Conseil cantonal de Montlhéry Jeudi 23 mai 2013

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Conseil cantonal de Montlhéry Jeudi 23 mai 2013
Conseil cantonal de Montlhéry
Jeudi 23 mai 2013
Le Conseil Cantonal de Montlhéry s’est déroulé en présence de Jérôme Cauët (Conseiller
général du canton – Vice-président chargé des familles, de la protection de l’enfance et de
l’action sociale) ainsi que Clotilde Buffone (Conseillère générale déléguée chargée de
l’adoption et de la petite enfance) au collège Pierre Mendès-France de Marcoussis.
Une cinquantaine d’habitants, ainsi que des représentants du SDIS91 (Service Départemental
d’Incendie et de Secours de l’Essonne) rattachés au centre professionnel de Montlhéry et au
Centre de Première Intervention de Marcoussis, étaient présents pour échanger sur les deux
thèmes inscrits à l’ordre du jour : « l’action du Conseil général en faveur des jeunes et des
collèges » et « le rôle du SDIS 91 ».
LE ROLE DU SERVICE DEPARTEMENTAL
D’INCENDIE ET DE SECOURS DE l’ESSONNE
J. Cauët a ouvert ce Conseil cantonal en présentant le SDIS, établissement public autonome,
financé à 97% par le Conseil général, bien que cela ne soit pas une compétence obligatoire
des départements.
Il a rappelé que les missions du SDIS étaient de 3 natures : la distribution des secours,
la prévention des risques et la sensibilisation à la sécurité civile. Au-delà des
interventions de secours, les sapeurs-pompiers font également de la prévention auprès des
crèches, des centres de loisirs et des les collèges via les «pompiers juniors » pour les initier
aux gestes de premiers secours.
Sur le territoire essonnien, le SDIS est divisé en 4 groupements pour permettre une action de
premiers secours en un minimum de temps. Dans ce cadre, il dispose de 51 Centres
d’Incendie et de Secours (CIS) dont certains sont mixtes (regroupant des professionnels et
des volontaires comme à Montlhéry) et d’autres composés uniquement de volontaires comme
à Marcoussis.
On dénombre ainsi 1056 Sapeurs Pompiers Professionnels (SPP), 1 934 Sapeurs Pompiers
Volontaires (SPV) et 297 Personnels Administratifs Techniques et Sociaux (PATS) mobilisés
toute l’année pour une moyenne de 243 interventions quotidiennes (= 89 000 actions par an
soit 1 toutes les 5 minutes).
Enfin, le SDIS prépare d’ores et déjà l’avenir avec les 528 Jeunes Sapeurs Pompiers (JSP)
répartis dans 27 sections et 218 « Pompiers Juniors » formés dans le cadre du dispositif
« Ecole Ouverte » (plus de 1 800 Pompiers Juniors formés depuis le lancement de l’opération
en 2003).
J. Cauët a conclu son intervention en évoquant la situation du canton qui dispose de deux
centres :
- le CIS de Montlhéry / La Ville du Bois composé de 32 sapeurs-pompiers
professionnels et 29 sapeurs-pompiers volontaires, qui a réalisé 2 892
interventions en 2012.
- le CIS de Marcoussis composé de 16 sapeurs-pompiers volontaires et 14
jeunes sapeurs-pompiers, qui a réalisé 452 interventions en 2012
Rappelant que le SDIS n’était pas propriétaire des casernes (propriétés des communes),
J. Cauët a présenté la nouvelle délibération cadre adoptée par le Conseil d’administration du
SDIS qui privilégie un soutien au SDIS pour qu’il devienne propriétaire des locaux plutôt
qu’un subventionnement aux communes pour la réhabilitation des casernes. A cet égard, il
s’est félicité que Marcoussis soit la 1ère commune à avoir accepté ce nouveau procédé.
Pour aller plus loin : téléchargez la présentation de l’action du SDIS 91, disponible sur la page
de votre Conseil Cantonal
Débat avec la salle
• Soutien aux sapeurs-pompiers – Prévention des risques de suicide
Une participante, mariée à un sapeur-pompier, a évoqué la situation de fragilité
psychologique dans laquelle peuvent se retrouver des pompiers après des interventions
difficiles. Elle a appelé à une prise de conscience sur le taux de suicide qui est peu connu. A
cet effet, elle a demandé quelles actions étaient envisagées par le SDIS pour soutenir ces
pompiers et leur apporter un suivi par des professionnels.
J. Cauët a regretté que les pompiers, malgré la sympathie dont ils bénéficient auprès de la
population, soient de plus en plus confrontés à des actes d’incivisme (jets de pierres sur leurs
camions ou agressions verbales voire physiques) lors des interventions de secours à la
personne.
Pour répondre à la demande de suivi, il a expliqué qu’un « Service de santé et de secours
médical » (3SM) existait déjà pour soutenir les pompiers en intervention et qu’un
psychologue était présent pour parler avec eux des interventions compliquées. Il existe par
ailleurs, une assistante sociale du SDIS pour les accompagner et pour sa part, il essaye
également d’être au maximum présent et à l’écoute pour améliorer leurs conditions.
Concernant le taux de suicide, il a évoqué la complexité de ces situations graves qui
malheureusement existent également dans d’autres secteurs professionnels (la police, les
entreprises privées…). Pour prévenir le passage à l’acte, la difficulté est de détecter le malêtre de la personne qui est bien souvent difficile à percevoir. Pour améliorer la prévention, un
système d’alerte a été mis en place en interne notamment dans les situations d’agressions.
Ainsi, ces dernières sont systématiquement suivies d’un dépôt de plainte et d’un passage au
tribunal au cours duquel les services juridiques du SDIS arrivent en appui et en conseil
des pompiers concernées. A l’avenir, J. Cauët souhaite renforcer cette prise en charge
et à cet effet, des axes de progrès sont en cours d’étude.
• Formation des bénévoles associatifs aux premiers secours
Maryanne Tasserie, Présidente de l’association « Vivre ensemble avec nos vieux
amis », a demandé si les pompiers pouvaient former les bénévoles associatifs aux gestes de
premiers secours, notamment ceux amenés à intervenir au domicile des usagers.
J. Cauët lui a précisé que les services du SDIS étaient à la disposition des associations
pour étudier la possibilité d’organiser ce type de formation.
• Recrutement des jeunes volontaires
Une mère d’élève a demandé des précisions sur les modalités de recrutement des jeunes
pompiers volontaires.
Le capitaine du CIS de Marcoussis a précisé qu’il n’y avait pas de campagne de
recrutement spécifique excepté la pose d’affiches d’information. Les recrutements se
déroulent en septembre et sur Marcoussis, il y a 15 places à pourvoir.
La formation se déroule pendant les vacances scolaires et nécessite un encadrement
important. Les élèves de 3ème font leurs stages au sein d’un groupement, et non au sein du
centre de secours, ce qui leur permet d’être acteurs et pas seulement observateurs. Ces
stages se déroulent pendant 5 jours durant lesquels les élèves visitent le centre
départemental d’appels d’urgence, l’école départementale de formation, assistent à une
manœuvre ou à un exercice, font du sport, et sont initiés aux gestes de premiers secours
afin de repartir avec leur brevet de secouristes.
LA POLITIQUE EN FAVEUR DES JEUNES ET DES COLLEGES
J. Cauët a ensuite présenté l’action du Conseil général en faveur des collèges et des jeunes
en précisant qu’il intervenait à chaque étape de la scolarité des collégiens : en 6ème avec
la numériclé (manuels dématérialisés, logiciels, bibliothèque photos …), en 4ème avec le
dispositif « Questions d’ado » (éveil à la sexualité, IVG, préservatifs...) et en 3ème avec
l’opération « Un stage j’y ai droit » afin que tous les jeunes puissent trouver un stage.
Rappelant que le canton disposait de 3 collèges (Nozay construit en 1998, Marcoussis
entièrement rénové et Montlhéry pour lequel une réhabilitation est prévue en 2015 à hauteur
de 11 millions d’euros), il a ensuite détaillé cette politique globale du Département qui
consacre 105,2 millions d’euros à l’éducation en 2013 à travers :
- Les aides financières aux familles pour les transports et la restauration scolaire dont
l’Assemblée départementale a prévu une évolution afin de réduire les injustices liées aux
revenus. Le Conseil général a ainsi mis en place :
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•
Une « tarification sociale » basée sur 9 tranches et à l’euro près, alors
qu’auparavant le calcul se faisait sur la base de 3 tarifications uniques.
La gratuité pour les familles les plus modestes
- L’investissement dans la construction et la réhabilitation des bâtiments (42,64 M€ pour
les travaux de rénovation et entretien ainsi que la réhabilitation de demi-pensions ; plans
toilettes pour la rénovation des sanitaires…)
• Les actions éducatives pour lesquelles le Conseil général mène une politique volontariste à
travers un certain nombre de dispositifs :
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Réussir sa 6e : distribution d’un guide pratique « Planète collège » et mise en place
d’activités périscolaires,
Collège au cinéma : permet aux collégiens d’assister à des séances de cinéma (les
élèves de Marcoussis se rendent ainsi au cinéma « Atmosphère »),
Le dispositif « Info-bus » et le guide de prévention santé « Questions d’ados »,
pour intervenir auprès des élèves de 4ème sur l’éducation à la vie affective,
relationnelle et sexuelle
Les chorales de l’Essonne qui sont nées à Marcoussis et permettent à des centaines
d’élèves d’aller chanter à l’opéra de Massy sur différentes thématiques
La mise à disposition d’une plate-forme expérimentale « Un stage pour tous »
centralisant les offres de l’ensemble des partenaires (entreprises, collectivités,
associations…) : http://stages3e.essonne.fr
• « Mieux se former au collège » mis en place sur appels à projets afin que les collèges
bénéficient de subventions pour des actions prévues dans le cadre du projet
d'établissement et s'adressant à l'ensemble des élèves d'une ou plusieurs classes sur le
principe de la gratuité pour les familles (les 3 collèges du canton sont concernés pour un
total de 51 actions financées).
• Le collège numérique qui prévoit une évolution vers des services et usages innovants,
pour les enseignants, les collégiens et leurs familles à travers le déploiement d’outils divers
(Tableaux Numériques/Vidéo projecteurs Interactifs, cubes Tices, supports mobiles…),
l’expérimentation « Numéritab » en cours sur 20 collèges et le bureau personnel de l’élève
contenant un portail de ressources départementales et des contenus
A terme, il est prévu un maillage territorial au service des usages pédagogiques et des
familles : l’Environnement Numérique de Travail (ENT) pour créer du lien entre enseignants,
parents et élèves (http://www.moncollege.essonne.fr).
Enfin, J. Cauët a présenté la carte jeune qui permet d’accompagner les jeunes au-delà du
collège. Ce dispositif a été réformé en 2013 pour favoriser l’autonomie et valoriser
l’engagement citoyen. Cette carte universelle, désormais gratuite, permet à tous les jeunes
de 16 à 18 ans de bénéficier d’une aide de 140€ pour leurs projets. Désormais, les jeunes de
16 ans ont également la possibilité d’acquérir une tablette numérique en cumulant les 3
années d’aides.
Pour aller plus loin : téléchargez la présentation de la politique départementale en faveur des
jeunes et des collèges, disponible sur la page de votre Conseil Cantonal
Débat avec la salle
• Réforme de la « carte jeune »
Une participante, directrice d’école à Palaiseau, a salué l’intérêt de la nouvelle carte jeune
pour les 16-18 ans. A cet égard, elle a demandé des précisions sur les modalités
d’informations qui ont accompagné la réforme de cet outil afin de toucher un maximum de
jeunes.
D’autres participants ont également confirmé l’utilité de cette carte pour soutenir des projets
mais se sont montrés plus réservés au sujet du « pack numérique », craignant que cela
renforce l’addiction de certains jeunes aux appareils électroniques.
Concernant la communication, C. Buffone a expliqué que les missions locales avaient
servi de relais pour informer les jeunes et les inciter à s’inscrire. Par ailleurs, une
distribution de « flyers » a été organisée devant les lycées. Enfin, lors de la distribution des
clés USB ou du guide « Questions d’ados » aux collégiens, les Conseillers généraux les
informent qu’ils auront la possibilité de demander la carte jeune lorsqu’ils auront 16 ans.
J. Cauët est quant à lui revenu sur les inquiétudes à propos des tablettes numériques en
précisant que cela avait été pris en compte dans la réflexion sur le contenu de la nouvelle
carte jeune. Conscient de la diversité des besoins des jeunes, le Conseil général a
choisi de proposer une offre la plus diversifiée possible. Il a donc intégré un « pack
numérique » pour démocratiser l’accès au numérique mais également augmenter les
possibilités offertes par la carte dans les autres packs : financement du permis de conduire,
des transports en commun, d’une licence sportive ou encore de projets personnels et
collectifs.
• Collèges - Accueil des enfants du voyage
Une enseignante d’école élémentaire à Longpont-sur-Orge a évoqué la situation d’enfants
du voyage qui sont élèves de sa classe. Après le CM2, il s’avère que la majorité de ces
enfants ne vont pas au collège à cause de la réticence de leurs parents. Pour éviter cette
déscolarisation, elle a demandé au Conseil général d’intervenir pour engager un travail
de sensibilisation en lien avec les associations de gens du voyage.
J. Cauët a tout d’abord expliqué que le Conseil général avait instauré parmi les critères
d’attribution de subventions aux communes, le respect du plan de lutte contre les
discriminations qui concerne notamment les gens du voyage, et surtout, a prévu un malus
lorsque les communes ne créent pas les places d’aires d’accueil des gens du voyage comme
cela est imposé par la loi. Concernant plus particulièrement la lutte contre le décrochage
scolaire des enfants du voyage, le Conseil général travaille déjà en lien étroit avec
« l’Association Départemental des Gens du Voyage de l’Essonne » (ADGVE), avec
laquelle il a signé une convention tri-annuelle.
• Stages de 3ème - Associations
M. Tasserie est intervenue concernant la plate-forme « un stage pour tous » pour demander
si des associations comme la sienne pouvaient s’inscrire afin de recruter des jeunes de 3ème
qui recherchent un stage.
J. Cauët lui a confirmé que toute association de loi 1901 pouvait recruter des stagiaires de
3ème et par conséquent, s’inscrire sur la plate-forme du Département.
• Aide à la restauration scolaire – Nouvelle délibération
Un représentant de parents d’élèves est revenu sur la réforme de l’aide à la restauration
scolaire pour évoquer la situation des familles qui voient leurs revenus baisser et par
conséquent, sont pénalisées par le mode de calcul qui se fait désormais via les données de la
Caisse d’Allocations Familiales qui prennent en compte les revenus des familles à N-2. Il
aurait souhaité que les parents d’élèves soient davantage concertés pour trouver des
solutions à ces situations délicates.
J. Cauët a rappelé que cette réforme de la tarification avait été réalisée dans un souci de
justice sociale avec l’objectif de renforcer l’accompagnement des familles et garantir l’accès
de la restauration scolaire à tous les élèves. Outre la gratuité étendue à l’ensemble des
familles dont les revenus ne dépassent pas le RSA socle, cette réforme prévoit que la
participation du Conseil général pour les familles représentera au minimum 50% du coût
unitaire moyen d’un repas. Concernant plus particulièrement les familles qui rencontrent des
difficultés financières ponctuelles et dont les revenus déclarés à N-2 ne correspondent plus à
la réalité, le Directeur de l’éducation et des collèges du Conseil général a précisé que des
mécanismes de corrections avaient été prévus pour prendre en compte les situations
individuelles particulières.
SUJETS DIVERS
Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) / Délais de traitement des
dossiers
Une habitante a évoqué la situation de la MDPH de l’Essonne qui, malgré une amélioration
ces dernières années dans les délais de traitement des dossiers, continue à tarder pour
répondre à certains dossiers complexes.
C. Buffone a précisé que le personnel de la MDPH avait été renforcé, faisant passer le
délai de traitement des dossiers de 8-12 mois à 2-4 mois. Dans un souci d’amélioration
continue du service public, le Conseil général reste mobilisé et continuera donc de chercher
des solutions pour réduire les délais.
Journée internationale des personnes âgées
Pour conclure, une habitante a rappelé que le 1er octobre était la journée internationale des
personnes âgées depuis 1991. A cet égard, elle souhaiterait que le Conseil général fasse
de cette journée un temps fort de mobilisation où tous les acteurs concernés et la
population se regroupent en l’honneur des personnes âgées.