Située sur une hauteur non loin des murs de la ville

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Située sur une hauteur non loin des murs de la ville
LE PRIEURE DE BARLETTA
Située sur une hauteur non loin des murs de la ville, la domus prieurale de Barletta remonte à un
peu plus de la moitié du XIIe siècle, lorsqu’elle remplaça celle de Bari, détruite suite à la rébellion
de 1156. Bien que déjà en ruines en 1399, elle continua à fonctionner jusqu’en 1528, année où elle
fut détruite par les Français, avec, à leur tête, Renzo de Ceri. Déplacée à l’intérieur des remparts de
la ville, elle y demeura jusqu’à la moitié du XVIe siècle, lorsqu’elle fut définitivement transférée
dans l’église du Saint-Sépulcre, embellie par la suite par les prieurs Frères don Tommaso
Castromediano, De Giovanni et Piccolomini avec un campanile sur lequel ils firent apposer les
armes de l’Ordre. Les réunions de l’Assemblée prieurale se déroulaient dans la sacristie. Parmi les
reliques était conservé un morceau de la croix de Jésus. L’hostellerie des pèlerins, qui appartenait à
l’Ordre et où officiaient les Chevaliers, était attenante à l’église.
Parmi ses différents biens, le Prieuré possédait différents territoires, qui lui assuraient des revenus
plus que confortables.
 Les deux Bailliages de SAINT-STEPHANE et de la SAINTE TRINITE DE VENOSA ;
 la commanderie magistrale, c’est-à-dire réservée au Grand Maître, de MARUGGIO ;
 la commanderie de SAINT-JEAN DE TROIE, l’une des plus anciennes propriétés de l’Ordre, qui
fut citée pour la première fois dans une bulle du pape Lucius III de 1182 qui donna à l’Ordre
les églises du Saint-Sépulcre de Troie et celle de Sainte-Marie de Balneo ;
 la commanderie des saints JEAN ET STEPHANE de MELFI ;
 la commanderie de GRASSANO, dont les origines remontent probablement au XIVe siècle et qui
possédait une maison avec jardin, une cave glacière, quatre grottes et un maquis boisé appelé
« la Padula » ;
 la commanderie de SAINTE-MARIE DE PICCIANO DE MATERA ;
 la commanderie de MOLFETTA ET TERLIZZI, née en 1199 suite à une donation d’un certain
Giovanni Terlizzi reçue par l’Hôpital de Bari ;
 la commanderie de SAINT-PRIMIANO DE LARINO ;
 la commanderie de SAINT-JEAN DE MONOPOLI, qui prenait le nom de l’église Saint-Jean,
laquelle existait déjà à Monopoli avant 1350 ;
 la commanderie de SAINTE-CATHERINE DE BARI, RUVO ET BITONTO, constituée en 1768 en
réunissant Sainte Catherine de Bari et de Ruvo et Bitonto ;
 la commanderie de NARDO, composée d’oliveraies dans les alentours de Lequile et de vignobles
à Corsano ;
 la commanderie de FOGGIA, constituée de différentes propriétés sur le territoire du Tavoliere
des Pouilles, il s’agissait d’un lieu de passage des troupeaux venant des Abruzzes ;
 la commanderie de SAINT-JEAN DE BARLETTA ET DU SAINT-SEPULCRE DE BRINDISI ;
 les commanderies de POZZO MONACO et de TORRETTA DE BARLETTA, démembrées par le
Prieuré en juin 1780, elles étaient toutes deux constituées de deux domaines ;
 la commanderie de TORRE DI LAMA, un domaine situé sur le territoire de Foggia, démembré
par le Prieuré en 1786 ;
 les commanderies de PUTIGNANO LA MAJEURE ET LA MINEURE ;
 la commanderie de SAINT-GUIDO DE CASAMASSIMI, fondée entre 1760 et 1770 par Guidotto
Maria Casamassimi ;
 la commanderie de LIZZANO, fondée en juin 1771 par la famille noble Chyurlia, elle était
réservée à l’aîné ou au représentant de la famille ayant le plus d’ancienneté dans l’Ordre et, en
cas de vacance, elle était gérée par le chef de famille ou par le Receveur de Barletta ;
et, enfin, le CANON DES BIENS DE NOLA, qui appartenait au frère Cesare de Ildaris depuis 1776, en
vertu d’une grâce magistrale du Grand Maître de Rohan.
QUELQUES NOTES D’ARCHIVES
Le fonds Cabrei comprend une cinquantaine de pièces dont des manuscrits, livres cadastraux et
mises à jour, relatifs à des propriétés de l’Ordre de Malte dans la région des Pouilles et de
Basilicate datant de 1599 à 1804.
Il s’agit, pour la plupart, de volumes de taille moyenne, avec des textes en latin et en italien, ornés
de belles planches en couleur réalisées par des géomètres et des arpenteurs royaux, dont nous
pouvons lire les noms entre les lignes des premières pages de chaque volume.
Les documents, tous disponibles au format numérique, peuvent être consultés auprès des Archives
de l’Ordre à Rome, sur rendez-vous ou achetés en écrivant à l’adresse :
[email protected].