GAUMONT Léon pr fdaf

Transcription

GAUMONT Léon pr fdaf
Le nom de ce pionnier de l’industrie du cinéma se confond avec l’histoire du 7e art, et demeure lié,
depuis plus d’un siècle, à un réseau de salles de cinéma.
Voici un industriel, prodigieux bâtisseur de rêves !
Léon GAUMONT
né le 10 mai 1864 à 9 heures du matin à Paris 8e
selon acte n°608 source Archives Paris en ligne
décédé à Sainte-Maxime le 9 août 1946
A 31 ans, il achète l’entreprise de matériel optique et photographique où il travaille
Dès les premières séances de projections publiques organisées par les frères Lumière, Léon Gaumont, perçoit
d’emblée que le cinéma peut être une industrie prospère.
Nous sommes en 1895 et cet homme, constructeur imaginatif, vient d’avoir 31 ans.
Dès juillet 1895, il fonde la société française de production Gaumont sous le nom de « L. Gaumont et compagnie ».
En fait, il vient de reprendre à son compte la société de matériel optique et photographique (Comptoir général de
photographie) où il était employé.
Il fabrique alors des appareils de projection puis des caméras. Ainsi, peu après les
frères Lumière, il construit, en 1895, avec Georges Demenÿ, le
chronophotographe qui est l’un des premiers appareils de cinéma, puis le
chronophone en 1902 qui sera la première tentative de cinéma sonore.
Gaumont, qui voit grand et sait mettre en spectacle la magie née de l’imaginaire,
s’intéresse très tôt, aussi, au cinéma sonore et à la couleur.
Inventeur imaginatif et industriel avisé,
il devient pionnier producteur et distributeur de films
La société Gaumont est la plus ancienne en matière de production et de distribution de films, au monde. Ainsi avec
Georges Méliès, il fait partie des premiers producteurs et distributeurs de films.
Si Léon Gaumont est un inventeur fécond et entreprenant, il est aussi un industriel avisé car, en plus de produire et
distribuer des films, il fabrique aussi le matériel et les consommables pour le cinéma.
Ses appareils sont vendus avec des bandes de démonstration réalisées par la secrétaire de Gaumont, Alice GUY, qui
est ainsi la 1ère femme réalisatrice.
Dès 1897 l’entreprise réalise des films d’actualités. Pour qui s’intéresse à l’histoire du cinéma, songe naturellement
aux fameuses « actualités » de chaque semaine, que le spectateur découvre juste avant le film. Sur le grand écran
de la salle de cinéma, avant que le petit écran ne soit dans chaque foyer, sont ainsi projetées les célèbres
« Actualités Gaumont » à partir de 1910.
En 1911, Le Gaumont-Palace est la plus grande salle de cinéma du monde
En 1906, il installe, aux Buttes-Chaumont, les premiers studios français de cinéma. Il y produit un grand nombre de
films dont il confie la direction artistique à plusieurs réalisateurs tels qu’Emile Cohl, Henri Fescourt, et surtout Louis
Feuillade.
Formidable bâtisseur dans l’âme, qu’aucun obstacle ne rebute, il se lance en grand dès 1910. C’est l’année où il
achète l’hippodrome de la place Clichy à Paris et en fait une gigantesque salle de cinéma Le Gaumont Palace de
3 400 places qui, agrandie, pourra accueillir 6 000 spectateurs.
La plus grande salle de cinéma du monde !
Dès lors, il acquiert et aménage des salles dans tout le pays. Infatigable bâtisseur, doublé d’un fin stratège, il obtient
ainsi la maîtrise inédite de la chaîne cinématographique qu’il s’agisse de fabriquer des appareils de projection ou de
diffuser les films auprès du public.
Dans le même temps, en 1911, il part à la conquête des Etats-Unis, pour fonder à Flushing, des studios et
laboratoires de cinéma.
En 1925, il réalise encore une grande première en signant un accord de distribution avec la Metro Goldwyn Mayer et
crée une nouvelle société, GMG, la Gaumont Metro Goldwyn, qui fonctionnera pendant trois années.
Léon Gaumont se retire en 1930, mais son nom est encore symbole de cinéma à travers le monde
En 1930, quand Léon Gaumont se retire des affaires, le cinéma vit une première grande mutation avec l’avènement
du cinéma parlant. Sa Société mise en liquidation en 1934 est reprise en 1938 sous le nom de Société nouvelle des
établissements Gaumont.
Au terme de sa carrière, cet entrepreneur au charisme de bâtisseur de cathédrales de rêves, a produit ou coproduit
plus de 150 longs métrages. Et sous son nom, figurent de multiples films cultes qui ont fait rêver des millions de
téléspectateurs à travers le monde.
On peut citer : Les Tontons Flingueurs, OSS 117, Cent mille dollars au soleil, Diner de cons, La Folie des grandeurs, La
Boum, Fantômas ou encore Le Grand bleu et Le Cinquième élément de Luc Besson, ainsi que Les Visiteurs de JeanMarie Poiré.
Léon Gaumont finit ses jours à Sainte-Maxime où il possède un château Les Tourelles, datant de 1883. Cette
résidence lui a servi de lieu de réception et de décor pour quelques films.
Une avenue du 20e arrondissement de Paris honore sa mémoire.
Partisan de la langue universelle qu’est l’espéranto, sur ce sujet, il produit un petit film qui est projeté en 1911 lors
du congrès espérantiste d’Anvers.
Ainsi, dès les balbutiements du 7e art, Léon Gaumont, par sa formidable énergie de bâtisseur sait se
rendre incontournable et inscrit de fait son nom dans la fabuleuse aventure du cinéma.
Gaumont est devenu, depuis, une société à la stature internationale, adaptée à son temps et tournée vers l’avenir.
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