LE LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN : UNE CAUSE RARE
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LE LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN : UNE CAUSE RARE
J Maroc Urol 2006 ; 4 : 23-27 FAIT CLINIQUE LE LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN : UNE CAUSE RARE DE TUMEUR TESTICULAIRE Y. EL HARRECH, A. AMEUR, J. CHAFIKI, A. AMMANI, J. SOSSA, A. JANANE, K. MOUFID, M. GHADOUANE, M. ABBAR Service d’Urologie, Hôpital Militaire Universitaire Mohammed V, Rabat, Maroc RESUME SUMMARY Les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) testiculaires sont rares et rapportés dans seulement quelques observations dans la littérature. La symptomatologie et surtout le traitement demeurent controversés. Les moyens de l’imagerie dont la TDM et l’IRM sont nécessaires pour préciser le caractère primaire ou systémique de la maladie. L’orchidectomie inguinale garde un intérêt diagnostique et thérapeutique. La chimiothérapie standard est représentée par le protocole CHOP (cyclophosphamide, doxorubicin, vincristine, et prednisone). Nous nous proposons de faire le point sur cette pathologie, à la lumière de deux observations anatomocliniques de deux sujets âgés de 55 ans et de 60 ans. NON-HODGKIN'SLYMPHOMA:ARARECAUSEOFTESTISTUMOR The occurrence of primary non-Hodgkin's lymphomas of the testes is described in just a few studies in the urological literature. The clinical symptomatology and especially the treatment concept for this relatively rare tumor entity are hardly discussed. Imaging diagnostics, e.g., with CT or MRI, play a decisive role in determining the diagnosis and whether a primary testicular disease is involved or a generalized systemic disease. In cases of primary B-cell lymphomas of the testes, a high inguinal orchidectomy should be performed for diagnostic and therapeutic purposes. The standard chemotherapy for aggressive non-Hodgkin's lymphomas is the CHOP regimen consisting of cyclophosphamide, doxorubicin, vincristine, and prednisone. This article presents two adults aged 55 and 60 years with histologically proven B-cell lymphoma of the testes and discusses the characteristics of this relatively rare clinical picture as well as treatment and prognosis. Mots clés : testicule ; tumeur ; lymphome non hodgkinien. Correpondance : Dr. Y. EL HARRECH, bloc F, n° 28, lot El haouzia, Kenitra, Maroc. e-mail: [email protected] Key Words : testis ; tumort ; non-Hodgkin’s lymphoma. INTRODUCTION A travers deux observations de patients présentant un lymphome testiculaire, nous allons discuter les différents aspects épidémiologique, clinique et paraclinique de cette pathologie, en insistant sur l’intérêt de la chimiothérapie moderne qui a considérablement transformé le pronostic. Les lymphomes non hodgkiniens représentent une pathologie maligne du tissu lymphoïde, caractérisée par une infiltration ganglionnaire ou extraganglionnaire par des cellules lymphoïdes malignes. Il s’agit d’un ensemble de prolifération dont la présentation clinique, le type histologique, la topographie, et les étiologies sont variables. OBSERVATIONS Ils peuvent être rencontrés dans tous les organes, mais certaines localisations ont des particularités diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques. Observation n°1 Mr. B.F., âgé de 55 ans, père de 4 enfants, s’est présenté en consultation d’urologie le 12 Mai 2004, pour grosse bourse droite. Parmi ces localisations peu habituelles, on retrouve les lymphomes malins testiculaires (LMT), qui sont considérés comme des lymphomes extaganglionnaires révélés par une tumeur testiculaire. Ils ont été reconnus comme entité clinique, depuis la description du premier cas par MALASSEZ [1] en 1877. Le caractère primitif et localisé de cette pathologie a été mis en question jusqu’à la description de nombreuses observations de survie prolongée après orchidectomie seule [2]). La symptomatologie clinique remontait à 3 mois, par la constatation par le patient d’une augmentation progressive non douloureuse du volume testiculaire droit, sans signes accompagnateurs: absence de sueurs, de perte de poids, de signes urinaires…, le tout évoluant dans un contexte d’apyrexie et de conservation de l’état général. -23- Le lymphome malin non hodgkinien : une cause rare de tumeur testiculaire L’examen clinique trouvait un patient en bon état général, apyrétique. L’examen des bourses montrait un testicule droit augmenté de volume, sans nodules palpables ni hydrocèle, avec un testicule controlatéral tout à fait normal. L’abdomen était souple, sans masse palpable ni organomégalie, les aires ganglionnaires étaient libres. Y. EL HARRECH et coll. Cyclophosphamide – Doxorubicine - OncovinPrednisolone) consolidé par une radiothérapie scrotale de 45 Gy. Le patient est revu régulièrement en consultation avec bilan clinique, biologique, radiologique. Il est asymptomatique, en rémission complète 3 ans après le diagnostic. Le dosage sérique des marqueurs tumoraux (alphafoetoprotéine, ßHCG et antigène carcino-embryonnaire) était normal. L’échographie testiculaire montrait un testicule droit gros, occupé en grande partie par une masse d’échostructure tissulaire hétérogène vascularisée, entourée d’une couronne de parenchyme testiculaire normal. Une orchidectomie par voie haute a été réalisée. La pièce d’orchidectomie pèse 210 g. A la coupe, la tranche de section présente un aspect tumoral, blanc grisâtre avec une plage de nécrose de 2,5 cm de diamètre. L’examen histologique montre un testicule infiltré d’une manière massive par un processus tumoral de nature lymphomateuse épargnant quelques rares tubes séminifères qui sont emprisonnés au sein de la tumeur. Des plages étendues de nécrose sont observées. Cette prolifération prend une architecture diffuse avec des foyers nodulaires. Elle est constituée d’éléments de taille moyenne, avec des éléments clivés et non clivés. Dans certaines plages, les éléments centroblastiques prédominent. A ce niveau, l’index mitotique est élevé. Fig. 1. CD 20 x400 : les cellules tumorales montrent un marquage cytoplasmique intense au CD 20. La prolifération lymphomateuse infiltre et détruit les structures annexes du testicule. La tranche de section au niveau du cordon est passée en zones saines. Sur le plan immunohistochimique, les cellules tumorales n'exprimaient pas la phosphatase alcaline placentaire (PLAP). En revanche elles étaient intensément marquées par les marqueurs anti- CD20 (fig. 1) et anti- BCL2 (fig. 2). Fig. 2. BCL2 x400 : les cellules tumorales montrent un marquage cytoplasmique intense au BCL2. Ces données histopathologiques et immunohistochimiques ont permis de retenir le diagnostic de lymphome malin non hodgkinien de type folliculaire de grade 2 de phénotype B. Observation n°2 M. M. O., âgé de 60 ans est admis au service d’urologie en avril 2002 pour une grosse bourse droite. La symptomatologie remontait à deux mois auparavant par l’augmentation progressive du volume de la bourse droite, sans douleur, ni signes urinaires, le tout évoluant dans un contexte d’apyrexie et de conservation de l’état général. Un bilan d'extension complet comportant la palpation des aires ganglionnaires, un bilan biologique (un ionogramme plasmatique, une mesure d’enzymes hépatiques et de l’uricémie, une numération avec étude cytologique manuelle, un dosage sérique des LDH et la ß2 microglobuline), un examen ORL, un scanner thoraco-abdomino-pelvien, une échographie abdominale, une biopsie ostéo-médullaire a permis de classer le patient stade IE selon la classification d'Ann Arbor modifié par Musshoff. A l’examen physique, on retrouvait un patient en bon état général, apyrétique. L’abdomen était souple, sans masse palpable ni organomégalie, les aires ganglionnaires étaient libres. La ponction lombaire et la sérologie HIV n’ont pas été réalisées. L’examen uro-génital montrait une grosse bourse droite, sans signes inflammatoires, sans nodules palpables ni hydrocèle. Un traitement complémentaire a été préconisé, à base de chimiothérapie type R- CHOP (Rituximab – -24- J Maroc Urol 2006 ; 4 : 23-27 Une échographie scrotale révélait un testicule droit discrètement augmenté de taille, d’échostructure hétérogène avec alternance de zones hyper et hypoéchogènes, l’épididyme était hypertrophique, hyperéchogène dans son ensemble avec présence de microcalcifications caudales et un discret épanchement de la vaginale. Les marqueurs tumoraux étaient normaux. Devant tous ces éléments, il a été décidé de réaliser une orchidectomie droite par voie inguinale. L’étude histologique et immunohistochimique a conclu à un lymphome testiculaire, à grandes cellules de haut grade de malignité. Fig. 4. HES x200 : infiltration diffuse par une prolifération lymphomateuse à grande cellule. Un bilan d'extension complet a permis de classer le patient stade IE selon la classification d'Ann Arbor modifié par Musshoff. Le patient a reçu une chimiothérapie adjuvante type CHOP. Un an après, le patient a consulté pour une augmentation du volume de la bourse controlatérale. Bien que l’échographie fût normale, nous avons décidé de réaliser une orchidectomie par voie haute. L’histologie de la pièce anatomique a montré qu’il s’agissait d’une orchite chronique. Après avoir fait un toucher rectal qui était normal, avec un taux de PSA < 1 ng/ml, nous avons décidé de mettre le patient sous androgénothérapie substitutive. Au mois de mars 2004, le patient a présenté cliniquement une masse pariétale basithoracique droite augmentant progressivement de taille. Le diagnostic d’une rechute a été évoqué (fig. 3). La masse a été réséquée, et a montré à l’étude histologique : un aspect morphologique, et immunohistochimique en faveur d’un lymphome à grandes cellules de haut grade de malignité (fig. 4). Fig. 5. Image d’une coupe d’IRM de l’avant-bras, mettant en évidence un processus hétérogène de 4x5 cm de diamètre et étendu sur une hauteur de 16 cm, rehaussé après injection de Gadolinium, de contours assez mal limités, prenant en masse les muscles de la partie antéro-interne de l’avant-bras. Un mois après, le patient a présenté une masse au niveau de l’avant bras droit avec paralysie du nerf cubital. Une IRM réalisée a montré un aspect compatible avec un processus d’allure tumorale, prenant en masse les muscles de la loge antéro-interne de l’avant-bras (fig. 5). L’étude histologique de la biopsie de la masse confirme la localisation d’un lymphome non hodgkinien à grandes cellules de haut grade de malignité. Une chimiothérapie de rattrapage de type ESHAP (Etoposide, Cisplatine, Cytarabine, Méthylprednisolone) a été démarrée. Après seulement une cure de chimiothérapie, le patient décède brutalement par œdème aigu du poumon. DISCUSSION Les lymphomes malins testiculaires ne représentent que 1% à 2% de tous les lymphomes [3, 4]. Les lymphomes à présentation testiculaire initiale représentent 1% à 9% de l’ensemble des tumeurs malignes du testicule [5, 6, 7]. La fréquence des localisations testiculaires est sans doute sous estimée car rapportée de façon plus importante lors des autopsies [8]. Fig. 3. Masse pariétale basithoracique droite réséquée. -25- Le lymphome malin non hodgkinien : une cause rare de tumeur testiculaire L’atteinte bilatérale primitive se voit dans 5% à 20% des cas [9]. La plupart des lymphomes testiculaires, 90%, sont de type B à grandes cellules de haut grade de malignité ou à cellules intermédiaires [9]. Les lymphomes représentent entre 25% à 50% des tumeurs testiculaires chez les sujets âgés de plus 50 ans [5], avec un pic de fréquence entre 60 et 80 ans [2]. Des cas sporadiques ont été rapportés chez l’enfant [10]. L’âge de nos patients rejoint les données de la littérature (55 et 61 ans). La présentation initiale du lymphome testiculaire est une augmentation généralement insensible du volume d’un ou des testicules. Cette tumeur est indolore dans plus de 80% des cas d’où retard diagnostic [2]. Dans 25% à 41% des cas, ces signes locaux sont accompagnés de signes généraux à type de fièvre, perte de poids, anorexie, sueurs nocturnes et faiblesse [11]. Chez nos deux patients, le signe révélateur constamment retrouvé est une grosse bourse indolore, évoluant sur quelques mois. Bien que non spécifique, l’échographie scrotale garde une fiabilité dans le diagnostic topographique intra ou extra-testiculaire des lésions. D’une manière générale, il n’y a pas d’aspect pathognomonique, le testicule est augmenté de volume avec une hypoéchogénicité focale ou diffuse [11, 12]. Cependant, en 1991, Twed et Peck [13] ont décrit chez deux patients un aspect échographique spécifique de lymphome testiculaire: une striation radiaire hypoéchogène partant du centre du testicule. Contrairement aux autres tumeurs germinales testiculaires, le lymphome ne possède pas de marqueurs biologiques spécifiques. Les lactates déshydrogénases (LDH) sériques sont considérés comme un marqueur de l’agressivité tumorale plus que du volume tumoral [11], La ß2 microglobuline, par contre est un marqueur de la taille de la tumeur. En dehors des marqueurs tumoraux, le bilan biologique recherche aussi des signes d’activité du lymphome par un syndrome inflammatoire: VS > 40 à la 1ère heure, CRP, et fibrinogène > 5 g/l, une anémie inflammatoire; et aussi un retentissement général par un bilan rénal, hépatique et osseux [11]. Selon l’AFU [8], les lymphomes sont le plus souvent diffus (75%) infiltrant la pulpe testiculaire en respectant les tubes séminifères. Constitués de grandes cellules, de type centroblastiques (50%), immunoblastiques avec ou sans différenciation plasmocyloïde (1%) ou à grandes cellules anaplasiques CD 30 +. Il s’agit de formes histologiques de haut grade et de mauvais pronostic. Les lymphomes folliculaires (constituées de follicules tumoraux, mélange variable de centroblastes et de centrocytes de petite taille) sont beaucoup plus rares (< 10%) mais seraient de grade intermédiaire et de meilleur pronostic. Y. EL HARRECH et coll. Tous les autres types histologiques sont en fait possibles mais beaucoup plus rares. La très grande majorité des LMNH sont de phénotype immunologique B [6]. L'atteinte testiculaire peut être isolée et primitive, mais elle peut être la première manifestation d'un lymphome généralisé, ou se manifester lors de l'évolution d'un lymphome déjà diagnostiqué. Le bilan d’extension d’un lymphome est fondamental pour : définir le stade de la maladie, rechercher plus particulièrement certaines localisations qui ont une importance pronostique (moelle osseuse) ou qui nécessitent des traitements particuliers (atteinte neuroméningée), déterminer les facteurs pronostiques cliniques et biologiques. L’appréciation de l’extension du LMNH utilise essentiellement la classification d’Ann Arbor. Sur le plan thérapeutique, le LMNH testiculaire est la seule localisation lymphomateuse urogénitale qui relève d'une chirurgie d'exérèse [6]. L’orchidectomie constitue une composante essentielle du traitement car le testicule est un organe peu accessible à la chimiothérapie et représente un site fréquent de rechute. Le traitement loco-régional par radiothérapie post orchidectomie, a été évalué par différents auteurs [11], qui ont montré un taux de rechute allant de 50% jusqu’à 100%, par dissémination du lymphome. Cependant, ces auteurs ont prouvé aussi l’intérêt de la radiothérapie en association avec la chimiothérapie par rapport à une radiothérapie seule : selon Connors, le taux de rechute pour les patients traités par radiothérapie associée à une chimiothérapie est de 6,6%, contre un taux de 50% pour les patients traités par une radiothérapie seule [11]. La chimiothérapie moderne a considérablement transformé le pronostic des lymphomes, surtout avec l’utilisation des anthracyclines permettant d’augmenter le pourcentage de patients survivants et d’induire des rémissions complètes de longue durée dans les formes localisées. Récemment, il a été proposé d’associer au protocole CHOP une nouvelle molécule: un anticorps monoclonal anti-CD20 ou Rituximab (Mabthera®), c’est une immunoglobuline IgG1 Kappa glycosylée, composée de régions variables de chaînes légères ou lourdes murines et de régions constantes humaines. Le rituximab se lie spécifiquement aux antigènes CD20 exprimé par les prélymphocytes B et les lymphocytes B matures normaux ou tumoraux (lymphome à cellules B), par son domaine fab, et induit in vitro une lyse cellulaire par activation du complément ou par réaction immunologique. Le pronostic des LMNH du testicule reste encore sombre avec une médiane de survie de 12 mois, et une survie à 5 ans tous stades confondus est estimée entre 15% et 50% selon différentes séries [6]. Les principaux facteurs de mauvais pronostic reconnus sont : un âge supérieur à 65 ans, une masse tumorale importante (> 10 cm), les stades III et IV d'Ann Arbor, la présence de signes d'évolutivité B, un taux élevé de LDH (corrélé à la masse -26- J Maroc Urol 2006 ; 4 : 23-27 tumorale) et l'atteinte de l'épididyme et du cordon spermatique. Le jeune âge semble être un facteur de mauvais pronostic puisqu'il s'associe à des formes histologiques agressives du type lymphoblastique ou Burkitt. 4. Moller MB, d'Amore F, Christensen BE. Testicular lymphoma: a population-based study of incidence, clinicopathological correlations and prognosis. The Danish Lymphoma Study Group, LYFO. Eur J Cancer 1994; 30A: 1760-4. 5. Gomez Garcia I, Rodriguez Patron R, Sanz Mayayo E. Primary testicular lymphoma. Report of a new case and review of the literature. Actas Urol Esp. 2004 ; 28 : 1416. CONCLUSION Le LMNH du testicule est une pathologie rare qui affecte surtout le sujet âgé. C'est une affection de mauvais pronostic qui se dissémine avec prédilection au niveau du système nerveux central, le poumon, l'anneau de Waldeyer et la peau. Son diagnostic est exclusivement anatomopathologique nécessitant toujours le recours à l'immunohistochimie afin d'éliminer une tumeur germinale séminomateuse. 6. Bouziani A, M'Sakni I, Bougrine F, Houissa F, Laabidi B, Ghozzi S, Berrais N. Non-Hodgkin's malignant lymphoma: a rare cause of testicular tumour. Prog Urol 2004 ; 14 : 1221-3. Le diagnostic de lymphome testiculaire impose la réalisation d'un bilan d'extension complet à la recherche d'autres localisations essentiellement cérébrale, nasopharyngée ou pulmonaire. L'avènement des polychimiothérapies intensives a permis d'améliorer sensiblement le pronostic. 8. Iborra F, Lesourd A, Houlgatte A, Martin B. Tumeurs rares du testicule. Comité de Cancérologie 2000 ; 10 : 55-78. REFERENCES 1. Malassez M. Lymphome malin du testicule. Bull Soc Anat Paris 1877 ; 52 : 176-8. 2. Nouira Y, Kbaier I, Kchir N, Boussen H, Horchani A. Testicular non-Hodgkin's lymphoma. Report of 2 cases. Tunis Med 1999 ; 77 : 572-5. 3. Zucca E, Conconi A, Mughal TI, Sarris AH. Patterns of outcome and prognostic factors in primary large-cell lymphoma of the testis in a survey by the International Extranodal Lymphoma Study Group. J Clin Oncol 2003; 21 : 20-7. 7. El Khader K, Lrhorfi MH, Koutani A, Ibn Attya AI, Hachimi M, Lakrissa A. Malignant testicular non-Hodgkin's lymphoma in a young subject. 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