L`ÉGLISE SAINT-MICHEL ET SON COUVENT

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MONUMENTS HISTORIQUES
Les cicatrices du temps, témoins d’une histoire tumultueuse et millénaire, parsemée de
destructions et de reconstructions, sont aujourd’hui le riche patrimoine de la ville de Zadar. Les
édifices multiples portent le cachet de différents types d’architecture, depuis l’époque romaine
en passant par le Moyen Age jusqu’à la modernité de notre ère.
Dans le noyau historique, on compte 70 monuments et plus de 600 dans les quartiers
périphériques et les environs. Voici les plus connus se trouvant au coeur de la vieille ville:
L'ÉGLISE SAINT-DONAT
L'Eglise Saint-Donat est la plus originale de Zadar. Elle fut
érigée au IXe siècle sous l'impulsion de l'évêque Donat devenu,
depuis, le saint patron de Zadar. L'église préromane tire son
originalité de la présence de vestiges romains dans sa
structure. En effet, elle fut construite à l'emplacement même
d'un forum et d'un temple antiques.
De l'extérieur, la première chose que l'on remarque est la
forme circulaire de l'édifice, très inhabituelle pour une église.
Du côté ouest, on peut admirer des colonnes sculptées à
l'effigie de dieux romains ainsi que d'anciens autels sacrificiels
païens. Ces éléments proviennent d'un temple romain du Ier
siècle. Ils ont été repris et intégrés à l'architecture de l'église. A
proximité, une autre colonne antique servait de pilori au
Moyen Age.
L'intérieur de l'Eglise Saint-Donat vous frappera par son extrême dépouillement. Ici, ni richesse ni
exubérance mais sobriété et rigueur sont de mise. Les vestiges romains sont omniprésents. A vos
pieds, ce sont les dalles du forum que vous foulez. Deux colonnes de celui-ci trônent au milieu de
l'église. Des blocs marqués d'inscriptions latines ont servi à la construction des murs.
L'Eglise Saint-Donat possède une acoustique exceptionnelle. C'est pourquoi, il n'est pas rare
qu'elle accueille des concerts (Soirées musicales de Saint-Donat).
LA CATHÉDRALE SAINT-ANASTASIE
C'est la plus grande cathédrale de Dalmatie. La Cathédrale Sainte-Anastasie fut érigée au XIIe
siècle, dans le style roman, sur les vestiges d'une église antérieure du IXe siècle. Durant le siège et
l'invasion de la ville par les Croisés en 1202, la cathédrale subit d'importants dommages et, par la
suite, fut restaurée et allongée. Elle fut alors reconstruite tout au long du XIIIe siècle et fut enfin
achevée en 1324. La cathédrale souffrit également beaucoup durant la Seconde Guerre Mondiale.
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Un vaste programme de restauration durant l'immédiat après-guerre lui a permis de retrouver ses
charmes. De plus, on a aussi mis à jour des éléments anciens, perdus lors des travaux successifs.
La façade est l'un des plus beaux ouvrages d'art roman en Croatie.
Elle est ornée d'arcs et de colonnettes sculptées. La majorité des
matériaux utilisés provient de l'église antérieure. Les trois portails
sont réellement remarquables. lls sont le résultat d'influences
gothiques (XIIIe siècle) injectées au classique art roman. Le portail
central est le plus imposant et le plus beau. Il est surplombé par
une Vierge à l'Enfant, entourée de Sainte Anastasie et de Saint
Chrysogone. Les portes sont ornées de jolis motifs floraux et de
représentations d'animaux. Le portail de gauche est encadré, de
chaque côté, par deux statues représentant la Vierge et l'Archange
Gabriel. Le portail de droite, quant à lui, est décoré d'une sculpture
d'Agneau Pascal.
Le mur nord de la cathédrale est une illustration des différentes époques de sa construction. En
effet, on remarque l'opposition entre petites pierres brutes du XIIe siècle et blocs du XIIIe siècle.
De plus, si on lève les yeux, on peut voir des arcs et des colonnes rajoutés à l'édifice au XVe siècle.
La Cathédrale Sainte-Anastasie abrite trois somptueuses nefs, bordées de plusieurs chapelles. La
reconstruction du XIIIe siècle s'est appuyée sur des éléments architecturaux préexistants.
D'ailleurs, les soubassements et certaines colonnes sont d'origine antique.
Le fleuron de la cathédrale est son choeur. Le maître-autel de style préroman est un héritage de
l'église du IXe siècle. Le baldaquin qui le surplombe ou ciborium date de 1332. C'est un bel
exemple d'art gothique, tout comme les stalles (sièges) en bois parées des blasons de hautes
figures de l'Eglise et de la Bible. Sur la gauche du choeur, on remarque un sarcophage de pierre
posé sur un autel. Celui-ci contient les reliques de Sainte Anastasie que l'évêque Donat reçut des
mains même de l'empereur de Byzance (IXe siècle).
L'ÉGLISE SAINT-SIMEON
C'est à l'origine basilique paléochrétienne à trois nefs du
Ve siècle, puis un édifice gothique, et plus tard singulier
monument de style baroque provincial. Le dernier ajout
est le clocher, érigé au XVIIIe. Sa façade blanche et ocre
d'une grande sobriété ne laisse en aucune façon présager
du trésor qu'elle abrite. Datant de 1380, la châsse en
argent de Saint Siméon se trouve au-dessus de l'autel
principal.
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C'est un chef-d'oeuvre d'orfèvrerie inestimable qui, à la
demande de la reine hongro-croate Elisabeth pour y
déposer les reliques de Saint Siméon, fut réalisé par
Franco De Sesto, orfèvre de Milan résidant à Zadar. Son
couvercle est doté d'un gisant de Saint Siméon. En
dessous, les décorations d'or et d'argent montrent à
quel point les orfèvres de l'époque étaient méticuleux et
talentueux. On peut admirer un bas-relief central
illustrant la présentation du Christ au Temple. Cette
sculpture s'inspire fortement d'une des fresques que
Giotto réalisa pour la chapelle des Scrovegni à Padoue.
Sinon, parmi les différentes scènes représentées, on
peut voir la visite de Louis Ier d'Anjou à Zadar.
Au sud de l'église, une colonne romaine fut érigée en 1729, à l'aide de deux piliers provenant du
temple de la ville jusqu'alors gardés sur le Forum.
L'ÉGLISE SAINTE-MARIE ET SON COUVENT
Le couvent de Sainte-Marie aurait été fondé en
1066 par Čika, dame de la noblesse zadaroise.
Imposant édifice à trois nefs, l'église de style
préroman fut construite en 1091. Son clocher
original de style roman lombardien est de toute
beauté. Dans ses murs se tient l'Exposition
permanente d'Art sacré, une des plus riches de
Croatie, recélant de magnifiques objets d'art du
VIIIe au XVIIIe siècle.
L'EGLISE SAINT-CHRYSOGONE
Cette basilique romane à trois nefs et trois absides semi-arrondies
richement décorées fut ainsi nommée en l'honneur du Saint
Chrysogone, martyr et protecteur de la ville. L'intérieur de cet
édifice religieux est orné de fresques romano-byzantines.
Saint Chrysogone se trouve sur le blason de la ville.
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L'ÉGLISE ET MONASTÈRE SAINT-FRANÇOIS
C'est l'église gothique la plus ancienne de Dalmatie, sa construction date de 1283. Elle est un
exemple d'église gothique dite monastique, caractérisée par un espace à une nef et un sanctuaire
légèrement surélevé qui, placé derrière le maître-autel datant de 1672, reçoit des stalles richement
scupltées de style gothique floral, oeuvre de Giacomo de Borgo Sansepolcro datant de 1394. Au
XVIIIe siècle l'église change d'apparence.
Dans la sacristie, en prolongement du choeur,
se dèroula une scène importante de l'histoire
de la Croatie, car c'est là que fut signé le Traité
de paix de Zadar entre la République de Venise
et Louis d'Anjou, roi croato-hongrois, traité
annihilant toutes prétentions vénitiennes sur la
Dalmatie. Près de la sacristie, dans le trésor, se
trouve une collection d'oeuvres d'art de grande
valeur dont un crucifix peint du XIIe siècle. Sur
le côté sud de l'église sera construit en 1556 un
cloître Renaissance renfermant une très riche
bibliotheque.
NOTRE-DAME DE LA SANTÉ
On y conserva le tableau «La Vierge de Kaštel», oeuvre du peintre Blaž Jurjev Trogiranin du XVIe s
qui aujourd'hui fait partie de l'Expositon permanente d'Art sacré. Notre-Dame de la Santé a
toujours eu une place privilégiée dans le coeur des générations zadaroises.
L'ÉGLISE SAINT-MICHEL ET SON COUVENT
La façade de l'église est ornée d’un imposant porche gothique à reliefs du XIVe siècle. Dans son
intérieur à une nef se trouve un crucifix peint antique à bas-relief du XIIIe siècle. Dans le couvent
est installée une modeste collection d'oeuvres d'art.
VESTIGES DE LA PETITE ÉGLISE STOMORICA
Ne sont conservées aujourd'hui que les fondations de cette église préromane à six feuilles, à
l’origine dédiée à Sainte Ursule. Elle possédait une coupole, et à la place de l'abside fut construit
une aile d’entrée avec un clocher.
Elle fut détruite au 1XVIe siècle. Après des fouilles entreprises en 1883, elle fut de nouveau
ensevelie pour être enfin définitivement mise à découvert en 1966 et sauvegardée. L'histoire dit
que le plan de cette chapelle, pareil à une clef, symboliserait les clefs de Saint Pierre.
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L'ÉGLISE SAINT-DOMINIQUE
Cette église gothique se dressait à l'ouest de la Porte continentale. Dans l'enceinte de son
monastère fut fondée en 1396 la première université croate.
L'ÉGLISE SAINT-ANDRÉ ET SAINT-PIERRE
Église à une nef, Saint-André est spécifique par sa façade simple du XVIIe siècle et ses vestiges de
fresques romano-byzantines de la fin du XIIe siècle alors que son mur latéral au sud et l'abside, sur
laquelle s'adosse la chapelle Saint-Pierre et ses éléments antiques, datent du Ve siècle.
LE FORUM
Il se situe face à l’église Saint-Donat et au Palais
archiépiscopal.
D’époque
romaine,
de
dimensions 45x90m, le Forum- nom donné aux
places principales de toutes les villes de la
Rome antique où se déroulait la vie publiquefut édifié du 1er au 3e siècle av.n.e. À l’origine,
dans sa partie sud-ouest se tenait un plateau
surélevé de 2 m environ (le capitole) au centre
duquel se dressait un temple dédié à Jupiter,
Junon et Minerve, et dans sa partie nord-ouest,
une imposante colonne encore présente et
bien conservée servait de piloris au Moyen Age.
LA PORTE DE LA TERRE FERME
Située à proximité du port de Foša. Autrefois
entrée principale de la ville, elle fut construite
en 1543 selon les plans de Michele Sanmicheli,
illustre architecte vénitien. Elle était dotée d’un
pont-levis en bois, reposant sur des piliers de
pierre et allant jusqu’à l’autre porte de la ville,
appelée Porte des douanes où se trouve
aujourd’hui le restaurant du petit port. Sur
l’arche centrale se trouve la statue équestre de
saint Chrysogone, emblême de Zadar, et audessus celui de la République de Venise, le
majestueux lion de Saint Marc.
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LA PLACE DES CINQ PUITS
La place devant la Tour du Capitaine
(Kapetanova kula) et des remparts était,
jusqu'au XVIe siècle, un profond fossé défensif.
Devant la menace turque, on a construit ici de
nouveaux remparts. Pour assurer l'eau potable à
la cité en cas de siège prolongé, on a aménagé
dans l'ancien fossé une immense citerne avec
cinq margelles, d'où le nom de la place des Cinq
Puits. Une partie de l'aqueduc venant du lac de
Vrana a été conservée.
Les risques de guerre écartés durant la première moitié du XIXe siècle, le général autrichien
Welden a fait aménager le premier jardin public de Dalmatie sur le bastion Grimani. Ce parc des
Cinq puits, aujourd'hui rénové est une des promenades les plus pittoresques de la ville.
LA TOUR DU CAPITAINE
Se dressant sur la place des Cinq puits, elle est un exemple
rare de fortifications médiévales du XIIIe siècle. Au temps de
la domination vénitienne, la ville était sous l'administration
commune d'un gouverneur et d'un capitaine de ville. Pour
héberger ces deux administrateurs, Venise entreprit la
construction de deux palais, dont un, aujourd'hui conservé et
restauré, est cette tour pentagonale s'adossant sur sa partie
ouest aux remparts datant du Moyen Age. Les créneaux sont
de la même époque. La porte actuelle du côté sud-ouest est
plus récente, environ de la moitié du XIXe siècle, alors que les
parties finales de la Tour, terrasse et coupole, ont été bâties
au XVIIe siècle. Les ouvertures du côté ouest et les arches
séparant les étages ont été rajoutées plus tard. Pendant
quelque temps, la Tour a servi de prison mais aujourd'hui elle
est utilisée comme salle d'exposition pour les besoins de
l'HADLU de Zadar.
LE PALAIS GRISOGONO-VOVO
Situé à la croisée de deux rues (u. Don Ive Prodana et u. Ilije Smiljani
ća). C'était, à l'origine, deux
maisons romanes à un étage, reliées par une aile, surélevées d'un étage au XVe s., dans le style
gothico-Renaissance. Le portique et la cour ont été achevés au XVIe s. en remployant des
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éléments gothiques antérieurs. C'est aujourd'hui le siège de la Commission des Monuments
Historiques de la région.
L’ARSENAL
Construit par les Vénitiens, à l’origine entrepôt de munitions
pour leur flotte de guerre, il se trouve près des murailles de
la ville et porte le nom de Grand arsenal pour se différencier
du Petit arsenal situé 100 m plus loin. Les navires de guerre
accostant à Zadar y faisaient leur plein de munitions. Il fait
partie de sept bâtiments de ce genre à ce jour conservés. Le
bâtiment original a subi des adaptions contemporaines mais
réalisées en accord avec les conservateurs. Les murs extérieurs datent du XVIIIe siècle, quant à la partie en béton et
le toit, ils sont des années 50 du siècle dernier. Après la
chute de Venise, l’Arsenal a perdu sa fonction première
mais a toujours servi d’entrepôt.
Il a repris un souffle nouveau en 2005 quand, par un investissement de Holding d.o.o, il fut mis à la
disposition des Zadarois et de leurs hötes. Cet espace est imaginé comme véritable place publique
en espace clos.
LES BATIMENTS DE L'UNIVERSITÉ DE ZADAR
C'est au XIVe siècle qu'est fondée l'Université de Zadar, en 1396, la première et plus
ancienne université fondée sur le sol croate !
Ancien lycée Saint-Dimitri (Sv. Dimitrij) avec sa
chapelle, l'ensemble date du début du XXe
siècle. Vu de la mer, c'est le point culminant de
la ville.
Les imposants bâtiments néoclassiques ont été
construits au début du siècle dernier sur les
nouveaux quais, pour les besoins du Lycée
Saint-Dimitri (Sv. Dimitrij). Le complexe et la
chapelle ont été rénovés récemment.
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L`ÉGLISE SAINT-MICHEL ET SON COUVENT

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