Dossier enseignant

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Dossier enseignant
Complément de visite thématique
Le 2ème étage du Musée de Sologne est consacré aux métiers disparus de Sologne.
Vous pourrez effectuer la visite pédagogique sur la thématique des Vieux métiers de Sologne dans les
salles N° 7 et 8, en vous appuyant notamment sur:
•
Les vitrines présentant différents métiers pratiqués autrefois en Sologne avec leur outils
•
Ce présent document complément de visite
•
Un quiz de visite pour les enfants disponible en deux versions différentes suivant les niveaux.
2ème étage du musée
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SOMMAIRE
Déroulement de la visite
p.3
Les métiers disparus
p.4
Les tuileries et les briqueteries
p.11
Les métiers de la ferme et des champs
• L’apiculteur
• Le producteur d’asperge
• Le viticulteur
p.12
p.13
p.15
p.16
Les métiers de la forêt et du bois
• Le tonnelier
• Le scieur de long
• Le chaisier
• Le balaitier
p.18
p.19
p.21
p.22
p.23
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Déroulement de la visite
Introduction: présentation générale de la Sologne
Nous vous proposons une visite permettant d’aborder les caractéristiques principales du territoire
solognot.
1ème partie: les vieux métiers solognots
Puis seront expliquées les caractéristiques des vieux métiers dont les outils sont exposés dans le
musée, en faisant une distinction entre les métiers lier à la forêt et ceux consacrés au travail de la
ferme et des champs .
2ème partie : Quiz de visite
Enfin les visiteurs seront invités à répondre à quelques questions dans le quiz de visite afin d’
apprécier les informations retenues.
Ce document intitulé « Complément de Visite thématique » constitue un outil de synthèse pouvant
servir de support à un travail préparatoire ou à la suite de cette visite.
Il pourra également vous être proposé en cas d’impossibilité ponctuelle pour l’équipe du Musée
d’effectuer une visite guidée sur ce thème.
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Les métiers disparus
L’agriculture
Jusqu’au XIX e siècle l’économie
rurale est plus pauvre que celle des
provinces voisines. La Sologne est le pays du
seigle. Dans la plus grande partie du
territoire, les fermiers et les métayers des
grands domaines pratiquent la polyculture.
Mais la pauvreté de leurs revenus les oblige
à vivre presque en autarcie. Les petits
propriétaires de la Sologne de l’ouest, aux
terres plus riches, cultivent la vigne et les
asperges.
Coll. Musée de Sologne
Aujourd’hui les primeurs se cultivent surtout dans la Sologne Blésoise : Soings, Cheverny,
Contres. On y cultive en dehors des primeurs, des fraises, des asperges, des mini-légumes,
etc... Dans le reste de la Sologne l’évolution de l’agriculture se résume en fait à une
disparition, même s’il subsiste quelques cultures particulières (bulbes, orchidées, culture
biologique, ...).
Coll. Musée de Sologne
L’agriculteur au XIXe siècle
D’après Serge Vannier dans “L’homme et la
nature en Sologne” , “ le solognot, le vrai, c’est avant
tout, jusqu’à ces dernières décennies, un paysan.
Jamais très riche, il se contente en général de peu et
cultive le plus souvent ses terres comme le faisaient
ceux qui l’ont précédé. Celles-ci, malheureusement,
affichent rarement une fertilité débordante. A une
certaine époque, le maraîchage procure quelques
revenus à ceux qui le pratiquent, surtout en périphérie
de la région, là où les terrains sablonneux
conviennent aux légumes et à la vigne. Mais l’homme qui habite la Sologne sait s’accommoder des caprices de la nature et des particularités du sol. Avec
Napoléon III, un espoir renaît; il en est de même pour
l’agriculture qui commence à s’adapter au terrain.
Pas très riche au naturel, celui-ci sait se montrer
éventuellement généreux, pour peu qu’on lui
adjoigne les composants chimiques qui lui manquent.
N a t u r e l l e m e n t ,
l e
s e i g l e ,
p e u
exigeant, pousse presque partout, tout comme l’avoine et les légumineuses. Mais dès la fin
du XIXe siècle, on commence à adapter les productions aux régions. En bordure, sur les
sables de Bracieux, Fontaines-en-Sologne.
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Sandillon, les asperges se trouvent parfaitement à l’aise. Un peu plus loin, du côté de La Ferté-StAubin, Chaon ou Sennely, les haricots fleurissent. Et puis, on multiplie, un peu partout, la
production : la pomme de terre, ce légume irremplaçable, la carotte, la betterave et le rutabaga, tellement nécessaires à la nourriture des hommes et des animaux”.
Cultiver, récolter, demandait des outils adaptés aux gestes et aux végétaux : faucilles à
moissonner et à engerber, sapes, bion pour la pierre à aiguiser, fourches, bille à lier les gerbes,
crocs pour les entasser, fléau pour battre le blé et le seigle, panier à grain et peson pour peser
les sacs.
L’apiculteur
“L'apiculture est en Sologne une activité discrète. La Sologne a son miel, c'est le miel de
callune : un miel de lande de bruyère à l'aspect épais faisant penser à de la gelée de groseille. Le miel
des bruyères de Sologne était le meilleur.
Autrefois, la plupart des solognots qu'ils soient fermiers, bergers, gardes-chasse ou
braconniers élevaient des abeilles. Chaque paysan possédait cinq à six ruches faites en
châtaignier tressé ou en paille de seigle, recouverte de bouses de vache séchées. Pour extraire le
miel ils utilisaient un extracteur. Au début du XXe siècle une activité apicole intense existait en
Sologne. Aujourd'hui, l'apiculture solognote est le fait d'une multitude de petits apiculteurs qui se
livrent à l’élevage des abeilles par plaisir ou pour compléter leurs revenus et de quelques professionnels, très peu nombreux.
En effet, en Sologne, il devient ardu de trouver des emplacements pour déposer des ruchers. Le miel
de bruyère devient plus rare faute de bruyère à butiner. De nombreux terrains et landes incultes ont
été transformés en sapinière étouffant la bruyère”.
Extrait journal de la Sologne n°31
Le producteur d’asperges
La terre de Sologne est
particulièrement propice à la
culture des asperges. Elle se
récolte intensivement dès la fin du
siècle dernier. Elle se généralise
ensuite peu à peu. Selon la
tradition, c’est la famille
Marionnet, représentée sur une
carte postale, qui a introduit la
culture des asperges en Sologne
à la fin du XIXe siècle.
Dès avril et jusqu’à juillet, tous les
deux ou trois jours et parfois tous
les jours quand il fait chaud, le
Coll. Musée de Sologne
cultivateur doit détacher les
turions qui sortent de terre. Une gouge est encore utilisée pour leur récolte.
Après la cueillette, les asperges sont expédiées par le rail à Paris où elles sont fort appréciées
mais une bonne partie de la récolte se déguste dans la région.
Les producteurs vendent directement leurs asperges sur les marchés, en bottes d’un kilo ou
de “3 livres”. Autrefois,un calibreur permettait de déterminer le kilo d’asperges. Pour le
bottelage on se sert d’un moule en bois, le “bott’leur” où les turions sont délicatement
assemblés.
Plusieurs conserveries dans le Loir-et-Cher (notamment Contres) et le Loiret conditionnent
les asperges en boîtes ou en bocaux après stérilisation.
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Le viticulteur
Présente dans le Val de Loire depuis l’époque
Romaine, la vigne s’est étendue aux coteaux du
Cher. La Sologne viticole présente une grande
variété de sols qui lui donne un caractère très
particulier. Aujourd’hui on retrouve la vigne
essentiellement dans l’ouest de la Sologne. La
superficie des vignobles et le nombre
d’exploitations ont diminué, mais l’étendue de
chaque exploitation a augmenté. Un sensible
développement de la qualité est dû pour une large
part aux efforts des vignerons. La Sologne compte
actuellement 3 vignobles d’A.O.C. : le Touraine, le
Cheverny
et le Cour-Cheverny (issu du
cépage Romorantin).
Coll. Musée de Sologne
L’alambic du bouilleur de cru est une image familière des campagnes solognotes.
Chaque vigneron avait le droit d’acheter jusqu’à mille degrés d’alcool par an. Ce droit
n’est plus transmissible.
L’éleveur
L'élevage du mouton fut très important en Sologne. Au XVe siècle, les moutons tenaient une
grande place dans le patrimoine du paysan. Vers 1850, l'effectif ovin de la Sologne était estimé à 300 000 têtes, le mouton était alors quasiment l'unique ressource des paysans du terroir.
Les troupeaux de moutons faisaient partie du paysage. Une race solognote existait. Elle
était bien adaptée aux dures conditions du milieu : humidité et végétation très pauvre.
Coll. Musée de Sologne
Les fameuses draperies de
Romorantin assuraient un important
débouché pour les laines. Le berger
utilisait pour la tonte des ciseaux
ou forces (XIXe siècle). Les
agneaux étaient vendus pour
engraissage dans des contrées plus
riches comme la Beauce et le
Gâtinais. Les grands troupeaux
ont été décimés par des épidémies
vers 1910, on ne comptait plus alors
que 50 000 têtes. Ce n'est qu'à partir
de 1940 que réapparaîtront les
moutons solognots grâce aux
nouvelles techniques d'élevage
utilisant le pacage.
Aujourd'hui, "la Solognote" est toujours présente dans toute la Région Centre, ainsi que dans
les landes de Gascogne... des animaux sont également exportés dans l'Europe du Nord.
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La pisciculture
Dès son origine, la pisciculture fit l’objet d’une réglementation draconienne. En effet
l’aménagement, la propriété et l'utilisation des étangs étaient régis par des lois strictes
que l'on retrouve dans un acte de la seigneurie de Courbanton daté de 1452, à propos
des propriétaires de l'étang Neuf construit vers 1330, et dans les coutumes et droits du
duché d'Orléans en 1780. Quand les règles n'étaient pas respectées, de nombreux
procès étaient engagés.
Au Moyen Age, les étangs ont assaini les terres, et la pisciculture a apporté la
prospérité. Procurant des revenus confortables, la pêche était exploitée par les propriétaires
eux-mêmes. Les fièvres du XVIIIe siècle ont été une des conséquences de leur abandon.
Malgré leur diminution, ils jouent encore un rôle important au début du siècle. Jusqu’à
une période récente, les étangs étaient vidés tous les deux à trois ans (autrefois tous les 7 à
10 ans). Aujourd’hui ce mode d’exploitation a quelque peu évolué. Sauf exception, la pêche
se pratique chaque année et la gestion piscicole est souvent confiée à un pisciculteur
professionnel. Les premières pêches d’étangs débutent traditionnellement le 29 septembre.
La grande période des pêches est située en octobre et en novembre. La pêche d’un étang
attire toujours beaucoup de monde. Les empoissonnements suivent rapidement la fin des
pêches. Les espèces “élevées” ne sont pas très variées. On y trouve la carpe (70% du poids
total de la pêche), la tanche et le gardon (10 à 15%) et le brochet (5%). L’élevage de carpe et
de ses variétés (carpe miroir, carpe cuir, carpe prussienne,...) est de plus en plus pratiqué.
Ces poissons qui ont une croissance rapide sont très prisés sur le marché exigeant des
exportations.
Les étangs servaient aussi à de multiples activités : on y rouissait le chanvre, les
roseaux servaient de matériaux de construction (rouches), les bêtes s’y abreuvaient.
Les métiers de la forêt et du bois
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, les bois abritaient tout un monde d’ouvriers :
bûcherons, fendeurs, rouliers et charbonniers. Ces hommes formaient une véritable
société et habitaient les bois toute l’année dans des cabanes ou des “culs de loup”,
huttes faites de terre mêlée de branchages et de mousse.
On entendait dans la forêt le bruit du passe-partout, les coups de haches et de cognée à
blanchir, le fendeur de merrain utilisait des coutres oriflammes et des départoirs pour
débiter le bois.
Le bûcheron
Le bûcheron, appelé aussi "bocheton" ou "bûcheux"
abattait les arbres suivant les indications précisées
par son employeur, souvent marchand de bois, ou
par le régisseur d'un domaine. La saison d'abattage
avait lieu l'hiver. En effet, l'exploitation d'un bois
vendu en octobre commençait en novembre et devait
se terminer au printemps avec des délais divers
suivant les cantons. L'ouvrier solognot travaillait
l'été dans les fermes mais devenait boissier dès
novembre.
Coll. Musée de Sologne
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Le fendeur
Les fendeurs étaient assez nombreux en Sologne. Ils faisaient des lattes pour les toitures, des
pieux ou charniers pour les vignes et aussi des merrains pour les tonneliers. Presque tous les
fendeurs étaient établis près des forêts, en particulier dans les bourgs situés près de la forêt
de Bruadan.
Les essences principales étaient le chêne pour faire des lattes, et le châtaignier pour faire des
merrains.
Le charbonnier
Quand le charbonnier s'installait dans une coupe, la première chose qu'il faisait après avoir
construit sa maison, était de chercher une place pour ses fourneaux. Il la choisissait dans le
voisinage du bois qu'il devait brûler, afin de ne pas avoir à le transporter trop loin. Il
transportait le bois jusqu'à sa meule, sur une énorme brouette dont la grande roue
allégeait le poids.
Coll. Musée de Sologne
Il devait aussi chercher une place
qui avait servi lors d’une coupe
précédente, c'est-à-dire vingt ou
trente ans auparavant, car à cette
place, il trouvait sous les herbes
une épaisse couche de poussier
provenant des brûlages antérieurs.
Ce poussier lui était nécessaire
pour couvrir la meule une fois
terminée. S'il en manquait, il
faisait tout ce qu'il pouvait pour
s'en procurer, allant jusqu'à en
apporter des coupes voisines car
il était presque indispensable à la
bonne marche de son travail.
Le scieur de long (scie à refendre)
Les scieurs de long installaient leur atelier en
forêt sur place, c'était ce qu'on appelait
travailler en loge. La loge était la cabane où
l’on vivait. Elle était faite de débris de bois et
d’écorces, et recouverte de terre. "Chevrier"
en haut et "renardier" en bas, sont les noms
des scieurs de long qui actionnaient la grande
scie. Le scieur de long effectuait souvent
l'équarrissage quand il travaillait dans la
coupe de bois. Avec son compagnon, ils
équarrissaient les billes et débitaient à la
hache et au bigeoir (large hache incurvée).
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Les métiers du bois
Les artisans, charrons, tonneliers appartenaient au village, même si parfois certains,
comme le sabotier, vivaient dans les bois à la belle saison.
Le balaitier
La Sologne était appréciée pour ses fournitures de balais en bouleau et en bruyère. Ils étaient
utilisés pour nettoyer les cours de fermes, les bateaux, les rues des villes. La Sologne en
fournissait les matières premières en abondance. Un bon ouvrier pouvait fabriquer 100 balais
de bouleau ou 150 de bruyère. Le balaitier les livrait ensuite à Blois, en Beauce, au Mans,
Saint-Nazaire et même à Paris.
Tel qu'il est représenté par Ovide Scribe vers 1860, il utilisait une presse à balais qui lui
permettait de serrer des fagots de bouleau ou de genêts et de les lier avec un fil de fer.
Il subsiste aujourd'hui deux ateliers de balaitiers à la Ferté-Imbault et à la Ferté-Beauharnais.
Le sabotier
Parmi les métiers du bois, celui qui occupait le
plus d'artisans en Sologne, est sans aucun doute, celui de sabotier. C'était le plus souvent un
métier complémentaire. Il n'aurait, sauf
exception, pu faire vivre ceux qui l'exerçait. En
effet, le paysan faisait la plupart du temps ses
sabots lui-même l'hiver à la veillée. On les
faisait surtout en bouleau, bois commun en
Sologne et facile à travailler. Le tilleul était
utilisé pour fabriquer des sabots très légers
réservés à la danse. Il y a une quarantaine
d'années chaque commune avait un ou
plusieurs sabotiers. En effet, jusqu'au début du
XXe siècle le sabot fut la seule chaussure du
paysan. Entre 1935 et 1940, les sabotiers
commencèrent à utiliser des machines : scies à
ruban, tailleuses et creuseuses. Cependant, les
outils anciens étaient encore utilisés pour le fini
du travail et pour donner aux sabots la pointure
Coll. Musée de Sologne
voulue.
Edmond Dumaine, dit “Poupoule”, dernier sabotier de Lanthenay, a été photographié
par B. Mériau. Il utilisait comme tous les sabotiers, des tabourets de travail et toute une
série d'outils : cuillers, haches, vrilles, rouannes, etc... qui lui permettaient, à partir
d'une bûche de bouleau, de creuser et de façonner ses sabots.
Le charron
D'après Christian Poitou "Jusqu'à la fin du XIXe siècle et même au-delà, le charron était
l'indispensable fabricant de matériel agricole établi dans chaque bourg de Sologne. Pour ce
qu'il ne pouvait fabriquer lui-même, le paysan fournissait le bois, et l'artisan transformait ce
matériau en charrue, brouette ou voiture".
Outre les roues de charrettes, de brouettes, pour lesquelles il utilisait des gabarits et de
nombreux outils : rabots, bedanes, planes, compas, scies à chantourner, herminettes,
cuillères, le charron était aussi appelé à fabriquer des jougs, des battoirs, des crosses de
fusils.
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Le tonnelier
Le tonnelier façonnait les tonneaux. De
forme cylindrique, légèrement renflé dans
sa partie médiane (la bouge), il se
composait de planchettes, (douves ou
douelles) serrées et maintenues par des
bandes métalliques ou des cercles en bois
de châtaignier liés par de l'osier. Cette
tâche requérait des outils puissants :
jabloirs, chasses, chiens, doloires,
racloirs, rabots de tête, stokholms, planes
de façage, planes à parer, planes creuses,
planes
cintrées,
mailloches,
bondonnières.
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Le chaisier
Un bon chaisier-pailleur se procurait lui-même ses matériaux : bois, paille des marais et paille de seigle. Certains allaient jusqu'à abattre les arbres qu'ils façonnaient ensuite.
L'outillage du chaisier était constitué de tablettes de percement et de mèches à cuillères
montées en vilebrequin.
La laiterie
En général, la laiterie était accolée au corps d’habitation. La paysanne y fabriquait le beurre
et les fromages de chèvre ou de vache.
Elle fabriquait le beurre dans la baratte.
Elle battait la crème du lait qui se
transformait en beurre. Une crémière (pot à
2 anses) permettait de récupérer la crème
du lait. La paysanne faisait ses fromages à
partir du lait caillé. On faisait cailler le lait
avec de la présure dans un pot à fromage.
On mettait ensuite le caillé dans les
faisselles afin qu’il s’égoutte dans le
«cajeron» (sorte d’égouttoir qui récupérait
le petit lait qu’on donnait aux cochons).
Puis on charbonnait les fromages,
c’est-à-dire qu’on les faisait bleuir avec du
charbon de bois et du sel. Enfin on faisait
sécher le fromage dans des clayettes.
CI. Patrimoine
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Les tuileries et
les briqueteries
Tuileries et briqueteries
A la fin du Moyen Age, seules quelques demeures seigneuriales (château de Lassay-surCroisne, de Nançay, ...) et certaines églises (Souvigny-en-Sologne, Chaumont, ...) faisaient,
en Sologne, appel à la brique comme matériau de construction, d’où les implantations
fréquentes de tuileries près de ces édifices. Jamais les tuileries briqueteries n’ont été aussi
nombreuses qu’à partir de 1850. En effet on commence à construire tout brique aussi bien
les maisons de village que les fermes et de nombreux châteaux (Rivaulde à Salbris, MontEvray à Nouan-le-Fuzelier, ...).
Entre 1800 et la première guerre
mondiale, se situe l’époque la
plus florissante pour la
fabrication, chaque commune
de Sologne possédait au moins
une tuilerie. La plus célèbre
était “la grande tuilerie de
Sologne” fondée par Camille
Berthier sous le Second
Empire à La Ferté-St-Aubin.
Au début du siècle, elles vont
disparaître, concurrencées par
Coll. Musée de Sologne
la production de Bourgogne.
Chez les tuiliers, il était de tradition d’écrire un texte sur une tuile de la dernière
fournée.
Aujourd’hui il reste seulement une briqueterie en activité : celle de La Bretèche à
Ligny-le-Ribault.
Les maisons en briques et les toits de tuiles
Au cours du XIXe et au début du XXe siècle, l’augmentation du
nombre de tuileries briqueteries indique un phénomène de renouvellement du bâti. Le torchis est remplacé par la brique et le
chaume par la tuile. Des châteaux et des fermes sont construits.
Les maisons des villes et des villages voient apparaître des
décors de frises géométriques. Parfois le savant appareillage de
briques rappelle les colombages disparus.
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Les métiers de
La ferme et des champs
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Les métiers de
la forêt et du bois
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