Le fflirt au bureau: terrain de jeu ou terrain miné?

Espace jeunes
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Le fflirt au bureau:
terrain de jeu ou terrain miné?
La drague au boulot a un
petit côté interdit qui excite
les sens. C’est normal,
c’est humain. Mais avant
de se lancer dans une
aventure, il faut peser le
pour et le contre. Un petit
flirt peut devenir votre plus
belle histoire d’amour, ou
encore facilement tourner
au vinaigre …
NatachaFrançois
V
ManojNawoor
oilà un endroit des plus
propices aux rencontres
amoureuses. Tout le monde
est sur son 31. Il y a de l’électricité
dans l’air à cause de la pression et
vous y passez plus de huit heures par
jour. Qui dit flirter, dit grande montée
d’adrénaline mais aussi grand danger.
Que ça passe ou ça casse, après les
heures de passion, vous serez coincés
ensemble pendant ces huit heures
qui pourraient, au final, être très, très
longues.
Tout est prétexte pour se parler, pour se
faire des compliments, pour se faire les
yeux doux. C’est un jeu très sensuel et
chaque matin, on n’a qu’une hâte : se
rendre au boulot ! Les phrases à double
sens n’ont plus de secrets, on se sent
bien dans sa peau, on est beaucoup
plus performant au travail quand monte
le frisson.
Mais il y a aussi des conséquences
désastreuses: disputes de couple,
risque de tomber sur la mauvaise
personne qui ne cherche qu’à se payer
du bon temps et harcèlement sexuel,
entre autres.
Anishta et son fiancé Deven ainsi que
Nathalie et Dominic ont bien voulu
nous raconter leurs aventures ou
mésaventures au bureau.
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Nathalie
"Quand je suis arrivée dans cette société après
ma HSC, j’ai adoré l’ambiance. La boîte était
remplie de jeunes qui, comme moi, n’avaient plus
les parents sur le dos, gagnaient de l’argent – et
pas mal d’argent – pour la première fois et qui,
bien sûr, avait envie de s’amuser. Dès le premier
jour, j’ai senti le regard de mon superviseur sur
moi et honnêtement cela me flattait beaucoup
qu’un homme, un adulte, fasse attention à moi.
...j’ai appris qu’il était
marié et père d’une petite
fille et que je n’étais pas sa
première victime.
Au début, il y avait des sourires, puis des petites
conversations dans la kitchenette autour d’un café
et ensuite le déjeuner. On s’est mis ensemble au
bout de deux semaines. Le hic c’est qu’il était
très secret et en dehors du travail je le voyais et
lui parlais rarement. Jusqu’au jour où j’ai appris
qu’il était marié et père d’une petite fille et que
je n’étais pas sa première victime. J’ai donné ma
démission sans un regard en arrière. J’avais le
cœur en lambeaux."
Anihshta et Deven (24 et 25 ans, mariés
depuis six mois)
“Elle était mon chef” (rires). C’est la première
chose que lance Deven avec un petit sourire
tendre pour sa bien-aimée. Anishta et Deven se
Nous faisons attention de
séparer vie professionnelle
et amoureuse.
sont connus sur leur lieu de travail et ça a été le
coup de foudre. Comme elle était son supérieur,
ils ont pris deux ans avant de se lancer dans une
histoire d’amour. Ils voulaient être sûrs de leurs
sentiments respectifs avant tout. "Nous travaillons
toujours dans le même département," confie
Anishta. "Nous faisons attention de séparer vie
professionnelle et amoureuse. Même si nous
avons eu une dispute, quand on arrive au bureau
ça ne se voit pas". Deven avoue qu’il leur arrive
de parler boulot une fois à la maison. Mais ils
essayent de le faire le moins possible.
Dominic
“Je suis un Don Juan dans l’âme. Depuis l’école
maternelle je charme les femmes. Sauf que
quand j’ai commencé à jouer au charmeur avec
A., elle l’a mal pris. Au début elle me répondait
et moi, l’idiot, je croyais qu’elle flirtait aussi avec
moi, mais en fait, elle était furieuse. Un matin,
on m’a appelé dans le bureau des RH pour
m’annoncer que la demoiselle m’accusait de
harcèlement sexuel. J’ai essayé de me défendre
...depuis cet épisode je fais
très attention à qui je parle
mais elle avait enregistré une conversation sur
son téléphone. Tiré de son contexte, cet échange
m’accusait. J’ai dû donner ma démission et
depuis cet épisode je fais très attention à qui je
parle et à mes plaisanteries. Ça aurait pu être
beaucoup plus grave.”
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