SEM 3 / 2013 _ 2014 - Ecole Nationale Supérieure d`Architecture de
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ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 01/0 70 L 2 carnet pédagogique S3 Guy Desgrandchamps _ Nicolas ANDRÉ studio d’architecture ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 carnet pédagogique Desgrandchamps _ ANDRÉ Guy Nicolas ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE PARIS BELLEVILLE 60, BOULEVARD DE LA VILLETTE 75019 PARIS www.parisbelleville.archi.fr OBJECTIFS studio d’architecture la maison déclinée les maisons associées _ la densité En semestre 3, notre démarche pédagogique se donne comme objectif de concilier l’exigence des apprentissages élémentaires qui caractérisent le 1er cycle des études d’architecture, et l’intérêt légitime pour les recherches formelles. Ceci s’appuie sur les principes suivants: La pratique de travaux d’analyse architecturale permettant une première approche de modes de composition et d’organisation spatiale, de logiques distributives. L’articulation constante entre pensée constructive et pensée spatiale ainsi qu’une attention portée à la matérialité. La prise en compte de l’usage, et le lien avec la sociologie de l’habitat compte tenu de la thématique du semestre. L’insistance sur la maîtrise attendue du vocabulaire de l’architecture, du dessin (coordination des projections) et de la représentation spatiale dans ses divers états. La recherche d’attitudes exploratoires interrogeant les façons de projeter et les concepts qui les accompagnent. L’utilisation du dessin sous toutes ses formes, son enrichissement par les outils numériques, et le laboratoire primordial des maquettes et modèles. Ajoutons un positionnement plus didactique articulé sur: La reconnaissance de la dimension culturelle de l’enseignement de l’architecture attentive à «l’ouvert» des architectures plutôt qu’à l’exclusive d’une doctrine unilatérale. L’attention portée aux « petites musiques personnelles » qui se devinent derrière le regard de chaque étudiant. La progressivité de l’enseignement dispensé et un intérêt pour la pédagogie du projet....et ses outils ou méthodes. 02/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 carnet pédagogique Desgrandchamps _ ANDRÉ Guy Nicolas «Contrairement à ce qu’enseignent les écoles de management il est donc erroné de ne faire qu’une chose à la fois. Tout au contraire, il faut “y aller par quatre chemins”, il faut courir plusieurs lièvres simultanément, car nos curiosités s’entraident.» “faire image” André Corboz, La recherche: trois apologues, in Le territoire comme palimpseste et autres essais, Les éditions de l’imprimeur, Paris, 2001, pp. 21-30. 1ère parution du texte à Genève en 1997. Nota: nous conseillons aux étudiants de s’intéresser aux écrits d’André Corboz ( 1928-2012), dont une sŽlection Þgure, entre autre, dans lÕouvrage mentionnŽ ci-dessus, avec une prŽsentation de Sébastien Marot. 03/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 sommaire sommaire calendrier Þche pŽdagogique liste Žtudiants phase 1 la maison déclinée _ 11 oct. / 22 nov. 2013 la maison déclinée _ critères introduction _ corpus recherche par le dessin _ schŽmas liste Žtudiants _ corpus parallèle _ corpus la maison déclinée _ Žvaluation 22 nov. 2013 la maison déclinée _ travaux la maison déclinée _ gestes la maison déclinée _ dessins la maison déclinée _ exposition page 04 page 05 page 07 page 08 page 09 page 10 page 15 page 19 page 25 page 26 page 27 page 29 page 33 page 36 page 39 phase 2 les maisons associées _ 22 nov. / 31 janv. 2014page 40 les maisons associées _ programme page 41 maquettes _ radicales page 43 question _ maison page 48 schŽmas _ statiques page 52 Žtudiants _ sites page 53 page 54 les maisons associées _ Žvaluation 31 janv. 2014 les maisons associées _ travaux page 56 les maisons associées _ dŽmontrer page 60 les maisons associées _ dessiner page 64 studio _ Þnal page 69 70 pages y c. couverture 04/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 calendrier 1/2 Phase 1_ La maison déclinée : Laboratoire d’hypothèses (11 oct. _ 22 nov. 2013 _ 5 semaines y compris évaluation) 11 oct.) 09H00 – Présentation générale. Conditions de l’enseignement et modalités pratiques, horaires, présence, matériel, travail, organisation du studio, … Contenu de l’enseignement développé au semestre 1 et esquisse de contenu au semestre 2 (progressivité). Organisation matérielle, formation des groupes de travail, choix des cas d’étude de la phase 1. Présentation et démarrage de la phase 1 « La maison déclinée » : Laboratoire d’hypothèses ». DŽÞnition et prŽsentation du corpus dÕŽtude et affectation par binômes d’étudiants. Introduction à la recherche documentaire en bibliothèque au travail de re-dessin attendu pour la semaine et suivante : encre sur calque, N & B. Présentation des critères d’analyse 1 à 5 17 oct.) 14H00 – Visite architecturale : Villa La Roche Jeanneret, Fondation Le Corbusier RDV à 13h30 sur place Adresse 10, Square du Dr Blanche Paris XVI _ Ligne 9 Arrêt Jasmin _ Bus 52 Arrêt Mozart _ La Fontaine 18 oct.) Travaux de re-dessin : Plan masse au 1/500, plans, coupes, élévations au 1/100. Étude et développement des critères d’analyse 1, 2. PrŽsentation de la Þche synthŽtique. 25 oct.) Finalisation des travaux de re-dessin. Étude et développement des critères d’analyse 3, 4, 5. Avancement de la maquette générale de la maison au 1/50. Exposé : dessins et schémas 01 nov.) Jour férié -Toussaint 08 nov.) Étude et développement des critères d’analyse 1, 2, 3, 4, 5. Avancement de la maquette générale de la maison au 1/50. 15 nov. ) Étude et développement des critères d’analyse 1, 2, 3, 4, 5. Avancement de la maquette générale de la maison au 1/50. Formats normalisés à présenter pour l’exposé de l’analyse le 22 novembre, carnets d’analyse format A4 ˆ Þnaliser pour le vendredi 06 dŽcembre. 21 nov. ) Rendu et affichage des travaux à 18 h 30. 22 nov. ) Soutenance et évaluation générale des travaux à partir de 9H00. Documents graphiques de format normalisé A3, maquette structurelle au 1/200, maquette générale au 1/50, maquettes d’études, carnet de travail. Enseignants invités : ˆ dŽÞnir Remise du sujet de la phase 2 : Les maisons associées : Application à la mise en forme architecturale. Planches de O. Mather et L. Lombardie 05/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 calendrier Phase 22 nov.) 2/2 2_ Les maisons associées : Application à la mise en forme architecturale. ( 22 nov. _ 30 janv. 2014 _ 9 semaines y compris évaluation) Remise du sujet, développement du travail pour le 29 nov. 29 nov.) Contexte et situation : Compréhension et prise de position sur le site : Maquette de posture radicale au 1/500 (carton bois blanc) : proposition générale sur le site Maquette spatiale au 1/200 : unité d’habitation Validation des hypothèses de travail Développement de la proposition au 1/200 Plans, coupes, élévations coordonnés. Croquis perspectifs et maquettes d’études. 06 nov.) Développement de la proposition au 1/200 Plans, coupes, élévations coordonnés. Croquis perspectifs et maquettes d’études. 13 déc.) ➡ Unité d’habitation : développement de la proposition au 1/100 Maquette d’étude spatiale au 1/100 (carton beige propre et démontable). Dessins préparatoires, plans, coupes, élévations au 1/100. Schémas statiques. Proposition de groupement : développement du mode d’association proposé. Maquette d’étude de l’implantation des unités d’habitation sur le site au 1/200. Bilan des densités : nb. de logt rapporté à l’hectare. Rendu des carnets d’analyse 2 expl. Format A4 horizontal – N & B + Fiche analytique 1 expl. Format A4 – N & B. 20 déc.) Évaluation intermédiaire / Affichage collectif général Développement de la proposition au 1/100 et 1/50 27 déc.) Vacances universitaires de Noël. 03 janv.) Vacances universitaires de Noël. 10 janv.) Reprise des éléments corrigés lors de l’évaluation intermédiaire du 20/12. Dossier de plans au 1/100 et 1/50, repris et corrigé. Schémas statiques Début de la maquette d’étude au 1/50 de l’unité d’habitation. Perspective préparatoire au 1/50 conçue comme dessin rendant compte de l’articulation spatiale entre intérieur et extérieur, du rapport entre unité d’habitation et ensemble de la proposition. Développement coordonné entre unité d’habitation et implantation sur le site. Dessin des espaces extérieurs. 17 janv. ) Développement et mise au point de l’unité d’habitation au 1/50. Maquette 1/50°. Calage de la perspective au 1/50. Principes et mise au point de la cimaise de présentation. 24 janv. ) DŽveloppement et mise au point des dessins dŽÞnitifs au 1/50. Maquette 1/50. Perspective au 1/50. Mise au point générale de la présentation. 30 janv. ) Rendu et affichage des travaux à 18H30 31 janv. ) ƒvaluation critique Þnale. Revue de projets. Fin du semestre Les enseignants / octobre 2013 (Dates susceptibles d’ajustements) 06/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 fiche _ pédagogique ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT L’enseignement dispensé s’appuie sur une organisation du semestre en deux temps : 1_ La maison déclinée (soient 5 - 6 semaines yc jury) Ce premier temps est une introduction préalable au travail de projet. Il installe une forme de laboratoire d’hypothèses permettant de se familiariser avec un certain nombre d’attitudes concernant l’habiter des maisons étudiées. Ces investigations s’appuient sur les modalités de l’analyse architecturale selon une sélection de critères de lecture et de compréhension (cf. présentation ultérieure). Les exemples de maisons sont choisis pour leur pertinence et constituent un corpus d’étude commun à l’ensemble du studio. Ils forment la base de données du laboratoire d’hypothèses permettant de confronter les étudiants à une « matière de projets » ainsi qu’à la richesse d’une démarche comparative, permettant dÕinstaurer tout ˆ la fois une dimension rŽßexive et une distance critique. Ce corpus est toujours saisi dans ses dimensions formelles et constructives, mais aussi historiques et sociales. Travaux demandés pour cette phase : Les étudiants travaillent par groupe de deux et se voient affecté un projet de référence qui constitue leur cas d’étude. Il est demandé un investissement hebdomadaire régulier au cours de la phase. Le travail attendu se concrétise sous forme d’un carnet d’études normalisé au format A3, associant travaux de dessins, croquis, schémas, diagrammes et textes explicatifs, ainsi qu’un ensemble de maquettes conceptuelles, volumétriques, spatiales et analytiques. Échelles diverses (1/1000 au 1/50). 2_ Les maisons associées (soient 9 semaines y compris jury) Cette deuxième phase est conçue comme un exercice de projet à part entière : une application à la mise en forme architecturale. L’exercice porte sur l’étude et l’aboutissement d’un projet deux maisons associées. Pour enrichir les expŽrimentations et recherches, plusieurs conÞgurations thŽoriques de site sont proposées : terrains en pente, parcelles en lanières, en angle, etc… Les hypothèses de travail retenues permettent d’élaborer différentes alternatives de projet qui explorent diverses Þgures d’occupation du sol, permettant d’explorer les contraintes de la densité horizontale, comme les plaisirs de l’habiter. Nota Même si les exemples choisis pour former la matière étudiée lors de la première phase recouvrent un large intervalle d’approches, nous ne mésestimons jamais les apports de champs complices de l’architecture dans les domaines artistiques, philosophiques, littéraires. Nous considérons toutefois que le 1er cycle relève d’études fondamentales dans le domaine concerné, ce qui nécessite un enseignement attentif aux objectifs généraux que nous avons énoncés au début de cette présentation. Travaux demandés pour cette phase : Les étudiants travaillent individuellement et développent une proposition conforme à leurs intentions, formant ainsi une contribution d’ensemble aux questions posées. Le projet est développé sous forme d’un ensemble de dessins coordonnés (3 formats A1) au 1/50 et 1/100. Des maquettes dÕŽtudes et Þnales complètent cet ensemble graphique. Nota Studios et TD se déroulent le jeudi après-midi et toute la journée du vendredi à partir de 9H00. Cette formulation est une tentative de précision de la « matière enseignée » qui ne constitue pas une mise en ordre exhaustive, dŽÞnitive, ni fermŽe. 07/0 70 Programme susceptible d’ajustements Les enseignants / 2013 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 liste _ étudiants 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 08/0 70 Nom Prénom BOCABEILLE Côme AL BOLBOL BOURARACH BRYANT BUISSON CHAPIN DE CHAMPS DE SAINT LÉGER DELORME FISHER FOURNIER ISTRIA KIM KIM LEFEBVRE LI LOMBARDIE MATHER PAK PARIS PLUCHE REBOUL REDON SNYMAN VARLET VERMÈS VIGNAUD CNAM Camillia Manale Thomas Juliette X Charlotte Marine Pauline Arielle Raphaël Vanina Kwang Chon X Léonce X Myong Su X Yawen Léo Oscar Won Jin Clotilde Pierre-Louis Antonin Louis Clémence Maxime Edouard Irène X ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 09/0 70 phase 1_ la maison déclinée laboratoire d’hypothèses (11 oct. _ 22 nov. 2013 _ 5 semaines y compris évaluation) ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ critères Cette méthode d’analyse est basée : - sur un principe de décomposition et de description graphique des formes et des espaces caractŽristiques de lÕŽdiÞce ŽtudiŽ, - sur la compréhension des relations essentielles entre les différents espaces qui constituent l'ŽdiÞce, tant intŽrieurs quÕextŽrieurs. Il s'agit de mettre en évidence la structure mentale, spatiale, constructive et ÇfonctionnanteÈ du projet architectural. Les résultats de la recherche sont traduits d’une part par des dessins et diagrammes schŽmatiques prŽsentŽs de façon synoptique. Ils sont, au choix, des plans, des coupes, des ŽlŽvations ou des schémas sélectionnés pour leur pertinence et leur capacité à exprimer, en fonction du critère retenu, le contenu analytique dŽveloppŽ. DÕautre part, les maquettes diversiÞŽes, dÕŽchelle et de matŽrialitŽ multiples, sont des outils essentiels de lÕapproche spatiale au sens dÕune Çrecherche laborantineÈ. Les schŽmas et les tracŽs exploitent les nombreuses ressources du trait et des valeurs en aplat, ce que permet le dessin en noir et blanc habituel, complŽtŽ par les nombreuses possibilitŽs des outils numŽriques. CRITÈRES ÉLÉMENTAIRES DE LA MISE EN FORME 1 Masses, contexte et accès 2 Entrer / Distribuer 3 Principe constructif 4 Lumière naturelle / Espace / Structure 5 Matières / Concepts 010/0 70 1/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ critères AALTO (Alvar), Maison Louis Carré, Bazoches-sur-Guyonne, France, 1956-1959 011/0 70 2/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ critères 012/0 70 3/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ critères 013/0 70 4/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ critères 014/0 70 5/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 introduction _ corpus 1/4 015/0 70 Précisions sur le corpus d’étude commun à l’ensemble du studio. Les exemples choisis pour constituer ce corpus forment la base de données du laboratoire d’hypothèses par lequel les étudiants se confrontent à une matière de projets, ainsi qu’à la richesse d’une d é m a rc h e c o m p a r a t i v e . C e c i p e r m e t d’instaurer tout à la fois une dimension rŽßexive et une distance critique. Rappel. Prenant son origine au XIXè s. la « question du logement » forme une borne d’entrée théorique. Celle-ci recouvre, à partir d’une approche sociale, l’ensemble des formes bâties dédiées au logement, immeubles divers, groupements d’habitation, cités ouvrières, cités-jardins, siedlung, ou lotissements pavillonnaires. Nous nous limiterons ici, par intérêt pédagogique, aux questions posées par la maison et ses regroupements. Cette question a fait l’objet des recherches les plus diverses tout au long du XXè siècle, que ce soit au plan des idées ou au plan de lÕŽdiÞcation, les guerres mondiales accentuant certains phénomènes critiques comme la reconstruction. Les dimensions sociales, formelles, ergonomiques, les modes de groupement, les procédés constructifs, les lieux singuliers (cuisine, salles d’eau, garage,…), ont fait l’objet de nombreux développements et investigations. En ce sens, certaines références sont devenues des icones de l’architecture et de son histoire : le quartier Frugès de Le Corbusier à Pessac en 1924-26, l’exposition du Weissenhoff à Stuttgart en 1927, ou le quartier du Neubühl (1930-32) à Zürich, les Case Study Houses aux USA (1945-66), la Siedlung Hallen d’Atelier 5 à Berne en 1960, le quartier Malagueira à Evora en 1970, les investigations plus formelles du Groupe des Cinq, pour citer quelques exemples parmi bien d’autres. De profonds renouvellements se sont accentuŽs ˆ la Þn du XXè s., voyant des recherches sophistiquées interroger la mitoyenneté, la densité, poursuivre certains travaux sur les géométries complexes, la superposition, le renouvellement typologique, les matŽriauxÉ, ceci Žtant ampliÞŽ par notre culture mondialisée. Citons à titre indicatif, les apports de l’architecte australien Glenn Murcutt, les recherches diverses des architectes hollandais confrontés à l’origine à la spŽciÞcitŽ de leur territoire (OMA, UN Studio, MVRDV,…), les expérimentations japonaises menées dans les tissus métropolitains denses (Toyo Ito, SejimaNishizawa …). Aujourd’hui, le discours dominant en France (et aussi ailleurs), semble donner une primauté à une seule approche, la qualité environnementale, sous le sigle désormais connu de « HQE », ou de maisons « BBC » ou à énergie positive, etc…2. S’il existe une réelle légitimité à prendre en compte cet impératif au plan général, nous pensons que la formation des architectes doit être abordée avec une dimension culturelle plus large. D'ailleurs le terme éco-logique nous offre au plan de son étymologie une entrée intéressante. Pour donner quelques explications rapides : nous proposons ce terme avec un trait d’union (éco-logique) pour en démarquer le sens vis-à-vis de l’adjectif habituel (écologique). C’est aussi une façon de jouer avec les mots et l’homophonie : de mêmes sons pour des sens différents. Éco vient du grec oïkos « nid , maison, habitat », et logie du grec logia « théorie » et logos « discours », le suffÞxe –logie formant des noms de science, l’écologie étant la science des milieux où vivent les êtres vivants. Prise au sens littéral, l’éco-logie serait la science de la maison, de l’habitat, ou plus précisément, avec notre regard d’architecte, une forme de savoir habiter. En outre, et par extension, si l’on comprend le terme logique au sens d’une manière générale et correcte de raisonner, d’un enchaînement cohérent d’idées, la maison éco-logique renvoie littéralement à un principe de raisonnement cohérent au sujet de la maison. En ce sens, toute maison devrait être, par nature et par esprit, écologique…. Ce bref rappel nous permet de préciser que nous aborderons la maison dans le sens écologique d’une approche croisant les multiples entrées du savoir-habiter et pas seulement la donnée environnementale. ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 introduction _ corpus (suite) Développement. Nous proposons donc d’interroger, pour ce semestre, la question de la maison par les approches complémentaires suivantes : Précisons d’abord que cette approche se situe dans le contexte d’étude du pays occidental qui est le nôtre. Nous souhaitons cependant nous confronter à des exemples issus d’aires géographiques élargies où les modèles culturels (et les modes de vie qu’ils sous-tendent) diffèrent tout autant que les données du climat ou les conditions historiques. Si nous ne pouvons tout aborder en quelques semaines nous souhaitons néanmoins ouvrir la rŽßexion ˆ ces questions qui permettent, par comparaison, par complŽmentaritŽ d’ouvrir son regard et d’enrichir sa propre sensibilité. Ë lÕŽchelle, aujourdÕhui commune, de la globalisation, ceci nous semble une forme de provocation à penser. Il nous a semblé important de faire cette prŽcision prŽalable, Žtant entendu quÕun apprentissage menŽ sur un objet dÕŽtude situŽ peut toujours, de façon comparative, a i d e r ˆ a b o r d e r, p a r d Ž p l a c e m e n t dÕexigences, dÕautres lieux, dÕautres contextes culturels ou géographiques. 1/ Un premier axe de travail concerne la question de la densité : densité horizontale (dense low-rise housing), densiÞcation de l’habitat individuel. Cette thématique permet de questionner la forme même de la maison, mais aussi son programme, sous des aspects réglementaires, dimensionnels et sous l’angle de l’expérience : les terrains constructibles sont aujourd’hui souvent plus petits, de forme complexe, ce sont souvent des espaces résiduels, très contingentés. Il faut faire du grand avec du petit, trouver de la place là où il n’y en a pas ! 2/ Un second axe concerne l’évolution et la diversité des modes de vie, l’évolution des structures familiales, l’interaction entre différents modèles culturels, les expériences pratiques comme la colocation, les recherches d’habitat plus communautaire, 016/0 70 2/4 comme d’habitat plus individualisé. Ceci concerne les parties collectives, les espaces partagés ou mutualisés, les variations des seuils public-privé. Ainsi le partage des espaces modiÞe la notion de seuil, interroge la notion de « chez-soi », de ses limites. Il faut pouvoir marquer des seuils d’intimité au sein de groupement d’habitat évolutifs et denses, ce qui nécessite de bien comprendre ces enjeux. 3/ En corolaire du précédent point, un troisième axe concerne la thématique d’un « autre habiter » qui revisite différents aspects : le rapport au mobilier, au léger, au ßexible, mobilier intŽgrŽ, parois-meubles,É ; le rapport au paysage, au végétal à l’intérieur, à l’extérieur ; le rapport au corps, à l’eau, à l’air dans la maison ; le rapport à la mobilité et à la mixité des activités, habitattravail, ... Ainsi la question des enveloppes de la maison n’a pas seulement à voir avec la constructibilité, mais constitue aussi un épiderme complémentaire au corps qui habite (voir les recherches de certains architectes japonais Toyo Ito, Sanaa ou Sou Fujimoto par exemple). 4/ EnÞn une quatrième approche regroupe la construction (système constructifs) et la matérialité (les matériaux utilisés). Cette dimension qui s’appuie sur des préoccupations qui ne datent pas d’aujourd’hui, revêt un sens particulier en terme environnemental, en terme de production, de mise en œuvre et d’adéquation aux données du lieu. Bois, métal, maçonnerie d’éléments (briques, blocs, pierres,É), systèmes mixtes ou composites. Nous ne pouvons, dans le temps imparti nous livrer à des investigations trop ouvertes : aussi choisirons nous de privilégier certains principes constructifs, des alphabets pourraiton dire, de façon à tester leur potentiel par rapport à certaines situations. Catégories proposées à l’étude pour le premier semestre pédagogique 2013-2014 Pour mener ˆ bien ces rŽßexions dans le cadre d’un studio de formation au projet d’architecture, nous avons choisi d’organiser le corpus d’étude retenu en sélectionnant les maisons selon l’orientation suivante (qui est ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 introduction _ corpus (suite) maisons selon l’orientation suivante (qui est une parmi d’autres bien sûr). Nous partons du principe selon lequel l’étude de la variation des valeurs d’extraversion et d’introversion dans la maison, se présente comme une entrée pertinente pour se former aux questions contemporaines qui concernent l’évolution des tissus d’habitat individuel3 et pour explorer les possibilités d’évolution typologique de la maison. En proposant d’aborder la maison sous l’angle des variations du dedans au dehors, entre une maison totalement en relation avec le dehors (extravertie), et une maison totalement en relation avec le dedans (introvertie), il nous semble que cela permet d e m i e u x c o m p re n d re s o n p o t e n t i e l d’évolution, d’association et de renouvellement. Modulation des formes, des groupements, des principes distributifs et constructifs, du traitement de la lumière et de l’organisation spatiale, matériaux, assemblages,… seront ainsi analysés sur les exemples d’étude retenus. Comment le travail des architectes permet-il de tirer parti des contraintes lorsqu’elles varient ? Comment conserver des qualités spatiales lorsque la contrainte est maximale ? Ce qui peut se résumer à une recherche autour de la relation entre trois mots : inbetween-out, termes familiers de notre vocabulaire architectural, utilisés pour le sens fructueux et complémentaire de leur association (in-between, in-out,..) Ainsi, il s’agit dans un premier temps d’accroître vos connaissance en vous confrontant à un ensemble (corpus) de maisons qui déclinent les variations de relation entre intérieur et extérieur, allant des plus extériorisées aux plus intériorisées. On pourrait schématiser cet intervalle en prenant les deux Þgures opposŽes et complémentaires de la maison isolée multiorientée et de la maison enclavée à cour centrale. Visuellement vous avez tous l’image des formes auxquelles cela renvoie : d’un côté la maison seule, isolée sur sa parcelle possiblement ouverte sur toute sa périphérie (cas de la majorité des lotissements français), 017/0 70 3/4 de l’autre côté, la maison à cour centrale totalement enclavée dans un tissu urbain (cf. les relevés de Pompéi par exemple, ou les tissus des villes méditerranéennes). Comme il existe des variations entre ces deux pôles, nous avons choisi d’organiser le corpus selon trois ensembles qui déclinent cet intervalle. Il s’agit d’un mode d’entrée, il reste ouvert et vous verrez que les maisons étudiées peuvent parfois relever de plusieurs « catégories » proposées ici. Les mots utilisés sont retenus pour leur capacité à évoquer, imager et rendre compte de certaines situations spatiales. 1Les maisons i s o l é e s extraversion 3 introversion 1 2Les maisons « d o u b l e » extraversion 2 introversion 2 3Les maisons entre m u r s extraversion 1 introversion 3 Les maisons sélectionnées ont été construites sur une époque qui couvre globalement la seconde moitié du XXè siècle. Elles nous sont proches à l’échelle historique. Elles procèdent toutes d’une approche de ce que l’on nomme la modernité : confort, voiture avec ses contraintes (accès, stationnement,..), hygiène, organisation de la cuisine, chauffage, etc..sont des acquis bien en place, même si pour certains ils sont mis en question, en recherche. De grandes familles constructives sont repérables, avec lesquelles il faut se familiariser, masse, ossature, Þligrane, mixte, …, des matériaux variés, sont mise au service de situations diverses, de reliefs variés, de conditions et de contextes économiques singuliers. Tout comme les logiques constructives, les modes d’organisation et de distribution sont questionnés. Ces exemples procèdent tous de recherches architecturales antérieures, qui courent dès la Þn du XIXè s., qu’ils prolongent ou interrogent, ou vis-à-vis desquelles ils s’opposent. Ils procèdent parfois de nouveaux imaginaires, ou d’imaginaires revisités. En ce sens il existe des Þliations, ou des continuités-discontinuités de penser, les racines de l’architecture sont multiples. ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 introduction _ corpus (suite et Þn) Pour engager ce débat et notre enseignement, nous nous retrouverons jeudi 11 octobre à 13H30 pour effectuer ensemble une visite commentée des deux villas La Roche – Jeanneret, construites par Le Corbusier et P. Jeanneret en 1 9 2 3 - 1 9 2 4 , 1 0 , S q u a re d u D r Blanche, Paris XVIè. Cette visite de « deux maisons accouplées en un seul massif » comme l’a écrit Le Corbusier dans les œuvres complètes (tome 1910-1929, p. 60) nous permettra d ’ e n t re r e n m a t i è re a v e c l e s questions de voisinage, de densité, de différence de programme (une maison pour un collectionneur, une maison pour une famille avec des enfants), sur les résolutions formelles et spatiales opérées par lÕarchitecte, sur quelques Þliations ou renouvellements. Cette entrée en matière nous c o n f ro n t e r a à u n m o m e n t d e l’histoire de l’architecture qui nous permettra de mettre en perspective le corpus proposé. EnÞn, comprendre dÕautres architectes, dÕautres architectures, sans exclusive, peut aussi aider ˆ comprendre son propre rapport ˆ lÕarchitecture. 018/0 70 4/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 recherche par le dessin _ schémas 1/6 Schémas d’analyse / Recherche par le dessin. L’analyse architecturale cherche à déconstruire et décomposer le lien qui unit les espaces et les structures en un tout que lÕon nomme ŽdiÞce. Cette recherche est mise au service dÕune compréhension de la pensée du projet, en tout cas de son approche, au moyen d’un certain nombre dÕentrŽes et dÕhypothèses de rŽßexion, nommŽes critères d’analyse. Ce travail dÕanalyse est construit comme un processus dÕŽlaboration graphique qui sÕappuie sur une recherche par le dessin. Celle-ci accorde une importance particulière ˆ la mise en place dÕun travail de schŽmatisation au proÞt dÕune explicitation des enjeux architecturaux de la maison ŽtudiŽe. La mise en Ïuvre dÕun ensemble de schŽmas, diagrammes, dessins appropriŽs est associŽe ˆ la formalisation dÕun commentaire Žcrit ou oral, ces deux ensembles se soutenant et sÕillustrant lÕun lÕautre. 1_ Quelques mots sur le mot schéma1. Ë partir dÕune racine indo-europŽenne skein, il provient du grec skêma, du latin schema, avec les sens initiaux dÕattitude, manière dÕêtre, Þgure de gŽomŽtrie, de rhŽtorique. Pour la dimension qui nous intŽresse ici, rappelons que le mot dŽsigne, au XIX¡ siècle, une Þgure donnant une reprŽsentation simpliÞŽe et fonctionnelle dÕun objet, dÕun mouvement, dÕun processus. Au XX¡ siècle, il renvoie ˆ une description ou reprŽsentation mentale, à un tracŽ Þgurant quelque chose de simpliÞŽ, ou encore un plan rŽduit ˆ ses traits essentiels (selon le sens que l’on poursuit). CÕest ˆ cela que renvoie le travail attendu. Sur un plan philosophique, il semble important de faire rŽfŽrence (de façon simpliÞŽe) ˆ la notion de schŽmatisme dŽveloppŽe par E. Kant (1800) au sens dÕune Ç reprŽsentation qui est lÕintermŽdiaire entre les phŽnomènes perçus par les sens et les catŽgories de l’entendement È. En dÕautres termes, le schŽmatisme peut être compris comme une opération qui se propose comme une médiation, un intermédiaire, une passerelle entre un système de perception complexe et sa comprŽhension, son analyse pourrait-on dire. Le schŽmatisme se propose comme moyen pour mieux comprendre et apprŽhender un ensemble complexe, comme intermŽdiaire entre une ou des complexitŽs et leur compréhension. Ce rappel montre lÕintŽrêt des opŽrations graphiques attendues dans le cadre de l’analyse menée ici, au sens où elles s’offrent comme moyen de rendre intelligible la rŽalitŽ singulière et multiple de lÕŽdiÞce ŽtudiŽ. 2_Rappel de méthode. 2_1 Fond de plan. Il est nŽcessaire pour Žlaborer les schŽmas attendus, de s ‘appuyer sur des fonds de plans, cÕest-ˆ-dire les plans, coupes et ŽlŽvations re-dessinŽs. Ce travail de re-dessin est aussi une opŽration dÕanalyse: par quels traits commencer, que saisit-on en premier ? Il faut Žlaborer un premier canevas de traits lŽgers, Þns et variŽs, rendre compte du pŽrimètre de lÕenveloppe, dÕaxialitŽs, de symŽtries, dÕŽlŽments dominants, rythmes, rŽpŽtitions, singularitŽs, exceptions, tracŽs, tramesÉ. Il faut comprendre ce qui dŽlimite lÕespace, constitue le rapport sol-mur-plafond, la dissociation entre ce qui porte et ce qui ne porte pas, ce qui est porté, en un mot le ou les principes constructifs. Il faut aussi saisir les grandes structures du site, son relief, sa vŽgŽtation, ses limites Žventuelles, le parcellaire et les voies. Ce rappel rapide nÕaffranchit pas dÕun regard critique ˆ porter sur les publications, leur lisibilitŽ, les imprŽcisions, les variationsÉ. 019/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 recherche par le dessin _ schémas 2/6 020/0 70 (suite) 2_2 Schémas / Critères. À partir des critères d’analyse énoncés, l’objectif est d’élaborer et exprimer le commentaire analytique correspondant à la maison étudiée. Pour ce faire, il faut : - réduire les fonds de plan à l’échelle la mieux adaptée au schéma prévu (d’où lÕimportance de toujours faire Þgurer lÕŽchelle graphique), - au moyen de calque dÕŽtude, sŽlectionner, isoler, dŽligner, surligner, mettre en aplat, etc…, selon les axes de rŽßexion choisis, - complŽter le travail (si nŽcessaire) par des signes et symboles graphiques appropriŽs, traits dÕaxe, ßèches, variation dÕŽpaisseur, Þgures gŽomŽtriques, délimitation de surfaces, etc….. Il faut aussi pouvoir appliquer la même démarche à des dessins complémentaires, ŽlaborŽs ˆ partir des fonds de plan, sÕils permettent un meilleur degrŽ de lisibilitŽ et d’explicitation : ce peut être des axonométries, des perspectives, coupes-perspectives, etcÉ (partielles ou totales). EnÞn, pour gagner en lisibilitŽ et pouvoir de dŽmonstration, il ne faut pas hŽsiter ˆ multiplier les schémas de façon à décomposer les niveaux de lecture, plutôt que de vouloir tout représenter sur un même dessin. 3_Graphisme. 3_1 Travail de base. - Le rapport forme-Þgure-fond doit être en permanence abordŽ comme gage de lisibilité et surtout comme mode opératoire complémentaire de la recherche par le dessin. - Il faut se donner un lexique graphique que lÕon peut reconduire sur lÕensemble de l’analyse. Ce qui implique de mettre au point un certain type de traits, d’aplats, de lettre, de chiffres,…. Les traits peuvent varier ˆ lÕinÞni, continus, tiretŽs, pointillŽs, droits, courbes, Žpais, Þns,É. Leur choix et sŽlection sont dÕautant plus importants que lÕon se Þxe une règle graphique sÕappuyant sur le noir et blanc et leurs valeurs intermŽdiaires de grisŽ. - Il faut dŽÞnir une hiŽrarchie, un ordre permettant des accentuations, des oppositions, des contrastes ainsi que des déclinaisons de valeurs. - L’élaboration des textes doit répondre à certains principes : ceux-ci doivent venir en appui et complément des schémas. Ce sont ces derniers qui doivent être le plus parlant et non l’inverse. Il est important de sélectionner des mots-clés, des titres, des phrases plut™t courtes composŽes en fonction de lÕŽclairage particulier que lÕon souhaite donner au lecteur, ou de l’orientation analytique poursuivie. - Il peut être utile d’introduire des comparaisons avec des exemples choisis pour leur intérêt soit dans le travail de l’architecte étudié soit dans celui d’un autre architecte pour montrer des oppositions, des correspondances, des similitudes….. ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 recherche par le dessin _ schémas 3/6 (suite) 3_2 Travail de recherche particulier. Ce travail peut être engagé selon plusieurs entrées, par exemple : - certaines caractéristiques de la maison étudiée, - la nature du critère, - certains choix ou modalités graphiques propres à l’architecte étudié2, - des investigations personnelles. Il peut s’avérer intéressant de pousser le schématisme attendu au-delà du commentaire strict pour le rendre porteur d’un espace de pensée. En d’autres termes, le schéma peut dépasser le principe de la stricte efficacité pour Žvoquer, suggŽrer un champ de rŽßexion Žlargi par la dimension d’un graphisme de recherche. Les exemples ÞgurŽs ici rendent compte de possibilitŽs diverses pour lÕapproche de la lumière. Octobre 2007 / 2008 / 2009 / 2013 Les dessins des pages ci-après sont tirés des ouvrages ou documents suivants : Cl. Steenbergen - W. Reh, Architecture and Landscape, The Design experiment of the Great European Gardens and Landscapes, Bussum, Thot Publishers, 2003, distribuŽ par BirkhŠuser Publishers, Basel. (ƒdition revue et augmentŽe dÕun premier ouvrage paru en 1985). H. De Soeten - T. Edelkoort, La Tourette + Le Corbusier, Delft, Delft University Press, 1989 (1ère Ždition 1985). Th. Thiis-Evensen, Archetypes in Architecture, Oslo, Norwegian University Press, 1987, distribuŽ par Oxford University Press. Anne Chatelut Enseignante, Lumière - Représentation, Travaux d’étudiants de 2° année des Ensa Nancy et Paris-Belleville. Il y a beaucoup dÕautres entrŽes en matière sur ce sujetÉ. Ë commencer par les travaux pédagogiques de P. Klee produits dans le cadre de son enseignement au Bauhaus3. Cf. Dictionnaire historique de la langue française. Voir par exemple les dessins de l’architecte H. Tessenow et les croiser avec ceux de Gabetti et Isola à quelques décennies d’intervalle et des échelles très différentes. 3 Esquisses pédagogiques, rédigées en 1925, et publiées en français dans P. Klee, Théorie de l’art moderne, Paris, Éditions Gonthier/Médiations, 1969. 1 2 021/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 recherche par le dessin _ schémas 4/6 022/0 70 (suite) ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 recherche par le dessin _ schémas 5/6 023/0 70 (suite) ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 recherche par le dessin _ schémas 6/6 024/0 70 (suite et Þn) ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 liste étudiants _ corpus 025/0 70 Maisons Étudiants Villa Snellman (S) 1917, E.G. Asplund Clotilde Paris – Irène Vignaud Smith House (USA) 1955-58 Craig Ellwood Léonce Lefebvre – Clémence Snyman Maison isolée _ extraversion 3_introversion 1 Maisons de Meudon (F) 1949 J. Prouvé – A. Sive Maison Dall’Ava (F), 1991, OMA Maison « double ou multiple » _ extraversion 2_introversion 2 Raphaël Fournier – Edouard Vermès Charlotte Chapin – Côme Bocabeille Maison Schindler-Chase (USA), 1921, R. Schindler Pauline Delorme – Myong Su Kim Maison Eames (USA), 1949, Ch. & R. Eames Maxime Varlet – Antonin Reboul Maison Melnikov (RUS), 1929, K. Melnikov Maisons Trubek et Wislocki (USA) 1970, R. Venturi & D. ScottBrown Maison 1 mur (CH), 2007, Christian Kerez Maison « entre murs » _ Extraversion 1_Introversion 3 Léo Lombardie – Oscar Mather Arielle Fisher – Won Jin Pak Pierre-Louis Pluche – Kwang Chon Kim Four tower House (NL), 1958, A. Van Eyck //// Maison Horiuchi (J) 1979, T. Ando Juliette Buisson – Marine de Champs de St Léger Kingo Houses (DK), 1959, J. Utzon Maison Ritter-Gey (LIE), 2004, V. Bearth – A.Deplazes Maison de briques (GB), 2005, J.Caruso & P. St John Thomas Bryant – Louis Redon Manale Bourarach – Yawen Li Camillia Al Bolbol – Vanina Istria Soient 13 maisons étudiées. Nota : les catégories proposées sont à usage pédagogique et n’ont d’autre intérêt que dans ce contexte spŽciÞque Photo ci-dessous : exposition des travaux / Mezzanine Ensa Paris-Belleville cf. p. 40 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 parallèle _ corpus 026/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ évaluation 1/2 22 nov. 2013 Rappel : La phase d’analyse est conçue comme une entrée en matière sur le sujet du projet qui est proposé pour le 3ème semestre du 1er cycle. Les cas étudiés sont regroupés en 3 catégories : 1 Maisons isolées 2 Maisons « double » 3 Les maisons « entre murs » extraversion 3 extraversion 2 extraversion 1 introversion 1 introversion 2 introversion 3 Ceci aÞn de permettre la constitution collective dÕun fond de rŽfŽrences rendant possible une approche documentŽe et prŽparatoire aux dŽveloppements ultŽrieurs du semestre (cf. introduction à l’analyse). Documents à rendre : Pour cette phase, chaque Žquipe sÕattachera ˆ Þnaliser les documents suivants : 1 " Ensemble des planches tirage papier noir & blanc – Format A3 paysage pour l’ensemble. Ces documents sont rendus et exposŽs le jeudi 21 nov. ˆ 18H30. Ils restent affichés lors de la journŽe du jury et servent de support ˆ lÕexposŽ de prŽsentation. Ils comprennent dans lÕordre de composition suivant: Fiche analytique selon le modèle fourni le 31/10/13 Ce document doit être mis en page selon le cadre proposé. Un principe commun peut être ŽlaborŽ par les Žquipes, de façon ˆ mettre en place une certaine unitŽ. La partie graphique comportera une sélection de documents et schémas tirés de lÕanalyse. Tout ne peut être indiquŽ, il faut choisir ce quÕil y a de signiÞcatif de façon ˆ ce que la Þche, lue de façon autonome, permette la comprŽhension des enjeux du projet. Ensemble des planches de re-dessin Les planches de re-dessin permettent la prise de connaissance par les plans, coupes et ŽlŽvations coordonnŽes de la reprŽsentation du projet ŽtudiŽ. ƒchelle 1/100. Ensemble des planches concernant l’analyse Planches analytiques dŽveloppŽes sur la base des 5 critères sŽlectionnŽs, selon l’ordre rappelé ci-dessous que nous vous demandons de respecter pour une unité de présentation: 1 Masses, contexte et accès 2 3 3 5 Entrer / Distribuer Principe constructif Lumière naturelle / Espace / Structure Matières / Concepts NOTA Le nombre de planches A3 peut varier selon les maisons et les critères. Il doit être adapté à l’analyse proposée. Pour cette phase, tous les documents doivent être rendus sous forme de tirages papier et non pas sur calque. 027/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ évaluation 2/2 22 nov. 2013 2" Ensemble des maquettes concernant l’analyse. Les maquettes suivantes doivent être présentées et terminées : ° Maquette spatiale et volumétrique : 1/50 Carton bois blanc (unité de présentation pour l’ensemble des maisons étudiées). ° Maquettes d’études, de structure et d’analyse : échelles et investigations laissées à l’appréciation des étudiants. ° Matières-Concepts : tous documents élaborés pour l’approche de ce critère. NOTA Les maquettes seront conservées par les étudiants. Seules seront insérées des photos dans le cahier Þnal A4. Mise en page : Nous préconisons par souci de commodité une police de caractère unique : Arial Narrow avec variation du corps et du style. Sur tous les documents graphiques doivent Þgurer impŽrativement selon une charte graphique simple, les indications suivantes: Nom du projet étudié et nom de (ou des) l’architecte et la date. Le titre du document. Le Nord, l’échelle en chiffres et l’échelle graphique. Indication générique qui permet de situer et dater le document : ensa paris-belleville _ licence 2 _ sem 3 _ nov. 2012/ Nom des étudiants. La pagination (4/12). Voir ci-dessous. Maison Søholm 1 (DK) 1950 A. Jacobsen 3-1 Lumière naturelle / Espace / Structure ) ) ) ) ) ) ) ) 0 1 2 3 4 5 I---I---I---I---I---I 1/200 ! ___________________________ ensa paris-belleville _ licence 2 _ sem 3 _ nov. 2013/ Nom des étudiants. / 6/12 Format A3 horizontal Cette simulation ne constitue en aucun cas un « modèle » à respecter. Il s’agit d’un principe qui évoque les données de la mise en page à aborder pour composer et organiser l’ensemble des documents. Nous rappelons que le principe dÕune rŽßexion commune aux cas dÕŽtudes qui constituent lÕensemble d’une catégorie permettrait des logiques de comparaison appréciables. 21 nov. ) Rendu et affichage des travaux à 18 h 30. Mise en place de la salle pour l’évaluation. 22 nov. ) Présentation et évaluation générale des travaux à partir de 9H00. Enseignante invitée: Estelle Thibaut Les carnets d’analyse sont rendus en 2 exemplaires reliés, réduits au format A4 paysage. Ces carnets ÞnalisŽs seront ˆ rendre pour le vendredi 06 dŽcembre 2013. 028/0 70 1/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ travaux ...de haut en bas, maison Snellman_1917 (E.G. Asplund), maisons de Meudon_1949 (J. ProuvéA. Sive), Smith House_1958 (C. Ellwood), maison Dall’Ava_1991 (OMA).... Dans le même ordre, étudiant(e)s: Cl. Paris_I. Vignaud, R. Fournier_E. Vermès, L. Lefebvre_ Cl. Snyman, C. Bocabeille_ Ch. Chapin. 029/0 70 2/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ travaux ...de haut en bas, maison Schindler-Chace_1921 (R. Schindler), maison Melnikov_1929 (K. Melnikov), maison Eames_1949 (Ch. & R. Eames), maisons Trubek & Wislocki_1970 (R. Venturi & D. Scott-Brown).... Dans le même ordre, étudiant(e)s: P. Delorme_M.-S. Kim, L. Lombardie_O. Mather, A. Reboul_M. Varlet, A. Fisher_W.-J. Pak 030/0 70 3/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ travaux ...de haut en bas, maison à «un mur»_2007 (Ch. Kerez), maisons Kingo_1959 (J. Utzon), maison Horiuchi_1979 (T. Ando), maison Ritter-Gay_2004 (V. Bearth & A. Deplazes).... Dans le même ordre, étudiant(e)s: K.-C. Kim_P.-L. Pluche, Th. Bryant_L. Redon, J. Buisson_M. de Champs, M. Bourarach_Y. Lee 031/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ travaux 4/4 ... suite et Þn: maison Çde briquesÈ_2005 (A. Caruso & P. Saint John). Étudiantes: C. Al Bolbol, V. Istria. VUE DE LA SALLE LORS DE L’ÉVALUATION ET MAQUETTE CONCEPTUELLE DE LA MAISON DALL’AVA (OMA) 032/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ gestes 1/3 DE HAUT EN BAS, SALLE DE L’ÉVALUATION, MAISONS KINGO (J. UTZON), MAISON SNELLMAN (E.G. ASPLUND), MAISON SCHINDLER-CHACE (R. SCHINDLER). 033/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ gestes 2/3 DE HAUT EN BAS, MAISON «DE BRIQUES» (A. CARUSO & P. ST JOHN), MAISON HORIUCHI (T. ANDO), MAISON SMITH (C. ELLWOOD). 034/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ gestes 035/0 70 MAISON TRUBEK & WISLOCKI (R. VENTURI & D. SCOTT-BROWN) MAISON DALL’AVA (OMA) MAISON « À UN MUR» (CH. KEREZ) 3/3 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ dessins 1/2 TRAVAUX DE DESSIN SUR LA LUMIÈRE. DE HAUT EN BAS ET DE GAUCHE À DROITE, MAISON SNELLMAN (E.G. ASPLUND), MAISON SCHINDLER-CHACE (R. SCHINDLER), MAISONS DE MEUDON (J. PROUVÉ_A.SIVE). ÉTUDIANT(E)S: CL. PARIS_I. VIGNAUD, P. DELORME_M.S. KIM, R. FOURNIER_E. VERMÈS. 036/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ dessins 2/2 TRAVAUX DE DESSIN DE HAUT EN BAS MAISON TRUBEK & WISLOCKI (R. VENTURI & D. SCOTT-BROWN), MAISONS DE MEUDON (J. PROUVÉ & A. SIVE). ÉTUDIANT(E)S: A. FISHER_W.J. PAK, R.FOURNIER_E. VERMÈS. 037/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ maquettes 1/1 038/0 70 DIFFÉRENTES MAQUETTES PRÉSENTÉES LORS DE L’ÉVALUATION DU 22 NOV. 2013. MAISON SCHINDLER-CHACE, MAISON RITTER-GEY, MAISONS DE MEUDON, MAISON «DE BRIQUES», M A I S O N S K I N G O , M A I S O N S N E L L M A N , M A I S O N M E L N I K O V, M A I S O N S M I T H . ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 la maison déclinée _ exposition 039/0 70 À l’issue de l’évaluation, les travaux du studio ont fait l’objet d’une exposition dans la mezzanine basse de l’Ensa Paris-Belleville. Cf. Archiscopie N° 127 _ Janvier 2014 _ Rubrique calendrier page 6. ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 040/0 70 phase 2_ les maisons associées application à la mise en forme architecturale. ( 22 nov. 2103 _ 31 janv. 2014 _ 9 semaines y compris évaluation) ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées_ programme 1/2 1_ Présentation Cette deuxième phase est conçue comme un exercice de projet à part entière : une application à la mise en forme architecturale. Celle-ci s’appuie principalement sur la phase précédente : Analyse - Laboratoire d’hypothèses. Elle permet d’aborder de façon majeure les thèmes suivants : Espace / Distribution / Structure / Densité. L’exercice porte sur l’étude et l’aboutissement d’un projet de maison associée, c’est-àdire correspondant à certaines formes de mixité d’usage ainsi qu’à une « société d’espaces » pour reprendre une formulation pleine de sens de l’architecte L.I. Kahn. 2_ Thème et programme du projet Dans un contexte théorique donné (urbain ou péri-urbain), il s’agit de projeter un ensemble bâti composé de trois unités d’habitation distinctes mais associées. La maison associée se conçoit donc comme une forme d’organisation de l’espace permettant de traiter le programme suivant : ¥ une unité d’habitation pour 1 personne 30-40 m2 ¥ une unité d’habitation pour 2 personnes 60-80 m2 ¥ une unité d’habitation pour 3 personnes 80-100 m2 ¥ un local commun 30-40 m2 Les trois unités d’habitation doivent avoir impérativement leur indépendance, mais le mode d’association doit permettre d’étudier des regroupements internes possibles : C’est à dire que deux unités peuvent être regroupées de façon à former un ensemble plus grand moyennant des dispositions spatiales appropriées (entrée partagée, pallier commun, coursive, etc…). Ceci permet d’étudier le potentiel d’évolution interne à l’ensemble. Le local commun est indépendant mais peut être associés aux unités constituées. Si lÕon prend un exemple simple, ce programme pourrait être assimilŽ ˆ un ŽdiÞce permettant d’associer 3 logements (pour personne seule, couple, et couple avec un enfant), et 1 pièce d’appoint indépendante et commune. Dans tous les cas de Þgure on retrouvera les principes suivants : un jardin, une cour ou une terrasse seront obligatoirement associés à l’habitat. la mise en commun possible de certaines parties (accès, rangements, celliers, chaufferie,…). EnÞn le projet de maisons associŽes doit aussi permettre l’étude d’un principe de répétition de l’unité de base, par duplication, rotation, inversion, translation, etc… de façon à examiner les potentiels de fabrication d’un tissu urbain. 3_ Site et conÞgurations 041/0 70 Le projet se situe sur l’une des trois parcelles théoriques dont les caractéristiques sont présentées dans les schémas joints page suivante. Chaque étudiant se détermine sur une conÞguration de son choix. Parcelles comprises entre 200 et 240 m², desservies par une voie de 10 m d’emprise, à qualiÞer. Nous avons volontairement choisi des terrains exigus pour tester la densité, la superposition, les encastrements, etc… un peu à la façon dont l’architecture japonaise (prise ici comme exemple) exploite les potentialités des tissus denses. Cf. présentation qui sera effectuée en studio le 06/12. L’accès des véhicules sur la parcelle est limité aux accès de service, déménagement, pompiers, sécurité. Le garage des voitures est prévu à proximité du terrain. Cette question n’est pas abordée dans le cadre de ce projet. Plusieurs conÞgurations de projet sont envisageables pour implanter les unitŽs d’habitation projetées, par rapport aux limites de la parcelle. Voir les ŽlŽments de programme et les donnŽes spŽciÞques en annexe. ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées_ programme 2/2 Plusieurs configurations de projet sont envisageables pour implanter les unités d’habitation projetées, par rapport aux limites de la parcelle. Voir les éléments de programme et les données spécifiques en annexe. Configuration des parcelles théoriques de projet. L’orientation par rapport au nord doit être déterminée en fonction des hypothèses de travail. A Terrain en pente 25% Terrain au choix 8 x 30 m. (sens de la pente) ou 10 x 20 m.( ÚÚ aux courbes) Accès bas ou haut au choix. B C Terrain plat en lanière entre deux murs Surface 8 x 25 m. Accès principal d’un seul côté Terrain enclavé entre 3 ou 4 murs Surface 15 x 15 m. Position de la voie contre un côté du terrain Les enseignants 22/11/2013 ensa paris-belleville _ licence 2 _ sem 3 _ formation au projet d’architecture _ 17/02/14 _ sujet phase 2 042/0 70 p.2/2 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 maquettes_ radicales 1/5 À propos des maquettes radicales…1 Comme souvent, la pédagogie se nourrit de fructueux allers et retours. G. Bachelard ne disait-il pas : « je suis enseigné » ? Ainsi, ce texte a-t-il pour origine les remarques faites par des étudiants, formulée en ces termes : « je crois que je suis moins radical que ma maquette… », ou « pourquoi faire des maquettes aussi petites ? ». Sorties de leur contexte, reconnaissons que ces phrases n’ont que peu de sens. Cela nécessite quelques explications préliminaires. Lors des premières phases d’élaboration du projet, il est demandé aux étudiants, avec une forme d’insistance, de se déterminer sur une ou des hypothèses de travail (ou sur un potentiel d’hypothèses), ce qui va former l’axe de leur travail. Pour ce faire, plusieurs moyens sont appelés et, parmi ceux-ci, les maquettes dites radicales.2 Ce sont en général de petites maquettes (par la taille). Elles dépassent rarement quelques centimètres, sont réalisées dans un matériau simple (carton ou mousse), à des échelles du 1/500 ou 1/1000 (ou autre) ; cela dépend de la taille des interventions engagées, de l’articulation vis-à-vis du contexte retenu ou des relations entre l’ensemble et les parties qui le constituent. Elles ne sont pas, bien sûr, la forme (qui est longue à venir), mais une première approche de l’idée de forme. De ce point de vue, elles voisinent, elles cousinent, avec un autre outil utilisé dans ces phases initiales : la maquette conceptuelle. Il ne sÕagit pas de crŽer une codiÞcation infernale de ce qui nÕest, somme toute, quÕun ensemble d’outils et d’aides que l’on se donne pour essayer de démêler ce que l’architecte Alvar Aalto appelle « l’écheveau embrouillé » des origines d’un projet.3 Disons qu’une maquette conceptuelle peut s’appuyer sur des imaginaires larges, sur des Þgures ou des gestes spatialisŽs (plier, dŽployer, disposer,É), sur une matŽrialitŽ suggestive (assemblages de matières représentatives et complémentaires), sur des principes d’assemblage ou d’engendrement, et n’a pas d’échelle, ou une échelle relative. Elle nous aide ˆ poser des questions, ˆ en dŽÞnir lÕŽventail. CÕest un support préliminaire pour parler de ce foisonnement initial, tout en lui conférant des capacités symboliques ou métaphoriques pour proposer et illustrer une ou des directions de travail, pour mettre en place un espace de rŽßexion qui, ˆ partir de lˆ, va sÕorienter, se préciser, et permettre d’en déployer la mise en forme architecturale. La maquette radicale contribue ˆ se dŽterminer, ˆ engager la rŽßexion volumŽtrique et topologique dans une direction particulière. On peut lui accorder le sens que l’on donne en recherche à un protocole de travail : originel et nourricier. Nous utilisons le mot radical pour signiÞer ici une dŽtermination, un engagement sur le plan architectural visant ˆ dŽÞnir la ou les questions que lÕon se propose de poser en termes de forme. C’est une maquette qui aide à problématiser la voie de la recherche formelle et plastique que l’on va engager. Le terme radical vient du bas latin radicalis. Il est attesté dès le XV° s., voire un peu plus tôt, avec le sens suivant : « de la racine, premier, fondamental »4. Il dérive du latin classique radix, racine. Radical renvoie donc à ce qui est à la source, aux racines d’un être ou d’une chose, avec une accentuation en termes d’intensité, de profondeur et d’absolu. À l’origine, dans certains domaines (mŽdecine, philosophie) il est utilisŽ pour qualiÞer le principe de la vie. 043/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 maquettes_ radicales 2/5 (suite) Par substantivation, il est employé dans le sens d’un radical (racine), mot donnant naissance à plusieurs autres, puis en algèbre, en chimie,…avec les sens spéciaux du mot racine. EnÞn, le mot radical, ˆ partir du sens de complet, absolu, prend la valeur de ce qui remonte aux principes fondamentaux, avec l’idée de ce qui va jusqu’au bout de ses conséquences, avec intensité. Ainsi, ce dŽveloppement nous permet de prŽciser le sens que nous souhaitons donner ˆ la maquette radicale. Il sÕagit de qualiÞer tout ˆ la fois un principe source, un protocole originel et une posture déterminée et déterminante pour la suite du travail de mise en forme architecturale. Elle n’est pas tous les projets possibles, mais bien un principe actif pour un potentiel de projets. En ce sens elle dŽtermine et prŽcise un espace de rŽßexion pour le projet que lÕon souhaite conduire. La maquette est un moyen qui aide ˆ sÕengager, ˆ initier un commencement, et, plus encore, ˆ poser quelques principes matriciels que lÕon va se proposer de dŽvelopper en les testant. En ce sens, on peut parfois faire plusieurs maquettes radicales Chacun sait qu’en architecture, une des difficultés majeure (certains disent le drame), l’exigence imposée par son exercice est bien celle de choisir, donc d’abandonner, d’éliminer, de laisser, de perdre en route…. En tout cas d’en avoir conscience ou l’impression… La maquette radicale pose la question de choisir une ou des entrées particulières aux questions posées par un projet. Il existe diffŽrentes façons de conduire ce travail de sŽlection qui fait que lÕon ne peut tout avoir, au risque de mal avoir. Certaines hypothèses formelles conservent en elle un potentiel en réserve, permettant de réactiver ultérieurement des éléments laissés en sommeil, dÕautres nŽcessitent que lÕon clariÞe pour ne pas encombrer la force dÕune position. Si ceci se théorise difficilement, cela se travaille par contre. La maquette radicale correspond ˆ un moment où lÕon vous demande, assez t™t dans le processus de projet, de concentrer, de réduire en un petit objet de carton, le maximum de possibles en le concrétisant en une sorte de position extrême, quasi absolue. Paradoxe de ce qui est ˆ la fois lÕorigine, la source, le dŽveloppement contenu et une position extrême qui clariÞe. C’est en ce sens que la remarque « je crois que je suis moins radical que ma maquette…. » nous interroge car elle évoque une difficulté et un décalage entre ce que serait un protocole de travail et une forme de sensibilitŽ personnelle. Comme si lÕun et l’autre ne pouvaient s’envisager complices. La maquette serait plus dure, plus extrême que l’on ne serait soi-même. La radicalité comme irrémédiable, ne permettant pas ou plus de réinstaller du contingent, du comme soiÉ. Comme on le dit de façon parlŽe, « on ne s’y retrouve pas ». Dans une telle situation, quelque chose semble nous échapper. Le dérapage opéré signiÞant une perte, une coupure entre ce que lÕon serait, soi, vis-ˆ-vis de cet objet s’éloignant de nous, installant le projet comme différent, distendu, et ,dans le pire des cas, devenant Žtranger ˆ celui-lˆ même qui le porte. En d’autres termes, en architecture, une hypothèse de travail peut-elle ou doit-elle s’affranchir de ce que l’on appelle le sentiment de la personne qui l’émet ? Que signiÞe cette tension ? Qu’est-ce que cette notion d’engagement personnel ? Qu’est-ce que soi en regard d’une hypothèse de travail qui peut s’offrir comme possibilité neutre et naturelle, comme émulation pour la pensée ? 044/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 maquettes_ radicales 045/0 70 3/5 (suite) Pour utiliser des lieux communs, une « attitude scientiÞque » nécessite-t-elle une indépendance bien comprise entre ces deux domaines (soi et l’hypothèse), une « attitude créatrice » suggère-t-elle leur réunion, leur fusion attendue? Si cette dualité semble dépassée, elle interroge cependant les premiers temps d’une formation, lorsqu’on se découvre et se teste en regard du travail architectural. Prenons un exemple. Si lÕon se donne comme hypothèse de travail une rŽßexion qui sÕappuie sur la typologie d’une tour, aux connotations aujourd’hui parfois négatives, et que l’on en dresse ainsi une possible maquette radicale, est-ce que l’on s’affranchit pour autant d’une sensibilité ou d’un imaginaire personnel ? Ne peut-on ré-activer dans ce cas, des souvenirs de San Gimignano, du « skyline » new-yorkais, une référence aux donjons médiévaux, une interrogation sur l’épaisseur ou la minceur des murs, ou sur les morphologies des structures de R. Le Ricolais, le souvenirs d’escaliers gravis dans un clocher-porche, ou de tel panorama, etc…? Bien évidemment non, alors même que l’origine du travail peut sembler s’en éloigner ou ne pas en constituer le point de départ évident. Ainsi comment une telle hypothèse peut-elle interroger une posture sensible qui nous caractérise ou au contraire s’en déprendre? Ce double questionnement ne devrait pas s’exclure, même s’il faut parfois trancher et prendre position pour entrer en matière avec le projet et franchir un saut conceptuel. Une hypothèse étrangère à notre sensibilité ne peut-elle interroger celle-ci ? Terminons cette rŽßexion dans le cadre pŽdagogique qui nous prŽoccupe ici, en proposant quelques orientations. Il est toujours salutaire d’interroger ce qui fait tenir ensemble la sensibilité d’une personne et sa production intellectuelle, ici un projet d’architecture en devenir. Cela passe-t-il par une forme d’indifférence ou d’indépendance à l’égard de ce qui serait convenu, attendu, obligé, imposé, une réaction personnelle en quelque sorte, s’affirmant par la positivité souhaitée du je ? Ce qu’exprimerait à sa façon, et sans en épuiser le sens, la déclaration de R.Barthes : « Tout d’un coup, il m’est devenu indifférent de ne pas être moderne. »5 À l’inverse, que propose la distanciation ou la séparation entre le sentiment et l’hypothèse, en d’autres termes l’acceptation polémique du constat « je suis moins radical que ma maquette radicale », et le produit de cette transgression, que l’on peut se réapproprier à la suite. Ce que suggère P. Valéry : « Les plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. »6 Le propos de Louis Kahn « what a building wants to be » nous guide, à sa façon, vers cette possible (ou nécessaire ?) recherche où s’affirme la singularité qui caractérise les ŽdiÞces et les lieux en devenir dans nos mains. Non pas lÕautonomie dÕun objet non relié, mésestimant les données les plus élémentaires des articulations qui font la ville, mais son autonomie progressive vis-à-vis de nous même, recherchant à être ce qu’il « veut être ». Cette déprise de soi devenant l’un des paradoxes du travail de l’architecte, puisque progressivement le projet s’affranchit de nous, pour être approprié par d’autres, pour se confronter à sa vie, à la vie.7 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 maquettes_ radicales (suite) EnÞn, sur un plan plus Žthique, on peut aussi sÕinterroger sur la nŽcessitŽ, dans un projet dÕarchitecture, de mettre en perspective ce qui semble important pour soi de ce qui est important par nature. Certes le je ou le nous est bien Žvidemment toujours concernŽ, donc ˆ lÕÏuvre dans les prises de dŽcision et lÕordonnancement gŽnŽral du travail. Mais une certaine dŽprise du pathos, du je, offre des espaces de pensŽe et permet une mise en relief de ce qui est important par nature8, donc parfois essentiel dans les hypothèses de travail que lÕon se donne lÕobjectif dÕexpŽrimenterÉ. g. desgrandchamps printemps 2006 et automne 2013. Cette rŽßexion est en cours et sera sžrement re-travaillŽe. Nous prŽfŽrons en donner cette version inachevŽe, de façon ˆ fournir une matière ˆ Žchanges. Elle a ŽtŽ rŽdigŽe de façon progressive, en enseignantÉ. 2 En complŽment ou parallèle ˆ dÕautres outils rŽalisŽs en deux dimensions : diagrammes symboliques, schŽmas dÕintention,É destinŽs ˆ prŽciser une position dÕŽtude. Il sÕagit dÕexpliciter les arguments prŽalables ou introducteurs au travail de mise en forme architecturale. Chaque enseignant travaille ˆ sa façon, sur des bases voisines ou diffŽrentes cette matière-lˆ, dÕoù lÕintŽrêt de se livrer, au plan pŽdagogique, ˆ un travail dÕexplicitation et dÕŽchange. Ces dŽveloppements ont pour origine notre propre confrontation ˆ la notion dÕépannelage symbolique (L.Kahn-B.Huet). 3 Il sÕagit dÕune façon de faire qui nous intŽresse dans le cadre de la pŽdagogie appliquŽe aux annŽes initiales de formation. On peut trouver des dŽÞnitions qui, sous des mots identiques, renvoient ˆ un sens approchŽ, sans être le même. CÕest lÕenjeu des notes pŽdagogiques que de livrer une matière qui sÕoffre et se renouvelle. En outre chaque Žtudiant pourra ˆ la suite dŽvelopper des outils plus particuliers, plus personnels, voire les modeler, les renouveler ou les abandonner en fonction des projets et des recherches. 4 Voir le Dictionnaire historique de la langue française. 5 NotŽ par R. Barthes dans son journal le 13 aožt 1977. 6 Citation mŽmorisŽe au Þl dÕune lecture dont jÕai malheureusement omis de noter la rŽfŽrence ! 7 JÕavais essayŽ dÕapprocher cela dans un texte intitulŽ Ç Le projet d’architecture et le silence È, lors dÕune rencontre organisŽe au couvent de La Tourette en 1997, ˆ partir dÕun enseignement de projet en 5ème annŽe ˆ lÕƒcole dÕarchitecture de Strasbourg. 8 Pour ceux que cela intŽresse, il y a des pistes chez le philosophe W. JankŽlŽvitch. 1 Situations prŽliminaires / Discussion ˆ partir de maquettes radicales 046/0 70 4/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 maquettes_ radicales (suite et Þn) Situations préliminaires / Discussion à partir de maquettes radicales 047/0 70 5/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 question _ maison 1/4 Retour sur quelques questions. Nous avons introduit notre travail pédagogique dans la première phase du semestre (La maison déclinées – cf. introduction _ corpus p. 15/70) en nous proposant d’interroger, la question de la maison par les approches suivantes : * Un premier axe de travail concerne la question de la densité : densité horizontale (dense lowrise housing), densiÞcation de lÕhabitat individuel. Cette thŽmatique permet de questionner la forme même de la maison, mais aussi son programme, sous des aspects réglementaires, dimensionnels et sous l’angle de l’expérience : les terrains constructibles sont aujourdÕhui souvent plus petits, de forme complexe, ce sont souvent des espaces résiduels, très contingentés. Il faut faire du grand avec du petit, trouver de la place là où il n’y en a pas. * Un deuxième axe concerne l’évolution et la diversité des modes de vie, l’évolution des structures familiales, l’interaction entre différents modèles culturels, les expériences pratiques comme la colocation, les recherches dÕhabitat plus communautaire, comme dÕhabitat plus individualisŽ. Ceci concerne les parties collectives, les espaces partagŽs ou mutualisŽs, les variations des seuils public-privŽ. Ainsi le partage des espaces modiÞe la notion de seuil, interroge la notion de « chez-soi », de ses limites. Il faut pouvoir marquer des seuils d’intimité au sein de groupement dÕhabitat Žvolutifs et denses, ce qui nŽcessite de bien comprendre ces enjeux. * En corolaire du précédent point, un troisième axe concerne la thématique d’un « autre habiter » qui revisite différents aspects : le rapport au mobilier, au lŽger, au ßexible, mobilier intŽgrŽ, parois-meubles,É ; le rapport au paysage, au végétal à l’intérieur, à l’extérieur ; le rapport au corps, à l’eau, à l’air dans la maison ; le rapport ˆ la mobilitŽ et ˆ la mixitŽ des activitŽs, habitattravail, ... Ainsi la question des enveloppes de la maison nÕa pas seulement ˆ voir avec la constructibilitŽ, mais constitue aussi un Žpiderme complŽmentaire au corps qui habite (voir les recherches de certains architectes japonais Toyo Ito, Sanaa ou Sou Fujimoto par exemple). * EnÞn une quatrième approche regroupe la construction (système constructifs) et la matŽrialitŽ (les matériaux utilisés). Cette dimension qui sÕappuie sur des prŽoccupations qui ne datent pas dÕaujourdÕhui, revêt un sens particulier en terme environnemental, en terme de production, de mise en œuvre et dÕadŽquation aux donnŽes du lieu. Bois, mŽtal, maçonnerie dÕŽlŽments (briques, blocs, pierres, É), systèmes mixtes ou composites. Nous ne pouvons, dans le temps imparti nous livrer ˆ des investigations trop ouvertes : aussi choisirons nous de privilégier certains principes constructifs, des alphabets pourrait-on dire, de façon ˆ tester leur potentiel par rapport ˆ certaines situations. Nous nous proposons ici de revenir rapidement sur quelques un des ces points de façon à enrichir les rŽßexions que vous conduisez dans la pratique de vos diffŽrents projets 2. 1 Tradition versus Innovation L’hypothèse est ici prise que ces deux données sont interdépendantes : pas de tradition sans innovation, pas d’innovation sans tradition. On pourrait citer comme exemple la façon dont les architectes japonais les plus contemporains se rŽfèrent si souvent ˆ leurs propres traditions3. De façon plus générale le dessin d’un logement devrait s’appuyer sur l’histoire longue du logement au XIX° et XX° s. En tout cas, dessiner un logement ne peut se penser hors de cette tradition quelle que soit la façon dont on décide de la renouveler, de ne pas s’en servir ou de la repenser : simplement parce que des êtres divers vont habiter et vivre lˆ, sans avoir eu, souvent, le pouvoir de décider le dessin de ce qui formera leur cadre de vie, parfois pour une partie importante de leur vie. 048/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 question _ maison 2/4 (suite). 2 Seuils Leur accorder une importance particulière. Transition d’un espace à un autre. Entrer depuis l’extérieur, sortir vers l’extérieur, espace interne. Rituel de l’entrée, ergonomie particulière, arriver seul, à plusieurs, avec des bagages, des « affaires », etc… Le manque de place impose de travailler avec des moyens minimaux et réduits, mais efficaces. 3 Murs-armoires / Galeries Le mur comme limite, comme support, et comme paroi de rangement. Notion de mur épais, de double mur, de rangement intégré. Le mur comme système (voir, comme origine de ces dispositifs les maisons usoniennes de F.L. Wright). 4 Mobilier intégré ou autonome Cette dissociation peut sembler brutale mais permet de différencier deux attitudes qui participent de choix essentiels pour l’habitabilité de l’espace : ajouter quelque chose (une armoire, une penderie,…) ou se servir des éléments de partition spatiale pour insérer des éléments de rangement. Ce n’est pas qu’une disposition liée à l’usage, c’est aussi une façon de penser l’espace, les vide et les pleins, voire la performance d’un habitat à être utilisé et réutilisé par des habitants multiples. 5 « Belvédères » - Balcons - Terrasses La tradition de l’utilisation de la vue et du panorama n’est pas nouvelle en architecture. Alberti, déjà, mentionne ce point, et de nombreuses galeries ou loggias, dès la Renaissance, nous en montrent les effets. L’architecture du XX° s. s’est emparée de la notion de belvédère pour en développer le sens à travers les balcons, les terrasses, ou le cadrage de la baie vitrée. Ces éléments ont été développés de façon courante dans de nombreux projets au cours du XX° s. (une étape étant marquée par le « bloc » Hansaviertel d’Aalto à Berlin-1957). Ce principe étant renforcé par les constructions dans la pente qui exploitent les gradins offerts par l’étagement. La notion de « jardins suspendus » est à l’œuvre avec les questions associées d’un univers privé en relation avec le monde, de sécurité aussi et d’intimité, notamment dans la maîtrise des limites latérales. 6 Éléments coulissants Il y a de nombreux avantages, surtout lorsque l’on a peu de place, à mettre en œuvre de tels dispositifs qui rendent l’espace « multiple », au plan spatial, des usages et de la lumière. Les premiers exemples « iconiques » qui viennent à l’esprit sont les parois coulissantes dans la maison japonaise, et au XX° s. la paroi coulissante entre deux chambres d’enfant dans l’unité d’habitation de Le Corbusier, ou encore F.L. Wright dans les maisons usoniennes. Il en est de même des fenêtres coulissantes. 7 Écrans de protection (solaire, thermique, intimité, protection,…) Ces dispositifs sont importants en terme physique et parce qu’ils peuvent conditionner la conception des limites extérieures-intérieures et parfois l’ensemble de la maison (ou de l’immeuble). Stores divers, rideaux, volets, systèmes coulissants, pivotants, à projection, relevables, Þxes, lames verticales horizontales, baladaquins, etc.. Ils ont une matŽrialitŽ et une épaisseur. 8 Serres ou jardins d’hiver Espace de transition, de contrôle thermique, mais aussi espace intérieur-extérieur aux fonctions qui peuvent être diversiÞŽes. On peut rentrer par un jardin d’hiver ou une serre, on peut en faire une pièce d’appoint, un élément de contrôle et de régulation thermique, le prolongement d’un balcon, une pièce à tout faire4, créant des surfaces « en attente », pour des usages indéterminés et à venir. 049/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 question _ maison 3/4 (suite). 9 L’eau, le corps et l’hygiène Cette dimension est intimement liée à la représentation culturelle qui diffère selon les époques et les pays. Elle doit donc être abordée avec relativité. Néanmoins des formes se dégagent au cours du XX° s. qui instaurent des rapports nouveaux, relation chambre-salle de bains, formes spŽciÞques telles que sauna, jacuzzi, douche italienne É ou, de façon plus directement liée à la réglementation « handicapé », le « WC-Cellier » appelé ainsi pour sa grande dimension. Ceci est en cours d’évolution et reste à développer selon des principes qui varient aussi en fonction des contraintes dimensionnelles ou de l’économie des projets. 10 La préparation de la nourriture Fonction essentielle de la domesticité, les acquis du XX° s. prolongent souvent des situations fréquentes de l’habitat populaire, la cuisine ouverte (ou américaine à la suite de F.L. Wright). La dissociation laboratoire/espace du repas est devenue fréquente, liées aux contraintes fonctionnelles spŽciÞques du fait de cuisiner (gestes de lÕŽvier ˆ la zone de cuisson, du rŽfrigŽrateur ˆ la zone de prŽparation, stockage, rangements, etc.. ). 11 Les nouvelles fonctions – Les pièces d’appoint L’introduction des usages ou activités liées au monde numérique (écrans, consoles, PC) ou audio-visuel interrogent les structures habituelles de l’habitation, amenant à penser soit des lieux spŽciÞques soit des lieux partagŽs, soit des appareillages intŽgrŽs ˆ des structures mobiles. Ceci peut aller du simple placard à la pièce affectée ou du meuble déplaçable à l’intégration murale (rejoignant les prŽoccupations des points 3, 4 et 6. On peut évoquer aussi le logement ou la pièce complémentaire, studio d’appoint, qui permet de complŽter occasionnellement un logement trop petit. Ce dernier point peut rejoindre une question plus récurrente liée à l’évolution de la structure familiale nécessitant une pièce plus indépendante. 12 Community versus Privacy Dans les unitŽs dÕhabitations planiÞŽes, la question de la densitŽ se confronte ˆ la synthèse entre deux extrêmes : ce qui est acceptable au plan communautaire et la recherche d’indépendance qui s’exprime dans le logement individuel. À partir d’une taille critique minimale, des fonctions communes ou partagées enrichissent le groupe en économisant des surfaces individuelles, elles s’offrent aussi comme des ŽlŽments de projet : chauffage, stockages divers, garage auto/2 roues, ceci allant jusquÕˆ des fonctions dÕatelier ; les caves, appentis, celliers, greniers de la tradition trouvant là de nouveaux prolongements. En termes de services on peut citer rapidement : buanderie, laverie, garderie, dispensaire de jour, salles et aires de jeux, Žquipements sportifs, piscine, la liste nÕŽtant pas limitative, les expériences d’habitat communautaire ou partagé le montrant. En fonction des opportunités des espaces extérieurs peuvent s’enrichir de diverses affectations, jardins partagŽs, potagers, compost, etcÉ EnÞn la recherche de densitŽ doit sÕenrichir dÕune rŽßexion très Þne sur la ma”trise des vis-ˆ-vis, écrans, limites tout comme des orientations spatio-symboliques qui structurent le logement (intimitŽ, devant-derrière, propre-sale, montrŽ-cachŽ,É). Nous pouvons compléter cette approche par des remarques plus générales dont on trouvera les sources dans des travaux de recherche menés par le sociologue Jean-Michel Léger, membre du laboratoire de recherche de l’ENSA Paris-Belleville, ou les travaux d’un groupe de travail mené par François Brugel, enseignant à l’ENSA Paris-Belleville. La mise en discussion de la partition jour-nuit, chambres dÕun c™tŽ et sŽjour-cuisine de lÕautre. 050/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 question _ maison 4/4 (suite et Þn). Nous pouvons compléter cette approche par des remarques plus générales dont on trouvera les sources dans des travaux de recherche menés par le sociologue Jean-Michel Léger, membre du laboratoire de recherche de l’ENSA Paris-Belleville (IPRAUS), ou les travaux d’un groupe de travail mené par François Brugel, enseignant à l’ENSA Paris-Belleville. La mise en discussion de la partition jour-nuit, chambres d’un côté et séjour-cuisine de l’autre. C’est un principe souvent immuable qui a pour origine une dissociation des activités et de leur rythme au sein du logis. Elle limite toutefois la performance spatiale et le potentiel d’évolution ou d’adaptation. La mise en question du rejet des pièces humides en cœur de logement. Le principe de la bande active développée par l’architecte Yves Lion, qui déplace sur la façade un certain nombre de fonctions habituellement reléguées à l’intérieur : cuisine, salle de bains. Le plan dit indifférencié ou neutre (avec des pièces de tailles voisines ou égales) ou encore appelé plan bâlois par référence à certains programmes développés dans cette ville (cf. J.-M. Léger). Celui-ci permet des affectations variŽes, des modiÞcations de structure familiale, des logiques d’évolutivité, de complément ou de redécoupage. C’est un plan ouvert aux indéterminations de la structure et de la vie familiales. Cette disposition rejoint d’ailleurs des plans issus soit de la « tradition » de l’habitat agricole, soit de celle de l’habitat ouvrier du XIX° s. LÕŽconomie distributive visant ˆ supprimer les couloirs au proÞt de pièces commandŽes, de minorer l’entrée. Ce point étant généré par la réduction des surfaces habitables et la réglementation HP qui a tendance à surconsommer de l’espace dans les pièces d’eau. La relation avec l’extérieur, s’appuie sur le souhait de faire entrer l’extérieur à l’intérieur du logement. Ceci peut se comprendre depuis les géraniums accrochés aux balcons jusqu’aux jardins suspendus, large univers des appropriations végétales des prolongements extérieurs de la maison. Les questions environnementales liées à la rétention de l’eau favorisée par les terrasses végétalisées favorisent aussi ces développements. Le système constructif est aussi un facteur d’évolutivité et de performance du logement. Penser les espaces dans leur réutilisation parfois différente de la destination initiale s’appuie sur la performance de la dimension constructive (sa souplesse). Les enseignants - Décembre 2013. Nota: Cette note s’appuie entre autre, sur : K. Frampton, The poetic of space in the late modern dwelling, DA - Informations 172, EPFL, 1996. F. Brugel, rapport de recherche Logis méditerranée, un projet expérimental d’habitat., 2013. J.-M.Léger, «L’invitation au voyage. Import-export d’architectures du logement en Europe», in Rainier HODDÉ (dir.), Qualités architecturales. SigniÞcations, conceptions, positions, Paris, Ed. Jean-Michel Place, 2006, p. 111-123. 051/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 schémas _ statiques LICENCE 2 _ 2013_2014 SEM. 3_ STUDIO D’ARCHITECTURE ENSEIGNANTS : N. ANDRÉ _ G. DESGRANDCHAMPS SCHÉMAS STATIQUES Ces schémas sont à réaliser à l’échelle du 1/200. Leur présentation est ordonnée : de bas en haut ou de gauche à droite, en indiquant l’ordre d’étagement (Niv. 0, Niv. 1, Niv. 2,…). Le sens logique veut qu’on les présente de du bas vers le haut. En effet c’est (en règle générale) au niveau bas que se mesure la somme des efforts et des contraintes exercées sur le sol par le biais des fondations. Ce type de dessin permet de comprendre la « raison constructive » de la proposition développée. Les schémas statiques indiquent : 1 2 3 Les éléments porteurs et portés Il s’agit des éléments verticaux ponctuels ou continus : poteaux, piliers, colonnes, murs, parois porteuses à ossatures,…, et des éléments horizontaux1 ponctuels ou continus, poutres, consoles, planchers. Les trémies (vides ou passages divers) Il s’agit des vides ménagés dans les planchers soit pour des raisons distributives (escaliers, ascenseurs, rampes,…), soit pour des raisons techniques (gaines, conduits,…), soit pour des raisons spatiales (double hauteur, niveaux décalés, puits de lumière,…), ces raisons se rejoignant parfois. Les éléments hors-œuvre ou en porte-à-faux Il s’agit des parties situées en excroissance par rapport à la structure générale et qui nécessitent des principes constructifs particuliers : encorbellement, suspension,… Ces schémas sont réalisés en s’appuyant sur les conventions graphiques élémentaires suivantes : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 1 Ou non selon le type de structure : il peut exister des linteaux ou des planchers biais, des arcs, des voûtes, etc…Il faut alors adapter la représentation. ensa paris-belleville _ licence 2 _ sem 3 _ formation au projet d’architecture _ 17/02/14 _ schémas statiques ! 052/0 70 p.1 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 étudiants _ site 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 Nom Prénom AL BOLBOL Camillia BOCABEILLE Côme BOURARACH Manale BRYANT Thomas BUISSON Juliette CHAPIN Charlotte DE CHAMPS DE SAINT LÉGER Marine DELORME Pauline FISHER Arielle FOURNIER Raphaël ISTRIA Vanina KIM Kwang Chon KIM Myong Su LEFEBVRE Léonce LI Yawen LOMBARDIE Léo MATHER Oscar PAK Won Jin PARIS Clotilde PLUCHE Pierre-Louis REBOUL Antonin REDON Louis SNYMAN Clémence VARLET Maxime VERMÈS Edouard VIGNAUD Irène Soit 26 étudiants, répartis au 29/11/13 : 053/0 70 CNAM LANIÈRE 8 X 30 PENTE 8 X30 X PENTE 20 X 10 X X X X X X X X X X X X X X X X anière 8 x 30 : L Pente 8 x 30 : Pente 20 x 10 : Enclavé 15 x 15 : ENCLAVÉ 15 X 15 X X X X X X X X X X X X X X 2 5 5 14 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ évaluation 1/2 31 janv. 2014 Déroulement : Rendu et affichage des travaux le jeudi 30 janvier à 18H30. Début du jury le vendredi 31 janvier à partir de 9H00. Présentation générale et organisation du jury _ 1er passage à 9H15. Les étudiants présentent par groupes de 2, selon ordre de passage et composition donnés au fur et à mesure de la journée. Documents à rendre: 1_ Documents graphiques (cf. croquis de principe proposé lors de la séance du 10 janvier 2014). 1-3 1ère planche format A1 (59,4 x 84 cm) présentation horizontale ou verticale comprenant : Plan du RDC et des sols au 1/50. Ce plan fera apparaître les parties bâties ainsi que le traitement du sol des parties non bâties (minéral, végétal, limites). Indication du nord et de l’échelle. Coupe au 1/50 signiÞcative, si possible coordonnŽe avec le plan. 2-3 2ème planche format A1 (59,4 x 84 cm) présentation horizontale ou verticale comprenant : Plans des niveaux au 1/100. Indication du nord et de l’échelle. Une Žtude dÕŽlŽvation signiÞcative au 1/50 (ce peut aussi être plusieurs recherches sur les élévations). Une coupe signiÞcative au 1/50 complŽmentaire de lÕautre coupe. 3-3 3ème planche format A1 (59,4 x 84 cm) présentation horizontale comprenant : Grand dessin représentatif (dessin original ou reproduit, inséré dans la planche, techniques libres). Croquis complémentaires (perspectives intérieures, axonométrie, etc…). Proposition d’un ensemble de 6 groupes d’habitation (6 groupes des 3 unités) à l’échelle du 1/500 ou du 1/200. Nota : Compte tenu des différences de forme des sites théoriques d’implantation, des variations sont admises compte tenu des contraintes de mise en page. Chaque cas doit faire l’objet d’une approche particulière, format du dessin, marges, etc… Ceci peut être essayé en réduction sur des formats A4. Sur chaque planche seront indiquées, sous forme d’une ligne en partie basse, les données suivantes (cf. planches analyse) : Ensa Paris-Belleville / 2° ANNÉE / SEM 3 / Janv. 2014 / Nom de l’étudiante ou de l’étudiant / N° de la planche 1_3, 2_3, 3_3 Les dessins, sÕils sont rŽalisŽs distinctement, pourront être assemblŽs (scotch ˆ lÕarrière, bord à bord) au format A1. 2 Maquettes. Maquettes d’études. Maquette volumétrique démontable au 1/50° en carton bois blanc (dito maquettes d’analyse). Maquette d’étude du groupe d’habitation au 1/500 sur un socle bois 3 Note d’intention rédigée associant texte et croquis format A4. 4 Carnets mémoire du travail. Les enseignants 10 janvier 2014 054/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ évaluation 2/2 31 janv. 2014 Cette revue de projets, en Þn de semestre 3 de licence, nous permettra dÕŽvaluer votre progression. Il sÕagit dÕune sŽance pŽdagogique ˆ part entière. Nous vous rappelons les points quÕil nous semble important de vŽriÞer et dÕŽvaluer: ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ La capacité à développer une proposition architecturale pertinente dans ses différentes échelles. La capacité à représenter un projet (plans-coupes coordonnés, dessins 2D, 3D, croquis, maquettes d’étude et de volume), selon les conventions usuelles du dessin et des maquettes d’architecture. La capacité à mettre en forme, et en œuvre, la présentation graphique structurée et complète de ce travail, en respectant les modalitŽs dŽÞnies pour lÕŽvaluation (3 A1 + maquettes), date et heure du rendu le jeudi 30/01/2014 ˆ 18 :30. La capacité à présenter et restituer oralement ce travail devant un jury, en un temps limité, en prenant appui sur les documents réalisés et sur un propos structuré. La maîtrise d’un vocabulaire adapté : pas de jargon, des termes appropriés, utilisés à bon escient, au service d’une explicitation des hypothèses et de la proposition. Le jury sera composŽ de : Diego PEVERELLI (ENSA Strasbourg), RenŽ BORRUEY (ENSA Marseille Docteur en Histoire), Nicolas ANDRƒ et Guy DESGRANDCHAMPS (ENSA Paris-Belleville). Nous avons indiquŽ ˆ vos enseignants de 1ère annŽe quÕils Žtaient les bienvenus pour examiner vos travaux lors de ce jury. Les prŽsentations se feront par groupes de 2 Žtudiant(e)s. Le temps consacrŽ ˆ chaque groupe de 2, sera de 25Õ, y compris changement. Chaque Žtudiant doit prŽsenter son travail en respectant impŽrativement un temps limitŽ de 3Õ par projet, ˆ tour de r™le. Ceci laissera environ 17Õ de dŽbat rŽparti entre les 2 Žtudiant(e)s, 2Õ Žtant consacrŽes au changement de groupe et ˆ lÕinstallation des maquettes. Cette arithmŽtique un peu horlogère est indispensable pour organiser une journŽe de travail en commun. 9 :00 09 :30 14 :15 Accueil et mise en place du jury. DŽÞnition de lÕordre de passage par les enseignants. Rappel sur lÕorganisation de la journŽe. 12 :45 8 groupes de 2 soit 16 Žtudiants 16 :30 5 groupes de 2 soit 10 Žtudiants Horaires de principe, susceptibles dÕajustements. 17 :00 Un pot de conclusion sera organisŽ ˆ lÕissue du jury. Nota important. Notre conception de l’évaluation s’inspire des méthodes anglo-saxonnes. Ce n’est pas un jury mais une revue de projets, une sorte de sŽminaire Þnal où est prŽsentŽ le rŽsultat dÕun travail commencé lors de la première phase intitulée « Les maisons déclinées », examinée lors de la sŽance du 22 novembre 2013. Le jour de lÕŽvaluation de Þn de semestre, nous souhaitons que vous prŽsentiez votre travail comme un ensemble (dessins, maquettes, oral) avec concentration et tension certes, mais aussi en considŽrant quÕil sÕagit dÕun moment de pensŽe sur un sujet de rŽßexion (le programme, le site, le projet et la rŽsolution que vous en proposez). Dans votre cursus, ce moment est une première contribution ˆ une rŽßexion sur les modes d’habiter, la densité, la structure et l’architecture. Vous êtes 26, le temps individuel est court (ce qui peut paraître frustrant), mais c’est la somme des travaux qui fait sens et recherche, au service de votre progression personnelle. En architecture on apprend aussi de, et par les « autres ». 055/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ travaux Raphaël FOURNIER Myong Su KIM Louis REDON Pierre-Louis PLUCHE Thomas BRYANT Léo LOMBARDIE Léonce LEVEBVRE 056/0 70 Antonin REBOUL 1/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ travaux 057/0 70 Charlotte CHAPIN Manale BOURARACH Oscar MATHER Côme BOCABEILLE Camillia AL BOLBOL Maxime VARLET Clémence SNYMAN Édouard VERMÈS 2/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ travaux Pauline DELORME Yawen LI Won Jin PAK Kwang Chon KIM Clotilde PARIS Arielle FISHER Juliette BUISSON 058/0 70 Marine de CHAMPS 3/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ travaux Irène VIGNAUD Vanina ISTRIA 31 janv. 2014_ 08:53 _ ENSA Paris-Belleville _ Studio D2 31 janv. 2014_ 17:29 _ ENSA Paris-Belleville _ Studio D2 059/0 70 4/4 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ démontrer 1/4 060/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ démontrer 2/4 061/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ démontrer 3/4 062/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ démontrer 4/4 063/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ dessiner Travail préparatoire «à la main» et numérique / P.-L. Pluche. 064/0 70 1/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ dessiner 29 Au hasard des tables de travail le 17/01/2014 28 / Tadao An Projet de tran Tokyo, 1986, in Casa 29 / Plan-Cou Exposition Ta Palladienne à Casabella N° De lÕintŽrêt dÕutiliser des reprŽsentations Þlaires, où lÕopaque devient transparent, au service dÕune explicitation du projet. Ci-dessus dessin de Tadao Ando pour une exposition personnelle dans la basilique de Vicenza (Palladio). Dessin publiŽ dans Casabella n¡ 622, avril 1995. Dessin de Th. Bryant 065/0 70 2/5 3/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ dessiner Dessins de L. Lombardie, W. J. Pak, O. Mather, K. C. Kim, Cl. Snyman, E. Vermès, M. de Champs, Ch. Chapin. 066/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ dessiner Dessins de V. Istria, A. Fisher, J. Buisson. 067/0 70 4/5 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 les maisons associées _ dessiner 068/0 70 5/5 Dessin et bras de L. Redon.... Tous les dessins réalisés par les étudiants ne sont pas représentés dans ce carnet pédagogique, ceci pour différentes raisons: soit le procédé graphique n’est pas assez contrasté pour être reproduit, soit c’est un manque de temps pour le photographier lors de l’évaluation, soit le cliché est mal pris ou parle d’autre chose..... ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 studio _ final 1/2 Dans la préface qu’il rédige pour l’édition française de L’architecture moderne de Alan Colquhoun (Infolio éditions, CH-Gollion, 2006), l’historien de l’architecture et professeur (EPFL et Academia di Mendrisio) Jacques Gubler énonce, à partir du constat qu’il fait du travail de cet architecte (associé avec John Miller), trois règles qui concernent l’éthique professionnelle (p. 11) : «La première est celle de l’engagement, au sens sartrien, même si cet engagement architectural ne vise pas la révolution mais la réforme. La deuxième règle poursuit lÕexigence dÕŽconomie, dès lÕinstant où le Þnancement repose sur l’argent public. Il ne s’agit pas de dépenser autant que faire se peut, morale partagée par de nombreux ingénieurs et architectes payés en fonction du dŽcompte Þnal, mais dÕŽconomiser les matŽriaux. La troisième règle est celle de la précision, précision de jointure, précision de référence.» Ainsi engagement, économie et précison proposent-ils un sens, tant pour la construction du projet d’architecture (les pratiques), que pour celle d’un texte à écrire (les doctrines), ou encore pour une approche possible du métier. Ces termes autorisent toute forme de recherche. Nous avons souvent évoqué, lors de nos séances hebdomadaires d’enseignement, ce type d’attention pour vous aider à penser avec conscience et plaisir votre rapport à l’architecture. Disons de ces mots quÕils qualiÞent peut-être une part de notre enseignement au sein de la fantasmagorie contemporaine. Ajoutons un point qui explicite également une orientation pédagogique, engagée depuis 2011, en ce point précis du semestre 3 de licence. C’est-à-dire en un moment de formation initiale qui se caractérise tout à la fois par la constitution d’acquis et par l’énergie des désirs premiers de se confronter au «faire architecturalÈ, celui de la forme, des formes, des Þgures, de leur matŽrialitŽ, de leurs forces. Ce qu’un architecte célèbre appelait «l’intensité de la découverte». Cette conciliation est une difficulté particulière des études d’architecture. Dans le même texte (p. 14), Jacques Gubler analyse la portée critique du travail d’A. Colquhoun. Il propose plusieurs hypothèses sur ce point, dont nous retenons celle-ci, car elle illustre une particularité que nous faisons nôtre: ÇLÕarchitecture est Þgurative. Elle est ic™ne. Elle recourt ˆ des Þgures qui rappellent une tradition incisée dans la pensée et la matière. Elle ne saurait se passer de “faire image”. Même économe, même minimaliste, elle ne peut “échapper à son rôle idéologique de représentation”. Elle développe donc un système de références iconographiques. La conscience même du phénomène référentiel fait partie du projet. La qualité du projet se mesure à celle de son interprétation référentielle.» Ainsi, tout au long de ce semestre, avons-nous essayé de croiser rigueur de posture et de formation fondamentale, avec le plaisir et la richesse des expŽriences et recherches formelles ou Þguratives les plus ouvertes. Le tout sous une forme de séminaire, à partir de quelques questions communes et partagées sur le le thème du semestre, celui de l’habiter. 069/0 70 ENSAP LICENCE 2°ANNÉE / SEM 3 / 2013 _ 2014 studio _ final 2/2 Merci à Estelle Thibaut, Diego Peverelli et René Borruey pour leur contribution complice et critique aux évaluations des travaux du studio. Merci à toutes celles et ceux qui à l’ENSA Paris-Belleville accompagnent de façon permanente la pédagogie, secrétariats divers, vacations, communication, exposition, commande de matériel carton bois-blanc, baguettes de peuplier, etc... Selon le philosophe P. Ricoeur, l’enseignement relève d’une forme de «vouloir partagé» (ce qui est différent de vouloir partager ! ). Cette proposition place les enseignants et les étudiants face à un «vouloir» commun, la faculté de vouloir en commun. Le terme vouloir (verbe ou nom) croise la volonté, l’intention, la conviction, mais aussi l’acceptation conditionnée (je veux bien), l’explicitation (je veux dire), l’appréciation personnelle (selon son bon vouloir), le désir (je te veux), la projection (je voudrais), etc... autant de termes fructueux dans la didactique architecturale. Rappelons aussi «what a thing wants to be» ou «a street wants to be a building» de L.I. Kahn, avec la notion de commencement, d’origine. Ce qu’une chose veut ou ne veut pas être, jusqu’au doute du «I would prefer not to» de Batleby d’Herman Melville..., soient de beaux intervalles de pensée et d’action-réaction. Merci donc aux étudiantes et aux étudiants pour leur engagement dans ce studio S3, un moment de vouloir partagé. 22/02/2014 ? 070/0 70 SO, WHY DO YOU SAY C L A S S I C