Les poupées qui font oui Amanda Palmer et Brian
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Les poupées qui font oui Amanda Palmer et Brian
The Dresden Dolls léfient la pop CULTURE Les poupées qui font oui Amanda Palmer et Brian Viglione, alias The Dresden Dolls, rendent hommage au théâtre américain du XIXe Boston, quitte le cabaret allemand de l'époque Weimar, où Album Yes Virginia ils s'étaient "installés" dans leur Label Roadrunner premier album, pour monter sur les planches d'un théâtre américain du XIXe siècle. On LES DRESDEN DOLLS refusent toujours de succomber à cette assiste bel et bien à une pièce manie qui consiste à ranger en treize actes. Entièrement composé par dans une catégorie précise toute musique. Sont-ils punk, la chanteuse et pianiste rock ou cabaret ? Prenez ces Amanda Palmer, le son fait trois genres, mélangez avec référence à ses influences un peu d'autre chose et vous théâtrales, mais repose égaleavez un groupe qui défie le ment sur l'intensité de ses son limité de la culture pop paroles ambiguës, parfois actuelle. Sans artifices ni absurdes (encore une réféparoles politiquement cor- rence au théâtre), où elle est rectes, les très lookés Amanda d'une fraîche franchise. Palmer et Brian Viglione, qui Comme elle le dit elle-même forment l'un des groupes pré- dans "Sing" : "Iife is no cabaférés de Trent Reznor (leader ret/We're inviting you anydes Nine Inch Nails), ont l'art way". Elle aborde la crise et la manière d'être em- d'identité ("Sex Changes"), preints de théâtralité. Sur Yes la masturbation ("First OrVirginia, le duo, originaire de gasm"), l'avortement illégal The Dresden Dolls ("Mandy Goes to Med School") et porte un regard caustique sur les relations entre filles et garçons ("Shores of California"). Le plus tranchant restant "Mrs. O", un personnage négationniste qui rejette l'existence d'Hitler et l'Holocauste, de l'hiver et du Père Noël, inspiré par la lettre qu'avait écrite la petite Virginia O'Hanlon au New York Sun en 1897 en demandant s'il y avait vraiment un Père Noël. Le groupe continue à défier toute classification, se lançant à corps perdu dans une créativité libre comme l'air, parfois sombre, mais dépourvue de pessimisme. T.S. > En concert le 18 mai au Bataclan à Paris, le 27 avril au Printemps de Bourges avec Indochine, le 19 mai à Toulouse et le 26 mai à Lyon.