passé mode? - La revue L`alimentation

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passé mode? - La revue L`alimentation
Volume 54 NOVEMBRE 2014
Enjeux
SANS GLUTEN
PASSÉ
MODE?
+
LES
GRANDES
TENDANCES
SAVEURS DU MONDE
PRODUITS SANTÉ
SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES
POSTE PUBLICATIONS N° 40069320
ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 1497-6714
ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5
4,95 $
LES CONSOMMATEURS VEULENT
du poulet
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www.pouleet.ca
SOMMAIRE
Volume 54 NOVEMBRE 2014
7
CHRONIQUES
5
PORTRAIT
Philippe Valiquette :
la survie après
Lac-Mégantic
8
5
DOSSIERS
9
LES GRANDES TENDANCES
Saveurs du monde
Produits santé
Solutions écologiques
CARRIÈRE
Gestionnaire des
ressources humaines :
l’art de conjuguer
efficacité et équité
21
PETITES SURFACES
Ambiance :
suivons la musique !
ENJEUX
Sans gluten :
passé mode ?
7
22
RUBRIQUES
4
CALENDRIER
23
NOUVEAUTÉS
GOURMANDISES
Patate douce :
une tropicale
au Québec
L’ALIMENTATION
Une publication des Éditions du marchand québécois,
fondée en 1961
7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5
Téléphone : 514 271-6922 | Toronto : 416 283-3170
Télécopieur : 514 271-1308
www.l-alimentation.com
21
9
PRÉSIDENT DU CONSEIL
ÉDITRICE
RÉDACTRICE EN CHEF
COLLABORATEURS
J. Gaston Raby
Diane Beaudin | [email protected]
Karine Moniqui | [email protected]
Michèle Foreman, Josianne Haspeck, Denyse Perreault, Françoise Pitt
CONSEILLER PUBLICITAIRE
ADJOINTE AUX VENTES
Éric Faubert | [email protected]
Rosa Contrino | [email protected]
SECRÉTARIAT ET
ABONNEMENT
Nicole Pelletier | [email protected]
1 an : 45 $ + taxes
INFOGRAPHIE ET CONCEPT Le trafiquant d’images
PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION Transcontinental
POSTE PUBLICATIONS n° 40069320
ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 1497-6714
DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC
Les articles publiés dans L’alimentation relèvent de la responsabilité exclusive
de leurs auteurs. Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise
que sur autorisation et doit porter la mention
« Reproduit de la revue L’alimentation ».
Notre magazine est imprimé sur
du papier composé de 10 % de fibres
recyclées post-consommation.
UNE SURFACE DE VENTE
REPENSÉE !
Pour mettre la fraîcheur et
les produits tendances en valeur.
Vins
sélectionnés
Bières
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internationaux
Fromages
fins
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préparés
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Contactez Pierre Laliberté : 450 662-3383 / [email protected]
L’ALIMENTATION novembre 2014
3
Billet
LES CHIFFRES
DU MOIS
par Karine Moniqui, rédactrice en chef
BESOIN, MODE
OU STRATÉGIE ?
Des tendances alimentaires jaillissent constamment de l'horizon du détail. Certaines mettent de
l'avant la capacité de l'industrie alimentaire à sans cesse innover; d'autres dévoilent plutôt les stratégies marketing que les entreprises orchestrent pour « surfer » sur la vague.
Pour ce numéro de novembre de L'alimentation, nous avons exploré les grandes tendances qui colorent les rayons de vos supermarchés. Dans un premier temps, nos dossiers thématiques vous
permettront de savoir ce qu'il y a de nouveau sous le soleil, notamment en ce qui a trait aux saveurs
du monde. Les produits ethniques ont depuis longtemps fait leur entrée en épicerie, les changements démographiques ayant contribué à leur essor. En 2011, le Québec comptait 974 895 personnes
immigrées, soit 12,6 % de la population totale de la province. Un marché qui représente, encore aujourd'hui, d'excellentes opportunités pour les détaillants, d'autant plus que ces produits ne s'adressent pas qu'à cette clientèle, mais tentent de séduire tous les Québécois. Nous en venons à la même
conclusion pour les produits santé et les produits écologiques. Ils sont dorénavant des produits
d'usage courant, que les consommateurs n'hésitent plus à mettre dans leur panier toutes les semaines. Santé et responsabilité ne sont plus l'apanage des granos, des écolos et des riches! Les
produits responsables se trouvent de plus en plus sur les listes d'épicerie de vos clients.
Mais est-ce la même chose pour les produits sans gluten qui, au départ, ne devaient s'adresser
qu'à une petite tranche de la population ayant une condition médicale particulière? Passant de la
niche à la masse, ces produits répondent-ils à un réel besoin ou sont-ils plutôt le résultat de stratégies marketing de globalisation, qui finissent tout de même par s'essouffler? Un aperçu de la situation, à lire en page 5 dans le cadre de notre chronique « Enjeux ». Bonne cueillette d'informations!
CALENDRIER
Les 7 et 8 novembre 2014
Du 28 au 30 avril 2015
LA GRANDE DÉGUSTATION DE MONTRÉAL
SIAL CANADA
Place Bonaventure à Montréal
www.lagrandedegustation.com
Direct Energy Centre à Toronto
www.sialcanada.com
Du 14 au 16 novembre 2014
Le 19 mai 2015
CONGRÈS ANNUEL DE L’ADA
Hilton Lac-Leamy à Gatineau
514 982-0104
www.adaq.qc.ca
Le 26 novembre 2014
ÉVÉNEMENT MARKETING DU CTAC
Hyatt Regency à Montréal
www.conseiltac.com
Du 20 au 22 mars 2015
EXPO MANGER SANTÉ
ET VIVRE VERT — MONTRÉAL
Palais des congrès de Montréal
www.expomanger.com
26 %
Le taux de croissance annuel composé
enregistré par le marché canadien
des aliments sans gluten
entre 2008 et 2012.
Sources : Agriculture et Agroalimentaire Canada,
Association canadienne de la maladie cœliaque,
Packaged Facts
ACTUALITÉS
METRO SOULIGNE
L’EXCELLENCE DE
SIX MARCHANDS
CONGRÈS DE LA BOULANGERIE
Palais des congrès de Montréal
www.baking.ca
Du 9 au 11 juin 2015
FMI CONNECT
McComick Place (South Hall)
à Chicago aux États-Unis
www.fmiconnect.net
Centre des congrès de Québec
www.expomanger.com
Centre des congrès de Toronto
www.cfig.ca
GROCERY INNOVATIONS CANADA
Les 13 et 14 avril 2015
L’ALIMENTATION novembre 2014
Le nombre de Canadiens
qui sont atteints de
la maladie cœliaque.
Les 31 mai et 1er juin 2015
Les 28 et 29 septembre 2015
4
350 000
Club de golf Elm Ridge à l'Île-Bizard
514 982-0104
www.adaq.qc.ca
EXPO MANGER SANTÉ
ET VIVRE VERT — QUÉBEC
Centre des congrès de Vancouver
www.cfig.ca
Le pourcentage de Canadiens
qui évitent le gluten pour des raisons
non médicales, soit 7 millions
de personnes.
TOURNOI DE GOLF DE L'ADA
Les 28 et 29 mars 2015
GROCERY SHOWCASE WEST
22 %
POUR TOUT SAVOIR SUR L’INDUSTRIE :
www.l-alimentation.com
Le 17 septembre dernier, Metro récompensait six de ses meilleurs marchands en leur
décernant la mention de « Marchand de
l’année » du Québec. Les récipiendaires de
ce titre convoité sont : les membres de la
famille Riendeau, propriétaires du Metro
Plus Riendeau, Ste-Julie; Dominic Beaulieu,
propriétaire du Metro Beaulieu, rue Laurier
à Montréal; Maxime Kelly, propriétaire du
Metro Gracefield de Gatineau; Marie Gignac,
propriétaire franchisée du Metro Plus
Ste-Foy; Philippe-Alexandre Lemieux, propriétaire franchisé du Metro St-Sauveur; et
Richard Champagne, propriétaire franchisé
du Metro Belvédère de Sherbrooke.
Enjeux
SA NS GLU T EN
PASSÉ MODE ?
QUAND SEULEMENT 1 % DE LA POPULATION EN AMÉRIQUE DU NORD EST ATTEINT D’UNE INTOLÉRANCE AU GLUTEN,
LES INVESTISSEMENTS EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT EN VALENT-ILS LE COÛT? DISSOCIATION DU VÉRITABLE
PROBLÈME DE SANTÉ À L’EXPLOSION D’UN MARCHÉ AU NIVEAU DE L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE. par Josianne Haspeck
Q
meuneries. L’élimination du gluten dans l’assiette
du consommateur demeure un défi de taille
puisque ces céréales sont omniprésentes dans
l’alimentation nord-américaine.
ui consomme les aliments sans
gluten? L’alimentation sans gluten
s’adresse d’abord et avant tout aux
individus qui souffrent d’une intolérance au gluten ou de la maladie
cœliaque. Il s’agit d’une maladie chronique inflammatoire du système immunitaire qui s’attaque à la membrane du petit intestin, c’est-àdire que l’intestin grêle absorbe mal le gluten.
Bien qu’on parle d’une intolérance et non d’une
allergie, toute trace de gluten doit être évitée
chez la personne qui en souffre. La présidente de
l’Ordre professionnel des diététistes du Québec,
Paule Bernier, rappelle d’emblée que l’alimentation sans gluten n’est pas un régime santé, mais
un traitement, une alimentation permettant d’atténuer les symptômes d’une maladie digestive.
« Il n’y a pas d’avantages point de vue de la santé
ou de prévention de maladies cardiovasculaires
ou cliniques. Il y a même un danger à suivre un
régime sans gluten sans avoir été diagnostiqué
cœliaque par un médecin », assure-t-elle.
Pour bien comprendre la maladie, il faut savoir
ce qu’est le gluten. Il s’agit d’un composé de deux
protéines, la gliadine et la gluténine, qui se retrouve dans le seigle, le blé, l’orge et le triticale.
La mie tendre et moelleuse de votre pain est par
ailleurs redevable au gluten. L’avoine ne contient
Si seul un médecin spécialiste, généralement un
gastroentérologue, peut diagnostiquer la maladie
cœliaque, cette diète spéciale est adoptée par
un plus grand nombre de consommateurs pour
perdre du poids, améliorer la concentration ou
encore guérir certains problèmes de santé. « Le
régime sans gluten est conçu pour aider les patients atteints de la maladie cœliaque, une maladie auto-immune permanente. Aucune de ces
allégations n’est appuyée par des données probantes », soutient Mme Bernier. Il est certain que
toute personne qui mange 3 000 calories par
jour, avec ou sans gluten, mais qui n’en dépense
que 1 500 va être en surplus calorifique, fait-elle
remarquer.
ATTENTION AUX CARENCES
pas de gluten, à proprement dit, mais sa forte
contamination, principalement par le blé, la rend
souvent non sécuritaire à la consommation. Sa
contamination reste difficile à contrôler, car elle
se produit directement dans les champs et les
L’élimination des produits contenant du gluten
n’est donc pas bénéfique en soi pour les personnes ne souffrant pas de la maladie cœliaque.
Bien qu’atteignable, la cible des portions recommandées en produits céréaliers par le Guide alimentaire canadien est parfois tout un défi pour
L’ALIMENTATION novembre 2014
5
Enjeux
les gens qui adoptent ce régime, compte tenu du
peu de choix offert comme produits céréaliers
sans gluten. De manière générale, les produits
céréaliers courants sont très riches en vitamines,
en minéraux et en fibres comparativement aux
farines sans gluten. L’élimination des céréales
courantes sans raison médicale peut donc entraîner une diminution des apports en vitamines,
minéraux et fibres. « On sait qu’il y a un risque de
dénutrition même pour les personnes cœliaques
non diagnostiquées. La personne qui est atteinte
de la maladie sans le savoir peut développer une
malabsorption pouvant mener à de l’ostéopénie,
de l’ostéoporose ou des troubles de fertilité. Il
faut respecter un régime strict et sévère », fait savoir Paule Bernier. Pour ce faire, un suivi auprès
d’une diététiste est essentiel pour s’assurer de
détecter toute carence rapidement.
Auteure du livre Le bonheur est sans gluten, Josée
Fournier, diagnostiquée elle-même cœliaque
depuis 2006, confirme que beaucoup de consommateurs ont arrêté de manger du gluten pour toutes sortes de raisons. Certains ont pris connaissance du régime hypotoxique du Dr Seignalet,
des livres de Jacqueline Lagacé, des diètes suivies par les grandes vedettes américaines comme
Gwyneth Paltrow. « Ce genre de sortie médiatique a mené à plus de produits sans gluten sur
le marché. C’est une bonne chose puisque ça
rend mon magasinage plus facile, mais je crois
que les gens n’ont peut-être pas la compréhension
de ce qu’est un régime sans gluten quand tu es
atteint de la maladie cœliaque », soutient-elle.
Mme Bernier confirme qu’il importe pour les
personnes intolérantes au gluten de s’approvisionner de produits fabriqués par des entreprises
qui ne fabriquent pas des produits contenant du
gluten pour éviter toute contamination croisée.
« Les détaillants devraient faire attention à ne pas
tomber dans la mode des aliments sans gluten en
affichant et valorisant des produits qui se disent
sans gluten sans plus, estime-t-elle. Ça pourrait
perpétuer la tendance des aliments sans gluten
sans qu’il y ait lieu de le faire. Je ne nie pas qu’il
y ait des gens ayant une hypersensibilité au gluten,
mais il n’existe pas de critères pouvant l’établir. »
La certification est d’une importance capitale pour
Josée Fournier. Elle considère la certification canadienne plus sécuritaire avec le Programme de
certification sans gluten de l’Association canadienne de la maladie cœliaque qui se différencie
des autres programmes de certification par son
fondement sur une réglementation de Santé Canada, ainsi que le système testé et éprouvé du
HACCP du secteur privé.
UNE TENDANCE QUI S’ESSOUFFLE?
On croyait que la tendance des aliments sans
gluten s’essoufflerait rapidement, mais en fait, les
transformateurs lancent toujours de nouveaux
produits. Professeur en marketing alimentaire à
l’Université Concordia, Jordan LeBel explique ce
6
L’ALIMENTATION novembre 2014
ACTUALITÉS
phénomène par le fait qu’il faut du temps pour
un industriel à développer un produit goûteux
sans gluten, car, pour sa part, il constate plutôt que
la tendance est à la baisse. « En juin dernier, au
FMI Connect qui se tenait à Chicago, il a été très
peu question des produits sans gluten, indique-t-il.
J’ai même vu récemment des produits de marque
Glutino chez Winners, un magasin de ventes rapides. Le gluten a amené tout un revirement dans
l’industrie tant en aval qu’en amont, mais je ne
suis pas prêt à dire que la tendance continue. »
« Que la variété de produits sans gluten régresse
ne m’inquiète pas parce que je sais quoi acheter
comme produit pour ma condition, fait savoir
Josée Fournier. Je suis heureuse de la quantité de
produits sans gluten sur le marché, mais je suis
aussi consciente que cela fait partie d’un mouvement populaire. Je suis une personne qui cuisine
énormément alors quoi qu’il arrive, mon comportement restera le même. Le vaste choix de produits sans gluten rend simplement ma vie plus
facile. »
Selon Jordan LeBel, ces aliments répondent, oui,
à un réel besoin, mais pour une tranche de la
population si infime qu’il s’agit pour bien des industriels davantage une stratégie marketing, dont
le prix ne vaut pas la chandelle. À la question,
est-ce que les détaillants devraient en faire une
section distincte dans leurs magasins, il répond
non, mais confirme du même souffle que la fruiterie Val-Mont de Boucherville a développé un
service autour de ce genre de produits qui pourrait être bénéfique pour le commerce.
En effet, la fruiterie Val-Mont a réservé un espace
de 600 pieds carrés pour des produits sans gluten
et sans allergènes certifiés sans contamination
croisée. On y retrouve des produits de boulangerie
sans gluten et frais notamment, mais également
des suppléments naturels. La section est bonifiée
d’un service-conseil professionnel d’une nutritionniste et d’une naturopathe pour répondre
aux questions des consommateurs. « Ce concept
est notre élément de différenciation. On voit par
nos ventes que ça répond à un réel besoin. On
connaît des augmentations importantes. Nos
ventes ont doublé par rapport à ce qu’on avait
avant de les rassembler », affirme Éric Fortin, copropriétaire des épiceries Val-Mont. Du jeudi au
dimanche, selon les heures d’achalandage, l’équipe de spécialistes est en mesure d’aider gratuitement les gens à retrouver le goût de manger,
malgré les contraintes qu’entraînent les allergies
alimentaires.
« Pour ma part, il est facile de repérer les produits sans gluten où je vis, à Longueuil. Les détaillants que je visite ont une section distincte
bien que les charcuteries sans gluten, par exemple, se trouvent dans le département de la charcuterie », fait savoir Mme Fournier.
Et vous, comme détaillants, quel avenir réservezvous aux aliments sans gluten?
IGA DES SOURCES
DE BOISCHATEL :
UN CONCEPT UNIQUE
André Gagné, propriétaire de plusieurs supermarchés IGA des Sources dans la région
de Québec, a misé sur l’ambiance pour son
tout nouveau commerce situé à Boischatel.
Avec la collaboration de Carlo Peirolo, architecte chez Atelier 21, et Célyne Lavigne, designer chez Gestion IDS Design, le premier
supermarché construit entièrement de bois
massif québécois a vu le jour récemment.
Niché en falaise à l’est des chutes Montmorency, offrant une vue impressionnante
sur le fleuve Saint-Laurent, l’immeuble de
37 000 pieds carrés se déploie sur trois
étages. Quelque 650 mètres carrés du bois
québécois de Nordic Structures Bois, fabriqué par Chantiers Chibougamau, ont été
utilisés lors de la construction. Un investissement de 14,5 millions dollars qui créera
200 nouveaux emplois dans la région de
Québec.
Le concept unique construit par les Constructions Dutran inc. comprend un stationnement intérieur chauffé de 90 places, un
stationnement extérieur de 80 espaces, un
restaurant « La Charpente », une section
biologique et sans gluten, un bar laitier, un
élévateur. Tout a été mis en place pour offrir
aux clients une expérience de magasinage
chaleureuse dans un environnement fluide
et aéré. « Nous avons modifié le traditionnel
concept d’allées d’épicerie à la verticale en
direction des caisses enregistreuses pour
une approche client axée sur les services »,
résume la designer Célyne Lavigne.
Carlo Peirolo, architecte chez Atelier 21,
Alain Gagné, propriétaire des IGA des Sources,
Célyne Lavigne, présidente de Gestion IDS
Design, et Jean-François Bessette, consultant
chez Gestion IDS Design et Meubles Busch.
Photos : Gilles Fréchette et Diane Beaudin
Portrait
BIEN DE CHEZ NOUS
ALIMENTS DU QUÉBEC :
SAVEURS D’AILLEURS,
PRODUITS D’ICI!
PHILIPPE VALIQUET T E
LA SURVIE APRÈS
LAC-MÉGANTIC
LE METRO PLUS CENTRE-VILLE N’A PAS BRÛLÉ, MAIS IL ÉTAIT DANS LA ZONE
ROUGE, INACCESSIBLE. QUINZE MOIS PLUS TARD, IL ÉMERGE DU CAUCHEMAR
ET RENAÎT DANS LE NOUVEAU CENTRE-VILLE, À QUATRE CENTS MÈTRES
DE L’ANCIEN SUPERMARCHÉ. par Françoise Pitt
P
hilippe Valiquette n’a rien oublié. Il
était aux premières loges le soir du
drame : « C’était un spectacle irréel, se
remémore-t-il. Les flammes qui s’élevaient dans le ciel, une clarté comme
en plein jour, la chaleur intense, tous ces bâtiments en feu. Une horreur. » Le lendemain, il a
voulu se rendre au magasin. Zone interdite. Puis,
deux cadres de Metro, Denis Brisebois et Denis
Néron, sont arrivés chez lui. « On va tout faire
pour t’aider », lui ont-ils dit. Et ils l’ont fait, sans
relâche. Le tout nouveau commerce, d’une superficie totale de 34 000 pi², situé rue Papineau,
a ouvert ses portes le 16 octobre dernier. Un
Metro Plus à la fine pointe des grandes tendances et de la haute technologie.
Au lendemain de la tragédie, Metro a rencontré
les 100 employés du magasin et leur a offert un
soutien psychologique. Fort heureusement, personne ne manquait à l’appel. Le groupement a
envoyé un camion de produits de première nécessité pour soutenir les personnes évacuées.
Une collecte de fonds dans le réseau Metro a
atteint 664 000 $, remis à la Croix-Rouge quelques semaines plus tard. Au nouveau supermarché, trente employés se sont ajoutés à ceux de
l’ancien, qui sont presque tous revenus.
ÉLEVÉ DANS L’ÉPICERIE
C’est dans le magasin du centre-ville de LacMégantic appartenant à son père, André Valiquette, que Philippe a fait ses premières armes.
Il est passé par tous les départements alors qu’il
étudiait à l’école secondaire. Puis, en 2002, il devient directeur du magasin. Lorsque son père
prend sa retraite en 2010, il achète le commerce
en proposant aux gérants en poste d’acheter des
parts. « J’ai été élevé dans cette épicerie et ces gens
étaient là avec mon père, explique-t-il. Il était
normal que je fasse équipe avec eux. »
Le Metro Plus Centre-ville était un magasin performant, avec des parts de marché en croissance
annuelle de 4 à 6 %, que le proprio attribue à sa
présence sur le plancher (beaucoup de clients
l’ont vu grandir), à sa fierté d’être un marchand
Metro, à la qualité du service, au prêt-aux-affaires
en tout temps, à son engagement envers ses employés et dans la communauté. Les longs mois
Faites une incursion dans le garde-manger
d’Aliments du Québec!
PAINS BERBÈRES — MAGREBIA
Qui a dit qu’il fallait absolument s’exiler pour
goûter l’exotisme? Juste ici, au Québec, une
jeune entreprise se spécialise
dans la fabrication de
pains berbères et elle se
nomme Magrebia. Des
petits pains santé,
entièrement naturels et aromatisés
au fenouil, à la nigelle, aux dattes ou
aux figues y cuisent
jour après jour pour le plus grand bonheur
de nos papilles.
Et bien que les pains berbères se distinguent
notamment par leur saveur, leur mode de
fabrication diffère également et l’ingrédient
principal en est le temps! Un pétrissage en
douceur, une fermentation qui prend tout
son temps et une cuisson lente, voilà le secret de leur texture et leur saveur.
d’attente des clients sont enfin terminés. « Je ne
pouvais faire un pas dans la rue sans que l’un
d’eux me demande quand nous allions rouvrir,
dit-il. Ils avaient hâte de retrouver leur Metro. »
LA RENAISSANCE
Philippe Valiquette renaît lui aussi avec son magasin tout nouveau tout beau, à l’avant-garde du
concept Metro Plus en ce qui a trait au design,
et à la technologie. Décor superbe : belles murales,
céramique couleur rouge, bois chaleureux. Plein
de nouveautés partout dans le magasin. Le proprio a l’avantage d’être marchand propriétaire du
seul supermarché traditionnel de Lac-Mégantic.
Les touristes, nombreux l’été, adorent y venir.
« Ce que j’aime de mon métier, c’est le défi permanent, déclare-t-il. Chaque jour est un recommencement. Il faut constamment se dépasser,
être à l’affût des tendances, garder les yeux ouverts, car tout va si vite, aller voir ailleurs pour
faire mieux et, surtout, savoir s’entourer d’une
bonne équipe et la motiver. » À Lac-Mégantic, il
se bat contre deux escompteurs. Aussi met-il
comme priorité, pour lui et son personnel, d’être
à l’écoute du client. « Si l’on offre un prêt-auxaffaires impeccable, un service irréprochable et
une variété incroyable de produits, les clients
vont revenir, insiste-t-il. Ils ont chez nous ce
qu’ils ne trouvent pas chez les escompteurs. »
La dernière année a été tout un défi pour Philippe Valiquette. « La clientèle nous attend de
pied ferme, conclut-il. Il faut être à la hauteur.
Mais après la tragédie de l’été 2013, ce ne sont
pas les pépins occasionnels qui vont réussir à
nous stresser. »
Composé de farines variées, d’huile d’olive
de la Méditerranée, d’épices de l’Inde, de
dattes d’Iran, de figues de Turquie et d’olives
de Grèce, les pains berbères n’en demeurent
pas moins des produits d’ici, fabriqués par
des gens d’ici. Et il y a de quoi en être fier!
VINAIGRETTE JAPONAISE
SHOGUN — LES ALIMENTS MA
Depuis 30 ans, le restaurant Shogun a fait
sa marque sur la Rive-Sud de Montréal. Pas
étonnant puisqu’il a été le premier restaurant du coin à offrir des sushis, en plus de
donner des spectacles culinaires exceptionnels aux accents japonais.
Après des années de demandes
des consommateurs, le temps est
maintenant venu où la fameuse
sauce servie en restaurant est devenue disponible sur le marché
afin de reproduire à la maison
l’expérience Shogun. Parfaite
pour accompagner sushis, sashimis, salades, viandes, volailles et
fruits de mer, la vinaigrette japonaise Shogun est également une
source d’oméga-3 et ne contient
aucun gras trans ni cholestérol. Idéale pour
ajouter une petite touche d’Asie grâce à un
produit bien québécois!
Une présentation de :
L’ALIMENTATION novembre 2014
7
Carrière
GESTIONNAIRE DES RESSOURCES HUMAINES
L’ART DE CONJUGUER
EFFICACITÉ ET ÉQUITÉ
LES GESTIONNAIRES DES RESSOURCES HUMAINES SONT DE VÉRITABLES JONGLEURS MODERNES.
TOP DÉFI : ASSURER L’ÉQUILIBRE ENTRE DEUX MONDES, EMPLOYÉS ET EMPLOYEURS. par Françoise Pitt
P
artenaire d’affaires en ressources humaines chez Provigo depuis sept ans,
Claire Charland a choisi de travailler
en alimentation. « Ce qui me fascine
dans ce milieu, c’est la passion des
gestionnaires de l’alimentation, explique-t-elle.
Ils ne comptent pas leurs heures, ils sont là pour
le client. » Dès son choix d’orientation à HEC
Montréal, elle a senti qu’elle pouvait aider une
entreprise dans sa volonté d’être un employeur
de choix. Développer et maintenir l’engagement
des employés, former des talents à l’interne,
gérer les diverses facettes des ressources humaines sont parmi ses défis quotidiens : « Chaque jour, on me pose une question à laquelle je
n’ai pas la réponse immédiate, parce que la gestion des RH n’est pas une science précise avec
des solutions simples. C’est motivant et enrichissant. »
L’ÉTINCELLE DES
RESSOURCES HUMAINES
Les étudiants intéressés par une carrière en gestion
des ressources humaines ont deux possibilités :
poursuivre une formation en administration des
affaires avec une spécialisation en GRH (HEC
Montréal, ESG UQAM) ou en relations industrielles (Université de Montréal, Université Laval,
UQO). L’étudiant admis à HEC Montréal suivra
un parcours qui le mène au baccalauréat en administration des affaires. Il doit passer au travers
du « tronc commun », soit des cours obligatoires
en marketing, finances, management, gestion des
opérations, etc. Ce n’est qu’en troisième année,
dernière de la formation, qu’il choisit sa spécialisation : finances, comptabilité ou ressources
humaines.
« En deuxième année, le cours de gestion des
ressources humaines allume l’étincelle chez certains étudiants, révèle Lucie Morissette, professeure agrégée, Service de l’enseignement de la
gestion des ressources humaines à HEC Montréal.
Avant, très peu d’entre eux ont une vision claire
de l’option où se diriger. » Selon les dernières
statistiques de HEC Montréal, le taux de placement atteint 92 % en gestion des ressources hu-
maines. Les diplômés peuvent espérer un salaire
annuel moyen d’entrée de 40 000 $.
QUALITÉS REQUISES,
EXCELLENTS DÉBOUCHÉS
Devant coiffer deux chapeaux, le gestionnaire
des ressources humaines est souvent pris entre
l’arbre et l’écorce, car il lui faut à la fois défendre
les intérêts de l’employeur et être à l’écoute des
employés. Il doit développer les habiletés tactiques nécessaires pour que les intérêts de l’entreprise et ceux des employés convergent. Du
leadership et une bonne capacité d’analyse lui
seront nécessaires pour bien saisir l’environnement
économique de l’entreprise afin de proposer les
solutions qui s’imposent. Bon communicateur,
excellent négociateur, il saura convaincre par sa
capacité d’innover et de s’adapter dans différents contextes : croissance, restructuration, modernisation. Au sein des entreprises, son rôle a
considérablement évolué, passant de réalisation
de tâches au quotidien à l’engagement stratégique
dans toute l’organisation.
Gérer la complexité et la diversité de la maind’œuvre (jeunes, moins jeunes, immigrants, temps
plein et temps partiel, travailleurs autonomes se
côtoient dans un même milieu de travail) reste
sans doute un des plus importants défis de la
profession. Attirer et retenir les meilleurs talents
dans un contexte de pénurie ou de grande flexibilité de la main-d’œuvre en est un autre, tout
aussi stimulant à relever.
« Aucune monotonie dans cette profession, assure
Lucie Morissette. Il y a toujours un nouvel enjeu,
une nouvelle problématique à gérer. Il faut savoir
naviguer dans la complexité. » La profession devient si attrayante que des étudiants ayant choisi
une autre option bifurquent vers les ressources
humaines. « Ils réalisent que de donner un sens
au travail, non seulement au quotidien, mais à
long terme, peut faire toute la différence dans une
entreprise », précise-t-elle.
Ces jeunes loups des ressources humaines, on
les retrouve partout : PME, grandes entreprises,
milieux syndiqués, agences de placement, institutions bancaires, commerces d’alimentation,
etc. Plus ils développent des compétences, plus
ils montent en grade. Les possibilités et les défis
sont illimités.
8
L’ALIMENTATION novembre 2014
DOSSIER
LES GRANDES
TENDANCES
Saveurs du monde
Produits santé
Solutions écologiques
DOSSIER
Saveurs du monde
FAIRE LE TOUR DE LA PLANÈTE
LA MONDIALISATION ET LES VOYAGES ACCESSIBLES AURONT AMENÉ
BON NOMBRE DE NOUVELLES TENDANCES CULINAIRES.
PLUS DE FRONTIÈRES POUR LES SAVEURS! par Josianne Haspeck
U
n sauté de légumes thaïlandais, du
poulet General Tao, des raviolis au veau
ou un couscous aux pois chiches : nos
papilles gustatives peuvent nous amener à l’autre bout de la planète en
l’espace d’une bouchée. Comme le temps demeure une denrée rare, les fabricants s’inspirent
des tendances culinaires mondiales pour créer
des produits faciles à préparer.
SALUTE!
En janvier dernier, Dr Oetker a lancé la pizza
Casa di Mama Inferno, la pizza la plus épicée jamais lancée par le fabricant. Sa garniture est
composée de mini-pepperoni épicé, de piments
Jalapeño ultras piquants, de poivrons verts et
d’oignons rouges sur une croûte mince aux rebords qui lèvent au four. « Les consommateurs
sont également plus ouverts aux garnitures et
combinaisons moins traditionnelles de pizzas, ce
qui peut être attribué à la prévalence de la culture
gourmet », affirme Peter Macdonald, directeur du
marketing.
O’Sole Mio a le vent en poupe, rien de moins.
Tout récemment, le fabricant de pâtes fraîches
et de sauces a aménagé dans une toute nouvelle
usine certifiée LEED à Boisbriand, au nord de
Montréal. Un investissement de 65 millions qui
comprend de nouveaux équipements importés
directement d’Italie et d’Allemagne. Près d’une
cinquantaine de produits pour les secteurs de la
restauration et du détail ont été lancés ou le seront sous peu. « On s’attend à révolutionner l’industrie », soutient d’emblée Nicolas Pouliot, directeur des ventes et du marketing pour O’Sole Mio.
D’ici la fin de 2014 si ce n’est déjà fait, des raviolis
artisanaux surgelés, des lasagnes surgelées inspirées de diverses régions de l’Italie, des cannellonis au veau et chou frisé, des manicotis au
portobello et fromage, ainsi que fromage et épinards apparaîtront sur le marché. Parmi les
pâtes fraîches, des emballages de 250 g de
Grandioso ravioloni sont commercialisés en
quatre saveurs alliant la courge musquée ou le
poulet et le chou frisé par exemple. Des pâtes
précuites surgelées ne demandant que 30 secondes à une minute de cuisson sont également
commercialisées en six saveurs, dont Tortellini
bœuf braisé, Saccottini et Fusilli Trois couleurs.
« C’est un rafraîchissement majeur. Le marché était
en manque d’innovation depuis quelques années.
Avec la nouvelle usine, plusieurs autres produits
seront développés, dont des produits prêts à
manger », ajoute-t-il. L’entreprise envisage de
lancer des pâtes fraîches sans gluten et biologiques au cours de 2015.
¡OPA!
Le Groupe alimentaire Miron a fait sa première
incursion dans le département de la viande avec
les saucisses authentiques grecques Milos. En
emballage de deux, les saucisses sont composées de porc, de morceaux de pelure d’orange
et assaisonnées d’épices grecques. On les asperge
d’un peu de jus de citron et c’est savoureux, assure Fabien Haddad, courtier pour l’entreprise.
Ce produit est sans OGM et sans gluten.
Des charcuteries de marque Milos ont également été mises sur le marché. Il s’agit de mortadelle et de salami, ainsi que du feta grec Dodoni
et du fromage kasséri Dodoni, en format de 400 g
et 1 kg. L’entreprise envisage de distribuer et
commercialiser plusieurs autres nouveaux produits dès 2015.
septembre dernier, une version allégée de la
sauce de cuisson pour deux Patak’s Poulet au
beurre pour les ménages portant attention à leur
santé et bien-être. Cette sauce contient le tiers
moins de gras que la version originale lancée en
mars dernier, avec trois autres sauces de cuisson pour deux : Tandoori, Tikka Masala ainsi que
Cumin et gingembre épicé. Emballées en sachet
à maintien vertical, ces sauces Patak’s viennent
répondre à une tranche de la population qui gagne
en importance et représente près de 60 % des
ménages canadiens, selon Gail Castillo, directrice
de la catégorie. « Les saveurs de Cumin et gingembre épicé et Tandoori sont deux nouvelles
saveurs dans la catégorie des sauces indiennes »,
ajoute-t-elle.
KAMPAÏ!
ACCHI SEHAT KE LIE!
Pour fêter ses 10 ans d’existence Mito Sushi se
diversifie avec le lancement d’une nouvelle gamme
de plats asiatiques prêts à manger d’ici la fin de
l’année. Trop tôt pour détailler l’assortiment de produits au moment d’écrire ses lignes, la directrice
Lucie Benveniste indique que ces mets, qui ne
sont pas des sushis, seront de qualité de restaurant
comme le veut la philosophie de l’entreprise.
Pour attirer les petites familles et les personnes
seules qui étaient laissées de côté dans la catégorie, AB World Foods a mis sur le marché, en
Pour permettre au consommateur de faire ses
propres sushis et de cuisiner des plats asiatiques,
L’ALIMENTATION novembre 2014
11
Saveurs du monde
Mito Sushi commercialise une gamme de 20 produits de spécialité. Récemment, l’entreprise a élargi sa gamme avec la sauce Nuoc-Mam. « C’est une
recette maison à base de sauce de poisson. Elle est produite au Québec.
Elle sert à assaisonner les rouleaux impériaux ou rouleaux de printemps
par exemple », explique-t-elle. L’entreprise suggère également de la sauce
poisson pure servant à la cuisson des plats asiatiques ou pour rehausser
la saveur des bouillons, ainsi que des vermicelles saveur carottes et saveur
épinards, qui sont utilisées dans les plats asiatiques comme les sautés.
Mito Sushi a réinventé sa gamme de sushis livrée directement en épicerie.
Depuis juillet dernier, les barquettes de 9 à 20 morceaux de sushis ont été
revisitées. D’abord, les contenants formés d’alvéoles dans lesquelles sont
déposés les sushis les protègent lors du transport. Pour garantir au
consommateur québécois la fraicheur des saveurs jusqu’au dernier jour
de consommation (cinq jours), la cuisson du riz, le choix des ingrédients
et la taille des sushis ont été revus. Ainsi, le format des sushis a été réduit
pour qu’ils puissent être dégustés en une seule bouchée. Le service de
recherche et développement a développé une nouvelle méthode de cuisson du riz de façon à conserver son côté moelleux jusqu’à la fin de sa
durée de vie et les amalgames de saveurs sont surtout faits de fruits et de
poisson, comme litchi ou mangue et saumon. Au total, 11 barquettes sont
offertes, en plus des crevettes tempura. « Nos nouveaux sushis ont été
pensés en fonction du transport et de leur conservation. Le sushi est un
produit fragile puisqu’il est roulé à la main. C’est un produit qui se
mange d’abord avec les yeux et il fait souvent partie d’un achat impulsif »,
soutient-elle.
En plus de livrer ses barquettes de sushis déjà emballées aux supermarchés, l’entreprise prépare également des sushis sur place, par des chefs
spécialisés dans le domaine.
LES SAVEURS DU CANADA
À L’ÉTRANGER
Ce ne sont pas que les Canadiens qui aiment retrouver les saveurs
d’ailleurs dans leur assiette. Grâce à des pourparlers pour
un meilleur accès des produits d’ici en Chine, les cerises fraîches
et les bleuets canadiens pourraient bien se retrouver dans le pays
le plus peuplé au monde. Dès le 1er janvier prochain, un accord
entre le Canada et le Japon reconnaîtra les systèmes canadiens
et japonais de production et de certification des produits
biologiques, ce qui facilitera la vente de ces produits dans
les deux pays. Le gouvernement fédéral souhaite que l’Inde
identifie l’huile de canola de qualité supérieure du Canada sur
les étiquettes des produits de consommation et fasse
une place aux légumineuses canadiennes.
PORTER UN TOAST RÉCONFORTANT
Dans le monde, si bien des pays ont leur cocktail signature, reste que le
thé demeure la boisson la plus consommée après l’eau. L’entreprise Stash Tea
propose depuis janvier 2014, deux nouveaux produits : le Maté au Caramel
salé et le Chocolat blanc moka. Ils sont tous deux vendus en emballage
de 18 sachets. « En général, les tendances en matière de desserts continuent de croître en popularité et des thés dessert font une délicieuse et
non coupable indulgence. Le thé au Caramel salé fait partie des saveurs
les plus populaires dans la tendance dessert », souligne Megan Rolerkite,
directrice du marketing. Le Maté au caramel salé est une combinaison de
thé noir et de yerba maté tandis que le Chocolat blanc moka est un mélange de thé noir et de grains de café torréfiés.
Les amateurs de café pourront visiter plusieurs pays en quelques gorgées
en se procurant l’un des cinq cafés vendus en capsules compatibles avec
les machines Nespresso de Café Agga. L’entreprise québécoise offre depuis le mois de mai ses cafés meilleurs vendeurs en godet. L’Intenso est
flatteur et racé. L’Orgasmo biologique est explosif et acidulé. Ses grains
proviennent de la canopée amazonienne et indonésienne. Le Decaffeinato
est un café décaféiné naturellement à l’eau, fin et délicat selon la méthode
suisse. Torréfié mi-noir tel qu’on le boit en Italie du Nord, le Ristretto est
velouté et doux et propose une légère saveur de noix grillées. Quant au
Lungo, un nouvel arôme, il est fruité et chocolaté. « Ces cafés sont moulus
et les godets remplis, scellés et emballés au Québec. Le café est de la même
qualité que nos cafés moulus et en grains grâce à la conception suisse
des godets », affirme Philippe Agathiadis, président de Café Agga.
Il sait d’ores et déjà que la gamme est appelée à s’étendre. Des capsules
compatibles avec les machines à café K-Cups devraient également entrer
sur le marché bientôt. Recyclables pour l’instant, les godets devraient être
biodégradables au cours des prochains mois, l’entreprise travaillant à cet
effet. « Le café en godet est une mode. Les ventes vont vers ça et nous
voulons entrer sur ce marché », confirme M. Agathiadis.
Importateur de produits gourmets provenant de l’Europe particulièrement,
Euro-Excellence a mis sur le marché, au printemps dernier, un chocolat
blond. Vous avez bien lu! Il a suffi à un chef cuisinier d’oublier son chocolat
sur le bain-marie pour donner lieu à ce chocolat aux notes caramélisées.
Seulement deux marques suggèrent cette variété de chocolat. Après avoir
lancé le Valrhona il y a un an, l’importateur propose le Ragusa blond de
l’entreprise suisse Camille Bloch, un chocolat praliné et aux noisettes entières offrant une texture crémeuse et onctueuse, très riche. « C’est un
chocolat entre le chocolat au lait et le chocolat blanc qui est fabriqué selon
un type de cuisson différent de celui du chocolat blanc », détaille Yoann
Convert, chef de produit de chocolat et de biscuits. Offerte actuellement
en format de 100 g, cette gâterie devrait être proposée en plus petits formats
et en boîtes cadeaux d’ici la période des Fêtes.
Bon voyage culinaire!
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L’ALIMENTATION novembre 2014
DOSSIER
Produits santé
BONS CHOIX
DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LES CHOIX SANTÉ EN ÉPICERIE ABONDENT.
LE PANIER DEVIENT DE PLUS EN PLUS RÉFLÉCHI, SANS POUR AUTANT
TOMBER DANS LA MONOTONIE! par Denyse Perreault
E
n 1997, la première édition de l’Expo
manger santé avait retenu l’attention
de 2 100 visiteurs. En 2014, l’événement a attiré 20 500 personnes à
Montréal en trois jours, soit 1 500 de
plus que l’année précédente. Les découvertes se
répartissaient entre 294 stands, dont 196 portaient sur l’alimentation saine avec dégustation.
Cent onze proposaient des produits biologiques.
La santé globale occupait 57 stands, tandis que
les soins du corps et l’écologie étaient offerts
dans 44 stands.
À Québec, en deux jours, on a accueilli 1 000 visiteurs de plus qu’en 2013, avec 8 500 personnes
qui avaient accès à 145 stands. Ceux consacrés
à l’alimentation saine étaient de loin les plus
nombreux, avec 91, dont 64 biologiques. On en
comptait 30 pour la santé globale et 24 pour les
soins du corps et l’écologie.
Le profil des visiteurs? Une majorité de femmes,
surtout de la cohorte des 19 à 34 ans. Outre le
grand public, détaillants, représentants, thérapeutes et éducateurs étaient au rendez-vous.
L’édition 2015 aura lieu au Palais des congrès de
Montréal du 20 au 22 mars et au Centre des
congrès de Québec, les 28 et 29 mars.
MOINS DE SEL
Depuis l’amorce, en 2010, du processus de réduction de la teneur en sel dans nombre de produits de la marque le Choix du PrésidentMD, près
de 150 000 kilogrammes de sodium ont été éliminés de 471 produits et l’entreprise en a lancé
plusieurs à teneur réduite en sodium. En mai
2014, Galen G. Weston, président exécutif de
Les Compagnies Loblaw limitée, dévoilait un plan
accéléré pour réduire de 20 % la teneur en sodium de 400 produits en 2014 et 2015. Le programme vise les catégories qui présentent un
défi en la matière, comme les sauces, les vinaigrettes et les produits de boulangerie.
D’ici la fin 2015, la marque aura été scrutée à la
loupe pour en retirer chaque milligramme de
sodium en trop, tout en respectant les attentes
de la clientèle au point de vue de la saveur et de
la salubrité des aliments.
BOÎTES À LUNCH SANTÉ
Depuis septembre 2014, des boîtes à lunch équilibrées et des collations santé signées Isabelle
Huot, docteure en nutrition, se déploient au
rayon du prêt-à-manger de la plupart des magasins IGA. Ces solutions santé sont aussi pratiques, rapides et savoureuses. Au menu : un
premier plat comprenant du poulet BBQ et une
salade de riz, canneberges et noix, accompagnés
de hummus, carottes coupées, mini concombres et dattes fraîches; et un second proposant
des crevettes sur lit de salade de vermicelles au
cari, accompagnées d’ananas, cantaloup, melon
miel, de tomates, poivrons rouges et céleri ainsi
que de hummus d’édamames garni de citron et
sésame. Sept collations calment les fringales :
quinoa et fruits tropicaux; dattes et noisettes;
soya et canneberges; amandes et bananes; mélange du randonneur; pois chiches à la lime;
chocolat noir 70 % et avoine soufflée. Un bel assortiment.
SANTÉ AU PROGRAMME
Metro y va de son côté avec un Programme
santé qui a été conçu en collaboration avec les
nutritionnistes de l’entreprise. Le site Internet met
régulièrement les aliments sains en vedette en
évoquant leurs caractéristiques et les bienfaits
qui en découlent. La chef Caroline McCann et la
nutritionniste Linda Montpetit multiplient trucs,
conseils et recettes.
La gamme Irresistibles Mieux-être propose un
assortiment de produits sans gras trans ni colorants artificiels, qui sont également faibles en
gras, en calories et en sodium. Ils présentent
donc un profil intéressant tant sur les plans santé
qu’économique. On les trouve dans plusieurs
catégories, depuis le poulet refroidi à l’air au
beurre d’arachides, en passant par le yogourt,
les pâtes alimentaires et le maïs à éclater.
TRIO CHAMPION
D’entrée de jeu, Justine Sanford, coordonnatrice
aux communications chez Nature’s Path, fait état
de tendances qui prévalent aux États-Unis tout
en s’avérant pertinentes pour le Canada. À titre
d’exemple, le marché des céréales chaudes instantanées est en croissance. « Les consommateurs, indique-t-elle aussi, se tournent davantage
vers les aliments “avec” des ingrédients plus
sains, au lieu d’opter pour ceux décrits comme
étant “sans” ingrédients n’ayant plus la cote. On
parle d’alimentation intelligente; le chia, le chanvre
et le sarrasin en font partie. »
Les consommateurs poursuivent leur quête
d’aliments contenant peu ou pas de sucre. Les
hautes teneurs en protéines sont en vogue tout
comme les mets végétaliens, à base de végétaux.
La popularité des super aliments se maintient,
comme en témoigne le succès du chia et du
L’ALIMENTATION novembre 2014
13
Produits santé
quinoa. D’où la décision de Nature’s Path d’introduire trois saveurs de céréales chaudes instantanées à l’avoine dans sa gamme de super
aliments Qi’a. Il s’agit de Supergrains, Noix de
coco crémeuse et Cannelle et graines de citrouille.
INCONTOURNABLES
Laury Brousseau Tremblay, assistante marketing
pour SoLo GI Nutrition, rappelle que les barres
SoLo GI sont « définitivement incontournables »
quand on parle de produits santé. « Ces aliments
à indice glycémique faible contiennent une
combinaison optimale de protéines de qualité,
de glucides à absorption lente, de fibres et de
gras sains, fait-elle valoir. Les barres SoLo GI
sont d’excellentes alliées pour assurer le maintien
d’un mode de vie sain. Elles aident à conserver
un taux de sucre sanguin adéquat et permettent
de garder un bon niveau d’énergie entre les
repas. Cela favorise le maintien d’un poids santé
et aide à prévenir certaines maladies. Les barres
SoLo GI sont exceptionnellement savoureuses,
ce qui contribue à leur popularité. »
SoLo GI Nutrition a récemment élargit sa gamme
en ajoutant trois saveurs aux cinq déjà existantes.
Grâce à Pomme cannelle avec quinoa, Moka
fudge et Chocolat noir amande, il y a de quoi
satisfaire les papilles gustatives de tous les consommateurs!
14
L’ALIMENTATION novembre 2014
L’HUILE D’OLIVE, UN PRODUIT SANTÉ
Balsamique Olives et cie a ouvert ses portes à Saint-Sauveur il y a un an pour faire découvrir
sa cinquantaine de variétés d’huiles d’olive extra-vierge et de vinaigres balsamiques.
Francine Gendron, copropriétaire, rappelle que les premières sont riches en acide oléique,
un antioxydant, et en oméga-9. Les vinaigres présentent, quant à eux, des propriétés
antiglycémiques. L’entreprise importe ses olives d’un peu partout, en fonction des dates
des récoltes, afin de toujours obtenir une matière première de qualité. Voilà pourquoi la liste
des produits varie en cours d’année. Elle contient des huiles originales, à saveur douce,
moyenne ou forte, parfois associées à d’autres ingrédients. L’huile d’olive se marie par
exemple à la Truffe blanche, au Chili vert ou à l’Orange sanguine, tandis que le Balsamique
se pare de saveurs comme Mûre et gingembre, Figue, Cerise noire ou Chocolat noir…
Pour le moment, les produits sont vendus sur place et à la Fromagerie Mont-Tremblant,
à Saint-Faustin-Lac-Carré. Des ententes avec le domaine de
l’alimentation au détail sont possibles.
LA GOURMANDISE, UN ATOUT SANTÉ
Pour célébrer le deuxième anniversaire de la
marque ïogo, Aliments Ultima a lancé sa huitième
ligne de produits : iögo Moment. Jonathan Fontaine, nutritionniste chez Aliments Ultima, parle
d’offre gourmande. « Notre équipe de recherche
et développement a créé un yogourt riche, onctueux et savoureux, à 8 % de matières grasses.
Avec 140 calories, tout est réuni pour se faire
plaisir sans culpabiliser. » iögo Moment répond
aux attentes des personnes en quête de produits
innovants, qui conjuguent plaisir et naturalité. Le
produit est riche d’ingrédients naturels comme
le lait entier, la crème et les fruits et sa texture
s’avère enveloppante.
Disponible en deux formats, il met en vedette
des combinaisons gourmandes telles que
Pomme-caramel et Orange- canneberge ainsi
que des versions classiques, avec Fraise champêtre ou Framboise, sans oublier le yogourt
avec Pulpe de citron ou Gousse de vanille. La recette ne comporte aucun agent de conservation,
gélatine, colorant ou arôme artificiels.
Produits santé
NOUVEAU QUINTETTE SANTÉ
« La dimension santé est une préoccupation
constante pour Lassonde, sans compromis sur le
goût », confie Caroline Croteau, directrice marketing. En guise de nouveautés dans la section réfrigérée, on remarque Oasis smoothie framboisecerise-grenade avec yogourt grec, sans sucre
ajouté. À servir au petit-déjeuner ou en collation
santé, tout comme Oasis premium jus d’orange
avec calcium et vitamine D, en format 2,63 litres.
Ce jus est conçu à l’intention des personnes à la
recherche d’un supplément de calcium ou de
solutions de rechange au lait.
La nouvelle gamme Oasis biologique en format
960 ml est disponible dans la section non réfrigérée. Sans sucre ajouté, elle regorge de fruits
certifiés biologiques. Les saveurs inaugurales sont
Pomme, Orange-mangue et Pur Déjeuner Orange.
Autres nouveautés à teneur réduite en sucre et
en calories : les cocktails de jus Del Monte en
boîtes à boire contiennent 30 calories par portion
et 70 % moins de sucre que la version régulière.
Les trois saveurs sont Punch aux fruits tropicaux,
Pêche mangue et Explosion de cerises. Trois
nouvelles saveurs à signaler, dont Pomme-lime,
très tendance, pour la marque Fruité. Offertes
dans la section non réfrigérée, en format de 2 litres, avec 50 % moins de sucre que les boissons
régulières. Pour développer ces gammes sans
sucralose ni aspartame, Lassonde a opté pour
le stévia.
L’ALIMENTATION novembre 2014
15
Produits santé
SANS SUCRE AJOUTÉ
En peaufinant ses nouveaux produits sans sucre,
à basses calories, Aliments Nutrisoya prend soin
de préserver sa « signature ». Ignace Daher, viceprésident ventes et marketing, rappelle que l’entreprise se spécialise dans la fabrication de boissons sans OGM, sans gluten ni produits laitiers,
qui se veulent hautement nutritives. « Notre boisson
d’amande affiche un taux imbattable de 35 calories par portion dans la catégorie des boissons
non sucrées. Nos saveurs Chocolat, Vanille et
Original sont moins caloriques que celles des
autres marques », précise-t-il.
Aliments Nutrisoya a enlevé la carraghénine de
ses produits, y compris pour la boisson d’amande,
dont le contenant est désormais coiffé d’un
bouchon. Cet épaississant ne convient pas aux
personnes sensibles à sa présence. Autre élément à rappeler : l’athlète Clara Hughes continue
à jouer les porte-parole pour les produits de
marque natur-a.
SANS LACTOSE
Euro-Excellence a récemment lancé le chocolat « sans lactose » Valor. Yoann Convert, chef
de produits junior, catégories Chocolat et Biscuits, précise qu’il s’agit de la première et seule
tablette de chocolat sans lactose présente sur
le marché. « Cette intolérance augmente au fil
des ans et la recherche de produits qui n’en
contiennent pas va bien au-delà d’une simple
mode. Selon la Fondation canadienne de la
santé digestive, cette intolérance affecte plus
de 7 millions de Canadiens. Ce nombre ne tient
pas compte des individus qui n’associent pas
leurs symptômes aux aliments. Ce chocolat favorise une meilleure digestion et permet aux
personnes intolérantes d’élargir leur choix
d’aliments. Sa liste d’ingrédients est simple :
sucre, beurre de cacao, lait, lactase, pâte de
cacao, lécithine de soja et extrait naturel de
vanille. »
Consacrée à la fabrication de chocolat premium
sans gluten, Valor se veut le leader dans la catégorie du chocolat sans sucre ajouté. Trois nouvelles tablettes avec stévia ont été lancées sur le
marché canadien : Crème à la truffe, Crème à
l’orange et Crème à la noisette.
CHOISIR SON PAIN
SANS GRAS
SANS SUCRES
AJOUTÉS
C’EST SIMPLE... COMME
Bon MatinMD a réinventé ses recettes et élargi sa gamme de pains Sans
gras sans sucres ajoutés grâce à ses pains Supergrains, Multigrains,
Festin de grains et 60 % de blé entier. Faibles en gras saturés, ils
constituent une source de fibres et sont produits localement au Québec.
Enfin des pains qui facilitent votre choix.
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L’ALIMENTATION novembre 2014
DOSSIER
Solutions écologiques
ESPACE VERT
TANT DU CÔTÉ DES CONSOMMATEURS QUE DES FABRICANTS ET MARCHANDS, ON CONSTATE
UNE PRÉOCCUPATION CROISSANTE POUR LES PRODUITS VERTS, HISTOIRE DE MIEUX PROTÉGER
NOTRE ENVIRONNEMENT PERSONNEL ET COLLECTIF. par Denyse Perreault
L
es personnes soucieuses de poser de
petits gestes permettant de verdir leur
intérieur ne manquent pas de choix
dans plusieurs pièces de la maison,
comme dans plusieurs tâches au quotidien. Au Québec, Kruger distribue trois marques de la gamme EnviroCare EnviroPlus :
Cashmere, Scotties et Sponge Towels. Tous ces
produits sont faits à partir de fibres 100 % recyclées et sont porteurs de certifications à saveur
environnementale comme EcoLogo, Rainforest
Alliance, FSC (Forest Stewardship Council) et
Jour de la Terre Canada.
Cynthia Cousins, directrice, marques environnementales et recherche chez Kruger, rappelle que
l’entreprise a opté pour des stratégies susceptibles
de corriger la perception des consommateurs
qui trouvent les produits verts plus dispendieux.
« Lorsque les produits réguliers sont en vente, il
en est de même pour ceux de la gamme de produits verts, précise-t-elle. De plus, sur les emballages, on indique clairement que le produit
fournit jusqu’à trois fois plus de feuilles que la
version régulière. » C’est le cas pour le papier
hygiénique Cashmere. Dans les boîtes de papier
mouchoirs Scotties, on trouve 84 feuilles de
plus, tandis que la mention « 18 % plus d’essuie-
tout » figure sur Sponge Towel. Une invitation sans
équivoque.
DES PRODUITS CERTIFIÉS
Depuis sa création et son introduction sur le
marché dans le réseau des aliments naturels, en
1984, la marque Bio-Vert de Savons Prolav a conquis celui de la grande distribution alimentaire
et multiplié les types de produits d’entretien of-
ferts, depuis les savons pour la lessive et la vaisselle (le savon à vaisselle étant leur meilleur vendeur), en passant par les nettoyants pour
planchers, cuvettes, acier inoxydable ou autres
désodorisants. La marque propose aussi un nettoyant pour fruits et légumes qui aide à éliminer
les pesticides, les bactéries et la saleté sur les
aliments à l’état frais.
L’ALIMENTATION novembre 2014
17
Solutions écologiques
André Ouimet, chimiste en recherche et développement chez Savons Prolav, rappelle que
toute la production de l’entreprise est biodégradable, non toxique pour la santé et l’environnement, sans danger pour les fosses septiques et
qu’on n’a pas effectué de tests sur les animaux.
Les produits sont certifiés EcoLogo. Savons Prolav
a aussi adhéré au programme de reconnaissance Ici on recycle! Six de ses produits sont approuvés par Santé Canada et la firme détient la
Certification fournisseur LEAF.
« Plus récemment, signale André Ouimet, nous
avons lancé, en format de 100 ml, un Nettoyeur
d’écran pour les écrans tactiles (cellulaires, tablettes, etc.) et un Nettoyant pour Tapis de Yoga
qui peut en réalité convenir pour tous les tapis
d’exercice utilisés lors de la pratique d’une activité sportive et récréative, en format de 480 ml. »
De quoi demeurer à la page et actif.
POUR LES ANIMAUX ÉCOLOS
Verdissement accru aussi dans le domaine de la
litière pour chats. Produits Oil-Dri Canada propose la Fresh & LightTM, dont la composition
présente certaines caractéristiques comportant
des éléments verts. Brigitte Caron, du département
des ventes, fait remarquer qu’elle est jusqu’à 25 %
plus légère que d’autres litières, ce qui représente
déjà une économie au chapitre du transport,
puisqu’on peut en acheminer plus avec moins
de camions, donc moins d’émissions de gaz à
effet de serre. « Le consommateur bénéficie de son
côté du même nombre d’utilisations », ajoute-telle.
qui facilite le retrait des boulettes. « La formule
étant pratiquement vierge de poussière, la litière
ne laisse pas non plus de traces, ajoute Brigitte
Caron. Elle est disponible en formule multi-chats
et sans parfum. »
Le contenant de Fresh & LightTM est aussi plus
facile à soulever, à transporter et à verser. Son
mélange de minéraux avec absorption supérieure
emprisonne les odeurs de manière efficace, ce
DES EMBALLAGES BIEN PENSÉS
Les manufacturiers de produits verts s’ajustent
aussi aux attentes des autres fabricants et à celle
des distributeurs. « Chez Cascades Groupe
CETTE ALLÉE CACHE 25 %
D’ÉCONOMIES*
Tomra,
omra, chef de file en matière
matière de solutions de rrécupération,
écupération, offr
offre
e une v
vaste
aste gamme de
e
rrécupératrices
écupératrices aut
automatisées
omaatisées eett de pr
presses
esses à balles de ma
m
matières
tières rrecyclables,
ecyclables, pratiques
pratiques e
ett
abor
abordables.
dables.
FFamille
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18
L’ALIMENTATION novembre 2014
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Miser sur l’efficacité
énergétique des systèmes
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80 000 $ par année.*
* Selon la moyenne de nos clients
en 2013. Projet typique avec retour
sur investissement de 2 à 3 ans.
Analyse technique gratuite
514.277.2030
Plus de 200 projets depuis 2004.
Près de 5 M$ de subventions en 2013.
Solutions écologiques
Produits Spécialisés — Emballages produits de
consommation, nous avons recours à trois principaux matériaux quand vient le temps de développer et commercialiser notre pléiade d’emballages destinés au secteur de l’alimentation,
fait remarquer Michel Iliesco, directeur marketing. Et nous aimons y apporter des améliorations. En utilisant le plastique rigide transparent
à contenu recyclé RPET, nous avons développé
des emballages pour le secteur des maraîchers fait de LDRPET, ou du PET
à basse densité à 80 % de contenu
recyclé. Cela nous permet de réduire
l’empreinte environnementale de notre
ligne d’emballage pour champignons,
Ultratill. Comparée aux produits d’emballages similaires disponibles sur le marché,
fabriqués en HIPS (high-impact polystyrène),
elle présente 62 % moins d’impact climatique
grâce à nos méthodes et procédés de fabrication. »
Mousse de polystyrène composée à plus de
90 % d’air, EVOK compte 25 % de contenu recyclé. Disponible depuis 2013, cette barquette
est utilisée dans la fabrication d’emballage alimentaire pour protéines fraîches, ce qui a constitué
une première en Amérique du Nord. « Grâce à
EVOK, nous avons obtenu une réduction de près
de 20 % des émissions de gaz à effet de serre,
explique Michel Iliesco. Pour le transport des
œufs, nous proposons Ultracell30, une pâte
moulée avec 100 % de contenu recyclé, utilisée
dans la fabrication de plateaux d’alvéoles. Nous
fabriquons aussi Ultrafit, des porte-gobelets innovant, en pâte moulée, pour l’industrie de la
restauration rapide. Nos clients réclament
constamment des emballages alimentaires innovants, performants et respectueux de l’environnement. EVOK pour les protéines fraîches
et Ultratill pour les champignons répondent à
ces attentes. Ces lignes de produits s’adressent
aux secteurs maraîchers, de la transformation et
du détail alimentaires. »
COMPACT!
Anne-Marie Fleurant, directrice des ressources
humaines chez Tomra, précise que depuis
plus de 42 ans, l’entreprise se veut sans
contredit le chef de file en matière de
vente et service de récupératrices automatisées et des produits connexes. « Nous multiplions les efforts en recherche et développement, afin d’innover et de fournir des
solutions technologiques permettant
de faciliter la récupération des contenants usagés
et des matières recyclables. Depuis quelques
années, nous offrons aussi des solutions de réduction des rebuts abordables et pratiques
comme nos compacteurs à déchets et nos
presses à balles de matières recyclables »,
explique-t-elle.
Les matières résiduelles telles que cartons, papiers d’emballage, sacs de déchets, pellicules de
plastique, cageots de bois léger, matières sèches
La récupération
c'est n tre
affaire
L’ALIMENTATION novembre 2014
19
Solutions écologiques
solides et déchets organiques humides sont aisément gobés par les
presses à plusieurs compartiments qui permettent le tri des déchets à la
source et forment des balles compactes faciles à recycler ou à jeter.
DES BOURSES EMBALLANTES
« Notre gamme de compacteurs et de presses à balles répond à une multitude de besoins, qu’il s’agisse de traiter de petits volumes de carton ou
de plastique dans les petites surfaces ou de produire des ballots de carton
de 400 kg, poursuit Anne-Marie Fleurant. Tomra compaction a récemment lancé la nouvelle gamme de presses à balles Orwak Power. Ces machines sont plus puissantes, plus rapides et plus intelligentes. Elles
présentent donc un meilleur rapport qualité-prix. Tomra innove également
pour aider les marchés d’alimentation à créer une expérience satisfaisante
pour leur clientèle. Ainsi, des options marketing telles que couponnage,
loterie ou option donation peuvent désormais être ajoutés à nos modèles
de récupératrices automatisées T53 ou T63. »
En septembre dernier, ÉEQ a salué le travail de trois étudiants
québécois qui ont obtenu des bourses lors de la première édiction
de Packplay. Ce projet international de conception d’emballage
a reçu plus de 175 candidatures en provenance de neuf universités
canadiennes et internationales. Michèle Beauchamp-Roy de
l’UQAM a reçu le Grand Prix de 1 500 $ pour « Brrr », un manteau
refroidissant pour les bouteilles de vodka. Alex Sauvageau, également
étudiant à l’UQAM, a obtenu le Prix design et communication de
1 000 $ pour le projet « L’épicier », un emballage pour la viande.
Marine Lastère de l’Université de Montréal a quant à elle récolté
le Prix design et fonction de 1 000 $ pour son emballage de
lait maternisé fait en papier recyclé.
OPTIMISATION
Tel que requis par le mandat qui a lui a été dévolu par le gouvernement du
Québec en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, Éco Entreprises
Québec (ÉEQ) poursuit ses démarches pour améliorer l’écoconception et
l’optimisation des contenants, emballages et imprimés, tout en respectant
certains critères de base.
Virginie Bussières, directrice des communications chez ÉEQ, souligne le
lancement en ligne, le 8 octobre 2014, d’une trousse d’information conçue
à l’intention des gestionnaires d’entreprises qui fabriquent ou produisent
des emballages ou font affaire avec des fournisseurs, pour les aider à
mieux choisir ceux qui leur conviennent, tout en améliorant leurs performances environnementales.
« Bâti en collaboration avec des experts de Quantis et de l’Institut de développement de produits, le contenu explicatif de la trousse est très accessible, fait remarquer Virginie Bussières. Il répond aux principales questions
que se posent les gestionnaires et offre des outils d’aide à la décision. La
trousse décrit les avantages de l’écoconception et de l’optimisation que
pluasieurs entreprises pratiquent d’ailleurs déjà sans le savoir dans le cadre
de leur processus d’affaires habituel. »
Elle poursuit : « Essentiel, l’emballage doit protéger et promouvoir le produit,
faciliter sa manutention et son transport et améliorer l’expérience du consommateur. Un emballage plus écologique ne doit pas compromettre les
paramètres d’hygiène et de salubrité, la durée de vie et l’intégrité des aliments,
sans oublier la capacité d’absorption des liquides, ni la profitabilité. Intégrer des critères environnementaux à ces fonctions permet de récolter
des bénéfices tant au chapitre économique qu’à celui de la réputation. »
Une étude de l’Institut de développement de produits a permis de constater
que, dans 50 % des cas, la marge bénéficiaire des produits écoconçus est
de 12 % supérieure, tandis que, pour l’autre moitié, elle n’engendre pas de
gain ni de perte. Verdir ses emballages présente aussi un net avantage au
plan de la réputation : entre deux produits équivalents, le consommateur
choisit celui dont l’emballage offre une connotation plus écologique.
ÉEQ continue à développer des outils pour informer les gestionnaires (une
formation sera offerte à Montréal le 25 novembre prochain), sans oublier la
nécessité de corriger certaines perceptions des consommateurs. Les résultats préliminaires du dernier sondage Baromètre mené par l’Observatoire
de consommation responsable (obtenus juste avant la mise sous presse) indiquent en effet que près de 75 % d’entre eux croient encore que les coûts
associés au recyclage dans les municipalités sont défrayés par leurs taxes,
alors que c’est plutôt l’industrie qui les assume.
« Même si la population est plus sensible au pourcentage de contenu recyclé
et à la recyclabilité des emballages, nous devons encore travailler à déconstruire ce mythe, conclut Virginie Bussières. N’empêche que l’entreprise qui verdit ses emballages y gagne, tout comme l’environnement et
l’ensemble de la société. »
ACTUALITÉS
UN NOUVEAU REGROUPEMENT
D’ARTISANS FROMAGERS VOIT LE JOUR
Un important regroupement de fromagers québécois vient tout juste
de voir le jour, légalement constitué sous le nom de la Guilde québécoise des artisans fromagers (GQAF). Celle-ci a pour but de représenter
et de commercialiser les produits de ses membres tant au Québec
qu’au Canada. Les 21 fromageries québécoises membres de la GQAF
desservent actuellement de nombreux points de vente au Québec.
ERRATUM
Une erreur s’est glissée dans le dossier spécial portant sur les services financiers publié dans l’édition de septembre 2014 de la revue
L’alimentation. Dans l’encadré « Des billets sécuritaires », il aurait fallu
lire que la valeur des 1,6 milliard de billets de banque canadiens en
circulation totalise 65 milliards de dollars.
20
L’ALIMENTATION novembre 2014
Gourmandises
PATAT E DOUCE
UNE TROPICALE AU QUÉBEC
LA PATATE DOUCE EST UNE PLANTE TROPICALE À LAQUELLE SE SONT INTÉRESSÉS LES FRÈRES POULIOT DE L’ÎLE D’ORLÉANS.
AUJOURD’HUI, AVEC 18 HECTARES EN CULTURE, LA NOTORIÉTÉ DU TUBERCULE N’EST PLUS À FAIRE. par Michèle Foreman
D
epuis 2000, Daniel et Guy Pouliot de
la Ferme Onésime Pouliot à SaintJean-de-l’Île-d’Orléans représentent
fièrement la septième généra- tion à
exploiter la terre ancestrale. Ici, on
cultive de la fraise et de la framboise, d’été et d’automne, un peu de bleuet et de la patate douce.
« Notre père cultivait de la pomme de terre, dit
Daniel. Mais sur l’île, les agriculteurs ont dû
choisir entre la pomme de terre et la fraise qui
ne peuvent cohabiter en rotation des cultures,
car un champignon s’installe et empêche l’eau
de circuler dans les racines. Nous avons opté
pour la fraise, mais nous avions des installations
et des équipements pour la culture de la pomme
de terre. Nous étions jeunes et ça prenait des
défis. En quête de nouveautés, nous avons misé
sur la patate douce dont la période de plantation
et de récolte s’insérait bien au calendrier de travail pour l’équipe des 128 travailleurs agricoles. »
Malgré son nom de patate douce, le tubercule
n’a aucun lien de parenté avec la pomme de
terre qui est de la famille des solanacées. La patate douce est une plante tropicale qui résiste
bien aux moisissures et autres maladies foliaires
ainsi qu’aux insectes comme le doryphore.
LA « BATATA »
Le mot espagnol « batata » est emprunté à une
langue Arawaks indigène de la région centrale
des Amériques. On connaît le mot français « patate » depuis 1599. On désigne le tubercule Ipomoea batatas de la famille des convolvulacées
par « patate », en ajoutant le mot « douce » ou « sucrée » pour éviter la confusion avec la pomme
de terre traditionnelle, souvent désignée elle aussi
par le mot « patate ».
Certains affirment qu’elle vient de l’Inde. Toutefois, des fouilles archéologiques effectuées dans
des sites péruviens — où les vestiges les plus anciens datent de 8 000 ans avant notre ère — indiquent qu’elle est bel et bien originaire d’Amérique du Sud. La plante, inconnue à l’état sauvage, serait probablement la première à avoir été
domestiquée sur la planète. Elle est répandue
depuis très longtemps dans toutes les zones tropicales et subtropicales du monde.
Cette plante à tiges rampantes produit des tubercules de forme plus ou moins allongée, voire
arrondie, à la pelure très fine. Selon la variété, la
couleur de la pelure est beige, brune, jaune,
orangée, rouge ou violet, avec une chair tout
aussi variable. En effet, presque toutes les combinaisons de pelure et de chair se croisent.
La patate douce se cultive tant en région tropicale qu’au Québec où elle est par contre cultivée
comme une plante annuelle, sous réserve d’une
irrigation convenable.
« Un peu frileuses sur l’île d’Orléans, les boutures sont mises en terre manuellement sous
paillis au début du mois de juin et leur croissance se fait sous bâche, informe Daniel Pouliot.
Cette méthode prévient la prolifération de mauvaises herbes et l’évaporation de l’eau qui alimente les plants goutte à goutte. Au milieu de l’été,
on retire la bâche pour pratiquer un désherbage
manuel et les plants sont à nouveau recouverts
jusqu’au moment de la récolte automnale. Cette
culture impose une main-d’œuvre importante,
puisque l’on plante, désherbe, revêt l’abri et récolte manuellement, protégeant ainsi la pelure
sensible aux blessures. Seul le retrait définitif du
paillis de plastique est mécanisé. »
En 2001, l’agronome s’est aventuré en culture de
patate douce sur 0,2 hectare pour en augmenter
sans cesse les superficies qui atteignent aujourd’hui 18 hectares. Chaque bouture peut porter
de zéro à huit tubercules. En juin dernier, 700 000
boutures ont été mises en terre. Le rendement
anticipé cette année sera donc de quelque
96 000 kilos, vendu exclusivement dans les succursales des supermarchés IGA.
La Ferme Onésime Pouliot est le seul producteur
de cette envergure au Québec. « Il est intéressant
de noter l’augmentation de la demande chaque
année », ajoute le producteur. Grâce à l’importante
superficie que représentent les deux terres de la
ferme, on peut présumer que la production répondra à la demande au cours des prochaines années.
Daniel Pouliot annonce la belle récolte
de l’automne 2014. Photo : Michèle Foreman
de terre, ils peuvent être consommés crus, en
carpaccio ou en rémoulade.
En Afrique et dans les Caraïbes, la patate douce
est à la base d’une industrie prolifique : la fabrication d’une farine moins coûteuse et plus riche
que celle du blé. Les paysans en font du pain,
des gâteaux et d’autres produits de consommation courante.
La patate douce est particulièrement riche en vitamines B6 et C, en cuivre et en manganèse. Elle
contient une grande quantité de bêta-carotène
et constitue une bonne source de vitamines B2
et B5 (acide pantothénique). Sa charge glycémique
est modérée et son pouvoir antioxydant, élevé.
Une nouvelle mode culinaire l’a mise au goût du
jour pour la rendre disponible tant en restauration
qu’en épicerie.
SAVOIR-FAIRE DE L’ÎLE
Le tubercule constitue un aliment de base; il
remplace la pomme de terre. Considéré par les
populations qui le consomment comme un aliment de sécurité, il a aidé à sauver plusieurs
peuples de la famine en période de conflits ou
de sécheresse.
Avec une poignée de producteurs, Daniel Pouliot
s’est investi dans la création de la certification
Savoir-faire île d’Orléans (SFIO). Voilà l’un des
premiers territoires à avoir protégé son nom par
une certification. Le label est autorisé sur les produits des entreprises de l’île d’Orléans qui sont
conformes aux normes des cahiers des charges,
avec pour but de protéger l’identité du territoire,
de garantir des standards de qualité élevés ainsi
que du savoir-faire singulier de l’île d’Orléans.
En mets salés, les tubercules se préparent comme
les pommes de terre : cuits à l’eau ou au four,
frits ou sautés. Plus sucrés, on peut en confectionner des desserts. Contrairement à la pomme
Pour obtenir des renseignements supplémentaires
au sujet des producteurs cités dans cet article,
nous vous invitons à communiquer avec l’auteure
à l’adresse [email protected].
ALIMENTATION ET PROFIL SANTÉ
L’ALIMENTATION novembre 2014
21
Petites surfaces
AMBIANCE
SUIVONS LA MUSIQUE !
IL Y A LE DÉCOR, L’AMÉNAGEMENT DU COMMERCE, L’ÉCLAIRAGE ET LES ODEURS QUI CONTRIBUENT
À L’EXPÉRIENCE CLIENT. MAIS ON OUBLIE SOUVENT LE RÔLE QUE PEUT JOUER LA MUSIQUE. par Josianne Haspeck
R
éalisée en ligne entre le 16 septembre
et le 4 octobre 2013 par Léger pour le
compte de la Société canadienne des
auteurs, compositeurs et éditeurs de
musique (SOCAN) auprès de 1 079 propriétaires d’entreprises canadiennes, l’étude La
musique et les affaires démontre que la musique
améliore l’expérience des clients. Même si la recherche ne cible pas que les détaillants en alimentation, reste que l’on peut facilement penser
que les résultats peuvent être transposés au domaine alimentaire. La plupart des commerçants
consultés estiment que la musique qu’ils diffusent
leur donne un avantage par rapport à leur compétition. « Personnellement, je
remarque toujours la musique
qui vient de chez nous. Ça m’incite à retourner dans ce commerce-là », estime Geneviève Côté,
chef des affaires du Québec à la
SOCAN.
D’autres effets peuvent cependant être considérés,
comme ceux d’améliorer l’expérience de travail
des employés et d’encourager les clients à rester
plus longtemps. « La musique est essentielle à
beaucoup de propriétaires d’entreprises, et son
utilisation dans le milieu de travail peut créer une
atmosphère unique et invitante, influencer le comportement des consommateurs, améliorer le
moral des employés et, somme toute, faire faire
plus d’argent aux entreprises », affirme Jennifer
Brown, vice-présidente du service des licences
à la SOCAN.
Si, dans un dépanneur, la musique peut sembler
secondaire puisque le consommateur n’est que
de court passage, Mme Côté estime au contraire que « la musique peut être plus importante
dans les petites surfaces, parce qu’il y a un côté
plus intime, une relation encore plus proche. Le
consommateur a peut-être envie de s’identifier
encore plus et la musique peut aider à créer une
relation entre le consommateur et le détaillant. »
LES CHOIX MUSICAUX
Ayant déjà participé à une étude semblable pour
le domaine de la restauration, la professeure de
marketing à HEC Montréal, JoAnne Labrecque,
précise que le style, le volume et le rythme influencent l’expérience du client. Si un volume
trop élevé peut être irritant pour le consommateur,
un rythme musical lent va ralentir l’expérience
de magasinage et possiblement engendrer une
augmentation de la facture moyenne du panier
d’épicerie. « Si l’expérience est désagréable, le
client va acheter l’essentiel seulement pour s’en
aller rapidement. Si la musique lui plaît, elle peut
changer l’émotivité et la perception du temps »,
souligne-t-elle.
Les principales raisons de faire jouer de la musique retenues consistent à créer une ambiance
à 68 % et à attirer des clients particuliers à 23 %.
22
L’ALIMENTATION novembre 2014
Les commerçants sondés et certaines entreprises de services musicaux spécialisés tendent
à confirmer que l’ambiance de manière générale, sonore particulièrement, peut stimuler l’acte
d’achat, donner à la clientèle le goût de prendre
son temps et de revenir. En faisant appel à ce
genre de fournisseurs, le détaillant peut compter
sur une sélection musicale personnalisée dont
le contenu peut varier en fonction du jour de la
semaine, de l’heure et même des périodes de
l’année. Selon le président de NovaVision, Denis
Risler, c’est l’objectif que de faire en sorte que
la clientèle se sente bien. « L’ambiance sonore
comble un vide et ajoute chaleur au commerce
comme la peinture sur les murs », affirme-t-il.
Les détaillants peuvent même se prémunir des
publicités de leurs concurrents en choisissant un
service de radio corporative. Le président de
PJJ Productions, Pierre Pothier, explique que ce
service permet de diffuser des messages publicitaires concernant son épicerie ou son dépanneur par exemple, en annonçant qu’une fournée
de pains frais est prête! Heures d’ouverture, produits vedettes ou événements à venir peuvent
ainsi être annoncés en circuit fermé. Un service
qui peut être cependant moins pertinent pour
les petites surfaces indépendantes.
« La première question à se poser : quelle est la
clientèle à qui on s’adresse? L’erreur souvent
commise est de choisir de la musique qui nous
plaît alors qu’il faut plutôt choisir de la musique
qui plaît au client. En alimentation, on peut choisir
de la musique de style adulte contemporain,
question de plaire à un plus vaste auditoire », indique M. Pothier. « L’erreur serait effectivement
de ne pas s’interroger sur les goûts et le genre
musical de notre clientèle. Cela peut varier en
fonction de la clientèle du week-end ou de la semaine, qu’on soit le jour ou le soir », ajoute la
professeure.
Geneviève Côté estime qu’il faut également faire
ses choix musicaux en fonction de son modèle
d’affaires. « Un commerce qui vendrait des articles importés aurait avantage à faire jouer de la
musique du monde, ce qui donnerait le ton du
commerce. Si on se reconnaît dans la musique,
on se reconnaît dans le commerce », affirme-telle. Dans le même sens, JoAnne Labrecque soutient que la langue a également un impact. « Elle
peut amener une cohérence et renforcer le positionnement de l’expérience », ajoute-t-elle.
Selon l’étude de la SOCAN, les trois quarts des
propriétaires prennent la peine de réfléchir à leur
sélection musicale.
AVOIR SA LICENCE
On peut faire jouer une sélection musicale via le
service d’entreprises spécialisées ou via sa propre sélection musicale sur lecteur MP3 dans lequel cas, il faut obtenir une licence auprès de la
SOCAN afin de rétribuer les créateurs musicaux.
« L’abonnement à un service musical spécialisé
fait aussi office de droit de licence », précise Éric
Parazelli du service de marketing et communications de la SOCAN. Il y a également l’option
de la radio, mais on s’expose à un choix musical
et à des publicités qui ne sont pas les nôtres,
conclut Mme Côté.
INDEX DES ANNONCEURS
Boulangerie Canada Bread limitée (La)...............16
Compagnie de Produits Favorite limitée (La) .....17
Éco Entreprises Québec........................................19
Euro-Excellence inc. ................................................5
McCormick Canada...............................................24
METRO inc. ...............................................................3
Mito Sushi inc. ........................................................10
Nature's Path Foods inc.........................................15
Producteurs de poulet du Canada (Les)...............2
Quantum Énergie....................................................18
Savons Prolav inc...................................................20
Solo Gi Nutrition inc. ..............................................14
Stash Tea Company................................................12
Tomra Canada inc. .................................................18
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L’ALIMENTATION novembre 2014
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acheeteurs
901091929
90109
91929
• TTous
oouus les produits ont été très bienn cotés dans nos essais canadi
canadiens
ens
tilisation à la maison1
d’utilisation
d’u
marquée
uée pour les prépara
préparations
tions humid
humides
des (+308 %), mais
• La croissance sera surtout marqu
préparations
catégorie
tions sèches (+0,4 %) continueront de dominer les ventes
v
de la ca
tégorie2
les prépara
• Unee nouvelle façon qui s’offre auxx familles pour aagrémenter
grémenter les plats
plats mexicains,
qui constituent, aaprès
près les sauces, le plus vaste segment de la ca
catégorie
atégorie
dess prépara
préparations
tions à repas3
• Unee façon simple et différente d’a
d’apprêter
apprêter le poulet, la source dee protéine
p populaire au Canada4
la plus
D’autres
D’autrres présentoirs sont
offerts,
offertss, renseignez-vous
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représentant
représsentant McCormick.
www
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1
Es
Essais
sais d’
d’utilisation
employés
McCormick
ormick
Canada, aavril
vril et mai 2014.
’utilisation à la maison
maison par les emplo
yés de McC
o
The Mc
McKinsey
Group,
U.S.. Pur
Purchase
Structure
Kinsey Gr
oup, U.S
chase Struc
ture Study,
Study, 2014.
20144.
3
Niels
Nielsen
en Mark
MarketTrack,
réseaux
nationaux,
entes, 5522 ssemaines
emaines ssee tterminant
erminant le 3 mai 2014.
etTrack, ttous
ous rés
eaux na
tionaux, vvaleur
aleur des vventes,
4
Statistique
Statistiqque Canada, CANSIM, tableau
tableau 002-0011, 2013.
2
*®TM/MD McCormick Canada