page de garde these - BICTEL/e ULg
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FACULTÉ DE MÉDECINE Laboratoire de Chimie Pharmaceutique Professeur Bernard Pirotte DÉVELOPPEMENT DE NOUVELLES CYANOBENZÈNESULFONYLURÉES DIVERSEMENT SUBSTITUÉES EN TANT QU’ANTAGONISTES DES RÉCEPTEURS AU THROMBOXANE A 2 . Sylvie-Mireille BAMBI-NYANGUILE Pharmacienne Promoteurs: Professeurs Bernard Pirotte et Jean-Michel Dogné Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences Biomédicales et Pharmaceutiques. Année académique 2013-2014. REMERCIEMENTS Au terme de ce travail, il m’est agréable de remercier vivement le Professeur Bernard Pirotte. Je lui exprime toute ma gratitude pour m’avoir accueilli et permis de travailler au sein du Laboratoire de Chimie Pharmaceutique (LCP). Je le remercie pour avoir supervisé mon travail, m’avoir fait bénéficier de ses conseils, de sa grande curiosité et rigueur scientifique ainsi que pour son implication et son suivi de mon travail. Ces années passées au sein du LCP ont été jalonnées de bons et de moins bons moments qui m’ont permis d’évoluer et d’en arriver là où j’en suis. En espérant avoir été à la hauteur de ses attentes. Je voudrais exprimer mes vifs remerciements au professeur Jean-Michel Dogné de l’Université Notre-Dame de la paix de Namur pour avoir accepté d’être le co-promoteur de cette thèse. Je souhaite également exprimer ma reconnaissance au Professeur André Gothot, chef de service de l’unité Hématologie et Immunohématologie du Centre Hospitalier Universitaire de Liège, pour m’avoir ouvert les portes de son service pour réaliser mes tests sur les plaquettes humaines (agrégométrie, thromboxane synthase). Pour la détermination des structures cristallographiques et les études in Silico, je tiens à remercier respectivement le professeur Luc Van Meervelt de l’Université de Leuven et le Dr Sébastien Dilly du Laboratoire de Chimie Pharmaceutique de l’Université de Liège pour leur aide. Un grand merci au Professeur Jean-François Liégeois du Laboratoire de Chimie Pharmaceutique de l’Université de Liège pour ses conseils, sa disponibilité et pour son temps passé à corriger mes multiples manuscrits relatifs à ce travail. Que les Dr Julien Hanson, Jean-François Renard et Pierre Peters trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance pour leur expérience, conseils et aide dans l’évaluation de l’activité de nos composés sur les récepteurs plaquettaires, la thromboxane synthase et dans l’agrégation plaquettaire. i Je remercie le Dr Pascal de Tullio pour son appui scientifique et ses encouragements qui ont été d’une aide précieuse. Je voudrais aussi remercier Mr Kamel Harrouche de l’Université de Jijel, pour sa collaboration lors des expérimentations réalisées sur l’aorte de rats. Je remercie tout particulièrement Mr Philippe Neven, Eric Goffin et le Dr Pierre Francotte, tous collaborateurs au Laboratoire de Chimie Pharmaceutique de l’Université de Liège, pour leur grande disponibilité à mes multiples sollicitations et parfois pour leur bonne humeur dont j’avais besoin pendant les moments difficiles. Eric a largement contribué à l’avancement de ce travail par son don de sang à chaque fois que nous le désirions. Je tiens à remercier aussi tous les volontaires qui ont participé aux différents protocoles en donnant de leur sang. Sans eux, il n’y aurait pas eu d’expériences. Je remercie Stéphane Counerotte pour la réalisation des analyses élémentaires. J’ai le réel plaisir de saluer tous les membres du Laboratoire de Chimie Pharmaceutique de l’Université de Liège pour des moments inoubliables passés ensemble et qui m’ont permis de réaliser cette thèse dans des bonnes conditions. Qu’il me soit permis de rendre hommage à tous les membres de mon comité de thèse pour leurs conseils avisés et à tous les membres de mon jury qui me font l’honneur d’examiner ce travail. Cette thèse était difficile à réaliser sans la précieuse aide de la Pouponnière Sainte Adeline qui s’est occupée valablement de mes trois filles en assurant leur accueil. Que tout le personnel de la Pouponnière Sainte Adeline, et en particulier les puéricultrices du groupe des petits loups (Murielle, Anne, Annie, Aurélie et Prescilla) et la directrice Madame Médard, soient assurés de ma profonde gratitude et de ma plus grande considération. Dans mon cœur, vous faites partie de mon projet et vous m’avez aidé à réaliser mon rêve d’être mère. Merci pour tout. Finalement, je tiens à remercier la Coopération Technique Belge (CTB), le service social de l’Université de Liège, le Pacodel et le service d’aide aux étudiants et stagiaires ii étrangers (SESE) pour la confiance qu’ils nous ont accordée en nous octroyant un financement pour la réalisation de ce travail. Qu’ils veuillent bien trouver dans le présent mémoire la concrétisation des sentiments de gratitude que nous leur devons. Je terminerai ces remerciements en ayant une attention particulière pour ma famille, mes amis et mes proches pour leur réconfort, soutien, patience et encouragements. Que mes enfants trouvent à travers ce travail, un exemple de courage, d’abnégation et de volonté. iii Résumé Développement de nouvelles cyanobenzènesulfonylurées diversement substituées en tant qu’antagonistes des récepteurs au tromboxane A2 Médiateur lipidique, le thromboxane A2 dérive de l'acide arachidonique par la thromboxane synthase dans la voie des cyclo-oxygénases, parallèlement aux prostaglandines. Il est synthétisé principalement par les plaquettes et les macrophages où l’enzyme est surexprimée et est dégradé très rapidement en thromboxane B2 inactif. Le TXA2 intervient dans l’hémostase et dans la contraction des muscles lisses pour le maintien du tonus vasculaire. C’est un bronchoconstricteur, un vasoconstricteur et un puissant inducteur de l’agrégation plaquettaire. Par ailleurs une surproduction révélée par des taux anormalement élevés de TXB2 a été mise en évidence dans les pathologies cardiovasculaires, sanguines, rénales et pulmonaires. L’action du thromboxane résulte de la stimulation du récepteur TP (dont il existe deux isoformes, TPα et TPβ), un récepteur de la famille des récepteurs couplés aux protéines G. La démonstration que l’usage des dérivés à action mixte (antagonistes vis-à-vis du récepteur TP et inhibiteurs de la thromboxane synthase) est corrélé avec un meilleur profil thérapeutique a ouvert des nouvelles perspectives dans la recherche des molécules plus prometteuses. Des études de pharmacomodulation avaient permis au laboratoire de Chimie Pharmaceutique de l’Université de Liège d’identifier les dérivés nitrobenzènesulfonylurées présentant des propriétés intéressantes comme antagonistes vis-à-vis du récepteur TP et antiagrégant plaquettaire. Certains de ces dérivés, dont le BM-573 et le BM-613, sont en plus inhibiteurs de la thromboxane synthase. Dans ce travail, nous avons développé des analogues originaux du BM-573 comportant un noyau cyanobenzènesulfonylurée. Le but de cette étude était de vérifier l’effet sur le profil pharmacologique d’une part, du remplacement bioisostérique du groupement nitro des dérivés nitrobenzènesulfonylurées précédemment synthétisés par un groupement cyano, et d’autre part, le remplacement du pont NH intercycle par un pont O intercycle. Ces modulations nous ont permis de générer plus d’une soixantaine des molécules originales. iv Nous nous sommes ensuite concentrés sur l’évaluation du potentiel antagoniste des nouvelles molécules synthétisées vis-à-vis de TPα et TPβ. Le test pharmacologique a consisté à mesurer la capacité des composés à inhiber la mobilisation du calcium intracellulaire induite par la stimulation de ces deux isoformes séparément en présence du U-46619 (un agoniste puissant du récepteur TP). Des études agrégométriques (turbidimétrie) ont permis de confirmer le pouvoir antagoniste vis-à-vis du récepteur TP et de révéler leur potentiel antiagrégant. Le pouvoir antagoniste de certains dérivés (8h, 8e, 7h et 7e) vis-à-vis du récepteur TP, a également été confirmé sur l’aorte de rat précontractée au moyen d’une solution de U-46619. Au cours de ce test, les dérivés 7h et 7e se sont montrés plus actifs que le 8h. Par ailleurs, les dérivés 8h et 7h se sont aussi caractérisés par un puissant effet inhibiteur de la thromboxane synthase, supérieur à celui du BM-573. De plus la détermination de la toxicité cellulaire du BM-573, en comparaison avec celle des dérivés 8h et 7h, a permis de mettre en évidence une toxicité aigüe du BM-573 supérieure à celle observée avec les deux dérivés testés. v Summary Development of new diversely substituted cyanobenzenesulfonylureas as thromboxane A2 receptor antagonists Thromboxane A2 is, like prostaglandins, a lipid mediator resulting from the action of thromboxane synthase on arachidonic acid in the cyclooxygenase pathway. It is mainly synthesized in platelets and macrophages where the enzyme is overexpressed, and is rapidely degraded into inactive thromboxane B2. TXA2 is involved in hemostasis and in smooth muscles contraction where it maintains vascular tone. It’s a bronchoconstrictor, a vasoconstrictor and a powerful platelet aggregation inductor. Moreover, an overproduction revealed by unusually high levels of TXB2 has been highlighted in cardiovascular, renal and pulmonary pathologies. The action of thromboxane results from the stimulation of the TP receptor (for which two isoforms, TPα and TPβ, have been reported), a receptor belonging to the G protein-coupled receptor family. Demonstration that the use of compounds with a mixed activity (TP receptor antagonists and thromboxane synthase inhibitors) is correlated with a better therapeutic profile opens new perspectives in the search of more promising molecules. Pharmacomodulation studies at the Laboratory of Medicinal Chemistry of the University of Liege let to the identification of nitrobenzenesulfonylurea derivatives exhibiting interesting properties as TP receptor antagonists and antiplatelet agents. Some of these derivatives, such as BM-573 and BM-613, were also found to be thromboxane synthase inhibitors. In this work, we have developed original analogues of BM-573 comprising the cyanobenzenesulfonylurea nucleus. The aim of this study was to verify the effect, on the pharmacological profile, on one hand, of the bioisosteric replacement of the nitro group of previously described nitrobenzenesulfonylurea derivatives by a cyano group, and on the other hand, of the replacement of the intercyclic NH bridge by an intercyclic O bridge. These modulations allowed us to generate more than sixty original molecules. We then focused on the evaluation of the antagonistic activity of the newly synthesized molecules on TPα and TPβ. The pharmacological test consisted in measuring the vi ability of the compounds to inhibit the mobilisation of intracellular calcium induced by stimulation of the two isoforms separately in presence of U-46619 (a potent TP receptor agonist). Agregometric studies (turbidimetry) were able to confirm the agonistic potency of the new compounds on the TP receptor and to reveal their antiplatelet activity. The antagonistic potency of some compounds (8h, 8e, 7h and 7e) on TP receptors was also confirmed on rat aorta precontracted with a solution of U-46619. During this test, 7h and 7e were found to be more active than 8h. Moreover, 8h and 7h were also characterized by a potent inhibitory effect on thromboxane synthase, greater than BM-573. Finally, the determination of cellular toxicity of BM-573, compared to that of 8h and 7h, revealed an acute toxicity for BM-573 greater than the one observed with the two new compounds. vii LISTE DES ABREVIATIONS AA: Acide arachidonique GIRK: G protein-regulated inward rectifier AC: Adénylate cyclase potassium channel ADP: Adénosine diphosphate GP: Glycoprotéine AINS: Anti-inflammatoire non stéroidien GPIa/IIa: Complexe de glycoprotéines Ia et IIa AMPC: Adénosine monophosphate cyclique. GPIb/IX/V: Complexe de glycoprotéines Ib, ASA: Acide acétylsalicylique IX et V ATP: Adénosine triphosphate GPIIb/IIIa: Complexe de glycoprotéines IIb et CCM: Chromatographie sur couche mince IIIa COX-1: Cyclooxygénase de type 1 GRK: G protein Receptor Kinase COX-2: Cyclooxygénase de type 2 GPCR: Récepteur couplé aux protéines G DAG: Diacylglycérol GTP: Guanosine triphosphate DMEM: Dulbecco’s Modified Eagle’s Medi- HB-EGF: Heparin binding epidermal growth um factor DMF: Diméthylformamide HEK 293 (Cellules): La lignée de cellules ré- DMSO: Diméthylsulfoxide nales embryonnaires humaines (Human EDCF: Endothelium Derived Contracting Fac- embryonic kidney cell line) tors HETEs: Acides hydroxyéicosatétraènoiques EDRF: Endothelium Derived Relaxing factors 15-S-HETE: EGF: Epidermal growth factor Acide 15-S- hydroxyeicosatétraénoïque EGTA: Ethylèneglycol bis (2-aminoethyl) HHT: tetraacetate acide 12-L-hydroxy-5,8,10- heptadecatriénoique EIA: Dosage immunoenzymatique (Enzyme IP: Récepteur de prostaglandine I2 immunoassay) IP3: Inositol-1,4,5-triphosphate eL2: Second extracellular loop IR: Infrarouge EPA: Acide 5, 8, 11, 14, 17-Eicosapentanoique IV: Intraveineux ERK: extracellular signal regulated kinase LDH: Lactate déshydrogénase ERK1/2: Extracellular signal-regulated kinase LOX: Lipoxygénase ½ LTs: Leucotriènes FAK: Focal adhesion kinase MDA: Malondialdehyde; FBS: Fetal Bovine Serum MEK: mitogen-activated and extracellular FvW: Facteur de Von Willebrand regulated kinase GDP: Guanosine diphosphate MMP: Matrix metalloproteinase NO: monoxide d’azote viii P44/42: MAPK, p44/42 mitogen-activated RhoGEF: Guanine nucleotide exchange factor protein kinase of the small G protein Rho PAF: Facteur d’activation plaquettaire ( Plate- RMN: Résonance magnétique nucléaire let activating factor) RS: Réticulum sarcoplasmique PBS: tampon phosphate salin (phosphate RTK: Receptor tyrosine kinase buffered saline) SN1: substitution nucléophile monomoléculaire PE: Point d’ébullition SN2: substitution nucléophile bimoléculaire PF: point de fusion SNAr: substitution nucléophile aromatique PGD2: Prostaglandine D2 TM: Domaine transmembranaire PGE2: Prostaglandine E2 TP: Récepteur au thromboxane A2 PGF2α: Prostaglandine F2α TRIS: Tris(hydroxyméthyl)aminométhane ou PGG2: Prostaglandine G2 trométhamine PGH2: Prostaglandine H2 TS: Temps de saignement PGI2: Prostaglandine I2 ou prostacycline TXA2: Thromboxane A2 PI3K: Phosphatidylinositol 3-kinase TXB2: Thromboxane B2 PIP2: Phosphatidyl-inositol-4,5-diphosphate TXS: Thromboxane synthase PKA: Protéine kinase A TXSis: Inhibiteurs de la thromboxane synthase PKC: Protéine kinase C U46619: (Z)-7-[(1R,4S,5S,6R)-6-[(1E,3S)-3- PLA2: Phospholipase A2 hydroxy-1-octenyl]-2 PLC: Phospholipase C oxabicyclo[2.2.1]hept-5-yl]-5-heptenoic PM: Poids moléculaire acid PPP: Plasma pauvre en plaquettes SQ29548: 7-(3-((2-((phenylamino)carbonyl) PRP: Plasma enrichi en plaquettes hydrazino)methyl)-7- Raf: sérine-thréonine kinases oxabicyclo(2.2.1)hept-2-yl)-5-heptenoic RE: Réticulum endoplasmique acid RGD: Arginine-Glycine-Asparagine UV: Ultraviolet RGS: Régulation de la signalisation des VEGF: Vascular endothelial growth factor protéines G (Regulation of G protein signaling) ix - Table des matières I. INTRODUCTION .............................................................................................................. 3 I. 1. Le thromboxane A2 ............................................................................................................. 3 I. 1. 1. Biosynthèse et métabolisme ............................................................................................ 3 I. 1. 2. Rôles physiologiques et physiopathologiques du TXA2 ................................................. 7 I. 1. 2. 1. L’hémostase ................................................................................................................ 7 I. 1. 2. 1. 1. L’adhérence et le changement de forme ................................................................. 8 I. 1. 2. 1. 2. L’agrégation .......................................................................................................... 10 I. 1. 2. 2. Contraction des muscles lisses .................................................................................. 11 I. 1. 2. 2. 1. Musculature lisse vasculaire ................................................................................. 12 I. 1. 2. 2. 3. L’athérosclérose .................................................................................................... 13 I. 1. 2. 2. 4. L’infarctus du myocarde, la thrombose, le diabète et le stress oxydatif ............... 14 I. 1. 2. 2. 5. Embolie pulmonaire .............................................................................................. 14 I. 1. 2. 2. 6. Choc septique ........................................................................................................ 15 I. 1. 2. 2. 7. Préeclampsie ......................................................................................................... 15 I. 1. 2. 2. 8. Asthme .................................................................................................................. 16 I. 1. 2. 2. 9. Cancer ................................................................................................................... 16 I. 1. 2. 2. 9. 1. La prolifération cellulaire et l’invasion ............................................................. 16 I. 1. 2. 2. 9. 2. Angiogenèse tumorale ...................................................................................... 17 I. 1. 2. 2. 9. 3. Métastase........................................................................................................... 17 I. 2. Les récepteurs au thromboxane A2 ................................................................................... 18 I. 2. 1. Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) .......................................................... 19 I. 2. 1. 1. Structure des récepteurs couplés aux protéines G ..................................................... 20 I. 2. 1. 2. Exemples de stimuli capables d’activer un récepteur couplé aux protéines G ......... 21 I. 2. 1. 3. Mécanisme de transduction du signal par les récepteurs couplés aux protéines G... 22 I. 2. 1. 3. 1. Activation des protéines G .................................................................................... 23 I. 2. 1. 3. 2. Variété des effecteurs cibles des protéines G et transduction du signal ............... 26 I. 2. 1. 3. 2. 1. L’adénylate cyclase (ou adénylyl-cyclase) ....................................................... 27 I. 2. 3. 3. 2. 2. La phospholipase C ........................................................................................... 27 I. 2. 1. 3. 2. 3. La cGMP phosphodiestérase : .......................................................................... 28 I. 2. 1. 3. 2. 4. Les canaux ioniques .......................................................................................... 29 I. 2. 1. 4. Mécanisme de transduction du signal par le récepteur au thromboxane A2 (TP) ..... 32 I. 2. 1. 5. Mécanisme d'atténuation du signal par le récepteur au thromboxane A2 (TP) 33 I. 2. 1. 6. Homodimérisation/hétérodimérisation du récepteur TP ........................................... 34 I. 3. Les modulateurs du thromboxane A2 ................................................................................ 35 I. 3. 1. Les inhibiteurs de la cyclooxygénase ........................................................................... 35 I. 3. 2. Les inhibiteurs de la thromboxane synthase (TXS) ...................................................... 36 I. 3. 3. Les antagonistes vis-à-vis du récepteur au TXA2 ......................................................... 37 I. 3. 4. Médicaments à double action ........................................................................................ 39 II. PRESENTATION DU TRAVAIL ...................................................................................... 43 III. STRATEGIE DE SYNTHESE .......................................................................................... 51 III. 1. Généralités ...................................................................................................................... 51 III. 2. Synthèse des différents dérivés ...................................................................................... 52 III. 2. 1. Première étape de synthèse. ....................................................................................... 55 III. 2. 2. Deuxième étape de synthèse ...................................................................................... 56 III. 2. 3. Troisième étape de synthèse ....................................................................................... 59 III. 2. 4. Quatrième étape de synthèse ...................................................................................... 63 IV. RESULTATS ET DISCUSSION ....................................................................................... 71 IV. 1. Evaluation pharmacologique.......................................................................................... 71 IV. 1. 1. Introduction et choix du modèle ................................................................................ 71 IV. 1. 2. Estimation de la concentration en calcium intracellulaire induite par 1 µM de U46619. ....................................................................................................................................... 73 IV. 1. 2. 1. Introduction ............................................................................................................ 73 IV. 1. 2. 2. Résultats obtenus dans le test de mesure de la concentration en calcium intracellulaire mobilisé en présence de l’agoniste stable des récepteurs TP (U-46619). ......... 75 IV.1. 3. Détermination de l’effet antiagrégant plaquettaire des molécules sélectionnées........ 83 IV.1. 3.1. Introduction et protocole .......................................................................................... 83 IV.1. 3. 2. Résultats et discussion ............................................................................................ 84 IV.1. 4. Mesure de la relaxation de l’aorte de rat précontractée par le U-46619 (20 nM) ....... 88 IV. 1. 4. 1. Introduction et protocole ........................................................................................ 88 IV. 1. 4. 2. Résultats ................................................................................................................ 89 IV. 1. 5. Evaluation du pouvoir inhibiteur de la thromboxanesynthase ................................... 91 IV.1. 5. 1. Introduction et protocole ......................................................................................... 91 IV. 1.5. 2. Résultats et discussion ............................................................................................ 92 IV. 1. 6. Mesure de la viabilité des hépatocytes humaines en présence des drogues ............... 93 IV. 1. 6. 1. Mesure de la concentration intracellulaire en ATP ................................................ 94 IV. 1. 6. 1. 1. Méthodes ............................................................................................................ 94 IV. 1. 6. 1. 2. Résultats ............................................................................................................. 95 IV. 1. 6. 2. Mesure de l'activité extracellulaire de la LDH 98 IV. 1. 6. 2. 1. Méthodes ............................................................................................................ 98 IV. 1. 3. 2. 2. Résultats 99 IV. 2. Etudes cristallographiques des benzènesulfonylurées ................................................. 103 V. CONCLUSION ET PERSPECTIVES .............................................................................. 115 VI. MATERIEL ET METHODES. ........................................................................................ 121 VI. 1. Synthèse organique ...................................................................................................... 121 VI. 1. 1. Matériel .................................................................................................................... 121 VI. 1. 2. Description des modes opératoires........................................................................... 122 VI. 1. 2. 2. Méthode générale de synthèse des dérivés N-alkyl-N’-[2(arylamino/aryloxy/cycloalkylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl]urées. ................................. 126 VI. 2. Étude pharmacologique................................................................................................ 135 VI. 2. 1. Test pharmacologique in vitro: test de stimulation du Calcium intracellulaire en présence d’un agoniste stable (U-46619). .............................................................................. 135 VI. 2. 2. Test pharmacologique ex vivo .................................................................................. 138 VI. 2. 2. 1. Test d’agrégation plaquettaire .............................................................................. 138 VI. 2. 2. 2. Étude de la relaxation de l’aorte de rat précontractée au moyen du U-46619 ..... 140 VI. 2. 2. 3. Étude du pouvoir inhibiteur de la thromboxane synthase .................................... 141 VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 145 VIII. PUBLICATIONS RELATIVES A LA DISSERTATION 189 I. Introduction Introduction 2 Introduction I. INTRODUCTION Ce chapitre est consacré aux généralités sur le thromboxane A2, les récepteurs couplés aux protéines G (et en particulier le récepteur au thromboxane A2) et des exemples de quelques modulateurs de thromboxane A2. I. 1. Le thromboxane A2 I. 1. 1. Biosynthèse et métabolisme Médiateur lipidique, le thromboxane A2 (TXA2) (Figure I-2), dérive de l'acide arachidonique (Figure I-1), par la thromboxane synthase dans la voie des cyclo-oxygénases, parallèlement aux prostaglandines (Needleman et al., 1976). Il est synthétisé principalement par les plaquettes et les macrophages où l’enzyme est surexprimée et est dégradé très rapidement en thromboxane B2 ou TXB2, inactif (Ellis et al., 1976; Pawlowski et al., 1983; Brock et al., 1999). Figure I-1: Acide arachidonique (acide gras polyinsaturé à 4 doubles liaisons) Figure I-2: Structure chimique du TXA2 3 Introduction Il existe 3 voies de métabolisation de l’acide arachidonique (Figure I-3): 1. sous l'action de la lipooxygénase, l’acide arachidonique est transformé en leucotriènes B4, C4, D4, E4, en acide 15-S-hydroxyeicosatétraénoïque (15-S-HETE) et en lipoxines A4 et B4 (Murphy et al., 1979; Serhan et al., 1984); 2. une autre voie dite mineure, est celle des époxygénases (cytochrome P- 450) qui entraîne la formation d'acides époxyéicosatriénoïques (Falck et al., 1997; Sacerdoti et al., 2003); 3. et la voie des cyclooxygénases (Samuelsson et al., 1978). Figure I- 3: différentes voies de métabolisation de l’acide arachidonique La voie qui nous intéresse est celle de la cyclooxygénase qui conduira à la production de divers prostanoïdes et thromboxanes (figure I-4). En effet, l’acide arachidonique est libéré des membranes plasmiques sous l’action de la phospholipase A2 sur la phosphatidylcholine (Vane et Botting, 1987; Tomlison et al, 1994). Ensuite, la cyclooxygénase transforme l’acide arachidonique sur deux sites distincts et en deux étapes successives. La première étape est une dioxygénation permettant la formation de PGG2, la seconde est une peroxydation qui transforme la PGG2 en PGH2. La PGH2 est hautement instable, son isomérisation ou réduction permet la production de divers métabolites. 4 Introduction Sous l'action de la PGI2 synthétase, il se forme la PGI2 ou prostacycline; la TXA2 synthase conduit à la formation du thromboxane A2 (TXA2). Le TXA2 est un composé instable dont la demi-vie est courte (30 s à 37°C). Il est rapidement transformé de façon non enzymatique en un dérivé stable, le thromboxane B2 (TXB2) (Hamberg et al., 1975). Les traces de TXA2 se retrouvent au niveau urinaire sous forme de 2,3-dinor-TXB2 (Robers et al., 1981). Ces deux métabolites peuvent être dosés, notamment par des techniques immunoenzymatiques que nous décrivons dans le chapitre sur les résultats et la discussion. La PGH2 est également à l'origine de la formation de la PGD2 sous l'action de la PGD synthétase, de la PGF2α par la PGF synthétase et de la PGE2 par la PGE isomérase (Hamberg et al., 1975). Figure I-4: biosynthèse du thromboxane A2 et des prostaglandines par la voie des cyclooxygénases. Il existe une interaction entre cellules sanguines et vasculaires dans la synthèse des dérivés eicosanoïques. Ainsi, les prostaglandines G2 (PGG2) et H2 (PGH2) peuvent être transférées des plaquettes aux cellules endothéliales qui les convertissent en prostacycline (Furchgott et Zawadzki, 1980; Mcadam et al., 1999; Vane et Corin, 2003; Wong et al., 2005; Fetalvero et al., 2006). 5 Introduction Il existe également une voie de synthèse du TXA2 et PGI2 via la forme inductible de la cyclooxygénase (COX-2) (Garcia-Cohen et al., 2000; Feletou et al., 2011; D'Abril Ruíz-Leyja et al., 2013). Par ailleurs, il apparaît que le TXA2 dérivé des plaquettes peut, par action paracrine, entraîner une surexpression de la COX-2 endothéliale et stimuler la synthèse de PGI2 (Caughey et al., 2001a; Caughey et al., 2001b). Pratiquement tous les tissus sont capables de synthétiser de la PGH2, mais son métabolisme dépend de chaque tissu et est fonction des enzymes qui y sont présentes. Par exemple, les plaquettes contiennent principalement de la thromboxane synthase (TXS) et produisent le TXA2 qui contribue à l’agrégation plaquettaire et à la vasoconstriction (Narumiya et al., 1999). Les cellules endothéliales, au contraire contiennent de la prostacycline (PGI2) synthase qui métabolise le PGH2 en PGI2, puissant antiagrégant et vasodilatateur (DeWitt, 1991; Jones et al., 1993; Smith et al., 1996). Il est intéressant de noter que la synthèse de PGI2 par les cellules endothéliales est augmentée chez des patients avec des pathologies associées à une activation plaquettaire (FitzGerald et al., 1984), ce qui renforce la notion d’équilibre entre la production de PGI2 et de TXA2 dans la régulation hémostatique circulatoire. Les axes AA-PGH2-TXA2 de la plaquette et AA-PGH2-PGI2 de la cellule endothéliale semblent interagir et se réguler mutuellement. En effet, Cheng et son équipe ont mis en évidence l’effet modulateur de la PGI2 sur l’action cardio-vasculaire du TXA2 in vivo (Cheng et Harris, 2004). Et certaines études in vitro ont montré que le TXA2 produit par les plaquettes pouvaient stimuler l’expression de COX-2 par les cellules endothéliales et par conséquent augmenter la production de PGI2 (Caughey et al., 2001b). Etant donné l’importance de la COX-2 dans la production de PGI2 par la cellule endothéliale, tant à l’état basal qu’en présence d’athérosclérose, on comprend que l’utilisation d’inhibiteurs spécifiques de la COX-2 puisse contrecarrer le versant antithrombotique dont la PGI2 est le principal acteur dans l’homéostasie plaquette/vaisseau (Mehta et Mehta, 1982; Mcadam et al., 1999). Cette hypothèse pourrait expliquer les effets prothrombotiques rapportés en clinique chez les patients à risque lors de l’utilisation d’inhibiteurs sélectifs de la COX-2 (Funk et FitzGerald, 2007). 6 Introduction I. 1. 2. Rôles physiologiques et physiopathologiques du TXA2 Du point de vue physiologique, le TXA2 intervient dans l’hémostase (dans les petits vaisseaux, les plaquettes secrètent le TXA2 qui a des propriétés proagrégantes et vasoconstrictrices) (Samuelsson et al., 1976; Charo et al., 1977) et dans la contraction des muscles lisses pour le maintien du tonus vasculaire (Svenssen et Fredholm, 1977, Yamada et al., 2003). C’est un bronchoconstricteur, un vasoconstricteur et un puissant inducteur de l’agrégation plaquettaire. La prostacycline est considérée comme son antagoniste physiologique par régulation de l’hémostase (Fitzgerald, 1991). Au niveau physiopathologique, des nombreux travaux ont mis en évidence le rôle du TXA2. Une surproduction révélée par des taux anormalement élevés de TXB2 a été mise en évidence dans les pathologies cardiovasculaires, sanguines, rénales et pulmonaires (Hamm et al., 1987; Davis-Bruno et Halushka, 1994; Devillier et Bessard, 1997; Bing et al.,1999). Nous décrivons brièvement ci-dessous, les différents phénomènes physiologiques et physiopathologiques dans lesquels sont impliqués divers prostanoïdes dérivant de l’acide arachidonique, dont le TXA2. I. 1. 2. 1. L’hémostase L’hémostase est le processus physiologique qui permet d’interrompre le saignement pour éviter l’hémorragie (Bevers et al., 1991). Lors d’une lésion de la paroi vasculaire, le sous-endothélium est mis à nu et les plaquettes réagissent avec les constituants thrombogènes du sous-endothélium (collagène, vWF, facteur tissulaire, le thromboxane A2, …) conduisant au déclenchement de l’activation des plaquettes (Holmsen, 1991; Solum, 1999). L’activation plaquettaire est un phénomène comprenant plusieurs étapes: l’adhérence, le changement de forme, l’agrégation, la sécrétion et la microvésiculation (exposition des phospholipides procoagulants). 7 Introduction I. 1. 2. 1. 1. L’adhérence et le changement de forme L’adhérence des plaquettes à la surface sous-endothéliale est un mécanisme faisant intervenir de nombreux facteurs dont le facteur de Von Willebrand (vWF) et la glycoprotéine Ib (GpIb) sous forme d’un complexe GpIb-IX-V (Ruggeri, 2002; Nieswandt et Watson, 2003; Jackson et al., 2003; Ruggeri, 2003; Offermanns, 2006). Le vWF est une protéine synthétisée par les cellules endothéliales de la paroi vasculaire et les mégacaryocytes (Sadler, 1991). Le vWF formé dans les cellules endothéliales est soit sécrété de façon constitutive dans le plasma soit stocké dans les grains de WeibelPalade jusqu’à une sécrétion induite par un stimulus approprié comme la thrombine ou la fibrine (Sporn et al., 1986). Le vWF synthétisé dans les mégacaryocytes est, lui, stocké dans les granules plaquettaires et est sécrété lors de l’activation des plaquettes (Ruggeri et Ware, 1993). Sous forme libre dans le plasma, le vWF n'adhère pas aux plaquettes tant qu'elles n'ont pas été activées (Nieswandt et Watson, 2003; Nieswandt et Offermanns, 2004). Lors d’une brèche vasculaire, le vWF se fixe au collagène contenu dans le sousendothélium, ce qui se traduit par un changement conformationnel du vWF lui permettant d’interagir avec le complexe GPIb-V-IX présent à la surface plaquettaire (Andrews et al., 1997; 2004). Le complexe GpIb-IX-V est un complexe de quatre glycoprotéines possédant des domaines riches en leucine et contenues dans la membrane plaquettaire: GpIb et GpIb reliées par un pont disulfure et associées de façon non covalente avec le complèxe GpIX et GpV (Andrews et al., 1997). La liaison du vWF au complexe GPIb-V-IX déclenche des signaux intracellulaires conduisant à l’élévation du calcium cytosolique, à des réarrangements du cytosquelette et à la dégranulation (Andrews et al., 2004). La fixation du vWF au complexe GPIb-V-IX induit des signaux d’activation aboutissant à l’activation de la phospholipase C2 qui va induire la génération de deux messagers, l’inositol tri-phosphate (IP3) et le diacylglycérol (DAG) par hydrolyse du phosphatidylinositol 4,5-diphosphate (PIP2). L’IP3 formé mobilise le calcium cytoplasmique et le DAG active la protéine kinase C (PKC) et induit le réarrangement du cytosquelette d’actine. La résultante est une activation de la glycoprotéine GpIIbIIIa, par modification 8 Introduction conformationnelle de la protéine, qui pourra alors lier le fibrinogène (Blockmans et al., 1995; Andrews et al., 1997). La forme discoïde des plaquettes au repos est maintenue par les réseaux de microtubules et de filaments d'actine situés sous la membrane plaquettaire. L’adhérence des plaquettes à la surface cellulaire induit des modifications morphologiques importantes (Blockmans et al., 1995; Wurzinger, 1990). Ainsi, lors de l’activation plaquettaire, les microtubules dépolymérisent, tandis que la polymérisation des filaments d’actine débute (Hartwig, 1992). Ces phénomènes aboutissent à un changement de forme de la plaquette qui devient sphérique et à la formation de pseudopodes (Figure I-5). Figure I-5: Changement de la forme de plaquettes lors de l’activation. Dans les plaquettes activées, les granules se regroupent et leurs membranes fusionnent avec celle du système canaliculaire ouvert. Les molécules thrombogènes sécrétées tels l’ADP, la sérotonine, la thrombospondine, le fibrinogène et le vWF vont participer au recrutement de plaquettes non activées circulantes au niveau du site de la lésion et initier ainsi l’agrégation. 9 Introduction I. 1. 2. 1. 2. L’agrégation L’agrégation plaquettaire est médiée par le complexe GpIIb/IIIa (glycoprotéine IIb/IIIa) (Offermanns, 2006). Ce complexe nommé également αIIbβ3 fait partie de la famille des intégrines, qui se lient à des séquences d'acides aminés particulières: RGD (ArginineGlycine-Asparagine). Cette séquence se retrouve au niveau de protéines comme le fibrinogène, le vWF, la prothrombine, la fibronectine ou la vitronectine (Shattil et Brass, 1987; Priddle et al., 1998; Critchley, 2000; Tadokoro et al., 2003; Shattil et al., 2004; Bennett, 2005; Ratnikov et al., 2005). L’intégrine GpIIb/IIIa est composée d’une glycoprotéine GpIIb liant les ions calcium divalents associée à une glycoprotéine GpIIIa riche en cystéines. Trois sites de liaison pour des peptides du fibrinogène ont été localisés sur le complexe GpIIb/IIIa (Boneu et Cazenave, 1997). Le nombre de complexes présents à la surface des plaquettes est d’environ 50 000 et augmente lors de l’activation plaquettaire par libération de molécules contenues dans les granules. Une fois activé par le collagène, l’ADP ou bien encore la thrombine, le complexe peut lier les protéines adhésives (fibrinogène, vWF, fibronectine et vitronectine). Cette activation est due à un changement de conformation de l'intégrine par un mécanisme de signalisation «inside-out» permettant alors la liaison des ligands sur l’intégrine. Le fibrinogène, est une glycoprotéine de poids moléculaire 340000 Da synthétisée par les hépatocytes. Il est constitué de 3 paires de chaînes polypeptidiques (α, β et γ) liées de façon covalente par des ponts disulfures situés aux extrémités N-terminales des chaînes polypeptidiques (Boneu et Cazenave, 1997). Le fibrinogène possède trois paires de sites de liaison pour le complèxe GpIIb/IIIa: une séquence de douze acides aminés à l’extrémité C-terminale de ses chaînes γ, une séquence RGDS et une séquence RGDF situées sur ses chaînes α. Le fibrinogène se lie au complexe GpIIb/IIIa au niveau d’un domaine RGDS situé sur la chaîne β, au niveau du dodécapeptide situé sur la chaîne α ainsi qu’à un troisième site de liaison situé entre les résidus 211 et 237. Le fibrinogène établit ainsi des ponts entre les plaquettes par liaison au niveau de deux GpIIb/IIIa situés sur deux plaquettes différentes entraînant ainsi leur agrégation. Les complexes formés sont stabilisés par la thrombospondine (protéine intraplaquettaire) qui se fixe sur son récepteur (GpIIIb) et au fibrinogène par trois sites 10 Introduction d’interactions situés sur les chaînes α (région 113-126 et 241-476) et β (région 243-252) du fibrinogène (Tuszynski et al., 1985; Bacon-Baguley et al., 1990; Bonnefoy et al., 2001). Le vWF se lie également à la GpIIb/IIIa ce qui conduit à l’étalement des plaquettes, à leur adhérence irréversible ainsi qu’à l’agrégation en établissant des ponts entre les glycoprotéines GpIIb/IIIa de plaquettes voisines activées. Le vWF intervient aussi dans le système de la coagulation en se liant au facteur VIII (Dahlback et Villoutreix, 2003). L’adhérence et la contraction des plaquettes lors de l’activation induit une centralisation des granules ainsi que la sécrétion de leur contenu à l’extérieur de la plaquette par deux mécanismes dépendant ou non de la voie de l’acide arachidonique selon l’intensité de la stimulation. La sécrétion concerne les trois types de granules. Les substances libérées sont biologiquement actives et peuvent renforcer l’agrégation et la sécrétion des plaquettes (ADP, calcium, fibrinogène et sérotonine), influencer la coagulation (facteur V, fibrinogène, vWF) et modifier la perméabilité vasculaire (VEGF) et le tonus vasculaire (sérotonine) (Offermanns, 2003). I. 1. 2. 2. Contraction des muscles lisses Les éicosanoïdes vasoactifs sont générés principalement par la voie des cyclooxygénases. Parmi ceux-ci, le TXA2 et la PGI2 possèdent les effets les plus marqués. Dès lors, lorsque la cascade de l’acide arachidonique est impliquée, c’est essentiellement l’équilibre TXA2/PGI2 qui régule le tonus vasculaire (Klockenbusch et al., 2000; Chavarria et al., 2003;Wong et al., 2005; Fetalvero et al., 2006). La perturbation de la balance physiologique existant entre les effets de la PGI2 et du TXA2 au niveau vasculaire expliquerait la survenue d’accidents thromboemboliques, le développement et la progression de lésions d’athérosclérose, de prolifération néo-intimale, et l’apparition d’hypertension artérielle en particulier chez des patients qui présentent des prédispositions génétiques pour les maladies cardiovasculaires (Wong et al., 2005). En effet, le TXA2 est l’un des principaux prostanoïdes du système cardio-vasculaire susceptible d’intervenir dans les modulations du tonus vasculaire et de l’interaction plaquettes-paroi vasculaire. Comme cela a été signalé précédemment, il possède une action pro-agrégante plaquettaire et se caractérise par de puissantes propriétés vaso- et broncho-constrictrices (Hamberg et al., 1975; Svensson et al., 1977; Moncada et Vane, 1978; Fiddler et al., 1990). 11 Introduction De nombreuses études ont démontré son rôle dans la stimulation de la prolifération des cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire et dans l’angiogenèse (Dorn et al., 1997; Pakala et al., 1997; Pakala et Benedict, 1998; Nie et al., 2008). On note en outre, une augmentation de la production de TXA2 chez les patients qui présentent diverses pathologies impliquant un processus d’agrégation plaquettaire accru et une hyperstimulation des cellules musculaires lisses (Dogné et al., 2000a). Dans ce contexte, il nous semble utile de mieux évaluer le rôle du TXA2 dans l’homéostasie de la musculature lisse. I. 1. 2. 2. 1. Musculature lisse vasculaire Les découvertes des vingt dernières années faites en biologie de la paroi vasculaire ont fondamentalement changé les hypothèses physiopathologiques des principaux dysfonctionnements vasculaires. Ainsi, il est acquis que l'endothélium, par la synthèse et la libération de nombreuses substances vasoactives, participe au contrôle du tonus vasomoteur (Lüscher et Barton, 1997; Francois et Coffman, 2004; Feletou et al., 2010). Les cellules endothéliales répondent à l'action de nombreux médiateurs chimiques circulants (ADP, ATP, acétylcholine, adrénaline, histamine, sérotonine, UTP...) ou à des modifications physicochimiques (forces de cisaillements, hypoxie, ...), par une synthèse de facteurs de relaxation (endothelium derived relaxing factors = EDRF), tels que le monoxyde d’azote (NO) ou la prostacycline, et/ou de facteurs de vasoconstriction (endothelium derived contracting factors = EDCF), tels que les endothélines, le thromboxane A2 (TXA2) ou les radicaux libres (Furchgott et Zawadzki, 1980; Cryer, 1983; Palmer et al., 1988; Lüscher et Vanhoutte, 1990; Nathan et Xie 1994; Lüscher et Barton, 1997). La prostacycline (PGI2), synthétisée par une cyclooxygénase et une PGI2 synthétase, agit sur les cellules musculaires lisses en stimulant ses récepteurs membranaires puis, par couplage positif à l'adénylate cyclase, induit une augmentation de la concentration d'AMP cyclique intracellulaire, d’où relaxation (Luscher et Vanhoutte, 1990; Shimokawa et al., 1996; Shimokawa, 1999). L'EDRF (endothelium derived relaxing factor) ou NO, synthétisé à partir de la L-arginine par la NO synthase, est apparu comme un puissant vasodilatateur induisant, par activation de la guanylate cyclase soluble du muscle lisse, une augmentation de la concentration de GMP cyclique intracellulaire, responsable de la relaxation (Furchgott et Zawadzki, 1980; Furchgott, 1981; Holzmann,1982; Azuma et al., 1986; Palmer et al, 1988; 12 Introduction Radomski et al., 1987; Stamler et al., 1992; Mombouli et Vanhoutte, 1999; Loscalzo, 2013). Les radicaux libres, à faible concentration, stimulent la cyclooxygénase et la prostacycline synthétase et, donc, induisent une vasodilatation. En revanche, à forte concentration, ils inactivent le NO et inhibent la production de prostacycline (Harrison, 1997; Cai et Harrison, 2000). Cependant, la production de TXA2 n'est pas atteinte et ce dernier conserve son effet vasoconstricteur (Endemann et Schiffrin, 2004; Siekmeier et al., 2008). I. 1. 2. 2. 3. L’athérosclérose L’athérosclérose se caractérise par un dysfonctionnement endothélial avec une diminution de la libération de substances vasodilatatrices et une augmentation de la production de prostanoïdes vasoconstricteurs tels que le TXA2 (Lüscher et al., 1992; Kobayashi et al., 2004; Dogné et al., 2005). L’acide acétylsalicylique (Aspirine®) est l’agent thérapeutique le plus utilisé dans la prévention secondaire des complications cliniques aiguës de l’athérosclérose (Wu et al., 2006) Son action thérapeutique découle de son effet antiplaquettaire. Cependant, bien que l’aspirine inhibe la COX-1 et de ce fait la production de TXA2, elle ne bloque pas l’action des autres eicosanoïdes tels que les acides hydroxyeicosatétranoïques (HETEs) (Pfister et al., 1988; Van Diest et al., 1996) et les F2-isoprostanes (Pratico et al., 1998), dont la production est accrue dans l’athérosclérose. Cayatte et son équipe ont étudié le rôle du TXA2 dans le développement des lésions d’athérosclérose, en comparant les effets de l’aspirine® et ceux de l’antagoniste du récepteur au thromboxane, le S-18886 (Cayatte et al., 2000). L’aspirine® plus que le S-18886 diminuait significativement le taux plasmatique de TXB2, indiquant ainsi une nette action de cette dernière dans l’inhibition de la synthèse plaquettaire de TXA2. Le S-18886 exerçait également une action sur la surexpression d’ICAM-1 par des cultures de cellules endothéliales humaines stimulées par l’agoniste du récepteur TP, le U-46619 (Cayatte et al., 2000). Bien que cette étude n’ait pas clairement identifié les dérivés eicosanoïques impliqués, plusieurs substances potentielles pourraient être envisagées, toutes susceptibles de stimuler le récepteur TP et dont la synthèse n’est pas inhibée par l’aspirine. Les données de cette étude suggèrent donc que chez les patients souffrant d’athérosclérose, des prostanoïdes vasoconstricteurs, autres que le TXA2 et agissant sur le 13 Introduction récepteur TP, sont activement produits et libérés à la suite de la stimulation des cellules endothéliales. I. 1. 2. 2. 4. L’infarctus du myocarde, la thrombose, le diabète et le stress oxydatif La synthèse du TXA2 est accrue dans les syndromes d’activation plaquettaire comme l’infarctus myocardique et l’ischémie cardiaque (Xiao et al., 2001; Eikelboom et al., 2002) l’angine instable (Hamm et al., 1987), et les phénomènes thrombotiques (Saldeen et al., 1993). Il existe chez les patients diabétiques une altération de la synthèse des dérivés eicosanoïques avec une production accrue de TXA2 et une réduction de celle de prostacycline (Hendra et al., 1989; Yamagishi et al., 2001). Ces patients présentent divers troubles plaquettaires, notamment une hyperagrégabilité et une réponse réduite à certains antiagrégants endogènes (Cassar et al., 2003; Dogné et al., 2006). Ces troubles plaquettaires sont impliqués dans l’évolution de la microangiopathie diabétique comprenant la rétinopathie et la néphropathie (Colwell et al., 1990; Winocour, 1992). Certains travaux, chez le rat, ont démontré une relation directe entre l’altération de la synthèse des dérivés eicosanoïques et le degré d’anomalies au niveau des vaisseaux de la rétine dans la rétinopathie diabétique (Zang et al., 2010). I. 1. 2. 2. 5. Embolie pulmonaire Il semble de plus en plus évident que le TXA2 joue un rôle important dans la pathogénie précoce de l’embolie pulmonaire (Klotz et al., 1984; Oates et al., 1988; Smulders et al., 2000; Ghuysen et al., 2004). En effet, la libération de TXA2 apparaît dans les premières minutes qui suivent l’embolie et son degré de production est corrélé avec le risque de mortalité dans les modèles expérimentaux d’embolie pulmonaire (Utsonomiya et al., 1982; Reeves et al., 1983). Le TXA2 est le principal médiateur vasomoteur responsable des troubles hémodynamiques de la première phase, tandis que la prostacycline est active plus tardivement (Reeves et al., 1983; Smulders et al., 2000). 14 Introduction I. 1. 2. 2. 6. Choc septique Le TXA2 est également considéré comme partiellement responsable de l’augmentation des résistances vasculaires pulmonaires observée après l’administration d’endotoxines et participerait, avec d’autres médiateurs, à la cascade inflammatoire du choc septique (Wise et al., 1981; Ogletree et al., 1982; Redl et al., 1991; Lambermont et al., 2004; Efimova et al., 2007). I. 1. 2. 2. 7. Préeclampsie Le TXA2 joue un rôle central dans la prééclampsie, état clinique caractérisé par un syndrome systémique associant hypertension artérielle, protéinurie, anomalies de l’hémostase, des fonctions hépatique et rénale et, enfin, ischémie cérébrale (Sibai et al., 2005; Leeman et Fontaine, 2008). Cause majeure de morbidité et mortalité foetale et maternelle, son mécanisme exact demeure peu clair (Sibai, 2003; Duley, 2009). Il est toutefois admis que la prééclampsie est associée à un déficit de la production intravasculaire de prostacycline et à une libération excessive de TXA2 (Ness et Roberts, 1996; Sibai, 2003; Vatten, 2004). Ce déséquilibre explique la plupart des symptômes cliniques que nous venons de citer ci-hauts à savoir l’hypertension, l’hyperagrégabilité plaquettaire et la chute du débit utéro-placentaire. Au niveau de la circulation maternelle, ce déséquilibre se manifeste primitivement par une diminution de la production endothéliale de prostacycline (Bowen et al., 2002; Hauguelde Mouzon et Guerre-Millo, 2006). La production plaquettaire de thromboxane est accrue uniquement en cas de prééclampsie sévère (Baker et al., 1996; Mutter et Karumanchi, 2008). Le déséquilibre entre thromboxane et prostacycline est probablement causé par le stress oxydant qui se manifeste dans la prééclampsie par une augmentation de la peroxydation lipidique, une diminution de la protection anti-oxydante et une élévation des taux de F2isoprostanes. Le stress oxydant induit ce déséquilibre car les peroxydes lipidiques activent la cyclooxygénase, stimulant la synthèse de thromboxane tout en inhibant simultanément la prostacycline synthase (Baker et al., 1996; Mills et al., 1999). 15 Introduction I. 1. 2. 2. 8. Asthme Les prostanoïdes, en général, et le TXA2, en particulier, jouent un rôle central dans la pathogenèse de l’asthme qui est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires (Devillier et al., 1997; Oates et al., 1988). Ainsi, le TXA2 et le PGD2 sont susceptibles d’induire une bronchoconstriction, une augmentation de la perméabilité vasculaire au niveau du tractus bronchique, une hyperréactivité bronchique par action sur les récepteurs du TXA2 (Devillier et al., 1997; Nagase et al., 1997; Shi et al., 1998; Hong et al., 2005.). La PGE2 et la prostacycline sont à l’inverse, bronchoprotecteurs. I. 1. 2. 2. 9. Cancer Une surexpression de COX-2 a été démontrée dans plusieurs types de néoplasies telles que celles de la tête et du cou (Slotman, 1988), du sein (Jiang et al., 2003; Wang et Dubois, 2004; Watkins et al., 2005), des poumons (Li et Tai, 2013), du colon (Honn et Sloane, 1983; Pradono et al., 2002; Dovizio et al., 2013), du pancréas (Woutersen et al., 1999; Wang et Dubois., 2010), et de la prostate (Nie et al., 2004; Nie et al., 2008). Des travaux récents ont démontré que les prostanoïdes dérivés de l’activité accrue de COX-2 avaient un profil différent en fonction de la progression néoplasique. Parmi ceux-ci, le TXA2 apparaît comme un métabolite important impliqué dans différentes étapes de la progression tumorale, à savoir la prolifération cellulaire, l’invasion, l’angiogenèse tumorale et la dissémination métastatique (Cathcart et al., 2010; Li et Ta, 2013; Yang et al., 2013). I. 1. 2. 2. 9. 1. La prolifération cellulaire et l’invasion Des études effectuées sur tissus tumoraux humains, notamment dans le cancer du poumon, le carcinome spino-cellulaire du larynx, le glioblastome ou le méningiome ont montré des taux tissulaires élevés de TXB2 par rapport à ceux de tissus normaux (Pinto et al., 1993; Kurzel et al., 2002; Ermert et al., 2003; Nie et al., 2004). Sous un autre angle, Nanji a démontré que le potentiel métastatique était corrélé positivement aux taux de TXS (thromboxane synthase) suggérant ainsi un rôle éventuel de cette enzyme dans le développement tumoral (Nanji, 1993). 16 Introduction Divers travaux in vitro ont également démontré le rôle du TXA2 dans la prolifération tumorale (Kurzel et al., 2002; Ekambaram et al., 2011). Finalement, le gène de la thromboxane synthase a été décrit comme un gène favorisant l’invasion tumorale et dont la transcription est activée par le proto-oncogène ets-1 (Keehn et al., 2003; Alipov et al., 2005; Callia et al., 2011). I. 1. 2. 2. 9. 2. Angiogenèse tumorale L’angiogenèse est une étape importante dans le développement du cancer. Diverses données évoquent l’implication du TXA2 dans ce processus. En effet, le TXA2 est un stimulateur de la migration des cellules endothéliales in vitro (Daniel et al., 1999; Nie et al., 2000; Salvado et al., 2012). Un exemple démontrant l’implication in vivo du TXA2 dans l’angiogenèse tumorale est fourni par Pradono et son équipe qui ont démontré que le transfert du gène de la thromboxane synthase dans des cellules néoplasiques de rat augmentait le développement tumoral et l’angiogenèse (Pradono et al., 2002). I. 1. 2. 2. 9. 3. Métastase Diverses lignées cellulaires sont susceptibles d’induire l’agrégation plaquettaire, étape précoce de la dissémination métastatique hématogène (Honn et Sloane, 1983; Donati, 1994; Pinedo et al., 1998; Rickles, 2006). Divers mécanismes sont impliqués dans ce processus notamment la libération de médiateurs tels que la thrombine ou l’ADP ou une interaction directe médiée par les glycoprotéines membranaires (Li et Tai, 2013). Le résultat final de ces différents mécanismes est une agrégation plaquettaire accompagnée d’une libération importante de TXA2 (Picker et al., 2011; Lian et al., 2013). En effet, l’inhibition de la synthèse ou de l’action de TXA2 apparaît comme une approche suffisante dans la prévention de l’agrégation plaquettaire induite par les cellules tumorales aussi bien in vitro qu’in vivo (Nie et al., 2000; de Leval et al., 2003; Bambace et Holmes, 2011). Notons que le TXA2 exerce les effets biologiques que nous venons de décrire, par fixation sur le récepteur au TXA2 appelé récepteur TP (Hirata et al., 1991; Kinsella, 2001). 17 Introduction Le récepteur au TXA2 joue un rôle primordial dans le processus physiologique et physiopathologique mettant en jeu le TXA2. De ce fait, il s’avère indispensable pour nous, dans cette partie introductive, d’expliquer sommairement ce concept. Viendront ensuite quelques généralités sur les médicaments modulateurs de TXA2. I. 2. Les récepteurs au thromboxane A2 L’organisme, sollicité en permanence par son environnement, est amené à analyser simultanément des milliers d’informations de natures diverses allant de simples photons à des molécules odorantes en passant par des hormones, des acides aminés et des nucléotides (Salon et al., 2011). La réception de ces informations et leur décodage par les cellules nécessitent la présence de récepteurs spécifiques présents à l’interface entre le milieu extracellulaire et le milieu intracellulaire (Salon et al., 2011). L’action du TXA2 est pour sa part consécutive à la stimulation d’un récepteur spécifique, le récepteur TP (Thromboxane Prostanoïde), comme dit au chapitre précédent. Il s’agit d’un récepteur à sept domaines transmembranaires qui appartient à la grande famille des récepteurs couplés aux protéines G (Kinsella, 2001). Le récepteur TP est issu d'un seul gène mais existe sous deux isoformes, TPα et TPβ (Coleman et al., 1994). Elles sont identiques pour leurs 328 résidus aminoterminaux (Hirata et al., 1996; Narumiya et al., 1999; Halushka, 2000). En revanche, des divergences ont été observées sur la partie C-terminale (cytosolique) pour laquelle une séquence de 41 acides aminés remplace les 15 de la séquence placentaire TPα (Nusing et al., 1993; Raychowdhury et al., 1994; Miggin et Kinsella, 1998). L'analyse par Southern blot n'a pas révélé la présence d'un gène distinct et les auteurs ont retenu l'hypothèse d'un épissage alternatif de l’ARNm par rétention d'un intron pour expliquer l'existence de TPβ (Habib et al., 1999; Raychowdhury et al., 1994). Le récepteur TP n'existe pas seulement à la surface des plaquettes mais a été mis en évidence dans une quinzaine de tissus, notamment au niveau des systèmes cardio-vasculaire (endothélium et cellules musculaires lisses), nerveux et respiratoire, aorte, les yeux (Stahl et 18 Introduction al., 1986; Namba et al., 1992; Borg et al., 1994; Yamamoto et al., 1995; Miggin et Kinsella, 1998; Batshake et al., 1999; Walsh et al., 2000; Kinsella et al., 2001). Bien que la forme α du TP prédomine dans les tissus étudiés, le rapport TPα/TPβ varie considérablement d'un tissu à l'autre. En particulier, alors que l'ARNm des deux isoformes a été détecté dans les plaquettes, seule la forme α semble être présente à la surface de ces cellules (Habib et al., 1999). I. 2. 1. Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) Ces récepteurs sont ainsi nommés car en réponse à un ligand, ils ont la capacité de recruter et d'activer des protéines G intracellulaires. Les protéines G une fois activées, transmettent le signal provenant du récepteur à différents effecteurs intracellulaires permettant la génération d’une réponse cellulaire appropriée (Bockaert et Pin, 1998; Bockaert et al., 2003; Dalrymple et al., 2008) (Figure I-6). Figure I-6: Structure de récepteur couplé aux protéines G L’isolement puis le clonage des RCPG a permis d’identifier plus de 1000 récepteurs couplés aux protéines G (Bockaert et pin, 1999). Chez l’homme autour de 900 gènes dont environ 500 correspondent aux récepteurs olfactifs et gustatifs, 400 à des récepteurs capables 19 Introduction de lier des ligands endogènes et plus de 200 récepteurs sont orphelins (Takeda et al., 2002; Fredriksson et al., 2003; Fredriksson et Schioth, 2005; Vassilatis et al., 2003). L’hétérogénéité de ces récepteurs assure une reconnaissance très large de signaux tant externes (molécules de goût, odeurs, lumière, …) qu’internes (neurotransmetteurs et hormones). De ce fait, les récepteurs couplés aux protéines G constituent la plus grande famille de récepteurs membranaires de mammifères puisqu’elle représente 3.4 % du génome (Bockaert et Pin, 1999; Gershengorn et Osman, 2001). Une large partie de la pharmacologie cardio-vasculaire et neurologique repose sur la connaissance de ces récepteurs et sur la recherche de molécules d’intérêt thérapeutique susceptibles d’interférer avec eux, de façon agoniste ou antagoniste (Callis et al., 2009; Bernardo et al., 2010). Cette famille de récepteur est très importante non seulement du point de vue du grand nombre de récepteurs, mais aussi de la diversité des implications dans les divers processus physiologiques (vision, olfaction, médiation de l’action des hormones et des neuropeptides) (Pierce et al., 2002). I. 2. 1. 1. Structure des récepteurs couplés aux protéines G La famille de récepteurs couplés aux protéines G possède une architecture commune basée sur le modèle de la rhodopsine dont la structure tridimensionnelle a été résolue en 2000 (Palczewski et al., 2000). La structure des RCPG est caractérisée par (Fredriksson et al., 2003; Harikumar et al., 2007; Milligan, 2009; Fotiadis et al., 2010) (Figure I-7): • une extrémité N-terminale extracellulaire qui peut subir des modifications post-traductionnelles de type N-glycosylation ou acylation, • 7 hélices α trans-membranaires numérotées TM1 à TM7, reliées par 3 boucles intracellulaires numérotées I1, I2, I3 et 3 boucles extracellulaires El, E2, E3, • un pont disulfure entre les boucles E1 et E2, • une extrémité C-terminale intracellulaire qui possède parfois des sites d'ancrage lipidique dans la membrane (création d'une 4ème boucle, I4). 20 Introduction Ces sites d'ancrage résultent d'une modification réversible de la cystéine par palmitoylation (Salon et al., 2011; Zheng et al., 2012). Cette extrémité peut être phosphorylée sur différents résidus par la protéine kinase A, la protéine kinase C ou les GRK (G-proteincoupled receptor Kinases) (Palczewski et al., 1991; Ohguro et al., 1993; 1996; 1998). Le domaine N-terminal orienté du côté extracellulaire est opposé au domaine Cterminal intracytoplasmique (Bockaert et Pin, 1999; Pierce et al., 2002; Rasmussen et al., 2011). Figure I-7: Structure de récepteur couplé aux protéines G selon Zheng et al., 2012. I. 2. 1. 2. Exemples de stimuli capables d’activer un récepteur couplé aux protéines G Les récepteurs couplés aux protéines G reconnaissent des ligands ayant des structures extrêmement variées entre autres, les protéines, les peptides, les amines, les acides aminés, les lipides (prostaglandines), les nucléotides, les nucléosides, les photons, les molécules olfactives et gustatives, le Ca2+, les protéases (ex: thrombine, trypsine). On estime que 60% des médicaments utilisés actuellement ont pour cible ce type de récepteurs (Kroeze et al., 2003; Vassilatis et al., 2003; Bjenning et al., 2004; Doggrell, 2004; Dahl et Sylte, 2005; Overington et al., 2006; Milligan, 2009). 21 Introduction I. 2. 1. 3. Mécanisme de transduction du signal par les récepteurs couplés aux protéines G La reconnaissance des molécules messages par les récepteurs membranaires constitue la première étape de la communication cellulaire (Houslay et al., 1986; Nakahata et al., 1989; Bhandawat et al., 2005). L'interaction d'un ligand avec son récepteur initie une cascade d'événements moléculaires faisant intervenir les éléments suivants (Houslay et al., 1986; Nakahata et al., 1989): • les protéines G, • les effecteurs des protéines G (enzymes, canaux ioniques, transporteurs,…), • les messagers intracellulaires (seconds messagers: AMPc, IP3, Ca2+, le diacyl-glycérols ou DAG,…), • les protéines cibles des messagers. Finalement l'ensemble de ces évènements conduit à des réponses cellulaires variées localisées, selon les cas, au niveau de la membrane plasmique, cytosolique ou nucléaire (Gold et al., 1997) (Figure I-8). 22 Introduction Figure I-8: Schéma général de la transduction du signal par les RCPGs I. 2. 1. 3. 1. Activation des protéines G Les protéines G représentent les principaux effecteurs des RCPG et répondent toutes au même mécanisme d’activation. Ce sont des hétérotrimères α, β et γ à l’état inactif (Milligan et Kostenis, 2006; Oldham et Hamm, 2008; Rasmussen et al., 2011). Les sous-unités βγ sont toujours associées. Compte tenu de la diversité des sous-unités, les combinaisons hétérotrimériques sont nombreuses (Jastrzebska et al., 2010; 2011a; 2011). 23 Introduction Les protéines G sont ancrées à la membrane plasmique par un groupement myristoyl pour α et un groupement farnésyl ou géranyl-géranyl pour les dimères βγ (Jaspard, 2011) (Figure I-9). Figure I-9: structure de la protéine G selon Jaspard. Les protéines G (αβγ) sont nommées selon le type de sous-unité α. Ainsi le complexe hétérotrimérique nommé Gs contient αs, Gi contient αi et Gq contient αq, .... La diversité des protéines G est moindre que celle des RCPG, mais permet de nombreuses combinaisons entre les sous-unités Gα et Gβ, Gγ (Jastrzebska et al., 2010). Il existe au moins: • 17 gènes codant pour la sous-unité Gα • 5 gènes codant pour la sous-unité Gβ • 12 gènes codant pour la sous-unité Gγ Les diverses classes de sous-unités α sont (Gao et al., 2001; Gallet et al., 2003; Honma et al., 2006): • • la classe Gs ("s" pour stimulateur de l'adénylate cyclase) contient : • quatre types de sous unités αs, issues d'un épissage alternatif • la sous unité Golf (olfacteur) spécifique des récepteurs olfactifs la classe Gi/o ("i" pour inhibiteur de l'adénylate cyclase) contient : 24 Introduction • deux types de transducine (αt1, αt2 des cellules en bâtonnet et en cône de la rétine) issues d'un épissage alternatif • • trois sous unités Gi • trois sous unités Go ("o" pour "other") • la sous unité Gz la classe Gq/11 (stimulateur de la phospholipase C) contient les sous unités Gq, G11, G14, G15 et G16 • la famille Gα12 (régulation du cytosquelette et de certains processus liés au mouvement) contient les sous unités G12 et G13 Il a pu être mis en évidence que le dimère β/γ peut lui aussi activer ou inhiber l'activité de certains effecteurs comme certaines adénylates cyclases, des canaux ioniques, ou encore la voie de ras-MAP kinases (Luttrell et al., 1997). Lors de l’activation de la protéine G, la sous-unité Gα lie une molécule de GDP (guanosine diphosphate) au niveau de son domaine GTPase (De Vries et al., 1995; Siderovski et Willard, 2005). . Figure I-10: cycle d’activation des protéines G hétérotrimériques selon Jaspard 2011. Tant que le récepteur est activé par son ligand et que le système ne subit pas une désensibilisation, le cycle d'échange du GDP par du GTP continue. 25 Introduction I. 2. 1. 3. 2. Variété des effecteurs cibles des protéines G et transduction du signal La liaison d’un ligand sur son récepteur et l’activation successive de la protéine G représentent les deux premières étapes indispensables à la transmission d’un signal à l’intérieur de la cellule (Cotton et Claing, 2009). Notons qu’un récepteur peut activer plusieurs protéines G (Rosenbaum et al., 2009; Marty et Ye, 2010) (figure I-11). La protéine Gα activée peut interagir avec différentes classes d’effecteurs dont l'adénylate cyclase et la phospholipase C (Janetopoulos et al., 2001;Cabrera-Vera et al., 2003). Des résultats de plus en plus nombreux montrent qu’en fonction du type de ligand utilisé pour activer un récepteur, les voies de signalisation induites peuvent être différentes (Roth et al., 2004; Strachan et al., 2006; Regard et al., 2008) (Figure I-11). Figure I-11: les multiples voies de signalisation activées par le récepteur mGlu1a via son couplage à différents types de protéines G selon Hermans et Challiss, 2001. 26 Introduction Nous essayerons de décrire brièvement dans les lignes qui suivent les différents effecteurs cibles des protéines G en insistant sur les éffecteurs impliqués dans la signalisation à travers le récepteur TP. I. 2. 1. 3. 2. 1. L’adénylate cyclase (ou adénylyl-cyclase) L'adénylate cyclase (AC) est une enzyme membranaire, avec 12 régions transmembranaires, qui est activée par les sous-unités de type Gαs et inhibée par celles de type Gαi (Murray et al., 1990). L'AC catalyse la réaction de formation de l'AMPc, qui est le second messager produit, à partir d'ATP (Murray et al., 1990). Cet AMPc est l'activateur de la protéine kinase A (PKA) qui est capable de phosphoryler, et ainsi de moduler, l'activité de nombreux substrats protéiques. I. 2. 3. 3. 2. 2. La phospholipase C En réponse à l'activation de la phospholipase C (PLC), deux molécules sont formées, l'IP3 et le DAG (diacylglycérol). La PLC est activée par les sous-unités de la classe Gαq (Nakahata, 2008). Il s’ensuit deux phénomènes (figure I-12): A. l'IP3 est libéré dans le cytoplasme. Il se lie à son récepteur IP3-R (fonctionnant comme un récepteur canal) situé sur le réticulum endoplasmique (RE) et sarcoplasmique (RS), ce qui a pour effet de libérer du Ca2+ de ses deux organites. L’IP3 est un second messager et, selon le type cellulaire, l'augmentation transitoire du Ca2+ intracellulaire (fréquence et durée) déclenche diverses réponses telles que: dégradation du glycogène, libération de neurotransmetteurs, contraction musculaire, prolifération cellulaire, transcription etc. (Offermanns et Simon, 1995; Kinsella et al., 1997). B. le DAG reste ancré dans la membrane plasmique et active spécifiquement la protéine kinase C (PKC ou Ca2+ /phospholipid-activated protein kinase C). Son activité enzymatique (sérine thréonine kinase) est régulée par le Ca2+ et, selon le type cellulaire, elle phosporyle diverses protéines cytoplasmiques qui 27 Introduction modulent la transcription de gènes, la production de médiateurs lipidiques (stimulation de la phospholipase A2 responsable de la production d'acide arachidonique après activation du RCPG des chimioattractants) (Berridge et Irvine, 1984; Nishizuka, 1984). Figure I-12: Activation de la phospholipase C I. 2. 1. 3. 2. 3. La cGMP phosphodiestérase : C’est l'enzyme spécifique des cellules en bâtonnet et en cône de la rétine qui catalyse la réaction de formation du GMPc à partir du GTP. Elle est activée par les transducines Gt1 et Gt2 (Jaspard, 2011). 28 Introduction I. 2. 1. 3. 2. 4. Les canaux ioniques Certains canaux à conductance potassique ou calcique voient leur activité modulée par certaines sous-unités de la classe Gαi (Bockaerthttp://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0764446998804551 ‐ cor1 et Pin, 1998). Notons enfin que les sous-unités Gβγ peuvent également moduler l'activité d'effecteurs différents, après l'activation et la dissociation des sous-unités d'un seul sous-type de protéine G (Zhang et al., 1996; Maier et al., 2000). Les sous-unités β et γ n'ont pas de site catalytique: elles agissent donc comme des modulateurs dans la signalisation liée aux protéines G via des interactions protéine-protéine qu'elles régulent (Li et al. 1997). En conséquence, le complexe [β - γ] agit aussi comme une molécule signal. C'est le cas par exemple du récepteur [muscarinique/acétylcholine] impliqué dans l'ouverture des canaux à courant potassique GIRK ("G protein-regulated inward rectifier potassium channel") (Wettschureck et Offermanns, 2005) (figure I-13). Figure I-13: Le récepteur [muscarinique/acétylcholine] impliqué dans l'ouverture des canaux à courant potassique GIRK ("G protein-regulated inward rectifier potassium channel") selon Wettschureck et Offermanns, 2005. En définitive, les principales voies de signalisation à travers les protéines G peuvent être groupées en deux (Figure I-14): 29 Introduction A. Voie de signalisation AMPc dépendante qui fait intervenir entre autres: (1) activation du récepteur par un signal externe, (2) activation des protéines Gαs ou Gαi, (3) activation via Gαs ou inhibition via Gαi de la production d’AMPc par l’adénylate cyclase (AC), (4) activation de la protéine kinase A (PKA) par l’adénosine monophosphate cyclique (AMPc) suite à la dissociation de ses sous-unités régulatrices (R) et catalytiques (C). B. Voie de signalisation d’inositol phosphate dépendante faisant intervenir: (1) activation du récepteur par un signal externe, (2) activation de la protéine Gαq, (3) hydrolyse du phosphatidyl-inositol-4,5-diphosphate (PIP2) en inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG), (4) ouverture de canaux calciques du RE via l’IP3 et activation de la PKC via le DAG. Cette dernière va induire l’ouverture de canaux calciques présents au niveau de la membrane plasmique. 30 Introduction Figure I-14: Voies de transduction du signal à travers les protéines G 31 Introduction I. 2. 1. 4. Mécanisme de transduction du signal par le récepteur au thromboxane A2 (TP) Le récepteur TP a la capacité de recruter et d'activer plusieurs protéines G intracellulaires (Gq, G11, G14, G15, G16, G12, G13, Gs ) Ces protéines G une fois activées, transmettent le signal provenant du récepteur à différents effecteurs intracellulaires permettant la génération d’une réponse cellulaire (augmentation transitoire de la concentration en calcium intracellulaire, activation de la phospholipase C, generation de l’IP3 et de DAG, activation de la PKC, alcalinisation intracellulaire des plaquettes, exposition du complèxe GPIIb/IIIa au site de fixation, regulation de l’actine, de la mobilité cellulaire, la prolifération cellulaire, l’apoptose, l’échange Na+/H+, la contraction (Berridge et Irvine, 1984; Nishizuka, 1984; Houslay et al., 1986; Nakahata et al., 1989; Shenker et al., 1991; Voyno-Yasenetskaya et al., 1994; Offermanns et Simon, 1995; Kinsella et al., 1997; Hall, 1998; Halushka, 2000; Harenberg et al., 2005; Wilson et al., 2005; Nakahata et al., 2008). Le récepteur TP peut aussi activer la protéine Gh (protéine G dimerique à activité transglutaminase) entrainant l’activation de la phospholipase C-δ (Feng et al., 1996; Vezza et al., 1999). Le TP couple avec la Gi en dehors des plaquettes et dans des circonstances particulières telles, la désensibilisation du récepteur TP dans les plaquettes (Murray et al., 1990). L’activation de la sous unité Gβγ par le récepteur TP joue un rôle dans la signalisation par activation de la phosphatidylinositol 3-kinase (PI3K), la phospholipase C-β2, la protéine mitogène kinase p44/42 ein (p44/42 MAPK) et la kinase regulatrice du signal extracellulaire ou extracellular signal-regulated kinase 1/2 (ERK1/2) (Zhang et al., 1996; Maier et al., 2000). Notons que, la réponse cellulaire résultant de l’activation de la protéine G par le récepteur TP depend du tissu ou de la cellule concernée. 32 Introduction I. 2. 1. 5. Mécanismes d'atténuation du signal initié par le récepteur TP (désensibilisation). Les réponses cellulaires à de nombreuses hormones ou neurotransmetteurs sont en général de courte durée (quelques secondes à quelques minutes) malgré une présence continue du ligand dans l'environnement péricellulaire (Lefkowitz, 1998). Afin d'éviter une réponse cellulaire exacerbée, il existe des mécanismes moléculaires qui permettent d'atténuer la sensibilité d'un tissu en dépit d'une exposition chronique à un ligand (Murray et al., 1990; Dorn, 1992; Sakai et al., 1996; Walsh et al., 2000; Reid et Kinsella, 2003). Ces mécanismes concourent à la désactivation de la voie de signalisation, c'est le phénomène de désensibilisation qui s'exerce aux niveaux du ligand, du récepteur et au niveau post-récepteur. Nous parlerons ici de la désensibilisation au niveau du récepteur TP. Elle survient quelques secondes ou quelques minutes après l'activation de ce dernier et implique: une phosphorylation du récepteur et une diminution temporaire du nombre de récepteurs présents au niveau de la membrane plasmique (Bouvier et al., 1988; Hausdorff et al., 1989; Lohse et al., 1992). Les protéines kinases C (PKC) sont susceptibles de réaliser cette phosphorylation par activation de l’EP1 et de la FP entrainant la desensibilisation de TPα et TPβ (Kelley-Hickie et Kinsella, 2004). Les différences observées entre les deux isoformes (taille de la chaine carboxy terminale et site de phosphorylation) entrainent une différence dans la désensibilisation homologue ou héterologue entre le TPα et le TPβ. En effet, plusieurs études ont indiqués que le TPβ et non le TPα est sujet à une désensibilisation GRK et arrestine dependant (Parent et al., 1999; Ahn et al., 2003). La PGI2 desensibilise le récepteur TP par hydrolyse du phosphoinositide dans les cellules HEK 293 surexprimant le TPα, et non pas le TPβ (Walsh et al., 2000). De plus, les donneurs de NO et du 8-bromo-cGMP desensibilisent le TP par hydrolyse du phosphoinositide dans les cellules HEK293 surexprimant le TPα, et non pas le TPβ (Reid &Kinsella, 2003). En plus, le TPα est impliqué dans la desensibilisation médiée par la protéine kinase G (cGMP/protein ou G (PKG). L’extrémité C-terminale du TPα n’est pas phosphorylé par le GRK5 ou le GRK6 (Zhou et al., 2001). La désensibilisation homologue de TPβ se fait selon deux mécanismes: l’un PKC dependant et l’autre GRK2/3 dependant (Kelley-Hickie et Kinsella, 2006). 33 Introduction I. 2. 1. 6. Homodimérisation/hétérodimérisation du récepteur TP De nombreux RCPG peuvent former des homo ou des hétérodimères et chacun d'eux peut former des oligomères (complexes très large de dimères) comme pour les récepteurs des facteurs de croissance ou des cytokines (Terrillon et Bouvier, 2004; Maggio et al., 2005). Dans un but de simplification de la nomenclature, on utilise plutôt les termes de dimères. Il est à ce jour démontré que le TPα et le TPβ forment des homo et hetero-oligomères (Laroche et al., 2005a; Sasaki et al.,2006). Laroche, Lepine et al. (2005a) ont démontré que le TPα, peut être internaslisé dans un complèxe TPα/TPβ hetero-dimère. Des études récentes ont démontré que la conformation de l’agoniste dans poche de fixation sur le récepteur peut changer, suite à une héterodimérisation du récepteur TP (Sasaki et al., 2006; Wilson et al., 2007b). La formation d'hétéro-dimeres de TPα et TPß peut aboutir à la réduction de TP par une diminution dans son expression cellulaire. Ainsi, l’heterodimerisation de TPα et TPß peut changer la distribution du récepteur TP dans des cellules et par conséquent, affecter ainsi leur signalisation (Wilson et al., 2007b). Nous concluons ce chapitre sur les RCPG et en particulier le récepteur TP, en disant qu’il est établi qu’un même RCPG peut moduler des voies distinctes de signalisation, et que la réponse cellulaire induite par l’activation d’un récepteur peut varier en fonction du ligand (DeWire et al., 2007; Kobilka et Deupi, 2007; Lebon et Tate 2012). Par ailleurs, l’existence de plusieurs isoformes pour un même récepteur ainsi que la dimérisation de certains récepteurs ajoutent un niveau de complexité lors d'une réponse biologique (Kobilka et Deupi, 2007; Katritch et al., 2012). 34 Introduction I. 3. Les modulateurs du thromboxane A2 Le potentiel pathogène du TXA2 est à l’origine de nombreuses recherches ayant pour but de développer de nouvelles molécules susceptibles de contrecarrer ses propriétés (Dogné, 2000). Plusieurs types de modulateurs de TXA2 ont été développés pendant ces 20 dernières années. Nous avons classifié les modulateurs de TXA2 étudiés à ce jour dans quatre catégories et nous montrons les structures chimiques de quelques médicaments représentatifs. I. 3. 1. Les inhibiteurs de la cyclooxygénase Le TXA2 est un métabolite qui dérive de l'acide arachidonique par la thromboxane synthase dans la voie de la cyclooxygénase. Toute inhibition de la cyclooxygénase aboutit à la réduction des prostanoïdes, y compris le TXA2. Le représentant historique de cette classe de médicaments est l’acide acétylsalicylique (Aspirine®) commercialisé par Bayer (figure I-15). On a montré qu’à faibles doses (50 à 160 mg/jour pour un adulte), l’aspirine inhibe préférentiellement la cyclooxygénase plaquettaire et réduit ainsi la production des thromboxanes, tout en respectant, au moins partiellement, la cyclooxygénase endothéliale responsable de la synthèse des PGE et PGI2 (ISIS-2, 1988; Maier, et al., 1990; Vane et Botting, 2003). La plaquette étant une cellule anucléée, il n'y a pas de synthèse de nouvelles enzymes, ce qui explique la longue durée de l'inhibition (ISIS-2, 1988; Maier, et al., 1990; Vane et Botting, 2003). L'effet antiagrégant plaquettaire et la prolongation du temps de saignement induit par l'aspirine s'expliquent par l'inhibition préférentielle de la cyclooxygénase plaquettaire. Cette propriété est exploitée dans la prévention des certaines pathologies cardiovasculaires (Patrignani et al., 1982; Reilly et FitzGerald, 1988; Hennekens, 2007; Zhang et al, 2010). Il existe deux isoformes de la cyclooxygénase (COX-1 et COX-2). L’aspirine acétyle de manière irréversible les deux isoformes de cyclooxygénases au niveau de la sérine 529 (Patrono, 1994; Baigent et Patrono, 2003). L’aspirine exerce une activité plus marquée sur la COX-1 due à l’augmentation de la largeur du site catalytique de la COX-2 qui défavorise la transacétylation de la sérine 529 (Roth et Majerus, 1975; Patrono, 1994; Patrono et al., 2004; Michelson et al., 2005; Patrono, 2006). 35 Introduction On distingue les inhibiteurs sélectifs et non sélectifs des cyclooxygénases. L’indométacine est un exemple d’inhibiteur non sélectif des cyclooxygénases (figure I-15). Figure I-15: Inhibiteurs des cyclooxygénases I. 3. 2. Les inhibiteurs de la thromboxane synthase (TXS) Les inhibiteurs de TXS empêchent la conversion de PGH2 en TXA2. Ces médicaments réduisent la synthèse de TXA2, principalement dans des plaquettes, régulent la production de TXA2 et, par conséquent, l’équilibre TXA2/PGI2 (Dogné et al. 2004). On observe avec ces médicaments une augmentation de la synthèse de la prostacycline et des autres prostanoïdes par l’accumulation de PGH2 (Patrignani et al., 1982; Reilly et Fitzgerald, 1987; Dogné et al., 2006). L'accumulation de PGI2 induite par des inhibiteurs de TXS a comme avantage de réduire le risque de thrombose. Il existe plusieurs inhibiteurs de TXS, tels le dazoxiben (UK37248) (Vermylen et al., 1981), le dazmagrel (UK38485) (Coker, 1984), le pirmagrel (CGS13080) (Ku et al., 1983), l’ozagrel (OKY046) (Uchida et Murao, 1981), le CS-518 (RS5186) (Toki et al., 1988), le OKY1581 (Feuerstein et Ramwell, 1981), l’isbogrel (CV4151) (Shibouta et al., 1985) et le furegrelate (U63557A) (Wynalda et al., 1983). Parmi eux, nous montrons les structures chimiques de l’ozagrel et du furegrelate à la figure I-16. 36 Introduction Figure I-16: Inhibiteurs de la TXS I. 3. 3. Les antagonistes vis-à-vis du récepteur au TXA2 En général, les antagonistes vis-à-vis du récepteur au TXA2 (récepteur TP) n’affectent pas la biosynthèse des prostanoïdes. Ils préviennent l’action du TXA2 par inhibition de sa fixation sur le récepteur (Dogné et al., 2001; Rolin et al., 2001). Ils se caractérisent par un profil thérapeutique supérieur à celui des inhibiteurs de la thromboxane synthase (Dogné et al., 2001, 2004; Hanson et al., 2005). Le sulotroban mis au point en 1980 est à l’origine de nombreuses recherches ayant pour but la découverte des nouveaux outils pharmacologiques (Patscheke et Stegmeier, 1984). Le SQ29548 est une molécule antagoniste du récepteur TP (Ogletree et al., 1985) qui a contribué à la compréhension des effets sur ce type de récepteur. Le domitroban (S-1452/S-145) (figure I-17) a été utilisé pour purifier la protéine du récepteur TP par la chromatographie d'affinité (Hanasaki et Arita, 1988; Ushikubi et al., 1989). Nous citons aussi l’ifetroban (BMS180291) (Schumacher et al., 1992), le daltroban (BM13505) (Bitterman et al., 1986), le GR32191 (Lumley et al., 1989), le Z-335 (Tanaka et al., 1998), le LCB-2853 (CAS 141335-11-7), le linotroban (HN-11500) (Roald et al., 1994), le ramatroban (BayU3405) (Rosentreter et al., 1989) et le seratrodast (AA-2414) (Ashida et al., 1989). Le seratrodast (figure I-17) est un antagoniste vis-à-vis du récepteur TP oralement actif qui a été utilisé cliniquement pour le traitement de l'asthme au Japon depuis 1997 sous le nom de Bromica® à la dose de 80 mg per os. Le ramatroban a des effets antagonistes vis-à-vis du récepteur DP (PGD2) et du récepteur TP (Francis et Greenham, 1991). Il est aussi utilisé cliniquement comme un médicament antiallergique au Japon. 37 Introduction On a montré que la génistéine (figure I-17), une isoflavone, a une activité antagoniste vis-à-vis du récepteur TP, bien que ce médicament soit plus connu comme un inhibiteur de phosphorylation de la tyrosine (Nakashima et al., 1991). En plus de la génistéine, l’apignine, la lutéoline, la quercétine et le flavonol ont montré aussi des activités antagonistes vis-à-vis du récepteur TP (Guerrero et al., 2005). La piperlongumine, un constituant de poivre, a montré une activité antagoniste vis-àvis du récepteur TP (Iwashita et al., 2007). Ces résultats suggèrent qu'il y a beaucoup de produits chimiques d'origine naturelle qui ont une activité antagoniste vis-à-vis de ce récepteur. Figure I-17: Les antagonistes vis-à-vis du récepteur TP. 38 Introduction I. 3. 4. Médicaments à double action Bien que les antagonistes vis-à-vis du récepteur TP et les inhibiteurs de TXS soient théoriquement de bons médicaments, ils montrent parfois certaines limites lors des essais cliniques. Les drogues avec effet mixte, c’est-à-dire inhibiteurs de la thromboxane synthase et antagonistes vis-à-vis du récepteur TP, présenteraient l’avantage d’une part d’inhiber la synthèse de TXA2 avec augmentation simultanée de la synthèse de PGI2 et d’autre part, d’antagoniser les récepteurs TP vis-à-vis de la PGH2 et des quantités résiduelles de TXA2 éventuellement formées (Dogné et al., 2001). Cette association a abouti à la synthèse des composés mixtes, combinant les deux propriétés. Ceux-ci incluent le ridogrel (R68070) (Aoki et al., 1989) (figure I-18), le picotamide (G137) (Gresele et al., 1989), le terbogrel le samixogrel (DTTX30) (Guth et Muller, 1997), le BM-531 (Dogne et al., 2001), le BM-567 (Michaux et al., 2001) et le BM-573 (Rolin et al., 2001) (figure I-18). Le YM158 (Arakida et al., 1998) a été rapporté pour être un autre type de médicament à action double contrariant le récepteur TP et le récepteur LTD 4. Il est utilisé dans le traitement de l'asthme (Arakida et al., 1999). De plus, le E3010 a été présenté comme un médicament à action double montrant un effet antagoniste vis-à-vis du récepteur TP et inhibiteur de 5-lipoxygenase (Oketani et al., 2001). Finalement, le TRA-418 a été développé comme un antagoniste vis-à-vis du récepteur TP avec une activité agoniste vis-à-vis du récepteur au prostaglandines I (IP) (Yamada et al., 2003). Ces composés à double action sont visés pour être des médicaments puissants dans le traitement de pathologies liées à la surproduction de TXA2. 39 Introduction Figure I-18: Composés à action mixte En conclusion, les résultats des différentes études réalisées avec les composés à action mixte montrent une meilleure activité par rapport aux antagonistes des récepteurs TP et aux inhibiteurs de thromboxane synthase pris isolement. 40 II. Présentation du travail Présentation du travail 42 Présentation du travail II. PRESENTATION DU TRAVAIL Le Laboratoire de Chimie Pharmaceutique de l’Université de Liège, lors de travaux antérieurs, avait développé le torasémide (Figure II-1), un diurétique de l’anse de Henle (Delarge et Lapière, 1973; Delarge et Lapière, 1978). Figure II-1: Structure chimique du Torasémide Le torasémide agit principalement au niveau de la branche ascendante de l’anse de Henlé. Dans cette dernière, il bloque la réabsorption du sodium et du chlorure pour induire une diurèse rapide et marquée et une excrétion du potassium (Brater et al., 1987; Friedel et Buckley, 1991; Kido et Ohtaki , 2001). A cette action inhibitrice du segment du diluant médullaire et corticale rénale, s’ajoute un effet sur l’hémodynamique intrarénale en induisant des changements locaux du débit sanguin par modification dans le tonus des vaisseaux intrarénaux (Herchuelz et al., 1988; Podszuz et al., 1994). Le torasémide induit une vasodilatation de l’artériole rénale entraînant une augmentation de la pression hydrostatique et, par conséquent, une diminution dans la réabsorption tubulaire de sodium et d’eau. Ces modifications sont attribuées à une stimulation de la synthèse des prostaglandines intrarénales d’action vasodilatatrice (Winer 43 Présentation du travail et al., 1969; Weber et al., 1977; Pedrinelli et al., 1980; Van Ganse et al., 1986; Uchida et al., 1994). Cette molécule est commercialisée comme diurétique et antihypertenseur sous plusieurs dénominations (Torasémide Sandoz®, Torrem®,…). Plus tard, une action vasodilatatrice du torasémide sur les artères de chien précontractées au moyen d’un agoniste des récepteurs TP plaquettaires, le thromboxane A2 carbocyclique (CTA2) avait été décrite (Uchida et al., 1992). Dans le but d’amplifier l’activité antagoniste du TXA2 du torasémide, des nombreux composés dérivés furent synthétisés et leurs propriétés pharmacologiques évaluées (Dogné 2000; Masereel et al., 1999). Au cours de ces études, l’équipe de Dogné a exploré, dans un premier temps l’influence des substituants du noyau pyridinique du torasémide sur son affinité vis-à-vis des récepteurs plaquettaires (TP). Les pharmacomodulations ont porté principalement sur la nature et la position des substituants du noyau de base du torasémide (noyau pyridinique) (Dogné et al., 2000; 2001). Le remplacement bioisostérique du noyau pyridinique du torasémide par un noyau nitrobenzénique fut réalisé (Rolin et al., 2001, 2003; Dogné et al., 2000) (figure II-2). Figure II-2: Analogues nitrobenzéniques résultant du remplacement bioisostérique du noyau pyridinique du torasémide et modèle du pharmacophore. Au terme de ces investigations, le noyau nitrobenzénique s’est révélé être l’un des noyaux de base les plus intéressants pour l’activité antagoniste vis-à-vis du récepteur au TXA2. 44 Présentation du travail Ainsi, ces études ont démontré que le remplacement bioisostérique de la pyridine du torasémide par un noyau nitrobenzène renforçait à la fois l’affinité des drogues et le pouvoir antagoniste vis-à-vis du récepteur TP. Les nouveaux composés synthétisés préviennent l’agrégation des plaquettes induite par divers inducteurs tels l’acide arachidonique, le U-46619 et l’ADP. Certains d’entre eux inhibent la thromboxane synthase (Dogné et al., 2004). La vaste pharmacomodulation réalisée autour du pharmacophore (figure II-2) a permis de sélectionner les substituants les plus intéressants en positions R1 et R2 pour un meilleur potentiel antagoniste vis-à-vis du récepteur et une action antiagrégante plaquettaire. En série nitrobenzénique, les sulfonylurées qui présentent la meilleure affinité pour les récepteurs plaquettaires et un bon potentiel antagoniste vis-à-vis du récepteur au TXA2 combinent des groupements lipophiles encombrants de type aryle ou cyclohexyle en position R1 et n-pentyle ou tert-butyle en position R2. Parmi les composés les plus actifs, le BM-573 et le BM-613 (figure II-3) ont présenté des propriétés intéressantes (Dogné et al., 2004; Hanson et al., 2005; 2006; 2007). Figure II-3: Structure chimique du BM-573 et du BM-613, deux puissants antagonistes vis-à-vis du récepteur TP. 45 Présentation du travail Outre le noyau nitrobenzénique, l’équipe de Dogné avait observé sur un nombre restreint d’exemples que les noyaux méthylsulfonylbenzénique, trifluorométhylbenzénique et cyanobenzénique conduisaient à de puissants ligands des récepteurs TP plaquettaires. En série cyanobenzénique, deux composés furent synthétisés et testés et se sont révélés être des bons ligands du récepteur TP (figure II-4). Figure II-4: Structure chimique de deux composés résultant du remplacement bioisostérique du noyau pyridinique par un noyau cyanobenzénique. Le travail que nous décrivons ici s’inscrit directement dans la continuité de cette recherche et poursuit les objectifs suivants: D’une part, réaliser la synthèse de nouveaux antagonistes des récepteurs TP qui résultent du remplacement bioisostérique du noyau nitrobenzénique des nombreux composés précurseurs par un noyau cyanobenzénique, méthylsulfonylbenzénique et trifluorométhylbenzénique, noyaux peu étudiés (figure II-5), et : 1. aromatiques en ou (cyclohexylamine, introduisant en alicycliques position R1 diversement cycloheptylamine, des amines substituées cyclooctylamine, halogénoanilines et toluidines, …), ou des phénols (crésols et halogénophénols); 2. en introduisant en position R2 des groupements tert- butyle, isopropyle et n-pentyle; 46 Présentation du travail 3. En remplaçant éventuellement le pont intercycle – NH- par un pont –O-. Figure II-5: Variations structurales envisagées autour du pharmacophore. D’autre part, examiner le pouvoir antagoniste in vitro des molécules synthétisées au cours d’un test de mesure de la stimulation du calcium intracellulaire mobilisé en présence d’un agoniste stable des récepteurs TP, sur les cellules HEK 293 surexprimant soit le récepteur TPα soit le récepteur TPβ et par la mesure de la prévention de l’agrégation plaquettaire induite par différents inducteurs. De plus, examiner l’effet inhibiteur ou non d’une sélection de molécules synthétisées sur la thromboxane synthase. Enfin, vérifier la toxicité cellulaire ou non du BM-573 en comparaison avec quelques molécules les plus actives parmi les nouveaux produits synthétisés. Par cette étude, nous cherchons à savoir si le changement de la nature du substituant en Y (figure II-5), a une influence sur l’activité pharmacologique observée avec les dérivés nitrobenzéniques. Les pharmacomodulations envisagées doivent également nous permettre d’affiner notre connaissance des relations structure-activité dans cette famille de molécules. 47 Présentation du travail 48 III. Stratégie de synthèse Stratégie de Synthèse 50 Stratégie de Synthèse III. STRATEGIE DE SYNTHESE III. 1. Généralités Cette section est consacrée à la synthèse des dérivés benzonitriles substitués en «3» par une fonction de type sulfonylurée et en «4» par un groupement arylamino, aryloxy ou cycloalkylamino. La numérotation de ce noyau ainsi que celle des dérivés qui en dérivent se fait comme suit (Figure III-1): Figure III-1: Numérotation du noyau benzonitrile substitué en 3 et en 4. Cette numérotation est à la base de la nomenclature des différents produits que nous présenterons dans la suite de l’exposé. Au cours de ce chapitre, nous décrivons les différentes voies de synthèse suivies pour obtenir nos molécules cibles. Les deux premières étapes de synthèse permettent d’obtenir les intermédiaires communs à toutes nos molécules, le 4-chloro-3-sulfamoylbenzonitrile (3) et le 4-fluoro-3sulfamoylbenzonitrile (3’) représentés sur la figure III-2. Figure III-2: 4-chloro-3-sulfamoylbenzonitrile (3) et 4-fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile (3’) 51 Stratégie de Synthèse III. 2. Synthèse des différents dérivés Pour obtenir les produits souhaités, nous nous sommes inspirés de la voie de synthèse mise au point au cours de travaux antérieurs au sein de notre laboratoire (Dogné et al., 2004; Hanson et al., 2006) (Figures III-3). La synthèse commence par une réaction de réduction du 4-chloro-3-nitrobenzonitrile (1) en 3-amino-4-chlorobenzonitrile (2) par le fer en poudre en présence de chlorure d’ammonium dans le mélange eau/éthanol (figure III-3, étape i). L’amine formée est engagée dans une réaction de diazotation avec le nitrite de sodium en milieu acide acétique glacial et acide chlorhydrique pour former le sel de diazonium. La réaction du sel de diazonium avec l’anhydride sulfureux en présence du chlorure de cuivre donne le chlorure d’acide sulfonique correspondant selon la réaction de Sandmeyer modifiée par Meerwein (Meerwein et al., 1957). La décomposition du chlorure d’acide sulfonique dans l’ammoniaque conduit à la formation de la sulfonamide (3) (étape ii) (Dogné et al., 2004). Une substitution nucléophile de l’atome de chlore en 4 par une amine ou un phénol correctement substitués permet d’obtenir les intermédiaires arylamino, aryloxy et cycloalkylaminosulfamoylbenzonitriles correspondants (4, 5 et 6) (étape iv). Une déprotonation de la fonction sulfonamide dans une solution aqueuse d’hydroxyde de sodium à 10% donne le sulfonamidate sodique correspondant (Hanson et al., 2006). La dernière étape consiste en une réaction entre le sulfonamidate sodique de l’intermédiaire (4, 5 et 6) et l’isocyanate approprié dans l’acétone ou le diméthylformamide pour former les sulfonylurées désirées (7, 8, 9 et 10) (figure III-3). 52 Stratégie de Synthèse Figure III-3: Schéma général de synthèse des dérivés cyanobenzènesulfonylurées. Les amines aromatiques ont présenté des difficultés lors de la substitution nucléophile de l’atome de chlore en 4 (étape iv): pas de réaction après 24 heures et décomposition des produits de départ au-delà de 30 heures. Afin de remédier à ce problème, nous nous sommes proposés d’utiliser le dérivé fluoré à la place du dérivé chloré. La réduction du 4-fluoro-3nitrobenzonitrile (1’) et la formation de l’intermédiaire 4-fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile (3’) sont obtenus selon la voie de synthèse décrite ci-dessous (Figure III-4). La réduction du 453 Stratégie de Synthèse fluoro-3-nitrobenzonitrile en 3-amino-4-fluorobenzonitrile se fait par le chlorure stanneux en présence du bicarbonate sodique dans l’acétate d’éthyle. Les autres étapes de synthèse restent similaires. Figure III-4: Schéma général de synthèse des dérivés arylamino et aryloxycyanobenzènesulfonylurées. Pour raison de clarté et d’uniformité, nous présenterons en détail un seul schéma de synthèse, celui représenté sur la figure III-3. 54 Stratégie de Synthèse III. 2. 1. Première étape de synthèse. Synthèse du 3-amino-4-chlorobenzonitrile (2): L’objectif de cette étape de synthèse est de réduire la fonction nitro en position 3 en fonction amine primaire. L’introduction directe d’un groupement amino sur un noyau aromatique, n’est en effet possible que sur des cycles fortement appauvris en électrons ou en utilisant des bases très fortes, en suivant un mécanisme de substitution nucléophile aromatique SNAr. Dans notre contexte ici, le noyau benzénique est riche en électrons. Les dérivés nitrés aromatiques sont en effet une voie d’accès intéressante aux amines aromatiques par réduction du groupement nitro. La réduction du nitrobenzène par un métal en milieu acide par exemple, conduit à un sel d’anilinium qui, après passage en milieu basique, conduit à l’aniline aromatique (Figure III5). Figure III-5: Réduction du nitrobenzène en aniline Les métaux les plus utilisés sont l’étain (Sn), le Fer (Fe) ou l’amalgame de Zn/Hg. La réduction électrochimique des dérivés aromatiques (grâce à la cathode d'un électrolyseur) et l’hydrogénation catalytique en présence de Nickel de Raney ou de palladium (Pd supporté sur le charbon) ou le PtO2, constituent aussi des voies de réduction des nitrobenzènes. Parmi les variantes de réduction envisagées, nous avons jeté notre dévolu sur le fer en milieu éthanol/eau en présence de chlorure d’ammonium, bien que la méthode utilisant le fer en milieu acide acétique ait fourni des résultats similaires. 55 Stratégie de Synthèse Le 4-chloro-3-nitrobenzonitrile (1) réagit avec le chlorure d’ammonium en présence du fer en poudre pour donner le composé (2) comme cela est illustré (Figure III-6) ci-dessous: Figure III-6: Réduction du 4-chloro-3-nitrobenzonitrile (1) en 3-amino-4chlorobenzonitrile (2). III. 2. 2. Deuxième étape de synthèse Synthèse du 4-chloro-3-sulfamoylbenzonitrile (3): Cet intermédiaire est obtenu en deux étapes: tout d’abord, la réaction de diazotation du 3-amino-4-chlorobenzonitrile (2) en milieu acide permet d’obtenir le sel de diazonium. Nous avons effectué une réaction de nitrosation entre l’amine primaire obtenue à l’étape précédente et l'acide nitreux HNO2. L’acide nitreux est un composé instable en raison de sa dismutation rapide en NO3- et NO. Il est pour cela préparé in situ (dans le milieu réactionnel) en acidifiant une solution de nitrite de sodium par l’ajout de HCl. La nature du produit de réaction entre le cation NO+ ainsi formé et une amine dépend de la classe de l’amine. Les amines primaires aromatiques sont transformées par nitrosation en un sel de diazonium. La formation du sel de diazonium se fait selon le mécanisme repris à la figure III-7. 56 Stratégie de Synthèse Figure III-7: Formation de l’ion diazonium et sa forme mésomère Les sels de diazonium aromatiques sont stabilisés par résonance comme cela est illustré à la figure III-8: 57 Stratégie de Synthèse Figure III-8: Stabilisation du sel de diazonium par résonance Dans notre cas, l’amine obtenue à la première étape est mise en solution dans un mélange acide acétique glacial-acide chlorhydrique. La solution est maintenue à une température de -5°C. L’obtention du sel de diazonium se fait par ajout progressif du nitrite sodique (Figure III-9). Figure III-9: Formation du sel de diazonium. Cette étape de diazotation est ensuite directement suivie de la formation du chlorure de sulfonyle par réaction de substitution du diazonium en utilisant une solution d’acide acétique glacial saturée en anhydride sulfureux en présence du chlorure de cuivre (Cu2Cl2) (conditions de la réaction de Sandmeyer) (Meerwein et al., 1957). La décomposition de ce sel en milieu ammoniacal permet d’obtenir le 4-chloro-3-sulfamoylbenzonitrile (3) qui a servi d’intermédiaire commun à la synthèse de la plupart des molécules finales. Le dérivé (3) a été obtenu selon le schéma suivant (Figure III-10): 58 Stratégie de Synthèse Figure III-10: Formation du chlorure d’acide sulfonique et sa décomposition dans l’ammoniaque pour former la sulfonamide (3). III. 2. 3. Troisième étape de synthèse Formation des analogues 4-arylamino, 4-aryloxy et 4-cycloalkylamino-3- sulfamoylbenzonitriles (4, 5 et 6): Cette étape de synthèse permet la formation du pont inter-cycle (aminé ou oxygéné) commun à toutes les molécules synthétisées. Il s’agit d’une réaction de substitution nucléophile du chlore ou du fluor en position 4 par des amines ou des phénols. La substitution nucléophile est une réaction qui résulte de l’attaque nucléophile par un élément riche en électrons et du départ nucléofuge d’un élément emportant un doublet d’électrons. Il existe plusieurs types de substitutions nucléophiles: A. Substitution nucléophile sur un carbone hybridé sp3, B. Substitution nucléophile sur un carbone hybridé sp2, C. Substitution nucléophile aromatique. Au niveau réactionnel, il existe trois mécanismes limites permettant d’effectuer une substitution nucléophile (figure III-12): A. un mécanisme en deux étapes: 1. la première est le départ du groupe partant, étape cinétiquement limitante. 2. La seconde est l'attaque du substituant sur le reste de la molécule. Ce type de substitution sera qualifiée de «monomoléculaire» et notée en abrégé SN1; 59 Stratégie de Synthèse B. un mécanisme à une étape, dans laquelle l'attaque du substituant se fait concomitamment avec le départ du groupe partant. Cette unique étape implique deux molécules. Les substitutions fonctionnant selon ce mécanisme sont donc dites «bimoléculaires» et notées en abrégé SN2. A l’exception de dérivés halogénés aromatiques qui sont relativement inertes, les autres dérivés halogénés subissent facilement des substitutions nucléophiles en série aliphatique (mécanismes SN2 et SN1). Des réactions de substitution nucléophile sur des substrats aromatiques sont cependant possibles sur des cycles fortement désactivés par des groupes attracteurs situés en ortho ou en para du nucléofuge. C. La réaction de substitution nucléophile sur aromatique est caractérisée par deux étapes successives, une addition suivie d’une élimination. Il s’agit d’un mécanisme d’addition-élimination formant un intermédiaire anionique connu sous le nom de complexe de Meisenheimer, représenté sur la figure III-11. Figure III-11: Formation du complexe de Meisenheimer. 60 Stratégie de Synthèse Figure III-12: Mécanismes de substitution nucléophile La réaction de substitution nucléophile sur aromatique se prête bien à notre cas. En effet, l’atome d’azote de l’amine ou l’atome d’oxygène du phénol, va d’abord réaliser une addition nucléophile au niveau de l’atome de carbone portant le chlore ou le fluor du composé (3) ou (3’). Ensuite, cet atome d’halogène va être éliminé pour donner lieu aux intermédiaires 4 (a-c), 5 (a-d) et 6 (a-o) (Figure III-13). Le groupement nitrile en para et, dans une certaine mesure, le groupement sulfonamide en ortho, par leurs effets attracteurs, permettent des formes de résonance qui favorisent la réaction. Ainsi, l’halogène devient meilleur groupe partant car l’intensité du dipôle C-Cl (ou C-F) est augmentée par la délocalisation des électrons due à ces deux substituants du noyau. 61 Stratégie de Synthèse Figure III-13: Formation de 4-arylamino, 4-aryloxy et de 4-cycloalkylamino-3sulfamoylbenzonitriles. Les deux étapes de la substitution nucléophile sur aromatique possèdent une cinétique différente. L’étape d’addition est plus lente et déterminante tandis que l’étape d’élimination est rapide et sans effet sur la cinétique. L’addition nucléophile entraîne une perte d’aromaticité alors que l’élimination de l’atome d’halogène la restaure (Clayden, 2001). Dans une réaction de substitution nucléophile aliphatique, le choix du groupe partant est déterminant et sa polarisabilité joue un rôle important pour le déroulement de la réaction. C’est donc la force de la liaison qui est fréquemment le facteur dominant, si bien que l’ordre de réactivité des halogènes est I > Br > Cl > F. Dans le cas de la substitution nucléophile sur aromatique, l’atome d’halogène plus électronégatif induit un incrément de charge positive plus grand sur le carbone, et facilite ainsi 62 Stratégie de Synthèse l’attaque nucléophile. L’ordre de réactivité se retrouve donc inversé, car plus le dipôle associé à la liaison carbone-halogène est important, plus l’addition est facilitée. Nous aurons donc de cet fait l’ordre de réactivité suivant: F > Cl > Br > I. De façon similaire à l'influence du nucléophile, un solvant polaire stabiliserait le composé nucléophile; c'est pourquoi la SN2 sera favorisée dans un solvant peu polaire et aprotique (acétone, DMSO,…), solvant ne créant pas de liaisons hydrogènes. III. 2. 4. Quatrième étape de synthèse Formation de N-alkyl-N’-[2-arylamino, 2-aryloxy et 2-cycloalkylamino)-5- cyanobenzenesulfonyl]urées (7, 8, 9 et 10): Nous avons effectué une réaction d’addition nucléophile sur les isocyanates (Figure III-14). Le carbone central des isocyanates est très électrophile. La préparation des produits finaux a été réalisée en exacerbant le caractère nucléophile de l’azote de la fonction sulfonamide, via un intermédiaire sulfonamidate sodique, un composé au caractère nucléophile marqué. Figure IIII-14: Schéma général de l‘addition nucléophile sur les isocyanates Le mécanisme réactionnel consiste en une addition-élimination au cours de laquelle un doublet d’électrons du nucléophile attaque le carbone du groupe carbonyle du substrat, créant ainsi un lien sigma (σ) entre ce carbone et l’atome attaquant du nucléophile. Concomitamment, la paire d’électrons formant un lien pi (π) entre les atomes de carbone et d’oxygène du groupe carbonyle est absorbée par l’atome d’oxygène. La grande électronégativité de l’azote lié au carbonyle tend à attirer fortement le nuage électronique 63 Stratégie de Synthèse fragilisant ainsi la liaison sigma entre C et O. La conséquence est la reformation de la liaison pi et l’expulsion du meilleur groupe partant entourant l’atome de carbone. En résumé et de façon passablement simplifiée, le mécanisme général de l'addition nucléophile se présente comme suit (figure III-15): Figure III-15: Mécanisme général de l’addition nucléophile sur un isocyanate. L’hydrolyse des isocyanates (liée à la présence d’eau dans le milieu réactionnel) donne des amines. Il faut éviter que celles-ci ne réagissent sur l’isocyanate restant en donnant des urées substituées. C’est la raison pour laquelle nous avons essayé de travailler en milieu anhydre. Les sulfonamides (4, 5 et 6) obtenues à l’étape précédente vont réagir avec l’isocyanate approprié pour donner les sulfonylurées désirées (figure III-16). Figure III-16: Formation de N-alkyl-N’-[2-(arylamino/aryloxy/cycloalkylamino)-5cyanobenzenesulfonyl]urées. L’ensemble des produits obtenus est repris dans les tableaux III-1, III-2, III-3 et III-4. 64 Stratégie de Synthèse Tableau III-1: Composés finaux obtenus en série aryloxycyanobenzènesulfonamide: série I Composé R1 X 7a 2-méthylphényle isopropyle O 7b 2-méthylphényle tert-butyle O 7c 2-méthylphényle n-pentyle O 7d 3-méthylphényle isopropyle O 7e 3-méthylphényle tert-butyle O 7f 3-méthylphényle n-pentyle O 7g 4-méthylphényle isopropyle O 7h 4-méthylphényle tert-butyle O 7i 4-méthylphényle n-pentyle O 7j 4-fluorophényle isopropyle O 7k 4-fluorophényle tert-butyle O 7l 4-fluorophényle n-pentyle O 7m 4-chlorophényle isopropyle O 7n 4-chlorophényle tert-butyle O 7o 4-chlorophényle n-pentyle O 7p 4-bromophényle isopropyle O 7q 4-bromophényle tert-butyle O 7r 4-bromophényle n-pentyle O 7s 4-iodophényle isopropyle O 7t 4-iodophényle tert-butyle O 7u 4-iodophényle n-pentyle O 7v 3-fluorophényle isopropyle O 7w 3-fluorophényle tert-butyle O 7x 3-fluorophényle n-pentyle O 7y 3-chlorophényle isopropyle O 7z 3-chlorophényle tert-butyle O 65 R2 Stratégie de Synthèse Tableau III-2: Composés finaux obtenus en série arylaminocyanobenzènesulfonamide Composé R1 R2 X 8a 2-méthylphényle isopropyle NH 8b 2-méthylphényle tert-butyle NH 8c 2-méthylphényle n-pentyle NH 8d 3-méthylphényle isopropyle NH 8e 3-méthylphényl tert-butyle NH 8f 3-méthylphényle n-pentyle NH 8g 4-méthylphényle isopropyle NH 8h 4-méthylphényle tert-butyle NH 8i 4-méthylphényle n-pentyle NH 8j 4-fluorophényle isopropyle NH 8k 4-fluorophényle tert-butyle NH 8l 4-fluorophényle n-pentyle NH 66 Stratégie de Synthèse Tableau III-3: Composés finaux obtenus en série cycloalkylaminocyanobenzènesulfonamide Composé R1 R2 X 9a cyclohexyle isopropyle NH 9b cyclohexyle tert-butyle NH 9c cyclohexyle n-pentyle NH 9d cycloheptyle isopropyle NH 9e cycloheptyle tert-butyle NH 9f cycloheptyle n-pentyle NH 9g cyclooctyle isopropyle NH 9h cyclooctyle tert-butyle NH 9i cyclooctyle n-pentyle NH 67 Stratégie de Synthèse Tableau III-4: Composés finaux obtenus en série aryloxycyanobenzènesulfonamide: série II Composé R1 R2 X 10a 3-chlorophényle n-pentyle O 10b 3-bromophényle isopropyle O 10c 3-bromophényle tert-butyle O 10d 3-bromophényle n-pentyle O 10e 3-iodophényle isopropyle O 10f 3-iodophényle tert-butyle O 10g 3-iodophényle n-pentyle O 10h 2-fluorophényle isopropyle O 10i 2-fluorophényle tert-butyle O 10j 2-fluorophényle n-pentyle O 10k 2-chlorophényle isopropyle O 10l 2-chlorophényle tert-butyle O 10m 2-chlorophényl n-pentyle O 10n 2-bromophényle isopropyle O 10o 2-bromophényle tert-butyle O 10p 2-bromophényle n-pentyle O 10q 2-iodophényle isopropyle O 10r 2-iodophényle tert-butyle O 10s 2-iodophényle n-pentyle O 68 IV. Résultats et discussion Résultats et discussion 70 Résultats et discussion IV. RESULTATS ET DISCUSSION IV. 1. Evaluation pharmacologique IV. 1. 1. Introduction et choix du modèle L’évaluation du potentiel antagoniste vis-à-vis du récepteur au thromboxane A2 peut être réalisée au moyen des différents modèles. Parmi les modèles in vitro décrits dans la littérature, on rencontre fréquemment les tests réalisés sur les plaquettes humaines, sur les organes isolés ou encore le test de la mesure de la concentration en calcium intracellulaire mobilisé après stimulation par un agoniste stable du récepteur TP (Dogné et al., 2004; Rolin et al., 2003; Hanson et al., 2006; Ballatore et al., 2011; Bultas, 2013). Le modèle qui consiste à déterminer l’affinité de la drogue vis-à-vis du récepteur, appelé «radioligand binding assay» présente l’intérêt de donner une bonne idée de l’interaction entre la drogue et le récepteur, mais l’efficacité du ligand sur le récepteur (effet agoniste ou antagoniste) ne peut être directement extrapolée à partir de ce modèle (Hanson et al., 2007). Le choix des plaquettes humaines pour étudier les interactions entre les drogues et le récepteur semble se justifier par le fait que le thromboxane A2 est principalement produit dans les plaquettes et que ses récepteurs sont en grande majorité situés sur ces dernières (Lefer et al., 1980; Le Duc et al., 1981; Nusing et al., 1993; Habib et al., 1999; Sasaki et al., 2007). Etudier l’effet des drogues sur des organes isolés donne une idée de leur activité sur le récepteur au thromboxane A2 exprimé sur un autre type de cellules que les plaquettes (Dogné et al., 2001). Des lignées cellulaires stables surexprimant soit le récepteur TPα soit le récepteur TPβ sont utilisées dans la mesure de la stimulation de la concentration en calcium intracellulaire induite par un agoniste stable des récepteurs TP, le U-46619, dans le but de déterminer l’affinité et ou la sélectivité des ligands vis-à-vis de l’une ou l’autre isoforme du récepteur TP. Malgré la diversité des protocoles utilisés, il est intéressant de noter que le profil antagoniste ou agoniste des récepteurs TP est relativement bien conservé quel que soit le 71 Résultats et discussion modèle utilisé, bien que pour un même composé la valeur de l’IC50 calculée puisse fortement varier en fonction de l’inducteur utilisé. Comme nous l’avons dit dans le chapitre II, ce travail s’inscrit dans la suite de l’étude réalisée sur les dérivés nitrobenzènesulfonylurées. Cette étude avait permis de mettre en évidence le BM-573 et le BM-613 en tant que dérivés intéressants pouvant être utilisés comme ligands des récepteurs TP plaquettaires, antiagrégants plaquettaires et inhibiteurs de la thromboxane synthase (Dogné et al., 2000; 2001; 2004; Hanson et al., 2005; 2006; 2007). Le but de cette étude était de vérifier l’effet sur le profil pharmacologique d’une part, du remplacement isostérique, par un groupement cyano, du groupement nitro des dérivés nitrobenzènesulfonylurées synthétisés au cours des travaux antérieurs et d’autre part, le remplacement du pont NH intercycle par un pont O intercycle. Le développement de ces nouveaux ligands des récepteurs au thromboxane A2 nous a aussi permis d’étudier la toxicité cellulaire du BM-573 par comparaison avec celle des deux produits nouvellement synthétisés les plus actifs. C’est dans ce contexte qu’il nous a paru logique de nous inspirer des modèles pharmacologiques utilisés au cours des travaux antérieurs au sein de notre laboratoire (Dogné et al., 2000; 2001; 2004; Hanson al., 2006). Nous avons réalisé a priori le test de mesure de la stimulation de la concentration en calcium intracellulaire mobilisé en présence du U-46619, un agoniste stable des récepteurs TP plaquettaires. Ce test est réalisé sur les cellules HEK 293 surexprimant soit l’isoforme α ou soit l’isoforme β des récepteurs au thromboxane A2, comme décrit précédemment (Hanson et al., 2006). Cette mesure nous a permis de mettre en évidence, la nature antagoniste ou non des nouveaux ligands synthétisés. Le pouvoir antagoniste des drogues sélectionnées au cours de ce test a été ensuite confirmé par la mesure de la prévention de l’agrégation de plaquettes humaines induite par différents inducteurs: le U-46619, l’acide arachidonique, l’ADP et le collagène. Cette mesure est réalisée sur du plasma enrichi en plaquettes selon la méthode turbidimétrique décrite précédemment (Born and Cross, 1963). Le test sur l’aorte de rat précontractée au moyen d’une solution à 20 nM de U-46619 nous a permis de mettre en évidence le pouvoir relâchant ou non de nos molécules sur des muscles lisses, selon la méthode décrite au cours des travaux antérieurs (Rolin et al., 2003; Dogné et al., 2004). 72 Résultats et discussion Ce test présente l’intérêt d’être réalisé sur un autre type cellulaire que les plaquettes et de confirmer le potentiel antagoniste des récepteurs au thromboxane A2 des molécules sélectionnées et testées. Un profil mixte (antagoniste de récepteurs au thromboxane A2 et inhibiteur de la thromboxane synthase) présente un intérêt évident du point de vue pharmacologique et thérapeutique. La détermination du pouvoir inhibiteur de la thromboxane synthase par nos molécules nous a donc paru utile. Nous avons enfin évalué la toxicité cellulaire (sur les hépatocytes humains) du BM573 en comparaison avec celle des meilleurs produits de chacune des deux nouvelles séries des produits synthétisés via une mesure de la concentration intracellulaire en ATP et celle de l’activité extracellulaire de la LDH. IV. 1. 2. Estimation de la concentration en calcium intracellulaire induite par 1 µM de U46619. IV. 1. 2. 1. Introduction Le TPα et le TPβ sont des récepteurs plaquettaires couplés aux protéines Gαq (Takuwa et Rasmussen, 1987; Kinsella et al., 1997; Nakahata, 2008). La liaison d’un ligand sur ses récepteurs et l’activation successive de la protéine G représentent les deux premières étapes indispensables à la transmission d’un signal à l’intérieur de la cellule. La protéine Gαq activée peut interagir avec différentes classes d’effecteurs dont la phospholipase C. La phospholipase C est une enzyme catalysant la réaction d'hydrolyse du PIP2 (phosphatidyl inositol bis-phosphate) en IP3 (inositol-3-phosphate) et DAG (diacylglycérol). L'IP3 est le second messager qui agit au niveau de récepteurs spécifiques situés à la membrane de compartiments vésiculaires intracellulaires, entraînant un relargage, à l'intérieur du cytosol, des ions Ca2+ contenus dans ces vésicules (Houslay et al., 1986; Nakahata et al., 1989). Le Ca2+ est un messager intracellulaire ubiquitaire qui contrôle diverses activités au niveau cellulaire, notamment la contraction des muscles lisses (Raheja et Gill, 2002; Sharma et O’Halloran, 2013; Wang et al., 2013). 73 Résultats et discussion Par conséquent, l’estimation de la concentration en calcium intracellulaire [Ca2+]i mobilisé en présence d’un agoniste stable du récepteur TP, représente un test fonctionnel approprié pour l’évaluation du potentiel agoniste ou antagoniste des molécules synthétisées. Le modèle pharmacologique utilisé consiste en une application de la méthode décrite antérieurement (Lin et al., 1999). Cette méthode propose une mesure rapide et efficace de la concentration en calcium intracellulaire [Ca2+]i mobilisé, dans une plaque à 96 puits, en utilisant un spectrophotomètre. L’adaptation de cette méthode par notre laboratoire a permis d’estimer la [Ca2+]i mobilisé en utilisant des lignées cellulaires stables HEK 293 surexprimant soit le TPα soit le TPβ (Hanson et al., 2006). La mesure se fait par spectrophotométrie de fluorescence en utilisant une sonde fluorescente, le Fluo-4/AM. Les cellules sont marquées au Fluo-4/AM et sont mises en contact, dans une plaque à 96 puits, avec un agoniste (U-46619) agissant sur un récepteur couplé à la régulation de la [Ca2+]i . Le Fluo-4/AM présente les avantages suivants (Hanson et al., 2006): 1. Sa longueur d’onde d’excitation est observée à 480 nm dans le spectre du visible, ce qui évite des dommages aux cellules. Celles-ci sont endommagées en UV entre 340 et 360 nm. 2. Il est très sensible, facteur important dans les études sur les plaques multipuits. 3. Il permet de visualiser des cinétiques rapides et facilite le couplage avec des techniques électrophysiologiques (patch-clamp). 4. Il est adapté aux études de microscopie confocale et permet de montrer la distribution spatiale du calcium dans les cellules. 5. Sa liaison avec le Ca2+ entraine une augmentation de l’intensité de fluorescence, ce qui permet de le quantifier. Le principe de la méthode est basé sur la formation d’un complexe entre le fluorophore et les ions calcium en présence d’un agent chélateur (EGTA). 74 Résultats et discussion L’estimation de la concentration en calcium intracellulaire [Ca2+]i mobilisé peut être faite sur base de la quantification de l’intensité du signal de fluorescence observé en présence des différents ligands testés. Les molécules sont testées à des concentrations variant entre 10-5 et 10-9 M. Les produits sont d’abord dissous dans le DMSO (10-2 M), puis les différentes concentrations sont obtenues par dilution avec du PBS. Les résultats obtenus sont comparés à ceux d’un composé de référence, le BM-573 (figure IV-1) un antiagrégant plaquettaire, antagoniste du récepteur au thromboxane A2 et inhibiteur de la thromboxane synthase (Hanson et al., 2005). Figure IV-1: Structure du BM-573. IV. 1. 2. 2. Résultats obtenus dans le test de mesure de la concentration en calcium intracellulaire mobilisé en présence de l’agoniste stable des récepteurs TP (U-46619). Dans cette étude, 68 produits originaux aryloxy/arylamino/cycloalkylamino-5cyanobenzenesulfonylurées (7(a-z), 8(a-l), 9(a-i) et 10(a-s)) ont été synthétisés selon la stratégie rapportée au chapitre III. Premièrement, nous avons caractérisé le potentiel antagoniste de ces nouveaux produits en réalisant un screening pharmacologique à la concentration de 10-5 M, selon le protocole décrit au point IV-1.2.1. Tous les composés évalués ont montré une activité intéressante comme antagonistes vis-à-vis des récepteurs TPα et TPβ à 10 µM. La nature du pont (O ou NH dans les deux 75 Résultats et discussion séries synthétisées) entre le noyau cyanobenzène et le second noyau aromatique n’influence pas l’activité observée avec les molécules vis-à-vis du récepteur TP. Deuxièmement, nous avons voulu estimer la concentration qui inhibe de 50% (IC50) la concentration de Ca2+ ([Ca2+]i) mobilisé en présence du U-46619 et d’établir des relations structure-activité (SAR). Les produits sont testés cette fois à des concentrations allant de 10-5 à 10-9 M. Les résultats sont consignés dans les tableaux IV-1, IV-2, IV-3 et IV-4. Nous avons dans un premier temps fait varier la position du groupement méthyle sur le noyau aromatique en position X (positions 2-, 3- et 4-), et observé l’influence des substituants sur l’atome d’azote terminal en position R (isopropyle, tert-butyle et n-pentyle) dans les deux séries de molécules (arylamino et aryloxy). Les composés caractérisés par un groupement 3-méthyle ou un groupement 4-méthyle en position X et un radical tert-butyle ou n-pentyle en position R (7h, 7i, 8h et 8i) ont montré une forte activité antagoniste pour les deux isoformes du récepteur TP dans les deux séries de molécules comme présenté dans le tableau 1. L’arrangement spatial du méthyle en méta ou en para sur le noyau aromatique permettrait à la molécule d’adopter ainsi un meilleur positionnement au niveau du site actif du récepteur (au niveau d’une éventuelle poche hydrophobe). Tous les composés caractérisés par un groupement isopropyle en position R présentent une faible activité comparée aux autres substitutions en position R. La présence du groupement 2-méthyle en position X semble moins favorable à l’activité antagoniste comparé à la présence des groupements 3- et 4-méthyles. Cette diminution de l’activité résulterait de l’encombrement stérique dû à la substitution du groupement méthyle en position ortho contraignant probablement le noyau aromatique à adopter un autre arrangement spatial. Cette hypothèse doit être confirmée par des études ultérieures. En résumé, les résultats présentés dans le tableau IV-1 permettent de dégager la tendance suivante dans le choix du groupement méthyle pour une meilleure activité sur les deux isoformes du récepteur TP (TPα et TPβ): 4-méthyle > 3-méthyle >> 2-méthyle. Dans le choix de groupements alkyles en position R, l’ordre est: tert-butyle > n-pentyle > isopropyle. Il se dégage aussi que le remplacement du groupement nitro par le groupement cyano sur la molécule ne change pas le profil pharmacologique. L’activité est cependant légèrement diminuée mais n’est pas supprimée. Le groupement cyano semble de ce fait conférer à la molécule une électronégativité comparable à celle du groupement nitro requise pour une bonne interaction avec le récepteur. 76 Résultats et discussion Du point de vue de la sélectivité des composés pour l’un ou l’autre isoforme du récepteur TP, la différence n’est pas clairement établie pour l’un des isoformes avec les composés issus de la série arylamino. Par contre, nous avons observé, avec plusieurs composés issus de la série aryloxy, une bonne affinité pour le TPβ comparé au TPα. Cette différence n’est cependant pas toujours significative (p<0.05), le plus grand ratio de sélectivité (IC50 TPα/IC50 TPβ) calculé ici étant de 2.5. Tableau IV-1: Estimation de la valeur de l’IC50 pour l’inhibition de la stimulation du calcium intracellulaire induite par 1 µM de U-46619 sur le TPα ou le TPβ. Série I: Influence de la nature et de la position du groupement méthyle en X et de la nature du groupement alkyle en R. X Y O O S N H O N H R Z Inhibition de la [Ca2+] i mobilisé après Induction avec le U-46619 (1µM) (IC50, µM)a Composés X R BM 573 4-méthyle tert-butyle 7a 7b 7c 7d 7e 7f 7g 7h 7i 2-méthyle 2-méthyle 2-méthyle 3-méthyle 3-méthyle 3-méthyle 4-méthyle 4-méthyle 4-méthyle 8a 8b 8c 8d 8e 8f 8g 8h 8i 2-méthyle 2-méthyle 2-méthyle 3-méthyle 3-méthyle 3-méthyle 4-méthyle 4-méthyle 4-méthyle a Y TPβ ratiob Z TPα NH NO2 0.70 ± 0.08 0.62 ± 0.05 1.1 isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle O O O O O O O O O CN CN CN CN CN CN CN CN CN 8.68 ± 0.20 3.69 ± 0.18 2.24 ± 0.12 2.38 ± 0.10 1.05 ± 0.09 1.33 ± 0.11 3.05 ± 0.10 0.75 ± 0.07 0.90 ± 0.08 6.13 ± 0.34 1.47 ± 0.10 1.78 ± 0.11 1.69 ± 0.15 0.69 ± 0.04 0.68 ± 0.07 1.35 ± 0.09 0.68 ± 0.03 0.63 ± 0.05 1.4 2.5 1.3 1.4 1.5 2.0 2.3 1.1 1.4 isopropyle tertbutyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle NH NH NH NH NH NH NH NH NH CN CN CN CN CN CN CN CN CN 7.24 ± 0.19 2.75 ± 0.21 3.19 ± 0.14 9.50 ± 0.71 1.59 ± 0.08 2.95 ± 0.16 4.11 ± 0.19 0.85 ± 0.07 1.04 ± 0.10 10.12 ± 0.24 4.78 ± 0.75 7.85 ± 0.95 9.11 ± 0.14 2.20 ± 0.09 2.33 ± 0.13 4.22 ± 0.23 1.04 ± 0.09 2.06 ± 0.15 0.7 0.6 0.4 1.0 0.7 1.3 0.9 0.8 0.5 Résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type de 3 expériences séparées. b IC50TPα/IC50TPβ. 77 Résultats et discussion Les résultats obtenus dans cette étude avec les dérivés aryloxycyanobenzènesulfonylurées ne correspondent pas totalement à ceux obtenus précédemment avec les dérivés aryloxynitrobenzènesulfonylurées. Pour ces derniers, la différence dans la sélectivité et dans l’affinité entre les deux isoformes étaient très marquée, avec des ratios de sélectivité pouvant atteindre 16 ou 17, suggérant ainsi, une forte affinité pour le TPβ par rapport au TPα (Hanson et al., 2006; 2007). Nos résultats confirment cependant les résultats obtenus lors des travaux antérieurs dans le choix de la position du méthyle X et celui des groupements alkyles en R (Dogné et al., 2000; 2001; Hanson et al., 2006; 2007). Nous nous sommes proposés dans un second temps de déterminer l’impact de l’introduction d’un atome d’halogène sur le second noyau aromatique (X = F, Cl, Br, I) en préparant les composés 7(j-z), 8(j-l) et 10(a-s). Ces composés ont montré un potentiel antagoniste plus faible comparé à leurs analogues avec un groupement méthyle, avec des valeurs des IC50 comprises entre 5 et 10 µM (Tableaux IV-2 et IV-3). 78 Résultats et discussion Tableau IV-2: Estimation de la valeur de l’IC50 pour l’inhibition de la stimulation du calcium intracellulaire induite par 1 µM de U-46619 sur le TPα ou le TPβ. Série II: Influence de la nature et de la position de l’halogène en X sur le phényle et de la nature du groupement alkyle en R. X Y O O S N H O N H R Z Inhibition de la [Ca2+] i mobilisé après Induction avec le U-46619 (1µM) (IC50, µM)a Composés X R Y Z TPα TPβ ratiob BM 573 4-méthyle tert-butyle NH NO2 0.70 ± 0.08 0.62 ± 0.05 1.1 7j 7k 7l 7m 7n 7o 7p 7q 7r 7s 7t 7u 4-fluoro 4-fluoro 4-fluoro 4-chloro 4-chloro 4-chloro 4-bromo 4-bromo 4-bromo 4-iodo 4-iodo 4-iodo isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyl O O O O O O O O O O O O CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN 9.62 ± 0.28 4.35 ± 0.20 9.43 ± 0.50 9.46 ± 0.17 5.64 ± 0.13 8.64 ± 0.17 9.47 ± 0.90 5.88 ± 0.10 8.52 ± 0.17 9.58 ± 0.12 5.52 ± 0.82 9.52 ± 0.01 9.30 ± 0.80 3.89 ± 0.12 9.53 ± 0.12 8.49 ± 0.50 5.27 ± 0.70 8.72 ± 0.30 9.13 ± 0.35 5.31 ± 0.14 9.54 ± 0.70 9.30 ± 0.33 5.34 ± 0.45 9.49 ± 0.05 1.0 1.2 0.9 1.1 1.1 0.9 1.0 1.1 0.9 1.0 1.0 1.0 8j 8k 8l 4-fluoro 4-fluoro 4-fluoro isopropyle tert-butyle pentyle NH NH NH CN CN CN 8.17 ± 0.38 4.64 ± 0.07 6.78 ± 0.21 7.83 ± 0.44 4.91 ± 0.47 6.45 ± 0.81 1.04 0.95 1,05 a Résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type de 3 expériences séparées. b IC50TPα/IC50TPβ. 79 Résultats et discussion Tableau IV-3: Estimation de la valeur de l’IC50 pour l’inhibition de la stimulation du calcium intracellulaire induite par 1 µM de U-46619 sur le TPα ou le TPβ. Série II: Influence de la nature et de la position de l’halogène en X sur le phényle et de la nature du groupement alkyle en R X Y O O S N H O N H R Z Inhibition de la [Ca2+] i mobilisé après Induction avec le U-46619 (1µM) (IC50, µM)a Composés X R Y Z BM 573 4-méthyle tert-butyle NH 7v 7w 7x 7y 7z 10 10b 10c 10d 10e 10f 10g 10h 10i 10j 10k 10l 10m 10n 10o 10p 10q 10r 10s 3-fluoro 3-fluoro 3-fluoro 3-chloro 3-chloro 3-chloro 3-bromo 3-bromo 3-bromo 3-iodo 3-iodo 3-iodo 2-fluoro 2-fluoro 2-fluoro 2-chloro 2-chloro 2-chloro 2-bromo 2-bromo 2-bromo 2-iodo 2-iodo 2-iodo isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O TPα TPβ ratiob NO2 0.70 ± 0.08 0.62 ± 0.05 1.1 CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN 9.75 ± 0.28 7.85 ± 0.75 8.10 ± 0.50 9.60 ± 0.17 7.64 ± 0.98 8.04 ± 0.17 9.77 ± 0.90 5.98 ± 0.10 8.72 ± 0.17 9.62 ± 0.12 5.12 ± 0.82 9.52 ± 0.01 9.35 ± 0.28 4.35 ± 0.20 9.43 ± 0.50 9.46 ± 0.17 5.64 ± 0.13 8.64 ± 0.17 9.47 ± 0.90 5.88 ± 0.10 8.52 ± 0.17 9.68 ± 0.12 5.57 ± 0.82 9.25 ± 0.01 9.30 ± 0.80 5.85 ± 0.98 7.53 ± 0.12 8.17 ± 0.50 5.17 ± 0.70 7.72 ± 0.30 9.13 ± 0.35 5.21 ± 0.14 9.54 ± 0.70 9.49 ± 0.33 5.54 ± 0.05 9.19 ± 0.05 9.00 ± 0.80 3.89 ± 0.12 9.53 ± 0.12 8.49 ± 0.50 5.27 ± 0.70 8.72 ± 0.30 9.13 ± 0.35 5.31 ± 0.14 9.54 ± 0.70 9.30 ± 0.33 5.24 ± 0.15 8.95 ± 0.05 1.0 1.3 1.0 1.2 1.5 1.0 1.0 1.2 0.9 1.0 0.9 1.0 1.0 1.1 0.9 1.1 1.1 0.9 1.0 1.1 0.9 1.0 0.9 1.0 a Résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type de trois expériences séparées. b IC50TPα/IC50TPβ. 80 Résultats et discussion Des résultats repris dans les tableaux IV-2 et IV-3, on peut conclure qu’un potentiel antagoniste vis-à-vis des récepteurs TP est plus marqué, dans cette série de composés, lorsque le composé porte un groupement tert-butyle en R sur l’azote terminal. Les composés les plus actifs de cette série sont 7k, 7n, 7q, 7t et 8k avec des valeurs des IC50 comprises entre 4.35 et 5.88 µM. Nous avons ainsi constaté que le remplacement du méthyle par un halogène en X sur le second noyau phényle diminue le potentiel antagoniste vis-à-vis du récepteur TP. La différence d’affinité et de sélectivité pour les deux isoformes du récepteur TP est non significative (p<0.05), avec des ratios de sélectivité compris entre 0.9 et 1.5. Lors des travaux antérieurs, Dogné avait constaté que la substitution du groupement nitro des sulfonylurées nitrobenzéniques par un groupement cyano n’était pas défavorable à l’activité antagoniste vis-à-vis du récepteur au thromboxane A2 (Dogné, 2000). Deux composés portant un noyau cyclohexyle en plus du noyau cyanobenzénique avaient été synthétisés et testés. Nous nous sommes proposé, enfin, de réévaluer l’activité antagoniste vis-à-vis du récepteur au thromboxane A2 de dérivés portant un groupement cyclohexyle en R1 synthétisés précédemment, ainsi que celle de ses analogues cycloheptyles et cyclooctyles (tableau IV-4). Nous avons constaté que les composés testés sont actifs mais que leur activité est faible par rapport à celle de leurs analogues méthylphényles. Il apparait que le remplacement du noyau phényle par un noyau cycloalkyle en R1 confère à la molécule un léger potentiel antagoniste comparé à leurs analogues arylnitrobenzéniques et arylbenzonitriles. Les résultats sont résumés dans le tableau IV-4. La présence du groupement tert-butyle ou n-pentyle en R2 antagoniste vis-à-vis des récepteurs TP plaquettaires des molécules testées. 81 potentialise l’effet Résultats et discussion Tableau IV-4: Estimation de la valeur de l’IC50 pour l’inhibition de la stimulation du calcium intracellulaire induite par 1 µM de U-46619 sur le TPα ou le TPβ. Série III: Influence de la nature et de la position du groupement cycloalkyle en R1 et de la nature du groupement alkyle en R2, Inhibition de la [Ca2+] i mobilisé après Induction avec le U-46619 (1µM) (IC50, µM)a Composés R1 R2 BM 573 4-méthyle tert-butyle 9a 9b 9c 9d 9e 9f 9g 9h 9i cyclohexyle cyclohexyle cyclohexyle cycloheptyle cycloheptyle cycloheptyle cyclooctyle cyclooctyle cyclooctyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle isopropyle tert-butyle pentyle a Z NO2 CN CN CN CN CN CN CN CN CN ratiob TPα TPβ 0.70 ± 0.08 0.62 ± 0.05 1.1 9.18 ± 0.90 6.69 ± 0.87 5.24 ± 0.92 9.38 ± 0.95 5.49 ± 0.69 5.33 ± 0.61 9.05 ± 0.90 6.75 ± 0.57 5.90 ± 0.78 8.82 ± 0.64 7.12 ± 0.90 6.78 ± 0.71 9.69 ± 0.78 6.69 ± 0.98 6.10 ± 0.87 9.57 ± 0.79 7.68 ± 0.93 7.63 ± 0.75 1.0 0.9 0.8 0.9 0.8 0.9 0.9 0.9 0.8 Résultats exprimés en moyenne ± écart-type de 3 expériences séparées. b IC50TPα/IC50TPβ. Les résultats obtenus avec l’ensemble de ces molécules sont particulièrement intéressants. Ce test nous a permis de vérifier le potentiel antagoniste de nos molécules et a servi de criblage pharmacologique en vue de sélectionner les composés les plus actifs pour les tests futurs. Nous nous sommes proposés ensuite de déterminer l’effet antiagrégant plaquettaire des 20 molécules les plus actives. 82 Résultats et discussion IV.1. 3. Détermination de l’effet antiagrégant plaquettaire des molécules sélectionnées. IV.1. 3.1. Introduction et protocole Le pouvoir antagoniste vis-à-vis du récepteur au thromboxane A2 des 20 molécules sélectionnées à la suite du test de mesure de la stimulation de la concentration en calcium intracellulaire mobilisé en présence du U-46619, a été confirmé par la mesure de la prévention de l’agrégation plaquettaire induite par différents agents inducteurs. Cette étude agrégométrique a été réalisée à l’aide du plasma enrichi en plaquettes (PRP) provenant d’échantillons sanguins d’origine humaine. Protocole Le principe consiste à mesurer l’effet préventif des drogues vis-à-vis de l’agrégation des plaquettes induite par les inducteurs de l’agrégation plaquettaire (l’acide arachidonique, l’ADP, le collagène et le U-46619) à l’aide d’un agrégomètre selon la méthode turbidimétrique classique de Born et Cross (Born et Cross, 1963). Du point de vue pratique, les échantillons de sang sont prélevés dans des tubes citratés par ponction veineuse au pli du coude chez des donneurs n’ayant absorbé aucun médicament depuis au moins deux semaines. Le plasma enrichi en plaquettes (PRP) est obtenu par centrifugation du sang à 1000g pendant 10 minutes. Une deuxième centrifugation du sang restant à 3000g pendant 10 minutes permet d’obtenir le plasma pauvre en plaquettes (PPP) qui servira à l’étalonnage de l’agrégomètre et à la dilution du PRP pour ajuster la concentration à 250.000 plaquettes/µl (Dogné et al., 2000). Les drogues sont testées à des concentrations finales allant de 10-5 à 10-8 M. En pratique, 900 µl de PRP dont la teneur en plaquettes est connue sont introduits dans la cuvette de l’agrégomètre et ensuite additionnés de 10 µl de drogue (10-2 à 10-5 M dans le DMSO ou le DMSO/PBS). Le mélange est maintenu à 37°C pendant 5 minutes sous agitation dans l’agrégomètre. L’agrégation est induite par ajout de l’inducteur. La transmission (T) de l’échantillon est mesurée après 6 minutes. La transmission maximale (Tmax) est déterminée en présence d’un échantillon de PRP contenant l’inducteur, et la transmission minimale (Tmin) est évaluée en absence d’inducteur. Le pourcentage d’inhibition de l’agrégation plaquettaire est exprimé par la relation: 83 Résultats et discussion L’expression des résultats varie en fonction de l’inducteur utilisé: 1. Lorsque le U-46619 est utilisé comme inducteur, la concentration en drogue requise pour inhiber de 50% l’agrégation (IC50) est calculée et les courbes concentrations-réponses sont réalisées. Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type (n = 3). 2. La concentration minimale en drogue requise pour inhiber 100% de l’agrégation induite par l’acide arachidonique est exprimée en EC100. Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type (n = 3). 3. Pour ce qui est de l’ADP, les résultats sont exprimés de façon qualitative: NI signifie «pas d’inhibition», IR+D et IR-D signifient respectivement une inhibition de «relargage» avec et sans désagrégation. 4. Dans le cas du collagène, les résultats sont exprimés en pourcentage d’inhibition moyen de l’agrégation ± écart-type (n = 3). IV.1. 3. 2. Résultats et discussion Tous les composés testés à la concentration de 10-5 M préviennent l’agrégation plaquettaire induite par 1 µM de U-46619, comme observé lors du test de mesure de la stimulation de la [Ca2+]i mobilisé. La perte d’activité est observée à 0.1 µM pour tous les composés, y compris le BM-573. Les résultats obtenus avec une sélection de composés à la concentration finale de 1 µM sont résumés dans la figure IV-2. 84 Résultats et discussion % Agrégation plaquettaire Agrégation optique en présence de 1µM de U-46619 100 80 60 40 20 0 Composés testés à la concentration de 1 µM % Agrégation plaquettaire Agrégation optique en présence de 1µM de U-46619 80 60 40 20 0 Composés testés à la concentration de 1 µM Figure IV-2: Inhibition de l’agrégation plaquettaire induite par 1 µM de U-46619. Les plaquettes sont incubées avec 1 µM de la drogue ou avec 0.1% de DMSO. Les résultats sont exprimés en moyenne± écart-type de plus de 3 essais différents. Des courbes concentrations-réponses sont réalisées pour les produits les plus actifs, c'est-à-dire, ceux ayant montré une activité marquée à 1 µM (7b, 7e, 7h, 8b, 8e et 8h) comme représenté dans le tableau IV-5. Les valeurs des IC50 des composés 7h et 8h (0.649 et 0.504 µM respectivement) pour l’inhibition de l’agrégation plaquettaire induite par le U-46619 sont proches de celle trouvée pour la référence utilisée (BM-573) (0.509 µM). Dans ce test, le composé 8h est légèrement plus actif que son analogue 7h. 85 Résultats et discussion Tableau IV-5: Estimation de valeur de l’IC50 pour l’inhibition de l’agrégation plaquettaire induite par U-46619 (1 µM) Composé Inhibition de l’agrégation Induite par 1 µM U-46619 IC50 (µM) a BM 573 a 0.509 ± 0.006 7b 0.966 ± 0.051 7e 0.705 ± 0.035 7h 0.649 ± 0.006 8b 0.971 ± 0.021 8e 0.726 ± 0.072 8h 0.504 ± 0.016 Resultats exprimés en moyenne ± écart-type, (n≥3). Ce test nous a permis de sélectionner les composés 7e, 7h et 8h qui se sont révélés être les plus actifs dans le présent modèle. L’activité du 8h est comparable à la référence utilisée (BM-573). Ces 3 composés sont sélectionnés pour une évaluation dans les autres modèles pharmacologiques à savoir l’aorte isolée de rat et une mesure d’activité vis-à-vis de la thromboxane synthase. Quand l’acide arachidonique est utilisé comme inducteur (600 µM), l’effet antiagrégant de tous les composés testés était très marqué par rapport à l’effet observé avec le U-46619 et les autres inducteurs. Les produits restent actifs jusqu’à 0.1 µM. On n’observe pas d’effet intermédiaire. Tous les produits sont inactifs à 0.01 µM. Le meilleur produit de cette série est le 8h avec une valeur de EC100 de 230 nM en comparaison avec le SQ-29548 et le BM-573 (45 et 210 nM, respectivement) utilisés comme référence. Le 7h et le 7e restent relativement actifs avec des EC100 de 250 et 265 nM. Les résultats sont consignés dans le tableau 6. A faible dose (2 µM), l’ADP induit une agrégation biphasique avec une première phase qui correspond à une agrégation réversible consécutive à un effet direct sur les récepteurs plaquettaires. La deuxième phase est celle de l’agrégation irréversible résultant du 86 Résultats et discussion «relargage» de l’ADP et de la production de thromboxane A2 des plaquettes stimulées qui activent les plaquettes avoisinantes. Lorsque l’ADP est utilisé comme inducteur, aucune inhibition primaire de l’agrégation plaquettaire n’a été observée. Certains produits (à la concentration de 10 µM) préviennent l’apparition de la seconde vague de l’agrégation induite par l’ADP et entraînent la désagrégation des premiers agrégats. D’autres dérivés inhibent la seconde vague sans induire de désagrégation comme indiqué dans le tableau IV-6. Le collagène utilisé à 2 µg/mL a induit une agrégation monophasique impliquant partiellement le thromboxane car le collagène se fixe sur les récepteurs plaquettaires GPIa/IIa, comme nous l’avons expliqué dans l’introduction. Le composé 8h inhibe l’agrégation plaquettaire induite par 2 µg/mL de collagène avec une IC50 de 240 nM et s’est ainsi révélé être le composé le plus actif dans ce test. Les résultats sont repris dans le tableau IV-6. Tableau IV-6: Inhibition de l’agrégation plaquettaire induite par l’acide arachidonique (600 µM), le collagène (2 µg/mL) et l’ADP (2 µM). Les produits sont testés à des concentrations comprises entre 10-5 et 10-8 M. IC50 représente l’estimation de la concentration de la drogue qui inhibe 50% de l’agrégation plaquettaire induite par le collagène et l’EC100, la concentration minimale en drogue requise pour inhiber 100% de l’agrégation induite par l’acide arachidonique. Drogue 600 µM acide arachidonique 2 µM ADP IC50 (µM) a EC100 (µM) SQ-29548 BM-573 7h 8h 7e a 2 µg/ml Collagène IR+D b IR+D IR+D IR+D IR-D 0.045 ± 0.009 0.210 ± 0.019 0.250 ± 0.014 0.230 ± 0.011 0.265 ± 0.006 n.d. 0.280 ± 0.044 0.295 ± 0.085 0.240 ± 0.064 0.325 ± 0.055 IC50 (µM). Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type, n≥3. b Aucun composé n’a réussi à inhiber la première phase de l’agrégation plaquettaire induite par l’ADP. Nous avons observé uniquement l’inhibition de la seconde phase d’agrégation (à 10 µM). 87 Résultats et discussion Les résultats obtenus dans ces tests sur nos produits confirment leur potentiel antagoniste du récepteur au thromboxane A2 observé dans le test de mesure de stimulation de [Ca2+]i en présence du U-46619 et sont très encourageants pour les recherches ultérieures. IV.1. 4. Mesure de la relaxation de l’aorte de rat précontractée par le U-46619 (20 nM) IV. 1. 4. 1. Introduction et protocole Nous avons envisagé ce test en vue d’étudier le comportement de nos molécules sur les muscles lisses vasculaires, en l’occurrence le tissu aortique. Ce test nous permettra de confirmer le potentiel antagoniste de nos molécules vis-à-vis des récepteurs exprimés sur un autre type de cellules que les plaquettes. En effet, le thromboxane A2 intervient dans la contraction des muscles lisses pour le maintien du tonus vasculaire (Svenssen et al., 1977; Yamada et al., 2003); c’est un bronchoconstricteur et un vasoconstricteur. Au niveau physiopathologique, de nombreux travaux ont mis en évidence le rôle du TXA2. Une surproduction révélée indirectement par des taux anormalement élevés de thromboxane B2 (TXB2) a été mise en évidence dans les pathologies cardiovasculaires, sanguines, rénales et pulmonaires (Hamm et al., 1987; Davis-Bruno et Halushka , 1994; Devillier et Bessard, 1997; Bing et al.,1999). Protocole L’aorte prélevée sur des rats femelles de type Wistar est lavée et dépourvue d’endothélium. Elle est ensuite coupée en anneaux de 5 mm de diamètre. Ceux-ci sont suspendus dans des bains thermostatisés à 37°C et contenant une solution de tyrode. Ces bains sont soumis au barbotage du mélange O2-CO2 dans un rapport 95/5. La tension de l’aorte est équilibrée et stabilisée (Tmin). La contraction est déclenchée par ajout d’une solution de U46619 (20 nM concentration finale). La drogue est ajoutée après stabilisation de la tension maximale (Tmax). Lorsqu’on observe la relaxation, on enregistre à nouveau la tension (T). Les drogues sont ensuite ajoutées en concentrations croissantes afin de relâcher ou non l’aorte. Pour une concentration en drogue donnée, la relaxation de l’aorte est exprimée en pourcentage de réponse contractile induite par le U-46619 selon la formule: 88 Résultats et discussion Des courbes concentrations-réponses (1.10-5 - 1.10-11 M) sont réalisées et ont permis de déterminer la concentration en drogue requise pour réduire de 50% la tension induite par le U-46619 (EC50). Le DMSO est utilisé ici comme véhicule. Les EC50 moyennes sont calculées à partir d’un minimum de trois courbes suivies de l’écart-type. IV. 1. 4. 2. Résultats Les résultats obtenus sont repris dans le tableau IV-7. Ces résultats confirment un pouvoir antagoniste des molécules sélectionnées et testées (7h, 7e et 8h) vis-à-vis des récepteurs de l’aorte de rat. Les EC50 sont égales à 0.125 µM, 0.135 et 0.185 µM, respectivement. Les composés 7h et 7e montrent une meilleure activité antagoniste par rapport au composé 8h. Le SQ-29548 avec un EC50 de 0.024 µM, semble être le meilleur produit dans ce modèle, suivi du BM-573 avec 0.028 µM et du Sératrodast 0.045 µM. Ces EC50 rejoignent celles trouvées dans la littérature pour le SQ-29548 et le BM-573 (Hanson et al., 2005). Nos composés testés présentent une activité moindre que le BM-573 avec des valeurs des EC50 plus importantes. Il semble dans notre cas que le dérivé 8h en particulier, composé isostère cyané du BM-573, présente un pouvoir antagoniste moindre que le BM-573 sur les récepteurs TP vasculaires de rat. Le remplacement du groupement nitro du BM-573 par un groupement cyano (8h) conduit donc à un composé présentant une activité différente en fonction du tissu. 89 Résultats et discussion Tableau IV-7: Effet de la drogue sur l’aorte de rat précontractée avec 20 nM de U-46619. La valeur de EC50 représente la concentration de la drogue qui réduit de 50% la tension de l’aorte précontractée avec le U-46619 (solution à 20 nM). Drogue Inhibition de la contraction induite par le U-46619 (20 nM) Aorte de Rat EC50 (µM)a SQ-29548 0.024 ± 0.005 BM-573 0.028 ± 0.004 Sératrodast 0.045 ± 0.004 7h 0.125 ± 0.058 7e 0.135± 0.028 8h 0.185 ± 0.043 a Les resultants sont exprimés en moyenne ± écart-type; n≥3. Le récepteur TP n'existe pas seulement à la surface des plaquettes mais a été mis en évidence dans une quinzaine de tissus, notamment au niveau des systèmes cardio-vasculaire (endothélium et cellules musculaires lisses) et respiratoire (Kinsella, 2001). Selon ces études, le TPα a une localisation essentiellement plaquettaire alors que le TPβ a une localisation vasculaire. Durant le test de stimulation de la concentration en calcium intracellulaire induite par le U-46619, nous avons observé que la plupart des dérivés à pont oxygéné présentaient une meilleure affinité pour l’isoforme β que pour l’isoforme α des récepteurs TP. Nos résultats sur l’aorte isolée de rats montrent un pouvoir antagoniste légèrement plus important des composés 7h et 7e (composés avec un pont oxygéné) par rapport au composé 8h (avec un pont NH). Ce résultat est donc conforme aux résultats du test d’affinité sur les deux isoformes. 90 Résultats et discussion IV. 1. 5. Evaluation du pouvoir inhibiteur de la thromboxane synthase IV.1. 5. 1. Introduction et protocole L’évaluation de l’activité des composés sur la thromboxane synthase est réalisée par la mesure de la teneur en TXB2, un métabolite stable du TXA2. Nous avons réalisé ce test sur le plasma enrichi en plaquettes provenant des échantillons sanguins d’origine humaine. L’acide arachidonique est utilisé pour servir de substrat. Cette mesure est effectuée grâce à des kits EIA (enzyme immunoassay kit, enzo). Protocole Le plasma enrichi en plaquettes est préparé comme décrit au point IV. 2. Les drogues sont testées à des concentrations finales allant de 10-5 à 10-8 M. En pratique, 900 µL de PRP sont introduits dans la cuvette de l’agrégomètre et ensuite additionnées de 10 µl de la solution de drogue (10-2 à 10-5 M). Le mélange est maintenu à 37°C sous agitation dans l’agrégomètre, pendant 6 minutes. La production de TXA2 qui devient TXB2 est induite par ajout de 600 µM (concentration finale) d’acide arachidonique. Après 4 minutes, la cascade de l’acide arachidonique est bloquée par ajout d’indométacine (0.02 mM dans le méthanol). Le contenu de la cuvette est collecté et centrifugé, les surnageants sont ensuite récoltés. La teneur en TXB2 de ces surnageants est déterminée (P) au moyen des kits EIA selon le protocole établi par le fabricant. Ces kits se composent d’une plaque de 96 puits préalablement recouverts avec des immunoglobulines G (IgG). Les échantillons sont ajoutés dans les puits et ensuite une solution de TXB2 lié à une acétylcholinestérase et une autre contenant un anticorps sélectif du TXB2 est additionnée. Il s’en suit un phénomène de compétition entre le TXB2 présent dans les échantillons et celui lié à une acétylcholinestérase pour les anticorps. Au terme de l’incubation, la plaque est rincée et ensuite révélée grâce au réactif d’Ellman qui est composé d’acétylthiocholine et d’acide 5,5’-dithio-bis-2-nitrobenzoïque. Il apparaît une coloration jaune inversement proportionnelle à la quantité de TXB2 présent dans l’échantillon. 91 Résultats et discussion La production basale de TXB2 (Po) est estimée en remplaçant l’acide arachidonique par une solution tampon. Sa production maximale (Pmax) est évaluée en l’absence de drogue. Le pourcentage d’inhibition de TXA2 est ensuite calculé selon la relation: Les résultats sont exprimés en pourcentage moyen de production de TXB2 suivi de l’écart-type (n = 3). IV. 1.5. 2. Résultats et discussion La thromboxane synthase est l’enzyme qui transforme le PGH2 en TXA2 (Needleman et al., 1976). Le TXA2 a une durée de vie très courte dans les conditions physiologiques et est vite dégradée en TXB2. La production de TXA2 dans les échantillons est suivie par le dosage de TXB2 et de 2.3-dinor TXB2 qui sont des métabolites stables (Moncada et al., 1978). Les composés 7h et 8h ont été évalués dans ce modèle et ont montré une importante activité inhibitrice de la thromboxane synthase, avec des valeurs d’IC50 égales à 41.00 ± 0.33 nM et 69.00 ± 0.53 nM, respectivement comparé au BM-573 utilisé comme référence (IC50 = 187 ± 38 nM). Le composé 7h est le plus actif dans ce test. Nos deux produits sont donc des puissants inhibiteurs de la thromboxane synthase. Les résultats obtenus dans les différents modèles pharmacologiques utilisés dans ce travail semblent caractériser nos molécules comme pourvues d’un potentiel mixte, c'est-à-dire inhibiteur de la thromboxane synthase et antagonistes des récepteurs au thromboxane A2, en plus de l’activité antiagrégante plaquettaire. On observe cependant, pour les composés testés sur la thromboxane synthase, un meilleur potentiel inhibiteur de la thromboxane synthase par rapport au potentiel antagoniste des récepteurs au thromboxane A2. 92 Résultats et discussion IV. 1. 6. Mesure de la viabilité des hépatocytes humains en présence des drogues Les stratégies de développement de nouveaux médicaments plus efficaces et d’évaluation de l’impact d’une molécule chimique ou d’un métal sur le fonctionnement cellulaire et tissulaire subissent aujourd’hui une véritable révolution rendue possible par l’essor des biotechnologies. Les connaissances acquises sur le génome humain et la mise au point de technologies de plus en plus sophistiquées vont encore faire grandement évoluer la pharmacologie et la toxicologie (Bus et Becker, 2009). En effet, l’identification des cibles moléculaires (enzymes, récepteurs, canaux ioniques), l’obtention de nouveaux modèles cellulaires (hépatocytes humains, tranches d’organes,…), la mise au point de tests miniaturisés et automatisés (détection par luminescence ou fluorescence, …), l’apport de la génomique et la bioinformatique offrent des moyens d’investigation nouveaux. Les marqueurs de cytotoxicité les plus utilisés sont le bleu d’Alamar dans des essais de viabilité cellulaire et la luciférase pour la mesure de la concentration intracellulaire en ATP (Crouch et al., 1993; Pellegati et al., 2005). On estime qu’environ un tiers des causes d’arrêt au cours du développement sont liés à des problèmes de toxicité mis en évidence chez l’homme ou chez l’animal. Ceci signifie qu’une détection plus précoce de la toxicité, dès la phase de recherche, réduirait significativement de taux d’échec (Zanese et al., 2012). L'objet de ce chapitre est d'évaluer in vitro la tolérance cellulaire (des hépatocytes humains) vis-à-vis de trois composés, le BM-573, le 7h et le 8h essentiellement par la mesure de la concentration intracellulaire en ATP et la mesure de l’activité extracellulaire de la LDH comme décrit au cours de travaux antérieurs (Decker et Lohmann-Matthes, 1988; Masanet et al., 1988; Crouch et al., 1993). La mesure de la concentration intracellulaire en ATP, par la mesure de l'énergie émise sous forme de bioluminescence, constitue une méthode rapide, simple et reproductible de détermination de la viabilité des hépatocytes humains vis-à-vis des trois composés précités. La mesure du dommage cellulaire se fera par dosage colorimétrique de l’activité extracellulaire de la LDH. 93 Résultats et discussion IV. 1. 6. 1. Mesure de la concentration intracellulaire en ATP L’adénosine-5-triphosphate (ATP) est la molécule qui, dans la biochimie de tous les organismes vivants, fournit par hydrolyse l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme. Il est le précurseur d’un certain nombre de cofacteurs enzymatiques (la coenzyme A), il intervient dans la phosphorylation et la régulation de l’activité de certaines enzymes comme précurseur allostérique, il permet le transport et le stockage de l’énergie (Salter et Konick, 1993; Seinoa et Miki, 2003). Si l'ATP est trouvée à l'état libre dans les cellules, elle sert également de matériaux de construction pour la synthèse des acides nucléiques, la classe de macromolécules essentiellement en charge de l'information génétique (Crouch et al., 1993). L'ATP est donc le donneur immédiat d'énergie libre de très loin le plus important dans les systèmes biologiques. Ce rôle d'intermédiaire, couplé au fait que les stocks d'ATP ne sont pas très importants, fait que cette molécule est soumise à un renouvellement intense, ce qui nécessite une production permanente, rapide et importante. Tout processus qui bloque sa production provoque en conséquence une mort rapide de l'organisme contaminé. IV. 1. 6. 1. 1. Méthodes La mesure de la concentration intracellulaire en ATP est faite par bioluminescence en présence de la luciférase comme décrit précédemment au cours de travaux antérieurs. L’intensité de lumière émise est proportionnelle à la concentration en ATP dans la cellule selon la réaction (Higashi et al., 1985; Crouch et al., 1993): Nous avons utilisé à cet effet, les trousses Sigma de dosage spectrophotométrique de l’ATP en appliquant les instructions du fournisseur à une suspension d’hépatocytes humains incubée à température ambiante (18-22°C) pendant quelques minutes. Les produits sont testés à 8 concentrations différentes (0.1, 1, 5, 10, 50, 100, 200 et 400 µM) en utilisant le triton X94 Résultats et discussion 100 comme témoin positif (composé exprimant une toxicité cellulaire aiguë), l’actinomycine D et l’acétaminophène comme témoins négatifs. IV. 1. 6. 1. 2. Résultats La détermination de la concentration intracellulaire en ATP des hépatocytes montre que celle-ci diminue progressivement en fonction de la concentration des produits utilisés. A 50 µM et après 2 heures d’incubation, on observe une diminution importante de la viabilité cellulaire caractérisée par un faible taux de l’ATP intracellulaire, pour le BM-573 comparé au 7h et 8h comme indiqué dans les tableaux IV-8, IV-9 et dans les figures IV-3, IV-4 et IV-5. Le composé 7h semble exercer moins d’impact sur la viabilité que le composé 8h puisque la concentration intracellulaire en ATP reste élevée jusqu’à 400 µM pour 7h, tandis qu’elle diminue fortement dès 100 µM pour 8h (Tableau IV-8). Tableau IV-8: Mesure par bioluminescence de l’intensité de lumière émise reflétant la concentration intracellulaire en ATP, valeur (luminescence) observée après 2 heures d’incubation: Témoins (Actinomycine D, Acétaminophène et Triton X-100): Conc. µM 800 200 100 50 10 5 1 0,1 Actinomycine D Moyenne SD 0,00 0,00 0,62 0,11 0,68 0,09 0,56 0,07 0,67 0,10 0,68 0,12 0,59 0,12 0,67 0,04 Acétaminophène Moyenne SD 0,81 0,10 0,80 0,01 0,87 0,09 0,83 0,08 0,81 0,02 0,85 0,09 0,90 0,07 0,87 0,13 95 Conc. % 0,10 0,01 0,05 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 Triton X-100 Moyenne SD 0,07 0,01 0,07 0,00 0,07 0,01 0,06 0,01 0,07 0,01 0,07 0,00 0,12 0,00 0,83 0,03 Résultats et discussion Tableau IV-9: Mesure par bioluminescence de l’intensité de lumière émise reflétant la concentration intracellulaire en ATP, valeur (luminescence) observée après 2 heures d’incubation: 7h, 8h et BM-573. Conc. µM 400 200 100 50 10 5 1 0,1 7h Moyenne 0,71 0,82 0,93 1,00 0,89 0,90 1,00 0,97 SD 0,02 0,10 0,02 0,09 0,03 0,15 0,14 0,14 8h Moyenne 0,14 0,15 0,32 0,61 0,69 0,82 0,97 1,03 SD 0,02 0,00 0,01 0,03 0,03 0,02 0,08 0,17 BM-573 Moyenne SD 0,11 0,12 0,14 0,14 0,66 0,82 0,96 1,03 0,01 0,01 0,02 0,01 0,02 0,08 0,09 0,07 1,000 0,800 0,600 0,400 Luminescence à 560 nm 1,200 0,200 0,000 0,001% 0,01% 0,05% 0,1% 0,5% 5% 1% 10% Concentration en triton (m/V) Triton Figure IV-3: Evolution de la bioluminescence en fonction de la concentration en Triton X-100 96 Résultats et discussion 1,000 0,800 0,600 0,400 Luminescence à 560 nm 1,200 0,200 0,000 0,1 1 5 10 50 100 200 Concentration (µM) Acti. D Figure IV-4: Evolution de la bioluminescence en fonction de la concentration en Actinomycine D ou en Acétaminophène. 1,000 0,800 0,600 0,400 Luminescence à 560 nm 1,200 0,200 0,000 0,1 1 5 10 50 7h 100 200 400 Concentration (µM) 8h BM-573 Figure IV-5: Evolution de la bioluminescence en fonction de la concentration en 7h, 8h ou en BM-573. 97 Résultats et discussion IV. 1. 6. 2. Mesure de l’activité extracellulaire de la LDH Les lactates déshydrogénases (LDH) sont des enzymes présentes dans une grande diversité d’organismes, aussi bien animaux que végétaux. Elles catalysent la conversion du pyruvate en lactate. Plusieurs types de ces enzymes existent, qui diffèrent suivant la nature du cofacteur de la réaction et le stéréoisomère du lactate formé. Le cofacteur le plus fréquent des lactates déshydrogénases est le NADH qui est converti en NAD+. Cette conversion est la réaction de base de la fermentation lactique qui permet de régénérer le NAD+ à l’issue de la glycolyse. Elle intervient dans un grand nombre de biotransformations par des microorganismes et des bactéries lactiques. Certains lactates déshydrogénases peuvent aussi utiliser le NADPH, voire d’autres cofacteurs (le cytochrome C). En médecine, la LDH est souvent utilisée comme marqueur de dommage tissulaire. Par exemple, elle peut servir de marqueur de l’hémolyse. D'autres applications du dosage de l'activité de la LDH concernent la destruction des tissus en général. On l'utilise pour le suivi des patients cancéreux (lymphome ou cancer de testicule), vu que les cellules cancéreuses se renouvellent rapidement, ce qui fait que les cellules détruites entrainent un taux élevé de LDH. IV. 1. 6. 2. 1. Méthodes L’activité de la LDH est déterminée par un test enzymatique qui se déroule en deux étapes: La première étape consiste en la conversion du lactate en pyruvate par réduction du NAD+ en NADH/H+ en présence de la LDH. 1. Dans la deuxième étape, le formazan (catalyseur fournit dans le kit utilisé) transfère le couple H/H+ de NADH/H+ au sel de tétrazolium qui est réduit à son tour en formazan selon la réaction: (Figure IV-6) 98 Résultats et discussion Figure IV-6: Principe de dosage de l’activité extracellulaire de la LDH. Une augmentation du nombre de cellules endommagées aboutit à une augmentation de l’activité de la LDH dans le surnageant. Cette augmentation est directement proportionnelle à la quantité de formazan formé. Donc, l’intensité de coloration formée dans l'essai est proportionnelle au nombre de cellules mortes et la lecture se fait à 500nm. IV. 1. 6. 2. 2. Résultats La mesure de la LDH montre une augmentation de la concentration en LDH en fonction de la concentration des produits utilisés. A 400 µM le BM-573 révèle un taux de 75 % d’activité extracellulaire en LDH comparé à ces analogues 7h (3.7%) et 8h (32.5 %) (Tableau IV-10). Ce résultat suggère une diminution importante de la viabilité cellulaire à 400 µM pour le BM-573. Les résultats sont résumés dans les tableaux IV-10, IV-11 et les figures IV-7, IV-8 et IV-9. 99 Résultats et discussion Tableau IV-10: Estimation de la cytotoxicité par dosage de l’activité extracellulaire de la LDH. Les résultats sont exprimés en pourcentage de cytoxicité. Conc µM 800 200 100 50 10 5 1 0,1 Acti. D Moyenne 38,446 14,855 7,126 1,892 1,208 0,000 1,167 Chlorpr. Moyenne 16,828 13,205 11,312 6,200 0,201 0,604 0,604 0,845 Acetom. Moyenne 0,161 0,926 1,570 1,087 0,966 1,530 1,932 1,288 Conc. % 10% 5% 1% 0,5% 0,1% 0,05% 0,01% 0,001% Triton . Moyenne 100,000 80,797 42,230 49,074 36,634 36,151 18,035 5,636 Conc. µM 400 200 100 50 10 5 1 0,1 7h Moyenne 3,704 1,288 1,610 1,409 1,369 1,610 1,852 1,932 8h Moyenne 32,528 16,345 11,111 5,113 0,845 1,530 1,731 2,536 BM-573 Moyenne 75,483 34,944 15,821 10,064 4,791 3,060 4,428 3,019 Tableau IV-11: Estimation de la viabilité cellulaire par dosage de l’activité extracellulaire de la LDH, les résultats sont exprimés en pourcentage de viabilité. µM 800 200 100 50 10 5 1 0,1 Acti. D Moyenne 61,554 85,145 92,874 98,108 98,792 100,000 98,833 Chlorpr. Moyenne 83,172 86,795 88,688 93,800 99,799 99,396 99,396 99,155 Acetom. Moyenne 99,839 99,074 98,430 98,913 99,034 98,470 98,068 98,712 Conc. % 10% 5% 1% 0,5% 0,1% 0,05% 0,01% 0,001% 100 Triton . Moyenne 0,000 19,203 57,770 50,926 63,366 63,849 81,965 94,364 Conc. µM 400 200 100 50 10 5 1 0,1 7h Moyenne 96,296 98,712 98,390 98,591 98,631 98,390 98,148 98,068 8h Moyenne 67,472 83,655 88,889 94,887 99,155 98,470 98,269 97,464 BM-573 Moyenne 24,517 65,056 84,179 89,936 95,209 96,940 95,572 96,981 Résultats et discussion 1,200 0,800 0,600 0,400 Absorbance à 500 nm 1,000 0,200 0,000 0,001% 0,01% 0,05% 0,1% 0,5% 1% 5% 10% Concentration en triton (m/V) Triton Figure IV-7: Evolution des absorbances en fonction de la concentration en Triton X-100 1,000 0,800 0,700 0,600 0,500 0,400 0,300 Absorbance à 500nm 0,900 0,200 0,100 0,000 0,1 1 5 Acti. D 10 50 100 200 Concentration (µM) Figure IV-8: Evolution des absorbances en fonction de la concentration en Actinomycine D ou en Acétaminophène 101 1,000 0,900 0,800 0,700 0,600 0,500 0,400 0,300 0,200 0,100 0,000 0,1 1 5 10 7h 50 100 200 Absorbance à 500 nm Résultats et discussion 400 Concentration (µM) 8h BM-573 Figure IV-9: Evolution des absorbances en fonction de la concentration en 7h, 8h ou en BM573. De l’ensemble des résultats que nous avons obtenus, nous pouvons conclure que le BM-573 montre une toxicité aiguë plus importante que son analogue 8h à 400 µM. Le composé 7h est celui qui présente la moindre toxicité aiguë. 102 Résultats et discussion IV. 2. Etudes cristallographiques des benzènesulfonylurées Il est important de pouvoir déterminer la conformation active d’une molécule, celle qui interagira de façon optimale avec son récepteur. Dans le cas des nitro- et cyanobenzènesulfonylurées, la fraction “urée” du groupe “sulfonylurée”, est en principe de conformation plane (atomes de carbone et d’azote de géométrie plane sp2) pour pouvoir assurer une distribution électronique optimale entre l’oxygène et les azotes (électrons π du C=O et paire libre d’électrons de N). Pour les urées N,N’-disubstituées, ce qui est le cas de nos composés, il existe théoriquement quatre formes conformères possibles (quatre conformations planes privilégiées) qui assurent cette distribution électronique optimale (voir figure IV-10). Figure IV-10: Quatre conformères privilégiées adoptées par les urées N,N’disubstituées. Dans le cas plus spécifique des “sulfonylurées” (R = R”-SO2-), on peut supposer qu’il y a une certaine possibilité de rotation libre de la liaison S-N et donc un grand degré de liberté conformationnelle. La conformation dépendra donc essentiellement de la forme conformère adoptée par la fraction urée de la fonction sulfonylurée. La question s’est posée de savoir si nous pouvions déterminer sous quelle(s) forme(s) conformères privilégiée(s) nos molécules se présentaient en solution et/ou lors de leur 103 Résultats et discussion interaction avec le récepteur TP. La nature du pont intercycle (-NH- ou –O-) et du substituant en position 5 (NO2 ou CN), ainsi que la position des substituants sur le cycle benzènique (ortho, meta, para) peuvent-ils influencer la conformation adoptée par la molécule? La meilleure approche expérimentale pour ce faire est sans doute l’examen des données cristallographiques qui donnent accès à la conformation des molécules adoptée à l’état solide (dans le cristal). Même si cette conformation n’est pas nécessairement celle qui sera privilégiée en solution ou lors de l’interaction drogue-récepteur, il s’agit tout de même d’une conformation “de basse énergie” qui peut exister à l’état dissous puisqu’elle est à l’origine de la formation du cristal. Nous avons donc sélectionné les cinq molécules suivantes en vue d’un examen cristallographique (figure IV-11): 1) le BM-573; 2) son analogue nitré strict avec un pont –O- (JHP); 3) l’analogue strict du JHP présentant le méthyle en meta (JHM); 4) l’analogue cyané strict du BM-573 (8h); 5) l’analogue cyané du BM-573 avec un pont –O- (7h). 104 Résultats et discussion Figure IV-11: Nitro- et cyanobenzènesulfonylurées sélectionnées pour les études cristallographiques Des cristaux des cinq molécules ont été obtenus par évaporation lente d’une solution méthanolique concentrée de chaque produit. Les cristaux ont été soumis à l’examen par rayons X auprès du laboratoire de cristallographie du Prof. L. Van Meervelt (Chemistry Department KU Leuven). Les résultats de l’examen cristallographique des cinq composés peuvent être brièvement résumés comme suit. 105 Résultats et discussion BM-573 A l’état solide, le BM-573 apparaît sous la forme “conformère A” (cfr figure IV-10). Cette conformation est sans doute favorisée par l’existence possible d’une liaison hydrogène intramoléculaire forte entre le –NH- intercycle et l’un des deux S=O du groupe sulfonyle (formation d’un pseudocycle à six pièces) (cfr figure IV-12). D’autre part, on note la formation de liaisons hydrogènes intermoléculaires entre le groupe carbonyle (C=O) d’une molécule et les deux NH urées ‘en parallèle’ d’une molécule voisine, ce qui tend à favoriser la configuration qui place précisément ces deux groupes NH en parallèle. On note également que les deux cycles benzènes occupent des plans perpendiculaires l’un par rapport à l’autre, ce qui correspond à un état de moindre d’encombrement stérique entre les substituants ‘orthos’ des deux noyaux. Figure IV-12: BM-573 dans le cristal 106 Résultats et discussion JHP Dans le cristal, le JHP se présente également sous la forme “conformère A”, alors qu’il n’y a pas de possibilité de formation d’une liaison hydrogène intramoléculaire entre le pont et le groupement sulfonyle (figure IV-13). Figure IV-13: JHP dans le cristal Par contre, nous retrouvons la formation des deux liaisons hydrogènes intermoléculaires entre le groupe carbonyle d’une molécule et les deux groupes NH d’une molécule voisine (cfr figure IV-13 bas). Les deux cycles benzènes occupent également des plans perpendiculaires ente eux. 107 Résultats et discussion JHM Le résultat cristallographique avec le JHM est étonnant. On trouve, dans le cristal, le composé sous deux conformations différentes, à savoir “conf. A” et “conf. B”. Ces deux conformères interagissent par au moins une liaison hydrogène intermoléculaire établie entre le groupement NH du SO2NHCO du conformère B avec le carbonyle C=O du conformère A voisin (cfr figure IV-14). D’autre part, au sein du conformère B, on observe une liaison hydrogène intramoléculaire entre le second NH porteur du radical tert-butyle et l’un des deux S=O du groupe sulfonyle (formation d’un pseudocycle à six pièces) (cfr figure IV-14). L’existence de cette liaison H intramoléculaire explique sans doute la formation d’une forme conformère inhabituelle pour une urée N,N’-disubstituée, à savoir la forme “conf. B”. Figure IV-14: JHM dans le cristal 108 Résultats et discussion 8h Des cristaux du composé 8h ont pu être obtenus au départ d’un lot de produit non pur contaminé par la N,N’-di-tert-butylurée. Le composé cyané 8h co-cristallisé avec la N,N’-di-tert-butylurée apparaît sous la forme conformère A à l’état solide, comme cela avait été observé avec son analogue strict nitré, le BM-573. Cependant, il est intéressant d’observer que la liaison hydrogène intramoléculaire favorisée dans ce cas-ci s’établit entre le –NH- intercycle et le carbonyle C=O de la fraction urée au lieu du S=O du groupe sulfonyle. D’autre part, l’azote du groupe cyano est engagé dans des liaisons hydrogènes avec les deux NH en parallèle de la N,N’-ditert-butylurée (cfr figure IV-15). Enfin, les deux groupes NH de la fonction sulfonylurée, qui se trouvent en parallèle dans la conformation A, établissent des liaisons hydrogènes intermoléculaires avec le carbonyle urée de la N,N’-di-tert-butylurée (cfr figure IV-15). Figure IV-15: 8h dans le cristal 109 Résultats et discussion 7h Le composé 7h se retrouve exclusivement dans le cristal sous la forme “conformère B”. Il semble que l’établissement d’une liaison hydrogène intramoléculaire entre le second NH urée porteur du radical tert-butyle et l’un des deux S=O du groupe sulfonyle soit privilégiée dans la mesure où l’absence de groupe NH intercycle rend impossible de liaisons intramoléculaires impliquant ce groupe (cfr figure IV-16). Les données cristallographiques obtenues avec ce composé ont fait l’objet d’une publication dans Acta Crystallogr. C (Bambi et al., 2013). Figure IV-16: 7h dans le cristal En conclusion, cette étude cristallographique permet de mettre en lumière plusieurs éléments de discussion. Tout d’abord, il semble que la conformation (forme conformère) “conf. A” soit généralement privilégiée. Elle est observée systématiquement avec les benzènesulfonylurées porteuses d’un pont –NH- intercycle. Ce groupe –NH- tend à favoriser l’établissement d’une liaison hydrogène intramoléculaire, soit avec l’un des deux S=O (BM-573), soit avec le groupe C=O (composé 8h). Lorsque ce pont –NH- n’est pas présent, ce qui est le cas des benzènesulfonylurées avec le pont –O- intercycle, deux conformations semblent privilégiées, à savoir “conf. A” et “conf. B”. La forme “conformère B” s’explique par la possibilité de formation d’une liaison hydrogène intramoléculaire forte entre le NH porteur du radical tert-butyle et l’un des deux S=O. Le composé JHM nous offre un résultat étonnant puisqu’il existe sous les deux 110 Résultats et discussion conformations (conf. A et conf. B) dans le cristal, ce qui signifie clairement que les deux formes conformères peuvent exister en solution (juste avant de se retrouver dans le réseau cristallin) et que le passage d’une forme à l’autre semble possible sans qu’il soit nécessaire de franchir une barrière énergétique trop importante. La forme conformère prédominante reste la forme “conf. A” qui, probablement, est celle qu’adoptent les molécules en solution et, hypothétiquement, lors de leur interaction avec le site de liaison sur les récepteurs TP. 111 Résultats et discussion 112 V. Conclusion et Perspectives Conclusion et Perspectives 114 Conclusion et Perspectives V. CONCLUSION ET PERSPECTIVES Dans le cadre de ce travail, nous avons entrepris le développement et l’évaluation pharmacologique d’une nouvelle série d’agents thérapeutiques dérivés du BM-573 (figure V1), en tant qu’antagonistes du récepteur au thromboxane A2 et antiagrégant plaquettaire. Le point de départ de ce travail se fonde sur le fait que parmi les nitrobenzènesulfonylurées développés au sein de notre laboratoire, le BM-573 s’est révélé être un puissant agent antagoniste vis-à-vis du récepteur TP, antiagrégant plaquettaire et inhibiteur de la thromboxane synthase. Ces propriétés lui confèrent un intérêt en tant qu’agent antiplaquettaire et antithrombotique potentiellement utilisé en thérapeutique dans les pathologies associées à la surproduction de thromboxane A2 telles que l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral, les thromboses,... Figure V-1: Structure chimique du BM-573. Sur base de la structure de ce composé, nous avons réalisé diverses pharmacomodulations dans le but de vérifier l’effet sur le profil pharmacologique d’une part, du remplacement isostérique par un groupement cyano du groupement nitro des dérivés nitrobenzènesulfonylurées synthétisés au cours des travaux antérieurs et d’autre part, pour un certain nombre de dérivés, le remplacement du pont NH intercycle par un pont O intercycle (Figure V-2). 115 Conclusion et Perspectives Figure V-2: Variations structurales réalisées autour du BM-573. Plus d’une soixantaine des molécules originales ont été synthétisées et leur pouvoir antagoniste vis-à-vis du récepteur TP (TPα et TPβ) a été déterminé. Tous les composés testés ont montré une activité intéressante comme antagonistes visà-vis des récepteurs TPα et TPβ à 10 µM. La nature du pont (O ou NH dans les deux séries synthétisées) entre le noyau cyanobenzène et le second noyau aromatique n’influence pas l’activité observée avec les molécules vis-à-vis du récepteur TP. Ce test nous nous a permis d’estimer la concentration en drogue qui inhibe de 50% (IC50) la stimulation du ([Ca2+]i) mobilisé en présence du U-46619, d’établir des relations structure-activité (SAR) dans cette famille des molécules et d’aboutir à une sélection de quelques molécules plus actives. Les composés caractérisés par un groupement 3méthylphényle ou un groupement 4-méthylphényle en position R1 et un radical tert-butyle ou n-pentyle en position R2 (7e, 7h, 7i, 8e, 8h, 8i) ont montré la meilleure activité antagoniste pour les deux isoformes du récepteur TP dans les deux séries de molécules. L’arrangement spatial du méthyle en méta ou en para sur le noyau aromatique permettrait à la molécule d’adopter un meilleur positionnement au niveau du site actif du récepteur. Ce test nous a servi de criblage pharmacologique de ces drogues. L’étude agrégométrique sur les molécules les plus actives a permis de confirmer le pouvoir antagoniste vis-à-vis du récepteur. De ce fait, les composés 7e, 7h, 8e et 8h se sont avérés de puissants inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire induite par le U-46619, le 116 Conclusion et Perspectives collagène et l’acide arachidonique. Par ailleurs, ces composés se sont montrés aptes à inhiber partiellement l’agrégation induite par l’ADP. De plus, les composés 7e, 7h et 8h ont révélé un puissant effet myorelaxant sur l’aorte de rat précontractée au moyen du U-46619 (concentration finale de 20 nM). Le test sur l’aorte isolée de rats montre un pouvoir antagoniste légèrement plus important des composés 7e et 7h (composés avec un pont oxygéné) par rapport au composé 8h (avec un pont NH). Ce résultat est conforme aux résultats du test d’affinité sur les deux isoformes du récepteur TP. L’intérêt thérapeutique supérieur attribué aux composés à action mixte (antagoniste vis-à-vis du récepteur et inhibiteur de la thromboxane synthase), nous a poussés à étudier le comportement de quelques-unes des nouvelles molécules synthétisées vis-à-vis de cette enzyme. Au cours de ce test, nos dérivés ont été caractérisés par un puissant effet inhibiteur de la thromboxane synthase supérieur à celui du BM-573 utilisé comme référence. Les composés 7h et 8h ont montré jusqu’à la concentration de 1.10-7 M, une prévention totale de la production de TXB2 par les plaquettes humaines stimulées à l’acide arachidonique. La détermination de la toxicité cellulaire du BM-573 en comparaison de celle de deux composés de la série des nouvelles molécules synthétisées nous a permis de mettre en évidence une toxicité aigüe plus marquée du BM-573 par rapport aux composés 7h et 8h. En conclusion, nos travaux ont abouti à la synthèse de différents dérivés cyanobenzéniques possédant des propriétés antagonistes vis-à-vis des deux isoformes du récepteur TP (TPα et TPβ), avec des affinités différentes. La plupart des dérivés arylaminocyanobenzènes présentent une meilleure affinité pour le TPα et les aryloxycyanobenzènes une affinité pour le TPβ. Ces molécules possèdent également des propriétés antiagrégantes plaquettaires. Certaines molécules testées inhibent remarquablement la thromboxane synthase. Le 7h et le 8h (figure V-3) présentent une toxicité cellulaire aiguë plus faible par rapport à leur analogue nitrobenzénique, le BM-573. 117 Conclusion et Perspectives Figure V-3: Structures chimiques des molécules ayant présenté des propriétés intéressantes dans les différents modèles pharmacologiques testés. Ce travail ouvre donc la voie vers de nouvelles perspectives. En effet, les résultats obtenus dans différents modèles avec plusieurs exemples de dérivés cyanobenzènesulfonylurées développés dans ce travail sont encourageants. Ils nous ont permis de dégager deux composés en particulier, à savoir le 7h et 8h, qui semblent être très prometteurs pour la suite des investigations. Ainsi, nous préconisons pour les études ultérieures: D’un point de vue pharmacologique, les études in vivo de l’effet de ces drogues en prophylaxie ou en traitement des troubles hémodynamiques vasculaires et ventriculaires observés chez le rat et le porc dans des différentes conditions physiologiques et physiopathologiques induites impliquant une surproduction de TXA2 (Rolin et al., 2003; Dogné et al., 2004; Hanson et al., 2005; Cyrus et al., 2007). La determination de la toxicité aiguë et subaiguë du BM-573, en comparaison avec le 7h et 8h, chez le rat et le porc. Du point de vue chimique, la synthèse des dérivés à noyaux méthylsulfonylbenzénique et trifluorométhylbenzénique, noyaux peu étudiés jusque-là. 118 VI. Matériel et Méthodes Matériel et Méthodes 120 Matériel et Méthodes VI. MATERIEL ET METHODES. VI. 1. Synthèse organique Dans ce chapitre, nous décrivons les différents protocoles de synthèse ainsi que les données physico-chimiques des composés synthétisés (points de fusion, spectres RMN, spectres de masse, analyses élémentaires des composés (C, H, N, S). VI. 1. 1. Matériel Les points de fusion des produits ont été mesurés sur un appareil à tube capillaire Stuart modèle SMP3 et n’ont pas été corrigés. Les spectres infrarouges de quelques produits ont été enregistrés sur un spectrophotomètre Perkin-elmer FT-IR Spectrum 1000. Les produits ont été mis en dispersion dans des pastilles de KBr. Les spectres 1H et 13C RMN ont été enregistrés sur un appareil Bruker Avance (500 et 125 MHz respectivement) dans du DMSO deutéré. Les déplacements chimiques sont exprimés en unités (ppm) en utilisant le tétraméthylsilane (TMS) comme référence interne. Nous avons utilisé les abréviations suivantes pour l’interprétation des spectres: s= singulet, d = doublet, t = triplet, q = quadruplet, m = multiplet et b = bande large. Les spectres de masse ont été pris sur ToF MS. Les analyses élémentaires des composés (C, H, N) ont été effectuées sur un appareil Thermo Electron Corporation Flash EA 1112 (Logiciel Eager 300). Une différence maximale de 0.4 % par rapport à la valeur théorique est tolérée. L’avancement des réactions était suivi par chromatographie sur couche mince (CCM). Les plaques employées sont des plaques Merck® en aluminium recouvertes d’une couche de gel de silice 60F254. L’observation des plaques se faisait à une longueur d’onde de 254 ou 366 nm à l’aide d’une lampe ultra-violette. 121 Matériel et Méthodes Les diverses synthèses ont été réalisées à l’aide de réactifs et solvants fournis par les firmes Aldrich®, Acros ® et Fluorochem®. Toutes les synthèses ont été effectuées avec un équipement conventionnel pour la chimie organique de synthèse (ballons, réfrigérants, …). Tous nos composés synthétisés sont séchés à l’étuve ventilée à 30°C sans précautions particulières. VI. 1. 2. Description des modes opératoires VI. 1. 2. 1. Synthèse des intermédiaires. 3-Amino-4-chlorobenzonitrile (2) 4 g de 4-chloro-3-nitrobenzonitrile sont dissous dans un mélange éthanol/eau (50/50) et portés à reflux. On y ajoute 2 g de chlorure d’ammonium et 8 g de fer en poudre. Le mélange est maintenu à reflux et sous agitation constante durant 10 minutes. Après refroidissement, les oxydes de fer sont filtrés sur porcelaine. Le filtrat est placé à + 4 °C pour provoquer la cristallisation du produit. Il se forme un précipité qui est recueilli par filtration, rincé à l’éthanol, puis séché. Le produit est recristallisé par traitement au charbon en utilisant l’éthanol. Le solvant est ensuite évaporé sous pression réduite. Le précipité est repris dans l’eau, filtré, lavé à l’eau et séché. Rendements: 40-65%. Phase mobile: Acétate d’éthyle/ hexane (5/15) + acide formique (quelques gouttes). 4-chloro-3-sulfamoylbenzonitrile (3) D’une part, 50 ml d’acide acétique glacial sont saturés en SO2 durant 1 heure (solution A), d’autre part, 4 g de 4-chloro-3-aminobenzonitrile sont dissous dans 15 ml d’acide chlorhydrique 12 N auquel nous avons ajouté 40 ml d’acide acétique glacial (Solution B). Cette solution est refroidie et maintenue à une température comprise entre 0 et -5°C. Enfin, 2.5 g de nitrite sodique sont dissous dans 5 ml d’eau (solution C). La solution C est ajoutée goutte à la solution B pour former le sel de diazonium. La réaction étant exothermique, la température reste inférieure à 5°C. 1 g de CuCl2 sont dissous dans 5 ml d’eau (solution D). La 122 Matériel et Méthodes solution D est ajoutée à la solution A et agitée pendant 2 minutes. Un précipité de chlorure cuivreux (Cu2Cl2) apparaît. La solution contenant le diazonium est ajoutée prudemment et sous agitation à cette dernière suspension. 75 g de glace sont ensuite additionnés au milieu réactionnel. Le précipité de chlorure de sulfonyle formé est recueilli rapidement sur frité, lavé à l’eau glacée et additionné sous agitation à une solution constituée de 20 ml d’ammoniaque concentré et de 40 ml d’eau. Cette solution est préalablement refroidie avant l’usage. Le mélange obtenu est laissé sous agitation continue pendant 30 minutes et son pH est ajusté à 5 par ajout d’acide chlorhydrique 12 N, puis concentré sous pression réduite. L’insoluble en suspension est recueilli par filtration et ensuite dissous dans un minimum de méthanol. A cette solution est ajoutée deux volumes d’eau. Il se forme un précipité qui est recueilli par filtration, lavé à l’eau et séché puis recristallisé dans l’éthanol bouillant. Rendement: 40-67%. Phase mobile: Chloroforme/méthanol (19/1) + acide formique (quelques gouttes) 4-cycloalkylamino-3-sulfamoylbenzonitriles (4) 1 g de 4-chloro-3-sulfamoylbenzonitrile est mis en solution dans 30 ml de dioxane. Après l’addition de 5 équivalents d’amine appropriée, le mélange est porté à reflux pendant 30-72 heures. Au terme de la réaction, la solution est évaporée sous pression réduite et le résidu est repris par 100 ml de NaOH 0.5 N. L’excès d’amine est extrait trois fois par 150 ml d’éther diéthylique. La phase aqueuse est ensuite amenée à pH 7.5 par ajout d’acide chlorhydrique 0.5 N. Le précipité est recueilli sur filtre, lavé à l’eau puis séché. Rendements: 60-95% Par ce procédé, nous avons obtenu trois intermédiaires: 4-cyclohexylamino-3-sulfamoylbenzonitrile (4a) 4-cycloheptylamino-3-sulfamoylbenzonitrile (4b) 4-cyclooctylamino-3-sulfamoylbenzonitrile (4c) Phase mobile: chloroforme/méthanol (19/1) + acide formique (quelques gouttes) 123 Matériel et Méthodes 3-Amino-4-fluorobenzonitrile (2’) 2 g de 4-fluoro-3-nitrobenzonitrile sont dissous dans 50 ml d’acétate d’éthyle et porté à reflux. On y ajoute 10 g de chlorure d’étain et on maintient le reflux sous agitation constante durant 30 minutes. Après refroidissement, on ajoute à la solution 100 ml d’une solution saturée de bicarbonate de sodium. L’amine formée est extraite trois fois par 100 ml d’acétate d’éthyle. L’acétate d’éthyle récupéré est séché sur le sulfate de magnésium anhydre. Le sulfate de magnésium est éliminé par filtration et le filtrat recueilli est évaporé sous pression réduite. Le résidu est repris dans un minimum de méthanol. En y ajoutant de l’eau et sous agitation, il apparaît un précipité qui est recueilli par filtration, lavé à l’eau et séché. Rendement: 30-60% Phase mobile: Chloroforme + acide formique (quelques gouttes) 4-Fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile (3’): Même mode opératoire que pour la formation de l’intermédiaire 4-chloro-3sulfamoylbenzonitrile. Rendement: 40-65% 4-Arylamino-3-sulfamoylbenzonitriles (5) 1 g de 4-fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile est dissous dans 10 ml de dioxane. Après addition de 4 équivalents d’amine appropriée, le mélange est mis à la bombe et placé à l’étuve à 110°C pendant 20 à 30 heures. Au terme de la réaction, la solution est évaporée sous pression réduite et le résidu est repris par 100 ml de NaOH 0.5N. L’excès d’amine est extrait trois fois par 150 ml d’éther diéthylique. La phase aqueuse est ensuite amenée à pH 7.5 par ajout d’acide chlorhydrique 0.5N. Le précipité formé est recueilli sur filtre, lavé à l’eau puis séché. Rendements: 60-80%. Phase mobile: Chloroforme/méthanol (19/1) + acide formique (quelques gouttes). Par ce mode opératoire nous avons synthétisé les intermédiaires suivants: 124 Matériel et Méthodes 4-(4-Méthylphénylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (5a). Mp: 159-161°C. Analyse élémentaire (C14H13N3O2S) théorique N2 : 14.62, C: 58.52, H2: 4.56, S: 11.16. Trouvé: N2: 14.85, C: 58.35, H2: 4.62, S: 10.95. 4-(3-Méthylphénylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (5b) : Mp: 160-162°C. Analyse élémentaire (C14H13N3O2S) théorique N2: 14.62, C: 58.52, H2: 4.56, S: 11.16. Trouvé: N2: 14.26, C: 58.05, H2: 4.74, S: 10.99. 4-(2-Méthylphénylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (5c). Mp: 145-147°C Analyse élémentaire (C14H13N3O2S) théorique N2: 14.62, C: 58.52, H2: 4.56, S: 11.16. Trouvé: N2: 14.48, C: 58.63, H2: 4.46, S: 10.99. 4-(4-Fluorophénylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (5d). Mp: 208-210°C. 4-Aryloxy-3-sulfamoylbenzonitriles (6) 0.03 moles de phénol approprié sont déprotonés par un équivalent de NaOH dans un mélange hydroalcoolique et le mélange est évaporé sous pression réduite. Le phénolate formé est repris dans 10 ml d’acétonitrile et porté à reflux. On ajoute au mélange 0.01 moles de sulfonamide (3). Le reflux est maintenu sous agitation durant 10 à 36 heures. A la fin de la réaction, le mélange est évaporé sous pression réduite et le résidu obtenu est dissous dans le méthanol. Le précipité est formé par ajout au mélange d’un minimum d’eau; il est recueilli sur filtre, lavé et séché. Rendement: 60-95% Phase mobile: cyclohexane/acétate d’éthyle (10/10). Produits obtenus par cette réaction: 4-(4-Méthylphénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6a). Mp: 186-188°C. Analyse élémentaire (C14H13N3O2S) théorique N2: 9.72, C: 58.32, H2: 4.20, S: 11.12. Trouvé: N2: 10.19, C: 58.55, H2: 4.25, S: 10.97. 4-(3-Méthylphénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6b). Mp: 161-163°C. Analyse élémentaire (C14H13N3O2S) théorique N2: 9.72, C: 58.32, H2: 4.20, S: 11.12. Trouvé: N2: 9.77, C: 58.30, H2: 4.12, S: 11.10. 125 Matériel et Méthodes 4-(2-Méthylphénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6c). Mp: 176-178°C. Analyse élémentaire (C14H13N3O2S) théorique N2: 9.72, C: 58.32, H2: 4.20, S: 11.12. Trouvé: N2: 9.85, C: 58.43, H2: 4.23, S: 11.02. 4-(4-Fluorophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6d). Mp: 189-191°C. 4-(3-Fluorophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6h). Mp: 185-187°C 4-(2-Fluorophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6l). Mp: 215-217°C 4-(4-Chlorophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6f). Mp: 210-212°C. 4-(3-Chlorophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6j). Mp: 213-215°C 4-(2-Chlorophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6n). Mp: 187-189°C 4-(4-Bromophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6e). Mp: 205-207°C. 4-(3-Bromophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6i). Mp: 199-201°C 4-(2-Bromophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6m). Mp: 201-203°C 4-(4-Iodophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6g). Mp: 212-214°C. 4-(3-Iodophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6k). Mp: 205-207°C 4-(2-Iodophénoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (6o). Mp: 217-219°C VI. 1. 2. 2. Méthode générale de synthèse des dérivés N-alkyl-N’-[2- (arylamino/aryloxy/cycloalkylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl]urées. 0.01 mole de sulfonamide appropriée sont dissoutes dans 10 ml d’une solution hydroalcoolique et additionnées d’un équivalent de NaOH. Après dissolution complète de la sulfonamide, la solution est évaporée sous pression réduite. Le résidu est repris trois fois par l’acétone et la solution évaporée sous pression réduite. La sulfonamidate formée est portée ensuite à reflux dans l’acétone, on y ajoute 0.02 moles d’isocyanate appropriée et le milieu est maintenu sous agitation durant 10 minutes à 36 heures. Au terme de la réaction, le milieu est évaporé sous pression réduite. Le résidu est repris par le méthanol et additionné d’un peu d’eau. Le milieu 126 Matériel et Méthodes est ajusté à pH 1. Il apparaît un précipité qui est recueilli sur filtre, lavé à l’eau et séché. Rendements: 40-95% Phase mobile: cyclohexane/acétate d’éthyle (10/10). Par ce procédé, nous avons synthétisé 72 produits finaux dont nous décrivons cidessous quelques-uns d’entre eux: N-Isopropyl-N’-[2-(2-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7a). Mp: 191- 193°C.1H NMR (DMSO) δ: 0.99 (d, 6H, -CH(CH3)2); 2.11 (s, 3H, 2’CH3); 3.62 (m, 1H, CH(CH3)2); 6.31 (d, 1H, CO-NH-CH); 6.77 (d, 1H, J = 9 Hz, 3-H); 6.99-7.45 (m, 4H, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.88 (s, 1H, SO2-NHCO-NH). 13 C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 15.26, 22.30, 41.35, 104.36, 116.12, 117.42, 121.29, 126.68, 128.17, 130.14, 132.07, 135.29, 139.28, 150.34, 151.07, 157.86. Anal (C18H19N3O4S) théorique: N, 11.25; C, 57.89; H, 5.13; S, 8.59. Trouvé: N, 11.06; C, 57.85; H, 5.30; S, 8.56. EI/HRMS (m/z) [M+H] +: 374.1171. Calcd for [C18H20N3O4S] +: 374.1175. N-Tert-butyl-N’-[2-(2-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7b). Mp: 136-138°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.19 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 2.14 (s, 3H, 2’CH3); 6.29 (s, 1H, CO-NH-C); 6.75 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.01-7.49 (m, 4H, Haro’); 8.39 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.63 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.51 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 15.33, 28.35, 50.11, 104.36, 116.07, 117.43, 121.28, 126.71, 128.20, 130.14, 132.09, 135.23, 139.31, 151.07, 157.87. Anal (C19H21N3O4S) théorique: N, 10.85; C, 58.90; H, 5.46; S, 8.27. Trouvé: N, 10.58; C, 58.94; H, 5.83; S, 8.16. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 388.1369. Calcd for [C19H22N3O4S] +: 388.1331. N-Pentyl-N’-[2-(2-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7c). Mp: 115-117 °C. 1 H NMR (DMSO) δ: 0.82 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.0-1.31 (m, 6H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.13 (s, 3H, 2’CH3); 2.98 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2CH2-CH3); 6.52 (sb, 1H, CO-NH-CH2); 6.79 (d, 1H, J = 9Hz, 6’H); 7.10 (d, 1H, J = 9Hz, 6H); 7.29 -7.49 (m, 3H, Haro’); 8.41 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.68 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.98 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C20H23N3O4S) théorique: N, 10.47; C, 59.83; H, 5.77; S, 7.99. Trouvé: N, 10.43; C, 59.92; H, 5.70; S, 7.73. N-Isopropyl-N’-[2-(3-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7d). Mp: 186-188°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.01 (d, 6H, -CH(CH3)2); 2.35 (s, 3H, 3’CH3); 3.62 (m, 1H,-CH- (CH)3)2); 6.30 (d, 1H, CO-NH-CH); 7.00 (m, 3Haro’); 7.17 (d, 1H, J = 7.5 Hz, Haro’); 7.42 (t, 127 Matériel et Méthodes 1H, J = 7.8 Hz, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.69 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 20.79, 22.32, 41.39, 99.50, 104.93, 117.38, 117.66, 118.31, 121.00, 126.70, 130.28, 135.10, 139.04, 140.49, 150.42, 153.81, 158.05. Anal (C18H19N3O4S) théorique: N, 11.25; C, 57.89; H, 5.13; S, 8.59. Trouvé: N, 11.35; C, 57.67; H, 5.19; S, 8.56. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 374.1204. Calcd for [C18H20N3O4S] +: 374.1175. N-Tert-butyl-N’-[2-(3-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7e). Mp: 135-137°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.17 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 2. 38 (s, 3H, 3’CH3); 6.29 (s, 1H, CO-NH- C); 7.07 (m, 3H, Haro’); 7.22 (d, 1H, J = 7.5 Hz, Haro’); 7.48 (t, 1H, J = 7.8 Hz, Haro’); 8.39 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.63 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.89 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13 C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 20.81, 28.40, 50.15, 104.95, 117.37, 117.66, 118.25, 121.00, 126.76, 130.32, 135.07, 140.52, 153.78, 158.06. Anal (C19H21N3O4S) théorique: N, 10.85; C, 58.90; H, 5.46; S, 8.27. Trouvé: N, 10.55; C, 59.79; H, 5.79; S, 8.25. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 388.1341. Calcd for [C19H22N3O4S] +: 388.1331. N-Pentyl-N’-[2-(3-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7f). Mp: 171-173°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.85 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.12-1.67 (m, 6H, NHCH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.38 (s, 3H, 3’-CH3); 2.94 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2- CH2-CH2CH2-CH3); 6.58 (sb, 1H, CO-NH-CH2); 6.98 -7.19 (m, 3H, Haro’); 7.25 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.45 (t, 1H, J = 8Hz, 5’H); 8.45 (dd, 1H, J = 9Hz, J= 2.5 Hz, 4-H); 8.80 (d, 1H, J = 2.5Hz, 6H); 11 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C20H23N3O4S) théorique: N, 10.47; C, 59.83; H, 5.77; S, 7.99. Trouvé: N, 10.27; C, 59.67; H, 5.70; S, 7.90. N-Isopropyl-N’-[2-(4-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7g). Mp: 218-220°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.01 (d, 6H, -CH(CH3)2); 2.35 (s, 3H, 4’CH3); 3.62 (m, 1H,-CH- (CH)3)2); 6.30 (d, 1H, CO-NH-CH); 6.98 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.05 (d, 2H, J = 9Hz, Haro’); 7.36 (d, 2H, J = 9 Hz, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.79 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C18H19N3O4S) théorique: N, 11.25; C, 57.89; H, 5.13; S, 8.59. Trouvé: N, 11.14; C, 57.82; H, 5.12; S, 8.54. N-Tert-butyl-N’-[2-(4-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7h). Mp: 175-177°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.19 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 2.37 (s, 3H, 4’CH3); 6.22 (s, 1H, CO-NH-C); 7-7.65 (m, 5H, Haro’, 3-H); 8.49 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.67 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.55 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 20.36, 28.40, 41.58, 104.79, 117.44, 118.01, 120.55, 130.86, 130.94, 135.07, 135.46, 151.58, 158.37. Anal 128 Matériel et Méthodes (C19H21N3O4S) théorique: N, 10.85; C, 58.90; H, 5.46; S, 8.27. Trouvé: N, 11.21; C, 58.97; H, 5.47; S, 8.01. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 388.1350. Calcd for [C19H22N3O4S] +: 388.1331. N-Pentyl-N’-[2-(4-méthylphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7i). Mp: 161-163°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.89 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.10-1.32 (m, 6H, NHCH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.53 (s, 3H, 4’CH3); 3.10 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2- CH2-CH2CH2-CH3); 6.52 (sb, 1H, CO-NH-CH2) 6.99 -7.49 (m, 5H, Haro’, 3-H); 8.40 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 11.01 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C20H23N3O4S) théorique: N, 10.47; C, 59.83; H, 5.77; S, 7.99. Trouvé: N, 10.49; C, 59.75; H, 5.88; S, 8.01. N-Isopropyl-N’-[2-(4-fluorophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7j). Mp: 179-181°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.0 (d, 6H,-CH(CH3)2); 3.60 (m, 1H,-CH-(CH)3)2); 6.34 (d, 1H, CO- NH-CH); 6.98 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.00-7.30 (m, 4H, Haro’); 8.47 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.64 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.79 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C17H16FN3O4S), théorique: N, 11.13; C, 54.10; H, 4.27; S, 8.50. Trouvé: N, 11.10; C, 54.21; H, 4.24; S, 8.32. N-Tert-butyl-N’-[2-(4-fluorophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7k). Mp: 152-154°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.17 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 6.23 (s, 1H, CO-NH-C); 7.13 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.22-7.63 (m, 4H, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.62 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.70 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13 C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 28.39, 50.18, 105.21, 117.20, 117.33, 117.39, 118.19, 122.18, 122.55, 122.62, 130.08, 135.07, 139.16, 149.93, 158.01, 158.62, 160.55. Anal (C18H18FN3O4S), théorique: N, 10.74; C, 55.23; H, 4.64; S, 8.19. Trouvé: N, 10.62; C, 55.42; H, 4.74; S, 8.31. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 392.1073. Calcd for [C18H19FN3O4S] +: 392.1080. N-Pentyl-N’-[2-(4-fluorohénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7l). Mp: 186-188°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.81 (t, 3H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.10-1.35 (m, 6H, NH-CH2CH2-CH2-CH2-CH3); 2.96 (q, 2H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 6.42 (sb, 1H, CO-NH-CH2) 7.10 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.20-7.65 (m, 4H, Haro’); 8.49 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.71 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 11.1 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C19H20FN3O4S) (405.456) théorique: N, 10.36; C, 56.28; H, 4.97; S, 7.91. Trouvé: N, 10.42; C, 56.43; H, 4.77; S, 7.98. N-Isopropyl-N’-[2-(4-chlorophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7m). Mp: 168-170°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.01 (d, 6H, -CH(CH3)2); 3.62 (m, 1H,-CH-(CH)3)2); 6.30 (d, 1H, CO- NH-CH); 6.96 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.05-7.34 (m, 4H, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 129 Matériel et Méthodes Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.78 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C17H16ClN3O4S) (393.85) théorique: N, 10.67; C, 51.84; H, 4.09; S, 8.14. Trouvé: N, 10.45; C, 51.72; H, 4.15; S, 8.24. N-Tert-butyl-N’-[2-(4-chlorophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7n). Mp: 154-156°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.17 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 6.25 (s, 1H, CO-NH-C); 7.11 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.20 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 7.65 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 8.45 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.68 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.55 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 28.40, 50.23, 105.25, 117.19, 117.34, 117.42, 118.23, 122.19, 122.52, 122.64, 130.10, 135.09, 139.16, 149.93, 158.00, 158.64, 160.52. Anal (C18H18ClN3O4S) théorique: N, 10.30; C, 53.01; H, 4.45; S, 7.86. Trouvé: N, 9.99; C, 53.03; H, 4.42; S, 7.64. N-Pentyl-N’-[2-(4-chloroxyphénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7o). Mp: 167-169°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 0.81 (t, 3H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.10-1.35 (m, 6H, NH-CH2- CH2-CH2-CH2-CH3); 2.96 (q, 2H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 6.46 (sb, 1H, NH-CO-NHCH2) 7.13 (d, 1H, J = 9 Hz, 3-H); 7.20 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 7.61 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’) ; 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.65 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.99 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C19H20ClN3O4S) théorique: N, 9.96; C, 54.09; H, 4.78; S, 7.60. Trouvé: N, 10.05; C, 54.17; H, 4.55; S, 7.44. N-Isopropyl-N’-[2-(4-bromophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7p). Mp: 160-162°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.01 (d, 6H, -CH(CH3)2); 3.64 (m, 1H,-CH-(CH)3)2); 6.35 (d, 1H, CO- NH-CH); 6.98 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.05-7.36 (m, 4H, Haro’); 8.45 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.62 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.79 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C17H16BrN3O4S) théorique: N, 9.59; C, 46.59; H, 3.68; S, 7.32. Trouvé: N, 9.40; C, 46.68; H, 3.75; S, 7.41. N-Tert-butyl-N’-[2-(4-bromophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7q). Mp 179-180°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.19 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 6.35 (s, 1H, CO-NH-C); 6.95 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.13 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 7.63 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 8.35 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.86 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.65 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 28.40, 50.20, 105.19, 117.15, 117.35, 117.45, 118.25, 122.22, 122.50, 122.65, 130.15, 135.09, 139.18, 149.93, 158.02, 158.63, 160.54. Anal (C18H18BrN3O4S) théorique: N, 9.29; C, 47.80; H, 4.01; S, 7.09. Trouvé: N, 9.19; C, 47.89; H, 4.12; S, 7.13. N-Pentyl-N’-[2-(4-bromophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7r) . Mp: 170-172°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 0.81 (t, 3H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.10-1.35 (m, 6H, NH-CH2130 Matériel et Méthodes CH2-CH2-CH2-CH3); 2.96 (q, 2H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 6.46 (sb, 1H, CO-NH-CH2) 7.11 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.20 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 7.73 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’) ; 8.41 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.65 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 11.01 (s, 1H, SO2-NHCO-NH). Anal (C19H20BrN3O4S) théorique: N, 9.01; C, 48.93; H, 4.32; S, 6.88. Trouvé: N, 8.91; C, 48.97; H, 4.38; S, 6.91. N-Isopropyl-N’-[2-(4-iodophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7s) . Mp: 174-176°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.15 (d, 6H, -CH(CH3)2); 3.64 (m, 1H,-CH-(CH)3)2); 6.36 (d, 1H, CO- NH-CH); 6.97 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 6.99-7.32 (m, 4H, Haro’); 8.40 (dd, 1H, J = 9 Hz, J= 2.5 Hz, 4-H); 8.59 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.92 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C17H16IN3O4S), théorique: N, 8.66; C, 42.07; H, 3.32; S, 6.61. Trouvé: N, 8.57; C, 42.21; H, 3.35; S, 6.52. N-Tert-butyl-N-[2-(4-iodophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7t) . Mp: 183-185°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 1.17 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 6.25 (s, 1H, CO-NH-C); 7.01 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’) ; 7.13 (d, 2H, J = 9Hz, 3-H); 7.90 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 8.45 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.68 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.55 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13 C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 28.39, 50.19, 105.27, 117.24, 117.37, 117.45, 118.22, 122.24, 122.55, 122.65, 130.08, 135.09, 139.18, 149.93, 158.02, 158.62, 160.59. Anal (C18H18IN3O4S) théorique. N, 8.42; C, 43.30; H, 3.63; S, 6.42.Trouvé: N, 8.50; C, 43.29; H, 3.61; S, 6.50. N-Pentyl-N’-[2-(4-iodophénoxy)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (7u) . Mp: 159-161°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.81 (t, 3H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.10-1.35 (m, 6H, NH-CH2CH2-CH2-CH2-CH3); 2.96 (q, 2H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 6.46 (sb, 1H, NH-CO-NHCH2) 6.99 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 7.15 (d, 2H, J = 9Hz, 3-H); 7.84 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’) ; 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.65 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.99 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C19H20IN3O4S) théorique: N, 8.19; C, 44.45; H, 3.93; S, 6.25. Trouvé: N, 8.01; C, 44.53; H, 3.95.55; S, 5.99. N-Isopropyl-N’-[2-(2-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8a). Mp: 150152°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.99 (d, 6H,-CH(CH3)2); 2.11 (s, 3H, 2’CH3); 3.62 (m, 1H, CH(CH3)2); 6.31 (d, 1H, CO-NH-CH); 6.75 (d, 1H, J = 9 Hz, 3-H); 6.99-7.45 (m, 4H, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H);8.72 (s, 1H, Ph-NHPh ) 10.88 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH).13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 17.23, 22.26, 41.53, 97.75, 114.41, 118.56, 126.38, 126.99, 127.32, 131.39, 134.27, 135.62, 136.62, 137.31, 146.72. Anal (C18H20N4O3S) théorique: N, 15.04; C, 58.05; H, 5.41; S, 8.61. Trouvé: N, 131 Matériel et Méthodes 15.29; C, 57.94; H, 5.52; S, 8.53. EI/HRMS (m/z) [M+H] +: 373.1355. Calcd for [C18H21N4O3S] +: 373.1334. N-Tert-butyl-N’-[2-(2-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8b). Mp: 165167°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.19 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 2.14 (s, 3H, 2’CH3); 6.29 (s, 1H, CONH-C); 6.70 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.01-7.49 (m, 4H, Haro’); 8.39 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.63 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.50 (s, 1H, Ph-NH-Ph ); 10.51 (s, 1H, SO2-NH-CONH). Anal (C19H22N4O3S) théorique: N, 14.50; C, 59.05; H, 5.74; S, 8.30. Trouvé: N, 14.55; C, 59.07; H, 5.90; S, 8.33. N-Pentyl-N’-[2-(2-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8c). Mp: 159- 1 161°C. H NMR (DMSO) δ: 0.8 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.1-1.36 (m, 6H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.12 (s, 3H, 2’CH3); 2.92 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2- CH2CH2-CH2-CH3); 6.63 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 6.9 (sb, 1H, CO-NH-CH2); 7.26 -7.45 (m, 4H, Haro’); 8.19 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.48 (s, 1H, Ph-NH-Ph); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 10.91 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). Anal (C20H24N4O3S) théorique: N, 13.99; C, 59.98; H, 6.04; S, 8.00. Trouvé: N, 14.19; C, 60.14; H, 6.25; S, 8.26. N-Isopropyl-N’-[2-(3-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8d). Mp: 136138°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.01 (d, 6H, -CH(CH3)2); 2.35 (s, 3H, 3’CH3); 3.62 (m, 1H,-CH(CH)3)2); 6.30 (d, 1H, CO-NH-CH); 7.00-7.17 (m, 4H, Haro’); 7.42 (t, 1H, J = 8, H-5’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.59 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.74 (s, 1H, Ph-NH-Ph ); 10.69 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 20.88, 22.27, 41.62, 98.50, 115.12, 118.46, 120.50, 123.96, 126.12, 129.57, 135.62, 137.25, 138.44, 139.32, 146.11, 150.97. Anal (C18H20N4O3S) théorique: N, 15.04; C, 58.05; H, 5.41; S, 8.61. Trouvé: N, 15.12; C, 58.07; H, 5.66; S, 8.51. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 373.1338. Calcd for [C18H21N4O3S] +: 373.1334. N-Tert-butyl-N’-[2-(3-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8e). Mp: 138140°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.17 (s, 9H, NH-C (CH3)3); 2. 38 (s, 3H, 3’CH3); 6.25 (s, 1H, CO-NH-C); 7.07-7.21 (m, 4H, Haro’); 7.48 (t, 1H, J = 7.8 Hz, Haro’); 8.39 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.63 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.76 (s, 1H, Ph-NH-Ph); 10.89 (s, 1H, SO2-NHCO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 20.89, 28.36, 29.33, 50.41, 98.56, 115.21, 118.46, 120.48, 123.95, 126.11, 129.58, 135.36, 137.27, 138.55, 139.31, 146.31. Anal (C19H22N4O3S) théorique: N, 14.50; C, 59.05; H, 5.74; S, 8.30. Trouvé: N, 14.56; C, 58.98; H, 6.01; S, 8.12. EI/HRMS (m/z) [M+H] +: 387.1485. Calcd for [C19H23N4O3S] +: 387.1491. 132 Matériel et Méthodes N-Pentyl-N’-[2-(3-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8f). Mp: 125- 126°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.8 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.12-1.37 (m, 6H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.35 (s, 3H, 3’-CH3); 2.99 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2- CH2CH2-CH2-CH3); 6.9 (sb, 1H, CO-NH-CH2); 7.11 -7.19 (m, 4H, Haro’); 7.37 (t, 1H, J = 8, 5’H); 8.4 (dd, 1H, J1 = 2.5 Hz, J2 = 9 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5Hz, 6-H); 8.75 (s, 1H, Ph-NHPh); 11.02 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH).13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 13.85, 20.88, 21.72, 28.27, 28.81, 98.51, 115.07, 118.45, 120.51, 123.00, 123.97, 126.15, 129.55, 135.58, 137.28, 138.39, 139.31, 146.06, 151.60. Anal (C20H24N4O3S) théorique: N, 13.99; C, 59.98; H, 6.04; S, 8.00. Trouvé: N, 13.87; C, 59.81; H, 6.21; S, 7.89. EI/HRMS (m/z) [M+H] +: 401.1643. Calcd for [C20H25N4O3S] +: 401.1647. N-Isopropyl-N’-[2-(4-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8g) Mp: 136138°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.01 (d, 6H,-CH(CH3)2); 2.35 (s, 3H, 4’CH3); 3.62 (m, 1H,-CH(CH)3)2); 6.30 (d, 1H, CO-NH-CH); 6.98 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.05-7.36 (m, 4H, Haro’); 8.43 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.61 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.78 (s, 1H, Ph-NH-Ph ); 10.79 (s, 1H, SO2-NH-CO-NH). 13C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 20.53, 22.28, 23.27, 41.60, 98.11, 114.71, 118.51, 124.00, 130.23, 134.99, 135.60, 135.81, 137.19, 141.81, 146.54. Anal (C18H20N4O3S) théorique: N, 15.04; C, 58.05; H, 5.41; S, 8.61. Trouvé: N, 15.26; C, 57.97; H, 5.56; S, 8.26. EI/HRMS (m/z) [M+H] + : 373.1338. Calcd for [C18 H21N4O3S] +: 373.1334. N-Tert-butyl-N’-[2-(4-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8h). Mp: 139141°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.18 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 2.35 (s, 3H, 4’CH3); 6.53 (s, 1H, CONH-C); 6.99-7.38 (m, 5H, Haro’); 8.19 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, H-4); 8.57 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.79 (s, 1H, Ph-NH-Ph ),10.59 (s, 1H, SO2- NH-CO-NH). Anal (C19H22N4O3S) théorique: N, 14.50; C, 59.05; H, 5.74; S, 8.30. Trouvé: N, 14.70; C, 59.08; H, 5.82; S, 8.21. N-Pentyl-N’-[2-(4-méthylphénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8i). Mp: 134- 136°C. 1H NMR (DMSO) δ: 0.8 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.1-1.38 (m, 6H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.40 (s, 3H, 4’CH3); 2.95 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2- CH2CH2-CH2-CH3); 6.89 (sb, 1H, CO-NH-CH2) 7.07 -7.33 (m, 4H, Haro’); 8.19 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.57 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.79 (s, 1H, Ph-NH-Ph ), 10.99 (s, 1H, SO2NH-CO-NH). 13 C NMR (125 MHz, DMSO) δ: 13.85, 20.52, 21.73, 28.28, 28.81, 98.15, 114.71, 118.49, 124.02, 130.22, 135.04, 135.57, 135.77, 137.23, 146.50, 151.75. Anal (C20H24N4O3S) théorique: N, 13.99; C, 59.98; H, 6.04; S, 8.00. Trouvé: N, 14.20; C, 59.96; H, 6.08; S, 8.16. EI/HRMS (m/z) [M+H] +: 401.1649. Calcd for [C20H25N4O3S] +: 401.1647. 133 Matériel et Méthodes N-Isopropyl-N’-[2-(4-fluorophénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (8j). Mp: 190192°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.0 (d, 6H, -CH(CH3)2); 3.80 (m, 1H,-CH-(CH)3)2); 6.35 (d, 1H, CO-NH-CH); 6.79 (d, 1H, J = 9Hz, 3-H); 7.15-7.93 (m, 4H, Haro’); 8.46 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.65 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.78 (s, 1H, Ph-NH-Ph ); 10.88 (s, 1H, SO2-NHCO-NH). Anal (C17H17FN4O3S) théorique: N, 14.88; C, 54.25; H, 4.55; S, 8.52. Trouvé: N, 15.01; C, 54.37; H, 4.38; S, 8.47. N-Tert-Butyl-N’-[2-(4-fluorophénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (k). Mp: 182184°C. 1H NMR (DMSO) δ: 1.17 (s, 9H, NH-C(CH3)3); 6.28 (s, 1H, CO-NH-C); 7.02 (d, 2H, J= 8.5 Hz, Haro’); 7.15 (d, 2 H, J = 9Hz, 3-H), 7.92 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Haro’); 8.35 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.55 (d, 1H, J = 2.5 Hz, H-6); 8.75 (s, 1H, Ph-NH-Ph ),10.59 (s, 1H, SO2- NH-CO-NH). Anal (C18H19FN4O3S) théorique: N, 14.35; C, 55.37; H, 4.91; S, 8.21. Trouvé: N, 14.46; C, 55.49; H, 4.69; S, 8.25. N-Pentyl-N’-[2-(4-fluorophénylamino)-5-cyanobenzènesulfonyl]urée (l). Mp: 163-165°C. 1 H NMR (DMSO) δ: 0.81 (t, 3H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 1.1-1.35 (m, 6H, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 2.93 (q, 2H, J = 7Hz, NH-CH2-CH2-CH2-CH2-CH3); 6.69 (sb, 1H, CO-NH-CH2) 7.17 (d, 1H, J = 9HZ, H-3) 7.27 -7.49 (m, 4H, Haro’); 8.19 (dd, 1H, J = 9 Hz, J = 2.5 Hz, 4-H); 8.57 (d, 1H, J = 2.5 Hz, 6-H); 8.80 (s, 1H, Ph-NH-Ph), 11.00 (s, 1H, SO2NH-CO-NH). Anal (C19H21FN4O3S) théorique: N, 13.85; C, 56.42; H, 5.23; S, 7.93. Trouvé: N, 13.81; C, 56.51; H, 5.18; S, 7.84. 134 Matériel et Méthodes VI. 2. Étude pharmacologique VI. 2. 1. Test pharmacologique in vitro: test de stimulation du Calcium intracellulaire en présence d’un agoniste stable (U-46619). Culture cellulaire. Les cellules clonales HEK 293 surexprimant soit le TP α ou le TP β et décrites antérieurement (Walsh et al., 2000) ont été maintenues dans le milieu de culture DMEM (Dulbecco’s Modified Eagle’s Medium) additionné de 10% (v/v) de FBS (Fetal Bovine Serum). Elles ont été cultivées dans les boîtes de cultures («Tflask – T-75», Nune, Costar). La boîte a été conservée dans un incubateur à 37 °C dans une atmosphère humide comprenant 5 % de CO2 et 95 % d’oxygène. Les réactifs de culture ont été fournis par Invitrogen life technologies. Préparation de la suspension cellulaire HEK 293 Les cellules HEK 293 ont été récoltées à partir de cultures présentant un degré de confluence de 70-80 %. Après un traitement avec de la trypsine-EDTA, les cellules ont été collectées et lavées deux fois avec 10 ml de tampon Krebs-HEPES buffer (118 mM de NaCl, 4.7 mM de KCl, 1.2 mM de MgSO4, 1.2mM de KH2PO4, 4.2mM de NaHCO3, 11.7 mM de DGlucose, 1.3mM de CaCl2, 10 mM de HEPES, pH, 7.4). Elles sont ensuite placées dans l’incubateur pendant 60 minutes dans une atmosphère humide à 37 °C et 5 % de CO2 sous agitation constante, en présence du fluorophore (le Fluo-4/AM (5 µg/ml, venant de chez Invitrogen Belgique). Ce dernier, permet une forte émission de fluorescence une fois que les cellules marquées sont mises en contact avec les antagonistes potentiels. Il est sensible et permet de déterminer la variation de la concentration en Ca2+ intracellulaire. Les cellules ont été ensuite rincées trois fois avec le tampon Krebs HEPES-glucose. . Le rinçage permet d’élimer le reste de Fluo-4. 150 µl de la suspension cellulaire contenue dans ce tampon ont été chargées dans chacun des 96 puits (Figure VI-1). 135 Matériel et Méthodes Figure VI-1: plaque 96 puits Les cellules ont été ensuite incubées durant 10 minutes avec 10 µl de la solution de drogues à tester (concentrations finales variant de 10-5 à 10-9 M) avant leur stimulation avec 50 µl d’une solution de U-46619 (1 µM en concentration finale), l’agoniste stable des récepteurs TP. Tous les composés à tester sont dissous dans du DMSO puis dilués à l’aide du PBS. Mesure de la concentration en calcium intracellulaire induite par l’agoniste en présence des drogues La mesure de la concentration en calcium intracellulaire a été inspirée de la méthode modifiée de Lin et al., 1999 (Lin, Sadee et al., 1999). Le calcium intracellulaire ([Ca2+]i) est mobilisé lorsque des cellules HEK 293.TP α et HEK293.TP β sont mises en contact avec 1 µM d’un agoniste (U-46619) agissant sur un récepteur couplé à la régulation du [Ca2+]i. Cela facilite la mesure de la concentration par fluorimétrie à l’aide du Fluoroskan Ascent FL équipé de deux dispensateurs (Thermo electron corporation, Finland). La fluorescence émise était lue à 538 nanomètres (nm). À la fin de l’expérience, des intensités de fluorescence ont été calibrées par la libération de tous les noyaux des cellules en ajoutant au milieu 50 µl de Triton X-100 (un détergent qui permet de digérer la membrane cytoplasmique afin d'avoir accès au noyau) (Figure VI-2). Ceci nous permet de trouver (Fmax) de (Ca2+)i. En chélatant le calcium par la suite avec 50 µl d’EGTA (Figure VI-3), nous trouvons (Fmin). 136 Matériel et Méthodes Figure VI-2: Structure chimique du Triton X-100 Figure VI-3 : Structure Chimique de l’EGTA L’estimation de la concentration en calcium intracellulaire dans les cellules est obtenue par la formule: [Ca2+]i = Kd. (F-Fmin)/(Fmax-F) où le Kd est la constante de dissociation du Fluo-4 /AM, elle est de 345 nM. Les concentrations requises pour inhiber de 50 % le calcium intracellulaire libéré (IC50) par 1µM de U-46619 sont déterminées. Ces IC50 étaient calculées par régression non linéaire en utilisant le logiciel GraphPad Prism software. 137 Matériel et Méthodes VI. 2. 2. Test pharmacologique ex vivo VI. 2. 2. 1. Test d’agrégation plaquettaire Préparation de la suspension de plaquettes. Le sang total est prélevé par ponction veineuse au pli du coude chez des donneurs n’ayant absorbé aucun médicament depuis au moins deux semaines puis conservé dans des tubes citratés. Le plasma enrichi en plaquettes est obtenu par centrifugation du sang à 1000 g pendant 10 minutes à 4°C. Le surnageant (PRP) est conservé dans des tubes en polystyrène à température ambiante pour être utilisé endéans les deux heures. Une centrifugation supplémentaire du culot à 3000 g pendant 10 minutes à 4° C permet d’obtenir le plasma pauvre en plaquettes (PPP) qui servira à l’étalonnage de l’agrégomètre. Le nombre de plaquettes dans le PRP est compté et éventuellement ajusté à 250.103/µL par dilution avec du PPP. Préparation des drogues Chaque molécule à tester est mise en solution dans le DMSO. Les différentes concentrations souhaitées sont obtenues par dilution de la solution mère par du PBS. Les molécules sont testées à des concentrations finales allant de 10-5 à 10-8 M. Préparation des inducteurs d’agrégation L’acide arachidonique (acheté chez sysmex®) est mis en solution dans du NaCl 0.9%. On prépare une solution mère à une concentration de 0.015 M. L’acide arachidonique est utilisée dans le test à la concentration finale de 600 µM. Le U-46619 (acheté chez Cayman Chemical®) est préparé à une concentration de 1.10-4 M avec du NaCl 0.9%. Le U-46619 est utilisé à la concentration finale de 1 µM. Le collagène (1 mg/mL) provient d’une dilution d’une solution obtenue chez Horm®. L’ADP est dilué pour obtenir une solution de concentration égale à 100 µM. Essai L’agrégation plaquettaire est mesurée à l’aide d’un agrégomètre (Chronolog Corporation®), selon la méthode turbidimétrique de Born et Cross (Born et Cross, 1963). 900 µL de PRP, 10 µL de drogue et du sérum physiologique (q.s pour obtenir un volume final 138 Matériel et Méthodes après ajout de l’inducteur de 1000 µl) sont introduits dans les cuvettes de mesure. Le mélange est maintenu à 37°C pendant 3 minutes dans l’agrégomètre, sous agitation. La transmission (T) de l’échantillon est mesurée 6 minutes après avoir ajouté la solution contenant l’agent inducteur de l’agrégation (acide arachidonique: 40 µL; U-46619: 10 µL; collagène: 1 µL; ADP: 20 µL). La transmission maximale (Tmax) est déterminée en présence d’un échantillon de PRP contenant l’inducteur utilisé, tandis que la transmission minimale (Tmin) est évaluée en l’absence d’inducteur. Expression des résultats Le pourcentage d’inhibition de l’agrégation est exprimé par la relation suivante: Les résultats sont exprimés différemment suivant l’inducteur utilisé. La concentration minimale en drogue pour inhiber 100% de l’agrégation induite par l’acide arachidonique a été évaluée (EC100). Les résultats sont exprimés en valeur moyenne plus ou moins de son écart type (n = 3). Pour le U-46619, des courbes doses-réponses ont été réalisées et des IC50 ont été déterminées. Elles représentent la concentration en drogue requise pour inhiber de 50% l’agrégation des plaquettes. Les valeurs obtenues représentent les IC50 moyennes calculées à partir de trois courbes plus ou moins l’écart-type (n = 3). Lorsque le collagène est utilisé comme inducteur, les résultats sont exprimés en pourcentage d’inhibition moyen de l’agrégation suivi de l’écart-type (n = 3). Dans ce cas, les drogues sont utilisées à une concentration unique de 1.10-5 M. Dans le cas de l’ADP, les résultats sont exprimés de façon qualitative: NI signifie «pas d’inhibition», IR+D et IR-D traduisent respectivement une inhibition du« relargage» avec et sans désagrégation. 139 Matériel et Méthodes VI. 2. 2. 2. Étude de la relaxation de l’aorte de rat précontractée au moyen du U-46619 Préparation de l’aorte de Rat Après thoracotomie, l’aorte est prélevée sur des rats (de type Wistar, 200-300 g) anesthésiés au pentobarbital sodique (80 mg/kg, injection intrapéritonéale). L’aorte est nettoyée de tout tissu adhérent et de l’endothélium (éliminé délicatement après curetage). Des segments ou anneaux (5 mm) sont ensuite suspendus dans un bain contenant 20 mL de tampon Krebs (118 mM de NaCl, 5.4 mM de KCl, 1.5 mM de 6H2O.MgCl2, 1.2 mM de NaHCO3, 25 mM de NaHCO3, 10 mM de D-Glucose, 2.5 mM de CaCl2, pH 7.4). Ce bain est thermostatisé à 37°C et soumis au barbotage d’un mélange gazeux O2-CO2 (95: 5). L’aorte est équilibrée à 1 g de tension durant une heure avant de recevoir l’agent contractant qui est le U46619 (20 nM). Durant cette période, le milieu d’incubation est renouvelé toutes les quinze minutes. Préparation des drogues Chaque drogue est mise en solution dans du DMSO (1.10-2 M). Cette solution est éventuellement diluée par du PBS pour obtenir la concentration souhaitée (1.10-5-1.10-11 M). Aux concentrations utilisées, le DMSO n’a pas d’impact sur les mesures. Préparation du U-46619 10 mg de U-46619 (Cayman Chemical®) sont mis en solution dans 951 µL de DMSO pour obtenir une concentration de 30 mM. Cette solution est ensuite diluée 10.000 fois avec le tampon Krebs. La contraction de l’aorte est déclenchée par ajout de 132 µL de la solution de U-46619 dans le bain d’incubation, soit une concentration finale de 20 Nm. Essai Après l’équilibrage et la stabilisation de la tension de l’aorte (Tmin), une contraction est provoquée par ajout de 20 nM de U-46619 (en concentration finale). Lorsque la tension maximale est stabilisée (Tmax), la drogue est ajoutée. Une fois la relaxation observée, la nouvelle tension stabilisée est enregistrée (T). Des concentrations croissantes en drogue sont ajoutées afin de relâcher l’aorte par paliers. 140 Matériel et Méthodes Expression de résultats Pour une concentration donnée en drogue, la relaxation de l’aorte est exprimée en pourcentage de réponse contractile induite par le U-46619 selon la formule représentée cidessous: Des courbes concentrations-réponses (1.10-5 M à 1.10-11 M) ont été réalisées et ont permis de déterminer la concentration en drogue requise pour réduire de 50% la tension induite par le U-46619 (EC50). Les valeurs obtenues représentent les EC50 moyennes calculées à partir d’un minimum de trois courbes (± écart-type, n ≥ 3). VI. 2. 2. 3. Étude du pouvoir inhibiteur de la thromboxane synthase Préparation de la suspension de plaquettes La préparation du PRP est identique à celle décrite pour le test d’agrégation de plaquettes. Préparation des drogues et préparation de l’inducteur d’agrégation Les préparations des drogues et de l’acide arachidonique sont identiques à celles décrites respectivement pour le test d’agrégation de plaquettes. Essai La production de TXA2 est évaluée par le dosage du TXB2 libéré après ajout d’arachidonate sodique à du PRP. On introduit 900 µL de PRP, 10 µL de dogue et 50 µL de sérum physiologique dans les cuvettes de l’agrégomètre décrit précédemment (chronolog corporation®). Après 6 minutes d’incubation à 37°C sous agitation, l’agrégation est induite par ajout de 40 µL d’arachidonate 141 Matériel et Méthodes sodique en solution (0.015 M). Après 4 minutes, la cascade de l’acide arachidonique est stoppée par ajout de 50 µL d’une solution d’indométacine (0.02 M dans le méthanol). Le contenu de la cuvette est ensuite centrifugé immédiatement à 17500 g durant 10 secondes. Le surnageant prélevé est congelé (-20°C). Le dosage du TXB2 (P) présent dans le surnageant s’effectue au moyen d’un kit immunoenzymatique (EIA, TXB2 Enzo Chemical®). La production basale de TXB2 (Po) est estimée en remplaçant l’arachidonique sodique et la drogue par du tampon. La production maximale (Pmax) de TXB2 est quantifiée en remplaçant la drogue par du tampon. Expression des résultats Les résultats sont exprimés en pourcentage moyen de production de TXB2 (± écarttype; n = 3), calculé selon la formule représentée ci-dessous: 142 VII. Références Bibliographiques Références bibliographiques 144 Références bibliographiques VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Ahn S., Nelson C. D., Garrison T. R., Miller W. E., & Lefkowitz R. J. Desensitization, internalization, and signaling functions of β-arrestins demonstrated by RNA interference. Proc Natl Acad Sci U S A, 2003, 100: 1740−1744. Alipov G., Nakayama T., Ito M.et al. Overexpression of ETS-1 proto-oncogene in latent and clinical prostatic carcinomas. 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Annexes Publications relatives à la dissertation 188 Publications relatives à la dissertation VIII. PUBLICATIONS RELATIVES A LA DISSERTATION. 189 This article appeared in a journal published by Elsevier. The attached copy is furnished to the author for internal non-commercial research and education use, including for instruction at the authors institution and sharing with colleagues. Other uses, including reproduction and distribution, or selling or licensing copies, or posting to personal, institutional or third party websites are prohibited. In most cases authors are permitted to post their version of the article (e.g. in Word or Tex form) to their personal website or institutional repository. Authors requiring further information regarding Elsevier’s archiving and manuscript policies are encouraged to visit: http://www.elsevier.com/authorsrights Author's personal copy European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 Contents lists available at SciVerse ScienceDirect European Journal of Medicinal Chemistry journal homepage: http://www.elsevier.com/locate/ejmech Original article Synthesis and pharmacological evaluation of 2-aryloxy/arylamino5-cyanobenzenesulfonylureas as novel thromboxane A2 receptor antagonists Sylvie-Mireille Bambi-Nyanguile a, Julien Hanson a, d, Annie Ooms b, Lutfiye Alpan c, Philippe Kolh b, Jean-Michel Dogné c, Bernard Pirotte a, * a Laboratory of Medicinal Chemistry, Drug Research Center, University of Liege, 1, Avenue de l’Hôpital, Sart-Tilman, B-4000 Liege, Belgium Department of Cardiovascular Research, University of Liege, Belgium Department of Pharmacy, Namur Thrombosis and Hemostasis Center e Narilis, University of Namur, FUNDP, 61 rue de Bruxelles, B-5000 Namur, Belgium d Molecular Pharmacology, GIGA-Signal Transduction, University of Liege, Belgium b c a r t i c l e i n f o a b s t r a c t Article history: Received 12 December 2012 Received in revised form 10 April 2013 Accepted 13 April 2013 Available online 23 April 2013 New series of original 2-aryloxy/arylamino-5-cyanobenzenesulfonylureas were synthesized and evaluated as thromboxane A2 receptor (TP receptor) antagonists. A functional pharmacological test was used, which consisted of measuring the inhibition of intracellular calcium mobilization in a model of mammalian cell line that specifically over-expressed the individual TPa or TPb isoforms. 2-Arylamino-5cyanobenzenesulfonylureas exhibited virtually identical affinity and/or functional activity than 2aryloxy-5-cyanobenzenesulfonylureas for both TPa and TPb, but some 2-aryloxy-substituted compounds showed increased selectivity for TPb relative to TPa. Several compounds were found to be as potent as the 2-arylamino-5-nitrobenzenesulfonylurea reference compound BM-573, supporting the view that the bioisosteric replacement of the nitro group by a cyano group was tolerated. TP receptor antagonist activity of the most promising molecules was confirmed in a platelet aggregation assay using the TP receptor agonist U-46619 as a proaggregant. Three compounds (7e, 7h and 8h) were identified as leads for further non-clinical pharmacological and toxicological studies. Ó 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Keywords: Thromboxane receptor antagonists Antiplatelet agents 2-Aryloxy/arylamino-5cyanobenzenesulfonylureas 1. Introduction Thromboxane A2 (TXA2) is a lipid mediator belonging to a group of bioactive compounds called prostanoids and results from arachidonic acid metabolism by the cyclooxygenase pathway [1e3]. This metabolite is formed by the action of thromboxane synthase on prostaglandin endoperoxide H2 (PGH2) and causes vasoconstriction, bronchoconstriction, and platelet aggregation [4e8]. This short-live lipid mediator is mainly produced by platelets, macrophages, and lung parenchyma [9]. It has been reported that high plasma levels of this metabolite is implicated in the pathogenesis of thrombotic diseases, including myocardial infarction, unstable angina, pulmonary embolism, atherosclerosis, thrombosis [10e14]; preeclampsia [15], septic shock, asthma and pulmonary hypertension [16]. Furthermore, several studies pointed out a significant Abbreviations: TXA2, thromboxane A2; TXS, thromboxane synthase; GPCR, G-protein coupled receptor; TP receptor, thromboxane A2 receptor; PLC, phospholipase C; IP3, inositol 1,4,5-triphosphate. * Corresponding author. Tel.: þ32 43664365; fax: þ32 43664362. E-mail address: [email protected] (B. Pirotte). 0223-5234/$ e see front matter Ó 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. http://dx.doi.org/10.1016/j.ejmech.2013.04.033 stimulatory role of TXA2 in the proliferation of vascular smooth muscle cells and mitogenesis [17,18]. TXA2 exerts its action through the specific G-protein-coupled prostanoid receptors called TP receptors [2,19]. These human TP receptors exist in two isoforms, TPa and TPb [20,21], which are identical for their first 328 amino acids and differ exclusively in their carboxyl-terminal cytoplasmic tail (C-tail) regions, due to alternative splicing in exon 3 of the TP gene [21,22]. They exhibit identical ligand binding and couple similarly to Gq/G11 [23,24], G16 and G12 [25], but oppositely regulate adenylyl cyclise [26]. TPb is an alternative mRNA splicing variant with an extended carboxyl terminus. The differences in intracellular termini may influence desensitization, internalization, and G protein coupling [2,27,28]. However, only the TPa isoform is translated in platelets [29]. It is noteworthy that the TPb isoform, but not TPa, promoted cell proliferation and migration and invasion by bladder cancer cells. Moreover, TPb receptor expression was increased in tissue obtained from bladder cancer patients [30]. The design and synthesis of selective isoform-specific TP receptor antagonists is of great interest not only in therapeutics but also as pharmacological tools to decipher TP isoform specific roles [7,31]. Author's personal copy S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 33 The cyano-substituted compounds evaluated in this work were synthesized according to a synthetic process inspired from the one previously described for nitro-substituted analogues [32]. The starting compound was the commercially available 4-fluoro-3nitrobenzonitrile (1), which was reduced with stannous chloride in the presence of sodium hydrogenocarbonate in ethyl acetate to give 3-amino-4-fluorobenzonitrile (2). This latter reacted with sodium nitrite in acidic medium, and the resulting diazonium salt solution was mixed with a solution of sulphur dioxide in acetic acid in the presence of cuprous ions to generate 2-fluoro-5cyanobenzenesulfonyl chloride (3) according to the Meerwein variation of the Sandmeyer reaction [32,33]. The decomposition of compound 3 into a solution of ammonia gave 2-fluoro-5cyanobenzenesulfonamide (4), which was the common intermediate giving access to the target compounds (Scheme 1). The nucleophilic substitution of the fluorine atom of 4 by various phenols and amines gave access to intermediates 5 and 6. The last step consisted of sulfonamide group deprotonation of intermediates 5 or 6 followed by their reaction with the appropriate isocyanate in DMF, providing the target compounds 7 and 8 (Schemes 2 and 3). The structures of the compounds prepared were confirmed by elemental and spectral analyses. test, which consisted of measuring the inhibition of intracellular calcium ([Ca2þ]i) mobilization in a model of mammalian cell line that specifically over-expressed the individual TPa or TPb isoforms (HEK 293), in presence of the TXA2-mimetic compound U-46619 (7-[(1R,4S,5S,6R)-6-[(1E,3S)-3-hydroxy-1-octenyl]-2-oxabicyclo[2.2.1]hept-5-yl]-5-heptenoic acid) [7]. Calcium is the adequate second messenger to evaluate since TPa or TPb each couples to Gq/ phospholipase (PL) C activation, leading to inositol 1,4,5trisphosphate (IP3) -mediated intracellular calcium mobilization from intracellular stores [23,24]. The intracellular calcium mobilization was measured with cells preloaded with fluorescent dye Fluo-4, whose fluorescence increases upon binding with calcium ion released in response to the TXA2 mimetic U-46619 (1 mM). Briefly, cells preloaded in Fluo-4/AM were stimulated with 1 mM ligand (U-46619) for dose response studies, using concentrations of the target compounds ranging from 109 M to 105 M. Representative data from at least three independent experiments are plotted as changes in intracellular Ca2þ concentration mobilized (D[Ca2þ]i (mM)) as a function of time (s) upon ligand stimulation. Concentrationeresponse curves were determined, and the IC50, defined as the concentration of compound required to inhibit 50% of U-46619 induced [Ca2þ]i mobilization, were calculated. A selectivity index ratio, defined as the IC50 TPa/IC50 TPb, was also calculated. Results were compared to those observed with the reference compound, BM-573 (Fig. 1), a well-known nitrobenzenesulfonylurea previously reported to be a potent thromboxane A2 receptor antagonist and a thromboxane synthase inhibitor, and to prevent human platelet aggregation induced by arachidonic acid or the TXA2-mimetic compound U-46619 [36]. Secondly, the ability of the most interesting tested compounds to prevent human platelet aggregation in response to U-46619 was also evaluated. In this test, briefly, anticoagulated blood was immediately centrifuged at 100g for 10 min at room temperature and platelet rich plasma collected. The remaining fraction was centrifuged at 2000g to obtain platelet poor plasma. Platelet aggregation was determined by light absorbance using a platelet aggregometer with constant magnetic stirring. U-46619 (1 mM), the stable analogue of TXA2, was used as an agent to induce an irreversible aggregation. 3. Pharmacological evaluation 4. Results and discussion The aim of this study is to investigate if the replacement of the nitro group by a cyano group has an impact on the in vitro pharmacological activity observed with nitrobenzenesulfonylureas as TPa and TPb antagonists. Antagonistic activity and platelet aggregation were studied as previously described [7,24,34,35]. First, we have characterized the potency of the new synthetic cyanobenzenesulfonylureas by using a functional pharmacological In this study, a series of 33 original 2-aryloxy/arylamino-5cyanobenzenesulfonylureas (7aeu and 8ael) was synthesized according to Schemes 1e3. First, we have characterized the antagonistic potency of these new synthetic cyanobenzenesulfonylureas on the TPa and TPb isoforms of the human TXA2 receptors (see Table 1). All compounds evaluated (7aeu) and (8aej) exhibited high activity as TPa and TPb In this study, we describe the synthesis of a series of novel 5cyanobenzenesulfonylureas structurally related to previously described 5-nitrobenzenesulfonylureas [32] and outline their pharmacological evaluation as TP receptor antagonists. We also describe the antiplatelet activity of the most interesting compounds. The aim of this study is to investigate if the replacement of the nitro group by a cyano group has an impact on the in vitro pharmacological activity observed with nitrobenzenesulfonylureas as TPa and TPb antagonists. Due to potential toxicity with nitrobenzenic derivatives, a further investigation will be the assessment, by means of appropriate in vitro and in vivo tests, of the acute and/ or chronic toxicity of the cyanobenzenic compounds compared to the nitrobenzenic compounds. 2. Chemistry F F NH2 NO2 CN F CN O O S F Scheme 1. Synthesis of 4-fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile (4). O S Cl CN O CN NH2 Author's personal copy 34 S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 X F O O S CN X O O O S NH2 CN O O O S NH2 N H O N H R CN Scheme 2. General procedure for the preparation of N-alkyl-N’-[2-(aryloxy)-5-cyanobenzenesulfonyl]ureas (7aeu). receptor antagonists. The bridging atom (O or NH in series 7aeu or 8aej, respectively) between the cyanobenzene nucleus and the second ring did not affect the affinity of the molecules for the TP receptors. In order to establish structureeactivity relationships (SAR) and to evaluate selectivity for TP receptor isoforms within this family of compounds, we first varied the position of the methyl group on the aromatic ring (2-, 3- or 4-position), and we addressed the influence of various alkyl (isopropyl, tert-butyl and n-pentyl) side chains R for each position in the two series of molecules (arylamino- and aryloxy-substituted compounds). Compounds characterized by a 3methylphenyl or a 4-methylphenyl group and a tert-butyl or a npentyl hydrocarbon chain in R (7e, 7f, 7h, 7i, 8h and 8i) were characterized by potent antagonistic activity in the two series as shown in Table 1. One possible explanation for this is that the spatial arrangement of meta or para methyl position on the aromatic ring allows a better positioning in the active site of the receptor (at the level of a hydrophobic pocket). Most compounds characterized by an isopropyl moiety in R exerted a weak activity compared with the other substituents. The presence of a 2-methylphenyl group appeared to be less favourable for the antagonistic potency compared to the presence of the 3- and 4-methyl-substituted phenyl group. This decrease of activity probably resulted from the steric hindrance due to the substituent in the ortho position of the aromatic ring forcing the phenyl ring to adopt another spatial orientation. Further studies will be needed to confirm this hypothesis. Collectively, results from Table 1 highlighted the following general trend in the choice of the R substituent for optimal activity on both isoforms TPa and TPb: tert-butyl > n-pentyl > isopropyl. For compounds with a tert-butyl or an n-pentyl chain, the best positions for a methyl group on the phenyl ring were positions 3 and 4. The presence of a cyano group allows the molecule to exhibit a similar profile compared to the previously described nitrobenzenesulfonylureas [7,32] because this group confers a similar electron withdrawing impact on the molecule for a better interaction with the receptors. Regarding the difference of affinity for one of the two isoforms, there was no clear difference with the compounds from the arylamino series. However, with compounds from the aryloxy series, we found a better affinity for TPb with several compounds. Nevertheless this difference was not significant (p < 0.05), the higher isoform selectivity ratio (IC50 TPa/IC50 TPb) being 2.5. The results obtained from this study with cyanobenzenesulfonylureas do not fully correlate with those obtained with aryloxysubstituted nitrobenzenesulfonylureas for which a difference of Author's personal copy S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 X F O O S X NH O NH O O S NH2 CN 35 NH2 CN O O S N H R N H CN Scheme 3. General procedure for the preparation of N-alkyl-N’-[2-(arylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl]ureas (8ael). activity between the two isoforms was observed. Some compounds were characterized by an isoform selectivity ratio of 16 or 17 suggesting an increased selectivity for TPb relative to TPa [7]. We next investigated the effect of introducing a halogen atom on the aromatic ring (X ¼ F, Cl, Br, I) by preparing compounds 7jeu and 8jel. These compounds exhibited a weaker antagonistic potency, with IC50 values comprised between 4 and 10 mM in our assays (Table 2). From the data summarized in Table 2, it can be concluded that the best antagonistic potency on TP receptors by these series of compounds was observed with compounds bearing a tert-butyl moiety at R. The most interesting compounds of this series were 7k, 7n, 7q, 7t and 8k with IC50 values between 4 and 6 mM. Regarding the selectivity for one of the two isoforms of TP receptors, no difference was observed in affinity for one of them (p < 0.05). The selectivity ratio varied between 0.9 and 1.2. We then confirmed the activity of selected compounds on human platelets by assessment of their ability to inhibit platelet aggregation in response to the TXA2 mimetic U-46619. The results obtained at 1 mM with compounds 7aei and 8aei are summarized in Fig. 2. All H3C NH O O O S N N H H NO2 Fig. 1. Structure of the previously described nitrobenzenic sulfonylurea as thromboxane A2 receptor antagonist (BM-573). Table 1 Estimated IC50 values for the inhibition of [Ca2þ]i mobilization mediated by either TPa or TPb upon stimulation by U-46619 (1 mM). First series: Influence of the position of the methyl substituent in R1 and of the R2 alkyl side chain (18 compounds). X Y O O O S N H N H R Z Compound X R Y Z Inhibition of U-46619-mediated [Ca2þ]i mobilization (IC50, mM)a TPa BM-573 7a 7b 7c 7d 7e 7f 7g 7h 7i 8a 8b 8c 8d 8e 8f 8g 8h 8i a b 4-Methyl 2-Methyl 2-Methyl 2-Methyl 3-Methyl 3-Methyl 3-Methyl 4-Methyl 4-Methyl 4-Methyl 2-Methyl 2-Methyl 2-Methyl 3-Methyl 3-Methyl 3-Methyl 4-Methyl 4-Methyl 4-Methyl tert-Butyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl NH O O O O O O O O O NH NH NH NH NH NH NH NH NH NO2 CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN 0.70 8.68 3.69 2.24 2.38 1.05 1.33 3.05 0.75 0.90 7.24 2.75 3.19 9.50 1.59 2.95 4.11 0.85 1.04 TPb Ratiob 0.08 0.62 0.05 1.1 0.20 6.13 0.34 1.4 0.18 1.47 0.10 2.5 0.12 1.78 0.11 1.3 0.10 1.69 0.15 1.4 0.09 0.69 0.04 1.5 0.11 0.68 0.07 2.0 0.10 1.35 0.09 2.3 0.07 0.68 0.03 1.1 0.08 0.63 0.05 1.4 0.19 10.12 0.24 0.7 0.21 4.78 0.75 0.6 0.14 7.85 0.95 0.4 0.71 9.11 0.14 1.0 0.08 2.20 0.09 0.7 0.16 2.33 0.13 1.3 0.19 4.22 0.23 0.9 0.07 1.04 0.09 0.8 0.10 2.06 0.15 0.5 Results are expressed as mean standard deviation of three separate experiments. IC50TPa/IC50TPb. Author's personal copy 36 S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 Table 2 Estimated IC50 values for the inhibition of [Ca2þ]i mobilization mediated by either TPa or TPb upon stimulation by U-46619 (1 mM). Second series: Influence of the position of the halogen atom on the phenyl ring at R1 and of the hydrocarbon side chain R2 (15 compounds). X Y O O O S N H N H R Z Compound X R Y Z Inhibition of U-46619-mediated, [Ca2þ]i mobilization (IC50, mM)a TPa BM-573 7j 7k 7l 7m 7n 7o 7p 7q 7r 7s 7t 7u 8j 8k 8l a b 4-Methyl 4-Fluoro 4-Fluoro 4-Fluoro 4-Chloro 4-Chloro 4-Chloro 4-Bromo 4-Bromo 4-Bromo 4-Iodo 4-Iodo 4-Iodo 4-Fluoro 4-Fluoro 4-Fluoro tert-Butyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl Isopropyl tert-Butyl Pentyl NH O O O O O O O O O O O O NH NH NH NO2 CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN CN 0.70 9.62 4.35 9.43 9.46 5.64 8.64 9.47 5.88 8.52 9.52 5.52 9.52 8.17 4.64 6.78 Ratiob TPb 0.08 0.28 0.20 0.50 0.17 0.13 0.17 0.90 0.10 0.17 0.12 0.82 0.01 0.38 0.07 0.21 0.62 9.30 3.89 9.53 8.49 5.27 8.72 9.13 5.31 9.54 9.49 5.54 9.49 7.83 4.91 6.45 0.05 0.80 0.12 0.12 0.50 0.70 0.30 0.35 0.14 0.70 0.33 0.05 0.05 0.44 0.47 0.81 1.1 1.0 1.2 0.9 1.1 1.1 0.9 1.0 1.1 0.9 1.0 0.9 1.0 1.04 0.95 1,05 Results are expressed as mean standard deviation of three separate experiments. IC50TPa/IC50TPb. compounds tested inhibited platelet aggregation at 10 mM (results not shown), which was in line with their antagonistic potency showed on TP receptors. The concentrationeresponses curves were obtained for the most interesting compounds giving a significant activity at 1 mM (7b, 7e, 7h, 8b, 8e and 8h) and the IC50 values for inhibition of U-46619 induced platelet aggregation were reported in Table 3. For the 4-methylphenyl/tert-butyl compounds 7h and 8h, the IC50 value was found to be approximately the same as that of BM-573, the reference compound. It should be highlighted that all the compounds evaluated in the pharmacological assessment models exhibited promising results in terms of measurement of inhibition of [Ca2þ]i mobilization, and inhibition of U-46619 induced platelet aggregation. Compounds 7e, 7h and 8h were the most potent antagonists for U-46619 induced platelet aggregation since their IC50 value was respectively 0.705, 0.649 and 0.504 mM. Finally, it is noteworthy that these three compounds were also found to be among the most potent TP receptor antagonists. In conclusion, we have demonstrated that 2-aryloxy/arylamino-5cyanobenzenesulfonylureas are TXA2 receptor antagonists and that their activity is closely related to the presence of both the 4methylphenyl group and a tert-butyl or a n-pentyl hydrocarbon chain on the terminal nitrogen atom of the urea function. We didn’t observe a difference of activity on the two isoforms in the arylamino series. The aryloxy compounds were characterized by an isoform selectivity ratio comprised between 0.9 and 2.5. Thus, no marked difference in selectivity between the two isoforms was observed. Selected 2-aryloxy/arylamino-5-cyanobenzenesulfonylureas prevented human platelet aggregation induced by the TXA2-mimetic compound U-46619. Three lead compounds (7e, 7h and 8h) were selected for further in vitro and in vivo pharmacological and toxicological studies. 5. Experimental section 5.1. Chemistry All commercial chemicals (SigmaeAldrich, Belgium) and solvents are reagent grade and were used without further purification unless otherwise stated. Melting points were determined with a Büchie Tottoli capillary apparatus and are uncorrected. The 1H and 13C NMR spectra were recorded on a Bruker Avance (500 and 125 MHz respectively) instrument using d6-DMSO as the solvent with TMS (tetramethylsilane) as an internal standard; chemical shifts were reported in d values (ppm) relative to that of internal TMS. The abbreviations s ¼ singlet, d ¼ doublet, t ¼ triplet, q ¼ quadruplet, m ¼ multiplet, and b ¼ broad were used throughout. Elemental analyses (C, H, N, and S) were realized on a Thermo Scientific Flash EA 1112-elemental analyzer and were within 0.4% of the theoretical values. High-resolution mass spectra (positive electrospray Table 3 Estimated IC50 values for the inhibition of platelet Aggregation induced, by U-46619 (1 mM). Fig. 2. Inhibition of ex vivo platelet aggregation induced by U-46619. Platelets were incubated with 1 mM of tested sample or 0.1% DMSO at 37 C for 1 min, then U-46619 (1 mM) was added to trigger the aggregation. Values are presented as means SD, n 2. Compound Inhibition of platelet aggregation induced by 1 mM U-46619 IC50 values (mM)a BM-573 7b 7e 7h 8b 8e 8h 0.509 0.966 0.705 0.649 0.971 0.726 0.504 0.006 0.051 0.035 0.006 0.021 0.072 0.016 a Results expressed as mean (standard deviation of at least three determinations (n 3). Author's personal copy S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 ionization) were obtained using ToF MS and ToF MS/MS scan modes with MS-TOF equipment. All reactions were routinely checked by thin layer chromatography on silica gel 60F254 Merck and visualization was accomplished with UV light (254 nm). 5.1.1. 3-Amino-4-fluorobenzonitrile (2) 4-Fluoro-3-nitrobenzonitrile (1) (2 g, 0.012 mol) in ethyl acetate (50 mL) was supplemented with stannous chloride (11.4 g, 0.06 mol). The reaction mixture was stirred for 30 min and then a saturated solution of sodium hydrogenocarbonate (100 mL) was added. This mixture was treated with ethyl acetate (300 mL) and the aqueous layer was separated. The ethyl acetate layer was evaporated under reduced pressure. The crude product was dissolved in methanol, and ice was added; the resulting precipitate was collected by filtration (Yield: 30e60%). 5.1.2. 4-Fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile (4) 3-Amino-4-fluorobenzonitrile (2) (2 g, 0.015 mol) in acidic medium (28 mL HCl 6 N) reacted with sodium nitrite (1.4 g in 2 mL of water). The resulting solution of diazonium salt was mixed with a solution of sulphur dioxide in acetic acid in the presence of CuCl2 (0.8 g in 2 mL of water) to generate 3chlorosulfonyl-4-fluorobenzonitrile (3) according to the Meerwein variation of Sandmeyer reaction. Compound 3 was poured into a solution of ammonium hydroxide and gently heated, resulting in the synthesis of intermediate 4-fluoro-3sulfamoylbenzonitrile (4) (Yield: 40e65%). 5.1.3. General procedure for the preparation of 4-aryloxy-3sulfamoylbenzonitriles (5aeg) The appropriate methylphenol (0.05 mol) or halophenol (0.05 mol) was deprotonated in presence of 1.1 equivalent of NaOH (in aqueous solution). Crystals of methyl/halophenolates were provided after evaporation under reduced pressure. 4Fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile (4) (0.01 mol), and potassium carbonate (7 equivalents) in acetonitrile (10 mL) were added and the mixture was refluxed for 16e30 h. At the end of the reaction and after cooling, the mixture was acidified with hydrochloric acid (12 N) and filtered. The filtrate was evaporated under reduced pressure. The crude product was dissolved in methanol, and ice was added; the resulting precipitate was collected by filtration (Yield: 60e85%). The following compounds were obtained according to this procedure. 5.1.4. 4-(4-Methylphenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5a) Mp: 186e188 C. 5.1.5. 4-(3-Methylphenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5b) Mp: 161e163 C. 5.1.6. 4-(2-Methylphenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5c) Mp: 176e178 C. 5.1.7. 4-(4-Fluorophenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5d) Mp: 189e191 C. 5.1.8. 4-(4-Chlorophenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5e) Mp: 210e212 C. 5.1.9. 4-(4-Bromophenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5f) Mp: 205e207 C. 5.1.10. 4-(4-Iodophenoxy)-3-sulfamoylbenzonitrile (5g) Mp: 212e214 C. 37 5.1.11. General procedure for the preparation of 4-arylamino-3sulfamoylbenzonitriles (6aed) 4-Fluoro-3-sulfamoylbenzonitrile 4 (2 g, 0.01 mol) and the appropriate amine (4 equivalents; 0.04 mol) were dissolved in dioxane (10 mL) and the mixture was refluxed for 20e36 h. When the reaction was finished, the mixture was evaporated under reduced pressure. The residue was dissolved in an aqueous 0.5 N NaOH solution. This mixture was treated with diethyl ether (30 mL) and the aqueous layer was separated and adjusted to pH 1 with 12 N hydrochloric acid. The precipitate, which appeared, was collected by filtration, washed with water and dried (Yield: 60e80%). The following compounds were obtained according to this procedure. 5.1.12. 4-(4-Methylphenylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (6a) Mp: 159e161 C. 5.1.13. 4-(3-Methylphenylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (6b) Mp: 160e162 C. 5.1.14. 4-(2-Methylphenylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (6c) Mp: 145e147 C. 5.1.15. 4-(4-Fluorophenylamino)-3-sulfamoylbenzonitrile (6d) Mp: 208e210 C. 5.1.16. General procedure for the preparation of N-alkyl-N’-[2(arylamino/aryloxy)-5-cyanobenzenesulfonyl]ureas (7aeu and 8ael) The appropriate 4-arylamino/aryloxy-3-sulfamoylbenzonitrile 5 or 6 (0.01 mol) and 1.1 equivalent of NaOH were dissolved in a mixture of methanol and water (70/30) (10 mL). The reaction mixture was gently stirred during 10 min and then evaporated under reduced pressure. The resulting solid was suspended in acetone (10 mL) and evaporated under reduced pressure. The crude product was dissolved in dimethylformamide (5 mL) and gently refluxed. The appropriate isocyanate (2 equivalents; 0.02 mol) was added to the mixture. At the end of the reaction monitored by tlc (0.1e1 h), the reaction mixture was evaporated under reduced pressure and acidified with hydrochloric acid (2 N). The resulting precipitate was collected by filtration, washed with distilled water and dried. The crude product was then crystallized in methanol/ water (50/50) (Yields: 75e90%). The 1H and 13C NMR spectral data of compounds 7aeu and 8ael are reported in the Supplementary material available online. 5.1.17. N-Isopropyl-N0 -[2-(2-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7a) Mp: 191e193 C. Anal (C18H19N3O4S) theoretical: N, 11.25; C, 57.89; H, 5.13; S, 8.59. Found: N, 11.06; C, 57.85; H, 5.30; S, 8.56. EI/HRMS (m/z) [M þ H]þ: 374.1171. Calcd for [C18H20N3O4S]þ: 374.1175. 5.1.18. N-tert-Butyl-N0 -[2-(2-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7b) Mp: 136e138 C. Anal (C19H21N3O4S) theoretical: N, 10.85; C, 58.90; H, 5.46; S, 8.27. Found: N, 10.58; C, 58.94; H, 5.83; S, 8.16. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 388.1369. Calcd for [C19H22N3O4S]þ: 388.1331. 5.1.19. N-Pentyl-N0 -[2-(2-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7c) Mp: 115e117 C. Anal (C20H23N3O4S) theoretical: N, 10.47; C, 59.83; H, 5.77; S, 7.99. Found: N, 10.43; C, 59.92; H, 5.70; S, 7.73. Author's personal copy 38 S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 5.1.20. N-Isopropyl-N0 -[2-(3-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7d) Mp: 186e188 C. Anal (C18H19N3O4S) theoretical: N, 11.25; C, 57.89; H, 5.13; S, 8.59. Found: N, 11.35; C, 57.67; H, 5.19; S, 8.56. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 374.1204. Calcd for [C18H20N3O4S]þ: 374.1175. 5.1.21. N-tert-Butyl-N0 -[2-(3-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7e) Mp: 135e137 C. Anal (C19H21N3O4S) theoretical: N, 10.85; C, 58.90; H, 5.46; S, 8.27. Found: N, 10.55; C, 59.79; H, 5.79; S, 8.25. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 388.1341. Calcd for [C19H22N3O4S]þ: 388.1331. 5.1.22. N-Pentyl-N0 -[2-(3-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7f) Mp: 171e173 C. Anal (C20H23N3O4S) theoretical: N, 10.47; C, 59.83; H, 5.77; S, 7.99. Found: N, 10.27; C, 59.67; H, 5.70; S, 7.90. 5.1.23. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7g) Mp: 218e220 C. Anal (C18H19N3O4S) theoretical: N, 11.25; C, 57.89; H, 5.13; S, 8.59. Found: N, 11.14; C, 57.82; H, 5.12; S, 8.54. 5.1.24. N-tert-Butyl-N0 -[2-(4-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7h) Mp: 175e177 C. Anal (C19H21N3O4S) theoretical: N, 10.85; C, 58.90; H, 5.46; S, 8.27. Found: N, 11.21; C, 58.97; H, 5.47; S, 8.01. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 388.1350. Calcd for [C19H22N3O4S]þ: 388.1331. 5.1.25. N-Pentyl-N0 -[2-(4-methylphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7i) Mp: 161e163 C. Anal (C20H23N3O4S) theoretical: N, 10.47; C, 59.83; H, 5.77; S, 7.99. Found: N, 10.49; C, 59.75; H, 5.88; S, 8.01. 5.1.26. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-fluorophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7j) Mp: 179e181 C. Anal (C17H16FN3O4S), theoretical: N, 11.13; C, 54.10; H, 4.27; S, 8.50. Found: N, 11.10; C, 54.21; H, 4.24; S, 8.32. 5.1.27. N-tert-Butyl-N0 -[2-(4-fluorophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7k) Mp: 152e154 C. Anal (C18H18FN3O4S), theoretical: N, 10.74; C, 55.23; H, 4.64; S, 8.19. Found: N, 10.62; C, 55.42; H, 4.74; S, 8.31. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 392.1073. Calcd for [C18H19FN3O4S]þ: 392.1080. 5.1.28. N-Pentyl-N0 -[2-(4-fluorohenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl]urea (7l) Mp: 186e188 C. Anal (C19H20FN3O4S) theoretical: N, 10.36; C, 56.28; H, 4.97; S, 7.91. Found: N, 10.42; C, 56.43; H, 4.77; S, 7.98. 5.1.29. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-chlorophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7m) Mp: 168e170 C. Anal (C17H16ClN3O4S) theoretical: N, 10.67; C, 51.84; H, 4.09; S, 8.14. Found: N, 10.45; C, 51.72; H, 4.15; S, 8.24. 5.1.32. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-bromophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7p) Mp: 160e162 C. Anal (C17H16BrN3O4S) theoretical: N, 9.59; C, 46.59; H, 3.68; S, 7.32. Found: N, 9.40; C, 46.68; H, 3.75; S, 7.41. 5.1.33. N-tert-Butyl-N0 -[2-(4-bromophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7q) Mp 179e180 C. Anal (C18H18BrN3O4S) theoretical: N, 9.29; C, 47.80; H, 4.01; S, 7.09. Found: N, 9.19; C, 47.89; H, 4.12; S, 7.13. 5.1.34. N-Pentyl-N0 -[2-(4-bromophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7r) Mp: 170e172 C. Anal (C19H20BrN3O4S) theoretical: N, 9.01; C, 48.93; H, 4.32; S, 6.88. Found: N, 8.91; C, 48.97; H, 4.38; S, 6.91. 5.1.35. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-iodophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7s) Mp: 174e176 C. Anal (C17H16IN3O4S), theoretical: N, 8.66; C, 42.07; H, 3.32; S, 6.61. Found: N, 8.57; C, 42.21; H, 3.35; S, 6.52. 5.1.36. N-tert-Butyl-N-[2-(4-iodophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7t) Mp: 183e185 C. Anal (C18H18IN3O4S) theoretical: N, 8.42; C, 43.30; H, 3.63; S, 6.42. Found: N, 8.50; C, 43.29; H, 3.61; S, 6.50. 5.1.37. N-Pentyl-N0 -[2-(4-iodophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7u) Mp: 159e161 C. Anal (C19H20IN3O4S) theoretical: N, 8.19; C, 44.45; H, 3.93; S, 6.25. Found: N, 8.01; C, 44.53; H, 3.95.55; S, 5.99. 5.1.38. N-Isopropyl-N0 -[2-(2-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8a) Mp: 150e152 C. Anal (C18H20N4O3S) theoretical: N, 15.04; C, 58.05; H, 5.41; S, 8.61. Found: N, 15.29; C, 57.94; H, 5.52; S, 8.53. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 373.1355. Calcd for [C18H21N4O3S]þ: 373.1334. 5.1.39. N-tert-Butyl-N0 -[2-(2-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8b) Mp: 165e167 C. Anal (C19H22N4O3S) theoretical: N, 14.50; C, 59.05; H, 5.74; S, 8.30. Found: N, 14.55; C, 59.07; H, 5.90; S, 8.33. 5.1.40. N-Pentyl-N0 -[2-(2-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (8c) Mp: 159e161 C. Anal (C20H24N4O3S) theoretical: N, 13.99; C, 59.98; H, 6.04; S, 8.00. Found: N, 14.19; C, 60.14; H, 6.25; S, 8.26. 5.1.41. N-Isopropyl-N0 -[2-(3-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8d) Mp: 136e138 C. Anal (C18H20N4O3S) theoretical: N, 15.04; C, 58.05; H, 5.41; S, 8.61. Found: N, 15.12; C, 58.07; H, 5.66; S, 8.51. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 373.1338. Calcd for [C18H21N4O3S]þ: 373.1334. 5.1.30. N-tert-Butyl-N0 -[2-(4-chlorophenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7n) Mp: 154e156 C. Anal (C18H18ClN3O4S) theoretical: N, 10.30; C, 53.01; H, 4.45; S, 7.86. Found: N, 9.99; C, 53.03; H, 4.42; S, 7.64. 5.1.42. N-tert-Butyl-N0 -[2-(3-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8e) Mp: 138e140 C. Anal (C19H22N4O3S) theoretical: N, 14.50; C, 59.05; H, 5.74; S, 8.30. Found: N, 14.56; C, 58.98; H, 6.01; S, 8.12. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 387.1485. Calcd for [C19H23N4O3S]þ: 387.1491. 5.1.31. N-Pentyl-N0 -[2-(4-chloroxyphenoxy)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (7o) Mp: 167e169 C. Anal (C19H20ClN3O4S) theoretical: N, 9.96; C, 54.09; H, 4.78; S, 7.60. Found: N, 10.05; C, 54.17; H, 4.55; S, 7.44. 5.1.43. N-Pentyl-N0 -[2-(3-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (8f) Mp: 125e126 C. Anal (C20H24N4O3S) theoretical: N, 13.99; C, 59.98; H, 6.04; S, 8.00. Found: N, 13.87; C, 59.81; H, 6.21; S, 7.89. EI/ Author's personal copy S.-M. Bambi-Nyanguile et al. / European Journal of Medicinal Chemistry 65 (2013) 32e40 HRMS (m/z) [M þ H]þ: 401.1643. Calcd for [C20H25N4O3S]þ: 401.1647. 5.1.44. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-methylphenylamino)-5-cyanobenzene sulfonyl]urea (8g) Mp: 136e138 C. Anal (C18H20N4O3S) theoretical: N, 15.04; C, 58.05; H, 5.41; S, 8.61. Found: N, 15.26; C, 57.97; H, 5.56; S, 8.26. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 373.1338. Calcd for [C18H21N4O3S]þ: 373.1334. 5.1.45. N-tert-Butyl-N0 -[2-(4-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8h) Mp: 139e141 C. Anal (C19H22N4O3S) theoretical: N, 14.50; C, 59.05; H, 5.74; S, 8.30. Found: N, 14.70; C, 59.08; H, 5.82; S, 8.21. 5.1.46. N-Pentyl-N0 -[2-(4-methylphenylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (8i) Mp: 134e136 C. Anal (C20H24N4O3S) theoretical: N, 13.99; C, 59.98; H, 6.04; S, 8.00. Found: N, 14.20; C, 59.96; H, 6.08; S, 8.16. EI/ HRMS (m/z) [M þ H]þ: 401.1649. Calcd for [C20H25N4O3S]þ: 401.1647. 5.1.47. N-Isopropyl-N0 -[2-(4-fluorophenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8j) Mp: 190e192 C. Anal (C17H17FN4O3S) theoretical: N, 14.88; C, 54.25; H, 4.55; S, 8.52. Found: N, 15.01; C, 54.37; H, 4.38; S, 8.47. 5.1.48. N-tert-Butyl-N0 -[2-(4-fluorophenylamino)-5-cyanobenzenesul fonyl]urea (8k) Mp: 182e184 C. Anal (C18H19FN4O3S) theoretical: N, 14.35; C, 55.37; H, 4.91; S, 8.21. Found: N, 14.46; C, 55.49; H, 4.69; S, 8.25. 5.1.49. N-Pentyl-N0 -[2-(4-fluorophenylamino)-5-cyanobenzenesulfonyl] urea (8l) Mp: 163e165 C. Anal (C19H21FN4O3S) theoretical: N, 13.85; C, 56.42; H, 5.23; S, 7.93. Found: N, 13.81; C, 56.51; H, 5.18; S, 7.84. 5.2. Calcium measurements HEK.293TPa and HEK.293TPb cell lines, stably overexpressing HA-tagged forms of TPa and TPb in human embryonic kidney (HEK) 293 cells have been previously described [37]. Cells were routinely grown in Dulbecco’s modified Eagle’s medium (DMEM) containing 10% foetal bovine serum (FBS). Measurement of [Ca2þ]i mobilization either in HEK.293TPa or HEK.293TPb cells was carried out using fluorescent microplate reader Fluoroskan Ascent FL equipped with two dispensers (thermo electron corporation, Finland) according to modified method of Lin et al. [38]. Briefly, cells were trypsinized, washed twice with Krebs-HEPES buffer (118 mM, NaCl, 4.7 mM KCl, 1.2 mM MgSO4, 1.2 mM KH2PO4, 4.2 mM NaHCO3, 11.7 mM D-glucose, 1.3 mM CaCl2, 10 mM HEPES, pH 7.4), and incubated for 1 h with fluorescent dye Fluo-4/AM (5 mg/mL; Molecular Probes, Invitrogen, Merelbeke Belgium). Cells were then rinsed three times with Krebs-HEPES buffer and 150 mL of a suspension of cells in that buffer was loaded into each well of a 96-well plate at a density of 150,000 cells/well. Cells were incubated 10 min with various concentrations of the test compound (105 to 109 M final). In all cases, compound (1 mM) was diluted in dimethyl sulfoxide (DMSO)/PBS (30/70) prior to further dilution in PBS. Fluorescence emission was read at 538 nm. At the end of each experiment, fluorescence intensities were calibrated for determination of intracellular calcium concentration ([Ca2þ]i) values by permeabilizing cells with 1% Triton X-100 to release all the dye (Fmax) and subsequently chelating with 10 mM EGTA (Fmin). Calcium concentrations were calculated using equation [Ca2þ]i) Kd 39 (F Fmin)/(Fmax F), assuming a Kd of 385 nM for Fluo-4. The results (IC50) presented are the concentration required to inhibit 50% of the normal rise of [Ca2þ]i upon stimulation with 1 mM U-46619, determined in the absence of any compounds. The IC50s were calculated by nonlinear regression analysis (GraphPad Prism software) from at least three concentrationeresponse curves. 5.3. Human in vitro platelet aggregation The antiaggregant potency has been determined according to the turbidimetric Born’s method [39]. The blood was drawn from 10 healthy donors of both genders. The subjects were free from medication for at least 14 days. No significant differences in the results were observed between the donors in our experiments. Platelet-rich plasma (PRP) and platelet-poor plasma (PPP) were prepared as previously described [32,40,41]. Platelet concentration of PRP was adjusted to 250,000 cells/mL by dilution with PPP. Platelet aggregation of PRP was studied using a double channel aggregometer (Chronolog Corporation, Chicago, IL) connected to a linear recorder as previously described [42]. PRP (290 mL) was added in a silanised cuvette and stirred (1000 rpm). Each compound was diluted (1 mM) in a mixture of dimethyl sulfoxide-PBS (DMSO/PBS) (30/70), and preincubated in PRP for 3 min at 37 C before the aggregating agent was added. Compounds were tested at various concentrations 105 M to 107 M. Platelet aggregation was initiated by addition of a fresh solution of U-46619 (1 mM final). To evaluate platelet aggregation, the maximum increase in light transmission was determined from the aggregation curve 6 min after addition of the inducer. The substance concentration preventing 50% of platelet aggregation (IC50) induced by U-46619 was calculated by nonlinear regression analysis (GraphPad Prism software) from at least three concentrationeresponse curves. 5.4. Statistical analysis Results are expressed as the mean standard deviation from at least three determinations (n ¼ 3). Statistical differences between TP isoforms have been determined using unpaired t-test between IC50s values. p values of less than 0.05 were considered to be significant. Acknowledgements This work was supported by The Coopération Technique Belge (CTB, from Belgium). The authors gratefully acknowledge the technical assistance of E. Goffin, J.C. Van Heugen, S. Counerotte and P. Neven. We also thank Dr. P. de Tullio (Liege University) for his scientific advice. Appendix A. Supplementary data Supplementary data related to this article can be found at http:// dx.doi.org/10.1016/j.ejmech.2013.04.033. References [1] J.S. Huang, S.K. Ramamurthy, X. Lin, G.C. Le Breton, Cell signalling through thromboxane A2 receptors, Cell. Signalling. 16 (2004) 521e533. [2] N. Nakahata, Thromboxane A2: physiology/pathology, cellular signal transduction and pharmacology, Pharmacol. 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For further information see http://journals.iucr.org/services/authorrights.html Acta Crystallographica Section C: Crystal Structure Communications specializes in the rapid dissemination of high-quality studies of crystal and molecular structures of interest in fields such as chemistry, biochemistry, mineralogy, pharmacology, physics and materials science. The numerical and text descriptions of each structure are submitted to the journal electronically as a Crystallographic Information File (CIF) and are checked and typeset automatically prior to peer review. The journal is well known for its high standards of structural reliability and presentation. Section C publishes approximately 1000 structures per year; readers have access to an archive that includes high-quality structural data for over 10000 compounds. Crystallography Journals Online is available from journals.iucr.org Acta Cryst. (2013). C69, 901–903 Bambi-Nyanguile et al. · C19 H21 N3 O4 S organic compounds Acta Crystallographica Section C Crystal Structure Communications ISSN 0108-2701 N-tert-Butyl-N0 -[5-cyano-2-(4-methylphenoxy)phenylsulfonyl]urea, a new TXA2 receptor antagonist Sylvie-Mireille Bambi-Nyanguile,a Peter Mangwala Kimpende,b Bernard Pirottea and Luc Van Meerveltb* a Department of Medicinal Chemistry, Drug Research Center, University of Liège, Avenue de l’Hôpital 1, B-4000 Liège, Belgium, and bChemistry Department, KU Leuven, Celestijnenlaan 200F, B-3001 Leuven (Heverlee), Belgium Correspondence e-mail: [email protected] Received 22 May 2013 Accepted 27 June 2013 The title compound, C19H21N3O4S, crystallizes in the space group P2/c with two molecules in the asymmetric unit. The conformation of both molecules is very similar and is mainly determined by an intramolecular N—H O hydrogen bond between a urea N atom and a sulfonyl O atom. The O and second N atom of the urea groups are involved in dimer formation via N—H O hydrogen bonds. The intramolecular hydrogen-bonding motif and conformation of the C—SO2— NH(C O)—NH—C fragment are explored and compared using the Cambridge Structural Database and theoretical calculations. The crystal packing is characterized by – stacking between the 5-cyanobenzene rings. Keywords: crystal structure; urea derivatives; pharmaceutical compounds; TXA2 receptor antagonist. 1. Introduction Recently, we have described a novel reference compound, N-tertbutyl-N0 -[2-(4-methylphenylamino)-5-nitrobenzenesulfonyl]urea (BM-573), a 5-nitrobenzenesulfonylurea derivative known to be - a TXA2 receptor antagonist and a thromboxane synthase inhibitor (Dogné et al., 2004). Such a compound is expected to become the prototype of a new class of antiplatelet agents. Acta Cryst. (2013). C69, 901–903 In our study of new TXA2 receptor antagonists and thromboxane synthase inhibitors, we synthesized and crystallized the title compound, (I). This compound may be considered as a structural analogue of BM-573 resulting from the isosteric replacement of its nitro group by a cyano group, and of its –NH– bridge by an –O– bridge. Compound (I) was found to be as potent as the reference compound as a TXA2 receptor antagonist, supporting the view that such structural modifications are tolerated without alteration of the pharmacological profile (Bambi-Nyanguile et al., 2013). 2. Experimental 2.1. Synthesis and crystallization Compound (I) was synthesized using a five-step procedure starting from 4-fluoro-3-nitrobenzonitrile, as previously described by Bambi-Nyanguile et al. (2013). Crystals suitable for X-ray crystallography were grown from a methanol–water mixture (50:50 v/v). 2.2. Refinement Crystal data, data collection and structure refinement details are summarized in Table 1. All C-bound H atoms were placed in geometrically idealized positions and contrained to ride on their parent atoms, with C—H = 0.93 (aromatic) or 0.96 Å (methyl) and Uiso(H) = kUeq(C), where k = 1.2 for aromatic and 1.5 for methyl H atoms. N-bound H atoms were refined with Uiso(H) = 1.2Ueq(N). 3. Results and discussion A view of the molecular structures of the two molecules in the asymmetric unit of (I) is shown in Fig. 1. Both molecules show an intramolecular N—H O hydrogen bond between an N atom of the urea moiety (N13 and N43) and an O atom of the sulfonyl group (O9 and O39), influencing their conformation (Table 2). The angle between the least-squares planes through the C1–C6 and C19–C24 rings is 78.9 (2) , and it is 80.1 (2) between the C31–C36 and C49–C54 rings. The similar conformation of both molecules is further reflected by the r.m.s. deviation of 0.054 Å obtained for a least-squares fit of all 27 non-H atoms. Neighbouring molecules form dimers through hydrogen-bond interactions between the remaining N atom (N10 and N40) and the O atom (O12 and O42) of the urea groups (Fig. 2 and Table 2). The crystal packing shows chains of dimers in the b direction, formed by C—H O interactions between aromatic ring atoms C5, C6, C35 and C36 and O atoms O42, O38, O12 and O8 (Fig. 3 and Table 2). The occurrence of an intramolecular hydrogen bond in the C—SO2—NH—C( O)—NH—C fragment was further explored in the Cambridge Structural Database (CSD, Version 5.34; Allen, 2002). A search for this fragment resulted in 79 hits. Only four structures show an intramolecular N—H O hydrogen bond [CSD refcodes QERXUG (Yagupolskii et al., 2001), TOHBUN (Iwata et al., 1997), TOHBUN01 (Grell et al., 1998) and USOCOV (Gelbrich et al., 2011)]. The C—S— doi:10.1107/S010827011301771X electronic reprint # 2013 International Union of Crystallography 901 organic compounds Table 1 Experimental details. Crystal data Chemical formula Mr Crystal system, space group Temperature (K) a, b, c (Å) ( ) V (Å3) Z Radiation type (mm1) Crystal size (mm) C19H21N3O4S 387.45 Monoclinic, P2/c 289 10.6408 (5), 15.8571 (4), 24.8678 (9) 93.534 (4) 4188.0 (3) 8 Mo K 0.18 0.45 0.25 0.05 Data collection Diffractometer Agilent SuperNova diffractometer (single source at offset, Eos detector) Multi-scan (CrysAlis PRO; Agilent, 2012) 0.738, 1.000 8550, 8550, 5931 Absorption correction Tmin, Tmax No. of measured, independent and observed [I > 2(I)] reflections Rint (sin /)max (Å1) 0.031 0.625 Refinement R[F 2 > 2(F 2)], wR(F 2), S No. of reflections No. of parameters No. of restraints H-atom treatment 0.073, 0.174, 1.06 8548 507 0 H atoms treated by a mixture of independent and constrained refinement 0.24, 0.26 3 max, min (e Å ) Computer programs: CrysAlis PRO (Agilent, 2012), SHELXS97 (Sheldrick, 2008), SHELXL97 (Sheldrick, 2008) and OLEX2 (Dolomanov et al., 2009). Figure 2 The formation of dimers in (I) through N—H O hydrogen-bond interactions (dotted lines). [Symmetry codes: (i) x + 1, y, z + 32; (ii) x, y, z + 32.] Table 2 N—C torsion angle has two equally populated preferred regions, +sc and sc, and has no influence on hydrogen-bond formation (three of the four structures are in the +sc region). The S—N—C—N torsion angle indicates a ap conformation, except for the four structures where a sp conformation occurs. The N—C—N—C torsion angle has preferred regions sp and ap (minor and major populations, respectively), and the four structures are all in the +ap region. The equivalent torsion angles for (I) are also given in Table 3 and show ac, Hydrogen-bond geometry (Å, ). D—H A N10—H10 O12 N13—H13 O9 N40—H40 O42ii N43—H43 O39 C5—H5 O42ii C6—H6 O38 C35—H35 O12iii C36—H36 O8iv C20—H20 N27ii C50—H50 N57i i D—H H A D A D—H A 0.86 (3) 0.87 (4) 0.82 (4) 0.87 (4) 0.93 0.93 0.93 0.93 0.93 0.93 1.93 (3) 2.04 (4) 1.96 (4) 2.07 (4) 2.60 2.52 2.57 2.55 2.56 2.55 2.784 (4) 2.801 (4) 2.774 (4) 2.794 (5) 3.484 (4) 3.266 (4) 3.452 (4) 3.343 (4) 3.425 (7) 3.439 (6) 171 (3) 145 (3) 177.0 (15) 141 (4) 160 138 159 144 155 161 Symmetry codes: (i) x þ 1; y; z þ 32; (ii) x; y; z þ 32; (iii) x þ 1; y þ 1; z þ 32; (iv) x; y þ 1; z. Figure 1 The molecular structure of (I), showing the atomic numbering scheme. Displacement ellipsoids are drawn at the 50% probability level. Dotted lines indicate intramolecular hydrogen bonds. 902 Bambi-Nyanguile et al. C19H21N3O4S sp and ap conformations. These observations are in agreement with quantum chemical calculations on the model system PhSO2NHC( O)NHMe (Kasetti et al., 2010), showing that, in the gas phase, the conformation with an intramolecular hydrogen bond is about 4.12 kcal mol1 (1 kcal mol1 = 4.184 kJ mol1) more stable than the alternative rotamer not showing the intramolecular interaction. In a chloroform medium, the energy difference is reduced to 0.37 kcal mol1 and in a water medium is even reversed. In the crystal packing of (I), – interactions between the 5-cyanobenzene rings link pairs of molecules into dimers (Fig. 3), with a Cg1 Cg1ii distance of 3.978 (2) Å and a Cg2 Cg2i distance of 3.887 (2) Å [Cg1 and Cg2 are the centroids of the C1–C6 and C31–C36 rings, respectively; symmetry codes: (i) x + 1, y, z + 32; (ii) x, y, z + 32]. Furthermore, the packing shows a number of weaker contacts electronic reprint Acta Cryst. (2013). C69, 901–903 organic compounds Figure 3 Interactions in the crystal packing of (I); lighter dashed lines (red in the electronic version of the paper) are N—H O interactions and darker dashed lines (blue) are C—H O interactions. The 5-cyanobenzene rings involved in – interactions are shaded, with the C1–C6 ring in lighter shading (green) and the C31–C36 ring in darker shading (red). Table 3 Overview of the torsion angles ( ) and O H distances (Å) in the C— SO2—NH—C( O)—NH—C fragment of various compounds showing the N—H O S interaction. C—S—N—C QERXUG TOHBUN TOHBUN1 USOCOV (I), molecule A (I), molecule B S—N—C—N 85.4 11.8 94.7 (2) 6.2 (4) 94.6 6.1 64.33 (14) 33.0 (2) 102.7 (3) 5.2 (5) 103.0 (3) 4.5 (5) N—C—N—C 178.3 170.8 (2) 170.9 170.54 (13) 178.9 (4) 178.8 (4) S O H—N 2.19 2.01 2.01 2.151 (17) 2.04 (4) 2.07 (4) CSD refcodes: QERXUG (Yagupolskii et al., 2001), TOHBUN (Iwata et al., 1997), TOHBUN01 (Grell et al., 1998) and USOCOV (Gelbrich et al., 2011) of C—H N type [C20—H20 N27ii = 3.425 (7) Å and C50—H50 N57i = 3.439 (6) Å]. Despite the fact that methanol was essential as crystallization solvent for obtaining good-quality crystals of (I), no methanol molecules are present in the crystal packing. Also, no voids larger than 18 Å3 are observed in the crystal packing. For the compound TOHBUN, a second polymorph has been found which does not show the intramolecular N—H O S interaction (Endo et al., 2003). To date, no second polymorph has been observed for (I). The authors acknowledge the Coopération Technique Belge (CTB) for financial support. The authors also thank the Acta Cryst. (2013). C69, 901–903 Hercules Foundation for supporting the purchase of the diffractometer through project No. AKUL/09/0035. Supplementary data for this paper are available from the IUCr electronic archives (Reference: UK3071). Services for accessing these data are described at the back of the journal. References Agilent (2012). CrysAlis PRO. Agilent Technologies, Yarnton, Oxfordshire, England. Allen, F. H. (2002). Acta Cryst. B58, 380–388. Bambi-Nyanguile, S.-M., Hanson, J., Ooms, A., Alpan, L., Kolh, P., Dogné, J.-M. & Pirotte, B. (2013). Eur. J. Med. Chem. 65, 32–40. Dogné, J. M., Hanson, J., de Leval, X., Kolh, P., Tchana-Sato, V., de Leval, L., Rolin, S., Ghuysen, A., Segers, P., Lambermont, B., Masereel, B. & Pirotte, B. (2004). J. Pharmacol. Exp. Ther. 309, 498–505. Dolomanov, O. V., Bourhis, L. J., Gildea, R. J., Howard, J. A. K. & Puschmann, H. (2009). 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