Mesure de la lumière avec un posemètre - MMF-Pro

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Mesure de la lumière avec un posemètre - MMF-Pro
Mesure de lumière avec un posemètre
en prises de vue numériques
La question la plus fréquemment posée aujourd’hui est la suivante : le photographe qui utilise un
appareil numérique a-t-il encore besoin d’utiliser une cellule indépendante ? Toutes les erreurs à la prise
de vue ne peuvent-elles pas être corrigées à l’ordinateur ?
Pour répondre sérieusement à cette question, il convient d’examiner les changements qui sont intervenus avec la
prise de vue numérique par rapport à la prise de vue argentique.
Premier point, l’élément sensible à la lumière n’est plus un film argentique, mais un capteur (CCD, CMOS). En dehors
de cet élément, tous les autres dispositifs demeurent les mêmes. C’est uniquement la transformation, par
l’intermédiaire d’un convertisseur analogique/numérique, des données fournies par le capteur qui transforme le
processus en prise de vue numérique. Les mêmes lois optiques s’appliquent à la photographie, qu’elle soit
numérique ou argentique.
En photographie argentique traditionnelle, les erreurs à la prise de vue peuvent être corrigées au laboratoire. Les
mêmes possibilités existent en photographie numérique, mais elles sont réalisées sur l’ordinateur. L’expérience
démontre que corriger sur l’ordinateur des erreurs de prise de vue exige un niveau de savoir-faire, du
temps et des efforts comparables à la photographie argentique.
En technologie numérique, les mêmes limites pour obtenir une bonne image à partir d'une prise de vue imparfaite
sont comparables à celles de la photographie argentique.
Une prise de vue qui manque de détails dans les plages claires et foncées ne peut être sauvée, ni pour la
première ni pour la seconde, grâce à l'informatique. Une exposition correcte demeure un facteur déterminant
pour garantir des images de haute qualité.
Cinq bonnes raisons existent pour utiliser un posemètre GOSSEN
en prise de vue numérique :
1 – Utilisation du système de calcul d’exposition automatique de l'appareil
photo
L'exemple classique : un chat noir sur la neige
Lumière réflechie
Lumière incidente
2 – Réglage de l'exposition correcte avec la fonction histogramme
« Un histogramme équilibré utilisant pleinement la plage des tonalités correspond à une exposition
correcte »
Cette idée reçue est fausse. Un histogramme équilibré signifie seulement que toutes les valeurs de tonalité sont
uniformément réparties sur l’ensemble de l'image. Si vous comparez l'histogramme d'un portrait (répartition intégrale
des valeurs de tonalité de la photo dans son intégralité) à l'histogramme de la partie la plus importante, le visage, vous
constatez dans une majorité de cas que l'histogramme n'est pas équilibré sur le point neutre (50 pour la valeur de
tonalité / 128 pour la latitude).
Résultat: l'exposition de l'image n'est pas correcte
3 - « En photographie numérique, la précision de l’exposition n'est pas
importante…
Tout peut être corrigé avec un logiciel de retouche d’image ! »
Pour réfuter cette affirmation, vous devez connaître la latitude d’exposition (gamme de contraste) du film argentique
par rapport à celle du capteur numérique :
Négatif Noir & Blanc .................. 11 à 13 f / valeurs de diaphragme
Négatif couleur .................. supérieure à 10 f / valeurs de diaphragme
Film inversible couleur .................. 6 à 7 f / valeurs de diaphragme
Prise de vue numérique ................ 7.5 f/ valeurs de diaphragme environ
Cette table démontre que la latitude d’exposition en prise de vue numérique est comparable à celle du film inversible
couleur. Or tous les photographes qui utilisent du film inversible couleur (dénommé aussi Diapositive) savent qu'il ne
pardonne aucune erreur quant au calcul de l’exposition. En comparaison avec le film argentique, le capteur numérique
délivre des expositions incorrectes beaucoup plus brutalement. Sa plage de tolérance d’exposition entre une image
bien et mal exposée est extrêmement réduite
La différence d’exposition entre les deux images est de 2/3 f/
Il en résulte que la reproduction des couleurs de l'image de gauche n’est pas fidèle à l’original.
4 – Correction des sous & sur expositions
Quand il n'y a aucun détail dans une image (aucun détail dans les ombres, les hautes
lumières sont brouillées), les informations faisant défaut dans le fichier image ne peuvent
pas être reproduites. Retravailler à l'ordinateur des prises de vue sur ou sous-exposées se traduit toujours au final
par des pertes de données par rapport à l’original.
Corriger une sur ou sous exposition réduit la gamme des nuances reproductibles (par exemple en augmentant de 4 f/
à 7 f/). Il faut se souvenir de ce principe fondamental: là où il n'y a aucune information…
Cet effet se traduit sur l'écran de l’ordinateur de la manière la plus inopportune par un phénomène de
moutonnement : la latitude n’est pas progressive, les ruptures sont nombreuses et importantes.
Image sans correction
Image après correction
Image sans c
5 - De nouveau l’idée reçue :
« Tout peut être corrigé en retravaillant la prise de vue à l'ordinateur… »
S'il est utilisé pour améliorer et retoucher des images, l'écran de l’ordinateur doit être calibré. Quand une image
couleur parfaitement équilibrée est reproduite sur un moniteur non calibré, l’image visualisée n’est pas
colorimétriquement équilibrée : l'image fournie par le laboratoire photographique montre des dérives de couleur.
De nombreuses imperfections d’une image numérique peuvent être corrigées à l'ordinateur avec un résultat
acceptable. Ces corrections peuvent être comparées au travail réalisé en laboratoire photo au moment du tirage sur
papier. Mais pour les réussir, vous avez besoin d'une pratique suffisante en matière de retouche des couleurs et des
contrastes. Un travail qui demande en outre beaucoup de temps. L’avantage fondamental procuré par la photographie
numérique, une rapidité de réalisation, disparaît si le temps gagné doit être finalement consacré à d’importantes
retouches.
Conclusion :
Les systèmes intégrés d’exposition des appareils photo argentiques et numériques sont équipés de si nombreuses
possibilités qu’il peut sembler inutile d’utiliser un posemètre GOSSEN. Les appareils numériques bénéficient en plus de
deux fonctionnalités très utiles :
1. L’écran à cristaux liquides : il permet d’identifier facilement les erreurs d’exposition
2. Certains appareils numériques disposent de la fonction histogramme qui permet d’analyser après la prise de vue la
plage des tonalités sur l’ensemble de l’image.
Mais le posemètre externe possède un avantage unique de première importance : sa capacité à mesurer la lumière
incidente. C'est déterminant lorsque vous photographiez des sujets radicalement clairs ou foncés.
Le posemètre externe apporte ces mêmes avantages pour photographier des scènes difficiles, par exemple lorsqu’il
existe des écarts de contraste importants. Seule la mesure incidente de la lumière peut assurer alors des expositions
correctes et donc des images parfaites. Le photographe a toujours besoin de connaître les écarts de contraste dans la
scène qu’il veut photographier, le contraste de l’éclairage et le degré de luminosité de l’ensemble.
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