Les petites annonces

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Les petites annonces
JADC
Journal de l’Association dentaire canadienne
Vol. 70, No 1
Janvier 2004
Peinture du Dr Jack Sherman
Protocoles d’imagerie des implants
La troisième molaire et les fractures à l’angle
du maxillaire inférieur
Le poids des restaurations à l’amalgame
Les incisives primaires traitées par pulpotomie au sulfate ferrique
L’identification de l’«enfant inconnu» du Titanic
Revue dentaire du Canada révisée par des pairs
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Next Program Starts Feb. 12, 2004
JADC
Journal de l’Association dentaire canadienne
Directeur général de l’ADC
George Weber
Rédacteur en chef
Dr John P. O’Keefe
Rédacteur principal/éditeur
Harvey Chartrand
Réviseure adjointe
Énoncé de mission
L’Association dentaire canadienne est le porte-parole national officiel de la
dentisterie, voué à la représentation et au progrès de la profession à
l’échelle nationale et internationale, ainsi qu’à la réalisation d’une santé
buccodentaire optimale.
Natalie Blais
Coordonnatrice de la
traduction française
Nathalie Upton
Coordonnatrice des publications
Rachel Galipeau
Rédactrice des médias électroniques
Melany Hall
Chef de la conception et
de la production
Barry Sabourin
Conceptrice graphique
Conseillers de rédaction
Dre Catalena Birek
Dr James L. Leake
Dr Jeff Coil
Dr William H. Liebenberg
Dr Pierre C. Desautels
Dr Kevin E. Lung
Dr Terry Donovan
Dre Debora C. Matthews
Dr Robert Dorion
Janet Cadeau-Simpson
Dr Robert V. Elia
Rédacteurs associés
Dr Joel B. Epstein
Dr Michael Casas
Dre Anne Charbonneau
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Dr Sebastian Saba
Dr Kenneth E. Glover
Dr Daniel Haas
Les collaborateurs assument l’entière responsabilité de leurs opinions et des faits dont ils font état
et ceux-ci n’expriment pas nécessairement les
vues de l’Association dentaire canadienne. Le
rédacteur en chef se réserve le droit de corriger les
textes soumis pour publication dans le Journal. La
publication d’une annonce commerciale ne signifie pas nécessairement que l’Association dentaire
canadienne en appuie ou en endosse le contenu.
Dr Robert J. Hawkins
Le Journal de l’Association dentaire canadienne
est publié dans les deux langues officielles à
l’exception des articles scientifiques qui sont
publiés dans leur langue d’origine. Les lecteurs
peuvent recevoir le Journal dans la langue de leur
choix.
Le Journal de l’Association dentaire canadienne
est publié 11 fois par année (juillet-août ensemble)
par l’Association dentaire canadienne au 1815,
promenade Alta Vista, Ottawa (Ontario) K1G 3Y6.
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payé à Ottawa (Ontario). Veuillez nous prévenir le
10 du mois de tout changement d’adresse pour
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et Office canadien de vérification de la diffusion
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ISSN 1481 2320
Imprimé au Canada
Dr Alan R. Milnes
Dr David S. Precious
Dr Richard B. Price
Dr N. Dorin Ruse
Dr George K.B. Sàndor
Dr Claude Ibbott
Dr Benoit Soucy
Dre Aleksandra Jokovic
Dr Gordon W. Thompson
Dr Asbjørn Jokstad
Dr David Tyler
Dr Richard Komorowski
Dr Robert S. Turnbull
Dr Ernest W. Lam
Dr Peter T. Williams
Conseil d’administration de l’ADC
Président
Dr Gordon Johnson
Dr Louis Dubé
North Battleford, Saskatchewan
Sherbrooke, Québec
Dr Robert MacGregor
Président-désigné
Dr Alfred Dean
Sydney, Nouvelle-Écosse
Vice-président
Dr Jack Cottrell
Port Perry, Ontario
Dr Michael Connolly
Kentville, Nouvelle-Écosse
Dr Wayne Pulver
Willowdale, Ontario
Dr Jack Scott
Edmonton, Alberta
Dr Robert Sexton
Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
Corner Brook, Terre-Neuve et Labrador
Dr Craig Fedorowich
Dr Darryl Smith
Hamiota, Manitoba
Valleyview, Alberta
Dr Wayne Halstrom
Dre Deborah Stymiest
Vancouver, Colombie-Britannique
Fredericton, Nouveau-Brunswick
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
3
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MC
TABLE
DES MATIÈRES
Journal de l’Association dentaire canadienne
C
H R O N I Q U E S
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Le mot du président . . . . . . . . . . . . 9
Honneur à nos examinateurs . . . 11
Courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Index des annonceurs . . . . . . . . . . 13
Actualités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Déclarations de la FDI
Défi diagnostique
. . . . . . . . 20
. . . . . . . . . . . . . 44
Point de service . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Images cliniques
. . . . . . . . . . . . . . 53
R
Keith C. Titley, BDS, MScD, FRCD(C)
Bruce R. Pynn, MSc, DDS, FRCD(C)
Robert Chernecky
John T. Mayhall, DDS, PhD
Gajanan V. Kulkarni, BDS, PhD, FRCD(C)
Alan Ruffman, P Geo
S
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Kirkpatrick a/s L’Association médicale
canadienne, 1867, prom. Alta Vista, Ottawa
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ou en endosse le contenu.
U J E T S
P R O F E S S I O N N E L S
Estimating the Weight of Dental Amalgam Restorations . . . . . . 30
Albert O. Adegbembo, BDS, DDPH, MSc, FRCD(C)
Philip A. Watson, DDS, MScD
Shanin Rokni, DDS
P
Nouveaux produits . . . . . . . . . . . . . 62
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S P É C I A L E
Le naufrage du Titanic : le rôle de la dentisterie
dans l’identification d’un «enfant inconnu» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Nouvelles du CDSPI . . . . . . . . . . . 58
Les petites annonces . . . . . . . . . . . 63
U B R I Q U E
R A T I Q U E
C L I N I Q U E
Implant Imaging for the Dentist . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Muralidhar Mupparapu, DMD
Steven R. Singer, DDS
R
E C H E R C H E
A P P L I Q U É E
Outcomes of Vital Primary Incisor Ferric Sulfate
Pulpotomy and Root Canal Therapy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Michael J. Casas, DDS, MSc, FRCD(C)
David J. Kenny, BSc, DDS, PhD, FRCD(C)
Douglas H. Johnston, BSc, DDS, MSc, FRCD(C)
Peter L. Judd, BSc, DDS, MSc, FRCD(C)
Michael A. Layug, BSc, DDS, FRCD(C)
The Association of Third Molars with
Mandibular Angle Fractures: A Meta-Analysis
. . . . . . . . . . . . . . . . 39
Beate P. Hanson, MD, MPH
Peter Cummings, MD, MPH
Frederick P. Rivara, MD, MPH
Mike T. John, DDS, MPH, PhD
Une étude indépendante* a permis de conclure que la
technologie d’oscillation / de rotation, une innovation d’Oral-B,
est la plus efficace pour réduire la plaque et la gingivite.
* Pour obtenir de plus amples renseignements et lire les extraits publiés, visitez le site Web de la
Cochrane Collaboration à www.update-software.com/toothbrush.
Veuillez jeter un coup d’œil à notre publicité sur la page opposée à l’éditorial.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
5
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1 Heanue M, et al, Brossage manuel par rapport au brossage électrique pour la santé bucco-dentaire (analyse Cochrane). Dans : The Cochrane Library, numéreo 1, 2003. Oxford : Update Software.
Rapport complet en ligne à www.update-software.com/toothbrush. BRAA32111 © 2003 Oral-B Laboratories
Éditorial
À L’ABRI
DU FROID
Le Dr John P. O’Keefe
J
e suis certain que certains d’entre
vous ont regardé les parties de
hockey historiques qui se sont
déroulées en plein air à Edmonton, à la
fin de novembre. Quelque 56 000
braves ont affronté des températures
chutant jusqu’à –23º C pour assister à
ces 2 parties jouées au stade du
Commonwealth.
Cette même fin de semaine à
Edmonton, j’ai assisté – Dieu merci à
l’intérieur – à un symposium de 2 jours
organisé par l’Université de l’Alberta
pour souligner son 85e anniversaire. Au
cours de ces 85 années, la Faculté de
médecine dentaire a d’abord fait partie
de la Faculté de médecine, pour ensuite
devenir une faculté distincte; aujourd’hui, la Faculté de médecine dentaire
fait partie de la nouvelle Faculté de
médecine et de médecine dentaire.
Bien qu’au cours de la dernière
décennie on ait craint de voir la faculté
fermer ses portes, les dentistes de
l’Alberta se sont ralliés à la cause et ont
exercé une grande influence pour que
la faculté échappe à ce triste sort.
L’engagement des professionnels envers
Journal de l’Association dentaire canadienne
le soutien à l’enseignement dentaire est
tel qu’une partie de la cotisation
annuelle de chacun des dentistes autorisés en Alberta est versée dans un fonds
d’appui à la Faculté de médecine
dentaire.
Au cours du banquet d’anniversaire,
le doyen de la Faculté de médecine et de
médecine dentaire, le Dr Lorne Tyrrell,
a affirmé à l’auditoire que l’avenir de
la Faculté de médecine dentaire de
l’Alberta est entre bonnes mains. (Le
Dr Tyrrell quittera son poste à la fin de
l’année universitaire.) Il a souligné que
l’un des critères qui guideront le choix
du nouveau doyen de la faculté sera
l’engagement de maintenir bien vivant
l’enseignement dentaire à l’université.
Notre profession est très redevable
envers le Dr Tyrrell en raison de son
engagement pour le développement
continu de l’enseignement dentaire
en Alberta.
Il y a beaucoup à espérer de cette
faculté, malgré les problèmes que
doivent surmonter toutes les institutions de ce genre. Le symposium avait
comme thème «Affronter l’avenir avec
confiance», et cette confiance est pleinement justifiée si l’on se fie au talent
des jeunes membres de la faculté qui ont
fait des présentations au cours du
symposium.
J’ai aussi été impressionné par le
Dr John Woronuk d’Edmonton, un
de mes personnages préférés de la
dentisterie canadienne, qui ne cesse de
me surprendre. Lors de notre première
rencontre il y a environ 5 ans, il m’avait
semblé tout frais dans la profession, à
une étape de sa carrière où la plupart
d’entre nous auraient envisagé la
retraite. Le Dr Woronuk était tout
heureux de me montrer comment il s’y
prenait pour concevoir un nouveau type
de turbine ultrarapide silencieuse et de
me raconter qu’il avait dépoussiéré ses
vieilles notes de mathématiques du
secondaire pour calculer l’angle des
pales de sa turbine. Il était aussi très fier
de me montrer les installations de télésanté de la Faculté de médecine
dentaire, grâce auxquelles les membres
de la faculté peuvent offrir un service de
consultation à leurs collègues des
régions rurales.
Au cours de ma plus récente visite, le
Dr Woronuk et sa collègue Yvonne
Pinchbeck m’ont amené visiter les
cliniques satellites de l’Université de
l’Alberta du nord de la province, où les
étudiants en médecine dentaire et en
hygiène dentaire prodiguent des soins
aux patients des collectivités mal desservies. Je crois que l’université peut être
très fière de l’excellente occasion d’apprentissage que ces cliniques offrent à
ses étudiants et de la qualité des soins
dont bénéficient les résidents de ces
collectivités nordiques. Les patients que
j’ai rencontrés dans ces cliniques se sont
dits très heureux des services reçus.
J’ai été particulièrement surpris du
fait que l’on construit actuellement un
nouvel hôpital communautaire dans la
ville de High Level et que l’on ait
décidé d’installer la clinique dentaire
satellite bien en vue dans le hall principal de l’établissement, l’un des endroits
les plus passants de l’hôpital. Voilà un
contraste saisissant avec la bâtisse
préfabriquée défraîchie qui abrite
actuellement la clinique sur le terrain
de l’hôpital communautaire. On peut
vraiment affirmer que la clinique
dentaire est à l’abri du froid grâce à cette
intégration complète aux autres services
de l’hôpital.
Au cours de cette visite à Edmonton,
j’ai eu un aperçu de l’avenir de l’enseignement dentaire : une faculté de
médecine dentaire complètement intégrée à la faculté de médecine, dont les
effectifs sont composés de jeunes
membres talentueux et enthousiastes et
où les étudiants reçoivent au moins une
partie de leur formation dans la collectivité. Avec de l’imagination et du
soutien, ils pourraient créer une «faculté
de médecine dentaire sans murs» en
Alberta, ce qui serait effectivement une
bonne chose pour la profession et la
population!
John O’Keefe
1-800-267-6354, poste 2297
[email protected]
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
7
Pas s’il s’agit de Colgate Total.* La plupart des dentifrices n’offrent
aucune protection contre la plaque après le brossage. Encore moins après la consommation d’aliments
et de boissons, alors que les dents deviennent plus sujettes aux attaques bactériennes. Colgate Total* est
différent. Il fait adhérer le triclosan (un agent antibactérien) aux dents pour une protection qui dure
même après le boire et le manger. Des épreuves cliniques ont démontré que Colgate Total aide à
combattre la gingivite, la plaque, la carie, les calculs supragingivaux et l’halitose.
Se brosser les dents 2 fois par jour pour une protection totale.
Protège même après la consommation d’aliments et de boissons.
Colgate : Le choix des dentistes et des hygiénistes.
†
†Étude de marché indépendante conservée dans les dossiers de Colgate-Palmolive.
*MD Colgate-Palmolive Canada Inc.
Le mot du président
À TOUTE
VAPEUR!
Le Dr Louis Dubé
E
n septembre dernier, votre équipe
de représentants de l’ADC a été
élue en vertu d’un tout nouveau
système électoral. Depuis lors, nous
pouvons vraiment dire que chacune des
provinces est représentée à notre conseil
d’administration. Chacun des administrateurs présentera aux assemblées les
points, les questions et les idées d’un
point de vue local, régional ou national.
Par ailleurs, il est bien entendu que lorsqu’une décision doit être prise, elle le
sera du point de vue de l’Association –
c’est-à-dire d’un point de vue national.
Au cours des prochaines semaines,
l’une des principales tâches du nouveau
conseil d’administration de l’ADC sera
de réexaminer la structure des comités,
afin de synchroniser le processus décisionnel. Auparavant, les membres ou
les experts de nos comités étaient
souvent «attachés» à un comité particulier, et leur plein potentiel n’était
pas utilisé. Notre nouvelle structure
corrigera ces problèmes : les participants
pourront travailler avec leur pleine
Journal de l’Association dentaire canadienne
compétence, et ce, de manière plus
rentable pour l’Association.
Un modèle de gouvernance fondé
sur les connaissances servira mieux les
intérêts des membres de l’ADC. De
nouveaux comités permanents et une
banque d’experts-conseils seront créés.
Quand un point crucial sera soulevé ou
quand l’assemblée générale commandera qu’une mesure soit prise, le conseil
d’administration de l’ADC pourra créer
un groupe d’étude ou de travail comprenant les meilleurs experts pour qu’ils
présentent éventuellement une solution.
Autrement dit, on fera appel aux mieux
placés pour tel ou tel travail; rien
n’empêchera un expert de travailler sur
plusieurs dossiers importants ou urgents
qui sont assignés à différents comités.
Quand le mandat d’un groupe de travail
sera rempli, les noms des experts seront
conservés dans notre banque de données
jusqu’à ce qu’un nouveau mandat soit
donné. Cette structure permettra à
l’ADC de répondre avec rapidité et
efficacité à toute nouvelle question
émergente et urgente tout en assurant
une dépense judicieuse des fonds.
À la dernière assemblée du conseil
d’administration à North Hatley
(Québec), nous avons créé un groupe de
travail ayant pour mandat de commencer à organiser cette structure. Il songera
également à désigner des agents de liaison pour chacune des associations
membres, ce qui permettra les échanges
dans les 2 sens et assurera un traitement
rapide et efficace de toute question
nationale et provinciale.
Les décisions fondées sur les connaissances supposent que 4 questions cruciales seront posées avant que toute mesure
soit prise : 1. Est-ce dans notre mandat?
2. Nos membres en ont-ils besoin?
3. De quoi disposons-nous déjà sur cette
question? 4. Quels sont les aspects
éthiques en cause? À l’ADC, toutes nos
décisions sont fondées sur ces 4 questions, une méthode qui nous permet
d’être plus attentifs à nos membres et
plus responsables à leur égard, qu’ils
soient des associations ou des personnes.
Lors de notre séance de planification,
une autre activité importante a été d’organiser une séance d’orientation à l’intention des membres du conseil d’administration. Certains venaient d’être élus
pour la première fois; il faut que tous
aient un même niveau de compréhension si nous voulons prendre des décisions éclairées. Cette séance aura pour
résultat de déterminer les différents
groupes d’étude et de travail nécessaires
pour trouver des solutions aux questions
à résoudre et lancer le processus pour
établir le budget de l’an prochain.
Plus que jamais auparavant, l’ADC
est équipée pour traiter toute question
de la façon dont le monde accéléré
d’aujourd’hui l’exige. J’entends bon
nombre parmi vous demander :
«Comment tout cela va-t-il me toucher
dans mon cabinet?» La réponse : «De
nombreuses façons.» D’abord et avant
tout, nous pourrons réagir encore plus
rapidement aux menaces que notre
profession a à écarter. Quand des questions comme la Loi sur la protection des
renseignements personnels et les documents
électroniques (LPRP/DE), la Société
canadienne des auteurs, compositeurs et
éditeurs de musique (SOCAN) et le
syndrome respiratoire aigu sévère
(SRAS) frapperont l’écran radar de
l’ADC, un groupe de travail pourra être
réuni afin de préparer promptement
une stratégie ou une réponse. Alors,
avec des moyens de communication
comme l’ADCourriel, les membres de
l’ADC seront avisés de ces faits
nouveaux presque instantanément.
Enfin, l’ADC est en train de rehausser son image auprès des médias afin
de s’assurer que le point de vue des
dentistes canadiens sera connu dans
tout le pays conformément à notre
vision : «Chef de file en matière de soins
buccodentaires pour les Canadiens :
dans l’éthique et la modernité, nous
sommes à l’écoute».
À la prochaine.
Louis Dubé, DMD
[email protected]
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
9
L’Association dentaire canadienne (ADC)
10
lance un appel de candidatures aux postes du
CONSEIL D’ADMINISTRATION
En mars 2003, l’Association dentaire canadienne (ADC) a adopté un nouveau modèle de gouvernance «fondé sur les connaissances» qui
comprend un conseil d’administration chargé notamment de cerner et gérer les enjeux stratégiques, d’approuver la politique générale,
d’élaborer et maintenir un système de compte rendu des activités et de surveiller les finances de l’ADC.
Le conseil d’administration est composé de treize (13) administrateurs membres votants, y compris le président, le président désigné et le
vice-président, avec au moins un (1) administrateur de chaque province du Canada d’où est issue une association membre. Le directeur
général de l’Association est administrateur membre d’office sans droit de vote. (Statuts de l’ADC, paragraphe 9.01)
Tous les candidats doivent être :
• membres de l’ADC et de leur association dentaire provinciale
(paragraphes 9.02 et 5.03 des Statuts de l’ADC)
• expérimentés dans le domaine de la gouvernance de la dentisterie organisée
(c.-à-d. expérience progressiste en politique/prise de décision au niveau provincial ou national)
Les attributs et qualifications souhaités des administrateurs comprennent :
• l’engagement d’agir au mieux des intérêts de l’Association, qui représente tous les dentistes du Canada
• l’intérêt éprouvé dans l’avancement de la profession dentaire
• le raisonnement stratégique – pour progresser vers les résultats escomptés
• les connaissances approfondies en gestion du cabinet dentaire
• la bonne compréhension des affaires et des finances
• les grandes aptitudes de communication – pour pouvoir motiver les autres et trouver des solutions
• l’expérience en bénévolat/relations de travail
• la volonté d’utiliser et de gérer la technologie (c.-à-d. courriel, télécopieur)
Les membres seront élus lors de l’assemblée générale annuelle prévue le 23 avril 2004 pour un mandat de deux ans et seront éligibles
pour remplir jusqu’à concurrence de cinq mandats de deux ans, ou une combinaison de mandats de deux ans et d’un an, pour un cumul
total maximal de dix ans, y compris tout mandat d’un an rempli en qualité de président, de président désigné et de vice-président.
Les administrateurs sont tenus de participer à toutes les assemblées du conseil – au moins quatre fois par année – et, le cas échéant, à
des réunions, téléconférences et autres. La politique des dépenses de l’ADC prévoit des allocations journalières et un remboursement des
frais de déplacement et d’hébergement encourus au nom de l’ADC.
Le Comité des nominations vous demande de bien vouloir soumettre des candidatures, y compris un curriculum vitae et une copie signée
du Formulaire de consentement et d’engagement et de la Déclaration de conflit d’intérêt (disponibles sur le site Web de l’ADC à www.cdaadc.ca ou en téléphonant au 1-800-267-6354), avant le 10 février 2004 au :
Dr Jack Cottrell, président du Comité de nomination,
Association dentaire canadienne, 1815 promenade Alta Vista, Ottawa ON K1G 3Y6
[email protected] ou téléc. : (613) 523-7736
L’Association dentaire canadienne est le porte-parole national officiel de la dentisterie,
voué à la représentation et au progrès de la profession à l’échelle nationale
et internationale, ainsi qu’à la réalisation d’une santé buccodentaire optimale.
Honneur à nos examinateurs
L
e processus de révision par les pairs constitue la pierre angulaire de notre Journal. Il assure que les manuscrits présentés dans
la publication satisfont à certains critères de qualité, de précision et de pertinence à la pratique. Les examinateurs énoncés ci-
dessous sont, à mon avis, les héros oubliés du Journal. Malgré que tous soient des professionnels très occupés, ils m’offrent volontiers
des conseils de haute qualité sur les manuscripts qu’ils évaluent, en y consacrant leur temps et leur expertise sans aucune rémunération. Au
nom de l’Association dentaire canadienne, je tiens à leur exprimer nos sincères remerciements.
M
E
R
C
I
Dr David C. Alexander
Dr Emanuel Alvaro
Dr Jean Barbeau
Dr Michael M. Belenky
Dre Catalena Birek
Dr Jacques Boileau
Dr Douglas Brothwell
Dr Aldo J. Camarda
Dr Michael J. Casas
Dr William H. Christie
Dr D. Christopher Clark
Dr Cameron M. Clokie
Dr Albert J. Coil
Dr Thomas D. Daley
Dre Thi Thanh Thuan Dao
Dr Benjamin R. Davis
Dre Mai Diab
Dr David Donaldson
Dre Cecilia Se-Yee Dong
Dr Paul C. Edwards
Dr Omar El-Mowafy
Dr Joel B. Epstein
Dr Timothy F. Foley
Dr J. Daniel Fortin
Dre Seema Ganatra
Dr Jack D. Gerrow
Dre Ethel Gilbert
Dr Kenneth E. Glover
Dre Joanne Grey
Dr Daniel Haas
Dr L. Wayne Halstrom
Dre Rosamund L. Harrison
Dre Sahza Hatibovic-Kofman
Dr Robert J. Hawkins
Dr Claude G. Ibbott
Dr David A. Isen
Dre Aleksandra Jokovic
Dr Asbjørn Jokstad
Dr David J. Kenny
Dr Esa Klemetti
Dr Kunio Komiyama
Dr Richard Komorowski
Dr Jim Lai
Dr Ernest W. Lam
Dr Christopher L. Lavelle
Dr Gilles Lavigne
Dr James L. Leake
Dr William H. Liebenberg
Dr Kevin E. Lung
Dr Karl Lyons
Dr Wayne A. Maillet
Dre Patricia A. Main
Dr Ian R. Matthew
Dre Debora C. Matthews
Dr Gerardo Maupomé
Dr Christopher A. McCulloch
Dre Mary E. McNally
Dre Monique Michaud
Dr Alan R. Milnes
Dr Paul Morin
Dr Donald R. Nixdorf
Dr Brian O’Connell
Dr Garnet V. Packota
Dr Edmund Peters
Dr Trey L. Petty
Dr André Phaneuf
Dr David S. Precious
Dr Richard B. Price
Dr Bruce R. Pynn
Dr Michael J. Racich
Dr Morley S. Rubinoff
Dr Lance M. Rucker
Dr Frederick A. Rueggeberg
Dr Axel Ruprecht
Dr Dorin Ruse
Dre Kathleen A. Russell
Dr Sebastian Saba
Dr Salam Sakkal
Dr Benjamin Saleh
Dr Robert Salois
Dr George K.B. Sàndor
Dr William C. Scarfe
Dr David A. Scott
Dre N. Sue Seale
Dre Liv Skartveit
Dr Peter Stevenson-Moore
Dre Annie St-Georges
Dr Lawrence W. Stockton
Dre Susan E. Sutherland
Dre Riitta Suuronen
Dr David J. Sweet
Dr Edward Swift
Dr Howard C. Tenenbaum
Dr Andy Y.-T. Teng
Dr Norman M. Thie
Dr Alain J. Thivierge
Dr Gordon W. Thompson
Dr Tolga F. Tözüm
Dr David W. Tyler
Dr Randy S. Weiner
Dr Peter T. Williams
Dr William Wiltshire
Dr Michael A. Wiseman
Dr Robert E. Wood
Dr Christopher C. Wyatt
Dr Donald C. Yu
Dr Ron Zohar
Si j’ai oublié de remercier publiquement les efforts de quiconque j’ai contacté pour réviser des manuscrits au cours de l’année
écoulée, je m’excuse. Je suis toujours en quête de nouveaux examinateurs. Si vous désirez contribuer à la profession dentaire et
examiner les soumissions françaises ou anglaises, surtout n’hésitez pas à communiquer avec moi.
Dr John O’Keefe, Rédacteur en chef
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, No 1
11
Courrier
Commentaire du rédacteur
en chef
La rédaction du Journal invite les
lecteurs à lui écrire sur des sujets qui appartiennent à la profession dentaire. Les lettres
font foi des opinions de l’auteur et ne
traduisent pas nécessairement les vues ou
les politiques officielles de l’Association
dentaire canadienne. Idéalement, les lettres
ne doivent pas compter plus de 300 mots.
Si 300 ne suffisent pas, nous vous invitons à
rédiger un article pour la chronique Débat.
Numéro de novembre du
JADC
Au rédacteur en chef, le Dr John
O’Keefe : Toutes mes félicitations pour
votre dernier numéro, que je trouve
excellent et qui répond tout à fait à mes
attentes. Depuis votre arrivée, le JADC
est passé d’une revue qu’il m’arrive de
consulter à celle que j’essaie de lire en
premier. Alors que d’autres estiment la
tâche impossible, vous, vous allez de
l’avant. J’espère que vous conserverez ce
format.
Dr B. Larry Pedlar
Burlington (Ontario)
Si vous décidez de ne publier que les
sommaires ou les résumés des articles
«scientifiques» qui sont soumis au
JADC, il serait important d’informer
vos collaborateurs éventuels de ce changement majeur. Je crois en effet qu’un
grand nombre d’auteurs ne souhaitent
pas que la version intégrale de leur article soit publiée uniquement sous forme
électronique et ils préféreront peut-être
soumettre leur article à une autre revue
qui en publiera une version imprimée et
peut-être aussi une version électronique.
Je crains toutefois qu’en raison de la
hausse des coûts d’impression et de
distribution, bon nombre de revues
publiées par des sociétés scientifiques
(comme le Journal of Dental Research/
JDR ), publié conjointement par
l’Association internationale de recherches dentaires et l’Association améri12
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
caine de recherches dentaires) finiront
par n’être publiées que sur support
électronique.
Dr Colin Dawes
Winnipeg (Manitoba)
J’aimerais vous faire part de mes
commentaires au sujet de «l’expérience»
que avez tentée avec le numéro de
novembre 2003 du JADC. Je crois que
ce format est excellent et j’espère que
vous allez le conserver.
Les consommateurs d’aujourd’hui
(et les dentistes ne font pas exception)
recherchent de plus en plus de services à
guichet unique. Il suffit d’observer la
prolifération partout au pays de ces
complexes commerciaux qui vendent
tout sous un même toit, depuis les
vêtements jusqu’aux aliments, en
passant par les produits pharmaceutiques et les services financiers. Pourquoi devrait-il en être autrement de la
diffusion des nouvelles et de l’information? Il faut préconiser là aussi un même
regroupement. Et je crois que le
nouveau format du JADC est un bon
pas dans cette direction.
Ceux qui ne veulent pas d’articles «à
saveur politique», comme vous le dites,
n’ont qu’à ne pas les lire. D’autres pourraient alléguer que vous utilisez un
espace précieux qui pourrait servir à la
publication d’informations scientifiques
diverses que recherchent bon nombre
de lecteurs. Cependant, comme vous
le soulignez à juste titre, ceux qui le
désirent peuvent consulter la version
intégrale de tous les articles scientifiques
sur le site Web de l’ADC.
Devant l’abondance d’information
qui circule de nos jours, par le biais
notamment des groupes de discussion,
des listes de diffusion ciblées, des
créneaux de communications plus
spécialisés et des nouveaux modes de
diffusion, je crois vraiment que ce
nouveau format facilitera grandement la
lecture du JADC. Il m’arrive souvent
d’avoir à remettre à «plus tard», ce que
je n’ai pas le temps, ou la volonté, de
faire. Malheureusement, comme nous
l’avons tous vécu, ce «plus tard» se
transforme parfois en «jamais». Avec ce
format de consultation plus rapide, je
saurai tout de suite les articles dont je
voudrai ultérieurement faire une lecture
plus approfondie.
Mes collègues lecteurs seront en
outre rassurés de constater que l’ADC
fait un usage optimal de notre cotisation. De ce point de vue, on pourrait
s’attendre à ce qu’il soit moins coûteux
pour l’ADC de produire et de distribuer
qu’une seule version imprimée (plutôt
qu’une revue et un bulletin).
En terminant, même si je ne les lis
pas avec autant d’intérêt que si j’exerçais
toujours, j’estime que les rubriques
Point de service, Images cliniques et
Nouveaux produits sont des ajouts très
utiles qui méritent d’être conservés.
Dr Jeff Williams
Représentant du Canada atlantique
ROI Corporation
Tatamagouche (Nouvelle-Écosse)
Carie
J’exerce dans une banlieue de
Vancouver dont la population appartient à la classe moyenne ou à la classe
moyenne supérieure et je reçois beaucoup d’enfants. La plupart des enfants
que j’ai examinés durant les 18 premières années de mon exercice étaient
habituellement exempts de carie, et il
était très rare qu’un enfant présente plus
de 2 caries lors d’une même visite.
Cependant, il y a 3 ans environ, j’ai
commencé à observer une hausse
graduelle de l’incidence des caries, et
cette situation s’est dégradée au point de
devenir un phénomène vraiment
inquiétant. Aujourd’hui, il m’arrive
régulièrement de voir des enfants (âgés
de 5 à 18 ans) qui présentent 6, 8 et
même 12 caries, habituellement interproximales mais aussi souvent occlusales. Qui plus est, la plupart de ces caries
évoluent rapidement.
Un article publié récemment dans le
National Post faisait allusion à un
phénomène similaire dans l’ensemble
de l’Amérique du Nord. Lors d’un
récent colloque, j’ai eu la chance de
discuter avec le Dr Max Anderson
Journal de l’Association dentaire canadienne
C o u r r i e r
(spécialiste de l’aspect bactérien de la
carie) et je lui ai demandé s’il avait
remarqué cette hausse de l’incidence de
la carie et il m’a confirmé avoir remarqué cette tendance.
Ceci m’amène à me demander pourquoi? Je soupçonne qu’un régime riche
en boissons gazeuses y soit pour beaucoup. Les machines distributrices de
boissons gazeuses abondent dans les
écoles et l’accès aux bonbons n’a sans
doute jamais été aussi facile. L’article du
Post semble établir un lien avec la
consommation accrue d’eau embouteillée non fluorurée, mais je doute que
ce soit là un facteur. Savez-vous s’il existe
des statistiques à jour sur cette question?
Je présume que la plupart des données ne
démontrent pas encore cette tendance.
universitaire) connaît peu, ou pas, l’élément moteur qui guide notre profession,
c’est-à-dire un exercice privé de qualité
basé sur une rémunération à l’acte.
Je préférerais que nous continuions
d’envisager la question de la fusion des
facultés de médecine et de médecine
dentaire dans une optique claire et
que nous évitions, comme le fait le
Dr Baker, de voir tout en rose. Il serait
sans doute bon de rappeler au Dr Baker
et aux autres dirigeants de nos facultés
de médecine dentaire «absorbées» ce
vieux proverbe écossais : «À manger avec
le diable, la fourchette n’est jamais trop
longue».
Dr Andrew Thompson
Halifax (Nouvelle-Écosse)
CDSPI . . . . . .33, 43, 57, 59, 67
Dr Harold H. Punnett
Fort Langley (Colombie-Britannique)
Référence
Colgate-Palmolive
Canada Inc. . . . . . . . . . . . . . . .8
Fusion de la médecine dentaire
et de la médecine
J’aimerais revenir sur un article
portant sur la fusion des collèges de
médecine et de médecine dentaire à
l’Université de la Saskatchewan1, et sur
les tentatives du Dr Charles Baker de
faire de la nécessité une vertu, et
commenter les récentes allégations
aux limites de la crédibilité qu’invoque
le Dr Baker (et d’autres) pour justifier
le fait que les facultés de médecine
dentaire passent sous le joug des facultés
de médecine au Canada.
Bien qu’elle soit peut-être irréversible, cette tendance – avouons-le –
marque une étape rétrograde. Les facultés de médecine dentaire sont nées du
besoin que nous avions d’offrir un
enseignement et un programme de
recherche rigoureux et indépendants,
pour le bienfait ultime de nos patients.
J’estime que rien n’a changé (mis à part
les impératifs financiers des niveaux
supérieurs des universités) pour justifier
cette perte d’autonomie.
Je tiens à mettre l’ensemble de la
profession en garde contre le fait qu’elle
n’est pas tenue en grande estime par la
médecine, sans doute parce que nous
nous intéressons à la qualité de vie, et
non à des questions de vie et de mort.
Je crois également que la profession
médicale (en particulier la médecine
Journal de l’Association dentaire canadienne
1. En Saskatchewan, la médecine dentaire se
joint à la médecine. J Can Dent Assoc 2003;
69(10):637.
Autre cas de canal radiculaire
palatin double de type IV
Félicitations pour cet article sur le
traitement des deuxièmes molaires
supérieures bilatérales à 4 racines, avec
racines palatines doubles1. Cet article
vient compléter notre base de connaissances croissante sur cette anomalie
inhabituelle. Son incidence, bien que
rare, demeure significative et quiconque
tente de traiter une deuxième molaire
supérieure devrait être informé de cette
possibilité.
I
N D E X
D E S
A N N O N C E U R S
3M ESPE Dental Products . . . .4
Adhésion à l’ADC . . . . . . .14, 47
Association canadienne
des assistantes dentaires . . . . . .52
CareCredit . . . . . . . . . . . . . . .68
Conférence dentaire du
Pacifique et de l’ADC 2004 . . .45
Conseil d’administration
de l’ADC . . . . . . . . . . . . . . . .10
Fonds de l’ADC . . . . . . . . . . .60
GlaxoSmithKline . . . .19, 23, 28
Hebelgajjar Seminars . . . . . . . .2
Dr William H. Christie
Winnipeg (Manitoba)
Laboratoires Oral-B . . . . . . .5, 6
Référence
Ontario Dental Association . . .33
1. Alani A.H. Traitement endodontique de
deuxièmes molaires supérieures bilatérales à
4 racines : étude de cas. J Can Dent Assoc 2003;
69(11):733–5.
Patterson Dentaire
Canada Inc. . . . . . . . . . . . . . .31
Merci
J’aimerais remercier tous ceux qui
m’ont témoigné leur généreux soutien à
la suite du décès de mon épouse, Mary,
survenu à l’hôpital St. Michael de
Toronto, le 12 mars 2003. L’hôpital a
tenu à souligner votre générosité en
inscrivant le nom de Mary sur le mur des
donateurs, lors d’une cérémonie spéciale
qui s’est déroulée le 12 novembre.
Pfizer Canada Inc. . . . . . . .29, 61
Tri Hawk Dental Burs . . . . . . .52
Zoom Airlines . . . . . . . . . . . .38
Dr M. Reginald Lyn
St. Catharines (Ontario)
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
13
RIEN NE VAUT
UN BON SUPPORT.
Votre adhésion à l’Association dentaire canadienne
aide à consolider votre cabinet et votre profession.
C’est pourtant simple. Plus vous avez un bon support, plus vous avez de la force et de la stabilité.
C’est pourquoi nous tenons à vous rappeler que le travail de l’Association dentaire canadienne –
pour qui votre appui est essentiel – est d’une grande importance. Par exemple, les efforts de pression
déployés récemment par l’ADC ont mené à une hausse de 4500 $ du plafond des cotisations au REER
pour les dentistes d’ici 2006. L’ADC offrira également le produit ITRANSMC – qui permettra aux dentistes
de transmettre les demandes d’indemnisation, les radiographies, etc. au moyen d’une solution Internet
sécuritaire et unique en son genre qui améliorera la rentabilité des coûts et des services de votre cabinet.
ITRANSMC sera lancé en 2004.
Pour en savoir plus sur les avantages de l’adhésion, visitez le site www.cda-adc.ca ou composez
le 1-800-267-6354.
Actualités
ISO / TC 106 à l’ADC
Après avoir fructueusement fait pression sur Santé Canada pour obtenir du
financement, l’ADC s’est vu accorder
le secrétariat du Comité technique
106 de l’Organisation internationale de
normalisation pour la dentisterie (ISO /
TC 106). Le gouvernement fédéral a
engagé 40 000 $ par année pendant 5 ans
pour assister l’organisation dans cet
important projet. Il se peut qu’il
renouvelle son aide financière pendant
5 autres années.
Le Canada a été un participant
influent auprès du Comité ISO / TC
106 que le Dr Dennis C. Smith préside
depuis quelques années. L’ADC croit
que ce rôle accru dans la mise au point
de normes pour les matériaux et les
appareils dentaires profitera grandement
à la profession dentaire au Canada, à
Santé Canada et au public, en facilitant
l’accès continu à des matériaux et à des
appareils dentaires de qualité.
(Pour en savoir plus sur le nouveau
secrétariat du Comité ISO / TC 106
situé au siège social de l’ADC, voir l’article intitulé : «L’ADC s’attaque aux questions cruciales» à la page 47.) C
Des chercheurs identifient un
gène de la fente palatine
Des scientifiques ont identifié un
gène qui joue un rôle crucial dans le
développement des fentes palatines et
d’autres malformations du crâne,
lesquelles comptent parmi les anomalies
congénitales les plus courantes chez les
humains.
Le gène du facteur de croissance
transformant bêta – ou TGF- – transmet des instructions cruciales aux
cellules de la crête neurale, laquelle
forme la partie osseuse du palais. En
l’absence de tels signaux, le palais ne se
forme pas normalement. La perturbation du processus survient lorsque le
gène TGF- produit une forme déficiente de la protéine nécessaire au développement craniofacial normal. Si la
molécule est manquante dans le palais
même, le processus de multiplication
cellulaire est perturbé.
ARTISTE VEDETTE
Le Dr Jack Sherman de Lethbridge (Alberta)
s’est mis à faire de l’aquarelle en 1995. Il aime particulièrement peindre à l’extérieur. L’œuvre qui
agrémente la couverture du numéro de ce mois-ci
du JADC (intitulée Crique Cameron – Hiver) est
une demi-feuille (15 po sur 22 po) peinte sur le site
du parc national des lacs Waterton. «Mon professeur et mentor, Robert Croskery, et moi, nous
sommes rendus à l’endroit en raquettes à environ
un demi-kilomètre de la route la plus proche, avons
installé nos chevalets dans la neige profonde, nous sommes assis sur nos raquettes et avons peint», se souvient le Dr Sherman. «Nous sommes retournés à cet
endroit et à d’autres de nombreuses fois. Le problème avec les aquarelles, bien
sûr, c’est que l’eau gèle à zéro degrés Celsius, si bien que nous ne pouvions
habituellement peindre que pendant une heure ou moins avant que la peinture
ne gèle sur le papier. En revenant à la maison, nous avons souvent été surpris
par le résultat final, étant donné que la fusion et le séchage donnaient des effets
spectaculaires inattendus! Quelqu’un m’a même conseillé d’utiliser du gin dans
l’eau pour en empêcher le gel et je pense bien que je vais essayer un jour!»
Le Dr Sherman tient un cabinet de dentisterie générale à Lethbridge depuis
qu’il a reçu son diplôme de l’Université d’Alberta en 1967. Il est actuellement
vice-président de l’Association et Collège dentaires de l’Alberta. C
Journal de l’Association dentaire canadienne
Lorsque les chercheurs ont créé une
mutation du gène TGF- chez les
souris, la totalité des 200 descendants de
celles-ci est née avec des fentes palatines
semblables à celles observées chez les
humains.
La recherche a été effectuée par une
équipe de la Faculté de médecine
dentaire de l’Université de la Californie
du Sud, à Los Angeles et à l’Université
Vanderbilt à Nashville. Les constatations de l’équipe paraissent dans Development 2003; 130(21):5269–80. C
Une percée en génie tissulaire
Des scientifiques rapportent qu’ils ont
créé un condyle mandibulaire à partir
de cellules souches de rats adultes, lequel
a précisément la forme tridimensionnelle
de l’articulation humaine. L’équipe de
cliniciens, de dentistes, de chirurgiens, de
biologistes cellulaires et de scientifiques
des matériaux, présidée par le Dr Jeremy
Mao de l’Université de l’Illinois à
Chicago, a produit une structure à partir
d’une seule population de cellules
souches formant 2 couches distinctes
d’os et de cartilage, soit une première
dans le domaine du génie tissulaire.
Pour les personnes atteintes de
lésions graves de l’articulation temporomandibulaire, un condyle mandibulaire
découlant du génie tissulaire pourrait
avoir des avantages cliniques formidables selon le Dr Mao.
Améliorer la capacité de formation
de tissus des condyles mandibulaires
issus du génie tissulaire sera l’objectif
principal du travail de l’équipe au cours
des prochaines années. Le projet est
soutenu par une subvention de l’Institut
national de recherche en santé dentaire
et craniofaciale.
Le rapport des scientifiques paraît
dans le Journal of Dental Research
(J Dent Res 2003; 82(12):951–6). C
L’incidence de l’Internet sur le
cancer
Dans le monde développé, 4 personnes sur 10 atteintes du cancer utilisent
l’Internet, mais l’incidence du cyberespace sur l’issue du cancer est toujours
incertaine, selon un rapport intitulé The
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
15
A c t u a l i t é s
Impact of the Internet on Cancer Outcomes, qui paraît dans le numéro de
novembre-décembre du CA: A Cancer
Journal for Clinicians (CA Cancer J Clin
2003; 53:356–71).
L’auteur distingue 4 domaines d’utilisation de l’Internet : la communication
(courrier électronique), la communauté
(groupes de soutien virtuels), le contenu
(information relative à la santé sur le
Web) et le commerce électronique. Les
communautés virtuelles ont probablement le plus grand effet sur les personnes atteintes de cancer, note l’auteur.
Même si des renseignements inexacts
sur le cancer et son traitement sont
effectivement publiés dans l’Internet, les
retombées favorables de cette technologie présentent des occasions sans précédent de recherche et d’achat en ligne de
traitements complémentaires ou parallèles, résume l’auteur.
Ce rapport a été préparé par le
Dr Gunther Eysenbach, professeur
agrégé, Département de la politique, de
la gestion et de l’évaluation de la santé,
Université de Toronto, et scientifique
principal, Centre pour l’innovation
globale en santé électronique, Division
de la prise de décision médicale et de la
recherche en soins de la santé, Institut
de recherche général en santé du Réseau
universitaire de la santé, Hôpital général de Toronto.
On peut consulter ce rapport en ligne
à http://caonline.amcancersoc.org/cgi/
content/full/53/6/356.
Emploi de l’adrénaline en
post-anaphylaxie
Nous vous invitons à consulter un
excellent article paru dans le numéro du
6 décembre 2003 du BMJ (British Medical Journal ) et intitulé Adrenaline in the
treatment of anaphylaxis: what is the
evidence?
Cette revue (préparée par une équipe
de spécialistes du Département régional
d’immunologie et d’allergie de l’Infirmerie Royal Victoria, à Newcastleupon-Tyne) parle de l’innocuité et de
l’efficacité de l’adrénaline (épinéphrine)
dans le traitement de l’anaphylaxie,
selon les données objectives dont on
dispose actuellement. Une approche
16
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
pragmatique est conseillée pour l’emploi
d’auto-injecteurs d’adrénaline.
On peut trouver l’article en ligne à
http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/
full/bmj;327/7427/1332. C
et Women’s College des sciences de la
santé de Toronto; et un cadre d’une
compagnie d’assurance. C
Éthique et SRAS
Statistique Canada a publié un
Rapport médical sur Les lésions dues aux
mouvements répétitifs (LMR). L’article
décrit les caractéristiques des personnes
qui signalent une LMR, même si
aucune référence particulière n’est faite
au personnel dentaire, et examine l’association d’une LMR avec la douleur
chronique et la détresse psychologique.
En 2000–2001, 10 % des Canadiens
âgés d’au moins 20 ans ont signalé avoir
eu une LMR assez grave pour limiter
leurs activités habituelles à un moment
donné au cours des 12 mois précédents.
Les activités liées au travail étaient le
plus souvent la cause de ces lésions. Les
données proviennent de l’Enquête sur la
santé dans les collectivités canadiennes
2000-2001 de Statistique Canada et
l’Enquête nationale sur la santé de la
population 1994-1995.
Pour de plus amples renseignements,
communiquez avec l’auteur du rapport,
soit Michael Tjepkema, Division des
sciences de la santé, Bureau régional de
Toronto, Statistique Canada, 25, avenue
Saint-Clair Est, Toronto ON M4T
1M4, tél. : (416) 952-4620, courriel :
[email protected]. C
L’éclosion du syndrome respiratoire
aigu sévère (SRAS) dans la région de
Toronto au début de 2003 a montré
combien il est facile pour les maladies
infectieuses de se propager autour du
monde. Il est nécessaire de résoudre les
questions éthiques et cliniques pour
améliorer la réponse à la prochaine
épidémie.
Ce sont les conclusions tirées d’un
rapport intitulé Ethics and SARS: lessons
from Toronto, qui paraît dans le numéro
du 6 décembre 2003 du BMJ. On
peut consulter la version en ligne du
rapport à http://bmj.bmjjournals.com/
cgi/content/full/327/7427/1342.
Comme l’écrivent les auteurs dans
leur introduction : «L’épidémie du
SRAS a forcé les travailleurs médicaux et
gouvernementaux à faire des choix
douloureux, souvent avec une information limitée et des échéances courtes.
Les prestataires de services de santé
étaient sur la ligne de front et ils ont été
les plus éprouvés par la maladie. Les
décideurs avaient à pondérer les libertés
individuelles par rapport au bien
commun, la crainte pour la sécurité
personnelle par rapport au devoir de
traiter les personnes malades et les pertes
économiques par rapport à la nécessité
de contenir la prolifération d’une
maladie mortelle. Ces décisions doivent
être guidées par la connaissance scientifique et les considérations éthiques.
L’épidémie du SRAS a montré que la
société canadienne n’était pas entièrement préparée à composer avec les questions éthiques.»
Cet article a été préparé par un
groupe de travail comportant des
professeurs du Département des sciences de la santé publique, de la Division
de la neurochirurgie et de la Faculté de
droit de l’Université de Toronto; un
bioéthicien du Centre commun pour la
bioéthique de l’Université de Toronto; le
directeur de l’Unité de recherche en
soins primaires du Centre Sunnybrook
Rapport sur les lésions dues
aux mouvements répétitifs
Journées relatives à la santé
Santé Canada offre un calendrier des
événements liés à la santé qui se tiendront pendant l’année 2004 à l’adresse
http://www.hc-sc.gc.ca/francais/
calendrier_2004.html. Le calendrier
donne aussi des adresses Internet où l’on
peut trouver davantage d’information
sur les événements mentionnés. C
Le Colloque Cochrane de
2004 prévu à Ottawa
Le 12e Colloque Cochrane se tiendra
du 2 au 6 octobre 2004 à Ottawa. Il
aura pour thème Réduire les écarts.
Le colloque est la conférence scientifique annuelle de la Collaboration
Cochrane (www.cochrane.org), un
organisme international, indépendant et
à but non lucratif (dont le siège se
Journal de l’Association dentaire canadienne
A c t u a l i t é s
trouve à Oxford, au Royaume-Uni), qui
se voue à faciliter l’accès à de l’information exacte et à jour sur les effets des
soins de santé dans le monde. Le
colloque de cette année permettra de
réduire les écarts entre la Collaboration
Cochrane et la pratique clinique, les
pays et les personnes à revenu faible et
élevé, les méthodologistes et les analystes, les fournisseurs et les utilisateurs
d’information sur les soins de santé.
L’ADC est un membre affilié du
Réseau et Centre Cochrane du Canada
(R/CCC). Le R/CCC consiste en un
bureau central à l’Université McMaster
à Hamilton (Ontario) et en 16 sites
répartis dans des centres universitaires
des sciences de la santé partout au pays.
Le R/CCC est affilié à 21 organismes
des soins de la santé canadiens qui
travaillent avec lui pour promouvoir
une prise de décisions fondée sur les
faits en matière de soins de la santé chez
les consommateurs, les professionnels
de la santé et les décideurs politiques.
Pour obtenir plus de renseignements, visitez www.colloquium.info.
Les inscriptions en ligne, les réservations pour les rencontres et les soumissions de sommaires pourront se faire
dans les prochaines semaines. C
Récompenses de l’ACSDP
L’Association canadienne de santé
dentaire publique (ACSDP) a présenté
une Distinction pour services émérites
à la Dre Patricia Main et au Dr James
Leake, tous deux de l’Université de
Toronto, en reconnaissance de leur enga-
La Dre Patricia Main étant incapable d’assister
à l’assemblée de l’ACSDP à Charlottetown
pour recevoir sa distinction, une présentation
des distinctions reportée s’est tenue quelques
semaines plus tard à Halifax pendant une
assemblée du Collège royal des dentistes du
Canada. De gauche à droite : le Dr James
Leake, le Dr Aaron Burry (présentant les
distinctions) et la Dre Patricia Main.
Journal de l’Association dentaire canadienne
gement remarquable envers le leadership
national, l’enseignement, la recherche et
le mentorat dans le domaine de la santé
dentaire publique. La présentation des
distinctions s’est déroulée pendant
l’assemblée annuelle de l’ACSDP tenue
récemment à Charlottetown. C
N
fournit des services de transition aux
cabinets dentaires. C
Nouveau président de
l’ACDRP
O M I N A T I O N S
Nouveau président au Fonds
dentaire canadien
Le Dr William Sehl
Le Dr Bernard Dolansky
Le Dr Bernard Dolansky d’Ottawa
est devenu le nouveau président du
conseil d’administration du Fonds
dentaire canadien (FDC) le 1er janvier
2004. Il succède au Dr Douglas B.
Smith de Belleville (Ontario), qui a
terminé son mandat de 8 ans comme
président de l’organisme de bienfaisance
le 31 décembre 2003.
Le Dr Dolansky occupe des postes de
direction dans la profession dentaire
depuis plus de 25 ans, y compris des
mandats comme président de la Société
dentaire d’Ottawa (1976), de l’Association dentaire de l’Ontario (1986–1987)
et de l’ADC (1992–1993). Ses
nombreuses contributions à la médecine
dentaire ont été reconnues par la
Distinction pour services émérites
Barnabus Day de l’ADO et par une
adhésion comme membre honoraire à
vie de l’ADC.
Le Dr Dolansky exerce dans un cabinet d’endodontie à Ottawa et est actuellement membre du conseil d’administration d’Ash Temple et président des
Services professionnels équitables de
l’Ontario, division d’Ash Temple qui
Le Dr William Sehl de Waterloo
(Ontario) a été élu président de
l’Académie canadienne de la dentisterie
restauratrice et de la prosthodontie
pendant son assemblée annuelle tenue
récemment à Toronto.
Le Dr Sehl tient un cabinet de
dentisterie générale et est professeur
clinique adjoint à la Faculté de médecine dentaire de l’Université Western
Ontario. C
Nouveau président de l’APC
Le Dr Izchak Barzilay
Le Dr Izchak Barzilay a récemment
été élu président de l’Association des
prosthodontistes du Canada.
Le Dr Barzilay dirige la Division de
la prosthodontie et de la dentisterie
restauratrice à l’Hôpital Mont Sinaï de
Toronto et il est professeur adjoint à
l’Université de Toronto. Il a publié sur
divers sujets, y compris sur les implants
immédiats, sur la liaison des plastiques à
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
17
A c t u a l i t é s
divers métaux et sur divers autres sujets
liés aux matériaux et aux implants. C
L’ACO élit un nouveau
président
Le Dr Paul H. Korne
Le Dr Paul H. Korne de Montréal a
été élu président de l’Association canadienne des orthodontistes (ACO). Le
Dr Korne a reçu une maîtrise de dentisterie clinique en orthodontie de l’Université Western Ontario en 1990. Il
tient un cabinet privé et est professeur
adjoint au Département d’orthodontie
de la Faculté de médecine dentaire de
l’Université McGill. Le Dr Korne agit
aussi comme représentant du Québec
pour le conseil d’administration de
l’ACO depuis 1998. C
E
R R A T U M
Dans un Défi diagnostique récent
(paraissant à la page 668 du numéro de
novembre 2003 du JADC) intitulé Défi
no 11 de l’ACRBMF, le patient a été
décrit comme ayant 8 ans. Il avait en
réalité 19 ans. C
D
Le 8e sondage annuel sur l’avenir
de la dentisterie de l’ACID sera
posté avec le prochain numéro
du JADC
Le JADC fera paraître le 8e
questionnaire annuel de l’Association canadienne de l’industrie
dentaire (ACID) avec son édition
de février 2004.
Vos réponses aideront les
membres de l’ACID à continuer de
mettre au point des produits et des
services qui satisfont à un monde
contemporain marqué par une
technologie exigeante, un rythme
effrené et un marché concurrentiel.
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Eric
Jones, président d’Eric P. Jones
& Associates Inc., 90, avenue
Welland, St. Catharines ON
L2R 2N1, tél. : (905) 684-2771,
téléc. : (905) 684-4601, courriel :
[email protected]. C
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Visitez le
stand de
l’ADC pour
des conseils
Le stand de l’ADC fera
le tour du Canada
une fois encore en 2004.
Un personnel bien formé et
compétent du siège national
à Ottawa sera à votre
disposition pour répondre
à toutes vos questions
au sujet de l’Association.
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nouveau site Web de l’ADC
pour vous familiariser
avec ses maintes nouvelles
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personnel à ce stand de
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le vaste éventail de produits,
programmes et services
de l’ADC.
Calendrier du stand de
l’ADC pour 2004
4-6 mars : Conférence
dentaire du Pacifique à
Vancouver en partenariat
avec l’ADC
6-8 mai : Assemblée annuelle
du printemps de l’Association
dentaire de l’Ontario, Toronto
É C È S
Duke, Dr Charles Gavin. Le Dr Duke
d’Edmonton est décédé le 14 juillet 2003
à l’âge de 93 ans. Diplômé de l’Université
de l’Alberta en 1941, le Dr Duke a exercé
la dentisterie à Edmonton pendant de
nombreuses années. Il a aussi été chargé
de cours à temps partiel à la Faculté
de médecine dentaire de l’Université de
l’Alberta et, ultérieurement, c’est-à-dire
18
jusqu’à sa retraite, directeur de la clinique
dentaire du ministère des affaires des
anciens combattants de l’hôpital de
l’Université de l’Alberta. Le Dr Duke
était membre à vie de l’ADC.
Kluzak, Dr Arthur G. : Diplômé de
l’Université de l’Alberta en 1956,
le Dr Kluzak de Calgary est décédé le
20 octobre à l’âge de 72 ans.
Riskin, Dr Samuel : Diplômé de
l’Université de l’Alberta en 1932, le
Dr Riskin d’Edmonton est décédé le
20 septembre à l’âge de 92 ans. Le
Dr Riskin était membre à vie de l’ADC. C
Pour accéder directement aux sites
Web mentionnés dans les Actualités,
consultez les signets du JADC de
janvier à http://www.cda-adc.ca/
jadc/vol-70/issue-1/index.html.
31 mai, 1er et 2 juin :
Congrès annuel des Journées
dentaires internationales du
Québec, Montréal
Journal de l’Association dentaire canadienne
PUBLIREPORTAGE
Hypersensibilité dentinaire
Prendre la douleur au sérieux
La prévalence élevée de l’hypersensibilité dentinaire et le fait qu’elle continue de faire l’objet d’une sous-déclaration et d’un sous-diagnostic ont
intensifié le besoin de se concentrer sur le traitement de cette affection. Pour répondre à ces préoccupations, le Conseil consultatif canadien sur
l’hypersensibilité dentinaire, conseil représentant un large éventail de spécialités du domaine des soins dentaires, s’est réuni pour formuler des
recommandations quant aux meilleures pratiques1. Ensemble, les membres ont évalué les preuves scientifiques ainsi que les lacunes relatives
aux connaissances sur l’affection indiquées par 8 000 professionnels des soins dentaires (taux de réponse de 7 %) dans le cadre d’un sondage
national à grande échelle. Mettant leur propre savoir-faire à profit, les membres du conseil ont rédigé les premières « recommandations
consensuelles sur le diagnostic et le traitement de l’hypersensibilité dentinaire » afin de guider les membres de la profession dentaire.
Une douleur « non signalée »
n’est pas « non importante ».
a trait à l’intensité, la qualité, l’évolution, l’impact et la signification personnelle peut
s’avérer particulièrement difficile.
Le Conseil consultatif canadien sur l’hypersensibilité dentinaire reconnaît que la
La douleur causée par un mal de dents continue de
formation des professionnels des soins dentaires, et même celle des professionnels de la
propulser les patients dans le fauteuil de leur dentiste
santé, en matière de diagnostic et de traitement de la douleur chronique est limitée et les
plus rapidement que tout autre problème. Or, bien que
prépare très peu aux complexités de l’évaluation et de la prise en charge.
la douleur associée à l’hypersensibilité dentinaire soit des
L’hypersensibilité dentinaire est un état douloureux lié à ces complexités. C’est pour cette
plus intenses, il est étonnant de constater qu’elle est très
raison que le conseil a établi une liste de recommandations destinées à approfondir les
peu signalée. La dichotomie de la grande prévalence de
connaissances des professionnels des soins dentaires dans le domaine de la douleur. Le
cet état et la non-reconnaissance des symptômes par les
conseil a conclu que la médecine dentaire doit comprendre un indice universel alliant
patients sont difficiles à comprendre et intéressent de
une mesure analogique de la douleur et l’évaluation personnelle du patient de l’effet de
plus en plus la communauté universitaire spécialisée en
Howard C. Tenenbaum
la douleur. Les universitaires faisant partie du conseil des dentistes et des hygiénistes
art dentaire. On a émis l’hypothèse que de nombreux
D.D.S., diplôme en
dentaires ont recommandé que le programme d’études soit davantage axé sur le
patients souffrant d’hypersensibilité dentinaire
parodontie, Ph.D., FRCD(C) considèrent qu’il s’agit d’un phénomène naturel qui se
diagnostic et le traitement de la douleur en général, particulièrement dans le cas de
l’hypersensibilité dentinaire. D’abord et avant tout, les professionnels des soins dentaires
produit
avec
l’âge
et
que
l’on
ne
peut
donc
pas
traiter.
Il
Vice-doyen, Sciences
sont invités à effectuer régulièrement des tests de dépistage de l’hypersensibilité
biologiques et diagnostiques, se peut également qu’ils perçoivent la douleur comme
dentinaire et à engager le dialogue sur la douleur.
peu grave en raison de sa nature intermittente ou
Professeur et chef de
passagère. Pour ces raisons, le Conseil consultatif
département, Parodontie,
L’engagement personnel est la clé de la satisfaction
canadien souligne que la discussion avec les patients au
Faculté d’art dentaire,
sujet
de
la
douleur
causée
par
l’hypersensibilité
des attentes croissantes d’aujourd’hui.
Université de Toronto
dentinaire est importante et que
Actuellement, les nouvelles attitudes et attentes engendrées par la
les professionnels des soins
La douleur est complexe,
Coordonnateur de la
recherche dans le domaine des soins de santé incitent les
dentaires devraient l’encourager,
recherche, Wasser Pain
professionnels à traiter la douleur avec détermination, et même de
subjective
et
seulement
Management Centre, Mount et ce, même si cet état ne semble
façon préventive 2.
pas constituer un problème
Sinai Hospital, Toronto
évaluée indirectement, en
Heureusement, le traitement de la plupart des cas
majeur ou initial.
d’hypersensibilité dentinaire peut être simple. Après la
fonction de la communication
confirmation du diagnostic et la communication aux patients de
Bien que le soulagement de la souffrance inutile soit prioritaire et
l’information sur l’élimination des facteurs de risque, l’utilisation
que la satisfaction des besoins du patient soit toujours l’objectif
ouverte, verbale et
appropriée d’un dentifrice désensibilisant est recommandée
du professionnel, les résultats de recherches indiquent que la
comportementale, du patient.
comme traitement de première intention. Ce traitement pratique,
douleur, quelle qu’elle soit, doit être traitée avec diligence. En
économique, non invasif et réversible peut être entrepris facilement
l’absence de traitement, la douleur provoque des réponses
2
par les patients à la maison, et, grâce à une utilisation continue, il peut empêcher la
physiologiques particulières qui en augmentent l’intensité et l’ampleur .
douleur de se manifester à nouveau. Si l’on tient compte du confort, de la commodité et
L’hypersensibilité dentinaire « satisfaisant à tous les critères de classification parmi les
du coût, les interventions invasives et irréversibles, telles que la chirurgie muco-gingivale,
syndromes douloureux reconnus » doit être traitée en conséquence 3.
la pulpectomie ou l’utilisation de résines, devraient être réservées aux cas graves.
L’hypersensibilité dentinaire se manifeste sous forme de douleur brève et vive provenant
L’élaboration de programmes d’information plus complets en matière de soins dentaires
de la réaction de la dentine exposée à des stimuli – typiquement thermiques, tactiles,
portant sur le diagnostic et le traitement de la douleur aiguë et chronique pourrait
osmotiques ou chimiques, ou l’exposition à l’air – qu’on ne peut associer à aucune autre
davantage aider à atténuer, ou peut-être même à supprimer la plupart des symptômes
forme d’anomalie ou de maladie dentaire. Dans le cas de nombreux patients, cette
douloureux des patients.
douleur aiguë est récurrente et parfois si grave qu’elle force à modifier l’hygiène buccodentaire et le régime alimentaire habituels. Même un brossage doux ou l’ingestion de
Les recommandations consensuelles sur le diagnostic et le traitement de l’hypersensibilité dentinaire,
certains aliments peuvent provoquer ou intensifier la douleur. La douleur associée à
publiées dans le numéro d’avril 2003 du JADC, constituent un début prometteur. Grâce à
l’hypersensibilité dentinaire nécessite une attention particulière ; elle devrait et peut être
cette initiative, les professionnels des soins dentaires disposent désormais de lignes
traitée. De plus, elle ne devrait jamais être considérée comme futile.
directrices pour la gestion de l’hypersensibilité dentinaire. Ce rapport favorise la
sensibilisation des professionnels à cet état et une plus grande responsabilité lorsqu’il s’agit
De nouvelles recommandations requièrent
d’engager le dialogue avec les patients qui peuvent souffrir d’hypersensibilité dentinaire.
un changement d’attitude des professionnels
En relevant ce défi, les praticiens dentaires géreront efficacement l’une des douleurs les
plus courantes et les moins bien comprises dans le domaine de la médecine dentaire.
des soins dentaires.
L’Association internationale pour l’étude de la douleur définit celle-ci comme « une
expérience sensorielle et émotionnelle désagréable provoquée par des dommages réels ou
potentiels aux tissus… » 2. Cette définition met en évidence la raison pour laquelle
l’évaluation de la douleur peut constituer un défi pour les professionnels des soins
dentaires ou de la santé. L’évaluation de la douleur ne peut être entièrement fondée sur
la présence ou l’absence de lésions visibles, car le lien entre une maladie physique et
l’intensité de la douleur n’est pas toujours évident 2. Fait encore plus confondant, la
perception de la douleur est complexe et subjective ainsi que propre à chaque individu.
Elle ne peut être évaluée qu’indirectement, en se fondant sur la communication ouverte,
verbale et comportementale, du patient. Inciter le patient à décrire la douleur en ce qui
Le Conseil consultatif canadien sur l’hypersensibilité dentinaire
a reçu sans restrictions une subvention relative à l’information
de GlaxoSmithKline Soins de santé aux consommateurs.
1. Recommandations consensuelles sur le diagnostic et le traitement de l’hypersensibilité dentinaire.
Conseil consultatif canadien sur l’hypersensibilité dentinaire. Journal de L’Association dentaire
canadienne 2003 ; 69(4) : 221-6. 2. Pain Control: The New “Whys” and “Hows”. Pain: Clinical
Updates, Association internationale pour l’étude de la douleur. Carr DB (Ed). Vol. 1, numéro 1, mai
1993. www.iasp-pain.org. 3. Dababneh RH, Khouri AT, Addy M. Dentin hypersensitivity – an enigma?
A review of terminology, epidemiology, mechanisms, aetiology and management. Br Dent J 1999 ;
187 : 606-11.
Déclaration de la
Les soins dentaires et bucco-dentaires des personnes handicapées
1. La Déclaration de Mission de la FDI défend le principe
selon lequel tout le monde doit avoir accès aux meilleurs
soins possibles pour être en parfaite santé sur le plan buccodentaire.
2. Les Principes Internationaux d’Ethique de la FDI pour la
profession dentaire stipulent que le chirurgien-dentiste
professionnel préservera la santé bucco-dentaire des
patients sans égard à leur état personnel.
3. La FDI soutient la déclaration des Nations-Unies sur le fait
que les personnes handicapées doivent avoir accès aux
traitements médicaux sans aucune discrimination.
4. Il convient de proposer la même qualité de soins buccodentaires aux personnes handicapées que celle offerte aux
personnes non handicapées, en ayant conscience des
conséquences pour les personnes handicapées d’une
pathologie bucco-dentaire et/ou de son traitement.
5. La santé bucco-dentaire des personnes handicapées doit être
préservée par l’éducation en matière de santé buccodentaire et par la prévention des maladies bucco-dentaires.
6. La collaboration avec les politiques et les autres partenaires
doit faire partie de la stratégie globale de développement et
de mise en place de services de santé bucco-dentaire pour
les personnes handicapées.
Principal auteur : Dr Peter Swiss
Soumis par : Comité d’étude de la FDI “Handicap et Santé buccodentaire”
Comité d’étude de la FDI “Ethique et Législation Professionnelle”
Référence : Déclaration de l’Association Dentaire Coréenne “Code
d’éthique dentaire professionnel pour les personnes handicapées”.
Déclaration de la FDI
Assemblée générale 2003
Déclaration de la
Tuberculose et pratique de l’odontologie
Tuberculose et exposition professionnelle
La tuberculose est une maladie contagieuse provoquée par
l’inhalation de particules véhiculées par l’air qui contiennent la
bactérie Mycobacterium tuberculosis. Un tiers des individus
dans le monde est infecté par cette microbactérie ou ses variantes. L’apparition de la pandémie liée au virus de l’immunodéficience humaine en a favorisé l’expansion d’une manière
inexorable. Dans le même temps, les souches du bacille résistantes à de nombreux médicaments ont entravé la gestion de la
maladie. Au vu du développement alarmant de la maladie, il
est à craindre que la tuberculose contractée à la suite d’une
exposition professionnelle ne se répande parmi le personnel de
santé y compris le personnel de santé bucco-dentaire. Toutefois, les informations épidémiologiques actuelles et généralement reconnues laissent penser que les risques de contracter la
tuberculose en effectuant des soins dentaires sont faibles
lorsque les procédures de contrôle de l’infection sont correctement respectées.
La FDI invite expressément toutes ses Associations
membres et tous les professionnels de santé bucco-dentaire à
prendre conscience de cette maladie pandémique et à s’informer régulièrement sur ses composantes démographiques
20
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
dans chaque région car la prévalence de la maladie varie
considérablement en termes globaux.
Contrôler l’expansion de la tuberculose
Les précautions universelles sont un élément clé du
contrôle de l’infection en odontologie. Elles s’appuient sur le
postulat suivant : l’historique médical et l’examen ne permettent pas d’identifier de façon fiable tous les patients porteurs
de l’infection. C’est pourquoi tous les patients doivent être
considérés comme potentiellement infectés. Récemment,
toutefois, les précautions universelles avaient été associées à des
directives destinées à réduire le risque de transmission d’agents
pathogènes par des gouttelettes, des aérosols ou par contact
direct en un ensemble unique de pratiques cliniques appelé
“précautions standard”. Lorsque le patient recevant des soins
dentaires présente une maladie telle que la tuberculose qui
peut être transmise par ces modes d’exposition, il est indiqué
de prendre des précautions supplémentaires ou de reporter les
soins.
La FDI insiste à nouveau sur l’importance du respect des
recommandations actuelles pour le contrôle de l’infection
telles qu’elles ont été mises en place par les organismes
locaux et internationaux afin de réduire la propagation des
maladies respiratoires et autres en odontologie. Un accent tout
Journal de l’Association dentaire canadienne
particulier doit être mis dans ce domaine sur la vaccination,
l’utilisation des masques particulaires et une ventilation
adéquate comme indiqué ci-après.
Vaccination
Le vaccin du BCG est une mesure efficace pouvant aider à
contrôler la transmission de la tuberculose.
La FDI souscrit à la politique de vaccination du BCG
pour le personnel de soins dentaires dans les régions géographiques ou les environnements cliniques où existe une forte
prévalence de tuberculose.
Masques faciaux et ventilation
Tout le monde s’accorde à reconnaître que des précautions
de bon sens telles que la ventilation correcte du cabinet
dentaire, le contrôle des aérosols par des extracteurs d’air puissants et le port de masques particulaires de qualité contribuent
grandement à limiter la transmission des maladies respiratoires, dont la tuberculose. Il a été prouvé par ailleurs que le port
routinier de masques faciaux par le personnel de santé n’offrait
pas toujours une protection efficace contre l’infection.
La FDI encourage toutes les mesures visant à contrôler la
qualité de l’air dans le cabinet dentaire. Ces mesures
comprennent l’usage de masques particulaires efficaces,
d’extracteurs d’air et une bonne ventilation du cabinet.
Diagnostic et recours à l’examen médical
Les professionnels de la santé bucco-dentaire doivent être
sensibilisés aux signes et symptômes de la tuberculose pouvant
être détectés pendant l’acte dentaire. Les patients ayant des
antécédents médicaux ou des pathologies indiquant la présence
possible de tuberculose doivent être adressés à leur médecin
afin d’établir un diagnostic, une prise en charge et un suivi. Les
patients dont la cuti-réaction de détection de la tuberculose est
positive, mais ne présentant pas de symptômes d’une tuberculose virulente ne sont pas contagieux et peuvent être traités en
utilisant les précautions standard.
La FDI invite expressément tous les professionnels de
santé bucco-dentaire à être vigilants sur les signes et symptômes de la tuberculose et à adresser les personnes concernées
à un médecin pour une prise en charge adaptée.
L’accès aux soins
Il convient de traiter les personnes atteintes de tuberculose
avec compassion et dignité et de leur donner accès à des traitements dentaires reposant sur les connaissances scientifiques
actuelles et généralement reconnues. Les professionnels de
santé bucco-dentaire ne doivent pas refuser de traiter des
patients sous le seul prétexte qu’ils sont atteints de tuberculose.
Les prestataires de soins dentaires peuvent choisir de reporter
un traitement non urgent jusqu’à ce que le patient présentant
des symptômes d’une maladie virulente ait reçu un traitement
thérapeutique et ne soit plus contagieux.
La FDI pense que les personnes atteintes de tuberculose
doivent être traitées avec compassion et dignité et doivent
avoir accès à des traitements entrant dans la sphère de
compétences du praticien.
Principal auteur : Pr. L P Samaranayake
Soumis par : Commission scientifique de la FDI
Source : Projet 1-99 de la Commission scientifique de la FDI :
Ré-émergence de la tuberculose et de ses variantes : conséquences pour
l’odontologie.
Samaranayake L P. Re-emergence of tuberculosis and its variants:
implications for dentistry. Int Dent J. 2002 Oct;52(5):330-6
Déclaration de la FDI
Assemblée générale 2003
Déclaration de la
Fluors topiques et systémiques pour les enfants atteints de maladies rénales
Après une ingestion de fluor, la moitié environ est normalement évacuée par les reins dans les 24 heures et le reste est absorbé
par des tissus calcifiés tels que les os et les dents. Les patients souffrant de dysfonctionnement rénal et notamment les jeunes
enfants peuvent avoir davantage besoin de boire de l’eau. Il n’y a
toutefois pas de preuve quant aux risques encourus par les enfants
atteints de maladies rénales avec les approvisionnements en eau
lorsque celle-ci est fluorée dans les proportions conseillées.
Les patients, soignés pour insuffisance rénale et nécessitant
une dialyse, subissent soit une hémo-dialyse soit une dialyse péritonéale. Les liquides utilisés pour la dialyse péritonéale sont spécifiquement préparés et ne font pas appel aux approvisionnements
en eau – l’eau fluorée n’est donc pas un critère. Les patients en
hémo-dialyse sont exposés à de grandes quantités d’eau, trois fois
par semaine. Les équipements et installations de dialyse répondent à des normes et des contrôles très stricts. Les procédures
prévoient la défluoration de l’eau. L’entretien des équipements et
l’application de normes adéquates sont des éléments importants
pour le contrôle du fluor absorbé par des patients en hémodialyse.
Il n’est pas prouvé que l’absorption de fluor en provenance
d’autres sources que l’eau fluorée, à savoir les compléments, les
solutions de rinçage et les dentifrices fluorés, présente un risque
pour les patients souffrant de maladies rénales dès lors que les
précautions d’usage sont prises pour l’utilisation de ce type de
produits.
Principaux auteurs : Pr. John J Clarkson, Dr Mary Waldron
Soumis par : Commission scientifique de la FDI
Déclaration de la FDI
Assemblée générale 2003
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
21
Déclaration de la
Antibiotiques topiques et systémiques
dans le traitement des maladies parodontales
Contexte :
Au cours de ces trente dernières années, les connaissances
sur la spécificité microbienne de la maladie parodontale se
sont enrichies et les agents microbiens ont donc été de plus en
plus utilisés pour traiter les infections parodontales. Parmi ces
agents, il y a les antibiotiques systémiques, les antibiotiques et
les antiseptiques topiques. En dépit d’un recours aussi
fréquent aux antibiotiques pour traiter les maladies parodontales, la littérature fait état de seulement quelques essais bien
contrôlés qui compare l’efficacité d’un rajout d’antibiotiques
par rapport à un traitement uniquement mécanique. Actuellement, de nombreuses recherches sont en cours et ce sujet intéresse beaucoup la profession dentaire, notamment au vu de
l’émergence des organismes résistant aux antibiotiques. En
conséquence, les connaissances sur la question augmentent
rapidement et au moment de la rédaction de cette déclaration,
la position de la FDI est la suivante :
Position actuelle :
• Les preuves scientifiques indiquent généralement que le
traitement parodontal mécanique est apte à améliorer ou à
résoudre un problème clinique pour la plupart des patients
présentant une maladie parodontale.
• Les antibiotiques complémentaires doivent être utilisés
après un examen clinique soigneux de l’affection, en ayant
bien à l’esprit que leur utilisation sans certitude de résultat
peut être nuisible au patient et peut favoriser à long terme
l’émergence d’organismes résistant aux antibiotiques dans
la collectivité.
• Cela dit, les agents antimicrobiens complémentaires
prescrits localement ou de manière systémique peuvent
renforcer les effets de la thérapie dans certaines situations
particulières.
• Les antibiotiques prescrits de manière systémique peuvent
être considérés comme une parodontite sévère (développement précoce et réfractaire) et chez les patients ayant une
maladie systémique généralisée susceptible d’affecter la
résistance de l’hôte.
• Les antibiotiques ou antiseptiques locaux avec débridement
mécanique sont indiqués pour les foyers infectieux ne
réagissant pas ou lors d’une maladie récurrente localisée.
• Le chirurgien-dentiste doit faire bénéficier le patient d’un
programme de soins d’entretien personnalisé, une fois la
maladie parodontale éradiquée.
• Un parfait contrôle de la plaque par le patient est essentiel
pour une bonne réponse clinique et microbiologique à
toute forme de thérapie parodontale.
Principaux auteurs : Pr. L P Samaranayake, Prof A Mombelli, Prof N
Johnson
Soumis par : Commission Scientifique de la FDI
Source : Projet 2-99 de la Commission Scientifique de la FDI : Indications et contre-indications des antibiotiques topiques et systémiques
dans la prise en charge de la maladie parodontale.
Samaranayake LP et Johnson N : Directives pour l’utilisation des agents
antimicrobiens visant à limiter le développement d’une résistance –
Projet 2-96 de la Commission FDI. International Dental Journal 1999;
49: 189-195
Mombelli A et Samaranayake LP : Antibiotiques topiques et systémiques
dans la prise en charge des maladies parodontales Projet 2-99 de la
Commission FDI, International Dental Journal (en préparation)
Déclaration de la FDI
Assemblée générale 2003
22
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
Un outil de gestion de la douleur
à long terme ?
Le NOUVEAU rapport du consensus canadien
sur l’hypersensibilité dentinaire recommande
une approche à long terme pour la gestion de la douleur,
et l’utilisation d’un dentifrice désensibilisant comme traitement de première intention†.
Le rapport reconnaît que la douleur causée par les dents sensibles peut être récurrente, et qu’une gestion et
un traitement continus sont les facteurs de prévention clés. Un brossage continu, deux fois par jour, à l’aide
d’un dentifrice désensibilisant tel que Sensodyne® est recommandé comme traitement efficace, peu coûteux et
non invasif de première intention pour prévenir la douleur.
Seul Sensodyne® offre une gamme étendue de formules afin
de procurer les nombreux avantages bénéfiques associés aux
dentifrices ordinaires, favorisant ainsi l’adhésion des patients
au traitement que vous recommandez‡.
‡ Sensodyne® (contenant du nitrate de potassium à 5 % p/p ou du chlorure de strontium à 10 % p/p) est recommandé pour le soulagement et la prévention
de la douleur causée par la sensibilité dentaire chez les adultes et les enfants de plus de 12 ans. Un brossage deux fois par jour permet d’ériger une barrière
protectrice et de la préserver, et aide à empêcher la douleur de se manifester à nouveau.
† Consensus-Based Recommendations for the Diagnosis and Management of Dentin Hypersensitivity. Conseil consultatif canadien sur l’hypersensibilité dentinaire. Journal de L’Association dentaire
canadienne 2003 ; 69(4) : 221-226.
®Marque déposée de GlaxoSmithKline
GlaxoSmithKline Soins de santé aux consommateurs Inc.
Oakville, Ontario L6H 5V2
©2003 GlaxoSmithKline
Le seul dentifrice à obtenir le sceau de l’ADC pour
son pouvoir de réduction de l’hypersensibilité dentaire.
R
U B R I Q U E
S P É C I A L E
Le naufrage du Titanic : le rôle de la dentisterie
dans l’identification d’un «enfant inconnu»
Keith C. Titley, BDS, MScD, FRCD(C) •
Bruce R. Pynn, MSc, DDS, FRCD(C) •
• Robert Chernecky •
• John T. Mayhall, DDS, PhD •
• Gajanan V. Kulkarni, BDS, PhD, FRCD(C) •
• Alan Ruffman, P Geo •
•
•
© J Can Dent Assoc 2004; 70(1):24–8
L
e paquebot courrier royal Titanic a connu une brève et
peu glorieuse histoire qui s’est terminée dès son voyage
inaugural lorsqu’il a heurté un iceberg et coulé à 2 h 20,
le 15 avril 19121. Franchissant une distance de 47,3 milles
nautiques en 3,5 heures, le paquebot Carpathia de la ligne
Cunard fut le premier navire à se rendre sur les lieux du
naufrage à 4 h2. À 8 h 30, le Carpathia avait recueilli 712 survivants et filait vers New York, accostant au quai 54 de la ligne
Cunard vers les 21 h, le 18 avril 19121. Entre-temps, un appel
fut envoyé à Halifax (Nouvelle-Écosse) pour qu’on envoie des
navires recouvrer les corps. Avant de partir, on y embarqua
des cercueils, de la glace, du fluide d’embaumement et des
embaumeurs. Quatre navires canadiens en tout participèrent à
l’expédition : le Mackay-Bennett, le Minia, le Montmagny et
l’Algerine. Ils recouvrèrent respectivement 306, 17, 4 et
1 corps3, dont certains furent immergés en haute mer et
d’autres ramenés à Halifax pour être identifiés, si c’était possible, et inhumés. D’autres navires recouvrèrent 9 autres corps et
les immergèrent en haute mer.
En arrivant sur les lieux du naufrage, le capitaine Frederick
H. Larnder du Mackay-Bennett les décrivit ainsi : «Rien de
plus, semblait-il, qu’une volée de mouettes sur l’eau… tout ce
que nous pouvions voir d’abord, c’était le dessus des gilets de
sauvetage. Ils flottaient tous en position redressée, apparemment se tenant droit dans l’eau.»3 Un «enfant inconnu», un
garçonnet estimé avoir 2 ans fut le 4e corps recouvré par l’équipage du Mackay-Bennett dans le premier bateau de repêchage
tôt le matin du dimanche 21 avril 1912. Comme l’a raconté
un membre de l’équipage de ce navire dans le Morning Chronicle de Halifax, «Le petit corps flottait près du bateau de repêchage et fut tendrement recueilli à bord. La vue de ce petit être
flottant la tête tournée vers le haut fit pleurer plusieurs des
marins aguerris.»3 L’équipage jura que, si le corps n’était pas
réclamé, il se chargerait de son inhumation, et il tint parole.3
24
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Avec 120 autres victimes du naufrage, le corps n° 4, «l’enfant
inconnu», fut inhumé au cimetière Fairview Lawn de Halifax
(ill. 1). Sur les 2208 passagers du Titanic, 1496 furent perdus
dans le naufrage4.
Le projet des ADN anciens du Titanic
Ce projet fut entrepris à la fin de l’été 19985. Le Dr Ryan
Parr, vice-président affecté à la recherche et au développement
de la société Genesis Genomics Inc. (à l’Université Lakehead
de Thunder Bay, en Ontario) et Alan Ruffman, président de la
société Geomarine Associates Ltd. à Halifax, demandèrent et
reçurent la permission d’exhumer les restes des corps nos 240,
281 et 4 ensevelis au cimetière Fairview Lawn. La demande fut
faite au nom de 3 groupes de familles différents qui espéraient
identifier tel corps comme membre de leur famille. Le corps
n° 4 était celui de «l’enfant inconnu». Les exhumations eurent
lieu les 17 et 18 mai 2001 en vertu de mesures médico-légales
très strictes6.
La demande d’exhumer le corps n° 4 provenait de la famille
Pålsson, de Suède. On supposait que «l’enfant inconnu»
pouvait être Gösta Leonard Pålsson, âgé de 2 ans et trois mois
et demi. À cause de la nature du sol et des eaux souterraines
légèrement acides (pH 5,04), les restes des tombes contenant
les corps nos 240 et 281 s’étaient complètement décomposés et
dissous. Un «petit fragment (6 cm) d’un os mal préservé» et 3
dents furent recouvrés de la tombe du corps n° 4, «l’enfant
inconnu»6.
Au printemps 2002, le Dr Parr et M. Ruffman purent
conclure que «l’enfant inconnu» n’était pas Gösta Pålsson
grâce à une comparaison des ADN mitochondriaux entre le
fragment d’os et les ancêtres maternelles directes vivant en
Suède6,7. Ce fut alors que les dents entrèrent en ligne de
compte dans l’enquête. Le Dr J. El Molto, anthropologue et
directeur du Laboratoire de paléo-ADN à l’Université
Journal de l’Association dentaire canadienne
Le naufrage du Titanic : le rôle de la dentisterie dans l’identification d’un «enfant inconnu»
Illustration 1 : Tombe de «l’enfant inconnu», cimetière Fairview
Lawn, Halifax (Nouvelle-Écosse). Photo gracieuseté de Scott I. Fairgrieve.
Illustration 2a : Photo de la surface occlusale de la dent 55 ne
montrant aucune trace d’usure occlusale.
Illustration 2b : Photo de la surface buccale de la dent 73 ne
montrant aucune trace d’usure incisive.
Illustration 2c : Photo de la surface occlusale de la dent 84 montrant
l’écaillage de l’émail mésiobuccal et distolingual et ne montrant
aucune trace d’usure occlusale.
Illustration 3 : Photo de la surface linguale de la dent 84 montrant la
dentine sous-jacente là où l’émail lingual a été perdu.
Illustration 4 : Photo d’une vue ventrale de la dent 84 montrant la
dentine sur le pourtour et des débris dans la chambre pulpaire.
Lakehead, suggéra que les 3 dents étaient les dents primaires
d’un très jeune enfant. Les dents furent envoyées au Dr Christy
Turner II, à l’Université de l’État de l’Arizona à Tempe, et lui
aussi fut d’accord. M. Ruffman s’appliqua alors à retrouver des
ancêtres directs des 2 plus jeunes des 6 garçons décédés dans le
naufrage du Titanic. Des parents furent trouvés et participèrent à l’étude en donnant 6 ou 7 gouttes de sang. Ce sang fut
traité à la Genesis Genomics, à Thunder Bay; au début de l’été
2002, le Dr Parr et M. Ruffman savaient que «l’enfant
inconnu» n’était pas l’un de ces 2 jeunes garçons. M. Ruffman
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
25
Titley, Pynn, Chernecky, Mayhall, Kulkarni, Ruffman
Illustration 5a : Image au microscope électronique à balayage (MEB)
(×500) de la surface linguale de la dent 84 indiquant une zone où la
structure dentinaire a été déterminée à des agrandissements
supérieurs.
Illustration 5b : MEB (×2500) de la surface linguale de la dent 84. Les
flèches indiquent les orifices des tubules dentinaires.
maxillofaciale qui soupçonna que les dents contenaient de la
dentine. Elles étaient dans un état très fragile et furent manipulées en tout temps à l’aide de gants en caoutchouc et de
pinces dentaires stériles afin de ne pas contaminer tout résidu
d’ADN qu’elles pourraient contenir. Il s’agissait de couronnes
sans trace visible de formation des racines (ill. 2a, 2b et 2c). À
l’aide d’un test anatomique dentaire approprié, les dentistes
pédiatriques Keith Titley et Gajanan Kulkarni et l’anthropologue dentaire John Mayhall déterminèrent que c’étaient :9
• la deuxième molaire primaire du maxillaire supérieur
droit : 55
• la canine primaire du maxillaire inférieur gauche : 73
• la première molaire primaire du maxillaire inférieur
droit : 84.
Illustration 5c : MEB (×5000) montrant clairement l’orifice d’un
tubule dentinaire.
se mit donc à chercher des ancêtres maternelles directes pour
les autres candidats. Le Dr Parr et M. Ruffman cherchèrent
également de l’aide pour les dents, «commençant à douter
vraiment de ce que les dents révélaient.»8
L’Université de Toronto
Après discussion avec le Dr Parr, les dents recouvrées du
corps n° 4 furent transférées de l’Université Lakehead à celle de
Toronto par Bruce Pynn, un spécialiste en chirurgie buccale et
26
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
En raison du stade de développement de leurs couronnes,
de l’absence de développement radiculaire et du manque
d’usure, il fut suggéré que les dents provenaient d’un bébé âgé
de 9 à 15 mois (tableau 1).9
Les dents furent photographiées à l’aide d’un appareil
numérique agrandissant les images de 30 à 60 fois sur un
microscope optique binoculaire, modèle Olympic SZXILLD100 (Olympic Optical Co. Ltd., Mito City, Japon).
Les dents 55 et 73 étaient simplement des coquilles en émail
sans élément de structure interne. Des débris solides furent
observés à l’intérieur de la couronne de la dent 84 à l’endroit
où l’émail s’était écaillé des surfaces distolinguale et
buccolinguale, révélant la présence possible d’une dentine
sous-jacente (ill. 2c et 3). Une vue ventrale de la couronne
montrait une quantité considérable de débris dans la chambre
pulpaire avec une matière pouvant être considérée comme de
la dentine (ill. 4).
Journal de l’Association dentaire canadienne
Le naufrage du Titanic : le rôle de la dentisterie dans l’identification d’un «enfant inconnu»
Tableau 1 Chronologie du développement des
dents (adaptée de Scott et Symons9)
Dents
primaires
Formation de
la couronne
au complet
Apparition dans
la cavité buccale
Incisives
Canines
Premières molaires
Deuxièmes molaires
2–3 mois
9 mois
6 mois
12 mois
6–9 mois
16–18 mois
12–14 mois
20–30 mois
Les dents furent donc soigneusement fixées avec du ruban
adhésif à double face aux ergots en aluminium d’un microscope électronique à balayage (MEB), enduites par pulvérisation avec 1 nm de platine dans un appareil à enduit Polaron
E5100 (Polaron Equipment Ltd., Angleterre) et examinées à
l’aide d’un MEB Hitachi S-2500 (Hitachi Ltd., Mito City,
Japon) fonctionnant à 10 kV. Les surfaces buccale et linguale
dépourvues d’émail ont été balayées avec des grossissements
croissants de 500, 2500 et 5000 fois jusqu’à ce que soit confirmée la présence d’orifices tubulaires correspondant à ceux des
tubules dentinaires et que des photomicrographies soient
prises (ill. 5a, 5b et 5c).
L’identification de «l’enfant inconnu»
Une fois le travail effectué dans ce laboratoire, confirmant
la présence de dentine dans la dent 84, les dents furent
retournées au Dr Parr à l’Université Lakehead. De là, la dent
84 fut emportée au laboratoire des ADN anciens du Dr Scott
Woodward, de l’Université Brigham Young de l’Utah, au
Colorado, où des ADN non nucléaires, appelés des ADN
mitochondriaux (ADNmt), ont été recouvrés de la dentine.
Tous les ADNmt sont hérités de nos mères et, à l’intérieur de
la molécule, est archivé un «nom de famille» biochimique qui
est non seulement stable, mais qui persiste dans les lignées
familiales maternelles pendant des générations7,10. Les Drs Parr
et Woodward ont également obtenu une nouvelle extraction
d’ADN du fragment d’os qui ne présentait aucun des problèmes de contamination éprouvés auparavant. Les ADNmt
provenant de la dent 84 et du fragment d’os, découvrit-on,
étaient identiques; les chercheurs surent donc qu’ils avaient les
vrais ADNmt du corps n°4. Des généalogistes parvinrent à
retracer des parents du côté maternel de tous les enfants de
moins de 3 ans qui périrent sur le Titanic et à en obtenir des
échantillons d’ADN11. Deux des garçonnets qui se situaient
dans l’échelle d’âges déterminée avaient les mêmes ADNmt :
Sidney Leslie Goodwin, âgé de 19 mois, venant de Melksham
dans le sud de l’Angleterre, et Eino Viljam Panula, âgé de
13 mois, de Ylihärmä en Finlande. Lorsque les résultats des
ADNmt furent obtenus des ancêtres maternelles directes des
bébés Goodwin et Panula, ils étaient identiques. En fin de
compte, leurs ADNmt se retrouvent dans plus de 15 % des
Caucasiens autochtones de l’Europe du Nord, indiquant
qu’à un moment donné dans les 2000 dernières années, les
2 familles ont eu un antécédent maternel commun. Étant
donné que le développement des dents du corps n°4 en était
Journal de l’Association dentaire canadienne
au premier stade, le bébé finlandais (Eino Viljam Panula, âgé
de 13 mois) fut finalement identifié comme étant «l’enfant
inconnu»12,13. Le communiqué de presse de la Genesis
Genomics annonçant la nouvelle fut abondamment commenté
par la suite dans la presse canadienne14–16. Les dents 55 et
73 seront inhumées de nouveau sur le site d’enterrement; la
dent 84 fut consumée dans l’extraction des ADN à l’Université
Brigham Young en août 2002.
Bref, les dents ont servi à déterminer l’identité de «l’enfant
inconnu» et l’Université de Toronto a pu jouer un rôle essentiel dans la solution interdisciplinaire de ce mystère, permettant à l’équipe de dentistes de faire la distinction entre les
2 jeunes candidats mâles portant des ADNmt. Vu la différence
de 6 mois entre les 2 bébés, les dents permettront d’apposer un
nom sur la tombe de «l’enfant inconnu» dans le cimetière
Fairview Lawn de Halifax : Eino Viljam Panula. C
Le Dr Titley est professeur au Département de dentisterie pédiatrique,
Université de Toronto, Toronto (Ontario).
Le Dr Pynn est spécialiste en chirurgie buccale et maxillofaciale et
exerce à Thunder Bay (Ontario).
M. Chernecky est technicien en chef, Département des biomatériaux,
Université de Toronto.
Le Dr Mayhall est professeur émérite, Université de Toronto.
Le Dr Kulkarni est professeur agrégé, Département de dentisterie
pédiatrique, Université de Toronto.
M. Ruffman est géologiste de profession et président de la Geomarine
Associates, Halifax (Nouvelle-Écosse).
Écrire au : Dr Keith Titley, Faculté de médecine dentaire, Université
de Toronto, 124, rue Edward, Toronto ON M5G 1G6. Courriel :
[email protected].
Les vues exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas
nécessairement les opinions et les politiques officielles de l’Association
dentaire canadienne.
Références
1. Eaton JP, Haas CA. Titanic, triumph and tragedy. 2nd ed. New York
and London: W.W. Norton and Co.; 1995.
2. Ruffman A. The position of Titanic’s lifeboats on recovery. Voyage
2000; No. 33, Autumn, 42–43. Titanic International Society Inc., Freehold, New Jersey.
3. Ruffman A. Titanic remembered, the unsinkable ship and Halifax.
Halifax (NS): Formac Publishing Co. Ltd.; 1999.
4. Soldner H. RMS Titanic passenger and crew list (10 April 1912 –
15 April 1912). 2000; ä wie Ärger Verlag, Rüti, Switzerland, ISBN
3-9521715-1-4, 48pp plus Errata and Supplementary Information RMS
Titanic passenger and crew list. August 13, 2001, 8pp.
5. Ruffman A, Parr RL. An update on the ancient DNA identification of
Titanic victims [Extended Abstract]. Argonauta, 2002; 19(3):13–16. The
Newsletter of the Canadian Nautical Research Society.
6. Ruffman A, Parr RL. The last of the lost: a preliminary report on the
paleo-DNA project and the unidentified Titanic victims in Halifax (Nova
Scotia) Cemeteries [Abstract]. Voyage 2002; No. 40 p. 57. Titanic International Society, Inc., Freehold, New Jersey.
7. Parr RL, Ruffman A. DNA test results from Fairview Cemetery
‘Unknown Child’ identification continues. Atlantic Daily Bulletin. No. 2,
p. 27. The British Titanic Society, Leigh, Lancashire.
8. Ruffman A. Personal communication. July 7, 2003.
9. Scott JH, Symons NBB. Introduction to dental anatomy. 4th edition,
E and S Livingston Ltd., Edinburgh and London. 1964.
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
27
Titley, Pynn, Chernecky, Mayhall, Kulkarni, Ruffman
10. Haas CA, editor. Researchers identify ‘Unknown child’ and Secrets of
the dead: Titanic’s ghosts. Voyage 2002; No 41, Fall, 20-28. Titanic International Society, Inc., Freehold, New Jersey.
11. Genesis Genomics. The last of the lost. November 5, 2002. Press
release.
12. Genesis Genomics. Titanic’s ‘Unknown Child’ identified. November
6, 2002. Press release.
13. Genesis Genomics. ‘The last of the lost’, The Titanic Ancient DNA
Project. Argonauta 2003; 20(1):4–5. The newsletter of the Canadian
Nautical Research Society.
14. Cox K. DNA sleuthing reveals name of child lost in the Titanic. The
Globe and Mail 2002 Nov 7; Sect. A:3.
15. Halifax (CP). ‘Unknown Child’ DNA solves identity of toddler — a
Titanic victim — 90 years after doomed ship sank. The Toronto Sun
2002 Nov 7; Sect. News:50.
16. Auld A. Mystery Titanic baby identified by DNA. Relative in Finland
proves blood match for 13-month-old boy. The Toronto Star 2002
Nov 7; Sect. A:23.
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Journal de l’Association dentaire canadienne
S
U J E T S
P R O F E S S I O N N E L S
Estimating the Weight of
Dental Amalgam Restorations
(Estimation du poids des restaurations à l’amalgame)
•
Albert O. Adegbembo, BDS, DDPH, MSc, FRCD(C) •
• Philip A. Watson, DDS, MScD •
• Shanin Rokni, DDS •
V e r s i o n
a b r é g é e
L’article anglais est affiché au complet sur le site Web du eJADC à : http//www.cda-adc.ca/jadc/vol-70/issue-1/30.html
© J Can Dent Assoc 2004; 70(1):30
Cet article a été révisé par des pairs.
I
l est actuellement impossible de déterminer dans quelle
mesure la dentisterie contribue au flux annuel de mercure
d’origine anthropique, car il n’existe pas de données sur le
poids des restaurations à l’amalgame. La présente étude avait
pour but d’estimer ce poids et de définir des critères pour en
faciliter l’estimation.
Le poids des restaurations à l’amalgame retirées de 155 dents
naturelles et de 359 répliques anatomiques a été déterminé à un
niveau de précision de 0,01 g. Ces poids ont été estimés à l’aide
de 4 modèles de régression distincts, utilisant 4 covariables
selon diverses combinaisons. Le modèle I a servi à estimer le
poids de 514 restaurations de dents naturelles et de répliques
anatomiques, à partir des 3 covariables suivantes : nombre de
surfaces restaurées (covariable A), type de dent (covariable B) et
selon que la restauration a été extraite d’une dent naturelle ou
d’une réplique anatomique (covariable C). Le modèle II a été
appliqué à 359 restaurations de répliques anatomiques, dont le
poids a été estimé à partir de 2 covariables (A et B), tandis que
le modèle III, utilisant 3 covariables (covariables A et B et covariable D [selon que la dent naturelle a été extraite en 2002 ou au
moins 15 ans plus tôt)], a été appliqué à 155 restaurations de
dents naturelles. Enfin, le modèle IV correspond au modèle III
duquel la covariable D a été supprimée.
Le poids moyen (et l’écart-type [ET]) des restaurations à
l’amalgame a été de 0,48 g (ET 0,42 g) pour l’ensemble des
514 dents, de 0,42 g (ET 39 g) pour les 359 répliques anatomiques, de 0,60 g (ET 0,46 g) pour les 104 dents naturelles
extraites au moins 15 ans plus tôt et de 0,67 g (ET 0,43 g) pour
les 51 dents naturelles d’extraction récente. Le poids moyen des
restaurations sur dents naturelles a été similaire, que celles-ci
aient été extraites récemment ou au moins 15 ans plus tôt, mais
une différence importante a été observée avec celui des répliques
30
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
anatomiques (test de Tukey, p ≤ 0,05). Par ailleurs, le poids
moyen des restaurations a augmenté parallèlement au nombre
de surfaces restaurées (analyse de la variance, p < 0,001), et une
différence importante a été observée entre le poids moyen de
chaque catégorie de restauration (test de Tukey, p ≤ 0,05). Enfin,
le poids moyen (et l’intervalle de confiance [IC]) à 95 %) des
restaurations à l’amalgame comptant 1, 2, 3 et 4 surfaces
restaurées ou plus a été respectivement de 0,26 g (0,23–0,28 g),
0,50 (0,43–0,56 g), 0,77 g (0,70–0,85 g) et 1,73 g (1,52–1,95 g).
Les modèles III et IV ont permis d’expliquer 54 % de la
variation du poids des restaurations, comparativement à 72 %
et 84 % respectivement pour les modèles III et IV. Dans les
4 modèles, au moins 80 % de la variation a été attribuable à la
covariable A (nombre de surfaces restaurées), tandis que la covariable D n’a eu aucun effet sur le poids des restaurations à
l’amalgame. Selon les résultats de la régression par les moindres
carrés avec le modèle I, le poids moyen des restaurations avec
1, 2, 3 et 4 surfaces restaurées ou plus (et IC à 95 %), corrigé
en fonction des effets des covariables B et C, a été respectivement de 0,31 g (0,28–0,34 g), 0,49 g (0,45–0,53 g), 0,81 g
(0,76–0,86 g) et 1,38 g (1,31–1,45 g). Le poids des restaurations pratiquées sur des prémolaires, des molaires supérieures et
des molaires inférieures a été estimé respectivement à 0,67 g
(0,62–0,71 g), 0,68 g (0,64–0,72 g) et 0,90 g (0,86–0,93 g)
selon le modèle I. Enfin, le poids des restaurations sur les dents
naturelles et les répliques, là encore estimé par le modèle I, a été
respectivement de 0,86 g (0,82–0,90 g) et 0,64 g (0,61–
0,66 g). La covariable A est celle qui a fourni les meilleures
estimations du poids des restaurations à l’amalgame. Cette
étude présente des données qui devraient aider à obtenir des
estimations fiables du flux de mercure généré par l’exercice de
la médecine dentaire. C
Journal de l’Association dentaire canadienne
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(Imagerie des implants dentaires)
•
Muralidhar Mupparapu, DMD •
• Steven R. Singer, DDS •
V e r s i o n
a b r é g é e
L’article anglais est affiché au complet sur le site Web du eJADC à : http//www.cda-adc.ca/jadc/vol-70/issue-1/32.html
© J Can Dent Assoc 2004; 70(1):32
Cet article a été révisé par des pairs.
L
es implants dentaires font aujourd’hui partie des plans
de traitement de routine d’un grand nombre de cabinets
dentaires, en raison de leur popularité et de leur acceptation croissantes auprès des patients. Or, une planification
préimplantaire adéquate – une étape où l’imagerie joue un rôle
déterminant – contribuera à atteindre des résultats satisfaisants. Grâce à la mise au point de techniques d’imagerie
préchirurgicale et de modèles chirurgicaux précis, le dentiste
peut aujourd’hui procéder à la mise en place d’implants avec
une facilité et une prévisibilité relatives. Cet article présente un
aperçu des techniques actuelles d’imagerie des implants qui
s’offrent au dentiste praticien, en insistant sur les critères de
sélection. On y discute également des protocoles d’imagerie
qui peuvent servir à l’évaluation du site et des restaurations,
données à partir desquelles le dentiste pourra sélectionner la
technique radiographique qui convient le mieux (support
numérique ou film) pour la planification du traitement
implantaire, la restauration et le suivi postopératoire. Au
nombre des techniques examinées, mentionnons les radiographies intrabuccales et panoramiques, la tomographie linéaire,
la tomographie à balayage complexe et la tomodensitométrie.
Les radiographies périapicales offrent une évaluation plus
détaillée de l’architecture osseuse au niveau du site de
l’implant. Ces radiographies sont utiles au début, pour évaluer
les caries et les maladies parodontales dans les dents naturelles
adjacentes. Les panorex, quant à eux, donnent une vue
d’ensemble des maxillaires inférieur et supérieur et des structures anatomiques adjacentes, ainsi que des rapports entre les
structures anatomiques, comme les sinus et les canaux neurovasculaires. Ces radiographies n’offrent toutefois qu’une image
bidimensionnelle de l’anatomie qui, elle, est tridimensionnelle.
Autre limite, le grossissement inégal des structures dans les
radiographies panoramiques en font un outil moins utile pour
la prise directe des mesures osseuses.
Pour visualiser la dimension buccolinguale (troisième), il
faut utiliser une technique d’imagerie transversale, par exemple
32
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
la tomographie linéaire ou la tomographie à balayage
complexe. Ces 2 techniques fournissent suffisamment d’information pour évaluer le site de l’implant, mais la tomographie
à balayage complexe donne de meilleures images, car elle
comporte moins d’artefacts. De plus, le grossissement obtenu
sur ces radiographies est prévisible et mesurable.
Lorsqu’on prévoit procéder à la mise en place de plusieurs
implants, qu’il faut restaurer une grande région du maxillaire
supérieur ou inférieur, que des sinus ou des canaux se trouvent à
l’intérieur ou près du site de l’implant ou que l’anatomie normale
a été modifiée, la tomodensitométrie est indiquée. Les images des
maxillaires supérieur et inférieur sont obtenues à l’aide d’un
logiciel spécial (p. ex., Dentascan) qui les reconstitue en des
radiographies panoramiques et transversales et qui fournit des
images utiles ainsi qu’une reconstruction tridimensionnelle en
prévision du traitement implantaire. Ces radiographies peuvent
aussi être utilisées pour une simulation interactive de la mise en
place de l’implant, à l’aide de logiciels comme SimPlant. Le
grossissement et la distorsion dans les images du tomodensitogramme sont minimes, et les images ainsi obtenues permettent la
prise de mesures directes. De plus, le tomodensitogramme
accentue le contraste entre les structures et donne une image
facile à interpréter. Enfin, bien que le tomodensitogramme
expose le patient à une plus forte dose de rayonnements ionisants
que la tomographie traditionnelle, il est possible de réduire cette
dose au minimum en limitant le balayage à l’arcade à traiter.
Un suivi clinique et de nouveaux examens radiographiques
sont indiqués lorsque les signes laissent croire à une osséointégration insuffisante. La saucérisation de l’os crestal péri-implantaire
indique une perte osseuse précoce au niveau crestal. Les radiographies périapicales, rétrocoronaires verticales et panoramiques
peuvent être utiles pour l’évaluation du traitement implantaire,
les procédures de restauration et le suivi à long terme. Pour leur
part, les radiographies périapicales intrabuccales et les radiographies rétrocoronaires verticales peuvent fournir les preuves
radiographiques du succès de l’osséointégration. C
Journal de l’Association dentaire canadienne
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Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
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• Peter L. Judd, BSc, DDS, MSc, FRCD(C) •
• Michael A. Layug, BSc, DDS, MSc, FRCD(C) •
•
S o m m a i r e
Objectif : Comparer 2 techniques (pulpotomie au sulfate ferrique [SF] et traitement de canal [TC]), pour le traitement d’une
exposition pulpaire d’origine carieuse sur des incisives primaires.
Méthodologie : Au total, 133 incisives de 50 enfants ont été réparties au hasard entre les 2 traitements – pulpotomie au
SF (64) ou TC (69).
Résultats : Deux ans après le traitement, 77 incisives (41 pulpotomie au SF, 36 TC) ont fait l’objet d’un examen clinique
et radiographique. Aucun signe clinique de morbidité n’a été observé sur 78 % des incisives traitées par pulpotomie
au SF et 100 % des dents traitées par TC. Deux dentistes pédiatriques indépendants ont évalué les radiographies
périapicales des incisives traitées, lesquelles ont été réparties entre 4 catégories selon l’issue du traitement : N –
incisive traitée normale; H – changement radiographique non pathologique observé; PO – changement pathologique
ne nécessitant pas une extraction immédiate; PX – changement pathologique nécessitant une extraction immédiate.
Une analyse de survie a aussi été faite. Un taux modéré de concordance a été rapporté entre les évaluateurs, dans
le cas des incisives classées dans la catégorie PX (K = 0,54), et une fiabilité intra-évaluateur significative a été
observée pour les incisives classées dans la catégorie PX (K = 0,61). Enfin, aucune différence n’a été rapportée entre
la proportion d’incisives classées dans la catégorie PX au rappel après 2 ans, selon qu’elles ont été traitées par
pulpotomie au SF ou TC (2 = 0,6). Cependant, les incisives traitées par TC ont affiché un taux de survie à 2 ans
nettement supérieur à celui des dents traitées par pulpotomie au SF ( p = 0,04).
Conclusions : Aucune différence importante n’a été observée entre l’issue du traitement après 2 ans, selon que les
incisives ont été traitées par TC ou par pulpotomie au SF. Les incisives traitées par TC ont toutefois présenté un taux
de survie à 2 ans statistiquement supérieur à celui des incisives traitées par pulpotomie au SF.
Mots clés MeSH : dental pulp exposure/therapy; pulpotomy/methods; root canal therapy
© J Can Dent Assoc 2004; 70(1):34–8
Cet article a été révisé par des pairs.
F
ormocresol (FC) pulpotomy and zinc-oxide eugenol
(ZOE) root canal therapy (RCT) have both been advocated as techniques for managing inflamed vital pulp in
primary incisors.1,2 Concerns about the safety of FC for vital
pulp therapy have led to investigations of alternative techniques and materials.3 Ferric sulfate (FS) pulpotomy has
resulted in outcomes comparable to those of FC pulpotomy in
34
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
primary molars.4,5 One study of RCT demonstrated favourable outcomes in vital primary incisors.1 No prospective
investigations have directly compared outcomes of RCT and
FS treatments for vital pulp exposure in primary incisors. This
investigation compared outcomes 2 years after FS pulpotomy
or RCT with ZOE.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Outcomes of Vital Primary Incisor Ferric Sulfate Pulpotomy and Root Canal Therapy
Methods
The subjects selected for this investigation were treated at
The Hospital for Sick Children, Toronto, Ontario, between
October 1998 and March 1999. Healthy children with 1 or
more carious primary incisors, where removal of dental caries
was likely to expose vital pulp, were invited to participate in
the study. The procedures, possible discomforts or risks as well
as possible benefits were explained fully to the subjects and
their parents or guardians, and informed consent was obtained
and recorded before their participation in this investigation.
The Research Ethics Board at The Hospital for Sick Children
approved this investigation.
A total of 133 primary incisors in 50 subjects (29 male, 21
female) were identified for this study. FS pulpotomy was
carried out in 64 primary incisors in 24 subjects (13 male, 11
female). RCT was the treatment for 69 primary incisors in 26
subjects (16 male, 10 female). Of the enrolled participants,
64% returned for at least 1 evaluation. The final sample
consisted of 77 incisors (41 FS, 36 RCT) in 23 subjects for
whom clinical and radiographic data were available for
analysis at the 2-year reassessment.
After induction of general anesthesia, periapical radiographs were acquired for each incisor tooth that was likely to
have carious pulp exposure. Incisors included in the study
exhibited no radiographic evidence of physiologic or
pathologic root resorption, periapical radiolucencies or pulp
stones. Incisors with an associated swelling or sinus tract were
excluded.
Three pediatric dentists (DJK, DHJ, PLJ) completed all
treatment over 22 weeks. All incisors were treated under
rubber dam isolation. Children whose incisors met the inclusion criteria were randomly selected to receive FS pulpotomy
or RCT. Treatment data were recorded daily on preprinted
data collection sheets and entered into a database. Quality
assurance checks were performed by 1 of the investigators
(MAL), who did not provide treatment or review postoperative radiographs, to ensure that the investigators who provided
treatment complied with the randomization protocol.
Primary Incisor Root Canal Therapy Procedure
The RCT technique used was described by Payne and
others.1 Access into the pulp chamber was achieved using a
sterile #56 fissure bur in a high-speed handpiece, then refined
with sterile round burs in a low-speed handpiece. The coronal
pulp was amputated with a round bur. Radicular pulp tissue
was removed by inserting two #15 or #20 Hedström files, one
at a time, down opposite sides of the root canal to a point
close to, but short of the apex. The files were then rotated 2 or
3 times to engage the pulp tissue and remove it. In most cases,
the pulp tissue was removed en bloc on the first attempt. If the
first attempt was unsuccessful, the procedure was repeated
until all of the pulp tissue was removed.
The canal was then irrigated and gently air-dried using
an air–water syringe. The canals were obturated using a
viscous mixture of Sedanol (Dentsply DeTrey, Addlestone,
UK), a fine-grained, non-reinforced ZOE preparation. The
Journal de l’Association dentaire canadienne
paste was delivered to the root canal with a spiral paste
filler (Lentulo, Dentsply DeTrey) inserted into the canal to a
point just short of the apex. On completion of canal obturation, the incisor was immediately restored with an acid-etch
resin restoration (Spectrum TPH, L.D. Caulk, York, Penn.).6
Ferric Sulfate Pulpotomy Procedure
The FS pulpotomy procedure was similar to the technique
described by Coll and others.2 Access to the pulp chamber was
achieved using a sterile #56 fissure bur mounted in a highspeed handpiece, then refined with round burs in a low-speed
handpiece. The coronal pulp was removed using a sterile
low-speed round bur (#6 or #8). A 15.5% FS solution in an
aqueous vehicle (Astringedent, Ultradent Products Inc., Salt
Lake City, Utah) was gently applied to the radicular pulp for
15 seconds with the syringe applicator supplied by the manufacturer. The pulp chamber was flushed with water supplied
by an air–water syringe. If the bleeding had not stopped after
the initial application of FS, the incisor was eliminated from
the study. If hemostasis was achieved, the pulp chamber was
sealed with a fortified ZOE mixture supplied in premeasured
capsules (L.D. Caulk, Milford, Del.). The incisor was then
immediately restored with an acid–etch resin restoration
(Spectrum TPH, L.D. Caulk).
Clinical and Radiographic Evaluation
All subjects were offered clinical and radiographic assessments 12 and 24 months after treatment. Subjects who returned for a follow-up examination were asked to report any
history of pain related to the treated incisors. Each incisor was
classified as present, exfoliated, lost to trauma or extracted. If
the incisor was still present, the following observations were
recorded: missing restoration, recurrent caries, mobility and
percussion sensitivity. The surrounding gingiva and mucosa
were also examined for any signs of erythema, swelling,
parulis or the presence of a fistulous tract.
Periapical radiographs were taken of all treated incisors.
The radiographs were taken on size 0 film using a Rinn holder
(Dentsply Rinn, Elgin, Ill.) and bisecting angle technique. All
radiographs taken during follow-up sessions were screened for
their diagnostic quality before being included in the radiographic evaluation. Acceptable radiographs had nondistorted
images of the treated incisors and the osseous structures immediately adjacent to the roots. Radiographs that did not meet
these criteria were excluded.
Two independent pediatric dentists who were not otherwise involved in the investigation evaluated the radiographs.
Before the review, the raters participated in a calibration exercise using sample radiographs of incisors that had received FS
pulpotomies and RCT. The raters were encouraged to reach
consensus on radiographic assessment. After the calibration
exercise, the raters were separated and evaluated the radiographs alone under standardized viewing conditions. The
raters’ scores were subjected to inter-rater reliability testing.
One reviewer reassessed a subset of the radiographs 2 weeks
after the initial assessment so that intra-rater reliability could
be calculated.
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
35
Casas, Kenny, Johnston, Judd, Layug
Table 1 Pathologic findings by radiographic assessment at 2-year follow-up examination of vital
incisors treated by FS pulpotomy or RCT
FS pulpotomy (n = 12)
Pathologic finding
Pulp canal obliteration
Widened periodontal ligament space
Periapical radiolucency
Internal resorption
External resorption
Caries
Number
3
8
7
2
4
4
%
25
67a
58
17
33
33
RCT (n = 11)
Number
n/a
2
3
n/a
3
4
%
n/a
18
27
n/a
27
36
FS = ferric sulfate; RCT = root canal therapy; n/a = not applicable
a 2 = 5.4; p < 0.02
Table 2 Classification by radiographic assessment of incisors treated by FS pulpotomy or RCT at
2-year follow-up examination
FS pulpotomy (n = 12)
Categorya
N
H
PO
PX
RCT (n = 11)
Number
%
Number
%
2
3
2
5
17
25
17
42
8
0
1
2
73
0
9
18
FS = ferric sulfate; RCT = root canal therapy
aN = normal incisor; H = changes associated with normal physiologic root resorption; P , pathologic change present, but not requiring immediate extraction; and
O
PX, pathologic change present and immediate extraction recommended.
All radiographs included in this investigation were subjected to identical evaluation criteria regardless of treatment. The
raters were asked to determine the presence or absence of widened periodontal ligament space, furcation or periapical radiolucency, pulp canal obliteration and pathologic internal or
external root resorption. The raters classified each incisor
according to 1 of 4 outcomes: N, normal incisor without
evidence of radiographic change; H, radiographic changes
associated with normal physiologic root resorption; PO, pathologic radiographic change present, but not requiring immediate extraction; and PX, pathologic radiographic change
present and immediate extraction recommended.7
Data Analysis
In subjects with more than 1 treated incisor, a single incisor
was randomly selected for analysis to preserve the statistical
independence of the observations. Discrete variables for radiographic findings and treatment outcomes were tested for statistical differences using the 2 test. Percentages were used to
summarize categorical data. A Wilcoxon test was conducted to
compare the survival of incisors treated by FS pulpotomy with
those undergoing RCT. Graphical representations of survival
were produced for both groups using the Kaplan-Meier
method. Inter-rater and intra-rater agreement for dichotomous responses were measured using the Kappa statistic.
Results
Clinical and Radiographic Findings
Twelve subjects (41 incisors) in the FS-treated group returned for assessment when contacted 2 years after treatment; the
36
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
average recall interval was 25.8 ± 3.1 months. Their average
age at time of treatment was 3.3 years ± 0.8 years (standard
deviation [SD]). Clinical examination revealed associated
gingival swelling or parulis in 9 of the 41 FS-treated incisors
(22%). No subjects reported pain from FS-treated incisors at
the 2-year recall appointment.
Eleven subjects (36 incisors) in the RCT group attended a
recall examination when contacted 2 years after initial treatment; the average recall interval was 26.8 ± 2.2 months. Their
average age at time of treatment was 3.1 ± 0.7 years. There
were no soft tissue swellings or fistulae or reports of pain associated with any of the 36 RCT-treated incisors. Radiographic
findings for FS and RCT incisors are listed in Table 1.
At the 2-year assessment, FS-treated incisors had a significantly higher prevalence of widened periodontal ligament
space (2 = 5.4; p = 0.02) than RCT-treated incisors. No statistically significant differences in external root resorption, periapical radiolucencies or coronal caries were detected.
Nonpathologic radiographic outcomes (categories N and
H) were observed in only 42% of the incisors treated with FS
and 73% of RCT incisors (Table 2). There were no significant
differences between the 2 treatments in the number of incisors
classified PX at 2 years after treatment (2 = 0.6) (Table 2). FStreated incisors had 59% acceptable outcomes on radiographic
examination, which was not statistically different from the
82% acceptable outcomes for RCT incisors (2 [Yates corrected] = 0.59; p > 0.05). A sample-size estimate predicted that 54
RCT and 17 FS incisors would be required to demonstrate a
statistically significant difference in outcomes between the
2 groups at 2 years.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Outcomes of Vital Primary Incisor Ferric Sulfate Pulpotomy and Root Canal Therapy
1.00
Survival distribution function
0.75
0.50
0.25
0.00
0
200
400
600
800
1000
1200
Survival time (days postop)
STRATA:
FS
RCT
Censored observations
Figure 1: Kaplan-Meier survival curves for FS- and RCT-treated
incisors
Measures of Reliability
The level of agreement between the raters was moderate in
classifying incisors in the PX category (K = 0.54 using Landis
and Koch’s8 interpretation of reliability). Raters agreed on
combinations of radiographic features that indicated when
extraction of an incisor was indicated. Intra-rater reliability
was substantial for classifying an incisor as PX (K = 0.61).
Survival Analysis
Any incisor rated PX, exfoliated prematurely or extracted
during the recall interval of the investigation was classified as
not meeting the criteria for survival. Survival analysis
was carried out for 16 subjects in the FS group and
13 subjects in the RCT group who had a follow-up visit at any
point in the investigation. In 63% (10/16 observations) of FStreated incisors and 85% (11/13 observations of RCT-treated
incisors, the tooth survived until the completion of the investigation. Kaplan-Meier survival curves for both groups are
similar until about 7 months after treatment (Fig. 1). Beyond
7 months, the survival curve for the FS pulpotomy incisors
diverges from the RCT curve and demonstrated an overall
statistically lower survival (Wilcoxon, p = 0.04).
Discussion
This investigation provided an opportunity to replicate the
work of Payne and others1 for RCT using an identical prospective study design and evaluation method for outcome classification. Of the incisors treated by RCT, 82% had acceptable
outcomes, comparable with the 90% reported by Payne and
others.1 However, this assessment is the only prospective clinical outcome study that compares FS pulpotomy with another
non-aldehyde form of primary incisor pulp treatment.
Based on clinical examination alone, RCT produced very
favourable outcomes. At the 2-year follow-up, no pathosis was
detected in any of the RCT-treated incisors on clinical examination; 78% of FS-treated incisors had no pathosis on clinical
examination at 2-year follow-up. However, radiographic
examination showed favourable outcomes for 59% of the
FS group and 82% of the RCT-treated incisors. This suggests
that radiographic follow-up of primary incisor pulp therapy is
Journal de l’Association dentaire canadienne
indicated, as the clinical appearance alone may not reveal the
true status.
The most common pathologic finding for FS pulpotomytreated incisors was widened periodontal ligament space (in
67% of FS-treated incisors but only 18% of RCT incisors).
Internal resorption was observed in 17% of FS-treated
incisors, and was sufficiently severe in some incisors to be
rated unacceptable. These incisors did not meet the criteria for
survival on the basis of clinical examination.
Unlike FC, FS is not a tissue fixative. FS produces hemostasis at the amputated pulp stump by mechanically sealing cut
blood vessels. This leaves vital pulp tissue in contact with
ZOE. The irritating properties of eugenol have been shown to
result in internal resorption when it is applied to the vital pulp
of primary molars.9,10 Fixation of pulpal tissue by FC may
prevent pulpal reaction to eugenol, thereby reducing the
prevalence of internal resorption in FC pulpotomies. Future
investigations of FS pulpotomy would benefit from the use of
materials that do not stimulate internal resorption.
Nonpathologic radiographic outcomes (categories N and
H) were observed in only 42% of the incisors treated with FS
and 73% of RCT incisors. Teeth with radiographic evidence of
pathosis were classified into PO and PX outcomes as clinicians
do not regard all pathologic changes as an absolute indication
for extraction of pulp-treated incisors. Pediatric dentists are
likely to leave pulp-treated primary incisors that exhibit a
limited degree of radiolucency or pathologic root resorption in
the absence of clinical signs and symptoms in situ. Pathosis
confined within the tooth, such as internal resorption or pulp
canal obliteration, should not be considered harmful to the
underlying permanent tooth and are acceptable outcomes
following pulp therapy.4,5 Protocols that classify incisor outcomes as acceptable (normal or minor pathosis present) or unacceptable (major pathosis present) are more clinically relevant
than protocols that classify outcomes as normal versus pathologic or successful versus unsuccessful as they more closely
mimic clinical decision-making.1
A limitation of this investigation is the sample size available for assessment of treatment outcomes at 2 years. Fifty-six
of 133 incisors were lost to follow-up over the period of the
investigation. To ensure independence of the observations for
appropriate application of statistical analysis, each of
23 subjects (41 FS and 36 RCT incisors) contributed only a
single incisor to the analysis of treatment outcomes. This effectively reduced the final sample size to 23 incisors (12 FS and
11 RCT). Sample wastage and the requirement for statistical
independence of observations are important limitations to
assessment of treatment outcomes. Survival analysis, as
employed in this investigation, can use data more efficiently
than traditional outcome analysis and is preferable for clinical
trials of this type.
This investigation replicated the findings of 2 previous
outcome studies of vital incisor RCT.1,7 Vital RCT and
FS pulpotomy have the advantage of avoiding the use of
aldehydes in children. However, the survival of RCT-treated
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
37
Casas, Kenny, Johnston, Judd, Layug
incisors is significantly greater than those treated by
FS pulpotomy.
Conclusions
Treatment of exposed vital pulp by RCT with ZOE resulted in a significantly greater survival rate for primary incisors
at 2 years after treatment than FS pulpotomy. Clinicians who
wish to avoid the use of aldehydes should select RCT for restoring vital primary incisors with carious pulp exposures. C
8. Landis J, Koch G. The measurement of observer agreement for
categorical data. Biometrics 1977; 33(1):159–74.
9. Berger JE. Pulp tissue reaction to formocresol and zinc oxide-eugenol.
ASDC J Dent Child 1965; 32:13–28.
10. Hansen HP, Ravn JJ, Ulrich D. Vital pulpotomy in primary molars.
A clinical and histologic investigation of the effect of zinc oxide-eugenol
cement and Ledermix. Scand J Dent Res 1971; 79(1):13–25.
Remerciements : Les chercheurs souhaitent remercier les Drs Edward
Barrett et Randi Fratkin pour avoir effectué l’examen radiographique.
Le Dr Casas est dentiste pédiatrique, membre du
personnel de l’Hôpital pour enfants, Toronto (Ontario),
et professeur agrégé de médecine dentaire, Université de
Toronto.
Le Dr Kenny est directeur des recherches dentaires et des
études supérieures, Hôpital pour enfants, et professeur
agrégé de médecine dentaire, Université de Toronto.
Le Dr Johnston est dentiste en chef, Hôpital pour
enfants, et professeur agrégé de médecine dentaire,
Université de Toronto.
Le Dr Judd est directeur de la Division de dentisterie
pédiatrique, Hôpital pour enfants, et professeur agrégé de
médecine dentaire, Université de Toronto.
Turn over a
new leaf.
Le Dr Layug était étudiant diplômé au Département de
dentisterie pédiatrique, Faculté de médecine dentaire,
Université de Toronto, lors de cette étude. Il est à présent
chargé de clinique en dentisterie, Université de Toronto.
Écrire au : Dr Michael J. Casas, Hôpital pour enfants, S524-555, av.
University, Toronto ON
M5G 1X8. Courriel : mcasas@
sympatico.ca.
Les auteurs n’ont aucun intérêt financier déclaré dans la ou les
sociétés qui fabriquent les produits mentionnés dans cet article.
1. Payne RG, Kenny DJ, Johnston DH, Judd PL. Two-year outcome
study of zinc oxide-eugenol root canal treatment for vital primary teeth.
J Can Dent Assoc 1993; 59(6):528–30, 533–6.
2. Coll JA, Josell S, Nassof S, Shelton P, Richards MA. An evaluation of
pulpal therapy in primary incisors. Pediatr Dent 1988; 10(3):178–84.
3. Ranly DM, Garcia-Godoy F. Current and potential pulp therapies for
primary and young permanent teeth. J Dent 2000; 28(3):153–61.
4. Casas MJ, Layug, MA, Kenny DJ, Johnston, DH, Judd, PL. Two-year
outcomes of primary molar ferric sulfate pulpotomy and root canal
therapy. Pediatr Dent 2003; 25(2):97–101.
5. Fuks AB, Holan G, Davis JM, Eidelman E. Ferric sulfate versus dilute
formocresol in pulpotomized primary molars: long-term follow-up.
Pediatr Dent 1997; 19(5):327–30.
6. Judd PL, Kenny DJ, Johnston DH, Yacobi R. Composite short-post
technique for primary anterior teeth. J Am Dent Assoc 1990;
120(5):553–5.
7. Yacobi R, Kenny DJ, Judd PL, Johnston DH. Evolving primary pulp
therapy techniques. J Am Dent Assoc 1991; 122(2):83–5.
38
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Departures are from Canada. One way web fares. Taxes and surcharges extra. Subject to availability. Visit flyzoom.com for details.
Références
Fly
to the UK
$199
FROM
There’s no need to see red next time you’re booking flights to the UK. Starting this
Fall, prices are dropping like leaves as flyZoom.com launches their new scheduled
service to Glasgow and London-Gatwick.
Taking off from Canada in May 2004, prices start from as low as $199 one way. The
sooner you book the cheaper the price will be. So don’t you think it’s time to turn
over a new leaf?
1 866 359-9666
Journal de l’Association dentaire canadienne
R
E C H E R C H E
A P P L I Q U É E
The Association of Third Molars with
Mandibular Angle Fractures: A Meta-Analysis
(Lien entre la présence de la troisième molaire et les fractures
à l’angle du maxillaire inférieur : une méta-analyse)
Beate P. Hanson, MD, MPH •
• Peter Cummings, MD, MPH •
• Frederick P. Rivara, MD, MPH •
• Mike T. John, DDS, MPH, PhD •
•
S o m m a i r e
Objectif : Estimer le risque relatif de fractures à l’angle du maxillaire inférieur, selon que la troisième molaire inférieure
est présente ou absente.
Méthodologie : Une recherche documentaire a été faite dans MEDLINE et EMBASE, afin de relever les études
d’observation utiles à la conduite d’une méta-analyse de cas–témoin. Pour être incluses, les études devaient
comporter des données sur des patients souffrant d’une fracture du maxillaire inférieur et des données recoupées
sur la présence d’une troisième molaire inférieure. Elles devaient aussi préciser s’il s’agissait d’une fracture à
l’angle du maxillaire inférieur du côté ipsilatéral.
Résultats : Six études portant sur 3002 patients souffrant d’une fracture du maxillaire inférieur ont satisfait aux critères
d’inclusion. Le risque relatif brut de fracture à l’angle du maxillaire inférieur, établi en comparant les patients avec
et sans troisième molaire, a été estimé entre 1,2 et 12,7. Des signes d’hétérogénéité ont été observés entre les
6 études (p = 0,001) mais, après exclusion de 2 études ayant utilisé une méthodologie moins rigoureuse, le test
d’homogénéité n’était plus statistiquement important (p = 0,22). Le risque relatif à partir des 4 études restantes a
été estimé à 2,4 (IC à 95 % 1,9–3,0).
Conclusions : La présence d’une troisième molaire inférieure pourrait doubler le risque d’une fracture à l’angle du
maxillaire inférieur, un résultat qui pourrait avoir une incidence sur les décisions cliniques visant l’extraction ou
non de la molaire.
Mots clés MeSH : mandibular fractures/etiology; meta-analysis; molar, third/physiopathology
© J Can Dent Assoc 2004; 70(1):39–43
Cet article a été révisé par des pairs.
M
andibular fractures are common; the reported rate
of occurrence is 11.5 per 100,000 person-years.1
People between the ages of 16 and 30 years account
for 50.2% of these fractures. Mandibular fractures follow a
pattern common to many injuries in that males and young
adults are predominantly affected. Fractures of the mandibular
angle account for about 40% of mandibular fractures.2
Because the lower third molar is located near the angle of
the mandible, it has been hypothesized that its presence
increases the risk of fracture. It is possible that a mandibular
third molar weakens the jaw by decreasing the cross-sectional
Journal de l’Association dentaire canadienne
area of bone. If this is true, extracting the third molar and
allowing the tooth socket to fill with bone may reduce the risk
of an angle fracture. However, third molars are common, and
extraction is costly and controversial in terms of both risks and
benefits.3–9
Several published studies of patients with mandibular
fractures have examined the relation between the presence of a
third molar and the risk of fracture. Many are not formal
case–control studies, but some can be analyzed as such
providing that certain assumptions are met.10,11 Patients with
an angle fracture of the mandible can be considered to be cases.
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
39
Hanson, Cummings, Rivara, John
Table 1 Characteristics of included studies
No. of
cases and
controls
Mean age
of patients
(years)
Virginia,
USA
215
No
information
January
1993–1998
Atlanta,
USA
367
31.7
Patient chart
and panoramic
radiograph
79
Altercation
Motor vehicle crash
Fall
Gunshot
Occupation
Other
2000
January 1993–
July 1997
Amman,
Jordan
615
33.2
Patient records
and panoramic
radiograph
79
Motor vehicle crash
Fall
Fight
Other
Ugboko
and
others17
2000
January 1976–
July 1997
Ile-Ilfe,
Nigeria
490
30.9
Patient case
records and
panoramic
radiograph
75.3
Motor vehicle crash
Fall
Sports
Gunshot
Other
Fuselier
and
others19
2002
1990–2000
Dallas
and Atlanta,
USA
1,210
30.8
Patient chart
and panoramic
radiograph
81
No information
Meisami
and
others20
2002
1995–2000
Toronto,
Canada
105a
No
information
Patient chart
and panoramic
radiograph
83
Assault
Fall
Sports
Motor vehicle crash
Other
Year of
publication
Years data
collected
Location
Tankersly
and
Abubaker16
1995
No
information
Lee and
Dodson13
2000
Ma’aita
and
Alwrikat18
Authors
a Data
Patient case
records and
panoramic
radiograph
Males, %
Injury mechanism
(as described
in paper)
No
information
No
information
are for left angle fractures only.
A randomized sample of the population from which the cases
arose would constitute ideal controls; few would have a
mandibular fracture. Published case series do not have such
controls; however, provided that the presence of a third molar
is not related to the risk of mandibular fracture in locations
other than the angle and the referral or admission of people
with mandibular fractures at sites other than the angle is not
related to the presence of a third molar, then patients with
mandibular fractures at locations other than the angle can be
used as controls and should reflect the prevalence of third
molars in the general population.
We employed these assumptions to estimate the relative risk
of mandibular fracture among people with a third molar
compared with those without a third molar, using available
data from the published literature.
Methods
Search Strategy
A search of MEDLINE was conducted for articles
published from 1966 to July 2000 and of EMBASE for publications from 1980 to July 2000. To identify relevant studies,
the MEDLINE search was performed using the keywords
“angle fracture” and “third molar.” The EMBASE search used
the term “third molars.” No additional articles were identified
40
Data
source
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
in EMBASE that had not been found in the MEDLINE
search. The reference lists of the relevant studies were examined and one additional study was identified.
Inclusion Criteria
To be included in this meta-analysis, studies had to meet
one of the following criteria:
• A cohort study that reported the number of angle fractures
among people with and without third molars.
• A case–control study that provided information about the
proportion of those with a third molar among patients
with angle fractures compared with those without angle
fractures.
• A case series with information about the presence of a third
molar in patients with fractures at the angle of the mandible
and fractures elsewhere in the mandible.
An angle fracture was defined as a fracture located posterior
to the second molar and extending from any point on the
curve formed by the junction of the body of the mandible with
the posterior border of the ramus.12
Study Identification
The search yielded 71 possible articles, all of which were
obtained and examined. No cohort or case–control studies
Journal de l’Association dentaire canadienne
The Association of Third Molars with Mandibular Angle Fractures: A Meta-Analysis
Table 2 Primary statistics from all studies with 95% confidence interval
Cases
(those with
angle fracture)
Year of
publication
No.
patients
No. (%)
with
third molars
Tankersly
and Abubaker16
1995
215
Lee and
Dodson13
2000
Ma’aita and
Alwrikat18
Controls
(those with other
mandibular fractures)
Total
No. (%)
with
third molars
96 (81)
118
367
79 (80)
2000
615
Ugboko and
others17
2000
Fuselier and
others19
Meisami and
others20 a
Authors
Total
Odds
ratio
95%
confidence
interval
42 (43)
97
5.7
(3.1–10.6)
99
170 (63)
268
2.3
(1.3–4.0)
127 (84)
152
299 (65)
463
2.8
(1.7–4.5)
490
65 (86)
76
343 (83)
414
1.2
(0.6–2.4)
2002
1,210
269 (82)
326
568 (64)
884
2.6
(1.9–3.6)
2002
105
50 (78)
64
9 (22)
41
12.7
(4.9–32.8)
3,002
686 (82)
835
1,431 (66)
2,167
2.8
(2.3–3.5)
Total
a Data
are for left angle fractures only.
were found. Nineteen case series were identified, the
original articles were reviewed and 7 were selected. These
7 studies contained information about the relation between
the mandibular third molar and angle fracture. Subsequently,
studies that investigated this relation in exposure or outcome
subgroups were excluded. One study12 was excluded because
the same patients were also part of a study by Lee and
Dodson.13 Two others were excluded because one was
restricted to sports injuries,14 and the other only included
subjects with incompletely erupted third molars.15 One additional study,16 published only as an abstract, was found by
searching the bibliographies of the 4 studies identified in
MEDLINE. Four studies that presented cross-tabulated information about angle fracture and third molars were
included.16–19 In addition, 2 studies published in 2002 and
recommended during review of this manuscript were
included.20,21
studies using the Mantel-Haenszel method.21 This fixed-effect
method was considered appropriate, but random-effects estimates were also calculated using the method of DerSimonian
and Laird.22 A formal test of homogeneity was undertaken to
establish whether it was reasonable to assume that the estimate
of relative risk across studies was consistent.23,24 All analyses
were carried out using the statistical package Stata (v. 6.0, Stata
Statistical Software, College Station, Texas, 1997).25
Using original data from one study, logistic regression was
used to determine whether the crude association between the
presence of a third molar and angle fracture might be affected
by age, sex or mechanism of injury. Age was categorized as
< 29 years, 29–49 or > 49 years. Mechanism of injury was
categorized as a fight, motor vehicle crash, gunshot, occupational injury or other.
Subanalysis of Original Data
Of the 6 studies13,16–20 accepted for the main analysis
(Table 1), 3 were conducted in the United States,13,16,19 one in
Jordan,18 one in Nigeria17 and one in Canada.20 These studies
were published between 1995 and 2002. The total number of
patients was 3,002: 835 with an angle fracture (cases) and
2,167 with some other fracture of the mandible (controls).
The crude relative risk estimates in the 6 studies ranged from
1.2 to 12.7. The summary relative risk ratio across all 6 studies was 2.8 (95% CI 2.3–3.5) (Table 2). The random-effects
estimate was slightly higher (relative risk ratio 3.1), and the
95% CI was greater (2.0–5.0).
There was evidence of heterogeneity across the 6 studies
(p = 0.001). The possible reason for this was explored by eliminating each study in turn in addition to eliminating the study
Data from the 4 published studies allowed calculation of
only crude odds ratios. Because these estimates might be
affected by confounding, the authors were contacted and
asked to provide their original data. One original data set was
received from T.B. Dodson.13
Analysis
Information regarding the location of mandibular fracture
and the presence of a lower third molar was extracted from
each study and used to calculate odds ratios for the association
of fracture with the presence of a third molar. Odds ratios were
used to approximate relative risks, and 95% confidence intervals (CIs) were calculated. Results were summarized across
Journal de l’Association dentaire canadienne
Results
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
41
Hanson, Cummings, Rivara, John
by Tankersly and Abubaker,16 because these results were
published as an abstract, allowing us only limited ability to
assess the methods. Discarding the study by Meisami and
others20 resulted in nonsignificant homogeneity (p = 0.22).
Summary relative risk estimates for the remaining 4 studies
were 2.4 (95% CI 1.9–3.0) using the Mantel-Haenszel
method and 2.3 (95% CI 1.7–3.1) using the random-effects
method.
Individual level data from one study13 showed little
confounding by sex (adjusted odds ratio 2.3) or age (adjusted
odds ratio 2.4). The risk ratio adjusted for mechanism of
injury (2.8 with 95% CI 1.5–5.2) differed slightly from the
crude risk ratio.
Discussion
In this meta-analysis, the results from 6 case series were
analyzed as if they were case–control studies to estimate that
the risk of an angle fracture of the jaw in people with a lower
third molar is approximately double that in people without a
third molar.
One mechanism by which third molars have been hypothesized to increase the risk of angle fractures is by occupying
osseous space and, thereby, weakening the angle region. In
support of that hypothesis, mandibular fractures have been
reported to occur occasionally (at a very low incidence of
0.0046%) after wisdom tooth removal (when the angle region
is weakened further because the tooth is extracted) when usual
food is consumed.26
The identified studies were case series, not case–control
studies. However, assuming that in patients with a mandibular
fracture at nonangle locations, the presence of a lower third
molar does not influence either the risk of fracture or the likelihood of referral or admission, it is reasonable to analyze these
data as if they came from case–control studies. Patients with
fractures at nonangle locations should, on average, represent
the prevalence of third molars in the population from which
the patients with angle fractures arose.15,17 A similar study
design has been used in case–control studies of bicycle helmets
and head injuries.27,28 However, if the presence of a third molar
influences the risk of fracture to parts of the jaw other than the
angle, the estimates presented here could be biased.
The available published data allowed us to calculate only
crude risk estimates. Adjusted relative risk estimates might
differ from the crude estimates. When this possibility was
examined in one study, adjusting for age and sex revealed
no confounding by these variables, whereas adjusting for
mechanism of injury resulted in an estimate of 2.9. If the
confounding influence of age, sex and mechanism of injury is
similar in the other 5 studies, then the true summary relative
risk estimate may be slightly greater than our estimate of
2.8 for all studies.
If the association that we found is causal, then this might be
taken into account, along with other factors, in any
decision regarding the removal of third molars. C
42
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Remerciements : Nous sommes reconnaissants envers le Dr Michael
Ehrenfeld, professeur et directeur, Département de chirurgie
craniomaxillofaciale, Ludwig-Maximilians-Universitat, Munich
(Allemagne), le Dr John Schmitz et Andy Weymann MD, pour leur
examen critique des versions antérieures du manuscrit.
La Dre Hanson est directrice de AO Recherche et documentation
clinique, Centre AO ASIF, Clavadelerstrasse, CH-7270 Davos Platz,
Suisse.
Le Dr Cummings est professeur, Département d’épidémiologie, École
de santé publique et de médecine communautaire, Université de
Washington, Seattle (Washington), et épidémiologiste, Centre
Harborview de recherche et de prévention des blessures, Université de
Washington, Seattle.
Le Dr Rivara est professeur, Département d’épidémiologie, École de
santé publique et de médecine communautaire, Université de
Washington, Seattle (Washington), et professeur en pédiatrie, Centre
Harborview de recherche et de prévention des blessures, Université de
Washington, Seattle.
Le Dr John est professeur adjoint, Département de prosthodontie,
Université Martin Luther Halle-Wittenberg, Halle, Saale, Allemagne.
Écrire à la : Dre Beate P. Hanson, AO Clinical Investigation and
Documentation, Clavadelerstrasse, CH – 7270 Davos Platz,
Switzerland. Courriel : [email protected].
Les auteurs n’ont aucun intérêt financier déclaré.
Références
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$
0
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professionnelle offerte par des
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Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
43
Défi diagnostique
Défi diagnostique est une chronique du JADC présentée par l’Académie canadienne de radiologie buccale et maxillofaciale (ACRBM),
comprenant la présentation d’un cas de radiologie.
Depuis sa création en 1973, l’ACRBM est le porte-parole officiel de la radiologie buccale et maxillofaciale au Canada. L’Académie
participe à la dentisterie organisée en s’occupant des grandes questions reliées à la dentisterie en général et des questions spécifiquement
reliées à la radiologie. Ses membres recherchent l’excellence en radiologie grâce à un exercice clinique, un enseignement et des recherches
spécialisés.
Défi n° 12 de l’ACRBM
Robert E. Wood, DDS, PhD, FRCD(C)
Exposé du cas
Une jeune femme de 19 ans se présente à votre cabinet
pour évaluer une douleur siégeant au niveau des troisièmes
molaires. L’examen clinique révèle des signes de péricoronarite
autour des troisièmes molaires inférieures gauche et droite, et
vous demandez à votre assistante d’exposer un panorex.
Questions
1. À votre avis, quelle est la cause de la radiopacité désignée
par la lettre «A»?
2. Vous remarquez une zone de radiopacité dans la région des
première et deuxième molaires permanentes inférieures
droites. Quels termes utiliseriez-vous pour décrire cette
zone au radiologiste?
3. Quelle interprétation différentielle radiologique faites-vous
de la région désignée «B» et de la radiopacité «A»?
4. Pourquoi a-t-on l’impression que la face supérieure de la
zone «A» projette plusieurs images?
(Voir les réponses à la page 46)
44
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
Martin Addy
Steve Anderson
Karen Baker
Ron Beaton
Jeffrey Blank
Pierre Boudrias
Jim Boyd
James Braun
John Burns
William Carpenter
Debbie Castagna
David Clark
Jennifer de St. George
Mimi Donaldson
Jacqueline Ehlert
Stacy Elliot
Nels Ewoldsen
Dennis Fasbinder
Bernard Fink
David Gane
Kenneth Glasner
Tom Glass
Gary Glassman
Ronald Goldman
Marilyn Goulding
Peter Graveson
Ron House
Peter Jacobsen
Curtis Jansen
John Kwan
Stacy Lind
Annette Linder
Alan Lowe
Beverly Maguire
Louis Malcmacher
Keith Milton
John Molinari
Virginia Moore
Jeff Morley
James Morreale
Tony Pensak
Lisa Philp
Debbie Preissl
Stewart Rosenberg
David Rothman
Cliff Ruddle
Arlene Salter
Thomas Schiff
Patty Scrase
John Silver
Barbara Steinberg
Ron Stevenson
Ron Walsh
John West
D é f i
d i a g n o s t i q u e
Réponses au défi n° 12 de l’ACRBM
1. À votre avis, quelle est la cause de la radiopacité désignée
par la lettre «A»?
La radiopacité indiquée par la lettre «A» est un corps étranger métallique qui s’étend au milieu de la langue, depuis la face
ventrale vers la face dorsale. Ce corps étranger est constitué de
2 extrémités métalliques sphériques réunies par une tige métallique plus mince.
2. Vous remarquez une zone de radiopacité dans la région des
première et deuxième molaires permanentes inférieures
droites. Quels termes utiliseriez-vous pour décrire cette
zone au radiologiste?
Il est utile de décrire une entité radiographique en fonction
des paramètres suivants : emplacement, position et étendue,
propriétés de l’entité en périphérie ou en bordure, structure
interne et effet sur les structures adjacentes.
La radiopacité désignée par la lettre «B» peut être décrite
comme une zone radiopaque polymorphe située entre les racines des première et deuxième molaires permanentes inférieures droites, qui s’étend vers le bord inférieur de la mandibule.
Le bord de la lésion est bien délimité et n’est pas encapsulé. La
structure interne rappelle la densité de la corticale ou peut-être
celle du cément. La lésion est homogène. On pourrait être
porté à dire que les racines des 2 dents ont été écartées, mais
l’architecture radiculaire est similaire du côté opposé. Il n’y a
aucun signe de résorption radiculaire, et le canal mandibulaire
n’est pas déplacé.
3. Quelle interprétation différentielle radiologique faites-vous
de la région désignée «B» et de la radiopacité «A»?
La radiopacité «A» est un perçage de la langue en forme
d’haltères. La zone «B» est sans doute un îlot osseux dense,
mais il pourrait aussi s’agir de dysplasie fibreuse subclinique ou
d’une masse de cément (bien que cela soit peu probable).
Aucun traitement, ni biopsie, n’est indiqué. Si vous êtes tenté
de proposer l’extraction de quelque élément de la bouche de
cette femme, le retrait du bijou constituerait un bon point de
départ.
4. Pourquoi a-t-on l’impression que la face supérieure de «A»
projette plusieurs images?
La face supérieure de ce bijou donne l’impression d’une
cloche qui sonne, à cause des images multiples qu’elle crée sur
la radiographie. L’extrémité ventrale se trouve près du plan
focal de la radiographie. Dans un panorex, le faisceau de
rayonnement provient du dessous du plan horizontal de
l’objet (autrement dit, il est légèrement incliné vers le haut), ce
qui explique que la face ventrale ne projette qu’une seule
image. Par contre, l’extrémité dorsale projette de nombreuses
ombres distinctes, car elle est plus éloignée du creux focal du
panorex; ceci crée une représentation dynamique qui suggère
un objet en mouvement. C
Le Dr Wood est dentiste membre du personnel, Hôpital
Princess Margaret, Toronto (Ontario), et professeur
agrégé, Faculté de médecine dentaire, Université de
Toronto.
Écrire au : Dr Robert E. Wood, Hôpital Princess Margaret, 610, av.
University, Toronto ON M5G 2M9. Courriel : bob.wood@uhn.
on.ca.
Les vues exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas
nécessairement les opinions et les politiques officielles de l’Association
dentaire canadienne.
D
É F I N I T I O N
S A N T É
D E
L’
D E
L A
B U C C O D E N TA I R E
ADC
La santé buccodentaire est un état des tissus et des
structures associés à l’appareil buccodentaire d’une
personne qui contribue à son bien-être physique,
mental et social et qui améliore sa qualité de vie, en
lui permettant de s’exprimer, de s’alimenter et de
socialiser sans douleur, malaise ou gêne.
La version anglaise a été agréée en vertu de la résolution 2001.02
Bureau des gouverneurs de l’Association dentaire canadienne
Mars 2001
46
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
CRÉER DE LA VALEUR POUR
LES MEMBRES DE L’ADC
L’ADC s’attaque aux questions cruciales
L’ADC travaille d’arrache-pied pour régler certaines questions très litigieuses au profit de ses
membres. En voici quelques exemples :
✔ L’ADC travaille avec le gouvernement fédéral pour clarifier la LPRP/DE
La Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRP/DE ) est entrée en vigueur le
1er janvier 2004. L’ADC a réussi à clarifier les obligations des dentistes en vertu de la LPRP/DE en travaillant
directement avec le gouvernement fédéral. L’ADC a reconnu que les dentistes étaient inondés d’interprétations
multiples au sujet de ce que leurs obligations seraient en vertu de la LPRP/DE. L’ADC a consacré ses ressources à
forcer le gouvernement fédéral à produire des renseignements qui aideront les dentistes canadiens à comprendre leurs
obligations en vertu de la LPRP/DE, plutôt qu’à ne demander qu’un autre avis juridique sur la façon dont la LPRP/DE
s’applique aux dentistes. Cette information se trouve maintenant dans le volet réservé aux membres du site Web de
l’ADC. [Cliquez sur la bannière LPRP/DE à gauche de l’écran.]
✔ Vérifications du Programme des services de santé non assurés (SSNA)
En novembre dernier, le gouvernement du Canada a répondu au rapport du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes, intitulé La santé dentaire des Premières Nations et des Inuits. Le gouvernement réagit aux recommandations présentées le printemps dernier par le Comité directeur des relations générales et gouvernementales de l’ADC,
mais s’efforce peu de proposer des changements ou des améliorations au programme de soins dentaires des SSNA,
omettant de traiter d’un bon nombre des préoccupations soulevées par l’ADC. L’Association s’adressera au ministre
fédéral de la Santé et aux membres du comité permanent afin de leur communiquer vigoureusement sa position à
l’égard de la réponse du gouvernement.
✔ La taxe sur les produits et services (TPS)
L’Agence des douanes et du revenu du Canada (ADRC) effectue régulièrement des vérifications de TPS auprès des cabinets dentaires. L’ADC négocie actuellement avec l’ADRC pour qu’elle impose un moratoire sur ces vérifications jusqu’à
ce qu’elle fournisse une interprétation claire et cohérente de l’application des crédits de taxe sur les intrants (notamment
pour la TPS payée sur les coûts associés à la fourniture de «dents artificielles»).
✔ L’accès à des matériaux et appareils dentaires de qualité à un prix raisonnable
L’ADC appuie le recours à des normes internationales en matière de matériaux et d’appareils dentaires. Depuis de
nombreuses années, elle appuie fortement la délégation canadienne auprès du Comité technique 106 — Produits et
matériel pour l’art dentaire de l’Organisation internationale de normalisation (ISO / TC 106), qui établit des normes
internationales en matière de matériaux et d’appareils dentaires. Suite au succès obtenu par l’ADC en obtenant l’appui
financier de Santé Canada, l’Association assumera les services de secrétariat du Comité ISO / TC 106. L’ADC sera ainsi
en mesure de surveiller de plus près la situation en matière de normalisation, ce qui lui permettra davantage de
promouvoir le recours à des normes internationales pour l’homologation de produits dentaires au Canada. Les connaissances et l’expérience qu’acquerra l’ADC assureront un accès continu aux meilleurs matériaux et appareils qui soient
pour les dentistes canadiens.
Pour en savoir plus sur les activités gouvernementales de l’ADC,
communiquez avec Andrew Jones, directeur des relations générales et
gouvernementales, Association dentaire canadienne, 1815, promenade Alta Vista,
Ottawa (Ontario) K1G 3Y6; tél. : (613) 523-1770, poste 2290;
courriel : [email protected].
Point de service
Les réponses présentées ce mois-ci pour la rubrique «Point de service» du JADC ont été fournies par des conférenciers invités
à la Conférence dentaire du Pacifique 2004, tenue en partenariat avec l’Association dentaire canadienne. La conférence
aura lieu à Vancouver (C.-B.), du 4 au 6 mars. Pour plus d’information, visitez le site www.pacificdentalonline.com.
Question 1
Pouvez-vous suggérer quelques produits offerts en vente libre, qui sont efficaces pour traiter les
ulcérations buccales?
Énoncé du problème
L’ulcération est une affection
fréquente de la cavité buccale, qui
peut être causée par de multiples facteurs
étiologiques, entre autres les traumatismes, les maladies vésiculaires, les
facteurs immunologiques (ulcères
aphteux récidivants, maladie bulleuse),
l’hypersensibilité, la leucopénie (consécutive à l’immunosuppression, toxicité
Illustration 1 : Ulcération buccale avant
Illustration
2 :
Ulcération
buccale
due aux médicaments), les radiations, les
l’application du produit grand public.
10 minutes après l’application d’Orabase
Soothe-N-Seal.
agents microbiologiques et les néoplasmes.
Le traitement de l’ulcération buccale
Anbesol, liquide (benzocaïne 6,4 %); Anbesol, gel (benzoexige d’abord et avant tout l’établissement d’un diagnostic
caïne, 6,4 %); Orajel pour le traitement des ulcérations de
exact, lequel nécessitera souvent une série de tests
la bouche (Del Pharmaceuticals); Kank-A (Blistex Inc.) et
diagnostiques. Dans certains cas, le patient aura besoin de
Hurricaine, liquide et gel (Beutlich Pharmaceuticals).
médicaments d’ordonnance; dans d’autres, le temps viendra à
• agents oxygénants (à base de peroxyde d’hydrogène)
bout de l’affection.
Peroxyl, rince-bouche (Colgate Oral Pharmaceuticals)
Un certain nombre de produits grand public (PGP)
• agents de cautérisation et antiseptiques
peuvent procurer un soulagement efficace et peu coûteux, en
Ora-5 (Premier Dental Products), disponible par l’entreattendant qu’un diagnostic formel puisse être posé ou que la
mise d’un fournisseur de produits dentaires ou en
lésion disparaisse d’elle-même. Il convient toutefois de
composant un numéro sans frais (1-800)
rappeler que ces PGP ne servent qu’à procurer un soulage• rince-bouches (efficace lorsque l’affection est multifocale)
ment. Si l’ulcération ne guérit pas après 2 semaines, un
Biotene (Laclede); Orajel Perioseptic (Del Pharmaceutidiagnostic formel doit être établi.
cals); Amosan (Oral-B).
Traitement par des produits grand public
On peut aussi fabriquer un rince-bouche en mélangeant
Les PGP pour les ulcérations buccales sont offerts sous
2
produits
grand public, c.-à-d., un sirop à base de
forme de produits d’application locale ou de rince-bouches.
chlorhydrate
de
diphenhydramine (4 oz) avec du Kaopectate
Les produits d’application locale appartiennent à diverses
liquide
(12
oz;
Pfizer)
ou du Maalox en suspension (12 oz;
catégories, parmi lesquels figurent des enduits protecteurs
Novartis
Santé
familiale
Canada Inc.). C
oraux, des anesthésiques topiques, des agents oxygénants, des
produits de cautérisation et des antiseptiques.
Voici quelques exemples de produits offerts :
• enduits protecteurs
OraGard B, Orabase et Orabase Soothe-N-Seal (Colgate Oral
Pharmaceuticals; ill. 1 et 2) et Zilactin (Zila Pharmaceutical)
• anesthésiques topiques
Orabase-B (benzocaïne 20 %) et Zilactin-B (benzocaïne
10 %). Autres produits dont l’ingrédient actif est la benzocaïne : Anbesol force maximale, liquide et Anbesol
extra-fort, gel de Whitehall-Robbins (benzocaïne 20 %);
48
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Le Dr William Carpenter est professeur et directeur,
Département de pathologie et de médecine, École de
dentisterie de l’Université du Pacifique, San Francisco
(Californie).
Le Dr Carpenter donnera son séminaire, intitulé «Oral
Pathology: Lesions of the Oral Mucosa», le vendredi 5 mars.
Lecture suggérée
Carpenter WM, Silverman S Jr. Over-the-counter products for oral ulcerations. J Calif Dent Assoc 1998; 26(3):199–201.
Journal de l’Association dentaire canadienne
P o i n t
Question 2
d e
s e r v i c e
Quel est le lien entre l’abrasion, l’érosion et l’hypersensibilité dentinaire?
Énoncé du problème
L’hypersensibilité dentinaire a été qualifiée d’énigme, car cette
affection pourtant répandue demeure encore mal comprise. L’hypersensibilité dentinaire se caractérise par une douleur brève et
vive qui est ressentie au niveau de la dentine exposée, généralement en réaction à des stimulus thermiques, tactiles, osmotiques
ou chimiques, ou en présence d’air, et qui ne peut être attribuée
à aucune autre forme d’anomalie ou d’affection dentaire1. Le plus
souvent, on attribue cette exposition de la dentine et, par conséquent, la perte de surface de dent (une cause importante de l’hypersensibilité dentinaire) à un brossage des dents mal exécuté ou
trop vigoureux. De fait, dans le cadre d’une enquête sur les
besoins de formation des professionnels dentaires du Canada,
seulement 7 % des dentistes et 5 % des hygiénistes ont indiqué
l’érosion comme étant la principale cause de l’hypersensibilité
dentinaire, alors que 85 % et 94 % respectivement ont attribué
l’exposition des tubules dentinaires à l’abrasion due au brossage 1.
Deux éléments doivent être réunis pour qu’il y ait hypersensibilité dentinaire : il doit y avoir exposition de la dentine –
causée par la perte d’émail ou une récession gingivale – et ouverture des tubules dans la cavité buccale et la pulpe.
L’érosion2 (perte de tissu dur sous l’effet d’une réaction
chimique) et l’abrasion (perte de tissu dur résultant d’un
phénomène physique autre que le contact entre 2 dents), et
leurs effets combinés, sont très souvent la cause de la perte
d’émail et de dentine en surface, laquelle provoque ensuite l’exposition des tubules dentinaires, en particulier dans la région
buccocervicale (ill. 1)3. Par ailleurs, alors que l’émail résiste à
l’abrasion causée par le brossage des dents, avec ou sans dentifrice, il est particulièrement sensible aux effets de l’acide4, et le
brossage d’un émail affaibli par des acides augmente sensiblement l’effet abrasif. Aussi est-il très important de tenir compte
à la fois des facteurs d’érosion (liés au régime alimentaire ou
aux acides gastriques) et d’abrasion dans l’étiologie et la prise
en charge de l’hypersensibilité dentinaire. Enfin, bien que les
boissons gazeuses et les jus d’agrumes soient souvent mis en
cause dans l’érosion d’origine alimentaire, il ne faut pas écarter
les aliments comme le vin rouge (pH 2,6), le vin blanc (pH
2,3) et le yaourt (pH 3,3) qui éliminent rapidement la boue
dentinaire après quelques minutes d’exposition5.
Traitement
Le défaut de tenir compte des causes de l’hypersensibilité
dentinaire risque de se solder par l’échec du traitement. Il faut
ainsi évaluer tous les facteurs étiologiques et facteurs de prédisposition, en particulier ceux liés à l’érosion et à l’abrasion, et établir
un bilan écrit détaillé de l’alimentation du patient afin de
déterminer l’ingestion de boissons et d’aliments acides. Les
habitudes d’hygiène buccodentaire — notamment la fréquence,
la durée et la période du brossage, en particulier en regard de
l’exposition aux acides, de même que la technique et la force de
Journal de l’Association dentaire canadienne
Illustration 1 : Patient montrant des signes de récession gingivale
généralisée, exposant une partie importante de la dentine. La dentine
exposée illustre les effets typiques d’une perte de surface due à l’érosion
et à l’abrasion.
brossage utilisées — sont d’autres facteurs à considérer, tout
comme l’apparence de la brosse quand on la remplace.
Le traitement doit viser principalement à éliminer, ou sinon à
modifier, ces facteurs6. En matière d’alimentation, les conseils
doivent avoir pour but de réduire au minimum l’érosion, tandis
que les instructions concernant l’hygiène buccodentaire doivent
chercher à réduire au minimum l’abrasion. Il faut en outre éviter
les occasions susceptibles de donner lieu à l’effet combiné de ces
2 phénomènes, en s’assurant que tout effet abrasif – comme le
brossage des dents – s’exerce avant les effets d’affaiblissement des
dents causés par l’érosion. Le brossage des dents devrait donc se
faire avant les repas, plutôt qu’après, ou tout au moins de 2 à
3 heures après l’apport acide. De fait, dans ses Recommandations consensuelles sur le diagnostic et le traitement de l’hypersensibilité dentinaire1, le Conseil consultatif canadien sur
l’hypersensibilité dentinaire recommande de ne pas se brosser les
dents immédiatement après les repas et d’éviter un brossage trop
fréquent ou trop vigoureux, ceci dans le but de modifier ou
d’éliminer les facteurs de prédisposition. Enfin, suivant la gravité
et l’étendue de l’affection, on préconisera les traitements
réversibles (p. ex., dentifrices pour dents sensibles) avant les
procédures irréversibles (comme l’application de résines). C
Le Dr Martin Addy est professeur de parodontologie,
Département des sciences buccales et dentaires, Université de
Bristol, R.-U. Courriel : [email protected]. Le
Dr Addy donnera son séminaire, intitulé «Dentin Hypersensitivity: A Toothwear Phenomenon?», le jeudi 4 mars.
Références
1. Conseil consultatif canadien sur l’hypersensibilité dentinaire.
Recommandations consensuelles sur le diagnostic et le traitement de
l’hypersensibilité dentinaire. J Can Dent Assoc 2003; 69(4):221–6.
2. Braem M, Lambrechts P, Vanderle G. Stress-induced cervical lesions.
J Prosthet Dent 1992; 67(5):718–22.
3. Davis WB, Winter PJ. The effect of abrasion on enamel and dentine and
exposure to dietary acid. Br Dent J 1980; 148(11-12):253–6.
4. Addy M, Absi EG, Adams D. Dentine hypersensitivity. The effects
in-vitro of acids and dietary substances on root-planed and burred dentine.
J Clin Periodontol 1987; 14:274–9.
5. Addy M. Dentine hypersensitivity: new perspectives on an old problem.
Int Dent J 2002; 5:367–75.
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
49
P o i n t
d e
Question 3
s e r v i c e
Pourquoi y a-til anesthésie incomplète après un bloc du nerf alvéolaire inférieur?
L’anesthésie incomplète est non seulement une expérience
douloureuse pour le patient, mais elle est également source de
stress et de frustration pour le clinicien. Or, on rapporte que
l’incidence d’anesthésie incomplète après un bloc du nerf
alvéolaire inférieur (NAI) est de 15 %1.
L’anatomie du squelette contribue largement à la capacité du
clinicien de trouver un repère osseux pour y pratiquer un bloc du
NAI. Les crêtes obliques externe et interne de la branche aident
ainsi à déterminer l’emplacement du NAI et du point d’entrée de
l’aiguille. Malheureusement, la forme de la crête oblique interne
varie de telle sorte que, si celle-ci est très large, il devient difficile
d’introduire l’aiguille autour de la plaque osseuse. L’emplacement
de l’épine de Spix (point d’entrée du NAI dans la mandibule)
varie lui aussi, et ces 2 facteurs anatomiques peuvent causer
l’échec du bloc ainsi qu’une anesthésie incomplète.
Une neuroanatomie inhabituelle peut aussi nuire à une
anesthésie profonde. Des nerfs accessoires peuvent innerver la
dentition à différents endroits à partir du NAI ou du nerf
mylo-hyoïdien2.
Une des solutions pour ces anomalies est de pratiquer un bloc
plus haut, par exemple selon la technique de Gow-Gates, ce qui
vraisemblablement palliera à ces anomalies anatomiques.
Le type d’aiguille est un deuxième facteur qui peut donner
lieu à une anesthésie incomplète. La profondeur moyenne pour
un bloc du NAI est de 25 mm. Donc, lorsqu’on utilise une
aiguille courte (également de 25 mm), l’aiguille doit être enfoncée jusqu’à l’embout. Si la taille du patient est supérieure à la
moyenne, il faudra procéder à une injection plus en profondeur.
Cependant, certains cliniciens hésitent à le faire, à cause du
tabou associé au fait d’enfoncer l’aiguille jusqu’à l’embout ou
même plus loin, car une injection plus en profondeur peut
fausser l’orientation de l’angle et la profondeur. On peut toutefois éviter ce problème en utilisant une aiguille longue (35 mm).
Certains cliniciens se servent d’aiguilles de calibre 30 pour les
blocs mais, si le résultat n’est pas satisfaisant, ils peuvent utiliser
une aiguille de calibre 25 pour une plus grande stabilité. En
effet, l’aiguille dévie lorsqu’elle est introduite dans les tissus.
Cette déviation, par rapport à la ligne droite, peut atteindre
jusqu’à 4 mm avec une aiguille de calibre 30, alors qu’elle ne
sera que de 1 mm avec une aiguille de calibre 25, insérée à
25 mm de profondeur3,4. Un autre aspect lié au calibre de
l’aiguille est celui de l’aspiration exercée : l’aiguille de calibre
25 est plus efficace, mais les aiguilles de calibres 30 et 27 peuvent
être introduites au milieu d’un vaisseau, ce qui ne permettra pas
d’obtenir une aspiration positive lorsque l’anneau sera enfoncé.
Et, de toute évidence, une injection intravasculaire n’aura pas
d’effet anesthésique.
Il arrive parfois que les patients les plus difficiles à anesthésier
soient également les moins coopératifs, à cause des expériences
négatives qu’ils ont vécues. La douleur qu’ils ont ressentie à la
suite d’une anesthésie difficile les rend anxieux et, lorsque vous
leur demandez d’ouvrir la bouche, ils l’entrouvrent à peine. Il est
50
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
alors impossible de trouver un repère et de voir la zone ptérygomandibulaire. D’autres referment instinctivement la bouche
dès qu’ils sentent la moindre piqûre, ce qui rend
l’injection encore plus difficile. Or, il est important que le
clinicien obtienne la coopération de ces patients. Pour ce faire,
il peut leur dire par exemple : «L’anesthésie sera grandement
facilitée si vous pointez le menton vers le haut et que ouvrez
grand la bouche.» Vous pouvez également administrer à ces
patients des sédatifs oraux ou une sédation composée d’un
mélange d’oxyde nitreux et d’oxygène.
Les molécules des anesthésiques topiques et des vasoconstricteurs sont sensibles à la lumière, aux températures extrêmes et à
l’oxygène, et un entreposage inadéquat peut causer la dégradation
du contenu de la cartouche avant sa date de péremption, ce qui
donnera lieu bien sûr à une anesthésie incomplète. Les cliniciens
devraient donc conserver les anesthésiques topiques à la température ambiante, à l’abri de la lumière, et éviter de faire des réserves.
Le dernier facteur à considérer est le pH du milieu dans lequel
sera injecté l’anesthésique. Un milieu acide n’est pas favorable aux
molécules liposolubles des anesthésiques topiques, étant donné
que moins de molécules pénétreront dans le nerf. Il y a 2 cas où
le pH des tissus peut devenir plus acide. Le premier est lorsqu’il
y a une infection. Le deuxième est lorsqu’on injecte un anesthésique topique contenant un vasoconstricteur lequel est, en soi,
acide. De fait, si une quantité suffisante de cette solution acide est
administrée, le nombre de molécules pouvant traverser la
membrane lipidique du nerf pourrait être moindre, ce qui réduira
l’efficacité de l’anesthésique. Pour éviter ce problème, le clinicien
peut utiliser une solution exempte de vasoconstricteurs dans la
zone d’une infection ou encore administrer cette solution après
avoir utilisé 1 ou 2 cartouches d’une autre solution contenant
des vasoconstricteurs, si l’anesthésie demeure insuffisante. C
Le Dr David Isen exerce dans un cabinet reposant sur
l’anesthésie à Toronto (Ontario), qui s’intéresse aux patients
ayant des exigences médicales et des besoins liés à l’anxiété.
Le Dr Isen donnera son séminaire, intitulé «Advanced Local
Anesthesia», le jeudi 4 mars.
Références
1. Kaufman E, Weinstein P, Milgrom P. Difficulties in achieving local
anesthesia. J Am Dent Assoc 1984; 108(2):205–8.
2. Roda RS, Blanton PL. The anatomy of local anesthesia. Quintessence Int
1994; 25(1):27–38.
3. Aldous J. Needle deflection, a factor in the administration of local
anesthetics. JADA 1968; 77(3):602–4.
4. Hochman MN, Friedman MJ. In vitro study of needle deflection: a linear
insertion technique versus a bidirectional rotation insertion technique.
Quintessence Int 2000; 31(1):33–9.
Lectures supplémentaires
Jastak J, Yagiela J, Donaldson D. Local anesthesia of the oral cavity.
Philadelphia: W.B. Saunders Co.; 1995.
Malamed S. Handbook of local anesthesia. 4th ed. St. Louis: Mosby; 1997.
Journal de l’Association dentaire canadienne
P o i n t
Question 4
d e
s e r v i c e
Est-il prudent de dispenser des traitements dentaires durant la grossesse?
Énoncé du problème
Selon une étude récente menée en Europe, seulement 55 %
des dentistes estiment être suffisamment informés pour traiter des
patientes enceintes1. Bien que la période postnatale soit la période
la plus sûre pour dispenser un traitement, des soins dentaires
d’urgence peuvent être prodigués en tout temps durant la grossesse, à la condition de prendre les précautions qui s’imposent.
Dans la plupart des cas, les traitements d’urgence tels que les
restaurations, les traitements endodontiques et les extractions
peuvent être pratiqués.
Quant aux traitements électifs, il vaut mieux les effectuer
durant le deuxième trimestre car, à la fin du troisième trimestre,
la patiente pourrait trouver inconfortable d’être couchée dans le
fauteuil dentaire, à cause de la pression exercée par le fœtus sur la
veine cave. Il est également recommandé d’éviter les traitements
dentaires électifs durant le premier trimestre, car c’est à ce
moment que se développent les organes du fœtus.
Il est en outre très important de maintenir une bonne hygiène
buccodentaire durant la grossesse, car les risques de gingivite
causée par des facteurs locaux et la modification des taux sanguins
d’hormones (ill. 1) sont alors plus grands; il serait donc bon de
prévoir un traitement d’hygiène dentaire à chaque trimestre. Pour
la plupart des patientes dont la grossesse se déroule normalement,
il n’y a pas de contre-indication à procéder aux traitements habituels de détartrage et de polissage. Par contre, si la grossesse
semble difficile, le dentiste devrait consulter le médecin traitant
de la patiente avant de procéder à ce type de traitement.
Conseils précis en matière de prise en charge
Voici quelques conseils pour les dentistes qui traitent des
patientes enceintes :
• Il n’y a pas de meilleur, ni de pire, moment durant la journée
pour examiner une femme enceinte. Demandez-lui à quel
moment elle se sent le mieux.
• Il n’y a pas de contre-indication à prendre un nombre raisonnable de radiographies pour faciliter le diagnostic et le traitement de problèmes buccaux précis durant la grossesse. Bien
sûr, la patiente doit porter un tablier de plomb, le faisceau doit
être collimaté avec précision, et il faut utiliser un film de sensibilité élevée.
• Il faut réduire au minimum la prise de médicaments durant la
grossesse. La plupart des médicaments administrés par les
dentistes ne présentent pas de danger pour le fœtus. Cependant, aucune tétracycline (y compris la doxycycline) ne doit
être administrée durant la grossesse. L’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont également
contre-indiqués durant le troisième trimestre, et on prescrira
de l’acétaminophène pour soulager les douleurs légères. Si la
douleur est plus vive, un analgésique narcotique, par exemple
de l’acétaminophène combiné à de la codéine, peut être administré, mais à très faibles doses, surtout au premier trimestre.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Illustration 1 : Gingivite grave chez une patiente enceinte.
• Durant le troisième trimestre, il est conseillé de garder le
fauteuil dentaire en position semi-inclinée, pour éviter le
syndrome d’hypotension en position couchée (qui peut
entraîner une perte de conscience chez la patiente), causé par
la pression exercée par l’utérus gravide sur la veine cave. Si ce
problème survient, tournez doucement la patiente sur le côté
gauche.
• Enfin, si vous avez des doutes ou des craintes au sujet de
quelque aspect du traitement d’une femme enceinte, n’hésitez
pas à contacter son médecin traitant.
La Dre Barbara Steinberg est professeure clinique de
chirurgie, Collège de médecine dentaire, Université Drexel,
Philadelphie (Pennsylvanie).
La Dre Steinberg donnera 2 séminaires le 4 mars («Dental
and Medical Considerations in Treating the Premenopausal
Female Patient» et «Dental and Medical Considerations in
Treating the Mature Female Patients»), ainsi que 1 séminaire le 5 mars
(«Indications for Antibiotic Prophylaxis»).
Référence
1. Pistorius J, Kraft J, Willerhausen B. Dental treatment concepts for
pregnant patients — results of a survey. Eur J Med Res 2003; 8(6):241–6.
Lectures supplémentaires
Lee A, McWilliams M, Janchar T. Care of the pregnant patient in the dental
office. Dent Clin North Am 1999; 43(3):485–94.
Livingston HM, Dellinger TM, Holder R. Considerations in the management of the medical patient. Spec Care Dentist 1998; 18(5):183–8.
Miller MC. The pregnant dental patient. J Calif Dent Assoc 1995;
23(8):63–70.
Les réponses fournies dans la présente rubrique reflètent les opinions
des collaborateurs, mais ne reflètent pas nécessairement celles de
l’Association dentaire canadienne. Les lecteurs sont priés de lire
davantage sur les sujets traités.
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
51
Disséminer
l'excellence
partout dans
le monde
Peu importe l'endroit, les
assistant(e)s mettent en valeur
un service de santé dentaire de
choix et sont effectivement des
membres essentiels de l'équipe
dentaire. Le rôle des
assistant(e)s dentaires s'est
émancipé au cours des années,
nous les voyons maintenant
impliqué(e)s dans plusieurs
facettes de la pratique dentaire.
du 7 au 13 mars, 2004
est la semaine choisie par
l'Association canadienne des
assistant(e)s dentaires en
collaboration avec l'Association
dentaire canadienne,
l'Association américaine des
assistant(e)s dentaires et
l'Association dentaire
américaine pour manifester la
reconnaissance de la versatilité,
des multiples talents de votre
membre de l'équipe dentaire –
votre assistant(e) dentaire.
Ce message est endossé par l'Association
canadienne des assistant(e)s dentaires,
l'Association dentaire canadienne, Ottawa,
Ontario et par le Conseil en pratique dentaire de
l'Association dentaire américaine en
collaboration avec l'Association américaine des
assistant(e)s dentaires, Chicago, IL.
52
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
Images cliniques
La rubrique «Images cliniques» est une série d’essais en image qui traite de l’art technique de la dentisterie clinique. Cette rubrique
présente des cas cliniques tels qu’on les retrouve au cabinet dentaire. L’article de ce mois-ci est rédigé par le Dr Pierre Boudrias, un des
conférenciers invités à la Conférence dentaire du Pacifique, présentée en partenariat avec l’Association dentaire canadienne. La conférence
se tiendra à Vancouver (C.-B.), du 4 au 6 mars. Pour soumettre un cas ou recommander un clinicien qui pourrait contribuer à cette
rubrique, communiquez avec le rédacteur en chef, le Dr John O’Keefe, à [email protected].
La restauration implanto-portée unitaire dans la zone antérieure :
Règles cliniques pour diminuer les facteurs de risques
Pierre Boudrias, DMD, MSD
La restauration implanto-portée s’adresse classiquement à
des situations cliniques où l’on retrouve des dents saines adjacentes à l’espace édenté et un ou plusieurs diastèmes1. Aujourd’hui, cette approche restauratrice est utilisée de façon
courante. Le protocole de la pose des implants a été simplifié,
et les concepts de mise en charge ont évolué2,3. La pose simultanée de l’implant et du pilier de guérison dans un os de bonne
qualité est une technique reconnue. Elle permet de réduire
l’inconfort du patient et les risques d’une cicatrisation gingivale inesthétique causés lors de la deuxième phase chirurgicale
(pose ultérieure du pilier de guérison).
Toutefois, la pose d’un implant sans une analyse attentive
du parodonte, de l’état des dents et de l’intensité des contacts
occlusaux, peut entraîner des conséquences mécaniques et
esthétiques fâcheuses4. Cet article résume les critères d’évaluation préopératoire pour une restauration implanto-portée
antérieure et dresse une liste des pièges cliniques à éviter.
Conseils pratiques : planification et traitement
Les considérations chirurgicales et restauratrices sont
inséparables lors de la planification d’une restauration
implanto-portée. Elles s’appliquent autant aux implants à
Illustration 1a : Agénésie des dents 12 et
22.
Illustration 1b : Traitement d’orthodontie
pour corriger la position des dents et ouvrir
les espaces édentés.
Illustration 1c : Évaluation de
des racines en vue de la pose
Une correction orthodontique
déplacer les dents pour créer
édenté favorable.
Illustration 1d : Pertuis obturés avec une
résine composite.
Illustration 1e : Vérification des contacts
occlusaux avec une bandelette occlusale.
Illustration 1f : Aspect clinique du complexe dentogingival, 11 ans après la mise
en bouche des couronnes (dents 12 et 22).
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
la position
d’implants.
permet de
un espace
53
I m a g e s
c l i n i q u e s
hexagone externe qu’aux implants à logement interne. Le
tableau 1 dresse une liste des contre-indications de base.
Voici quelques conseils pratiques qui peuvent orienter l’évaluation clinique en vue d’une restauration implanto-portée
unitaire et faciliter le traitement :
• Le remplacement d’une dent absente congénitalement
(agénésie des incisives latérales) par une couronne
implanto-portée constitue un traitement durable et moins
invasif pour les dents adjacentes, mais il requiert souvent
une correction orthodontique (ill. 1a à 1g). Pour faciliter la
pose de l’implant, les dents doivent être déplacées pour
créer un espace édenté mésio-distal supérieur à 6 mm, et ce,
sans produire une convergence radiculaire des dents adjacentes (ill. 2). Le traitement orthodontique doit être
finalisé avant la pose de l’implant. Lorsque l’espace édenté
est supérieur au contour de la future restauration, une
couronne avec diastème(s) peut s’avérer être le traitement
restauratif approprié (ill. 3). Pour cette situation clinique,
on confectionne un guide chirurgical à partir d’un cirage
diagnostique, afin d’insérer l’implant à l’emplacement exact
prédéterminé sur le modèle diagnostique5.
• La pose d’un implant doit être retardée après la croissance6.
Durant cette période, plusieurs changements se produisent
au niveau des arcades dentaires et conduisent à des modifications tridimensionnelles de la position des dents. Ces
altérations peuvent entraîner des interférences occlusales et
une mauvaise position des dents par rapport à celle de
l’implant. On recommande donc d’attendre jusqu’à plus de
15 ans chez les filles et 17 ans chez les garçons (ill. 4).
• L’absence de papilles gingivales cause un préjudice inesthétique. La hauteur entre le sommet de la crête osseuse et le
contact interproximal devrait être mesurée avec une sonde
parodontale (ill. 5). Une distance égale ou inférieure à 5 mm
assure une bonne cicatrisation et le rétablissement des
Tableau 1 Contre-indications chirurgicales et restauratrices
54
Contre-indications chirurgicales
Contre-indications restauratrices
Quantité d’os insuffisante (qualité et contour)
Proximité des structures anatomiques
Morphologie gingivale inadéquate
Convergence radiculaire
Pronostic général et parodontal des dents adjacentes pauvre
Largeur mésio-distale de l’espace édenté < 6 mm
Espace inter-occlusal insuffisant
Intensité de l’occlusion trop élevée (surplomb vertical prononcé)
Restaurations extensives ou défectueuses sur les dents adjacentes
(pronostic pauvre)
Hygiène buccale et état buccodentaire négligés
Illustration 1g : Évaluation radiologique des
restaurations implanto-portées, 11 ans après
la mise en bouche des couronnes (ciment au
phosphate de zinc).
Illustration 2 : Espace intercoronaire
suffisant et interradiculaire insuffisant.
Illustration 3 : Diastèmes préservés.
Restauration implanto-portée cimentée sur
un pilier en positon de la dent 11.
Illustration 4 : Un implant placé chez un
patient trop jeune entraînera un défaut
crestal inesthétique et une position
inadéquate de l’implant suite à la
croissance.
Illustration 5 : Un espace de 5 mm entre le
contact interproximal et la crête osseuse est
idéal afin de préserver les papilles
gingivales.
Illustration 6 : Les embrasures gingivales
d’incisives de forme triangulaire avec un
contact interproximal situé au tiers incisif se
comblent plus difficilement (restauration
implanto-portée cimentée sur la dent 21).
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
I m a g e s
papilles gingivales après la pose de l’implant7. Cette règle
s’applique particulièrement aux incisives centrales triangulaires avec un contact interproximal situé au tiers incisif (ill. 6).
Les dents rectangulaires ou carrées sont toutefois plus faciles
à gérer sur le plan esthétique.
Un nouvel implant (Perfect, Nobel Biocare) avec festons
interproximaux semble prometteur afin de préserver la
hauteur des crêtes osseuses interproximales lors de la pose
immédiate de ce type d’implant (ill. 7)8.
• La qualité esthétique de la restauration implanto-portée
dépend de la morphologie de la crête édentée. Une crête
osseuse de volume adéquat (hauteur et épaisseur) est capitale pour la pose de l’implant avec un bon axe longitudinal.
Une gencive kératinisée avec une bonne morphologie
contribue à l’apparence naturelle et esthétique de la restauration. Une concavité labiale peut être causée par un
manque d’os ou d’épaisseur gingivale. Une greffe osseuse
et/ou gingivale est alors indiquée9–11. Le volume osseux
peut être évalué de 3 façons : analyse visuelle et palpation,
tomodensitométrie sagittale avec guide radiopaque (scanner)12 et sondage osseux avec guide de mesure (ridge
mapping)13. Le sondage de l’os avec guide de mesure
permet la reproduction du profil osseux sur une coupe
sagittale d’un modèle diagnostique (ill. 8a et 8b). Si un
c l i n i q u e s
doute persiste, un scanner avec guide radiopaque confirmera avec précision le contour de la crête osseuse (ill. 9).
• Une crête édentée constituée d’une bonne épaisseur osseuse
permet de placer l’implant dans un axe longitudinal acceptable. Cet axe doit passer au niveau coronaire entre le
rebord incisif et le tiers moyen de la surface linguale14
(ill. 10). Un axe longitudinal trop labial ou trop lingual
entraînera à coup sûr des difficultés restauratrices. Une
règle pratique pour une incisive supérieure consiste à s’assurer que les pièces prothétiques peuvent être comprises au
côté lingual d’une ligne droite imaginaire qui relie les surfaces labiales des dents adjacentes à l’espace édenté.
• L’implant doit être enfoncé 4 mm apicalement au feston
gingival labial, afin de masquer le collet métallique (collet
2 mm sous-gingival) et d’établir un profil gingival harmonieux autour de la couronne (ill. 11a). Cette morphologie
gingivale s’apparente de très près à celle d’un pontique
ogival et elle est créée idéalement à l’aide d’une restauration
temporaire (ill. 11b, 11c et 11d).
• Le choix du diamètre de l’implant se fait en fonction de
l’emplacement et des stress occlusaux transmis à la restauration et non en fonction de la masse osseuse. Les implants
de 3,75 mm et de 4 mm de diamètre répondent aux exigences d’une restauration antérieure. L’implant de petit
Illustration 7 : La dent 12 a été extraite,
et un implant festonné a été inséré
immédiatement. Les côtés interproximaux
festonnés sont enduits d’oxyde de titane afin
de maintenir la hauteur des crêtes osseuses
interproximales (pose de l’implant par le
Dr Éric Morin).
Illustration 8a : Le sondage osseux est
effectué en 3 points du côté labial et du côté
palatin, ainsi qu’en 1 ou 2 points au sommet
de la crête édentée avec le guide de mesure.
Illustration 8b : Les valeurs obtenues avec le
guide de mesure sont reproduites sur une
coupe sagittale du modèle diagnostique afin
de dessiner le profil osseux.
Illustration 9 : Le volume osseux peut être
évalué à l’aide d’un scanner avec guide
radiopaque (sulfate de barium ou pointe de
gutta-perka).
Illustration 10 : Coupe scanner sagittale et
tracé indiquant les limites acceptables de
l’axe longitudinal de l’implant. L’axe
longitudinal doit passer entre le rebord
incisif et le tiers moyen de la surface
linguale.
Illustration 11a : L’implant doit être enfoncé
à plus de 4 mm apicalement au rebord
gingival labial (pose de l’implant par la
Dre Élise Shoghikian).
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
55
I m a g e s
c l i n i q u e s
diamètre (3,25 mm) peut être utilisé pour les incisives
latérales supérieures et pour les incisives inférieures, à cause
de l’intensité plus faible des forces occlusales et du risque de
fracture de l’implant diminué15. Enfin, le faible diamètre de
ces implants complique la réalisation d’une émergence
gingivale harmonieuse et esthétique, en particulier avec
certaines incisives centrales supérieures.
• Une empreinte peut être prise directement sur l’implant et
un modèle maître peut être coulé avec réplique d’implant et
gencive souple. Ainsi, le choix du pilier se fait plus facilement et sans les contraintes du milieu buccal (p. ex.,
gencive, salive).
L’axe longitudinal de l’implant dans la zone antérieure
coupe souvent le rebord incisif de la couronne à cause de la
nature rectiligne de l’implant (par rapport à la nature
convexe d’une dent) et de la morphologie de l’os. Une
couronne cimentée sur un pilier est alors indiquée puisque
la cavité d’insertion de la vis prothétique laisserait une
ouverture dans le rebord incisif (ill. 12a et 12b). Pour ce
type de couronne, un pertuis lingual est créé dans le tiers
lingual de l’armature de la couronne céramo-métallique (ill.
1d). Cet orifice sert de canal d’évacuation pour minimiser
la pression hydraulique au moment de la cimentation de la
couronne (le ciment au phosphate de zinc facilite l’enlèvement des excès logés sous la gencive) et d’ancrage si le retrait
de la couronne s’avérerait nécessaire ultérieurement16. Cet
orifice est obturé avec une résine composite après la cimentation de la couronne.
56
Une couronne transvissée (pilier UCLA surcoulé) peut
être fabriquée, à condition que l’axe longitudinal de l’implant passe par le tiers moyen de la surface linguale de la
future couronne sans affaiblir le tiers incisif en porcelaine
(ill. 13). Cette restauration offre l’avantage d’être totalement réversible. La vis prothétique est recouverte d’une
mince couche de matériau friable (gutta percha blanche), et
la cavité d’accès au côté lingual est obturée avec une résine
composite.
• La vis du pilier est serrée avec une clé dynamométrique,
selon les recommandations du fabricant. Les contacts
proximaux d’une couronne implanto-portée cimentée sur
pilier ou d’une couronne transvissée sont ajustés afin d’assurer une bonne assise de la couronne ou des composantes.
Les contacts occlusaux sont ensuite ajustés en intercuspidation maximale, en latéralité et en propulsion, pendant que
le patient serre fortement ses dents (ill. 1e). On doit
pouvoir tirer sur une bandelette occlusale fine et sentir une
légère friction au niveau des points de contact occlusaux.
On compense ainsi pour l’absence de membrane parodontale autour de l’implant.
En conclusion, le succès esthétique et fonctionnel d’une
restauration implanto-portée unitaire dans la zone antérieure
requiert un examen clinique méticuleux. La planification et le
traitement doivent mettre à contribution le chirurgien et le
dentiste restaurateur, ainsi qu’une exécution technique de
qualité. C
Illustration 11b : La morphologie gingivale
peut être modifiée à l’aide d’une
restauration temporaire implanto-portée.
Illustration 11c : Restauration temporaire
transvissée sur l’implant dans la dent 11.
Illustration 11d : Restauration implantoportée en céramique cimentée sur pilier en
position de la dent 11.
Illustration 12a : Le pilier Procera (Nobel
Biocare) permet de placer la finition gingivale
(jonction pilier/couronne) à la profondeur
sous-gingivale désirée tout en suivant la
forme du feston gingival interproximal.
Illustration 12b : L’axe longitudinal de
l’implant passe à travers le rebord incisif.
Restauration cimentée sur un pilier Procera
en titane.
Illustration 13 : L’axe longitudinal de
l’implant passe à travers le tiers moyen de la
surface linguale d’une restauration
transvissée (pilier UCLA surcoulé).
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
I m a g e s
Le Dr Boudrias est professeur au Département de
dentisterie restauratrice et chef du service de prothèses
partielles à l’Université de Montréal. Il enseigne la prosthodontie partielle fixe et l’implantologie et exerce dans
un cabinet privé à l’Université de Montréal. Il n’a
aucun intérêt financier déclaré dans la ou les sociétés qui
fabriquent les produits mentionnés dans cet article.
Écrire au : Dr Pierre Boudrias, Faculté de médecine dentaire,
Université de Montréal, C.P. 6128, Succursale Centre-Ville,
Montréal, QC H3P 1J2. Courriel : [email protected].
Le Dr Boudrias donnera son séminaire, intitulé «Implant Restoration
for the Partially Edentulous Patient: Practical Concepts and Case
Presentations», le jeudi 4 mars. Pour en savoir plus sur la Conférence
CDP/ADC, visitez le site Web www.pacificdentalonline.com.
Références
1. Laney WR, Jemt T, Harris D, Henry PJ, Krogh PH, Polizzi G, and
others. Osseointegrated implants for single-tooth replacement: progress
report from a multicenter prospective study after 3 years. Int J Oral
Maxillofac Implants 1994; 9(1):49–54.
2. Glauser R, Gottlow J, Lundgren AK, Sennerby L, Portmann M,
Ruhstaller P, and other. Immediate occlusal loading of Branemark system
implant with TiUnite surface: histological evaluation after 6 months.
Applied Osseointegration Res 2002; 3(1):25–8.
3. Becker W, Becker BE, Israelson H, Lucchini JP, Handelsman M,
Ammons W, and others. One-step surgical placement of Branemark
implants: a prospective multicenter clinical study. Int J Oral Maxillofac
Implants 1997; 12(4):454–62.
4. Mazurat RD, Love WB, Pesun IJ. The role of the restorative dentist in
the diagnosis and maintenance phases of implant therapy — Part II:
Prosthetic planning. J Can Dent Assoc 1994; 60(9):814–8.
0
c l i n i q u e s
5. Koyanagi K. Development and clinical application of a surgical guide
for optimal implant placement. J Prosthet Dent 2002; 88(5):548–52.
6. Oesterle LJ, Cronin RJ. Adult growth, aging, and the single-tooth
implant. Intern J Oral Maxillofac Implants 2000; 15(2):252–60.
7. Tarnow DP, Magner AW, Fletcher P. The effect of the distance from the
contact point to the crest of bone on the presence or absence of the interproximal dental papilla. J Periodontol 1992; 63(12):995–6.
8. Wohrle PS. Nobel Perfect esthetic scalloped implant: rationale for a
new design. Clin Implant Dent Relat Res 2003; 5 Suppl 1:64–73.
9. Langer B. Soft tissue complications — the esthetic dilemma. Int J Oral
Maxillofac Implants 2003; 18(5):767–8.
10. Simion M, Jovanovic SA, Tinti C, Benfenati SP. Long-term evaluation
of osseointegrated implants inserted at the time or after vertical ridge
augmentation. A retrospective study on 123 implants with 1-5 year
follow-up. Clin Oral Implants Res 2001; 12(1):35–45.
11. Torreao AS, Fonseca DM, Jovanovic SA. Single-unit implantsupported restoration in the vertically deficient anterior maxilla. Pract
Periodontics Aesthet Dent 1999; 11(5):571–5.
12. Weinberg LA. CT scan as a radiologic data base for optimum implant
orientation. J Prosthet Dent 1993; 69(4):381–5.
13. Boudrias P. Evaluation of the osseous edentulous ridge (i.e. ridge
mapping): probing technique using a measuring guide. J Dent Québec
2003; 40:301–2.
14. Engelman MJ. Clinical decision making and treatment planning in
osseointegration. Chicago: Quintessence Publishing Co, Inc.; 1996.
Chapter 6:81–100.
15. Rangert B, Sennerby L, Meredith N, Brunski J. Design, maintenance
and biomechanical considerations in implant placement. Dent Update
1997; 24(10):416–20.
16. Okamoto M, Minagi S. Technique for removing a cemented superstructure from an implant abutment. J Prosthet Dent 2002; 87(2):241–2.
*
* Le nombre d’autres familles de fonds
offrant la gamme de fonds gérés par
Altamira, AIM Trimark Investments,
Fiera Capital, McLean Budden, Franklin
Templeton et Gestion de Capital KBSH
qui se trouvent dans le RER de l’ADC.
Pour en bénéficier, appelez dès maintenant le 1 877 293-9455, poste 5021.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
57
Nouvelles du CDSPI
CINQ
FAÇONS DE
TIRER LE
MAXIMUM
DE VOTRE
REER EN 2004
par John Webster
1. Tenez ferme!
D’après un récent sondage sur la
confiance des investisseurs, chose
étrange, il se trouve que 64 % des Canadiens interrogés ignoraient totalement
que les marchés boursiers nationaux ont
soutenu leur progression en 2003! Si
vous avez reporté à plus tard vos cotisations REER (ou si vous comptez mettre
vos cotisations en rade dans un fonds à
faible risque) – ravisez-vous. Il n’y a pas
de meilleur moment d’investir pour
réaliser des gains éventuels que quand
les marchés sont à la hausse.
En réalité, il vous faudrait sérieusement songer à investir autant de revenu
que possible dans votre REER. (En
2003, le maximum qu’il vous est permis
de cotiser à votre REER s’établit à
14 500 $ ou 18 % de votre revenu
gagné, si c’est un montant inférieur.) En
cotisant le maximum, non seulement
vous réussirez à réduire jusqu’à la limite
du possible votre note d’impôt, mais vous
vous bâtirez une plus grosse épargne.
Vous devriez certainement cotiser le
maximum pour 2003. Et pour en faire
de même pour 2004, au lieu d’attendre
jusqu’à la dernière minute pour verser
votre cotisation en une somme globale,
pensez plutôt à faire des versements
réguliers (tous les mois, par exemple).
Dans l’industrie, ces placements à intervalles réguliers sont connus comme des
«achats périodiques par sommes fixes».
En vous y prenant de la sorte, vous
obtenez pour le même investissement
58
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
périodique un plus grand nombre
d’unités d’un fonds de placement
quand les cours sont faibles – et vos
placements s’en comportent mieux.
2. Rajustez votre montant RPA
Si vous investissez dans le RER de
l’ADC du Programme de placement des
dentistes du Canada, vous pouvez cotiser par dépôts réguliers grâce au régime
de prélèvement automatique (RPA). Il
vous suffit d’appeler le CDSPI pour
obtenir un formulaire RPA ou d’en télécharger un en vous rendant au
www.cdspi.com.
Si vous cotisez déjà à votre RER de
l’ADC par RPA et que votre revenu
annuel s’élève à plus de 80 555 $, n’oubliez pas de rajuster le montant du
versement pour tenir compte de l’augmentation du plafond de cotisation
REER. Rappelez-vous d’en faire autant
l’année prochaine, car le plafond de
cotisation va encore monter (passant à
15 500 $ en 2004).
3. Servez-vous de Perspective
retraiteMC
Si vous êtes comme tant d’autres
dentistes, vous espérez avoir un
montant spécifique dans votre REER
au moment de prendre votre retraite,
pour vous payer le style de vie rêvé.
Mais comment vous y prendre pour être
sûr d’atteindre ce but?
Heureusement, le Programme de
placement offre un service sans frais qui
vous aidera à y arriver. Son nom?
Perspective retraiteMC – votre stratégie
pour vous bâtir une fortune personnelle. Il s’agit d’un rapport écrit de
l’évolution de votre épargne-retraite,
vous montrant à combien s’élèvera le
revenu annuel auquel vous pouvez vous
attendre à la retraite. Si le montant indiqué sur le rapport est inférieur à ce que
vous espériez atteindre, vous pouvez
recourir au service d’un planificateur
financier agréé des Conseils professionnels en direct Inc. pour parler des stratégies susceptibles de vous faire réaliser
votre objectif. Vous découvrirez peutêtre que vous avez besoin d’être plus
dynamique dans vos placements d’épargne ou d’avoir d’autres fonds d’épargne
en plus de ceux de votre REER.
Des relevés Perspective retraiteMC
sont automatiquement envoyés aux
participants RER de l’ADC âgés de 25
à 60 ans au cours du mois qui suit leur
anniversaire de naissance. Les autres
sont invités à appeler les Conseils
professionnels en direct Inc. – une
filiale du CDSPI, pour demander un
formulaire de personnalisation Perspective retraiteMC. (Pour une analyse plus
détaillée de vos finances – notamment
vos placements enregistrés et non
enregistrés – de même que de vos
besoins d’assurance et de planification
successorale, il suffit d’appeler pour
obtenir un plan financier complet.
Outil de planification précieux, ce
service offre aux dentistes une analyse
approfondie de leurs finances, pour un
prix spécial.)
4. Recourez à notre nouveau
service de rééquilibrage
Pour réaliser vos objectifs d’épargneretraite, vous avez établi un modèle de
répartition d’actif pour vos placements
REER, selon votre tolérance à l’égard
du risque et le temps qu’il vous reste
jusqu’à la retraite. Par exemple, disons
que vous êtes un dentiste de 40 ans et
votre seuil de tolérance à l’égard du
risque est élevé. Vous avez positionné
votre portefeuille de sorte que votre
actif soit placé à 60 % dans des fonds
d’actions et à 40 % dans des fonds espèces et à revenu.
Supposons que, vu le repli observé
récemment sur les marchés boursiers,
vos fonds espèces et à revenu ont affiché
une meilleure tenue que vos fonds
d’actions. Résultat, votre portefeuille a
maintenant une pondération de 40 %
en actions et 60 % en espèces et à
revenu. Comme votre répartition d’actif
est déséquilibrée, votre portefeuille en
devient trop conservateur pour que
vous puissiez atteindre l’épargne-retraite
visée. Pour vous remettre sur les rails, il
vous faut rééquilibrer votre portefeuille
en vendant une partie de vos fonds
Journal de l’Association dentaire canadienne
N o u v e l l e s
espèces et à revenu pour acheter davantage dans les fonds d’actions. Ce faisant,
vous vous assurez que votre portefeuille
adhère à votre seuil de tolérance à
l’égard du risque. Inversement, si vos
fonds d’actions se montrent plus performants, cela rééquilibrera les choses,
ramenant votre risque au niveau de
confort.
Pour simplifier le rééquilibrage de
votre portefeuille, le Programme de
placement offre maintenant aux participants un nouveau service de rééquilibrage. Mis à votre disposition sans frais,
ce service remettra automatiquement
votre portefeuille en équilibre tous les
6 mois (ou tous les ans), pour veiller à ce
qu’il se conforme à votre modèle de
répartition d’actif approuvé. Pour utiliser ce service, il suffit d’appeler les
Conseils professionnels en direct Inc.
5. Parlez à un spécialiste
qualifié dans les placements
Les décisions prises aujourd’hui au
sujet de vos placements REER peuvent
avoir des répercussions profondes
sur votre bien-être financier à la
retraite. Voilà pourquoi tous les
dentistes devraient songer à s’en remettre à un spécialiste qualifié dans les
placements. Pour des conseils en planification de placement, sans frais, par un
d u
C D S P I
planificateur financier agréé qui ne
touche pas de commissions, appelez les
Conseils professionnels en direct Inc.,
1-877-293-9455 ou 416-293-9455
(à Toronto), poste 5021.
John Webster est planificateur financier
agréé et vice-président, Planification financière pour les Conseils professionnels en direct
Inc. – une filiale du CDSPI. Des restrictions
s’appliquent en matière de services consultatifs dans certaines juridictions.
Renseignements
fournis par
Canadian Dental
Service Plans Inc.
100%
*
* Dans combien de durées de 1, 2, 3, 5 et 10 ans se terminant le
31 octobre 2003 la majorité des fonds du RER de l’ADC ont affiché
une performance supérieure à celle de la plupart des autres fonds
dans leurs catégories.
Pour en bénéficier, appelez dès maintenant le 1 877 293-9455, poste 5021.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
59
PROGRAMME
DE PLACEMENT DES DENTISTES DU CANADA
Fonds de l’ADC
JETEZ
UN COUP D’ŒIL SUR NOTRE PERFORMANCE
✔ Résultats supérieurs sur une longue période
✔ Gestionnaires d’élite
✔ Honoraires modiques
Les fonds de l’ADC peuvent utilisés dans votre RER, FRR, REEE et compte d’investissement de l’ADC.
Performance des fonds de l’ADC (pour la période se terminant le 30 novembre 2003)
Ratios de gestion
1 an
3 ans
5 ans
10 ans
FONDS DE CROISSANCE CANADIENS DE L’ADC
Fonds d’actions de croissance (Altamira)
jusqu’à 1,00 %
40,9 %
12,4 %
11,5 %
s/o
Fonds d’actions ordinaires (Altamira)
jusqu’à 0,99 %
15,1 %
-4,5 %
6,1 %
5,6 %
Fonds d’actions canadiennes (Trimark)†1
jusqu’à 1,65 %
14,1 %
3,7 %
8,1 %
8,1 %
jusqu’à 1,45 %
28,3 %
-9,8 %
7,2 %
13,8 %
jusqu’à 0,67 %
21,0 %
-2,8 %
5,4 %
7,8 %
Fonds d’actions spéciales
(KBSH)†2
Fonds à indice composite TSX
(BGI)††
FONDS DE CROISSANCE INTERNATIONAUX DE L’ADC
Fonds marchés émergents (KBSH)
jusqu’à 1,45 %
29,2 %
5,6 %
9,7 %
s/o
Fonds de titres européens (KBSH)
jusqu’à 1,45 %
-6,7 %
-18,1 %
-6,5 %
s/o
Fonds d’actions internationales (KBSH)
jusqu’à 1,45 %
1,3 %
-15,6 %
-1,8 %
s/o
Fonds Bassin Pacifique (KBSH)
jusqu’à 1,45 %
2,7 %
-23,1 %
-3,9 %
s/o
jusqu’à 1,20 %
-7,0 %
-15,3 %
-0,8 %
9,4 %
jusqu’à 1,65 %
-0,6 %
3,2 %
7,7 %
11,0 %
Fonds d’actions (États-Unis)
Fonds mondial
(KBSH)†3
(Trimark)†4
Fonds mondial d’actions (Templeton)
jusqu’à 1,77 %
1,2 %
-6,0 %
-1,0 %
s/o
Fonds indiciel S&P 500 (BGI)††
jusqu’à 0,67 %
-5,3 %
-11,4 %
-4,3 %
9,6 %
jusqu’à 0,99 %
6,6 %
6,1 %
5,1 %
6,4 %
jusqu’à 0,97 %
5,7 %
6,4 %
5,3 %
7,2 %
jusqu’à 0,67 %
2,3 %
2,9 %
3,6 %
4,1 %
FONDS À REVENU DE L’ADC
Fonds d’obligations et d’hypothèques (Fiera)
Fonds à revenu fixe (McLean
Budden)†5
FONDS LIQUIDE ET QUASI-LIQUIDE DE L’ADC
Fonds d’effets financiers (Fiera)
FONDS DE CROISSANCE ET À REVENU DE L’ADC
Fonds mixte (KBSH)
jusqu’à 1,00 %
6,6 %
-2,8 %
4,1 %
6,6 %
Fonds valeur mixte (McLean Budden)†6
jusqu’à 0,95 %
6,5%
3,3 %
6,2 %
8,3 %
Les chiffres de l’ADC indiquent un taux de rendement composé annuel, tous frais déduits, ce qui fait que les résultats peuvent
différer de ceux publiés par les gestionnaires des fonds. Ces chiffres sont des taux historiques basés sur la performance passée et ils
ne sont pas forcément indicatifs des résultats futurs. Les ratios des frais de gestion par an reposent sur la valeur de l’actif dans les
fonds donnés. Il s’agit des ratios maximums.
†
††
Les taux de rendement donnés sont ceux relatifs aux fonds suivants, qui sont des véhicules de placement des fonds de l’ADC : 1Trimark
Canadian Fund, 2KBSH Special Equity Fund, 3KBSH US Equity Fund, 4Trimark Fund, 5McLean Budden Fixed Income Fund, 6McLean Budden
Balanced Value Fund.
Les rendements indiqués sont les rendements totaux de l’indice suivi par ces fonds.
Pour les valeurs unitaires en cours et les taux des Fonds de placements garantis, appelez le CDSPI
sans frais au 1-800-561-9401, poste 5025, ou visitez le site Web du CDSPI au www.cdspi.com.
60
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
Nouveaux produits
La rubrique «Nouveaux Produits» du JADC décrit brièvement les dernières innovations en dentisterie. La publication de cette information ne reflète en aucun cas l’appui du JADC ou de l’Association dentaire canadienne. Si vous aimeriez soumettre un nouveau produit
au JADC, envoyez vos communiqués de presse et photographies à Rachel Galipeau, coordonnatrice des publications, à [email protected]. Le matériel reçu en français et en anglais aura priorité.
Dentsply Trubyte a lancé le produit Eclipse Heat & Seat Resilient Lined Nightguard.
La plaque occlusale transparente d’Eclipse forme la couche extérieure dure, assurant
une surface mordante ferme aux patients qui grincent des dents pendant le sommeil.
La nouvelle résine élastique Eclipse forme la couche intérieure. Cette couche fléchit
lorsqu’elle est chauffée pour aider à l’insertion facile du protecteur de nuit. Lorsqu’elle
se refroidit à la température du corps, elle maintient exactement les positions des dents
et des mâchoires et assure une excellente rétention en bouche.
• Dentsply, 800-877-0020, www.dentsply.com •
La société DenMat/Rembrandt lance Rembrandt Virtuoso Universal, nouveau
composite nanohybride convenant à tout besoin de restauration. Ce qui rend la
formulation de Rembrandt Virtuoso Universal si réussie est la combinaison de la force
d’une résine hybride avec les propriétés de faible usure et l’esthétique d’un composite
à microparticules. Doté d’excellentes caractéristiques de manipulation, de polissage et
de sculptabilité, ce composite convient à plusieurs applications cliniques. La technique
d’insertion par couche crée des restaurations d’aspect naturel nécessitant peu ou pas de
polissage.
• Den/Mat Rembrandt Corporation, 800-445-0345, www.denmat.com •
Nu Radiance Forté est maintenant offert sous la forme de Forté Duo, un nécessaire à
2 seringues destiné au patient. Forté est un produit blanchissant fourni par le dentiste,
doté d’une gouttière et emportable à la maison. Une seringue Nu Radiance Forté peut
produire une amélioration de 6 à 8 teintes (3 à 6 heures de port); 2 seringues peuvent
produire une amélioration de 8 à 12 teintes (6 à 12 heures de port), selon la teinte
initiale. Comme les patients ne portent la gouttière que pendant 30 minutes à la fois
(ils peuvent la porter jusqu’à 60 minutes durant), Forté est une solution rapide et
facile de blanchiment des dents.
• Nu Radiance, Inc. 866-899-3207, www.nuradiance.com •
Le miroir jetable Flecta de Pulpdent offre de nombreux avantages par rapport aux
miroirs traditionnels. La conception, innovatrice, est de poids léger et, avec le miroir
allongé, elle assure une zone de visualisation élargie de 40 %, tout en supprimant les
égratignures et les taches grâce au film protecteur facile à retirer. De plus, les patients
peuvent apporter le miroir à la maison, ce qui renforce les programmes d’hygiène et
augmente la sensibilisation des patients. On peut se procurer les miroirs jetables Flecta
auprès des distributeurs de produits dentaires en boîtes de 200.
• Pulpdent, 800-343-4342, www.pulpdent.com •
62
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
Les petites annonces
Joignez le plus important groupe de dentistes au Canada
C
Beverley Kirkpatrick ou
Deborah Rodd
a/s L’Association médicale canadienne
1867, prom. Alta Vista
Ottawa, ON K1G 3Y6
par messager :
500-150, rue Isabella
Ottawa, ON K1S 1V7
Tél. : (613) 731-9331,
1-800-663-7336, poste 2127 ou 2314
Téléc. : (613) 565-7488
Courriel : [email protected]
Les annonces par téléphone ne sont
pas acceptées.
Dates limites de réception
Numéro
Date limite
Février
9 janvier
Mars
10 février
Veuillez faire parvenir les réponses aux
numéros de boîtes à l’adresse suivante :
Boîte ... JADC
1867, prom. Alta Vista
Ottawa, ON K1G 3Y6
Les noms et adresses des annonceurs
qui utilisent les boîtes-réponse sont
strictement confidentiels.
Tarif des encadrés grand format ($)
1 page
2
/3 page
1
/2 page
1
/8 page
1690
1200
900
285
/3 page
/4 page
1
/6 page
1
1
610
530
420
Tarif des petites annonces ordinaires
88 $ jusqu’à 50 mots, 80 ¢ par mot supplémentaire. Numéro de boîte-réponse :
20 $ (première insertion seulement).
Encadré spécial (21/8" x 21/8") $210
Toutes les annonces doivent être
payées à l’avance.
Remise de 10 % pour
les membres de l’ADC.
Journal de l’Association dentaire canadienne
A B I N E T S
ALBERTA – Centre : Cabinet solo de
dentisterie générale à vendre en milieu rural,
à une heure d’Edmonton et à 45 minutes de
Red Deer. Revenu brut : 550 000 $ et
plus/année, 4 jours/semaine. Possibilité
d’agrandir. Baux excellents. Personnel formidable, à long terme, comprenant une hygiéniste. Frais généraux peu élevés. Propriétaire
déménage en Colombie-Britannique. Appelez Anne au (403) 843-2173.
D1454
ALBERTA – Edmonton : Dentiste à la
retraite vend cabinet de dentisterie générale
prospère au centre-ville d’Edmonton. Cinq
salles opératoires, 1800 dossiers actifs.
Concept ouvert et local éclairé avec vue sur
la ville. Dentiste prêt à servir de mentor au
dentiste à salaire/pourcentage. Veuillez joindre le Dr Jim Demas, tél. : (780) 425-9847
(le jour) ou (780) 435-8320 (le soir ou la fin
de semaine).
D1436
ALBERTA – Sud-est : À vendre, cabinet
moderne, achalandé, avec 5 salles opératoires. Récemment rénové, nouvel équipement.
Le seul cabinet d’une ville de 1100 habitants
qui en attire 4000 des environs. Revenus
bruts de 400 000 $ à 3 jours/semaine;
1200 dossiers actifs. Occasion d’investissement dans l’immobilier. Le propriétaire
aidera durant la transition. 325 000 $.
Pour plus de détails, joindre Vicki au (403)
664-0134.
D1419
ALBERTA – Edmonton : À vendre,
clinique d’orthodontie avec tous les appareils, récemment rénovée. Ces superbes
installations sont offertes avec tout l’équipement, tous les appareils et ordinateurs, etc.,
au gré de l’acheteur. Intégration numérique
intégrale, Sirona Orthophos 3, système
informatique ultramoderne, nouveau
compresseur, unité d’aspiration, etc. Ces
installations comptent 6 fauteuils de traitement, 1 salle d’examen, 1 salle d’archives,
sont situées au 15e étage et offrent des vues
panoramiques formidables. L’immeuble loge
également 3 spécialistes en chirurgie buccodentaire, 1 parodontiste et 2 dentistes pédiatres. Le propriétaire actuel se réinstalle
ailleurs. Disponible en avril 2004. Joindre
Terry Carlyle au (780) 435-3641; courriel :
[email protected]; site Internet :
www.str8teeth.com. Il nous fera plaisir de
vous faire parvenir par courriel des photos
des installations.
D1426
ALBERTA – Edmonton : Cabinet à vendre.
Propriétaire prend sa retraite. Au centreville, sur arrêt LTR. Trois salles opératoires,
équipement le plus récent (Adec et Den-TalEz), Panorex, 962 p.c. Patients éduqués.
Tél. : (780) 422-1731 (le jour), (780) 4822869 (le soir); téléc. : (780) 426-2910;
courriel : [email protected].
D1427
ALBERTA – région rurale : Cabinet solo à
vendre dans le Centre-Ouest. Clinique
progressive comprenant l’équipement le plus
récent, des salles opératoires informatisées,
des caméras intrabuccales, etc. Achalandé;
clientèle familiale provenant d’une région
industrielle et récréative. Le propriétaire est
disposé à aider durant la transition. Veuillez
laisser un message au (780) 405-7032. D1430
ALBERTA – Calgary : Cabinet dentaire
exceptionnel à vendre, principalement de
non-cession. Revenu de 940 000 $, avec
frais généraux peu élevés, pour 178 jours
par année. Situé au nord-ouest de Calgary,
dans une zone commerciale récemment
rénovée. Équipe remarquable. Prière de
laisser un message à Michelle, tél. : (403)
270-2684.
D1377
COLOMBIE-BRITANNIQUE – région
de Burnaby/Vancouver : Occasion d’association dans cabinet avec 5 cinq salles
opératoires, nouvel équipement et aménagement. Le cabinet est bien établi et continue de prendre rapidement de l’ampleur.
Revenu de 350 000 $ pour 1/3 du contrat
d’association. Possibilité de revenu fixe.
Les candidats intéressés sont priés de joindre Christine au (604) 562-3888 ou à
[email protected].
D1446
COLOMBIE-BRITANNIQUE
–
Burnaby : 90 000 $. Quatre salles opératoires entièrement aménagées et prêtes à l’emploi. Aucun patient. Cabinet récemment
amélioré. Beaucoup de potentiel. Très bonne
aubaine. Emplacement stratégique pour attirer les patients des immeubles de bureaux,
les résidents et les étudiants de la région.
Pour obtenir plus de renseignements, écrivez
à [email protected].
D1447
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
63
Les petites annonces
Pour placer votre annonce,
communiquez avec :
COLOMBIE-BRITANNIQUE
–
Courtenay (île de Vancouver) : Cabinet à
vendre. Je désire cesser d’exercer en tout ou
en partie et assurer la transition avec quelqu’un qui est prêt à prendre la relève du cabinet que j’ai bâti. Clientèle et personnel
remarquables. Bâtiment et équipement de
10 ans, 6 salles opératoires, 2200 p.c.,
1600 dossiers actifs, revenu d’environ
550 000 $ pour 185 jours/an et 6 heures/
jour. La région offre toutes les formes de
loisirs – un endroit formidable pour vivre!
Possibilité de devenir propriétaire du quart
d’un bâtiment de 9000 p.c. Je suis flexible.
Tél. : (250) 338-6080 (ligne privée). D1330
COLOMBIE-BRITANNIQUE – Île de
Vancouver : Cabinet prospère à vendre sur
la belle Île de Vancouver. Revenu brut de
30
700 000 $, 3 jours/semaine; 3 mois de
vacances. 3000 dossiers. Nombre élevé de
patients assurés. Carnet rempli 2 mois
d’avance. Nombreuses possibilités pour
travailler et produire davantage. Propriétaire entreprend des études supérieures.
D1355
Courriel : [email protected].
MANITOBA – Winnipeg : À vendre,
cabinet de dentisterie générale bien établi.
Évalué par un expert. Aménagement à frais
partagés dans un centre commercial avec
bonne visibilité, stationnement et nouvelle
clientèle; 4 jours/semaine avec un chiffre
d’affaires supérieur à la moyenne. Le
propriétaire retourne faire des études supérieures. Les intéressés sont priés de faire
parvenir un courriel à drewbrueckner@
shaw.ca ou de laisser un message au (204)
D1425
477-8753.
ONTARIO – Ottawa Est : Local disponible pour dentiste généraliste ou spécialisé.
Environ 1200 p.c., 4 salles opératoires
prêtes à être aménagées. Occupé par
dentiste depuis plus de 30 ans. Bâtiment
possède un ascenseur, un accès pour les
handicapés, un accès facile par voiture ou
autobus et des espaces de stationnement
pour les patients et les locataires. Pour en
savoir plus, téléphonez à Val-Roca ManaD1438
gement au (613) 744-1199.
ONTARIO – Ottawa Sud : Cabinet de
dentisterie générale bien établi avec 4 salles
opératoires, dans maison bien située. Pour
1 ou 2 dentistes. Propriétaire restera
pendant la transition. Revenu brut audessus de la moyenne. Potentiel de croissance excellent. Si vous êtes intéressé,
téléphonez au (613) 859-1876.
D1313
MAINE, États-Unis : Région montagneuse de l’ouest du Maine. Cabinet de
dentiste solo, prospère, à vendre. Volume peu
élevé, rémunération à l’acte, accent mis sur la
dentisterie restauratrice. Nouvelles installations magnifiques – occasion immobilière.
Ski, golf et pêche dans petite ville collégiale.
L’État du Maine recherche des Canadiens
détenant un DDS; prêt à faciliter votre
déménagement. Prix : 215 000 $ US. Tél. :
(207) 778-0653.
D1439
P
O S T E S
V A C A N T S
ALBERTA – Slave Lake : Dentiste à
salaire/pourcentage à temps plein demandé
pour cabinet achalandé à Slave Lake
(Alberta). Cabinet bien établi avec 6 salles
opératoires. Occasion en or pour nouveau
th
AN N IVE R SARY
CORPORATIONS
1974-2004
D1236
Les petites annonces
COLOMBIE-BRITANNIQUE – Kitimat :
À vendre, cabinet de dentisterie générale
bien établi. Programme de rappel et de parodontie assisté par une hygiéniste, dans une
ville merveilleuse ayant un potentiel industriel assuré à long terme. Toutes sortes d’activités récréatives d’intérieur et d’extérieur
offertes à deux pas de chez soi. Pas de problèmes de circulation et bon revenu en
4 jours/semaine. Le propriétaire se réinstalle
pour des raisons de famille. Pour plus d’inD1423
formation, tél. : (604) 576-1176.
64
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
Journal de l’Association dentaire canadienne
ALBERTA – Edmonton : Poste de dentiste à
salaire/pourcentage disponible dans cabinet
en expansion, situé à Edmonton (Alberta). Le
cabinet, récemment rénové et agrandi, est
actuellement en travaux, ceux-ci devant se
terminer à l’automne 2003. Potentiel de
croissance excellent, puisque nous nous
situons dans un centre commercial important d’un quartier résidentiel de la ville en
voie de développement. Envoyez C.V. par
téléc. au (780) 472-9835 ou à drdch@
compuserve.com.
D1409
ALBERTA – Région rurale : Dentiste à
salaire/pourcentage demandé. Cabinet de
dentisterie familiale établi : personnel
jeune, dynamique. Ambiance détendue.
Idéal pour un dentiste bienveillant, axé sur
les patients. Nouveau diplômé bienvenu.
Ville familiale formidable offrant une foule
de loisirs et de sports à l’extérieur. À
2 petites heures d’Edmonton. Joindre Neil
au (780) 484-5868 (le soir).
D1014
COLOMBIE-BRITANNIQUE – Victoria : Cabinet familial progressiste et achalandé recherche dentiste à salaire/pourcen-
tage motivé et enthousiaste pour s’occuper
de la clientèle existante et travailler avec
2 autres dentistes afin de fournir des soins
complets aux patients. Cabinet récemment
rénové, bien équipé, avec 5 salles opératoires, situé au Centre Eaton de Victoria.
Option facultative de rachat futur. Pour
plus de renseignements, joindre le Dr Don
Bays, tél. : (250) 381-6433 (bureau), (250)
595-8050 (domicile), téléc. : (250) 3816421, courriel : [email protected].
D1417
COLOMBIE-BRITANNIQUE
–
Kamloops : Associé demandé avec possibilité de racheter un cabinet achalandé,
plaisant et progressif. Contacter le Dr D.
Barry Dextraze, 21-750, prom. Fortune,
Kamloops, BC V2B 2L2; tél. : (250) 3765354; téléc. : (250) 376-5367.
D693
TERRE-NEUVE – Bay Roberts : À 45
minutes de Saint-John’s. Dentiste à
salaire/pourcentage à temps plein, demandé
pour juin 2004 dans grand cabinet achalandé et bien établi. Occasion unique pour
individu travailleur et motivé, qui s’intéresse
à tous les aspects de la dentisterie. Peu de
soutien de spécialistes; toute une gamme de
soins dentaires sont donc offerts à nos
patients. Potentiel de revenu excellent.
Dentiste actuel quitte la province. De plus
amples renseignements seront fournis aux
personnes intéressées. Pour ce faire, envoyez
votre C.V. ou une lettre d’intérêt par la poste
ou par téléc. à la : Dre Michelle Zwicker,
C.P. 1560, Bay Roberts, NL A0A 1G0,
téléc. : (709) 786-0895, ou envoyez une
lettre d’intérêt par courriel à mdzwicker
@nf.sympatico.ca.
D1450
MANITOBA – Brandon : Dentiste à
salaire/pourcentage demandé immédiatement, à temps plein, dans cabinet de
dentisterie générale à plusieurs dentistes et
hygiénistes. Brandon est une ville universitaire en croissance. Privilèges d’hôpitaux
(anesthésie générale) sont disponibles par
l’intermédiaire de notre cabinet. Possibilité
de devenir un poste d’équité dans un
avenir proche. Envoyez C.V. au (204)
728-9108.
D1440
TERRITOIRES DU NORD-OUEST –
Hay River : Postes de dentiste à
salaire/pourcentage à temps plein et/ou de
remplaçant disponibles dans cabinet du
Nord achalandé et progressiste. Communiquez avec Lesli ou un de nos merveilleux
dentistes à salaire/pourcentage, tél. : (867)
874-6663. Pour en savoir plus sur la ville
et le cabinet, consultez le site Web
www.hayriverdentalclinic.com. Téléc. :
(867) 874-3233.
D1444
The Prince Philip Dental Hospital
Instructor in Dental Hygiene
(1 year Contract / Local terms)
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(Plus MPF and subject to Civil Service's
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The Higher Diploma in Dental Hygiene is a 2-year full-time course which is
co-organized by HKU SPACE and PPDH. Applicants must possess a Certificate
in Dental Hygiene, registerable with the Hong Kong Dental Council plus
minimum 5 years’ post-qualification experience; fluency in Cantonese and
English. Working visa is necessary for appointment. Applications in English,
giving details of qualifications, experience etc. should be sent to the Hospital
Administration (Room 6B24), The Prince Philip Dental Hospital, 34 Hospital
Road, Sai Ying Pun, Hong Kong by February 16, 2004.
Ms Cordelia Chan, tel. 011-852-2859-0299,
e-mail [email protected]
General Office, tel. 011-852-2859-0332, e-mail [email protected],
fax 011-852-2517-4179
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Journal de l’Association dentaire canadienne
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Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
65
Les petites annonces
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appeler Jose Antony, gérant du cabinet, au
(780) 849-4477, ou envoyez votre C.V.
par téléc. au (780) 849-6332.
D1457
Les petites annonces
TERRITOIRES DU NORD-OUEST –
Yellowknife : Cabinet dentaire de Yellowknife extrêmement achalandé recherche un
dentiste à salaire/pourcentage hautement
motivé. Le candidat choisi sera axé sur la
qualité et peut s’attendre à avoir un carnet
rempli dès le premier jour. Revenu élevé
garanti, tout comme un style de vie
enviable. Pour plus d’information, appelez
le Dr Roger Armstrong au (867) 766-2060
et envoyez C.V. par téléc. au (867)
873-5032.
D1410
TERRITOIRES DU NORD-OUEST –
Yellowknife : Dentiste à salaire/pourcentage demandé dans clinique dentaire
moderne (6 dentistes), bien établie et très
achalandée, située dans une collectivité en
pleine croissance – la capitale du diamant
de l’Amérique du Nord. Équipement
moderne, y compris les caméras intrabuccales et les unités de jet abrasif. Personnel
de soutien amical et excellent qui offre des
services de haute qualité, la qualité surpassant la quantité. Occasion unique pour
quiconque cherche à jouir d’un style de vie
formidable tout en exerçant la dentisterie
en ce qu’elle a de meilleur à offrir. Envoyez
votre C.V. à : Administration, C.P. 1118,
Yellowknife NT X1A 2N8; tél. : (867)
873-6940; téléc. : (867) 873-6941. D1159
TERRITOIRES DU NORD-OUEST –
Fort Smith : Dentiste à salaire/pourcentage
demandé pour la Clinique dentaire de Fort
Smith. Utilisez l’ensemble de vos compétences dans notre clinique moderne et bien
équipée, avec personnel compétent et expérimenté. Ville centrale du parc national
Wood Buffalo et voisine des rapides d’eau
vive mondialement connu de la rivière des
Esclaves, Fort Smith est l’endroit idéal pour
un amoureux du plein air. Ce poste à temps
plein offre une clientèle déjà établie ainsi
que des avantages sociaux excellents. Possibilité d’association ou de succession future.
Tél. : (867) 872-2044, téléc. : (867) 8725813, courriel :[email protected],
courrier postal : Dr Hill, Clinique dentaire
de Fort Smith, C.P. 1047, Fort Smith NT
X0E 0P0.
D1191
TERRITOIRES DU NORD-OUEST –
Yellowknife : Technicien de laboratoire
expérimenté en orthodontie demandé
pour habiter et travailler à Yellowknife
(T.N.-O.). Salaire et régime de rémunération alléchants. Adresser demande avec
C.V. et traitement escompté à la boîteréponse de l’ADC n° 2828.
D1216
66
Janvier 2004, Vol. 70, N° 1
NUNAVUT – Iqaluit : Rémunération
et avantages sociaux excellents pour
dentiste à salaire/pourcentage dans cabinet
à 2 dentistes, moderne et achalandé, dans
toute nouvelle capitale du Canada.
Logement disponible. Prière de joindre
l’administration au (867) 873-6940. D1416
centres urbains sont facilement accessibles.
À seulement 30 minutes de Kingston et
60 minutes d’Ottawa. Pour plus de
renseignements, joindre le Dr George
Christodoulou, Altima Dental Canada,
tél. : (416) 785-1828, poste 201, courriel :
D1269
[email protected].
NUNAVUT – Iqaluit : Dentistes demandés! Clinique dentaire du Nunavut achalandée demande dentiste à salaire/
pourcentage à temps plein à Iqaluit.
Communauté de 7000 habitants et plus,
desservie par une seule autre clinique.
Postes de remplaçants à temps partiel
également disponibles dans d’autres collectivités. Excellente rémunération. Frais de
déplacement et de logement payés.
Envoyez C.V. par téléc. au (867) 979-6744
ou par courriel à coreygrossman@
D1373
yahoo.ca.
QUÉBEC – Sherbrooke : Dentiste recherché pour travail à temps plein ou partiel.
Ville charmante située à une heure de
Montréal et à moins d’une heure du
Vermont. Ambiance de travail agréable.
Bienvenue aux nouveaux diplômés.
Communiquez avec Maureen au (819)
563-6141 ou par courriel à carinne.
D1401
[email protected].
ONTARIO – Carleton Place : Situé à 30
minutes à l’ouest d’Ottawa. Remplaçant
demandé du 1er avril au 31 août 2004, 4
jours/semaine (le lundi, de 12 h à 20 h 30;
du mardi au jeudi, de 8 h à 17 h 30).
Cabinet familial moderne et achalandé.
Veuillez envoyer votre C.V. et vos référenD1451
ces par téléc. au (613) 257-1718.
ONTARIO – Barrie : Poste de dentiste à
salaire/pourcentage à temps plein disponible dans cabinet collectif progressiste, bien
établi et en croissance, avec salles opératoires
modernes. Nous cherchons un dentiste qui a
au moins 2 ans d’expérience en pratique
privée et des compétences cliniques et verbales excellentes, est bienveillant et dynamique, et serait intéressé à faire association
à l’avenir. Nous avons un programme
d’hygiène bien établi avec un personnel
qualifié et compétent qui est amical et bien
informé. Veuillez envoyer C.V. par téléc.
au (705) 721-9940 ou téléphonez au Dr
Michael Dove au (705) 721-1143. D1414
ONTARIO – Windsor : Chirurgie
buccale et maxillofaciale. Occasion d’exercice complet en privé; satisfaction professionnelle. Poste de dentiste à salaire/
pourcentage pouvant mener à un
partenariat. Écrire confidentiellement au :
Dr Joe Multari, tél. : (519) 252-0985;
téléc. : (519) 734-8853; courriel :
D1391
[email protected].
ONTARIO – Brockville : Dentiste à
salaire/pourcentage expérimenté demandé
pour l’un de 2 cabinets achalandés et bien
établis. Profitez de l’atmosphère d’une
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offrons à un dentiste l’occasion de se joindre à notre équipe expérimentée. Le climat
de travail agréable et motivant saura vous
plaire. Nous offrons une rémunération à
pourcentage. Veuillez nous faire parvenir
votre C.V. par téléc. au (819) 845-7854.
Dr Jacques Vaillancourt, Windsor près de
Sherbrooke. Tél. : (819) 845-9014. D1371
QUÉBEC – Montréal : Dentiste à
salaire/pourcentage spécialisé en chirurgie
buccale et maxillofaciale, bilingue, recherché pour un cabinet solo de Montréal.
Faire parvenir C.V. à la boîte-réponse de
D1429
l’ADC n° 2839.
WASHINGTON, États-Unis – Bellevue :
Comté King. Recherche dentiste à
salaire/pourcentage à temps plein/partiel.
Courriel : [email protected]. D1455
TERRITOIRE DU YUKON – Whitehorse : Venez pour la beauté – montagnes,
lacs et rivières. Ou venez pour l’occasion
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apprécié et bien rémunéré. Visitez notre
site Internet : www.klondike-dental.com.
Tél. : (867) 668-4618; téléc. : (867)
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Veuillez envoyer l’information par téléc. au
D1456
(403) 225-2557.
Journal de l’Association dentaire canadienne
Prêt pour relever un défi?
Le CDSPI (Canadian Dental Service Plans Inc.) vous invite à soumettre des noms de candidats pour
remplir un poste à son
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Êtes-vous prêt à assumer la responsabilité d’un poste au conseil d’administration du CDSPI?
C’est l’occasion pour vous de faire une forte impression — d’exercer votre influence sur la prise
de décision de cette compagnie dynamique — de rendre quelque chose à la dentisterie en tant
qu’institution — de contribuer à l’avenir d’un organisme dont la mission est de servir les dentistes
du Canada dans leurs besoins de placements et d’assurances.
Siège à pourvoir immédiatement : administrateur dentiste ayant les compétences suivantes :
• expérience et sens de l’efficacité de la planification stratégique
• bonne compréhension des produits et services d’assurance et de placement
• connaissances de ce qui constitue la structure de l’autorité d’une entreprise vigoureuse
• attitude positive en matière de transparence et de responsabilité
Voici ce qui caractérise un administrateur :
• capable de résoudre des problèmes et axé sur la recherche de solutions
• capable de fouiller, d’analyser, d’interpréter et d’évaluer des informations
• capable d’influencer, d’informer, de rendre compte et de conseiller
• capable de gérer, de diriger et de superviser des tâches
• capable de motiver et de commander les autres
Votre candidature est admissible si vous êtes membre en règle de l’ADC et/ou d’organisations
membres du CDSPI et si vous avez une connaissance approfondie de la gestion d’un cabinet soit
parce que vous en gérez un actuellement soit parce que vous en avez géré un récemment.
La nomination au conseil d’administration sera pour un mandat de trois ans. Cela demande du
temps pour se préparer et assister à quatre assemblées générales du conseil par an. II sera attribué des
jetons de présence symbolisant des honoraires et un remboursement des frais.
Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à envoyer votre curriculum vitae (ou le nom d’une personne qui
excellerait dans ce défi) en citant le dossier no 204 d’ici au 27 février 2004 au :
Dr G. Sweetnam
Comité des candidatures du CDSPI, Conseil d’administration
A/s de Murray Geddes, GR SEARCH INC.
10, rue Bay, Bureau 1500
Toronto (Ontario) M5J 2R8
[email protected] ou téléc. : (416) 365-7669
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by ADA Business Enterprises, Inc. a for-profit subsidiary of the American Dental Association.
Come see us at Pacific Dental Congress, Vancouver, BC, March 4 - 6, 2004 — Booth# 1620 & 1622

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