la-nouvelle-republique-general-elektriks

Transcription

la-nouvelle-republique-general-elektriks
France/Monde - Printemps de Bourges 2016
General Elektriks sous tension
15/04/2016
General Elektriks se produira sur la grande scène du W à partir de 19 h 30. - (Photo Tim Deussen)
General Elektriks est le défouloir d'un seul homme : Hervé Salters. Inspiré par la pop old school
des années 60's, le musicien balance ses arrangements instrumentaux, ses mélodies et ses voix
dans un sac, mélange le tout, et observe le résultat.
À la sortie du premier album en 2003, Hervé Salters vivait à Paris. Au deuxième, à San Francisco où il a vécu
12 ans. « Ça s'est mis à pas mal marcher pour moi parce qu'il y avait un morceau qui a fait prendre une
autre dimension à l'album », nous raconte-t-il. Au troisième album, le spécialiste des claviers vintage
déménage à Berlin. La capitale allemande donnera naissance à un quatrième bébé, déjà mélancolique : To
be a Stranger.
▶ Votre musique est-elle grand public ?
General Elektriks : « C'est une musique que tu prends par la main et que tu peux siffler sous la douche mais
qui offre aussi des choses un peu plus sophistiquées que ce que tu attends tous les jours sur les radios
commerciales de base. Sans prétention aucune hein. Je suis autant fan de musique expérimentale que de
petites perles pop comme She loves you des Beatles. »
▶ À ceux qui aimeraient découvrir votre musique, quel morceau conseillerez-vous ?
« Ça va dépendre des personnes. À chacun de prendre ce qu'il a envie dans les différents albums et de s'en
faire une idée. Mais le morceau qui a rallié le plus de personnes autour du projet General Elektriks est Raid
the radio. Ça peut être un bon titre d'introduction parce que les gens l'ont peut-être déjà entendu. Du
moins de façon subliminale... »
▶ À quoi ressemble une journée à la Hervé Salters ?
« En ce moment, on est en tournée, on a commencé il y a plusieurs semaines. Donc je passe la nuit dans
le Tour Bus, entre la ville où on vient de jouer et la ville où va jouer le lendemain. Je sors le matin du Tour
Bus avec la brosse à dents et de quoi me faire une toilette en arrivant dans la salle. On prend un petit dej'
avec les musiciens et les techniciens et puis il y parfois des interviews dans la journée. On fait la balance en
début d'aprem et ensuite, généralement, je fais une sieste parce que je ne dors pas forcément très bien
dans le Tours Bus. Et puis arrive le concert du soir, puis rebelote. »
▶ Qu'est-ce qui fait l'originalité de votre instrument de prédilection, le clavinet ?
« Le clavinet est censé être un clavecin de salon. À l'intérieur il y a des cordes, comme celles des guitares
électriques. Quand tu appuies sur une touche, un petit tampon créé une vibration qui est reprise par un
micro. Ça donne un rendu très funk. Ce sont des gens comme Stevie Wonder qui ont révélé le potentiel
rythmique de cet instrument et qui en ont fait le clavier funk des années 70's par excellence. C'est mon
clavier de choix sur scène. »
▶ Justement sur scène, avec qui aimeriez-vous vous retrouver le temps d'une chanson ?
« Stevie Wonder, mais ça n'arrivera pas... Si un jour je pouvais me retrouver derrière un clavinet avec Stevie
Wonder derrière le sien, ce serait formidable ! »
▶ Sur la scène du Printemps de Bourges, vous serez accompagné ?
« Absolument, ce sont les mêmes 4 musiciens qui m'accompagnent depuis 2009. C'est un groupe un peu à
géométrie variable, puisqu'il y a des musiciens qui changent d'instruments, de morceau en morceau. Moi je
suis au clavier et au chant. »
▶ Dans 10 ans, vous vous voyez toujours à Berlin ?
« Pour l'instant on est bien à Berlin donc on ne se verrait pas déménager. Maintenant pourquoi pas dans
deux ou trois ans se retrouver à Buenos Aires... On verra, c'est difficile de dire à l'avance ! »