Devis de l`installateur

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Devis de l`installateur
Devis de l’installateur
Eléments à fournir
ELEMENTS TECHNIQUES
1. Scénarios de développement d’un projet
En fonction des différents substrats organiques mobilisables pour l’installation,
l’installateur aura à établir au moins quatre scénarios, avec ou sans introduction de
co-substrats, et avec ou sans utilisation optimale de la chaleur disponible.
Pour chaque scénario, l’installateur précisera le mode de calcul utilisé.
2. Système de production
Présentation des différents types de systèmes de méthanisation envisageables par
scénario, à appuyer avec des schémas.
Description technique des équipements à mettre en place et dimensionnement :
du système d’alimentation en substrats,
du digesteur,
du système de stockage du biogaz,
du système de stockage des substrats, la cuve de stockage devant être couverte
pour éviter toute volatilisation incontrôlée d’ammoniac.
3. Système de valorisation
En fonction des besoins énergétiques de l’exploitation et du process de
méthanisation retenu pour chaque scénario, l’installateur présentera plusieurs
solutions de valorisation du biogaz produit, qu’il décrira et qu’il dimensionnera.
ELEMENTS ECONOMIQUES
1. Investissements
Pour chaque scénario établit, l’installateur aura à déterminer précisément les
investissements que représentent chaque poste ci-dessous, avec les détails
concernant le génie civil, les canalisations, le matériel, la main d’œuvre, etc…
Stockage du substrat et co-substrats
Alimentation du digesteur
Digesteur
Stockage du biogaz
Valorisation du biogaz (moteur, échangeurs,…)
Local technique
Raccordement au réseau de distribution électrique
Ingénierie
Mise en route, réglages
Autre (à préciser)
2. Recettes
L’installateur aura à préciser les recettes de revente d’électricité, en fonction du
scénario, et à partir de la puissance garantie de la génératrice de co-génération.
A savoir qu’une puissance de raccordement inférieure à 36 kVA permet de bénéficier
d’un tarif de 7,7c€/kWh, correspondant à l’arrêté du 13 mars 2002 stipulant
l’obligation d’achat pour les « petites installations » (voir annexe 5).
Si la puissance est supérieure, les tarifs de rachats correspondent à l’arrêté
« méthanisation » du 16 avril 2002 (voir annexe 6), stipulant des tarifs qui varient de
4,6 à 5,8c€/kWh en fonction de l’efficacité énergétique de l’installation, selon la
méthode de calcul qui suit :
Tarif de rachat = Tarif de base " (0.575 + 0.5 " d) + M si d !0.85
Tarif de rachat = Tarif de base ! (0.15 + d) + M si d <0.85
avec
Tarif de base = 4.6 c€/kWh en France métropolitaine.
d = disponibilité =
nb heures fonctionnement cogénération par jour
24
et M étant la prime à l’efficacité énergétique calculée à partir d’un terme V :
V =
énergie thermique valorisée + énergie électrique valorisée
énergie primaire BIOGAZ ! 0.97
L’énergie électrique valorisée étant celle produite par co-génération, et l’énergie
thermique valorisée étant celle utilisée selon les besoins de l’exploitation (dont
chauffage du digesteur).
Il est alors à noter que l’énergie thermique valorisée ne peut pas être supérieure à
celle produite par co-génération, et cette remarque est prise en compte dans
l’établissement des calculs de tarifs de rachat.
La prime est alors calculée comme suit, les valeurs intermédiaires étant obtenues par
interpolation :
VALEUR DE V
MONTANT DE LA PRIME M
(en c€/kWh)
V <= 40 %
V = 50 %
V = 60 %
V >= 70 %
0
0.5
1
1.2
La valeur de l’énergie thermique valorisée est amenée à varier au cours de l’année
(moins de besoins en été par exemple), et le producteur peut choisir entre des
périodes de tarification mensuelles, saisonnières ou annuelles. Le calcul peut alors
être fait pour l’énergie valorisée mensuellement, ou pour l’énergie valorisée
annuellement, comme cela figure sur la feuille « tarifs de rachat » de l’annexe 3.
Economies
L’installateur devra estimer les économies réalisable par la substitution de la source
d’énergie actuelle par la chaleur produite par co-génération.
3. Coûts de fonctionnement
L’installateur devra déterminer précisément les coûts d’exploitation de l’installation de
méthanisation, notamment concernant les postes suivants :
Consommation énergétiques annuelles : électricité, combustible d’appoint (fioul ou
éventuellement biocarburant à partir de colza),…
Auto production de culture énergétique : maïs, ou autre
Frais de transport des substrats
Frais d’analyse des produits entrants : huiles de friture et graisses de cuisson
Frais d’entretien : révision des matériels, remplacement du moteur thermique,…
Assurance
Personnel
4. Bilan global par scénario
Pour chaque scénario retenu, l’installateur devra déterminer les gains prévisionnels
en euros, ainsi que le temps de retour sur investissement brut.
ELEMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Grâce à la transformation des effluents agricole, estimation de la réduction des
émissions de gaz à effet de serre suivant:
Protoxyde d’azote (N2O)
Ammoniac (NH3)
Méthane
Estimation des gains en kWh/an et en tep/an par rapport à la situation existante.
Estimation de la réduction des émissions de CO2 par rapport à l’énergie utilisée sur
le site, c’est-à-dire grâce à la production d’électricité à partir d’une source d’énergie
renouvelable, et grâce au remplacement de combustibles fossiles.
Faire le bilan global (production d’électricité verte et remplacement de combustible
fossile ou d’énergie électrique par la chaleur de co-génération) de réduction des gaz
à effet de serre, en intégrant l’utilisation de fioul dans le système de co-génération
(éventuellement à remplacer par de l’huile de colza), et les transport supplémentaires
identifiés pour le fonctionnement global du système.
Il est à noter que, en session du 14 février 2002, le conseil d’orientation de
l’Observatoire de l’Energie a résolu d’adopter la méthode commune aux
organisations internationales concernées concernant le coefficient de conversion de
l’électricité, de kWh en tep.
Ce coefficient est de 0.086 tep/MWh pour toute forme d’électricité autre que d’origine
nucléaire ou géothermique.
GESTION DE L’INSTALLATION
1. Protocole de pilotage et de surveillance du système
L’installateur devra préciser le temps à consacrer quotidiennement par l’exploitant
agricole au pilotage de son installation de production de biogaz. Il devra également
expliciter le protocole de pilotage et de surveillance du système.
2. Gestion des effluents méthanisés
L’installateur devra indiquer l’impact prévisionnel de la méthanisation sur la
composition finale du digestat, et sur sa valeur agronomique, en fonction des
différents scénarios retenus, de façon à prévoir la meilleure utilisation possible des
effluents méthanisés.
COUTS DE PRESTATION ET DELAIS DE REALISATION
1. Prestataires: coûts – sous-traitance
En cas de sous-traitance, l’installateur aura à préciser les coordonnées, la fonction,
les références de l’entreprise avec laquelle il souhaite travailler. L’aval du maître
d’ouvrage est indispensable avant toute participation d’un sous-traitant.
L’installateur établira un devis clair et détaillé, reprenant les éléments de chaque
scénario choisi, et correspondant au coût de la prestation dans son ensemble.
Les montants ainsi proposés seront soumis au comité de pilotage de façon à orienter
le développement d’un projet d’installation d’un système de production de biogaz.
2. Délais garantis
L’installateur précisera les délais garantis de réalisation. Il devra se conformer aux
délais annoncés au maître d’ouvrage lors de l’établissement de son devis. Tout écart
devra préalablement être autorisé par le maître d’ouvrage.