Ipseo, une révolution pour les presbytes

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23 septembre 2004
Ipseo, une révolution pour les presbytes
23 septembre 2004
Dominique Froment, Journal Les Affaires
Essilor Canada
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Essilor
Le leader mondial de l'optique
ophtalmique Essilor emploie 400
personnes au Québec
Si vous portez des verres à foyer
progressif pour la presbytie (vision de
près), dites-vous que des milliers de
personnes portent exactement les
mêmes. Mais avec Varilux Ipseo, que
le leader mondial de l'optique
ophtalmique Essilor International vient
de lancer, il n'y aura pas deux paires
de lunettes identiques.
Essilor
Laurent Vacherot
Essilor a inventé le foyer progressif
dans les années 50. "Nos recherches
nous ont appris depuis que pour
regarder un objet de côté, certaines
personnes bougent beaucoup la tête
et peu les yeux, alors que pour
d'autres, c'est le contraire", explique Laurent Vacherot, président de la filiale Essilor Canada.
Grâce à un appareil conçu par Essilor, les professionnels de la vision peuvent dorénavant
mesurer le coefficient de rotation tête-yeux de leurs clients. "Ce coefficient est inné; il est le
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même à 10 ans qu'à 60 ans", affirme M. Vacherot, un ingénieur qui a obtenu sa citoyennet é
canadienne en 2002.
Avec le Système d'Empreinte Visuelle de Varilux Ipseo, il n'y aura pas deux paires de verres à
foyer progressif identiques dans le monde. Pour témoigner de cette exclusivité, les initiales de la
personne qui les porte seront gravées sur ses verres.
Entre autres innovations, Essilor a lancé en janvier un traitement rendant les verres moins
salissants et plus faciles à nettoyer. Le traitement antireflet classique rend la surface du verre
plus rugueuse et donc plus difficile à nettoyer. Pour y remédier, le nouveau traitement vient
enduire le verre d'une couche d'un produit qui en lisse la surface.
Cette année également, Essilor Canada a lanc é son laboratoire virtuel RxClub.ca, qui permet
d'acheter sur Internet (sur ordonnance) neuf produits ophtalmiques standard, avec garantie de
livraison le lendemain.
Parmi les autres options, on trouve la protection contre les égratignures, le verre
photochromique qui se teinte en fonction de l'intensité des rayons ultraviolets (UV) et la
protection contre les UV (pour les verres non photochromiques).
"Les Canadiens achètent des produits plus avancés [contenant un plus grand nombre de
traitements] que les Américains, mais moins que les Japonais ou les Allemands", précise M.
Vacherot.
En outre, selon une étude d'Essilor, 30 % des Canadiens de 40 ans ou plus ont un problème de
vision mal corrigé ou pas du tout; 55 % d'entre eux admettent que cela les gêne. "Contrairement
au mal de dents, la presbytie ne fait pas mal, explique M. Vacherot. Il y a beaucoup d'éducation
à faire dans ce domaine."
Les verres Essilor représentent près de la moitié des verres bruts achetés par les 40 boutiques
Lunetterie New Look. La chaîne possède son propre laboratoire et applique ses propres
traitements sur les verres fournis par Essilor.
Emmett Pearson, pr ésident de New Look, est élogieux envers les produits d'Essilor, mais il
estime que les verres à foyer progressif de Nikon sont de qualité supérieure. "Si Essilor a pris
une participation de 50 % dans Nikon Optic, c'est que cette dernière lui apportait quelque
chose", estime M. Pearson. En 1999, la division ophtalmique de Nikon et la filiale Varilux Japon
ont été regroupées pour former Nikon-Essilor.
32 laboratoires au Canada
Essilor International est numéro un au monde de l'optique ophtalmique, devant la japonaise
Hoya et l'américaine Sola. Essilor emploie 24 000 personnes dans 70 pays. Environ 85 % de
son chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros (3,46 milliards de dollars canadiens) est réalisé à
l'extérieur de la France.
Essilor ne fabrique ni montures de lunettes ni lentilles cornéennes. La multinationale française
exploite 180 laboratoires et 17 usines de production de verre ophtalmique dans le monde,
aucune au Canada.
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Arrivée au Canada en 1968, Essilor y possède 32 laboratoires de finition, dont neuf au Qu ébec.
"La proximité de la clientèle est très importante pour offrir un service rapide", explique M.
Vacherot, qui ajoute que les laboratoires comptent pour 70 % de la valeur ajoutée du produit fini
(enrobage, surfaçage, débordage, etc.). Quatre cents des 1 000 employés d'Essilor Canada
travaillent au Québec, où la société a son siège canadien. Son chiffre d'affaires s'élève à 170
M$.
Par ailleurs, Essilor Canada s'est impliquée dans la création de la Chaire CRSNG-Essilor sur la
presbytie et la perception visuelle qui vient d'être inaugurée à l'Université de Montréal. Cette
nouvelle chaire représente un investissement de 1,5 M$.
Le marché canadien de la lunette se chiffre à 1,8 milliard de dollars, montures et lentilles
cornéennes comprises. Il croît de 5 % par an à cause du vieillissement de la population et du
développement de nouveaux produits (traitements antireflet, antisalissure, etc.). Les Canadiens
achètent sept millions de paires de lunettes par année, à l'exclusion des lentilles cornéennes.
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