POESIES: Choisis une de ces trois poésies, recopie
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POESIES: Choisis une de ces trois poésies, recopie
POESIES: Choisis une de ces trois poésies, recopie-la sur ton cahier et apprends-la. COMPTE RENDU SPORTIF DE POESIE Un mot vient de prendre la tête. Un verbe le suit de près et oblige à la pose du point final. Mais non! Mais non! Une simple lettre accourt vaincre la majuscule. Le point se sauve. Dans une échappée magnifique une virgule remonte. Le vide ne bouge pas au centre. Aussitôt le mot de tête l’a vu. Il ne se trouvait pas où il devait être. Il pousse les syllabes à une manœuvre tournante qui se change en offensive, offensive à laquelle personne ne pouvait s’attendre et qui oblige le rejet à perdre l’équilibre. Il tombe, entraînant toute la strophe dans sa chute. Véritable bagarre d’où le mot supprimé s’élance et détermine les autres à se relever et à se précipiter avant que le mot de tête ne s’en aperçoive. Le mot supprimé passe à gauche et l’arbitre annonce un coup franc au bénéfice d’une rime qui semblait faiblir. Elle retrouve sa forme. Malheureusement elle passe trop haut et la reprise entraîne les adjectifs qui attendaient une occasion de jouer un rôle dans la partie. JEAN COCTEAU L’ORDINATEUR ET L’ELEPHANT SI TU N'VEUX PAS ALLER À L'ÉCOLE Si tu n'veux pas aller à l'école, mon enfant, jamais St Geneviève ne s'ra bergère aux champs. Si tu n'veux pas aller à l'école, mon enfant, jamais on n'couronnera Carolus en 800. Si tu n’veux pas aller à l’école, mon enfant, Jamais le grand Ferré ne mourra ferraillant. Si tu n'veux pas aller à l'école, mon enfant, jamais Jeanne d'Arc n'ira délivrer Orléans. Ne s'ra sacré dans Reims Charles VII mon enfant, Si tu n'veux pas aller à l'école, en chantant ! Jamais tu n'sauras nos Rois, le cœur content, Si tu n'veux pas aller à l'école, en chantant ! S'il ne veut pas aller à l'école, mon enfant jamais n'saura qu'Auriol est le dernier roi Franc… PAUL FORT Parce qu'il perdait la mémoire Un ordinateur alla voir Un éléphant de ses amis C'est sûr, je vais perdre ma place, Lui dit-il, viens donc avec moi. Puisque jamais ceux de ta race N'oublient rien, tu me souffleras. Pour la paie, on s'arrangera. Ainsi firent les deux compères. Mais l'éléphant était vantard Voilà qu'il raconte ses guerres, Le passage du Saint-Bernard, Hannibal et Jules César... Les ingénieurs en font un drame Ça n'était pas dans le programme Et l'éléphant, l'ordinateur Tous les deux, les voilà chômeurs. De morale je ne vois guère A cette histoire, je l'avoue. Si vous en trouvez une, vous, Portez-la chez le Commissaire; Au bout d'un an, elle est à vous Si personne ne la réclame. JEAN ROUSSELOT