Société de la connaissance : la France mobilisée

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Société de la connaissance : la France mobilisée
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Société de la connaissance : la France mobilisée
Des universités et une recherche plus fortes et plus attractives
pour les étudiants et chercheurs étrangers
Attirer les compétences et les talents étrangers dans nos universités et nos centres de recherche constitue
un enjeu majeur pour le développement de notre économie. La France dispose d’un système d’enseignement
supérieur et de recherche performant, qui reçoit des étudiants et chercheurs de qualité du monde entier.
Pour en attirer davantage encore, elle a mis en œuvre toute une série de réformes destinées à adapter et
à améliorer son offre universitaire et à dynamiser et optimiser sa recherche publique et privée.
n
Un système d’enseignement supérieur de renommée internationale
n Consacrant 6,2% de son PIB à l’éducation publique, La France possède l’un des systèmes d’enseignement
supérieur les plus développés et performants du monde et une population active parmi les plus qualifiées et
les mieux formées qui soient (elle occupe, par exemple, le 2ème rang des pays européens pour la proportion
des 25-34 ans disposant d’une formation scientifique supérieure).
Nos écoles d’ingénieurs offrent une formation technique de renommée internationale dans des domaines
aussi divers que l’aéronautique (Sup’aéro), les télécommunications (Ecoles supérieures des télécommunications
de Paris et de Bretagne), les infrastructures (Ecole des Ponts et chaussées), la chimie, l’énergie et les matériaux
(réseaux des écoles des mines et de chimie..), etc.
>
> Une étude réalisée en décembre 2007 pour le Financial Times classe 4 de nos grandes écoles de commerce
et de gestion parmi les 12 premières en Europe :
1- HEC Paris
2- London Business School
3- Insead
4- IMD Switzerland
5- IE Business School Spain
6- Iese Business School Spain
7- ESCP-EAP European School of Management
8- RSM Erasmus University Netherlands
9- EM Lyon
10- Esade Business School Spain
11- Cranfield School of Management U.K.
12- Essec
> Dans le classement des établissements d’enseignement supérieur 2008 établi à partir du nombre d’anciens
élèves occupant le poste de dirigeant exécutif dans l’une des 500 plus grandes entreprises mondiales, la France
est bien positionnée avec 5 grandes écoles dans les 20 premiers : HEC (7ème), ENA (10ème), Sciences-Po Paris
(11ème), Polytechnique (15ème) et l’Ecole nationale supérieure des Mines (20ème).
(Source : Ecole des Mines/Fortune Global 500)
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n La recherche française est parmi les toutes premières au monde.
L’excellence française dans le domaine de la recherche :
6ème rang mondial et 2nd rang européen pour le nombre de chercheurs (230 000 chercheurs en équivalent temps-plein) derrière les États-Unis (1,3 millions ETP), la Chine (926 000 ETP), le Japon (677 000 ETP),
la Russie et l’Allemagne. Avec plus de 3% de croissance par an en moyenne, la progression du nombre de
chercheurs en France a été l’une des plus fortes des pays de l’OCDE ces dernières années.
>
2ème pays en Europe (après l’Allemagne) pour les dépenses privées de recherche (30 milliards de US $ en
2006) et pour les dépenses totales de recherche (48 milliards de US $ en 2006).
>
>
3ème pays en Europe pour le nombre d’articles scientifiques publiés.
>
3ème pays en Europe pour le nombre de prix Nobel dans les disciplines scientifiques depuis 1950.
>
En 2008, le budget national de la recherche a augmenté de 9,2%, pour atteindre 23,2 Mds d’euro.
> La France dispose du meilleur crédit d’impôt recherche de l’OCDE : 50% des dépenses de R&D par an
la 1ère année (jusqu’à 100 millions d’€), 40% des dépenses la 2ème année et 30% les années suivantes. Le CIR
représentera en 2008 une dépense fiscale de 3 milliards d’euros, contre 1,5 milliard en 2007, avec un objectif
de 2,7 milliards en 2012.
Pourcentage des étudiants en mobilité
dans le total national en 2005
Australie
17,3
Royaume-Uni
13,9
France
10,8
Belgique
6,5
Pays-Bas
4,7
Etats-Unis
3,4
Japon
2,8
Espagne
Source : OCDE
Note
1
n Notre système d’enseignement supérieur constitue un
puissant facteur d’attraction pour les étudiants du monde
entier désireux de poursuivre des études supérieures de
bon niveau, ainsi que pour les chercheurs qui souhaitent
poursuivre leurs travaux dans nos centres d’excellence :
Avec près de 300 000 étudiants étrangers poursuivant des
études supérieures dans notre pays, la France se classe ainsi
aux tous premiers rangs des pays de l’OCDE en ce domaine.
>
Elle accueille également près de 10 000 chercheurs
d’origine étrangère. Globalement, d’après une étude publiée
en octobre dernier par l’école des mines de Paris; la France
accueille plus d’étudiants et de diplômés de l’enseignement
supérieurs venus de l’étranger qu’elle n’en exporte vers le
reste du monde1 : la France est un « brain-gainer », seuls les
Etats-Unis et le Canada font mieux.
>
1
Certains classements internationaux, comme celui publié chaque année par l’université de Shanghai, donne une vision faussée de la
compétitivité du système d’enseignement supérieur français dans la mesure où il se fonde davantage sur la production scientifique des
universités (pondération de 80%) que sur leur qualité dans le domaine de la formation (10 %). En outre, il favorise les structures de très
grande taille, alors que certains des meilleurs établissements français, quoique de taille relativement limitée, prodiguent une qualité de
formation très reconnue au plan international.
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Un système qui se réforme et se renforce
n La réforme des universités
La loi sur les libertés et responsabilités des universités du 10 août 2007 réforme en profondeur l’organisation et
le fonctionnement des universités pour les rendre plus attractives et plus ouvertes au monde de l’entreprise.
Elle leur donne les moyens et la liberté indispensables pour être plus réactives dans la compétition mondiale
de la connaissance : recruter plus rapidement les meilleurs talents, créer de nouvelles formations et les
adapter aux besoins des étudiants et de la société, nouer des partenariats et drainer des fonds grâce aux
fondations universitaires. L’objectif visé est qu’au moins dix universités françaises soient dans le classement
des 100 premières universités mondiales.
> Les universités deviennent autonomes : elles prennent en main leur budget, leur politique de ressources
humaines et leur patrimoine immobilier.
Les Présidents d’université voient leur autorité renforcée avec des responsabilités similaires à celles d’un
PDG. Ils sont élus pour un mandat de 4 ans, renouvelable une fois.
>
> Le conseil d’administration est ramené de 60 à 30 membres environ et s’ouvre au monde de l’entreprise
(au moins 1 représentant d’une grande entreprise ou d’une PME y siège).
Les universités peuvent créer des fondations (la 1ère créée : la fondation de l’Université d’Auvergne,
soutenue par de grandes entreprises, des PME et la Région Auvergne).
>
>
Pour gagner le pari de la réussite et viser l’excellence, de nouveaux dispositifs sont mis en place, notamment :
- pour les étudiants, la loi donne à l’université une mission d’orientation active et d’insertion professionnelle, nouvelle arme dans la lutte contre l’échec universitaire ;
- pour les enseignants-chercheurs, elle permet d’accélérer les procédures de recrutement et de moduler avec plus de souplesse les activités d’enseignement, de recherche et d’administration.
La loi du 10 août 2007 s’accompagne d’un effort financier sans précédent de 5 milliards d’euros sur cinq ans
qui permettra d’améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble de la communauté universitaire, de
renforcer les formations pour une meilleure réussite des étudiants et de développer l’attractivité des métiers
de l’enseignement universitaire. L’investissement en faveur des étudiants sera ainsi porté de 7 000 euros
par an et par étudiant à 10 000 euros d’ici 2012.
n La constitution de pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES)
Créés par la loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006, les PRES permettent aux établissements
d’enseignement supérieur et à la communauté universitaire de mutualiser leurs activités et leurs moyens
pour gagner en efficacité et mieux prendre place dans la compétition scientifique internationale.
Une dizaine de pôles ont d’ores et déjà été constitués, au sein desquels on trouve des sites universitaires et
scientifiques de tout premier ordre.
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Quelques exemples de PRES :
- Paris Tech : 10 écoles d’ingénieurs, dont l’école polytechnique, l’école nationale des ponts et chaussées,
l’école nationale supérieure de chimie de Paris et l’école nationale supérieure des mines de Paris
- UniverSud Paris : les universités de Paris 11, Versailles Saint-Quentin, l’Ecole normale supérieure (ENS)
de Cachan, l’Ecole Centrale Paris et L’école Supérieure d’Electricité
- Université de Bordeaux : les 4 universités bordelaises, 3 écoles d’ingénieurs, l’Institut d’études politiques
- Université de Lyon : les 3 universités de Lyon, les 2 ENS et l’école centrale de Lyon
- Université de Toulouse : les 3 universités de Toulouse, l’Institut national polytechnique de Toulouse, l’Institut
National des Sciences Appliquées (INSA) et l’école nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace
- Université européenne de Bretagne : les universités de Rennes, Bretagne occidentale (Brest, Quimper)
Bretagne Sud (Lorient, Vannes), l’Agrocampus de Rennes, l’INSA de Rennes, l’antenne de l’ENS Cachan,
Télécom Bretagne et l’Ecole nationale supérieure de chimie de Rennes
Ces PRES sont constitués sous forme d’établissements publics de coopération scientifique (EPCS) auxquels
les établissements délèguent des compétences telles que :
> la coordination des études doctorales, pouvant aller jusqu’à la délivrance du doctorat sous le sceau de
l’EPCS ;
> les publications scientifiques, ce qui va permettre d’augmenter fortement le nombre de publications
effectuées sous une seule enseigne et ainsi de mieux nous positionner dans les classements internationaux,
Shanghai notamment.
Ce statut offre ainsi une gouvernance efficace pour articuler formation et recherche, à la hauteur des enjeux
internationaux de l’enseignement supérieur et de la recherche.
n Le plan Campus
L’immobilier universitaire est un facteur important de l’attractivité des universités pour les étudiants, les
enseignants et les chercheurs français et étrangers. « L’opération Campus » vise à rénover et à redynamiser
les campus existants, grâce à un investissement massif et ciblé, pour créer de véritables lieux de vie, fédérer
les grands campus de demain et accroître leur visibilité internationale.
Ce plan permettra, dans un premier temps, la rénovation de dix grands campus, situés à Bordeaux,
Strasbourg, Toulouse, Montpellier, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille, Aubervilliers, Saclay, et sur un site parisien
encore à définir.
L’Etat consacre à ce programme un effort financier sans précédent de 5 Mds€. Cet effort s’ajoute aux moyens
consacrés par le budget 2008 qui dédie notamment 1 Md€ (soit une hausse de 30% par rapport à 2007) à
l’ensemble des opérations immobilières (investissement, mise en sécurité et maintenance des bâtiments
universitaires).
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n Le renforcement des partenariats publics-privés en matière de recherche
>
71 pôles de compétitivité
Ils favorisent les partenariats entre les secteurs publics et privés pour le lancement de projets innovants.
Les entreprises membres des pôles ont lancé 455 projets depuis 2005 : ils mobilisent 10 000 chercheurs,
un montant de dépenses de R&D de près de 2,8 milliards d’€ et un financement public à hauteur de 929
millions d’€. Les pôles s’internationalisent rapidement puisqu’on compte aujourd’hui en leur sein près de 500
établissements et 173 500 salariés de groupes étrangers.
>
Les Instituts Carnot
Ils ont pour mission de mobiliser les chercheurs publics pour mieux répondre aux besoins d’innovation des
entreprises afin de leur permettre de dynamiser leur activité et de soutenir leur compétitivité. Le label Carnot
est attribué à des structures de recherche publique, les instituts Carnot, qui mènent une politique volontariste
en matière de recherche partenariale avec des acteurs socioéconomiques, notamment des entreprises. Les
instituts Carnot définissent une stratégie de recherche intégrant les attentes des acteurs socioéconomiques
et les ruptures technologiques envisagées. Ils disposent d’une structure de gouvernance et d’une organisation
aptes à favoriser le développement d’une recherche partenariale pérenne et de qualité.
33 instituts Carnot implantés dans toute la France :
-12 800 permanents de la recherche ;
- 6 500 doctorants ;
- 1 300 M€ de budget annuel ;
- 470 M€ de recettes sur des projets de recherche partenariale avec les entreprises.
Exemples :
- Chimie, Environnement et Développement Durable (CED2)
- Energies du futur
- Energie et Systèmes de Propulsion (ESP)
- Institut d’Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie (IEMN)
- Exploration et exploitation durable des ressources océaniques minérales et énergétiques
(Ifremer-EDROME)
- Logiciels et Systèmes Intelligents (LSI)
- Ingénierie des Systèmes Aérospatiaux (ONERA-ISA)
- Technologies et Innovation pour l’Entreprise (TIE)
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Mieux attirer les étudiants à fort potentiel
La France renforce sa politique d’accueil d’étudiants étrangers de bon niveau dans ses établissements afin
de renforcer le rayonnement international de son offre universitaire ainsi que la notoriété de notre pays
auprès des décideurs de demain.
De nombreuses mesures ont été prises en ce sens au cours des années récentes :
Amélioration de la lisibilité de l’offre universitaire avec l’adoption de l’architecture LMD – licence, maîtrise,
doctorat.
>
Développement de cursus délivrés en langues étrangères et de programmes de perfectionnement
linguistiques.
>
Amélioration des conditions d’information des étudiants étrangers sur le dépôt de leur candidature (centre
pour les études en France, portail Edufrance).
>
>
Formalités d’accueil et d’inscription simplifiées pour certains étudiants.
Augmentation des moyens consacrés à l’octroi de bourses d’étude pour les meilleurs étudiants étrangers
(bourses Eiffel financées conjointement par le ministère des affaires étrangères et les grands groupes français
comme Thales ou Thomson). Amélioration de la prise en charge pour les étudiants bénéficiant d’une bourse du
gouvernement français.
>
Assouplissement de la réglementation de l’accès au marché du travail pour les étudiants étrangers à
fort potentiel (autorisation de séjour prolongée de six mois après la fin des études et l’obtention du diplôme,
devenant définitive en cas de promesse d’embauche).
>
n
Attirer les chercheurs de haut niveau
Le gouvernement français a pris de nombreuses mesures destinées à rendre notre territoire plus attractif
pour les chercheurs internationaux :
Chaires d’excellence attribuées par l’Agence nationale de la recherche à des scientifiques étrangers à fort
potentiel afin de mettre en place des équipes de recherche sur des projets novateurs.
>
Accueil personnalisé des chercheurs facilité par la montée en puissance du dispositif de la carte de «
chercheur invité ».
>
> Aide à la mobilité des jeunes chercheurs français et étrangers grâce aux partenariats Hubert Curien et aux
programmes bilatéraux de mobilité.
>
Programme d’aide au retour des post-doctorants français de haut niveau.
> Développement des coopérations scientifiques et universitaires avec les pays émergents dans le cadre du
programme Arcus.
Soutien financier aux jeunes chercheurs français expatriés souhaitant lancer un projet de création
d’entreprise ou de partenariat avec une entreprise implantée en France.
>
Dispositif jeune entreprise universitaire qui favorise la création d’entreprises par les étudiants ou par
toute personne impliquée dans les travaux de recherche des établissements d’enseignement supérieur. Ces
entreprises bénéficient de nombreux allègements fiscaux tels que l’exonération totale de l’imposition forfaitaire
annuelle ou encore l’exonération des charges patronales sur les salaires des personnes affectées aux projets
de R&D.
>