Déclaration de la PD du CCLT sur la publication du rapport

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Déclaration de Rita Notarandrea, PD, sur la publication du Rapport de l’administrateur en chef
de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada, 2015 : La consommation
d’alcool au Canada
Ottawa, 5 février 2016 — Le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT) se réjouit à la
publication du Rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au
Canada, 2015 : La consommation d’alcool au Canada par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).
Nous applaudissons l’attention portée aux effets à court et long terme de l’alcool et nous encourageons les
intervenants à profiter de cette occasion pour rehausser davantage le niveau des échanges qui ont lieu au
sujet de l’alcool et de ses incidences sur la santé, particulièrement pour ce qui est de la consommation
excessive chez les jeunes et les femmes.
Nous convenons du fait qu’il n’y a pas une seule approche ou une seule solution à ce problème. Il faudra
des mesures concertées de tous les ordres de gouvernement selon une approche multidimensionnelle
coordonnée et visant de multiples solutions. Les méfaits de la consommation problématique d’alcool pour la
santé constituent une responsabilité partagée et la participation des intervenants clés et des membres de la
famille est essentielle. Nous sommes convaincus qu’il faudra un effort collectif pour obtenir des résultats
collectifs.
L’alcool et ses incidences devraient continuer de faire l’objet de discussions et de débats et nous
souhaitons qu’une attention particulière soit portée aux aspects suivants :
La consommation excessive chez les jeunes adultes
Les adolescents et les jeunes adultes boivent et, chez certains groupes, en particulier les étudiants au
collégial, au moins la moitié d’entre eux consomment de façon excessive. Ce niveau de consommation ne
pourrait se produire à un moment moins opportun : le développement du cerveau se poursuit jusqu’à
environ 24 ans et le fait de boire de l’alcool alors que ces changements se produisent peut avoir des
incidences négatives sur le neurodéveloppement. Le lobe frontal est la dernière partie du cerveau à arriver à
maturité et il est impliqué dans la planification, le raisonnement stratégique, l’organisation, le contrôle de
l’impulsivité, la concentration et l’attention. Pour parer aux méfaits éventuels, nous appuyons l’adoption à
grande échelle, par les jeunes adultes, des Directives de consommation d’alcool à faible risque du CCLT.
Nous travaillons avec une initiative de collaboration sur campus, un groupe de leaders de l’éducation
postsecondaire et d’organisations nationales en santé publique, afin d’aborder la question dans les campus.
Femmes
Les recherches démontrent que la consommation d’alcool chez les femmes de 25 à 40 ans augmente. Les
femmes sont plus vulnérables aux effets de l’alcool que les hommes, ce qui accroît le caractère préoccupant
de cette tendance. Le CCLT contribue à un documentaire national intitulé Girls’ Night Out – qui affronte sans
détour la question des femmes et de la consommation excessive.
Besoin de données supplémentaires
L’accès à des données probantes sur l’alcool est en déclin depuis plusieurs années. Les chercheurs doivent
mieux comprendre les sujets comme les tendances canadiennes de consommation d’alcool, le nombre de
personnes à la recherche de traitement pour consommation problématique d’alcool et d’autres indicateurs
importants permettant d’orienter la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur l’alcool. De même, des
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Déclaration de la PD du CCLT sur la publication du Rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur la consommation
d’alcool au Canada
recherches plus poussées relativement aux effets de la publicité sur l’alcool sur les Canadiens pourraient
éclairer les efforts en matière de réglementation de la publicité.
Stratégie nationale sur l’alcool du Canada
En partenariat avec ses principaux partenaires, le CCLT a élaboré, en 2007, la Stratégie nationale sur l’alcool en
en guise de plan d’action pour fournir une orientation et formuler des recommandations. Les intervenants sont
essentiels à la mise en œuvre de cette Stratégie. Nous reconnaissons plusieurs thèmes communs au rapport
du Dr Taylor et à notre initiative nationale pour réduire les méfaits de la consommation problématique de
l’alcool sur la santé au Canada. Le CCLT appuie sans réserve le dialogue engendré par le rapport.
En novembre 2004, le CCLT, Santé Canada et l’Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission (AADAC) de
l’époque ont entrepris d’aborder la nature grave des questions liées à la consommation dangereuse d’alcool
et le besoin de mesures concertées de nombreux partenaires.
Misant sur ces consultations, la Stratégie nationale sur l’alcool a été élaborée en collaboration avec de
nombreux experts, dont des représentants des ordres fédéral, provincial et territorial de gouvernement, des
industries de l’accueil, de l’alcool et des boissons, de la santé publique, d’organismes de traitement de la
toxicomanie, de MADD Canada, du milieu universitaire et de certaines ONG.
Le document clé intitulé Réduire les méfaits liés à l’alcool au Canada : Vers une culture de modération
formule 41 recommandations dans quatre grands domaines d’action :

Promotion de la santé, prévention et éducation – afin d’accroître la sensibilisation à la
consommation responsable d’alcool;

Effets sur la santé et traitements – afin de réduire les effets néfastes de la consommation d’alcool
sur la santé et d’examiner comment elle contribue aux blessures et aux maladies chroniques;

Accessibilité de l’alcool – afin d’instituer et d’appliquer des mesures efficaces de contrôle de la
disponibilité de l’alcool, y compris l’harmonisation de l’âge minimum où il est permis d’acheter de
l’alcool, des politiques fiscales et d’établissement des prix et des contrôles de la publicité et de la
promotion et ce, dans l’ensemble du pays;

Collectivités plus sécuritaires – afin de rendre les collectivités plus sûres et de réduire le plus
possible les méfaits de l’intoxication à la maison, à l’ouvrage, à l’école, dans les établissements
licenciés et dans la communauté.
Le Comité consultatif sur la Stratégie nationale sur l’alcool continue de surveiller la mise en œuvre de cette
stratégie.
Voici quelques-unes des mesures concrètes et des ressources élaborées par le CCLT et ses partenaires à
l’intention des groupes qui, selon le rapport du Dr Taylor, auraient besoin de soutien :
Pour les jeunes :

Le CCLT participe à une initiative collaborative visant à aborder les méfaits liés à l’alcool et à la
consommation excessive dans les campus collégiaux et universitaires du Canada. Cette initiative
rassemble près de 40 dirigeants de collèges et universités, d’organismes d’appui et d’organisations
nationales en santé publique et joint ses efforts aux établissements d’enseignement
postsecondaire.
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d’alcool au Canada
Pour les femmes :

Le CCLT contribue à un documentaire national intitulé Girls’ Night Out – qui affronte sans détour la
question des femmes, de la consommation excessive et de ses méfaits pour la santé et la sécurité.
Une tournée de consultation dans les campus canadiens invitera les étudiantes à partager leurs
préoccupations et les solutions éventuelles à la consommation excessive dans un environnement
collaboratif.
Pour l’ensemble des consommateurs :

Les Directives de consommation à faible risque nationales aident les Canadiens en les avisant sur la
façon de modérer leur consommation et de réduire les méfaits à court et long terme.

Cinq recommandations de la Stratégie nationale sur l’alcool portent sur la conduite avec facultés
affaiblies et recensent des mesures pour dissuader les récidivistes. Nos efforts auprès du
gouvernement de la Colombie-Britannique pour mener des enquêtes routières, qui offrent de
précieux renseignements sur les conducteurs et leur consommation d’alcool et d’autres drogues, en
sont un exemple parfait.

Le CCLT a publié un rapport recommandant d’ajouter des étiquettes sur les contenants d’alcool afin
d’indiquer aux consommateurs le nombre de verres qu’ils contiennent et d’accroître le nombre
d’activités de sensibilisation pour permettre aux consommateurs de se rendre compte combien ils
boivent. La Saskatchewan Prevention Institute a concrétisé cette mesure lorsque les premières
étiquettes canadiennes d’information sur l’alcool ont été apposées par un distillateur de cette
province.
Pour les professionnels de la santé :

Le CCLT a élaboré un outil de dépistage, d’intervention rapide et d’orientation en ligne pour aider les
professionnels de la santé à détecter et aborder la consommation nocive d’alcool chez leurs patients
avant qu’elle ne devienne un problème pour eux. Cet outil est devenu une initiative du Collège des
médecins de famille du Canada.
Nous sommes impatients de poursuivre cet important travail avec le Dr Taylor, l’administrateur en chef de la
santé publique du Canada et, bien entendu, avec tous nos intervenants des milieux gouvernementaux,
industriels, de recherche et de traitement de la toxicomanie.
Rita Notarandrea, M.Sc.S., C.H.E.,
Première dirigeante
Centre canadien de lutte contre les toxicomanies
Médias : [email protected]
Twitter : @CCLTCanada
Le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies transforme des vies en mobilisant les gens
et les connaissances afin de réduire les méfaits de l’alcool et des drogues sur la société. En
partenariat avec des organismes publics et privés et des organisations non gouvernementales, il
travaille à améliorer la santé et la sécurité des Canadiens.
Les activités et les produits du CCLT sont réalisés grâce à la contribution financière de Santé
Canada. Les opinions exprimées par le CCLT ne reflètent pas nécessairement celles du
gouvernement du Canada.
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