L`extension du - Port de Plaisance La Rochelle

Transcription

L`extension du - Port de Plaisance La Rochelle
L’extension du
#
02
novembre 2012
La lettre d’information du
chantier de l’extension du Port
de Plaisance des Minimes
Port de Plaisance
de La Rochelle
Au sommaire
La digue Nord
commence
à prendre forme
Les travaux
avancent bon train
sur le chantier de la
digue Nord p.02
Le cycle des quatre
jours p.03
Teddy Bibrac,
scaphandrier et
Eric Ferraud,
terrassier p.03
Frédéric Charpail,
président du Port de
Plaisance p.04
Fin des travaux sur
la digue des Tamaris
J
F
M
A
M
Fin des travaux
digue Nord/épi
Fin des travaux sur
la digue du Lazaret Fin des aménagements à terre
Aménagements à terre
J
J
A
S
O
N
2012
D
J
2013
La digue Nord
commence à
prendre forme
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
J
2014
F
Actualités
2
Les travaux avancent bon train
sur le chantier de la dig ue Nord
© Fred Lelan
Édito
A
travers ce projet d’envergure qu’est l’extension,
c’est la ville toute entière qui
se développe et assure une
part de son avenir.
Le Port de Plaisance, élément
essentiel de la vie économique et sportive rochelaise,
contribue largement à son
développement. Pourvoir aux
besoins d’anneaux, consolider
le secteur nautique rochelais,
faciliter les pratiques maritimes… ce chantier aura des
répercussions sur les aspects
à la fois économique, social et
culturel de la ville.
Sensible au respect de l’environnement, l’extension participe également, dans le cadre
du Programme d’Actions de
Prévention des Inondations
(P.A.P.I), au renforcement du
dispositif de protection des
Minimes.
Le projet du Port de Plaisance,
c’est un investissement sur
notre distinction nautique.
Mais au-delà du moteur
touristique, lieu de vie et fierté
maritime, il est le port des
Rochelaises et des Rochelais.
L
es travaux avancent bon train sur le chantier
de la digue Nord. Jusqu’ici, huit travées ont
été mises en place sur les soixante-dix qui
constitueront à terme cette digue en béton armé,
de 625 mètres de long par 7 mètres de large. Les
premiers voiles pare-houle, qui stabiliseront l’eau
du bassin, ont récemment été
assemblés (2ème quinzaine d’octobre). Un rythme de croisière
s’est donc instauré et aujourd’hui
l’équipe d’ETPO, forte d’une quarantaine de personnes, avance
d’une travée, soit 9 mètres, tous
les quatre jours (voir par ailleurs),
ce qui permet de prévoir le repli du chantier début 2014. ■
Maxime Bono
Maire de La Rochelle
Le sol marno-calcaire, s’étant
avéré plus profond que prévu
et pas assez résistant, a nécessité une nouvelle étude
géotechnique ainsi que la révision de la longueur
des piliers de 21 à 25 mètres de hauteur. L’avancement des travaux, dont la fin est prévue début
2014, ne devrait néanmoins pas trop en souffrir. ■
* Le coin du
technicien
Chemise ?
Emplacement réservé aux pieux pour
leur mise en oeuvre postérieure.
D’un diamètre supérieur, elle habillera
le pieu, d’où son nom !
Un chantier en deux parties
Au bout de la future digue, l’épi en enrochement,
destiné à fermer et protéger le futur bassin, a également bien avancé. Situé à l’entrée du futur bassin,
sur les fondations déjà réalisées et face au Bout
Blanc, un remblai puis une carapace constituée de
deux couches en enrochements seront mis
en place. Les sols ont donc été renforcés
afin d’y enfoncer les 160 pieux battus de 15
mètres de hauteur par 0,813 m de diamètre
qui structurent cet épi. Des « chemises »
ont également été mises en place. Etant
donné que le chantier de la digue a débuté
de l’Allée des Tamaris, celle-ci n’atteindra
l’épi qu’en fin de chantier. Les enrochements de l’EPI ayant déjà été effectués,
il aurait été impossible d’y insérer les
pieux des dernières travées de la digue.
Pour cette raison, des « chemises », réservations métalliques dans le sol pour les
pieux, ont été réalisées. Ce sont en fait de
gros tubes de 1,4 m de diamètre dans lesquels les
pieux de la digue, pourront être insérés, permettant
à la digue de s’intégrer à l’ensemble sans souci. ■
>> Plus d’infos sur www.larochelle.fr
La Rochelle grandit par ses ports
Le siège de La Rochelle
Dans ce numéro
1627
à 1628
de
XI
è
XV
è
XVII XVIII 1990 2012
è
è
Sur fond de guerres de religion,
La Rochelle, ville protestante, devient
dangereuse aux yeux de Richelieu. Pour
la soumettre, il organise le siège de la ville,
construisant une ligne de forts sur terre
et une digue à l’entrée du port pour en
bloquer tout accès. La population supportera le siège une année avant de capituler,
voyant ses habitants affamés passer
d’environ 25000 à 5000 habitants.
En route pour le Canada
Milieu du
e
XVII
Des moyens techniques exceptionnels
3
9 mètres de dig ue tous les 4 jours...
A
vancer d’une travée, soit neuf
mètres, tous les quatre jours
! Voici le défi que s’est imposée
l’équipe d’ETPO en charge de la
construction de la digue Nord.
Avant la pose d’une grue sur
chenilles par une barge flottante
sur les deux premières travées
construites cet été, un platelage
a été mis en place. Sorte de plancher renforçant et soutenant l’ensemble, il est constitué de deux
parties de 9 mètres de longueur
chacune. Ainsi, une fois chaque
travée assemblée (soit deux pieux,
un contreventement, trois poutres,
deux bouchons-béton, une dalle,
9ml de rideau de palplanches et
deux voiles pare-houle), la grue
se positionne sur l’avant du platelage. Celui-ci est alors détaché en
deux et la partie arrière est déposée par la grue à l’avant, afin de
lui permettre d’avancer. Et ainsi de
suite ! Parallèlement, les éléments
sont fabriqués et ferraillés sur le
chantier de l’Allée des Tamaris
pour la prochaine travée. A ce
rythme, ce sont cinq travées environ par mois qui sont entièrement
construites et mises en place sur
le chantier de la Digue Nord. ■
Les métiers du chantier
Clin d’oeil
Teddy Bibrac, 36 ans, scaphandrier
« Etre scaphandrier,
c’est un état d’esprit
plus que des
compétences »
«
Etre scaphandrier, c’est un état d’esprit plus que
des compétences » affirme Teddy Bibrac. Car si
une bonne forme physique est nécessaire, le
mental est déterminant. « On travaille les ¾
du temps dans le noir. Il nous arrive de descendre jusqu’à 50 mètres de profondeur sur
certains chantiers. Il s’agit donc de ne pas
paniquer en cas de problème car, sous l’eau,
le stress est amplifié. » ■ Après une formation
de deux mois à l’Institut National des Plongeurs Professionnels de Marseille où lui ont
été enseignées les règles de sécurité, Teddy a
appris le côté technique de son travail au sein
des entreprises. « Ici, on pose des coffrages
autour des piliers pour y couler du béton et
on soude des éléments entre eux. Avec 50 cm de visibilité, 4 à 7 mètres de profondeur et pas trop de houle, ce sont des conditions de travail idéales. » Ne les
oubliez donc pas quand vous passez en bateau près du chantier ! ■
S
on but ? Ramasser et déplacer des mètres cubes de
terre pour préparer les terrains à la pose de remblai ou d’enrochements. Aujourd’hui sur la digue du
Lazaret, hier sur une autoroute, Eric Feraud manœuvre
ses engins – pelleteuses, tombereaux, bennes et bulldozers – sur les chantiers de France depuis 25 ans.
Délais courts et travail sous les intempéries
font partie du boulot. ■ « Ici, on est dépendant de la marée et de la houle donc on ne
travaille que par tranches de cinq heures,
de jour comme de nuit. Mais sur certains
chantiers, on peut enchainer jusqu’à douze
heures quotidiennes. » Un conseil pour
être un bon terrassier, métier en manque
de main-d’œuvre? « Il faut avoir l’esprit
d’équipe, on ne fait rien tout seul ici. » ■
En 1608, le Canada français est fondé
par Samuel de Champlain. Pour aider
au peuplement de cette jeune colonie,
de nombreux émigrants, originaires de
l’Aunis, de la Saintonge et de l’Angoumois, s’embarquent pour le Nouveau
Monde. Suivis par des jeunes filles, souvent
orphelines, envoyées au Québec dans le
cadre d’une politique de mariages forcés
encouragée par l’évêque de La Rochelle.
sont de retour à La Rochelle !
Quelques chiffres
▪ 300 kgs : c’est le poids maximum que fera le
Eric Ferraud, 45 ans, terrassier
« Il faut avoir
l’esprit d’équipe,
on ne fait rien
tout seul ici »
 Les hippocampes
Le commerce triangulaire
Fin du
e
XVII
remblai de l’épi à l’entrée de la digue Nord. Une carapace d’enrochements de matériaux allant de 300
kgs à 3 tonnes viendra ensuite le renforcer.
▪ 34 tonnes : le poids d’un contreventement en
béton armé réalisé sur le chantier de la digue Nord.
Les deux pieux constituant une travée pèsent, eux,
19 tonnes et un voile pare-houle quelque 34 tonnes !
▪ 43 : le nombre de personnes engagées sur le
chantier de la digue Nord. Soit 11 coffreurs, 11 ferrailleurs, 2 grutiers sur le chantier de fabrication des
éléments. Et 1 grutier, 8 compagnons, 3 plongeurs,
3 soudeurs œuvrant sur la barge et la digue. Le tout
encadré par 1 chef de chantier, 1 chef de chantier
principal et 2 conducteurs de travaux.
▪ Entre 2 et 4 mètres : la longueur de rallongement des pieux de la digue Nord suite à une étude
géotechnique complémentaire.
A l’instar des grands ports français,
La Rochelle s’est malheureusement enrichit
avec le commerce triangulaire. Chargeant
à leur bord étoffes, armes et alcools, les
navires rochelais se rendent en Afrique La suite au
prochain
où ils échangent ces produits contre des
esclaves à leur tour transportés aux Antilles numéro...
pour être vendus en tant que main-d’œuvre
dans les plantations. Au retour, les navires
rapportent sucre, vanille, cacao et café.
Communication
Parole de...
Frédéric Charpail,
président du Port de Plaisance des Minimes
4
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Retrouvez plus d’informations sur
le site de la Ville de La Rochelle,
dans la rubrique « cadre de vie ».
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Q
ue ce soit à travers les Francofolies qu’il
ticipe grandement au développement de la ville. »
codirige ou son entreprise de voilerie
■ Côté emploi, cette extension, c’est aussi une
« Incidences », Frédéric Charpail est un
chance énorme en tant de crise. « Les 50 M€ inhomme très investi dans la vie de notre ville.
vestis dans ces travaux sont aujourd’hui injectés
Mais c’est en tant que président
dans des entreprises françaidu Port de Plaisance qu’il suit
Grâce au port, on attend entre ses et ont des retombées sur le
au jour le jour les travaux d’ex- 1,3 ou 1,4 M€ de ressources par commerce local. Et puis, une fois
tension du Port des Minimes.
le chantier achevé, on peut esan pour la Ville
« Avec ce nouveau bassin, ce
pérer la création d’une centaine
seront plus de mille places supplémentaires donc
d’emplois, principalement dans le domaine du
plus de mille clients pour les professionnels du
nautisme. » ■ Que les amoureux de la planète
nautisme mais aussi les commerces rochelais. »
se rassurent, le port restera aussi synonyme de
assure-t-il. ■ Grâce à cette extension qui fera de
développement durable. « Depuis plusieurs anLa Rochelle le second port de plaisance mondial,
nées, nous avons obtenu la norme 14001 : nous
on attend « entre 1,3 ou 1,4 M€ de ressources par
sommes exemplaires au niveau environnemental
an pour la ville, contre 980 000 euros aujourd’hui.
mais voulons progresser encore en association
Des redevances sonnantes et trébuchantes reavec les usagers du port et les professionnels du
versées à la Ville qui pourront servir à de nomnautisme. Par exemple, en récupérant et recybreux projets », constate Frédéric Charpail.
clant les eaux de pluie. » ■
« C’est un très beau dossier économique qui par-
“
Journal Municipal
Ne manquez pas de lire les articles
dédiés à ce chantier dans le journal
municipal que vous trouverez également en version numérique sur le
site de la Ville. www.larochelle.fr
”
Panneaux d’affichage
Au détour d’une promenade sur la
digue des Tamaris, venez découvrir
l’histoire des ports de La Rochelle
et vous informer sur le chantier de
l’extension.
* Le coin du
technicien
Retour en image
Bouchon-béton ?
 Parallèlement aux travaux de la digue Nord, les travaux de la
digue du Lazaret se poursuivent.
Structure cylindrique positionnée à
l’intérieur des pieux des travées pour
renforcer les pieux au droit des contreventements et ainsi assurer la stabilité de
l’ouvrage.
Platelage ?
Structure métallique de répartition des
charges. Sorte de plancher, le platelage
est ici utilisé pour répartir le poids de la
grue et des éléments de construction sur
les quatre pieux de chaque travée de la
Digue Nord.
Battage ?
Pour être enfoncés dans le sol du bassin,
les pieux de chaque travée de la digue
Nord sont battus par un marteau de
battage et la grue sur chenilles. Temps
moyen de chaque battage : deux heures.
Directeur de la publication : service Communication ■ Rédacteur
en chef : Guillaume Krabal ■ Secrétariat de rédaction & maquette :
Marina Belavoir ■ Crédits photographiques : Julien Chauvet &
J+M Numérique photographe ■ Journaliste : Jessica Hautdidier
■ Conception : ©www.lapetiteboite.eu ■ Impression : Imprimerie
Mingot La Rochelle ■ Dépôt légal : 3ème trimestre 2012 ■ Tirage :
8000 exemplaires. Le journal est édité par le service
Communication de la Mairie de La Rochelle, BP 1541 - 17086
La Rochelle Cedex 02. Tél : 05 46 51 50 17 - www.larochelle.fr

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