La lettre du SHOM 24
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La lettre du SHOM 24
ISSN 0754 - 7943 LA LETTRE DU SHOM aux Décembre 2007 — n° 24 Sommaire LA SÉCURITÉ, LES ÉVOLUTIONS SHOM, établissement public ..................2 Le bulletin de météo marine......................6 La direction des affaires maritimes, cap constant : la sécurité maritime..................8 Pourquoi mesurer le niveau de la mer? ..10 LES MOYENS, MÉTHODES, PARTENARIATS Géoportail, le portail des territoires et des citoyens ......................................................4 Les hydrographes, ces marins qui mesurent la mer ....................................................................12 Des nouvelles du CUSH ..................................12 La 4e année polaire internationale ................13 La charte du citoyen de la mer de la SNSM ....13 LES PRODUITS Le transfert des ouvrages nautiques sous forme numérique ..............................11 Un nouvel outil d’édition pour les cartes marines ............................................11 Les cartes imprimées ..............................14 Les ouvrages ..............................................15 Le dessous des cartes ... électroniques......16 Participez à la diffusion de la Lettre du SHOM. Des exemplaires supplémentaires vous seront adressés sur simple demande. SHOM - 13 rue du Chatellier - CS 92803 29228 BREST CEDEX 2 - FRANCE (Nouvelle adresse) Version PDF téléchargeable depuis www.shom.fr navigateurs Éditorial Le SHOM et ses partenaires, au service des usagers de la mer Moins de deux mois après la publication du Livre bleu par la Commission européenne et l’annonce d’une politique maritime intégrée pour l’Union, le SHOM a souhaité ouvrir les colonnes de cette Lettre à quelques uns de ses partenaires qui contribuent, à ses côtés, à répondre de manière efficace et cohérente aux attentes des usagers. Comme dans le Livre bleu, il s’agit en effet de montrer que l’époque du cloisonnement des activités sur des bases sectorielles est totalement révolue ; les articles de cette Lettre témoignent de la richesse des partenariats qui pour se nouer, n’ont pas attendu la transformation du SHOM en établissement public, en mai dernier, même si cette évolution est destinée à en faciliter la mise en œuvre (cf. page 2). Qu’il s’agisse de l’Institut géographique national (cf. page 4), de Météo-France (cf. page 6), de la direction des affaires maritimes (cf. page 8), ou du SHOM, chaque acteur joue aujourd’hui un rôle complémentaire et s’efforce d’utiliser au mieux les ressources dont il dispose pour remplir sa mission de service public. D’étroites coopérations sont construites pour mener ensemble des projets concrets dont cette Lettre se fait en partie l’écho. La mission de service public du SHOM s’est considérablement élargie et les sollicitations, en particulier pour accéder aux données littorales (cf. Lettre n°23), marégraphiques (cf. page 10) ou cartographiques (cf. page 11), deviennent de plus en plus nombreuses. Dans le domaine de la sécurité nautique, il faut poursuivre en parallèle la transition du papier vers le numérique et mettre à profit les nouvelles technologies (cf. page 11), pour rendre plus facilement accessibles les produits à toutes les catégories d’usagers. Parmi celles-ci, les plaisanciers occupent une place particulière dans les préoccupations du SHOM depuis près de 20 ans puisque leurs intérêts sont représentés au sein d’un groupe de travail spécialisé du CUSH, le comité des utilisateurs des documents, levés et prestations du SHOM (cf. page 12). Le rôle du CUSH a d’ailleurs été réaffirmé par le nouveau décret portant création de l’EPA SHOM, et c’est animé d’une volonté d’ouverture que le SHOM souhaite renforcer le rôle de ce comité sous l’égide du conseil d’administration. Ce dialogue s’est aussi largement étoffé avec les partenaires et éditeurs privés qui ont bien voulu participer aux tables rondes sur les cartes électroniques et ont permis de clarifier le paysage et d’établir des guides et lexiques à l’usage des non-professionnels (cf. page 16). Cet éloge des partenariats entourant le SHOM serait très incomplet si l’on ne citait aussi l’Ifremer, le BRGM, l’Association nationale des élus du littoral et bien d’autres qu’il était impossible d’accueillir simultanément dans le cadre limité de cette Lettre aux navigateurs. Il convient aussi de rappeler le soutien toujours constant de la marine nationale qui fournit et finance l’essentiel des moyens à la mer pour les levés hydrographiques (cf. page 12), sans lesquels la mise aux normes et la mise à jour des cartes et documents nautiques seraient impossibles. Ces opérations sont d’autant plus indispensables que les systèmes GPS performants dont sont dotés de nombreux plaisanciers rendent le « rase-cailloux » tentant, quitte à enfreindre la « règle du pouce », en oubliant que la précision des référentiels cartographiques disponibles n’est pas toujours aussi bonne que celle de ces nouveaux systèmes ! « Les mers sont l’énergie vitale de l’Europe » (Livre bleu). C’est cette même énergie qui anime le SHOM et ses partenaires pour progresser ensemble dans la connaissance de notre planète : la terre et la mer, l’océan et l’atmosphère sans frontières, qu’il faut comprendre et préserver en y recueillant les données nécessaires et en les mettant sous la forme la plus appropriée à la disposition des navigateurs et de tous les usagers de la mer. Telle est notre mission, tel est notre devoir. L’ingénieur général de l’armement (hydrographe) Gilles Bessero directeur général du Service hydrographique et océanographique de la marine SHOM, établissement public L e SHOM est depuis le 11 mai 2007 un établissement public à caractère administratif (EPA). Ce nouveau statut lui procure une personnalité juridique propre et indépendante même s’il est placé sous la tutelle du ministre de la défense. Il est encore trop tôt pour présenter les conséquences pratiques de ce changement de statut. Le recul manque bien évidemment d’autant que l’essentiel des énergies depuis le changement de statut a été consacré à la mise en place des nouvelles entités liées à cette importante évolution : constitution du conseil d’administration, présentation du SHOM aux membres de ce conseil, création d’une agence comptable, construction d’un budget de transition pour 2007 et préparation de celui de 2008, réorganisation interne, mise au point de nombreux textes réglementaires, préparation d’un contrat d’objectifs et de moyens, par exemple. Tout en conduisant les nécessaires réformes structurelles, le SHOM a assuré la continuité de la production, a respecté ses engagements sur la scène internationale, et s’est efforcé de répondre, dans un cadre et un esprit renouvelés, à de nombreuses nouvelles demandes de services. Le décret n° 2007-800 du 11 mai 2007 portant création, organisation et fonctionnement de l’établissement public administratif Service hydrographique et océanographique de la marine précise : « Le SHOM a pour mission de connaître et de décrire l’environnement physique marin dans ses relations avec l’atmosphère, avec les fonds marins et les zones littorales et d’en prévoir l’évolution. Il assure la diffusion des informations correspondantes. » 2 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 Une mission de service public étendue .... Cette mission est ensuite précisée selon trois axes : « 1° Il exerce les attributions de l’Etat en matière d’hydrographie nationale dans les zones sous juridiction nationale et dans les zones où la France exerce des responsabilités du fait d’engagements internationaux particuliers, en assurant le recueil, l’archivage et la diffusion des informations officielles nécessaires à la navigation. 2° Il est responsable, dans ses domaines de compétence, de la satisfaction des besoins d’expertise, d’évaluation des capacités futures et de soutien opérationnel de la défense. 3° Il participe à la satisfaction des besoins en matière d’action de l’Etat en mer et sur le littoral, dans toutes les zones sous juridiction nationale [...], notamment par les actions suivantes : a) La fourniture aux services de l’Etat de l’expertise et des informations relatives à l’environnement physique marin ; b) Le concours aux collectivités territoriales et à la Nouvelle-Calédonie pour la collecte, la gestion ou la diffusion des informations marines ou littorales relatives à l’environnement physique marin ; c) La gestion de bases nationales d’informations sur l’environnement physique marin ; d) La mise à la disposition du public des produits non confidentiels qu’il élabore. » Les deux premiers axes sont bien connus des lecteurs habituels de cette Lettre du SHOM aux navigateurs, sécurité de la navigation et soutien aux forces dans le domaine de l’environnement hydrographique, océanographique et météorologique militaires. Le troisième correspond à la prise de conscience d’un besoin et d’une demande croissants de maîtrise de l’environnement maritime, en particulier dans le domaine littoral (protection de l’environnement, définition des politiques publiques, action de l’Etat en mer, gestion des ressources, …). Ce troisième axe répond donc aux orientations données par le comité interministériel de la mer (CIMer) du 29 avril 2003 qui avait adopté la décision suivante : « Les missions du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), telles que définies par le décret 71-396 du 25 mai 1971 [seront] modifiées pour lui permettre de participer à la satisfaction, en matière d'information géographique, des besoins civils dans les zones sous juridiction française, et particulièrement des besoins liés à la gestion des zones côtières. […] En tout état de cause, il conviendra de favoriser la synergie des activités civiles et militaires, tout en continuant à satisfaire les besoins militaires ». ... dans une logique interministérielle affirmée... Cette synergie constatée par le CIMer, et qui sous-tend déjà les activités du SHOM dans ses missions « historiques », suppose une implication active des ministères civils dans la conduite de ses activités et leur appui, en même temps que celui des collectivités territoriales, pour le renforcement et le développement des capacités du SHOM nécessaires à la satisfaction d’objectifs ambitieux. Cette volonté de gouvernance interministérielle est reflétée par la composition du conseil d’administration. Celui-ci est présidé par le chef d’état-major de la marine, signe du lien fort avec la marine nationale qui doit perdurer. Il comprend cinq autorités du ministère de la défense et cinq représentants des ministres chargés du budget, de l’industrie, des transports, de l’environnement et de l’outre-mer. L’ouverture au monde civil est encore étendue puisque, outre le secrétaire général de la mer qui relève du Premier ministre, siègent quatre personnalités qualifiées : le président-directeur général de Météo-France, le directeur général de l’Institut géographique national, le président de l’Association nationale des élus du littoral et le président du pôle de compétitivité Mer des régions Bretagne et PACA. Les quatre autres sièges sont réservés aux représentants du personnel civil (3) et militaire (1) du SHOM. S’agissant de ses ressources humaines, le SHOM a toujours fonctionné avec du personnel civil et militaire pour à la fois conserver ses compétences critiques, et s’adapter avec réactivité aux sollicitations de la défense. Devenu établissement public, le SHOM conserve du personnel à statut militaire, principalement les hydrographes, qui embarquent sur les bâtiments spécialisés mis à la disposition par la marine et pour pouvoir intervenir si nécessaire sur les théâtres d’opérations avec des bâtiments de combat. ... et à l’écoute de tous les navigateurs. Précisons enfin que le décret constitutif du nouveau SHOM cite explicitement le comité consultatif des usagers des documents, levés et prestations du SHOM, le CUSH pour assister l’établissement public dans son fonctionnement. Créé il y a près de vingt cinq ans par un arrêté interministériel, cette instance consultative a su montrer qu’elle savait faire entendre sa voix, et plus particulièrement celle des pêcheurs et des plaisanciers (voir le mot du président du groupe de travail plaisance du CUSH en page 12). Nul doute que son rôle est conforté et même renforcé par son inscription dans un décret. Première réunion du conseil d’administration de l’EPA SHOM Le conseil d’administration s’est réuni pour la première fois le 23 juillet 2007 au SHOM à Brest, siège social de l’EPA, en configuration réduite, les représentants du personnel n’ayant pas encore été désignés. Cette réunion a permis aux administrateurs présents de se familiariser avec l’organisation, les moyens, les missions et les enjeux du nouvel établissement public, et d’appréhender les relations que le SHOM a développées avec d’innombrables partenaires nationaux ou étrangers, notamment les liens très étroits qui l’attachent à la défense et plus particulièrement à la marine nationale. Les premières décisions du conseil ont concerné le fonctionnement même de l’EPA (délégations accordées au directeur général, finances) et son propre fonctionnement (adoption du règlement intérieur du conseil). Un premier éclairage a été donné au conseil sur les éléments de stratégie constituant la base du futur contrat d’objectifs et de moyens du SHOM, dont la prépa- ration, entreprise en interne au ministère de la défense, est désormais poursuivie sous l’égide du conseil. La visite du site organisée l’après-midi a permis de présenter concrètement quelques unes des activités du SHOM et d’illustrer les conditions et spécificités du travail des hydrographes, océanographes, cartographes et autres experts en navigation du SHOM. Présentation au conseil d’administration des activités en hydrodynamique côtière Voir Cols Bleus n° 2802 du 14 octobre 2006. Michel Le Gouic directeur adjoint du SHOM La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 3 Géoportail, le portail des territoires et des citoyens L e Géoportail permet la consultation et la visualisation des données géographiques, quelle que soit leur origine ou leur nature, et l’accès à un ensemble de services, gratuits ou payants, que les partenaires du projet proposent aux professionnels ou au grand public. La France est aujourd'hui le premier pays européen à s'être lancé dans la mise en place d'un portail d'accès aux informations géographiques publiques doté de nombreuses fonctionnalités. www.geoportail.fr, les grandes étapes Le 23 juin 2006, une première version du Géoportail a été lancée avec un succès immédiat (plus de 6 millions d’internautes le premier mois) et s’est maintenu à un haut niveau avec une fréquentation de l’ordre de 1,5 millions de visiteurs mensuels. Il offrait la visualisation des cartes et photographies aériennes de l’ensemble du territoire Français métropolitain et des départements d’outre-mer avec la même précision. Géoportail et Géocatalogue : deux outils complémentaires indissociables L’IGN assure la maîtrise d’œuvre des fonctions de visualisation 2D et 3D, la recherche des données sur une zone d’intérêt, le lien vers les services, le lien vers les sites partenaires. Le BRGM assure la maîtrise d’œuvre du Géocatalogue, outil expert s’appuyant sur les métadonnées pour répondre aux requêtes de l’internaute. Un comité de pilotage « SIG » animé par la Direction Générale de la Modernisation de l'État (DGME), maître d’ouvrage du projet, suit le développement et, notamment, coordonne les partenariats interministériels de la partie Géoportail « administrations ». Le Géocatalogue est l'outil de stockage des références des données consultables dans le Géoportail : il inventorie, classe et restitue ces données. C'est également un moteur de recherche grâce auquel on peut, depuis l'écran du Géoportail, identifier l'existence de tel ou tel type d'informations, les consulter directement ou les télécharger depuis le site de leur détenteur, voire les visualiser et les combiner avec d'autres dans le Géoportail, si elles sont interopérables. Les principales fonctionnalités La deuxième version du Géoportail en ligne depuis le 21 mai 2007 permet d’afficher des données vecteurs, ouvrant la porte à la covisualisation des bases de données de toutes origines. Ainsi sur le socle des référentiels de l’Institut géographique national (IGN) vont venir se croiser des données cartographiques publiques de toute nature (cadastre, carte géologique, ressources en eau, sites et sols pollués, sites naturels protégés, informations littorales, routières, culturelles, touristiques, …). Le Géoportail a également vocation, à terme, à donner accès aux informations localisées collectées, gérées et détenues par des collectivités territoriales, associations, syndicats, organismes consulaires Le 30 juillet 2007, le Géoportail s’est encore enrichi en offrant aux internautes la possibilité de survoler leur territoire en 3D ouvrant par la même la perspective d’une information plus facilement compréhensible par le citoyen. Tout au long de l’année 2008, se développeront quantité de services, gratuits ou payants, permettant de répondre à la demande des internautes qu’ils soient particuliers ou professionnels. Pour mener à bien ce projet, l’IGN a, dès son origine, adopté une structure de pilotage originale, transversale dans son organisation, qui s’appuie sur un collège d’experts englobant producteurs, utilisateurs et industriels à l’intérieur duquel le SHOM a pris toute sa place. 4 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 Le souci de performance a été au cœur du projet pour amener les données géographiques sur le poste client des internautes dans les meilleures conditions possibles : - mise en place d’un mécanisme de cache des données raster et vecteur pour la 2D et la 3D garantissant une fluidité maximale des inter- faces de visualisation géographiques, - choix d’une solution cohérente et unifiée de mise en ligne des données rasters et vecteurs, - ergonomie homogène entre la 2D et la 3D. Une 2D / 3D intégrée dans une même interface faisant la part belle à l’image Conserver le contexte de navigation de la 2D en basculant dans la 3D est le point fort du Géoportail puisqu’il n’est pas nécessaire de se relocaliser pour voir en relief ce qu’on a visualisé à plat. Dans les 2 cas, le Géoportail offre un espace maximum à la visualisation avec l’affichage « plein écran » et la mise en icône des fenêtres d’outils. Une recherche géographique améliorée et évolutive Le moteur de recherche géographique a été repensé pour trouver la commune, son lieudit et demain son adresse même avec une graphie approchée. Aujourd’hui la recherche s’effectue dans une base recensant 1,3 millions de toponymes de lieux-dits habités ou non. La gestion de profils utilisateurs Le croisement de couches rasters et vecteurs et des données partenaires clairement identifiées Le croisement des couches rasters et vecteurs est désormais possible ouvrant de fait le Géoportail à toutes les informations géographiques localisées de la France quels que puissent être leurs formats. Néanmoins pour que chacun identifie clairement l’organisme gestionnaire de la couche affichée, le logo du « propriétaire responsable » de la donnée s’affiche à l’activation de celle-ci. C’est grâce à cette nouvelle fonctionnalité que le trait de côte réalisé en collaboration avec le SHOM est présenté aux internautes. Très prochainement, les prédictions de marée du SHOM seront également accessibles via le Géoportail. A terme, ce sera des centaines de couches qui pourront être co-visualisées dans le Géoportail et pour que chacun s’y retrouve, des « profils » ont été définis par défaut et à tout moment l’utilisateur pourra enregistrer sur son poste de travail son propre profil définissant : - les couches qui l’intéressent pour son loisir ou son métier, - l’ordre d’empilement de ses couches, - le niveau de transparence de chacune des couches. A l’occasion d’une nouvelle visite sur le Géoportail, il retrouvera son profil et pourra naviguer sur les données qui correspondent exactement à ses besoins. Les évolutions à venir En plus des nouvelles données qui enrichiront en continu le Géoportail, la 3D va apporter, fin 2007 et en 2008, une modélisation de plus en plus fine et une lisibilité accrue du territoire. Qualifier ce qui est visualisé est l’objet même du Géocatalogue qui apportera à l’internaute les réponses à ses questions, grâce aux métadonnées du producteur, quant à l’actualité, la précision, le contenu … d’une couche. Superposition des cartes au 1:25 000 avec toute la richesse de leur contenu. Présentation d’une image du cadastre plaquée sur le relief pour mieux comprendre la nature du terrain sur lequel est implantée la parcelle. Cartographie des fonds marins grâce aux données fournies par le SHOM et description géométrique détaillée du littoral grâce aux produits résultant du projet conjoint SHOM-IGN Litto3D®. L’interopérabilité et les interfaces de programmation du Géoportail Mais la mission du Géoportail, conformément à la directive Inspire, est de mettre à disposition quantité de données géographiques dans un cadre unifié et interopérable. Pour cela, il fournira des services web et des outils permettant à tout organisme d'utiliser ces données via des protocoles standard. Le but est à la fois de créer une communauté de développeurs et de géomaticiens pour le développement de services autour des données du Géoportail, et de permettre les échanges avec les états membres de la communauté européenne. Pour faciliter l'utilisation des données, le Géoportail proposera donc : - des services web conformes aux standards internationaux de l’OGC (Open Geospatial Consortium), permettant d'exploiter les données avec tout système d’information géographique standard, - des interfaces de programmation Java, Javascript et Xml (API) permettant d'utiliser les outils de visualisation et exploitation cartographiques dans des applications existantes, ou de nouvelles applications à créer. Un site pour tous Le Géoportail, fruit d’un partenariat exemplaire, a l’ambition de devenir le site national de référence pour la consultation et l’utilisation d’informations géographiques, au service de tous les professionnels, de tous les décideurs et de tous les citoyens. Un véritable « tableau de bord » d’affichage des couches Pour croiser toutes ses couches, l’internaute pourra choisir à sa guise l’ordre de superposition des données et le niveau de transparence de chacune d’entre elle. Il peut ainsi construire sa carte selon ce qu’il souhaite mettre en valeur. Visualisation de tous les bâtiments de France en 3D et non pas de quelques centres villes … Patrick Leboeuf Institut géographique national coordinateur du projet Géoportail La lettre du SHOM aux navigateurs 5 Le bulletin de météo marine P our les zones Antifer, Ouessant, Iroise, Yeu… fort coup de vent à tempête, en cours ou prévu … » Au moment où le bulletin de météo marine est diffusé sur les ondes, le prévisionniste termine sa journée… ou sa nuit. Au cours des heures précédentes, il n’a pas chômé. Car la diffusion du bulletin met un point final à un long cheminement de l’information, partie de la mer quelques heures plus tôt. « Des satellites qui ne font pas tout Avant toute prévision, une solide connaissance du temps présent est indispensable. C’est l’affaire des navires, des bouées et des satellites. moyen le plus précis pour mesurer sa température, de même qu’en 150 ans de mesures météorologiques, le baromètre à mercure a gardé toute sa valeur pour mesurer la pression atmosphérique. Encore faut-il trouver une solution pour emmener les instruments sur place. Pour cela, les météorologues font appel à tout ce qui vole dans les airs et flotte à la surface des océans. Dans les airs, le vecteur traditionnel est le ballon gonflé à l’hélium. Depuis la mise au point de la radiosonde au début des années trente, l’atmosphère est sondée une ou deux fois par jour en 20 points du territoire français (7 en métropole et 13 outre-mer). En outre, ces mesures de pression, vent, température et humidité, qui s’étagent de 0 à plus de 20 km d’altitude, sont complétées par des mesures transmises automatiquement par les avions de ligne, notamment lors des phases de décollage et d’atterrissage. Des bouées jetées d’avion Mis en orbite en octobre 2006, Metop est le premier satellite météorologique européen à orbite polaire. Ses informations complètent celles en provenance des satellites géostationnaires Meteosat – © ESA Les satellites ont un merveilleux avantage sur tout autre système de mesure : regardant la terre de haut, ils voient large. Rien ne leur échappe, ou presque. Il suffit qu’un phénomène météorologique ait une « signature » nuageuse pour qu’il soit immédiatement repéré sur les images satellite : orage, ouragan, bandes nuageuses liées aux fronts… Le prévisionniste peut aussi distinguer l’altitude, la nature et le mouvement des nuages – car avec une image tous les quarts d’heure, les satellites permettent de créer des animations – et en déduire le type de temps associé : pluie continue ou averse, brouillard, ciel simplement voilé, orages,... L’information délivrée par les satellites ne s’arrête pas à la visualisation des nuages. Ils emportent divers instruments qui permettent de mesurer le vent à la surface de la mer, la hauteur des vagues, la température de la mer, les précipitations, les courants marins, suivre une marée noire, déterminer les limites de la banquise… Contrairement à une idée très répandue, les satellites ne font pas tout. Ils ont besoin d’être complétés et recalés par des mesures directes, faites « in situ ». Car, malgré tous les perfectionnements technologiques, tremper un thermomètre directement dans la mer reste le 6 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 Bouée ancrée météorologique. Un réseau de bouées de ce type entoure les côtes européennes et américaines – © Météo-France Plus volumineuses, plus coûteuses d’entretien, les bouées ancrées constituent un réseau de « sentinelles avancées » particulièrement efficace. Mouillées au large, parfois par des fonds de 5 000 m, elles mesurent tous les paramètres indispensables à la prévision du temps : pression, température de l’air et de l’eau, humidité, vent et hauteur des vagues. Six bouées (deux en Méditerranée, deux dans le golfe de Gascogne et deux autres à l’est des Antilles) sont à la charge de Météo-France qui, pour les entretenir, fait appel aux organismes disposant de navires adéquats (SHOM, Marine nationale, Ifremer, INSU, Phares et balises…). Enfin, le moyen le plus complet pour obtenir des mesures précises et variées à la mer reste la collaboration avec les navires eux-mêmes. Bouée mesurant la pression atmosphérique et la température de la mer. De petite taille (80 cm de diamètre), elle dérive au gré des courants – © Météo-France Sur mer, le développement à la fin des années soixante-dix du système Argos par le CNES et la Nasa, qui permet de localiser et de transmettre des mesures issues d’une petite balise, a conduit au déploiement continu de bouées dérivantes de petite taille, bon marché et faciles à mettre à l’eau. Dérivant au gré des courants marins, elles renseignent sur les courants de surface et mesurent la pression atmosphérique, la température de l’eau et parfois direction et vitesse du vent. Météo-France participe à divers programmes internationaux consistant à maintenir en permanence des réseaux de bouées dérivantes sur les océans : 90 bouées en Atlantique nord (à terme 150 bouées sont prévues), plusieurs dizaines de bouées dans l’océan Indien tropical au titre de la surveillance cyclonique et au titre de la veille météorologique dans les mers du Sud, une dizaine de bouées en Arctique dans le cadre de l’Année polaire internationale... Météo-France équipe en matériel 60 navires de commerce pour effectuer des observations météorologiques en mer. Deux d’entre eux, dont le Fort Saint-Pierre de CMACGM, font également des radiosondages – © Eric Houri Depuis leur création, les services météorologiques nationaux ont toujours fait appel aux équipages pour effectuer des mesures en mer, d’abord pour mieux connaître la climatologie des océans, puis à des fins de prévision du temps dès qu’apparurent des moyens de communication radio. Aujourd’hui Météo-France équipe en matériel traditionnel ou en station automatique une soixantai- un aller-retour de la mer à la terre Les mesures de pression, vent, humidité et température, sont « assimilées » par le modèle d’analyse et de prévision du temps. Comparées entre elles, pondérées selon la qualité attendue des instruments, interpolées sur l’horizontale et la verticale, elles sont ensuite traitées par les équations de la thermodynamique et de la mécanique des fluides, base des modèles de prévision. Pas à pas, le modèle calcule ce que seront chacun des paramètres, en chaque point d’une grille couvrant la Terre entière. En moins de trois heures, le modèle Arpège de Météo-France livre ses prévisions pour les trois prochains jours. Il faudra près de six heures au modèle du Centre européen pour délivrer les siennes qui vont jusqu’à quinze jours. ne de navires. Deux d’entre eux effectuent aussi des radiosondages. L’avantage des navires sur les bouées réside dans la possibilité de demander à l’équipage de compléter les mesures par des observations visuelles : temps, visibilité, nuages, hauteur des vagues. Mais il faut reconnaître qu’il est de plus en plus difficile de trouver du personnel disponible pour effectuer ce surcroît de travail à heure fixe. Des ordinateurs toujours plus gourmands Aussitôt effectuées, mesures et observations visuelles sont codées, compactées et transmises par communication satellite vers un centre météo. Après quelques vérifications subtiles qui permettent de détecter tant les grosses erreurs que de légères dérives instrumentales, toujours possibles, les observations sont mises à la disposition de tous par l’intermédiaire du réseau de télécommunication météo. En complément des images satellite, elles serviront aux prévisionnistes à se faire une idée du temps qu’il fait en mer. Puis entrent en jeu les supercalculateurs. Depuis mai 2007, Météo-France utilise un nouveau supercalculateur Nec – © Météo-France Poste de travail du prévisionniste marine, à Toulouse – © Météo-France plaisance et téléchargeable sur le site internet de Météo-France : www.meteo.fr/marine/guide Les bulletins d’information météo Pour les usagers de la mer, professionnels ou amateurs, Météo-France élabore toute une série de bulletins pour la plage, la navigation côtière, la navigation au large, les traversées océaniques. Divers documents sont disponibles pour connaître ces bulletins et leurs moyens de diffusion : téléphone (3250), internet, fax, mail, radio VHF, radio MHF-BLU, satellite... heures de diffusion, fréquences radio, domaine géographique… - Répertoire des radiosignaux à l’usage du petit cabotage, de la pêche et la plaisance : publication annuelle du SHOM (réf. 99--RNA) pour la navigation en Atlantique nord et Méditerranée. 981 ISSN 0989-5 SERVICE RAPHIQUE HYDROG ET RAPHIQUE OCÉANOG DE LA MARINE HYDROGRA SERVICE PHIQUE OCÉANOGR APHIQ ET UE N° 96.1 DE LA MARINE et ASIE STATIONS RADIOMÉ Volum TÉOROL e 1 : EURO OGIQUES PE, AFRI QUE Répertoi RADIOM ÉTÉORO STATIONS LOGIQU ES re des IGNAUX RADIOS EURO volume PE, AF 1 RIQUE et ASIE M N C J SHANNON FASTNET LUNDY SOLE OUESSANT OTAGE PETIT CAB PÊCHE CE PLAISAN TAMISE ANTIFER CASQ PAS DE CALAIS UETS IROISE PAZENN YEU ROCHEBONN E FINISTERRE CANTABRICO LION LIGURE PROVENCE SARDA IGNE 99--RNA ELBE SE 2005 COR BALÉARES 2005 UE ORQ MIN - Guide marine de Météo-France : plaquette de 30 pages rééditée chaque année présentant la diffusion sur les côtes de France métropolitaine. Diffusée gratuitement dans les capitaineries des ports de Reste alors aux prévisionnistes à étudier tous les modèles, chacun ayant ses caractéristiques propres, ses qualités et ses défauts – on pourrait dire son caractère – et à choisir le bon. La prévision numérique sert aussi à alimenter d’autres modèles spécialisés : prévision des vagues, prévisions des surélévations du niveau de la mer, calculs de dérive d’objets flottants ou de nappe de pétrole, calcul de la route optimale à suivre… Muni de tous ces outils, le prévisionniste marine est alors paré pour renseigner au mieux l’usager marin, quel que soit son besoin. MA DDA LEN A 2007 961-RN A - Stations radiométéorologiques : volume 1 : Europe, Afrique et Asie (réf. 961-RNA) et volume 2 : Pacifique sud-ouest, Amérique et Antarctique (réf. 962-RNA). Ces deux ouvrages très complets édités par le SHOM contiennent les cartes des zones météorologiques maritimes mondiales ainsi que les caractéristiques des stations émettrices des informations météorologiques. Un ouvrage pratique de Météorologie maritime (réf. 95--RNA) est également publié en association par le SHOM et Météo-France. Il est destiné à l’usage des navigateurs pour comprendre la météorologie générale et tropicale, recevoir, interpréter et utiliser l’information météorologique diffusée en mer. Michel Hontarrède rédacteur en chef de la revue Met Mar La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 7 La direction des affaires maritimes, cap constant : la sécurité maritime L a mer est, et reste un espace que professionnels et plaisanciers se partagent autant par passion que pour l'exercice de leurs métiers. Héritiers d'une longue tradition maritime, les gens de mer utilisent aujourd'hui des navires et instruments à la pointe de la technologie. Dans cet environnement en perpétuelle évolution, la direction des affaires maritimes (DAM) joue un rôle essentiel. lien avec les partenaires sociaux concernés et la direction des relations du travail. Mer et littoral Le dispositif de contrôle et de surveillance (DCS) contrôle en mer et sur le littoral l'application des polices spéciales de la compétence des Affaires maritimes (police des pêches maritimes, de la navigation et de la sécurité des navires, recherche et constatation des pollutions, etc.). sécurité et de prévention auprès de 4,5 millions d'adeptes des sports nautiques notamment en pilotant la campagne de sécurité des loisirs nautiques. Le SHOM est partenaire de cette campagne depuis 2006. Les missions de la DAM Les missions de la direction des affaires maritimes (DAM) sont réparties en six domaines : Sécurité des navires La DAM assure la sécurité des marins, des navires et de la navigation. Pour cela, elle s'appuie sur trois réseaux implantés sur le littoral : les centres de sécurité des navires (CSN), les services des phares et balises et les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS). Elle élabore la réglementation technique concernant la sécurité des navires de commerce et de pêche. Sur le terrain, les CSN délivrent les titres de sécurité des navires français et les inspecteurs de la sécurité des navires effectuent des visites à bord des navires étrangers en escale dans les ports français : tout navire visité, non conforme aux conventions internationales, est immédiatement immobilisé, voire banni. En matière de balisage, la DAM définit la politique générale en liaison avec les instances internationales et met à disposition des services maritimes les moyens d'assurer le balisage et l'information des usagers. la vedette régionale Armoise basée à Boulogne Le DCS dispose d'une flottille de 70 navires (patrouilleurs, vedettes et embarcations légères) armées par 280 agents. Informatique Pour l'ensemble des missions qui lui incombent, la DAM met en place les systèmes d'information nationaux et internationaux nécessaires. Elle dispose dans ce secteur d'un savoir-faire reconnu et joue un rôle essentiel dans le domaine de la sécurité maritime internationale à travers le Mémorandum d'entente de Paris. En matière d'évolution réglementaire, la DAM saisit le SHOM chaque fois qu'un avis est requis dans son domaine d'expertise. Ainsi, le SHOM a récemment été consulté dans le cadre de la modification de la division 224 (sécurité des navires de plaisance). D'autre part, la DAM participe aux réunions du comité consultatif des utilisateurs des documents, levés et prestations du SHOM (CUSH), qui permettent notamment d'élaborer des actions de communication croisées à destination des usagers. Sur le plan international, le SHOM assiste la DAM pour représenter la France auprès des instances maritimes internationales. Plaisance Depuis 2005, l'ensemble des attributions relatives à la navigation de plaisance maritime et fluviale sont regroupées à la DAM. A ce titre, elle élabore notamment les règles de sécurité des bateaux de plaisance, celles relatives aux permis de conduire les bateaux de plaisance à moteur ainsi que celles concernant le régime administratif des bateaux et navires. le CROSS Gris-Nez International Sous la tutelle du préfet maritime, les CROSS coodonnent les missions de recherche et de sauvetage en mer et réalisent les missions de surveillance de la navigation, des pêches maritimes et de la pollution. Ils diffusent les renseignements de sécurité maritime (prévisions météorologiques, avis urgents aux navigateurs) et constituent un relais pour la sûreté maritime. Gens de mer La DAM organise les filières de formation et l'activité du réseau des établissements spécialisés (écoles de la marine marchande, lycées maritimes). Elle délivre les titres professionnels et veille à l'application du droit du travail. Pour assurer la dynamique de l'emploi maritime, elle pilote le processus de modernisation de l'enseignement maritime et coordonne les actions de communication destinées à élargir le champ de recrutement des gens de mer. Elle assure aussi le suivi des relations du travail et de la négociation collective en 8 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 La DAM participe à l'élaboration des règles internationales pour renforcer la sécurité de la navigation, la protection des espaces marins et l'amélioration des conditions sociales d'exploitation des navires. La direction exerce son action auprès d'institutions internationales telles que l'organisation maritime internationale (OMI), l'organisation internationale du travail (OIT) ou le Mémorandum d'entente de Paris. Pour assurer ces missions sur le littoral, la DAM dispose d'un réseau de services déconcentrés qui emploie 3200 agents. Signature de la convention par Michel Aymeric, directeur de la DAM et Gilles Bessero, directeur général du SHOM Le 12 juillet 2007, a été signée la convention établissant le cadre et les modalités de la coopération entre les deux organismes au cours de laquelle le directeur de la DAM, Michel Aymeric et le directeur général du SHOM, Gilles Bessero, ont défini les orientations et les priorités des actions conjointes des services concernés. Crédit photos : Stéphane Garziano / Jean-Luc Fontan – DAM Pour en savoir plus, www.mer.gouv.fr La coopération DAM - SHOM Au service du public, la DAM et le SHOM coopèrent régulièrement dans de nombreux domaines. Chaque année, la DAM diffuse ses messages de Michel Aymeric directeur des affaires maritimes Les documents nautiques pour la plaisance L’article 224-3.1 (§ 7) du règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987 spécifie que, pour naviguer, vous devez être en possession des documents nautiques suivants : • • • • Règlement international pour prévenir les abordages en mer. Livre des feux. Annuaire des marées ou équivalent (sauf en Méditerranée). Les cartes éditées sur support papier ou électronique de la zone de navigation fréquentée. Tout ou partie des documents ci-dessus peuvent être rassemblés dans un ouvrage en prenant soin de les tenir à jour en utilisant les moyens indiqués ci-dessous. Les services hydrographiques nationaux : la source officielle Tous les services hydrographiques nationaux définissent, élaborent, tiennent à jour et diffusent la documentation nautique générale des espaces maritimes dont ils ont la responsabilité. Ils centralisent, exploitent et diffusent dans les meilleurs délais les informations engageant directement la sécurité de la navigation au bénéfice de tous les usagers de la mer. Ils sont la source officielle des documents nautiques. En France, cette responsabilité nationale est confiée au Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) pour les espaces maritimes français, en métropole et en outre-mer ainsi que sur les zones de l’ex-Union française. Depuis 2006, le système de management de la qualité du SHOM a été certifié conforme à la norme ISO 9001:2000 pour l’ensemble de ses activités. Vérifiez la cohérence de vos documents nautiques avec les informations officielles Vous pouvez choisir librement vos documents nautiques qu’ils soient produits par un éditeur privé ou par un service hydrographique national. Si vous optez pour des documents sur support informatique, sachez que les cartes marines électroniques officielles sont les ENC (carte électronique de navigation – Electronic Navigational Chart), qui sont vectorielles, et les RNC (cartes marines matricielles – Raster Navigational Charts). Pour en savoir plus sur ces différents documents, vous pouvez consulter le site www.shom.fr (rubrique informations sur les cartes électroniques officielles). Plusieurs ouvrages nautiques édités par le SHOM sont téléchargeables gratuitement sur le site www.shom.fr (rubrique Produits et publications, ouvrages nautiques). Disposez d’une information à jour La plupart des renseignements figurant dans les documents nautiques sont sujets à des modifications fréquentes, car la réalité maritime, et surtout la connaissance que l’on en a, évoluent sans cesse. Les services hydrographiques officiels ont aujourd’hui pratiquement accès en temps réel à toute l’information nautique disponible, dans le monde entier. Les cartes ENC et RNC bénéficient d’une mise à jour continue assurée par les services hydrographiques nationaux distribués par les organismes agréés dont la liste est disponible sur les sites : www.primar-stavanger.org et www.ic-enc.org. Le SHOM publie en permanence l’information nautique dite « rapide », rassemblée et mise en forme dans le Groupe d’Avis aux Navigateurs (GAN), accessible librement, ainsi que les différents documents de corrections nécessaires. www.shom.fr, rubrique corrections (avis). Les prévisions de marée à 7 jours sont accessibles sur le site internet du SHOM (www.shom.fr) et sur wap.shom.fr (principaux ports de France métropolitaine et ports voisins de l’Atlantique, de la Manche et de la Mer du Nord). Soyez prévoyants La réglementation autorise l’utilisation de cartes électroniques. Cependant n’oubliez pas, en cas de panne des ces systèmes, que seules les cartes éditées sur support papier vous permettront de poursuivre votre navigation ou de rejoindre un abri en toute sécurité. La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 9 Pourquoi mesurer le niveau de la mer? A sable de disposer d’observations de durée suffisamment longue (plusieurs dizaines d’années). Le réseau RONIM est donc essentiel pour permettre à long terme de calculer ces tendances, par rapport à une référence altimétrique absolue et incontestée. La France est très riche en observations systématiques de hauteur d’eau le long des côtes sur de longues périodes de temps. Ainsi la série temporelle la plus longue du monde est celle relative à l’observatoire de Brest : entre 1806 et 2006, elle montre de nombreuses oscillations autour d’une élévation moyenne du niveau de la mer estimée à 1,1 mm par an. Aucune accélération de cette élévation moyenne n’est cependant décelable. l’instar de la révolution provoquée par l’usage des systèmes de navigation par satellite pour le positionnement précis à la mer, la marégraphie connaît un essor sans précédent depuis deux décennies, aussi bien dans ses technologies que dans ses applications. Le Réseau d’Observation du NIveau des Mers (RONIM) a été initié par le SHOM dès 1992 pour satisfaire les besoins de l'hydrographie et de la navigation en France métropolitaine et outre-mer. Ce réseau est constitué actuellement de 30 marégraphes, qui mesurent en permanence le niveau de la mer. L’analyse de ces observations permet d’améliorer les prédictions de marée du SHOM et également d’affiner la définition du zéro des cartes marines, que l’on cherche à faire coïncider au mieux avec le niveau des plus basses mers astronomiques1. Cette définition permet aux navigateurs de rencontrer toujours une hauteur d'eau supérieure à celle indiquée par les sondes portées sur les cartes marines. Observatoire de marée à Brest Dean en Martinique sont autant d’événements illustrant la nécessité de disposer de systèmes d’alertes nationaux et internationaux aux tsunamis et autres risques naturels majeurs. La mise en place de ces systèmes, s’appuyant en partie sur des mesures temps réel de hauteur d’eau, se développe actuellement sous l’égide de la commission océanographique intergouvernementale, afin de pouvoir anticiper les évènements et sauver des vies humaines. RONIM accompagne cette mise en place en équipant les installations marégraphiques de dispositifs de transmission de données en temps réel. Couverture du réseau de marégraphes RONIM (auquel se rajoutent les observatoires de la Réunion, Martinique, Guyane Française, Nouvelle-Calédonie et Guadeloupe) Le besoin accru en observations côtières du niveau de la mer, accessibles de manière aisée, sous forme numérique, par des moyens modernes de communication, dépasse aujourd’hui le cadre traditionnel de l’hydrographie, de la prédiction de la marée ou de la navigation. Les « marégraphes » ne mesurent en effet pas uniquement la marée, mais de nombreux autres phénomènes : les seiches2, les surcotes dues aux ondes de tempête, les tsunamis, l’élévation du niveau de la mer…. Les réseaux d’alertes aux tsunamis Les inondations dues à l’ouragan Katrina en août 2005, les séismes générateurs de tsunamis d’Alger en mai 2003, de Sumatra en décembre 2004 et des îles Salomon en avril 2007 ou encore plus récemment le cyclone 10 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 La surveillance des espaces littoraux La prévention des risques océaniques, bien que critique n’est pas le seul besoin nouveau. L’essor des activités littorales et le besoin d’accès immédiat à la connaissance de l’environnement par le grand public ainsi qu’aux prévisions océaniques conduisent eux aussi au développement de nombreux programmes d’océanographie côtière opérationnelle. Les mesures instantanées de hauteurs d’eau sont ici déterminantes et contribuent par exemple à valider les évaluations des surcotes fournies par le projet PREVIMER auquel participe le SHOM (site internet : www.previmer.org). Observation de l’élévation du niveau de la mer à Brest entre 1806 et 2006 Sans abandonner sa mission première au profit de l’hydrographie et de la navigation, le réseau RONIM se développe pour répondre également aux besoins nouveaux relatifs aux politiques publiques de la mer et du littoral. 1 La définition du zéro des cartes correspondant au niveau des plus basses mers astronomiques est celle adoptée par l’OHI. 2 Seiche : oscillation libre ayant le caractère d’une onde stationnaire de la surface d’un plan d’eau fermé ou semifermé (lac, baie, bassin portuaire). Elle est déclenchée par des évènements d’origine sismique ou atmosphérique (réf. dictionnaire hydrographique S-32 de l’OHI) Variation climatique du niveau de la mer Enfin, l’estimation de l’élévation globale du niveau des mers est d’un intérêt crucial dans le cadre des réflexions sur les changements climatiques globaux susceptibles d’avoir un impact potentiel fort sur les populations vivant près des côtes et sur les îles. Pour dégager des tendances à long terme sur l’élévation du niveau de la mer, il est indispen- Ronan Créach chef de projet « RONIM » Le transfert des ouvrages nautiques sous forme numérique L e transfert sous forme numérique de la documentation nautique et sa mise à disposition via Internet constituent un objectif prioritaire pour le SHOM. Le passage au « tout numérique » offrira aux navigateurs un potentiel d’applications donnant un accès plus facile et plus rapide aux informations nautiques tout en permettant à terme au SHOM de réaliser des gains de productivité. Les efforts du SHOM concernent actuellement d’une part, l’adaptation des bases de données et le développement d’un système de production permettant la mise à jour automatique des éditions numériques à chaque parution d’un groupe hebdomadaire d’avis aux navigateurs (GAN), et d’autre part, la participation aux travaux de standardisation des ouvrages nautiques numériques menés au sein de l’organisation hydrographique internationale (OHI). Un processus de production commun à l’ensemble des ouvrages Une nouvelle étape a été franchie en 2007 avec la mise en service du premier système de pro- duction des ouvrages de radiosignaux au format numérique. Les développements suivants visent à étendre les fonctionnalités de ce système aux Instructions nautiques, puis aux autres catégories d’ouvrages nautiques. L’objectif est de mettre en place un système de production commun à tous les types d’ouvrages, en s’appuyant autant que possible sur des solutions génériques et des modèles conceptuels voire des données communes (y compris des données textuelles formatées et à terme géoréférencées). Une production numérique adaptée également à la production des documents imprimés En attendant l’achèvement des travaux de normalisation de l’OHI, les ouvrages numériques seront produits au format PDF (Adode®), enrichis de liens hypertextes et de signets, d’un index des illustrations et d’un index des corrections. Les ouvrages imprimés seront réalisés à partir de la version numérique, à l’aide d’un logiciel d’imposition électronique qui permet de préparer et de flasher les films au format A0 destinés à la presse offset. Les référentiels de données étant entretenus en permanence, l’ouvrage numérique à jour peut être généré à la demande en quelques minutes grâce au nouveau système de production. Un rythme de production hebdomadaire identique à celui du GAN est ainsi envisagé pour la génération des éditions numériques à jour, ce qui n’aurait pas été possible avec la chaîne de production précédente. Ce qui rendra possible également à terme l’impression d’ouvrages à jour à la demande, de manière à faire bénéficier le navigateur d’une production au meilleur coût et à jour, et qui répond à son juste besoin. Démarrage de la phase d’expérimentation en 2008 Les versions numériques des ouvrages nautiques seront diffusées dès que l’offre disponible sera suffisante. Une phase d’expérimentation préalable de la diffusion en ligne sera menée au cours de l’année 2008. Christian Jégo chef de projet « Système de production des ouvrages » Un nouvel outil d’édition pour les cartes marines Par rapport aux méthodes traditionnelles utilisées auparavant, le travail sur les images numériques des films facilite la réalisation de la plupart des corrections et améliore la productivité. Dans quelques cas particuliers néanmoins, la méthode traditionnelle restera utilisée notamment pour le retirage de cartes comportant très peu de corrections, en raison de la nécessité de retirer les films après les modifications effectuées avec le système EDIACARA. A près plus de deux années passées à la constitution d’une base de données raster des films servant à l’impression des cartes, le SHOM vient de mettre en place un nouveau système de production cartographique, l’outil d’édition de cartes marines raster EDIACARA. Ce système, qui complète les systèmes de production de cartes marines papier et électroniques existants, permet de réaliser des opérations de mise à jour sur les images numériques des films d’impression des cartes marines. Le système EDIACARA est désormais le principal outil de production : - des tirages des cartes marines à jour des corrections parues aux groupes d’avis aux navigateurs (GAN) ; - des fac-similés réalisés à partir des films d’impression fournis par les services hydrographiques étrangers producteurs de la carte originale ; - des annexes graphiques pour le GAN ; - des éditions sommaires comme le passage du système géodésique de la carte en WGS 84. Le SHOM a procédé au préalable à la numérisation des films d’impression des 1 100 cartes marines de son portefeuille, chaque carte pouvant comprendre plusieurs films d’impression (au moins un film par couleur d’impression). La numérisation des films d’impression comportait les opérations suivantes : scanneurisation de chaque film, suppression des imperfec- Poste de numérisation des films des cartes marines tions numérisées, superposition des images des films entre elles, redressement géométrique des films par rapport au gabarit de la carte et vérification de la qualité des images (avec éventuellement un détramage). Le système EDIACARA s’appuie principalement sur le package DryFilmUpdate® du logiciel LorikSoftware® de la société Lorienne qui apporte les fonctions d’import et de visualisation des images des films, de positionnement géoréférencé, de dessin vectoriel (symboles et textes), et de production de fichiers numériques au format PostScript, PDF ou TIFF. Le suivi du processus de modification des films est assuré avec une solution basée sur un logiciel de gestion de version. Des outils de posttraitement et de contrôle qualité (examen et tracé des modifications) complètent le système. La prochaine étape concerne la tenue à jour des films au rythme de parution du GAN. Elle permettra l’impression à la demande pour diffuser à moindre coût les cartes imprimées à jour (en optimisant la gestion du stock qui doit être tenu à jour des corrections paraissant au GAN). Le SHOM peut mettre également à la disposition des administrations, de l’Etat, des collectivités et des partenaires publics ou privés, les fichiers numériques raster des cartes marines pour répondre à des besoins autres que la navigation (utilisation dans un système d’information géographique). Le modèle de convention est disponible sur le site www.shom.fr, onglet « services et outils », rubrique « diffusion des données ». Georges Dubois chef de projet « Système de production cartographique » La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 11 Les hydrographes, ces marins qui mesurent la mer L e SHOM gère et enrichit le « fonds » hydrographique dans ses zones de responsabilité par la réalisation de levés hydrographiques. Si ces levés sont d’abord conçus pour les besoins de la sécurité de la navigation, notamment la détection des dangers potentiels, ils peuvent aussi répondre à d’autres usages aussi variés que l’aménagement du littoral ou l’exploitation des ressources naturelles. La réalisation de levés hydrographiques permet ainsi au SHOM de répondre à ses trois grandes missions : - service hydrographique national, - service de la défense, - soutien aux politiques publiques maritimes. Les levés hydrographiques pour la sécurité de la navigation Les levés hydrographiques sont destinés à actualiser la connaissance dans les zones ou les données sont trop anciennes. Ainsi, le levé de la zone de Lannion au Raz Blanchard, commencé en 2000 par le Groupe Hydrographique de l’Atlantique, vise à mettre à jour des données acquises pour certaines au XIXe siècle, dans une région où le trafic passager a considérablement augmenté. Ce levé a permis en particu- lier de décrire avec précision le plateau des Roches Douvres et les dangers avoisinants. Au total, cinq avertissements urgents aux navigateurs (AVURNAV) concernant douze sondes dangereuses et deux nouvelles épaves ont été émis en 2006 et 2007 dans cette zone. Les cartes marines intégreront l’ensemble des résultats provenant des nouveaux levés lors de leur prochaine réédition. Soutien au profit de l’action de l’Etat en mer Si les usagers de la mer peuvent être parfois surpris par l’âge des derniers levés dans des zones telles que Lannion – Raz Blanchard qui se situent sur les côtes de la métropole, ils comprennent plus facilement de telles situations dans des régions plus lointaines. L’éloignement, la complexité des fonds et leur dangerosité, en milieu corallien en particulier, rendent l’acquisition de la connaissance hydrographique plus difficile et plus coûteuse. Pour autant, les besoins n’en sont pas moindres. Ainsi, à Mayotte, une bonne partie du lagon n’est pas encore hydrographiée et certains levés sont, là encore, très anciens. A l’occasion de son dernier passage dans la région avec le bâtiment hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré, le Groupe Océanographique de l’Atlantique a effectué le levé des voies les plus critiques pour la navigation. Ceci a permis par ailleurs de répondre aux besoins pour les opérations de lutte contre l’immigration clandestine. Carte de synthèse du levé de Mayotte François Le Corre chef de la division « Plans » Des nouvelles du CUSH Le mot du président du CUSH plaisance E n décembre 1983, un comité consultatif des utilisateurs des documents, levés et prestations du SHOM (CUSH) était constitué par arrêté ministériel, et c’est dès 1988 que les plaisanciers et pêcheurs professionnels ont souhaité rendre plus direct le dialogue avec le SHOM en créant les groupes de travail spécialisés : les CUSH pêche et plaisance. D’une mission originelle quelque peu décalée par rapport aux préoccupations des plaisanciers, le CUSH est devenu un véritable outil de dialogue au service et grâce à la participation active de nombreuses catégories d’utilisateurs. Le SHOM au début peu enclin à recevoir des avis émanant de non professionnels de l’hydrographie ou de la navigation, s’est progressivement appliqué à développer sa capacité d’écoute et de dialogue afin de satisfaire au mieux et au moindre coût, les besoins exprimés. Inscrit dans le décret constitutif de l’établissement public SHOM de mai 2007, le CUSH est 12 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 aujourd’hui chargé d’assister le conseil d’administration et le directeur général du SHOM, notamment à travers ses groupes de travail « plaisance » et « pêche ». Ce groupe de travail est aujourd’hui présidé par un représentant de la Fédération Française de Voile. Le domaine d’intervention du CUSH plaisance est vaste, il donne des avis aussi bien sur le choix d’un découpage cartographique, sur les priorités en matière de production ainsi que sur l’ergonomie du site Web du SHOM. Il est aujourd’hui un acteur reconnu et actif. Les membres du CUSH plaisance ont été sollicités pour participer à des bêta tests sur les projets tel que le livre des feux électroniques, ainsi qu’à des tables rondes sur l’information nautique et les cartes électroniques de navigation. Les plaisanciers utilisateurs des ouvrages et levés du SHOM sont invités à communiquer leurs avis, appréciations, critiques et propositions auprès du CUSH plaisance, ils seront étudiés pour permettre la bonne évolution des produits du SHOM. Les associations de plaisanciers ou de navigateurs sont également invitées à se faire connaître et à participer aux travaux du CUSH plaisance (une à deux réunions par an), elles seront les bienvenues en apportant l’expérience de leurs adhérents. Parmi les sujets actuellement en cours d’études : • la liste des sites où les levés sont obsolètes ; • l’échelle des cartes en fonction des lieux ; • les futurs documents du SHOM ; • la carte électronique et les logiciels d’exploitation pour la plaisance. Souhaitant vous rencontrer ou vous lire prochainement, je vous souhaite une bonne fin d’année et de nombreux projets pour 2008. Le président du CUSH plaisance Dominique SERRE La 4e année polaire internationale http://www.annee-polaire.fr C ent vingt-cinq ans après la première année polaire internationale1, la quatrième édition de cet événement a débuté le 1er mars 2007. Coordonnée par le conseil international pour la science (Icsu) et l'organisation météorologique mondiale (OMM), cette manifestation permet à la communauté scientifique internationale de conjuguer ses travaux avec l’instauration de 210 projets labellisés « Année polaire internationale » (API). Un des plus marquant est le projet Damoclès, financé au niveau européen, qui a pour ambition d’examiner l’évolution de l’océan Arctique en fonction des variations climatiques. La troisième année polaire internationale avait été le point de départ des recherches lancées en Antarctique et avait notamment abouti à la signature, en 1959, du traité de l’Antarctique. Le SHOM s’associe à la communauté scientifique impliquée dans cette nouvelle édition de l’année polaire internationale. En 1962, il avait réalisé les premières cartes aux abords de la Terre Adélie et a effectué plusieurs tenariat avec plusieurs organismes dont l’Institut géographique national et l’Institut polaire français Paul Emile Victor. Conçue comme un document pédagogique, cette carte est présentée dans le cadre de l'exposition « Pôle Nord, Pôle Sud » de la Cité des sciences et de l’industrie, et est destinée également à être largement diffusée dans les établissements scolaires. Pour cette occasion, le SHOM a également programmé ses premières cartes électroniques de navigation (ENC) couvrant la région de la Terre Adélie (publications prévues en 2008). direction des Affaires maritimesLa direction des Affaires maritimes La carte de l’Antarctique édition 2007L levés de mise à jour depuis. En 2007, le SHOM apporte sa contribution à l’édition d’une nouvelle carte de l’Antarctique en par- 1 La première année polaire internationale a eu lieu en 1882-1883, la seconde en 1932-33 et la troisième en 1957-58. La charte du citoyen de la mer de la SNSM http://www.snsm.net/charte.html R esponsabilité, solidarité, respect : trois valeurs fondamentales sur lesquelles s’appuie la « Charte du citoyen de la mer » mise en place à l’initiative de la SNSM, la Société nationale de sauvetage en mer. Association dont la vocation est de porter secours aux vies humaines en danger, en mer et sur les côtes, la SNSM permet de secourir dix mille personnes, en moyenne, chaque année. Le SHOM a voulu s’associer à cette démarche en faveur d’une utilisation raisonnée de la mer. La formalisation de cet engagement a eu lieu le 1er décembre 2006, à l’occasion du salon nautique de Paris, avec la signature de cette charte du citoyen de la mer par l’ingénieur général de l’armement Gilles Bessero, directeur général du Service hydrographique et océanographique de la marine. à jour, adaptés à la traversée entreprise, constitue une précaution élémentaire pour naviguer en sécurité. La participation du SHOM au record SNSM est l’occasion de rappeler que « performance » et « sécurité » sont indissociables. Le SHOM prévoit la publication en 2008 d’une vraie carte marine de navigation cette fois, couvrant la zone du record SNSM, et destinée à satisfaire également les besoins d’autres catégories d’usagers. Cette carte remplacerait l’actuelle 6989. Carte spéciale pour le record SNSM Le SHOM apporte également son soutien à la Société nationale de sauvetage en mer en éditant une carte spéciale pour le record SNSM 2 qui s’est déroulé cette année du 22 au 27 juin 2007. Au-delà du caractère réglementaire, l’emport de documents nautiques 2 Record à la voile pour rallier Saint-Nazaire à Saint-Malo. Hélène Lecornu chargé de communication La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 13 Les cartes imprimées 2007 Nouvelles cartes publiées 7433 : Côte Nord du Maroc – Abords du port de Tanger-Med Nouvelles cartes prévues fin 2007 7076 : Côte Ouest de France – De Saint-Malo à Saint-Nazaire – remplace 6989 7303 : Côte Sud d’Espagne – Abords et port de Cadiz – remplace 6877 7430 : Côte ouest de France – Abords et port de Bayonne – Cours de l’Adour – remplace 6536 7431 : Côte Ouest de France – Baies de Fontarabie et de SaintJean-de-Luz – remplace 6526, 6556 7440 : Côte Ouest de France – Du port de Cap Breton à la baie de Fontarabie – remplace 6557, 6558, 6586 7541 : Mer d’Arabie – D’AbdAl Kuri à l’Ile de Socotra – remplace 6265 7542 : Côte est d’Afrique – De Ras Asir à Socotra – remplace 6266 Editions 6658 : Iles de la Société – Ile de Mooréa – Côte Nord-Ouest de Tahiti 6775 : Iles Baléares – Mallorca – Baie de Palma – De Las Illetas à l’Islote galera 6857 : Côtes Nord de France - Du cap de la Hague à Fécamp – Baie de Seine 7046 : Côte Est d’Espagne – Puerto de Barcelone 7189 : Côte Est de Sardaigne – Golfes d’Olbia et d’Aranci – Iles Tavolara et Molara 7212 : Océan Atlantique Nord – De Cabo Finisterre à Casablanca (Dâr El Beïda) 7290 : Côte ouest d’Italie – Port de Genova – Partie Est 7293 : Iles Tuamotu – Manihi 7418 : Côte Nord de France – Abords du Havre et d’Antifer – Embouchure de la Seine – De Ouistreham au cap d’Antifer 7419 : Côte Nord de France – La Seine – Du Havre à Rouen 7480 : Côte de Guyane – Accès au fleuve Kourou – Port de Pariacabo 7481 : Côte de Guyane – Approches de Kourou – Iles du Salut 7506 : Côte ouest d’Italie – Port de Genova – Partie Ouest 7646 : Côtes Sud d’Angleterre – The Solent – Approches Ouest 7648 : Côtes Sud d’Angleterre – The Solent – Approches Est Editions limitées au passage WGS84 7129 : Côte Nord de France – Du cap Fréhel à Saint-Briac-surmer Editions limitées à la modification des DST en Mer Adriatique 3975 : Mer Adriatique – Partie Nord 3987 : Mer Adriatique – Côte Est d’Italie – Des bouches du Pô à Ancône 7228 : Côte Est d’Italie – Abords de Venise (Venezia) – De Porto Levante à Porto di Lido 7244 : Mer Adriatique – De Porto Corsini à Velebitski Kanal – Golfe de Venise Editions limitées à la modification du DST du détroit de Gibraltar 7042 : Côte Sud d’Espagne et Côte Nord du Maroc – Détroit de Gibraltar Editions limitées à la mise en place des mesures d’organisation du trafic dans la zone du Sunk et au niveau de l’accès Nord de la Tamise 6999 : Côte Est d’Angleterre – De Orford Ness à The Naze 7181 : Côte Est d’Angleterre – De Harwich à North Foreland (Estuaire de la Tamise) 7182 : Côte Est d’Angleterre – Approches de l’estuaire de la Tamise 14 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 Editions limitées à la mise en place des mesures d’organisation du trafic au large des côtes norvégiennes 6728 : Mer de Norvège - De Jan Mayen à la Norvège 6729 : Mer de Norvège – De l’Islande à la Norvège Editions limitées à la mise en place de la route en eaux profondes à l’Ouest des Hébrides 6771 : Océan Atlantique Nord – De l’Ecosse à l’Islande Editions prévues fin 2007 6651 : Côte Nord de France – De Calais à Dunkerque 7104 : Côte Sud d’Irlande – Port de Cork – Avant-port et approches 7105 : Côte Sud d’Irlande – Port de Cork 7127 : Côte Nord de France – Abords de l’Ile de Bréhat – Anse de Paimpol – Entrée du Trieux 7211 : Golfe de Gascogne – De Brest à Cabo Finisterre 7214 : Côte Nord de France et de Belgique – de Dunkerque à Oostende 7294 : Côte Sud d’Espagne – Puerto de Malaga 7321 : Océan Pacifique Sud – Des récifs Bampton à l’Ile Hunter – Nouvelle Calédonie – Vanuatu 7361 : Côte Nord d’Espagne – Ria de Aviles 7390 : Côte Sud de France – Port de Marseille 7391 : Côte Sud de France – Abords Sud de Marseille – Des Iles Frioul à l’Ile de jarre 7569 : Côte du Sénégal – Approches de Dakar – Baie de Gorée 7570 : Côte du Sénégal – Rade et port de Dakar 7595 : Côte Nord-Ouest d’Espagne – Ria de Vigo 7647 : Côte Sud d’Angleterre - The Solent et Southampton Water 2008 Nouvelles cartes prévues 7107 : Côte Ouest de France – De la Trinité-sur-Mer au port du Crouesty – remplace 6992 7137 : Côte Ouest de France – Golfe du Morbihan – remplace 7034 7319 : Nouvelle Calédonie – De l’Ile Pam au cap Colnett – remplace 1536, 2744, 3646, 3888, 7374 : Côte de la Guyane 7543 : Côte Nord d’Egypte – Port Saïd – remplace 7367 7544 : Côte Nord d’Egypte – Abords de Port Saïd – remplace 7367 7597 : Côte Ouest d’Espagne – de Cabo Villano à Esposende – remplace 3007 Editions prévues 6554 : Océan Pacifique – Nouvelle Calédonie – Baie Chasseloup, anse Vouavouto 6803 : Mer Adriatique – Côte Est d’Italie – Abords de Porto Corsini 6876 : Océan Pacifique Sud – Iles Wallis – Accès à Mata Utu et halalo 6907 : Côte Sud de France – Etang de Berre 6955 : Iles de la Société – Approches des Iles de Tahiti et de Mooréa – Iles de Maiao et de Tétiaroa 6995 : Portugal – Approches de Sines 7086 : Côte Nord de France – Rade de Cherbourg 7134 : Côte Nord de France – Iles Chausey 7318 : Côte Nord de Nouvelle-Calédonie – de Poum à l’Ile Pam 7300 : Océan Atlantique Nord – De Cabo de Sao Vicente au détroit de Gibraltar 7471 : Petites Antilles – D’Anguilla à Saint-Barthélémy 7460 : Iles de la Société – Côte Nord-Ouest de Tahiti – De la passe de Taapuna à la passe d’Arue 7528 : Côte Nord de Sicile – Abords de Palermo 7560 : Iles Canaries – Gran Canaria – Puerto de Las Palmas 7598 : Côte ouest d’Espagne – De la pointe Estaca de Barres à Cabo Finisterre Des éditions limitées au passage en WGS84 sont également prévues en 2008. Les ouvrages En 2007, le SHOM a publié les ouvrages suivants : Livres des feux et signaux de brume -B Mer du Nord - Skagerrak - CB Atlantique : de l'Espagne à l'Afrique du Sud - DC Méditerranée occidentale (partie Nord) - DD Méditerranée occidentale (parties Sud et Est) - Adriatique -G Groenland (côte Ouest) - Amérique du Nord (côte Est jusqu'à Cape Canaveral) -J Amérique (côte Ouest et côte Est au Sud du Rio de La Plata) -L Océan Indien - Australie Ouvrages de radiosignaux - 93.3 Radiocommunications pour la surveillance du trafic et le pilotage (volume 3) - Afrique, Asie, Australasie - 93.4 Radiocommunications pour la surveillance du trafic et le pilotage (volume 4) - Amériques - 99 Répertoire des radiosignaux à l'usage du petit cabotage, de la pêche et de la plaisance Fascicules de corrections Depuis le 31 mai 2007, le SHOM met gratuitement à la disposition des navigateurs les fascicules de corrections aux ouvrages généraux et aux instructions nautiques en téléchargement sur son site Internet. Ces fascicules sont accessibles à partir de la liste des ouvrages généraux et de la liste des instructions nautiques dans la colonne "Mise à jour". Ouvrages nautiques en téléchargement Les ouvrages suivants sont également disponibles en téléchargement gratuit sur le site du SHOM. - Règlement national pour prévenir les abordages en mer (ouvrages 2A et 2B) - Signalisation maritime (3C) - Symboles, abréviations et termes figurant sur les cartes marines (ouvrage 1D) - L’hydrographie, les documents nautiques, leurs imperfections et leur bon usage (ouvrage 1F) - Code international des signaux (ouvrage 032). Ceci n’est qu’un aperçu des principales évolutions de la collection des cartes et ouvrages du SHOM. Les rééditions ordinaires, hors Instructions Nautiques, ne sont pas citées. Consulter la liste complète des produits à usage civil dans le Catalogue (004-ZKA), ou dans le Petit catalogue disponibles : - gratuitement chez les agents du SHOM - par téléchargement depuis www.shom.fr - en le demandant à [email protected] Groupe d'Avis aux Navigateurs En 2007, le Groupe d'Avis aux Navigateurs (GAN) a fait l'objet de deux nouveautés : - Depuis le 2 janvier 2007, le SHOM diffuse les groupes d'avis aux navigateurs également sur support cédérom. Cette version numérique contient la collection complète des groupes d'avis de l'année précédente et de l'année en cours, et fait l'objet d'une diffusion hebdomadaire comme la version imprimée. Ce nouveau produit permet de corriger la documentation nautique tout en répondant aux obligations de certaines catégories de navigateurs de conserver à bord deux années d'archives. - Depuis le GAN de la semaine 40 de 2007, une nouvelle version numérique du groupe d'avis aux navigateurs est désormais en ligne sur le site du SHOM www.shom.fr. Elle bénéficie de nouvelles fonctionnalités et d'une interface rajeunie. Avec cette nouvelle version, la consultation des corrections aux cartes et ouvrages nautiques est plus aisée. Avant d'utiliser cette nouvelle version, pour en tirer le meilleur parti, il est recommandé de lire attentivement le manuel à l'usage des utilisateurs du GAN en ligne sur internet et de suivre scrupuleusement les consignes d'utilisation. La tenue à jour des documents nautiques est une des conditions de votre sécurité. Le site web du SHOM vous offre un accès permanent et totalement libre au Groupe d’Avis aux Navigateurs. Prenez la bonne habitude de le consulter chaque semaine plutôt que de remettre tout votre travail de mise à jour au début de la "belle saison". www.shom.fr Le GAN cédérom contient l'ensemble des groupes hebdomadaires de l'année précédente et de l'année en cours, pour corriger la documentation nautique et conserver à bord des navires l'archive réglementaire (cf. Guide du Navigateur, volume 1). Ce produit numérique fait l'objet d'une diffusion hebdomadaire comme la version imprimée. La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 15 Le dessous des cartes ... électroniques U tilisées avec des systèmes ECDIS par les navires soumis à la réglementation SOLAS, ou avec des systèmes ECS par les navires non SOLAS (navires de plaisance par exemple), les cartes marines électroniques officielles ENC permettent de renforcer la sécurité et de faciliter la navigation : couplage au GPS et au radar, alarmes, mises à jour automatiques, affichages personnalisés, etc. L’Organisation maritime internationale (OMI) a en conséquence décidé de rendre obligatoire l’utilisation de l’ECDIS à bord des navires à grande vitesse, de manière progressive entre 2008 et 2010, et envisage également de l’imposer à bord d’autres types de navires de commerce ou à passagers. Pour ces navires, une étude a estimé que plus d’un échouage sur trois pourrait être évité avec l’utilisation d’un ECDIS fonctionnant avec des ENC. Pour ces raisons, le plan de production des cartes électroniques vise à satisfaire en priorité les besoins des navires soumis à la réglementation SOLAS. Ainsi, les 360 ENC qui auront été produites d’ici fin 2010 permettront de couvrir 100 % des routes de trafic international mais aussi une partie des besoins de la pêche et de la plaisance. Maintenant plus de 7000 ENC dans le portefeuille mondial… Glossaire ECDIS : Système de visualisation des cartes électroniques et d’informations – Electronic Chart Display and Information System ENC : Carte électronique de navigation – Electronic Navigational Chart NGV : Navire à grande vitesse (> 30 nœuds) SOLAS : Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer – Safety Of Life At Sea Questions/réponses sur les ENC Quelles sont les cartes marines électroniques officielles ? Selon la définition de l’OMI, les cartes électroniques officielles ne peuvent être produites que par ou sous l’autorité d’un gouvernement, d’un service hydrographique agréé ou de tout autre institution gouvernementale compétente, seuls aptes à garantir la qualité, l’intégrité et la traçabilité des données, une authentification de la source, et d’assurer une tenue à jour régulière. Les ENC sont les cartes électroniques officielles au format vecteur S57. Comment sont mises à jour les ENC ? Pendant la durée de l’abonnement aux ENC, qui peut-être de 3, 6, ou 12 mois (ou plus), un service de mises à jour hebdomadaires est assuré par voie numérique (cédérom, email, service en ligne par téléchargement direct (PRIMAR ONLINE par exemple) ou via satellite). Les ENC ne doivent plus être utilisées à l’issue de la période d’abonnement car elles ne seront plus mises à jour. Pourquoi les ENC sont-elles cryptées ? Le cryptage d’une ENC, selon le dispositif S-63 de l’OHI, a une triple fonction : - l’authentification du produit, preuve qu’il provient bien du producteur agréé, - la garantie de l’intégrité des données, - l’anti-piratage. Pourquoi les ENC ne sont-elles pas gratuites ? Les opérations de mise à disposition des ENC auprès des usagers ont un coût très important (moyens humains et matériels utilisés, contrôles et validations effectués, investissements technologiques…). Pour les diminuer et rendre les services les plus performants, ces coûts sont d’ailleurs partagés par plusieurs services hydrographiques au sein des centres de diffusion d’ENC tels que PRIMAR. La collecte des données, les levés hydrographiques à la mer, les études et la conception des cartes ne sont pas pris en compte dans la détermination du coût. Nouvelles publications ENC en 2007 Numéro FR470540 FR468440 FR468430 FR468550 FR469420 FR471620 FR470240 FR469290 FR473800 FR369550 FR565980 FR57096B FR566570 FR56851B FR67133D FR57207A FR574100 FR569110 FR573410 FR471470 FR67410A FR574330 FR674800 FR571010 FR574810 FR57580A FR573780 FR166240 FR475792 FR475791 FR373820 FR474020 FR466930 FR470530 FR471460 Titre Echelle De l'embouchure de l'Aude à Sète De Port-Barcarès à Gruissan Du Cap Cerbère à Port-Barcarès Approches de Solenzara Abords d'Ajaccio Du Golfe de Valinco à la Pointe de Roccapina Bouches de Bonifacio Abords de Porto-Vecchio Abords de Kourou Approches des îles de Tahiti et de Mooréa Côte Nord-Ouest de Tahiti Port de Bonifacio Ile de Mooréa - Baie de Cook et d'Opunohu Port de Propriano Port de Carteret Port du Tréport Ile d'Yeu Golfe de Porto-Vecchio Abords de Granville Baie d'Audierne Port-Joinville Abords du port de Tanger Med Accès au fleuve Kourou - Port de Pariacabo Les Saintes Approches de Kourou Port de Douala Accès au Dégrad des Cannes Des Iles Canaries à Freetown Abords Sud de l'estuaire du Cameroun Estuaire du Cameroun De Calabar à Campo - Isla de Bioko De Saint-Jean-de-Monts aux Sables-d'Olonne Abords des Saintes-Marie-de-la-Mer Golfe d'Aigues-Mortes De la Pointe de Penmarc'h aux Iles de Glénan Pour tout savoir sur les cartes marines électroniques ENC : http://www.shom.fr/ENC.htm Pour connaître le réseau des distributeurs d’ENC : http://www.shom.fr/ (onglet « Distributeurs ») IMPRIMERIE DU SERVICE HYDROGRAPHIQUE ET OCÉANOGRAPHIQUE DE LA MARINE 13, RUE DU CHATELLIER CS 92803 29228 BREST CEDEX 2 16 La lettre du SHOM aux navigateurs Décembre 2007 DÉCEMBRE 2007 DÉPÔT LÉGAL QUATRIÈME TRIMESTRE 2007 NUMÉRO D’ÉDITEUR : 2706 ISBN : 978-2-11-093865-7 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 150 000 25 000 5 000 12 500 10 000 10 000 15 000 20 000 15 000 15 000 50 000 10 000 22 500 10 000 20 000 25 000 10 000 15 000 3 000 000 40 000 40 000 350 000 50 000 50 000 50 000 50 000