La Passion selon Saint-Matthieu - Médiathèque de la Cité de la

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La Passion selon Saint-Matthieu - Médiathèque de la Cité de la
DIMANCHE 8 AVRIL 2012 – 16H
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
La Passion selon saint Matthieu
Chorus I
Marita Sølberg, soprano
Nathalie Stutzmann, alto
Markus Brutscher, ténor (L’Évangéliste)
Christian Immler, basse
Chorus II
Eugénie Warnier, soprano
Owen Willetts, alto
Magnus Staveland, ténor
Benoît Arnould, basse
Ripieno
Jolanta Kowalska, soprano
Mélodie Ruvio, alto
Svetli Chaumien, ténor
Charles Dekeyser, basse
Ce concert est surtitré.
Dans le cadre du cycle Passions – Le sang du Christ
Du 5 au 11 avril 2012 à la Cité de la musique
Fin du concert vers 19h30.
La Passion selon saint Matthieu | Dimanche 8 avril 2012
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Marc Minkowski, direction
Des cinq œuvres que Johann Sebastian Bach a consacrées aux derniers jours du Christ,
seules La Passion selon saint Jean et La Passion selon saint Matthieu nous sont parvenues
en intégralité. Écrites pour la Semaine sainte, toutes deux déploient une dramaturgie qui
métamorphose les dernières heures du Christ en autant de scènes théâtrales : arrestation
– Jésus devant les chefs des prêtres – Jésus devant Pilate – crucifixion – mise au tombeau.
Davantage encore que sa sœur, La Passion selon saint Matthieu ne se contente pas de
transposer ce qui se faisait alors sur les scènes de Hambourg ou de Dresde. Adapté de
l’Évangile selon Matthieu, le livret de Picander fournit à Bach la base d’une partition
ambitieuse mais plus intériorisée. Probablement créée en 1727 à l’église Saint-Thomas de
Leipzig, son exécution requiert un double chœur et une heure de plus que la saint Jean.
Déployée sur le mode du récitatif, la parole de l’Évangéliste en constitue le centre de
gravité. Chargée d’introduire les interventions de Pilate, de Pierre, de Jésus et de la foule,
celle-ci se caractérise par son incandescente sobriété. Omniprésent, le chœur est quant à
lui investi de deux rôles : tandis qu’il personnifie la foule dans l’action, il s’élève au rang de
commentateur dans les chorals harmonisés. Les arias, enfin, dépeignent la réaction du
chrétien face à la tragédie de Jésus.
Convaincu que les œuvres de Bach furent destinées à des ensembles de solistes, Marc
Minkowski a choisi d’aborder La Passion selon saint Matthieu en poursuivant la voie
qu’il a ouverte avec la Messe en si mineur puis La Passion selon saint Jean. Soutenues par
un orchestre léger, les voix des solistes portent arias, récitatifs, chorals et turbae pour
restituer à ce sommet de la musique sacrée la clarté de son contrepoint vertigineux et
l’éloquence de son message spirituel.
Florent Siaud
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dimanche 8 avril
Johann Sebastian Bach
Matthäus-Passion [Passion selon saint Matthieu] BWV 244
C’était une tradition nouvellement établie à Leipzig que de faire exécuter un oratorio de la
Passion le Vendredi saint à l’office de Vêpres, en alternance dans l’une ou l’autre des deux
églises principales de la ville, Saint-Nicolas et Saint-Thomas. Cet office était fort long,
puisque une très ample homélie intervenait entre les deux parties de l’oratorio, et qu’en
plus on exécutait des motets et faisait chanter des chorals.
Ce Vendredi saint 11 avril 1727, c’est à Saint-Thomas que Bach présente pour la première fois
sa Passion selon saint Matthieu, qu’il redonnera à trois reprises en 1729, 1736 et 1742.
Et toujours en l’église Saint-Thomas, puisqu’il y avait alors au-dessus du chœur une petite
tribune avec un orgue en plus de la grande tribune du fond de l’église, ce qui lui permettait
d’organiser une véritable mise en espace entre deux groupes de musiciens, stéréophonie
sonore et spirituelle.
Avec son librettiste Picander, il a choisi de commencer le récit sacré au dernier repas du
Christ avec ses disciples et à l’institution de l’Eucharistie. La première partie s’achèvera
avec l’arrestation de Jésus à Gethsémani et la dispersion des disciples ; quant à la seconde
partie, elle mène de la comparution devant le grand prêtre, Caïphe, jusqu’à la mise au
tombeau.
Comme dans les oratorios du temps, dont elle constitue l’archétype, l’organisation musicale
de la Passion selon saint Matthieu est bien celle de l’opera seria italien de l’époque. Un
récitatif, secco ou accompagné, assure la narration historique et fait avancer l’action,
jusqu’à ces moments de concentration dans l’intensité dramatique où il faut en libérer les
affects dans des airs, prendre le temps d’un commentaire de la situation et d’une réflexion
personnelle. Mais à y bien regarder, cette organisation formelle apparaît beaucoup plus
subtile et diversifiée que celle des ouvrages lyriques de l’époque, dont elle dépasse de très
loin le schéma souvent banal.
En guise d’ouverture, ce sont tous les chrétiens, personnifiés par les filles de Sion,
c’est-à-dire les membres de l’Église, qui sont appelés à pleurer sur le drame de l’innocent
mis à mort, serein et patient, drame de l’Agneau immolé en raison même des fautes des
hommes. D’une tribune à l’autre, aux deux extrémités des fidèles dans la nef, comme des
confins de l’univers, ceux-ci sont invités à la prière dont les accents se développent
au-dessus de leurs têtes, emplissant un espace dont les limites se trouvent d’un coup
abolies. Et tandis que s’interpellent les âmes de la collectivité ecclésiale de tous les temps
devant celui qui va être mis en croix, voici que s’élève en valeurs étirées, au-dessus encore
des deux ensembles vocaux, en une angélique neuvième voix, le choral annonçant le
sacrifice rédempteur qui s’apprête, l’Agnus Dei allemand, O Lamm Gottes unschuldig,
« Ô innocent Agneau de Dieu ! ». Bouleversant.
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« En vérité, je vous le dis : l’un de vous me trahira. » Terribles paroles ! Témoin,
l’évangéliste Matthieu en fait le récit dans le débit parlé du recitativo secco. Le Christ prend
alors la parole, voix de basse, évidemment, la vox Christi du code baroque. Ni prophétique,
ni menaçante, mais empreinte d’une profonde solennité, en ce douloureux
accomplissement des Écritures, et baignée dans la lumière de longues tenues des violons
et de l’alto sur le continuo, auréole sonore entourant son visage. « Serait-ce moi,
Seigneur ? » : en cinq mesures d’un fugato violent, extrêmement serré, les apôtres se sont
écriés. Écoutons bien : onze fois la question affolée a jailli, et pas douze. Judas, seul, s’en
dispense, et pour cause. Et tandis que dans l’angoisse nous attendons la suite du récit,
Bach, comme il aime à le faire en dramaturge accompli, interrompt la narration pour nous
inciter à méditer. Dans la douceur de la bémol majeur, c’est l’Église universelle qui s’exprime
dans la mélodie du vieux choral : « C’est moi ». Le coupable, c’est moi. Le récit peut alors
reprendre : « Celui qui a mis avec moi la main au plat, c’est lui qui me trahira. » Judas,
démasqué : « Serait-ce moi, Maître ? » ; l’harmonie s’effondre : « Tu l’as dit. » Dans une
intense gravité, le mouvement s’anime. Le Christ prononce alors les paroles essentielles,
instituant l’Eucharistie, où culmine la première partie de la Passion. Quelques instants,
musicalement détachés de tout le reste, ni récitatif, ni arioso, que les cordes et l’orgue ne
cessent d’illuminer d’une lueur irradiante.
Entouré des scribes et des anciens, le Grand Prêtre a questionné Jésus. L’affirmation de sa
divinité fait crier au blasphème et le voue à la mort, mais seul le gouverneur romain Ponce
Pilate peut prononcer la condamnation. Le matin venu, on fait comparaître Jésus, qui ne
répond rien. Très embarrassé, Pilate s’en remet au peuple pour exercer le droit de grâce, en
lui donnant le choix : envers un fameux bandit nommé Barrabas ou envers ce Jésus « qu’on
appelle le Christ ». Et la foule des accusateurs qui ne s’était pas encore manifestée répond
en hurlant « Barrabas ! », avec une extrême violence, sur un accord de septième diminuée.
Que faire de Jésus ? « Qu’il soit crucifié ! » En un mouvement fugué de huit mesures
seulement, les deux chœurs prononcent la sentence. Le tout n’aura duré que quelques
dizaines de secondes à peine.
Insulté, Jésus monte au Golgotha lourdement chargé de l’infamant instrument de son
supplice. De quelle souffrance se charge alors l’arioso d’alto, escorté de deux hautbois
da caccia, « Ah ! Golgotha, funeste Golgotha ! », tandis que les violoncelles en pizzicato
stylisent la cloche des trépassés… Et le récit reprend, une fois encore, avec les ténèbres
qui couvrent la terre, les dernières paroles, la mort – et le choral de la Passion, à nouveau.
C’est alors le voile du temple qui se déchire, le fracas du tremblement de terre, les rochers
qui se fendent. De l’opéra à l’état pur.
Bientôt, tout sera achevé. On a roulé la pierre. Jésus est à présent au tombeau, la couche
d’où il resurgira dans la gloire. Le récit évangélique a pris fin. À l’Église tout entière
de conclure, désormais, ce que dans un instant elle va faire par le chœur final.
Mais entre-temps, dans un geste d’une infinie tendresse, elle chante tout simplement un
doux et familier « bonne nuit » à celui qui repose au soir de l’indicible drame, avant de
ressusciter. Du grave à l’aigu, de la terre vers le ciel, incarnant la totalité de la création,
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dimanche 8 avril
les quatre voix tour à tour s’élèvent. La basse, d’abord, évocation du Christ porté vers son
repos, puis, dans un irrésistible mouvement ascensionnel, le ténor du pécheur espérant,
l’alto de l’âme affligée, le soprano, enfin, âme heureuse pour l’action de grâces adressée au
Rédempteur. Après chaque intervention, le chœur répète « Mon Jésus, bonne nuit ! »
Nuit de la mort, mais d’une mort dont tout luthérien sait qu’elle n’est autre chose que le
sommeil qui précède le réveil pour une nouvelle naissance, la naissance à la vie
surnaturelle et éternelle, dans la lumière de Dieu. Pure invention de Bach, cette invocation
à la paix de la nuit qui referme le Livre en un ultime morceau choral. Et au lieu de l’action
de grâces que ce chœur a prise en charge, un grand épilogue rassemble tout la
communauté chrétienne pour pleurer. Après tout ce qui vient de se produire, on ne peut
plus que dire « Repose en paix », dans l’accablement et la désolation. Et le second chœur
ne peut que répondre en un écho affligé : « Ruhe sanfte, sanfte Ruh’ ! »,
« Repose doucement, doucement repose ! »
Gilles Cantagrel
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La Passion selon Bach
Aux origines de la Passion
Lorsque le mot passion est doté d’un P majuscule, il prend une signification bien
particulière : celle de la souffrance de Jésus sur le chemin de la crucifixion. Le mot désigne
alors l’ensemble des différentes étapes décrites dans les quatre Évangiles de Luc, Marc,
Jean et Matthieu : trahison de Judas – arrestation – reniement de Pierre – procès
– crucifixion.
La lecture chantée de ces textes, dans le cadre de la Semaine sainte, constitue la
célébration de la Passion. Au Moyen Âge, elle est psalmodiée1 à plusieurs voix : l’évangéliste
et les différents protagonistes du récit (Jésus, Judas, Pilate, les grands prêtres, la foule…).
Avec la Réforme2 qui rapproche davantage le fidèle et la Parole divine apparaissent les
premières Passions en allemand, avec chorals chantés par l’assemblée.
De l’église à la salle de spectacle, le message universel de Bach
En 1723, Johann Sebastian Bach se voit nommé Cantor de l’église réformée de SaintThomas de Leipzig ; il y restera jusqu’à son décès en 1750. Pendant ces vingt-sept années,
Bach compose la majorité de son répertoire religieux destiné à être produit dans le cadre
des offices dont la Passion selon saint Jean BWV 245 (1724) et la Passion selon saint
Matthieu BWV 244 (1727) données le Vendredi saint. La tradition voulait que les deux
églises Saint-Thomas et Saint-Nicolas accueillent cet office alternativement d’une année
sur l’autre.
Les Passions de Bach sont des oratorios, c’est-à-dire des drames musicaux dont le sujet
est religieux. Leur structure – airs, récitatifs, chœur – est proche de celle de l’opéra,
à l’exception importante qu’elles ne sont pas destinées à être mises en scène. Elles sont
divisées en deux parties, avant et après la prédication, à Vêpres, en fin de journée.
Après la mort de Bach, en 1750, les Passions ne seront exhumées qu’en 1829 grâce à Felix
Mendelssohn. Une deuxième vie commence alors pour ces monuments musicaux hors du
cadre liturgique : celle du concert public.
1. A cappella (sans accompagnement instrumental) et monodique (à une seule voix).
2. En 1517, Luther publie ses quatre-vingt-quinze thèses à Wittenberg, posant les bases de la Réforme protestante.
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Une dramaturgie musicale au service de la parole évangélique
Sur la scène, tout contribue à rendre intelligible le déroulement du récit. L’articulation des
différents groupes répartis dans l’espace – le chœur, les solistes, les instrumentistes –
compense l’absence de mise en scène en alternant la narration de l’évangéliste, les actions
et les pensées des protagonistes, les commentaires de la foule et la méditation de
l’assemblée des fidèles.
La spatialisation du son contribue à une réception plus profonde du texte sacré. Dans la
Passion selon saint Matthieu, Bach va plus loin en utilisant pleinement l’architecture à deux
tribunes de Saint-Thomas de Leipzig avec des effectifs doublés : deux chœurs, deux
orchestres. Ce dispositif s’adapte de façon diverse aux salles de concert d’aujourd’hui.
Le récitatif. Ce mode de chant réservé à l’évangéliste et aux protagonistes (Jésus, Pilate,
Juda, la foule…) imite la voix parlée. Le texte respecte celui de l’Évangile.
L’air (aria) est chanté par des voix solistes et commente l’action en cours. Dans la Passion
selon saint Matthieu, les airs sont écrits par le poète de Leipzig et ami de Bach, Picander.
Leur rôle est de ponctuer l’action par une pensée qui suspende le déroulement du récit.
Les chorals. Le mot choraliter désigne à l’origine le chant du chœur à l’unisson. Dans l’Église
protestante, le choral, ou cantique, est destiné à être chanté par l’assemblée des fidèles.
Il s’agit d’un chant dont la mélodie est simple et dont la forme a été conçue par Luther
pour rendre la parole des Évangiles accessible au plus grand nombre. Le texte provient de
diverses sources liturgiques (traductions d’hymnes en latin, écrits de théologiens de la
Réforme…). On les chante en famille, à l’école comme au temple.
Dans la Passion selon saint Matthieu, le choral « O Haupt voll Blut und Wunden » (« Ô tête
couverte de sang et de blessures ») du théologien luthérien Paul Gerhardt (1607-1676) est
entendu à sept reprises, constituant un repère pour l’écoute. Cet hymne décrit le visage
ensanglanté de Jésus, véritable empreinte de la Passion. Le texte provient d’une traduction
du Salve caput cruentatum de saint Bernard de Clairvaulx, moine cistercien dont la pensée
inspira Luther. La mélodie bien connue de l’assemblée provient d’une chanson d’amour de
Hans Leo Hassler (1564-1612), « Mein Gemüt ist mir verwirret von einer Jungfrau zart »
(« Mon cœur est troublé par une tendre jeune fille »).
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Genèse du choral « O Haupt voll Blut und Wunden »
Origine de la
mélodie
Chanson profane
Mélodie :
« Mein G’müt ist mir verwirret von einer Jungfrau zart »
(« Mon cœur est troublé par une tendre jeune fille »)
de Hans Leo Hassler
Harmonisation
Choral de Bach
Bach réalise un choral polyphonique à quatre voix
à partir de la mélodie initiale. On la retrouve au soprano
un peu différente rythmiquement.
Soprano.
Flauto traverso I.II.
Oboe I.II. Violino I.
col Soprano
Alto.
Violino II coll’Alto
Tenore.
Viola col Tenore
Basso.
V
Organo e Continuo.
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Une musique à décoder
Pour mettre en musique le texte des Évangiles, Bach utilise la technique du figuralisme.
Il s’agit de donner à la forme des lignes musicales une symbolique particulière. Le chœur
d’ouverture de la Passion selon saint Jean en est un exemple ; trois motifs symboliques
se superposent : la crucifixion, le temps qui s’écoule et le pouls (la pulsation du cœur).
La connaissance de l’ensemble des codes utilisés par Bach dans les Passions (figuralisme
– spatialisation – harmonisation des chorals – origine des textes…) permet de mieux
apprécier la dimension sacrée de la création dans le cadre d’un acte de foi. Les Passions
sorties du temple résistent à l’accueil profane de la salle de concert. D’ailleurs la scène
n’est-elle pas un lieu reliant le public et les artistes dans une communion de l’écoute ?
Nietzsche, après avoir entendu la Passion selon saint Matthieu en 1870, dira que
« quiconque a désappris le christianisme croit entendre ici un nouvel Évangile ».
Le philosophe questionne alors l’universalité du message de Bach : bien au-delà
de la religion, la dimension sacrée d’une dramaturgie musicale articulant le verbal
et le non-verbal au bénéfice d’une beauté supérieure.
Benoît Faucher
Sources :
Gilles Cantagrel, Jean-Sébastien Bach : Passions, messes et motets. Éditions Fayard, 2011.
Frans C. Lemaire, La Passion dans l’histoire et la musique. Éditions Fayard, 201
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Marita Sølberg
Soprano norvégienne, Marita Sølberg
étudie Conservatoire de Trøndelag et à
l’Académie de Musique de Norvège. De
2006 à 2008, elle chante pour l’Opéra
de Stuttgart. Parmi les rôles qu’elle
interprète, citons notamment Pamina,
Zerlina, le rôle-titre de Lucio Silla et de
Hansel et Gretel, Servilia (La Clémence
de Titus), Marcelline (Fidelio), Bellezza (Il
Trionfo del Tempo e del Disinganno),
Drusilla et la Vertu (Le Couronnement de
Poppée), et Naïade (Ariane à Naxos).
Récemment, on a pu l’entendre dans
Carmen (Micaëla), Les Noces de Figaro
(la Comtesse) et Le Viol de Lucrèce de
Britten (Chœur féminin). En 2011, elle a
fait ses débuts au Festival de
Glyndebourne en chantant Zerlina dans
une production de Jonathan Kent. Marita
Sølberg se produit également en
concert. Elle accorde une place
privilégiée au répertoire contemporain
et scandinave. Elle a interprété Solveig
dans Peer Gynt avec l’Orchestre
Philharmonique de Berlin ainsi que la
Chanson de Solveig à la cérémonie de
remise du Prix Nobel en 2010. Elle a
enregistré Peer Gynt et des mélodies
avec orchestre de Grieg avec l’Orchestre
Philharmonique de Bergen. Au cours de
la saison 2011/2012, elle a fait ses débuts
en Mimì (La Bohème).
Prima Donna, est sorti en avril 2011. Le
prochain, dédié à Bach, sera disponible
en octobre 2012. Comme pour Vivaldi,
elle sera également à la tête de son
ensemble, Orfeo 55. Elle travaille avec
les plus grands chefs et se produit
notamment avec l’Orchestre
Philharmonique de Berlin. Parallèlement
à ses nombreux concerts en tant que
cantatrice, elle consacre désormais une
partie de sa saison à la direction de son
propre orchestre de chambre, Orfeo 55,
créé en 2009 et en résidence à l’Arsenal
de Metz, ainsi qu’à ses activités de chef
d’orchestre invité. Grande récitaliste,
spécialiste du lied allemand et de la
mélodie française, elle se produit dans le
monde entier. Avec Orfeo 55, elle sera en
tournée européenne pour le programme
Prima Donna ainsi qu’avec un
programme Bach. Nathalie Stutzmann
donne également des cours
d’interprétation à travers le monde et
enseigne à la Haute École de Musique de
Genève.
Markus Brutscher
Markus Brutscher intègre dès son plus
jeune âge le Chœur de Garçons des
Cathédrales d’Augsbourg et de
Ratisbonne avant d’étudier à la Haute
École de Musique de Berlin. Depuis, il
s’est produit avec l’Orchestre
Philharmonique de Londres dirigé par
Nathalie Stutzmann
Vladimir Jurowski dans Historia de
Nathalie Stutzmann est considérée
Fausten au Royal Festival Hall, sous la
comme l’une des personnalités
baguette de Marc Minkowski dans la
musicales les plus marquantes de notre Messe en si de Bach ou encore au
époque et comme l’une des rares
Festival d’Innsbruck. Il a chanté sous la
authentiques voix de contralto. Sous
direction d’autres chefs renommés
contrat d’exclusivité avec Deutsche
comme René Jacobs et Thomas
Grammophon comme chanteuse et chef Hengelbrock, et collabore avec
d’orchestre, un premier disque, consacré l’Orchestre Symphonique de Tokyo,
aux grands contraltos de Vivaldi intitulé l’Orchestre National de Lorraine ou
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encore l’Australian Brandenburg
Orchestra. Dernièrement, il a chanté
dans Catulli Carmina au Théâtre
Mariinsky et à Moscou. Ses rôles lyriques
incluent Scaramouche (Ariane à Naxos),
Monostatos au Teatro Real de Madrid et
à l’Opéra de Paris, Ferrando (Così fan
tutte), Koudriach (Katia Kabanova), Jack
et Tobby (Grandeur et Décadence de la
ville de Mahagonny), Max (Der
Freischütz) ainsi que Tamino et Pedrillo
(L’Enlèvement au sérail) à l’Opéra du
Rhin. L’année prochaine, il interprétera le
rôle-titre de L’Orfeo de Monteverdi à
Sydney et Melbourne. Sa discographie
comprend une cinquantaine
d’enregistrements parmi lesquels la
Messe en si de Bach sous la direction de
Marc Minkowski.
Christian Immler
Le baryton allemand Christian Immler
étudie à la Guildhall School auprès de
Rudolf Piernay. Il remporte le Concours
international Nadia et Lili Boulanger à
Paris en 2001. Il a récemment interprété
la Messe en si (Bach) avec Marc
Minkoswki, La Passion selon saint Jean
sous la direction de Philippe Herreweghe
à Londres et New York, Pharnaces dans
Le Roi Candaule (Zemlinsky) au
Concertgebouw d’Amsterdam, la Petite
Messe solennelle (Rossini) au Festival de
Vancouver avec Bernard Tétu, Israël en
Égypte (Haendel) avec Jean-Claude
Malgoire et La Passion selon saint
Matthieu sous la direction de Michel
Corboz. À la scène, il a chanté dans Alice
in Wonderland (Unsuk Chin) à Genève, il
a incarné Sénèque (Le Couronnement de
Poppée), le Garde-chasse (La Petite
Renarde rusée), Ubalde (Armide de
Gluck), Claudio (Béatrice et Bénédict de
Berlioz) et Achis (David et Jonathas de
biographies
Charpentier) avec Les Arts Florissants.
Parmi ses enregistrements, on peut
noter des cantates de Stölzel et Henry
Clifford d’Albéniz chez Decca.
Prochainement, il chantera la Messe en
ut de Mozart au Festival de Salzbourg,
The Moon Eats Humans, une création
mondiale de Hellstenius au Festival de
Bergen, et un récital à Salzbourg avec le
pianiste Helmut Deutsch.
Owen Willetts
Parmi les récents succès d’Owen Willetts,
citons ses débuts à l’Opéra de Halle dans
le rôle-titre d’Orlando, son interprétation
d’Unulfo dans Rodelinda de Haendel et
des représentations scéniques de La
Passion selon saint Jean au Nationale
Reisopera. Les rôles qu’il a chantés
incluent Ottone (Le Couronnement de
Poppée) sous la direction de Laurence
Cummings à l’Opéra de la Royal
Eugénie Warnier
Academy, Anfinomo et la Fragilité
Eugénie Warnier est diplômée en 2005
Humaine dans Le Retour d’Ulysse dans
des classes de musique ancienne
sa patrie mis en scène par Graham Vick
d’Howard Crook et de Kenneth Weiss au avec la Birmingham Opera Company. Il a
CNR de Paris et suit des cours en chant
participé à la nouvelle production de The
lyrique auprès de Pierre Mervant afin
Fairy Queen avec Emmanuelle Haïm et
d’élargir son répertoire. En tant que
Le Concert d’Astrée, qui a tourné en
soliste, elle est remarquée par
France, en Belgique et aux Pays-Bas. Il a
Christophe Rousset lors de l’Académie
été la doublure de l’Innocent dans The
d’Ambronay 2004. Elle enchaîne alors
Minotaur, le nouvel opéra d’Harrison
les rencontres artistiques, se produisant Birtwistle, et de Satarino (La Calisto) au
avec Le Parlement de Musique de Martin Covent Garden de Londres, ainsi que
Gester, Il Seminario Musicale de Gérard
d’Ottone dans Le Couronnement de
Lesne ou encore Le Poème Harmonique Poppée au Festival de Glyndebourne. Il
de Vincent Dumestre. Elle participe à de collabore avec les chefs d’orchestre les
nombreuses productions, parmi
plus prestigieux, notamment Sir John
lesquelles Psyché de Lully à l’Opéra de
Eliot Gardiner et Marc Minkowski. Il se
Reims, Così fan tutte (Despina) avec Marc produit également en récital à l’Opéra de
Minkowski au Festival de Beaune et
Lille, au Festival Haendel de Londres et à
Platée (L’Amour et Clarine) avec le
St. Martin in the Fields. Avec l’Orchestre
Reisopera de Hollande en 2011. Parmi ses Baroque d’Irlande, il a donné La Passion
projets, citons Platée en version de
selon saint Jean, et les Stabat Mater de
concert avec Les Talens Lyriques à la
Vivaldi et Pergolèse. Il s’est produit
Cité de la musique, Don Carlo (Tebaldo)
récemment aux côtés de James Bowman
et Guillaume Tell (Jemmy) à l’Opéra
dans un récital d’airs de Haendel et
d’Amsterdam, Hippolyte et Aricie sous la Purcell.
direction d’Emmanuelle Haïm ou encore
Les Indes galantes de Rameau (Amour,
Magnus Staveland
Zyma et Roxanne) à l’Opéra de Bordeaux. Le jeune ténor norvégien Magnus
Son dernier enregistrement (Cantates
Staveland étudie à l’Académie de
sacrées de Matthias Weckmann avec
Musique d’Oslo, puis, avec Susanna Eken,
l’Ensemble Les Cyclopes) vient de
à l’Académie Royale d’Opéra de
paraître chez Zig-Zag Territoires.
Copenhague, dont il sort diplômé en
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2008. Il se fait très vite un nom sur la
scène internationale où il interprète
notamment Enea (La Didone de Cavalli)
à La Scala, Tamino (La Flûte enchantée)
à Aix-en-Provence, la Nature et Pan (La
Calisto de Cavalli) au Théâtre de La
Monnaie à Bruxelles. Il travaille
régulièrement avec les chefs Rinaldo
Alessandrini, Fabio Bondi, René Jacobs,
Andrew Parrot ou Christophe Rousset.
Son répertoire couvre à la fois Bach
(Passion selon saint Jean et saint
Matthieu, Messe en si), Haendel (Le
Messie), Mozart (Requiem), Beethoven
(Symphonie n° 9, Missa solemnis),
Caldara (Maddalena ai piedi di Cristo),
Mendelssohn (Elias) et Monteverdi (Les
Vêpres de la Vierge). En 2011, il se
produit sur plusieurs scènes
internationales, notamment à l’Opéra
d’Anvers dans Le Retour d’Ulysse dans sa
patrie (Telemaco) et au Festival de
Drottningholm dans Don Giovanni (Don
Ottavio). Il enregistre Serenata
(Haendel), récemment découvert. Début
2012, Magnus Staveland a interprété le
rôle-titre de Catone in Utica de Vivaldi à
Cracovie, il a donné des concerts à
Vienne et Caen, et a chanté Polifonte
dans l’enregistrement d’Oracolo in
Messenia de Vivaldi.
Benoît Arnould
Après des études aux Conservatoires de
Metz et Nancy, Benoit Arnould est
nommé en 2007 « révélation lyrique
classique » de l’Adami. Il débute en
soliste sous la direction de Michael
Radulescu dans la Messe en si et le
Magnificat de Bach. Il chante
régulièrement avec Le Concert Spirituel
sous la direction d’Hervé Niquet et crée
le rôle du Lieutenant dans Les Sacrifiées
de Thierry Pécou. La musique sacrée
occupe une place importante dans sa
carrière : il chante le Christ dans les
Passions de Bach et L’Enfance du Christ
de Berlioz. Sollicité pour de nombreux
enregistrements, il reçoit les plus belles
récompenses de la presse française.
Avec Marc Minkowski, il chante
Guglielmo dans Così fan tutte. L’été
dernier, Benoît Arnould a fait ses débuts
sous la direction de Philippe Herreweghe
dans un programme de cantates de
Bach, et sous la direction de Ton
Koopman dans King Arthur de Purcell.
Parmi ses projets, citons Jupiter dans
Platée de Rameau sous la direction de
Jean-Claude Malgoire puis à l’Opéra de
Stuttgart, ainsi que Don Alvar et Bellone
dans Les Indes galantes à l’Opéra de
Bordeaux sous la direction de Christophe
Rousset.
Jolanta Kowalska
Née à Cracovie, Jolanta Kowalska étudie
auprès d’Agnieszka Monasterska à
l’Académie de Musique de Cracovie avant
de s’installer à Londres où elle vient
d’achever ses études à la Guildhall
School of Music. Elle a participé à
plusieurs masterclasses et s’est vue
récompensée dans plusieurs concours
internationaux. En 2008, elle a remporté
le Prix de la Fondation Christa Bach au
16e Concours Johann Sebastian Bach de
Leipzig et, dernièrement, le Prix Jurica
Murai au Festival Baroque de Varaždin en
Croatie. À Cracovie, elle chante
régulièrement en soliste avec l’ensemble
vocal Capella Cracoviensis dans la Messe
du couronnement de Mozart, l’Oratorio
de Noël de Saint-Saëns et l’Oratorio de
Pâques de Bach. Parmi ses autres
engagements en Pologne, citons Le
Messie de Haendel sous la direction
d’Helmuth Rilling. Pour les Chichester
Festivities, elle a chanté le Magnificat de
Bach, le Gloria de Vivaldi et Iphis dans
Jephta de Haendel sous la direction de
Paul Esswood. Elle a donné deux récitals
de mélodies espagnoles et d’arias de
Bach à la National Gallery de Londres.
Avec l’Orchestre Polonais du XVIIIe
Siècle, elle a enregistré des œuvres
sacrées de compositeurs polonais au
monastère de Jasna Góra, en Pologne,
où sont conservés les manuscrits.
à l’Opéra de Rouen, et plusieurs
programmes avec l’ensemble Les
Ombres à l’Opéra Théâtre de
Saint-Étienne.
Svetli Chaumien
Svetli Chaumien commence le chant à
l’âge de 27 ans en parallèle de ses
études supérieures de violoncelle à
l’Académie de Bâle. À son retour en
France, il travaille avec Jean-Pierre
Blivet puis entre au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Lyon
où il obtient un premier prix en 2008. En
2009, il fait ses débuts en Lenski
(Eugène Onéguine de Tchaïkovski) aux
côtés de l’Ensemble Carpe Diem, puis en
Tamino dans La Flûte enchantée. Parmi
les rôles qu’il a chantés, citons les
rôles-titres du Faust de Gounod et de La
Damnation de Faust de Berlioz, le
Chevalier de la Force dans Dialogues des
carmélites et l’Interprète dans L’Amour
masqué de Messager. Il se passionne
également pour le lied et l’oratorio.
Soliste dans de nombreux festivals et
France et en Europe, il chante
notamment dans La Passion selon saint
Matthieu de Bach, Le Pèlerinage à la rose
de Schumann, La Messe de l’orphelinat
de Mozart, la Messe Nelson de Haydn, La
Petite Messe solennelle de Rossini ou
encore la Messe de sainte Cécile de
Gounod. Au cours de la saison 2010/2011,
il se produit dans le Saint Nicolas de
Britten et L’Enfance du Christ de Berlioz.
Il est aussi Tony dans West Side Story au
Théâtre de Fontainebleau, Udolin dans
Les Conjurés de Schubert et Faust au
Théâtre de Saint-Cloud.
Mélodie Ruvio
Après un Diplôme d’études musicales de
chant obtenu en 2006 au CNR de Paris,
Mélodie Ruvio se fait remarquer dans le
rôle-titre de la Folie dans Le Carnaval et
la Folie de Destouches à l’Opéra-Comique
et au Capitole de Toulouse. Parmi les
rôles qu’elle a chantés, citons la Paix,
Junon et Bellone dans Le Ballet des Arts
de Lully avec La Simphonie du Marais au
Festival de Sablé-sur-Sarthe, la troisième
soprano dans King Arthur sous la
direction d’Hervé Niquet à l’Opéra de
Montpellier, à l’Opéra Royal de Versailles,
au Théâtre des Champs-Élysées, au
Barbican de Londres et à la Philharmonie
de Luxembourg, ou encore la Troisième
Dame de La Flûte enchantée sous la
direction de Joël Suhubiette au Festival
de Saint-Céré et à l’Opéra de Massy. En
2010, elle se perfectionne à l’Académie
Mozart du Festival d’Aix-en-Provence.
Elle interprète également de nombreux
oratorios et notamment le Via Crucis de
Liszt, Le Messie de Haendel, les Vêpres
solennelles d’un confesseur de Mozart et
Elias de Mendelssohn. Parmi ses projets,
citons l’alto solo du Gloria de Vivaldi
sous la baguette de Rinaldo Alessandrini,
les rôles de Phèdre et Vénus dans Egisto Charles Dekeyser
de Cavalli en 2012 sous la direction de
Né à Gand en 1986, Charles Dekeyser
Vincent Dumestre à l’Opéra-Comique et étudie le chant à l’Institut Lemmense de
12
biographies
Louvain et au Conservatoire Royal de
Bruxelles. En 2008, il est lauréat du
Concours national de Chant Verviers
– Prix Jacques Dôme et obtient en juin
2010 le certificat Lauréat de l’Opéra
Studio de Flandres, option chant. En
septembre 2010, il rejoint l’Opéra Studio
de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth
sous la direction de José Van Dam. Il est
engagé par l’Opéra Royal de Wallonie et
par l’Opéra de Rouen pour chanter
Sarastro dans La Flûte enchantée. Au
cours de la saison 2010/2011, il fait ses
débuts à l’Opéra des Flandres comme
L’Ombre de Nino dans Sémiramide
(Rossini) sous la direction d’Alberto
Zedda. Il incarne le Moine des Huguenots
(Meyerbeer) sous la direction de Marc
Minkowski à La Monnaie, où il reviendra
en 2013 chanter Manon Lescaut sous la
direction de Carlo Rizzi. Il développe
également un fort intérêt pour l’oratorio
et le lied. Comme soliste, il chante le
Dixit dominus de Haendel, le Requiem de
Mozart, Juanelo – Charles V, oratorio de
Dirk Brossé, la Messa di Gloria de
Donizetti, La Création de Haydn, La
Petite Messe solennelle de Rossini et
C’est moi le monstre, une production
musicale avec Pascale Platel au Festival
des Flandres.
Marc Minkowski
D’abord bassoniste, Marc Minkowski
aborde très jeune la direction
d’orchestre, notamment sous le regard
de Charles Bruck au sein de la Pierre
Monteux Memorial School aux ÉtatsUnis. À l’âge de 19 ans, il fonde Les
Musiciens du Louvre, ensemble qui
prend une part active au renouveau
baroque et avec lequel il défriche
le répertoire français (Lully, Rameau,
Campra, Marais, Mouret, Rebel,
Mondonville…) et Haendel (premiers
enregistrements du Trionfo del Tempo,
d’Amadigi et de Teseo, mais aussi
Ariodante, Giulio Cesare, Hercules,
Semele, les motets et la musique
d’orchestre), avant d’aborder Mozart,
Rossini, Offenbach, Bizet ou Wagner.
Il sillonne l’Europe, avec ou sans son
orchestre, de Salzbourg (L’Enlèvement
au sérail, La Chauve-souris, Mitridate,
Così fan tutte en 2011) à Bruxelles
(La Cenerentola, Don Quichotte de
Massenet, Les Huguenots de Meyerbeer,
Il Trovatore prochainement) et d’Aix-enProvence (Le Couronnement de Poppée,
Les Noces de Figaro, Idomenée, un
nouveau Sérail) à Zurich (Il Trionfo del
Tempo, Giulio Cesare, Agrippina, Les
Boréades, Fidelio, La Favorite), en
passant par le Festival de Brême avec
lequel s’est instauré depuis 1994 un
partenariat régulier pour les productions
des Musiciens du Louvre Grenoble.
Régulièrement à l’affiche de l’Opéra de
Paris (Platée, Idomenée, La Flûte
enchantée, Ariodante, Giulio Cesare,
Iphigénie en Tauride, Mireille) et du
Théâtre du Châtelet (La Belle Hélène,
La Grande-Duchesse de Gérolstein,
Carmen, Die Feen de Wagner en création
française), on l’aperçoit aussi dans
d’autres théâtres parisiens, notamment
l’Opéra-Comique où il ressuscite
La Dame blanche de Boieldieu, dirige en
2002 Pelléas et Mélisande pour le
centenaire de l’ouvrage, et Cendrillon de
Massenet en 2011 ; mais aussi à Venise
(Le Domino noir d’Auber), Moscou
(création scénique de Pelléas en Russie,
mise en scène d’Olivier Py), Berlin
(Robert le Diable, Il Trionfo del Tempo en
2012), Amsterdam (Roméo et Juliette,
Iphigénie en Aulide et Iphigénie en
Tauride à l’automne 2011), Vienne au
13
Theater an der Wien (Hamlet en 2012) ou
à la Staatsoper, où Les Musiciens du
Louvre Grenoble furent en 2010 le
premier orchestre français à se produire
dans la fosse (Alcina de Haendel).
Directeur musical du Sinfonia Varsovia
depuis 2008, Marc Minkowski est
également l’hôte régulier d’orchestres
symphoniques avec lesquels son
répertoire évolue de plus en plus vers le
XXe siècle de Ravel, Stravinski, Lili
Boulanger, Albert Roussel, John Adams,
Henryk Gorecki ou Olivier Greif. Souvent
invité en Allemagne – par la
Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre
Philharmonique de Berlin, le Deutsche
Symphonie-Orchester Berlin ou les
différents orchestres de Munich –,
il dirige également le Los Angeles
Philharmonic, les Wiener Symphoniker,
l’Orchestre du Mozarteum et la Camerata
de Salzbourg, le Cleveland Orchestra, le
Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestre
de la Radio Suédoise, l’Orchestre de la
Radio Finlandaise, l’Orchestre National
du Capitole de Toulouse, jusqu’au tout
jeune Orchestre Philharmonique du
Qatar. Après le succès remporté en 2009
par Les Musiciens du Louvre Grenoble et
leur fondateur au Wiener Konzerthaus
lors d’une intégrale des symphonies
« londoniennes » de Haydn enregistrée
live par Naïve – leur éditeur exclusif
depuis 2007 –, la même salle les
a accueillis à nouveau pour l’intégrale
des symphonies de Schubert en 2012.
Marc Minkowski a été nommé directeur
artistique de la Mozartwoche à
Salzbourg, dont il assumera la
programmation à partir de l’édition 2013.
En juin 2011, il a créé le Festival Ré
Majeure sur l’Île de Ré.
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Fondés en 1982 par Marc Minkowski,
Les Musiciens du Louvre Grenoble font
revivre les répertoires lyriques et
symphoniques des périodes baroque,
classique et romantique sur instruments
d’époque. Depuis 30 ans, l’orchestre s’est
fait remarquer pour sa relecture des
œuvres de Haendel, Purcell et Rameau,
mais aussi de Haydn et Mozart ou, plus
récemment, de Bach et Schubert. Il est
également reconnu pour son
interprétation de la musique française
du XIXe siècle : Berlioz (Les Nuits d’été,
Harold en Italie), Bizet (L’Arlésienne),
Massenet (Cendrillon)… Parmi ses
récents succès lyriques, mentionnons
Così fan tutte de Mozart au Festival de
Salzbourg, Alcina de Haendel à l’Opéra
de Vienne et Idoménée de Mozart au
Festival d’Aix-en-Provence,
à la Mozartwoche et au Festival de
Brême avec lequel un partenariat est
établi depuis 1994. 2012 voit la conclusion
du cycle Schubert avec l’enregistrement
par Naïve de l’intégrale des symphonies
à Vienne et une tournée européenne
avec La Passion selon saint Matthieu de
Bach. En résidence à Grenoble depuis
1996, subventionnés par la Ville de
Grenoble, le Conseil général de l’Isère, le
Conseil régional Rhône-Alpes, le
ministère de la Culture et de la
Communication (DRAC Rhône-Alpes),
l’orchestre développe de nombreuses
actions d’éveil, de sensibilisation et de
promotion de la musique classique sur le
territoire rhônalpin via l’Atelier des
Musiciens du Louvre Grenoble.
Orchestre I
Orchestre II
Violons I
Thibault Noally (Solo)
Mario Konaka
Violons I
Nicolas Mazzoleni (Solo)
Rebecca Aeschbach
Heide Sibley
Alexandra Delcroix Vulcan
Violons II
Claire Sottovia
Maria Papuzinska-Uss
Laurent Lagresle
Violons II
Bérénice Lavigne
Paula Waisman
Geneviève Staley-Bois
Altos
Nadine Davin
Michel Renard
Altos
David Glidden
Joël Oechslin
Violoncelle
Niels Wieboldt *
Violoncelle
Éléonore Willi *
Viole de gambe
Julien Leonard *
Contrebasse
Clotilde Guyon *
Contrebasse
Christian Staude *
Flûtes
Jean Brégnac
Olivier Benichou
Flûtes
Florian Cousin
Giulia Barbini
Hautbois
Jasu Moisio
Gilberto Caserio de Almeida
Hautbois
Emmanuel Laporte
Yann Miriel
Basson
David Douçot
Basson
Nicolas André
Orgue
Paolo Zanzu *
Orgue
Francesco Corti *
* Continuo
Les partenaires média de la Salle Pleyel
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DOMAINE PRIVÉ MARC MINKOWSKI SAISON 2012 | 2013
MARDI 23 OCTOBRE 2012, 20H
SAMEDI 10 NOVEMBRE 2012, 20H
MARDI 13 NOVEMBRE 2012, 20H
SALLE PLEYEL
cité de la musique
cité de la musique
Gala Mozart pour les 30 ans des Musiciens
Johann Sebastian Bach
Stanislaw Moniusko
du Louvre Grenoble
Magnificat BWV 243
Halka (Ouverture et danses)
Georg Friedrich Haendel
Karol Szymanowski
Dixit Dominus HWV 232 (Psaume 109)
Concerto pour violon n° 2
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Henryk Mikolaj Gorecki
Marc Minkowski, direction
Symphonie n° 3
Mireille Delunsch, soprano
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Véronique Gens, soprano
Marc Minkowski, direction
Julia Lezhneva, soprano
Emmanuelle de Negri, soprano
Sinfonia Varsovia Orchestra
Sonya Yoncheva, soprano
Gaëlle Arquez, soprano
Marc Minkowski, direction
Anna Bonitatibus, mezzo-soprano
Delphine Galou, alto
Kuba Jakowicz, violon
Anne Sofie von Otter, mezzo-soprano
Colin Balzer, ténor
Marita Sølberg, soprano
Topi Lehtipuu, ténor
Luca Tittoto, basse
Florian Sempey, baryton
JEUDI 22 NOVEMBRE 2012, 20H
Christian Helmer, baryton-basse
DIMANCHE 11 NOVEMBRE 2012, 16H30
SAMEDI 1ER DÉCEMBRE 2012, 20H
cité de la musique
SALLE PLEYEL
JEUDI 8 NOVEMBRE 2012, 20H
Œuvres de Johann Sebastian Bach, Georg
Jacques Offenbach
cité de la musique
Philipp Telemann, Marin Marais
Les Contes d’Hoffmann (Version de concert)
Franz Schubert
Lous Landes Consort
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Symphonie n° 3
Hugo Reyne, flûte à bec
Chœur Aedes
Symphonie n° 9 « La Grande »
Sébastien Marq, flûte à bec
Marc Minkowski, direction
Marc Minkowski, basson
Mathieu Romano, chef de chœur
Pierre Hantaï, clavecin
Natalie Dessay, les quatre héroïnes
Mika Karès, basse
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Marc Minkowski, direction
John Osborn, Hoffmann
Laurent Naouri, les quatre diables
Michèle Losier, Nicklausse, la muse
Jean-Paul Fouchécourt, les quatre valets
Éric Huchet, Spalanzani
Laurent Alvaro, Crespel, maître Luther
Sylvie Brunet, la voix de la tombe
Marc Mauillon, Peter Schlémil, Hermann
Julien Behr, Nathanaël
Cycle Passions – Le sang du Christ
JEUDI 5 AVRIL 2012 2012 - 20H
SAMEDI 7 AVRIL 2012 – 15H
Passion et résurrection
Forum : Les Passions de Bach
Œuvres de William Cornysh,
15h Table ronde
Passion selon saint Matthieu
Thomas Tallis, Tomás Luis de
Animée par Raphaëlle Legrand,
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Victoria, Cristobal de Morales,
musicologue
Marc Minkowski, direction
Roland de Lassus, John Taverner,
Avec la participation de
Marita Sølberg, soprano
Nicolas Gombert, Francisco Guerrero,
Gilles Cantagrel, Philippe Charru et
Eugénie Warnier, soprano
Thomas Crecquillon, Jean Lhéritier,
Denis Morrier, musicologues
Nathalie Stutzmann, alto
DIMANCHE 8 AVRIL 2012 – 16H
SALLE PLEYEL
Johann Sebastian Bach
Orlando Gibbons, John Sheppard,
William Byrd
Owen Willetts, alto
17h30 Concert
Stile Antico
Markus Brutscher, ténor (L’Évangéliste)
Magnus Staveland, ténor
Johann Sebastian Bach
Benoît Arnould, basse
Passion selon saint Marc
Christian Immler, basse
(reconstitution)
VENDREDI 6 AVRIL 2012 – 20H
Musiciens et chanteurs des
départements de musique ancienne
pour la Semaine sainte
et des disciplines vocales du
Pièces sacrées pour chœur d’hommes
Conservatoire de Paris
MERCREDI 11 AVRIL 2012 – 20H
Le Bestiaire du Christ
Marc-Antoine Charpentier
Lux Feminae
Magnificat H. 73
(In Memoriam Montserrat Figueras)
Leçon de Ténèbres du mercredi saint H.135 SAMEDI 7 AVRIL 2012 – 20H
La Capella Reial de Catalunya
Leçon de Ténèbres du vendredi saint H. 137
Hespèrion XXI
Prélude pour trois violons H. 253a
Johann Sebastian Bach
Jordi Savall, rebec, vièle à arche
Méditations pour le Carême H. 380-387
Passion selon saint Jean
et direction
Prélude H. 510
Symphonie H. 529
Le Concert Lorrain
Giacomo Carissimi
Nederlands Kamerkoor
Motet « Sub umbra Jesu »
Christoph Prégardien, direction
Motet « Turbabuntur impii timore
Sibylla Rubens, soprano
horribili »
Andreas Scholl, alto
Henry Du Mont
Eric Stoklossa, ténor
Allemande et Pavane à trois violes
Andreas Weller, ténor
Airs spirituels (Extraits)
Dietrich Henschel, basse
Yorck Felix Speer, basse
Les Arts Florissants
William Christie, direction
Imprimeur La Galiote-Prenant | Imprimeur France Repro | Licences : 1027391, 1027392, 1027393
Musiques françaises du XVIIe siècle

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