Niki de Saint Phalle
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Niki de Saint Phalle
Niki de Saint Phalle LE GUIDE CULTURAPY Bio express Née Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle en 1930 à Neuilly-sur-Seine, celle qui préfèrera le sobre raccourci “Niki de Saint Phalle” est l’une des artistes les plus populaires du XXe siècle. D’abord mannequin et chanteuse, elle a soif d’autres moyens d’expression. Elle peint ses premières œuvres au début des années 1950. Ses Tirs la feront accéder à la notoriété. Ces performances qui consistent à tirer sur des poches de couleur, éclaboussant du plâtre pour constituer une œuvre lui font dire qu’elle fait « saigner la peinture à vif ». Ce qui lui vaut d’être admise au sein du groupe des « Nouveaux Réalistes » aux côtés de Deschamps, César, Klein, Christo… Viennent ensuite ses célèbres Nanas, ses sculptures de femmes démesurées aux formes girondes et colorées en papier mâché et polyester qui témoignent de sa volonté de donner une place nouvelle aux femmes. En 1974, Niki se lie d’amitié avec une princesse napolitaine qui met à sa disposition un terrain en Toscane. Niki y crée le jardin de sculptures dont elle rêve : le Jardin des Tarots qu’elle n’aura de cesse d’enrichir de nouvelles œuvres. En 1980, une grande rétrospective est organisée au Centre Georges Pompidou. Le public découvre enfin la richesse et l’étendue de son art. En 1983, elle réalise la fontaine Stravinsky installée devant Beaubourg avec son mari Jean Tinguely. Elle succombe en 2002 à une maladie respiratoire liée à l’inhalation des vapeurs toxiques de ses propres peintures. Nos coups de cœur could we have loved ? (1968) AUTOPORTRAIT (19581959) Seul autoportrait proclamé de l’artiste, l’œuvre est emblématique du travail de Niki de Saint Phalle. C’est un assemblage très hétérogène d’objets (grains de riz et de cafés, morceaux de verre...) et on y retrouve plusieurs influences (dripping à la Pollock, céramiques à la Gaudi...). Elle veut y donner l’image « d’un corps en morceaux et d’une âme tourmentée ». PORTRAIT DE CLARICE RIVERS ENCEINTE (1964) saint sebastien, PORTRAIT OF MY LovER... (1961) Cette œuvre précédant les fameux Tirs inclue déjà la notion de performance. Le tableau est composé d’une chemise appartenant à l’ancien amant de Niki (et sur laquelle elle a elle-même tiré) surmontée d’une cible sur laquelle les visiteurs étaient invités à lancer des fléchettes. Ce croquis représentant son amie Clarice Rivers enceinte est à l’origine des fameuses Nanas de Niki, témoins de son désir de libérer la femme, de la sortir de ses représentations habituelles au sein de la société. Niki aime la référence à Monet et Zola même si ses Nanas n’ont strictement rien à voir avec les leurs ! Si vous n’en avez pas eu assez, téléchargez l’application gratuite du Grand Palais. Parlons plutôt de vous : partagez vos coups de cœurs : [email protected] Un exemple des nombreuses sérigraphies de Niki de Saint Phalle que vous pourrez voir durant l’exposition. Certaines sont accompagnées de ses écrits (poèmes, extrait de son livre de mémoires Mon Secret). Un des 75 exemplaires de Could we have loved ? a été vendu par Christies en 2002, 2 500 euros, presque une affaire !