Automne 2005
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Automne 2005
Système national de recherche (NaReS) – Rapport au Conseil d’administration du CMFC pour la réunion d’automne 2005 Projets en cours : (a) Système national de surveillance de la grippe 2004-2005 – Légère augmentation des rapports À L’ANNÉE LONGUE. ÉQUIPE DE CHERCHEURS : Samina Aziz (épidémiologiste principal-DIIR ASPC), Anita Lambert-Lanning MLS (coordonnatrice de l’information de recherche, NaReS, CMFC), Jamie Jensen (coordonnatrice FluWatch, NaReS, CMFC). SOURCE DE FINANCEMENT : Division de l’immunisation et des infections respiratoires, Agence de santé publique du Canada Introduction : Le Système national de recherche (NaReS) du Collège des médecins de famille du Canada recrute et communique avec des sentinelles du Programme national FluWatch de la Division de l’immunisation et des infections respiratoires de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) dans 7 provinces et 3 territoires. Le programme FluWatch (FW) du NaReS est le projet de recherche opérationnelle ayant la plus longue durée depuis que le système actuel est en place, soit 1997. Contexte : FW du NaReS recrute des sentinelles sur une base continue dans 7 provinces sur 10 et dans 3 territoires sur 3 au Canada. La période 2004-2005 a été la 2e où les sentinelles ont été sollicitées pour poursuivre leur surveillance à l’année longue. Répondants : 133/160 (83,1 %) des sentinelles FW du NaReS ont complété et retourné leur sondage d’évaluation de la participation en 2004-05. Résultats primaires et secondaires : voici les principales observations découlant de l’évaluation de cette année : 1. Le taux de rapports hebdomadaires par les sentinelles se situe à 77,9 % entre octobre et juin 2. La population desservie par les médecins qui ont rempli le questionnaire est : urbaine/banlieue/centre-ville (39,8 %), petite ville (30,8 %), rurale (22,6 %) et géographiquement isolée (6 %). 3. Au cours d’une semaine type, le nombre moyen de consultations par les patients est de 130 (écart=25-300) 4. 97/133 (73,0 %) des sentinelles ont indiqué que jusqu’à 40 % de leurs patients sont vus dans un contexte de sans rendez-vous, 31/133 (23,3 %) ont indiqué que jusqu’à 40 % de leurs patients étaient vus dans un contexte de salle d’urgence, et 61 - >80 % de leurs patients sont vus lors de consultations fixées à l’avance 104/133 (78,2 %) 5. 44/133 des médecins ayant fait rapport (33,1 %) ont demandé des crédits de FMC pour leur participation à FW 6. 82/133 des répondants (61,7 %) ont indiqué leur intention de faire rapport à l’année longue 7. 35/133 des répondants (26,3 %) ont indiqué qu’ils seraient intéressés de participer à un atelier de mise à jour clinique et de recherche sur l’influenza dans le cadre du FMF 2005 en décembre. N.B. FluWatch du NaReS a délégué deux représentants à une conférence sur la préparation aux situations d’urgence en novembre 2004 conjointement avec la demande canadienne des lignes directrices de l’OMS pour la préparation aux situations d’urgence. (b) Promouvoir un changement du mode de vie chez les patients diagnostiqués et à risque de diabète de type 2 : une analyse du contenu des commentaires des médecins de famille de l’ensemble du Canada ÉQUIPE DE CHERCHEURS : Stewart Harris, MD, CCMF, Robert Petrella, MD, CCMF, Anita LambertLanning (NaReS), Patricia Marturano (CMFC), Luciano Ieruci (ICIS) SOURCE DE FINANCEMENT: Santé Canada (par le biais de la Stratégie du diabète du CMFC) Introduction : Des études récentes ont démontré que des interventions au niveau de l’activité physique et de la nutrition améliorent le contrôle de la glycémie chez les patients ayant un diagnostic de DT2. Devant les nombreuses réponses aux questions ouvertes dans le sondage sur le DT2 (sondage national impliquant 749 médecins de famille et publié ailleurs), distribué aux quatre coins du Canada en 2002, il a fallu procéder à une analyse séparée. Ces questions portaient sur les besoins des médecins et les besoins des patients pour ceux à risque ou ayant un diagnostic de DT2. But : fournir un meilleur aperçu des pratiques et perceptions des MF concernant les interventions sur le mode de vie pour prévenir et prendre en charge le DT2 en explorant les réponses écrites détaillées aux questions ouvertes du sondage de 2002-03. Méthodologie : des thèmes ont été obtenus à l’aide d’une technique traditionnelle d’analyse de contenu par un processus de définition, de codage itératif et de recodage. Cette approche de méthodes mixtes 1 comprenait l’assignation de types de codage multiples à chaque commentaire des répondants et le calcul de la fréquence des codes. Résultats : les thèmes apparaissant le plus souvent furent : environnement/système, financement du système, éducation du patient, éducation du médecin, mode de vie et temps. Concernant les codes assignés au domaine des besoins du médecin pour la prévention du DT2 , 27, 5 % portaient sur l’environnement, notamment les systèmes informatiques, un meilleur accès aux spécialistes de la condition physique et de la nutrition ou les programmes communautaires, et 28,4 % sur l’éducation du patient. Les questions de financement, comme le manque de compensation pour le médecin qui dispense des services de santé préventifs pour la prévention du DT2, comptaient pour 10,6 % et les questions de temps 10,8 %; ces commentaires n’étaient pas une aussi grande préoccupation que celle à laquelle on s’attendait. Conclusion : nos constatations soulignent le désir des médecins de famille de jouer un rôle vital dans l’intervention sur le mode de vie, tel qu’en témoigne le texte abondant de leurs commentaires. Ils auraient toutefois besoin de certains appuis, dont un meilleur accès aux ressources communautaires, comme les spécialistes de la santé (p. ex. de la condition physique et de la nutrition), ainsi que des programmes communautaires pour les patients ayant des préoccupations en matière de santé. Ils reconnaissent que les patients jouent également un rôle essentiel dans la mise en œuvre du changement entourant le mode de vie et considèrent que l’éducation du patient et les ressources liées à l’environnement/le système sont des moyens d’y arriver. Anita a présenté une affiche sur ces travaux à la conférence PBRN parrainée par l’AHCPR à Washington en juillet 2005. (c) Net Explorations: Finding the Internet Evidence – Programme prédoctoral de 2003-2004 à l’Université de Toronto ÉQUIPE DE CHERCHEURS : Anita Lambert-Lanning, MLS, Rita Shaughnessy, MLS, Risa Freeman MD, CCMF, Harvey Blankenstein MD, CCMF, Chris Cavaciutti, MD, CCMF, Laurence Spero, PharmD. SOURCE DE FINANCEMENT : Soutien (en personnel) du DMFC de l’Université de Toronto, de la Technologie de l’information de la faculté de médecine (IT-FoM), du centre ‘Adaptive Technologies’ de l’U de T et du Collège des médecins de famille du Canada pour le personnel enseignant impliqué dans cette initiative de curriculum prédoctoral en médecine familiale. Sommaire : “Net Explorations: Finding the Internet Evidence” est un atelier de recherche fondée sur des preuves d’une durée de 2 heures mené avec des étudiants de 3e année durant leur stage clinique en Médecine familiale depuis 1997 à l’Université de Toronto, avec le soutien des bibliothécaires des sciences de la santé à Gerstein et dans les bibliothèques des autres hôpitaux de la région. Méthodologie : des techniques d’analyse de contenu avec informations provenant d’une catégorisation par ‘évaluation critique’ des questions posées (n=177) et assignation de sujets clés. Nous avons également procédé à une analyse quantitative des autres variables associées au déroulement de l’atelier (EduRx) et des évaluations suite à l’atelier. Résultats : l’âge moyen du stagiaire était de 25 ans. Le nombre moyen d’heures consacrées à l’Internet (y compris le courriel mensuel) tel que rapporté se situe à 29,46 heures par mois (extrêmes de 0 à 120). Plus de 70 % des stagiaires ont rapporté être satisfaits ou très satisfaits de deux des trois composantes de l’atelier (PubMed, Search Engine). Un processus de cotation a été ajouté à l’analyse de 2003-2004 afin de mesurer les capacités de recherche fondées sur des preuves au sein de ce groupe de stagiaires. La majorité des stagiaires (48 %) ont eu un bon rendement, 34 % un excellent rendement et 18 % un rendement passable ou faible suite à cet exercice de recherche. Discussion : en décembre 2004, les chercheurs ont commencé à élaborer une diffusion Web de l’atelier afin que les stagiaires dans le programme rural de formation en médecine familiale aient accès à l’atelier sans avoir à se rendre dans le sud de l’Ontario. L’expérience suite au développement de cet atelier ainsi que les leçons apprises entourant la promotion de la recherche en MF chez les étudiants de niveau prédoctoral ont été rapportées à la conférence de l’Association des bibliothèques de la santé du Canada (ABSC) et la Conférence de recherche Trillium à l’UdeT (toutes deux en juin 2005). D’autres propositions sont anticipées. (d) Hépatite C : dépistage et comportements dans la prestation des soins des médecins de famille canadiens ÉQUIPE DE CHERCHEURS : L. Graves, J. Cox, A. Lambert-Lanning, R. Stephenson, M. Steben. SOURCE 2 DE FINANCEMENT : Centre des maladies infectieuses de Santé Canada, Division de l’hépatite C Contexte : au Canada, environ 37 % des personnes infectées par le virus de l’hépatite C (VHC) ignorent qu’elles sont infectées. Il est important de comprendre les pratiques de dépistage du VHC chez les médecins de famille canadiens afin de limiter la transmission du VHC et la morbidité associée à l’infection chronique au VHC. Objectif : décrire les pratiques en termes de dépistage et de soins liés au VHC, ainsi que les facteurs associés. Méthodologie : sondage postal confidentiel. Cadre : médecins de famille canadiens. Participants : échantillonnage aléatoire stratifié auprès de 2 366 membres du Collège des médecins de famille du Canada. Seuls les médecins impliqués dans la prestation de soins aux patients ont été invités à y répondre. Instrument : questionnaire visant à recueillir des données sur les caractéristiques socio-démographiques, la formation médicale, le type et le contexte de pratique et les pratiques médicales liées au VHC. Principales constatations : une proportion de médecins font le dépistage du VHC et dispensent des soins aux patients infectés par le VHC. Résultats : la proportion de répondants fut de 33 % (786/2366); l’âge moyen de 41 ans (écart : 26-65 ans), 47 % de femmes et la proportion de questionnaires en français fut de 26 %. Environ 88 % avaient complété leur résidence en médecine familiale au Canada; l’année médiane où s’est terminée la formation était 1995. Soixante-sept pour cent, 38 % et 29 % travaillent dans des cliniques/cabinets privés, des hôpitaux communautaires et des salles d’urgences respectivement. Concernant les pratiques de dépistage du VHC, 94 % avaient déjà demande un test de VHC et 87 % des médecins avaient procédé au dépistage du VHC au cours des 12 derniers mois; le nombre moyen de tests fut de 10. Bien que 17 % des répondants aient indiqué ne pas avoir de patients infectés par le VHC dans leur pratique, 44 % avaient entre 1 et 5 patients infectés par le VHC. Concernant le niveau de soins dispensés, 4,3 % offrent des soins continus et avancés aux patients infectés par le VHC, y compris le traitement et la surveillance étroite des complications, et 41 % dispensent des soins de base (ne comprenant pas la stratification du traitement et la prestation du traitement aux patients infectés par le VHC) et réfèrent les patients souffrant de complications. Conclusion : dans cet échantillon de médecins de famille canadiens, la plupart avaient fait le dépistage du VHC chez au moins un patient l’an dernier. Moins de la moitié avaient entre 1 et 5 patients infectés par le VHC et 41 % dispensent des soins liés au VHC comprenant le test du VHC, le counseling, l’évaluation de base et le suivi. Le rôle des facteurs socio-démographiques, de la formation médicale et des perceptions des soins liées au VHC dans la prestation d’un dépistage approprié sera examiné et décrit au moment de la conférence. Les résultats seront présentés le 6 octobre 2005 à la NAPCRG à Québec et le 16 octobre 2005 à une conférence sur le VHC à Montréal. (e) ÉTUDE AUPRÈS DES MÉDECINS DE FAMILLE CANADIENS SUR LA PRÉVENTION DU CANCER ET DES MALADIES CHRONIQUES ÉQUIPE DE CHERCHEURS : Alan Katz, MD, CCMF, Anna Maria Boscaino, ASPC, Barbara Kaminsky, section C.-B. de la Société canadienne du cancer, Valerie Hepburn et Anthony Miller, Stratégie canadienne de lutte contre le cancer, Anita Lambert-Lanning, MLS, NaReS. SOURCE DE FINANCEMENT : la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. Objectifs du Sondage national auprès des médecins de famille sur la prévention du cancer : les résultats de l’étude serviront à informer les Orientations stratégiques de la surveillance et de la communication/l’éducation du Groupe d’action sur la prévention primaire. On s’attend à ce que le GAPP soit capable d’influencer ce que font les fournisseurs de soins de première ligne dans la prévention du cancer par leur engagement et par la communication/l’éducation. Nous espérons que cette étude permettra de : 1) sensibiliser davantage les médecins de famille à leur rôle potentiel dans la prévention du cancer, 2) encourager les médecins de famille à se renseigner davantage sur le sujet de la prévention du cancer, et 3) faire connaître la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer aux médecins de famille. Contexte, hypothèses et ampleur spécifique des besoins : la prévention primaire a été identifiée comme une priorité pour la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. À cette fin, le GAPP a été mis sur pied avec le mandat de « promouvoir la création d'un système de prévention primaire national/provincial/territorial et local qui abordera les facteurs de risque de cancer et d'autres maladies chroniques dans la population en collaborant avec des groupes d'intérêts du domaine des maladies chroniques ». L’élaboration et la tenue de cette étude fourniront des renseignements précieux qui aideront les intervenants et les décideurs en prévention primaire à travailler de concert avec les médecins de famille à la mise en œuvre de systèmes de prévention primaire au sein de leurs provinces respectives. La Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (Section nationale de coordination de la lutte contre le cancer, Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Division du contrôle et de la gestion des maladies 3 chroniques, Agence de santé publique du Canada) a approuvé le financement complet de cette étude, et le sondage est toujours à l’étape d’élaboration avec un premier envoi prévus au début de 2006. (f) Groupes de consultation sur les réactions des membres du CMFC à l’ICCSM Francine Lemire et Scott Dudgeon ont soumis au NaReS une proposition de tenir trois (3) sessions de consultation et un bref sondage auprès des seuls membres francophones déjà familiers avec les objectifs de l’Initiative canadienne de collaboration en santé mentale (ICCSM). Ceci se fera en Ontario et à deux ASA (est et ouest) du pays concernant les travaux de l’ICCSM. Il s’agit d’un processus indépendant impliquant un facilitateur, un analyste de recherche du NVIVO, un transcripteur, un assistant de recherche ainsi que la coordonnatrice du NaReS. Ce groupe obtiendra les réactions des membres d’une manière indépendante des travaux de l’ICCSM, analysera les résultats des commentaires enregistrés des membres et soumettra un rapport final aux docteurs Lemire et Dudgeon d’ici le 1er décembre 2005. Parce qu’il ne s’agit pas d’un projet de recherche approuvé par une organisation éthique externe, aucun rapport publiable ne sera produit. Bien qu’il ne soit pas entièrement financé pour ce travail, le NaReS a été secondé dans cette tâche par les membres et complétera les tâches convenues durant l’été et l’automne de 2005. Études/projets futurs : (g) Angine sur ordinateur de poche : essai randomisé et contrôlé sur l’efficacité d’un nouveau logiciel installé dans un ordinateur de poche pour le diagnostic de l’angine présumée dans le contexte des soins de première ligne ÉQUIPE DE CHERCHEURS : Michelle Greiver, MD, CCMF, Neil Drummond, PhD, David White, MD, CCMF (MU), FCMF, Rahim Moineddin, PhD, Bart Harvey, MD, PhD, FRCPC, David Alter, MD, FRCP, Anita Lambert-Lanning, MLS (NaReS), Merrick Zwarenstein pour le North Toronto Primary Care Research Network (NorTReN) SOURCE DE FINANCEMENT : Proposition complète soumise aux IRSC le 1er septembre 2005. Plan de recherche : Les médecins de famille de l’Ontario qui indiquent posséder un assistant numérique Palm feront l’objet d’une étude randomisée pour recevoir le logiciel ou pour continuer les soins habituels pour les patients présentant une angine instable soupçonnée. On demandera aux médecins d’enregistrer ces patients durant six mois et de nous retourner par télécopieur un formulaire de données. Trois mois après la période d’enregistrement, un assistant de recherche visitera les pratiques et fera l’extraction de données à partir des dossiers (caractéristiques cliniques, facteurs de risque cardiaques, modalités diagnostiques et diagnostic final). Nous utiliserons un modèle validé pour déterminer la probabilité d’angine au moment de la présentation à partir de l’âge, du sexe et des caractéristiques cliniques. Une demande approprié de consultation pour épreuve d’effort cardiaque sera définie comme une consultation pour les patients qui présentent une probabilité d’angine allant de moyenne à élevée. Les résultats seront comparés à l’aide du test du chi carré de Pearson, corrigé pour l’agrégation des cas. Si le logiciel s’avère efficace, il aidera à améliorer la prise en charge de l’angine soupçonnée en soins de première ligne. De même, ceux qui élaborent des lignes directrices pourront utiliser des processus semblables pour développer des outils d’application pour d’autres lignes directrices cliniques, permettant ainsi un meilleur transfert des recommandations dans la pratique. 4