012
Juin
2012
Juillet
2012
Monnaie de banque centrale
137735
212405
216715
273522
314667
99.9
-9.0
52.7
191.2
195.7
267.7
307.3
Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée
137734
211914
216800
273920
315317
99.9
-9.0
52.7
192.3
195.5
266.4
305.2
Masse monétaire
Numéraire en circulation
47090
52519
53812
54868
56382
11.2
5.0
7.6
15.8
18.6
21.2
24.8
Dépôts à vue 281224
296449
298088
306615
317140
56.1
14.1
9.3
8.7
8.6
13.5
16.5
Comptes de transactions2)
124940
134385
135455
136828
137416
20.8
5.9
7.4
8.8
9.7
10.9
10.4
Masse monétaire M1 453254
483353
487355
498311
510938
38.1
10.7
8.6
9.4
9.9
13.6
15.6
Dépôts d‘épargne3)
246728
258448
260928
262544
265448
24.7
9.5
6.2
6.2
6.3
7.2
7.5
Masse monétaire M2 699982
741801
748283
760855
776386
33.0
10.2
7.7
8.3
8.6
11.3
12.7
Dépôts à terme
Masse monétaire M3 52677
46318
46318
45057
43912
-60.2
-25.1
-3.3
-18.5
-22.4
-23.5
-25.0
752659
788119
794601
805912
820298
5.8
6.4
6.9
6.2
6.2
8.5
9.8
1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2011/2012.
2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements.
3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements,
diminués des fonds de prévoyance.
B 4.2
Banque nationale suisse (BNS)
En millions de francs
Total du bilan Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Situation à la fin de la période considérée
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2010
2011
Mai 2012
Juin 2012
2011
Févr. 2012
Mars 2012
Avril 2012
Mai 2012
Juin 2012
269954.9
346079.3
378472.4
434784.7
28.2
24.0
23.0
23.3
41.9
68.4
Actifs1)
Or et créances résultant d‘opérations sur or
43987.9
49379.9
50761.0
50637.9
12.3
21.9
14.0
13.0
15.7
19.3
203809.6
257504.2
306147.8
365055.7
26.3
15.8
15.8
18.6
50.5
85.4
Position de réserve au FMI
1067.7
3134.5
3490.4
3193.0
193.6
139.4
135.9
166.9
72.6
62.0
Moyens de paiement internationaux
4670.3
4621.2
4639.9
4586.0
-1.1
-5.9
-5.1
-2.6
4.8
6.3
300.4
301.4
298.5
295.1
0.3
-4.3
-3.4
-1.7
4.0
4.8
Créances en francs suisses résultant de pensions de titres
…
18468.0
2000.0
…
…
…
…
…
…
…
Créances en USD résultants de pensions de titres
…
370.5
…
…
…
…
…
…
…
…
Placements de devises
Crédits d‘aide monétaire
Avoir decoulant de swaps contre francs suisses
Titres suisses
Autres postes de l‘actif
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
3497.4
3675.1
3622.0
3713.4
5.1
3.8
6.4
5.0
6.5
5.3
835.5
979.6
779.1
894.2
17.2
-0.8
0.3
3.5
1.2
10.7
10.0
10.8
11.8
Passifs1)
Billets en circulation
51498.0
55728.9
54217.8
54733.6
8.2
10.2
9.8
Engagements à vue:
Comptes de virement de banques suisses
et étrangères, engagements envers la Confédération
47077.3 188252.7
213667.7
262410.7
299.9
512.5
420.7
Autres engagements à vue
1839.2
Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres13182.1
Propres titres de créance
Autres engagements à terme
Autres postes du passif
107869.6
28447.9
43986.6
53723.1
1446.8
1802.1
3484.6
424.2
414.6
509.5
2991.9
1639.3
2824.2
…
…
…
…
…
…
…
…
…
14719.5
1533.0
515.0
-86.4
-93.7
-94.7
-97.4
-98.6
-99.5
…
366.4
…
…
…
…
…
…
…
…
43752.0
53829.2
60266.2
58656.9
23.0
20.6
4.0
15.1
58.5
98.9
1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis.
B4.3
Crédits en Suisse - Limites et montants utilisés1)
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse
Variations en % par rapport
à l‘année précédente au mois précédent
En millions de francs
2009
2010
2011
Mai 2012
Juin 2012
2011
Créances hypothécaires (Utilisation)
712212
745240
784400
799734
801682
5.3
4.9
0.4
0.4
0.2
Créances sur la clientèle (Utilisation)
168034
152949
152746
156951
156251
-0.1
3.0
-0.8
1.4
-0.4
Total
Limites
Juin 2012 Avril 2012
Mai 2012
Juin 2012
880246
898189
937146
956685
957933
4.3
4.8
0.2
0.5
0.1
1015495
1045395
1098188
1114949
1119121
5.1
4.9
0.2
0.6
0.4
Ménages
Créances hypothécaires (Utilisation)
546468
568262
596043
607526
609613
4.9
5.1
0.3
0.4
0.3
Créances sur la clientèle (Utilisation)
31657
30822
34323
34643
34122
11.3
11.8
0.6
0.7
-1.5
Total
578125
599084
630366
642169
643735
5.2
5.5
0.3
0.4
0.2
Limites
612994
634707
667543
681022
683752
5.2
5.7
0.2
0.5
0.4
1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir.
Les créances brutes sont indiquées dans la colonne Utilisation.
Sources: SNB
Internet: www.snb.ch
79 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 79
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.4
Banques
En millions de francs
Bilan
Total des bilans de 252 banques1)
Situation à la fin de la période considérée
En % sur
le total
Variation en % par rapport à l‘année précédenteau mois précédent
2010
2011
Mai 2012
Juin 2012
Juin 2012
2011
Juin 2012
Avril 2012
Mai 2012
Juin 2012
2755851
2837881
2917635
2879450
100.0
3.0
7.2
-0.2
3.7
-1.3
Actifs de 252 banques
Créances sur les banques
A vue
107578
115060
140558
133970
4.7
7.0
15.3
3.4
11.5
-4.7
A terme
519007
514823
437228
425156
14.8
-0.8
-12.4
-2.9
-2.6
-2.8
Créances sur la clientèle
526037
525084
562592
562761
19.5
-0.2
6.5
1.3
4.1
0.0
Créances hypothécaires
769318
811413
827901
830377
28.8
5.5
5.2
0.4
0.4
0.3
Bilans mensuels des actifs, avec ventilation selon la monnaie
CHF
1331003
1445534
1473466
1488935
51.7
8.7
10.6
-0.7
3.1
1.0
USD
704093
712680
760074
710380
24.7
1.2
19.4
-6.6
15.9
-6.5
EUR
292737
293475
297059
293114
10.2
0.2
-14.2
-3.3
-2.8
-1.3
Autres monnaies
370143
326849
323827
327485
11.4
-11.7
-9.5
19.8
-10.7
1.1
Actifs en Suisse
1284307
1390077
1432843
1451940
50.4
8.3
11.9
-0.7
3.9
1.3
Actifs à l‘étranger 1471544
1447804
1484792
1427510
49.6
-1.7
2.1
0.2
3.5
-3.9
Crédits2)
Suisse, total
926670
959937
979824
980858
34.1
3.6
3.3
0.2
0.5
0.1
Étranger, total
367786
375522
409560
411304
14.3
2.1
12.0
2.2
5.3
0.4
Passifs de 252 banques
Engagements envers les banques
A vue
125823
123015
150745
146995
5.1
-2.2
7.9
2.8
9.2
-2.5
A terme
384476
369204
364640
371852
12.9
-4.0
2.7
-5.2
0.7
2.0
Engagements envers la clientèle Sous forme d‘épargne et de placements
457320
489570
505509
508578
17.7
7.1
8.4
0.9
0.7
0.6
Autres engagements envers la clientèle A vue
581804
658394
695612
701914
24.4
13.2
19.5
1.1
3.6
0.9
A terme
371419
343579
330848
325483
11.3
-7.5
-4.8
-0.6
3.2
-1.6
36177
34395
33143
32998
1.1
-4.9
-6.4
-0.7
-0.6
-0.4
Prêts des centrales d‘émission 357308
348995
362277
357396
12.4
-2.3
4.2
0.2
2.3
de lettres de gage et emprunts
-1.3
Obligations de caisse
Bilans mensuels des passifs, avec ventilation selon la monnaie
CHF
1269669
1348561
1390159
1393950
48.4
6.2
7.7
0.1
2.3
0.3
USD
733098
764234
785561
743380
25.8
4.2
19.7
-8.0
15.6
-5.4
-3.2
EUR
392759
375197
401423
388421
13.5
-4.5
-5.7
2.6
-0.6
Autres monnaies
308080
298238
282053
300153
10.4
-3.2
-7.1
14.3
-10.8
6.4
Passifs en Suisse
1315824
1339009
1374100
1367438
47.5
1.8
3.7
0.2
1.1
-0.5
Passifs à l‘étranger
1440027
1498872
1543535
1512012
52.5
4.1
9.8
-0.6
6.1
-2.0
Actifs à titre fiduciaire, total
203208
179201
169895
160465
5.6
-11.8
-13.7
-1.7
2.1
-5.6
Actifs en Suisse
Actifs à l‘étranger Passifs à titre fiduciaire, total
Passifs en Suisse
Passifs à l‘étranger
5072
4406
4602
4822
0.2
-13.1
21.1
1.2
-4.0
4.8
198137
174795
165293
155644
5.4
-11.8
-14.5
-1.8
2.2
-5.8
203208
179200
169895
160465
5.6
-11.8
-13.7
-1.7
2.1
-5.6
39112
33053
31355
29653
1.0
-15.5
-20.6
-1.8
-2.9
-5.4
164096
146147
138540
130812
4.5
-10.9
-12.0
-1.7
3.2
-5.6
1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan
et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique.
2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres.
B 4.5
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Taux des marchés monétaire et financier
2007
2008
2009
2010
En %
2011 Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012Juillet 2012
Taux spécial appliqué à la facilité 3.84
2.02
0.54
0.53
0.52
0.50
0.50
0.51
0.50
0.52
0.53
pour resserrements de liquidités1)
0.50
Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3)
1.99
1.81
0.09
0.07
0.06
0.04
0.04
0.04
0.04
0.04
0.04
…
Dépôts d‘épargne2)
0.65
0.90
0.46
0.37
0.33
0.29
0.28
0.27
0.27
0.26
0.25
…
Obligations de caisse des banques cantonales2)
2.79
...
...
...
...
…
…
…
…
…
…
…
Hypothèques à taux variable2)
3.17
3.34
2.74
2.73
2.72
2.69
2.69
2.69
2.69
2.69
2.69
…
1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard.
2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois.
3) Montant minimal: 100000 francs.
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
80 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 80
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.6
Statistique du marché des capitaux
En millions de francs
2009
1/2012
2/2012
Emissions des emprunts obligataires en CHF, 31311.3
38509.6
39525.5
100.0
7826.4
11895.2
13715.7
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1)
13525.9
Confédération
2010
En % sur
le total
En millions de francs
2011
2011
3/2011
4/2011
3018. 9
4681.6
5555.5
14.1
861.3
191.6
4696.8
3359.3
877.2
2430.3
1590.4
4.0
226.9
506.8
377.3
1309.0
Communes
1595.0
702.1
1067.7
2.7
100.9
272.2
…
555.2
Electricité, gaz, eau
1760.4
2514.3
1109.0
2.8
478.4
31.1
151.1
501.4
Industrie
5566.6
1830.8
4153.9
10.5
594.2
2493.8
1859.7
924.0
2698.9
Cantons Banques
2361.1
9391.8
8716.9
22.1
964.9
2856.8
1379.1
Assurances
1500.4
1964.5
3248.0
8.2
1007.7
1331.6
499.4
404.2
Centrales de lettres de gage
9506.6
11449.4
12792.1
32.4
3582.1
4211.3
3999.8
3301.5
Autres services
4399.5
3544.7
1291.9
3.3
10.0
…
752.3
472.5
725.5
-
-
…
…
…
…
…
30751.5
27875.1
25354.7
...
3657.3
5487.0
4392.0
12412.1
Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts suisses
559.8
10634.5
14170.8
...
4169.1
6408.2
9323.7
1113.9
Autres
Remboursements d‘emprunts suisses
Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX
30133.2
58447.1
10894.5
...
6611.0
1317.8
4606.3
Sociétés suisses1)2)
Remboursements d‘actions suisses3)
44922.2
47527.2
51035.0
...
12220.6
1804.8
4323.7
16600.4
40408.6
Prélèvement net effectué sur le marché par les actions suisses
-14789.0
10919.9
-40140.5
...
-5617.5
-487.0
-11994.1
-36084.9
Total levé par les émetteurs suisses -14229.2
21554.4
-25969.7
...
-1448.4
5921.2
-2670.4
(emprunts et actions), net1)
-34971.0
Emissions des emprunts obligataires en CHF, 46175.8
32796.8
...
5499.4
5461.8
11159.7
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1) 67873.7
7105.6
Remboursements d‘emprunts en CHF de débiteurs étrangers
42124.7
46213.7
46936.3
...
12216.0
12868.3
14096.9
13783.5
Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts étrangers
25749.0
-37.9
-14139.5
...
-6716.6
-7406.6
-2937.2
-6677.9
Total levé par les émetteurs 11519.8
21516.5
-40109.2
...
-8165.0
-1485.4
-5607.6
(emprunts et actions), net1)
-41648.9
1) Selon la date de libération.
2) Augmentations de capital et nouvelles cotations.
3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes.
B4.7
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières
Indice global
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2511.9 3898.2 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 5626.4 5790.6
(avec réinvestissement des dividendes)1)
Actions nominatives1)
3150.8 5222.7 6060.3 6526.6 7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6 7412.9 8995.6 9058.6 5845.1 7211.4 7494.9
Actions au porteur et BP1)
2176.1 3084.4 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 5518.7 5427.4
Banques2)
…
…
…
… 1297.9 1183.7
955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8
740.5
990.6
893.1
Services financiers2)
…
…
…
… 1070.9
765.6
359.6
510.3
622.9
775.8 1057.4 1236.9
633.0
822.4
958.3
939.9
478.8
490.7
484.7
668.4
493.9
535.9
590.0
Assurances2)
…
…
…
… 1175.7
Alimentation et boissons2)
…
…
…
… 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4 1132.1 1532.3 1745.0 2151.8 1719.4 2141.7 2417.4
1) 1er juin 1987=1000.
2) 1er janvier 2000=1000. 802.6
757.6
Source:BNS
Internet: www.snb.ch
81 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 81
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.8
Marché des devises et de l‘or Cours des devises1), marché interbancaire
2009
2010
2011
(cours acheteur, à 11 h) 2008
Janv.
2012
Févr.
2012
Mars
2012
Avril
2012
Mai
2012
Juin
2012
Juillet
2012
CHF/USD
1 USD
1.08
1.09
1.04
0.89
0.94
0.91
0.91
0.91
0.94
0.96
0.96
CHF/GBP
1 GBP
2.00
1.70
1.61
1.42
1.45
1.44
1.44
1.46
1.49
1.49
1.52
CHF/JPY
100 JPY
1.05
1.16
1.19
1.11
1.22
1.16
1.11
1.12
1.18
1.21
1.24
CHF/EUR
1 EUR
1.59
1.51
1.38
1.23
1.21
1.21
1.21
1.20
1.20
1.20
1.20
Indices réels et nominaux du cours du franc1),2)
Réel total
Indice
97.1
100.8
105.8
116.2
113.0
113.8
114.1
114.0
113.3
112.3
111.3
Europe
Indice
91.6
97.1
104.4
114.0
113.4
113.3
113.4
113.4
113.4
113.1
112.7
Zone euro
Indice
92.6
96.5
104.8
114.8
114.7
114.7
114.8
114.9
115.2
114.9
114.9
Amérique du Nord
Indice
106.1
105.9
108.8
123.7
115.0
118.0
117.5
117.3
114.4
111.8
109.6
111.2
Asie
Indice
121.2
117.0
115.8
125.8
114.7
118.2
120.3
119.6
116.4
113.8
Australie
Indice
78.2
81.9
71.7
72.7
67.0
67.0
68.5
69.9
70.5
68.8
65.5
Allemagne
Indice
95.8
99.8
108.6
119.2
119.2
119.1
119.5
119.8
120.1
119.8
119.8
France
Indice
94.2
98.4
106.6
117.2
117.2
117.4
117.2
117.5
117.7
117.3
117.3
Italie
Indice
89.8
93.2
101.0
110.3
109.4
109.6
109.7
109.6
109.8
109.3
109.3
Grande-Bretagne
Indice
107.1
122.9
126.2
137.1
130.8
131.6
131.6
129.4
126.8
126.8
124.1
États-Unis
Indice
108.5
107.9
111.3
127.1
118.0
121.2
120.7
120.5
117.5
114.6
112.5
Japon
Indice
131.1
119.8
118.7
127.4
115.2
120.8
126.9
125.2
119.9
116.2
113.6
Indice
109.6
124.1
122.4
138.1
137.5
138.6
139.0
139.2
138.3
138.7
136.3
CHF/kg
30121
34024
40881
44252
51092
51172
48036
48257
48483
47991
50843
USD/once
878.0
982.1
1229.0
1566.1
1741.2
1778.2
1655.2
1655.9
1557.9
1563.0
1615.4
Nominal total
Cours de l‘or 3)
1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100.
3) Fin de mois.
B 5
Prix
B 5.1
Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Taux de variation en % par rapport
Poids
Indice total
Indice (décembre 2010 = 100)
à l‘année précédente
au mois précédent
2012
Juillet 2011
Juin 2012
Juillet 2012
Juillet 2012
Juillet 2012
100.000
99.7
99.5
99.0
-0.7
-0.5
Groupes principaux
Alimentation et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabac
Habillement et chaussures
10.306
99.0
98.1
98.1
-1.0
0.0
1.761
101.5
102.6
102.5
0.9
-0.1
-9.0
4.084
87.3
91.9
83.6
-4.2
26.156
101.3
102.2
102.2
0.9
0.1
4.752
98.2
97.9
96.0
-2.2
-1.9
Santé
14.632
100.4
100.1
100.0
-0.3
-0.1
Transports 10.833
100.9
98.0
97.6
-3.3
-0.4
Communications
2.937
99.5
100.0
99.9
0.4
-0.1
Loisirs et culture
9.563
97.5
94.7
94.8
-2.8
0.1
Enseignement
0.676
100.0
101.6
101.6
1.6
0.0
Restauration et hôtellerie
8.843
101.6
102.4
102.2
0.5
-0.2
Autres biens et services
5.457
100.4
100.4
100.7
0.2
0.3
Logement et énergie
Équipement ménager et entretien courant
Type de biens
Marchandises
41.190
98.4
97.2
96.0
-2.5
-1.3
Marchandises non durables
24.963
100.5
100.4
100.2
-0.3
-0.1
Marchandises semi-durables
7.326
91.8
93.4
88.6
-3.4
-5.1
Marchandises durables
8.901
97.8
91.5
90.2
-7.7
-1.3
0.1
Services
58.810
100.6
101.1
101.2
0.5
Services privés
49.476
100.6
101.1
101.2
0.6
0.1
Services publics
9.334
100.7
101.0
101.0
0.3
0.0
Provenance des biens
Suisse
73.559
100.5
100.6
100.5
0.1
0.0
Étranger
26.441
97.6
96.4
94.8
-2.9
-1.7
Inflation sous-jacente
Inflation sous-jacente 11)
88.380
99.4
98.8
98.4
-1.0
-0.5
Inflation sous-jacente 22)
69.222
99.1
98.4
97.7
-1.4
-0.6
1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants.
2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont administrés.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 69 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.IPC.bfs.admin.ch
82 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 82
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 5.2
Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction
Indice (décembre 2010 = 100)Taux de variation en % par rapport
Pondération en %
Juin 2012
Juillet 2012
à l‘année
précédente
à déc. 2011
au mois
précédent
Indice des prix de l‘offre totale: total1)
100.0000
98.2
97.9
-1.8
0.2
-0.3
Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2)
100.0000
98.5
98.0
-2.2
-0.6
-0.5
Indice des prix à la production: total
100.0000
98.5
98.4
-0.8
0.7
-0.1
Groupes de produits
Agriculture et sylviculture
2.7293
98.8
97.9
-0.9
-1.0
-0.8
Pierres naturelles, sable et gravier, sel
0.5660
100.1
100.1
-1.1
0.1
0.0
93.0318
98.4
98.3
-0.9
0.8
0.0
10.4627
99.3
99.3
0.0
0.0
0.0
Arts et métiers, industrie
Produits alimentaires, boissons, tabacs
Textiles, habillement, cuir, chaussures
1.5583
101.2
101.2
0.0
2.1
0.0
Produits en bois
2.6394
100.6
100.6
0.5
-0.8
0.0
Papier, articles en papier, imprimés
3.2538
97.1
97.1
-3.9
-1.5
0.0
Produits pétroliers
1.5501
115.6
112.5
5.1
-5.0
-2.7
Produits chimiques et pharmaceutiques
22.5330
95.7
95.7
-1.5
4.5
0.0
Articles en caoutchouc et en matières plastiques
2.7878
99.4
99.4
-1.1
0.1
0.0
Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc.
1.9680
100.9
100.9
0.3
1.0
0.0
Métaux, produits métallurgiques 8.6750
99.5
99.1
-1.6
-0.6
-0.4
14.0204
99.0
99.3
0.5
0.0
0.3
5.6938
97.9
97.7
-2.0
-0.7
-0.2
Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres
Appareils électro-techniques
11.6033
97.5
97.5
-2.1
-0.4
0.0
Véhicules, composants de véhicules
Machines
1.9655
99.9
99.9
0.0
0.2
0.0
Meubles et autres produits
4.3207
99.0
99.0
0.4
0.1
0.0
Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz
3.4449
102.3
102.5
1.1
0.7
0.2
Récupération (recyclage)
0.2280
84.9
79.5
-21.9
-13.3
-6.4
Arts et métiers, industries: marché intérieur
43.3692
99.5
99.2
-0.7
-0.4
-0.3
Arts et métiers, industries: exportations
56.6308
97.6
97.7
-1.0
1.7
0.1
2.7293
98.8
97.9
-0.9
-1.0
-0.8
Biens intermédiaires
31.4501
99.0
98.8
-0.9
0.3
-0.1
Biens d‘investissement
29.2411
99.1
99.3
-0.4
0.0
0.2
2.3560
98.6
98.5
-1.6
-1.4
0.0
29.0005
96.1
96.1
-1.6
2.6
0.0
4.9950
106.5
105.6
2.4
-1.2
-0.8
100.0000
97.4
96.7
-3.8
-0.7
-0.7
1.9203
95.6
96.6
1.2
2.1
1.0
Biens intermédiaires
30.5390
95.2
94.9
-5.7
0.0
-0.3
Biens d‘investissement
28.1314
94.6
94.4
-4.0
-1.2
-0.2
4.3973
93.5
94.1
-3.9
-0.1
0.6
25.7251
97.0
96.9
-3.5
0.6
-0.1
9.2869
116.5
110.2
1.0
-5.0
-5.4
Produits agricoles et sylvicoles
Biens de consommation durables
Biens de consommation non durables
Agents énergétiques
Indice des prix à l‘importation: total
Produits agricoles
Biens de consommation durables
Biens de consommation non durables
Agents énergétiques
Indice Variation en % par rapport Indices suisse des prix de la construction (base oct. 2010 = 100)
Avril 2012
Avril 2011
Oct. 2011
Construction: total
101.5
102.1
2.3
2.1
Bâtiment
101.3
101.8
101.7
2.4
1.8
101.5
101.7
101.5
2.8
1.7
0.1
101.3
101.4
101.3
2.6
1.4
0.0
Nouvelle construction
Construction de bâtiment à plusieurs logements
Avril 2011
Oct. 2011
Avril 2012
0.3
Constr. bâtiment à plusieurs logements en bois
101.6
102.4
101.7
3.2
2.4
0.1
Construction de maison individuelle3)
101.4
101.7
101.5
…
1.7
0.1
Construction de bâtiment administratif
102.0
102.4
101.7
3.1
2.4
-0.2
Construction de halle industrielle3)
101.7
102.1
102.5
…
2.1
0.8
101.2
102.0
101.8
…
2.0
0.7
Rénovation de bâtiment à plusieurs logements
101.2
101.8
101.5
1.9
1.8
0.3
Rénovation de bâtiment administratif3)
101.2
102.2
102.4
…
2.2
1.2
102.1
103.2
103.7
2.1
3.2
1.6
Construction de route
102.0
103.2
103.8
1.4
3.2
1.7
Construction de passage inférieur
102.9
103.6
104.1
3.4
3.6
1.1
Construction de paroi antibruit3)
100.5
101.5
101.8
…
1.5
1.3
Rénovation, transformation3)
Génie civil
Indices régionaux du coût de la construction
Ville de Zurich4)
101.7
...
102.4
1.7
...
0.7
Ville de Berne5)
141.1
141.6
141.5
0.9
0.4
-0.1
Canton de Genève6)
101.6
100.9
101.0
2.1
-0.6
0.1
1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 67,9693%) Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS Infotéléphone: 032/713 63 07
et à l‘importation (pour 32,0307%). Indice suisse des prix de la construction, OFS Infotéléphone: 032/713 61 45
2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%) Offices statistiques des villes de Zurich, Berne Internet: www.statistique.admin.ch
et à l‘importation (pour 49,9848%).Office cantonal de la statistique de Genève
3) Types d‘ouvrage introduits lors de la révision oct. 2010.
4) Avril 2010 = 100.
5) Avril 1987 = 100.
6) Oct. 2010 = 100.
83 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 83
5.9.2012 13:25:05 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 6
Finances publiques
B 6.1
Finances des administrations publiques
En millions de francs
1995
2000
2005
2007
2008
2009
Variation annuelle moyen en %
Prévision
2010
Prévision
2011
2000/
2005
2005/
2010
2010/
2011
Recettes1)
1995/
2000
5.0
132964
163589
174432
192570
191379
196118
191806
201318
4.2
1.3
1.9
Confédération3)
36162
51994
52985
58739
64243
68082
62942
64661
7.5
0.4
3.5
2.7
Cantons
50147
62802
70594
78211
76373
75663
76899
81708
4.6
2.4
1.7
6.3
Communes
37587
42068
45839
49107
41692
42428
42491
44394
2.3
1.7
-1.5
4.5
Assurances sociales
37616
44459
47820
60346
51530
53245
53541
58182
3.4
1.5
2.3
8.7
139873
151837
176236
183706
187896
185619
189233
198127
1.7
3.0
1.4
4.7
Total2) Dépenses1) Total2) Confédération3)
40856
48208
52607
62178
64189
58704
60031
64675
3.4
1.8
2.7
7.7
Cantons
51955
59957
70086
75002
72956
73412
75537
81963
2.9
3.2
1.5
8.5
Communes
38427
40599
45079
46542
41151
42925
42855
44045
1.1
2.1
-1.0
2.8
Assurances sociales
37454
41077
50851
53402
52059
53878
54877
55070
-
-
-
-
Solde1)
Total2) -6910
11752
-1804
8864
3483
10499
2574
3191
-
-
-
Confédération3)
-4695
3786
379
-3438
54
9378
2912
-15
-
-
-
-
Cantons
-1808
2846
507
3210
3417
2250
1361
-255
-
-
-
-
Communes
-
-840
1469
760
2565
541
-497
-364
349
-
-
-
-
162
3382
-3031
6943
-529
-632
-1335
3112
-
-
-
-
Endettement brut
Total
181176
220408
243594
226014
222477
209015
208638
206205
4.0
2.0
-3.1
-1.2
Assurances sociales
Confédération3)
82152
108148
130377
120873
121429
110703
109962
109916
5.7
3.8
-3.3
0.0
Cantons
51040
63141
64558
60798
56059
52839
52457
50372
4.3
0.4
-4.1
-4.0
Communes
47891
49054
48237
44177
44894
45311
46214
45913
0.5
-0.3
-0.9
-0.7
5892
5765
4223
4966
4195
5762
7404
6004
-
-
-
-
Dette en % du PIB
48.5
52.2
52.5
43.4
40.8
39.0
37.9
36.5
-
-
-
Total4)
-
Assurances sociales
Confédération3)
22.0
25.6
28.1
23.2
22.3
20.7
20.0
19.5
-
-
-
-
Cantons
13.7
15.0
13.9
11.7
10.3
9.9
9.5
8.9
-
-
-
-
Communes
12.8
11.6
10.4
8.5
8.2
8.5
8.4
8.1
-
-
-
-
1.6
1.4
0.9
1.0
0.8
1.1
1.3
1.1
-
-
-
-
Assurances sociales
Indicateurs en % du PIB
Quote-part de l‘État5)
37.1
35.2
37.5
34.6
32.6
34.4
34.0
34.8
-
-
-
-
Quote-part fiscale5)
27.6
30.0
29.0
28.7
29.3
29.7
29.3
29.8
-
-
-
-
Quote-part du déficit5)
-2.0
2.4
-0.6
1.4
1.9
0.5
0.2
0.4
-
-
-
-
1) Comptes consolidés des budgets publics.
Source: AFF
2) Total sans les doubles imputations.
Infotéléphone: 031/322 15 44
3) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires.
Courriel: [email protected]
4) Suivant la définition de Maastricht.
5) Suivant les standards internationaux en matière de statistique financière du FMI (modéle SFF).
B 6.2
Recettes des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature1)
Total des administrations 2009 selon les sous-secteurs économiques
Part sur le total publiques
en millions de francs
en %
en millions de francs2)
2008
2009
Confédération
Cantons
Communes
Assurances sociales
publiques
2008
2009
Variation
en %
2008/2009
Recettes totales2)
191379
196118
68082
75663
42428
53245
100.0
100.0
2.5
Recettes d‘exploitation
180006
178456
59440
70347
37754
52050
94.1
91.0
-0.9
158981
157551
56212
38774
24423
38142
83.1
80.3
-0.9
3865
3939
1108
2572
259
-
2.0
2.0
1.9
16149
16014
1759
6505
7633
118
8.4
8.2
-0.8
Revenus divers
124
134
15
71
47
-
0.1
0.1
7.9
Revenus de transfert
887
818
347
22425
5392
13789
0.5
0.4
-7.8
Revenu fiscal Patentes et concessions
Compensations
Recettes financières
8791
8901
1537
2894
3274
1196
4.6
4.5
1.2
Recettes d‘investissement
2298
1904
297
2372
1400
-
1.2
1.0
-17.2
191096
189260
61274
75613
42428
53245
99.9
96.5
-1.0
283
6857
6808
49
-
-
0.1
3.5
-
Recettes ordinaires
Recettes extraordinaires
1) Comptes financiers selon le modèle national SF.
2) Comptes consolidés des administrations publiques.
Source: AFF
Informations: 031/322 15 44
84 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 84
5.9.2012 13:25:06 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.3
Dépenses des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature et par fonction1)
Total des administrations 2009 selon les sous-secteurs économiques
En % sur le total Variation
publiques
en millions de francs
en %
2)
en millions de francs 2008
2009
Confédération
Cantons
Communes
Dépenses totales, groupes par nature2)
Assurances sociales
publiques
2008
2009
2008/2009
187896
185619
58704
73412
42925
53878
100.0
100.0
-1.2
Dépenses d‘exploitation
151951
160068
47798
65395
34186
53823
80.9
86.2
5.3
Charges de personnel
41897
43951
6656
24012
13282
-
22.3
23.7
4.9
Charges de biens et services et autres charges d‘exploitation
20589
20982
3867
7703
8905
507
11.0
11.3
1.9
Charges d‘armement
1228
1095
1095
-
-
-
0.7
0.6
Charges de transfert
88237
94040
36180
33681
11998
53316
47.0
50.7
6.6
9322
6052
3259
1292
1446
55
5.0
3.3
-35.1
Dépenses financières
Dépenses d‘investissement
Dépenses ordinaires
Dépenses extraordinaires
-10.9
17944
19209
7647
6725
7002
-
9.5
10.3
7.1
179216
185328
58704
73412
42634
53878
95.4
99.8
3.4
8679
291
-
-
291
-
4.6
0.2
-
187896
185619
58704
73412
42925
53878
100.0
100.0
-1.2
Administration générale
14530
13366
5023
3968
4716
-
7.7
7.2
-8.0
Ordre et sécurité publique, défense
13898
14228
5448
6618
2588
-
7.4
7.7
2.4
Formation
31692
32346
5127
21548
10837
-
16.9
17.4
2.1
4817
4887
399
1595
3006
-
2.6
2.6
1.5
6.0
Dépenses totales, groupes par fonctions2)
Culture, sport et loisirs, église
Santé
10541
11173
395
9540
1462
-
5.6
6.0
Sécurité sociale
68022
72805
15618
14159
7474
53823
36.2
39.2
7.0
Trafic et télécommunications
15759
16614
8899
6430
4462
-
8.4
9.0
5.4
Protection de l‘environnement et aménagement du territoire
5831
5747
882
1404
4178
-
3.1
3.1
-1.4
Economie publique
12968
7867
4703
4535
1749
-
6.9
4.2
-39.3
Finances et impôts
9838
6585
12210
3614
2453
55
5.2
3.5
-33.1
1) Comptes financiers selon le modèle national SF.
2) Comptes consolidés des administrations publiques.
B 6.4
Source: AFF
Informations: 031/322 15 44
Dépenses ordinaires de la Confédération1)
Compte de financement
En %Variation en % par rapport
en millions de francssur le totalà l‘année précédente
1990 2000 2010
2011
Compte
2011
Budget 2012/
compte 2011
Dépenses par groupes de comptes
Dépenses totales
31616
47131
59266
62333
64131
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
5.2
2.9
Dépenses propres
Dépenses de personnel
Budget
2012
1990 2000 2010
2011
Budget
2012
9355
8538
9487
9789
10311
29.6
18.1
16.0
15.7
16.1
3.2
5.3
4069
4077
4894
4945
5278
12.9
8.7
8.3
7.9
8.2
1.0
6.7
Dépenses de biens et services et charges d‘exploitation
2868
2951
3592
3682
3996
9.1
6.3
6.1
5.9
6.2
2.5
Dépenses d‘armement
Dépenses de transfert courantes
1510
1001
1163
1037
7.6
3.2
1.7
1.9
1.6
16.2
-10.9
16907
29074
39536
42494
43554
53.5
61.7
66.7
68.2
67.9
7.5
2.5
Parts de tiers aux recettes de la Confédération
2718
6136
7705
8549
8874
8.6
13.0
13.0
13.7
13.8
11.0
Indemnités à des collectivités publiques
8.5
2418
418
411
801
856
976
1.3
0.9
1.4
1.4
1.5
6.9
3.8
14.0
Contributions à des propres institutions
1881
1966
2850
2971
3078
6.0
4.2
4.8
4.8
4.8
4.2
3.6
Contributions à des tiers
5605
10005
13616
14316
14883
17.7
21.2
23.0
23.0
23.2
5.1
4.0
Contributions aux assurances sociales
6285
10557
14564
15802
15743
19.9
22.4
24.6
25.4
24.5
8.5
-0.4
1842
3704
2972
2605
2889
5.8
7.9
5.0
4.2
4.5
-12.3
10.9
1832
3489
2834
2380
2773
5.8
7.4
4.8
3.8
4.3
-16.0
16.5
10
214
139
225
116
0.0
0.5
0.2
0.4
0.2
62.6
-48.6
-0.9
Dépenses financières
Dépenses d‘intérêts
Autres dépenses financières
Dépenses d‘investissement
3512
5816
7270
7444
7377
11.1
12.3
12.3
11.9
11.5
2.4
2520
4843
4302
4160
4355
8.0
10.3
7.3
6.7
6.8
-3.3
4.7
992
973
2968
3284
3022
3.1
2.1
5.0
5.3
4.7
10.6
-8.0
Dépenses par groupes de tâches
Dépenses totales
31616
47131
59266
62333
64131
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
5.2
2.9
Contributions à des investissements
Autres dépenses d‘investissement
Conditions institutionnelles et financières
1142
1747
2460
2490
2599
3.6
3.7
4.2
4.0
4.1
1.3
4.4
515
728
910
950
1043
1.6
1.5
1.5
1.5
1.6
4.4
9.8
Relations avec l‘étranger - coopération internationale
1521
2178
2607
3214
3181
4.8
4.6
4.4
5.2
5.0
23.3
-1.0
Ordre et sécurité publique
Défense nationale
5872
4815
4395
4533
4653
18.6
10.2
7.4
7.3
7.3
3.2
2.6
Formation et recherche
2916
3960
6067
6509
6681
9.2
8.4
10.2
10.4
10.4
7.3
2.6
10.9
Culture et loisirs
221
573
413
429
476
0.7
1.2
0.7
0.7
0.7
3.9
89
157
228
210
217
0.3
0.3
0.4
0.3
0.3
-7.8
3.3
Prévoyance sociale
6875
14171
18454
20557
21005
21.7
30.1
31.1
33.0
32.8
11.4
2.2
Trafic
4627
6424
8225
8062
8467
14.6
13.6
13.9
12.9
13.2
-2.0
5.0
Protection de l‘environnement et aménagement du territoire
397
514
1140
1127
1172
1.3
1.1
1.9
1.8
1.8
-1.2
4.0
Santé
Agriculture et alimentation
Economie
Finances et impôts
2513
3573
3666
3663
3728
7.9
7.6
6.2
5.9
5.8
-0.1
1.8
644
712
591
632
563
2.0
1.5
1.0
1.0
0.9
6.9
-10.9
4284
7578
10111
9954
10345
13.6
16.1
17.1
16.0
16.1
-1.5
3.9
1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2010: redistribution de la taxe CO 2 sur les combustibles (427 millions). Source: AFF
2011: contribution d‘assainissement de la CP CFF (1148 millions) et attribution extraordinaire au fonds d‘infrastructure (850 millions). Infotéléphone: 031/324 89 77
85 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 85
5.9.2012 13:25:06 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.5
Recettes ordinaires de la Confédération1)
Compte de financement En %Variation en % par rapport
en millions de francssur le totalà l‘année précédente
1990 2000 2010
2011
Compte
2011
Budget 2012/
compte 2011
Recettes par groupes de comptes
Recettes totales
32673
51101
62833
64245
64117
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
2.2
-0.2
Recettes fiscales
Budget 2012
1990 2000 2010
2011
Budget 2012
28818
46529
58157
58996
59914
88.2
91.1
92.6
91.8
93.4
1.4
1.6
Impôt fédéral direct
6710
10685
17886
17891
18759
20.5
20.9
28.5
27.8
29.3
0.0
4.9
Impôt anticipé
4044
6202
4723
4861
4186
12.4
12.1
7.5
7.6
6.5
2.9
-13.9
Droits de timbre
2091
4146
2855
2857
2445
6.4
8.1
4.5
4.4
3.8
0.1
-14.4
Taxe sur la valeur ajoutée
9871
16594
20672
21642
22550
30.2
32.5
32.9
33.7
35.2
4.7
4.2
Autres impôts de consommation
4120
6734
7602
7341
7435
12.6
13.2
12.1
11.4
11.6
-3.4
1.3
3067
4975
5134
5020
5090
9.4
9.7
8.2
7.8
7.9
-2.2
1.4
Impôt sur le tabac
988
1665
2356
2208
2233
3.0
3.3
3.7
3.4
3.5
-6.3
1.1
Impôt sur la bière
66
94
112
113
112
0.2
0.2
0.2
0.2
0.2
0.6
-0.6
328
966
2210
2323
2323
1.0
1.9
3.5
3.6
3.6
Impôt sur les huiles minérales
Redevances sur la circulation
5.1
0.0
Impôt sur les véhicules automobiles
-
323
373
408
370
-
0.6
0.6
0.6
0.6
9.5
Redevance pour l‘utilisation -9.4
des routes nationales
191
291
347
360
353
0.6
0.6
0.6
0.6
0.6
3.5
-1.9
Redevance sur le trafic des poids lourds
137
352
1490
1555
1600
0.4
0.7
2.4
2.4
2.5
4.4
2.9
1201
1044
1079
1046
1060
3.7
2.0
1.7
1.6
1.7
-3.1
1.3
2
37
381
376
395
0.0
0.1
0.6
0.6
0.6
-1.3
5.0
15.3
Droits de douane
Impôt sur les maisons de jeu
Taxe d‘incitation
Autres recettes fiscales
Patentes et concessions
Part au bénéfice net de la Régie des alcools
-
68
748
660
761
-
0.1
1.2
1.0
1.2
-11.8
450
53
0
-
-
1.4
0.1
0.0
-
-
-100.0
0.0
175
752
1391
1410
924
0.5
1.5
2.2
2.2
1.4
1.3
-34.4
173
221
243
269
275
0.5
0.4
0.4
0.4
0.4
10.9
2.0
-
500
833
833
333
-
1.0
1.3
1.3
0.5
0.0
-60.0
Bénéfice versé par la BNS
Autres patentes et concessions
Recettes financières
2
31
315
307
316
0.0
0.1
0.5
0.5
0.5
-2.5
3.0
805
1458
1233
1601
1337
2.5
2.9
2.0
2.5
2.1
29.8
-16.5
34.4
Recettes d‘intérêts
652
730
360
369
496
2.0
1.4
0.6
0.6
0.8
2.4
Recettes de participations
153
724
790
838
840
0.5
1.4
1.3
1.3
1.3
6.0
0.3
Autres recettes financières
-
4
83
395
1
-
0.0
0.1
0.6
0.0
375.1
-99.7
Autres recettes courantes
Compensations
Recettes diverses
Recettes d‘investissment
2784
1078
1720
1645
1691
8.5
2.1
2.7
2.6
2.6
-4.4
2.8
905
1025
1272
1200
1247
2.8
2.0
2.0
1.9
1.9
-5.7
3.9
1880
54
447
445
443
5.8
0.1
0.7
0.7
0.7
-0.6
-0.3
91
1283
333
593
252
0.3
2.5
0.5
0.9
0.4
78.4
-57.6
1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs). Source: AFF
2005: vente des actions Swisscom (1350 millions de francs) et produit de la vente d‘or (7038 millions de francs). 2009: taxe sur le CO 2 sur les combustibles Infotéléphone: 031/324 89 77
(217 millions de francs) et emprunt à conversion obligatoire de l‘UBS (6807 millions de francs).
B 6.6
Finances des cantons 20101) En millions de francs
Cantons
Compte de résultats Compte des investissements Compte de financement
Endettement
Charges
Revenus
Solde
Dépenses
Recettes
Solde
Dépenses
Recettes
Solde
Zurich
11379
11977
598
954
185
-769
11536
12025
489
6012
Berne
9702
9985
284
977
386
-591
10129
10247
118
5521
Lucerne
2841
2920
79
389
174
-214
3058
3081
23
1272
352
364
12
68
48
-20
400
405
5
132
Schwytz
1056
1011
-45
116
26
-90
1095
1033
-62
291
Obwald
270
270
0
90
59
-31
330
323
-7
83
Nidwald
319
320
1
61
24
-37
341
340
-1
245
203
Uri
au 31 déc. 2010
Glaris
397
397
0
30
9
-21
381
382
1
Zoug
1166
1165
-1
108
27
-81
1189
1191
3
481
Fribourg
2980
2986
6
184
61
-123
2943
2988
45
1001
Soleure
1821
1899
78
174
60
-114
1896
1935
39
737
Bâle-Ville
4419
4670
250
285
16
-268
4293
4303
10
4689
Bâle-Campagne
2356
2323
-32
196
4
-192
2421
2279
-142
1554
Schaffhouse
628
621
-7
31
9
-22
633
620
-12
233
Appenzell Rh.-Ext.
406
407
1
45
16
-30
422
418
-4
105
Appenzell Rh.-Int.
144
142
-1
10
1
-9
133
142
9
16
Saint-Gall
4020
4066
47
191
52
-140
4009
3822
-187
1269
Grisons
2067
2185
118
437
220
-217
2284
2388
104
846
Argovie
4070
4309
239
328
119
-209
4166
4411
245
2560
Thurgovie
1572
1661
90
118
15
-103
1615
1665
50
665
Tessin
3063
3019
-44
343
107
-235
3210
3116
-94
2216
Vaud
7816
8485
669
414
101
-313
7716
8559
843
5166
Valais
2653
2722
70
552
342
-210
2846
3014
168
1408
Neuchâtel
1871
1889
18
108
51
-57
1872
1908
36
1469
Genève
8353
8738
384
795
217
-578
8430
8107
-323
13582
Jura
Concordats
Total 2)
787
784
-3
196
149
-47
942
927
-15
407
1532
1528
-3
1
0
-1
1460
1482
21
292
73832
76612
2780
7193
2497
-4697
75537
76899
1361
52457
1) Comptes consolidés des cantons et des concordats, résultats suivant le rapport intermédiaire 2010, daté de mars 2012.
2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons.
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Courriel: [email protected]
86 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 86
5.9.2012 13:25:06 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 7
Population
B 7.1
Bilan de la population résidante permanente
1960
1970
1980
1990
2000
2009
Scénario A-00-2010
2010
2015
2020
2025
2030
2035
2040
2045
2050
2055
2060
État de la population, en milliers
5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4 7701.9 7785.8 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7
de personnes, au 1er janvier
Variation
Enfants nés vivants
94.4
99.2
73.7
83.9
78.5
78.3
80.3
81.8
82.7
81.2
78.3
76.6
77.2
78.4
79.0
78.6
77.6
Personnes décédées
52.1
57.1
59.1
63.7
62.5
62.5
62.62)
63.1
66.4
70.7
76.2
82.1
87.7
92.8
97.5
100.8
101.7
Excédent des naissances
42.3
42.1
14.6
20.2
15.9
15.8
17.7
18.7
16.3
10.5
2.1
-5.5
-10.5
-14.4
-18.5
-22.2
-24.0
...
...
...
154.2
110.3
160.6
161.8 127.8
124.9
121.3
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
Arrivées
Départs
Solde migratoire
...
...
...
97.6
90.1
86.0
96.8
93.7
96.1
97.3
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
22.4
- 17.7
17.1
56.6
20.2
74.6
64.9
34.1
28.8
24.0
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
État de la population, en milliers
de personnes, au 31 décembre
5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7785.8 7864.03) 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2
Variation1)
en milliers
en %
64.7
24.4
31.7
76.8
39.6
84.0
78.2
52.8
45.1
34.5
24.6
17.0
12.0
8.1
4.0
0.3
-1.5
1.2
0.4
0.5
1.2
0.6
1.1
1.0
0.7
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.1
0.0
0.0
0.0
1) Y compris les divergences statistiques.
2) Ne correspond pas au chiffre officiel des décès selon la Statistique du mouvement naturel de la population (BEVNAT).
3) Ne correspond pas à l‘état officiel au 31.12.2010 selon la Statistique de la population et des ménages (STATPOP).
B 7.2
Source: OFS/ESPOP (jusqu‘en 2010), SCENARIO (dès 2015)
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante, selon l‘âge et l‘origine
Population résidante moyenne1)Population résidante permanente
1980
en milliers
1990
en % en milliers
2000
en % en milliers
2010
en % en milliers
20112)
en % en milliers
20153)
en % en milliers
20203)
en % en milliers
en %
Classes d‘âge
0–19
1755.6
27.5
1577.8
23.2
1665.7
23.1
1639.3
21.0
1642.5
20.6
1638.3
20.1
1664.8
20–39
1954.5
30.6
2162.3
31.8
2106.2
29.2
2115.1
27.0
2120.1
26.7
2110.9
25.9
2105.9
25.1
40–64
1800.3
28.2
2078.1
30.6
2335.6
32.4
2798.3
35.4
2826.9
35.5
2884.4
35.4
2944.2
35.0
65+
19.8
874.8
13.7
978.1
14.4
1101.5
15.3
1324.9
16.6
1365.2
17.2
1521.5
18.7
1687.2
20.1
Total
6385.2
100.0
6796.3
100.0
7209.0
100.0
7877.6
100.0
7954.7
100.0
8155.1
100.0
8401.9
100.0
Suisses
5410.5
84.7
5615.6
82.6
5768.8
80.0
6090.7
77.6
6138.7
77.2
6310.6
77.4
6495.9
77.3
974.7
15.3
1180.6
17.4
1440.3
20.0
1786.9
22.4
1816.0
22.8
1844.6
22.6
1906.1
22.7
Étrangers
1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires
d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum.
2) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population
résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile
résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse.
3) Scénario A-00-2010.
B 7.3
Source: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010)
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Données socioéconomiques
En milliers de personnes
1960
1970
1980
1990
2000
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Mariages1)
41.6
46.7
35.7
46.6
39.8
40.1
39.8
40.3
41.5
41.9
43.33)
42.1
Divorces1)
4.7
6.4
10.9
13.2
10.5
21.3
21.0
19.9
19.6
19.3
22.13)
17.6
Ménages2)
1594.0
2062.4
2459.3
2859.8
3181.6
...
...
...
...
...
...
...
1) OFS/Bevnat/Espop.
2) Chiffres du recensement de la population.
3) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population
résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse.
B 7.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante, selon la langue, 2000
Population
Groupes linguistiques
Total en milliers
Parts en %:
Suisses
Étrangers
Total
Hommes
Femmes
Total
Hommes
Femmes
Total
Hommes
Femmes
7288010
3567567
3720443
5792461
2766020
3026441
1495549
801547
694002
Allemand
63.67
63.51
63.82
72.53
73.19
71.93
29.36
30.13
Français
20.38
20.18
20.57
21.00
20.81
21.17
17.97
18.02
17.92
Italien
6.46
6.85
6.09
4.30
4.21
4.38
14.84
15.95
13.57
Romanche
0.48
0.48
0.48
0.58
0.60
0.57
0.08
0.08
0.08
Autres
9.01
8.98
9.04
1.59
1.20
1.95
37.74
35.82
39.96
28.47
Source: OFS/RP 2000
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
87 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012
Tabellenteil_B1_f.indd 87
5.9.2012 13:25:06 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 7.5
Bilan de la population résidente permanente
1980
2010
2011
État de la PR de nationalité étrangère 892807
1100262
1384382
1523586
1570965
1638949
1680197
1720393
en décembre1)
1772279
Part en % à la PR totale
1990
14.2
2000
16.4
2006
19.4
2007
20.4
2008
20.8
21.4
2009
Moyenne annuelle
21.7
22.0
22.8
Augmentation Naissances
11535
14471
17332
17044
17206
18552
18213
20009
19943
Entrées en Suisse
75262
117711
87448
102657
139685
157271
132444
134171
142471
Diminution Décès
Départs de Suisse
Changements de nationalité2)
Excédent des naissances
Excédent migratoire 3834
4158
4602
4832
4834
5217
5365
5188
5345
63697
59587
55770
52952
56246
54131
55238
65523
64038
16060
8658
28700
46711
43889
44365
43440
39314
36757
7701
10313
12730
12212
12372
13335
12848
14821
14598
11565
58124
31678
46168
78916
99071
71912
64803
74138
1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille.
2) Total (naturalisations et adoptions).
B 7.6
Sources: OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
Population résidante permanente étrangère par nationalité
En %
En tout Pays de l‘UE27 et de l‘AELE
Italie
Effectifs
Fin décembre
Variation en valeur absolue
1985
1990
1995
2000
2005
2011
2011
1990/85
1995/90
2000/1995
2005/2000
2010/2011
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
1772279
160591
230312
53808
127555
51886
78.7
72.5
62.2
57.8
58.7
64.7
1147185
58222
29879
-28241
87537
45425
41.8
34.4
27.0
23.1
19.6
16.4
290546
-13732
-19816
-39292
-23249
1421
Serbie et
7.4
12.8
22.1
13.8
13.0
5.9
104805
71212
153478
...
5448
Monténégro1)
-10224
Portugal
3.3
7.8
10.1
9.7
11.1
12.6
224171
54798
49178
-152
32594
Espagne
11.5
10.6
7.6
6.0
4.7
3.7
66011
7786
-14726
-18007
-12029
1848
8.6
7.6
6.8
7.9
10.4
15.6
276828
2259
7502
17912
48765
12601
Allemagne 11018
Turquie 5.4
5.8
5.9
5.7
5.0
4.0
70190
13269
14423
861
-4028
-452
France 5.0
4.5
4.0
4.3
4.6
5.4
95086
99456
3632
6201
9173
4370
Autriche 3.1
2.6
2.1
2.1
2.2
2.2
38198
-360
-693
803
3910
1022
Grande-Bretagne 1.6
1.5
1.4
1.5
1.6
2.2
38565
1222
1719
2367
4116
2214
Pays-Bas
1.1
1.1
1.0
1.0
1.0
1.1
19408
1071
1749
600
1582
337
Grèce 0.9
0.8
0.5
0.4
0.4
0.4
7420
-448
-1176
-1111
-340
668
397
Belgique 0.5
0.5
0.5
0.5
0.6
0.6
11064
800
719
1115
1357
Suède 0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
7640
818
571
350
534
147
Europe
93.7
92.9
91.8
89.7
87.4
86.9
1540160
141810
199634
19846
79797
43561
Afrique 0.5
0.7
1.0
2.3
2.9
3.4
60658
3382
5360
18898
11535
3934
Amérique du Nord (États-Unis, Canada)
1.2
1.1
1.1
1.2
1.2
1.4
24192
913
2428
2464
1721
1007
Amérique centrale et du Sud
1.0
1.3
1.6
2.1
2.5
2.7
47966
4288
6749
7908
9883
1314
Asie
2.6
2.8
3.3
4.5
5.8
5.4
95275
7141
12055
19570
24308
2000
Autres États 0.1
0.2
0.2
0.2
0.2
0.2
4028
459
304
-14878
311
70
1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée: il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant.
B 7.7
Sources: OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
Étrangers, selon le genre de permis
1975
1980
1990
2000
Moyenne annuelle
2009
2010
Population résidante moyenne de nationalité étrangère
1123357
974738
1180631
1439139
1621894
1645792
1699285
1749306
2006
2007
2008
1786843
Annuels
388110
205341
269323
343635
402911
450301
516904
551105
583029
Établis
655011
680679
801869
1035108
1081179
1091366
1103415
1110765
1119361
19900
20687
25675
25897
27271
27637
27341
29777
Fonctionnaires internationaux et diplomates
Titulaire d’un permis de séjour
de courte durée >=12 mois
...
...
...
...
39496
29298
18630
18327
28178
Frontaliers1)
98900
97100
173269
147256
194184
Réfugiés reconnus2)
...
27660
28578
25447
23279
Personnes dans le processus d‘asile
...
...
67132
71854
44869
208317
18003
216365
221553
232112
22900
23276
23640
25342
40653
40794
40319
36788
1) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995,Sources: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010)Infotéléphone:032/713 67 11
OFM/SYMICInfotéléphone: 031/325 95 22
effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers.
2) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis.Courriel [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
88 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 88
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 8
Marché du travail
B 8.1
Personnes actives occupées1)
En milliers de personnes
20092)
20102)
Personnes actives occupées, total
4568
4600
Variation en % par rapport à l‘année précédente
20112) 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012
4713
4719
4732
4762
2010
4731
0.7
2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012
2.5
2.7
2.2
2.5
2.0
Selon le sexe:
Femmes
2071
2070
2113
2123
2105
2136
2140
0.0
2.1
2.9
1.4
2.3
2.5
Hommes
2497
2530
2600
2596
2628
2626
2591
1.3
2.8
2.6
2.9
2.7
1.6
Selon la nationalité:
Suisses
3335
3350
3396
3402
3391
3419
3402
0.4
1.4
1.9
1.2
1.4
0.9
Étrangers
1234
1250
1317
1317
1342
1343
1329
1.4
5.3
5.0
5.0
5.5
4.9
Selon les secteurs, sections et divisions économiques3)
01-03 Secteur 1
153
158
167
173
171
167
171
3.8
5.5
12.3
8.1
-1.0
7.9
B-E 05-43 Secteur 2
1044
1048
1073
1056
1094
1098
1064
0.5
2.4
2.1
1.3
2.5
1.8
A
B
05-09 Industries extractives
C
10-33 Industries manufacturières
5
5
5
5
5
5
4
-3.8
5.3
6.3
4.0
3.0
-8.9
685
678
691
680
701
706
686
-1.0
1.8
1.6
0.8
2.1
1.5
10-12 Industries alimentaires et du tabac
67
67
67
66
68
69
66
-0.4
0.5
0.5
-0.8
0.1
0.1
13
16
16
17
16
17
17
16
-3.8
4.5
4.3
5.0
5.3
1.3
16-18 Industries du bois et du papier; imprimerie
80
79
78
78
80
79
76
-0.7
-0.9
-1.1
-1.5
-1.8
-2.7
19-20 Cokéfaction, raffinage et industrie chimique
34
33
31
31
31
31
30
-1.6
-7.4
-9.5
-9.4
-5.5
-3.8
21
36
38
39
38
39
40
39
5.2
3.7
3.8
2.1
2.6
3.5
22-23 Industries du caoutchouc et du plastique
42
43
43
42
44
44
43
1.0
0.6
0.8
-1.3
0.2
1.1
24-25 Fabrication de produits métalliques
104
102
106
104
108
108
105
-1.5
3.2
3.5
2.5
3.0
1.5
26
Fabrication de produits informatiques et électroniques; horlogerie
106
104
109
107
111
114
112
-1.8
4.8
4.2
3.9
6.3
6.1
27
Fabrication d‘équipements électriques
39
38
39
39
40
40
39
-2.1
2.0
2.1
0.7
3.0
3.1
28
Fabrication de machines et équipements n.c.a.
90
87
89
88
91
92
89
-3.2
2.2
1.8
1.8
3.5
1.9
29-30 Fabrication de matériels de transport
15
16
16
16
16
17
16
3.3
2.6
2.5
-0.5
2.5
-0.2
Industries du textile et de l’habillement
Industrie pharmaceutique
31-33 Autres industries manufacturières; réparation et installation
55
54
56
55
57
57
55
-0.6
2.8
2.7
1.7
2.4
1.0
D
35
4.4
E
36-39 Production et distribution d‘eau; gestion des déchets
F
41-43 Construction
Production et distribution d‘énergie
24
G-T 45-98 Secteur 3
26
27
27
28
28
28
6.5
5.7
5.4
3.9
5.8
15
15
15
15
16
16
16
0.0
3.7
3.6
3.1
4.0
4.1
315
325
335
329
345
343
330
3.2
3.1
2.7
2.0
3.0
2.3
1.8
3372
3393
3473
3491
3467
3498
3497
0.6
2.4
2.5
2.3
2.6
G
45-47 Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles
680
685
697
699
695
699
697
0.8
1.6
1.6
1.6
1.6
0.5
H
49-53 Transports et entreposage
233
231
238
240
237
238
238
-0.9
3.2
2.9
3.4
3.0
-0.3
I
55-56 Hébergement et restauration
252
253
248
252
248
243
241
0.2
-1.8
-1.4
-1.8
-2.4
-3.2
J
58-63 Information et communication
139
139
147
146
148
149
148
0.3
5.2
4.4
6.3
6.2
3.7
K
64-66 Activités financières et d‘assurance
252
253
258
258
259
258
256
0.3
2.1
2.1
2.5
1.9
0.1
L
68
38
39
39
40
39
39
40
2.6
0.0
0.8
-0.5
-1.7
1.4
M
69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques
335
342
352
353
353
355
357
2.2
2.8
2.3
3.1
3.6
2.9
N
77-82 Activités de services administratifs et de soutien
186
184
189
189
192
192
190
-0.6
2.7
1.7
3.8
4.4
2.6
O
84
Administration publique
178
187
197
197
198
200
200
5.3
5.0
4.7
5.6
5.2
3.7
P
85
Enseignement
298
298
298
297
296
299
300
-0.3
0.0
-0.5
0.1
-0.1
0.6
Q
86-88 Santé humaine et action sociale
543
557
584
584
587
594
595
2.6
4.9
5.0
5.1
5.2
4.0
R
90-93 Arts, spectacles et activités récréatives
56
57
56
56
56
56
55
1.3
-1.4
-3.0
-0.5
1.2
0.0
S
94-96 Autres activités de services
113
114
115
115
115
117
119
0.3
1.3
0.4
1.6
2.5
4.4
T
97-98 Activités des ménages en tant qu‘employeurs et production
68
54
56
65
45
57
63
-21.3
3.1
28.1
-20.2
4.6
14.4
Activités immobilières
1) Selon la définition du Bureau internationale du travail.
2) Moyenne annuelle.
3) Nomenclature: Noga 2008; choix de divisions économiques: SECO.
B 8.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Étrangers exerçant une activité lucrative1)
En milliers de personnes
Variation par rapport à l‘année précédente
20092)
2010
20102)
20112)
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
4/2011
1/2012
Étrangers exerçant une activité lucrative
1234
1250
1317
1317
1342
1343
1329
1.4
5.3
5.0
5.0
5.5
2011
2/2011
3/2011
4.9
Titulaires d‘une autorisation d‘établissement ( C)
610
624
633
636
638
638
636
2.4
1.5
1.7
0.5
0.9
2.4
Titulaires d‘une autorisation de séjour (B)
339
334
368
368
376
383
373
-1.5
10.3
7.6
10.9
11.6
7.3
Frontaliers (G)3)
6.8
220
229
245
245
248
250
254
4.3
7.1
7.5
6.9
7.6
Titulaires d‘une autorisation 46
45
48
46
52
49
46
-3.0
6.5
7.8
5.8
6.5
de courte durée (L)4)
Autres étrangers5)
19
18
22
22
28
22
21
-4.5
1) Selon la définition du Bureau international du travail.
2) Moyenne annuelle.
3) Selon la statistique des frontaliers (STAF).
4) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus.
dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour.
5) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004).
23.7
30.0
21.7
17.3
3.1
24.0
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
89 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 89
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.3
Entrées en Suisse de travailleurs étrangers
Effectifs
2010
2011
2/2011
3/2011
Variation par rapport à l‘année précédente
4/2011
1/2012
2/2012
1/2012
2/2012
Résidants de courte
durée ≥12 mois
9783
10287
2828
2375
2507
3389
3145
5.2
6.9
7.7
31.5
2011
3/2011
4/2011
11.2
Résidants au bénéfice d‘une autorisation de séjour
53193
61040
15348
16497
14568
15835
15022
14.8
10.3
12.3
8.3
-2.1
Population établie
-12.7
23.1
Population résidante de nationalité étrangère non permanente 92503
93141
26703
20883
23040
19854
25518
0.7
-5.4
0.5
-11.8
-4.4
285
256
39
92
62
55
48
-10.2
9.5
0.0
B8.4
Source: OFM/RCE
Infotéléphone: 031/325 95 36
Chômeurs inscrits
Taux de chômage en %2)
Effectifs
20091)
20101)
20111)
Total
Dessaisonnalisé
Mai
2012
Juin
2012
Juillet
2012
2009
2010
2011
Mai
2012
Juin
2012
Juillet
2012
CV3)
146089
151986
122892
118860
114868
116294
3.7
3.5
2.8
2.7
2.7
2.7
A
…
…
…
124252
124830
125927
…
…
…
3.1
3.2
3.2
A
Selon la région
Suisse alémanique
90174
93037
72552
71455
68822
69735
3.2
3.0
2.3
2.3
2.2
2.2
A
Suisse romande et Tessin
55915
58949
50340
47405
46046
46559
5.1
4.9
4.2
3.9
3.8
3.9
A
Selon le sexe
Femmes
63865
67955
56910
54217
53098
54701
3.7
3.4
2.9
2.7
2.7
2.8
A
Hommes
82224
84031
65982
64643
61770
61593
3.7
3.6
2.8
2.8
2.6
2.6
A
Selon la nationalité
Suisses
82026
85290
68313
64966
63752
65724
2.7
2.6
2.1
2.0
1.9
2.0
A
Étrangers
64063
66696
54579
53894
51116
50570
7.2
6.4
5.2
5.1
4.9
4.8
A
Selon l‘âge
15-24 ans
25401
24344
17860
15520
14789
16533
4.6
4.3
3.2
2.8
2.6
2.9
A
25-49 ans
90359
93569
75732
74673
72304
72210
3.7
3.7
3.0
2.9
2.8
2.8
A
50 ans et plus
30329
34072
29300
28667
27775
27551
3.1
2.8
2.4
2.4
2.3
2.3
A
Selon le statut professionnel
Chômeurs complets
125536
131993
106257
102812
99043
100196
…
…
…
…
…
…
Chômeurs partiels
20553
19993
16635
16048
15825
16098
…
…
…
…
…
…
Selon la durée écoulée
1-6 mois
92745
81235
71868
70898
67855
68551
…
…
…
…
…
…
7-12 mois
34175
38239
26284
28907
28251
29122
…
…
…
…
…
…
Plus d‘une année
19169
32512
24740
19055
18762
18621
…
…
…
…
…
…
Selon la situation professionnelle
Auparavant actifs
131947
138767
113028
109883
106554
108309
…
…
…
…
…
…
Première recherche d‘emploi
5053
4976
3390
2384
2409
3063
…
…
…
…
…
…
Reprise d‘emploi
2988
3065
2267
1659
1578
1488
…
…
…
…
…
…
Reconversion, perfectionnement
6101
5179
4208
4934
4327
3434
…
…
…
…
…
…
1) Moyenne annuelle.
Source: SECO
2) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie Infotéléphone: 031/322 28 92
active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total). Entre 2000 et 2009, basé sur RP 2000: 3 946 988 personnes.
Courriel: [email protected]
3) Coefficient de variation (CV): A=0.0-1.0%, B=1.1-2.0%, C=2.1-5.0%, D=5.1-10.0%, E=10.1-16.5%, F=16.6-25.0%, G>25%.
Internet: www.amstat.ch
B 8.5 Chômage des jeunes (15-24 ans)
Effectifs
Variation par rapport à
Total
2010
2011
24344
17860
Juillet 2011
Juin 2012 Juillet 2012
14789
16533
absolue en %
1383
9.1
Taux de chômage Variation par rapport à
des jeunes
CV1)
Juin 2012
absolue en %
1744
Juillet 2012
11.8
2.9
A
Juillet 2011
Juin 2012
0.2
0.3
Selon la région
Suisse alémanique
Suisse romande et Tessin
15923
11300
9270
10529
922
9.6
1259
13.6
2.5
A
0.2
0.3
8422
6561
5519
6004
461
8.3
485
8.8
4.2
B
0.3
0.3
Selon le sexe
Femmes
11423
8713
7192
8334
449
5.7
1142
15.9
3.1
A
0.2
0.4
Hommes
12921
9147
7597
8199
934
12.9
602
7.9
2.8
A
0.3
0.2
Selon la nationalité
Suisses
Étrangers
15387
11399
9448
10775
960
9.8
1327
14.0
2.4
A
0.3
0.3
8957
6461
5341
5758
423
7.9
417
7.8
5.4
B
0.4
0.4
Selon l‘âge
15-19 ans
5762
4397
3153
4376
193
4.6
1223
38.8
2.2
A
0.1
0.6
20-24 ans
18582
13464
11636
12157
1190
10.9
521
4.5
3.4
A
0.4
0.2
Par fonctions choisies
Spécialistes
12146
9167
7376
8311
742
9.8
935
12.7
…
…
…
…
Auxiliaires
7102
5029
4614
4432
441
11.0
-182
-3.9
…
…
…
…
Apprentis
2882
2021
1610
2076
230
12.5
466
28.9
…
…
…
…
Ecoliers, étudiants
2059
1587
1142
1660
-44
-2.6
518
45.4
…
…
…
…
2) Voir tableau B8.4, note 3.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
90 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 90
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.6
Chômeurs inscrits par canton
Taux de chômage en %2)
Effectifs
20101)
20111)
Total
Juin
2012
Juillet
2012
2010
2011
Juin
2012
Juillet
2012
CV3)
151986
122892
114868
116294
3.5
2.8
2.7
2.7
A
Zurich
28227
22521
21949
22183
3.6
2.9
2.8
2.8
A
Berne
14491
11133
9755
10009
2.7
2.0
1.8
1.8
A
5136
3897
3704
3735
2.4
1.8
1.7
1.8
A
249
217
190
165
1.3
1.2
1.0
0.9
C
Schwytz
1651
1170
921
937
2.0
1.4
1.1
1.1
B
Obwald
265
160
180
160
1.3
0.8
0.9
0.8
C
Nidwald
355
208
170
173
1.5
0.9
0.7
0.7
C
Glaris
537
431
487
481
2.4
1.9
2.2
2.2
C
Zoug
1518
1196
1073
1083
2.4
1.9
1.7
1.7
B
Fribourg
4039
3277
3151
3264
2.6
2.1
2.1
2.1
B
Soleure
4982
3445
3177
3264
3.5
2.4
2.2
2.3
B
Bâle-Ville
3927
3434
3236
3228
4.2
3.7
3.4
3.4
B
Bâle-Campagne
4877
4016
3946
3880
3.3
2.7
2.7
2.6
B
Schaffhouse
1264
930
1010
972
3.0
2.2
2.4
2.3
C
Appenzell Rh.-Ext.
557
413
416
440
1.9
1.4
1.4
1.5
C
Appenzell Rh.-Int.
89
72
91
97
1.0
0.8
1.1
1.1
D
Saint-Gall
8193
5827
5583
5928
3.0
2.2
2.1
2.2
A
Grisons
1739
1669
1448
1270
1.6
1.5
1.3
1.2
B
Argovie
10922
8957
8713
8866
3.1
2.6
2.5
2.5
A
4059
2855
2773
2864
2.9
2.0
2.0
2.0
B
B
Lucerne
Uri
Thurgovie
Tessin
7593
6819
6115
6204
4.7
4.2
3.8
3.9
Vaud
18536
16494
16162
16568
5.0
4.4
4.3
4.4
A
Valais
5940
5167
4475
4310
3.7
3.2
2.8
2.7
B
Neuchâtel
Genève
Jura
5504
4222
3904
4030
6.2
4.7
4.4
4.5
B
15505
13159
11220
11082
6.6
5.6
4.8
4.7
A
1831
1203
1019
1101
5.1
3.4
2.9
3.1
C
1) Moyenne annuelle.
2) Voir tableau B8.4, note 2.
3) Voir tableau B8.4, note 3.
B 8.7
Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
B 8.8
Places vacantes annoncées, par canton
1)
2010 1)
2011 Juin 2012
Juillet 2012
Total
16697
19456
17493
17112
3983
5151
4088
4054
Zurich
Berne
Lucerne
Uri
Schwytz
Obwald2)
Nidwald
1365
998
704
592
978
2024
2108
2248
35
48
49
52
279
417
301
261
-
-
-
65
113
119
72
Glaris
79
80
29
31
Zoug
376
729
566
464
Fribourg
302
308
232
252
Soleure
322
336
303
243
Bâle-Ville
337
303
158
163
Bâle-Campagne
132
142
318
272
Schaffhouse
159
213
144
103
32
Appenzell Rh.-Ext.
42
37
33
Appenzell Rh.-Int.
8
12
2
4
1137
1197
1623
1786
Saint-Gall
Grisons
753
634
416
407
Argovie
1400
1969
2240
2301
Thurgovie
641
554
443
414
Tessin
677
614
378
333
Vaud
1626
1685
1623
1570
Valais
797
635
514
509
Neuchâtel
182
272
247
215
Genève
882
878
825
684
94
102
77
57
Jura
Réductions de l‘horaire de travail décomptées
Entreprises
Travailleurs touchés
Heures de travail perdues
Variation par rapport à
Mai 20121)
Effectifs
Avril 2012
absolue
en %2)
Mai 2011
absolue
en %
34.0
599
-34
-5.4
152
7496
56
0.8
3216
75.1
457959
75257
19.7
210570
85.1
1) Chiffres provisoires. Source: SECO
2) Les variations supérieures à 200% Infotéléphone: 031/322 28 92
ne sont pas publiées. Courriel: [email protected]
1) Moyenne annuelle.Source: SECO
2) Les nouvelles places vacantes pour ObwaldInfotéléphone: 031/322 28 92
sont comprises sous Nidwald.Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
91 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 91
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.9
Chômeurs inscrits par activité économique1)
Taux de chômage en %3)
Effectifs
20102)
20112)
Juin 2012
Juillet 2012
2010
2011
Juin 2012
Juillet 2012
Total
151986
122892
114868
116294
3.5
2.8
2.7
2.7
A
998
918
736
742
1.4
1.3
1.1
1.1
B
A
Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche)
B-F
Secteur 2 (Industrie)
G-T
Secteur 3 (Autres services)
A 01-03
Agriculture, sylviculture et pêche
B 05-09
Industries extractives
C 10-12
Aliments, boissons et tabac
C 13-14
Textiles et habillement
C 15
Cuir, chaussures
C 16
Articles en bois et en liège, vannerie
et sparterie C 17-18
Industrie du papier, imprimerie
C 19-21
Industrie chimique, raffinage de pétrole
C 22
Matières plastiques, caoutchouc
C 23
Verres, céramiques et produits en ciment
Métallurgie, produits métalliques
C 26-27
C 28
32608
23261
21859
21543
4.4
3.1
2.9
2.9
A
98660
83762
80481
81677
4.1
3.4
3.3
3.4
A
998
918
736
742
1.4
1.3
1.1
1.1
B
84
56
49
54
2.8
1.9
1.6
1.8
D
2175
1883
1861
1830
4.4
3.8
3.8
3.7
C
710
485
467
475
6.8
4.6
4.5
4.5
C
95
56
59
65
…
…
…
…
E
803
564
559
527
2.6
1.8
1.8
1.7
C 24-25
C 2652
CV4)
1413
1207
1208
4.8
4.1
4.1
C
1268
1135
1115
1114
3.0
2.7
2.7
2.7
C
894
688
670
670
4.9
3.8
3.7
3.7
C
535
436
437
425
3.6
2.9
2.9
2.8
C
4110
2479
2483
2466
5.7
3.5
3.5
3.4
B
Electrotechnique, électronique, montres,optique
5198
3136
2963
3000
5.7
3.5
3.3
3.3
B
Montres
6.2
C
1811
Fabrication de machines
C 29-30
Fabrication de véhicules
C 31-33 Meubles; Réparation de machines
D 35
Production et distribution d‘energie
E 36-39
Recyclage; traitement et distribution d‘eau
1106
909
925
9.9
4.9
4.0
4.1
C
3239
1773
1607
1623
4.9
2.7
2.5
2.5
B
410
262
283
306
3.4
2.2
2.4
2.6
C
1376
1064
1126
1131
3.6
2.8
2.9
2.9
C
275
221
206
219
1.3
1.1
1.0
1.0
C
378
288
329
319
3.4
2.6
3.0
2.9
C
9249
7322
6438
6111
3.9
3.1
2.7
2.6
A
F 41-43
Bâtiment et génie civil
G 45-47
Commerce, entretien et réparation d‘automobiles
20584
17066
16888
17296
4.2
3.5
3.4
3.5
A
G 45
Commerce, réparation d‘auto
2.6
B
G 46
Commerce de gros
B
G 47
Commerce de détail
Trafic et transports
H 49-53
2227
1636
1759
6226
6314
6455
4.4
3.6
3.6
3.7
9107
8938
9082
4.3
3.6
3.6
3.6
A
5141
4039
4076
3979
3.5
2.7
2.8
2.7
B
15139
12990
11527
11208
10.0
8.5
7.6
7.4
B
3925
3298
3414
3541
3.7
3.1
3.2
3.3
B
Informatique
2063
1569
1674
1757
3.7
2.8
3.0
3.2
B
Activités financières et d‘assurance
Banques
6655
4098
5661
3290
6233
3732
6332
3815
2.5
2.7
2.1
2.1
2.3
2.4
2.4
2.5
A
B
B
I 55-56
Hôtellerie et restauration
J 58- 63
Information et communication
J 62
K 64-66
K 64
K 65
Assurances
L 68
Activités immobilières
M 69-75
Activités spécialisées, scientifiques et techn.
M 72
Recherche et développement
2116
1733
7698
10770
3.2
2.6
2.4
1194
1057
1047
1052
1.6
1.4
1.4
1.4
1066
946
949
1006
2.7
2.4
2.4
2.5
C
7539
6481
6721
6856
2.8
2.4
2.5
2.6
A
465
427
402
397
2.8
2.6
2.4
2.4
C
N 77-82
Activités de services administratifs et 16320
13304
12433
11867
…
…
…
…
de soutien 5)
…
O 84
Administration publique, assurances sociales
3300
2722
2416
2614
2.0
1.7
1.5
1.6
B
P 85
Enseignement
4190
3652
3282
3803
2.4
2.1
1.9
2.2
B
8933
8493
7790
8253
2.4
2.3
2.1
2.2
A
1732
1491
1409
1466
4.9
4.2
4.0
4.1
C
3472
2942
2684
2799
3.7
3.2
2.9
3.0
B
Q 86-89
Santé et action sociale
R 90-93
Arts, spectacles et activités récréatives
S 94-96
Autres activités de services
T 97-98
Ménages privés avec du personnel domestique
Non spécifié
664
676
659
657
…
…
…
…
…
19720
14952
11792
12332
…
…
…
…
…
1) Depuis juin 2009, la terminologie et la répartition des activités économiques a lieu selon la nomenclature des activités économiques NOGA 2008 qui remplace celle de NOGA 2002 utilisée jusqu’ici. La série chronologique a été recalculée à partir de 2004 et ne subira donc pas d’interruptions. 2) Moyenne annuelle. 3) Les taux de chômage selon les activités économiques sont calculés sur la base du recensement de la population 2000. 4) Voir tableau B8.4, note 3.
5) Il n’est pas possible de calculer le taux de chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82, car le sous-groupe NOGA 782
«Activités des agences de placement de main-d’œuvre» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
B 8.10 Chômage de longue durée
Effectifs
En % sur le total des chômeurs
20101)
20111)
Juin 2012
Juillet 2012
20101)
20111)
Juin 2012
Juillet 2012
Total
32512
24740
18762
18621
21.4
20.1
16.3
16.0
Suisse alémanique
17147
12269
9657
9627
18.4
16.9
14.0
13.8
Suisse romande et Tessin
15366
12471
9105
8994
26.1
24.8
19.8
19.3
Femmes 14277
11213
8576
8538
21.0
19.7
16.2
15.6
Hommes
18236
13526
10186
10083
21.7
20.5
16.5
16.4
Suisses
17937
13939
10577
10518
21.0
20.4
16.6
16.0
Étrangers
14575
10801
8185
8103
21.9
19.8
16.0
16.0
15-24 ans
2065
931
470
553
8.5
5.2
3.2
3.3
25-49 ans
19221
13714
10342
10258
20.5
18.1
14.3
14.2
50 ans et plus
11226
10095
7950
7810
32.9
34.5
28.6
28.3
1) Moyenne annuelle.
92 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 92
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.11 Chômeurs inscrits par groupe de professions1)
Effectifs
En %
20102)
20112)
Juin 2012
Juillet 2012
2010
2011
Juin 2012
Juillet 2012
Total
151986
122892
114868
116294
100.0
100.0
100.0
100.0
11 Agriculture, économie forestière, élevage animaux
2397
2090
1467
1451
1.6
1.7
1.3
1.2
21 Production denrées alimentaires, boissons et tabac
1341
1152
1060
1042
0.9
0.9
0.9
0.9
22 Industrie textile et industrie de cuir
23 Travail de la céramique et du verre
750
555
482
493
0.5
0.5
0.4
0.4
88
64
35
37
0.1
0.1
0.0
0.0
24 Usinage de métaux et de la construction de machines
5968
3589
3188
3153
3.9
2.9
2.8
2.7
25 Électrotechnique, électronique, ind. Horlogère, véhicule, outil
3288
2202
1939
2054
2.2
1.8
1.7
1.8
26 Industrie du bois et du papier
1023
747
635
646
0.7
0.6
0.6
0.6
27 Arts graphiques
1001
780
641
652
0.7
0.6
0.6
0.6
28 Industrie chimique et matières plastiques
724
562
539
536
0.5
0.5
0.5
0.5
29 Autres professions du façonnage et de la manufacture
8352
5996
6420
6324
5.5
4.9
5.6
5.4
31 Ingénieurs
1674
1306
1312
1349
1.1
1.1
1.1
1.2
32 Techniciens
1147
824
682
664
0.8
0.7
0.6
0.6
33–34 Dessin technique
2187
1627
1438
1488
1.4
1.3
1.3
1.3
35 Machinistes
2021
1494
1237
1178
1.3
1.2
1.1
1.0
36 Informatique
3088
2497
2469
2622
2.0
2.0
2.1
2.3
41 Construction
11999
9655
7745
7162
7.9
7.9
6.7
6.2
42 Minière, travail pierre, matériaux de construction
138
101
81
87
0.1
0.1
0.1
0.1
51 Professions commerciales et de la vente
15363
13669
13342
13956
10.1
11.1
11.6
12.0
52 Publicité, marketing, tourisme, administration fiduc.
3278
2657
2784
2806
2.2
2.2
2.4
2.4
53 Transports et circulation
4855
3881
3690
3552
3.2
3.2
3.2
3.1
54 Professions des postes et télécommunications
1468
1048
1017
1010
1.0
0.9
0.9
0.9
61 Hôtellerie et restauration3)
et économie domestique
19607
16915
15068
14708
12.9
13.8
13.1
12.6
62 Nettoyage, hygiène et soins corporels
5.3
5.2
71 Entrepreneurs, directeurs, fonctionnaires supérieurs
7109
6050
6304
6457
4.7
4.9
5.5
5.6
72 Professions commerciales et administratives
73 Professions de la banque, employés d‘assurance
7484
6457
6093
6017
4.9
5.3
14002
11546
10632
10974
9.2
9.4
9.3
9.4
2195
1871
2235
2264
1.4
1.5
1.9
1.9
74 Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 1159
928
914
902
0.8
0.8
0.8
0.8
75 Professions judiciaires
521
487
519
540
0.3
0.4
0.5
0.5
81 Professions des médias et apparentées
1453
1154
1086
1104
1.0
0.9
0.9
0.9
82 Professions artistiques
2017
1547
1390
1438
1.3
1.3
1.2
1.2
4035
3710
3782
4216
2.7
3.0
3.3
3.6
85 Sciences sociales, humaines, naturelle, physique, exacte
1383
1261
1356
1414
0.9
1.0
1.2
1.2
86 Professions de la santé
87 91 83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation
5032
4618
4372
4530
3.3
3.8
3.8
3.9
Professions du sport et du divertissement
224
193
254
277
0.1
0.2
0.2
0.2
Professions du secteur tertiaire spa
425
358
380
387
0.3
0.3
0.3
0.3
92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 12018
8951
8188
8719
7.9
7.3
7.1
7.5
356
92
85
0.8
0.3
0.1
0.1
Non spécifié
1170
1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique. 2) Moyenne annuelle.
3) Dont économie domestique 2510 personnes (Ø 2011), 3012 personnes (Ø 2010), 2039 personnes (mai 2012).
B 8.12 Taux de chômage par classe d‘âge
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
B 8.13 Chômeurs inscrits selon la dernière fonction exercée En %1)
En %
20102)
20112)
Juin 2012
Juillet 2012
CV3)
Total
3.5
2.8
2.7
2.7
A
15-19 ans
2.8
2.2
1.6
2.2
A
20-24 ans
5.2
3.7
3.2
3.4
A
25-29 ans
4.5
3.5
3.4
3.4
A
Spécialistes
60.3
61.9
60.4
60.9
30-34 ans
4.1
3.4
3.3
3.3
A
Auxiliaires
29.3
28.4
30.4
29.0
2.0
20101)
20111)
Juin 2012
Juillet 2012
Total
100.0
100.0
100.0
100.0
Indépendants
0.6
0.5
0.4
0.4
Cadres
5.3
5.3
5.7
5.8
35-39 ans
3.7
3.0
2.8
2.9
A
Apprentis
2.1
1.9
1.6
40-44 ans
3.2
2.6
2.5
2.5
A
Travailleurs à domicile
0.1
0.1
0.1
0.1
45-49 ans
3.0
2.5
2.4
2.4
A
Écoliers, étudiants
1.9
1.8
1.4
1.8
Pas de données
0.2
0.0
0.0
0.0
50-54 ans
2.9
2.4
2.3
2.3
A
55-59 ans
2.8
2.4
2.3
2.2
A
60 ans et plus
2.8
2.5
2.3
2.3
A
1) Voir tableau B8.4, note 1.
2) Moyenne annuelle.
3) Voir tableau B8.4, note 3.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
1) Moyenne annuelle.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
93 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 93
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 9
Durée du travail
B 9.1
Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1)
Volume annuel effectif du travail en millions d‘heuresDurée annuelle effective du travail en heures par emploi
2006
2007
2008
2009
2010
2006
2007
2008
2009
2010
Sexe
Hommes
4523
4604
4669
4664
4721
1799
1792
1796
1791
1793
Femmes
2589
2646
2712
2722
2787
1256
1240
1231
1216
1249
Nationalité
Suisses
5179
5232
5274
5232
5287
1521
1503
1495
1482
1498
Étrangers
1932
2018
2108
2154
2221
1651
1653
1651
1640
1665
Section économique Noga 2008
A
Agriculture, sylviculture
B-E Activité industrielle, prod. d‘énergie
F
Construction
340
345
316
312
348
2148
2077
1939
1959
1256
1281
1293
1234
1263
1702
1697
1690
1656
2068
1717
539
540
551
552
570
1754
1741
1746
1736
1728
1586
G
Commerce, réparation
1047
1051
1061
1081
1114
1561
1545
1556
1564
H
Transports et entreposage
389
390
397
390
388
1608
1617
1606
1602
1615
I
Hébergement et restauration
400
411
415
419
419
1571
1546
1577
1587
1556
1638
J
Information et communication
214
222
230
235
241
1539
1536
1540
1587
K
Activités financières et d‘assurance
408
422
431
443
443
1715
1719
1725
1738
1743
L/N
Immobilier, activités administratives
338
352
363
331
339
1581
1572
1566
1363
1365
M
Act. spécialisées, scient. et techniques
498
524
551
585
578
1541
1538
1548
1629
1605
O
Administration publique
317
310
311
303
300
1508
1467
1468
1489
1488
P
Enseignement2)
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Q
Santé humaine et action sociale
699
713
748
776
786
1357
1343
1355
1354
1345
R/S/T Arts, loisirs, ménages privés, autres
283
300
312
317
311
1131
1125
1106
1084
1126
Taux d‘occupation
Plein temps (90%-100%)
5792
5867
5971
5950
6002
1935
1927
1930
1930
1942
Temps partiel (moins de 90%)
1319
1383
1411
1436
1506
834
834
825
816
849
1254
dont temps partiel I (50%-89%)
932
979
999
1031
1096
1246
1244
1237
1218
dont temps partiel II (moins de 50%)
387
403
411
405
409
465
464
456
443
456
7111
7250
7382
7386
7508
1554
1542
1537
1525
1544
Total
1) Ensemble des activités productives effectuées à l‘intérieur du territoire économique suisse.
2) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) – source principale de la Statistique sur le volume du travail (Svolta) – ne tenait pas suffisamment compte des différences qui existent,
en matière de temps de travail, entre les semaines avec enseignement et celles qui n‘en comportent pas.
B 9.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises
Moyenne annuelle en heures par semaine
Section Noga1)
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
A-S
Total 41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.6
41.6
41.6
41.7
A
Secteur 1
43.1
43.0
42.9
42.9
42.8
42.7
43.0
42.3
42.9
2011
B-F
Secteur 2
41.4
41.4
41.4
41.4
41.4
41.3
41.3
41.4
41.4
B
Industries extractives
42.0
42.3
42.4
42.7
42.7
42.6
42.6
42.3
42.5
C
Industrie manufacturière
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
D
Production et distribution d’énergie
41.1
41.1
41.2
41.3
41.2
41.3
41.1
41.1
41.2
43.1
E
Production et distr. d’eau; gestion des déchets
41.1
42.9
42.8
43.0
42.9
42.7
43.0
43.1
F
Construction
41.8
41.8
41.8
41.7
41.7
41.6
41.7
41.6
41.7
G-S
Secteur 3
41.8
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
G
Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles
41.9
41.8
41.8
41.8
41.8
41.9
41.9
41.9
41.9
H
Transport et entreposage
42.0
42.1
42.2
42.3
42.4
42.4
42.4
42.5
42.4
42.3
I
Hébergement et restauration
42.2
42.1
42.1
42.1
42.1
42.0
42.0
42.3
J
Information et communication
41.6
40.9
40.9
40.9
40.9
41.0
40.9
41.0
41.0
K
Activités financières et d‘assurance
41.5
41.4
41.5
41.5
41.4
41.4
41.4
41.3
41.5
L
Activités immobilières
41.5
41.5
41.5
41.6
41.5
41.6
41.5
41.6
41.7
M
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
41.7
41.4
41.4
41.4
41.4
41.4
41.4
41.5
41.5
42.1
N
Activités de services administratifs et de soutien
41.8
42.2
42.1
42.1
42.0
42.0
42.0
42.0
O
Administration publique
41.6
41.6
41.4
41.3
41.3
41.3
41.4
41.4
41.3
P
Enseignement
41.5
41.4
41.4
41.4
41.4
41.2
41.2
41.5
41.4
Q
Santé humaine et action sociale
41.6
41.6
41.6
41.5
41.5
41.6
41.5
41.5
41.5
R
Arts, spectacles et activités récréatives
41.8
41.5
41.5
41.4
41.6
41.5
41.5
41.5
41.6
S
Autres activités de services
42.0
41.9
41.9
41.9
41.9
41.9
41.8
41.8
42.0
1) Les données antérieures à 2009 ont été converties à la nomenclature Noga 2008 au moyen de clés de conversion différentes.
Il en résulte, pour certaines branches, une légère rupture de série entre 2003 et 2004. Dès 2009, la codification
des branches selon la nomenclature Noga 2008 est effectuée directement dans la base de données
du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA). Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
(à partir des données fournies par le SSAA)
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
94 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 94
5.9.2012 13:38:26 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 10 Salaires
B 10.1 Salaire mensuel brut1) par branche économique, secteur privé, 2010
Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3)
Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs
1+2 3
Divisions économiques (Noga 2008)
Ensemble
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
4
Femmes
Hommes
Total
5928
5176
6346
7629
6671
8125
5674
5202
5909
4525
4225
4901
5-43
Secteur 2 production
6048
5191
6213
7376
6763
7475
5915
5496
5981
4943
4286
5240
5-9
Industries extractives
6099
5792
6120
7439
6905
7452
5973
5405
6013
5711
[5144] 5715
10-33
Industrie manufacturière
6157
5121
6461
7851
7042
8000
6024
5506
6152
4785
4267
5192
36-39
Prod. et distr. d’eau; gestion déchets
5406
5289
5439
7009
6118
7189
5426
5338
5440
4648
4470
4658
41-43
Construction
5848
5427
5869
6457
5829
6500
5729
5313
5742
5291
4754
5310
45-96
Secteur 3 services
5830
5173
6536
7798
6659
8753
5469
5143
5804
4328
4206
4536
45-47
Commerce; réparation d’automobiles
5195
4550
5913
7212
6067
7906
4957
4529
5432
4319
4184
4648
49-53
Transports et entreposage
5471
5124
5568
6717
6254
6836
5446
5200
5523
4622
4117
4774
55-56
Hébergement et restauration
4106
3976
4320
4877
4569
5200
4215
4044
4383
3752
3714
3810
58-63
Information et communication
8133
6661
8774
9507
7719
9931
7399
6647
7788
5472
5374
5580
64-66
Activités financières et d‘assurances
8794
6938
10366
11451
9101
12270
7195
6487
8183
6079
5910
6567
69-75
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
7323
6384
8073
8597
7240
9286
6202
5958
6479
5138
5120
5180
77-82
Activités de services admin. et de soutien
5000
4501
86-88
Santé humaine et action sociale 90-93
Arts, spectacles et activités récréatives
94-96
Autres activités de services
4460
5268
6318
5974
5949
5738
6735
7005
6699
5737
5238
6124
6961
6356
6535
5241
5000
5415
4106
3566
7897
5759
5629
6229
4700
4687
4770
7446
5632
5317
5915
4282
4233
4333
5571
4606
7001
7211
6047
8383
4712
4127
5714
4094
3950
4474
Secteur public fédéral
7249
6653
7573
9667
8982
9880
6582
6174
6783
5897
5756
5941
Secteur public cantonal
7777
7164
8568
9382
8561
10080
6972
6675
7387
5476
5184
6076
1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail).
2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane)
présentée ici, alors que, pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur.
3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles.
2 = Travail indépendant et très qualifié.
3 = Connaissances professionnelles spécialisées.
4 = Activités simples et répétitives.
Explication des signes: [ ] coefficient de variation supérieur à 5% (valeur incertaine sur le plan statistique).
Composantes du salaire:
le salaire brut du mois d’octobre (y compris les cotisations sociales à la charge du salarié pour les assurances sociales, les prestations
en nature, les versements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour
le travail en équipe et le travail le dimanche ou de nuit, 1/12 du 13 e salaire et 1/12 des paiements spéciaux annuels. N’en font pas
partie les allocations familiales et les allocations pour enfants.
B 10.2 Évolution des salaires Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle)
Branches économiques (Noga 2008), Indice (base 2010=100)
2010
2011
En termes nominaux, total
0.0
1.0
05-43
Secteur secondaire
0.0
1.0
10-33
Industries manufacturières
0.0
0.9
45-96
Secteur tertiaire
0.0
1.0
45-47
Commerce
0.0
1.4
49-53
Transports et courrier
0.0
0.6
55/56
Hébergement et restauration
0.0
0.0
58-63
Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques
0.0
1.7
64-66
Activités financières et assurance
0.0
1.4
69-75
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
0.0
0.8
84 Administration publique
0.0
0.0
85 Enseignement
0.0
1.0
86-88
Santé, hébergement médico-social et action sociale
0.0
0.6
90-96
Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services
0.0
0.4
En termes réels, total
0.0
0.7
Composantes Salaire brut de base, allocation de renchérissement et 13e salaire. du salaire: Les primes et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul.
Source: OFS
(à partir des données fournies par le SSAA)
Infotéléphone: 032/713 6429
Courriel: [email protected]
Internet www.statistique.admin.ch
B 10.3 Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2007
2008
2009
2010
2011
Nominal, total
1058
1323
1595
1887
1963
2115 2175 2219 2266 2284
2306
Hommes
1005
1256
1511
1789
1856
1992 2049 2092 2136 2150
2171
Femmes
1162
1459
1775
2087
2190
2386 2453 2499 2552 2579
2604
Réel, total
254
259
272
279
279
289 292 290 298 298
301
Hommes
241
246
257
264
264
271 274 273 280 280
282
Femmes
279
285
302
307
311
325 328 326 335 336
338
Source: OFS
Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements.
Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
95 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 95
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 10.4 Indice des salaires nominaux, 2010 = 100
Total
2010
2011
Total
100.0
101.0
Branches économiques (Noga 2008)
Total Hommes Femmes
2011
2011
2011
Total
101.0
101.0
101.0
Branches économiques (Noga 2008)
05-43 Secteur secondaire
100.0
101.0
B-F
Secteur secondaire
101.0
100.9
05-09, Industries extractives, production et distribution B, D, E
35-39 d’énergie et d’eau; gestion des déchets
100.0
101.5
Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau
101.5
101.5
10-33 Industries manufacturières
Industries manufacturières
100.0
100.9
C
100.9
100.9
101.1
101.0
10-12 Industries alimentaires et du tabac
100.0
100.2
F
Construction
101.0
101.0
-
16-18 Industries du bois et du papier; imprimerie
100.0
100.8
G-S
Secteur tertiaire
101.0
101.0
100.9
19-21 Cokéfaction et raffinage, Industrie chimique G
et pharmaceutique
100.0
101.4
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles
101.4
101.2
101.6
22, 23 Industries du caoutchouc, du plastique et produits minéraux non métalliques
100.0
101.1
H
Transports et entreposage
100.6
100.5
101.3
I
Hébergement et restauration
100.0
100.0
100.0
24, 25 Fabrication de produits métalliques
100.9
J
Infomation et communication
101.7
101.8
100.8
26, 27 Fabrication de produits informatiques et électroniques, d’équipements électriques, optique, horlogerie
100.0
100.6
K
Activités financières et d‘assurance
101.4
102.1
102.5
28-30 Fabrication de machines, équipements et matériels de transport
M
Activités spécialisées scientifiques et techniques
100.8
100.8
100.9
N
Activités de services administratifs et de soutien
100.6
100.5
100.9
O
Administration publique
100.0
100.0
100.0
P
Q
Enseignement
Santé, Hébergement médico-social et action sociale
101.0
100.9
101.3
101.2
100.7
100.7
Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services
100.4
100.7
100.1
100.0
100.0
101.1
31-33 Autres industries manufacturières; réparation et installation
100.0
101.5
41-43 Construction
100.0
101.0
45-96 Secteur tertiaire
100.0
101.0R, S
45-47 Commerce
100.0
101.4
45
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles
100.0
101.0
46
Commerce de gros
100.0
101.0
47
Commerce de détail
100.0
101.7
49-53 Transports et courrier
100.0
100.6
49-52 Transports et entreposage
100.0
100.7
53
100.0
100.6
100.0
100.0
Activités de poste et de courrier
55,56 Hébergement et restauration
58-63 Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques
100.0
101.7
58-61 Édition, audiovisuel et diffusion, télécommunications
100.0
100.8
62-63 Activités informatiques et services d’information
100.0
102.5
64-66 Activités financières et assurance
100.0
101.4
64, 66 Activités des services financiers, activités auxiliaires de services financiers et d’assurance
100.0
101.1
65
100.0
102.3
69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques
100.0
100.8
77-82 Activités de services administratifs et de soutien
100.0
100.6
84
Administration publique
100.0
100.0
85
Enseignement
100.0
101.0
100.0
100.9
90-96 Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services
100.0
100.4
Assurance
86-88 Santé, hébergement médico-social et action sociale
Composantes
Salaire brut de base, allocation de renchérissement du salaire: et 13e salaire. Les primes et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature
sont exclus du calcul.
Source: OFS
À partir des données fournis
par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 11 Assurances sociales
B 11.1 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1)
Recettes
Contributions 20102)
Dépenses
en millions de francs des assurés et
des employeurs
Prestations sociales
20102)
des pouvoirs en millions de francs publics
en millions de fr. en %
AVS fédérale
2009
2010
2011
39704
38495
39041
en millions de fr. en %
27461
71.3
9776
25.4
2009
2010
2011
35787
36604
38053
en millions de fr. en %
36442
99.6
Prestations complémentaires à l‘AVS
2210
2324
2439
–
–
2324
100.0
2210
2324
2439
2324
100.0
AI fédérale1)
8205
8176
9454
4605
56.3
3476
42.5
9331
9220
9457
8450
91.6
Prestations complémentaires à l‘AI
1696
1751
1837
–
–
1751
100.0
1696
1751
1837
1751
100.0
70.8
Prévoyance professionelle PP3)
59155
61680
…
45909
74.4
–
–
42148
43642
…
30912
Assurance-maladie AM
20719
22528
…
17976
79.8
3975
17.6
21474
22123
…
20974
94.8
7730
7863
…
6303
80.2
–
–
5968
5993
…
5170
86.3
Allocations pour perte de gain APG
1061
1006
1708
985
97.9
–
–
1535
1603
1611
1601
99.9
Assurance-chômage AC
5663
5752
7222
5210
90.6
536
9.3
7127
7457
5595
6737
90.3
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
Allocations familiales AF3)
Compte global1),4)
5181
5074
…
4835
95.3
176
3.5
4824
5122
…
4981
97.2
148591
153429
…
112505
73.3
22014
14.3
131720
135137
…
118639
87.8
1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d‘exploitation. Les variations de valeur du capital Source: OFAS
de l‘AVS et de l‘APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2009-2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant Infotéléphone: 031/322 90 23
aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.Courriel: [email protected]
2) Dernière année disposant de chiffres valables.Internet: www.bsv.admin.ch
3) Estimation (PP), enquête (AF) de l‘OFAS.
4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages.
96 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 96
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 11.2 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires
Solde, en millions de francs État du compte en capital en fin d‘année1)
en millions de francs
Bénéficiaires, en milliers2)
2009
2010
2011
2009
2010
2011
2009
2010
2012
AVS fédérale
3917
1891
988
42268
44158
40146
2152
2205
2257
Prestations complémentaires à l‘AVS
AI fédérale3)
Prestations complémentaires à l‘AI
–
–
–
–
–
167
167
172
179
-1126
-1045
-3
-13899
-14944
-9944
384
375
368
–
–
–
–
–
104
104
106
109
17007
18038
…
596500
617500
…
957
980
…
Assurance-maladie AM
-755
405
…
8154
8651
…
6463
6497
…
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
1762
1870
…
41289
42724
…
109
108
107
Prévoyance professionnelle PP
Allocations pour perte de gain APG
Assurance-chômage AC
Allocations familiales AF
Compte global4)
-474
-597
97
1009
412
509
345
347
338
-1464
-1705
1627
-4554
-6259
-4632
303
323
289
357
-49
…
…
…
…
999
1021
…
16871
18292
…
672158
693510
…
...
…
…
1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA, AM: provisions, réserves;
2) AVS, AI et PC: nombre des personnes.
AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier. AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage.
APG: les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité sont incluses.
3) AI: données 2009-2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.
4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes d‘exploitation des branches des assurances sociales. Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
B 11.3 Assurance-chômage1)
En milliers de francsVariation en % par rapport à l‘année précédente
2007
2008
2009
2010
2011
2008
20092)
2010
2011
5066000
5412000
5778942
5716100
7208000
6.8
6.8
-1.1
26.1
4668000
4987000
5252990
5195788
6144800
6.8
5.3
-1.1
18.3
5044500
4794300
7242736
7421157
5580500
-5.0
51.1
2.5
-24.8
dont: Prestations, en tout
4079000
3820000
6423648
6721443
4878600
-6.3
68.2
4.6
-27.4
Indemnités de chômage
3504000
3273000
4781649
5439359
4157900
-6.6
46.1
13.8
-23.6
-82.1
Produits total
dont: Cotisations des assurés et des employeurs
Charges total
Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail
12000
18000
997326
538790
96400
50.0
…
-46.0
Indemnités en cas d‘intempéries
14000
21000
76459
72509
27700
50.0
…
-5.2
-61.8
Indemnités en cas d‘insolvabilité
7000
12000
28902
27152
21900
71.4
140.9
-6.1
-19.5
543000
497000
539311
643633
574700
-8.5
8.5
19.3
-10.7
Mesures de marché du travail
1) L‘adaptation de la structure du compte de résultats de l‘AC (y c. l‘actualisation des valeurs du passé) pour l‘année 2009 limite la possibilité d‘établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes.
2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/300 71 37
B 11.4 Bénéficiaires de l‘assurance-chômage
2009
2010
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2011
2010
2011
Bénéficiaires Total
302826
322684
288518
24.1
6.6
2009
-10.6
Hommes
166758
176097
153081
30.6
5.6
-13.1
Femmes
136068
146587
135437
17.0
7.7
-7.6
Journées indemnisées1)
Total
30299427
32878679
24884938
40.6
8.5
Hommes
16697168
17884818
12936838
51.1
7.1
-24.3
-27.7
Femmes
13602259
14993861
11948100
29.6
10.2
-20.3
Durée moyenne des prestations, en jours
Total
100
102
86
13.6
2.0
-15.4
Hommes
100
102
85
16.3
2.0
-17.1
Femmes
100
102
88
11.1
2.0
-13.5
Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2)
Total
13739
14289
12164
19.3
4.0
-14.9
Hommes
15531
16197
13650
20.2
4.3
-15.7
Femmes
11544
11998
10486
15.8
3.9
-12.6
Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs Total
137
140
141
5.4
2.4
0.6
Hommes
155
159
162
4.0
2.9
1.3
Femmes
115
117
119
4.5
2.0
1.3
1) Y compris les jours de suspension.
2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 27 42
97 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 97
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B11.5
Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton
Indice (1999 = 100)
Canton
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2006
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2007
2008
2009
2010
2011
Zurich
126.6
127.2
129.3
130.9
139.9
147.5
3.8
0.5
1.7
1.3
6.9
5.4
Berne
122.7
122.6
123.4
124.8
130.4
136.0
1.9
-0.1
0.7
1.1
4.5
4.3
Lucerne
119.4
119.9
120.8
122.1
128.0
133.6
2.4
0.5
0.7
1.1
4.9
4.3
Uri
118.5
119.1
120.6
121.9
128.2
135.3
2.1
0.5
1.3
1.1
5.1
5.5
Schwytz
120.1
120.7
121.9
123.2
130.1
137.1
3.4
0.5
1.0
1.1
5.6
5.4
Obwald
121.3
121.9
122.8
124.1
130.4
137.3
2.8
0.5
0.7
1.1
5.0
5.3
Nidwald
120.6
121.2
122.1
123.4
129.7
135.7
2.2
0.5
0.7
1.1
5.1
4.6
Glaris
118.4
119.0
120.5
121.5
129.4
135.8
3.7
0.5
1.3
0.9
6.4
5.0
Zoug
117.1
117.7
118.5
119.8
125.8
131.2
1.9
0.5
0.7
1.1
5.1
4.3
Fribourg
119.6
120.2
121.1
122.3
131.0
137.9
1.9
0.5
0.7
1.0
7.1
5.3
Soleure
120.3
120.9
122.1
125.3
133.2
139.0
2.2
0.5
1.0
2.6
6.3
4.3
Bâle-Ville
126.6
127.2
128.3
144.2
153.5
160.1
2.1
0.5
0.9
12.3
6.5
4.3
Bâle-Campagne
121.1
121.7
122.4
126.6
136.8
143.4
2.3
0.5
0.6
3.4
8.1
4.8
Schaffhouse
124.5
125.1
127.0
128.0
136.9
144.1
3.2
0.5
1.4
0.9
6.9
5.3
Appenzell Rh.-Ext.
118.2
118.8
120.5
121.8
130.1
136.0
1.5
0.5
1.4
1.1
6.9
4.5
Appenzell Rh.-Int.
117.1
117.7
118.9
120.0
127.2
132.7
1.9
0.5
1.1
0.9
6.0
4.3
Saint-Gall
122.1
122.7
124.7
130.0
140.2
147.3
3.2
0.5
1.6
4.3
7.8
5.0
Grisons
117.4
118.0
118.9
120.1
127.7
133.2
1.2
0.5
0.7
1.1
6.3
4.3
Argovie
121.0
121.6
122.9
124.4
134.0
141.1
2.6
0.5
1.0
1.3
7.7
5.3
Thurgovie
119.9
120.5
121.4
122.7
131.7
137.8
2.4
0.5
0.7
1.1
7.4
4.6
Tessin
119.4
120.0
121.2
122.7
129.4
134.9
1.5
0.5
1.0
1.3
5.4
4.3
Vaud
124.2
124.8
126.3
127.9
136.9
142.7
4.5
0.5
1.2
1.3
7.0
4.3
Valais
121.0
121.6
123.1
124.4
133.0
140.1
4.1
0.5
1.2
1.1
6.9
5.3
Neuchâtel
120.8
121.4
122.3
123.6
131.9
137.6
2.0
0.5
0.7
1.1
6.8
4.3
Genève
123.4
124.0
126.4
128.4
137.2
144.0
3.8
0.5
1.9
1.5
6.9
4.9
Jura
120.9
121.5
122.7
123.7
131.9
138.7
2.9
0.5
1.0
0.8
6.7
5.1
Suisse
122.4
123.0
124.4
126.6
134.8
141.3
2.9
0.4
1.2
1.8
6.5
4.8
B11.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par produit
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Pondération 2010
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2006
2007
2008
2009
2010
100.000
122.4
123.0
124.4
126.6
134.8
141.3
2.9
0.4
1.2
1.8
6.5
4.8
Division commune pour toute la Suisse
24.126
113.4
113.3
114.4
114.3
120.5
124.7
-0.7
-0.1
0.9
-0.1
5.4
3.5
Hommes
Assurances complémentaires hospitalières
2011
10.821
113.6
113.5
114.5
114.2
120.4
124.7
-0.7
-0.1
0.9
-0.3
5.4
3.6
10 ans (0-18 ans)
0.621
121.0
120.9
122.1
112.5
122.3
126.7
-0.7
-0.1
1.0
-7.9
8.6
3.6
20 ans (19-35 ans)
1.714
112.3
112.2
113.2
106.6
113.8
119.6
-0.7
-0.1
0.8
-5.8
6.8
5.0
42 ans (36-65 ans)
5.371
113.6
113.5
114.5
115.2
120.6
125.7
-0.7
-0.1
0.8
0.6
4.7
4.2
68 ans (66+ ans)
3.115
112.6
112.5
113.8
117.0
123.0
125.6
-0.7
-0.1
1.1
2.8
5.2
2.1
13.305
113.3
113.2
114.3
114.4
120.5
124.8
-0.7
-0.1
0.9
0.1
5.4
3.5
Femmes
10 ans (0-18 ans)
0.612
118.5
118.3
119.6
110.2
119.7
124.0
-0.7
-0.1
1.0
-7.9
8.6
3.6
20 ans (19-35 ans)
1.802
112.5
112.5
113.4
106.9
114.1
119.8
-0.7
-0.1
0.8
-5.8
6.8
5.0
42 ans (36-65 ans)
5.963
113.4
113.3
114.3
115.0
120.4
125.5
-0.7
-0.1
0.8
0.6
4.8
4.2
68 ans (66+ ans)
4.928
112.6
112.5
113.8
117.0
123.0
125.6
-0.7
-0.1
1.1
2.8
5.2
2.1
Division semi-privée pour toute la Suisse
43.046
123.8
124.8
125.1
127.8
136.4
143.3
3.6
0.8
0.3
2.2
6.8
5.1
Hommes
5.1
16.701
123.6
124.6
125.0
127.6
136.3
143.2
2.4
0.8
0.3
2.1
6.8
20 ans (0-35 ans)
0.708
120.4
122.1
122.2
124.1
131.1
140.3
1.3
1.4
0.1
1.6
5.6
7.1
42 ans (36-65 ans)
8.363
119.5
121.2
121.6
123.5
131.3
138.8
1.6
1.4
0.4
1.6
6.3
5.7
68 ans (66+ ans)
7.630
131.4
131.3
131.6
135.3
145.3
151.7
3.9
-0.1
0.3
2.8
7.4
4.4
26.345
123.9
124.9
125.2
127.9
136.5
143.4
4.4
0.8
0.2
2.2
6.8
5.0
20 ans (0-35 ans)
1.384
121.3
123.0
122.8
124.9
131.9
141.3
3.4
1.4
-0.1
1.7
5.6
7.1
42 ans (36-65 ans)
13.098
120.1
121.8
122.0
124.1
132.0
139.2
3.6
1.4
0.2
1.7
6.3
5.5
Femmes
11.863
130.5
130.4
130.8
134.4
144.4
150.7
5.9
-0.1
0.3
2.8
7.4
4.4
Division privée pour toute la Suisse
68 ans (66+ ans)
32.828
128.5
128.8
132.0
135.6
145.2
153.1
4.7
0.3
2.5
2.7
7.1
5.5
Hommes
5.5
15.366
128.4
128.8
132.1
135.6
145.2
153.2
3.7
0.3
2.5
2.7
7.1
20 ans (0-35 ans)
0.635
124.2
124.9
128.3
130.9
138.5
148.7
2.5
0.6
2.7
2.1
5.8
7.3
42 ans (36-65 ans)
7.181
123.8
124.5
128.3
130.9
140.6
149.0
2.5
0.6
3.0
2.0
7.4
6.0
68 ans (66+ ans)
7.550
137.0
136.8
139.5
144.3
154.1
161.8
5.4
-0.1
1.9
3.4
6.8
5.0
17.462
128.5
128.9
132.0
135.6
145.1
153.0
5.5
0.3
2.4
2.7
7.1
5.4
20 ans (0-35 ans)
0.772
126.0
126.7
130.0
132.6
140.4
149.7
5.2
0.6
2.6
2.1
5.8
6.7
42 ans (36-65 ans)
8.088
124.6
125.3
129.0
131.7
141.4
149.6
4.6
0.6
2.9
2.1
7.4
5.7
68 ans (66+ ans)
8.602
135.6
135.5
137.9
142.7
152.4
160.0
6.8
-0.1
1.8
3.4
6.8
5.0
Femmes
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
98 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 98
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B11.7
Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total Suisse
Indice (1999 = 100)Variation en % par rapport à l‘année précédente
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Assurance de base1)
151.5
153.3
151.7
153.7
167.1
177.4
4.0
1.2
-1.0
1.3
8.7
6.2
Assurance complémentaire
122.4
123.0
124.4
126.6
134.8
141.3
2.9
0.4
1.2
1.8
6.5
4.8
Total
141.7
143.1
142.5
144.6
156.3
165.3
3.7
1.0
-0.4
1.4
8.1
5.8
1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés. Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés
(y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP.
B11.8
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Comptes globaux de la protection sociale
En millions de francs
Aux prix courants
1990
2000
2007
20082)
Prestations par fonctions
1990
En %
2000
2007
20082)
Dépenses totales
64832
113983
142478
143645
Vieillesse
46.4
47.3
45.6
46.0
Prestations sociales
58033
103670
132364
134982
Maladie/soins de santé
28.4
25.0
26.5
26.4
Recettes
87338
135996
167290
154185
Invalidité
9.7
11.7
12.3
12.5
en %
Survie
5.6
4.6
4.4
4.4
Par rapport au PIB1)
Dépenses totales
19.6
27.0
27.3
26.4
Famille/enfants
6.3
5.1
4.9
5.1
Prestations sociales
17.5
24.6
25.4
24.8
Chômage
0.8
2.8
3.0
2.6
Recettes
26.4
32.2
32.1
28.3
Exclusion sociale, logement
3.0
3.5
3.3
3.0
1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
B 12 Formation
B 12.1 Examens finaux (sélection)
Femmes
En %
Effectifs
Degré d‘enseignement
1995 2000 2005 2010
1995 2000 2005 absolue
2010 2010
Degré secondaire II
Maturité gymnasiale
reconnus par la Confédération
non reconnus par la Confédération Ecoles préparant aux professions de l‘enseignement1)
12932
15024
16471
18865
50.8
53.9
56.8
57.6
10874
11923
13984
16149
18646
49.5
52.9
56.6
57.6
10740
1009
1040
322
219
65.5
67.3
68.9
61.2
134
2104
1998
584
…
74.2
71.3
78.4
…
…
Formation professionnelle initiale
Formation professionnelle initiale avec CFC2)
46001
49151
51182
59389
41.5
43.1
43.3
44.1
26187
Formation professionnelle initiale avec AFP3)
...
...
94
3690
...
...
13.8
49.0
1807
Professions de l‘agriculture4)
1406
1169
963
…
6.3
12.5
13.7
…
…
Professions de la Croix-Rouge suisse
3954
4565
1090
781
90.6
88.6
88.9
87.6
684
Écoles supérieures de commerce LFP
2504
2209
2799
2897
62.3
59.9
56.9
49.9
1447
Formation élémentaire
1635
2081
2526
1174
36.9
30.2
31.9
22.7
267
Maturité professionnelle
480
6478
10719
12249
18.8
35.9
44.0
46.0
5637
Orientation technique
230
2686
3678
3588
3.0
9.0
12.2
11.4
410
Orientation commerciale
154
3315
5604
6099
51.3
55.5
58.6
55.6
3391
Orientation artistique
...
300
623
697
...
62.0
72.4
66.4
463
Orientation artisanale
...
102
196
235
...
44.1
57.1
49.4
116
Orientation sciences naturelles
96
75
134
159
4.2
17.3
38.1
36.5
58
Orientation santé-social
...
...
484
1471
...
...
75.4
81.5
1199
...
...
...
1404
...
...
...
83.1
1167
Maturité spécialisée
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées)
4133
1083
...
…
20.3
43.1
...
…
…
Ecoles supérieures
2944
3068
4055
7337
16.4
24.0
28.8
48.5
3555
Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs)
3147
3232
2556
3160
16.9
16.2
17.6
20.9
661
Brevets fédéraux (examens professionnels)
6068
8082
12251
13144
25.3
32.4
32.8
38.9
5110
Formations professionnelles supérieures non réglementées au niveau fédéral
8822
8126
10613
4621
52.2
55.6
66.7
66.3
3063
Hautes écoles
Hautes écoles spécialisées et pédagogiques
Diplômes
...
1988
7889
2024
...
17.1
39.6
55.3
1120
Diplômes de bachelor ...
...
684
10474
...
...
87.4
53.0
5551
Diplômes de master
...
...
...
2081
...
...
...
59.6
1241
Hautes écoles universitaires
Licences/diplômes
Diplômes de bachelor Diplômes de master
Doctorats
8688
9575
9208
3500
38.7
43.8
51.0
62.1
2175
...
...
2926
11537
...
...
40.4
51.8
5977
...
...
1290
7964
...
...
29.9
49.2
3921
2601
2822
3097
3588
28.0
34.6
37.1
43.4
1557
1) Brevets d‘enseignement primaire.
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93
2) Certificat fédéral de capacité.
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
3) Attestation fédérale de formation professionnelle.
4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC.
99 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 99
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.2 Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2011
Hommes
Population résidante permanente de 15 ans et plus
CH Étrangers permis B/C1)
Moyennes annuelles, en milliers
Femmes
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
Statut d‘activité2)
Indépendants
Collaborateurs familiaux
Salariés
Apprentis
Chômeurs au sens du BIT
Personnes en formation
320
52
373
182
25
206
502
77
33
4
37
50
5
55
83
9
579
92
1317
526
1843
1262
366
1628
2580
891
3471
104
22
126
84
15
98
187
37
225
51
40
91
55
38
93
105
78
184
109
27
136
117
33
149
226
60
286
Femmes/hommes au foyer
7
5
12
181
85
266
188
89
278
Retraités et rentiers
500
91
591
739
82
822
1239
173
1412
Autres personnes non actives
Total
42
19
61
67
36
104
109
56
164
2483
786
3269
2737
684
3421
5220
1470
6690
Niveau de formation 321
226
547
533
237
770
854
463
1317
Stage ménager, école commerciale 1-2 ans
École obligatoire
36
15
51
137
21
158
173
36
209
Formation professionelle élémentaire
33
12
45
75
11
85
108
22
130
Ecole degré diplôme, école de formation générale
17
8
25
53
10
62
70
18
88
970
199
1169
991
124
1115
1961
323
2284
296
Apprentissage
École professionnelle à plein temps
Maturité, école normale
Université, EPF, HES, HEP, Form. prof. supérieure Sans indication/ne sait pas
Total
81
25
106
165
26
191
246
51
154
54
208
241
61
302
395
115
510
863
241
1104
534
188
723
1397
429
1826
8
7
14
9
6
15
17
13
29
2483
786
3269
2737
684
3421
5220
1470
6690
1) Résidants permanents (titulaires d‘une autorisation d‘établissement, titulaires d‘une autorisation de séjour et titulaires d‘une autorisation de courte durée résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse).
2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants.
B 12.3 Elèves et étudiants1
)
2000 En %
Effectifs
Source: OFS, ESPA 2011
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.espa.bfs.admin.ch
2005 Femmes
2010 2000 2005 2010 Étrangers
2005 Total
2010 2005 2010
Degrés d‘enseignement
Préscolarité
156364
156129
148573
48.5
48.4
48.7
26.7
25.5
10.4
Ecole obligatoire
807347
806905
757335
48.8
48.7
48.5
23.7
23.3
53.9
57.3
Degré primaire
473739
454092
431998
49.3
49.2
49.0
23.1
23.2
30.3
32.7
Degré secondaire I
285014
304064
288002
49.9
49.7
49.4
21.1
21.2
20.3
21.8
48594
48749
37335
37.9
37.7
36.6
45.0
41.2
3.3
2.8
307121
317417
351296
47.6
47.3
47.5
17.0
16.9
21.2
26.6
…
…
16508
…
…
54.8
…
37.0
…
1.2
66888
68264
73078
55.0
56.3
56.0
13.3
13.4
4.6
5.5
Programme d‘enseignement spécial
Degré secondaire II
Formations transitoires sec. I - sec. II
Ecoles préparant à la maturité
11.2
Ecoles de culture générale
…
…
13919
…
…
73.1
0.0
20.1
…
1.1
Maturité spécialisée
…
…
1461
…
…
81.8
…
11.8
…
0.1
17335
23629
…
70.4
68.6
…
25.3
…
1.6
…
5993
332
…
83.4
82.2
…
2.4
…
…
…
17.6
Autres écoles de formation générale
Écoles préparant aux professions de l‘enseignement
Formation professionnelle initiale
209157
213130
232036
42.9
42.2
42.5
16.7
16.6
14.2
Maturité professionnelle (après l‘apprentissage)
3215
5288
8148
31.0
44.8
47.7
10.6
8.5
0.4
0.6
Formation élémentaire (professionnelle)
3876
4966
2427
33.9
33.2
36.8
41.5
35.4
0.3
0.2
657
1808
…
42.9
54.7
…
46.3
…
0.1
…
…
…
500
…
…
58.4
…
14.8
…
0.0
Préapprentissage
Autres formations générales
Passerelles
…
…
218
…
…
55.0
…
5.5
…
0.0
Autres formations transitoires sec. II - degré tertiaire
…
…
627
…
…
57.9
…
27.0
…
0.0
Autres formations complémentaires
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
…
…
2374
…
…
65.4
…
17.5
…
0.2
162646
206404
52094
41.9
46.9
…
19.2
…
13.8
3.9
41072
39955
52094
43.1
44.3
44.9
15.6
14.3
2.7
3.9
Écoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées)
2205
795
…
53.0
65.9
…
3.8
…
0.1
Ecoles supérieures
4989
9796
21231
5.7
28.2
44.1
13.2
11.9
…
0.7
1.6
0.3
Préparation aux examens professionnels supérieurs
7484
4278
4237
33.5
35.4
32.6
9.3
8.5
0.3
Préparation aux examens professionnels
8856
11623
16534
39.0
40.0
38.8
12.1
8.9
0.8
1.3
17538
13463
10092
58.6
61.3
61.7
23.1
30.6
0.9
0.8
Autres
Hautes écoles
121574
166449
0
41.5
47.6
…
20.0
…
11.1
0.0
Hautes écoles spécialisées
24902
54140
…
25.7
44.4
…
15.0
…
3.6
0.0
Hautes écoles universitaires
96672
112309
…
45.6
49.1
…
22.4
…
7.5
0.0
Sciences humaines et sociales
34729
41685
…
62.5
63.9
…
18.7
…
2.8
0.0
Sciences économiques
13159
14233
…
27.5
30.3
…
29.8
…
1.0
0.0
Droit
10762
13247
…
47.5
52.3
…
14.5
…
0.9
0.0
Sciences exactes et naturelles
15797
18714
…
31.6
35.6
…
29.3
…
1.3
0.0
Médecine et pharmacie
10153
10706
…
54.9
60.8
…
14.5
…
0.7
0.0
Sciences techniques
10061
10940
…
22.1
25.4
…
33.8
…
0.7
0.0
2011
2784
…
40.2
45.4
…
19.4
…
0.2
0.0
Interdisciplinaire et autre
Enseignement non définissable selon le degré
Total
8215
9562
12730
50.1
49.0
48.3
87.9
87.2
0.6
1.0
1441693
1496417
1322028
47.8
48.1
…
22.4
…
100.0
100.0
1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96.
Tabellenteil_B2_f.indd 100
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.4 Formation professionnelle initiale, par groupe de professions
En %
Total
Femmes
Groupes de professions
Total
ÉtrangersTotal
1995 2000 2005
2010 1995 2000 2005
2010 2005
2010 2005
2010
188510
209157
213130
232036
40.7
42.9
42.2
42.5
16.7
16.6
100.0
100.0
8603
8824
8959
10212
31.5
32.3
31.6
30.1
2.8
3.1
4.2
4.4
Industrie et arts et métiers
Production végétale et animale
71635
78110
81316
86137
9.5
10.1
11.1
11.6
16.4
16.5
38.2
37.1
Professions techniques
13347
10318
10534
12191
22.7
23.6
24.4
26.5
11.7
12.0
4.9
5.3
Commerce et administration
57677
69288
66457
73385
65.2
66.1
64.3
64.1
18.9
18.7
31.2
31.6
0.3
Transports
1804
1395
697
663
34.4
26.2
15.8
11.9
11.5
9.5
0.3
Hôtellerie, économie domestique 7823
10180
9873
11090
56.6
55.9
56.9
57.1
14.8
15.7
4.6
4.8
Nettoyage, hygiène publique, soins corporels
5174
5028
5174
5475
90.1
89.5
87.6
86.5
26.0
23.0
2.4
2.4
Droit, sûreté et maintien de l‘ordre
Soins médicaux
384
583
...
...
18.0
23.8
...
...
...
...
...
...
15496
19040
20158
17029
87.4
89.4
89.3
92.5
15.6
18.5
9.5
7.3
4609
3687
3534
2659
55.2
55.1
59.3
63.3
29.9
8.8
1.7
1.1
556
801
1587
6610
96.0
96.4
96.8
87.1
8.4
12.2
0.7
2.8
1402
1903
4841
6585
10.5
11.5
19.7
13.1
20.2
22.7
2.3
2.8
Professions artistiques
Ministère pastoral, assistance sociale
Autres professions Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 12.5 Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle
Femmes
Total En %Effectifs
1995 2000 2005 2010 1995 2000 2005 2010 2010
Formation professionnelle initiale avec CFC1)
Nouveaux contrats d‘apprentissage
Nombre de contrats en cours
54878
62294
62548
69219
39.7
42.1
40.8
42.4
29374
148680
168319
174814
200161
35.2
38.3
38.7
41.4
82882
Examens de fin d‘apprentissage
51466
54710
57624
65582
41.0
42.4
42.5
43.0
28190
Certificats de capacité délivrés
46001
50406
51182
59389
41.5
43.1
43.3
44.1
26187
Formation professionnelle initiale avec AFP2)
Nouveaux contrats d‘apprentissage
...
...
1406
4806
...
...
64.5
43.5
2090
Nombre de contrats en cours
...
...
1550
8457
...
...
60.8
45.0
3806
Examens de fin d‘apprentissage
...
...
94
3927
...
...
13.8
48.4
1899
Attestations délivrés
...
...
94
3690
...
...
13.8
49.0
1807
Formation élémentaire
Nouveaux contrats de formation élémentaire
1519
2437
2655
1221
33.1
31.9
26.9
22.4
274
Nombre de contrats de formation élémentaire
3158
4127
4416
2016
32.4
31.2
30.3
22.9
461
Certificats délivrés
1635
2081
2526
1174
36.8
30.2
31.9
22.7
267
Ecoles supérieures de commerce
Candidats à l‘examen
2734
2450
3131
3394
61.4
58.4
54.3
47.5
1612
Diplômes délivrés
2504
2181
2799
2897
62.3
59.8
56.9
49.9
1447
1) Certificat fédéral de capacité (avec l‘agriculture à partir de 2007).
2) Attestation fédérale de formation professionnelle.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 12.6 Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses
En %
Total
Femmes
Étrangers
Total
2000
2005
2010
2011
2005
2010
2011
2005
2010
2011
2005
2010
Bâle
7606
9957
12367
12604
54.3
55.4
55.5
20.8
25.3
26.2
8.9
9.4
9.3
10193
12174
14442
14894
51.0
53.5
54.3
9.8
13.1
13.5
10.8
11.0
11.0
Berne
2011
Fribourg
8849
9936
9651
9834
56.6
58.1
58.2
18.1
19.8
19.7
8.8
7.3
7.3
Genève
13178
14566
15666
15359
58.8
60.8
60.7
37.3
38.0
38.1
13.0
11.9
11.4
Lausanne
9894
10452
12066
12249
55.3
55.7
55.5
20.5
23.8
24.3
9.3
9.2
9.1
Lucerne 256
1771
2450
2582
55.4
58.5
57.7
9.8
14.3
14.3
1.6
1.9
1.9
3.2
Neuchâtel
3135
3594
4215
4372
55.3
59.2
58.9
24.7
23.2
24.2
3.2
3.2
Saint-Gall
4705
4689
6996
7646
27.8
30.4
31.1
35.1
36.1
36.6
4.2
5.3
5.7
20599
23832
26134
26230
54.0
56.4
56.7
13.8
17.4
17.7
21.2
19.9
19.5
Università della Svizzera italiana
1410
2023
2848
2864
48.5
48.0
48.6
54.1
65.7
65.5
1.8
2.2
2.1
EPFL
5095
6407
8009
8684
23.8
27.0
26.9
40.8
49.2
50.4
5.7
6.1
6.4
EPFZ
11459
12552
15984
16747
29.3
31.0
30.8
22.8
34.7
34.8
11.2
12.2
12.4
294
444
696
772
58.8
63.9
65.0
6.5
26.4
29.0
0.4
0.5
0.6
131524 134837
49.1
50.3
50.1
22.5
27.2
27.6
100.0
100.0
100.0
Zurich
Autres institutions universitaires
Suisse
96673 112397
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
101 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 101
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.7 Hautes écoles universitaires: entrants et examens
Total
1995
En %
2000
2005
2010
Femmes Étrangers
2011
2011
Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor
13928
15393
16545
19049
19200
46.0
49.6
52.0
52.7
52.6
par domaine d‘études, total1)
2011
1995
2000
2005
2010
21.2
Sciences humaines et sociales
4358
5576
5702
5875
5751
66.4
67.2
69.3
72.0
73.3
Sciences économiques
2230
2703
2377
3150
3377
30.0
31.0
33.6
34.2
35.0
19.4
27.6
Droit
1950
1618
2160
2221
2252
48.7
56.6
57.0
62.1
61.8
15.2
22.3
Sciences exactes et naturelles
2143
2328
2541
3109
3159
30.7
35.8
36.2
41.2
40.0
Médecine et pharmacie
1499
1270
1486
1749
1726
57.5
64.5
67.1
65.5
64.9
13.7
Sciences techniques
1563
1618
1795
2375
2466
20.0
22.7
26.0
27.8
29.3
28.0
185
280
484
570
469
36.8
41.4
50.6
45.3
44.8
9.8
Interdisciplinaires et autres
Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2)
Licences et diplômes
8688
9575
9208
3500
2207
38.7
43.8
51.0
62.1
61.3
8.6
...
...
2926
11537
12519
...
...
40.4
51.8
52.4
16.0
Bachelor
...
...
1290
7964
9478
...
...
29.9
49.2
50.3
26.4
Doctorats
Master
2601
2822
3097
3588
3488
28.0
34.6
37.1
43.4
43.2
47.6
Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004)
1207
1288
...
…
…
43.3
45.5
…
…
…
…
Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits)
...
...
584
1536
1500
...
...
33.7
39.1
41.7
47.1
Etudes approfondies et spécialisées universitaires
...
...
1175
270
232
...
...
54.0
70.4
68.5
60.3
1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donnéSource: OFS
à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire,Infotéléphone: 032/713 65 99
études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire, Courriel: [email protected]
haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrantInternet: www.education-stat.admin.ch
à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation.
2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables).
B 13 Recherche et développement (R&D)
B 13.1 Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008
Sources de financement
En millions de francs
Total
16300
Fonds publics
3725
dont: Confédération
2355
dont: Cantons
1370
Fonds privés
11115
Autres fonds en Suisse
490
Fonds étrangers
970
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 65
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 13.2 Dépenses de R&D selon secteur, 2008
Total
Dépenses intra-muros de R&D en Suisse
En millions de francs
16300
Confédération
120
Hautes écoles
3940
Entreprises privées
Institutions privées sans but lucratif
Total Confédération: mandats et contribution de R&D
Entreprises privées: mandats et contribution de R&D
Total
Total
11980
260
Dépenses extra-muros de R&D à l‘étranger
2700
475
2225
Dépenses intra-muros des filiales à l‘étranger
15769
Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps
62066
Confédération
809
Hautes écoles
21425
Entreprises privées
39832
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 65
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
102 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 102
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 14 Structure des établissements et des entreprises
B 14.1 Structure par secteur et par branche, selon Noga1)
Entreprises avec une activité
marchande, selon la taille
Établissements
Nombre
absolu
Variation en %
Entreprises avec une activité marchande,
selon la taille, par classe de grandeur, 2008
Nombre
absolu
Variation en %
En % sur l’ensemble des entreprises
Noga 2008 (secteur)
2008
2005/2008
2008
2005/2008
Total
micro (jusqu‘à 9)
petites moyennes grandes
(10 - 49) (50 - 249)(250 et plus)
312861
3.9
389165
3.7
87.1
10.6
2.0
0.4
73064
2.8
77711
2.6
78.9
16.8
3.6
0.7
246
-1.6
332
-0.6
54.1
39.4
6.5
-
34980
0.2
36843
0.3
76.5
17.2
5.1
1.2
Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné
414
9.2
714
4.2
38.6
40.8
16.4
4.1
Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion des déchets et depollution
903
0.2
1523
-2.6
69.3
26.8
3.7
0.2
Secteur secondaire
Industries extractives
Industrie manufacturière
Construction
Secteur tertiaire
Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
36521
5.5
38299
5.2
82.0
15.8
2.0
0.1
239797
4.2
311454
4.0
89.5
8.7
1.5
0.3
68223
-2.2
85234
0.0
89.2
9.3
1.3
0.2
8770
2.2
16717
11.7
82.2
13.9
3.2
0.7
Hébergement et restauration
25599
1.6
28624
1.8
86.6
12.0
1.3
0.1
Information et communication
14075
6.6
15446
5.4
89.3
8.8
1.6
0.3
Activités financières et d‘assurance
7784
22.6
12675
7.4
79.5
16.1
3.0
1.3
Activités immobilières
4908
21.4
5257
20.1
93.2
6.0
0.6
0.1
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
52908
8.2
55172
8.0
93.4
5.9
0.6
0.1
Activités de services administratifs et de soutien
12995
11.3
16128
10.6
87.9
10.1
1.8
0.2
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
…
…
8066
…
…
…
…
…
5209
2.2
15588
-2.1
85.3
11.7
2.8
0.2
19579
5.4
25619
4.3
86.9
8.7
3.6
0.8
4273
8.6
5590
6.8
90.7
7.7
1.5
0.2
15474
4.8
21338
3.9
96.9
2.7
0.4
0.0
1) Recensement des entreprises 2008. État mars 2010.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 14.2 Nouvelles entreprises et emplois par branche économique
Nouvelles entreprises
Branche économique, Noga 2008
2007
2008
2009
2010
2007
2008
2009
2010
11975
11596
11471
12596
23078
21779
21793
23482
2376
2151
1878
2039
4928
4224
3883
4332
880
728
641
622
1908
1385
1219
1379
Construction
1496
1423
1237
1417
3020
2839
2664
2953
Secteur tertiaire
Total
Secteur secondaire
Industrie et énergies
Total des emplois (emplois à plein temps et à temps partiel)
9599
9445
9593
10557
18150
17555
17910
19150
Commerce et réparations
2262
1960
2115
2396
4015
3378
3806
4397
Transports et entreposage
406
393
374
340
802
712
716
641
Hébergement et restauration
254
229
272
267
911
884
1002
886
1121
1071
959
1085
1960
1920
1652
1782
589
653
700
729
1181
1242
1423
1496
Information et communication
Activités financières et assurances
Activités immobilières et de services
1190
1119
1138
1304
2357
2504
2351
2471
Activités spécialisées et scientifiques
2821
2975
2804
2927
4812
4675
4436
4668
Enseignement
177
181
213
246
384
405
383
424
Santé et action sociale
277
259
405
553
790
643
1020
1171
Arts et activités récréatives
171
224
233
262
402
520
499
479
Autres activités de services
331
381
380
448
536
672
622
735
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
103 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 103
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 14.3 Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1)
Emplois (à plein temps et à temps partiel) dans les établissements
Emplois dans les entreprises avec une activité mar- chande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008
Nombre Emplois (plein temps et temps partiel) en %
absolu
Variation en %
Part en %
Noga 2008 (secteur)
2008
2005/2008
2008
micro (jusqu‘à 9)
petites (10 - 49)
moyennes grandes
(50 - 249) (250 et plus)
Total
4016837
8.1
100.0
24.9
21.8
20.0
33.4
Secteur secondaire
1061643
8.0
26.4
17.7
25.3
26.3
30.7
4832
7.1
0.1
13.8
52.9
33.3
…
703488
9.2
17.5
12.6
19.6
28.0
39.8
Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné
23374
3.3
0.6
2.8
16.5
30.5
50.3
„ Production et distribution d‘eau; assainissement, „
gestion des déchets et depollution
14677
7.0
0.4
20.9
46.2
24.4
8.4
Industries extractives
Industrie manufacturière
Construction
Secteur tertiaire
315272
5.7
7.8
30.3
37.9
22.1
9.6
2955194
8.1
73.6
28.0
20.2
17.2
34.6
33.0
„ Commerce; réperation d‘automobiles et de motocycles“
621373
5.1
15.5
30.8
21.0
15.2
Transports et entreposage
216692
4.9
5.4
10.2
13.6
14.9
61.3
Hébergement et restauration
233865
5.5
5.8
43.7
28.8
16.3
11.2
33.8
Information et communication
126239
7.0
3.1
25.3
22.6
18.3
Activités financières et d‘assurance
228960
10.5
5.7
8.2
12.9
11.6
67.2
29011
31.9
0.7
44.3
24.9
11.8
19.0
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
299297
13.8
7.5
47.3
24.2
14.4
14.1
Activités de services administratifs et de soutien
168370
18.3
4.2
25.4
22.6
23.6
28.4
Activités immobilières
Administration publique
158122
3.8
3.9
…
…
…
…
Enseignement
253652
4.6
6.3
22.9
34.4
31.7
10.9
Santé humaine et action sociale
478928
9.5
11.9
17.7
14.4
22.8
45.1
Arts, speciales et activités récréatives
46759
12.6
1.2
39.1
27.6
22.5
10.8
Autres acitivités de services
93926
7.9
2.3
65.8
17.2
13.8
3.2
1) Recensement des entreprises 2008. État mars 2010.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 14.4 Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2007
2008
2009
2010
2011
Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1)
Sociétés anonymes2)
175459
179761
183888
186980
189515
194289
2.5
2.3
1.7
1.4
2.5
Raisons sociales individuelles 150050
152388
154626
155565
157319
157614
1.6
1.5
0.6
1.1
0.2
Sociétés en nom collectif 14662
13934
13750
13392
13119
12825
-5.0
-1.3
-2.6
-2.0
-2.2
Sociétés en commandite 2617
2504
2441
2368
2310
2205
-4.3
-2.5
-3.0
-2.4
-4.5
S.à.r.l. 92448
101462
109713
118137
124826
133104
9.8
8.1
7.7
5.7
6.6
Sociétés coopératives 11579
11306
10977
10691
10423
9980
-2.4
-2.9
-2.6
-2.5
-4.3
Actes de poursuiteb)
Commandements de payer
2551083
2465306
2494438
2533831
2662063
2692526
-3.4
1.2
1.6
5.1
1.1
Saisies exécutées
1387722
1366507
1348021
1360172
1355646
1424481
-1.5
-1.4
0.9
-0.3
5.1
450207
459095
470526
464942
493872
527941
2.0
2.5
-1.2
6.2
6.9
Ouvertures de faillites Réalisations
10715
10712
10741
11587
10932
11073
0.0
0.3
7.9
-5.7
1.3
Liquidations de faillites 10496
10469
10269
10681
11725
11924
-0.3
-1.9
4.0
9.8
1.7
3039808
3363853
2555108
2249284
2061711
2125529
10.7
-24.0
-12.0
-8.3
3.1
Pertes (en milliers de francs)
1) État en fin d‘année.
2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite.
Sources:
a) Office du registre du commerce
Infotéléphone 031/322 41 96
Courriel: [email protected]
b) OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
104 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 104
5.9.2012 13:38:27 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 15 Commerce de détail, consommation B 15.1 Revenus et dépenses des ménages Nombre de personnes par ménage
Structure du budget1)
Revenus du travail
Revenus de la fortune et de la location
Revenu primaire2)
Rentes et transferts sociaux
Transferts monétaires reçus d‘autres ménages
Revenu brut
Dépenses de transfert obligatoires
Transferts monétaires versés à d‘autres ménages
Revenu disponible3)
Autres assurances, taxes et transferts
Dépenses de consommation Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabacs Restauration et hôtellerie Vêtements et chaussures Logement et énergie Ameublement, équipement et entretien du ménage Services médicaux et dépenses de santé Transports Communications Loisirs et culture Autres biens et services Revenus sporadiques4)
Épargne
2008
2009
2.21
2.20
Montants mensuels en francs (moyennes)
6956
b
7053
b
347
d
398
d
7303
b
7452
b
1649
c
1794
c
152
d
123
d
9103
b
9369
b
-2443
c
-2516
b
-195
d
-202
b
6465
b
6650
b
-532
b
-569
b
-5311
b
-5374
b
-656
b
-659
b
-102
c
-106
c
-521
b
-544
b
-228
c
-226
c
-1476
b
-1496
b
-265
c
-281
c
-234
c
-269
c
-745
c
-717
c
-172
b
-177
b
-631
c
-627
c
-281
c
-272
c
405
d
451
e
1028
d
1158
d
a Très bon: coefficient de variation < 1%. b Bon: coefficient de variation de ≥ 1% à < 2%. c Moyen: coefficient de variation de ≥ 2% à < 5%. d Suffisant: coefficient de variation de ≥ 5% à < 10%.
e Mauvais: coefficient de variation ≥ 10%.
1) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux.
2) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs.
3) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux.
4) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements)
ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut.
2008
-
Répartition en %
76.4
3.8
80.2
18.1
1.7
100.0
-26.8
-2.1
71.0
-5.8
-58.3
-7.2
-1.1
-5.7
-2.5
-16.2
-2.9
-2.6
-8.2
-1.9
-6.9
-3.1
4.5
11.3
2009
75.3
4.3
79.5
19.1
1.3
100.0
-26.9
-2.2
71.0
-6.1
-57.4
-7.0
-1.1
-5.8
-2.4
-16.0
-3.0
-2.9
-7.7
-1.9
-6.7
-2.9
4.8
12.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 11
Internet: www.statistique.admin.ch
B 15.2 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Juin 2012
Indice2)
Nominaux
Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente
Réels
Nominaux
Total
100.4
105.2
0.2
Réels
0.1
Total (carburants exclus)
99.7
104.6
0.2
-0.1
Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac
99.6
102.8
0.5
0.5
Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont:
99.8
105.9
0.1
0.0
Équipements de l‘information et de la communication
106.7
132.3
1.5
1.3
Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et meubles)
98.6
101.5
-3.7
-6.0
Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques, enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets)
94.1
97.0
-1.5
-1.5
Autres commerces de détail non alimentaire
0.8
0.8
Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par
correspondance ou via internet
98.3
104.4
-1.7
-1.6
Commerce de détail de carburants (stations service)
102.3
110.6
1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables.
2) Année de base, moyenne 2005 = 100.
107.8
102.9
0.0
2.3
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
105 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 105
5.9.2012 13:38:28 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 15.3 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Variations en % par rapport à l‘année précédente
Moyennes trimestrielles
Juin 2012
2/2011
3/2011
4/2011
1/2012
Valeurs
2/2012 cumulées2) Juin 2011
20113)
Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail Total
5.3
1.6
-1.9
-2.2
2.2
-0.0
1.0
0.3
-1.2
Alimentation, boissons, tabac 6.3
2.5
-0.6
-1.8
2.8
0.3
1.5
0.9
-0.5
Vêtements, chaussures
3.1
1.2
-9.8
-5.1
-0.3
-6.9
-3.7
-0.3
3.1
Ensemble des autres groupes
4.3
0.3
-2.7
-2.7
0.9
0.7
0.8
-0.5
4.3
Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail Total
8.1
3.8
0.2
1.3
5.4
2.8
4.1
2.3
Alimentation, boissons, tabac 7.8
4.8
2.1
1.4
4.5
1.6
3.0
3.2
2.1
11.6
0.5
-12.6
0.2
7.9
0.5
4.2
-4.7
-5.6
7.3
3.3
0.1
0.9
4.5
3.9
4.2
2.6
1.2
Vêtements, chaussures
Ensemble des autres groupes
1) Résultats provisoires, corrigés des jours ouvrables.
2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours par rapport à la même période de l‘année précédente.
3) Cumulé.
1.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
B 16 Tourisme
B 16.1 Importance économique du tourisme
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2007
Balance touristique3)
2008
2009
20101)
20112)
2007
2008
2009
20101)
20112)
Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr.
14621
15598
15005
15607
15577
8.0
6.7
-3.8
1.5
Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr.
12120
11782
11505
11625
12393
4.9
-2.8
-2.4
-1.9
6.4
2501
3816
3500
3981
3183
25.8
52.6
-8.3
12.8
-18.5
Excédent, en millions de fr.
0.2
Dépenses des touristes étrangers en Suisse
En % des recettes provenant des exportations4)
5.0
5.1
5.42)
5.42)
…
…
1) Chiffres révisés.
2) Chiffres provisoires.
3) Structure selon FMI 1993.
4) Exportations des biens et services, Sifim inclus.
…
…
…
…
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 38
Internet: www.statistique.admin.ch
B 16.2 Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement
Variation en % En % du totalpar rapport à l‘année précédente
Nuitées, total (en milliers)1)
Hôtellerie Etablissements de cure 2009
2010
2011
2009
2010
2011
2009
2010
2011
35589
36208
35486
100.0
100.0
100.0
-4.7
1.7
-2.0
35182
35815
35095
98.9
98.9
98.9
-4.5
1.8
-2.0
407
393
391
1.1
1.1
1.1
-17.9
-3.5
-0.5
Hôtes suisses
15424
15765
15752
43.3
43.5
44.4
-2.5
2.2
-0.1
Hôtes étrangers
20164
20443
19734
56.7
56.5
55.6
-6.2
1.4
-3.5
Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %)
du total des lits
35.6
36.0
35.5
-
-
-
-
-
-
des lits disponibles
42.6
42.9
41.9
-
-
-
-
-
-
1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta.
Source: OFS
Infotéléphone:032 867 24 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
106 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 106
5.9.2012 13:38:28 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 16.3 Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2008, aux prix courants Total utilisation
touristique en Suisse
Intitulé
en millions de francs
Valeur ajoutée
direct. générée par le tourisme
en millions de francs
Part de la val. ajouté
direct. générée
par le tourisme
en %
Emplois liés
au tourisme
en équivalents
plein temps
Ratio touristique
de la valeur ajoutée
en %
A. Produits spécifiques du tourisme
30205
14363
97.0
147279
7.1
A1. Produits caractéristiques du tourisme
25059
11116
75.1
113862
8.4
7285
3906
26.4
39842
11.8
4821
2329
15.7
36285
100.0
100.0
1. Services d‘hébergement
1.1 Hôtels
1.2 Parahôtellerie
831
408
2.8
3557
1633
1169
7.9
0
3.8
2. Services de restauration
5087
2452
16.6
39025
29.3
3. Services de transport de voyageurs
8098
2438
16.5
16200
42.7
991
442
3.0
3007
23.0
1029
443
3.0
3375
97.4
726
312
2.1
3473
20.0
100.0
1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit
3.1a Transport ferroviaire
3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques
3.2 Transport routier
3.3 Transport par voie d‘eau
3.4 Transport par voie aérienne
3.5 Services annexes de transport
3.6 Location de matériel de transport
4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1)
5. Services culturels
104
47
0.3
811
4704
1009
6.8
4512
87.3
389
121
0.8
657
33.7
155
64
0.4
366
31.0
2662
1517
10.2
12097
100.0
21.7
483
110
0.7
1910
5.1 Art dramatique
119
27
0.2
472
9.3
5.2 Musées et autres
364
83
0.6
1438
38.3
6. Services de loisirs et de divertissements
987
433
2.9
3724
19.6
7. Services touristiques divers
457
260
1.8
1064
0.3
381
205
1.4
690
0.3
7.1 Services financiers et services d‘assurance
7.2 Autres services touristiques
76
55
0.4
374
0.3
A.2 Produits connexes au tourisme
5146
3247
21.9
33417
4.6
2427
1577
10.7
17391
8.0
227
139
0.9
1531
27.3
1696
1164
7.9
11775
3.2
668
293
2.0
1445
2.4
Commerce de détail1)
Stations-services1)
Santé
Télécommunications
Autres services touristiques
128
74
0.5
1275
4.0
8643
440
3.0
2110
1.1
8643
440
3.0
2110
1.1
38848
14803
100.0
149389
6.1
Quote-part touristique de la valeur ajoutée brute de l‘economie nationale (en %)
…
2.9
…
…
…
Quote-part touristique de l‘emploi de l‘economie national (en %)
…
…
…
4.2
…
B. Produits non spécifiques au tourisme
Biens (inclus la marge du commerce de gros)
Total
1) Marges brutes.
Source: OFS
Internet: www.statistique.ch
107 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 107
5.9.2012 13:38:28 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
B 17 Cantons
B 17.1
Données économiques cantonales Époque /
période
Unité
CH
ZH
BE
LU
UR
SZ
OW
NW
GL
ZG
FR
Communes politiques
1.01.2011
Nombre
2551
171
382
87
20
30
7
11
3
11
2011 Nombre
200
34
26
10
1
4
1
1
1
3
7
Superficie
en km2
41285
1729
5959
1493
1077
908
491
276
685
239
1671
en %
36.9
43.4
43.3
54.8
24.4
40.9
37.9
37.9
30.5
44.8
57.3
Sièges du Conseil national
Surface agricole utile
1992/97
165
Évolution démographique
Enfants nés vivants
2010 en 1000
80.3
15.3
9.4
3.9
0.4
1.5
0.3
0.4
0.3
1.2
3.1
Personnes décédées
2010 en 1000
62.6
10.3
9.0
2.8
0.4
1.0
0.2
0.3
0.4
0.7
1.9
Excédent des naissances
2010 en 1000
17.7
5.0
0.4
1.1
0.0
0.5
0.1
0.1
-0.1
0.5
1.2
Solde migratoire
2010 en 1000
64.9
12.6
4.4
2.5
0.0
1.4
0.4
0.1
0.3
1.0
3.8
2010 en 1000
7877.6
1383.9
983.6
375.2
34.8
145.2
35.2
40.3
38.5
111.9
278.6
2010 en %
22.7
24.0
13.5
16.9
10.3
19.0
14.0
11.6
21.1
24.5
18.3
2010 hab./km2
195
814
167
261
33
170
73
169
56
535
171
Population résidante moyenne
Étrangers
Densité de la population Logement
Effectif des logements (approx.)
2010 Nombre
4079060
679610
522990
175622
17683
69470
19440
19972
21200
52401
129443
Permis de construire délivrés
2010 Nombre
35565
9630
2345
1230
59
1177
323
65
69
1016
1326
Logements construits
2010 Nombre
43632
7529
4015
2442
131
934
274
178
153
851
2273
1.06.2011
en %
0.94
0.65
1.26
0.80
0.79
0.70
0.85
1.00
1.27
0.27
0.77
2010 Nombre
67217
16994
4876
3405
298
1303
248
265
146
1946
2107
Taux de logements vacants
Logements en chantier
Entreprises1)
2008 Nombre
321672
58996
36344
13319
1115
7153
1556
1983
1650
9167
9046
Établissements2)
2008 Nombre
389165
70179
44959
16362
1437
8144
1832
2293
1999
10042
11397
Personnes occupées3)
2008 Nombre 4016837
107834
799079
505544
181473
14819
59859
16536
18103
17921
81136
Industries manufacturières, électricité
2008 en %
18.6
11.7
18.7
19.7
24.2
18.9
25.6
24.0
32.9
18.0
21.0
Construction
2008 en %
7.8
6.2
7.6
8.8
12.1
12.3
13.7
9.9
12.3
7.4
10.0
23.1
Commerce, réparation, hôtellerie
2008 en %
21.3
20.8
20.2
22.5
22.0
25.2
24.2
21.4
19.0
26.5
Transports et communications
2008 en %
8.5
10.6
9.4
7.6
7.3
7.1
4.6
5.4
4.5
8.1
5.7
Activités financières, assurances
2008 en %
5.7
11.0
3.4
4.3
2.0
4.3
2.4
5.1
3.6
4.9
2.8
Immobilier, autres serv.aux entreprises
2008 en %
12.4
16.0
10.4
11.5
6.1
11.4
7.9
13.9
6.8
17.7
9.0
Administration publique
2008 en %
3.9
3.1
7.5
3.4
5.5
2.9
4.3
3.0
3.2
2.2
4.5
Enseignement
2008 en %
6.3
6.6
5.1
6.7
4.9
4.5
4.5
5.6
4.8
5.3
8.6
Santé et activités sociales
2008 en %
11.9
10.6
13.8
11.9
13.4
9.9
10.3
9.5
10.3
7.0
11.8
Autres services collectifs et personnels
Chômeurs (moyenne annuelle)
2008 en %
3.5
3.4
3.9
3.8
2.4
3.4
2.4
2.2
2.6
2.9
3.3
2011 Nombre
122892
22521
11133
3897
217
1170
160
208
431
1196
3277
Hommes
2011
Nombre
65982
12018
6044
2066
123
669
95
116
240
691
1704
Femmes
2011
Nombre
56910
10504
5089
1831
95
501
65
92
191
505
1573
Chômeurs complets
2011
Nombre
106257
19414
9065
3291
202
988
136
179
397
1010
2762
Personnes partiellement sans emploi
2011
Nombre
16635
3108
2068
606
16
182
24
29
34
186
515
Étrangers
2011
Nombre
54579
9572
3820
1632
97
521
74
62
182
513
1441
2011 en %, CV5)
2.8 A
2.9 A
2.0 A
1.8 A
1.2 C
1.4 B
0.8 C
0.9 C
1.9 C
1.9 B
2.1 B
Hommes
2011 en %, CV5)
2.8 A
2.8 A
2.1 A
1.8 B
1.2 C
1.4 C
0.8 C
0.9 C
2.0 C
1.9 C
2.0 B
Femmes
2011 en %, CV5)
2.9 A
2.9 A
2.0 A
1.9 B
1.2 D
1.4 C
0.7 D
0.9 C
1.9 C
1.8 C
2.3 B
Taux de chômage (moyenne annuelle) 4)
Tourisme
Nuitées dans l‘hôtellerie
2011
4460586
4885136
1734517
251380
640608
587345
215318
131551
299316
Part des étrangers
2011
en %
55.6
72.1
52.4
61.8
63.5
39.8
57.4
56.2
19.7
53.3
35.6
2011 Nombre
4163003
681387
488368
190978
18019
88593
20110
24369
21242
68959
158902
Voitures
Nombre 35486256
Domaine médical
430544
Médecins dans le secteur ambulatoire
2011 Densité6)
204
241
209
150
96
131
114
116
145
197
Médecin-dentistes
2011 Densité6)
52
56
54
50
34
47
39
48
36
54
37
Pharmacies
2011 Nombre
1743
226
172
34
3
12
3
3
2
13
70
2005
mio fr.
405300
88928
43985
15622
1584
6849
1311
2865
2790
9971
10106
2005
francs
54031
68804
45644
43910
45712
50170
39646
73286
73236
93753
39559
2010 mio. fr.
75537.4
11536.0
10128.9
3057.8
400.4
1094.6
329.9
341.2
381.2
1188.9
2943.4
Revenu national7)
Revenu national par habitant Dépenses cantonales8)
134
Recettes cantonales8)
2010 mio. fr.
76898.9
12025.2
10247.2
3080.9
405.2
1032.8
323.0
340.1
381.9
1191.5
2988.1
Solde recettes/dépenses
2010 mio. fr.
1361.5
489.2
118.3
23.0
4.8
-61.7
-6.9
-1.1
0.8
2.6
44.7
Charge fiscale9)
Revenus de 30000 francs
2011
en %
1.2510)
2.31
1.03
0.83
0.33
1.77
4.12
0.71
2.84
0.56
1.77
Revenus de 50000 francs
2011
en %
4.3410)
4.76
5.38
5.09
5.43
3.92
6.20
3.92
6.12
2.00
5.39
Revenus de 100000 francs
2011
en %
10.3510)
9.63
12.48
9.98
10.03
7.06
9.42
8.98
10.24
4.36
10.95
Revenus de 200000 francs
2011
en %
18.1910)
17.42
20.99
16.70
15.24
12.94
14.47
15.30
17.05
10.51
19.60
Indice des ressources
2012 Indice
100.0
123.0
74.9
76.0
58.9
149.5
81.1
123.2
66.1
250.1
71.5
1) Total des entreprises privées et publiques. Recensement des entreprises 2008, état mars 2010.
2) Recensement des entreprises 2008, état mars 2010.
3) Total emplois à plein temps et à temps partiel. Recensement des entreprises 2008, état mars 2010.
4) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total).
5) Coefficient de variation (CV): A=0.0-1.0%, B=1.1-2.0%, C=2.1-5.0%, D=5.1-10.0%, E=10.1-16.5%, F=16.6-25.0%, G>25%.
6) Pour 100000 habitants.
7) Chiffres provisoires.
8) Comptes consolidés des cantons. Y compris les concordats, sans les doubles imputations. 9) Charge due aux impôts cantonaux, communaux et paroissiaux, personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants.
10) Charge moyenne non-pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus.
Tabellenteil_B2_f.indd 108
5.9.2012 13:38:28 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
SO
BS
BL
SH
AR
AI
SG
GR
AG
TG
TI
VD
VS
NE
GE
JU
120
3
86
27
20
6
85
176
219
80
157
326
141
53
45
7
5
7
2
1
1
12
5
15
6
8
18
7
5
11
64
2
791
37
518
298
243
173
2026
7105
1404
991
2812
3212
5224
803
282
839
43.4
12.1
41.3
45.0
56.1
55.7
47.9
29.8
45.3
53.2
14.3
43.4
20.3
42.0
41.5
49.3
2.3
1.9
2.4
0.6
0.5
0.2
4.9
1.6
6.3
2.4
3.0
8.1
3.1
1.8
5.0
0.7
2.2
2.2
2.2
0.7
0.5
0.1
3.8
1.6
4.3
1.9
3.0
5.3
2.4
1.6
3.1
0.7
0.0
0.1
-0.3
0.2
-0.1
0.0
0.0
1.1
0.0
1.9
0.5
0.0
2.8
0.7
0.2
1.9
1.5
2.0
0.9
0.8
-0.1
0.0
2.3
0.9
6.7
2.8
4.4
8.2
4.1
0.2
3.5
0.2
253.4
193.7
272.5
76.1
52.6
15.8
477.3
195.4
604.4
246.9
335.8
716.6
309.4
172.4
459.2
68.9
20.0
32.4
19.5
23.7
14.3
10.3
22.2
19.1
22.1
21.8
26.3
30.6
22.5
23.2
39.2
12.8
320
5078
527
254
218
91
243
27
430
284
122
248
59
239
1844
84
124438
108823
131397
38292
26787
6947
232488
156144
281769
115844
217847
365189
221842
89063
218736
576
159
679
280
114
58
1771
1125
2919
1313
2328
3881
1665
200
1168
35623
89
1253
372
1266
364
124
47
2576
1499
3666
1881
1606
5042
3075
349
1557
175
1.88
2.09
0.48
0.44
1.04
1.99
0.72
1.46
0.91
1.54
1.45
0.77
0.52
1.02
1.19
0.25
1365
522
1395
334
435
77
4203
2043
5575
2178
3691
6592
3903
616
2414
286
9237
8616
9923
3115
2437
760
19165
9143
23020
9967
16870
26455
12677
6586
20567
2805
11221
10714
11887
3807
2854
871
23298
11677
27585
11817
20410
32678
15519
8352
24313
3518
117556
159145
124419
37953
21097
6106
242189
95164
273626
106059
177950
325748
130426
88208
275285
33602
27.3
17.1
23.3
29.6
28.9
24.3
27.8
12.1
26.6
28.9
17.2
13.1
16.3
34.2
10.4
38.5
7.7
5.0
8.7
6.7
7.5
12.0
8.4
14.0
8.4
9.4
9.7
7.2
12.2
5.5
5.6
7.6
19.4
15.5
19.9
18.9
17.2
29.9
19.4
30.2
21.0
19.4
24.4
22.7
27.4
17.0
20.8
17.2
10.7
11.8
8.3
7.8
4.9
4.3
7.0
8.0
8.3
6.1
7.4
7.8
6.9
5.1
8.5
4.0
2.9
7.5
2.5
2.8
1.8
3.9
4.0
2.9
2.5
2.4
6.5
4.6
3.3
2.2
10.3
2.6
8.7
15.4
13.1
8.8
7.4
7.6
10.3
8.6
10.0
9.5
11.0
14.0
8.8
9.6
16.3
5.5
2.9
3.2
3.4
3.9
3.3
2.6
2.7
4.0
3.1
3.1
4.1
3.9
3.3
4.5
4.1
4.2
5.1
6.7
5.9
4.7
5.7
4.6
6.2
4.9
5.8
5.6
6.2
8.7
5.7
6.6
7.2
5.8
12.4
13.8
12.3
13.8
20.9
7.6
11.2
11.8
10.8
12.8
10.2
14.1
12.5
12.5
12.0
12.0
2.9
4.1
2.4
3.0
2.5
3.2
3.0
3.4
3.4
2.9
3.4
3.9
3.6
2.9
4.7
2.5
3445
3434
4016
930
413
72
5827
1669
8957
2855
6819
16494
5167
4222
13159
1203
648
1909
1958
2216
549
218
36
2970
943
4695
1438
3663
8981
2798
2265
6929
1536
1477
1800
380
195
37
2857
726
4262
1417
3156
7513
2369
1957
6230
555
2781
2933
3219
828
357
65
5153
1491
7533
2385
5890
14545
4703
3766
12117
1048
664
502
797
102
56
7
675
178
1424
470
929
1949
464
456
1042
155
1406
1694
1464
406
145
29
2690
842
4042
1200
3234
8083
2648
1819
6596
369
2.4 B
3.7 B
2.7 B
2.2 C
1.4 C
0.8 D
2.2 A
1.5 B
2.6 A
2.0 B
4.2 B
4.4 A
3.2 B
4.7 B
5.6 A
3.4 C
2.4 B
4.0 C
2.8 B
2.4 C
1.3 C
0.7 D
2.0 B
1.6 B
2.5 A
1.8 B
4.0 B
4.5 A
3.1 B
4.8 C
5.6 B
3.3 C
2.4 B
3.3 C
2.6 B
2.0 C
1.5 C
1.1 D
2.4 B
1.5 C
2.7 B
2.2 B
4.5 B
4.3 B
3.3 B
4.7 C
5.6 B
3.4 C
355932
1079303
270491
131916
142178
161965
1053357
5365622
697095
407398
2372103
2564149
4077814
229659
2838229
48.8
71.6
47.7
53.8
28.4
15.6
45.0
46.6
48.5
38.8
43.0
61.4
49.5
49.5
79.1
102744
14.6
142534
66523
139882
41437
28376
8518
252838
102308
348117
147056
208141
375399
191508
91713
218270
39412
160
402
217
195
156
102
169
170
155
142
194
233
147
194
337
45
84
50
42
182
38
50
46
47
37
64
48
41
52
56
146
24
28
75
43
13
6
1
51
43
115
25
192
247
116
57
173
20
11564
21946
14160
4086
2317
688
20680
9441
27913
10512
13316
35102
11114
8425
27443
2585
46844
115178
53502
55126
44215
45936
44866
49355
49209
44918
41335
52901
38385
49775
62839
38070
1895.9
4293.5
2420.7
632.8
422.3
133.0
4009.4
2284.3
4165.9
1614.7
3209.8
7715.9
2845.7
1872.3
8429.9
942.4
1934.8
4303.3
2279.1
620.4
418.5
142.0
3822.0
2388.3
4410.6
1664.7
3116.2
8558.6
3014.1
1908.4
8106.8
927.2
38.9
9.8
-141.6
-12.4
-3.9
9.1
-187.4
104.0
244.7
50.1
-93.6
842.7
168.4
36.1
-323.1
-15.2
2.55
0.00
1.01
1.62
2.13
2.36
0.28
0.00
0.89
0.00
1.13
0.00
1.50
1.87
0.08
7.24
0.77
2.62
5.42
6.26
4.68
4.10
2.63
3.59
3.23
2.81
3.68
5.78
5.73
0.21
0.84
5.95
12.92
12.69
10.16
11.02
11.29
8.74
11.04
9.05
9.26
9.80
9.90
13.46
9.86
14.53
8.80
13.56
21.01
21.36
20.14
18.86
18.96
15.41
19.57
17.30
17.21
17.28
19.61
21.15
19.51
23.75
19.69
22.02
79.6
148.9
101.5
99.3
78.3
82.3
76.7
80.2
87.3
76.6
99.3
107.6
67.1
96.0
148.8
63.8
).
109 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Tabellenteil_B2_f.indd 109
Sources: OFS/SECO/AFF/AFC
5.9.2012 13:38:30 Uhr
Les chiffres-clés de l’économie
Index
Actions, indice
B4.7
Assurances sociales
B11
Assurance-chômage
B11
Assurance-maladie: Indice des primes d’...
B11.5
Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV)
B3.9
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des transactions courantes
A4/B3.5
Balance des paiements
B3.5
Balance touristique
B16.1
Banque nationale suisse
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cantons
B17.1
Charge fiscale
B17.1
Données économiques cantonales
B17.1
Finances des cantons
B6.1/B6.2/B6.5/B17.1
Indice des ressources cantonales
B17.1
Charge fiscale des cantons
B17.1
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Commerce extérieur
Cf. Economie ext.
Communes
Nombres
B17.1
Finances
B6.1/B6.2
Comptabilité nationale
B1
Produit intérieur brut
A1/B1
Consommation
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Consommation privée
B1/B15
Indice des prix à la consommation
A5/B5.1
Croissance
A1/B1
Dentistes
B17.1
Durée du travail
Volume de travail
B9.1
Durée hebdomadaire normale du travail
B9.2
Économie extérieure
B3
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des paiements
B3.5
Commerce extérieur par groupe de marchandises
B3.3
Commerce extérieur par pays et blocs économiques
B3.4
Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2
Termes de l’échange
B3.1
Volume du commerce international
A3
Vue d’ensemble
B3.1
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2
Epargne des ménages
B1.5
Établissements et entreprises
B14
Liste des abréviations
AC
AELE
AFC
AFD
AFF
AI
AIE
AVS
BAK
BCE
Bevnat
BI
BNS
BRI
CCT
CE
CFB
ChF
CNA
Comco
Créa
CTI
DDC
DDPS
Detec
DFAE
DFE
DFF
DFI
DFJP
DGD
EPFL
EPFZ
Esaa
Espa
Espop
ET
ETS
FAO
FMI
Fosc
Hesta
HSG
Ipi
Kof
LACI
LFP
Offres d’emploi
B8.6
Taux de chômage international
A11
Taux de chômage suisse
A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1
Marchés monétaire et financier, marché des devises
B4
Banque nationale
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cours de change
A7/B4.8
Crédits en Suisse
B4.3
Masse monétaire
B4.1
Statistique du marché des capitaux
B4.6
Taux des marchés monétaire et financier
A6/B4.5
Médecins
B17.1w
Ménages
Revenues et dépenses
B15.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B16.3/B17.1
Personnes actives occupées
B8.1
Pharmacies
B17.1
Population
B7
Population: données internationales
A9
Population suisse
A9/B7/B17.1
Annuels et établis, selon la nationalité
B7.6
Bilan de la population résidante permanente
B7.1
Bilan de la population résidante permanente étrangère
B7.5
Données socio-économiques
B7.3
Etrangers, selon le genre de permis
B7.7
Population résidante, selon la langue
B7.4
Population résidante, selon l’âge et l’origine
B7.2
Poursuites
B14.4
Production
B2.1
Production industrielle
B2.1
Produit intérieur brut
A1/B1.1–B1.8
Recherche et développement
A12/B13
Revenu national
B17.1
Salaires
B10
Évolution des salaires (section Noga)
B10.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Salaires mensuels bruts par branche économique
B10.1
Taux de change
A7/B4.8
Taux de chômage
A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1
Taux d’intérêt
Données internationales
A6
Données suisses
A6/B4.5
Tourisme
B16
Balance touristique
B16.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B17.1
Offre et demande, selon les formes d’hébergement
B16.2
Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse
B8.3
Voitures de tourisme
B17.1
Forme juridique
B14.4
Structure
B14.2/B14.3
Étrangers exerçant une activité lucrative
B8.2
Exportations
B3.1–B3.4
Faillites
B14.4
Finances publiques
B6
Charge fiscale
B17.1
Confédération: dépenses
B6.1–B6.4
Confédération: recettes
B6.1/B6.2/B6.4
Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5
Indice des ressources cantonales
B17.1
Quote-part de l’Etat
B6.1
Quote-part fiscale
B6.1
Formation
B12
Apprentis
B12.5
Bacheliers
B12.2
Diplômes
B12.2
Élèves et étudiants
B12.3
Étudiants, par branche d’études
B12.7
Étudiants, par haute école
B12.6
Formation scolaire et professionnelle
B12.2/B12.4/B12.5
Formation professionnelle supérieure
B12.7
Hautes écoles
B12.6/B12.7
Niveau de formation de la population
B12.1
Importations
B3.1–B3.4
Indice
Indicateurs composites avancés
A2
Indice de la production B2.1
Indice des actions suisses
B4.7
Indice des primes d’assurance-maladie
B11.5
Indice des prix à la production et à l’importation
B5.2
Indice des prix de la construction
B5.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Indice du commerce extérieur
B3.1
Indice du coût de la construction
B5.2
Indice suisse des prix à la consommation
A5/B5.1
Swiss Performance Index
B4.7
Investissements
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
B3.8
Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Investissements directs étrangers en Suisse
B3.8
Investissements directs suisses à l’étranger
B3.7
Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Marché du travail
Chômage partiel
B8.7
Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1
Chômeurs de longue durée
B8.9
Chômage des jeunes
B8.5
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Main-d’œuvre étrangère: effectif
B8.2/B8.3
Assurance-chômage
Association européenne de libre-échange
Administration fédérale des contributions
Administration fédérale des douanes
Administration fédérale des finances
Assurance-invalidité
Agence internationale de l’énergie
Assurance-vieillesse et survivants
BAK Bâle Economics
Banque centrale européenne
Mouvement naturel de la population
Bureau de l’integration DFAE/DFE
Banque nationale suisse
Banque des Règlements internationaux
Convention collective de travail
Communauté Européenne
Commission fédérale des banques
Chancellerie fédérale
Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents
Commission de la concurrence
Institut Créa de macroéconomie appliquée
de l’université de Lausanne
Commission pour la technologie et l’innovation
Direction du développement et de la coopération
Département fédéral de la défense, de la protection
de la population et des sports
Département fédéral de l’environnement, des transports,
de l’énergie et de la communication
Département fédéral des affaires étrangères
Département fédéral de l’économie
Département fédéral des finances
Département fédéral de l’intérieur
Département fédéral de justice et police
Direction générale des douanes
École polytechnique fédérale de Lausanne
École polytechnique fédérale de Zurich
École supérieure d’arts appliqués
Enquête suisse sur la population active
Statistique fédérale de l’état annuel de la population
École technique
École technique supérieure
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
et l’Agriculture de l’ONU
Fonds monétaire international
Feuille officielle suisse du commerce
Statistique de l’hébergement
Université de Saint-Gall
Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle
Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ
Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité
en cas d’insolvabilité
Loi fédérale sur la formation professionnelle
LPP
Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse,
survivants et invalidité
NLFA
Nouvelles lignes ferroviaires alpines
Noga
Nomenclature générale des activités économiques
NZZ
Neue Zürcher Zeitung
OCDE
Organisation de coopération et
de développement économiques
ODT
Office fédéral du développement territorial
Ofac
Office fédéral de l’aviation civile
Ofae
Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays
Ofag
Office fédéral de l’agriculture
Ofap
Office fédéral des assurances privées
Ofas
Office fédéral des assurances sociales
OFC
Office fédéral de la culture
Ofcom Office fédéral de la communication
Ofen
Office fédéral de l’énergie
Ofev
Office fédéral de l’environnement
OFFT
Office fédéral de la formation professionnelle
et de la technologie
Ofit
Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication
OFJ
Office fédéral de la justice
OFL
Office fédéral du logement
OFM
Office fédéral des migrations
OFP
Office fédéral de la police
Ofrou Office fédéral des routes
OFS
Office fédéral de la statistique
OFSP
Office fédéral de la santé publique
OFT
Office fédéral des transports
OIT
Organisation international du Travail
OMC
Organisation mondiale du commerce
OMS
Organisation mondiale de la santé
OMT
Organisation mondiale du tourisme
ONU
Organisation des Nations Unies
Opep
Organisation des pays exportateurs de pétrole
ORP
Office régional de placement
Osec
Business Network Switzerland
PHS
Haute école pédagogique de Saint-Gall
PIB
Produit intérieur brut
PME
Petites et moyennes entreprises
RCE
Registre central des étrangers
R-D
Recherche et développement
RE
Recensement des entreprises
REE
Registre des Entreprises et Établissements
RP
Recensement de la population
SECO
Secrétariat d’Etat à l’économie
SERV
Assurance suisse contre les risques à l’expo
SER
Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche
SSAA
Service de centralisation des statistiques
de l’assurance-accidents
UE
Union européenne
110 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012
Erste_und_letzte_Seite_f.indd 110
5.9.2012 13:17:34 Uhr