comme un carré de ciel bleu informations - Rhône
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comme un carré de ciel bleu informations - Rhône
INFORMATIONS PRATIQUES Mise en scène: Arnaud Chevalier Interprètes: Magali Berruet et Stéphanie Soeur Production: l’instant mobile Durée: 1h environ Ce spectacle peut être joué dans des bars, des librairies, des bibliothèques, etc. Une édition de CD sera disponible courant 2013. L’INSTANT MOBILE Créé en 2012 par Magali Berruet, Arnaud Chevalier et Stéphanie Soeur, L’instant mobile est une compagnie de théâtre professionnelle dont l’axe de recherche principal se situe dans la notion de passage à l’acte. Les créations théâtrales, les ateliers proposés sont le fruit d’une recherche d’articulation entre individu et collectif, entre mots et actes, entre esthétique et sensations. L’instant mobile reçoit le soutien du CCO de Villeurbanne. l’instant mobile 297 rue Garibaldi 69007 Lyon [email protected] www.linstantmobile.org Arnaud Chevalier (06 99 35 16 38) Stéphanie Soeur (06 28 91 55 00) Magali Berruet (06 14 76 30 55) SIRET 789 590 395 000 16 APE 9001Z Licences d’entrepreneur du spectacle : 2-1064144, 3-1064145 Coûts et modalités : nous contacter COMME UN CARRÉ DE CIEL BLEU COMME UN CARRÉ DE CIEL BLEU comme un carré de ciel bleu se propose de présenter par une mise en voix et en musique les Chroniques carcérales (2004-2007) de Jann-Marc Rouillan, qui parurent d’abord dans le journal engagé CQFD (Ce Qu’il Faut Détruire). Il s’agit pour nous de faire circuler la réalité portée par ce texte, qui dévoile la condition prisonnière depuis les centrales de France. Sur trois années, c’est de cinq prisons que l’auteur nous rapporte la vie intestine; on y voit les intrigues, les embrouilles et les revers judiciaires dans lesquels les prisonniers endurent leur peine. Sans manquer d’humour pour les scénarios aberrants conduits par la logique carcérale, ni sans oublier de dépeindre les moments de solidarité que suscite leur précarité. Comme le dit Rouillan c’est un « monde du dedans » qui s’oppose à notre univers d’hommes « libres », un micro-système au sein du judiciaire où la loi tient lieu de métronome. POURQUOI? L’initiative de ce spectacle trouve ses racines dans un constat : les prisons de France s’efforcent depuis longtemps de contenir la parole de ceux qui tentent de s’y exprimer, autrefois par des bagnes insulaires, de nos jours par un mutisme au bord de la censure. À nous de nous réapproprier ce lieu singulier, de définir ensemble ce qui fait la condition prisonnière, de chœur avec la parole de ceux qui y purgent une peine. Loin des contorsions médiatiques qui ont conduit dernièrement à une prise de conscience progressive de certaines urgences pour ces populations, le spectacle appelle à une réflexion sur la peine et la réinsertion. COMMENT ET PAR QUI? Magali Berruet et Stéphanie Soeur installent la problématique carcérale au centre du débat auquel tend la lecture. Avec l’énergie de leurs paroles et au son de l’accordéon, elles donnent à entendre, avec une minutie généreuse, l’univers pénitentiaire dépeint par Jann-Marc Rouillan. Elles créent un trait d’union entre le spectateur et le texte. Arnaud Chevalier scrute ici le rapport entre la voix, les mots et le sens. Sa démarche est de faire du spectacle un lieu de partage du savoir que livre le texte, ouvrant à l’échange sur la question des prisons. D’y faire entrer la joie et la sincérité des interprètes pour en faire un évènement dynamique à la rencontre des consciences. Extraits Les jours passent. Les nuits passent. Je marche de la fenêtre à la porte. Mon voisin fait de même. Cent pas nupieds. J’entends ses talons résonner sur le carrelage. Solitude des sentinelles dont l’espérance meurt à petit feu. A peine un reflet dans la vitre. Presque rien... Ici, on tue pour que dalle. Pour cette comédie trompeuse derrière les barreaux. Pour le seul cinoche des jours vains. Tel est notre album de famille. Dehors, vous avez gravé les images de vos vacances en Italie, de votre première communion, de vos commémorations. Ici nous gardons en mémoire les bagarres. Le sang. Les rancœurs à n’en plus finir. Les mots qui dépassent les mots. Les peines incompressibles. Les transferts disciplinaires. Les soirs de lutte bras dessus bras dessous. Les rires et la fraternité malgré tout. La poussière du temps... Et son rien qui se conjugue à tous les temps et en toute saison. Enfin, cette vie obligatoire, presque éternelle, avec nos congénères.