Introduction à la photo numérique

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Introduction à la photo numérique
Leçon N°1
Introduction à la photo numérique
Avant de commencer notre formation sur le traitement de vos photos, il est bon de rappeler quelques définitions
concernant la photo numérique. De même, il est bien de traiter ses photos, mais il est encore mieux d’essayer de
prendre avec votre appareil de belles photos. Cette leçon va rappeler certaines notions de la photo numérique et
vous donnez quelques conseils simples de prise de vues.
Avant de partir à traiter vos photos, posez-vous la question : Que voulez-vous en faire ? ... créer un DVD à
regarder en famille sur un téléviseur...réaliser un album de photos souvenir ...mettre une galerie de photos sur le
WEB ... créer un poster pour votre chambre ...ou simplement illustrer un document. Suivant votre choix, votre
travail sera différent.
1 – Rappels généraux
1.1 – Notion de pixel
Généralement vos photos sont des « images matricielles » composées d’un assemblage de points (ou pixels),
visibles dès que vous zoomez fortement. L’ensemble consiste en une sorte de tableau (la matrice) de pixels.
Le pixel (contraction de picture element) représente ainsi le plus petit élément constitutif
d'une image numérique. Chaque pixel est le mélange de trois couleurs: rouge, vert et
bleu (RVB). Toutes les couleurs sont obtenues en mélangeant ces trois composantes
dans des proportions différentes.
Une image est donc représentée par un tableau à deux dimensions dont chaque case
est un pixel. Pour représenter informatiquement une image, il suffit donc de créer un
tableau de pixels dont chaque case contient une valeur. La valeur stockée dans une
case est codée sur un certain nombre de bits déterminant la couleur ou l'intensité du
pixel, on l'appelle profondeur de codage (parfois profondeur de couleur).
Certains formats de fichier gèrent une quatrième composante nommée « Alpha » qui permet de varier l’opacité.
Ainsi vous pouvez rendre certains pixels transparents ou translucides. Ils laisseront apparaître le « fond » sur
lequel vous superposez votre image.
1.2 – Définition – Poids – Résolution
Dans la matrice de votre photo vous avez des pixels. Vous en avez un certain nombre sur la longueur et un
certain nombre sur la largeur.
La Définition d’une photo : la « définition » d’une photo indique le nombre de pixels que constitue votre photo
sur sa largeur et sur sa longueur. Par exemple on dira d’une photo qui à 1600 pixels sur sa longueur et 500 pixels
sur sa largeur qu’elle a une « définition » de « 1600 x 500 ».
Lorsque vous traiterez une photo pour augmenter ou diminuer le nombre de pixels sur sa longueur, vous jouerez
sur sa « définition ».
Le poids d’une photo : Le « poids d’une image » est le nombre de pixels que contient une image. Cela revient
à calculer le nombre de cases que contient le tableau, soit la longueur de celui-ci que multiplie sa largeur. C’est
le résultat de l’opération de la « définition ». Dans notre exemple, le poids de la photo serait de : 1600 x 500 =
800.000 pixels.
Ce qui est intéressant c’est de connaitre le poids en octets de votre image. Il faut savoir que pour une image en
noir et blanc, un pixel représente en numérique 1 bit, alors qu’une image en couleur (true color), un pixel
représente 24 bits. Il faut aussi connaître que 1 octet = 8 bits. A partir de là vous pouvez connaître le poids de
votre image.
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Prenons les exemples d’une photo en noir et blanc et d’une photo en couleur de « définition » de 800 x 600 pixels,
nous aurons :

Pour la photo en noir et blanc :

Pour une photo en couleur :
(800 x 600) / 8 = 60.000 octets
(800 x 600) x 24 / 8 = 1.440.000 octets
Vous pouvez constater que le poids d’une image couleur est très supérieur à celui d’une image en noir et blanc
pour une même définition d’image.
En informatique on a l‘habitude de parler de « kilo octets » (Ko) ou de « Méga octets » (Mo). Pour connaître le
poids dans ces unités, il faut diviser le poids en octets par 1024 pour avoir des Ko.
Dans l’exemple ci-dessus :


La photo en noir et blanc pèse : 60000/1024= 58,6 Ko
La photo en couleur pèse : 1440000 / 1024 = 1406,25 Ko ou 1,4 Mo.
Cette notion est très importante car elle définit la place qu’occupera votre image sur la mémoire de votre appareil
de photo.
La résolution d’une photo : C’est le rapport entre la « dimension numérique » de votre photo et sa
« dimension physique ». C’est à dire l’affichage de votre photo sur son support qui peut être un écran
d’ordinateur, un vidéoprojecteur, ou tout simplement une impression sur papier.
Cette résolution s’exprime :


En pixels par pouce (pixels per inch – PPI) pour un affichage sur écran.
En points par pouce (dots per inch – DPI) pour une impression.
Plus la résolution est grande, c’est-à-dire plus le nombre de pixels par pouce est élevé (1 pouce = 2,54 cm), plus
l’image est précise et de meilleure qualité. Le nombre de pixels maximum est déterminé par la puissance du capteur de
votre appareil photo. Plus le capteur est puissant, plus les points sur la photo seront rapprochés, et meilleure sera la qualité.
Jusqu’au début de ce siècle les écrans avant une résolution de 72 ppi. Depuis le début de cette deuxième
décennie, les écrans ont une meilleure résolution de 96 ppi. Pour connaître la dimension de votre photo sur votre
écran, il suffit d’appliquer la formule simple :
(Définition de votre photo/96) x 2,54 = dimensions en cm
Exemple : vous avez une photo qui a pour définition 1024 x 768. Les dimensions de votre image sur un écran à
96 ppi seront alors :
Pour la longueur : (1024/96)x2,54 = 27,09 cm
-
pour la largeur : (768/96)x2,54 = 20,32 cm
Que se passe-t-il lorsqu’une photo passe du numérique au support papier ? Un pixel devient un point d’encre
déposé sur la feuille. La taille de l’image pour une bonne résolution change, car une imprimante a besoin de
beaucoup plus de pixels par pouce.
La plupart des imprimantes (et des scanner) ont la possibilité de régler la résolution. Les dimensions de votre
photo changeront en fonction de la résolution en DPI que vous aurez donné à votre imprimante ou votre scanner.
Exemples : vous avez une photo qui a une définition 1024 X 728. Vous choisissez une résolution de 150 DPI pour
votre imprimante, puis une résolution de 300 DPI. Les dimensions de votre photo sur papier seront :


Pour 150DPI : longueur : (1024/150)x2,54 = 17,34 cm
Pour 300DPI : longueur : (1024/300)x2,54 = 8,67 cm
- Largeur : (738/150)x2,54 = 12,49 cm
- Largeur : (738/300)x2,54 = 6,24 cm
Donc plus la résolution de votre imprimante sera grande, plus les dimensions de votre photo imprimée seront
petites.
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Donc il faut faire attention que lorsque vous voyez une photo qui vous parait très belles à l’écran, rien ne prouvera
que vous aurez la même qualité de photo à l’impression. C’est pour cela que les photographes professionnels
vous conseillent toujours de tenir compte de la définition maximum de votre appareil de photo,
En prenant des photos à haute définition, quitte à perdre de l’espace mémoire. Vous aurez alors de belles photos
imprimées.
Remarque : On utilise souvent le terme résolution pour désigner en réalité la
définition. Par exemple, pour régler l’affichage de votre écran, il est souvent fait
mention de résolution. Certes, modifier la définition de l’écran induit un changement
de résolution (sachant que les dimensions physiques ne sont pas altérées), mais
les valeurs affichées (1600x1200, 1280x900..) correspondent bien à la définition et
non à la résolution.
Exercice : Allez dans votre dossier « Mes images ». Vous choisissez une photo. En cliquant à droite sur cette
photo vous allez à « Propriétés ». Dans la fenêtre qui s’ouvre, vous allez à l’onglet « détails ». Vous avez sa
définition (dimensions). Essayez de voir qu’elle serait la dimension de votre photo sur un écran à 96ppi, et sur
imprimante à 150 DPI.
1.3 – Les couleurs
En photographie numérique classique, les couleurs sont codées sur
8 bits. Ce qui représente 256 (0 + 255) tons pour chaque couleur
primaire. On peut obtenir ainsi plus de 16 millions de
couleurs différentes (256 tons rouge x 256 tons vert x 256 tons bleu
= 16 Millions de couleurs).
 La « couleur vraie » (true color) d’un pixel sera donc définie par
la composition de chacune de ces trois couleurs.
Voici, ci-contre, quelques exemples de couleur vraie de pixel. On y
retrouve les deux couleurs extrêmes (Blanc et Noir), les trois
couleurs basiques (Rouge, Vert et Bleu) et les trois couleurs
complémentaires (Magenta, Jaune et Cyan).
Le modèle « additif »
Ce modèle colorimétrique ; dit « additif » est utilisé pour tout affichage
généré par de la lumière, notamment sur un écran. Chaque couleur
est obtenue par l’addition des composantes rouge, vert et bleu. Ceci
est également appelé « trichromie ».
Le mélange de ces trois couleurs de base et leur intensité lumineuse
créent l’éventail de teintes que vous pouvez observer sur votre écran.
Lorsque les 3 sources sont au maximum, vous obtenez du blanc.
Le modèle soustractif
Ce
modèle
colorimétrique (à droite)
est utilisé par tous les
appareils d’impression :
de l’imprimante personnelle à la rotative professionnelle.
Vous utilisez les 3 couleurs primaires du monde physique que sont
le cyan, le magenta et le jaune. La superposition des 3 couleurs
donnera un noir. Mais il n’est pas totalement parfait, c’est pourquoi
de nombreuses imprimantes utilisent aussi de l’encre noire. C’est
ce que l’on appelle le modèle CMJN, ou « quadrichromie ».
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Remarque : Vous ne pouvez créer de blanc en quadrichromie. Le blanc et la
transparence sont confondus, puisque l’on considère que le papier d’impression est
blanc.
Nous reviendront plus tard sur ce problème de couleurs.
C’est pourquoi, si vous voulez une bonne imprimante qui puisse imprimer des documents en couleur, nous vous
conseillons d’utiliser des imprimantes en « quadrichromie » ayant une cartouche jaune, une cartouche cyan,
une cartouche magenta et une cartouche noire. Si vous imprimez un document blanc et noir, régler votre
imprimant sur la seule cartouche noire (en n’oubliant pas que pour avoir le blanc vous devez avoir du papier
blanc).
1.4 – Les formats
Le développement de la numérisation des images au début des années 1980 soulève immédiatement le problème
de la taille des fichiers -- que ce soit pour leur stockage, ou pour leur transport sur les réseaux de transmission
de données. Considérons, à titre d'exemple, une image de 100x100 pixels (soit environ 3x3 cm lors de l'affichage
à l'écran) ; si nous codons sa couleur sur 2 octets ("32K couleurs"), son fichier pèse 20 Ko. Avec les modems des
années 80, il faut une à deux minutes pour télécharger cette modeste illustration. Le besoin se fait donc sentir de
développer une technique de compression efficace.
1.4.1 – Le format JPEG
En 1986, un comité, appelé Joint Photographis Experts Group est créé et défini un mode de compression
appelé selon son sigle le JPEG. Ce taux de compression est réglable. Plus il est élevé, plus le fichier résultant
est « léger » et donc plus l’image est dégradée.
La plupart des appareils professionnels numériques et tous les appareils grand public sauvegardent par défaut
les fichiers en JPEG. Ce format offre en effet un rapport qualité de l'image /poids des fichiers remarquable. Le
JPEG permet ainsi d'optimiser l'espace de stockage, par définition toujours trop juste. En outre, plus le fichier à
sauvegarder est petit, plus le temps d'écriture sur la carte mémoire est bref, et donc plus vite l'appareil est
opérationnel pour une nouvelle prise.
Inconvénient majeur du JPEG : il s'agit d'une forme de compression plus ou moins destructrice. Entendez par là
qu'elle peut engendrer des images parfaites à l'œil nu, mais que trop poussée cette compression peut produire
des images désastreuses, avec moult artefacts (des carrés de 8x8 pixels) et des bavures particulièrement
gênantes en marge des tracés et contours nets.
Selon les appareils de photo, il peut exister plusieurs formats de compression JPEG. Ceci est indiqué dans la
notice d’utilisation de votre appareil. Cela est très différent selon les marques d’appareil. Vous pouvez avoir de 1
à 3 formats de compression ayant un rapport de compression de 5 (pour une bonne qualité) à 20 (pour un nombre
plus important de photos dans votre carte mémoire). Ainsi :

Une photo d’un poids de 30 Mo, avec un format JPEG excellent (rapport 5) aura un poids de 6Mo, alors
qu’avec un JPEG réduit (rapport 20) aura un poids de 1,5Mo.
Ce sera à vous de faire votre choix en fonction de ce que vous désirez faire de votre photo par la suite.
1.4.2 – Le format TIFF
Bien connu des graphistes et des maquettistes, le format de compression TIFF (Tag Image File Format) semble
quelque peu en perte de vitesse, faute d'être adapté à la photo numérique.
Il existe néanmoins sur certains appareils, mais présente un défaut majeur : si la qualité est parfaite, le poids des
fichiers générés est considérable comparé au JPEG. Conséquences logiques : la capacité de stockage, en
nombre de fichiers est moindre, et le temps d'écriture durant lequel l'appareil est immobilisé grimpe en flèche.
Dans l'absolu, mieux vaut sans doute éviter la sauvegarde au format TIFF sur votre appareil. En revanche, une
fois transféré sur ordinateur, il peut être intéressant de convertir vos fichiers JPEG en TIFF, de sorte qu'au fil des
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sauvegardes avec des logiciels plus ou moins bien paramétrés, la photo JPEG d'origine ne se détériore pas
encore.
1.4.3 – Le format RAW
Quand vous photographiez en JPEG ou en TIFF, l’appareil de photo applique un traitement, comme la correction
de l’exposition et des couleurs ou encore la netteté, aux données issues du capteur photosensible avant
d’enregistrer le fichier. Ceci est fonction du fabriquant.
Il est coutume de présenter le format RAW comme l'image brute, pure, telle qu'elle sort du capteur. D'une certaine
façon c'est vrai, si ce n'est que, en convertissant la lumière en électrons, le capteur constitue en lui-même une
forme de traitement de l'image. Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle est proposée, ce qui est le cas sur tous les appareils
haut de gamme, et de plus en plus sur ceux de monsieur tout le monde, la sauvegarde au format RAW procure
assurément le fichier le plus proche de l'image originale. Par contre le poids d’un fichier RAW est énorme (puisqu’il
n’y a pas de compression).
Le format RAW offre ainsi la meilleure qualité d'image possible, affranchie de toute retouche et de toute
dégradation. Plus compacts que les fichiers TIFF, les images au format RAW présentent l'inconvénient de ne pas
être un standard. De ce fait, les logiciels de retouche ou les visionneuses ne le supportent pas nécessairement :
il faut recourir à un utilitaire livré avec l'appareil pour convertir les images vers un format plus largement
exploitable. C’est pourquoi plusieurs fabricants proposent une fonction RAW + JPEG où lorsque vous prenez la
photo, deux photos sont prises simultanément : une au format RAW et l’autre au format JPEG.
C’est le format qu’utilisent les professionnels de la photo pour faire des retouches, avec un logiciel spécial, comme
Adobe Lightroom.
1.4.4 – Le format PNG
La norme PNG (Portable Network Graphics) a été conçue pour remplacer le format GIF (limité et soumis à des
brevets). Les données y sont compressées mais inaltérées. Le PNG est utilisé sur le WEB depuis une dizaine
d’année.
Ce format est efficace pour les images composées de peu de couleurs comme les dessins, les logos, les
pictogrammes, ainsi que pour le texte.
Le format PNG est adapté pour contenir des photos tout en conservant la qualité. En contrepartie, il produit des
fichiers de taille plus grande que celle du format JPEG. Il équipe certains appareils haut de gamme.
Il existe d’autres formats, dont le format XCF qui est celui de GIMP. Nous aurons l’occasion de le voir cela plus
tard.
EXERCICE



Vérifier sur votre appareil de photo si vous disposez de plusieurs formats de JPEG.
Vérifier sur votre appareil de photo si vous disposez du format RAW et, éventuellement, de la prise de
vue RAW+JPEG (on trouve souvent cela dans le chapitre « qualité » de votre notice).
Essayez de prendre en classe une photo au format JPEG et au format RAW. Vous verrez la différence
en mettant ces deux photos dans votre ordinateur au dossier « mes images » et en allant voir les
propriétés de celles-ci.
2. Notion de réglage de son appareil de photo
Pour comprendre comment fonctionne votre appareil de
photo, prenez l’exemple d’un verre d’eau que vous allez
remplir avec de l’eau venant d’un château d’eau :

La hauteur de votre château détermine la pression qu’il
y aura dans vos canalisations et qui sera fixe. Ceci
correspondrait en photographie à la luminosité qui ne peut
être changée.
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



Le débit maximum de l’eau au robinet dépendant de la dimension de votre canalisation, c’est ce qui
correspond à l’ouverture maximale de votre objectif.
Si vous ouvrez plus ou moins votre robinet, le débit de votre eau va varier, c’est ce qui correspond au
diaphragme de votre appareil de photo.
Si vous déterminez un temps d’ouverture de votre robinet pour remplir en partie votre verre, ceci
correspond au temps pendant lequel votre capteur va recevoir de la lumière, c’est la durée d’exposition.
La sensibilité ISO est équivalente à la capacité de votre verre. Plus cette sensibilité est faible plus le
verre sera grand.
2.1. Diaphragme et vitesse d’obturation
La luminosité d’une image dépend de son exposition, c’est-à-dire de la quantité de lumière qui frappe la surface
photosensible de votre appareil de photo. Plus elle est importante, plus l’image sera claire. Trop de lumière
provoque une surexposition, avec des couleurs délavées. Un manque de lumière produit une sous-exposition.
La photo est sombre.
De nombreux paramètres permettent de déterminer l’exposition d’une prise de vue : l’ouverture du diaphragme,
la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO de votre capteur (ci-dessus).
2.1.1 – Le diaphragme
L’ouverture se mesure en « nombre f ». Sur votre appareil, cela s’inscrit comme « f/nombre ». Par
exemple f/4ou f/16. Là où beaucoup de photographes débutants se perdent, c’est que f/4 représente une plus
grande ouverture que f/16 par exemple ! Il serait inutile de rentrer dans les détails techniques, mais retenez que :


plus le nombre f est grand, plus l’ouverture est petite
plus le nombre f est petit, plus l’ouverture est grande
Donc plus le nombre sera petit, plus vous laisserez passer de lumière vers votre capteur. Une autre chose
importante est que pour chaque cran (de la molette de réglage), le diamètre est divisé ou multiplié par 2. Et
donc la quantité de lumière qui rentre dans l’appareil est également divisée ou multipliée par 2.
2.1.2 – La profondeur de champ
La profondeur de champ est la proportion du cliché qui va être nette, ou mise au point si vous préférez. Pour faire
simple :


si la profondeur de champ est grande, la majorité (voire la totalité) de l’image sera nette
si la profondeur de champ est faible, une petite partie de l’image seulement sera nette
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En quoi cela vous concerne-t-il ? Et bien il existe une relation très intuitive entre nombre f et profondeur de
champ: plus le nombre f est grand, plus la profondeur de champ est grande, et inversement. L’un des
meilleurs conseils que l’on puisse vous donner c’est de retenir cette relation.
Généralement, vous souhaitez avoir une grande profondeur de champ (grand nombre f) quand vous
photographiez un paysage par exemple, ou même un monument. A l’inverse, si vous faîtes un portrait ou que
vous photographiez une fleur par exemple, il peut être intéressant et esthétique d’utiliser une faible profondeur
de champ (petit nombre f). Ceci permet d’obtenir un arrière-plan flou, et donc d’avoir seulement votre sujet net.
Cette technique permet de centrer l’attention sur votre sujet.
Voici une même photo
prise 2 fois :
Image de gauche :
grande profondeur de
champ.
Image de droite : faible
profondeur de champ.
Pour jouer sur la profondeur de champ, vous allez utiliser un réglage que proposent presque tous les appareils
de photo numériques : le réglage A (ou Av) – Priorité à l’ouverture du diaphragme. L’appareil de photo, en
fonction de l’éclairage se chargera de régler automatiquement la vitesse d’obturation.
Exercice : avec votre appareil de photo prenez une photo d’une fleur dans un paysage en automatique. Mettezvous ensuite sur A (ou AV), réglez votre obturateur sur un petit f (exemple 3,5) et reprenez la même photo en
vous centrant sur la fleur. Comparez vos deux photos.
Travail à faire et à apporter lors du prochain cours. Les corrections seront faites.
2.1.3 – La vitesse d’obturation
La vitesse d’obturation, c’est le temps pendant lequel l’obturateur s’ouvre au déclenchement, c’est-à-dire le
temps pendant lequel votre capteur est exposé à la lumière. Cette vitesse s’exprime généralement en secondes
ou dixième de secondes.


Un long temps de pose (vitesse lente) permet d’exposer longtemps la surface sensible de votre capteur.
Ce qui est utile pour les scènes peu lumineuses. Ceci permet d’éviter la sous-exposition.
Un temps court de pose (vitesse rapide) permet d’exposer brièvement la surface sensible de votre
capteur. Ce qui est utile pour des scènes très exposées à la lumière. Ceci permet d’éviter la surexposition.
Quand vous doublez le temps de pose (par exemple de 1/4s à 1/2s) vous doublez la durée d’exposition et, par
conséquence, vous doublez la quantité de lumière que va recevoir votre capteur.
La vitesse a aussi des conséquences sur le rendu de la photo, et en particulier sur la netteté. En effet, une vitesse
rapide, comme le 1/1000s va figer le sujet, le rendre net, même s’il est en mouvement. Une vitesse lente, comme
1s, provoque du flou si le sujet est mobile. En jouant ainsi sur la vitesse de l’obturateur de votre appareil de photo,
par rapport à la vitesse et aux déplacements du sujet, vous pouvez obtenir de nombreux effets pour représenter
le mouvement sur une photographie.
Quelques astuces : Une vitesse autour de 1/30s ou 1/60s est suffisante pour une personne qui bouge très peu
ou qui n’est pas en mouvement. Une vitesse de 1/250s est utile pour un sujet qui bouge un peu plus vite (comme
un cycliste). Par contre une vitesse rapide de 1/1000s ou de 1/2000s est nécessaire pour un mouvement rapide
comme une voiture de course.
Pour jouer manuellement sur la vitesse (Priorité à la vitesse), les appareils de photo numériques proposent le
réglage généralement représenté par la lettre S (ou Tv). Vous pouvez alors régler le temps d’obturation, l’appareil
de photo règle lui-même, en fonction de la luminosité, l’ouverture du diaphragme.
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REMARQUE : Sur la plupart des appareils de photo vous pouvez à la fois régler
l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation. C’est le réglage totalement
manuel. Sur la molette de votre appareil de photo, ce réglage se fait avec la lettre
« M ».
Exercice : Prenez une photo d’un objet en déplacement avec une vitesse d’obturation de 1s, puis avec une
vitesse de 1/250s et une autre avec la vitesse de 1/1000s. Comparez vos photos.
Travail à faire et à apporter lors du prochain cours. Les corrections seront faites.
2.2 – La balance des blancs
La balance des blancs (ou Balance du blanc) permet, sur un appareil photographique numérique ou
un caméscope, d'étalonner le capteur et de corriger la dominante de couleur en fonction de l'éclairage ambiant.
Vous réalisez ce réglage en présentant devant l'appareil une surface étalon reconnue comme blanche, normée
ou déterminée comme telle par l'œil humain. L'électronique modifie alors les réglages internes de l'appareil pour
que cette surface apparaisse blanche lors de l'enregistrement.
Les sources de lumière se caractérisent par leur température de couleur. Cette dernière est la lumière émise
par un corps noir lorsqu’il est chauffé. Elle est mesurée en Kelvin. Vous verrez cela plus tard avec le traitement
des photos. Mais ce qui est important c’est qu’un blanc n’apparait pas toujours blanc selon l’éclairage environnant
et selon qu’une photo est prise avec ou sans le flash.
Le réglage permettant d'adapter l'appareil à la température de couleur ambiante s'appelle «balance des blancs».
Aux temps argentiques, il dépendait de la pellicule utilisée ; la plupart des films étaient prévus pour la lumière du
jour et photographier sous d'autres lumières donnait des «dominantes» très marquées
Avec le numérique, c'est beaucoup plus simple à corriger et les appareils le font généralement d'eux-mêmes.
Certains y excellent, mais les éclairages qui s'éloignent le plus du standard solaire continuent à poser des
problèmes à beaucoup d'appareils. Sous des lampes à incandescence ou dans d’autres conditions où la couleur
prend des teintes rougeâtre ou bleuâtre, vous devez régler la couleur du blanc de façon à ce que celle-ci soit le
plus proche de ce qui est vu en s’accordant à la source de lumière.
Votre appareil de photo numérique doit posséder cette fonction. Généralement vous sélectionnez cette fonction,
puis vous dirigez l’appareil de photo vers un endroit qui vous semble blanc et vous appuyez sur la fonction.
Exercice : Recherchez sur votre appareil de photo cette fonction. Prenez une photo dans une pièce à éclairage
non naturel. Puis utilisez votre fonction sur une feuille de papier blanc. Reprenez alors une photo et comparez.
Travail à faire et à apporter lors du prochain cours. Les corrections seront faites.
Remarque : Très souvent, vous êtes pris par le temps pour faire une photo et vous ne
pouvez pas faire cette « balance des blancs ». Ne vous inquiétez pas, vous pourrez
faire cette retouche plus tard avec certains logiciels. Vous verrez cela dans les leçons
suivantes. Toutefois, si vous pouvez faire cette « balance des blancs » en prenant la
photo cela ne sera que meilleur.
2.3 – Le Braketing
Dans certaines situations de luminosités difficiles, comme des images très contrastées par exemple (une partie
en plein soleil et l’autre à l’ombre), vous pourriez avoir du mal à déterminer comment exposer votre cliché comme
vous le souhaitez. Malgré vos connaissances sur l’exposition vous pourriez avoir besoin d’un autre outil au nom
barbare disponible sur la plupart des reflex et bridges modernes : le Bracketing.
Cette technique consiste de prendre, en rafale, 3 photos simultanément : une photo sous-exposée, une photo
à exposition normale, et une photo surexposée.
Cette fonction n’est utilisable que dans le cas d’un fonctionnement en automatique (molette sur « iA ») pour
les appareils qui possèdent cette fonction. Ils règlent automatiquement la vitesse d’obturation et l’ouverture du
diaphragme, puis vont ensuite prendre des clichés à +ou- un tiers de cette valeur standard.
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Certains appareils permettent de faire d’autres
réglages (Voir la notice d’utilisation de votre
appareil)
Ensuite vous pourrez combiner ces trois photos à
l’aide d’un logiciel, pour faire une seule et même
photo (exemple ci-dessus). Certain appareils
réalisent directement la photo « Braketing ».
Vous aurez une photo beaucoup plus contrastée,
avec des détails dans les zones d’ombre et dans
les zones fortement lumineuses.
Vous étudierez plus tard, lors de l’utilisation de
GIMP, comment combiner ces photos.
Exercice : Vous utiliserez la fonction « Bracketing », si elle existe sur votre appareil de photo, pour prendre trois
photos identiques d’un paysage très contrasté (des zones claires et des zones sombres). Si vous ne possédez
pas cette fonction, vous allez faire trois photos d’un même paysage (un pied est très utile) : une à exposition
normale, une en fermant votre diaphragme de 1/3 et la dernière en l’ouvrant de 1/3. Il faut vous positionner en
« M » et mettre la même vitesse d’exposition pour les 3 photos.
Travail à faire et à apporter lors du prochain cours. Les corrections seront faites
2.4 – La sensibilité ISO
La quantité de lumière qui pénètre dans l’appareil dépend de la vitesse d’obturation et de l’ouverture du
diaphragme. La lumière nécessaire pour obtenir une photo correctement exposée dépend de la sensibilité de la
surface de votre capteur.
Presque tous les appareils numériques sont dotés d’un réglage ISO qui, théoriquement, octroie la même
souplesse que le travail des films de photo argentique. Mais, en fait, le travail ici est une amplification du signal
électrique du capteur. Ceci peut entrainer un bruit qui se traduit par des pixels colorés aléatoires qui donnent un
aspect granuleux à l’image.
Il est évident que plus la sensibilité est grande, plus vous pourrez faire des photos avec un faible éclairage (par
exemple une photo intérieure sans utiliser le flash). Mais vous risquez d‘avoir ce fameux bruit.
Vos appareils, pour la plupart, permettent de régler cette valeur de sensibilité ISO. Généralement cela va de 100
ISO (le standard de la plupart des capteurs) à 800 ISO, voir même jusqu’à 1600 ISO. Le tableau ci-dessous vous
donne des indications pour cette utilisation :
Sensibilité ISO
Lieu d’enregistrement
Vitesse d’obturation
Bruit vidéo
100
1600
Il fait jour (extérieur)
Lente
Rare
Il fait sombre
Rapide
Très fréquent
Exercice – Vérifiez sur votre appareil de photo comment vous pouvez régler la sensibilité ISO.
2.5 – Dimensions des photos et format image
La plupart des appareils de photo numérique proposent des sorties vidéo de votre appareil en fonction de votre
téléviseur. Soit un format 4 :3, soit un format 16 :9 (haute définition). Vous devez vous rendre au menu de votre
appareil pour faire ce choix. D’autre part, il vous propose souvent le format 3 :2 qui est celui du tirage de vos
photos sur papier, ou d’un film en 35mm.
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En fonction de ce que vous voulez faire de votre photo, vous pouvez sélectionner la dimension requise. Cela
pourra vous faire éviter, plus tard, de redimensionner vos photos avec le logiciel de traitement de photo.
Exercice – Vérifier sur votre appareil de photo que vous disposez de plusieurs formats.
EN CONCLUSION SI VOUS AVEZ BIEN COMPRIS LE FONCTIONNEMENT DE LA PHOTO NUMERIQUE,
VOUS POUVEZ DEJA REALISER DE BELLES PHOTOS QUI VOUS DEMANDERONS PEU DE TRAITEMENT.
GESTION DES PHOTOS SUR ORDINATEUR – section perfectionnement - Année 2015-2016
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