La lettre du SHOM 24

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La lettre du SHOM 24
ISSN 0754 - 7943
LA LETTRE DU SHOM
aux
Décembre 2007 —
n° 24
Sommaire
LA SÉCURITÉ, LES ÉVOLUTIONS
SHOM, établissement public ..................2
Le bulletin de météo marine......................6
La direction des affaires maritimes, cap
constant : la sécurité maritime..................8
Pourquoi mesurer le niveau de la mer? ..10
LES MOYENS, MÉTHODES,
PARTENARIATS
Géoportail, le portail des territoires
et des citoyens ......................................................4
Les hydrographes, ces marins qui mesurent
la mer ....................................................................12
Des nouvelles du CUSH ..................................12
La 4e année polaire internationale ................13
La charte du citoyen de la mer de la SNSM ....13
LES PRODUITS
Le transfert des ouvrages nautiques
sous forme numérique ..............................11
Un nouvel outil d’édition pour les
cartes marines ............................................11
Les cartes imprimées ..............................14
Les ouvrages ..............................................15
Le dessous des cartes ... électroniques......16
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navigateurs
Éditorial
Le SHOM et ses partenaires, au service des usagers de la mer
Moins de deux mois après la publication du Livre bleu par la Commission européenne et l’annonce
d’une politique maritime intégrée pour l’Union, le SHOM a souhaité ouvrir les colonnes de cette
Lettre à quelques uns de ses partenaires qui contribuent, à ses côtés, à répondre de manière efficace et cohérente aux attentes des usagers. Comme dans le Livre bleu, il s’agit en effet de montrer que
l’époque du cloisonnement des activités sur des bases sectorielles est totalement révolue ; les
articles de cette Lettre témoignent de la richesse des partenariats qui pour se nouer, n’ont pas attendu la transformation du SHOM en établissement public, en mai dernier, même si cette évolution est
destinée à en faciliter la mise en œuvre (cf. page 2). Qu’il s’agisse de l’Institut géographique national (cf. page 4), de Météo-France (cf. page 6), de la direction des affaires maritimes (cf. page 8), ou
du SHOM, chaque acteur joue aujourd’hui un rôle complémentaire et s’efforce d’utiliser au mieux
les ressources dont il dispose pour remplir sa mission de service public. D’étroites coopérations sont
construites pour mener ensemble des projets concrets dont cette Lettre se fait en partie l’écho.
La mission de service public du SHOM s’est considérablement élargie et les sollicitations, en particulier pour accéder aux données littorales (cf. Lettre n°23), marégraphiques (cf. page 10) ou cartographiques (cf. page 11), deviennent de plus en plus nombreuses. Dans le domaine de la sécurité
nautique, il faut poursuivre en parallèle la transition du papier vers le numérique et mettre à profit
les nouvelles technologies (cf. page 11), pour rendre plus facilement accessibles les produits à toutes
les catégories d’usagers. Parmi celles-ci, les plaisanciers occupent une place particulière dans les
préoccupations du SHOM depuis près de 20 ans puisque leurs intérêts sont représentés au sein d’un
groupe de travail spécialisé du CUSH, le comité des utilisateurs des documents, levés et prestations
du SHOM (cf. page 12). Le rôle du CUSH a d’ailleurs été réaffirmé par le nouveau décret portant
création de l’EPA SHOM, et c’est animé d’une volonté d’ouverture que le SHOM souhaite renforcer le rôle de ce comité sous l’égide du conseil d’administration. Ce dialogue s’est aussi largement
étoffé avec les partenaires et éditeurs privés qui ont bien voulu participer aux tables rondes sur les
cartes électroniques et ont permis de clarifier le paysage et d’établir des guides et lexiques à l’usage des non-professionnels (cf. page 16).
Cet éloge des partenariats entourant le SHOM serait très incomplet si l’on ne citait aussi l’Ifremer,
le BRGM, l’Association nationale des élus du littoral et bien d’autres qu’il était impossible d’accueillir simultanément dans le cadre limité de cette Lettre aux navigateurs. Il convient aussi de rappeler le soutien toujours constant de la marine nationale qui fournit et finance l’essentiel des moyens
à la mer pour les levés hydrographiques (cf. page 12), sans lesquels la mise aux normes et la mise
à jour des cartes et documents nautiques seraient impossibles. Ces opérations sont d’autant plus
indispensables que les systèmes GPS performants dont sont dotés de nombreux plaisanciers rendent
le « rase-cailloux » tentant, quitte à enfreindre la « règle du pouce », en oubliant que la précision
des référentiels cartographiques disponibles n’est pas toujours aussi bonne que celle de ces nouveaux systèmes !
« Les mers sont l’énergie vitale de l’Europe » (Livre bleu). C’est cette même énergie qui anime le
SHOM et ses partenaires pour progresser ensemble dans la connaissance de notre planète : la terre
et la mer, l’océan et l’atmosphère sans frontières, qu’il faut comprendre et préserver en y recueillant
les données nécessaires et en les mettant sous la forme la plus appropriée à la disposition des navigateurs et de tous les usagers de la mer. Telle est notre mission, tel est notre devoir.
L’ingénieur général de l’armement (hydrographe)
Gilles Bessero
directeur général du Service hydrographique et
océanographique de la marine
SHOM, établissement public
L
e SHOM est depuis le 11 mai
2007 un établissement public à
caractère administratif (EPA).
Ce nouveau statut lui procure une personnalité juridique propre et indépendante même
s’il est placé sous la tutelle du ministre de la
défense. Il est encore trop tôt pour présenter
les conséquences pratiques de ce changement de statut. Le recul manque bien évidemment d’autant que l’essentiel des énergies depuis le changement de statut a été
consacré à la mise en place des nouvelles
entités liées à cette importante évolution :
constitution du conseil d’administration,
présentation du SHOM aux membres de ce
conseil, création d’une agence comptable,
construction d’un budget de transition pour
2007 et préparation de celui de 2008, réorganisation interne, mise au point de nombreux textes réglementaires, préparation
d’un contrat d’objectifs et de moyens, par
exemple. Tout en conduisant les nécessaires réformes structurelles, le SHOM a
assuré la continuité de la production, a respecté ses engagements sur la scène internationale, et s’est efforcé de répondre, dans
un cadre et un esprit renouvelés, à de nombreuses nouvelles demandes de services.
Le décret n° 2007-800 du 11 mai 2007 portant création, organisation et fonctionnement
de l’établissement public administratif
Service hydrographique et océanographique
de la marine précise : « Le SHOM a pour
mission de connaître et de décrire l’environnement physique marin dans ses relations
avec l’atmosphère, avec les fonds marins et
les zones littorales et d’en prévoir l’évolution. Il assure la diffusion des informations
correspondantes. »
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La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
Une mission de service public étendue ....
Cette mission est ensuite précisée selon trois
axes :
« 1° Il exerce les attributions de l’Etat en
matière d’hydrographie nationale dans les
zones sous juridiction nationale et dans les
zones où la France exerce des responsabilités du fait d’engagements internationaux
particuliers, en assurant le recueil, l’archivage et la diffusion des informations officielles nécessaires à la navigation.
2° Il est responsable, dans ses domaines de
compétence, de la satisfaction des besoins
d’expertise, d’évaluation des capacités
futures et de soutien opérationnel de la
défense.
3° Il participe à la satisfaction des besoins
en matière d’action de l’Etat en mer et sur le
littoral, dans toutes les zones sous juridiction nationale [...], notamment par les
actions suivantes :
a) La fourniture aux services de l’Etat de
l’expertise et des informations relatives à
l’environnement physique marin ;
b) Le concours aux collectivités territoriales
et à la Nouvelle-Calédonie pour la collecte,
la gestion ou la diffusion des informations
marines ou littorales relatives à l’environnement physique marin ;
c) La gestion de bases nationales d’informations sur l’environnement physique marin ;
d) La mise à la disposition du public des
produits non confidentiels qu’il élabore. »
Les deux premiers axes sont bien connus des
lecteurs habituels de cette Lettre du SHOM
aux navigateurs, sécurité de la navigation et
soutien aux forces dans le domaine de l’environnement hydrographique, océanographique et météorologique militaires. Le troisième correspond à la prise de conscience
d’un besoin et d’une demande croissants de
maîtrise de l’environnement maritime, en
particulier dans le domaine littoral (protection de l’environnement, définition des politiques publiques, action de l’Etat en mer,
gestion des ressources, …). Ce troisième axe
répond donc aux orientations données par le
comité interministériel de la mer (CIMer) du
29 avril 2003 qui avait adopté la décision
suivante :
« Les missions du Service Hydrographique
et Océanographique de la Marine (SHOM),
telles que définies par le décret 71-396 du 25
mai 1971 [seront] modifiées pour lui permettre de participer à la satisfaction, en
matière d'information géographique, des
besoins civils dans les zones sous juridiction
française, et particulièrement des besoins
liés à la gestion des zones côtières. […] En
tout état de cause, il conviendra de favoriser
la synergie des activités civiles et militaires,
tout en continuant à satisfaire les besoins
militaires ».
... dans une logique interministérielle
affirmée...
Cette synergie constatée par le CIMer, et qui
sous-tend déjà les activités du SHOM dans
ses missions « historiques », suppose une
implication active des ministères civils dans
la conduite de ses activités et leur appui, en
même temps que celui des collectivités territoriales, pour le renforcement et le développement des capacités du SHOM nécessaires
à la satisfaction d’objectifs ambitieux. Cette
volonté de gouvernance interministérielle
est reflétée par la composition du conseil
d’administration. Celui-ci est présidé par le
chef d’état-major de la marine, signe du lien
fort avec la marine nationale qui doit perdurer. Il comprend cinq autorités du ministère
de la défense et cinq représentants des
ministres chargés du budget, de l’industrie,
des transports, de l’environnement et de
l’outre-mer. L’ouverture au monde civil est
encore étendue puisque, outre le secrétaire
général de la mer qui relève du Premier
ministre, siègent quatre personnalités qualifiées : le président-directeur général de
Météo-France, le directeur général de
l’Institut géographique national, le président
de l’Association nationale des élus du littoral
et le président du pôle de compétitivité Mer
des régions Bretagne et PACA. Les quatre
autres sièges sont réservés aux représentants
du personnel civil (3) et militaire (1) du
SHOM. S’agissant de ses ressources
humaines, le SHOM a toujours fonctionné
avec du personnel civil et militaire pour à la
fois conserver ses compétences critiques, et
s’adapter avec réactivité aux sollicitations
de la défense. Devenu établissement public,
le SHOM conserve du personnel à statut
militaire, principalement les hydrographes,
qui embarquent sur les bâtiments spécialisés
mis à la disposition par la marine et pour pouvoir intervenir si nécessaire sur les théâtres
d’opérations avec des bâtiments de combat.
... et à l’écoute de tous les navigateurs.
Précisons enfin que le décret constitutif du
nouveau SHOM cite explicitement le comité consultatif des usagers des documents,
levés et prestations du SHOM, le CUSH
pour assister l’établissement public dans son
fonctionnement. Créé il y a près de vingt
cinq ans par un arrêté interministériel, cette
instance consultative a su montrer qu’elle
savait faire entendre sa voix, et plus particulièrement celle des pêcheurs et des plaisanciers (voir le mot du président du groupe de
travail plaisance du CUSH en page 12). Nul
doute que son rôle est conforté et même renforcé par son inscription dans un décret.
Première réunion du conseil d’administration de l’EPA SHOM
Le conseil d’administration s’est réuni pour
la première fois le 23 juillet 2007 au SHOM
à Brest, siège social de l’EPA, en configuration réduite, les représentants du personnel n’ayant pas encore été désignés. Cette
réunion a permis aux administrateurs présents de se familiariser avec l’organisation,
les moyens, les missions et les enjeux du
nouvel établissement public, et d’appréhender les relations que le SHOM a développées avec d’innombrables partenaires
nationaux ou étrangers, notamment les
liens très étroits qui l’attachent à la défense
et plus particulièrement à la marine nationale. Les premières décisions du conseil ont
concerné le fonctionnement même de
l’EPA (délégations accordées au directeur
général, finances) et son propre fonctionnement (adoption du règlement intérieur du
conseil). Un premier éclairage a été donné
au conseil sur les éléments de stratégie
constituant la base du futur contrat d’objectifs et de moyens du SHOM, dont la prépa-
ration, entreprise en interne au ministère de
la défense, est désormais poursuivie sous
l’égide du conseil.
La visite du site organisée l’après-midi a
permis de présenter concrètement quelques
unes des activités du SHOM et d’illustrer
les conditions et spécificités du travail des
hydrographes, océanographes, cartographes et autres experts en navigation du
SHOM.
Présentation au conseil d’administration des activités en hydrodynamique côtière
Voir Cols Bleus n° 2802 du 14 octobre 2006.
Michel Le Gouic
directeur adjoint du SHOM
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
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Géoportail, le portail des territoires et des citoyens
L
e Géoportail permet la
consultation et la visualisation des données géographiques, quelle que soit leur origine
ou leur nature, et l’accès à un
ensemble de services, gratuits ou
payants, que les partenaires du projet proposent aux professionnels ou
au grand public. La France est
aujourd'hui le premier pays européen à s'être lancé dans la mise en
place d'un portail d'accès aux informations géographiques publiques
doté de nombreuses fonctionnalités.
www.geoportail.fr, les grandes étapes
Le 23 juin 2006, une première version du
Géoportail a été lancée avec un succès
immédiat (plus de 6 millions d’internautes le
premier mois) et s’est maintenu à un haut
niveau avec une fréquentation de l’ordre de
1,5 millions de visiteurs mensuels. Il offrait
la visualisation des cartes et photographies
aériennes de l’ensemble du territoire
Français métropolitain et des départements d’outre-mer avec la même précision.
Géoportail et Géocatalogue : deux outils
complémentaires indissociables
L’IGN assure la maîtrise d’œuvre des fonctions de visualisation 2D et 3D, la recherche
des données sur une zone d’intérêt, le lien
vers les services, le lien vers les sites partenaires. Le BRGM assure la maîtrise d’œuvre
du Géocatalogue, outil expert s’appuyant sur
les métadonnées pour répondre aux requêtes
de l’internaute. Un comité de pilotage
« SIG » animé par la Direction Générale de
la Modernisation de l'État (DGME), maître
d’ouvrage du projet, suit le développement
et, notamment, coordonne les partenariats
interministériels de la partie Géoportail
« administrations ».
Le Géocatalogue est l'outil de stockage des
références des données consultables dans le
Géoportail : il inventorie, classe et restitue
ces données. C'est également un moteur de
recherche grâce auquel on peut, depuis
l'écran du Géoportail, identifier l'existence
de tel ou tel type d'informations, les consulter directement ou les télécharger depuis le
site de leur détenteur, voire les visualiser et
les combiner avec d'autres dans le
Géoportail, si elles sont interopérables.
Les principales fonctionnalités
La deuxième version du Géoportail en ligne
depuis le 21 mai 2007 permet d’afficher des
données vecteurs, ouvrant la porte à la covisualisation des bases de données de toutes
origines. Ainsi sur le socle des référentiels
de l’Institut géographique national (IGN)
vont venir se croiser des données cartographiques publiques de toute nature (cadastre,
carte géologique, ressources en eau, sites et
sols pollués, sites naturels protégés, informations littorales, routières, culturelles, touristiques, …). Le Géoportail a également
vocation, à terme, à donner accès aux informations localisées collectées, gérées et détenues par des collectivités territoriales,
associations, syndicats, organismes consulaires
Le 30 juillet 2007, le Géoportail s’est encore enrichi en offrant aux internautes la possibilité de survoler leur territoire en 3D
ouvrant par la même la perspective d’une
information plus facilement compréhensible
par le citoyen. Tout au long de l’année 2008,
se développeront quantité de services, gratuits ou payants, permettant de répondre à la
demande des internautes qu’ils soient particuliers ou professionnels.
Pour mener à bien ce projet, l’IGN a, dès son
origine, adopté une structure de pilotage originale, transversale dans son organisation,
qui s’appuie sur un collège d’experts englobant producteurs, utilisateurs et industriels à
l’intérieur duquel le SHOM a pris toute sa
place.
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La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
Le souci de performance a été au cœur du
projet pour amener les données géographiques sur le poste client des internautes
dans les meilleures conditions possibles :
- mise en place d’un mécanisme de cache des
données raster et vecteur pour la 2D et la 3D
garantissant une fluidité maximale des inter-
faces de visualisation géographiques,
- choix d’une solution cohérente et unifiée de
mise en ligne des données rasters et vecteurs,
- ergonomie homogène entre la 2D et la 3D.
Une 2D / 3D intégrée dans une même
interface faisant la part belle à l’image
Conserver le contexte de navigation de la 2D
en basculant dans la 3D est le point fort du
Géoportail puisqu’il n’est pas nécessaire de
se relocaliser pour voir en relief ce qu’on a
visualisé à plat. Dans les 2 cas, le Géoportail
offre un espace maximum à la visualisation
avec l’affichage « plein écran » et la mise
en icône des fenêtres d’outils.
Une recherche géographique améliorée
et évolutive
Le moteur de recherche géographique a été
repensé pour trouver la commune, son lieudit et demain son adresse même avec une
graphie approchée. Aujourd’hui la recherche
s’effectue dans une base recensant 1,3 millions
de toponymes de lieux-dits habités ou non.
La gestion de profils utilisateurs
Le croisement de couches rasters et vecteurs et des données partenaires clairement identifiées
Le croisement des couches rasters et vecteurs est désormais possible ouvrant de fait
le Géoportail à toutes les informations géographiques localisées de la France quels que
puissent être leurs formats. Néanmoins pour
que chacun identifie clairement l’organisme
gestionnaire de la couche affichée, le logo
du « propriétaire responsable » de la donnée s’affiche à l’activation de celle-ci. C’est
grâce à cette nouvelle fonctionnalité que le
trait de côte réalisé en collaboration avec le
SHOM est présenté aux internautes. Très
prochainement, les prédictions de marée du
SHOM seront également accessibles via le
Géoportail.
A terme, ce sera des centaines de couches
qui pourront être co-visualisées dans le
Géoportail et pour que chacun s’y retrouve,
des « profils » ont été définis par défaut et
à tout moment l’utilisateur pourra enregistrer sur son poste de travail son propre profil
définissant :
- les couches qui l’intéressent pour son loisir ou son métier,
- l’ordre d’empilement de ses couches,
- le niveau de transparence de chacune des
couches.
A l’occasion d’une nouvelle visite sur le
Géoportail, il retrouvera son profil et pourra
naviguer sur les données qui correspondent
exactement à ses besoins.
Les évolutions à venir
En plus des nouvelles données qui enrichiront en continu le Géoportail, la 3D va
apporter, fin 2007 et en 2008, une modélisation de plus en plus fine et une lisibilité
accrue du territoire.
Qualifier ce qui est visualisé est l’objet
même du Géocatalogue qui apportera à l’internaute les réponses à ses questions, grâce aux
métadonnées du producteur, quant à l’actualité, la précision, le contenu … d’une couche.
Superposition des cartes au 1:25 000 avec
toute la richesse de leur contenu.
Présentation d’une image du cadastre plaquée
sur le relief pour mieux comprendre la nature du
terrain sur lequel est implantée la parcelle.
Cartographie des fonds marins grâce aux données
fournies par le SHOM et description géométrique
détaillée du littoral grâce aux produits résultant du
projet conjoint SHOM-IGN Litto3D®.
L’interopérabilité et les interfaces de programmation du Géoportail
Mais la mission du Géoportail, conformément à la
directive Inspire, est de mettre à disposition quantité de données géographiques dans un cadre unifié et interopérable. Pour cela, il fournira des services web et des outils permettant à tout organisme d'utiliser ces données via des protocoles standard. Le but est à la fois de créer une communauté de développeurs et de géomaticiens pour le
développement de services autour des données du
Géoportail, et de permettre les échanges avec les
états membres de la communauté européenne.
Pour faciliter l'utilisation des données, le
Géoportail proposera donc :
- des services web conformes aux standards
internationaux de l’OGC (Open Geospatial
Consortium), permettant d'exploiter les données avec tout système d’information géographique standard,
- des interfaces de programmation Java,
Javascript et Xml (API) permettant d'utiliser
les outils de visualisation et exploitation cartographiques dans des applications existantes, ou de nouvelles applications à créer.
Un site pour tous
Le Géoportail, fruit d’un partenariat exemplaire, a
l’ambition de devenir le site national de référence
pour la consultation et l’utilisation d’informations
géographiques, au service de tous les professionnels, de tous les décideurs et de tous les citoyens.
Un véritable « tableau de bord » d’affichage des couches
Pour croiser toutes ses couches, l’internaute
pourra choisir à sa guise l’ordre de superposition des données et le niveau de transparence de chacune d’entre elle. Il peut ainsi
construire sa carte selon ce qu’il souhaite
mettre en valeur.
Visualisation de tous les bâtiments de France en
3D et non pas de quelques centres villes …
Patrick Leboeuf
Institut géographique national
coordinateur du projet
Géoportail
La lettre du SHOM aux navigateurs
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Le bulletin de météo marine
P
our les zones Antifer, Ouessant,
Iroise, Yeu… fort coup de vent à
tempête, en cours ou prévu … »
Au moment où le bulletin de météo
marine est diffusé sur les ondes, le prévisionniste termine sa journée… ou sa nuit. Au
cours des heures précédentes, il n’a pas
chômé. Car la diffusion du bulletin met un
point final à un long cheminement de l’information, partie de la mer quelques heures
plus tôt.
«
Des satellites qui ne font pas tout
Avant toute prévision, une solide connaissance du temps présent est indispensable.
C’est l’affaire des navires, des bouées et des
satellites.
moyen le plus précis pour mesurer sa température, de même qu’en 150 ans de mesures
météorologiques, le baromètre à mercure a
gardé toute sa valeur pour mesurer la pression atmosphérique.
Encore faut-il trouver une solution pour emmener les instruments sur place. Pour cela, les
météorologues font appel à tout ce qui vole
dans les airs et flotte à la surface des océans.
Dans les airs, le vecteur traditionnel est le
ballon gonflé à l’hélium. Depuis la mise au
point de la radiosonde au début des années
trente, l’atmosphère est sondée une ou deux
fois par jour en 20 points du territoire français (7 en métropole et 13 outre-mer). En
outre, ces mesures de pression, vent, température et humidité, qui s’étagent de 0 à plus
de 20 km d’altitude, sont complétées par des
mesures transmises automatiquement par les
avions de ligne, notamment lors des phases
de décollage et d’atterrissage.
Des bouées jetées d’avion
Mis en orbite en octobre 2006, Metop est le
premier satellite météorologique européen
à orbite polaire. Ses informations complètent celles en provenance des satellites géostationnaires Meteosat – © ESA
Les satellites ont un merveilleux avantage
sur tout autre système de mesure : regardant
la terre de haut, ils voient large. Rien ne leur
échappe, ou presque. Il suffit qu’un phénomène météorologique ait une « signature »
nuageuse pour qu’il soit immédiatement
repéré sur les images satellite : orage, ouragan, bandes nuageuses liées aux fronts… Le
prévisionniste peut aussi distinguer l’altitude, la nature et le mouvement des nuages –
car avec une image tous les quarts d’heure,
les satellites permettent de créer des animations – et en déduire le type de temps associé : pluie continue ou averse, brouillard,
ciel simplement voilé, orages,...
L’information délivrée par les satellites ne
s’arrête pas à la visualisation des nuages. Ils
emportent divers instruments qui permettent
de mesurer le vent à la surface de la mer, la
hauteur des vagues, la température de la mer,
les précipitations, les courants marins,
suivre une marée noire, déterminer les
limites de la banquise… Contrairement à
une idée très répandue, les satellites ne font
pas tout. Ils ont besoin d’être complétés et
recalés par des mesures directes, faites « in
situ ». Car, malgré tous les perfectionnements technologiques, tremper un thermomètre directement dans la mer reste le
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La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
Bouée ancrée météorologique. Un réseau de
bouées de ce type entoure les côtes européennes et américaines – © Météo-France
Plus volumineuses, plus coûteuses d’entretien, les bouées ancrées constituent un
réseau de « sentinelles avancées » particulièrement efficace. Mouillées au large, parfois par des fonds de 5 000 m, elles mesurent tous les paramètres indispensables à la
prévision du temps : pression, température
de l’air et de l’eau, humidité, vent et hauteur
des vagues. Six bouées (deux en
Méditerranée, deux dans le golfe de
Gascogne et deux autres à l’est des Antilles)
sont à la charge de Météo-France qui, pour
les entretenir, fait appel aux organismes disposant de navires adéquats (SHOM, Marine
nationale, Ifremer, INSU, Phares et
balises…).
Enfin, le moyen le plus complet pour obtenir
des mesures précises et variées à la mer reste
la collaboration avec les navires eux-mêmes.
Bouée mesurant la pression atmosphérique
et la température de la mer. De petite taille
(80 cm de diamètre), elle dérive au gré des
courants – © Météo-France
Sur mer, le développement à la fin des
années soixante-dix du système Argos par le
CNES et la Nasa, qui permet de localiser et
de transmettre des mesures issues d’une
petite balise, a conduit au déploiement continu de bouées dérivantes de petite taille, bon
marché et faciles à mettre à l’eau. Dérivant
au gré des courants marins, elles renseignent
sur les courants de surface et mesurent la
pression atmosphérique, la température de
l’eau et parfois direction et vitesse du vent.
Météo-France participe à divers programmes internationaux consistant à maintenir en permanence des réseaux de bouées
dérivantes sur les océans : 90 bouées en
Atlantique nord (à terme 150 bouées sont
prévues),
plusieurs dizaines de bouées
dans l’océan Indien tropical au titre de la
surveillance cyclonique et au titre de la
veille météorologique dans les mers du Sud,
une dizaine de bouées en Arctique dans le
cadre de l’Année polaire internationale...
Météo-France équipe en matériel 60 navires
de commerce pour effectuer des observations météorologiques en mer. Deux d’entre
eux, dont le Fort Saint-Pierre de CMACGM, font également des radiosondages –
© Eric Houri
Depuis leur création, les services météorologiques nationaux ont toujours fait appel aux
équipages pour effectuer des mesures en
mer, d’abord pour mieux connaître la climatologie des océans, puis à des fins de prévision du temps dès qu’apparurent des moyens
de communication radio. Aujourd’hui
Météo-France équipe en matériel traditionnel ou en station automatique une soixantai-
un aller-retour de la mer à la terre
Les mesures de pression, vent, humidité et
température, sont « assimilées » par le
modèle d’analyse et de prévision du temps.
Comparées entre elles, pondérées selon la
qualité attendue des instruments, interpolées
sur l’horizontale et la verticale, elles sont
ensuite traitées par les équations de la thermodynamique et de la mécanique des
fluides, base des modèles de prévision. Pas à
pas, le modèle calcule ce que seront chacun
des paramètres, en chaque point d’une grille
couvrant la Terre entière. En moins de trois
heures, le modèle Arpège de Météo-France
livre ses prévisions pour les trois prochains
jours. Il faudra près de six heures au modèle
du Centre européen pour délivrer les siennes
qui vont jusqu’à quinze jours.
ne de navires. Deux d’entre eux effectuent
aussi des radiosondages. L’avantage des
navires sur les bouées réside dans la possibilité de demander à l’équipage de compléter
les mesures par des observations visuelles :
temps, visibilité, nuages, hauteur des
vagues. Mais il faut reconnaître qu’il est de
plus en plus difficile de trouver du personnel
disponible pour effectuer ce surcroît de travail à heure fixe.
Des ordinateurs toujours plus gourmands
Aussitôt effectuées, mesures et observations
visuelles sont codées, compactées et transmises par communication satellite vers un
centre météo. Après quelques vérifications
subtiles qui permettent de détecter tant les
grosses erreurs que de légères dérives instrumentales, toujours possibles, les observations sont mises à la disposition de tous par
l’intermédiaire du réseau de télécommunication météo. En complément des images
satellite, elles serviront aux prévisionnistes à se faire une idée du temps qu’il
fait en mer.
Puis entrent en jeu les supercalculateurs.
Depuis mai 2007, Météo-France utilise
un nouveau supercalculateur Nec –
© Météo-France
Poste de travail du prévisionniste marine, à Toulouse – © Météo-France
plaisance et téléchargeable sur le site
internet de Météo-France :
www.meteo.fr/marine/guide
Les bulletins d’information météo
Pour les usagers de la mer, professionnels
ou amateurs, Météo-France élabore toute
une série de bulletins pour la plage, la
navigation côtière, la navigation au large,
les traversées océaniques. Divers documents sont disponibles pour connaître
ces bulletins et leurs moyens de diffusion
: téléphone (3250), internet, fax, mail,
radio VHF, radio MHF-BLU, satellite...
heures de diffusion, fréquences radio,
domaine géographique…
- Répertoire des radiosignaux à l’usage
du petit cabotage, de la pêche et la plaisance : publication annuelle du SHOM
(réf. 99--RNA) pour la navigation en
Atlantique nord et Méditerranée.
981
ISSN 0989-5
SERVICE
RAPHIQUE
HYDROG
ET
RAPHIQUE
OCÉANOG
DE LA
MARINE
HYDROGRA SERVICE
PHIQUE
OCÉANOGR
APHIQ ET
UE
N°
96.1
DE
LA
MARINE
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2005
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2005
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- Guide marine de Météo-France : plaquette de 30 pages rééditée chaque année
présentant la diffusion sur les côtes de
France métropolitaine. Diffusée gratuitement dans les capitaineries des ports de
Reste alors aux prévisionnistes à étudier
tous les modèles, chacun ayant ses caractéristiques propres, ses qualités et ses défauts
– on pourrait dire son caractère – et à choisir le bon.
La prévision numérique sert aussi à alimenter d’autres modèles spécialisés : prévision
des vagues, prévisions des surélévations du
niveau de la mer, calculs de dérive d’objets
flottants ou de nappe de pétrole, calcul de la
route optimale à suivre…
Muni de tous ces outils, le prévisionniste
marine est alors paré pour renseigner au
mieux l’usager marin, quel que soit son
besoin.
MA
DDA
LEN
A
2007
961-RN
A
- Stations radiométéorologiques :
volume 1 : Europe, Afrique et Asie
(réf. 961-RNA) et volume 2 : Pacifique
sud-ouest, Amérique et Antarctique
(réf. 962-RNA). Ces deux ouvrages très
complets édités par le SHOM contiennent les cartes des zones météorologiques maritimes mondiales ainsi que les
caractéristiques des stations émettrices
des informations météorologiques.
Un ouvrage pratique de Météorologie
maritime (réf. 95--RNA) est également
publié en association par le SHOM et
Météo-France. Il est destiné à l’usage des
navigateurs pour comprendre la météorologie générale et tropicale, recevoir, interpréter et utiliser l’information météorologique diffusée en mer.
Michel Hontarrède
rédacteur en chef de
la revue Met Mar
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
7
La direction des affaires maritimes, cap constant : la sécurité maritime
L
a mer est, et reste un espace que professionnels et plaisanciers se partagent autant par passion que pour
l'exercice de leurs métiers. Héritiers d'une
longue tradition maritime, les gens de mer
utilisent aujourd'hui des navires et instruments à la pointe de la technologie. Dans
cet environnement en perpétuelle évolution, la direction des affaires maritimes
(DAM) joue un rôle essentiel.
lien avec les partenaires sociaux concernés et la
direction des relations du travail.
Mer et littoral
Le dispositif de contrôle et de surveillance (DCS)
contrôle en mer et sur le littoral l'application des
polices spéciales de la compétence des Affaires
maritimes (police des pêches maritimes, de la
navigation et de la sécurité des navires, recherche
et constatation des pollutions, etc.).
sécurité et de prévention auprès de 4,5 millions
d'adeptes des sports nautiques notamment en pilotant la campagne de sécurité des loisirs nautiques.
Le SHOM est partenaire de cette campagne
depuis 2006.
Les missions de la DAM
Les missions de la direction des affaires maritimes
(DAM) sont réparties en six domaines :
Sécurité des navires
La DAM assure la sécurité des marins, des navires
et de la navigation. Pour cela, elle s'appuie sur
trois réseaux implantés sur le littoral : les centres
de sécurité des navires (CSN), les services des
phares et balises et les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS).
Elle élabore la réglementation technique concernant la sécurité des navires de commerce et de
pêche. Sur le terrain, les CSN délivrent les titres
de sécurité des navires français et les inspecteurs
de la sécurité des navires effectuent des visites à
bord des navires étrangers en escale dans les ports
français : tout navire visité, non conforme aux
conventions internationales, est immédiatement
immobilisé, voire banni.
En matière de balisage, la DAM définit la politique générale en liaison avec les instances internationales et met à disposition des services maritimes les moyens d'assurer le balisage et l'information des usagers.
la vedette régionale Armoise
basée à Boulogne
Le DCS dispose d'une flottille de 70 navires
(patrouilleurs, vedettes et embarcations légères)
armées par 280 agents.
Informatique
Pour l'ensemble des missions qui lui incombent, la
DAM met en place les systèmes d'information
nationaux et internationaux nécessaires. Elle dispose dans ce secteur d'un savoir-faire reconnu et
joue un rôle essentiel dans le domaine de la sécurité maritime internationale à travers le
Mémorandum d'entente de Paris.
En matière d'évolution réglementaire, la DAM
saisit le SHOM chaque fois qu'un avis est requis
dans son domaine d'expertise. Ainsi, le SHOM a
récemment été consulté dans le cadre de la modification de la division 224 (sécurité des navires de
plaisance).
D'autre part, la DAM participe aux réunions du
comité consultatif des utilisateurs des documents,
levés et prestations du SHOM (CUSH), qui permettent notamment d'élaborer des actions de communication croisées à destination des usagers.
Sur le plan international, le SHOM assiste la
DAM pour représenter la France auprès des instances maritimes internationales.
Plaisance
Depuis 2005, l'ensemble des attributions relatives
à la navigation de plaisance maritime et fluviale
sont regroupées à la DAM. A ce titre, elle élabore
notamment les règles de sécurité des bateaux de
plaisance, celles relatives aux permis de conduire
les bateaux de plaisance à moteur ainsi que celles
concernant le régime administratif des bateaux et
navires.
le CROSS Gris-Nez
International
Sous la tutelle du préfet maritime, les CROSS
coodonnent les missions de recherche et de sauvetage en mer et réalisent les missions de surveillance de la navigation, des pêches maritimes
et de la pollution. Ils diffusent les renseignements
de sécurité maritime (prévisions météorologiques,
avis urgents aux navigateurs) et constituent un
relais pour la sûreté maritime.
Gens de mer
La DAM organise les filières de formation et l'activité du réseau des établissements spécialisés
(écoles de la marine marchande, lycées maritimes). Elle délivre les titres professionnels et
veille à l'application du droit du travail. Pour assurer la dynamique de l'emploi maritime, elle pilote
le processus de modernisation de l'enseignement
maritime et coordonne les actions de communication destinées à élargir le champ de recrutement
des gens de mer. Elle assure aussi le suivi des relations du travail et de la négociation collective en
8
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
La DAM participe à l'élaboration des règles internationales pour renforcer la sécurité de la navigation, la protection des espaces marins et l'amélioration des conditions sociales d'exploitation des
navires. La direction exerce son action auprès
d'institutions internationales telles que l'organisation maritime internationale (OMI), l'organisation
internationale du travail (OIT) ou le
Mémorandum d'entente de Paris.
Pour assurer ces missions sur le littoral, la
DAM dispose d'un réseau de services déconcentrés qui emploie 3200 agents.
Signature de la convention par Michel Aymeric,
directeur de la DAM et Gilles Bessero, directeur
général du SHOM
Le 12 juillet 2007, a été signée la convention établissant le cadre et les modalités de la coopération
entre les deux organismes au cours de laquelle le
directeur de la DAM, Michel Aymeric et le directeur général du SHOM, Gilles Bessero, ont défini
les orientations et les priorités des actions
conjointes des services concernés.
Crédit photos : Stéphane Garziano / Jean-Luc Fontan –
DAM
Pour en savoir plus, www.mer.gouv.fr
La coopération DAM - SHOM
Au service du public, la DAM et le SHOM coopèrent régulièrement dans de nombreux domaines.
Chaque année, la DAM diffuse ses messages de
Michel Aymeric
directeur des affaires maritimes
Les documents nautiques pour la plaisance
L’article 224-3.1 (§ 7) du règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987 spécifie que, pour naviguer, vous devez être en possession des documents nautiques suivants :
•
•
•
•
Règlement international pour prévenir les abordages en mer.
Livre des feux.
Annuaire des marées ou équivalent (sauf en Méditerranée).
Les cartes éditées sur support papier ou électronique de la zone de navigation fréquentée.
Tout ou partie des documents ci-dessus peuvent être rassemblés dans un ouvrage en prenant soin de les tenir à jour en utilisant les
moyens indiqués ci-dessous.
Les services hydrographiques nationaux : la source officielle
Tous les services hydrographiques nationaux définissent, élaborent, tiennent à jour et diffusent la documentation nautique générale des espaces maritimes dont ils ont la responsabilité. Ils centralisent, exploitent et diffusent dans les meilleurs délais les informations engageant directement la sécurité de la navigation au bénéfice de tous les usagers de la mer. Ils sont la source officielle
des documents nautiques.
En France, cette responsabilité nationale est confiée au Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) pour les
espaces maritimes français, en métropole et en outre-mer ainsi que sur les zones de l’ex-Union française. Depuis 2006, le système de management de la qualité du SHOM a été certifié conforme à la norme ISO 9001:2000 pour l’ensemble de ses activités.
Vérifiez la cohérence de vos documents nautiques avec les informations officielles
Vous pouvez choisir librement vos documents nautiques qu’ils soient produits par un éditeur privé ou par un service hydrographique national.
Si vous optez pour des documents sur support informatique, sachez que les cartes marines électroniques officielles sont les ENC
(carte électronique de navigation – Electronic Navigational Chart), qui sont vectorielles, et les RNC (cartes marines matricielles –
Raster Navigational Charts). Pour en savoir plus sur ces différents documents, vous pouvez consulter le site www.shom.fr
(rubrique informations sur les cartes électroniques officielles).
Plusieurs ouvrages nautiques édités par le SHOM sont téléchargeables gratuitement sur le site www.shom.fr (rubrique Produits et
publications, ouvrages nautiques).
Disposez d’une information à jour
La plupart des renseignements figurant dans les documents nautiques sont sujets à des modifications fréquentes, car la réalité maritime, et surtout la connaissance que l’on en a, évoluent sans cesse. Les services hydrographiques officiels ont aujourd’hui pratiquement accès en temps réel à toute l’information nautique disponible, dans le monde entier.
Les cartes ENC et RNC bénéficient d’une mise à jour continue assurée par les services hydrographiques nationaux distribués
par les organismes agréés dont la liste est disponible sur les sites : www.primar-stavanger.org et www.ic-enc.org.
Le SHOM publie en permanence l’information nautique dite « rapide », rassemblée et mise en forme dans le Groupe d’Avis aux
Navigateurs (GAN), accessible librement, ainsi que les différents documents de corrections nécessaires. www.shom.fr, rubrique
corrections (avis).
Les prévisions de marée à 7 jours sont accessibles sur le site internet du SHOM (www.shom.fr) et sur wap.shom.fr (principaux
ports de France métropolitaine et ports voisins de l’Atlantique, de la Manche et de la Mer du Nord).
Soyez prévoyants
La réglementation autorise l’utilisation de cartes électroniques. Cependant n’oubliez pas, en cas de panne des ces systèmes, que
seules les cartes éditées sur support papier vous permettront de poursuivre votre navigation ou de rejoindre un abri en toute sécurité.
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
9
Pourquoi mesurer le niveau de la mer?
A
sable de disposer d’observations de durée
suffisamment longue (plusieurs dizaines
d’années). Le réseau RONIM est donc
essentiel pour permettre à long terme de calculer ces tendances, par rapport à une référence altimétrique absolue et incontestée. La
France est très riche en observations systématiques de hauteur d’eau le long des côtes
sur de longues périodes de temps. Ainsi la
série temporelle la plus longue du monde est
celle relative à l’observatoire de Brest : entre
1806 et 2006, elle montre de nombreuses
oscillations autour d’une élévation moyenne
du niveau de la mer estimée à 1,1 mm par
an. Aucune accélération de cette élévation
moyenne n’est cependant décelable.
l’instar de la révolution provoquée par l’usage des systèmes
de navigation par satellite pour
le positionnement précis à la mer, la
marégraphie connaît un essor sans précédent depuis deux décennies, aussi bien dans
ses technologies que dans ses applications.
Le Réseau d’Observation du NIveau des
Mers (RONIM) a été initié par le SHOM dès
1992 pour satisfaire les besoins de l'hydrographie et de la navigation en France métropolitaine et outre-mer. Ce réseau est constitué actuellement de 30 marégraphes, qui
mesurent en permanence le niveau de la mer.
L’analyse de ces observations permet
d’améliorer les prédictions de marée du
SHOM et également d’affiner la définition
du zéro des cartes marines, que l’on cherche
à faire coïncider au mieux avec le niveau des
plus basses mers astronomiques1. Cette définition permet aux navigateurs de rencontrer
toujours une hauteur d'eau supérieure à celle
indiquée par les sondes portées sur les cartes
marines.
Observatoire de marée à Brest
Dean en Martinique sont autant d’événements illustrant la nécessité de disposer de
systèmes d’alertes nationaux et internationaux aux tsunamis et autres risques naturels
majeurs. La mise en place de ces systèmes,
s’appuyant en partie sur des mesures temps
réel de hauteur d’eau, se développe actuellement sous l’égide de la commission océanographique intergouvernementale, afin de
pouvoir anticiper les évènements et sauver
des vies humaines. RONIM accompagne
cette mise en place en équipant les installations marégraphiques de dispositifs de transmission de données en temps réel.
Couverture du réseau de marégraphes
RONIM (auquel se rajoutent les observatoires de la Réunion, Martinique, Guyane
Française, Nouvelle-Calédonie et
Guadeloupe)
Le besoin accru en observations côtières du
niveau de la mer, accessibles de manière
aisée, sous forme numérique, par des
moyens modernes de communication,
dépasse aujourd’hui le cadre traditionnel de
l’hydrographie, de la prédiction de la marée
ou de la navigation.
Les « marégraphes » ne mesurent en effet
pas uniquement la marée, mais de nombreux
autres phénomènes : les seiches2, les surcotes dues aux ondes de tempête, les tsunamis, l’élévation du niveau de la mer….
Les réseaux d’alertes aux tsunamis
Les inondations dues à l’ouragan Katrina en
août 2005, les séismes générateurs de tsunamis d’Alger en mai 2003, de Sumatra en
décembre 2004 et des îles Salomon en avril
2007 ou encore plus récemment le cyclone
10
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
La surveillance des espaces littoraux
La prévention des risques océaniques, bien
que critique n’est pas le seul besoin nouveau. L’essor des activités littorales et le
besoin d’accès immédiat à la connaissance
de l’environnement par le grand public ainsi
qu’aux prévisions océaniques conduisent
eux aussi au développement de nombreux
programmes d’océanographie côtière opérationnelle. Les mesures instantanées de hauteurs d’eau sont ici déterminantes et contribuent par exemple à valider les évaluations
des surcotes fournies par le projet PREVIMER auquel participe le SHOM (site internet : www.previmer.org).
Observation de l’élévation du niveau de la
mer à Brest entre 1806 et 2006
Sans abandonner sa mission première au
profit de l’hydrographie et de la navigation,
le réseau RONIM se développe pour
répondre également aux besoins nouveaux
relatifs aux politiques publiques de la mer et
du littoral.
1 La définition du zéro des cartes correspondant au
niveau des plus basses mers astronomiques est celle
adoptée par l’OHI.
2 Seiche : oscillation libre ayant le caractère d’une onde
stationnaire de la surface d’un plan d’eau fermé ou semifermé (lac, baie, bassin portuaire). Elle est déclenchée par
des évènements d’origine sismique ou atmosphérique
(réf. dictionnaire hydrographique S-32 de l’OHI)
Variation climatique du niveau de la mer
Enfin, l’estimation de l’élévation globale du
niveau des mers est d’un intérêt crucial dans
le cadre des réflexions sur les changements
climatiques globaux susceptibles d’avoir un
impact potentiel fort sur les populations
vivant près des côtes et sur les îles. Pour
dégager des tendances à long terme sur l’élévation du niveau de la mer, il est indispen-
Ronan Créach
chef de projet « RONIM »
Le transfert des ouvrages nautiques sous forme numérique
L
e transfert sous forme numérique de
la documentation nautique et sa mise
à disposition via Internet constituent
un objectif prioritaire pour le SHOM. Le
passage au « tout numérique » offrira aux
navigateurs un potentiel d’applications donnant un accès plus facile et plus rapide aux
informations nautiques tout en permettant à
terme au SHOM de réaliser des gains de productivité.
Les efforts du SHOM concernent actuellement d’une part, l’adaptation des bases de
données et le développement d’un système
de production permettant la mise à jour automatique des éditions numériques à chaque
parution d’un groupe hebdomadaire d’avis
aux navigateurs (GAN), et d’autre part, la
participation aux travaux de standardisation
des ouvrages nautiques numériques menés
au sein de l’organisation hydrographique
internationale (OHI).
Un processus de production commun à l’ensemble des ouvrages
Une nouvelle étape a été franchie en 2007 avec
la mise en service du premier système de pro-
duction des ouvrages de radiosignaux au format numérique. Les développements suivants
visent à étendre les fonctionnalités de ce système aux Instructions nautiques, puis aux autres
catégories d’ouvrages nautiques. L’objectif est
de mettre en place un système de production
commun à tous les types d’ouvrages, en s’appuyant autant que possible sur des solutions
génériques et des modèles conceptuels voire
des données communes (y compris des données textuelles formatées et à terme géoréférencées).
Une production numérique adaptée également à la production des documents imprimés
En attendant l’achèvement des travaux de normalisation de l’OHI, les ouvrages numériques
seront produits au format PDF (Adode®), enrichis de liens hypertextes et de signets, d’un
index des illustrations et d’un index des corrections. Les ouvrages imprimés seront réalisés à
partir de la version numérique, à l’aide d’un
logiciel d’imposition électronique qui permet
de préparer et de flasher les films au format A0
destinés à la presse offset.
Les référentiels de données étant entretenus en
permanence, l’ouvrage numérique à jour peut
être généré à la demande en quelques minutes
grâce au nouveau système de production. Un
rythme de production hebdomadaire identique
à celui du GAN est ainsi envisagé pour la génération des éditions numériques à jour, ce qui
n’aurait pas été possible avec la chaîne de production précédente. Ce qui rendra possible également à terme l’impression d’ouvrages à jour
à la demande, de manière à faire bénéficier le
navigateur d’une production au meilleur coût et
à jour, et qui répond à son juste besoin.
Démarrage de la phase d’expérimentation
en 2008
Les versions numériques des ouvrages nautiques seront diffusées dès que l’offre disponible sera suffisante. Une phase d’expérimentation préalable de la diffusion en ligne sera
menée au cours de l’année 2008.
Christian Jégo
chef de projet « Système de
production des ouvrages »
Un nouvel outil d’édition pour les cartes marines
Par rapport aux méthodes traditionnelles utilisées auparavant, le travail sur les images numériques des films facilite la réalisation de la plupart des corrections et améliore la productivité.
Dans quelques cas particuliers néanmoins, la
méthode traditionnelle restera utilisée notamment pour le retirage de cartes comportant très
peu de corrections, en raison de la nécessité de
retirer les films après les modifications effectuées avec le système EDIACARA.
A
près plus de deux années passées à
la constitution d’une base de données raster des films servant à l’impression des cartes, le SHOM vient de
mettre en place un nouveau système de production cartographique, l’outil d’édition de
cartes marines raster EDIACARA. Ce système, qui complète les systèmes de production
de cartes marines papier et électroniques
existants, permet de réaliser des opérations
de mise à jour sur les images numériques des
films d’impression des cartes marines.
Le système EDIACARA est désormais le principal outil de production :
- des tirages des cartes marines à jour des corrections parues aux groupes d’avis aux navigateurs (GAN) ;
- des fac-similés réalisés à partir des films
d’impression fournis par les services hydrographiques étrangers producteurs de la carte
originale ;
- des annexes graphiques pour le GAN ;
- des éditions sommaires comme le passage du
système géodésique de la carte en WGS 84.
Le SHOM a procédé au préalable à la numérisation des films d’impression des 1 100 cartes
marines de son portefeuille, chaque carte pouvant comprendre plusieurs films d’impression
(au moins un film par couleur d’impression).
La numérisation des films d’impression comportait les opérations suivantes : scanneurisation de chaque film, suppression des imperfec-
Poste de numérisation des films
des cartes marines
tions numérisées, superposition des images des
films entre elles, redressement géométrique
des films par rapport au gabarit de la carte et
vérification de la qualité des images (avec
éventuellement un détramage).
Le système EDIACARA s’appuie principalement sur le package DryFilmUpdate® du logiciel LorikSoftware® de la société Lorienne qui
apporte les fonctions d’import et de visualisation des images des films, de positionnement
géoréférencé, de dessin vectoriel (symboles et
textes), et de production de fichiers numériques au format PostScript, PDF ou TIFF. Le
suivi du processus de modification des films
est assuré avec une solution basée sur un logiciel de gestion de version. Des outils de posttraitement et de contrôle qualité (examen et
tracé des modifications) complètent le système.
La prochaine étape concerne la tenue à jour des
films au rythme de parution du GAN. Elle permettra l’impression à la demande pour diffuser
à moindre coût les cartes imprimées à jour (en
optimisant la gestion du stock qui doit être tenu
à jour des corrections paraissant au GAN).
Le SHOM peut mettre également à la disposition des administrations, de l’Etat, des collectivités et des partenaires publics ou privés, les
fichiers numériques raster des cartes marines
pour répondre à des besoins autres que la navigation (utilisation dans un système d’information géographique). Le modèle de convention
est disponible sur le site www.shom.fr, onglet
« services et outils », rubrique « diffusion des
données ».
Georges Dubois
chef de projet « Système de
production cartographique »
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
11
Les hydrographes, ces marins qui mesurent la mer
L
e SHOM gère et enrichit le « fonds » hydrographique dans ses zones de responsabilité par la réalisation de levés hydrographiques.
Si ces levés sont d’abord conçus pour les besoins de la sécurité de la navigation, notamment la détection des dangers potentiels,
ils peuvent aussi répondre à d’autres usages aussi variés que l’aménagement du littoral ou l’exploitation des ressources naturelles.
La réalisation de levés hydrographiques permet ainsi au SHOM de répondre à ses trois grandes missions :
- service hydrographique national,
- service de la défense,
- soutien aux politiques publiques maritimes.
Les levés hydrographiques pour la sécurité de la navigation
Les levés hydrographiques sont destinés à
actualiser la connaissance dans les zones ou
les données sont trop anciennes. Ainsi, le
levé de la zone de Lannion au Raz
Blanchard, commencé en 2000 par le
Groupe Hydrographique de l’Atlantique,
vise à mettre à jour des données acquises
pour certaines au XIXe siècle, dans une
région où le trafic passager a considérablement augmenté. Ce levé a permis en particu-
lier de décrire avec précision le plateau des
Roches Douvres et les dangers avoisinants.
Au total, cinq avertissements urgents aux
navigateurs (AVURNAV) concernant douze
sondes dangereuses et deux nouvelles
épaves ont été émis en 2006 et 2007 dans
cette zone. Les cartes marines intégreront
l’ensemble des résultats provenant des nouveaux levés lors de leur prochaine réédition.
Soutien au profit de l’action de l’Etat en mer
Si les usagers de la mer peuvent être parfois
surpris par l’âge des derniers levés dans des
zones telles que Lannion – Raz Blanchard
qui se situent sur les côtes de la métropole,
ils comprennent plus facilement de telles
situations dans des régions plus lointaines.
L’éloignement, la complexité des fonds et
leur dangerosité, en milieu corallien en particulier, rendent l’acquisition de la connaissance hydrographique plus difficile et plus
coûteuse. Pour autant, les besoins n’en sont
pas moindres. Ainsi, à Mayotte, une bonne
partie du lagon n’est pas encore hydrographiée et certains levés sont, là encore, très
anciens. A l’occasion de son dernier passage
dans la région avec le bâtiment hydrographique
et océanographique Beautemps-Beaupré, le
Groupe Océanographique de l’Atlantique a
effectué le levé des voies les plus critiques pour
la navigation. Ceci a permis par ailleurs de
répondre aux besoins pour les opérations de
lutte contre l’immigration clandestine.
Carte de
synthèse
du levé
de
Mayotte
François Le Corre
chef de la division « Plans »
Des nouvelles du CUSH
Le mot du président du CUSH plaisance
E
n décembre 1983, un comité consultatif
des utilisateurs des documents, levés et
prestations du SHOM (CUSH) était
constitué par arrêté ministériel, et c’est dès
1988 que les plaisanciers et pêcheurs professionnels ont souhaité rendre plus direct le dialogue
avec le SHOM en créant les groupes de travail
spécialisés : les CUSH pêche et plaisance.
D’une mission originelle quelque peu décalée
par rapport aux préoccupations des plaisanciers, le CUSH est devenu un véritable outil de
dialogue au service et grâce à la participation
active de nombreuses catégories d’utilisateurs.
Le SHOM au début peu enclin à recevoir des
avis émanant de non professionnels de l’hydrographie ou de la navigation, s’est progressivement appliqué à développer sa capacité d’écoute et de dialogue afin de satisfaire au mieux et
au moindre coût, les besoins exprimés. Inscrit
dans le décret constitutif de l’établissement
public SHOM de mai 2007, le CUSH est
12
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
aujourd’hui chargé d’assister le conseil d’administration et le directeur général du SHOM,
notamment à travers ses groupes de travail
« plaisance » et « pêche ». Ce groupe de travail est aujourd’hui présidé par un représentant
de la Fédération Française de Voile.
Le domaine d’intervention du CUSH plaisance
est vaste, il donne des avis aussi bien sur le
choix d’un découpage cartographique, sur les
priorités en matière de production ainsi que sur
l’ergonomie du site Web du SHOM. Il est
aujourd’hui un acteur reconnu et actif.
Les membres du CUSH plaisance ont été sollicités pour participer à des bêta tests sur les projets tel que le livre des feux électroniques, ainsi
qu’à des tables rondes sur l’information nautique et les cartes électroniques de navigation.
Les plaisanciers utilisateurs des ouvrages et levés
du SHOM sont invités à communiquer leurs avis,
appréciations, critiques et propositions auprès du
CUSH plaisance, ils seront étudiés pour permettre
la bonne évolution des produits du SHOM.
Les associations de plaisanciers ou de navigateurs sont également invitées à se faire
connaître et à participer aux travaux du CUSH
plaisance (une à deux réunions par an), elles
seront les bienvenues en apportant l’expérience de leurs adhérents.
Parmi les sujets actuellement en cours d’études :
• la liste des sites où les levés sont obsolètes ;
• l’échelle des cartes en fonction des lieux ;
• les futurs documents du SHOM ;
• la carte électronique et les logiciels d’exploitation pour la plaisance.
Souhaitant vous rencontrer ou vous lire prochainement, je vous souhaite une bonne fin
d’année et de nombreux projets pour 2008.
Le président du CUSH plaisance
Dominique SERRE
La 4e année polaire internationale
http://www.annee-polaire.fr
C
ent vingt-cinq ans après la première
année polaire internationale1, la quatrième édition de cet événement a
débuté le 1er mars 2007.
Coordonnée par le conseil international pour
la science (Icsu) et l'organisation météorologique mondiale (OMM), cette manifestation
permet à la communauté scientifique internationale de conjuguer ses travaux avec
l’instauration de 210 projets labellisés
« Année polaire internationale » (API). Un
des plus marquant est le projet Damoclès,
financé au niveau européen, qui a pour
ambition d’examiner l’évolution de l’océan
Arctique en fonction des variations climatiques.
La troisième année polaire internationale
avait été le point de départ des recherches
lancées en Antarctique et avait notamment
abouti à la signature, en 1959, du traité de
l’Antarctique.
Le SHOM s’associe à la communauté scientifique impliquée dans cette nouvelle édition
de l’année polaire internationale. En 1962, il
avait réalisé les premières cartes aux abords
de la Terre Adélie et a effectué plusieurs
tenariat avec plusieurs organismes dont
l’Institut géographique national et l’Institut
polaire français Paul Emile Victor. Conçue
comme un document pédagogique, cette
carte est présentée dans le cadre de l'exposition « Pôle Nord, Pôle Sud » de la Cité des
sciences et de l’industrie, et est destinée également à être largement diffusée dans les établissements scolaires. Pour cette occasion, le
SHOM a également programmé ses premières cartes électroniques de navigation
(ENC) couvrant la région de la Terre Adélie
(publications prévues en 2008).
direction des Affaires maritimesLa direction des
Affaires maritimes
La carte de l’Antarctique édition 2007L
levés de mise à jour depuis. En 2007, le
SHOM apporte sa contribution à l’édition
d’une nouvelle carte de l’Antarctique en par-
1 La première année polaire internationale a eu lieu en 1882-1883, la seconde en 1932-33 et la troisième en 1957-58.
La charte du citoyen de la mer de la SNSM
http://www.snsm.net/charte.html
R
esponsabilité, solidarité, respect :
trois valeurs fondamentales sur lesquelles s’appuie la « Charte du
citoyen de la mer » mise en place à l’initiative de la SNSM, la Société nationale de
sauvetage en mer.
Association dont la vocation est de porter
secours aux vies humaines en danger, en mer
et sur les côtes, la SNSM permet de secourir
dix mille personnes, en moyenne, chaque
année.
Le SHOM a voulu s’associer à cette
démarche en faveur d’une utilisation raisonnée de la mer. La formalisation de cet engagement a eu lieu le 1er décembre 2006, à
l’occasion du salon nautique de Paris, avec
la signature de cette charte du citoyen de la
mer par l’ingénieur général de l’armement
Gilles Bessero, directeur général du Service
hydrographique et océanographique de la
marine.
à jour, adaptés à la traversée entreprise,
constitue une précaution élémentaire pour
naviguer en sécurité. La participation du
SHOM au record SNSM est l’occasion de
rappeler que « performance » et « sécurité »
sont indissociables. Le SHOM prévoit la
publication en 2008 d’une vraie carte marine de navigation cette fois, couvrant la zone
du record SNSM, et destinée à satisfaire
également les besoins d’autres catégories
d’usagers. Cette carte remplacerait l’actuelle
6989.
Carte spéciale pour le record SNSM
Le SHOM apporte également son soutien à
la Société nationale de sauvetage en mer en
éditant une carte spéciale pour le record
SNSM 2 qui s’est déroulé cette année du 22
au 27 juin 2007. Au-delà du caractère réglementaire, l’emport de documents nautiques
2 Record à la voile pour rallier Saint-Nazaire à
Saint-Malo.
Hélène Lecornu
chargé de communication
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
13
Les cartes imprimées
2007
Nouvelles cartes publiées
7433 : Côte Nord du Maroc – Abords du port de Tanger-Med
Nouvelles cartes prévues fin 2007
7076 : Côte Ouest de France – De Saint-Malo à Saint-Nazaire –
remplace 6989
7303 : Côte Sud d’Espagne – Abords et port de Cadiz – remplace 6877
7430 : Côte ouest de France – Abords et port de Bayonne –
Cours de l’Adour – remplace 6536
7431 : Côte Ouest de France – Baies de Fontarabie et de SaintJean-de-Luz – remplace 6526, 6556
7440 : Côte Ouest de France – Du port de Cap Breton à la baie
de Fontarabie – remplace 6557, 6558, 6586
7541 : Mer d’Arabie – D’AbdAl Kuri à l’Ile de Socotra – remplace
6265
7542 : Côte est d’Afrique – De Ras Asir à Socotra – remplace
6266
Editions
6658 : Iles de la Société – Ile de Mooréa – Côte Nord-Ouest de
Tahiti
6775 : Iles Baléares – Mallorca – Baie de Palma – De Las Illetas
à l’Islote galera
6857 : Côtes Nord de France - Du cap de la Hague à Fécamp –
Baie de Seine
7046 : Côte Est d’Espagne – Puerto de Barcelone
7189 : Côte Est de Sardaigne – Golfes d’Olbia et d’Aranci – Iles
Tavolara et Molara
7212 : Océan Atlantique Nord – De Cabo Finisterre à Casablanca
(Dâr El Beïda)
7290 : Côte ouest d’Italie – Port de Genova – Partie Est
7293 : Iles Tuamotu – Manihi
7418 : Côte Nord de France – Abords du Havre et d’Antifer –
Embouchure de la Seine – De Ouistreham au cap
d’Antifer
7419 : Côte Nord de France – La Seine – Du Havre à Rouen
7480 : Côte de Guyane – Accès au fleuve Kourou – Port de
Pariacabo
7481 : Côte de Guyane – Approches de Kourou – Iles du Salut
7506 : Côte ouest d’Italie – Port de Genova – Partie Ouest
7646 : Côtes Sud d’Angleterre – The Solent – Approches Ouest
7648 : Côtes Sud d’Angleterre – The Solent – Approches Est
Editions limitées au passage WGS84
7129 : Côte Nord de France – Du cap Fréhel à Saint-Briac-surmer
Editions limitées à la modification des DST en Mer Adriatique
3975 : Mer Adriatique – Partie Nord
3987 : Mer Adriatique – Côte Est d’Italie – Des bouches du Pô à
Ancône
7228 : Côte Est d’Italie – Abords de Venise (Venezia) – De Porto
Levante à Porto di Lido
7244 : Mer Adriatique – De Porto Corsini à Velebitski Kanal –
Golfe de Venise
Editions limitées à la modification du DST du détroit de
Gibraltar
7042 : Côte Sud d’Espagne et Côte Nord du Maroc – Détroit de
Gibraltar
Editions limitées à la mise en place des mesures d’organisation du trafic dans la zone du Sunk et au niveau de l’accès
Nord de la Tamise
6999 : Côte Est d’Angleterre – De Orford Ness à The Naze
7181 : Côte Est d’Angleterre – De Harwich à North Foreland
(Estuaire de la Tamise)
7182 : Côte Est d’Angleterre – Approches de l’estuaire de la
Tamise
14
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
Editions limitées à la mise en place des mesures d’organisation du trafic au large des côtes norvégiennes
6728 : Mer de Norvège - De Jan Mayen à la Norvège
6729 : Mer de Norvège – De l’Islande à la Norvège
Editions limitées à la mise en place de la route en eaux profondes à l’Ouest des Hébrides
6771 : Océan Atlantique Nord – De l’Ecosse à l’Islande
Editions prévues fin 2007
6651 : Côte Nord de France – De Calais à Dunkerque
7104 : Côte Sud d’Irlande – Port de Cork – Avant-port et
approches
7105 : Côte Sud d’Irlande – Port de Cork
7127 : Côte Nord de France – Abords de l’Ile de Bréhat – Anse
de Paimpol – Entrée du Trieux
7211 : Golfe de Gascogne – De Brest à Cabo Finisterre
7214 : Côte Nord de France et de Belgique – de Dunkerque à
Oostende
7294 : Côte Sud d’Espagne – Puerto de Malaga
7321 : Océan Pacifique Sud – Des récifs Bampton à l’Ile Hunter
– Nouvelle Calédonie – Vanuatu
7361 : Côte Nord d’Espagne – Ria de Aviles
7390 : Côte Sud de France – Port de Marseille
7391 : Côte Sud de France – Abords Sud de Marseille – Des Iles
Frioul à l’Ile de jarre
7569 : Côte du Sénégal – Approches de Dakar – Baie de Gorée
7570 : Côte du Sénégal – Rade et port de Dakar
7595 : Côte Nord-Ouest d’Espagne – Ria de Vigo
7647 : Côte Sud d’Angleterre - The Solent et Southampton Water
2008
Nouvelles cartes prévues
7107 : Côte Ouest de France – De la Trinité-sur-Mer au port du
Crouesty – remplace 6992
7137 : Côte Ouest de France – Golfe du Morbihan – remplace
7034
7319 : Nouvelle Calédonie – De l’Ile Pam au cap Colnett – remplace 1536, 2744, 3646, 3888,
7374 : Côte de la Guyane
7543 : Côte Nord d’Egypte – Port Saïd – remplace 7367
7544 : Côte Nord d’Egypte – Abords de Port Saïd – remplace 7367
7597 : Côte Ouest d’Espagne – de Cabo Villano à Esposende –
remplace 3007
Editions prévues
6554 : Océan Pacifique – Nouvelle Calédonie – Baie
Chasseloup, anse Vouavouto
6803 : Mer Adriatique – Côte Est d’Italie – Abords de Porto
Corsini
6876 : Océan Pacifique Sud – Iles Wallis – Accès à Mata Utu et
halalo
6907 : Côte Sud de France – Etang de Berre
6955 : Iles de la Société – Approches des Iles de Tahiti et de
Mooréa – Iles de Maiao et de Tétiaroa
6995 : Portugal – Approches de Sines
7086 : Côte Nord de France – Rade de Cherbourg
7134 : Côte Nord de France – Iles Chausey
7318 : Côte Nord de Nouvelle-Calédonie – de Poum à l’Ile Pam
7300 : Océan Atlantique Nord – De Cabo de Sao Vicente au
détroit de Gibraltar
7471 : Petites Antilles – D’Anguilla à Saint-Barthélémy
7460 : Iles de la Société – Côte Nord-Ouest de Tahiti – De la
passe de Taapuna à la passe d’Arue
7528 : Côte Nord de Sicile – Abords de Palermo
7560 : Iles Canaries – Gran Canaria – Puerto de Las Palmas
7598 : Côte ouest d’Espagne – De la pointe Estaca de Barres à
Cabo Finisterre
Des éditions limitées au passage en WGS84 sont également prévues en 2008.
Les ouvrages
En 2007, le SHOM a publié les ouvrages
suivants :
Livres des feux et signaux de brume
-B
Mer du Nord - Skagerrak
- CB Atlantique : de l'Espagne à l'Afrique
du Sud
- DC Méditerranée occidentale (partie
Nord)
- DD Méditerranée occidentale (parties
Sud et Est) - Adriatique
-G
Groenland (côte Ouest) - Amérique
du Nord (côte Est jusqu'à Cape
Canaveral)
-J
Amérique (côte Ouest et côte Est au
Sud du Rio de La Plata)
-L
Océan Indien - Australie
Ouvrages de radiosignaux
- 93.3 Radiocommunications pour la surveillance du trafic et le pilotage
(volume 3) - Afrique, Asie,
Australasie
- 93.4 Radiocommunications pour la surveillance du trafic et le pilotage
(volume 4) - Amériques
- 99 Répertoire des radiosignaux à l'usage
du petit cabotage, de la pêche et de la
plaisance
Fascicules de corrections
Depuis le 31 mai 2007, le SHOM met gratuitement à la disposition des navigateurs les
fascicules de corrections aux ouvrages généraux et aux instructions nautiques en téléchargement sur son site Internet.
Ces fascicules sont accessibles à partir de la
liste des ouvrages généraux et de la liste des
instructions nautiques dans la colonne "Mise
à jour".
Ouvrages nautiques en téléchargement
Les ouvrages suivants sont également disponibles en téléchargement gratuit sur le site
du SHOM.
- Règlement national pour prévenir les abordages en mer (ouvrages 2A et 2B)
- Signalisation maritime (3C)
- Symboles, abréviations et termes figurant
sur les cartes marines (ouvrage 1D)
- L’hydrographie, les documents nautiques,
leurs imperfections et leur bon usage
(ouvrage 1F)
- Code international des signaux (ouvrage
032).
Ceci n’est qu’un aperçu des principales évolutions
de la collection des cartes et ouvrages du SHOM.
Les rééditions ordinaires, hors Instructions
Nautiques, ne sont pas citées. Consulter la liste
complète des produits à usage civil dans le
Catalogue (004-ZKA), ou dans le Petit catalogue
disponibles :
- gratuitement chez les agents du SHOM
- par téléchargement depuis www.shom.fr
- en le demandant à [email protected]
Groupe d'Avis aux Navigateurs
En 2007, le Groupe d'Avis aux Navigateurs
(GAN) a fait l'objet de deux nouveautés :
- Depuis le 2 janvier 2007, le SHOM diffuse les groupes d'avis aux navigateurs également sur support cédérom. Cette version numérique contient la collection
complète des groupes d'avis de l'année
précédente et de l'année en cours, et fait
l'objet d'une diffusion hebdomadaire
comme la version imprimée. Ce nouveau
produit permet de corriger la documentation nautique tout en répondant aux obligations de certaines catégories de navigateurs de conserver à bord deux années
d'archives.
- Depuis le GAN de la semaine 40 de 2007,
une nouvelle version numérique du groupe d'avis aux navigateurs est désormais
en ligne sur le site du SHOM
www.shom.fr. Elle bénéficie de nouvelles
fonctionnalités et d'une interface rajeunie.
Avec cette nouvelle version, la consultation des corrections aux cartes et
ouvrages nautiques est plus aisée. Avant
d'utiliser cette nouvelle version, pour en
tirer le meilleur parti, il est recommandé
de lire attentivement le manuel à l'usage
des utilisateurs du GAN en ligne sur
internet et de suivre scrupuleusement les
consignes d'utilisation.
La tenue à jour des documents nautiques
est une des conditions de votre sécurité.
Le site web du SHOM vous offre un accès
permanent et totalement libre au Groupe
d’Avis aux Navigateurs.
Prenez la bonne habitude de le consulter
chaque semaine plutôt que de remettre tout
votre travail de mise à jour au début de la
"belle saison".
www.shom.fr
Le GAN cédérom contient l'ensemble des groupes
hebdomadaires de l'année précédente et de l'année en cours, pour corriger la documentation nautique et conserver à bord des navires l'archive réglementaire (cf. Guide du Navigateur, volume 1). Ce produit numérique fait l'objet d'une diffusion hebdomadaire comme la version imprimée.
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
15
Le dessous des cartes ... électroniques
U
tilisées avec des systèmes
ECDIS par les navires soumis à
la réglementation SOLAS, ou
avec des systèmes ECS par les
navires non SOLAS (navires de plaisance
par exemple), les cartes marines électroniques officielles ENC permettent de renforcer la sécurité et de faciliter la navigation : couplage au GPS et au radar, alarmes, mises à jour
automatiques, affichages personnalisés, etc.
L’Organisation maritime internationale
(OMI) a en conséquence décidé de rendre
obligatoire l’utilisation de l’ECDIS à bord
des navires à grande vitesse, de manière progressive entre 2008 et 2010, et envisage également de l’imposer à bord d’autres types de
navires de commerce ou à passagers. Pour
ces navires, une étude a estimé que plus d’un
échouage sur trois pourrait être évité avec
l’utilisation d’un ECDIS fonctionnant avec
des ENC.
Pour ces raisons, le plan de production des
cartes électroniques vise à satisfaire en priorité les besoins des navires soumis à la réglementation SOLAS. Ainsi, les 360 ENC qui
auront été produites d’ici fin 2010 permettront de couvrir 100 % des routes de trafic
international mais aussi une partie des
besoins de la pêche et de la plaisance.
Maintenant plus de 7000 ENC dans le
portefeuille mondial…
Glossaire
ECDIS : Système de visualisation des
cartes électroniques et d’informations –
Electronic Chart Display and Information
System
ENC
: Carte électronique de navigation –
Electronic Navigational Chart
NGV
: Navire à grande vitesse (> 30
nœuds)
SOLAS : Convention internationale pour
la sauvegarde de la vie humaine en mer – Safety
Of Life At Sea
Questions/réponses sur les ENC
Quelles sont les cartes marines électroniques
officielles ?
Selon la définition de l’OMI, les cartes électroniques officielles ne peuvent être produites que
par ou sous l’autorité d’un gouvernement, d’un
service hydrographique agréé ou de tout autre
institution gouvernementale compétente, seuls
aptes à garantir la qualité, l’intégrité et la traçabilité des données, une authentification de la source, et d’assurer une tenue à jour régulière. Les
ENC sont les cartes électroniques officielles au
format vecteur S57.
Comment sont mises à jour les ENC ?
Pendant la durée de l’abonnement aux ENC, qui
peut-être de 3, 6, ou 12 mois (ou plus), un service de mises à jour hebdomadaires est assuré par
voie numérique (cédérom, email, service en ligne
par téléchargement direct (PRIMAR ONLINE
par exemple) ou via satellite). Les ENC ne doivent plus être utilisées à l’issue de la période d’abonnement car elles ne seront plus mises à jour.
Pourquoi les ENC sont-elles cryptées ?
Le cryptage d’une ENC, selon le dispositif S-63
de l’OHI, a une triple fonction :
- l’authentification du produit, preuve qu’il provient bien du producteur agréé,
- la garantie de l’intégrité des données,
- l’anti-piratage.
Pourquoi les ENC ne sont-elles pas gratuites ?
Les opérations de mise à disposition des ENC
auprès des usagers ont un coût très important
(moyens humains et matériels utilisés, contrôles
et validations effectués, investissements technologiques…). Pour les diminuer et rendre les services les plus performants, ces coûts sont
d’ailleurs partagés par plusieurs services hydrographiques au sein des centres de diffusion
d’ENC tels que PRIMAR. La collecte des données, les levés hydrographiques à la mer, les
études et la conception des cartes ne sont pas pris
en compte dans la détermination du coût.
Nouvelles publications ENC en 2007
Numéro
FR470540
FR468440
FR468430
FR468550
FR469420
FR471620
FR470240
FR469290
FR473800
FR369550
FR565980
FR57096B
FR566570
FR56851B
FR67133D
FR57207A
FR574100
FR569110
FR573410
FR471470
FR67410A
FR574330
FR674800
FR571010
FR574810
FR57580A
FR573780
FR166240
FR475792
FR475791
FR373820
FR474020
FR466930
FR470530
FR471460
Titre
Echelle
De l'embouchure de l'Aude à Sète
De Port-Barcarès à Gruissan
Du Cap Cerbère à Port-Barcarès
Approches de Solenzara
Abords d'Ajaccio
Du Golfe de Valinco à la Pointe de Roccapina
Bouches de Bonifacio
Abords de Porto-Vecchio
Abords de Kourou
Approches des îles de Tahiti et de Mooréa
Côte Nord-Ouest de Tahiti
Port de Bonifacio
Ile de Mooréa - Baie de Cook et d'Opunohu
Port de Propriano
Port de Carteret
Port du Tréport
Ile d'Yeu
Golfe de Porto-Vecchio
Abords de Granville
Baie d'Audierne
Port-Joinville
Abords du port de Tanger Med
Accès au fleuve Kourou - Port de Pariacabo
Les Saintes
Approches de Kourou
Port de Douala
Accès au Dégrad des Cannes
Des Iles Canaries à Freetown
Abords Sud de l'estuaire du Cameroun
Estuaire du Cameroun
De Calabar à Campo - Isla de Bioko
De Saint-Jean-de-Monts aux Sables-d'Olonne
Abords des Saintes-Marie-de-la-Mer
Golfe d'Aigues-Mortes
De la Pointe de Penmarc'h aux Iles de Glénan
Pour tout savoir sur les cartes marines électroniques ENC : http://www.shom.fr/ENC.htm
Pour connaître le réseau des distributeurs d’ENC : http://www.shom.fr/ (onglet « Distributeurs »)
IMPRIMERIE DU SERVICE HYDROGRAPHIQUE ET OCÉANOGRAPHIQUE DE LA MARINE
13, RUE DU CHATELLIER
CS 92803
29228 BREST CEDEX 2
16
La lettre du SHOM aux navigateurs
Décembre 2007
DÉCEMBRE 2007
DÉPÔT LÉGAL QUATRIÈME TRIMESTRE 2007
NUMÉRO D’ÉDITEUR : 2706
ISBN : 978-2-11-093865-7
50 000
50 000
50 000
50 000
50 000
50 000
50 000
50 000
50 000
150 000
25 000
5 000
12 500
10 000
10 000
15 000
20 000
15 000
15 000
50 000
10 000
22 500
10 000
20 000
25 000
10 000
15 000
3 000 000
40 000
40 000
350 000
50 000
50 000
50 000
50 000

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