Service des droits des femmes et de l`égalité

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Service des droits des femmes et de l`égalité
Direction générale de la cohésion sociale
Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes
Synthèse de l’actualité
30 mai 2011
Action gouvernementale
Installation de la commission sur l’image des femmes dans les médias
Jeudi 26 mai, Roselyne Bachelot-Narquin a
installé la commission sur l’image des femmes
dans les médias, en présence de Michèle
Reiser, présidente de cette commission
(synthèse du 24 mai). La commission s’inscrit
dans les suites des travaux menés en 2008 et en
2009 par la commission de réflexion sur
l’image des femmes dans les médias, déjà
présidée par Michèle Reiser. Sa création par
voie d’arrêté (arrêté du 24 mai 2011 portant
création d'une Commission sur l'image des
femmes dans les médias paru au Journal
officiel du 25 mai) et son rattachement auprès de la ministre en charge des droits des femmes,
marque l’engagement du gouvernement sur ces questions et sa préoccupation d’inscrire la lutte
contre les stéréotypes dans la durée. Ses missions sont clairement définies : proposer une
méthodologie et des indicateurs de suivi de l’image des femmes dans les médias, veiller à
l’observation et au suivi de la représentation des femmes et engager une démarche
d’autorégulation avec l’ensemble des responsables des médias. Les membres sont nommés
pour trois ans par la ministre en charge des droits des femmes, y compris sa présidente. Son
action s’inscrit en cohérence dans le cadre de la politique de promotion de l’égalité entre les
femmes et les hommes lancée par le ministère en matière d’égalité : actions de sensibilisation
des jeunes, prévues dans le 3e plan de lutte contre les violences ; approche des systèmes de
représentation à l’œuvre dans le monde du travail concernant le rôle des hommes et des
femmes portée à l’occasion des travaux de la conférence sur le partage des responsabilités
professionnelles et familiales ; mesures contre les inégalités fondées sur les stéréotypes de
genre figurant dans le plan d’actions interministériel sur l’égalité entre les hommes et les
femmes… La commission est composée de quinze personnalités qualifiées : Malek Boutih ;
Pascal Charvet ; Sylvie Cromer ; Adélaïde de Clermont-Tonnerre ; Mercedes Erra ; Isabelle
Falque-Pierrotin ; Emmanuel Gabla ; Bruno Gaccio ; Brigitte Grésy, Marianne Lamour ; Eric
Macé ; Michèle Reiser, Frédéric Taddei ; Jiann-Yuh Wang et Linda Weil-Curiel (arrêté du 26
mai 2011 relatif à la composition de la Commission sur l'image des femmes dans les médias
paru au Journal officiel du 27 mai). La commission aura pour mission de veiller à
l’observation et au suivi de la représentation des femmes dans les médias et d’engager une
démarche d’autorégulation avec les responsables des divers médias.
Roselyne Bachelot-Narquin reçoit les associations signataires de l’appel contre le sexisme
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, a reçu
vendredi 27 mai les principales associations signataires de l’appel contre le sexisme (synthèse
du 24 mai, voir également ci-dessous Féminisme). Lors de cette rencontre avec les
représentantes des associations féministes étaient présentes Olivia Cattan, présidente de
Paroles de Femmes, Monique Dental, porte parole du réseau Ruptures, Caroline de Haas,
porte parole d’Osez le féminisme, Carine Favier, présidente du Planning familial et Olga
Trostiansky, présidente de la Coordination du lobbying européen des femmes (CLEF).
Signataire de leur appel, la ministre en charge des droits des femmes et de la promotion de
l'égalité entre les femmes et les hommes a rappelé que les violences faites aux femmes ne
concernent pas seulement les victimes. Elles sont affaire de solidarité et engagent la
responsabilité citoyenne de chaque personne qui en est témoin. Considérant que seulement une
femme sur dix victime de violence porte plainte en France, il est fondamental d’encourager les
victimes à avoir confiance en la justice, les pouvoirs publics et leur propre entourage. Le plan
interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes, annoncé par Roselyne
Bachelot-Narquin le 13 avril dernier, s’est donné pour ambition de lever le tabou des
violences sexistes et sexuelles. La ministre a souligné l’importance qu’elle accorde à ce plan et
l’attention qu’elle porte à sa mise en œuvre concrète. La campagne d'information et de
prévention prévue par ce plan à l’automne, sur les violences sexistes et sexuelles au travail, a
été saluée par les associations. Elle reste plus que jamais d'actualité. Roselyne BachelotNarquin a par ailleurs rappelé qu’en matière de violences sexuelles, il était fondamental de
respecter la présomption d’innocence et de véracité des propos de l’ensemble des
protagonistes : victimes autant qu’auteurs présumés.
Législation, réglementation, nominations
Commission sur l’image des femmes dans les médias
L’arrêté du 24 mai 2011 portant création d'une Commission sur l'image des femmes dans les
médias a été publié au Journal officiel du 25 mai. L’arrêté du 26 mai 2011 relatif à la
composition de la Commission sur l'image des femmes dans les médias au Journal officiel du
27 mai.
Retrouver l’arrêté de création de la Commission
Retrouver l’arrêté de composition
Majorations de durée d'assurance pour enfants
Un décret n° 2011-601 du 27 mai 2011 (Journal officiel du 29 mai) relatif aux majorations de
durée d'assurance pour enfants des assurés sociaux du régime général, du régime agricole et des
régimes de retraite des artisans, commerçants, professions libérales, avocats et ministres des
cultes et membres des congrégations et collectivités religieuses détermine, d'une part, le régime
de retraite chargé d'attribuer les majorations de durée d'assurance pour enfant aux assurés ayant
relevé de deux ou plusieurs régimes et, d'autre part, la caisse compétente pour traiter les
demandes des parents sur l'attribution des majorations de durée d'assurance pour éducation ou
adoption. Le décret est applicable à la gestion des pensions ayant pris effet à compter du 1er
avril 2010 (application de l'article 65 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010).
Retrouver le texte sur Légifrance
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Assemblée nationale
« Ouvrir le mariage aux couples de même sexe » : débat le 9 juin à l’Assemblée
Le Rapport n° 3462 de Patrick Bloche (photo) sur la proposition de loi
(qu’il a déposé avec plusieurs de ses collègues) visant à ouvrir le mariage
aux couples de même sexe (n° 586, déposée le 15 janvier 2008) a été mis
en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Patrick Bloche rappelle que
le Conseil constitutionnel a jugé en janvier dernier « que les dispositions en
vigueur de notre code civil réservant le mariage aux couples de sexes
différents ne sont pas contraires à la Constitution mais qu’il est loisible au
législateur d’adopter en la matière des dispositions nouvelles dont il lui
appartient d’apprécier l’opportunité » (synthèses des 17, 19 et 28 janvier). C’est pour répondre
à cette « invitation », que le groupe Socialiste, Radical et Citoyen de l’Assemblée nationale a
décidé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée, dans le cadre d’une de ses « séances
réservées », l’examen de la proposition de loi, déposée une première fois, sous la précédente
législature, le 28 juin 2006 puis, à nouveau le 15 janvier 2008. Les débats du 25 mai, lors de
l’examen de la proposition de loi par la Commission des lois constitutionnelles, de la
législation et de l’administration générale de la République, ont été particulièrement houleux,
une députée UMP provocant même « un tollé » selon Le Parisien du 26 mai. Plusieurs
associations ont vivement réagit à ces propos tenus lors de la réunion de la Commission des
lois. Le contenu des débats a été mis en ligne dans le dossier législatif de la proposition de loi
qui sera discutée en séance publique à l’Assemblée nationale le jeudi 9 juin prochain.
Retrouver la proposition de loi et le dossier législatif
L’UMP présente sa résolution sur la laïcité
Commentant le texte de la résolution parlementaire sur la laïcité que le secrétaire général de
l'UMP, Jean-François Copé, doit présenter le mardi 31 mai à l'Assemblée nationale, La
Croix du 26 mai relève que l'une des propositions veut étendre le principe de laïcité à
« l'ensemble des personnes collaborant à un service public ». « Le texte suggère également de
relancer une pédagogie de la laïcité, notamment à l’école » annonce également le journal. Le
Monde dans son édition datée du 31 mai souligne que dans ce débat il subsiste des divergences
à l’Assemblée et au gouvernement. Pour le quotidien, « l’interdiction des mères voilées lors des
sorties scolaires n’est pas acquise ». Par ailleurs, toujours selon le journal, l’UMP souhaite
qu’une « certaine neutralité » puisse « être imposée dans les entreprises privées ». L’exposé
des motifs de cette résolution rappelle que le principe de laïcité repose sur « un principe de
liberté, qui assure que chacun ait la liberté de croire ou de ne pas croire, ainsi que la liberté de
changer de conviction religieuse » ; « un principe d’égalité, qui garantit, par la neutralité de
l’État, l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction de religion et dans le respect
du pluralisme » ; et « un principe de fraternité, fondement de notre vivre ensemble au-delà des
différences de convictions, caractérisé par le respect des lois de la République et de la liberté
de conscience d’autrui ».
Retrouver la proposition de résolution sur le site de l’Assemblée nationale
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Sénat
Moderniser le congé maternité pour réduire les inégalités
« La maternité reste un obstacle à une réelle égalité professionnelle » déplore Claire-Lise
Campion, sénatrice de l’Essonne, qui a déposé une proposition de loi afin de moderniser le
congé maternité « en faveur de la protection de la santé des femmes, de l’égalité salariale et
sur les conditions d’exercice de la parentalité ». Cette proposition de loi intervient au moment
où le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen discutent la proposition de
directive visant à harmoniser les dispositions de prise en charge et d’accompagnement de la
maternité dans les Etats membres de l’Union (synthèses des 28 septembre, 15, 27 octobre, 13 et
22 décembre 2010). Le texte reprend les préconisations de la Commission européenne et
propose de prolonger le congé maternité de quatre semaines. L’article 4 propose d’instaurer le
maintien intégral du salaire pendant le congé maternité : « La France ne peut faire moins » que
la Commission européenne, estime Claire-Lise Campion. La Lettre d’information du site
internet du Sénat du 26 mai a choisi de présenter cette proposition de loi à la une.
Retrouver la proposition de loi sur le site du Sénat
Egalité dans la vie professionnelle
« Les promesses déçues de l’égalité salariale »
« Pourquoi les femmes restent moins payées » titrait La Croix
du 25 mai à la une. « Attendu depuis l’automne, le décret
instaurant une sanction pour les entreprises qui ne respectent
pas leurs obligations en matière d’égalité professionnelle entre
les hommes et les femmes vient d’être transmis au Conseil
d’Etat » explique le quotidien qui ajoute : « Il déçoit
l’ensemble des spécialistes du sujet ». Le journal consacre son
dossier d’ouverture au sujet et rappelle que « promise depuis
1946 (allusion au préambule de la Constitution NDR), l’égalité
salariale n’a plus progressé depuis le milieu des années
1990 » et qu’en France, « les femmes gagnent aujourd’hui
globalement 25 % de moins que les hommes ». Le journal
publie un entretien avec Marie-Jo Zimmermann, cite le cas
allemand (« l’une des lanternes rouges en Europe ») ou
l’exemple d’une entreprise qui se veut exemplaire : SGC,
leader mondial de l’inspection. La Croix signale enfin que « les décisions judiciaires
sanctionnant la discrimination professionnelle à l’encontre des femmes restent rares ».
« L'égalité salariale hommes-femmes attendra encore », estime de son côté L'Humanité du 26
mai, dénonçant un décret d'application de la réforme des retraites qui « exonère les employeurs
de toute véritable contrainte ». A leur tour, Les Echos du 30 mai signalent que le projet de
décret du gouvernement « pour favoriser l'égalité salariale entre les hommes et les femmes »
est « violemment critiqué » par les syndicats mais aussi par une partie de la majorité : la
députée UMP Marie-Jo Zimmermann dénonce un texte qui « ne réglera rien au problème ».
« On n’avance pas on recule » regrette-t-elle selon le quotidien économique. Signalons que le
28 mai, le Collectif national des droits des femmes (CNDF) organisait un rassemblement à
Paris dans le cadre de sa campagne « Egalité des salaires entre les femmes et les hommes...
maintenant ! ».
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« Egalité salariale : urgence sociale »
Dans un communiqué diffusé le 26 mai le Parti communiste français (PCF) a la dent dure
contre le gouvernement et se demande où sont les « engagements du Président de la
République et de son gouvernement sur les inégalités femme/homme en matière de salaire et de
pension retraite ». « Au côtés des femmes salariées de Carrefour en lutte, le PCF soutient la
campagne du Collectif National Droits des Femmes (…) » indique le communiqué.
« Ensemble, exigeons des pouvoirs publics, l’application des lois concernant l’égalité
professionnelle femme/hommes » demande le PCF qui se prononce également pour des
pénalités réévaluées et effectives, pour la réduction du temps de travail et l’abolition du travail
à temps partiel contraint. « Il est maintenant temps de passer aux actes » s’exclame le parti
communiste pour qui l’égalité salariale entre les femmes et les hommes est devenue « une
urgence sociale ».
Faut-il instaurer des quotas en faveur des femmes dans la fonction publique ?
Les Cahiers de la Fonction publique et de l’Administration (n° 309 de mars 2011) se
demandent s’il faut « instaurer une discrimination positive en faveur des femmes dans la
fonction publique ? ». Rappelant que « l’importante féminisation des effectifs ne s’accompagne
pas de l’égalité des chances espérée » et que « la fonction publique semble distancée par le
secteur privé, en matière d’égalité des sexes » l’auteur, Joël Cauden, Administrateur civil
honoraire, explique qu’un certain nombre de clichés perdurent empêchant les femmes
d’accéder aux postes à hautes responsabilité. Concernant le système des quotas, il souligne
qu’il « peut effectivement s’avérer efficace pour atteindre l’objectif de meilleure égalité entre
les sexes ». « Néanmoins, le système ne doit être en vigueur que pour une période réduite
destinée à son « amorçage » » estime l’auteur. « Sinon naîtra et se développera une suspicion
sur les recrutements, promotions, distinctions, etc., qui pourraient se dérouler ou être
attribués, non pas en fonction du mérite, mais en vertu de la seule qualité de personnel
féminin ».
Conciliation entre vie familiale et vie professionnelle
On signalera le dossier de trois pages publié par La Croix du 25 mai consacré aux « mères qui
en font trop ». « La conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle demeure
difficile » souligne le quotidien, « notamment pour de nombreuses femmes, qui ont du mal à
tout mener de front ». Le journal publie des témoignages de « femmes tiraillées entre leur
travail et leur bébé » et souligne que « les mères qui travaillent ne veulent plus aujourd’hui
sacrifier leur vie de famille », une volonté qui « gagne les plus diplômées ». La Croix relève
également de « timides avancées pour les salariés hommes ».
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Egalité dans la vie personnelle et sociale
Banalité du viol collectif : « Il faut tout reconstruire »
Le Monde des 29 et 30 mai consacre un article aux quatre adolescents mis en examen dans une
affaire de viol collectif à Lyon (synthèse du 13 mai) et souligne que ces jeunes « ne
comprennent pas la gravité de leur acte ». Le quotidien relate la « scène effarante » qui s’est
déroulée ce jour là à proximité de la gare de la Part-Dieu. Alors que la police arrive sur les
lieux, un quart d’heure après le début des faits, les jeunes gens (le plus jeune qui assiste à la
scène a six ans) « ne songent pas à s’enfuir ». Le directeur de la sûreté départementale du
Rhône explique alors au Monde qu’il observe un développement de ce type d’« agression
collectives d’opportunité » et souligne que « ce qu’il ont fait est l’affirmation d’une certaine
forme de virilité mâtinée de domination sur les filles, dont ils ont une représentation
extrêmement négative ». Selon le professionnel, « ces jeunes puisent les éléments de leur
éducation sexuelle sur internet et confondent sexualité et pornographie », ils filment la scène
avec leurs portables pour « enregistrer la preuve de ce qu’ils considèrent comme un exploit ».
Pour la jeune fille également les choses n’étaient pas claires indique le quotidien : elle avançait
des « explications coupables » et il a fallu lui expliquer la définition pénale du viol pour qu’elle
réalise en avoir été victime. « La situation est inquiétante, car aucun de ces jeunes n’a
conscience de la gravité de cet acte », explique en conclusion le directeur de la sûreté
départementale, « La solution est davantage psychologique que pénale. Il faut tout
reconstruire »…
Bertrand Cantat en Suisse
Le chanteur Bertrand Cantat doit se produire en Suisse fin septembre dans la pièce du metteur
en scène Wajdi Mouawad. Mais comme à Avignon, au Canada, en Belgique ou à Barcelone
(synthèses des 8, 15 avril et 9 mai), sa venue à Genève divise. Ainsi, Me Bonnant, un des
ténors du barreau genevois, a fait part de son indignation dans le journal La Tribune de
Genève. « Je pense que Cantat inspire à beaucoup une totale abjection pour le crime qu'il a
commis - abjection voulant dire rejet au sens latin du mot », a-t-il déclaré. (Libération du 26
mai).
Mise en place du pass contraception pour les jeunes rhônalpins
Réuni le 26 mai en assemblée plénière, le Conseil régional de la Rhône-Alpes a validé la mise
en place du pass contraception, un dispositif déjà en place en place en Poitou-Charente et en
Ile-de-France (synthèses des 27 avril et 3 mai). Dès septembre et grâce à leur carte M'Ra (carte
à puce nominative remise gratuitement par la Région aux jeunes âgés de 16 à 25 ans à
conserver durant toute la scolarité NDR), les lycéens et apprentis âgés entre 16 et 25 ans auront
la possibilité de se rendre gratuitement et anonymement chez un médecin pour avoir accès à un
mode contraceptif. L'objectif affiché par les élus régionaux est de réduire le nombre d'IVG
encore très important en Rhône-Alpes. Un site Internet sur la sexualité sera mis en ligne dans
les prochains mois afin de répondre aux questions des jeunes (D’après agences).
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Santé
Le régime Dukan franchement déconseillé aux femmes enceintes
« Les médecins alertent sur les dangers du régime Dukan », affirme Le Parisien du 30 mai
dans son dossier d'ouverture interrogeant plusieurs praticiens qui relèvent notamment « des
restrictions aberrantes pour les femmes enceintes » et dénoncent « un problème de santé
publique ».
Familles
« Ici, les parents s’entraident »
L’Humanité du 25 mai publie un reportage à Bobigny où la Maison des parents « mise sur le
collectif en matière d’aide à la parentalité ». « Ici, les parents s’entraident » titre le quotidien
qui décrit une « ambiance chaleureuse » où « pères et mères échangent sur leurs pratiques
éducatives ». Une expérience qui « fait des petits » souligne le journal citant plusieurs villes qui
se sont inspirées de ce modèle.
Femmes et sport
Témoignages d’hôtesse ou de ramasseuse de balles à Roland-Garros
Sous le titre « Hôtesse à Roland-Garros : abus social, épuisement
et insolation », le site Eco89 publie le témoignage de l’une des
400 hôtes et hôtesses employé-e-s par une agence sélectionnée par
le tournoi pour s’occuper du contrôle des billets d'entrée aux
courts, aux clubs et aux restaurants privés. Edifiant... De son côté,
Le Monde des 29 et 30 mai publie un texte tiré du blog « Balle de
break » qui décrit la condition d’une ramasseuse de balles sur ce
tournoi. Les ramasseurs de balles sont des jeunes âgés entre 14 et
17 ans et ne touchent pas d’indemnités. Et on signalera enfin, vu
sur le site de France Soir, ce grivois « Les robes à RolandGarros donne lieu à de jolies prises de vue » (faute comprise) en
légende d’une photo de Venus Williams que nous ne publierons
pas ici. Nous n’avons encore rien lu cette année sur les salaires
comparés des joueuses et des joueurs engagés dans le tournoi.
Lire le témoignage d’une hôtesse sur Eco89
« Un corps sain pour les hommes, le corset pour les femmes ! »
Deux ans après être déjà intervenues à l’Assemblée générale du Comité national olympique et
du sport français, (CNOSF) neuf activistes du groupe féministe La Barbe ont tenu, une fois
encore à « féliciter une assemblée si bien ordonnée ». Les militantes du groupe féministes sont
intervenues le 25 mai pour dénoncer « les chiffres du CNOSF » : « Comité exécutif : 7 hommes
sur 9 membres blancs murs et bien faits. Conseil d’administration : 37 hommes sur 45
membres blancs murs et bien faits. Conférence des conciliateurs : 19 hommes sur 19 membres
blancs murs et bien faits ».
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Séminaire « Femmes et Sport » à Saint-Dizier
Un séminaire organisé par la Direction départementale de la
cohésion sociale et de la protection des populations et la
préfecture de la Haute-Marne sur le thème « Femmes et
Sport » se tiendra le vendredi 10 juin à Saint-Dizier avec la
participation de la chargée de mission départementale aux
droits des femmes et à l’égalité. Après une conférence
introductive sur les thèmes de « La pratique féminine sportive
en France » et des « Droits des femmes et de l’égalité »,
l’association « Femmes, Sport, Culture et Formation du pays
Drouais » (Eure et Loir) présentera une « pratique originale »
de développement du football féminin dans les quartiers. Trois
tables rondes ponctueront ensuite la journée : « le sport en
Haute-Marne, une réalité rurale et urbaine », « organisation de
la pratique sportive féminine en Haute-Marne » et « quels
bénéfices les femmes tirent-elles du sport ? ».
La Fédération internationale de badminton et la jupe…
La Fédération internationale de badminton (BWF) a
suspendu le 29 mai sa décision imposant aux joueuses le
port de la jupe à partir du 1er mai, en raison des objections
formulées notamment par plusieurs pays et joueuses. « La
Fédération a accepté une recommandation du Comité
féminin de la BWF qui demande une étude plus
approfondie sur la réglementation des vêtements et de
renoncer à la réglementation concernant le port
obligatoire de jupes ou de robes », a indiqué la BWF dans
un communiqué à l’issue d’une réunion du comité
directeur. Cette décision, que nous n’avions pas eu le
temps de signaler, avait « vocation à drainer un plus large
public vers les tournois, une meilleure exposition
médiatique et rendre le badminton plus attractif ».
(Photo : la championne de badminton Jwala Gutta)
« Entrées en lice »
« Relayer l'actu du sport féminin, battre en brèche les idées reçues. Parce qu'il y a aussi des
sportives », pour les spécialistes du thème « Femmes et sport », nous conseillerons de suivre le
blog Entrées en lice. Blog du sport au féminin. « Quand je ne suis pas en short, je suis une
fervente spectatrice », explique l’auteure dans sa présentation. « Mais le sport féminin c'est pas
facile à suivre dans les médias : pour une femme, mieux vaut être mignonne que championne.
Dans ces conditions, difficile de motiver les copines pour un footing.... ».
http://entrees-en-lice.over-blog.com/
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Coupe du monde de football
Femmes solidaires lance une campagne « A la télé, pas de filles hors-jeu ! »
A l’occasion de la prochaine coupe du monde et de
l’absence de retransmission su les grandes chaines
françaises, Femmes solidaires lance une grande
campagne « A la télé pas de filles hors-jeu ! ». La
pétition est disponible à la signature sur le site
internet de l’association. Une conférence de presse
aura lieu le mercredi 8 juin à la Maison des
Ensembles au siège national de Femmes solidaires.
Retrouver la pétition sur le site de Femmes solidaires
« Lumière sur le foot féminin »
Il est finalement assez inhabituel qu’un sujet précis de cette
synthèse fasse réagir nos lectrices et nos lecteurs et cela
méritait d’être signalé. Les quatre informations que nous
avions regroupées sous une rubrique Coupe du monde
féminine de football 2011 dans notre synthèse du 18 avril,
nous ont valu une dizaine de retours, demandes de
complément d’information ou transmissions d’informations
nouvelles… Alors que le football masculin français n’en
finit pas de subir des attaques (salaires des joueurs,
accusation de tricherie, violence, racisme…), on signalera
ici la une de L’Equipe du 26 mai consacrée au football
féminin, une première, à l’occasion de la finale de la ligue
des champions femmes au cours de la quelle les lyonnaises
devaient rencontrer les allemandes de Postdam. A
l’évidence, à l’approche de la coupe du monde, le football
féminin est en train de se faire son chemin dans les
médias… Après une jolie victoire deux à zéro le 26 mai (que nous avons suivie en compagnie
de joueuses de l’une des équipes du Paris université club), les footballeuses de Lyon (dont
quelques joueuses de notre équipe nationale) sont devenues
championnes d'Europe. Dommage que L’Equipe n’ait pas
fait un doublé le lendemain comme cela aurait sans doute
été le cas pour les garçons… Sous le joli titre de « Lumière
sur le foot féminin », Les Nouvelles News du 27 mai
constatent évidement que « les footballeuses de Lyon
donnent une visibilité médiatique inédite au football
féminin ». « Une victoire à capitaliser » estime le site.
D’ailleurs, on retrouve les « Lionnes » sur une demi-page
dans Le Monde daté du 28 mai, Le Monde qui titre… « Le
football féminin française s’offre un peu de lumière ».
Interrogée par le quotidien, la ministre des Sports, Chantal
Jouanno, regrette à cette occasion que la France ait « une
culture machiste qui fait du football un domaine réservé
aux hommes ».
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 9
Zoom sur une opération de promotion du football féminin dans le Nord
Dans le département du Nord, Martine
Bouché de la Mission accompagnement des
activités physiques et sportive, en lien avec
Nathalie Thibaut, chargée de mission
départementale aux droits des femmes et à
l’égalité, organisent actuellement une opération
de promotion du football féminin dans le cadre
de la coupe du monde 2011. Cette opération a
pour objectif de promouvoir le football auprès
des adolescentes du département du Nord. Elle
se déroule en trois temps : des tournois ont
d’abord été organisés (deux sur la métropole
lilloise et un sur le dunkerquois), un tournoi de
sélection se déroulera le 15 juin prochain et un
déplacement est organisé en Allemagne le 30 juin pour assister à la rencontre de l’équipe de
France féminine face au Canada. Le règlement prévoit un classement selon le niveau sportif et
selon le comportement citoyen de l’ensemble des équipes. Seize équipes de centres sociaux,
maisons de quartier et collèges se sont inscrites à l’opération. Les cinq équipes gagnantes
partiront en Allemagne le 30 juin 2011. Des reportages photo et vidéo seront réalisés tout au
long des étapes et permettront de finaliser un document permettant de mettre en valeur l’action
dans sa totalité. (Photos : les joueuses du collège Anne Franck de Grande-Synthe).
Image des femmes
« Après la porno chic, la porno crade ? »
Les Chiennes de garde ont entamé une action auprès du Jury de déontologie publicitaire
(JDP) (le JDP est une instance mise en place par l’Autorité de régulation professionnelle de la
publicité NDR) et mis en ligne une lettre ouverte à sa présidente, Marie-Dominique
Hagelsteen. Dans le collimateur de l’association deux films publicitaires : « Plus t’es clean
moins elles le sont » pour Axe (gel douche) et « Quand c’est chaud il y a Pulco » pour Pulco
(boissons). Les Chiennes de garde regrettent que des plaintes déposées contre ces marques
n’aient pas été retenues par le JDP et dénoncent les « bonnes excuses » trouvées par le Jury :
« des jeunes femmes s’adonnant volontiers mais toujours de manière humoristique à une
gestuelle sexy » pour Axe et une « mise en scène utilisée » qui « permet de rendre acceptable
certaines postures de danse adoptées par les jeunes femmes » pour Pulco. L’association juge
ces films « dégradants » et soulignent qu’ils utilisent « le corps des femmes, dans des postures
faisant référence à la pornographie ». Et l’association de demander au JDP d’examiner et de
délibérer sur ces publicités, avec en mémoire la résolution 1751 (2010) du Conseil de l'Europe
(synthèse du 28 septembre 2010). Cette résolution rappelle que « les stéréotypes sexistes sont
trop souvent banalisés et tolérés, au nom de la liberté d’expression » et que « subtilement
véhiculés par les médias », ils « reproduisent des attitudes et des opinions perçues comme la
norme par des sociétés où l’égalité des sexes est loin d’être une réalité ». « De ce fait, trop
souvent, les stéréotypes sexistes ne peuvent pas être attaqués en justice ou sanctionnés par les
instances de régulation ou d’autorégulation, à l’exception des cas de violation de la dignité
humaine les plus graves » avait constaté le Conseil de l’Europe.
Retrouver la lettre ouverte et les liens utiles sur le site des Chiennes de garde
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 10
« La Grosse Cochonne » et les femmes selon La Poste
Nos lectrices nous écrivent… L’une d’elles nous signale la
campagne de communication de Huguier Frères (« Viandes
de terroir ») pour « La Grosse Cochonne ». Cette saucisse
géante (il s’agit de cela) est présentée par le charcutier
comme « injustement calomniée et moquée au cours des
dernières décennies ». Mais selon la publicité « elle s’est
enfin décidée à sortir de son silence. Joyeuse, bien en chair,
piquante (…) ». La société souhaite « prouver que l’on peut
être populaire et agréable en bouche sans pour autant
soulever l’indignation des ligues de vertus ou les ricanements
des adolescents boutonneux »… Et ils n’avaient pas pensé
aux féministes ? Dans un autre ordre d’idée, une lectrice nous
signale le site de La Poste (laposte.net). Effectivement à la
une du site un onglet « femmes » sur lequel nous nous
précipitons. Las ! Comme l’écrit notre informatrice « il est assez intéressant d'aller sur la
rubrique femmes et de découvrir nos principaux sujets de préoccupations : "sois belle et tais
toi !!!" ». Impliquée dans les droits des femmes et pour l’égalité elle regrette des « stéréotypes
et clichés si lourds qu'il est bien difficile d'avancer sur les autres sujets »… Mais, comme elle,
nous ne désarmons pas !
Féminisme
Il va de soi qu’une affaire en cours devant la Justice n’a pas lieu d’être commentée dans cette synthèse, mais nous avons décidé néanmoins de faire écho aux très nombreuses réactions suscitées dans les milieux féministes par le traitement de l’affaire, en particulier dans les médias. L'avant et l'après de l'« affaire DSK »…
On imagine mal Franz-Olivier
Giesbert (FOG), ancien directeur de
la rédaction du Nouvel Observateur
et du Figaro et actuel directeur du
Point, Valérie Toranian, directrice
de la rédaction de Elle, et les
militantes du Collectif national des
droits des femmes (CNDF) se
donner le mot pour commenter les
retombées de l'affaire mettant en
cause l'ancien directeur du Fonds
monétaire international (FMI). Et
pourtant, il y a un point commun
entre l'éditorial du Point que FOG publie sous le titre « Pour en finir avec le machisme » (26
mai), l'éditorial de la directrice de la rédaction de Elle (« Plus jamais ça », 27 mai) ou
l'entretien qu'elle accorde au Journal du dimanche (29 mai), et le communiqué du collectif
rassemblant la plupart des associations féministes, des organisations de gauche et des syndicats
(le CNDF, 29 mai) : « il y aura un avant et un après DSK »... (Photo ci-dessus : militantes de
La Barbe lors de la manifestation du 22 mai - © Reuters / Stéphane Mahé).
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 11
Le 29 mai, le CNDF, dans son appel à une réunion
unitaire le mercredi 1er juin à 18 h 30 à la Bourse du
travail à Paris, résume bien la situation : « pour nous
mouvement féministe, qui luttons depuis 40 ans contre
les violences faites aux femmes, nous sentons qu’un pas qualitatif dans la prise en compte de
ces violences peut être franchi enfin ». Ces quarante années de combats féministes, le succès de
la manifestation du 22 mai et les 30 000 signatures récoltées en quelques jours (chiffre au 30
mai) par la pétition contre le sexisme (synthèse du 24 mai) y sont sans doute pour quelque
chose. Pour le CNDF : « la colère monte ! ».
Le 26 mai, le Planning familial publiait lui un communiqué titré « la lutte
contre le sexisme serait-elle devenue un enjeu de société ? Le Planning
Familial prend les paris ! ». Pour le Planning « les postures d'aujourd'hui »
doivent se traduire « en politiques de demain ! A défaut ce ne seraient
qu'opportunités et manipulations ! ». La Coordination française pour le
Lobby européen des femmes (CLEF) elle aussi publiait un communiqué le 26 mai se félicitant
de la signature de l'appel des associations contre le sexisme par un grand nombre de
personnalités. « Mais, au-delà de ces prises de position liées à l'actualité, pour que les droits
des femmes avancent, il faut que les politiques s'en saisissent et modifient les
lois » estime la CLEF qui regrette « que les actions n'avancent pas au rythme
des besoins et des attentes des Françaises et des Français, particulièrement
en matière d'égalité professionnelle, de lutte contre les violences, de
prostitution et de défense des droits sexuels et reproductifs »...
Troisième communiqué du 26 mai, celui du Laboratoire de
l'égalité qui déplore « la persistance de stéréotypes sexistes dans les
discours de certaines personnalités politiques et de leaders
d'opinion, relayés sans recul par certains médias, et qui semblent
bien rétrogrades au regard des attentes des Françaises et des Français en matière d'égalité
entre les femmes et les hommes ». Pour le Laboratoire, il est « absolument nécessaire que les
femmes et les hommes soient représentés à égalité dans toutes les sphères du pouvoir, en
politique, dans l'entreprise, dans l'administration, dans les instances syndicales, dans les
associations ». « Un tel changement passe aussi par une lutte impitoyable contre les
stéréotypes sexistes, à la source » estime également le Laboratoire de
l'égalité. Le 27 mai le Conseil national des femmes françaises (CNFF)
publiait à son tour un communiqué et estimait que « les déclarations de
certains hommes censés appartenir à l'élite de notre pays représentent
encore impunément (les femmes) comme un objet susceptible d'être
soumis au désir masculin, que ce soit par le pouvoir, l'argent ou la
violence ».
Nous l'annoncions dans la synthèse du 24 mai, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des
Solidarités et de la Cohésion sociale, a « signé » la pétition lancée par des mouvements
féministes après l'affaire Strauss-Kahn pour dénoncer « le sexisme décomplexé ». L'Agence
France Presse indique, dans une dépêche du 26 mai, qu'en marge de l'installation de la
Commission sur l'image des femmes dans les médias, la ministre a observé que « beaucoup
d'hommes et de femmes se sont indignés des propos sexistes et des différences de traitement
entre les deux protagonistes » de l'affaire. La ministre a ajouté qu'il fallait « respecter la
présomption d'innocence de Dominique Strauss-Kahn et la présomption de véracité de la
victime ». « C'est pour cela que j'ai signé la pétition », a-t-elle dit. Le Figaro du 26 mai nous
apprend que Carla Bruni-Sarkozy et Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche, ont également signé l’appel contre le sexisme.
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 12
Roselyne Bachelot-Narquin a également souhaité recevoir des
associations à l'origine de l'appel (voir ci-dessus Action
gouvernementale). A la sortie de ce rendez-vous, Osez le
féminisme, le Planning Familial, la CLEF et le réseau féministe
Ruptures ont rédigé un communiqué pour demander au gouvernement de « prendre
rapidement des mesures pour lutter contre le sexisme ». Les signataires demandent « des
campagnes grand public pour lutter contre les stéréotypes sexistes » ou que « l'on ne tolère
plus les propos sexistes dans l'espace public ». En matière de lutte contre les violences faites
aux femmes, les associations soulignent que l'application de la loi votée il y a près d'un an
« n'est toujours pas réelle sur tout le territoire ». « Les moyens pour qu'elle soit effective ne
sont pas au rendez-vous » estiment-elles. Enfin les signataires appellent à
« soutenir les actions de terrain » notamment financièrement. « Le
gouvernement doit enfin mettre en place des politiques publiques
cohérentes qui prennent en compte l'ensemble des inégalités de sexe et qui
promeuvent une culture de l'égalité entre les femmes et les hommes dans
notre société » demandent-elles avant d'indiquer que « dans les semaines et
mois qui viennent » elles jugeront « sur les actes la volonté réelle de lutter
contre le sexisme et de faire avancer les droits des femmes ».
Enfin, on ne citera pas ici les très nombreux articles publiés dans la presse
sur « la grande colère des féministes » et la manifestation du 22 mai.
Notons cependant le portrait (curieusement à charge) de Caroline de Haas
(photo ci-contre) « représentante d’une nouvelle génération féministe » et
« cheville ouvrière d’Osez le féminisme » publié par Libération du 25 mai
sous le titre « Clitocratie ». Signalons enfin plusieurs « Tribunes » et
« Points de vue » publiés dans nos journaux depuis la synthèse du 24 mai :
« Sexe, arrogance et connivence » de Michela Marzano, philosophe (Le
Journal du dimanche du 22 mai) (photo ci-dessous) ; « Machisme et
égalitarisme sont dans un bateau… Qu’est-ce qui reste ? » de Chantal
Delsol, philosophe (Le Figaro du 25 mai) ; « DSK : American Vertigo » de Michel Onfray,
philosophe, « Les féministes voudraient qu’il soit coupable » de Marcela Iacub, juriste et
directrice de recherche au CNRS, et « Une solidarité de classe au sein du monde dirigeant » de
Ezra Suleiman, professeur en science politique à Princeton (Le Point du 26 mai) ; « Tristes
élites masculines françaises pro-DSK » de Jérôme Bourdon, directeur du département de
communication de l'université de Tel-Aviv (Le Monde du 26 mai) ; « Au-delà des cas
médiatiques, une anatomie du viol » de Véronique Le Goaziou, sociologue, chercheuse
associée au CNRS, et « Affaire Strauss-Kahn : le faux parallèle entre les deux victimes » de
Rose-Marie Lagrave, sociologue, directrice d'études à l'EHESS (Libération du 26 mai) ;
« Pour en finir avec le sexisme » de Cécile Alduy, professeure de littérature à Stanford,
« Refusons le féminisme victimaire » de Hélé Béji, écrivaine, et « Ne jetez pas mes combats aux
oubliettes ! » de Jean-François Kahn (Le Monde du 27 mai) ; les deux
pages de L’Humanité du 27 mai réunissant dans une « Confrontation »
intitulée « Comment combattre le sexisme ordinaire ? » Catherine
Vidal, neurobiologiste, Marie-Christine Saragosse, directrice générale
de TV5 Monde et Maryse Dumas, conseillère confédérale CGT ; « Un
féminisme à la française » d'Irène Théry, sociologue, directrice d'études
à l'EHESS (Le Monde des 29 et 30 mai)… On rappelle pour nos lectrices
et lecteurs que les tribunes sont généralement mises en ligne gratuitement
sur les sites des journaux. On les retrouve facilement en tapant le titre de
l'article et le nom de l’auteur-e dans un moteur de recherche.
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 13
« Poser l’interdiction » et « prévenir les violences faites aux femmes »
« Dans quel monde vivons-nous ? » se demandent Suzy
Rojtman et Maya Surduts (photo ci-contre), fondatrices du
collectif féministe contre le viol (CFCV) et portes parole du
Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), dans
une tribune mise en ligne sur le site du Monde. Pour elles,
« l'affaire DSK a largement montré les réactions sexistes, le
total aveuglement coupable et complice de certains de nos
politiques et journalistes ». Les deux militantes, qui ne
s’étonnent pas « de ce qui vient de se passer », y retrace un
historique de la législation contre les violences faites aux
femmes en France pour souligner l’importance fondamentale de
« poser l'interdiction des violences faites aux femmes » et
rappeler, qu’à leurs yeux, « l'essentiel (…) est la prévention
pour mettre fin à tout cela ». (Photo © Judith Martin-Razi).
Retrouver la tribune sur le site du Monde
« Onde de choc » et « laboratoire pour l’analyse de genre »
L'association Adéquations, engagée dans l’information, la formation, le plaidoyer et des
projets en matière de développement durable, de droits humains et d'égalité des femmes et des
hommes, a publié sur son site un dossier sur les retombées de l’« affaire DSK », et les
« réactions suscitées », en se demandant si elles ne constituent pas un « laboratoire pour
l’analyse de genre ». « Quelle que soit l’issue du procès, ce qu’il est convenu d’appeler
« l’affaire DSK » aura déjà constitué une onde de choc, qu’on souhaite durable à plusieurs
niveaux », estime Adéquations : « prises de conscience - et en même temps résistances - dans
les medias et parmi la classe politique et sans doute dans l’opinion publique, mobilisation des
mouvements féministes dans leur diversité autour des questions de sexisme et de violence des
hommes contre les femmes, réactions et apports intellectuels sur les rapports sociaux de
sexes ». Le site a mis en ligne un solide dossier sur cette « onde de choc » depuis l’annonce de
l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn tout en rappelant que l’ancien directeur du FMI nie
les accusions portées contre lui dans leur totalité.
Retrouver le dossier en ligne sur le site d’Adéquations
« Où sont les féministes ? »
Le 8 mars dernier, le site Nonfiction.fr (site d'actualité des
idées et de critiques des livres, intellectuel et progressiste,
soutenu par la Fondation Jean-Jaurès et le Centre national
du Livre NDR) avait mis en ligne un dossier titré « Où sont les
féministes ? » que nous n’avions pas signalé. Nonfiction.fr
constate que « l'affaire DSK remet heureusement le mouvement
féministe sur le devant de la scène » et invite les internautes à
relire cette enquête sur les nouvelles féministes. Le dossier, très
complet, comprend en particulier un ensemble d’articles sur les nouvelles structures féministes,
la présence féministe sur Internet ou les nouvelles modalités d’action des militantes, plusieurs
entretiens et critiques d’ouvrages.
Retrouver le dossier « Où sont les féministes ? »
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 14
Publication, parutions
« Les murs invisibles » de Guy Di Méo
Guy Di Méo publie chez Armand Colin, « Les murs invisibles. Femmes,
genre et géographie sociale ». « Quelle place les femmes occupent-elles
réellement dans la ville ? Comment pratiquent-elles et se représentent-elles
les espaces urbains au quotidien ? » se questionne l’éditeur. « A travers
l’étude de deux thèmes majeurs, ceux des rapports aux notions d’intérieur
(résidentiel) et d’extérieur (espace public), ceux des espaces attractifs et
des espaces répulsifs, cet ouvrage propose, à partir d’un échantillon
représentatif d’une soixantaine de femmes domiciliées à Bordeaux, à la fois
une lecture et une interprétation de leurs représentations et de leurs
pratiques de la ville. Il en ressort, par-delà les idées reçues, la grande variété des
comportements des femmes dans la ville et les effets libérateurs de l’espace urbain. Mais aussi,
a contrario, les réticences et les craintes éprouvées dans la fréquentation de certains espaces
urbains, et surtout le poids du contrôle social. Autant de circonstances constitutives de « murs
invisibles » au sein de la ville, qui bornent la libre circulation des femmes à des espaces limités
et brident leur pleine capacité à bénéficier de la totalité de la ressource urbaine ».
« Parisiennes » de Malka Marcovich
Malka Marcovich, historienne et consultante internationale, spécialiste des
droits des femmes, publie chez Balland (sortie le 6 juin) « Parisiennes. De
Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de
la capitale ! ». Selon le résumé de l’éditeur, « Qu'ont en commun Simone de
Beauvoir, Dalida, Joséphine Baker ou Françoise Dolto ? Qui étaient donc
Lili Boulanger, Maryse Hilz ou Eugénie Eboué ? Toutes ces femmes ont
donné leur nom à des rues de Paris. Aujourd’hui, 4 000 rues de Paris
portent des noms masculins contre seulement 200 pour des femmes…
L’historienne Malka Marcovich choisit de rendre hommage à celles qui ont
marqué Paris, la France ou le monde. Qu'il s'agisse de sportives, d'artistes,
de prostituées ou de femmes politiques, elles ont chacune, à leur manière, marqué leur époque,
en pionnières, et aidé à l'émancipation de la femme. (…) Malka Markovich nous propose un
ouvrage captivant et retrace l’histoire de France à travers les figures qui y sont honorées, dans
l'esprit du Métronome de Lorant Deùtsch ».
« L'évolution de la condition féminine en Grande-Bretagne »
Signalons la parution de « L'évolution de la condition féminine en GrandeBretagne à travers les textes juridiques fondamentaux de 1830 à 1975 »
(ENS Editions). « De la garde des enfants à la procédure de divorce, en
passant par le contrôle des revenus ou l'avortement, l’acquisition de
nouveaux droits pour les femmes s’est réalisée, en Grande-Bretagne, au
terme d’une marche longue et difficile. Cet ouvrage présente, traduit et
analyse quatorze textes juridiques fondamentaux régissant la condition
féminine en Grande-Bretagne de 1830 à 1975 (…). La présentation des
textes dans leur version intégrale fait de cet ouvrage un recueil de sources primaires essentiel
qui intéressera autant les juristes et les historiens que tous ceux qui éprouvent de l’intérêt pour
l’étude du genre et les droits des femmes » souligne l’éditeur.
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 15
« Filles / Garçons : le grand duel ! »
« « Les filles sont plus douées pour le ménage. »
« Naturellement ! » « Les garçons sont meilleurs en maths. »
« C'est évident ! » Vous êtes sûrs ? Vérifiez-le en vous
provoquant en duel pour de bonnes parties de rigolade !
Vous saurez enfin si Zidane sera remplacé par un garçon ou
par une fille, qui sera le moins douillet et qui fera le plus de
choses en même temps ! En garde ! »… Signalons la parution
du livre-jeu « Filles / Garçons : le grand duel ! » cosigné par
Amandine Trizac Lejemble, Sania Radosavljevic et Zelda
Zonc chez Milan jeunesse. Il s'agit d'une boîte contenant 45
fiches-jeux, qui proposent aux enfants de « s'affronter » sur
différents terrains (réflexion, connaissances, créativité,
imagination, performances physiques, etc.). Chaque fiche
présente un contexte d'inégalités femme/homme (historique
ou actuel), ou dénonce des discriminations envers les
femmes, ou encore déconstruit des stéréotypes sexistes et de
genre. Puis un « défi » est lancé aux enfants pour qu'ils
testent leurs capacités à « faire mentir » les clichés sexistes.
Baromètre 2011 de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale
Le premier volet du « Baromètre 2011 de la conciliation entre vie professionnelle et vie
familiale » publié par l’Observatoire de la parentalité en entreprise et l’Union nationale des
associations familiales (UNAF) a été mis en ligne sur le site de l’Observatoire. Il s’agit du
volet « salariés » de cette étude annuelle mise en œuvre par l’Institut Viavoice. Le sondage a
été effectué en ligne du 30 mars au 13 avril 2011, auprès d’un échantillon de 1007 salariés
ayant des enfants de moins de 25 ans au foyer, extrait d’un échantillon représentatif des salariés
résidant en France métropolitaine. En complément, un échantillon complémentaire de 200
salariés parisiens a été interrogé afin de mesurer les perceptions et les attentes spécifiques de
cette population.
Télécharger le Baromètre sur le site de l’Observatoire de la parentalité
Les femmes immigrées signataires du contrat d’accueil et d’intégration
Infos migrations n° 22 (avril 2011), publié par le Secrétariat général à l’immigration et à
l’intégration, est consacré aux « femmes immigrées signataires du contrat d’accueil et
d’intégration (CAI) en 2009 ». Selon le résumé, « en 2009, la France a accueilli 97 736
migrants bénéficiaires d’un premier titre de séjour, signataires du Contrat d’Accueil et
d’Intégration (CAI). Les femmes sont majoritaires, elles représentent 52,3 % des migrants, soit
51 092 femmes. La plupart d’entre elles sont venues pour motif familial, et, en cela, ont connu
un parcours administratif plus rapide que les hommes. Bien que de niveau d’éducation plus
élevé, elles éprouvent des difficultés à s’insérer dans le marché du travail. Nombreuses sont
celles qui sont au chômage ou devenues femmes au foyer. Quelques mois après l’obtention de
leur titre de séjour, l’ensemble de ces femmes exprime pourtant leur satisfaction de leur
expérience en France. 97 % des femmes déclarent que venir en France était une bonne
décision ».
Télécharger le numéro sur le site du ministère de l’Immigration
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 16
Colloques, événements
Françoise Héritier à Science Po
Nous n’avons pas annoncé en temps et en heure la conférence PRESAGE que Françoise
Héritier, ethnologue et anthropologue, professeure honoraire au collège de France et à
l’EHESS, a donné le 24 mai à Sciences Po sur le thème « Aux origines de l'inégalité entre les
sexes : une pensée du monde ». Avec toutes nos excuses aux organisatrices et à la
conférencière…
Régions
Femmes et hommes en Haute-Normandie : des différences à chaque étape de la vie
La mise en place d’un observatoire est l’occasion d’étudier
thème par thème les différences, qui, additionnées, expliquent
des parcours de vie très dissemblables entre les femmes et les
hommes. La direction régionale de l’Institut national de la
statistique et des études économiques (INSEE) de HauteNormandie et la Délégation régionale aux droits des femmes
et à l’égalité (DRDFE) ont réalisé un dossier facilitant l’accès à
un grand nombre d’informations chiffrées pour comparer la
situation des femmes et des hommes en Haute-Normandie sur
de nombreux domaines et présenter les principaux constats
d’inégalités. La Haute-Normandie est engagée résolument dans
la voie d'une égalité des chances accrue entre les femmes et les hommes. La réalisation de ce
dossier commun entre l'INSEE et la DRDFE, facilitant l'accès à un grand nombre de
statistiques sexuées doit favoriser une prise de conscience partagée des enjeux locaux. Cette
mise en place de références communes, objectives et inscrites dans un dispositif d'observation
pérenne est un préalable précieux dans la perspective de mise en ouvre de nombreuses actions
visant à réduire des écarts persistants en matière d'égalité professionnelle ou salariale,
d'insertion dans la société ou encore d'accès aux droits.
Retrouver l’information et les chiffres sur les pages de la DRDFE
Union européenne
Femmes et entreprenariat : des quotas et un meilleur usage des financements
Deux projets de résolution ont été votés mercredi 25 mai par la commission « droits des
femmes et égalité des genres » (commission FEMM) du Parlement européen. Ils invitent
l'Union à instaurer des quotas, pour assurer une meilleure représentation des femmes aux postes
de direction des grandes entreprises européennes, et à utiliser d’une manière plus efficace les
possibilités de financement existantes pour les femmes cheffes de petites entreprises. Les deux
projets de résolutions seront soumis à un vote en plénière en juillet 2011. Le Parlement passera
ensuite le relais à la Commission européenne qui sera chargée d'établir un calendrier et des
propositions concrètes pour les Etats membres.
Retrouver le communiqué de presse et les liens utiles
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 17
« Enfin tous égaux en Europe ? »
« D'après vous, quelles prochaines étapes l'Union européenne doit-elle franchir dans le
domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes ? » : c’est la question que posent la
Fondation Robert Schuman et ses partenaires, avec le soutien de la Commission
européenne, dans un questionnaire en ligne (synthèse du 20 avril). Le projet « Femmes
d'Europe & Initiative citoyenne » vise à mieux faire connaître aux femmes ce nouvel outil
qu'est l'initiative citoyenne européenne. Selon la Fondation, « 43 % des personnes ayant déjà
répondu à notre questionnaire jugent que les politiques européennes consacrées aux droits des
femmes sont insuffisantes... ».
Retrouver le site du projet et le questionnaire en ligne
International
Convention du Conseil de l’Europe contre la violence à l’égard des femmes
Sous le titre « Le Conseil de l'Europe lance une convention pour protéger les femmes », Le
Monde a mis en ligne sur son site le 20 mai une tribune de Thorbjorn Jagland, secrétaire
général du Conseil de l'Europe (synthèses des 8 avril et 13 mai). Dans ce texte Thorbjorn
Jagland présente cet instrument mis à la disposition des Etats européens qui les aidera, « tous
ensemble, à repousser la vague de la violence à caractère misogyne » et à « prévenir et
combattre la violence à l'égard des femmes ». Il souligne que cette « convention internationale,
première du genre (…) aidera les Etats à prendre des mesures dans quatre grands domaines :
prévention de la violence, protection des victimes, poursuite des auteurs, politiques intégrées,
globales et coordonnées ». « Elle prend appui sur les meilleures pratiques appliquées dans
toute l'Europe dans ce domaine et les regroupe dans un cadre législatif international »
explique le secrétaire général du Conseil de l'Europe.
Lire la tribune sur le site du Monde
Santé maternelle et infantile : quand les pays subordonnent les financements aux résultats
En ligne sur le site de la Banque mondiale, un article sur la soixante-quatrième Assemblée
mondiale de la santé et une question au centre des débats : « Comment parvenir à atteindre les
objectifs de développement pour le Millénaire relatifs à la santé maternelle et infantile » ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) il faut « baser les financements sur les
résultats », les pays doivent en effet « se tourner vers de nouvelles stratégies pour optimiser
l'impact des investissements dans la santé ». Par exemple, au Rwanda, en Afghanistan et en
Argentine, les taux de mortalité infantile baissent tandis qu'augmentent les accouchements en
centres de santé et les visites de contrôle prénatal.
Lire l’article sur le site de la Banque mondiale
Malte va autoriser le divorce
« A Malte, il ne sera bientôt plus interdit de divorcer », annonce Le
Figaro du 30 mai, rappelant que cet Etat membre de l'Union européenne
est aujourd'hui « avec le Vatican et les Philippines, le seul Etat au monde
à encore s'oppose au divorce ».
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« L'Etat doit réparer l'injustice faite aux femmes »
La Tribune du 17 mai a publié un portrait de Christiane Pelchat, présidente du Conseil du
statut de la femme du Québec. « Féministe, je le suis depuis que je suis née », affirme-t-elle au
quotidien pour qui elle retrace son parcours né dans la passion, familiale, de la politique. Elle se
souvient de tous les combats menés dans sa province du Québec, catholique et conservatrice.
« Dans les années 1970-1980, quand les femmes divorçaient, elles n’avaient plus rien. Et elles
se retrouvaient à la charge de l’Etat », raconte-t-elle. « Impact inique sur les femmes et impact
négatif sur les finances publiques... ». C’est ce lien, toujours de mise aujourd’hui, qu’elle
cherche à faire évoluer. « L'Etat doit réparer l'injustice faite aux femmes » souligne-t-elle.
Histoire
140e anniversaire de la Semaine sanglante
Le 28 mai 1871, les derniers Fédérés étaient fusillés par les troupes versaillaises dans le
cimetière du Père-Lachaise. L’Humanité du 27 mai revient sur cette page d’histoire et ouvre
« la bataille de la mémoire » rappelant au passage que les communardes étaient qualifiées de
« pétroleuses » (en référence aux incendies qui marquèrent la Commune) ou de
« prostituées »… La Commune de Paris marque une étape importante sur le chemin de
l'émancipation des femmes. Elles entrent en masse dans l'arène politique et dans l'engagement
révolutionnaire. On note en particulier la création de l’Union des femmes. Louise Michel
(synthèses des 21 septembre 2009, 15 mars 2010 et 15 avril 2011) en est l’exemple le plus
emblématique, mais nombre d’entre elles, moins connues ou tombées dans l’oubli, vont y jouer
un rôle fondamental. Elles viennent pour la plupart de la classe ouvrière, d'autres sont des
intellectuelles, acquises aux idées féministes et socialistes révolutionnaires. Certains historiens
voient en elles « les initiatrices de la Commune ». Elles auront en tout cas un comportement
héroïque sur les barricades et en paieront un lourd tribut durant la Semaine sanglante, une
référence historique sur lesquels les mouvements féministes qui suivent pourront s'appuyer.
(Pour en savoir plus : « Les Chiennes » par Françoise Travelet, publié dans La Rue en 1971
et mis en ligne en mars 2011 sur Le Blog de Floréal (http://florealanar.wordpress.com).
J'aimerai toujours le temps des cerises C'est de ce temps‐là que je garde au cœur Une plaie ouverte Et dame Fortune, en m'étant offerte Ne saurait jamais calmer ma douleur... J’aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au cœur « Le Temps des cerises » Jean‐Baptiste Clément (1866) Dessin de Jacques Tardi Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi
que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la veille et
d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. Cette synthèse ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant
le point de vue de son auteur - Photos © DR
Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes
Bureau de l'animation et de la veille – [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes – 30/05/2011 - 19

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