Démolition de l`Ecole Nationale des Beaux-Arts – 10

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Démolition de l`Ecole Nationale des Beaux-Arts – 10
2006/7208 - Démolition de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts – 10 rue Neyret - 69001 Lyon – Opération n°
01 009 001 – Montant des études : 65 000 € TTC - Autorisation de lancer les études (Direction de la
Construction) (BMO du 13/11/2006, p. 2107)
Rapporteur : M. TETE Etienne
M. TETE Etienne, rapporteur : Monsieur le Maire, il s’agit,
dans ce dossier, de la première étape d’une longue réflexion sur le
devenir du site de l’Ecole Nationale des Beaux Arts.
Pour mémoire, vous vous rappelez que l’Ecole Nationale des
Beaux Arts déménage aux Subsistances, ça c’est l’autre opération des
Subsistances.
Et ici, il s’agit de lancer des études de 65 000 euros pour
la
er
démolition de l’ancien site des Beaux Arts qui se trouve à Lyon 1
sachant évidemment, que ce n’est que le montant des études. Même si
on ne connaît pas encore aujourd’hui le vrai coût de la démolition, on
peut avoir des estimations, mais évidemment, c’est l’objet des études
d’avoir des estimations plus précises, qui sera de l’ordre au moins de
500 000, 600 000 euros pour démolir l’ensemble du site des Beaux
Arts. Donc, là nous sommes qu’à la phase des études qui va nous
permettre de réfléchir au devenir du site.
Mme ULRICH Claude : La numérisation est l’éclairage de
l’histoire, mais l’éclairage de l’histoire peut nous aider aussi pour nos
projets actuels de la Ville de Lyon
Donc la démolition du bâtiment de l’Ecole Nationale des
Beaux Arts ouvrira un grand chantier et un grand projet pour ce
quartier qui recèle les vestiges de l’amphithéâtre des trois Gaules.
L’hypothèse un temps envisagé de conserver des droits à
construire pour équilibrer la dépense financière liée au transfert de
l’Ecole semble levée, nous en prenons acte.
C’est un grand bâtiment, bien sûr, d’architecture qualifiée
d’un peu stalinienne, mais représentative d’une certaine époque. Nous
souhaitons que la démolition annoncée débouche sur la mise en valeur
d’un patrimoine historique considérable puisque c’est à la fois un lieu
déjà de la première assemblée des tribus gauloises. C’est un haut lieu
du christianisme, un des berceaux de christianisme. C’est un lieu
symbolique, c’était un lieu de rencontre de cultures, puisque les
premiers chrétiens avaient des origines orientales
Donc, nous souhaitons que l’avenir de ce site soit à la
hauteur de tout ce qu’il représente et il faudrait peut-être que les
projets soient engagés avant de démolir. Nous voterons ce dossier
d’étude.
M. BUNA Gilles, Adjoint : Mon intervention sera brève,
puisqu’au Conseil d’arrondissement, je crois que l’ensemble des
sensibilités, y compris celles représentées par Mme Mosnier-Laï , a voté
favorablement ce dossier.
Simplement pour dire que la conservation s’est avérée
coûteuse et difficile à partir du moment où il fallait au titre de la zone
de protection du patrimoine architectural urbaine et paysagère démolir
20 mètres dans la centralité, c’est-à-dire faire disparaître les escaliers
et le chauffage de ce bâtiment. A partir de là, on avait un bâtiment qui
était déséquilibré. Vous avez dit « stalinien », je n’aurais pas osé, ce
sont les élèves de Tony Garnier. Mais par contre, le seul intérêt de ce
bâti, c’est son équilibre. Donc à partir du moment où il y avait 50
mètres d’un côté et 25 mètres de l’autre et qu’il y avait des difficultés
de reconversion (puisqu’on ne pouvait pas faire de parking non plus),
l’intérêt me semble-t-il de la démolition (qui n’est pas l’objet de ce
rapport aujourd’hui mais celui de la méthodologie), c’est effectivement
la mise en valeur de l’amphithéâtre avec ce que cela veut dire d’un
point de vue urbain puisque c’est aussi un espace de respiration (M.
Deschamps a dit « on est dans un quartier extrêmement contraint ») et
c’est surtout la mise en valeur d’un site tout à fait exceptionnel. Vous
avez rappelé son histoire spirituelle, vous n’avez pas rappelé son
aspect politique, puisque ça a été la capitale des Gaules, vous n’avez
pas rappelé –mais on pourrait le faire- le fait que c’était l’amphithéâtre
le plus grand puisqu’il recevait jusqu’à 26 000 personnes à Lyon et que
c’était le plus ancien à Lyon.
Quand on a dit ça, on a envie évidemment d’avoir des fouilles
archéologiques et avec mon Collègue Beghain, on a demandé à ce que
la DRAC accepte cette campagne de fouilles. On attend la réponse
qu’on espère positive. Ca ne suffit pas. Parallèlement, trois études ont
été lancées, notamment de voirie et de déplacements. Ces études
permettent de préparer la mise en valeur, faire un cahier des charges
et lancer un cahier de définitions. Lorsque les études auront été
réalisées dans les mois qui viennent avec la mairie d’arrondissement
bien évidemment, on mettra en place une réunion d’information avec
les associations du quartier mais je crois que comme cette mise en
valeur est un grand projet qui dépasse largement l’arrondissement, qui
concerne la ville et l’agglomération, il faudra peut-être songer à mettre
en place un comité de pilotage avec des personnalités qui se sont
toujours intéressées de près à cet espace et à sa mise en valeur future.
Mme PERRIN-GILBERT Nathalie, Maire du 1er
arrondissement : Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Elus,
d’abord juste un petit rectificatif par rapport au Conseil
d’arrondissement. Il y a eu l’unanimité puisqu’il n’y avait pas
d’opposition. Donc personne n’était là, nous étions entre nous et je
crois même que l’Opposition avait donné un pouvoir.
M. LE MAIRE : Ce n’est pas sûr qu’il y ait unanimité toujours.
Mme PERRIN-GILBERT Nathalie : Il y a parfois des décalages
entre les débats d’arrondissement et en Conseil municipal et
(Adopté.)
effectivement aussi après sur ce qui se passe auprès des habitants, en
tout cas ce qui est dit.
Pour ma part, en tant que Maire du 1er arrondissement, je
voulais revenir sur la formidable opportunité que représente la
démolition de l’Ecole
Nationale des Beaux Arts pour dialoguer avec les
habitants du 1er sur le devenir de ce site.
Tout d’abord, le service Archéologique de la Ville de Lyon va
procéder très prochainement à des passages dans les caves des
immeubles de la rue Burdeau, ceci pour avoir une meilleure idée des
limites potentielles de l’amphithéâtre des Trois Gaules. Ces premières
visites seront une première occasion de rencontrer et d’informer les
habitants sur cet aménagement et de dialoguer avec eux.
Je souhaite ensuite organiser en mairie d’arrondissement et
bien évidemment en lien avec les services municipaux et les personnes
compétentes, une présentation aux habitants des résultats futurs de
cette étude dont nous votons le principe et le financement ce soir. En
effet, le rapport fait bien état de la topographie des lieux, de la
présence de constructions mitoyennes, de galeries et de vestiges
archéologiques. Nous avons donc un devoir d’information d’une part,
pour limiter l’inquiétude des riverains et leur expliquer les techniques
de démolition utilisées et d’autre part, pour leur faire partager cette
formidable occasion de mieux connaître ce site, dont M. Buna a rappelé
la richesse d’un point de vue archéologique et historique.
Enfin, nous votons ce soir des crédits d’étude en vue de la
démolition de l’Ecole Nationale des Beaux Arts. Je suis un peu inquiète
pour ma part de ne pas avoir vu parallèlement dans les différentes
programmations, des crédits d’études pour l’aménagement futur du
site. Nous connaissons tous les délais engendrés par la mise en route
d’études, les phases de concours, les phases de concertation, les
phases de fouilles, les phases de réalisation enfin. Si nous voulons que
l’aménagement de ce site se fasse dans les années futures, il ne faut
pas tarder à inscrire les crédits préalables nécessaires.
Je vous remercie, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE : Je mets aux voix les conclusions de mon
rapport. Il n’y a pas d’opposition ? Elles sont adoptées.