CANAL+XAVIER VEILHAN L`INTERVIEW À DÉCOUVRIR

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CANAL+XAVIER VEILHAN L`INTERVIEW À DÉCOUVRIR
Pour célébrer ses 30 ans, la célèbre chaine cryptée a demandé à Xavier Veilhan de porter son regard d’artiste sur elle. Pour cela, une exposition accompagnée d'une programmation vivante ont été mises en place. Cette exposition est présentée jusqu'au 28 novembre au Palais de Tokyo à Paris. Une production ARTER.
CANAL+XAVIER VEILHAN
Pour célébrer ses 30 ans, la célèbre chaine cryptée a demandé à Xavier Veilhan de
porter son regard d’artiste sur elle. Pour cela, une exposition accompagnée d'une
programmation vivante ont été mises en place. Cette exposition est présentée jusqu'au
28 novembre au Palais de Tokyo à Paris. Une production ARTER.
L’artiste a imaginé une œuvre constituée d'une fresque monumentale et d'un espace scénique
composé de gradins et de podiums. Vision allégorique de la chaîne, la fresque mêle portraits,
images issues de ses programmes, de ses coulisses, et propose une réflexion sur le horschamp et la technique. Son imposant format souligne la dimension épique d'une aventure
humaine et télévisuelle unique en son genre.
PLUS
L'INTERVIEW
que ça ait l’air d’une peinture, que ça soit
très grand, que beaucoup de personnes
soient représentées, etc. Il
y
avait
constamment une volonté de faire de la
peinture de manière un peu conceptuelle,
c’est-à-dire en réfléchissant sur l’image et
pas simplement en la faisant.
Quel est votre rapport à CANAL+ ?
CANAL+ est un générateur d'images. Moi
aussi je suis un générateur d'images, et je
vois la chaine comme quelqu'un qui travaille
à une autre échelle dans le domaine de la
diffusion des images, une sorte d'imaginaire
collectif.
Vous avez également imaginé une
« agora » qui s'anime régulièrement
d'une programmation vivante, quelle est
la place du public dans cette exposition ?
Le public est central dans mon travail, et ici
aussi. Je m’intéresse autant à ce que je
ressens qu’à la matérialité des objets que je
crée pour amener à ces sensations, le but
étant de toucher l’imaginaire des visiteurs
plutôt que la réalité de l’espace d’exposition.
Mais pour réussir à toucher l’imaginaire, il
faut évidemment
activer
l’espace
d’exposition. C’est en cela que je me sens
proche d’artistes comme Daniel Buren par
exemple,
alors
que
nous sommes
formellement assez éloignés.
La Fresque représente des figures
emblématiques de la chaine mais aussi
des
inconnus,
comment avez-vous
composé votre motif ?
C’est à la fois la face cachée et la face
visible de CANAL+. Il ne faut pas oublier
que pour composer une image, il y a le
hors-champ, les coulisses. Dans une chaîne
où il y a beaucoup de direct, c’est important.
Il y a ici une volonté panoramique, dans le
sens où l’on montre tout, y compris la
technique avec les gens qui tiennent les
caméras, des personnes dont on ne voit
jamais le visage.
La peinture figurative est un mode de
représentation
que
vous
utilisez
rarement, est-ce que suite à cette
excursion nous pouvons espérer en voir
plus souvent dans vos expositions ?
Mes travaux sont non seulement là pour ce
à quoi ils aboutissent en eux-mêmes, mais
aussi pour ce vers quoi ils m’emmènent.
Cette démarche m’a forcé à re-pratiquer la
peinture en étant sur le motif et non sur le
tableau. J’étais davantage chez CANAL+ à
essayer de garder la maîtrise de cette
image et du ressenti que les gens allaient
en avoir, plutôt que « la tête dans le guidon
». Mon travail était justement de maintenir
une certaine distance et de réussir à
conserver les grandes lignes du projet initial
:
Pouvez-vous nous parler de votre
collaboration avec ARTER ?
C’était assez agréable parce que je pouvais
traiter toutes les questions techniques qui
m’intéressaient. Celles qui m’intéressaient
moins, ils s’en occupaient, tout comme
l’économie du projet. On est habitué à
travailler ensemble, il y a donc une certaine
confiance sur la hiérarchie des choses, sur
ce qui doit être préservé en priorité.
De nouveaux projets pour 2015 ?
Deux expositions : une à la Galerie Perrotin
de New-York du 26 février au 11 avril 2015,
et une autre à la Galerie Perrotin de Paris
du 7 mars au 18 avril 2015.
À DÉCOUVRIR ÉGALEMENT
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Jardin des Plantes, Paris
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As I run and run, happiness comes
closer
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