THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870
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THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 – SOMMAIRE 1– HALITUS TERRAE 3-5 2– LILIANA SALONE 6 3– GUIDO VOLPI 7 4– HORAIRES + CONTACTS 8 THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 2 1– HALITUS TERRAE À l’occasion d’Halitus Terrae, la nouvelle exposition de Liliana Salone et Guido Volpi, ces deux brillants artistes italiens reviennent avec des dessins inédits dont la créativité continue de nous étonner et nous éblouir. Collectionneurs d’images déjà porteuses d’une histoire et d’une âme, ils ne cessent d’en créer de nouvelles. Tels des explorateurs qui partiraient s’émerveiller dans un territoire inexploré, ils se révèlent toujours en quête de nouveautés et de découvertes. Discrets de tempérament et incroyablement minutieux, ces dessinateurs hors pair n’en sont pas moins ouverts aux autres et au monde. Ils travaillent en se nourrissant de tout ce qui les entoure, se frottant à la science, aux voyages, à l’archéologie, la littérature, la religion... D’une grande délicatesse, leurs œuvres nous enchantent par la finesse du trait et l’harmonie générale qui s’en dégage. Equipés d’un unique outil - un simple stylo Bic noir pour Liliana Salone et un stylo à encre pour Guido Volpi - ils dessinent avec virtuosité sur de petites feuilles mais optent parfois pour de grands formats. S’il use essentiellement du noir, Guido Volpi introduit parfois de la couleur dans ses œuvres ; l’aquarelle vient ainsi teinter les fonds ou mettre en relief certaines silhouettes. Leur technique extraordinaire, précise et rigoureuse, leur vaut d’être consacrés parmi les meilleurs dessinateurs de la scène émergente italienne. Toujours surprenantes, leurs réalisations illustrent leurs nombreux sujets de prédilection, selon une esthétique d’une profonde originalité. Si Guido Volpi se plaît à jouer avec le blanc du papier dont il laisse délibérément vierges certaines parties de manière à faire « respirer » ses créations, Liliana Salone privilégie quant à elle la densité. Par ses « scénographies » singulières, telles de merveilleuses boîtes regorgeant d’infinis et luxuriants trésors, elle nous livre son imaginaire suspendu au filet d’encre noire. D’un réalisme saisissant, les dessins de cette inlassable travailleuse nous plongent dans un microcosme d’exubérance où se confrontent étrangeté, rigueur et élégance. Si d’emblée on peut penser que leur univers est sérieux, grave, voire parfois sombre, ils aiment cependant manier le registre de l’humour en plaçant des éléments un peu ridicules au sein d’autres plus mystérieux ou ésotériques. L’Univers condensé en un dessin Leurs images hétéroclites sont remarquables par leur ampleur, leur organisation, la richesse de leurs informations, la cocasserie de leurs inventions. Multipliant les sauts dans l’espace, le temps et les cultures, ces mondes prodigieux semblables à un cabinet de curiosités qu’on visiterait en flânant offrent des visions extravagantes, exotiques, des crimes parfaits, des fables érudites, de loufoques catalogues, d’étranges affaires de mœurs, de sombres intrigues de magie noire. Les infimes détails qui les peuplent nous invitent à nous arrêter afin de deviner ou d’inventer à l’envi les mille et un récits - légers, graves ou nourris d’ironie douce suggérés en filigrane. Les deux artistes subvertissent notre vision du temps pour mieux nous projeter dans une nouvelle réalité fluctuante et subjective. THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 3 1– Grâce à un accrochage où leurs deux univers se répondent à merveille, ils nous convient à passer d’un style à l’autre, d’une histoire, d’une aventure, d’une époque, d’une allusion à l’autre, en appréciant les énigmes innombrables, les effets de surprise, les abondantes références et les nombreux hommages teintés de malice (Jérôme Bosch, Piero Della Francesca, Dürer, Le Caravage, Nadar, entre autres). En adepte des inventaires, Liliana Salone s’inscrit dans la lignée de La Vie mode d’emploi de Georges Perec, qui parvient à décrire, non pas la totalité du monde, mais une parcelle de celui-ci, face à l’inextricable incohérence de l’existence. Au fil de ce voyage immobile et foisonnant, le regardeur peut multiplier les combinaisons, les parcours, céder aux charmes du linéaire ou prendre le risque de quelques raccourcis, savourer les intermittences ou au contraire tenter de relier, de relire en continu les fragments dispersés. Inspirés par la richesse de la vie et l’immensité de l’univers, ces travaux d’une incroyable variété ne cessent de nous questionner sur un mode facétieux. Une formidable encyclopédie visuelle Avides de connaissances, les deux complices se sont constitués au fil des ans une encyclopédie d’images qui les fascinent et dans laquelle ils puisent pour se les approprier et les réinterpréter à leur manière. Formes, structures, motifs, tout est prétexte au détournement et au réagencement dictés par leur seule fantaisie. Leur travail en appelle au rêve, aux civilisations passées et présentes, au cosmos, au corps, à la mémoire, la souffrance et la mort. Conjuguant ainsi dans des mises en scène troublantes des expressions artistiques radicalement différentes, ils se délectent de ce décalage voire de ces oppositions entre les styles et les cultures, qu’ils accentuent à plaisir en peuplant leurs compositions d’extraits de planches d’anatomie, de curiosités végétales, minérales ou ethnographiques. Friands d’hybridations les plus folles, ils s’amusent à concevoir un étonnant bestiaire fantastique. Ils lui adjoignent jungle et fleurs démesurées, insectes rampants ou volants et autres bestioles issues de leur inventivité pour nous immerger dans un univers insolite, onirique, drolatique où les mélanges engendrent du merveilleux. En revisitant et synthétisant par-delà les différences culturelles ces multiples éléments, ils apportent un éclairage tout à fait actuel et ludique sur les diverses cultures qui habitent leur imagination. La magie des ex-votos Laissant libre cours à leur effervescence créatrice, Liliana Salone et Guido Volpi n’hésitent pas à revisiter la tradition millénaire des ex-votos - fascinants en ce qu’ils demeurent symboliques de l’espérance et de la souffrance humaines - qui consiste à adresser un vœu ou un remerciement assortis d’une offrande divine. On pense notamment à l’église du Gesù Nuovo à Naples, où sont accrochés aux murs, du sol au plafond, insérés dans de modestes cadres tapissés de velours rouge serrés les uns à côté des autres, de petites pièces de métal argenté figurant des parties du corps. Ici une jambe, un œil ; là une main, une bouche, une oreille, un cœur, dans un ensemble produisant un effet THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 4 1– hallucinatoire. En dépeignant ces fragments, de même que des retables, des reliques, des autels ou des objets votifs, les deux dessinateurs reprennent les codes et l’esthétique de l’art religieux pour interroger la fin, les tourments, l’intime, la mémoire, le temps et donner ainsi leur propre lecture du monde. Ils voient dans ce mode d’expression une façon actuelle de continuer à représenter l’homme entre vie et mort, parole et solitude, recueillement et espoir et à capter son inquiétude ontologique, les signes de sa fragilité, de ses peurs devant ce qui le dépasse. Ayant su préserver la force intemporelle du symbole à travers des objets ou des créations visuelles d’une totale modernité, ils livrent une réflexion inédite sur le lien entre le visible et l’intangible. Le squelette, une mécanique d’une incroyable complexité Pareillement fascinés par les collections d’anatomie humaine, les deux artistes s’attachent à dessiner des séries d’yeux sagement alignés, de cœurs, pieds et mains pétrifiés… Ces éléments corporels suggèrent le démembrement ; leur intégrité perdue, les corps sont transformés en « machines » sans fonction. Les crânes et autres squelettes présents dans certains de leurs dessins nous confrontent à des problématiques métaphysiques universelles. Comment évoquer la maladie, la disparition mais aussi la vie et la guérison ? Par leur extrême habileté, ils parviennent à nous livrer avec espièglerie la poétique et les mystères des ossements. A force d’observation, de sensibilité et de maîtrise, ils les muent en d’insolites « bijoux » faisant office de pansements virtuels. Ne serait-ce pas là une réponse à la quête de l’immortalité qui depuis toujours nous taraude ? L’art sublimerait ainsi notre condition précaire pour la rendre pérenne. Dans l’apparent pessimisme de certains dessins, Liliana Salone et Guido Volpi nous rappellent à la mythologie qui entoure les Vanités. Derrière ces graves interrogations, ils se moquent, prennent plaisir à nous effrayer avec leurs traits raffinés. L’ironie dont ils font preuve, cependant, n’a rien d’anecdotique ; elle est la marque du vivant, cette force inhérente à l’homme, capable de rire malgré le trépas qu’il sait prochain. De surcroît, Liliana Salone est originaire de Palerme, cette ville d’Italie où l’on ressent avec intensité énergie vitale et présence de la mort intimement liées. Christianisme et paganisme s’y entremêlent en un curieux syncrétisme où les Saints, tels des chamans, font figure d’intercesseurs entre vivants et défunts. Ainsi, en dessinant ces crânes, les artistes rient de notre propre finitude, tentant de la mettre à distance pour mieux l’exorciser. A la fois signifiant et d’une esthétique impeccable, célébrant le passé mais parfaitement contemporain, l’univers de ces deux dessinateurs italiens est véritablement incomparable. Entrez dans leur imaginaire et vous ferez le tour du monde ! Julia Hountou Curatrice de l’exposition et responsable de la Galerie du Crochetan THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 5 2– LILIANA SALONE Liliana Salone est née en 1964 à Palerme. Elle a étudié l’architecture à Palerme et la bande-dessinée et le dessin d’illustration à l’Académie des Beaux-arts de Bologne. Elle débute son parcours artistique comme dessinatrice d’architectures utopiques. Ses projets ont été sélectionnés pour être présentés à la troisième biennale d’architecture de Venise et Parme pour le projet Projet impossible. En tant que dessinatrice, elle participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives à Bologne, Turin, Milan, Gênes, Rome et Palerme et ses dessins ont été publiés dans de nombreuses revues. En 2013, Liliana Salone a publié deux livres : Il beneficio del Inventario et Festina Lente avec Guido Volpi. Son travail est influencé aussi bien par l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, les catalogues du 19ème siècle, la statuaire greco-romaine, les herbiers moyenâgeux, la peinture flamande, la littérature de Schwob, d’Alberto Savinio, de Borges et de Burroughs. Après avoir longtemps peint de très grands formats à l’huile, son travail a pris un ton plus intimiste avec un travail en petit format et l’usage du crayon papier et du stylo Bic noir. L’usage essentiellement du noir et blanc concentre l’attention sur le contenu du travail, précis, minutieux et dense de détails. Liliana Salone a vécu à Palerme, à Londres et à Bologne, depuis mars 2014, elle vit et travaille en Valais. lilianasalone.com THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 6 3– GUIDO VOLPI Guido Volpi est né à Sienne en 1982. Il a étudié la bande dessinée et le dessin d’illustration à l’académie des Beaux-arts de Bologne. Il vit et travaille à Bologne. Guido Volpi a débuté sa carrière artistique en réalisant un livre sur la Lisbonne du grand auteur italien Antonio Tabucchi, A Lisbona con Antonio Tabucchi, avec l’écrivain Lorenzo Pini. Le deuxième livre réalisé par Guido Volpi s’intitule Treni (trains). Ce projet regroupe une soixantaine de « portraits » de cabines de pilotage de trains. Le dernier livre réalisé conjointement avec Liliana Salone, s’intitule Festina Lente et représente un dialogue dessiné entre deux amis autour de thématiques diverses telles la science, l’histoire, la philosophie… explorées par les artistes avec leurs styles très divers. Guido Volpi a également collaboré à différentes publications avec l’écrivain Paolo di Paolo ou le groupe de rock italien : Le luci della centrale elettrica. Finalement un grand nombre d’expositions personnelles et collectives l’ont mené dans diverses villes en Italie et en Suisse. Les dessins de Guido Volpi sont fait directement au stylo à encre, sans travail préparatoire préliminaire. Cela permet d’obtenir un dessin peu précis, indécis, plein de traits superposés. Un trait subtile et tremblant qui rend le dessin final quasi scintillant. Le fait de travailler sans esquisses, ni dessin préparatoire, oblige Guido Volpi à avoir dès le début une idée précise et claire de ce qu’il veut obtenir. THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 7 4– HORAIRES + CONTACTS Galerie du Théâtre du Crochetan Av. du Théâtre 9 1870 Monthey T. +41 (0)24 475 79 11 Lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h + les soirs de spectacle jusqu’à 23h/minuit Julia Hountou Curatrice de l’exposition [email protected] T. +41 (0)76 577 89 42 Livia Berno Responsable communication [email protected] T. 024 475 79 14 THÉÂTRE DU CROCHETAN AV. DU THÉÂTRE 9 / CP 512 / 1870 MONTHEY 1 / SUISSE T. +41 (0)24 475 79 11 / [email protected] / WWW.CROCHETAN.CH BILLETTERIE T. +41 (0)24 475 79 09 8