2013 - Institut National de la Recherche Agronomique

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2013 - Institut National de la Recherche Agronomique
Royaume du Maroc
Centre Régional
de la Recherche
Agronomique de Rabat
Rapport d’activité
2013
Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste
Comité d’édition :
n
Abderabihi Mohamed
n
El Maadoudi El Haj
n
El Bahloul Yasmina
n
El Housni Abdellah
n
Iraqi Driss
n
Zouahri Abdelmjid
n
Lage Mounira
sommaire
PREFACE
6
AMELIORATION DES PLANTES ET RESSOURCES PHYTOGENETIQUES
7
BIOTECHNOLOGIE
46
ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES
52
PRODUCTION ANIMALE ET FOURRAGERE
58
TECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE ET QUALITE
62
RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
71
ACTIVITES DES DOMAINES EXPERIMENTAUX
75
RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIERES
85
MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
88
ENCADREMENT, PUBLICATIONS, COMMUNICATIONS ET PARTENARIAT
93
PREFACE
A
u cours de l’année 2013, le CRRA de Rabat s’est investi dans la mise en œuvre d’un programme d’action multiforme faisant de
l’innovation, une ambition fondamentale de sa stratégie de recherche compte tenu des effets qu’elle peut générer aussi bien
pour une institution de recherche que pour l’ensemble de la société.
La présentation des résultats de recherche saillants dans le présent rapport d’activité 2013 constitue l’occasion d’affirmer cette
excellence scientifique dans différents domaines de recherche, dont on peut citer :
La sélection de lignées d’orge résistantes à la rayure réticulée, et avec des taux de protéines de 15%. Chez le blé dur, les landraces
originaires de la région d’Errachidia offrent un polymorphisme de qualité important par rapport aux variétés modernes notamment le
taux de pigments jaunes et le taux de gluten. Pour la betterave à sucre, les résultats confirment la possibilité de produire une semence
de qualité avec des rendements qui dépassent 40 g par pied.
L’utilisation des outils de la biotechnologie pour l’évaluation de la diversité génétique de l’arganier et pour l’induction de
l’enracinement des plants.
La caractérisation de la variabilité génétique du safran et de certaines espèces de plantes aromatiques et médicinales spontanées
d’intérêt comme l’origan, la camomille bleue et le jujubier.
La couverture durant l’année 2013 par les cartes de vocation des terres agricoles sur 16.500 Km² dans la région de Tadla-Azilal
et l’achèvement des travaux sur les cartes de fertilité des sols sur 330.000 ha dans la zone d’Oulmès et 182.000 ha dans la région d’El
Kalaa de Sraghna
L’isolement et la sélection de microorganismes visant la transformation et la valorisation des produits agricoles d’intérêt
alimentaire et sanitaire. L’extraction de l’ADN a permis, le séquençage de la cyanobactérie dont le potentiel technologique de ferment
et de probiotique constitue un enjeu éco-industriel important.
La valorisation des produits de terroirs par transformation de quatre variétés de figues de barbarie, ainsi que le développement
de nouveaux produits alimentaires à base de caroube.
Les avancées enregistrées sont effectivement nombreuses mais suscitent un besoin ardent de faire encore plus et de s’adapter à
des impératifs économiques et environnementaux ; d’autant plus que les exigences de la société interrogent fortement la qualité
et la durabilité des systèmes de production à l’heure de l’ouverture des marchés et des changements climatiques qui menacent la
production agricole et la sécurité alimentaire.
Mohamed ABDERABIHI
Chef du Centre Régional de la
Recherche Agronomique de Rabat
6
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
AMELIORATION DES PLANTES ET RESSOURCES PHYTOGENETIQUES
AMELIORATION DES PLANTES
GESTION DES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
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AMELIORATION DES PLANTES
Sélection de nouvelles variétés de blé dur
Activité 1 : Réalisation des blocs de croisements et développement de populations en ségrégation
(Rhrib K., Taghouti M.)
Introduction
Le blé dur revêt une grande importance dans l’agriculture marocaine
et est toujours apprécié par les agriculteurs. Elle est par ailleurs
pratiquée dans les différentes zones agro-climatiques et se fait dans la
majorité des exploitations. Malgré les efforts de la création variétale
qui ont permis de mettre à la disposition des agriculteurs des variétés
productives à large adaptation, les rendements demeurent faibles à
causes des fluctuations de la pluviométrie, des contraintes biotiques,
du manque de la qualité technologique de ces variétés par rapport aux
populations locales encore utilisées par les agriculteurs ainsi que de la
non adoption de paquets technologiques performants.
Matériel et Méthodes
Les populations en ségrégation F3, F4, F5 et F6 ont été avancées à Merchouch et Allal Tazi en graines espacées en sélection généalogique et/ou bulk.
Résultats et discussions
Le tableau 1 présente l’état du matériel en ségrégation conduit par le
programme d’amélioration du blé dur à Rabat. Neuf populations en
ségrégation F4 et quatre F5 ont été avancées en sélection généalogique
dans les stations Merchouch et Allal Tazi. Alors que dix populations F6
et quatre populations F7 ont été avancées en épi ligne uniquement à
Merchouch.
Tableau 1 : Etat du matériel en ségrégation conduit dans le programme de blé dur durant la campagne 2012/13
Populations en ségrégation
semées en 2012/13
Populations avancées
2011/12
9 F4 en vrac
8
4 F5 en vrac
3
10 F6 en épi ligne
7
7 F7 en épi ligne
4
Activité 2 : Evaluation des lignées nationales et internationales de blé dur (Rhrib K.)
Introduction
Dans le but de sélectionner le maximum de matériels à utiliser comme
parents dans les blocs de croisement, plusieurs pépinières et populations
locales nationales et internationales provenant du programme
CIMMYT, sont semées dans différentes stations de l’INRA. L’évaluation
de l’ensemble de ce matériel pour les principaux caractères à savoir la
précocité, le rendement, la réaction aux principales maladies inhérentes
à la région, en particulier la rouille brune ainsi que les paramètres de
qualité (force de gluten, et couleur jaune) nous permettent chaque
année de sélectionner les lignées les plus intéressantes et de les
intégrer dans notre programme de sélection.
Matériel et Méthodes
51 lignées d’observation marocaine ont été semées en 4 lignes
consécutives. Il s’agit des populations lignées F6 avancées en LOM ; Les
pépinières CIMMYT sont arrivées en retard à cause d’un problème de
douane ce qui a entravé leur semis durant cette campagne. Mais elles
seront conduites en 2012/13 avec les pépinières du CIMMYT 2014 en
cours de réception.
Les 4 lignes de 2.5 m de longueur et de 0.3 m d’espacement, constituent
les parcelles élémentaires des lignées. Deux témoins (Karim et Marzak)
ont été utilisés après chaque vingt lignes. Les caractères observés au
champ sont: la hauteur, la précocité, la résistance aux maladies telles
que les rouilles brune et noire, le BYDV, la septoriose, les pourritures
racinaires, la cécidomyie. Les lignées sont soumises plutard à l’analyse
des principaux caractères de qualité à savoir, la force de gluten, la
couleur jaune en vue d’une deuxième sélection.
Tableau 2 : Nombre de lignées semées et sélectionnées dans les essais pépinières nationaux et internationaux de blé dur
réalisés dans les domaines expérimentaux de Allal tazi, Merchouch, au cours de la campagne 2012/13
Pépinières
LOM
IDSN et IDYN du CIMMYT
8
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Nombre de lignées
testées
Lignées sélectionnées
51
9
Non semées
-
Activité 3 : Multiplication et caractérisation agro morphologique d’une collection de blé dur du sud marocain
(Rhrib K., Taghouti M.)
Matériel et Méthodes
Une collection de 62 populations locales collectées dans les zones
montagneuses du Maroc a été semée à raison de 2 lignes consécutives
de 2.5 m de longueur et de 0.3 m d’espacement par population pour une
multiplication et éventuellement une caractérisation agronomique. Ce
même matériel a été analysé au laboratoire pour les paramètres de qualité
notamment la couleur jaune, la force de gluten et la teneur en proteines.
Résultats et Discussions
Une base de données de caractères agronomiques des 62 populations
locales a été formée. Notamment la hauteur, la date à l’épiaison, la
date à la maturité ainsi que le rendement. Les mêmes populations sont
évaluées pour les caractères de qualité au laboratoire.
Activité 4 : Recherche et Identification des SNP’s relatifs aux gènes de résistance aux rouilles et de qualité
chez les blés (Rhrib K., Taghouti M., Gaboune F., Lahouaoui, El Aboudi)
Les objectifs de cette étude sont :
Identifier, analyser et comparer les gènes d’intérêts liés aux rouilles
et à la qualité chez le blé, les espèces apparentées (l’orge, le sorgho, etc.)
et les plantes modèles (l’Arabidopsis, le riz, le maïs et Brachypodium)
par l’alignement multiple, l’étude des domaines protéiques et la
construction de l’arbre phylogénétique.
l Développer une application pour la recherche et l’identification des
l
SNPs présents au niveau des gènes de résistance aux rouilles et de
qualité chez le blé, et développer des marqueurs SNPs, puis élaborer
une base de données et concevoir un site web.Ce travail s’insère
dans le cadre du programme bioinformatique qui vise à assister les
programmes d’amélioration pou la résistance aux rouilles chez le blé et
pour les paramètres de qualité.
Matériel et Méthodes
Les étapes de cette étude sont résumées dans la figure ci-dessous :
Résultats et Discussions
Les résultats de l’étude liée à la recherche et l’identificaton des
SNPs liés aux gènes de résistance et aux paramètres de qualité ont
permis d’identifier Vingt-et-un gènes de résistance dont sept gènes
Lr, deux gènes Sr, deux gènes Yr et dix autres gènes appelés ‘gènes
de résistance’. Pour les paramètres de qualité, ont été identifiés, vingt
gènes de Gluténine ; onze gènes Glu-HMW, dix gènes Glu-LMW et
un gène de Glutenin. Quant aux gliadines, vingt-et-un gènes ont été
identifiés dont quatorze gènes alpha gliadin, cinq gènes gamma gliadin,
un gène omega gliadin et un gène alpha-/beta-gliadin. Concernant
les gènes de qualité impliqués dans la couleur jaune, six gènes Psy
phytoene synthase ont été identifiés.
Le nombre total de SNPs extrait par l’outil SNPsFinder à partir des
séquences de rouille examinées, téléchargées De NCBI est de 527,76%
de ces SNPs sont identifiés dans les séquences de la rouille brune et
le reste a été identifié dans les séquences de la rouille jaune. Un total
de 30 SNPs, ont été identifiés dans les gènes de paramètre de qualité
couleur jaune. Aucun SNPs n’a été noté pour les autres paramètres de
qualité, la Gliadine et le Gluténine. Un total de 80 paires d’amorces pour
les régions de SNPs a été identifié, 78 pour les régions SNPs relatifs
aux rouilles et 2 pour les régions SNPs relatifs à la couleur jaune de la
qualité, elles seront disponibles pour l’amélioration génétique des blés.
Web SNPsFinder a été intégré dans le système d’information développé
lors de cette étude.
Les amorces identifiées in silico ont été synthétisées dans le CNRST.
Certains marqueurs moléculaires associés aux gènes de résistance aux
rouilles et à certains gènes de qualité chez le blé dur sont en cours de
validation sur notre matériel avancé de blé dur.
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Activité 5 Avancement des lignées sélectionnées en essais préliminaires et intermédiaires et avancés
(Rhrib K.)
Introduction
L’ensemble des notations réalisées sur les lignées d’observations
lors de la campagne précédente nous permettent d’en sélectionner
les meilleures qui présentent essentiellement une bonne tolérance
à la rouille brune et un indice de jaune important. Ces lignées sont
automatiquement avancées en essais préliminaires. De plus, Des
essais des lignées avancées de blé dur sont envoyés du CIMMYT en
vue de tester leur adaptation aux conditions agro-climatiques du
Maroc. L’ensemble de ces essais ont été installés dans les stations
expérimentales de Merchouch, Allal Tazi, Annoceur et Jamaa Shaim
avec deux témoins nationaux (Karim et Marzak). L’intérêt que portent
ces essais pour le programme national est d’enrichir ce programme de
lignées performantes notamment sur la base de la tolérance et/ou la
résistance aux principales maladies et en termes de leur rendement par
rapport au témoin national. Par ailleurs, nous testons leur adaptation
à nos conditions agro climatiques pour en sélectionner les meilleures.
Ces lignées sélectionnées sont avancées en essais avancés et en vue
de gagner le temps si possible de création d’une ou plusieurs nouvelles
lignées de blé dur.
Matériel et Méthodes
2 essais préliminaires, 2 essais intermédiaires, 2 essais avancés et
deux essais Lignées prometteuses (LP) sont conduits dans les stations
Allal Tazi, Merchouch, Jamaa shaim et Annoceur (tableau 3). Les lignées
ont été semées en 6 lignes consécutives de 5 m de longueur et de 0.3 m
d’espacement (9 m²) avec 2 variétés témoins Karim et Marzak en blocs
aléatoires complets. Les principaux critères retenus sont la vigueur, la
précocité, la hauteur, la résistance aux principales maladies notamment
la rouille brune, la septoriose, la sécheresse et le rendement grain. Le
tableau 3 résume la sélection faite au champ (maladies et rendement)
de l’ensemble des essais installés dans les quatre stations.
Tableau 3 : Nombre de lignées semées et sélectionnées dans les essais préliminaires, intermédiaires et avancés nationaux de blé dur réalisés
dans les domaines de Allal tazi, Merchouch, Jamaa Shaim et Annoceur au cours de la campagne 2012/13
Pépinières
Nombre de lignées
testées
Lignées sélectionnées dans les
stations AT, MCH, ANNO et JS
2 Essais Préliminaires I, II
24*2 (*2)
17
2 Essais Intermédiaires I EI II
24*3(*2)
35
2 Essais Avancés I et II
24*4(*2)
17
10*2/14*2
18
2 essais Lignées prometteuse LP1et LP2
Résultats et discussions
Cette année a été caractérisée par l’attaque de la rouille ensuite la
septoriose, ce qui nous a permis d’avoir une idée sur la réaction
de l’ensemble du matériel vis-à-vis des principales maladies
cryptogamiques. Sur l’ensemble des lignées avancées constituant les
deux essais préliminaires, intermédiaires, avancés et LP et qui sont au
nombre de 156, quatre vingt sept lignées (87) ont été sélectionnées au
champ sur la base du rendement, la résistance/tolérance aux principales
maladies notamment la rouille brune et la septoriose, ce matériel sera
soumis a une deuxième sélection au labo pour les paramètres de
qualité (couleur jaune, SDS, teneur en protéines,,,,)
Graphe 1: Pluviométrie enregistrée dans les stations Merchouch
et Allal Tazi durant la campagne 2012/13
Allal Tazi
Merchouch
Conclusion générale
La campagne 2012/13 a été caractérisée par une pluviométrie importante
l
principalement au niveau des stations Allal tazi et Merchouch, ce qui a
lignées avancées en des essais préliminaires, intermédiaires ou avancés,
permis une sélection plus rigoureuse surtout pour la rouille brune et la
110 lignées ont été sélectionnées pour leur tolérance/ et ou résistance à
septoriose qui a ravagé les stations expérimentales surtout la station Allal
la rouille brune et autres maladies cryptogamiques, leur rendement, ainsi
Tazi
que pour leur teneur en protéines, l’indice de jaune et la force de gluten. Ce
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Sur 207 lignées issues des pépinières nationales, internationales et des
matériel sera conduit la campagne prochaine (2013/14) pour une évaluation
plus poussées sur quatre stations expérimentales en vue de s’assurer de
leur adaptation aux principales conditions agro climatiques.
l Cinq lignées prometteuses ont été sélectionnées en vue de les conduire
la campagne prochaine en épi ligne dans différentes stations et ce pour
l
Une éventuelle proposition au catalogue. Une épuration de ce
matériel génétique important sera réalisée avec le concours des
domaines expérimentaux en vue d’éviter un refus au niveau du
catalogue officiel à cause du mélange
l
La validation des marqueurs moléculaires associés aux gènes de
résistance aux rouilles et à certains gènes de qualité chez le blé dur est
initiée
l Les espèces apparentées au blé dur offrent un grand polymorphisme et
des marqueurs protéiques de qualité de type LMW2 pouvant être exploités
dans le programme d’amélioration génétique de blé dur
l Les landraces originaires de la région d’Errachidia offrent un
polymorphisme important pour tous les critères de qualité évalués. Les
variétés de terroir d’Errachidia ont montré une supériorité apparente par
rapport aux variétés modernes particulièrement pour le taux de pigments
jaunes et le taux de gluten
Activité 6 : Etude des caractéristiques des plantes liées à la bonne qualité du grain (Taghouti Mona)
Introduction
L’objectif de cette activité est l’identification de sources de bonne qualité technologique au sein de germoplasme national et international.
Matériels et méthodes
Le germoplasme analysé est constitué au total de 131 lignées avancées
de blé dur, issues des essais de rendement préliminaires, intermédiaires
et avancés préalablement sélectionnées sur la base de la résistance
aux maladies durant la campagne 2011-12. Les analyses de la qualité
effectuées complètent celles réalisées par l’analyseur grains par
Infrarouge au début de la campagne. Ces paramètres incluent :
l
AACC 14-50 modifiée. La variété de blé dur Tomouh connu pour son
taux en pigments caroténoïdes élevé est utilisée comme témoin
l Le test de sédimentation au sodium dodécyl sulfate qui informe sur
la force du gluten de la lignée. Ce paramètre est mesuré en adoptant
la norme Marocaine NM 08-1-216. La variété de blé dur Marzak est
utilisée comme témoin.
Le taux des pigments caroténoïdes mesuré en adoptant la méthode
Résultats et discussion
Les résultats des analyses révèlent une diversité génétique importante
au sein du germoplasme étudié pour les deux paramètres de qualité
mesurés. Les lignées qui ont dépassé les témoins Marzak pour le SDS et
Tomouh pour le taux en pigments jaunes (Figure 1 et 2) sont retenues et
constituent un germoplasm de départ pour le programme de sélection
de blé dur.
SDS(ml)
PJ(ppm)
Marzak
80
Tomouh
12
63.8
56.3
60
10
11.34
8.92
8
40.9
40.9
40
6
4
20
2
0
Figure 1 : Lignées prometteuses dépassant la variété
Marzak pour l’indice de sédimentation au SDS
Int1-13
Int1-19
Int1-9
Int1-11
Int2-3
Int1-2
Int2-7
Int2-9
Int1-16
Int1-5
Int2-2
Int2-8
Int1-15
Int2-17
Int1-6
Int2-16
Int2-13
Int1-7
Int1-18
Int2-3
Int2-13
Int1-13
Int2-5
Int1-4
Int1-11
Int1-14
Int1-9
Int2-15
Int2-16
Int2-16
Int2-14
Int2-17
0
Figure 2 : Lignées prometteuses dépassant la variété
Tomouh pour le taux en pigments caroténoïdes
Activité 7 : Evaluation de paramètres de qualité d’une collection de landraces marocaines
de blé dur (Taghouti Mona)
Introduction
L’objectif de cette activité est d’évaluer la qualité d’un germoplasme
constitué d’une collection de soixante dix huit lignées issues de dix
neuf landraces originaires de régions montagneuses subsahariennes
et rifaines du Maroc ainsi que douze variétés de blé dur inscrites au
catalogue officiel.
Matériels et méthodes
L’analyse de la qualité a porté sur le taux de protéines et le taux de
en caroténoïdes mesurés en adoptant la norme AACC14-50 modifiée.
gluten mesurés à l’aide de l’analyseur infrarouge et le taux des pigments
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Résultats et discussion
Les résultats obtenus ont montré que les landraces originaires de la
région d’Errachidia offrent un polymorphisme important pour tous
les critères de qualité évalués. Les variétés de terroir d’Errachidia ont
montré une supériorité apparente par rapport aux variétés modernes
particulièrement pour le taux de pigments jaunes et le taux de gluten.
(Figures 3 et 4).
Figure 3 : Analyse de la variable taux de caroténoïdes en ppm
en nuage de points
Figure 4 : Analyse de la variable Gluten en % en
nuage de points
Activité 8 : Analyse de la composition en protéines de réserve de lignées d’espèce apparentées au blé
(Taghouti Mona)
Introduction
L’objectif de cette activité est de déterminer le polymorphisme génétique dans la composition en protéines de réserve présent dans une collection de lignées d’espèces
apparentées au blé.
Matériels et méthodes
Dix accessions issues d’espèces apparentées au blé ont fait l’objet
Trois variétés de blé dur sont utilisées comme témoin : Tomouh, Karim
d’une analyse de la composition en protéines de réserve en utilisant la
et Marzak en alternance avec les espèces apparentées.
technique d’électrophorèse SDS-PAGE.
Résultats et discussion
Les espèces apparentées au blé dur
offrent un grand polymorphisme et des
marqueurs protéiques de qualité de type
LMW2 (Tableau 1 et Figure 6) pouvant
être exploités dans le programme
d’amélioration génétique de blé dur.
Tableau 1 : Composition en sous unités de haut poids moléculaire et de faible poids moléculaire
observés chez la Collection des espèces apparentées de blé dur
Accessions
Composition en gluténines
Espèces apparentes de blé dur
Glu-A1
HMW
Glu-B1
HMW
Glu-B3
LMW
Triticum monococcumIC50028
Glu-A1a
6+8
LMW-2
Triticum monococcumIC50021
Glu-A1a
6+8
LMW-2
Triticum monococcumG1560
Glu-A1c
-
LMW-2
Triticum monococcum
Glu-A1a
-
LMW-2
Triticum Elias
Glu-A1a
6+8
LMW-1
Triticum dicoccumIC12574
Glu-A1a
6+8
LMW2
Triticum dicoccumICWT50019
Glu-A1a
6+8
LMW-2
Triticum speltaIC9810
Glu-A1a
6+8
LMW-2
Triticum carthliumICWT50016
Glu-A1b
7+8
LMW-1
H
M
W
Figure 5 : Profils éléctrophorétiques des gluténines de
dix accessions de blé dur apparentées. Espèces sauvages
: (1), (1’)-Triticum monococcumIC500238 ; (2), (2’)-Triticum
monococcumIC500241 ; (3), (3’)-Triticum monococcumG1560 ;
(4), (4’) Triticum monococcum531 ; (5), (5’)-Triticum Elias.
Témoins : variétés (krm (Karim), Mzk (Marzak), Tmh(Tomouh)).
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L
M
W
Figure 5: Profils éléctrophorétiques des gluténines de dix accessions de blé dur apparentées. Espèces sauvages : (1), (1’)Triticum monococcumIC500238 ; (2), (2’)-Triticum monococcumIC500241 ; (3), (3’)-Triticum monococcumG1560 ; (4), (4’)
Triticum monococcum531 ; (5), (5’)-Triticum Elias. Témoins : variétés (krm (Karim), Mzk (Marzak), Tmh(Tomouh)).
Développement de variétés d’orge adaptées aux différentes conditions climatiques et de bonne qualité
(Abderrazek Jilal, Mohamed Maissari, Assia Saidi)
Le programme national d’amélioration génétique de l’orge réalisé en 2012-2013 a été supporté par l’INRA et mené en collaboration avec l’ICARDA
Résumé
Au cours de la campagne 2012-2013, la superficie céréalière au Maroc
a atteint 5,13 millions d’hectares avec une production de 97 millions
de quintaux sous une pluviométrie moyenne de 450mm. L’orge a
produit 27 millions de quintaux soit 28% de la production céréalière
Marocaine. Le programme national d’amélioration génétique d’orge a
été mené en collaboration avec l’ICARDA et a permis d’évaluer près de
4874 lignées d’orge. La pluviométrie, abondante dans la zone favorable
et montagneuse et faible dans les zones défavorables, a permis une
pression de sélection de 12% aboutissant à la sélection de 600 meilleures
lignées pour leurs caractères agro-morphologiques, physiologiques et de
résistance aux maladies. Vingt quatre d’entre elles ayant des rendements
supérieurs seront sujet d’évaluation et multiplication dans les différentes
zones pour possible inscription aux catalogue officiel.
L’identification préliminaire de la collection Marocaine d’orge va
permettre une meilleure extraction de la collection nucléaire Marocaine
d’orge.
Introduction
Le Maroc est classé septième pays en superficie emblavée en orge après
la Russie, Ukraine, Australie, Espagne, Turquie et Canada (FAO, 2012).
L’orge (Hordeum vulgare L.) est la deuxième céréale la plus cultivée au
Maroc après le blé tendre. Elle occupe en moyenne annuelle 1.9 millions
d’hectares, soit 38% de la superficie agricole utile des céréales et 21.8%
de la SAU totale (FAO, 2012). L’orge est cultivée partout au Maroc. Les
67% des superficies sont situées dans les zones arides, semi-arides, 8%
dans les montagnes et 24% dans les zones favorables à sols pauvres
de faibles intrants (MAPM, 2012). La production annuelle de l’orge est
approximativement 12 millions de quintaux (FAO, 2012) soit à peu
près 24% de toute la production céréalières. Le grain est employé
pour l’alimentation animale à raison de 80%, le reste est utilisé pour la
consommation humaine (20%). La paille d’orge fournit 30% de quoi en
alimentation animale. L’orge locale est largement utilisée, seulement 5%
des superficies sont emblavées en variétés améliorées et la semence est
généralement produite par les agriculteurs dont 1% est certifiée. L’orge
est une culture de faibles intrants, pratiquée dans les environnements
marginaux, sans irrigation, ni fertilisation ni contrôle des maladies et
mauvaises herbes. Dans certaines régions, c’est la seule culture viable.
Dans ces types d’environnement, la faible pluviométrie annuelle, sa
mauvaise distribution, les faibles températures hivernales, les hautes
températures et le vent chaud qui arrivent au stade de remplissage des
grains sont autant de facteurs contraignant la bonne productivité. La
fréquence, l’intensité et la durée de chacun de ces stresses ainsi que
leurs combinaisons varient d’une année à l’autre. Cependant, les faibles
rendements sont communs, l’échec de la culture arrive une à deux
années sur cinq ans. Les maladies foliaires principales de l’orge sont la
rayure réticulée, causant des pertes de rendement allant de 22 au 30%,
l’oïdium qui peut réduire le rendement jusqu’à 26% et le BYDV avec des
pertes de rendement allant de 16 à 23%. La valeur de la production de
l’orge est de l’ordre de 4.7 milliards de dirhams (MAPM, 2012).
Justifications et objectifs du programme d’amélioration d’orge 2012/2013
1. Bloc de croisement des lignées d’orge
La base de tout programme d’amélioration est la constitution du bloc
de croisement constitué de lignées élites en matières de possession
de caractères intéressants sur le plan résistance au maladies qui
implique l’évaluation des différentes lignées ou Parents femelles ayant
des caractères d’intérêt national comme la résistances aux maladies
tels que l’oïdium (Powdery Mildiou), la rayure réticulée (Net Blotch)
et la rouille jaune (Leaf Rust). La résistance à la sécheresse s’implique
dans ce bloc de croisement surtout pour les zones arides et semi
arides. L’objectif du croisement durant la campagne 2012-2013 s’était
d’incorporer la résistance à la rayure réticulée aux variétés marocaine
d’orge. La source de résistance a été assurée par l’ICARDA engendrant
31 lignées internationales résistantes qui ont été évalué en serre et
aux champs à Allal Tazi en collaboration avec la phytopathologiste des
céréales du CRRAR.
2. Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone Aride
La culture d’orge au Maroc occupe 67% de la superficie totale d’orge
en zone aride et semi aride du fait que cette culture est la céréale
la plus résistante à la sécheresse et qui nécessite de faibles intrants.
L’opération vise à se focaliser surtout sur cette zone tout en
développant du matériel adapté à partir des lignées sélectionnées dans
d’entre elles «lignées fixées» qui englobent les caractères intéressants
pour être conduite de manière successive en essais rendement.
l
Evaluation des essais de rendement installés à Jemaat Shaim et
khmiss zmamra.
Observation et sélection du Matériel de l’ICARDA qui s’avère
l’environnement ciblé. Les objectifs visent à :
l
l Evaluer les pépinières nationales des différentes générations
installées à Jemaat Shaim et khmiss zmamra pour en tirer les meilleures
intéressant pour être incorporé dans le bloc de croisement et les
générations successives.
3. Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone de favorable
La culture d’orge au Maroc occupe 24% de la superficie totale d’orge
en zone favorable. Ceci implique que la montagne est la seconde zone
d’intérêt en ce qui concerne l’orge. L’opération vise à se focaliser surtout
sur cette zone tout en développant du matériel adapté à partir des lignées
sélectionnées dans l’environnement ciblé. Les objectifs amènent à :
Evaluer les pépinières nationales des différentes générations installées
à Merchouch pour en tirer les meilleures d’entre elles «lignées fixées»
qui englobent les caractères intéressants pour être conduite de manière
successive en essais rendement.
Evaluation des essais de rendement installés à Merchouch.
Observation et sélection du Matériel de l’ICARDA qui s’avère intéressant
pour être incorporé dans le bloc de croisement et les générations
successives.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
13
4. Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone de Montagne
La culture d’orge au Maroc occupe 8% de la superficie totale d’orge en
zone Montagne. Ceci implique que la montagne est la troisième zone
d’intérêt en ce qui concerne l’orge. L’opération vise à se focaliser surtout
sur cette zone tout en développant du matériel adapté à partir des lignées
sélectionnées dans l’environnement ciblé. Les objectifs amènent à :
Evaluer les pépinières nationales des différentes générations installées
à Annaceur pour en tirer les meilleures d’entre elles «lignées fixées»
qui englobent les caractères intéressants pour être conduite de manière
successive en essais rendement.
Evaluation des essais de rendement installés à Annaceur.
Observation et sélection du Matériel de l’ICARDA qui s’avère intéressant
pour être incorporé dans le bloc de croisement et les générations
successives.
Evaluation des pépinières maladies : Les pépinières maladies sont des
sources d’approvisionnement pour le bloc de croisement en lignées
intéressantes qui peuvent être utilisées comme mâle dans le programme
de croisement. L’opération prend en considération l’évaluation des
pépinières maladies étrangères (venant de l’ICARDA) dans les stations Allal
Tazi et Merchouch.
Matériels et méthodes
Le programme national d’orge pour la campagne 2012-2013 s’est
déroulé en cinq opérations complémentaires à savoir :
Essais (parcelle de 6 lignes de 5 m) et Pépinières (2 lignes de 5 m)
d’amélioration d’orge pour la zone Aride représentée par la station
Jemmat Shaim et khmiss zmamra ;
Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone favorable
représentée par les stations Merchouch et Allal Tazi ;
Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone de Montagne
représentée par la station Annaceur ;
Le nombre de lignées évaluées au cours de la campagne 2012-2013 en
collaboration avec l’ICARDA est présenté dans la figure 1.
Figure 1 : Nombre de lignées d’orge
évaluées dans les cinq stations
expérimentales de l’INRA
La collection Marocaine d’orge issue des zones d’orge (Figure 2) a été sujette de caractérisation agro-morphologique et physiologique à Merchouch.
Figure 2 : Lieux de collecte des accessions Marocaines d’orge
Résultats
La campagne 2012-2013 s’est caractérisée par des précipitations
abondantes dans les zones favorables et montagneuses dépassant les
570 mm et des pluies faibles dans les zones défavorables ne dépassant
guère les 352 mm (Figure 3). De ce fait, les attaques par les différentes
maladies et insectes, généralement fréquentes annuellement, ont été
14
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
visibles durant cette campagne notamment la rayure réticulée, l’oïdium
et la Rhynchosporiose (scald). De ce fait, la pression de sélection a été
au maximum profitant de l’abondance de ces trois maladies dans les
domaines expérimentales surtout Jemaat Shaim et Merchouch (Tableau 1).
Figure 3 : Précipitations mensuelles en
(mm) au cours de la campagne 2012-2013
dans les stations expérimentales
Tableau 1 : Sévérité des attaques par les différentes maladies foliaires dans 5 domaines expérimentaux au cours de la campagne agricole 2012-2013
Rayure réticulée
Oïdium
Rhynchosporiose
Merchouch
Allal Tazi
Annaceur
Jemaat Shaim
Khmiss Zmamra
E
I
F
E
E
IàE
I
I
IàE
IàE
E
F
F
I
I
*F : Faible ; I : Intermédiaire ; E : Elevé
La diversité du matériel d’orge évalué dans les stations expérimentales
comme en témoigne la figure 4 associée au condition favorable au
développement des maladies a permis une pression de sélection de
12% résultant à la sélection de près de 600 lignées à différents critères
d’intérêt (Figure 5). Ces lignées regroupent la résistance au stress
biotique notamment la rayure réticulée et l’oïdium et au stress abiotique
surtout la sécheresse, la résistance à la verse, des gros grains et longs
épis. Près de 24 lignées élites manifestant un rendement considérable
vont être sujet d’évaluation dans les différentes zones d’orge pour une
possible inscription au catalogue officiel. La collection Marocaine s’est
caractérisée par 21 lignées résistantes à la rayure réticulée, 5 lignées
résistantes à l’oïdium, des longueurs d’épi atteignant les 12 cm et des
taux de protéines de l’orge de 15%.
Nombre de lignées sélectionées au cours de la compagne 2012-2013
Résistence
aux
maladies
Tolérance
à la
sécheresse
INRA
207
24 lignées
élites
Gros grains
& long épis
Figure 4 : Différents cycles de matériel d’orge (précoce, moyen et tardif)
Résistence
à la verse
INRA/ICARDA
62
ICARDA
331
Biomasse
Rendement
Figure 5 : Nombre de lignées d’orge sélectionnées au cours de la campagne 2012-2013
Domestication de deux espèces d’avoine tétraploïde et amélioration de la qualité des cultivars marocains
héxaploïdes (Nezha SAIDI)
1. Objectif
Au Maroc, la culture d’avoine s’étend chaque année et atteint environ
99 000 ha. Elle est cultivée dans le bour favorable et intermédiaire
en culture pure (86 288 ha) ou en mélange avec la vesce (12 953 ha)
(Saidi et al., 2008). La forme cultivée d’avoine au Maroc est l’avoine
commune héxaploïde A. sativa L. (2n = 6x = 42). L’URAPCVRG a
inscrit une vingtaine de cultivars d’avoine héxaploïdes durant les
vingt dernières années. Ce matériel a été sélectionné à partir des
introductions étrangères essentiellement des USA et du Canada. Sauf
que durant les années sèches, ce matériel présente une performance
très moyenne, puisqu’il a été sélectionné auparavant pour les régions
tempérées de son pays d’origine, en plus qu’il ne ne présente pas une
résistance/tolérance à certaines maladies qui menacent la culture
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
15
d’avoine au Maroc : le BYDV, la rouille couronnée, l’helminthosporiose
et l’oïdium. Dans le but de développer un matériel à haut potentiel
agronomique, nous avons fait recours aux ressources génétiques
existantes. A ce propos, deux espèces d’avoine sauvage tétraploïdes
(2n=4x=28) A. magna Murph. et Terr. et A. murphyi Ladiz. découvertes
depuis une vingtaine d’années, originaires du Maroc (Ladizinsky,
1993) et du sud d’Espagne (Ladizinsky, 1971) respectivement, ont été
trouvées prometteuses. Ces deux espèces peuvent être utilisées pour
enrichir le pool génétique nécessaire pour la sélection de variétés
plus adaptées pour le Maroc. En effet, Les graines de ces espèces
sont exceptionnellement riches en protéine et dépassent d’environ
30 à 40% celle des cultivars d’avoine commune. En plus qu’elles
soient bien adaptées aux conditions climatiques marocaines (vu leur
endémisme), ces taxa ont montré une certaine résistance à la rouille
couronnée, la jaunisse nanisante et l’oïdium (Ladizinsky, 1995). Ces
deux espèces tétraploïdes sont génétiquement proches de A. sativa et
donc elles peuvent être utilisées dans des programmes de croisement
interspécifique pour améliorer la culture d’avoine au Maroc. Ainsi, ce
programme de recherche a pour objectifs de :
1. Développer davantage les deux espèces domestiquées d’avoine
tétraploïdes en leur introduisant la diversité des cultivars marocains
de l’avoine commune,
2. Transférer la teneur en protéine et l’adaptabilité des espèces
tétraploïdes domestiquées aux cultivars marocains.
2. Matériel et Méthodes
Différents cultivars marocains d’A. sativa et des accessions d’A. magna
et A. murphyi ont été utilisés dans les premiers cycles d’hybridation.
rétro croisées par la suite soit aux parents héxaploïdes soit aux parents
tétraploïdes.
Les graines pentaploïdes dérivatives de chaque croisement ont été
2.1. Matériel
(A. sativa x A. magna) x A. sativa
A. sativa
A. magna
Ghali, Rommani,
Soualem, Tissir,
Zahri
158
196
A. murphyi
(A. sativa x A. magna dom.) x A. magna dom.)
Amlal, Ghali,
Soualem, Tissir,
Zahri
(A. sativa x A. murphyi) x A. sativa
Amlal, Soualem,
Tissir
45 - 55
50 - 52
(A. sativa x A. murphyi dom.) x A. murphyi dom.
Amlal, Soualem,
Zahri, Tissir
35 - 34
35 - 42
H 11
H16
Aa2
Aa1
6
169
2.2. Méthodes
2.2.1. Croisements interspécifiques au champ
Les graines hybrides pentaploïdes issues d’un premier cycle
d’hybridation sont pré germées puis repiquées dans des jiffy pots
germination puis repiquées sous serre dans des jiffy pots. Une fois les
plantes ont développé 4 feuilles elles sont transplantées au champ en
sous serre. Les graines des parents héxaploïdes ou tétraploïdes
irriguée à Marchouch.
utilisées dans le rétro croisement, sont pré germées en deux dates de
Repiquage des plantules d’avoine sous serre et transplantation au champ
2.2.2. Caractérisation cytogénétique et morphologique
La cytogénétique est une technique qui fait le lien entre la cytologie
et la génétique. C’est l’une des disciplines qui sur lesquelles s’appuie
l’amélioration des plantes. Elle se situe avant tout en amont de la sélection.
Cette technique permet ainsi la connaissance du matériel végétal utilisé et
peut être impliquée au niveau même de la création variétale.
Chez l’avoine, après chaque cycle d’hybridation on détermine le nombre
16
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
de chromosome des graines hybrides, la fertilité du pollen avant maturité
des plantes hybrides et le rendement en grains par génotype. La
caractérisation morphologique des graines hybrides consiste à déterminer
le nombre des arêtes par épillet, la vigueur des arêtes, la présence ou
absence des poils et la couleur de la graine.
Détermination de la ploïdie par méthode conventionnelle et caractérisation morphologiquedes graines hybrides
La détermination de la ploïdie, outil de caractérisation du germoplasme,
sert à orienter les croisements en vue d’obtenir du matériel à structure
génétique déterminée et donc reste une technique indispensable
dans les programmes d’amélioration. Afin de vérifier la stabilité
chromosomique, la cytométrie en flux a été sollicitée par le programme
d’amélioration des graminées pérennes pour déterminer la ploïdie des
populations récemment collectées.
Détermination de la ploïdie par cytométrie en flux
2.2.3. Sélection
Après une caractérisation cytogénétique, les graines issues des plantes
rétro croisées sont semées à Marchouch en F2, F3, etc.. et subissent
une sélection pour la présence de caractères de domestication. Aussi,
on détermine le pourcentage des plantes portant des caractères
domestiqués et celui des plantes portant les caractères sauvages par
rapport au total des plantes semées pour chaque combinaison.
2.2.4. Essais variétaux et comportements
Afin de tester sa performance agronomique, le matériel dérivatif des
variétaux sur deux années et dans deux sites pour étudier l’effet GxE.
croisements interspécifiques a été évalué sur deux années et en deux
Les familles sélectionnées seront conduites en essais de vérification
sites Marchouch et Allal Tazi en essai comportement. Les lignées ayant
sur trois sites et en essais de démonstration chez les agriculteurs.
montré une bonne aptitude agronomique ont été sujettes aux essais
Evaluation de la performance agronomique au champ des lignées hybrides d’avoine
2.2.5. Analyse du profil protéique des graines des lignées d’avoine héxaploïdes améliorées
En collaboration avec le laboratoire de qualité des céréales à
l’URAPCVRPG, le profil enzymatique ainsi que la qualité des fractions
protéiques extraites des graines des lignées d’avoine améliorées
et tétraploïdes domestiquées en comparaison à celles extraites des
variétés d’orge a été réalisée par la technique SDS-page.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
17
3. Résultats
3.1. Croisements interspécifiques et sélection :
3.1.1. La sélection
La sélection a été réalisée au domaine expérimental de Marchouch et a
familles qui ont montré une bonne performance on été maintenues
porté surtout sur la résistance/tolérance aux maladies principalement
(Tableau 1).
le BYDV, la rouille couronnée, l’helminthosporiose et l’oïdium. Les
Tableau 1 : Nombre de familles retenues par la sélection généalogique réalisée à Marchouch durant 2010/11
Croisements
Site
opérations
Nombre de
familles semées
Résultats
(A. sativa x A. magna) x A. sativa
Marchouch
Sélection conservatrice
3
3 familles re-sélectionnées
A. murphyi domestiquée
Marchouch
Caractérisation cytogénétique
et sélection conservatrice
10
9 familles
(A. sativa x A. murphyi dom.) x A. sativa
Marchouch
Sélection conservatrice
5
A. magna domestiquée
Marchouch
Sélection conservatrice
3
3.1.2. Caractérisation cytogénétique
a) Analyse de ploïdie
Avoine :
Dans le but d’analyser la ploïdie et de suivre la stabilité chromosomique
au cours des générations du matériel dérivatif des croisements visant
la domestication des espèces tétraploïdes d’avoine sauvage A. magna
et A. murphyi (2n=4x=28), nous avons procédé à la détermination de
la ploïdie des graines des lignées domestiquées selon le protocole
conçu pour la cytométrie en flux. Cette étape est indispensable pour
sélectionner les lignées tétraploïdes (2n=4x=28) et de suivre leur
stabilité chromosomique au cours des générations. 14 lignées ont été
analysées dont 10 lignées ont montré une stabilité chromosomique
autour de (2n=4x=28) (Tableau 2).
Graminées pérennes :
L’analyse de ploïdie par cytométrie en flux d’une collection de graminées
récemment collectées au Maroc en comparaison à des variétés témoins
a révélée une différence de ploïdie par rapport aux cultivars témoins
(Tableau 3).
3.2. Essai vérification
16 familles dérivatives des différents croisements interspécifiques
entre les cultivars marocains héxaploïdes d’A. sativa et l’espèce
tétraploïde A. magna, dont 6 familles sont des héxaploïdes améliorées
et 10 familles sont des tétraploïdes domestiquées. Ce matériel a été
testé en comparaison à trois témoins héxaploïdes Amlal, Tissir et
Zahri, à Marchouch et Allal Tazi en deuxième année de vérification, La
campagne 2012-13 à été caractérisée par une pluviométrie abondante
et bien répartie. À marchouch, la pluviométrie enregistrée était de
571,16 mm, ceci a engendré un très bon rendement en grains noté chez
les lignées hybrides. Ainsi, le rendement en grains enregistré chez les
familles de A. magna domestiquée a dépassé celui du témoin Tissir (15
Qx/ha) de 2 à 19 Qx/ha . Le rendement en grains des lignées héxaploïdes
18
Rapport d’activité 2013
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5 familles sélectionnées
2 familles
Tableau 2 : Résultats des analyses de la ploïdie par cytomètre en flux,
pour les lignées de l’avoine tétraploïde domestiquée de A. murphyi.
Famille
Pliödie
CV %
F 6-1
F 6-3
F 6-4
F 6-5
F 6-6
F 6-7
4x
4x
6x
6x
4x
4x
3.39
3.53
5.53
1.96
3.77
2.71
F 6-8
F 6-9
F 6-10
F 8-1
F 8-2
F 8-3
4x
4x
4x
4x
4x
4x
4.22
7.85
2.41
5.11
4.72
5.07
F 7-1
F 7-3
6x
6x
2.68
3.18
Génotype
Pliödie
CV %
Kasbah
Medly
D14
D25
D32
D26
D12
D28
D33
4x
4x
2x
6x
2x
2x
3.34
5.36
4.33
5.55
9.08
5.22
3.68
4.01
2.09
2x
2x
2x
améliorées de A. murphyi a dépassé celui du témoin Tissir de 1 à 8 Qx/
ha. À Allal Tazi, la pluviométrie excessive enregistrée à la station (700
mm) a affecté négativement le rendement en grains des différentes
lignées testées en plus des témoins héxaploïdes utilisés. Ainsi, nous
avons noté que le rendement en grains des lignées domestiquées de A.
magna ainsi que pour les lignées héxaploïdes améliorées de A. magna
ou A. murphyi a dépassé celui du cultivar témoin Tissir (6 Qx/ha) de
1 à 4 Qx/ha seulement. Pour s’assurer de la vraie performance des
lignées testées, le même matériel sera reconduit en essai variétal ainsi
qu’en essais de démonstrations chez les agriculteurs dans trois sites
représentatifs des régions de culture d’avoine..
3.3. Essai comportement
Dix lignées issues des croisements interspécifiques visant la
domestication de l’avoine tétraploïde A. murphyi en plus de 5 lignées
d’avoine introduites ont été testées, en deuxième année d’adaptation
à Marchouch et à Allal Tazi, en comparaison aux témoins de l’avoine
commune Amlal, Soualem, Tissir et Zahri (parents héxaploïdes impliqués
dans les croisements). Durant cette campagne, le rendement en grains
enregistré pour les différentes lignées au domaine expérimental de
Marchouch était élevé dépassant celui du témoin Tissir (14 Qx/ha) de
2 à 23 Qx/ha. A Allal Tazi, le rendement en grains a été très affecté
par la pluviométrie excessive survenue durant la campagne, ainsi le
rendement en grains des lignées n’a dépassé celui du témoin que de 1 à
5 Qx/ha. Ce matériel sera conduit en essai de vérification en trois sites
Marchouch, Allal Tazi et El Koudia. la campagne prochaine.
3.4. Analyse du profil protéique des graines des lignées d’avoine héxaploïdes améliorées
L’objectif principal de ce programme de recherche est de sélectionner
des lignées à bonne production de grains et d’une bonne valeur
nutritive, surtout la teneur en protéine et un excellent profil protéique.
Ainsi, il a été noté que les lignées d’avoine analysées présentent un
polymorphisme protéique représenté par quatre séries de bandes ayant
un poids moléculaire identique à celui de la globuline, la gluténine et
l’albumine (figure 1).
Figure 1. Profil protéique et poids moléculaire des bandes protéique de chaque lignées d’avoine
Ceci mène à conclure que la qualité des protéines contenue dans le
grain d’avoine est d’une grande valeur nutritive comparée à celle de
l’orge et donc il serait bénéfique de combiner les deux céréales dans
un régime diététique.
Sélection de variétés d’avoine fourragère (Naima SHAIMI)
Résumé
Le programme de sélection d’avoine a pour objectif la sélection de
variétés répondants aux critères suivants : les rendements en matière
sèche et en grains, la tolérance aux principales maladies de l’avoine et
la résistance à la verse et à l’égrenage.
La sélection de nouvelles variétés d’avoine doit répondre aux exigences
spécifiques des zones importantes de production. Il faut donc trouver
des variétés bien adaptées aux conditions pédo-climatiques de la
région cible. Pour l’ensemble des régions, le matériel testé provient
des sélections des pépinières internationales Quaker.
Ainsi, une collection internationale Quaker 2012 en plus 30 génotypes
de la collection 2011 ont été évalués à Merchouch pour sélectionner
les meilleurs génotypes adaptés à notre climat. Vingt et un génotypes
de la collection 2012 et onze génotypes de la collection 2011 ont été
sélectionnés et qui seront installés durant la campagne 2012-2013
suivante en essai comportement aux stations de Merchouch et Allal
Tazi.
Deux essais variétaux ont été installés aux stations de Merchouch et
Larache pour sélectionner des variétés productives en matière sèche
avec une production satisfaisante en grains et une bonne tolérance aux
maladies. Le premier essai sera reconduit aux stations de Merchouch,
Tanger et Allal Tazi. Un essai de vérification des quatre génotypes,
sélectionnés à partir du deuxième essai variétal, sera conduit à
Merchouch.
D’autre part, une collecte des graminées pérennes a été effectuée dans
différents régions du Maroc afin d’évaluer les paramètres agronomiques
à El Koudia pour la production, la dormance estivale et la survie.
Introduction
Au Maroc, l’avoine fourragère est classée troisième culture fourragère
après la luzerne et l’orge. Elle constitue la principale culture
fourragère dans le bour favorable et intermédiaire. Elle est pratiquée
essentiellement en bour, notamment dans les régions de Khemisset,
Tanger, Khenifra et Ifrane. Les superficies emblavées par la culture
d’avoine au Maroc sont estimées à 80.000 ha.
Etant donné que l’avoine a été domestiquée en Europe et n’a été
introduite au Maroc qu’au début du siècle dernier, la plupart du
matériel génétique disponible, sélectionné initialement dans un milieu
plus favorable (tempéré) que celui du Maroc (méditerranéen), présente
une adaptation moyenne. Le programme de sélection de nouvelles
variétés d’avoine entamé à l’INRA au début des années 80 a abouti à
la sélection d’une douzaine de variétés inscrites au catalogue officiel.
Les critères de sélection sont : le bon rendement en matière sèche
et en grain, la tolérance aux principales maladies de l’avoine (rouille,
helminthosporiose, oïdium et jaunisse nanisante de l’orge) et la
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
19
résistance à la verse et l’égrenage.
Les objectifs de sélection sont définis de façon à répondre aux
exigences spécifiques des zones potentielles de production. Ainsi, on a
défini trois régions cibles :
l La région de Tanger, pour laquelle la sélection est orientée vers des
variétés tardives particulièrement résistantes à la rouille et la jaunisse
nanisante, et ayant une bonne aptitude au déprimage
l Les régions de Saïs et Zaër, où le choix porterait essentiellement sur
les types semi-tardifs et semi précoce, supportant aussi le déprimage.
A l’exception de la jaunisse nanisante, la résistance aux autres maladies
(rouille surtout) n’est pas prioritaire.
l Pour les régions de Benslimane à Settat, régions plutôt semi-arides,
on sélectionne surtout des variétés précoces et résistantes à la rouille,
l’helminthosporiose, l’oïdium et la jaunisse nanisante.
Les objectifs de production en matière sèche et en grains sont bien sûr
maintenus pour les trois régions.
Matériel et méthodes
1. Collection Quaker
111 génotypes de la collection internationale de Quaker 2012 et 29
génotypes de la collection quaker 2011 en plus de 6 variétés témoins
ont été semis à la station de Merchouch en une ligne de 1 m de longueur.
Les mesures et observations effectués sont : la vigueur, la précocité
d’épiaison, la hauteur des plantes à l’épiaison, la tolérance aux
principales maladies (rouille, oïdium, helminthosporiose, BYDV), la
sensibilité à la verse et à l’égrenage, le rendement en matière verte/
matière sèche et le rendement en grains.
2. Essais variétaux
Deux essais variétaux ont été installés aux domaines de Merchouch et
Larache. Le premier essai a été constitué de 12 génotypes sélectionnés
de l’essai comportement (Quaker 2010) et les variétés témoins Amlal
et Abjaou et le deuxième constitué de 11 génotypes a été sujette à
sa deuxième année. Le dispositif expérimental a été en trois blocs
randomisés. Les parcelles élémentaires ont été de 9 m2 avec 5 lignes
de 6 mètres de long. L’espace entre les lignes a été de 30 cm. L’espace
entre les parcelles a été de 1 m et l’espace entre les blocs a été de 2 m.
Les observations effectués ont été : la levée, la vigueur, le cycle, la
hauteur, la résistance aux maladies, le rendement en matière sèche et
le rendement en grain.
3. Collecte des graminées pérennes
Des prospections ont été effectuées dans différentes régions du Maroc
des graminées pérennes et évaluer les paramètres agronomiques pour
(Régions de Marrakech, le rif, le sud…) afin de compléter la collection
la production, la dormance estivale et la survie.
Résultats
Essai variétal 1
Les rendements en matière sèche de quatre génotypes sélectionnés
ont dépassé celui des variétés témoins Amlal et Abjaou de 4% à 27%
à Merchouch. A Larache, deux génotypes ont dépassé les variétés
témoins de 25% (Tableaux 1 et 2). Toutefois, malgré les conditions
climatiques très favorables qui ont caractérisé cette compagne avec
une pluviométrie de 571 mm et qui est au dessus de la moyenne de
la région qui est de 407 mm, les rendements en matière sèche ont été
nettement plus élevés que ceux des années précédentes, soit presque
le double de celui obtenus la compagne dernière. Ces rendements sont
en particulier à vérifier la compagne prochaine.
En ce qui concerne la résistance aux maladies, on a noté une faible
attaque de l’oïdium et de la jaunisse nanisante à Merchouch. Par contre,
l’attaque de l’helminthosporiose a été moyen à sévère. Les génotypes
ont été tolérants à moyennement tolérants à la rouille.
A Larache, l’attaque des maladies a été plus sévère qu’à Merchouch, les
génotypes ont été moyennement sensibles à la rouille, l’oïdium et la
jaunisse nanisante et ils ont été sensibles à l’helminthosporiose.
L’essai sera reconduit la compagne prochaine pour vérification, avec
les mêmes génotypes et le même protocole dans les stations de
Merchouch, Tanger et Allal Tazi.
Tableau 1 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales maladies de l’essai variétale 1
conduit à Merchouch pendant la campagne 2012/2013
Génotypes
Hauteur
(cm)
Rdt en Ms
(t/ha)
Rdt en grain
(qx/ha)
Helmintho
sporiose
Rouille
Oïdium
Helmintho
sporiose
160
28
45
7
1
2
1
153
27
50
5
2
1
1
40
143
27
38
6
4
1
1
45
150
27
45
7
4
1
1
67
137
24
53
6
5
1
1
158
22
50
5
2
2
1
143
15
34
7
3
1
1
96
Amlal
Abjaou
34
20
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Tableau 2 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales maladies
de l’essai variétale 1 conduit à Larache pendant la compagne 2012/2013
Génotypes
Hauteur
(cm)
Rdt en Ms
(t/ha)
Rdt en grain
(qx/ha)
Helmintho
sporiose
Rouille
Oïdium
Jaunisse
nanisante
96
125
5
11
7
3
5
5
40
110
5
12
5
3
2
2
45
113
4
8
7
3
3
3
Amlal
117
4
22
5
2
3
5
Abjaou
114
4
12
7
3
5
3
67
126
4
7
7
5
3
3
34
98
3
5
5
5
5
2
Essai variétal 2
D’après les tableaux 3 et 4, on note que les rendements en matière
sèche de six génotypes ont dépassé ceux de la variété témoin
Amlal de 4 à 17% à Merchouch. A Larache un génotype a dépassé
le témoin de 25% et 4 génotypes avaient le même rendement que le
témoin. En ce qui concerne la tolérance aux maladies, les symptômes
de l’helminthosporiose ont été sévères à très sévères que ce soit à
Merchouch ou à Larache. Pour la rouille, les génotypes ont été
légèrement à moyennement sensibles.
Aux termes de deux compagnes, 4 génotypes ont été sélectionnés
à savoir 69, 97, 113 et 19. Un essai de vérification des génotypes
sélectionnés sera conduit la prochaine compagne à Merchouch. De
même que pour l’essai variétal 1, les rendements en matière sèche sont
à vérifier cette compagne.
Tableau 3 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales
maladies de l’essai variétale 2 conduit à Merchouch pendant la compagne 2012/2013
Génotypes
Hauteur
(cm)
Rdt en Ms
(t/ha)
Rdt en grain
(qx/ha)
Helmintho
sporiose
Rouille
Oïdium
Helmintho
sporiose
97
160
28
41
7
1
1
1
113
137
28
47
7
1
2
1
69
147
27
52
7
1
3
1
19
170
26
41
6
3
3
1
126
143
25
45
6
1
2
1
117
142
25
44
6
3
4
1
96
145
24
49
7
1
2
1
Amlal
165
24
44
7
1
2
1
44
128
23
38
7
1
3
1
Tableau 4 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales
maladies de l’essai variétale 2 conduit à Larache pendant la compagne 2012/2013
Génotypes
Hauteur
(cm)
Rdt en Ms
(t/ha)
Rdt en grain
(qx/ha)
Helmintho
sporiose
Rouille
Oïdium
Helmintho
sporiose
97
138
10
15
8
2
3
2
69
122
8
17
5
3
3
3
113
125
8
12
7
3
5
5
135
8
19
4
2
5
4
19
128
8
17
5
2
3
3
96
118
8
11
5
3
5
3
117
120
7
12
7
3
5
3
126
112
6
9
4
2
3
3
44
100
4
14
5
2
3
2
Amlal
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
21
Collecte des graminées fourragères pérennes
Trente cinq écotypes ont été collectés dont 23 dactyles (Dactylis glomerata), 10 fétuques (Lolium arundinaceum) et 2 phalaris (Phalaris aquatica)
(Tableau 5).
Tableau 5 : Liste des espèces collectées dans différentes régions du Maroc
Espèces
Dactylis glomerata
Lolium arundinacea
Phalaris aquatica
Total
Taroudant-Ouerzazate
4
2
1
7
Régions de Marakech
13
8
0
21
Taza-Hoceima
6
0
1
7
Total
23
10
2
35
Une évaluation agronomique au champ pour la production, la
dormance estivale et la survie des écotypes de dactyles et de
fétuques collectés sera réalisé au cours de campagne 2013-2014 à
El Koudia.
Sélection de variétés de betterave à sucre (Y. El Bahloul, N. Saidi, F. Bentata, F. Gaboun M. Rhfouda, K. Abchihi)
Le programme de sélection de betterave à sucre a pour objectif de
combler le manque de données sur la possibilité de production de
semences de betterave à sucre, plante bisannuelle exigeante en
vernalisation, dans les conditions climatique marocaines.
Les variétés visées doivent être performantes en termes de
productivité et de richesse saccharine et adaptées aux conditions
environnementales locales. A terme, ce programme aboutira à la
valorisation des zones montagneuses, encore marginalisées, dont
les atouts climatiques se sont avérés favorables à la production de
semences. Il permettra également, une sécurisation, même partielle,
du pays en matière de semences betteravière. Cette partie du travail
s’inscrit dans un programme pluriannuel de sélection généalogique
maternelle combinée à des tests de descendance.
Essais de production de semences de betterave à sucre en zones montagneuses
Résumé
La production de semences de betterave à sucre est une condition
primordiale pour le programme de de création variétale pour cette
culture. Les résultats de recherche précédents ont mis en avant l’effet
des conditions climatiques et du génotype sur la montée à graines et la
production de semences. 108 pieds ont été menés en essai à Annocer
et évalués pour les caractères liés à la productivité et la qualité de la
semence. Les rendements en grains par pieds étaient très variables et
ont varié de 5 g à 22 g. Ce résultat et lié à la qualité des génotypes et
leur degré de résistance à la montée à graines. Le poids de 1000 grains
et lui fonction de la taille des graines mais aussi la germie. Trois pools
génétiques ont été établis sur la basse de la quantité de semences
produites et la résistance à la montée à graines. Ces pools génétiques
sont des priori pour la différenciation pour les gènes responsables de
la précocité et par conséquent de la montée à graines.
Introduction
Dans cette partie seront présentés les résultats des essais menés sur
soumis à deux types d’évaluation. D’abord sur la plante mère, puis sur la
les têtes de familles testées pour la production de semence. Ces têtes
descendance, avant un retour aux plantes mères productrices de semences
de familles ont été sélectionnées après un cycle végétatif bisannuel,
testées et sélectionnées.
Matériel et méthodes
Le schéma de sélection adopté est cyclique, chaque cycle de sélection
dure deux années. Initialement, nous étions partis de 2280 plantes, dont
100 pieds ont été retenus sur la base des performances de production de
semences et de la durée du cycle. Toutes les plantes précoces montant
en graines dans les conditions de vernalisation (températures atteignant
-10°C) avant le seuil défini (240 jours) ont été éliminées. Les pieds retenus
ont permis de mener les essais de la descendance pour le test de la qualité
technologiques en zone de production racinaires. Quarante-six familles ont
ainsi été choisies aléatoirement parmi les 100 pieds et évaluées. A la fin
du premier cycle de sélection, 35 familles ont été sélectionnées, pour leur
performance de production en grains et pour leur richesse saccharine qui
dépasse les variétés témoins dans trois régions, Tadla, Khémis Zémamara
et Allal Tazi. Les résultats de deux années sont combinés pour retourner à
la semence parentale et reconduire les essais avec les génotypes les plus
performants. Ainsi le cycle de sélection suivant reprend après élimination
des têtes de familles qui n’ont pas répondu aux critères requis, pour la
sélection. Les plantes sélectionnées pour le deuxième cycle sont croisées
à Annocer, site favorable à la production de semences. A la maturité des
grains, chaque plante est récoltée individuellement. Les récoltes se sont
échelonnées sur plusieurs semaines voire même des mois pour certaines
plantes. Les notations ont été réalisées durant le cycle de développement
des plantes et à la récolte. Les génotypes ne répondant pas aux autres
critères de sélection sont aussi éliminés avant la floraison pour ne pas
contaminer le reste, via des croisements indésirables non contrôlés.
Résultats et discussion
Les données traitées dans cette partie ont été recueillies sur les pieds
tardifs des familles. Ainsi sur 680 pieds appartenant à 35 familles,
plantes tardives performantes retenues.
La semence produite a été caractérisée pour chaque plante. Les
semés initialement, 108 ont été sélectionnés, soit près de 16% de
observations sont reportées dans le tableau 1.
22
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Tableau 1 : Rendement/plante et poids de 1000 graines, obtenus pour 108 plantes de betterave à sucre, évaluées pour la production de semences à Annocer
Famille
Pied
RDT/Plante
(g)
Poids
1000 (g)
Famille
Pied
RDT/Plante
(g)
Poids
1000 (g)
Famille
Pied
RDT/Plante
(g)
Poids
1000 (g)
F1
1
10
23
F2
37
20
30
F3
73
15
<20
F1
2
5
18
F20
38
5
<20
F3
74
70
20
F10
3
5
24
F20
39
10
<20
F3
75
70
20
F10
4
20
26
F20
40
5
<20
F3
76
50
20
F11
5
20
19
F21
41
50
30
F30
77
30
<20
F11
6
25
14
F23
42
5
<20
F31
78
10
<20
F12
7
10
32
F23
43
40
25
F31
79
10
20
F13
8
50
20
F24
44
20
<20
F31
80
5
19
F13
9
40
25
F24
45
5
30
F31
81
25
<20
F13
10
20
<20
F24
46
60
25
F32
82
10
<20
F14
11
5
21
F24
47
30
25
F32
83
5
<20
F14
12
30
20
F24
48
30
<20
F32
84
5
<20
F14
13
15
<20
F24
49
10
<20
F32
85
20
<20
F14
14
20
33
F24
50
15
26
F33
86
15
<20
F14
15
15
28
F24
51
10
<20
F33
87
30
25
F15
16
10
27
F24
52
10
<20
F33
88
40
20
F15
17
5
<20
F24
53
10
<20
F33
89
10
<20
F15
18
10
23
F25
54
10
<20
F34
90
25
20
F16
19
10
<20
F25
55
5
<20
F34
91
10
<20
F16
20
20
<20
F26
56
5
<20
F34
92
25
<20
F17
21
5
<20
F26
57
50
20
F34
93
15
<20
F17
22
15
<20
F27
58
40
20
F34
94
25
25
F17
23
5
18
F27
59
25
20
F34
95
10
<20
F17
24
30
20
F27
60
45
20
F34
96
15
<20
F17
25
5
<20
F27
61
10
<20
F33
97
30
20
F18
26
30
20
F28
62
30
25
F4
98
70
20
F18
27
20
<20
F28
63
15
<20
F4
99
15
25
F18
28
10
<20
F28
64
10
<20
F4
100
40
20
F18
29
20
<20
F28
65
5
<20
F5
101
30
20
F18
30
15
<20
F28
66
10
34
F5
102
25
20
F18
31
30
20
F28
67
45
<20
F5
103
40
20
F19
32
60
20
F29
68
5
<20
F6
104
15
<20
F19
33
40
20
F29
69
10
<20
F7
105
10
27
F19
34
60
20
F29
70
10
<20
F8
106
10
22
F19
35
35
20
F29
71
10
35
F8
107
15
20
F2
36
45
20
F3
72
20
<20
F9
108
5
<20
Le rendement par plante varie entre les familles et également entre les
pieds d’une même famille. Il fluctue en effet, entre 5 g et 70 g, avec une
moyenne de 22 g. La variabilité notée pourrait être expliquée par les
origines différentes du matériel végétal étudié et par l’historique des
croisements. Pour les moins ou pas productifs, une exigence plus grande
en vernalisation, soit en durée, soit en sévérité pourrait être requise
pour induire a montée. Ce qui explique un cycle végétatif plus long,
voir même sans montaison et donc sans production de semences. Les
génotypes moins exigeants, eux, sont satisfaits par les conditions et donc
montent en graines et assurent une production de semences à la fin du
cycle. D’après les résultats portés dans le tableau 1, les semences ayant
un poids de 1000 g inférieur à 20 g sont majoritairement bigermes ou
tri germes avec des petites semences. Il y a un mélange au niveau de la
germie ce qui explique les résultats fluctuant du poids de 1000 grains.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
23
Champ de production de semences de betterave à sucre à Annocer
A la lumière des résultats obtenus, nous avons établi trois pools génétiques, représentés dans le graphe suivant.
Figure 1 : Répartition des pools génétiques des têtes de familles en test de
production de semences
Le premier pool est formé de 19 têtes de familles issues des pieds les
plus productifs, avec des rendements supérieurs à 40 g, le second pool
est formé de 33 têtes de familles formées par les pieds à productivité
moyenne, mais une résistance modérée à la montée graines, avec un
rendement compris entre 20 g et 40 g ; le dernier est composé de
56 têtes de familles ayant un rendement relativement faible avec un
rendement inférieur à 20 g et une grande résistance à la montée à
graine.
Conclusion
Ces résultats montrent bien et confirment la possibilité de produire
une semence de qualité. Les travaux réalisés sur la betterave à sucre
ont montré que la qualité de la semence ne dépend pas forcément de
la taille de la semence. Une semence de petite taille peut renfermer des
plantes performantes, l’inverse et aussi vrai. Les pieds de betterave
sélectionnés seront sujet des croisements inter spécifiques avec des
génotypes renfermant des gènes de résistance à la cercosporiose pour
le test des hybrides obtenus.
Tests de stabilité des familles des variétés sélectionnées dans les zones de production betteravières
Introduction
Les tests de stabilité se traduisent par la comparaison des résultats
pour les mêmes familles dans plusieurs sites et pendant plusieurs
années. Les résultats multi spatiaux émanant des trois zones où les
essais ont été conduits sont portés dans le chapitre (e).
Cette partie est liée aux tests réalisés sur la descendance. Les analyses
de la stabilité sont réalisables par la comparaison de deux cycles
complets de sélection. Un cycle de sélection dans notre programme,
dure deux années, vu la nature biologique de la plante et ses exigences.
Matériel et méthodes
Vingt-sept familles ont été sélectionnées après deux années de test sur
la descendance, menées dans les zones betteravières. Elles constituent
les têtes de familles pour évaluer leur stabilité pour les paramètres liés
à la production en sucre. Des variétés commerciales utilisées en grande
culture ont été utilisée comme témoins, pour servir de référence de
comparaison aux familles en cours de sélection.
Les essais sont menés dans les domaines expérimentaux de Allal Tazi,
d’Afourer et de Khémiss Zémamra, de l’Institut National de la Recherche
Agronomique. Le même dispositif expérimental an bloc aléatoire
complet, avec deux répétitions, a été adopté dans les trois sites.
Champ d’un essai d’évaluation de la descendance
au domaine de l’INRA à Sidi Allal Tazi
24
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Résultats et discussion
La récolte est effectuée après un cycle de 220 jours après semis.
Cette date permet de noter les montées à graines pour un cycle
intermédiaire, équivalent au cycle du type N, qui est de 210 jours.
La période de récolte laisse une marge d’une dizaine de jours, pour
atténuer les fluctuations environnementales et pouvoir éliminer les
plantes présentant des montées à graines avant la date seuil fixée.
Les données traitées dans cette partie sont recueillies à Allal Tazi,
Khmiss Zemamra et Béni Mellal sur le même matériel végétal composé
de 27 familles durant deux campagnes.
Champ d’un essai d’évaluation de la descendance au
domaine de l’INRA au Tadla
La comparaison des moyennes permet le classement des différentes
familles, pour les caractères pris en considération dans l’analyse.
La figure 2 illustre la comparaison des moyennes du rendement
racinaire des différentes familles durant les deux compagnes et dans
les trois sites.
Figure 2 : Comparaison des moyennes
du rendement racinaire pour 27 familles
durant les deux compagnes et dans les
trois sites
Famille
L’analyse du graphique indique que 74% des familles ont un rendement
supérieur à celui du témoin indiqué par la lettre T ; 26% seulement qui
ont un rendement inférieur à celui du témoin. La famille 15 présente
la valeur la plus élevée et la famille 11 a été relativement la moins
productive par rapport aux 26 autre familles.
La figure 3, par contre, montre que les différentes familles étudiées
présentent presque la même richesse saccharine. La famille 21 a
montré une nette supériorité avec une moyenne dans les trois sites
durant deux années, dépassant 25%.
Figure 3 : Comparaison des
moyennes de la richesse sacharine
pour 27 familles durant les
compagnes et dans les trois sites
Famille
La teneur en sucre des betteraves se situe entre 15 et 20%. Le sucre
représente environ le ¾ de la teneur en matière sèche de la betterave.
Plus la richesse en sucre (saccharose) est élevée, meilleure est la qualité.
Conséquemment, une variabilité importante a été obtenue pour le
rendement en sucre. Ainsi, presque 60% des familles ont un rendement
supérieur à celui du témoin T.
Conclusion
La sélection de la betterave à sucre reste un travail très laborieux. La
nature allogame de la plante ainsi que son cycle bisannuel expliquent le
schéma de sélection conventionnel, qui sont de 12 années. Deux cycles
de sélection restent insuffisants pour parler de variétés. Les résultats
obtenus ont toutefois, montré que nous disposons d’un matériel assez
performant, surtout pour la richesse saccharine. Bien que ce soient des
résultats très prometteurs attestant que nous nous approchons du but,
il reste quand même plusieurs étapes à réaliser.
Quatre groupes ont été obtenus, en fonction de la stabilité des familles
et de leur interaction avec les différentes zones betteravières. Le
reste des familles se caractérise par des performances supérieures et
équivalentes dans deux des trois régions, où les essais ont été menés.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
25
GESTION DES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES
Caractérisation génétique de l’Arganeraie marocaine
Introduction
L’arganier, arbre toujours soumis aux aléas de la nature et à l’action
de l’Homme, de par les exigences de la vie moderne. L’évolution de
l’arganeraie
L’évaluation de la diversité génétique, par des outils biotechnologiques,
contribue à une meilleure identification des groupes de génotypes,
cibles de multiplication et de croisements, pour une amélioration des
performances.
Les travaux menés au sein l’Unité d’Amélioration des Plantes,
Conservation et Valorisation des Ressources Phytogénétiques pour la
quantification de la diversité génétique, la comparaison de la diversité
éco-morphologique et géographique à la diversité génétique et
l’analyse du flux et de gènes entre les populations permettra de mettre
les bases pour initier un programme de création de cet arbre prodige.
Méthodologie
Une caractérisation de la diversité existante des ressources génétiques de l’arganier est conditionnée par un échantillonnage représentatif de la
diversité existante. Le schéma suivant résume la stratégie adoptée pour ce programme.
Plusieurs missions de collectes ont couvert l’arganeraie mère d’Essaouira - Agadir et aussi les îlots de la région de Rabat et d’Oujda, selon une
stratégie visant à collecter le maximum de diversité.
Echantillonnage dans la région de Chwihiya
Classement des échantillons d’arganier
La caractérisation s’est basée sur l’acquisition des données sur le terrain pour les arbres et leur environnement et au laboratoire pour les mesures
plus affinées des échantillons collectés, mais également sur des analyses par marqueurs moléculaires.
Graines d’arganier
Broyage des feuilles d’arganier
Résultats et discussion
Les résultats présentés permettent une stratification des pools génétiques
pour identifier les génotypes élites à multiplier et à considérer dans le
programme d’amélioration génétique de l’arganeraie marocaine.
Les échantillons issus d’arganiers ont été collectés à travers le Royaume.
Des graines et des feuilles ont été prélevées par arbre. Le nombre de
prélèvement par site n’était pas constant et différait en fonction de la
26
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
densité arbustive.
La caractérisation de la collection avec les descripteurs a permis de
constituer 13 500 données phénotypiques liées au phénotype des
arbres échantillonnés. Cette collection engendre une grande variabilité
morphologique, confirmée par les analyses des caractères descriptifs
(Figure 1).
Figure 1 : Comparaison des moyennes des
principaux caractères morphologiques
analysés pour 10 sites échantillonnés à
travers l’arganeraie marocaine
La diversité, atout majeur pour tout processus de sélection a été
démontré par les analyses statistiques descriptives, pour l’ensemble
des caractères analysés. Les digrammes en boîte (figure 2), montre la
variabilité illustrent la variabilité noté entre les sites, notamment pour
la tailles des fruits. Les valeurs extrêmes varient de 1,3 mm à 4,5 mm.
Figure 2 : Diagramme en boîte
illustrant la comparaison des
moyennes des sites de collecte pour
de la taille des fruits
Les résultats présentés permettent une stratification des pools
génétiques pour identifier les génotypes élites à multiplier et à
considérer dans le programme d’amélioration génétique de l’arganeraie
marocaine.
Les échantillons issus d’arganiers ont été collectés à travers le Royaume.
Des graines et des feuilles ont été prélevées par arbre. Le nombre de
prélèvement par site n’était pas constant et différait en fonction de la
densité arbustive.
Les résultats des analyses moléculaires sont portés dans les figures 3 et 4.
Figure 3 : Fréquences alléliques révélées par 6 marqueurs
Figure 4 : Digramme en barres révalant la comparaison de locus
par arganier
L’analyse descriptive des résultats de génotypage par déterminés
analyse approfondie pour la comparaison des génotypes à une échelle
par 6 marqueurs moléculaires, a montré des fréquences alléliques
génomique montre le polymorphisme à l’échelle individuelle des
variables entre les populations d’arganier, confirmant ainsi une
arbres, par la répartition des probabilités d’appartenance au même
diversité indépendante de l’environnement et révélatrice d’une
pool génétique. Pour chaque arganier analysé le résultat est exprimé
différence génétique entre les échantillons étudiés (Figure 34). Une
par la répartition des couleurs sur les barres verticales.
Conclusion
Cette étude a permis de valider les outils utilisés pour l’évaluation de
l’argneraie. C’est une étape primordiale pour les études génétiques qui
permettront de déterminer les caractéristiques des groupes génétiques
identifiés, quant à leur valeur productive et qualitative. L’intégration
d’autres disciplines, agronomique, physiologiques et technologiques sera
d’un apport précieux pour un programme de sélection et de création de
variétés d’un arganier fruitier.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
27
Caractérisation et mode de conservation de la lentille d’Ain Sbit (N. Benbrahim, Zouahri A., Boujnah M., F.
Gaboun & Laaich H.)
Introduction
La lentille cultivée (lens culinaris Medik), est parmi les principales
légumineuses alimentaires cultivées pour ses intérêts alimentaire,
agronomique, écologique et économique. La région de Rommani
contribue avec 25,5% à la production nationale de la lentille (MAPM/
DSS, 2010). Son niveau de production est faible et instable. Il est lié
principalement aux années climatiques caractérisées par des variations
intra et inter annuelles souvent marquée par la sécheresse de fin de
cycle végétatif, accompagnées d’une hausse de température qui
affecte largement la production. La pluviométrie moyenne annuelle
entre 1992/93 et 2010/11 est de 381 mm avec un minimum de 171
mm enregistré en 2006/07 et un maximum de 620 mm enregistré en
1995/96. La variété «Nylo» communément appelée lentille d’Ain Sbit
est très appréciée par les producteurs et les consommateurs en rapport
avec ses qualités technologique et organoleptiques. Elle est ancienne
et à cycle végétatif long. Cependant, la récurrence des années sèches
depuis 1993 a favorisé l’introduction dans son aire géographique de
la variété précoce ou «Cinq» à cycle végétatif court qui menace sa
persistance. La lentille d’Ain Sbit est une population structurée en
lignées à grand potentiel d’adaptation principalement dans le cadre du
changement climatique (Figure 1).
L’hypothèse de travail est que la production de la lentille d’Ain Sbit
repose sur un système extensif qui associe des pratiques agricoles et
une diversité génétique intra variétale. Lesquelles pratiques auraient
maintenus ce pool génétique local à travers le temps en préservant les
traits essentiels de la typicité variétale.
qualité. Pour ce faire, on s’est intéressé à (1) identifier le mode de
gestion et de conservation de la semence de la lentille d’Ain Sbit dans
son écosystème, (2) caractériser la diversité génétique entres unités de
gestion (agriculteur x site de production), et (3) caractériser sa qualité
technologique et chimique afin d’élaborer un programme d’amélioration
génétique conservatrice dans le but de créer des populations synthétiques
qui s’insèrent mieux dans la période végétative de Rommani et qui
répondent aux critères et besoins des consommateurs.
L’objet de cette étude est d’assurer la conservation in situ de la lentille
d’Ain Sbit et sa valorisation sous un signe distinctif d’origine et de
Figure 1 : Variation intra et inter annuelle de la pluviométrie
moyenne entre 1992/93 et 2010/11 à l’échelle de Rommani
Matériel et méthodes
L’étude concerne la variété locale de la lentille d’Ain Sbit tant pour son importance agro-écologique, alimentaire qu’économique.
1. Diagnostic du système de gestion et de conservation de la lentille d’Ain Sbit
Une enquête a été menée auprès de 50 producteurs de la lentille d’Ain
d’Ain Sbit : Ain Sbit (O6°48’, N33°52’), My Driss Aghbal (O6°52’, N33°60’),
Sbit pris au hasard (sondage probabiliste) représentant onze tribus et 24
Jamât Moul Blad (O6°43’, N33°58’) et Had Brachoua (O6°62’, N33°65’) ; qui
douars. Le champ de l’enquête a concerné l’aire de production de la lentille
abritent 4000 agriculteurs dont 75% ont moins de 10 hectares.
2. Caractérisation de la lentille d’Ain Sbit sur la base des caractères phénotypiques et agronomiques
Une collecte des semences de la lentille d’Ain Sbit des agriculteurs de
lentille d’Ain Sbit et de la variété «précoce» avec un échantillonnage de
des graines et de la couleur du tégument des graines. Des essais ont
été conduits au domaine expérimental de Marchouch afin d’évaluer
la contribution des différentes catégories de lignées composant la
sol. Chaque unité de semence a été décomposée en fonction du calibre
population au rendement.
différentes zones de production, un échantillonnage des champs de
3. Caractérisation de la qualité technologique et alimentaire de la lentille d’Ain Sbit
Une collecte des semences de la lentille d’Ain Sbit des agriculteurs de
différentes zones de production, un échantillonnage des champs de
lentille d’Ain Sbit et de la variété «précoce» avec un échantillonnage
de sol. Chaque unité de semence a été décomposée en fonction du
calibre des graines et de la couleur du tégument des graines. Des essais
ont été conduits au domaine expérimental de Marchouch afin d’évaluer
la contribution des différentes catégories de lignées composant la
population au rendement.
Résultats
1. Résultats du diagnostic
L’analyse des données de l’enquête révèle que la lentille est produite
dans des conditions extensives avec un minimum d’intrants. L’agriculteur
produit généralement lui-même sa semence (informel) à partir d’un lot
de semences pris de la récolte (sélection massale). Les caractéristiques
agronomiques et végétales des plantes mères ne sont pas prises
en considération lors du choix de lot de semence pour la campagne
28
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
suivante. Il reflète par conséquent la qualité globale de la récolte.
La lentille d’Ain Sbit présente une notoriété aussi bien à l’échelle locale
que régionale, sa production est recherchée pour la restauration grâce
à ses qualités technologiques et organoleptique. Les producteurs de
lentille sont structurés en petits, moyens et grands producteurs selon la
taille et le niveau d’équipement de leurs exploitations (Figure 2).
Source : DPA KHEMISSET, CT Rommani – 2005
Figure 2 : Typologie des agriculteurs par site de production de la lentille
d’Ain Sbit selon la taille et le niveau d’équipement de leurs exploitations
La semence est maintenue par les grands agriculteurs qui détiennent
leurs propres semences quelque soit l’année climatique ; alors que les
petits agriculteurs procurent leurs semences soit du souk hebdomadaire
ou du voisin à l’exception des bonnes années et renouvellent leurs
semences chaque deux années car elle est perçue comme fatiguée.
c’est en rapport avec son niveau de diversité qui est proportionnel à
la surface cultivée. Quant aux moyens agriculteurs, ils n’ont recours
aux semences des voisins qu’en cas de plusieurs mauvaises récoltes
consécutives. Dans ce cas, ils choisissent une semence saine non abimée
par les ravageurs et de grand calibre. La sélection s’exerce alors sur
les génotypes les mieux adaptés aux conditions édapho-climatiques,
productifs ou qui proviennent des plantes mères ayant eu de bonnes
conditions de culture. C’est ce réseau social d’échange de semence de
la lentille d’Ain Sbit entre agriculteurs qui a permit le maintien de sa
diversité génétique à l’échelle de son aire de production. Cependant,
il parait que le développement des pratiques agricoles (mécanisation
de certaines activités), certaines décisions des agriculteurs (date de
récolte) et les aléas climatiques affecteraient la diversité génétique de
la variété «Nylo» à l’échelle de l’agriculteur et du site d’autant plus
qu’elle est menacée par la variété «précoce» qui gagne année en année
du terrain si aucune action n’est faite pour assurer sa conservation in
situ (Tableau 1).
Tableau 1 : la part de la lentille d’Ain Sbit dans la surface cultivée de lentille
Communes
Rurales
Surface « Cinq »
Surface « Nylo »
% Surface
Lent
CV
% Surface
Lent
CV
Ain Sbit
73.7 a
34.1
26.3 ab
98.6
MD Aghbal
84.4 a
31.9
15.6 b
173.2
Brachoua
40.0 b
37.9
60.0 a
25.2
Jamâat Moulblad
66.1 a
43.4
33.9 ab
84.7
Source : données enquête
2. Evaluation de la diversité génétique de la lentille d’Ain Sbit sur la base des caractères phénotypiques
et agronomiques
La lentille est une espèce autogame avec une très faible allogamie
(moins de 1%). La variabilité génétique est structurée en lignées fixées
et endémiques aux zones de production. L’agriculteur perçoit et gère la
diversité génétique de sa population (unité de gestion) sur la base des
caractères agro-morphologiques. D’autre part et selon les récits orales,
les critères recherchés se rapportent aux caractères sanitaires et
morphologiques (semences saines, verte et de bon calibre) généralement
présents lors d’une bonne conduite technique de production associée à
une bonne année climatique. La décomposition de la variété en groupes
de lignées en fonction des caractères phénotypiques recherchés (calibre
et couleur du tégument) nous permet de déterminer leurs phénologies
et d’évaluer leurs contributions au rendement.
2.1. Caractérisation phénotypique des graines de la lentille d’Ain Sbit
2.1.1. Composition de la lentille d’Ain Sbit selon le calibre des graines
La taille moyenne des graines est hautement corrélée avec le site de
production. Elle est maximale à Brachoua et minimale à MD Aghbal.
Elle reste liée au site de production caractérisé par une diversité
édapho-climatique. Près de 92% des graines produites au niveau de
Brachoua sont principalement composée de grosses graines et de
graines à calibre moyen. Par contre celles produites au niveau de MD
Aghbal, les graines à grand calibre ne représentent que 26% (Figure 3).
L’efficacité du décorticage est également influencée par le calibre des
graines ; elle est proportionnelle à la taille des graines avec 97% pour
les grosses graines.
La part moyenne de lentille rouge est de 11% avec un effet site et un
effet calibre hautement significatif. Elle est maximale à MD Aghbal et
au niveau des graines à calibre moyen et minimale à Jamaat Moulblad
et au niveau des graines à grand calibre. On note également un effet
du calibre sur l’écart du décorticage (graines non décortiquées et
Figure 3 : Composition de la lentille d’Ain Sbit selon le calibre des
graines en fonction des sites de production
endommagées) ; Il est inversement proportionnel au calibre.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
29
2.1.2. Composition de la lentille d’Ain Sbit selon la couleur du tégument des graines
Les graines de la lentille d’Ain sbit sont caractérisées par une diversité
phénotypique de leurs téguments. La décomposition de la variété
en groupes de lignées en fonction de la couleur du tégument permet
d’évaluer son niveau de diversité et la contribution de chaque type
au rendement. Le tégument vert-olive (T2) est le plus représenté avec
un effet site de production, suivie de la part du tégument marron (T3)
sans différence significative entre Ain Sbit et Brachoua. Le tégument
vert-jaune (T1) représente en moyenne le quart sans différence entre
les sites de production. Quant au tégument cendré (gris) ou tacheté
(T4), sa proportion est très faible et sans différence significative entre
les sites (1%) (Figure 4).
L’efficacité de décorticage est en moyenne 93% sans différence
significative entre les traitements et les sites de production. L’écart
est maximal au niveau des graines marron et au niveau des graines
produites à Ain Sbit, il est lié à la part des graines non décortiquées en
rapport avec le calibre des graines.
La part des lentilles rouge est maximale au niveau des graines marron
et minimale au niveau des graines vertes. La proportion des téguments
est en moyenne 10% sans différence significative entre traitements ni
entre sites de production.
Figure 4 : Composition de la lentille d’Ain Sbit selon la couleur
du tégument des graines en fonction des sites de production
2.2. Caractérisation agro-morphologique de la lentille d’Ain Sbit
2.2.1. Caractérisation agro-morphologique de la lentille des agriculteurs
Des lignées composant la population par agriculteur et par site sont
prises au hasard et caractérisées sur la base de 18 variables représentant
les composantes de rendement. On note une grande variabilité intra et
inter-populations et un effet site hautement significatif au niveau de la
majorité des variables relevées principalement au niveau du nombre de
nœuds fertile et le nombre de graines par plante. C’est cette diversité
qui serait à l’origine de la plasticité de son adaptation à son aire de
production caractérisé par une diversité écologique.
Une comparaison avec la variété locale «précoce » et la variété Bakria a
montré que la variété «Nylo» dépasse la variété «précoce» et la variété
«Bakria» pour la totalité des variables relevées à l’exception du PMG
; les graines de la variété «précoce» sont plus grosses que celle de la
variété «Bakria» qui sont plus grosses que celles de la variété «Nylo».
2.2.2. Caractérisation agro-morphologique de la lentille selon la couleur du tégument
Une décomposition des populations de lentille d’Ain Sbit en trois sous
unités selon la couleur du tégument des graines ont été semés au
domaine expérimental de Merchouch. La caractérisation des plantes sur
la base de 18 variables a montré qu’il y a un effet traitement, un effet site
et une interaction traitement x site hautement significative au niveau
de la taille des graines et au niveau des composantes de rendement
(nombre de nœuds fertiles, nombre de gousses à graines par plantes
et nombre de graines par plante). Le PMG est maximal pour les graines
originaires de Brachoua ; Par contre, le niveau de production (nombre de
graines par plante) est maximal pour les graines originaires de Jamaat
Moulblad, suivit des graines originaires d’Ain Sbit. En effet, le rendement
moyen est maximal pour les populations issues de JMB suivie de celles
issues d’Ain Sbit. Ils sont en rapport avec les conditions de production.
Par ailleurs, Le NDF et le nombre de gousses par plante sont maximaux
au niveau de T1 et T3, et le nombre de graines par plante est maximal
au niveau de T3. Les plantes issues des graines tégument vert-olive (T2)
sont plus vigoureuse et à cycle végétatif court. Par contre, les plantes
issues des graines à tégument vert-jaune (T1) sont plus productives. Le
PMG est maximal au niveau des graines à tégument marron (T3) suivi de
celui des graines à tégument vert-olive (T2).
2.2.3. Caractérisation agro-morphologique de la lentille selon le calibre des graines
La taille des graines est corrélée avec la hauteur de la plante, les
composantes de rendement (nombre de ramification, nombre de nœuds
fertiles, nombre de gousses et de graines par plante). On relève un effet
site sur le niveau de production (nombre de gousses et de graines par
plante). Le nombre moyen de graines par plante est maximal à JMB et
minimal à ASb. Cependant, à l’exception de la taille des graines (PMG),
on ne relève pas de différence significative entre les traitements (calibre
graines) relative aux variables mesurées. Le cycle végétatif des plantes
issues des graines de petit calibre est plus court que celles issues des
graines à calibre moyen ou grand. Par contre, le rendement moyen est
plus élevé pour les plantes issues des graines à calibre moyen. Il dépasse
celui de la population de 18%.
3. Qualité alimentaire et technologique de la lentille d’Ain Sbit
3.1. Qualité sanitaire
La qualité sanitaire des graines est le principal facteur de la
valeur marchande liée au mode de production et aux conditions
de conservation des graines récoltées. La proportion des graines
impropre à la consommation (graines cassées ou abimées par un agent
pathogène ou un ravageur et graines intruses) est en moyenne 5,4%.
Elle varie entre producteurs en relation avec la conduite technique
30
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
de la production (entretien de la culture, traitements phytosanitaire
contre les maladies et les ravageurs, traitement des graines à la récolte
et condition d’entreposage ou/et de stockage). L’amélioration des
conditions de stockage et des techniques de conservation contribuerait
à la conservation de la diversité génétique de la population et
l’amélioration du niveau de production.
3.2. Qualité alimentaire et technologique (en cours d’analyse)
La lentille est consommée pour sa richesse en éléments nutritifs particulièrement les protéines et les minéraux. Les résidus de culture, de bonne
qualité, sont utilisés en alimentation animale.
4. Quelques procédés de transformation technologique pour la valorisation de la lentille d’Ain Sbit :
(en cours d’élaboration)
4.1. Décorticage des graines
La digestibilité de la lentille est liée à la teneur des facteurs
bonne aptitude au décorticage (85,4% en moyenne) avec un effet site
mieux valoriser la lentille d’Ain Sbit. L’écart de décorticage (graines
non décortiquées et graines endommagées lors du décorticage) est en
moyenne 20% avec un effet site hautement significatif (CV = 38%). Il est
hautement corrélé avec la part de graines non décortiquées qui est très
élevée à MD Aghbal.
hautement significatif. Le décorticage pourrait constituer une voie pour
L’efficacité du décorticage est proportionnelle à la taille des graines.
antinutritionnels concentrés au niveau des téguments. Le décorticage est
un procédé technologique qui peut améliorer la digestibilité des lentilles
et la biodisponibilité des minéraux. La lentille d’Ain Sbit présente une
4.2. Conditionnement des graines et ensachage
Les lentilles peuvent être conservées par des procédés industriels. Les
conserves des graines de lentilles seront stabilisées par un traitement
thermique pour les rendre hostile au développement microbien. Les
lentilles traitées thermiquement pourront être conditionnées dans des
boites métalliques ou dans des bocaux en verre fermés hermétiquement.
Après ouverture, les lentilles sont rincées, égouttées et utilisées comme
graines fraîches.
Après la récolte et le battage, les graines de lentille devront être
nettoyées et les graines endommagées ou cassées ou de petit calibre
sont enlevées, puis elles sont ensachées dans des sacs de poids fixe (0,5
kg, 1 kg, 5 kg et 10 kg) avec une étiquette indiquant la variété, le site de
production et la qualité alimentaire.
4.3. Mouture des graines des lentilles
La farine issue de la mouture des graines de lentilles décortiquées peut
être incorporée à des produits à base de céréales comme source de
minéraux et de protéines. La fortification du pain, couscous ou biscuits
pourrait contribuer à réduire les carences en fer qui coûte au Maroc 2
milliards de dirhams par an.
Conclusion
Le choix de la préservation de la variété locale de la lentille d’Ain Sbit,
conservation in situ (approche participative). Cette approche est d’autant
appartient aux acteurs locaux (producteurs, agents de développement)
plus importante que la production de la lentille repose sur un système
qui doivent intégrer les processus d’amélioration, de valorisation et de
extensif (minimum d’intrant et faible mécanisation).
Caractérisation de la diversité génétique de betteraves sauvages au Maroc : applications en termes de
ressources génétiques (Y. EL BAHLOUL, J. F. ARNAUD/Université des Sciences et Technologies de Lille-Lille 1,
F. GABOUN, M. RHFOUDA, K. ABCHIHI)
Résumé
Un total de 1816 individus appartienant à 93 populations de betterave
naturelles, situées de part et d’autre du détroit de Gibraltar, ainsi que
sur les îles de Madère a été échantillonnées. Au Maroc, 52 populations
ont été échantillonnées le long des côtes marocaines Atlantiques et
Méditerranéennes ainsi qu’à l’intérieur des terres. B. vulgaris ssp.
maritima se distingue difficilement phénotypiquement d’une espèce
proche, B. macrocarpa. Toutefois, du fait que cette dernière espèce soit
autogame, l’analyse des génotypes multilocus a permis rétrospectivement
de révéler l’échantillonnage d’individus de cette espèce B. macrocarpa.
Parallèlement, un phénotypage basé sur dix descripteurs phénotypiques
dela liste des descripteurs du genre Beta, établie par «Bioversity
International» ont permis une caractérisation morphologique de 87
individus, également évalués génétiquement par marqueurs moléculaires.
Le polymorphisme nucléaire a été étudié à l’aide de 8 marqueurs
microsatellites. Le polymorphisme cytoplasmique, quant à lui, a été
caractérisé au niveau de quatre locus minisatellites mitochondriaux.
Les résultats ont mis en évidence l’existence d’une zone refuge marocaine
caractérisée par des niveaux de diversité génétique supérieure à ce qui
peut être observé le long des façades atlantiques Européennes, pour ces
espèces.
Introduction
Les ressources génétiques apparentées à la betterave constitue le
seul recourt à la diversité et aux réserves de gènes d’intérêt pour
les espèces cultivées. Leur identification, évaluation et conservation
permmettra une meilleure utilisation par établissement de stratégies
d’exploitation raisonnées,fondées sur des bases scientifiques.
Matériel et méthodes
L’échantillonage a concerné les côtes atlantiques marocaines et européenne. Une partie des échantillons a été évaluée sous serre pour les
caractères phénotypiques
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
31
L’ADN a été extrait pour l’évaluation moléculaires par marqueurs
microsatellites et minisatellites, pour l’évaluation des paramètres
décrivant les niveaux de diversité génétique intra-populations ont été
estimés. Les écarts à l’équilibre de Hardy-Weinberg (HW) ainsi que les
déséquilibres de liaisons ont été analysés au moyen d’un test exact
de Fisher. Les F-statistiques définies par Weir & Cockerham (1984) ont
été utilisées afin de quantifier les écarts à la panmixie ainsi que le
niveau de différenciation génétique entre populations. La structuration
génétique entre populations et l’identification de regroupements
génétiquement distincts ont été appréhendés à l’aide d’une méthode
bayésienne d’assignation individuelle, fondée sur les génotypes
multilocus des individus.
Résultats et discussion
Caractérisation morphologique
Les analyses univariées ont montré une variabilité très élevée au sein des
populations, pour la longueur et la largeur des feuilles et pour le nombre
de jours à la montaison. Ce dernier paramètre pouvait varier de 28 jours
à 128 jours. Les variables liées à la durée du cycle, notamment la floraison
et le rendement en grains montrent au contraire une faible variabilité
(coefficients de variations compris entre 2,5% et 5,4%). Ces résultats
montrent des différences d’ordre environnemental, surtout climatique,
dont les populations sont issues. Une différenciation écotypique adaptative
maintenue sous conditions contrôlées semble ainsi être suggérée. Les
plantes issues de régions arides et soumises à des stress hydriques se
caractérisent par des petites feuilles. Ceci peut être interprété comme
une adaptation aux pertes d’eau causées par l’évapotranspiration. Le
cycle de vie semble également être plus court pour pouvoir échapper aux
températures élevées de fin de printemps et d’été (El Bahloul, 2007).
Figure 1 : Projection de génotypes appartenant à 11 populations de betteraves naturelles, sur les axes de l’AFD
représentant 76,7% de la variabilité totale.
Une analyse factorielle discriminante après transformation des
variables a conduit à une représentation graphique des différents
génotypes, afin de visualiser la proximité entre individus d’un même
groupe génétique (Figure 1). Les résultats montrent une dispersion non
aléatoire des individus, confirmant ainsi une diversité morphologique
32
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
tranchée existant au sein des populations suivies expérimentalement.
Certaines d’entre elles se distinguent par des caractéristiques spécifiques
les différenciant fortement du reste des accessions étudiées, telles que
les populations MEH2 et TAM1 issues respectivement des côtes de
Mehdia au gharb et de Tamri dans la région d’Agadir.
Caractérisation moléculaire
Pour l’ensemble des 93 populations étudiées, des tests exacts de Fisher
ont été réalisés pour estimer le déséquilibre de liaison entre les 28
paires possibles de locus microsatellites. Sur 2604 tests, seulement
56 se sont révélés significatifs après correction de Bonferroni (130
attendus sur la base d’une erreur de type 1). Ce résultat montre que
les déséquilibres de liaison rencontrés semblent purement fortuits
et probablement associés à des effets de dérive ou à la subdivision
génétique de certaines populations. La figure 2 montre une diminution
de la richesse allélique avec la latitude, ce qui place le Maroc comme
un centre de diversité par rapport à la zone de distribution des
espèces étudiées. Quelques populations présentent toutefois un déficit
relativement important en hétéozytes ; celles-ci correspondent aux
populations constituées d’individus de B. macrocarpa uniquement ou
melangées d’individus de B. maritima et de B. macrocarpa résultat
cohérent pour une espèce autogame.
Figure 2 : Richesse allélique des popoulations de betteraves naturelles
Conclusion
La diversité génétique nucléaire, ainsi que les paramètres de diversité
L’ensemble de ces résultats confirmeraient l’existence d’une zone
génétique cytoplasmique ont été évalués. L’hétérozygotie attendue
refuge marocaine caractérisée par des niveaux de diversité génétique
évolue dans le même sens que la richesse allélique nucléaire. En effet,
bien supérieure à ce qui peut être observé le long des façades
Les zones de sutures sont caractérisées par une diversité maximale
atlantiques Européennes.
parfois plus élevée que celle rencontrée dans les refuges glaciaires.
Plantes aromatiques et médicinales (AlFaiz Chaouki, Khadija Bakhy, Fatim Zohra Lamnouar, Touria Bel
Hachemi)
A. PAM spontanées
Cette partie comporte les espèces cibles retenues selon leur importance
économique, écologique et ethnobotanique, à savoir l’origan, le thym,
la camomille et le jujubier. Pour chaque espèce, on traitera selon l’état
d’avancement du programme l’une ou l’autre des trois parties suivantes :
1.
Collecte et évaluation
2.
Domestication
3.
Conservation
Origan
L’origan a été retenu comme étant une espèce prioritaire pour l’INRA
pour les raisons suivantes :
l C’est l’une des espèces les plus utilisée par le consommateur
marocain, pour différents usages ;
l Le Maroc compte cinq espèces dont deux sont endémiques et qui
sont toute caractérisées par une composition chimiques intéressantes,
aussi bien pour des fins thérapeutiques qu’aromatiques
l La demande pour cette espèce est très forte, à tel point que la
pression de collecte y est extrêmes intense, menaçant sérieusement la
survie de l’espèce dans plusieurs régions du Maroc ;
l La valeur commerciale, aussi bien au marché local qu’à l’export est
très attractive.
Le programme entrepris depuis quelques années déjà sur cette
espèce comprend plusieurs axes : collecte du germplasme à l’échelle
national, évaluation de la variabilité chémotypique et génétique du
matériel collecté, initiation d’un programme de domestication visant la
mise au point d’itinéraire technique adapté et la création de variétés
performantes.
1. Collecte et évaluation
Les prospections organisées cette année ont permis de collecter 36
accessions d’origan prélevées dans 9 régions du Maroc, et ce durant Marsfin juillet 2013 (Tableau ci-dessous). Les régions prospectées ont été :
Rabat-Zemmour Zaër (Benslimane, Merchouch et Oulmès), Meknes-tafilelt
(Moulay Driss Zerhoun), le moyen Atlas (Azrou, Khenifra, Beni Mellal), le rif
occidental (Ouazzane), et le pré-rif (Taounate).
Dans chaque station, l’échantillonnage a été effectué par pied individuel,
les plants enracinés ont été prélevés à distances suffisamment éloignées
les unes des autres. Ceci nous a permis d’obtenir un échantillonnage
représentatif de chaque station. Le tableau 1 ci-dessous établit la liste des
populations étudiées, avec leur provenance.
Le schéma ci-dessous résume l’ensemble des étapes poursuivies avant les
analyses quantitatives :
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
33
Tableau 1 : Origines des divers échantillons d’origan prélevés pour l’étude de la variabilité chémotypique
Régions
Beni Mellal
Benslimane
Sites
Espèce
Nbre de plants collectés
1
2
Tassmit
Ain Aserdoun
O. compactum
O. compactum
50
20
3
1
2
NO Beni Mellal
Benslimane
Foret de Benslimane,
7
2
8
3
4
Benslimane
Benslimane vers Oued Cherrat
O. compactum
O. compactum
O. compactum
O. compactum
O. compactum
5
4
5
Benslimane vers Sidi Yahya Zaër
O. compactum
7
6
Benslimane vers Sidi Yahya Zaër
O. compactum
8
Khemisset
1
Merchouch vers Had Ghoualem
O. compactum
5
Beni Mellal
2
3
Had Ghoualem vers Merchouch
O. compactum
5
4
5
Had Ghoualem vers Merchouch
Ain Aouda vers Merchouch
Ain Aouda vers Merchouch
O. compactum
O. compactum
O. compactum
5
7
13
Benslimane
Oulmès
1
Boukachmir
O. compactum
2
2
Tiddas vers Oulmès
O. compactum
10
3
4
Sidi moussa, Tiddas vers Oulmès
Tiddas vers Oulmès
O. compactum
O. compactum
13
6
Khenifra
1
Itzer vers Sources Oum Rbia
O. vulg. Ssp virens
18
Khemisset
2
Khenifra vers Oum Rbia
O.vulg. Ssp virens
14
3
Khenifra vers Oum Rbia
O. compactum
4
5
Oum Rbia vers Aglmam azegza
Khenifra vers Arougou
O.vulg. ssp virens
O. compactum
19
22
Azrou
1
Ranch adarouch
O. compactum
22
Oulmès
2
Azrou vers el Hajeb
O. compactum
22
Taounate
3
1
El Hajeb vers Azrou
Ghafsai vers Ouartzagh
O. compactum
O. compactum
13
10
Khenifra
2
3
Ghafsai vers Ketama
Taounate vers Kissane
O. compactum
O. compactum
12
12
4
Commune kissane
O. compactum
10
5
Thar souk vers Ketama
O. elongatum
30
6
Thar souk vers Taounat
O. elongatum
5
1
Ain beida, Ouazzane vers Chefchaouen
O. compactum
19
Driss
1
2
My Driss Zerhoun vers Moussaoua
Moussawa vers Meknès
O. compactum
O. compactum
Zerhoun
3
Sidi Ali vers My Driss Zerhoun
O. compactum
6
7
27
Ouazzane
Azrou
Moulay
34
Pop
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
10
Les conditions climatiques très favorables cette année ont permis de
faire la collecte dans de bonne condition. Il existe cependant une grande
différence entre les régions en matière de disponibilité de l’origan. Mais le
constat général est la rareté de l’espèce, qui se trouve réfugiée dans zones
inaccessibles (haute montagne, touffe de doum, etc.)
Les plants collectés ont été installés dans la collection des PAM au DE
d’Annoceur. C’est un patrimoine indéniable pour une espèce en voie de
disparition. Toutes les mesures sont prises pour bien entretenir cette
collection unique. L’objectif est aussi de pouvoir disposer de matériel
pour les prélèvements des boutures et des semences ainsi que l’étude des
interactions génotype x environnement et la domestication, y compris la
sélection de clones ou variétés performantes.
L’analyse des HE a été effectuée au laboratoire de biotechnologie, IUNG
Pologne, à l’aide d’un chromatographe en phase gazeuse de type (Agilent
Technologies 7890A. voir photo en bas) muni d’un détecteur MSD, équipé
L’évaluation de la composition chimique des échantillons collectés a
permis de caractériser davantage le profil chimique des peuplements
d’origan investigués. 39 constituants ont été identifiés dans ces
différentes essences. Le carvacrol, le thymol, le p-cymène et le gammaterpinène sont les constituants majoritaires, leur teneur varie dans des
proportions considérables d’une HE à l’autre.
Ce travail va se poursuivre en couvrant d’autres zones non encore
d’une colonne capillaire HP-5MS de 30 m de longueur, et de 0,25 mm
de diamètre intérieur. La température initiale de la colonne est 50°C,
augmentée à 150°C à raison de 3°C/min puis maintenue à 250°C à raison
de 10°C/min. La température de l’injecteur est fixée à 250°C, et celle du
détecteur MSD à 240°C. Le gaz vecteur est l’hélium avec un débit de 1
ml/min. Un volume de 1 μl de chacun des échantillons a été injecté en
mode Split. Le pourcentage massique des différents constituants de l’HE
est donné en surface relative des pics. La fragmentation est réalisée dans
un champ électrique de 70 eV. La composition de l’huile a été identifiée
en comparant les spectres de masse avec ceux contenu dans la librairie et
ceux des standards (pour les composés majoritaires), ainsi qu’en comparant
les indices de rétention obtenus avec ceux publiés dans la littérature.
prospectées, telle que Ouezzane, le Rif central, et l’oriental. Un projet
PRAD vient d’être accordé sur cette thématique, qui va appuyer les
recherches entreprises, notamment en matière d’analyses génétiques.
L’Intervalle de variations des composés majoritaires se présente
comme suit :
Carvacrol : 4 - 97%
Thymol : 0 – 77%
P-cymène : 1 – 54%
Gamma-terpinène : 0 – 36%
La présente étude a porté sur de nouveaux peuplements, qui par la
composition de l’HE, ne peuvent être rattachés à aucun des chémotypes
précédemment définis. Si Origanum compactum à carvacol reste
largement le plus abondant, on a cependant mis en évidence pour
la première fois au Maroc, l’existence d’un chémotype à carvacrol
qui titre entre 90 et 97%. Il est pour le moment difficile d’attribuer
ces variations à un facteur donné. Par ailleurs, il serait également
intéressant d’étudier si la différenciation des chémotypes est le fruit
d’un déterminisme génétique au niveau de la plantes.
2. Domestication
Etude de l’effet génotype x environnement
Dix chémotypes originaires du Rif Occidental ont été retenus pour
l’étude de l’interaction génotype x environnement, sur la base de
leur composition différentes en composé majoritaires (cavacrol ou
thymol, voir tableau 2). Les plants ont été collectés le en juin 2011 et
multipliés végétativement par bouturage sous serre en Novembre 2011,
puis transplantés en mottes (substrat sable + tourbe) en janvier 2012.
L’essai a été conduit sur deux sites contrastés :
l
DE de Larache : sol sableux fersialitique (légèrement acide), climat
subhumide (500-600 mm). L’installation a été effectuée le 01/03/2012.
l DE d’Annoceur: plus en altitude 1350 m. L’installation a été effectuée
le 10/05/2012.
Le dispositif adopté est un dispositif en quinconce à 1 m d’équidistance
entre plants. Chaque plante est une répétition, à raison de 10 plantes
par chémotype.
Tableau 2 : Liste des génotypes étudiés et leur teneur en composés majoritaire
Génotype
Taux de Carvacrol
Taux du thymol
Origine
G6
G8
G15
G20
G25
G27
G29
G30
G32
Témoin *
55,24
60,48
50,82
55,24
1,62
22,9
6,68
29,69
46,33
0.09
0.09
0.42
0.08
31.7
12.48
28.27
2.20
0,36
Larache
Larache
Chechaouen
Larache
Tétouan
Tétouan
Tétouan
Tétouan
Chefchaouen
Suisse
*Variété hybride commerciale, appartenant à l’espèce O. vulgaris
Rapport d’activité 2013
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35
Processus de plantation
Résultats
1. Faculté germinative
La faculté germinative es graines est une caractéristique importante
pour la domestication des espèces. Si elle est très faible, elle indique
une dormance qu’il faudrait surmonter pour réussir le semis de l’espèce.
Dans notre cas, cette capacité de germination est relativement élevée,
variant chez la plupart des génotypes de 60 à 80%.
2. L’aptitude au bouturage
L’aptitude au bouturage est très importante, si on souhaite cloner certains
au bouturage. Nous avons cependant noté une variation selon les
chémotypes présentant une configuration chimique remarquable.
génotypes.
Comme la plupart des labiées, l’origan se prête relativement bien
3. Vigueur
La vigueur a été notée sur la base d’observation visuelle de 1 à 5. Elle
est très variable selon les génotypes et le site d’essai. Comme le montre
la figure ci-dessous, certains génotypes (G6, G8, G27, G29 et G30) ont
présenté une vigueur similaire dans les 2 sites. D’autres en revanche
(G15), semble être mieux développé à Larache qu’à Annoceur. Le témoin,
en l’occurrence, l’hybride O. vulgaris, a le meilleur développement
végétatif.
Figure 1 : Notation de vigueur sur les 2 sites : Annoceur (ANN) et Larache (LAR)
4. Réaction aux maladies
La résistance aux maladies a été évaluée par note visuelle (1 à 5 : 5
très résistant), dans les conditions d’inoculation naturelle. Les maladies
observées concernent un complexe de champignons phytopathogènes,
plus ou moins identifiés. On a observé principalement l’alternartiose et
la rouille. L’incidence a été plus importante à Larache qu’à Annoceur. Le
graphe suivant montre la réaction des génotypes par site aux maladies
observées.
Figure 2 : Notation de maladies sur les 2 sites : Annoceur (ANN)
et Larache (LAR)
36
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
5. Rendement en biomasse verte
La biomasse est le premier critère de production à rechercher pour
une éventuelle domestication. On note une grande variabilité entre
génotypes et entre sites. On note aussi une grande interaction site x
génotype chez certain génotypes, tels que G8, G20, G25, G29 et G32.
Le témoin reste le plus productif dans les deux sites. Normal quand on
sait qu’il s’agit d’une espèce très productive (O. vulgaris) et à fortiori,
un hybride commercial. La figure ci-dessous, présente les rendements
cumulés sur 3 coupes (Automne, printemps et été).
Figure 3 : Rendement annuel en biomasse verte en T/ha dans les 2 sites
(Annoceur et Larache)
6. Rendement en huile essentielle
Les teneurs en huile essentielle varient plus entre génotypes que par
site. Certain génotypes (G32) se démarque largement avec des teneurs
dépassant les 1.5% à Annoceur et 2% à Larache. Il faut noter toutefois,
que ces teneurs est la moyenne des teneurs prélevées durant les trois
coupes. L’analyse séparée de chaque coupe donnent une autre tendance
que celle donnée par la moyenne. Le détail sera analysé au niveau de
la publication (en cours). Le témoin n’a pas montré de teneurs élevées,
quoique ses rendements exceptionnels en biomasse vont certainement
compenser son rendement final en huile essentielle.
Figure 4 : Teneur en HE par génotype et par site en % (Annoceur et Larache)
7. Composition chimique des HE
Les huiles essentielles ont été extraites de 3 individus par génotype avec la méthode Clevenger. Elles seront analysées au laboratoire de chimie
de l’Université de Corte en Corse en 2014.
Thym
1. Thymus capitatus
T. capitatus est une espèce qui pousse essentiellement dans la région
du Rif Occidental et dans la péninsule ibérique. C’est en effet l’un des
thyms les plus riches en carvacrol qui est à ce titre qualifié à tort de
«spanish oregano». Au Maroc, les rares peuplements qui subsistent ont
tous la caractéristique de présenter une composition chimique assez
homogène (pas de variabilité chimique). Sa culture offre des possibilités
de production en carvacrol intéressantes pour les zones du Nord. C’est
dans ce contexte que s’inscrit la conduite de l’essai entrepris sur sa
domestication à Larache.
Domestication
Une collecte des graines de cinq populations de Thymus capitatus
représentatives de la région du Rif a été menée en Septembre 2012.
Les populations collectées font partie des 15 populations étudiées
en 2012 et dont les résultats ont été publiés dans la revue Natural
Product Communication en 2013. Durant le mois de Janvier 2013,
une pré-germination préalable des graines a été effectuée sous serre
dans des plateaux alvéolés. Un essai de culture a été installé au DE
de Larache. L’essai a été conduit en 3 blocs aléatoires. L’objectif de
l’essai a été entre autres l’étude de l’effet de la fertilisation organique
sur le rendement en biomasse, en huile essentielles et la composition
chimique des huiles essentielles produites.
Tableau 3 : Origine et quelques caractéristiques des populations de thym étudiées
Populations
BQM
BI
TBK
TT
Taux de Carvacrol
Teneur en HE (%)
Origine géographique
73,65
78,08
78,47
78,25
2,45
1,64
2,33
2,88
Brikcha Qolla Matraza
Ben Idder
Tétouan Ben Karrich
Tétouan
Prégermination sous serre-Guich
Plants transplantés au DE de Larache
Rapport d’activité 2013
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37
Le taux de germination a été de 60%, pour la plupart des génotypes.
rendements les plus élevés (1.6 to 3.7%) correspondent aux basses et
sont rencontrées dans des sites ayant des altitudes dépassant 500 m.
Les données sur les rendements en biomasse sont en cours de
dépouillement et d’analyse
L’analyse qualitative des huiles essentielles de T.capitatus sera
moyennes altitudes (56 to 500 m). La plus part des rendements faibles
effectuée en Corse prochainement.
C’est un taux acceptable pour la domestication.
Les teneurs en huile essentielle varient entre 0.5 et 3.7%. Les
2. Thymus satureoides
Collecte et évaluation
Ce thym endémique du Maroc se rencontre dans l’ensemble des
montagnes de l’Atlas. La quasi-totalité du thym exporté à l’étranger
provient de cette espèce. C’est ‘une des rares espèces à avoir comme
composé majoritaire un alcool : le bornéol et non des phénols comme le
carvacrol ou le thymol. Il existe cependant plusieurs chémotypes, selon
les régions. Nous nous particulièrement intéressés à certaines zones
non prospecté pour en évaluer le profil chimique de cette espèces.
Ainsi, dans la région d’Ijoukak (Vallée de l’Agoundis), notre étude a
aboutit à la conclusion que les populaton de t. satureoides de cette
région, sont essentiellement à bornéol, avec des proportions moyennes
de 30%. Une publication vient d’être finalisée à ce sujet et une thèse de
doctorat (Leila Znasni) sera bientôt soutenue.
Une collecte dans la région du sud (front sud de l’anti Atlas) a été effectué
cette année pour vérifier l’étendue de la variabilité chémotypique ches
cette espèces. Les résultats de quelques échantillons prélevés dans
quatre zones distinctes et suffisamment éloignées l’une de l’autre, ont
donné la configuration suivante :
l
Site 1 (Issafen) : 9,3% de bornéol
l
Site 2 (Tagmout) : 23,5% de bornéol, 10% de carvacrol et 1,4% de thymol
Site 3 (Aka Ighan) : 23,9% de bornéol, 8,3% de carvacrol et 1,4% de thymol
Ces données confirment la grande variabilité chémotypiques chez T.
satureoides telles qu’elle a été démontrée par les différents travaux
antérieurs (Ben Jilali et Tantaoui). Il est de ce point de vue très utile de
continuer le travail d’évaluation au niveau de toute l’aire de répartition
de l’espèce pour pouvoir établir une carte des chémotypes et typer
ainsi chaque région en fonction de son chémotype dominant.
l
Tanacetum annuum (Camomille bleue)
La camomille bleue est une espèce annuelle, de printemps qui croît
essentiellement dans les bas fonds de la région du NW du Maroc, dans
des sols argileux lourds. Elle est exploitée depuis quelques années
pour la production d’une huile essentielle riche en chamazulène, qui
lui confère cette coloration bleue foncée et qui est très recherche
pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique. De ce fait, elle est
surexploitée au point où ses peuplements deviennent de plus en plus
rares dans son aire naturelle de répartition. Elle a été retenue comme
espèce prioritaire pour l’INRA.
Domestication
Etude de l’effet du génotype
L’étude de la composition chimique d’une trentaine d’accessions
identifiés pour leur teneur variable en Chamazulène.
collectées dans le Rif occidental au cours de la compagne précédente
Les plants ont été collectés directement des sites identifiés, puis mis en
a montré l’existence d’une variabilité quantitative et qualitative de la
mottes dans un substrat à part égale de Tourbe et de sable.
composition chimique de leurs huiles essentielles. Cinq sites ont été
Tableau 4 : Origine et quelques caractéristiques des populations de camomille bleue étudiées
Origine géographique
Larache-Msoura
Larche-dar Chaoui
Tanger-Gaznai
Sidi Yamani
Sidi yamani-Route ferrovière
Code
Taux de chamazulène
Taux de camphre
Taux de camphre
16
17
15
25
27
17,4
16,14
8,9
9,76
26,89
15
12,3
15,3
7,7
9
15
12,3
15,3
7,7
9
L’essai a pour objectif l’étude de l’effet du génotype de cinq populations
sur la composition chimique de Tanacetum annuum. Il a été conduit
chez un agriculteur à Benslimane (Commune rural Fdalat, Douar
Soualem, oualed Yahya). Le site est caractérisé par une altitude de 250
m, le sol de la parcelle est de type Tirs. L’essai est conduit en trois blocs
aléatoire, la parcelle élémentaire de 4 lignes (1.6 m * 1.6 m), à raison de
4 plants/ligne avec un espacement de 40 cm entre les plants.
Essai de tanacetum à Benslimane
38
Rapport d’activité 2013
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Résultats et discussion
La biomasse en T/ha
La biomasse a varié entre 18.5 et 25 T/ha. La population 2 originaire
élevée (Fig. 5). La teneur en HE a été située entre 1 et 2%. La valeur la
de la zone entre Larache et Dar chaoui, a présenté la biomasse la plus
plus élevée est rencontrée chez la population 5. (Fig. 6)
Figure 5 : Biomasse
(t/ha) chez 5 pop.
de camomille bleue
testées à Ben Slimane
Figure 6 : Teneur en
HE (%) chez 5 pop.
de camomille bleue
testées à Ben Slimane
Rendement en HE en % et composition chimique
Le rendement en HE a été meilleur chez toutes les populations
culture. Le taux de chamazulène a connu aussi une augmentation en
cultivées en comparaison avec leurs semblables prélevées sur leurs
culture chez toutes les populations sauf la population 27.
sites d’origine. Il a passé d’un maximum de 0.7% en spontané à 2% en
Effet de la fertilisation
L’objectif de cet essai est l’étude de l’effet de la fertilisation sur le
rendement et la composition en HE de 4 populations de T. annuum.
L’essai a été conduit au DE de Larache. Les graines ont été récoltées à
partir des plants de l’essai conduit à Benslimane en 2012. Elles ont été
conservées au réfrigérateur à une température entre 5 et 8°C jusqu’au
mois de Février. La mise en germination des graines a été effectuée
le 06/02/2013 en plateaux alvéolées contenant 50% de tourbe et 50%
de sable sous serre. Trois types de fumiers (caprin, ovin et bovin) ont
été appliqués à raison de 30t/ha. Un traitement NPK (14/28/14) a été
appliqué pour comparaison à raison de 120 kg/ha. L’essai a été conduit
en blocs aléatoires de trois répétitions.
Essai fertilisation sur T. annuum, conduit au DE de Larache
Jujubier (Zizyphus lotus)
Le jujubier est une espèce xérophyte dont les propriétés en médecine
traditionnelle sont remarquables. Elle produit des fruits qui possèdent
plusieurs vertus thérapeutiques et neutraceutiques. Ses feuilles riches
en antioxydants possèdent également des propriétés intéressantes.
Même son bois, qui brule curieusement sans produire de fumé est
réputé pour l’ébénisterie. Enfin, le miel produit à partir des fleurs du
jujubier, est classé parmi les meilleurs et plus cher miel au monde.
Plusieurs recherches ont été conduites sur cette espèce. Cependant,
Collecte
Les fruits collectés ont été prélevés soit du site, sur
les plantes, où achetés de chez les vendeurs en ayant
une certaine certitude sur leur origine
très peu d’études se sont penchées sur l’huile extraite des graines. Il
faut reconnaitre, que la dureté des noyaux des fruits de jujubier est un
des facteurs important de dissuasion à ce propos.
Nous nous sommes donc intéressés à l’étude de la composition de
l’huile extraite des graines de jujubier et de quelques une de ses
activités biologiques. Pour cela, nous avons prélevé des échantillons
de fruits sur des populations différemment réparties dans l’espace.
Tableau 5 : Les Génotypes marocains de Zizyphus lotus
Population
Taounate
Asni
Maaziz
Rhamna
Tahanaoute
Khénifra
Skhour rhamna
Tata
Code
J1
J2
J3
J4
J5
J6
J7
J8
Site
Taounate (Achat vendeur)
Route Imarira vers Asni, Altitude=1035 m
Région Maaziz, CR Ijanaten, Altitude=404 m
Rhamna (Achat vendeur)
Marrekech 8 km avant tahanaoute Altitude=627 m
Khénifra (Achat vendeur)
Mechra Ben Abbou
Tagmout
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39
Extraction des huiles
Le protocole d’extraction suivi est la méthode normalisée du Soxhlet
décrite par AFNOR NF EN ISO 659 (1998).
Les graines de jujubier ont été séparées des fruits puis broyées. La
poudre obtenue a été soumise à une extraction dans un système
soxhlet. Le solvant d’extraction a été l’éther de pétrole (100 ml)
distillant entre 40 et 60°C et ayant un indice de brome inférieur à 1. Une
série de plusieurs siphonages a permis l’extraction qui continue jusqu’à
l’épuisement de la poudre par l’éther de pétrole. Le temps d’extraction
total a été de 4 à 5 heures. Après l’évaporation du solvant sous pression
réduite l’aide d’un évaporateur rotatif (40-60°C), par le rotavapeur
à une température de 60°C, on a obtenu une huile jaune, souvent
très visqueuse, d’odeur assez prononcée, légèrement désagréable.
Le rendement de l’extraction varie de manière significative selon
le site de la collecte de la plante. La meilleur teneur de l’huile a été
trouvée chez la population de Machraa Ben Abou avec un rendement
d’extraction de 32, 85% (Tableau 5).
La caractérisation chimique des acides gras par la chromatographie en
phase gazeuse (CPG)
La détermination de la composition en acides gras totaux des huiles de
jujubier a été réalisée au Laboratoire de Technologie Agro-alimentaire,
UR Amélioration des Plantes et de la Qualité au CRRA de Marrakech
Par le Dr. EL ANTARI, selon la méthode AFNOR, T60-233 et T60 -234.
Douze (12) principaux acides gras ont été identifiés. La teneur en acide
gras varie considérablement selon le site de collecte, ce qui plaide en
faveur d’une importante variabilité génétique.
Les résultats montrent que l’huile de graines de Zizyphus lotus est
plus riche en acides gras insaturé, avec un profil acides gras du type
oleique-linoleique.
Tableau 6 : Aspect de l’huile des graines de jujubier (Zizyphus lotus) : exemple pop J1
Caractéristiques organoleptiques
Matière
grasse (%)
29,05
Aspect visuel par rapport
aux autres populations
Coloration jaunâtre, souvent très visqueuse,
voire pâteuses aux températures moyennes
(ce qui imposera parfois un dispositif de
pré-réchauffage pour l’utiliser) avec une
odeur âcre légèrement désagréable
B. PAM cultivées
Cette partie s’intéresse plus spécifiquement aux PAM cultivées, qu’elles
soient locales ou introduites, et qui ont une valeur économiques et
culturelles importante pour le Maroc. Il s’agit des cultures suivantes :
1. Menthe
2. Stévia
3. Safran
Caractérisation des clones de menthe marocains (Lamnaouer Fatimzohra)
Introduction
La menthe verte (Mentha viridis ou M. spicata), appelée
également menthe marocaine est une plante herbacée vivace
de la famille des Lamiacées (Labiées). Elle est très odorante
grâce à son feuillage très aromatique. Elle est largement
cultivée dans plusieurs régions du Maroc, dont Settat est la
principale province productrice de menthe. L’huile essentielle
de cette plante contient de la carvone (une cétone) en quantité
importante.
Le travail entrepris sur la menthe consiste en la caractérisation
de l’ensemble des clones locaux de menthe, aussi bien d’un
point de vue agronomique et chimique que génétique.
Matériel et méthodes
Les prospections organisées cette année ont permis de collecter plusieurs
clones des régions suivantes : Gharb-Chrarda-Beni Hssen (Sidi Slimane),
Souss-Massa-Draâ (Taroudant, Tiznit), Taza-Al Hoceïma-Taounate (Taza),
Meknès-Tafilalet (Khénifra), Tadla-Azilal (Fquih Ben Salah, Azilal), et
l’Oriental (Oujda, Taourirt). Cette collection s’ajoute à celle réalisée
l’année dernière (voir rapport 2012) et complète ainsi la collection de
référence de menthe verte installée au Jardin d’essai botanique à Rabat.
Prégermination sous serre-Guich
40
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Les prélèvements de la biomasse végétale ont été destinés, d’une
part, à la caractérisation morphologique (forme, taille, disposition,
couleur, hauteur, etc.) et d’autre part à l’extraction d’huile essentielle,
tandis que les échantillons prélevés avec les racines ont été multipliés
par la technique de bouturage puis ils ont été transplantés au champ
d’expérimentation à Rabat (Jardin d’essai botanique) pour servir d’autres
études.
Plants transplantés au DE de Larache
L’extraction des huiles essentielles de la partie aérienne a été faite
soient traités après la même durée de séchage naturelle (période
après séchage pendant 3 jours à l’ombre et à l’aire libre.
séparant la récolte de la plante et la distillation). Puis, l’huile essentielle
Les parties aériennes ont été soumises à une extraction par
est séparée de l’eau par différence de densité, récupérée puis conservée
hydrodistillation à l’aide d’un dispositif de type Clevenger. Les
à 4°C dans des flacons en verre pour l’analyser.
distillations sont organisées de telle sorte que tous les échantillons
Résultats et discussion
La menthe verte a un aspect morphologique qui diffère d’une population
topographiques, et même les techniques culturales auraient un impact
à une autre selon les régions. En effet, les conditions climatiques,
important sur les populations étudiées.
Différentes populations de menthe verte collectée
L’extraction des huiles essentielles de la plante, accomplie par hydrodistillation, a donné un rendement variant entre 0,34% et 2,67% selon les
sites de collecte :
Tableau 1 : Rendement en huile essentielle des différentes
populations de menthe verte
Populations
P1
P2
P3
P4
P5
P6
P7
P8
P9
P10
P11
Région de production
Teneur en huile essentielle (%)
khmiss R’mila
Taroudant
Tiznit
Beni Smail
M’rirt
Arougou
Azilal
Fquih Ben Salah
Ouajda 1
Ouajda 2
Taourirt
2.08
1.85
1.34
2.67
1.47
1.83
0.34
1.65
2.34
2.15
2.59
Il existe une grande différence concernant les teneurs en HE de
chaque population. Il semble difficile à première vue d’attribuer ces
différences au facteur «génotype», tant qu’on n’aura pas caractérisé
génétiquement toutes les populations collectées. Il est toutefois
certains que les conditions environnementales et de conduites de la
culture aient une influence, à savoir : le stade végétative de la plante
à la récolte, le mode et la durée de séchage, la technique d’extraction,
pratiques culturales, etc.
L’analyse chimique des huiles essentielles extraites de chaque
population collectées sera réalisée prochainement à l’université de
Pascal Paoli de Corse dans le cadre du projet EMAP par deux étapes :
1.
2.
La chromatographie à phase gazeuse (CPG)
La Résonance Magnétique Nucléaire (RMN du 13C).
L’analyse génétique de tous les clones assemblés sera également
entreprise à partir de la prochaine campagne 2014.
Introduction de la stévia (Al Faiz Chaouki)
Contexte
A l’heure actuelle, il ya une forte augmentation de l’incidence du
plusieurs pays. Un certain nombre d’études a suggéré qu’à côté de la
diabète de type 2 et l’obésité comme un résultat du vieillissement,
douceur, le stévioside avec des composés apparentés, qui comprennent
les habitudes alimentaires et la diminution des activités physiques.
le rébaudioside A (deuxième élément le plus abondant dans les feuilles
Ces syndromes métaboliques sont devenus d’importants problèmes de
de S. rebaudiana), le stéviol et l’isosteviol (composantes métaboliques
santé publique dans les pays industrialisés et en développement. Le
du stévioside) peuvent également offrir des avantages thérapeutiques,
Stévioside, un élément abondant dans les feuilles de Stevia rebaudiana,
car ils ont des propriétés anti-hyperglycémiques, anti-hypertensives,
est bien connu pour sa douceur intense (250-300 fois plus sucré que
anti-inflammatoires,
le saccharose) et est utilisé comme édulcorant non calorique dans
immunomodulatrices.
anti-tumorales,
diurétiques
et
des
actions
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
41
Vu donc l’intérêt grandissant pour la culture et la production de Stévia
de part le monde, nous avons procédé à des essais d’introduction et
d’observation de la culture dans plusieurs sites du Maroc et ce depuis 5
années. Partant de ces observations, nous avons donc initié une étude
visant :
l La caractérisation des paramètres édapho-climatiques des zones
potentielles pour la culture de stévia rebaudiana ;
l L’analyse des composantes du rendement et de la qualité chimique,
en fonction des paramètres du milieu, de l’idéotype de la plante et des
pratiques agricoles.
Matériel et méthode
Plusieurs sites potentiels de culture ont été choisis pour y installer
une parcelle d’observation : Oulmès, Ourika, Saada, Chtouka, Annoceur,
Larache, Koudia, Chefchaouen, Al Kolla.
D’autres sites seront inclus cette campagne : Khmis Zemamra, Tadla,
Nador, Dakhla
Le semis a été effectué durant les mois de Janvier et Février. Les
graines de couleur claire sont généralement infertiles et les graines de
couleur foncée sont fertiles.
Des tests de germination ont été nécessaires pour contrôler la capacité
de germination de chaque lot.
Graines de Stevia rebaudiana (a : graines stérile, b : graine fertile)
Tableau 1 : Résultats des tests de germination de différentes semences de S. rebaudiana
Semences
Ombrière 2010
Taux de germination
Guiche 2011 Guiche 2011 Guiche 2011 Koudia 2012
8%
53 %
18 %
Les graines sont maintenues en surface et ne doivent pas être couvertes
entièrement car elles nécessitent la lumière pour leur germination. Le
sol utilisé est un mélange de 50% de tourbe et 50% de sable.
Comme la plante a besoin de chaleur pour stimuler l’émergence des
graines, nous y avons couvert les plateaux alvéolés avec un film
plastique.
0%
75 %
Koudia 2012 Shoul 2013
0%
65 %
La transplantation au champ a été réalisée 6 à 8 semaines après le semis.
L’été et l’automne sont à éviter puisque le premier est caractérisé par
de fortes tempértures et une faible disponibilité en eau et le second
est caractérisé par des températures faibles limitant la germination et
le developpement de la plante.
La transplantation a été faite sur des billons de 60 cm de largeur et 20
cm de hauteur et couverts ou non d’un mulch en plastique permettant
de limiter l’évaporation et le développement des adventices, avec un
écartement entre les lignes de 35 à 40 cm.
Dans chaque site, nous avons prélevé le sol et l’eau pour l’analyse. Les
données climatiques seront également prélevées, en fonction de leur
disponibilité. Les sites concernés cette campagne figure dans le tableau
ci-dessous.
Semis des graines de stévia en serre au Guich
Tableau 2 : Sites de transplantation de stévia
Sites
Agadir (Agriculteur)
Marrakech DE. Saada
Ourika (Agriculteur)
Oulmes (Agriculteur)
El Kalaa (Agriculteur)
DE. Annosseur
Shoul (Agriculteur)
Ijoukak (Coopérative)
Al Qolla (Coopérative)
Azilal (Agriculteur)
Temara (Mers Al Khir)
Ain Bida (Chefchaouen)
Date de
transplantation
Date de semis
30/04/2013
26/04/2013
26/04/2013
07/05/2013
08/05/2013
10/05/2013
14/05/2013
28/06/2013
20/06/2013
23/03/2013
07/2013
2012
05/03/2013
05/03/2013
05/03/2013
05/03/2013
05/03/2013
05/03/2013
05/03/2013
17/04/2013
12/02/2013
La culture est conduite en irrigué, en mode goutte à goutte ou gravitaire,
selon la disponibilité au niveau de chaque site. Il a été en général donné
en moyenne 1 à 2 grandes irrigations par semaine en mode gravitaire
et 3 à 4 irrigations par semaine en mode goutte à goutte.
La récolte a été effectuée juste avant la floraison, au stade initiation
42
Rapport d’activité 2013
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CE. Eau
(ms/cm)
pH. Eau
0.926
0.904
0.12
6.62
6.25
5.78
1,546
6.70
1,207
1.193
7.86
7.38
du bouton floral, puisqu’il correspond à une teneur maximale en
glycosides et la concentration en stéviosides chute quand la floraison
commence. La récolte est effectuée en coupant la plante entière 5-10
cm au dessus du sol.
Extraction et détermination des steviols glycosides
Après la récolte, on a enlevé les feuilles jaunes et brunes, puis on a séché dans une chambre à température variant entre 25 et 30°C pendant 3
jours, ensuite les feuilles sèches sont broyées en utilisant un mélangeur à sec.
Extraction des steviols glycosides par Soxhlet
On a pris 1 g de la poudre de Stevia qu’on a mise en cartouche d’extraction
Les cartouches sont insérés et on chauffe dans un délai de trois heures ou
puis placé l’échantillon dans l’extracteur Soxhlet, avec 200 ml de méthanol.
à deux solutions cycles. Le chauffe-ballon est fixé à 70°C.
Site d’Agadir (Chtouka)
Une série d’essais agronomiques et physiologiques sera entreprise à
partir de la campagne suivante dans le cadre d’une convention avec
COSUMAR. Par ailleurs un programme de sélection sera entamé au
Site de Marrakech (Ourika)
sein de la population existante pour en extraire des individus à haute
performance et de qualité intéressante.
Caractérisation de la population du safran marocain (Lage Mounira,Gaboun Fatima, Bakhy Khadija, Mentag
Rachid)
La production du safran au Maroc est localisée dans la zone montagneuse
de l’Atlas marocain à la jointure des massifs du Haut-Atlas et de l’AntiAtlas et qui constitue le plus important centre de production de safran
du Maroc, avec une production annuelle variant entre 1000 et 3000 kg.
Dans cette zone, est produit un safran de qualité supérieure appréciée au
niveau national et international. Il s’agit d’une production traditionnelle,
pratiquée au Maroc depuis plusieurs siècles et qui constitue l’une des
spécialités du terroir de la zone de Taliouine et de Taznakht. La zone
de production du safran est caractérisée par un climat aride à hiver
froid. Les précipitations sont très irrégulières et se situent en moyenne
autours de 220 mm/an.
L’intérêt de cette culture dans la région s’explique par l’évolution qu’a
connue sa superficie durant les 30 dernières années. Celle ci est passée
de 150 ha en 1970 ; 350 ha en 1980 ; 460 ha en 1990 et à plus de 600
ha actuellement. La même tendance a été enregistrée par la production :
370 kg, 880 kg, 1.300 kg et 3.000 kg respectivement (ORMVAO).
La plante produisant le safran (C. sativus Linn) est une vivace, triploïdes
et génétiquement stérile à multiplication végétative par le biais des
cormes. Cette plante a été traditionnellement cultivée pour ses styles
qui non seulement constituent une épice très prisée mais aussi pour
ses composantes secondaires qui sont utilisées en médecine. Ces
composantes secondaires les plus importantes sont la crocine, le safranal
et la picrocrocine qui sont responsables respectivement de la couleur,
l’odeur et le goût du safran. La quantité de ces composantes secondaires
est utilisée pour exprimer la qualité du safran ; plus elle est élevée plus
la qualité est meilleure. Actuellement cette épice a eu un engouement de
la part des chercheurs dans les domaines pharmaceutiques et médicaux
pour son utilisation comme médecine alternative qui pourrait être
substitué aux traitements chimiques.
La falsification et la fraude constituent un problème majeur du safran, et
doivent être identifiées avec le développement d’outils technologiques
basés sur la chimie, les biologies moléculaires et autres. Le safran est
falsifié par une multitude de substances chimiques et biologiques. La
fraude du safran marocain est un problème énorme qui entrave la
promotion de cette épice et pourrait compromettre sa viabilité pour le
long terme.
L’objectif spécifique des études réalisées au cours de cette campagne
2012-2013 est la caractérisation de la population du safran marocain
pour l’identification de l’empreinte chimique et génétique dans le
but de la détermination de la traçabilité, de l’authenticité, la fraude
et l’origine géographique qui aboutiront à mettre sur le marché
national et international un produit biologique de qualité supérieure,
économiquement viable.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
43
Activité 1 : Caractérisation chimique de la population du safran marocain
Une collecte collecte des cormes du safran dans 7 zones de Taliouine
et de la zone de Taznakht (Tableau 1). La composition des volatiles
des 30 accessions du safran collectées des sites identifiés avec une
disparité d’altitude, de sols et de climat ont été analysées en utilisant
la méthode d’analyse de la chromatographie en phase gazeuse couplée
à la spectrométrie de masse (GC-MS). L’étude a été conduite dans les
laboratoires du département de pharmacie à l’Univesrité de Pise en
Italie dans le cadre du projet EMAP, Projet Européen P7-PEOPLE-2009IRSES: Edible, Medicinal and Aromatic Plants.
Photo 1 : Zone de production du safran (Taliouine)
Photo 2 : Site 19 (alt 1884 m)
L’étude a mis en évidence des différences dans les composantes
mineures entre les accessions des différentes régions de collecte.
70% des composantes des volatiles du safran ont été identifiées.
L’analyse a montré la présence de plus d’une trentaine de composantes
volatiles essentielles dans les accessions analysées. La différence
entre les accessions provient du type de déshydratation utilisée et de
l’environnement. Pour la plupart des accessions analysées, le safranal
représente le pourcentage le plus élevé avec un maximum atteint de
56% (minimum enregistré 9%).
Tableau 1 : Altitude des sites de collecte à Taliouin et Taznakht
Sites de collecte
Altitude (m)
S1
S2
S3
S4
S5
S6
S7
S8
S9
S10
S11
S12
S13
S14
S15
S16
S17
S18
S19
1404
1393
1477
1476
1475
1764
1783
1715
1776
1781
1615
1464
1597
1621
1455
1098
1098
1100
1884
Sites de collecte
S20
S21
S22
S23
S24
S25
S26
S27
S28
S29
S30
S31
S32
S33
S34
S35
S36
S37
Altitude (m)
1886
1930
1850
2010
1597
1579
1562
1636
1733
1641
1689
1748
1775
1792
1500
1604
2025
2100
Activité 2 : Caractérisation génétique et Etude de la variabilité de l’expression génétique du safran
Le but de cet essai est d’étudier la variabilité de l’expression génétique de
la population du safran afin de pouvoir sélectionner les meilleures cormes
sur la base de la qualité, dimensions, nombre de fleur/corme, longueur du
stigmate et poids du stigmate, pour améliorer à la fois le rendement et la
qualité
Au total, 500 cormes ont été choisis selon leur état sanitaire et leur
diamètre. Chaque corme est semé dans un pot à part. Les analyses ont
porté sur le nombre et dimensions de cormes produits durant une année
de culture et les analyses morphologiques et phénologiques.
44
Rapport d’activité 2013
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Photo 3 : Pots contenant chacun un seul corme
de dimension determinée
Les résultats obtenus montrent une grande variabilité dans la date de floraison, le nombre de floraison, la longueur et le poids des stigmates (Graphes.
A, B, C, D et E)
Graphes (A,B,C,D,E) : Variabilité morphologique et phénologique notée au sein des cormes semés par pot
Activité 3 : Analyse des caractéristiques physico-chimiques des sols des safranières de Taliouine
et de Tazhnakht (Lage Mounira, Zouahri Abdelmjid)
L’objectif de cette activité est de mettre en évidence l’effet de la composition
chimique des sols des safranières de Taliouine sur la qualité du safran. Les
analyses ont été conduites dans l’UR environnement du CRRA de Rabat et
au CNRST.
L’analyse physico-chimique des sols des safranières de Taliouine a dégagé
explique le pouvoir adsorbant élevé des éléments nutritifs dans les sols des
safranières, notamment le phosphore et le potassium.
les résultats suivants :
sols non salins.
Les sols des safranières analysés présentent trois type de texture :
limon- sabloneux ; limon-argileux et limon fin. La teneur en limon varie
l Les sols étudiés présentent des teneurs en calcaire actif comprises
entre 6 et 29,2% dont 54,5% dépassent la valeur de 15%. Par ailleurs 12% des
sols des safranières analysés ont des taux de calcaire actif faibles compris
entre 6 et 6,8%. Le niveau du calcaire total varie dans une large gamme
l
entre 11,65% et 68,8%. Le pH de tous les sols analysés est alcalin.
l La teneur moyenne en Matière organique varie entre 1 (1% des sols
analysés) et 5% (9% des sols analysés) avec 45% des sols ont une teneur
qui varie entre 2 et 4%. La teneur moyenne élevée de la matière organique
l Selon l’échelle de salure (Richard 1954), les valeurs de CE des sols
étudiés sont inferieures à 4 mS/cm donc avec une conductivité électrique
faible, les sols des safranières de Taliouine appartiennent à la catégorie des
entre 0 et 45% avec une moyenne de 10%.
Rapport d’activité 2013
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45
BIOTECHNOLOGIE
MARQUAGE MOLECULAIRE
TRANSFORMATION GENETIQUE
CULTURE IN VITRO
BIOINFORMATIQUE ET BIOMETRIE
46
Rapport d’activité 2013
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1. MARQUAGE MOLECULAIRE
1.1. Application et développement des marqueurs moléculaires liés aux gènes de résistance à la septoriose
chez le Blé (DIRIA Ghizlane, BENCHABA Mohammed, GABOUN Fatima
et ABDELWAHED Rabha)
Les méthodes de sélection conventionnelles pour la résistance à la
septoriose peuvent être sensiblement améliorées par l’utilisation des
marqueurs moléculaires étroitement liés aux gènes de résistances Stb.
L’introduction des gènes connus dans les nouveaux cultivars pourrait
contribuer à l’élargissement de la résistance à l’agent pathogène Stb.
Dans notre étude, une série de marqueurs SSR a testé sur les lignées
d’une population RILs de blé tendre composée de 102 lignées de la
génération F9 a été obtenu à partir d’un croisement entre une lignée de
blé tendre de provenance de CIMMYT sélectionnée pour sa résistance
à la séptoriose sous les conditionnes marocaines et portant dans son
patrimoine génétique le gène Lr19 sur le bras long du chromosome 7B
et une variété marocaine de blé tendre sensible inscrite au catalogue
officiel dans le but de transférer les gènes d’intérêt et trouver les
liens entre les marqueurs et les gènes de résistance au Septoria tritici.
L’amplification PCR a été suivie par PCR avec l’amorce marquée de
type M13 taillée avec l’oligonucléotide marqué M13 et l’un des quatre
colorants fluorescents. 6-FAM, VIC, NED et PET ajoutés dans le mélange
réactionnel. Gene Marker software v1.7 (AppliedBiosystems) a été
utilisé pour l’analyse des fragments et des allèles obtenus.
Ce travail a été initié au laboratoire de marquage moléculaire à
l’unité de biotechnologie de CRRA Rabat et finalisé au laboratoire
d’USDA Small Grain Genotyping à l’université de kansas USA dans le
cadre de Borlaug Program. L’étude nous a permis, en utilisant des
référentielles internationales, de valider un nouveau marqueur pour la
septoriose (Figure 1) et validé le marqueur lié au gène Lr19 conférant
une bonne résistance à la rouille brune (Figure 2) spécialement dans
l’environnement Méditerranéen. Ces marqueurs peuvent être utilisés
pour assister la sélection et pour un pyramiding de gènes. La population
développée constituera une source de valeur pour la résistance à la
septoriose et à la rouille brune pour l’amélioration de blé tendre.
Figure 1 : Profile du Marqueur lié au gène de résistance à la septoriose
Figure
1.
Profile
du
Marqueur
lié
au
gène
de
résistance
à
la
septoriose
Figure 2 : Profile du Marqueur lié au gène Lr19
Figure
2.
Profile
du
Marqueur
lié
au
gène
Lr19
1.2. Création d’un germoplasme de blé tolérant à la salinité par l’utilisation de l’irradiation
nucléaire avec recherche
et caractérisation des gènes candidats (DIRIA Ghizlane,
GABOUN Fatima et ABDELWAHED Rabha)
La salinité au Maroc, prend de l’ampleur dans les régions agricoles à
climat aride et semi-aride, et aussi dans les régions ou il y a l’extension
de l’agriculture irriguée. Des paramètres morpho-physiologiques tels que
la longueur et le nombre des racines, la surface foliaire, le poids sec des
parties aériennes et racinaires, la teneur en chlorophylle et la teneur
en eau ainsi que sur les paramètres biochimiques tels que la teneur en
proline, en sucre ont été étudies sous conditions contrôlées. Un effet
de la salinité dépressif est enregistré sur le nombre et la longueur des
racines, sur la hauteur des plants, sur la teneur en eau et sur la teneur
en chlorophylle et un accroissement rapide de la teneur en proline et
en sucre qui sont en corrélation positive avec le degré du stress salin
appliqué sur toutes les variétés étudiés avec des degrés différents chose
qui montre la différence dans le degrés de tolérance entre les variétés
(Figure 1 et 2). On a pu conclure que, la variété Amal et Errihane sont plus
tolérantes pour le blé tendre et la variété Karim est mieux adaptée
à la salinité pour le blé dur par un système racinaire plus développé
dans le cas d’un stress salin modéré et un développement des racines
secondaires poilues «hairyroots» comme mécanisme de tolérance dans
le cas de stress salin.
Dans l’objectif de développer des populations spécifiques pour
l’identification des gènes de tolérance à la salinité en utilisant les
marqueurs identifiés in silico, des croisements ont été réalisés entre
les mutants tolérants et les parents non irradiés dans la station Guich.
Cette année, les hybrides F2 sont avancés sous serre. Et en prévoie la
réalisation des back cross pour la fixation des gènes d’intérêts et leurs
identifications.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
47
Figure 1 : Evolution de la teneur en sucre avec l’augmentation du stress salin
Figure
1.
Evolution
de
la
teneur
en
sucre
avec
l’augmentation
du
stress
salin
Figure 2 : Evolution de la teneur en proline avec l’augmentation du stress salin
Figure
2.
Evolution
de
la
teneur
en
proline
avec
l’augmentation
du
stress
salin
1.3. Potentiel de population tilling pour l’amélioration du rendement et de la qualité du blé dur
(Triticum turgidum L. subsp. durum (Desf.) (LABHILILI Mustapha)
La mutagenèse et la génétique reverse (tilling) est une nouvelle
technique pour la création de nouvelles ressources génétique utiles
pour l’amélioration génétique et pour l’études des gènes d’adaptations
et de qualité. En effet, une population tilling a été créée à partir de la
variété Cham1 par irradiation chimique en utilisant l’EMS (Ethyl Methane
sulfonate). La population tilling créée à partir de la variété Cham1 a été
évaluée pour le rendement, la rouille, la septoriose et les paramètres
de qualité. Les résultats obtenus après plusieurs évaluations au champ
ont montré une amélioration de rendement, de tolérance à la rouille, à
la septoriose et des paramètres de qualité technologique chez plusieurs
lignées. A Marchouch, 23.6% de lignées avaient produit plus que le parent
non irradié (Figure 1). Tandis qu’à Allal Tazi, 28.8% de lignées avaient
produit plus de rendement que le parent (Figure 1). Pour le poids de
1000 grains 22,9% et 12,04% de lignées ont un poids plus élevé que le
parent non irradié respectivement à Marchouch et Allal tazi. Concernant
la rouille et la septoriose, un spectre de résistance et de sensibilité très
variable a été obtenu (Figure 2) sachant que le parent Cham1 est très
sensible pour les deux maladies.
L’analyse de la teneur en protéine, et du taux de gluten, a montré une
amélioration de la qualité chez certaines lignées par rapport au parent
Cham1 non irradié (Figure 3). L’analyse en SDS-Page des glutenines de
haut poids moléculaires a montré la création de lignés soit avec une
surexpression de la protéine Bx7 (Figure 4A), soit des lignées déficient
en une protéine (Figure 4B) soit des lignées avec expression d’une
nouvelle protéine (Figure 4c). Le criblage des gènes codant pour les
glutenines de HMW-GS, chez la population tilling M8 avec le marqueur
PCR, a permit la sélection de nouveau mutant déficient en bande HMGGS qui peuvent être utiles pour l’étude et l’amélioration de la qualité
technologique (Figure 5).
Figure 1 : Poids total et poids
de 1000 de la population tilling
produites à Marchouch et Allal Tazi
T2 parent non irradié
48
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Figure
1.
Poids
total
et
poids
de
1000
de
la
population
tilling
produites
à
Marchouch
et
Allal
Tazi
T2
parent
non
irradié
Figure 2 : Evaluation de la rouille
brune et septoriose à Marchouch et
Allal Tazi
Figure
2.
Evaluation
de
la
rouille
brune
et
septoriose
à
Marchouch
et
Allal
Tazi
Figure 3 : % de protéines,
% Gluten et % de SDS de
la population tilling
Figure 4 : Analyse par SDS-PAGE des
glutenines de haut poids moléculaire
(HMW-GS) chez la population tilling.
(A) Surexpression des HMW-SG (t);
(B) Déficiences en HMW-SG (*) ; (C)
Expression de nouvelle protéine HMWSG( ). 1- parent Cham1
A
B
C
Figure
3.
%
de
protéines,
%
Gluten
et
%
de
SDS
de
la
population
tilling
Figure 5 : Produits PCR obtenu
en utilisant l’amorce du Bx7.
(T2) parent; (Ma=Marqueur VI)
Figure 5. Produits PCR obtenu en utilisant l’amorce du Bx7. (T2) parent; (Ma=Marqueur VI)
1.4. Développement in vitro de racines
chevelues expriment des protéines immunogènes
(MENTAG R., ABDELWAHED R., GABOUN F., SIM J.S., HAHN B.S.)
Au cours des dernières décennies, un énorme progrès a été réalisé
dans l’intégration des outils biotechnologiques dans différents secteurs
économiques. Les progrès réalisés en culture in vitro et en biologie
moléculaire ont permis le développement de nouveaux secteurs comme
le Biopharming, où les plantes sont utilisés pour produire des protéines
recombinantes. Ainsi, les plantes sont étudiées pour leur potentiel en
tant que système non dispendieux, permettant une production sûre et
évolutive.
Ces caractéristiques offrent certains avantages comparativement aux
autres systèmes largement utilisés dans l’industrie biopharmaceutique
(bactéries (E. coli), levures et les cellules mammifères). Ce système
d’expression faisant appel aux végétaux englobe diverses formes. Le
système de racines chevelues (Hairy root) en est un. La prolifération
active de ces racines néoplasiques est induite suite à l’inoculation par
Agrobacterium rhizogenes. Ces racines chevelues peuvent se propager
indéfiniment dans un milieu liquide simple permettant la production en
masse de protéines recombinantes. L’objectif principal de ce projet est
la production de vaccins à grande échelle (protéines immunogènes :
glycoproteines P1 et P2 et une protéine nucléocapside P3) en utilisant le
système racinaire «hairy roots», afin de surmonter l’incidence potentielle
de la FVR au Maroc.
En premier, nos travaux nous ont permis d’optimiser le protocole
d’integration de gènes via l’utilisation de gènes rapporteurs. En suite,
des vecteurs ont été développés et utilisés pour l’induction de racines
chevelues exprimant les protéines recombinantes cibles (P1, P2 et P3). Nos
travaux à venir porteront sur la caractérisation moléculaire des lignées de
hairy root obtenues et aussi l’optimisation de la production en bioréacteur
de ces lignées. En fin, le système efficace de production en masse de
racines chevelues pourrait être utilisé plus tard pour la production d’autres
produits biopharmaceutiques ou industriels à haute valeur ajoutée.
A.
Lignées
racines
chevelues
hairy exprimant
root » exprimant
A. Lignées
de de
racines
chevelues
«hairy« root»
le gène P1leet
gène
P1 et
sur milieu
sélectif,
B. Racines
chevelues
poussant
surpoussant
milieu sélectif,
B. Racines
chevelues
se développant
sur
dede
culture
optimal
(B5).(B5).
se développant surmilieu
milieu
culture
optimal
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
49
2. TRANSFORMATION GENETIQUE
2.1. Transformation génétique du blé tendre par le plasmide pBY520 en utilisant la technique
de biolistique (ABDELWAHED Rabha, MENTAG Rachid et DIRIA Ghizlane.)
Malgré le succès du transfert des gènes d’intérêts à savoir HVA1 et
Sarcotoxin IA par Agrobacterium en utilisant les nœuds cotylédonaires
tant qu’explants chez la fève, le taux de transformation reste faible.
Ainsi, Dans ce travail nous avons étudié l’effet de certains paramètres
(la durée d’inoculation, souche d’Agrobacterium, génotype, méthode de
blessure de l’explant) sur l’efficience de la transformation génétique de
cette espèce. Les résultats obtenus ont montré que :
l
Les souches GV3101, suivi de GV1301 et EHA 101 sont les plus
adéquats pour la transformation des variétés étudiées.
l La co-culture des nœuds cotylédonaires avec l’Agrobacterium
pendant 20 min a amélioré l’efficience de la transformation génétique
de la fève
l La sonication pendant 10s et la blessure avec la seringue ont
amélioré significativement le taux de plants résistants à l’agent sélectif
comparativement au témoin indiquant ainsi que ces deux méthodes
améliorent le taux de transfert des gènes par Agrobacterium
2.2. Effet de piclorame et de 2,4-D sur l’embryogenèse somatique des embryons matures
et immatures du blé tendre. (IRAQI Driss)
La culture du blé au Maroc est encore difficile à maîtriser car elle est
confrontée à plusieurs contraintes telles que des sécheresses. Le transfert
de la résistance à la sécheresse via les approches traditionnelles reste
limité. Toutefois, la transformation génétique permet l’acquisition de cette
tolérance tout en surmontant les difficultés liées à l’amélioration classique.
Dans cette optique, deux variétés de blé tendre (Massira et Arréhane)
ainsi que le plasmide pBY520 contenant le gène HVA1 de tolérance
à la sécheresse et le gène marqueur bar de résistance à l’herbicide
phosphinothricine, ont été utilisés dans cette étude. Le pourcentage de cals
Expression du
sursur
lesles
feuilles
: :
Expression
dugène
gènebar
bar
feuilles
- Gauche
non transformé
- Gauche
non transformé
- Droite transformant
- Droite transformant
bombardés ayant régénérés des plantules était de 23,92% pour la variété
Massira et 5,26% pour la variété Arréhane. Après sélection, 4,36% et 6%
des plantules respectives de ces variétés ont survécu. Après transfert à la
serre, l’évaluation de l’expression du gène bar sur les feuilles s’est montrée
positive à environ 60%.
La confirmation par les analyses moléculaires a révélé une efficacité de la
transformation de 0% pour la variété Massira et de 0,52% pour la variété
Arréhane. Les plantes transgéniques T0 obtenues nous encouragent à
poursuivre les recherches.
Plantules régénérées sur milieu d’enracinement + sélection au Basta.
Plantules
régénérées
sur
Plantules
issues des cals
témoins (contrôles)
à gauchemilieu
; Plantules
d’enracinement
+
sélection
Basta. à droite.
résistantes supposées transformées issues des au
cals bombardés
Plantules issues des cals
témoins
2.3. Effet de piclorame et de 2,4-D sur l’embryogenèse
somatique
des embryons
(contrôles)
à gauche
; Plantulesmatures
résistantes
supposées transformées issues des cals
et immatures du blé tendre. (IRAQI Driss)
bombardés à droite.
La régénération in vitro des plants à partir des embryons du blé est
une étape primordiale pour le choix des génotypes qui pourraient être génétiquement transformées pour l’acquisition de la tolérante à la
sécheresse. Dans le présent travail, quatre variétés de blé tendre (Triticum
aestivum L.) ont été évaluées pour leur aptitude à l’embryogenèse
somatique. Les embryons matures et immatures ont été ensemencés sur
le milieu d’induction MS additionné de deux deux phytohormones : Le
piclorame et le 2,4-D.
Deux paramètres ont été pris en considération : Le taux de croissance
relative du poids frais des cals et le taux de régénération des plantules.
Après quarante jours de culture, les résultats indiquent que le taux de
croissance relative du poids frais des cals embryogènes est plus élevé sur
le milieu contenant le piclorame. Les cals ont été transférés, par la suite,
sur le milieu de régénération. Les cals issus de milieu d’induction contenant
le piclorame ont produit plus de plantules que ceux provenant de milieu
d’induction avec le 2,4-D. De ce fait le milieu d’induction contenant le
piclorame va être utilisé pour les expériences de transformation génétique
pour l’acquisition de la tolérance à la sécheresse.
2.4. Effet des phytohormones sur l’embryogenèse somatique des embryons matures
et immatures du blé dur. (IRAQI Driss)
Pour le blé dur (Triticum durum), quatre variétés ont été évaluées dans
un premier temps, pour leur aptitude à l’embryogenèse somatique et
à la régénération des plantules. Les embryons matures et immatures
ont été ensemencés sur un milieu d’induction MS additionné de deux
phytohormones, le piclorame et le 2,4-D. Deux paramètres ont été pris en
considération : le taux de croissance relative et le taux de régénération
des plantules. Quelque soit la variété étudiée le taux de croissance relative
ne varie pas en fonction de la phytohormone utilisée. Le pourcentage de
régénération des variétés Amria et Tomouh en présence de piclorame est
50
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
plus élevé par rapport à celui en présence de 2,4-D, alors que le pourcentage
de régénération des variétés Chaoui et Marouane en présence de 2,4-D est
plus élevé par rapport à celui en présence de piclorame.
Le taux de croissance relative ainsi que le pourcentage de régénération sont
plus élevés avec les embryons immatures comme explants comparativement
avec les embryons matures. Ainsi le bon choix de l’explant combiné à la
phytohormone appropriée permettra lors de la transformation génétique
de produire des cals viables qui après transfert au milieu de régénération
pourraient produire des plantules saines et vigoureuses.
3. CULTURE IN VITRO
3.1. Amélioration de la production de la vigne. (M MDARHRI ALAOUI, GABOUN F.)
Les activités concernant l’assainissement et la multiplication en masse
à partir des cultivars de vigne nouvellement collectés sur la région
de Marrakech et El Jadida constituent une continuité des programmes
initiés au sein de l’Unité de Recherche en Biotechnologie. La réussite de
l’induction de la prémunition in vitro contre les maladies de l’oïdium et
le mildiou est un nouvel axe de recherche. Les résultats relatifs à cette
activité sont toujours en cours de validation.
Enfin, les recherches en bioinformatique ont permis l’élaboration et la
mise en place d’une base de données de gènes et de protéines.
C’est un acqui important pour l’identification de gènes candidats et le
développement de marqueurs moléculaires liées aux stresses étudiés
notamment le mildiou et l’oïdium et le court noué. De même, les
marqueurs SSR développés dans cette étude constituent une base de
données prise en considération dans les programmes d’assainissement
contre les maladies virales et l’étude de la résistance à l’oïdium.
3.2. Intégration de la culture in vitro pour l’arganier
Les recherches établies sur l’arbre endémique du Maroc en l’occurrence
Argania spinosa skeels, ont montré une diversité de réponses liées à
plusieurs facteurs à l’origine du potentiel organogène des différents
explants étudiés. En effet, l’hétérogénéité observée concerne le type
de développement, la cinétique de croissance et le taux de bourgeons
initiés. Ces résultats restent tributaires de l’effet des explants et de
leurs conditions de subcultures. En outre, les recherches concentrées
sur l’optimisation de la phase d’enracinement des microboutures
d’arganier a permis l’aboutissement à quelques résultats encourageants
mais insuffisants par rapport à nos objectifs (Figure 1). Sur la base de
ces obtentions, la réussite de l’enracinement à grande échelle présente
un défi pour nos études en cours.
Figure 1 : Vitroplants d’arganier à partir de microbouturage
Figure
1
:
Vitroplants
d’arganier
à
partir
de
4. BIOINFORMATIQUE ET BIOMETRIE
microbouturage
Contribution au développement d’une Plate-forme Bioinformatique,
visant la mise en place d’un
environnement facilitant l’usage et le partage des ressources
bioinformatiques
par les biologistes,
ainsi que les activités réalisées dans le domaine de la biométrie. (GABOUN Fatima)
Les avancées en biotechnologie ont accéléré le développement de
techniques de génotypage et ainsi permis le développement des
approches statistique des études génétiques d’association. La dimension
et la complexité des données issues de ce nouveau type d’étude posent
aujourd’hui de nouvelles perspectives statistiques, informatiques et
bioinformatiques nécessaires à leur analyse, constituant le principal axe
de recherche de mes activités durant cette année. Plusieurs approches
d’analyse ont été appliquées à savoir :
l Les approches simples marqueur avec une étude de puissance des
principaux tests d’association, ainsi que de leurs combinaisons. Elles
consistent dans un premier temps à traiter les marqueurs un par un,
afin d’identifier individuellement ceux qui sont directement associés au
caractère d’intérêt.
l Les approches multi-marqueurs avec l’application d’une méthode
d’analyse fondée à partir de la statistique du Score. Elles sont appliquées
en raison de la nature multifactorielle de critère d’intérêt étudiés et du
déséquilibre de liaison, avec une prise en compte des phénomènes
d’interaction et d’association mis en jeu entre les marqueurs.
l Intégration de données hétérogènes pour le choix des gènes via une
approche gène candidat, ou encore de sélectionner les marqueurs en
intégrant a priori des informations biologiques. On a utiliser la nature
génomique des marqueurs associés, l’implication des gènes dans des voix
métaboliques connues, l’homologie avec des gènes dont la modification
dans des plantes modèles induit l’apparition de signes proches de
caractère étudié, ainsi que l’information de similarité de séquences entre
espèces dans le but de mettre en évidence des éléments de régulation (cas
de salinité et rouilles chez le blé).
Aussi un certain nombre de préceptes statistiques et génétiques
fondamentaux tels que le test d’hypothèse, la diversité génétique, le
déséquilibre de liaison et l’équilibre d’Hardy-Weinberg ont été appliquées.
Le prétraitement des données me consomme beaucoup de temps et
c’est une étape préliminaire à l’analyse. Il consiste à mettre en forme
les données selon les applications qu’on veut utiliser, à les ranger dans
des fichiers ou dans des bases de données, et à les nettoyer de façon à
minimiser les éventuelles erreurs. L’importance de ce prétraitement ne
doit pas être sous-estimée puisqu’il facilite les analyses et contribue à la
qualité et à la fiabilité des résultats.
Durant la campagne 2012-2013, en plus de ces cas spécifiques et particuliers,
170 demandes d’analyses statistiques de données (phénotypique,
génomiques et ressources génétiques)ont été réalisées à travers toute
l’INRA et autres Institutions et Universités. Divers traitements statistiques
ont été appliqués à savoir : analyses de variance, régression simple et
multiple, régression logistique et analyses multivariées, et font l’objet de
publications, de rapports et de communications orales.
En bioinformatique, des résultats importants ont également été obtenus :
l Recherche des gènes candidats (Rouilles, salinité, sécheresse et
couleur jaune) et développement des marqueurs de type STS, SSR et SNP
associés à ces traits;
l Finalisation de la procédure d’identification des SNPs et SSR et
l’automatisation de la de recherche par les outils bioinformatique;
l Conception des bases de données des marqueurs pour les céréales, les
légumineuses, la vigne, betterave et l’arganier
l Analyse de la diversité génétique et structuration des populations cas
de l’arganier et poirier
l Finalisation du travail «Automatisation de la procédure, par le
développement d’une application et d’un site web pour la recherche des
microsatellites ainsi que le développement et l’analyse de fonctions des
microsatellites type EST-SSR»
l Structuration des gènes de sécheresse chez les céréales dans une base
de données.
l
Etude In Silico des gènes de sécheresse chez le blé Cas de gène CBF.
Elaboration d’une carte génétique et identification des eQTL associe à
la sécheresse chez le blé (en cours de finalisation).
l
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
51
ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DES RESSOURCES NATURELLE
CARTES DE VOCATION AGRICOLE DES TERRES
CONSERVATION ET GESTION DE LA QUALITE DES SOLS ET DES EAUX
CARTE DE FERTILITE DES SOLS CULTIVES AU MAROC
52
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
1. CARTES DE VOCATION AGRICOLE DES TERRES) MOUSSADEK R., IAAICH H.,
DOUAIK A. ET YOUDRI R.)
Faisant suite au projet d’élaboration des Cartes de Vocation Agricole
des Terres démarré en 1998, l’année 2013 a été consacrée à la région de
Tadla-Azilal (environ 16.500 Km²), avec la particularité de l’utilisation de
techniques de cartographie numérique des sols à large échelle (Digital Soil
Mapping). Cette approche utilisée pour la cartographie de reconnaissance
des sols se base sur la délimitation d’unités morphométriques (Pente,
Indice de relief et Densité de Drainage Potentiel) et d’unités homogènes de
matériaux parentaux pour raisonner la délimitation d’unités homogènes
de sol. La vocation agricole des sols est ensuite étudiée à travers l’analyse
spatiale des types de sols en intégrant un indicateur climatique modélisé
et cartographiés selon différents scénarios : il s’agit de l’indicateur LGP
(durée de la période de croissance).
La vocation agricole des terres dépend des scénarios climatiques. Ainsi,
dans le cas du scénario d’année climatique défavorable, le potentiel des
Carte d’aptitude des sols au blé - cas d’année défavorable
sols se voit significativement diminué. Concernant le blé, l’aptitude est
moyenne à marginale pour 14% des sols et 84% des sols sont inaptes.
Concernant la lentille, elle présente une aptitude moyenne à élevée pour
13% des sols et une aptitude marginale pour 40%, tandis que 46% sont
inaptes. Pour ce qui est de l’olivier (limité par l’altitude), seulement 4%
de sols à aptitude élevée contre 60% de sols inaptes. Dans le cas du
scénario d’année climatique favorable, la durée de période de croissance
(LGP) est plus élevée et le potentiel des sols est plus grand. Concernant
le blé, l’aptitude est moyenne à élevée pour 50% des sols et moyenne à
marginale pour 4%. Pour la lentille, l’aptitude est moyenne à élevée pour
55% des sols. Pour ce qui est de l’olivier, 4% de sols sont à aptitude élevée
à moyenne et 16% sont à aptitude moyenne à marginale. Les figures
suivantes présentent quelques une des cartes de vocation agricole
élaborées.
Carte d’aptitude des sols au blé - cas d’année favorable
2. CONSERVATION ET GESTION DE LA QUALITE DES SOLS ET DES EAUX
Les ressources en eau et en sol de différentes zones irriguées du
Maroc sont excessivement exploitées et sont menacées par différents
problèmes de dégradation tels que l’érosion, compaction, pollution
azotée, salinisation, pauvreté en matière organique etc. Le projet vise
la détermination des indices de qualité des sols et des eaux dans les
zones de Khemisset, Beni Amir et Souss massa. En plus de l’élaboration
d’une démarche de gestion conservatrice des ressources en eau et en
sol intégrant la technologie du semis direct dans la région de Zaër.
Tous ceux ci en vue d’instaurer des pratiques agricoles adéquates et
de doter les décideurs d’outils et d’alternatives en vue d’une gestion
durable des ressources en eau et en sols.
2.1. Etablissement d’un référentiel pour la détermination de la salinité (CEe/CE) des sols
de la région de khémisset (Zouahri A., Iaaich H. et Ahmed Douaik A.)
La salinisation des terres est un problème majeur à l’échelle du globe.
Elle est très importante quantitativement car elle affecte et menace
gravement les terres agricoles. La mesure et le suivi de la salinité est
donc essentielle. C’est dans ce sens que notre étude a été conduite dans
la région de Khemisset. Cette étude s’est intéressée à l’élaboration d’un
référentiel de détermination de la conductivité électrique, principale
méthode de mesure du degré de salinité, en tenant en compte des
différents types de sols de cette région.
Pour ce faire, la conductivité a été mesurée par deux méthodes: l’extrait
1/5 qui est facile à mettre en œuvre et l’extrait de la pâte saturée qui
Relation entre CEe et CE des lithosols et sols érodes
est plus longue à effectuer mais plus précise et proche des conditions
réelles du terrain.
Les différentes corrélations trouvées ont été principalement liées à la
nature des différents types de sols étudiés. En effet, les corrélations
enregistrées sont comprises entre 5% et 91% selon la nature des sols.
Ainsi les meilleures corrélations obtenues dans le cas des différents
types de sols sont comme suit :
Lithosols > Sols peu évolués d’apport > Vertisols > Sols brunifiés > Sols
hydromorphes > Rendzines > Sols isohumiques > sols fersialliques >
Sols bruns calcaires.
Relation entre CEe et CE des sols bruns calcaires
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
53
2.2. Etude de la qualité physico-chimique des eaux et des sols de la région de Souss Massa (Cas du périmètre
Issen) Maroc (Dakak H., Moussadek R. et Zouahri A.)
Dans le cadre de la gestion et la valorisation de l’eau d’irrigation ainsi
que la préservation des ressources en eau, en vue d’une agriculture
durable, une étude qualitative des eaux et des sols du périmètre irrigué
d’Issen plaine de Souss Massa a été réalisée. Cette étude nous a permis
d’évaluer l’impact de l’agriculture intensive sur la qualité physicochimique de ces ressources et d’apprécier les différentes modalités de
leur utilisation. Une démarche a été suivie, comportant la réalisation de
campagnes de mesures in situ sur terrain (CE, pH, nitrate, profondeur
par rapport au sol) selon un réseau de suivi de 20 points d’eau et du sol.
Les résultats de la profondeur d’eau par rapport au sol mesurés
Distribution de la salinité des eaux
d’irrigation du périmètre d’Issen
montrent qu’ils varient entre 8 et 40 m, ainsi que 62% des puits
échantillonnés ont une salinité forte à très forte et par conséquent sont
inadéquates pour l’irrigation. En outre 14% des puits analysés ont des
teneurs en nitrates supérieures à 50 mg/l enregistrant une pollution
nitrique qui n’est pas alarmante. Cependant les sols analysés montrent
des pH généralement basiques et 70% sont pauvres à moyennement
pourvus en matière organique, ainsi que les mesures de la conductivité
électrique indiquent que 95% des échantillons sont non salins mais
d’autres ont un problème de sodicité.
Distribution de la teneur des ions nitrates dans les
eaux souterraines du périmètre d’Issen
Distribution de teneur en potassium des
sols étudiés du périmètre d’Issen
2.2. Utilisation des engrais azotés en grandes cultures et leur impact sur le système
agro-environnemental (Dakak H. et Douaik A.)
Une bonne gestion de l’azote permet de limiter les risques
environnementaux tout en maximisant la productivité du blé. Un essai
de diagnostic de nutrition azotée, s’est déroulé dans la région de Béni
Amir. L’étude a permis de déterminer que les traitements hautement
fertilisés ont permis des reliquats d’azote minéral du sol plus élevés que
les traitements faiblement fertilisés. Et que la production de la matière
sèche devienne plus importante avec l’augmentation de la dose d’azote
apportée au cours du cycle cultural et ce, pour l’ensemble des stades
de développement du blé. L’analyse statistique a permis de distinguer
que la dose optimale qui a permis le meilleur rendement grain est
150 Kg N/ha, par contre la dose de 200 Kg N/ha n’a pas amélioré le
rendement grain ce qui constitue une perte d’argent inutile et un risque
de pollution par l’excès des nitrates qui n’ont pas été valorisées pour
permettre un rendement plus bon.
Rendement (q/ha)
Rendement (q/ha)
Traitement
N0
N1
N2
N3
N4
Moyenne
grain
paille
Total
25.7c
32.1bc
41.1a
43.1a
39.1ab
36.2
57.0b
66.1b
89.1a
102.2a
99.2a
82.7
82.7b
98.3b
130.2a
145.3a
138.4a
118.9
Azote nitrique et ammoniacal du sol par traitement, couche 0-30 cm
2.3. Préservation du sol et de l’eau par la technique du non labour (EL Khadir M. et Rachid M.)
Dans le but de mettre en place des pratiques et des mesures adéquates
pour une gestion raisonnée et durable des ressources en eaux et en
sols, l’utilisation de la technologie du semis direct est utilisée dans la
région de Zaër pour la 9ème année, afin de déterminer les facteurs et les
processus explicatifs d’amélioration des rendements.
D’après les résultats de cette année, et comme le montre la figure, ci-
54
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
dessous, les variations de la teneur en matière organique (MO) sous le
sol sous SD (NT) depuis 9 ans a enregistré une augmentation de 20 %
dans la MO en surface du sol (0 - 2,5 cm) par rapport au SC (CT). Dans
l’horizon de profondeur (2,5 - 40 cm), la MO était plus élevée (5 à 10 %)
dans le SD que dans SC.
Variation de la teneur en matière
organique (MO)
Du sol sous SD (NT) et SC(CT)
pendant 9 ans
3. CARTE DE FERTILITE DES SOLS CULTIVES AU MAROC
Dans le cadre de la convention relative à l’élaboration de la carte
de fertilité des sols cultivés au Maroc signée en mars 2010 entre le
consortium composé de l’INRA, l’IAV, l’ENA d’un côté et le Groupe OCP,
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime d’un autre côté. Cette
convention a pour objet l’élaboration d’une cartographie de la fertilité des
sols cultivés à l’échelle nationale et l’élaboration de normes régionales
de fertilisation des cultures. Ces études permettront de connaître l’état
de la fertilité des sols cultivés et d’orienter l’usage raisonné des engrais
pour une meilleure fertilisation des cultures.
3.1. Etude de la fertilité des sols de la région de Khémisset : Diagnostic et évaluation (Yachou H.)
Cette étude se base sur la mise en œuvre des fonctionnalités qu’offre
le SIG pour étudier les principaux indicateurs de la fertilité d’un sol
au niveau de la région de Khémisset, à savoir: la teneur en matière
organique (MO), le pH, la teneur en phosphore assimilable et la teneur
en potassium échangeable. L’établissement des cartes thématiques par
la méthode d’interpolation la mieux adaptée à chaque paramètre, a
montré, après interprétation de chaque carte, une faiblesse des teneurs,
touchant environ la moitié des sols de la région, en MO, en phosphore
assimilable et en potassium échangeable. Le problème de l’acidité des
sols s’est aussi prononcé avec acuité sur une grande partie des sols.
En outre, on a réalisé une étude de tendance de ces paramètres entre
deux dates 1995 et 2011. La tendance à la diminution, du phosphore
a été notée au niveau de la majorité des classes du sol. Tandis que
le potassium a révélé une tendance plus discrète qui consiste en une
diminution au niveau des sols hydromorphes et un accroissement
dans les sols peu évolués d’apport. Une tendance au décroissement
était également perceptible pour la teneur en matière organique. Au
même titre, une tendance très nette des sols à s’acidifier était mise en
évidence. La dernière partie de l’étude a été consacrée à la proposition
d’un plan de fumure phospho-potassique pour la culture de la pomme
de terre en exploitant les résultats obtenus sur la répartition des
niveaux de richesse en éléments fertilisants.
Carte de répartition des niveaux de richesse en K2O
Carte des apports en unités fertilisantes P
Carte des apports en unités fertilisantes K
3.2. Evaluation de la fertilité des sols au Maroc (Douaik A., Dakak H., El Khadir M., Zouahri A., Moussadek
R., Iaaich H. et Yachou H.)
Durant l’année 2013 et dans le cadre de la composante 2 de la convention
INRA/OCP, l’équipe de Rabat a réalisé la carte de fertilité des sols des
zones d’Oulmès (330 000 ha) et El Kalaa de Sraghna (182 000 ha).
D’après les cartes de fertilté des sols de la région d’Oulmès, il s’avère que
6% des sols de la zone d’Oulmès sont pauvres en phosphore assimilable,
avec des teneurs inférieures à 20 mg/kg. Ces sols sont généralement
des sols brunifiés et des sols calcimagnésiques du Centre et du SudEst de la zone. Concernant les teneurs moyennes (20 à 40 mg/kg), elles
concernent 30% des sols de la zone. 64% des sols de la zone sont riches
en phosphore assimilable, avec des teneurs supérieures à 40 mg/kg.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
55
En outre, 22% des sols de la zone d’Oulmès sont pauvres en matière
organique, avec des teneurs inférieures à 1,5%. Ces sols sont généralement
des sols peu évolués, des sols brunifiés et des sols calcimagnésiques du
Centre et du Nord-Ouest de la zone. 68% des sols de la zone ont des
teneurs moyennes (1,5 % à 3%) et 10% des sols de la zone sont riches en
matière organique avec des teneurs supérieures à 3%.
Par ailleurs, il s’avère que 80% des sols de la zone d’Oulmès sont pauvres
en potassium échangeable, avec des teneurs inférieures à 150 mg/kg.
Quasiment tous les sols de la zone sont affectés. Concernant les teneurs
moyennes (150 à 250 mg/kg), elles concernent 6 % des sols de la zone,
principalement les sols brunifiés au Centre et au Sud. Enfin, on note que
14% des sols de la zone sont riches en potassium échangeable, avec
des teneurs supérieures à 250 mg/kg Il s’agit principalement des sols
Carte de répartition de la teneur en phosphore
assimilable des sols de la région d’Oulmès
fersiallitiques du Centre et du Nord-Ouest de la zone.
D’après les cartes de fertilité de la région d’El Kalaa des Sraghna, on
remarque que presque les ¾ des sols (72%) sont riches en potassium
échangeable avec des teneurs dépassant 250 mg/kg. Le reste se répartit
en sols moyennent pourvus (20%) et en sols pauvres (8%).
Les sols de la région sont moyennement pourvus en phosphore assimilable
puisque la classe 20-40 mg/kg représente 54% des échantillons de sols.
Les sols faiblement pourvus (moins de 20 mg/kg) sont minoritaires et ne
représentent que 3% alors que ceux suffisamment pourvus (plus de 40
mg/kg) couvrent presque la moitié de la région (4%).
Par ailleurs, 70% des sols de la région sont très peu pourvus en matière
organique puisqu’ils ont moins de 1.5% alors que les 30% restants sont
moyennement pourvus et ont des teneurs variant entre 1.5 et 3%.
Carte de la teneur en potassium échangeable
des sols de la région d’El Kelaa des Sraghnas
3.3. Détermination des besoins en éléments minéraux N, P et K chez le colza (Abdrabihi M., Zouahri A.,
Begali E., Souihka A., Gaboun F., Essadi A.)
La culture du colza Brassica napus fut introduite au Maroc au début des
années 1980. Depuis, elle est restée la deuxième culture oléagineuse
en terme de superficie après le tournesol. Bien que les superficies
annuelles du colza ont varié entre 500 et 3000 ha, le potentiel de
production de cette culture s’élève à 280,000 ha sur un total de
770,000 ha favorables aux cultures oléagineuses en bour.
La caractérisation des pratiques des agriculteurs montre que
l’introduction de la culture du colza dans la région de Zaër est
confrontée à des insuffisances techniques notamment en matière
d’installation de de fertilisation.
L’objectif visé par la présente étude est l’acquisition d’un ensemble de
références de base sur les besoins de la culture du colza en éléments
minéraux majeurs, azote, phosphore et potassium. Les acquis de ce
travail, qui sera conduit sur deux années dans deux sites de la région
de Zaër caractérisés par des conditions pédoclimatiques différentes,
serviront à l’acquisition d’une base de données sur les besoins de la
culture du colza en vue de l’élaboration du conseil et des normes de
fertilisation de cette culture oléagineuse. De même l’étude prévoit la
détermination du rythme de la croissance et de la production de la
matière sèche, des besoins de la culture du colza en azote, phosphore
et potassium, leurs niveaux d’exportations et de restitutions au sol
ainsi que leurs cinétiques d’absorption par la plante et à l’échelle du
champ
Pour ce faire, deux essais ont été conduits durant la campagne 20122013 sur un vertisol profond au Domaine expérimental de Marchouch
et sur un sol sablo-limoneux au Domaine expérimental d’El Koudia.
Les observations et mesures ont porté sur les paramètres végétatifs et
analytiques du sol et des organes de la plante (racines, feuilles, tiges,
boutons floraux, siliques, graines) aux six stades du colza : B6, C 2 , D2,
F1, G4 et G5. Le matériel végétal utilisé est la variété de colza Narjisse
inscrite par l’INRA au catalogue officiel en 2008.
Essai Marchouch aux stades C2 et floraison
L’étude a permis de cerner les niveaux d’exigences en éléments minéraux N,
P et K qu’exprime la culture du colza dans les conditions pédo-climatiques
marocaines. Les besoins de la culture qui viennent d’être élucidés sont
élevés pour le potassium, modérés en ce qui concerne l’azote et faibles
dans le cas du phosphore. L’application des connaissances acquises en
56
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
matière de consommation en éléments minéraux, tant au niveau de leur
rythme d’accumulation qu’en terme de besoins (figures 1 et 2) servira
comme base de raisonnement pour toute recommandation de fumure
minérale du colza, ainsi comme base de données pour l’élaboration des
cartes de fertilité et de vocation agricole des sols.
Figure 1 : Rythme d’accumulation des
éléments N,P, K par phase
Figure 2 : Relation entre rendement
et besoins en N,P et K chez le colza
Est-il important aussi de souligner la nécessité de confirmer les résultats obtenus par des données multi-annuelles d’où l’importance de la
poursuite de cette étude au cours de la campagne 2013-2014.
Rapport d’activité 2013
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PRODUCTION ANIMALE ET FOURRAGERE
PRODUCTION FOURRAGERE
ALIMENTATION ANIMALE
AMELIORATION GENETIQUE
58
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
PRODUCTION FOURRAGERE
1. Caractérisation des hybrides de dactyle pour la dormance estivale et la productivité
(Kallida Rajae)
Le développement des espèces pérennes reste tributaire de la capacité
du matériel végétal à s’adapter à la sécheresse estivale considérée
comme l’obstacle principal sous les conditions marocaines. Les graminées
pérennes, notamment le dactyle (dactylis glomerata, L), montrent une
dormance estivale dans les régions méditerranéennes. C’est un caractère
adaptatif important permettant la survie après des sécheresses sévères
et répétées et assurant ainsi la pérennité des couverts. Cependant, ce
caractère est associé à une faible productivité chez ces espèces. Des efforts
de sélection sont à déployer pour développer des cultivars dont la gamme
de dormance serait associée à un niveau supérieur de productivité. Dans
l’objectif d’étudier le déterminisme éco physiologique et génétique de la
dormance estivale et de déterminer les corrélations entre la dormance et
la productivité que cet essai a été conçu.
Une population de dactyle de 229 individus issus du croisement entre
une plante de la variété dormante l’été et à faible productivité végétative
et une plante de la variété non dormante l’été et plus productive, a été
étudiée. La production de MS moyenne a été de 15,5 et 54,7 g/plante
respectivement pour la première et la deuxième coupe. Un effet génotype
a été mis en évidence pour ce caractère. Ainsi, la biomasse récoltée a varié
significativement entre les hybrides étudiés (<,0001). Un effet génotype a
été mis en évidence pour la variable survie après sécheresse (<,0001). Les
variables dormance et sénescence aérienne ont varié significativement
entre les hybrides et les parents étudiés. Les corrélations entre les
paramètres de production de biomasse et de sénescence et dormance sont
élevées à modérées. Comme observé dans la littérature, une corrélation
négative est observée entre la production de biomasse en condition
favorable et la dormance estivale. Cependant, cette corrélation est assez
faible ce qui révèle l’existence d’individus avec à la fois une dormance
estivale élevée et une productivité en avril élevée. La corrélation observée
dans la littérature entre populations naturelles est donc principalement
due à une adaptation environnementale jouant sur les deux caractères
plutôt qu’à une contrainte physiologique ou à une liaison génétique.
2. Potentiel de production de prairies temporaires dans la région côtière (Kallida Rajae)
Une prairie est formée par une combinaison d’espèces fourragères,
généralement des graminées et des légumineuses, annuelles ou pérennes,
ayant une certaine complémentarité de caractéristiques de production et
d’adaptation. Les prairies multi espèces sont préconisées pour plusieurs
raisons, à savoir : palier à l’hétérogénéité intra-parcellaire du sol, bénéficier
des apports d’azote «gratuits» des légumineuses qui fixent l’azote de l’air,
mieux résister aux stress climatiques tels que sécheresse, excès d’eau,
fortes températures, avoir une production de matière sèche plus étalée
dans la saison grâce à l’effet des légumineuses et aussi avoir une valeur
alimentaire plus régulière sur l’année (échelonnement de l’épiaison des
graminées). Elles sont dotées par leurs excellentes productivités, leurs
meilleures digestibilités et appétabilité, ainsi qu’à leur valeur protéique
améliorée. Les prairies sont traditionnellement exploitées par pâturage,
mais la fauche est également préconisée pour la préparation des foins ou
ensilage ou pour la coupe de l’herbe verte dans le cas d’affouragement à
l’auge. La bonne gestion d’une prairie est la clé de voute pour une bonne
production tant en quantité qu’en qualité, que ce soit pour les prairies
temporaires que permanentes. Le choix des espèces, voir des variétés en
plus de la fertilisation sont déterminante pour l’équilibre du mélange et la
composition floristique du couvert ultérieur.
Quatre prairies d’une dimension de 1 ha chacune, ont été semées dans
la région de Bouznika sur un sol argilo sableux dans le but de tester la
performance de production et l’adaptation des espèces mises en mélange.
Les mixtures testées comportaient principalement, des espèces annuelles
(graminées et légumineuses) comme suit :
Prairies
Composition au semis
Fertifeno
Ray gras annuel, vicia sativa et villosa
et des trèfles annuels
coupe unique pour le foin au stade
floraison des légumineuses (30-40% MS)
Avex
Avoine strigosa, Ray gras, vicia villosa
et trèfle annuel
Pâturage ou coupe précoce + coupe
principale du foin ou ensilage
Speed Mix
Ray gras et légumineuses annuelles (3
ssp de trèfle)
idem
Triticale, Ray gras, trèfle annuel
Coupe unique en floraison des
légumineuses (30-40% MS)
AL 550
Exploitation
La production de biomasse a oscillé entre 16 et 30 T/ha de matière verte et 7 et 12 T/ha de matière sèche.
Figure 1 : Productions de matière verte et
sèche de quatre prairies en première année
d’exploitation dans la région de Bouznika
(2012/2013)
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
59
La part des légumineuses n’a été représentée que dans le cas des prairies
Fertifeno et Avex. En effet, les vesces ont représenté 17% de la biomasse
sèche et environ 10% pour l’ensemble, vesce et trèfle, respectivement
pour les deux prairies. La composition botanique à la récolte du foin a
montré une dominance des ray gras avec presque le 1/3 de la biomasse
dans le cas du mélange AL 550 et environ 50% pour les autres prairies. La
part des mauvaises herbes est loin d’être négligeable sauf dans le cas du
mélange Avex, dont la proportion a été infime et cela grâce à une bonne
compétitivité de l’espèce avena, primordiale dans ce mélange.
La production de des prairies testées a été satisfaisante dans les
conditions de la campagne agricole malgré l’installation plus au moins
inadéquate. La suppression de la coupe d’homogénéisation a favorisé
l’installation des mauvaises herbes. La présence à la récolte des
espèces appariées montre qu’il n’y a pas eu d’élimination d’espèces.
Les rendements atteints ont été dans les normes, ils confirment le fort
potentiel des prairies dans la région côtière.
ALIMENTATION ANIMALE
1. Alimentation et qualité de la viande des agneaux d’engraissement (EL Housni Abdellah)
La nécessité de produire plus pour nourrir une population urbaine
croissante a été et reste la problématique dominante des filières des
productions animales qui, en raison de l’augmentation du niveau de
vie, exprimait une demande individuelle accrue en protéines animales.
Récemment un intérêt croissant vis-à-vis de la composition du produit
élaboré est né. Cette préoccupation a évolué vers la notion de qualité
des produits, qui a pris une importance considérable en se focalisant
sur les notions de qualité diététique, sécurité alimentaire.... Il importe
par conséquent de pouvoir comprendre et connaître les réponses des
animaux à ces pratiques alimentaires dans les élevages intensifs. Ces
réponses se déclinent en termes d’efficacité de la transformation, de
qualité des produits.
La matrice de corrélation a indiqué que le GMQ est très hautement corrélé
avec les mensurations liés au développement du corps mais hautement
corrélé avec les paramètres en liaison avec l’état d’engraissement.
Physiologiquement il est conditionné par le dépôt des protéines et moins
par le dépôt des gras. Sur le plan gestion alimentaire des animaux, cela
implique à choisir des aliments qui ne favorise le dépôt précoce des gras
et abattre les animaux à des états physiologiques optimales. Le dépôt de
gras étant cher sur le plan énergétique.
L’augmentation de la proportion du fourrage dans la ration des agneaux
à l’engraissement est possible, et son incorporation dépend de l’aliment
concentré impliqué. S’agit-il de l’aliment composé dit de commerce, il
permet des performances pondérales maximales lorsqu’il est incorporé
à 70% de la ration 243 g/j. La réduction de sa part à 30 ou 40% a eu un
impact négatif sur le GMQ qui a diminué de 27% mais avec des effets
positifs sur la part du gras.
Pour l’orge, l’augmentation de la part du fourrage dans la ration a eu
des effets négatifs sur la plupart des indicateurs (GMQ, rendement en
viande), quoique il a permis de diminuer la part du gras dans la carcasse.
A 70% d’orge la ration permet les mêmes performances que l’aliment
composé à 30 ou 40%. Le choix de l’aliment concentré à incorporer dans
une ration d’agneaux à l’engraissement, dépendrait des disponibilités et
des opportunités économiques de chacun d’aliments. En terme de cet
étude il apparaît l’augmentation de la part du fourrage dans la ration
réduit la part du gras dans la carcasse lorsque l’aliment concentré
impliqué est l’aliment composé (de commerce) alors avec l’orge cet effet
n’a pas été significatif.
2. Analyse du système fourrager de la région d’Oulmes (EL Housni Abdellah)
Un système fourrager n’est pas une simple juxtaposition des surfaces
fourragères, mais un ensemble de techniques allant du choix des
fourrages jusqu’au revenu de l’éleveur en passant par l’assolement
des fourrages, la conduite de l’élevage, le chargement, le mode
d’alimentation et d’utilisation des fourrages, les investissements, sans
négliger le niveau technique de l’éleveur. Il est par conséquent une
combinaison végétale-animal, avec de nombreuses interférences. Le
système fourrager, est difficile à cerner en raison de la diversité des
variables en jeu, liées au milieu (climat, sol), à l’homme et à l’animal,
assurant la correspondance entre le système de culture et le système
d’élevage. Il ne se définit pas seulement par la nature des éléments
qui le composent (différentes cultures fourragères), mais aussi par les
relations qui le lient aux autres sous systèmes, à l’environnement et
aux objectifs globaux de l’exploitation. Il a des objectifs stratégiques
qui doivent être bien définis, tel, le recours maximum aux ressources
de l’exploitation et une dépendance moindre vis-à-vis de l’extérieur;
la recherche de performances maximales; et enfin la recherche de
simplification et d’allégement des charges en travail. Deus fonctions lui
est attribuées, une de production assurée par les cultures fourragères
tout au long de l’année et une de régulation. Pour apprécier un système
fourrager, on préconise l’étude de l’assolement complété par le schéma
des apports en matière sèche en mettant l’accent sur l’apport global et
les excédents prévisibles, et enfin en déduisant le coût des aliments
concentrés de complémentation. Le présent travail vise l’analyse du
système fourrager des élevages de la région d’Oulmes. Elle concerne
les éléments suivants : Le calendrier fourrager, L’assolement fourrager,
et le bilan fourrager
L’évaluation de ces paramètres se fait via des enquêtes sur le terrain
et des analyses au laboratoire des différents composants des rations.
Le choix des exploitations a été fait en coordination avec le C.T
d’Oulmès. Un échantillon de 28 exploitations réparties entre la C.R
de Bouqachmir et d’Oulmès. Le questionnaire utilisé dans l’enquête
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Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
est composé de trois parties complémentaires. La première consiste
à une caractérisation des exploitations et des ressources fourragères
dont elles disposent. La deuxième présente une caractérisation de la
conduite technique des cultures fourragères cultivées et le mode de
leur conservation. La troisième est réservé à dresser un inventaire de
la flore des pâturages. Pour les analyses de laboratoire, le prélèvement
des échantillons des aliments ont étaient réalisé soit dans les même
conditions d’utilisation par les animaux (auges), au niveau du lieu
de leur stockage, ou dans les parcours forestiers et hors forêts. Les
analyses consistaient à un dosage de la matière azoté totale (MAT), de
la cellulose brute (CB), et les minéraux.
L’activité des exploitations dans la zone d’Oulmes est plutôt orientée
vers la production animale, avec peu de diversification au niveau
de cultures. Les supplémentations externes pour les troupeaux sont
quantitativement limitées. Les ressources fourragères dites gratuits
sont utilisées par la totalité des élevages et des aliments achetés ne
sont incorporés que par peu d’éleveurs. Tous ces éléments témoignent
d’une forte intégration de couple végétal animal et d’une dépendance
minime des acquisitions extra exploitations. Toutefois sur le plan
qualité des aliments, on note que la dépendance est importante vis-àvis des achats externes.
La composition du cheptel des élevages montre une importance relative
accordée par les éleveurs à la femelle et l’espèce bovine par rapport
aux autres espèces. La composition de la ration moyenne des élevages
démontre une ration très déséquilibrée, dominée par les céréales.
Les indicateurs du système fourrager et le mode de conduite et la
composition des troupeaux, démontrent que le fonctionnement des
élevages de la région d’Oulmes suit celui du système allaitant. Dans un
système allaitant la conduite du troupeau épouse le cycle de l’herbe et
la dépendance vis à vis des achats extérieurs est moindre et donc la
sensibilité à la volatilité des prix des intrants est faible. Il dispose d’une
autonomie satisfaisante pour le grossier et l’énergie mais souffre d’un
déficit protéique et minérale prononcé. Par conséquent, ce système
gagnerait à améliorer son autonomie, surtout protéique, en vue de
mieux résister aux aléas économiques et climatiques. Cela est possible
par l’adoption des stratégies par une meilleure sécurisation du système
fourrager, par une bonne gestion du pâturage, par l’implantation de
prairies multi-espèces et également par le développement des cultures
fourragères adaptées et la mise en place des techniques d’exploitation
des fourrages.
3. Effet de la durée de stockage de l’ensilage de cactus sur sa qualité et sur les performances
d’engraissement des agneaux (Bendaou Mohammed)
L’opportunité de préparer un aliment, sous forme d’ensilage pour les
ruminants, à partir des fruits des fruits de cactus, a été démontrée
et validée en station et en milieu réel. Cependant, la question de la
qualité de cet ensilage et des performances animales engendrées par
son utilisation après une longue période de conservation reste posée.
Après 19 mois de conservation, nous n’avons pas noté de différences
majeures dans la composition chimique de l’ensilage sauf au niveau
de la matière sèche (MS), des matières azotées totales (MAT) et de
l’azote ammoniacal (N-NH3). La MS a augmenté de 46 à 53% car les sacs
contenant l’ensilage étaient fermés avec une ficelle et n’étaient pas
étanche, ce qui a provoqué une parte d’humidité. La teneur en MAT a été
réduite de 1,5% durant cette période de conservation. Ceci s’est traduit
par une admission d’air dans les sacs qui a provoqué l’augmentation de
N-NH3. Son utilisation de l’ensilage dans l’engraissement a montré que
le vieillissement de l’ensilage a provoqué une réduction de l’ingestion
volontaire dû probablement à l’augmentation de la MS et de l’azote
ammoniacal. Ceci a affecté le GMQ qui a été réduit à 144 g/j par
rapport à 195 g/j de l’ensilage fraichement préparé. Il en découle une
augmentation du cout du croit qui a augmenté significativement de 15,9
à 18,3 DH/kg.
D’un autre côté, des travaux qui concernent la présentation de cet
ensilage sous forme séchée et pelletée, sont en cours. Cette nouvelle
présentation permettra d’allonger la durée de conservation de l’ensilage
grâce à sa teneur élevée en matière sèche (80-85%) et la réduction
de l’activité de l’eau dans le produit qui empêche la contamination
microbienne de l’aliment.
AMELIORATION GENETIQUE ANIMALE
1. Etude des performances à l’engraissement et caractéristiques des carcasses mesurées in vivo et post
mortem chez un éleveur privé dans la province de Témara au Maroc. (Lakhssassi Kenza et El Fadili Moussa)
Au Maroc, les ateliers d’engraissement d’agneaux occupent une place
de plus en plus importante dans l’activité d’élevage ovin. Cette étude a
pour objectif d’analyser le fonctionnement d’un atelier d’engraissement
d’agneaux, à travers la caractérisation de sa conduite technique et l’étude
des performances à l’engraissement et caractéristiques des carcasses in
vivo et post mortem. Cette étude a concerné un total de 30 agneaux des
deux sexes de race Timahdite répartis en trois lots : 15 agneaux mâles, 9
agnelles saines et 6 agnelles infestées.
A l’issu de cet essai expérimental, qui s’est déroulé dans les conditions
espérées, nous avons constaté que les animaux ont été répartis en lots
en respectant les normes en termes de densité. Aussi, la préconisation
d’un rationnement plutôt qu’une distribution à volonté minimise
les pertes de l’aliment et les pertes dues aux troubles pouvant être
engendrés tels que l’acidose, les urolithiases et les météorisations. Le
lot des agnelles infestées à permis de montrer l’intérêt d’un traitement
préventif contre les parasitoses et les entérotoxémies et qui doit
être mené convenablement avant la phase de démarrage d’un atelier
d’engraissement. En effet, Le lot a eu un effet très hautement significatif
sur l’indice de consommation. L’efficience dans la conversion des
aliments a été observée chez le lot des animaux sains contrairement
aux infestés dont l’indice de consommation a atteint 12,47. Par ailleurs,
le sexe et le lot des agneaux ont eu un effet hautement significatif sur
le poids à l’abattage et le poids de carcasse. Aussi, le lot a eu un effet
hautement significatif sur la couleur du gras et hautement significatif sur
le gras intramusculaire.
Les corrélations entre les mesures in vivo par ultrasons et les mêmes
mesures faites post mortem sur les carcasses ont été fortes et
significatives : r= 0,83 ; P<0,001 pour l’épaisseur du gras, r= 0,72 ; P<0,01
pour l’épaisseur du muscle et r= 0,78 ; P<0,01 pour la surface du muscle
Longissimus Dorsi. Ainsi, les données générées par l’échographe sont
bien précises et promet une nouvelle technique permettant d’estimer la
qualité des carcasses d’agneaux vivants.
2. Etude de l’état corporel des brebis de la race synthétique INRA180 durant un cycle de production
(Lakhssassi Kenza, El Fadili Moussa)
Dans les systèmes pastoraux, la productivité du troupeau est fortement
dépendante de l’adéquation entre les besoins des animaux et les
disponibilités fourragères incertaines. Nos résultats préliminaires sur
l’évaluation de l’état corporel des brebis ont indiqué le rôle des réserves
chez la brebis allaitante ainsi que l’importance des effets race et conduite
alimentaire (Lakhssassi et El Fadili, 2011). Ainsi, l’appréciation du niveau
des réserves corporelles des brebis par notation permet de juger de leur
aptitude à se reproduire.
Le présent travail se propose d’étudier l’évolution des réserves
corporelles des brebis des races INRA 180 et Timahdite au cours d’un
cycle de production le long de l’année dans le système d’élevage du
Bour atlantique, leur relation avec les performances de reproduction des
animaux, les états critiques au cours du cycle de production et de la vie
de l’animal. Ceci sera réalisé à travers les notes de palpation, les pesées
et les mensurations du gras et du muscle par échographie des brebis.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
61
TECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE ET QUALITE
BIOTECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
VALORISATION DES PRODUITS AGRICOLES
62
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
BIOTECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
1. Contribution à la cartographie de microorganismes et à l’évaluation de leur potentiel technologique :
des bactéries lactiques et cyanobactéries d’intérêt alimentaire et sanitaire. (Bouksaim Mohammed)
Dans le but de réaliser un isolement des bactéries lactiques à partir
de biotopes connus par la population marocaine, ont été analysés une
gamme de produits vecteurs de la flore lactique. Dans une optique
d’enrichissement de la banque de l’INRA (CRRA-Rabat), un isolement
de bactéries a été entrepris selon la technique optimisée par l’équipe
mixte (Universités et INRA) et ce pour sélectionner des microorganismes
d’intérêt industriel visant la transformation et la valorisation des
produits agricoles d’intérêt alimentaire, sanitaire et socioéconomique.
Ces bactéries présentent aussi un effet antagoniste vs différents
pathogènes et peuvent constituer ainsi une alternative à l’usage des
antibiotiques et des additifs chimiques et on parle de conservateurs
biologiques des aliments. Elles sont capables de synthétiser le diacétyl
qui est un produit d’arôme, ainsi que les exo polysaccharides qui ont à
la fois, un rôle dans la fabrication du yaourt (texture) et de lutte contre l’
utilisation de la technique spécifique-PCR a permis une caractérisation
moléculaire des isolats sélectionnés.
L’usage des bactéries lactiques en agro-industries connues pour leurs
aptitudes à produire des biomolécules considérées «bioconservateurs»
d’origine naturelle, ainsi que leurs caractères de ferment et de
probiotique constitue un enjeu éco-industriel important. Leur usage
représente une alternative à l’usage des antibiotiques, cause première
de la résistance bactérienne, et assure également le maintien de la
qualité sanitaire des produits alimentaires tout en constituant un effet
barrière face aux bactéries à risques sanitaires.
La méthodologie suivie pour effectuer les tests est optimisée
Les isolats sont ensuite soumis à une trousse de tests biochimiques et
phénotypiques. Le test de l’activité acidifiante a montré que toutes les
bactéries présentent un pouvoir acidifiant comme le montre la figure
(certaines abaissent le pH à 5,3 après 6h d’incubation et peuvent être
considérés comme des ferments lactiques).
Ces bactéries présentent aussi un effet antagoniste vs différents
pathogènes et peuvent constituer ainsi une alternative à l’usage des
antibiotiques et des additifs chimiques et on parle de conservateurs
biologiques des aliments.
principalement à la diversité des biotopes marocains viendra enrichir
la banque des microorganismes à l’échelle nationale (INRA, CNRST,…) et
internationale d’une part, et peut faciliter, au mieux, des orientations
biotechnologiques diverses de la dite microflore d’autre part.
La cyanobactérie «spiruline) est considéré comme un microorganisme
naturel qui pourrait être utilisé en alimentation santé. En effet, ledit
microorganisme est considéré comme un réservoir de protéines de haute
qualité, de vitamines, de minéraux,…
De par sa composition il peut lutter contre la malnutrition dans les zones
pauvres et il pourrait à fortiori contribuer à la sécurité alimentaire dans
les pays émergents y compris le Maroc. Aussi, compte tenu de sa richesse
en oligoéléments et en antioxydants, il pourrait jouer un rôle de premier
plan en alimentation santé pour lutter contre certaines maladies allant
de l’obésité au cancer et pourrait même être un produit candidat pour la
lutte contre le sida.
La cyanobactérie s’est bien développée dans le milieu biologique.
l’extraction de l’ADN a permis, le séquençage au laboratoire de génétique
du CNRST :
Séquence : Arthrospira platensis
1 cgcgtaagaa cttacctttt ggcgggggat aacagcggga aactgctgct aataccccat
61 aatgctgagg agctaaaagt gaaaactgcc aagagagagg cttgcgtctg attagctagt
121 tggtgagggt aaaggcctcc caaggcgacg atcagtagct ggtctgagag gatgatcagc
181 cacactggga ctgagacacg gcccacactc ctacgggagg cagcagtggg gaattttcca
241 caatgggcga aagcctgatg gagcaatacc gcgtgaggga tgaagcatcg tggtgtgtaa
301 acctcttttc ttaaggaaga atcaatgacg gtacttaagg aataagcacc ggctaactct
361 gtgccagcag ccgcggtaat acagagggtg caagcgttgt ccggaatgat tgggcgtaaa
421 gcatctgtag gtggtttcta aagtcaactg ttaaatccca gagctcaact ttggtcgagc
481 agttgagtac ttagggactt gagtacggta ggggtagagg gaattccttg tttagcggtg
541 aaatgcatag agataaggaa gaacaccagc ggcgaaggcg ctctactggg ccgtaactga
601 cactgagaga tgaaagttag gggagcgaaa aggattagat acccttgtag tcctaaccgt
661 aaacgatgga tactaagtgc tgtcaaaaac agtgctgtag ctaacgcgtt aagtatcccg
721 cctggggagt atgctcgcaa gagtgaaact
La cyanobactérie Arthrospira platensis est considérée une de celles
comestibles et qui est très demandée à l’échelle internationale et ce
pour ses avantages alimentaire et sanitaire. Il est à préciser que ladite
séquence est actuellement publiée dans la banque internationale
GENBANK : NCBI code KF290490.
Détermination du pouvoir inhibiteur des isolats bactériens
sélectionnés en vue de leur utilisation éventuelle comme alternative
aux antibiotiques et aux additifs alimentaires
Elles sont capables de synthétiser le diacétyl qui est un produit d’arôme,
ainsi que les exo polysaccharides qui ont à la fois, un rôle dans la
fabrication du yaourt (texture) et de lutte contre certaines maladies
dangereuses comme les cancers (pouvoir anti cancérigène).
L’usage des bactéries lactiques en agro-industries connues pour leurs
aptitudes à produire des biomolécules considérées «bioconservateurs»
d’origine naturelle, ainsi que leurs caractères de ferment et de probiotique
constitue un enjeu éco-industriel important. Leur usage représente une
alternative à l’usage des antibiotiques, cause première de la résistance
bactérienne, et assure également le maintien de la qualité sanitaire des
produits alimentaires tout en constituant un effet barrière face aux
bactéries à risques sanitaires.
La connaissance de la diversité de cette flore bactérienne utile liée
au laboratoire. Après régénération d’un nombre de bactéries de
l’isolathèque conservées à -20°, des cultures ont été faites dans le but
de purifier les isolats et sélectionner celles qui présentent les meilleurs
atouts biotechnologiques.
Technique de purification des isolats bactériens améliorée
au Laboratoire de technologie alimentaire
et Qualité (CRRA-Rabat)
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
63
2. Indicateurs de risques sanitaires associés aux eaux usées en chaîne alimentaire
(Bouksaim Mohammed)
Le but de cette étude est l’évaluation des risques sanitaires et
environnementaux liés à l’utilisation des eaux usées dans la production
de légumes dans deux zones situées au Bani-Alharth Yémen et la région
de Rabat Maroc. Ainsi, les caractéristiques microbiennes et physicochimiques des échantillons d’eaux usées et des légumes irrigués par
les eaux usées ont montré qu’il existe des preuves évidentes de la
présence de risques résultants de cette pratique, comme indiqué dans
les tableaux qui en coule.
Les échantillons analysés (tableaux 1 et 2) montrent que les valeurs
microbiennes étaient élevées dans la plupart des échantillons d’eaux
usées en comparaison aux limites microbiennes ainsi que d’autres
recommandations. Le nombre de bactéries hétérotrophes (HPC) de
bactéries pour tous les échantillons dépassaient la limite de <1000 UFC
/ ml niveau EPA (Agence de protection de l’environnement). Ce résultat
a été obtenu par Zutter et van 2002, quand ils ont étudié, le degré de
contamination correspondant à un total de bactéries viables à 37 ° C et
22 ° C, des eaux usées provenant des abattoirs en Belgique.
Tableau 1 : Analyse microbienne des échantillons d’eaux
Moisissures
UFC/ml
Levures
UFC/ml
Salmonella
spp
Vibiro spp
UFC/100ml
Staph. spp
UFC/100ml
FC
TC
UFC/100ml UFC/100ml
HPC
UFC/ml
Bactérie
37°
22°
2.4x102
4.6x104
+
2.1x104
1.7x103
3.2x105
3.3x107
1.6x107
3.1x107
G1
1.1x102
2.8x103
+
1.8x104
1.4x103
2.4x105
8.9x106
2.0x107
3.0x107
G2
1.6x103
1.2x103
+
1.3x104
1.3x103
1.3x106
3.7x107
1.4x107
2.8x107
G3
6.3x10
3
2.3x10
+
4
4.7x10
6.0x10
1.4x10
4.3x10
3.5x10
7
4.2x10
G4
8.5x102
8.9x102
-
2.1x104
1.1x103
5.2x105
3.0x107
1.2x107
3.0x107
G5
2
3.0x10
abs
2
6
6
4.8x10
6
1.7x10
7.1x10
P1
3
2
7
7
2
2
6
7
-
3.0x10
3.3x10
1.1x10
5.3x10
2
2.3x10
-
2.0x10
6.7x10
2.7x10
1.8x10
8.7x10
5.4x103
-
1.7x103
3.3x102
7.4x105
20
abs
+
3.7x103
abs
24
abs
-
9x103
3.0x102
abs
-
15
1
6
abs
6.7x10
2
2
7
6
1.5x10
7
1.2x10
P2
1.3x107
3.2x105
2.3x105
P3
16
1.7x102
2.7x103
7.1x104
W1
abs
23
1.9x102
2.1x104
2.3x104
W2
2.0x103
abs
56
4.2x102
6.1x103
2.8x105
W3
-
5.6x102
abs
25
61
4.6x102
5.2x103
W4
abs
-
2.0
abs
22
55
1.4x10
8.1x10
W5
abs
-
2.3x10
abs
19
46
1.1x10
5.4x10
4
3
4.2x10
3
4
6
5.9x10
2
5
2
1.3x10
7
2
6.0x10
6
3
4
8.7x10
W6
8.1x10
7
1.3x10
Total/Average
CL
Levures
UFC/g
Mosissures
UFC/g
Tableau 2 : Analyse microbienne des échantillons des légumes
APC
UFC/g
TC
UFC/g
FC
UFC/g
Sal/SH/v
N.S
Tomate (a)
10
8x105
1.5x104
5.2x102
abs
2.3x102
27
-
2.1x104
6.7x103
poireau(b)
10
1.1x106
3.3x105
7.7x102
abs
1.2x104
3.1x104
+
2.5x103
1.6x103
persil©
10
1.4x107
2.6x106
2.2x103
abs
1.5x104
1.4x105
+
4.4x103
4.0x103
Menthe(d)
10
7.2x106
4.2x104
4.7x103
abs
abs
6.0x102
+
8.0x102
5.3x103
Ognion(e)
10
3.5x106
6.8x104
4.1x102
abs
3.7x104
4.7x102
+
1.8x104
3.0x104
Carrotte(f)
10
1.4x106
1.5x105
4.7x103
abs
1.4x104
3x104
-
4.4x103
6.1x103
Letus (g)
10
4.3x106
9.7x105
3.1x103
abs
1.6x104
3.5x104
-
1.3x103
1.2x104
Radis (h)
10
5.5x105
6.5x104
4.7x102
abs
1.1x103
6.3x103
+
3.4x103
1.1x104
Cubage (i)
10
6.9x106
5.4x104
1.6x103
abs
abs
9.7x103
-
3.0x103
2.7x102
Total/moy
10
4.1x106
4.5x105
2.1x103
abs
1.1x104
2.8x104
6.6x103
8.4x103
SPC: Standard Plate Count, TC: total coliforms, FC: fecal coliforms, SA:
Staphylococcus aureus., SF: Streptococcus fecalis, Sal: Salmonella, SH:
Shigella, CL: Clostridium, LAB: Lactic acid bacteria, Y: Yeasts, M: Molds,
abs: Absent Several workes
Les valeurs observées sont hautement significatives et peuvent être
64
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
SF
STF
Varietiés
à la base d’un règlement urgent pour la protection du consommateur.
L’on sait que le volume d’eau rejeté est considérable, mais des mesures
bien appropriées doivent être prises dans le but d’utiliser ladite eau
de façon adéquate et ainsi réduire et/ou minimiser les risques pour la
santé humaine et animale.
3. Caractérisation microbiologique et physico chimique du lait camelin (A. Benali, M. Bouksaim,
A. El Housni, K. El abrak, A. Araba)
Au Maroc et en particulier dans ses provinces sahariennes, l’élevage
camelin joue un rôle important, vue les atouts remarquables dont dispose
cet animal, pour la valorisation des zones écologiques où les faibles
disponibilités en eau et des ressources alimentaires rendent très précaire
la présence d’autres espèces domestiques. En effet, le dromadaire permet
aux chameliers de soutirer toute une gamme de services (en tant qu’animal
de bât) et de produits (viande, lait, poils). Ces dernières années et suite à
une demande de plus en plus croissante de la part des consommateurs,
les chameliers commencèrent à orienter leurs dromadaires vers la
production de lait. L’étude de la caractérisation microbiologique et
physico chimique du lait camelin est une nécessité pour une meilleure
valorisation technologique dudit lait entre autre dans l’adéquation de la
transformation de ce lait pour des fins de salubrité et la préservation de
sa valeur nutritive.
L’étude a porté sur 20 chamelles toutes pubères, non gestantes, âgées
de 11 à 20 ans de race Marmouri et Guerzeni dans la ville de Guelmim.
L’échantillonnage à été fait en mode aléatoire. Les chamelles ont été
La teneur moyenne en extrait sec dégraissé est plus élevé chez les
chamelles a été trouvé égale à 81,15 g/l ±3,765. Ces valeurs légèrement
faibles se situent dans l’intervalle signalé par Warda (1990) et sont plus
élevé que la teneur rapportée par Gnan et al. (1986). D’après RAMET (1998),
ces écarts en extrait sec dégraissé sont plus marqués en saison chaude,
lorsque les animaux subissent un stress hydrique qui accroit la teneur
en eau du lait et donc sa matière sèche diminue davantage. Les teneurs
en matière grasse enregistrées semblent plus faibles que celle du lait
bovin (35 g/l ± 0,06). Mais elles sont en accord avec la valeur avancée par
MEHAIA et al,(1995) 28.5 g/l. Une teneur moyenne en protéines totales a
été trouvée de l’ordre de (29,81g/l ±1,389). Ces valeurs sont équivalentes
à celle du lait bovin (32 g/l). Toutefois, elles sont inférieures à celles
rapportées par KAMOUN (1994) 34.3 g/l ±4.4.
Les valeurs de la matière minérale, observées dans la présente étude
paraissent donc plus faible que celle du lait bovin 9 g/l selon Açoine (1985).
Mais elles sont dans le même ordre de grandeur des travaux rapportés par
RAZNIKIEWWICZ (1957) 6 g/l.
Les résultats de la détermination microbiologique sont consignés ci-après :
UFC/ml
conduites en mode extensif.
Les résultats physico chimiques obtenus ont été comme suit :
Paramètres physiques
Densité
1,0296±0,001
Composition chimique
Extrait sec dégraissé (g/l)
81,15±3,765
Matières grasses (g/l)
26,44±3,268
Matières protéiques (g/l)
29,81±1,389
Matières minérales (g/l)
6,61±0,307
Lactose (g/l)
44,6±2,061
Staphylocoques
FAMT
Bactéries lactiques
Coliformes totaux
1,5. 103
3. 106
3,4. 105
1,5. 105
Une étude sur la qualité sanitaire du lait de chamelle a été réalisée
(Moustapha et al. 2000). Les échantillons prélevés dans le cadre de
notre étude sont cent fois plus contaminés que les échantillons en
Egypte sur un échantillon de 50 chamelles. La contamination moyenne
en FAMT était de 4,3x104 germes/ml et celle en coliformes de 2,9x102
germes/ml. Une étude sur la qualité sanitaire du lait de chamelle a
été réalisée en Mauritanie par Tourette (2002) sur un échantillon de
117 chamelles, la contamination moyenne en FAMT était de 1,65x106
germes/ml et celle en coliformes de 3,55x104 germes/ml.
Moyenne et Ecart-type
En guise de conclusion, il parait évident qu’en plus de son rôle social,
le dromadaire intervient également dans son milieu hostile pour
assurer la sécurité alimentaire, jouant ainsi un rôle déterminant dans
l’autosuffisance alimentaire. Ce dernier peut contribuer à améliorer
significativement le revenu des populations rurales. Pour développer
cette activité et améliorer davantage la vie économique des
exploitants, la considération de certains aspects dans une stratégie de
développement implique la valorisation de l’espèce et son intégration
dans des réseaux économiques rentables.
VALORISATION DES PRODUITS AGRICOLES
1. Caractérisation morphologique des fruits de caroube collectés de quatre régions du Maroc (Salih Ghizlane)
Les gousses de caroube sont généralement de couleur brune foncée
et peuvent avoir différentes formes : droite, courbée ou torsadée en
fonction du cultivar (Zografakis et Dasenakis, 2000). La longueur des
gousses peut atteindre 25 cm, leur poids varie de 5 à 30 g, leur épaisseur
peut aller jusqu’à 1,3 cm et la largeur jusqu’à 4 cm. Ces variations sont
dues essentiellement à la variété, aux conditions agro climatiques et
aux techniques agricoles (Marakis, 1992). Les graines se retrouvent à
l’intérieur de la gousse, elles contribuent d’environ 5 à 40% au poids
total de la gousse (Sigge et al., 2010). Les traits morphologiques les plus
étudiés sont, la longueur, la largeur et l’épaisseur des gousses et graines,
le poids des gousses et graines, le rendement en graines, la couleur et la
forme des gousses. Ces traits fournissent une indication indirecte sur la
qualité des gousses destinées à la transformation (Yousif et Alghzawi,
2000). Dans la littérature, plusieurs travaux se sont intéressés à l’étude
de la diversité morphologique de la caroube. En effet, les scientifiques
se sont intéressés à la caractérisation morphologique et moléculaire
des gousses et des graines de la caroube de la région d’Algarve en
Portugal (Barracosa et al., 2007; Baracossa et al., 2008). Naghmouchi
et al. (2009) ont étudié la diversité phénotypique de quelques variétés
tunisiennes de caroube. Tous et al. (2009) ont étudié les performances
de quatre cultivars espagnoles en se basant sur leurs caractéristiques
phénotypiques.
L’analyse morphologique des fruits (gousses et graines) a été réalisée
sur 50 fruits par région. En effet, sur 15 échantillons de caroube
prélevés dans chaque région, on a prélevé aléatoirement 5 fruits par
échantillons, soit un total de 75 fruits par régions. Sur les 75 fruits, on
a prélevé, d’une manière aléatoire, 50 fruits.
Dans l’objectif d’évaluer la qualité morphologique de la caroube
marocaine, dix caractères se rapportant aux gousses et graines ont été
étudiés. Le choix de ces caractères a été basé sur des paramètres qui
permettent de mieux différencier et caractériser les populations (jugés
les plus discriminants). Les caractères mesurés sont : la longueur des
gousses, la largeur des gousses, l’épaisseur des gousses, le poids des
gousses, la forme des gousses, le nombre de graines par gousse, la
couleur des gousses, le poids des graines par gousse, le nombre des
graines avortées et le rendement en graine.
Les mesures de la longueur ont été réalisées à l’aide d’un pied à coulisse
et les mesures du poids ont été mesurées en utilisant une balance. La
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
65
couleur et la forme ont été évaluées visuellement.
L’observation à l’œil nu des gousses des différentes provenances
(Chaouen, Taounate, Béni Mellal et Tafraout) a permis de mettre en
évidence une grande variabilité dans la forme et la couleur des gousses
en provenance des quatre régions. D’après les résultats d’observation,
on a constaté l’existence des quatre formes de gousses (droite,
légèrement courbée, courbée et torsadée) mais en fréquence inégale
dans nos échantillons. En effet, les gousses en provenance de la région
de Chaouen, Beni Mellal et Tafraout se caractérisent par la dominance
de la forme droite alors que les gousses appartenant à la région de
Taounate se caractérisent par la dominance de la forme légèrement
courbée. on a constaté également quatre différentes couleurs de
gousses : marron claire (gousses de Tafraout), marron foncé (gousses
de Beni Mellal), brune (gousses de Taounate), chocolatée (gousses de
Chaouen).
L’analyse de la variance multi variée (MANOVA) des critères agromorphologiques mesurés, à savoir, la forme des gousses, l’épaisseur
des gousses, la largeur des gousses, le poids des gousses, le poids de
la pulpe, le nombre des grains par gousses ainsi que le rendement en
grain, montre une différence très hautement significative (p<0.001)
entre les quatre régions étudiées pour tous les caractères agro
morphologiques à l’exception du nombre de grains par gousse qui est
indifférent entre les régions
L’analyse en composante principale (ACP) explique 99,83% de la
variabilité. Selon la figure 1 on constate que les fruits du caroubier
de Beni Mellal est Tafraout se rapprochent morphologiquement ce
qui peut être expliqué par la migration du matériel végétal entre les
régions. La figure 1 confirme également les corrélations existantes
entre les différents caractères agro morphologiques.
Figure 1 : L’analyse en composante principale (ACP) des variables agro-morphologiques étudiées
pour les fruits de caroube en provenance des quatre régions
2. Caractérisation physico-chimique de la pulpe de caroube issue des quatre régions
(Salih Ghizlane)
La composition chimique des gousses de caroube a été étudiée par
plusieurs auteurs (Bravo et al., 1994 ; Avallone et al., 1997 ; Yousif
et Alghzawi, 2000 ; Makris et al., 2004 ; Biner et al., 2007 ; Ozcan
et al., 2007). Il est connu que la composition chimique peut varier
d’un cultivar à un autre, principalement, en raison des conditions
environnementales, de l’influence génétique du cultivar, de son origine
et de la date de récolte. Ceci a provoqué des variations considérables
entre les résultats publiées par les chercheurs qui se sont intéressés à la
caroube. Les principaux constituants chimiques des gousses de caroube
sont : l’eau, les cendres, les sucres, les protéines, la matière grasse,
les minéraux, les vitamines, les polyphénols et les fibres alimentaires
(solubles et insolubles).
Les analyses physico-chimiques ont porté sur les 15 échantillons de
fruits de caroubier collectés à partir des quatre régions. Les fruits de
caroube collectés ont été nettoyés puis ils ont subi les opérations du
concassage et du broyage afin d’obtenir la poudre de caroube qui sera
66
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
utilisée pour les analyses physico-chimiques. L’analyse de la variance
multi variée (MANOVA) des critères physico-chimiques mesurés, à
savoir, la teneur en eau, le taux des cendres, les protéines, les sucres
totaux, les polyphénols et les fibres totales, montre une différence très
hautement significative (p<0.001) entre les quatre régions étudiées. Les
teneurs détectées se rapprochent de ceux citées dans la bibliographie
(Marakis, 1996 ; Avallone et al., 1997 ; Yousif et Alghzawi, 2000 ; Makris
et al., 2004 ; Biner et al., 2007 et Sigge et al., 2010). L’analyse en
composante principale (ACP) explique 99,43% de la variabilité. Selon
la figure (2) on constate que les fruits du caroubier de Beni Mellal et
Taounate se rapprochent en fonction des critères physico-chimiques
étudiés alors que la région de Tafraout s’éloigne des autres régions.
On constate également que la caroube de Chaouen est la plus riche
en polyphénols alors que Taounate et Béni Mellal sont plutôt, riche en
fibres alimentaires.
Figure 1 : L’analyse en composante principale (ACP) des variables physico-chimiques étudiées
pour les échantillons de caroube, issues de quatre régions du Maroc
Pour l’analyse des minéraux, des différences hautement significatives entre
cuivre) analysés ont été détectés dans la pulpe de tous les échantillons
les régions étudiées (P <0,001) ont été observées dans la composition de
de caroube. Les teneurs en minéraux qu’on a obtenu pour les gousses de
tous les minéraux analysés à l’exception du potassium dont les variations
caroube émanant de quatre régions du Maroc (Chaouen, Taounate, Tafraout
entre les régions sont non significatives. Par ailleurs, l’ensemble des sept
et Béni Mellal) se rapprochent de ceux cités dans la bibliographie (Yousif et
minéraux (calcium, phosphore, potassium, magnésium, manganèse, fer et
Alghzawi, 2000 ; Ozcan et al. 2007 ; Ayaz et al. 2009).
3. Développement de produits alimentaires par incorporation de la poudre de caroube (Salih Ghizlane)
L’utilisation des fruits de caroubier dans l’alimentation est peu connue dans
la plupart des régions du monde. Cependant, la caroube est loin d’être un
aliment nouvellement découvert. Souligné par Brandt (2002), l’utilisation
de la caroube dans l’alimentation remonte à l’Antiquité. Marakis (1996)
a rapporté que les populations pauvres dans le monde (par exemple
en Grèce) ont consommé la caroube comme aliment de base pendant
des centaines d’années. Zografakis et Dasenakis (2000) ont déclaré que
le sirop de caroube, extrait à partir des gousses, est l’une des boissons
populaires dans certains pays comme l’Egypte. Des exemples de produits
alimentaires contenant la caroube ont été développés et commercialisés
avec succès. Comme les laits aromatisés à la caroube, tels que “Good One”
et “Moove” qui ont été lancés en Australie dans les années 1980. Le fruit du
Photo 1 : Présentation des produits élaborés (pain, cake A,
cake B et flocons) lors de la séance de dégustation
caroubier est composé de la pulpe et de la graine. Il revêt une importance
économique considérable, essentiellement, en raison de l’utilisation de
leur graine dans l’extraction de la gomme de caroube. Cette gomme est
largement utilisée en tant qu’additif alimentaire dans une large gamme de
produits alimentaires transformés et dans des produits pharmaceutiques.
Trois produits alimentaires (pain, flocons et cake) ont été développés en
utilisant la caroube comme ingrédients. Plusieurs essais ont été réalisés
afin d’aboutir à une formulation adéquate pour chaque produit. Des
produits témoin (cake et pain sans caroube) ont été également réalisés afin
de mieux apprécier l’effet de l’ajout de la poudre de caroube sur la qualité
du produit final.
Photo 2 : Séance de dégustation qui s’est déroulée au
laboratoire de Technologie Alimentaire (CRRA- Rabat)
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
67
L’analyse sensorielle a porté sur les trois produits qui ont été élaborés
à savoir le pain, le cake (cake A et cake B dont la proportion de caroube
est différente) et les flocons dans l’objectif de déterminer le degré
d’acceptabilité de ces produits par l’utilisateur final (le consommateur).
Afin d’aboutir à cet objectif, un test de notation a été utilisé en
demandant au consommateur de noter les produits dégustés selon une
échelle hédonique à neuf points qui est la plus utilisée dans la littérature.
L’analyse sensorielle par le test consommateur a montré que le pain et
le cake testés était acceptable d’un point de vu aspect et goût. En effet,
la projection des réponses des consommateurs sur l’échelle hédonique
explique clairement le degré d’acceptabilité de ce produit (figures
1 et 2) dont La majorité des jugements sont positifs (notés de 6 à 9
sur l’échelle) dont la majorité ont jugé le pain de «agréable» et le cake
de «très agréable». Par conséquent, l’utilisation de la caroube comme
ingrédient dans ces deux produits a un effet extrêmement positif sur
leur apparence générale et leur goût. Pour les flocons, ce produit a été
accepté par la moitié des dégustateurs. Un nombre important (plus de
25%) de dégustateurs a resté neutre par rapport à ce produit.
Figure 1 : Répartition des réponses des dégustateurs sur l’échelle
hédonique pour les quatre produits testés pour leur aspect général
Sur la base des conclusions de cette étude, le caroubier marocain, encore
négligé par les programmes nationaux de recherche et développement,
présente une grande variabilité phénotypique et physico-chimique et
peut constituer un bon candidat pour être utilisé comme un ingrédient
alimentaire, nutritionnel et diététique.
Figure 2 : répartition des réponses des dégustateurs sur l’échelle
hédonique pour les quatre produits testés pour leur goût
Les résultats de cette étude peuvent être utilisés comme une base
scientifique pour la promotion de la caroube marocaine comme un
ingrédient nutritionnel pouvant être incorporé dans une large gamme
de produits alimentaires.
4. Valorisation des produits de terroirs par transformation (Boujnah Mohamed)
Les produits de terroirs présentent des attributs de qualité spécifiques
indissociables des lieux où ils sont produits. Ils peuvent contribuer à
la préservation de la biodiversité, à la protection l’héritage culturel, au
développement socioculturel ainsi qu’à la réduction de la pauvreté en
milieu rural. La contribution des produits du terroir au développement
rural englobe non seulement le développement agricole et des agroindustries, mais aussi le développement d’autres activités économiques.
Les produits de terroirs peuvent être valorisés à travers plusieurs voies.
Il s’agit de la labéllisation sous des signes distinctifs d’origine et de qualité
et la transformation à travers le recours à des technologies nouvelles
ou l’amélioration des technologies traditionnelles de transformation
pratiquées.
L’objectif global de cette activité de recherche est de mettre en évidence
le processus d’innovation au sein des filières de produits agricoles et
semi-industriels régionaux dits «du terroir». Ce travail consiste à donner à
certains produits issus de terroirs spécifiques une forme moderne visant
principalement à attirer un public très large à la recherche de nouvelles
saveurs et forme de présentation et de consommation. L’introduction
des techniques modernes de transformation et de conservation est une
condition nécessaire pour que les produits de terroir marocains soient
compétitifs sur le marché international.
La démarche innovation en matière de valorisation par transformation
et de préservation des produits de terroirs permettra de :
l Maintenir et/ou augmenter les revenus locaux et l’emploi local
aux différentes étapes du processus de production (production,
transformation, distribution).
l
Limiter l’exode rural.
l
Préserver l’environnement et la biodiversité.
Maintenir une agriculture traditionnelle avec ses contributions
positives sur le paysage et des habitats favorables à la biodiversité et à
la préservation des sols.
l
l
Maintenir des systèmes de transformation des recettes traditionnels.
l
Maintenir les traditions et la culture locales associées au produit.
Activité 1 : Valorisation des amandes de l’Oriental : Caractérisation préliminaire de l’huile et du tourteau
de quelques variétés
Les résultats de cette étude préliminaire sur les huiles et les tourteaux
issus de la trituration des variétés d’amandes étudiées (Marcona,
Ferragnes-Ferraduel, Fournat et Beldi), ont montré que les rendements en
huile varient entre 46 et 60% MS. Le rendement en huiles par extraction
chimique diffère de celui réalisé par presse mécanique. La différence est
nette dans le cas de la variété Marcona connue pour sa richesse en fibres.
Les analyses ont fait ressortir que l’acidité des huiles d’amandes se situe
entre 0,0197 et 0,0491% et l’Indice de Peroxyde varie entre 6,43 et 16,4
(meq./kg). En étudiant le profil des acides gras (AG) de l’huile extraite des
variétés d’amandes étudiées, il ressort que les acides oléique (C18 :1),
linoléique (C18 :2) et palmitique (C16) sont majoritaires. Ils sont présents
68
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
à raison de 63,54-72,87% pour C18 :1, 17,84- 25,45% pour C18 :2 et 6,53
et 7,91% pour C16. La comparaison quantitative d’acides gras majoritaires
montre une différence significative entre les variétés analysées.
Les tourteaux, sous-produits de trituration mécanique, contiennent
toujours une quantité résiduelle d’huile, leur teneur en protéines totales
se situe entre 47 et 49% MS et leur teneur en sucre totaux varie entre
12,6 et 14%.MS. Ils sont également riches en fibres alimentaires. A cause
de leur valeur nutritionnelle importante, ces tourteaux seront valorisés
comme sources de protéines et de fibres dans la fabrication de produits
alimentaires principalement en boulangerie, en patisserie et en pasterie.
Une méthode de fabrication du lait d’amandes a été finalisée.
Activité 2 : Valorisation de la fève des régions de Taounate et Taza : fabrication indutrielle du Bissara
Avant de procéder à la mise au point d’un procédé relatif à
l’industrialisation de la technologie de fabrication du Bissara, une
enquête a été menée au cours de cette campagne. L’enquête a porté
sur les techniques de préparations de la Bissara. Suite aux enquêtes
effectuées au niveau des régions de Taounate et de Taza, il s’est avéré
que les ménages préparent la bissara soit à base de fèves ou de pois
ou de mélange de ces deux légumineuses. Les techniques utilisées se
rapprochent au niveau des ingrédients de base à savoir les fèves et
l’eau. Des différences relatives à la durée de cuisson ont été notées.
Trois méthodes, les plus répondues, sont décrites ci-après :
Méthode 1
Les fèves, avec ail, sont placées dans une marmite et couvertes d’eau
L’eau de cuisson est ajoutée pour rallonger la purée qui doit avoir
froide. La cuisson est arrêtée après environ 40 min d’ébullition. Après
la consistance d’un potage épais. Avant consommation, d’autres
cuisson, les fèves sont récupérées avec une écumoire et passées au
ingrédients sont ajoutés notamment l’huile d’olives, le cumin, le
moulin à légumes. La texture doit garder une certaine épaisseur.
paprika, le jus de citron, etc...
Méthode 2
Les fèves, avec ou sans épices, sont placées dans une marmite et couvertes
mélange est remué de temps à autre avec une louche en bois pour obtenir
notamment l’huile d’olives, le cumin, le paprika, le jus de citron, etc...
Pour les deux méthodes 1 et 2, il est possible de procéder sur des fèves
sèches décortiquées ou des fèves sèches entières qui sont dans un premier
une purée. La cuisson est arrêtée lorsque le mélange a une consistance
temps trempées pendant une nuit avant décorticage.
d’eau. La cuisson est assurée sur un feu doux pendant au moins 3 heures. Le
d’un potage épais. Avant consommation, d’autres ingrédients sont ajoutés
Méthode 3
Les fèves, l’ail et l’huile d’olive sont cuits dans l’eau portée préalablement
l’obtention d’une purée à granulométrie très fine. Il est procédé à l’ajout de
à ébullition. L’addition de l’huile d’olive dès le début de cuisson permet
l’eau au cours de la cuisson pour garder une consistance d’un potage épais.
d’éviter la formation de la mousse. Au cours de la cuisson, le mélange
Certaines méthodes de préparation font appel à d’autres ingrédients
est remué avec une louche en branches, appelée Amarag ou Al bachbala,
principalement les navets amères, les feuilles de navets et d’autres
fabriquée à partir du bois de l’arbousier. La cuisson se poursuit jusqu’ à
légumes.
Activité 3 : Mise au point de technologies de valorisation de certains produits agricoles de la région de
l’Oriental
Oignon
Les oignons de l’oriental ont deux particularités qui leur confèrent
une typicité. Il s’agit de leur bonne aptitude à la conservation et leurs
caractéristiques organoleptiques appréciables. Les essais de séchage
menés sur ces oignons ont permis de développer deux nouveaux
produits transformés à base d’oignons. Il s’agit de l’oignon en poudre et
l’oignon en lamelles. Ces formes de conservation de l’oignon permettent
une facilité de consommation, de commercialisation et de manipulation
de l’oignon lors des opérations de préparation de plats cuisinés.
Oignons séchés
Poivrons, courgettes et carottes
De nouvelles technologies ont été optimisées pour la production de
poivrons en lamelles et en morceaux, des courgettes et des carottes
séchés.
Abricots
Les abricots de l’Oriental ont été valorisés par séchage et par
transformation en coulis. Les oreillons d’abricots séchés préparés ont
montré la particularité de conserver leur coloration jaune orange. Ils
résistent aux phénomènes de brunissement enzymatique. Une telle
Poivrons, courgettes et carottes séchées
particularité fait défaut chez toutes les variétés d’abricots cultivées
au Maroc. Ces dernières brunissent au cours du séchage donnent des
produits séchés de mauvaise qualité. Aussi, ces abricots de l’Oriental
s’adaptent bien à la transformation en coulis.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
69
Fabrication du coulis d’abricots de l’Oriental
Abricots de l’Oriental séchés
Activité 4 : Mise au point de procédures de fabrication du nectar de figues de barabrie spécifiques à
certaines variétés de cactus
Lors des études précédentes relatives à la fabrication du nectar à partir
des figues de barbarie, il a été constaté que la technologie adoptée à
cette fin influence les qualités organoleptiques des nectars. En effet,
chaque variété nécéssite une technologie spécifique pour qu’elle
puisse exprimer convenablement son aptitude à la transformation
en nectar. Lors de cette étude, il a été procédé à la détermination
des conditions de fabrication du nectar spécifiques à chacune des
variétés suivantes : Moussa de la région des Ait Baamrane, Dalahia de
la région d’Al Houceima et Akria de la région de Casablanca.
Nectars : variété Moussa (à droite)
variété Dalahia (au centre)
variété Akria (à grauche)
70
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
ACTIVITES DE RECHERCHE DEVELOPPEMENT
INTENSIFICATION DES CEREALES A ROMMANI DANS LA REGION
DE RABAT-SALE-ZEMMOUR-ZAER
PLATEFORMES DE CULTURES FOURRAGERES
SELECTION PARTICIPATIVE ET CONSERVATION ON-FARM DE LA FEVE
RENFORCEMENT DES CAPACITES DES COOPERATIVES DE RHAMNA POUR
LA VALORISATION DU CACTUS DANS L’ALIMENTATION ANIMALE
ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE AU PROFIT DE LA SOCIETE INOVAG PROCESSING POUR LA VALORISATION DU CACTUS DANS L’ALIMENTATION
ANIMALE
TRANSFERT DE LA RACE OVINE INRA180 CHEZ LES ELEVEURS
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
71
1. Intensification des céréales à Rommani dans la région de Rabat Salé Zemmour Zaër (Abderabihi M.,
Moussadek R., El Maadoudi E.H., El Khadir M., Gaboun F., Iaaich H., Souihka A., El Ouadi M., Beggali E.G.)
Le présent travail s’inscrit dans la cadre de l’accord signé entre
l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) et L’Institut National
de la Recherche agronomique (INRA). Il a pour objet l’appui par l’INRA
des opérations de semis direct dans le cadre du sous projet PICCPMV
“Intensification des céréales (blé tendre) dans la région de Rabat-SaléZemmour-Zaër”.
Le programme d’action arrété est conçu selon une approche multiforme
et cohérente de façon à permettre un impact positif et à court et moyen
terme des actions à entreprendre. Ce programme s’articule autour de
deux composantes : l’assistance technique et l’étude diagnostique.
Les activités prévues ont concernées les trois communes de Jamaat
moullablad, Brachoua et Marchouch et ont été menées en concertation
avec la DRA de RSZZ et les associations poteuses du appuyées par le sous
projet PICCPMV : Association Moullablad de Développement Agricole,
Association Wifak et association Nejma. La superficie de semis direct
que couvre le sous projet est de 500 ha par campagne agricole.
Pour l’activité assistance technique, le CRRA de Rabat a mis à la
disposition des trois associations trois semoirs de semis direct pour la
campagne 2012-2013, et organisé deux journées de démonstration sur
le traitement phytosanitaire des mauvaises herbes en présemis et de
réglage du semoir et de fertilisation.
Afin d’assister les agriculteurs dans la réalisation des opérations
relatives au semis direct, des missions de terrain ont été effectuées par
une équipe pluridisciplinaire du CRRA de Rabat. Les 25 sites de l’étude
ont été implantés sous un système d’information géographique (figure
1) pour assurer une assistance et un suivi régulier des sites du projet, et
des échantillons de sol ont été prélevés et analysés dans les laboratoires
du CRRA de Rabat.
Figure 1 : Cartes de situation des sites d’étude des trois associations
L’adhésion des agriculteurs aux objectifs visés par le sous projet a été
l’un des gages de réussite des activités réalisées dans le cadre de l’accord
cadre INRA/ADA durant la première campagne 2012-2013.
Les séances de formation ainsi que les visites menées lors de l’étude
diagnostique ont permis de sensibiliser les différents participants sur le
rôle prépondérant que peut jouer l’agriculture de conservation dans la
préservation des ressources naturelles sol et eau pour atténuer l’effet
néfaste des changements climatiques sur la productivité des principales
spéculations de la région : céréales et légumineuses alimentaires.
Les mesures d’accompagnement et les différentes précautions qui doivent
être prises pour développer et réussir cette stratégie de production ont
été largement débattus avec les concernés.
L’importance de la pérennité des systèmes de production agricoles dans
la zone du sous projet est très bien sentie par les différents intervenants.
Cette première intervention de la recherche dans l’accompagnement des
agriculteurs bénéficiaires de l’appui du sous projet sur l’agriculture de
conservation a pu montrer des résultats intéressants aussi bien sur le
plan technique qu’au niveau de la réceptivité des agriculteurs.
Les associations d’agriculteurs constituées autour du sous projet
désireuses d’adhérer à ce système ont bénéficié d’un encadrement
de proximité nécessaire dans ce domaine. Les rendements de lentille
réalisés ont atteint en moyenne 11,8 qx/ha chez les agriculteurs enquêtés
dépassant de loin ceux obtenus en semis conventionnel. A noter que
la moyenne des rendements de la lentille durant la période 2000/012009/10 ne dépasse guère 5 Qx/ha.
Toutefois, il faut souligner que les rendements réalisés sur sols
hydromorphes restent très en deçà de la moyenne réalisée, et sont donc
à proscrire de la pratique du semis direct.
Visite de parcelles de blé tendre et de lentille à la récolte conduites sous semis direct par les représentants de la DRA de RSZZ,
du CRRA de Rabat et de la Banque Mondiale : agiculteurs Moullablad /Association de Développement Agricole et Friha/Association Wifak
L’intensification attendue des céréales à travers l’instauration d’un
système de production basé sur la rotation avec les légumineuses en
semis direct devrait permettre aux organisations locales de bénéficier
de la valeur ajoutée induite par l’innovation et l’encadrement.
Enfin, il est important de s’assurer de la mise en place à moyen
72
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
terme d’un réseau plus large d’exploitations sur lesquelles on vise la
transformation du système conventionnel vers le non labour et en faire
un levier pour le développement d’un nouveau modèle d’agrégation
dans le cadre du Plan Maroc Vert.
2. Plateformes des cultures fourragères (Moutiq R., El Maadoudi E. H., Kallida R. et Jilal A.,
Souihka A., Beggali G.)
L’amélioration des cultures fourragères s’impose comme une nécessité
stratégique pour supporter le développement de la production animale.
Les cultures fourragères contribuent aussi à protéger les sols en prévenant
l’érosion. L’INRA a produit plusieurs variétés de cultures fourragères (orge,
avoine, triticale, vesce, pois fourrager…) ainsi que des techniques culturales
adaptées à chacune de ces cultures résultats de plusieurs décennies de
recherche scientifique.
Pour contribuer au développement des ces cultures, la promotion des
variétés et des packages technologiques produits par l’INRA et pour former
les agriculteurs, trois plateformes ont été installées dans la région de Zaër.
La première plateforme a été installée au niveau de la commune rurale
de Had Laghoualem, zone caractérisée par la dominance de l’élevage
pastoral. Deux autres plateformes ont été installées dans les stations
expérimentales de l’INRA de Marchouch et El Koudia. Chaque plateforme
a été plantée sur une superficie de 1,5 ha, conduite selon un itinéraire
technique raisonné avec 7 variétés d’orge, 3 variétés d’avoine, une variété
de triticale, une de trèfle et 4 mélanges fourragers à savoir vesce-Avoine,
vesce-Triticale, Pois-Triticale et Pois-orge.
Discussion autour de la plateforme de Laghoualem
Les bonnes conditions hydriques de la campagne ainsi que la bonne
conduite ont permis un bon développement et surtout un bon tallage.
Le rendement en biomasse le plus important par espèce a atteint 16, 13
et 15 t/ha respectivement pour l’avoine, l’orge et triticale. Le rendement
en biomasse des mélanges a atteint 13 t/ha avec le pois/triticale. Le
rendement en grain le plus élevé a été obtenu avec l’orge Oussama soit 39
q/ha à El Koudia. Les rendements en biomasse et en grains ont été moins
importants dans la région de Had Laghoualem que dans les stations de
l’INRA à cause surtout du type de sol.
Des journées d’informations pour les agriculteurs ont été organisées
dans les trois sites. En effet, une journée porte-ouverte a été organisée
dans chacune des stations à la fin de la campagne. A Had Laghoualem,
les agriculteurs ont bénéficié d’une journée d’information avec une
présentation sur les types d’espèces fourragères disponibles, les variétés
produites par l’INRA, les techniques culturales appropriées à la région, les
traitements contre les maladies, insectes et mauvaises herbes. Une visite
de la plateforme a été faite sur place où des explications ont été fournies
aux visiteurs.
Journée d’information a Had Laghoualem
3. Sélection participative et conservation on-farm de la fève (Moutiq R., Fatemi Z., CRRA Meknes,
Benchekroun S., CRRA Settat)
La fève est une culture importante au niveau de la région de Khémisset
où domine l’exploitation familiale. Son rendement reste faible, handicapé
surtout par le choix des variétés, les mauvaises herbes, les insectes et les
maladies. La sélection participative joue un rôle important dans les zones
où se pratique l’agriculture familiale. C’est une composante de la gestion
de la diversité phytogénétique combinant la collecte, l’évaluation, la
caractérisation, la sélection et la conservation des ressources génétiques.
L’objectif de cette étude inscrite dans le cadre du projet On-farm
conservation est de 1) faire une sélection participative des agriculteurs
sur des populations locales de fèves déjà collectées dans différentes
régions du Maroc par Dr. Fatemi, 2) préserver, caractériser et multiplier
ce germoplasme en vue de distribuer les populations sélectionnées
aux agriculteurs, 3) familiariser les agriculteurs avec les techniques
appropriées à la culture de la fève dans la région.
La collection de fève a été donc installée le 17 Décembre 2012 dans la
région de Had Aït Mimoun de Khémisset sur une superficie de 2500
Semis de la collection de fève
m². Chaque population a été plantée sur des lignes de 4 m de long. Une
hétérogénéité importante a été observée entre les populations surtout au
niveau de la tolérance aux maladies et du rendement et ses composantes.
En effet, plusieurs populations locales ont montré une tolérance aux
maladies supérieure ou égale aux témoins. Le nombre moyen de grains
par gousse des populations locales a été supérieur à celui des témoins
soit 4.1 contre 3.2 grains/gousse. Le rendement de certaines populations
(surtout populations 22 et 26 a dépassé celui des témoins. Une sélection
participative a été effectuée sur place avec la contribution d’une douzaine
d’agriculteurs. Les critères de sélection les plus importants pour les
agriculteurs restent le nombre de gousses par plantes, le poids et la taille
des grains, la précocité et la sensibilité aux maladies. Durant cette journée,
les agriculteurs ont aussi bénéficié de conseils sur la bonne conduite de la
culture surtout le control de l’orobanche, la fertilisation et les traitements
appropriés contre les maladies.
Sélection participative de fève
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
73
4. Renforcement des capacités des coopératives bénéficiaires des unités de valorisation du cactus pour
l’alimentation animale/projet cactus dans la zone des Rhamna. (Bendaou Mohammed)
Le premier travail de transfert de technologie de l’ensilage de cactus
effectué chez les éleveurs ovins de Rhamna où l’ensilage a été préparé
de manière traditionnelle sans avoir recours à des machines. La seconde
étape a été la mise en place des unités industrielles de fabrication de
l’ensilage suivie d’un essai d’engraissement sur des ovins. Les objectifs
principaux de cette collaboration avec la DPA El Kalaa des Sgharna étaient
la mise en place d’une logistique appropriée en vue de l’optimisation du
procédé et l’évaluation des performances animales lors de l’utilisation de
l’ensilage à base de cactus.
Il s’agit de 4 formulations d’ensilage préparées par des coopératives de
valorisation de cactus locales en comparaison avec un aliment concentré
de ferme des éleveurs. Les ensilages de cactus ont été préparés de
manière différente selon la disponibilité des ingrédients et leur cout.
Ainsi, la formulation conseillée par l’INRA n’a été appliquée que par la
coopérative Essada Alors que les autres formulations ont été préparées
avec d’autres ingrédients comme la pulpe sèche de betterave et le tourteau
des pépins de fruit de cactus. Les ensilages ont montré une bonne qualité
fermentaire au vue du pH et de leur teneur en azote ammoniacal qui n’a
pas dépassé 5% de l’azote total. Les analyses chimiques ont montré que
les ensilages 1 ; 2 ; 3 et 5 présentent une teneur en correcte en protéines,
alors que la ration témoin est relativement faible en protéines.
Pour ce qui est de l’utilisation de l’ensilage dans l’alimentation des ovins
et à la lumière des résultats des essais d’engraissement, il est important
d’homologuer l’aliment afin d’imposer des formulations correctes et
donnant des GMQ performants afin d’éviter que chaque coopérative
formule un aliment spécifique. Dans le cas contraire, tous les efforts
investis depuis le début du grand projet cactus seraient vains.
5. Accompagnement technique au profit de la société Inovag Processing, Rhamna dans le cadre de la
valorisation du cactus pour l’alimentation animale/ convention INRA-INOVAG-OCP. (Bendaou Mohammed)
Les superficies de cactus dans la région de Rhamna, étant de 26 500 ha en
2008 ont été significativement augmentées par culture de près de 3 000
ha au cours des deux dernières années et la production qui était estimée
à 270 000 tonne atteindrait 320 000 tonnes. Plus de 60% des fruits de
fin de saison se détériorent sans être valorisés. Cependant, beaucoup
d’efforts ont été déployés pour installer des unités de valorisation de
ces fruits. Par conséquent ce secteur porteur et générateur de revenu
est actuellement percé par des investisseurs privés dont les usines ont
atteint un bon niveau d’industrialisation. Le transfert de technologie
de l’INRA dans le domaine de la valorisation du cactus, qui était limité
aux coopératives sponsorisées par la DPA, s’est étalé aux unités du
secteur privé dans le cadre de la production de l’ensilage de cactus. Les
principaux objectifs assignés à cette convention sont la mise au point
de formulations d’ensilages destinés aux ruminants en production
(bovin, ovin et caprin), l’évaluation des caractéristiques chimiques des
ingrédients et des ensilages et l’assistance de l’Entreprise lors de la
préparation du dossier d’homologation de ces ensilages auprès des
instances officielles (ONSSA).
Comparativement aux unités des coopératives de valorisation du
cactus pour l’alimentation animale, la société Inovag a respecté la
formulation que nous leur avons proposé et a pu produire un ensilage
d’une meilleure valeur nutritive atteignant 18% de protéines et 0,89
UFV/ kg MS. Actuellement et collaboration avec la fondation OCP, 600
tonnes de cet aliment seront distribués à environ 80 éleveurs ovins de
la région de Rhamna afin de le vulgariser. Quatre formulations ont été
ainsi recommandées dans le cadre de ce travail ; soit deux formulations
pour la brebis (brebis gestation et brebis lactation) et pour l’agneau à
l’engraissement (agneau démarrage et agneau finition).
6. Transfert de la race INRA180 chez les éleveurs privés, l’ANOC et autres associations d’éleveurs dans les
zones Bour favorables et périmètres irrigués du pays. (Lakhssassi K., El Fadili M., El Housni A., El Maaoudi E.H.)
La race synthétique ovine INRA180 a été créée à partir du croisement
de métissage entre les races D’man et Timahdite au niveau du Domaine
expérimental El Koudia du CRRA de Rabat. Le développement de cette
nouvelle race dans le programme national d’amélioration génétique a
nécessité des recherches pour sa caractérisation et sa multiplication.
L’évaluation de ces caractères a montré des performances intéressantes
et intermédiaires à celles des races parentales. Ainsi, le transfert de
la race INRA180 chez les éleveurs pour sa multiplication permettra
la constitution d’un noyau d’éleveurs de la race autour du noyau de
l’INRA à El Koudia.
74
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Suite à l’avis favorable du Directeur de l’INRA émanant de la lettre
N° 348 relatif au projet de convention pour la diffusion de la race
synthétique INRA180, trois lots contenant chacun 18 brebis gestantes
et 2 béliers INRA180 ont été transferés chez trois éleveurs de la région
de Zhiligua, Romani et Mohammedia.
L’adhésion de plusieurs éleveurs à la multiplication de la race INRA180
constituera une alternative prometteuse pour répondre aux objectifs
d’amélioration de la productivité des troupeaux ovins et les revenus
des éleveurs accompagnant ainsi le Plan Maroc Vert aussi bien au
niveau du pilier I que II.
ACTIVITES DES DOMAINES EXPERIMENTAUX
DOMAINE EXPERIMENTAL DE MARCHOUCH
DOMAINE EXPERIMENTAL D’EL KOUDIA
JARDIN D’ESSAIS BOTANIQUES
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
75
1. DOMAINE EXPERIMENTAL DE MARCHOUCH
1.1. Conditions climatiques et plan de culture
La Campagne agricole 2012/2013 a été caractérisée par une année
pluvieuse, dont la pluviométrie a atteint 571,10 mm soit 279,70 mm de
plus par rapport à la campagne précédente et avec 175,10 mm au dessus
de la moyenne annuelle. Les précipitations excessives juste après la fin
du semis durant presque 7 mois successifs ont rendu la majorité des
parcelles inaccessibles pour réaliser toutes les opérations de fertilisation
de couverture, du traitement chimique et d’entretien mécanique et/ou
manuel.
L’engorgement et la stagnation des eaux dans les sols hydromorphes et les
parcelles bas fond ont causé des dégâts dans les cultures par :
l
La présence de nombreuses de maladies (séptorios, la rouille brune,
l’helminthosporiose sur les céréales)
l
L’asphyxie des talles par les inondations.
De multiples efforts ont été déployés par le Domaine de minimiser les
dégats notamment sur les parcelles des expérimentations et du programme
national de multiplication des semences des céréales et légumineuses.
Le plan de culture réalisé au cours de la campagne 2012-2013 est présenté
dans le tableau 1 :
Tableau 1 : Plan de culture réalisé au titre de campagne 2012/2013
Opération
Superficie
programmée (ha)
Programme national céréales légumineuses et PAM
15
13
Essais céréales et légumineuses
20
21
Essais de l’ICARDA
25
20
Recherche et développement
6
6 ha de plantations
Production du commun
70
70
Jachère travaillée + allées des cultures
143
143
Olivier
04
04
Total
283
Superficie
réalisée (ha)
277
1.2. Expérimentations et conduite technique des cultures
Le Domaine de Marchouch a réalisé cette campagne 21 ha d’expérimentations de céréales, de légumineuses, de fourrages, d’oléagineux et PAM,
dont la répartion par type d’essais est présentée dans le tableau 2 :
Tableau 2 : Programme des expérimentations 2012-2013
Type d’essai
Organisme
Essais Nationaux
Essais Internationaux
29
CIMMYT/ICARDA
24
INRA
13
Matériel de Ségrégation National
Matériel de Ségrégation International
Espèces
INRA
CIMMYT/ICARDA
13
INRA
27
Pépinière Internationale
CIMMYT/ICARDA
45
Collections (BD-Avoine)
INRA
2
Pépinière Nationale
Pépinière des maladies
Multiplication génotype (BD, BT, Orge et Avoine)
INRA
12
CIMMYT
4
INRA
3
Essais de cécidomyie (BD,BT et Orge)
La conduite de fertilisation et de lutte contre les mauvaises herbes des
l’environnement, Centre Régional de Recherche Agronomique de Rabat.
cultures a été raisonnée comme suit :
Un apport de 33 unités d’azote par hectare sous forme d’ammonitrate
Pour l’installation des céréales, la fumure de fond (NPK) a été 18-46-0
a été réalisé cette campagne pour la fertilisation en couverture sur les
et sulfate d’ammoniaque 21% selon les parcelles et les résultats de leurs
cultures de céréales
analyses et une autre fumure d’engrais composée de 14-28-14 a été
Trois traitements d’herbicides on été appliquées : Un
installée dans les parcelles pauvres.
dicotylédones dans les céréales par le produit DERBY et l’autre contre
L’apport en potasse n’a pas été nécessaire dans la majorité des parcelles
les monocotylédones par le produit TOPIK.Le troisière traitement a été
en raison de la richesse des sols en cette matière selon les analyses du
appliqué sur les légumineuses contre le monocotylédones par leproduit
sol effectués par le laboratoire d’analyse du sol relevant de l’unité de
FUSILADE
76
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
contre les
1.3. Programme de multiplication de semences de pré base GO/G1
Le programme national a concerné la multiplication de 70 000 épis/
superficie de 13 ha y compris toutes les allées et intervalles.
lignes de céréales d’automne réparties sur 6 espèces et 54 variétés et
Au cours de la campagne agricole 2012/13, les réalisations du
2100 pieds sélectionnés de légumineuses alimentaires et fourragères
programme national de multiplication des semences de pré base GO/
concernant 20 varités de 5 espéces,ce programme a été réalisé sur une
G1 des céréales et de légumineuses sont consignées dans le tableau 3 :
Tableau 3 : Ventilation du programme national G0/G1 par espèce
Espèce
Nombre
de variété
Nombre d’épi – ligne
et PS semés
Superficie
en ha
Production brute
G1 en Qx
Rendement moyen en
Qx/ha brut
Blé dur
18
29800
1,026
46,25
45,34
Blé tendre
10
22000
1,026
42,61
41,77
Orge
08
13000
0,450
24,88
55,28
Avoine
09
15000
0,630
29,21
46,36
Triticale
05
6000
0,288
11,00
39,28
3,42
153,95
45,07
Total céréales d’automne
85 800 épis lignes
Pois chiche
03
300
0,140
0,32
2,28
Fève/féverole
04
300
0,176
2,20
12,92
Pois fourrager
02
400
0,237
2,10
8,86
Lentille
400
0,237
1,96
8,27
Vesce
200
0,115
1,29
11,21
1600 PS
0,905
7,87
8,70
87400
4,482
161,82
35,727
Total légumineuses
Total G1
Il y a lieu de noter q’un programme supplémentaire de
multiplication de semences de 31 anciennes variétés de
céréales et la reconstitution de la génération originale GO de
deux variétés de vesce a été réalisé au Domaine Expérimental
de Marchouch durant cette campagne.
1.4. Conditionnement, ageage et stockage des semences
Durant la campagne agricole 2012-2013 la production brute a atteint
spécifique.
1381,82 quintaux de production brute dont 161,82 qx semences de
Par ailleurs, le Domaine a assuré le conditionnement et le traitement
prés base G1, 970 qx du commun, 150qx écart de triage et 100 qx
des semences destinées pour la production de semences sélectionnées
stock de sécurité pour semis et besoin des chercheurs.
et du commun.
Généralement, le taux d’agéage du programme national G1 a atteint
Concernant le stockage des semences, le Domaine joue un rôle
un niveau satisfaisant de 100% d’agréage au champ, et 94% au
important dans la sécurisation des stocks de semences de pré base
laboratoire jusqu’à la date du 31/12/2013. Les refus qui représentent
des variétés de l’INRA, comme le montre le tableau 4 ci-après :
6% des lots sont liés à faiblesse de la faculté germinative et du poids
Tableau 5 : Stock de semences de pré base au niveau du Domaine (Situation du 30/12/2013)
Espèce
Total céréales
Essais Internationaux
Stock en GO
(PS et épis lignes)
Stock en semences G1 non compris production 2012/13
Nombre variétés
Nombre Lots
Quantité (Qx)
119400
50
79
159,04
2250
11
30
9,32
1.5. Recettes
Durant l’exercice 2013, les recettes qui ont été réalisées au Domaine
Expérimental de Marchouch ont atteint 317 488,50 Dhs jusqu’au
31/12/2013 issues de la production du commun, de la paille et d’olives.
Il y a lieu de noter que le programme régional contracté avec la
SONACOS n’a pas été réalisé cette campagne par de manque de
moyens humains (budget de recrutement de la main d’œuvre
insuffisant) et a été remplacé par un programme de production du
commun afin de génerer des recettes. Ce programme a concerné 72
ha des céréales répartis sur les 5 espèces des céréales (BD, BT, orge,
triticale et avoine) et 2 ha pour les légumineuses (Lentille et pois
chiche).
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
77
1.6. Diffusion des resultats de la recherche pour la region
Dans le cadre du programme d’action de transfert des
technologies au profit des agriculteurs, le Domaine Expérimental
de Marchouch joue un rôle très important dans la zone d’action
du Centre. Il contribue en collaboration avec le Service de
Recherche et Développement relevant du CRRA de Rabat à
l’organisation et l’animation de journées au profit des agents
de développement et des agriculteurs de la zone d’action du
Centre.
Les activités réalisées avac la contribution du D.E de Marchouch
sont présentées comme suit :
vUne plate forme de mélange fourragère des espèces
suivantes
(BD Amria, BD Chaoui, Avoine Allal, Avoine
bounajmat)
région de Marchouch (coopérative de Hilal) : le 07/02/2013
vJurnée de démonstration pour le traitement contre les
dicotylédones présentée par Dr HAMEL : le 19/02/2013
vJournée de démonstration pour les agriculteurs dans la
région de Marchouch (coopérative de Hilal) pour lutter contre
les maladies des céréales et légumineuses présentée par Dr
Ramdani et Mme Ben Chakroun : le 23/03/2013
vJournée de sensibilisation au Domaine de Marchouch
pour la présentation des activités du domaine, des nouvelles
variétés de l’INRA et de l’opération de la maitrise de la récolte
mécanique : le 16/05/2013
vJournée
vJournée de démonstration pour les agriculteurs pour
l’opération de semis direct : le 07/05/2013
vJournée de sensibilisation des agriculteurs pour l’intégration
vJournée de porte ouverte INRA-ICARDA pour sensibiliser et
encourager les agriculteurs à utiliser les nouvelles variétés de
l’INRA : le 06/05/2013
de démonstration aux agriculteurs pour le
traitement contre le brome dans la région de Brachoua : le
08/02/2013
de l’agriculture de conservation par le semis direct dans la
2. DOMAINE EXPERIMENTAL D’EL KOUDIA
2.1. Conditions climatiques
La campagne agricole 2012/2013 a été caractérisée par des conditions
climatiques favorables pour la production agricole mais favorable aussi
pour le développement des mauvaises herbes et des maladies. En effet,
l’abondance des pluies ont favorisé le développement des mauvaises
herbes et des maladies cryptogamiques. Ces infestations des cultures
ont causé des dégâts considérables dans la région.
La pluviométrie enregistrée durant la campagne agricole 2012/2013 a
été abondante mais mal répartie. La température a été basse durant les
mois de décembre à avril et haute le jour à partir du mois d’avril 2013.
Le cumul de la pluviométrie a atteint 627,30 mm soit une hausse de
299,1 mm par rapport à la campagne précédente. La moyenne annuelle
est de l’ordre de 500 mm.
La température minimale a été de 4.08 enregistrée le 27/02/2013 alors
que la température maximale a été de 41,97 enregistrée le 12/08/2013.
Le Domaine Expérimental d’El Koudia dispose actuellement d’une
station automatique dont le lien est le suivant :
http://www.fieldclimate.com/index_new.php?change_lang=1&f_
language=en
(User: KOUDIA, pass: METEO).
Les données météorologiques sont disponibles à partir du 8 novembre
2012.
Pluviométrie et températures enregistrées au Domaine Expérimental d’El Koudia durant la campagne 2012/2013
2.2. Plan de culture
ovin existant au Domaine, de la superficie disponible et de la rotation
La totalité de la SAU exploitée par le Domaine Expérimental d’El koudia
a été emblavée par des cultures. Les essais des cultures annuelles et
pérennes ont occupé 2,79 ha avec 22 essais concernant la production
planifiée.
végétale. Le détail du plan de culture est dans le tableau suivant :
Le plan de culture 2012/2013 a été élaboré et réalisé en fonction des
besoins en expérimentations, des besoins alimentaires du troupeau
78
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Superficie réalisée en ha
Opération
1.
Expérimentations
2.
Prairie à base d’orge pour pâturage
2,79
12
3.
Mélanges fourragers à base du pois fourrager-avoine et 11
triticale pour production de foin
4.
Mélanges fourragers à base de vesce-avoine et triticale pour production de semences
5.
Orge grain
25
6.
Triticale grain
27
7.
Blé tendre pour recettes et semences
08
30
Total
115,79
2.3. Activités du Domaine
2.3.1. Expérimentations animales
Après enregistrement parmi les races ovines du Maroc en 2012, la race
synthétique INRA180 est actuellement en phase de multiplication pour
dissémination auprès des éleveurs. Monsieur le Directeur de l’INRA
vient de nous accorder une autorisation spéciale pour la réalisation de
cette tâche. C’est ainsi que 58 brebis et 8 béliers de race synthétique
seront vendus à 3 éleveurs pour préservation et transfert de la race
durant le mois d’octobre 2013. La vente sera réalisée selon un contrat
d’engagement pour la préservation et la multiplication de la race. Les
éleveurs seront encadrés et suivis techniquement pour la réalisation
de cette tâche.
Dans le cadre de l’amélioration de la production ovine, la prédiction de
Paramètres
2006/07
2007/08
la composition de la carcasse et le développement des techniques de
nutrition animale, trois essais ont été réalisés au Domaine Expérimental
d’El Koudia sur 78 agneaux et agnelles de la race synthétique INRA 180.
Le cheptel ovin au Domaine est constitué de 459 têtes.
Les paramètres zootechniques la race synthétique INRA 180 sont
en progression depuis la campagne 2009/2010. En effet, le taux de
prolificité, le taux de fertilité ainsi que le taux de mortalité de la race
se sont nettement améliorés en raison de l’amélioration des conditions
d’élevage en particulier l’alimentation. Une comparaison de quelques
paramètres zootechniques durant les six dernières campagnes
agricoles dans le tableau suivant :
2008/09
2009/10
2010/11
2011/12
2012/13
Taux fertilité
83
69
89
93
93,71
94.44
96
Taux prolificité
149
144
146
153
157,72
160.78
160,89
Taux de mortalité des
agneaux
15,95
27,20
19,37
11,73
5,53
10.16
14
Taux de mortalité des
adultes
6,98
9,85
12,60
6,78
9,26
2,02
4,71
2.3.1. Expérimentations animales
Durant la campagne agricole 2012/2013, 22 essais ont été réalisés au Domaine Expérimental d’El Koudia sur une superficie de 2,79 ha. La superficie
et le nombre des essais sur la production végétale augmentent d’une année à l’autre depuis 2009/2010.
Le tableau suivant trace cette évolution :
Campagne
2008/2009
2009/2010
2010/2011
2011/2012
2012/2013
Nombre des essais
0
4
8
15
22
Superficie en ha
0
0,5
1,28
1,5
2,79
2.3.3. Activités de production
Afin de subvenir aux besoins du cheptel ovin en expérimentation au Domaine et assurer des recettes, un programme a été établi sur les 144 ha de
SAU dont dispose le Domaine. Les rendements réalisés ont été comme suit :
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
79
Culture
Superficie récoltée (ha)
Production (Qx)
Rdt Qx/ha
orge
23
349,31
15,19
Triticale
27
511,82
18,96
Blé tendre
30
687,58
22,92
Mélange fourrager
vesce/avoine/triticale grain
08
131,59
16,45
Mélange fourrager
vesce/avoine/triticale foin
11
3453
313,90 bottes/ha
La production de paille a atteint 16872 bottes de paille sur 88 ha de
céréales récoltés.
La situation du stock d’aliment de bétail est rassurante. Les aliments
produits au Domaine sont suffisant pour subvenir aux besoins des ovins
pour une période avoisinante les deux ans. Le détail est dans le tableau
suivant :
Stock en Kg
Besoins annuels approximatifs kg
Orge
38779
37000
triticale
45897
24000
paille
21800
6000 bottes
foin
2620
3000 bottes
Aliment
1. Aliment produit de ferme
2. Aliment commercial (achat)
CMV
862
1500
Concentré pour ovins
3347
8000
Tourteau de tournesol
12550
14000
2.3.4. Apiculture
Les conditions climatiques vécues durant la campagne agricole 2012/2013
mellifères conséquence de l’utilisation abusive des pesticides, du pacage
ont été défavorables pour l’apiculture dans la région en raison des pluies
et des sécheresses vécues les dernières campagnes ainsi que.
abondante durant les périodes de floraison des plantes, la vague de
Ces conditions ont perturbé le butinage des abeilles pendant la période
froid des mois de décembre à avril 2013 ainsi que la faiblesse des plantes
de floraison et par conséquent entravé le développement des ruches.
2.3.5. Diffusion des résultats de recherches
Dans le cadre de la diffusion des résultats de la recherche agronomique
et l’ouverture du Domaine sur son environnement, une journée porte
ouverte a été organisée au Domaine Expérimental d’El koudia le 09 mai
2013 : 131 agriculteurs, éleveurs et cadres agricoles ont assisté à cette
journée.
La journée a été animée par le Chef du Domaine Expérimental d’El
Koudia et les chercheurs de l’INRA et de l’IAV Hassan II
Dans le même cadre, le Chef du Domaine Expérimental d’El Koudia ; M.
Souihka Allal a participé à l’animation de six journées de sensibilisation
des agriculteurs et des agents de développement dans la région de
Rabat Salé Zemmour zaër sur les acquis de recherches, les techniques
de production des céréales, des légumineuses et cultures fourragères,
récolte des céréales et conservation de la production.
2.3.6. Stages de formation
Durant la campagne agricole 2012/2013 le Domaine a assuré l’encadrement
pratique de sept stagiaires dans le domaine de la production végétale,
agricole, Le Domaine a reçu le 29 novembre 2012 un groupe de 121
étudiants de la 1ére année Cycle ingénieur agronomie et génie rurale
production animale et apiculture.
accompagnés de 3 enseignants de l’IAV Hassan II chargés de leur
Dans le cadre de la préparation des étudiants au stage d’exploitation
encadrement.
2.3.7. Lutte contre le sanglier
Durant ces dernières années, la prolifération du sanglier sauvage a connu
un accroissement colossal. Son nombre dans la région se compte par des
centaines. Ses dégâts dans le Domaine et la région sont considérables.
Afin de lutter contre cette invasion, des demandes du Domaine et des
riverains ont été adressées aux autorités concernées pour l’organisation
des battues au Domaine Expérimental d’El Koudia. C’est ainsi que huit
battues de sanglier sauvage ont été organisées au Domaine Expérimental
80
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
d’El Koudia dans une tentative de limiter ce surnombre. Ces battues ont
permis l’abattage de 51 sangliers et 11 chacals.
Il faut noter que le surnombre de cette bête continue à causer des dégâts
dans toutes les cultures. Les dégâts ont été estimés à plus de 30% de la
récolte dans les cultures de blé tendre et de triticale, alors que la culture
de l’orge, les dégâts ont dépassé les 50%. Le seul moyen qui peut protéger
le Domaine contre cet animal reste bien évidement sa clôture.
3. LE JARDIN D’ESSAIS BOTANIQUES
3.1. Inauguration Royale du Jardin d’Essais Botaniques
L’évenement phare de l’année 2013 est l’inauguration du Jardin d’Essais
Botaniques de Rabat par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que dieu
l’assiste. Cette inauguration qui a eu lieu le 17 juin 2013, s’est concrétisée
grâce à la volonté Royale de promovoir l’education environnemtale et
de préserver un patrimoine écologique de la capitale qui a fait l’objet
d’un projet de réhabilitation initié en application des Hautes Directives
Royales. Les partenaires associés du projet sont la Wilaya de RabatSalé-Zemmour-Zaër, la Commune Urbaine de Rabat, l’Institut National
de la Recherche Agronomique (Maitre d’ouvrage délégué) et le Fonds
Hassan II pour le Développement Economique et Social.
Le projet de réhabilitation du JEB a mobilisé des investissements
de l’ordre de 55 millions de dirhams, notamment pour la réalisation
des travaux de réaménagement de plus de 27 carrés thématiques, la
construction de la clôture, la rénovation du système d’irrigation, la
réhabilitation de la maison mauresque, et l’introduction de nouvelles
espèces.
3.2. Conservation des ressources Phytogénétiques
La préservation et la conservation ex situ des espèces existantes au
grasses ou autre s’effectue moyennant différentes méthodes de
JEB qu’elles soient arbres, arbustes, lianes plantes d’ombre, plantes
multiplication selon les espèces :
v
Bouturage : Bougainvillier, Hibiscus, Fusain Troène,
v
Semis : Palmiers, Calodendrum magnolia, Tevethia,
Avovatier, Pacanier, Neflier, anonier …..,
Atriplex, Romarin, Lavande …..
v
Marcottage : Ficus macrophylla, Ficus altissima,
v
Ficus lyrata ……
Bulbergia, Achmea, Aloé Agave…..
v
Division des touffes ou rejets : Bromelia,
Greffage : Avocatiers, agrumes, néflier et rosier…..
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
81
La production des plantes ornementales occupe une place importante dans les activités de conservation et de préservation comme indiqué ci-après :
Catégorie
Arbres ornementaux
Semis
Bouture
Division ou rejet
Kigelia Africana
Brexia madagascariensis
Dracaena drago
Calodendrum capensis
Brachychiton acerifolium
Rovaulfia caffra
Syzygium cuminii
Cinnamomun camphora
Solanum rantonetii
Polygala mytifolia
Hebe
Odentonema stricta
Justicia adathoda
Ageratum mexicanum
Plumbaco capensis
-
-
-
Brahia armata
Butia capitata
Phénix robinini
Kentia belmoreana
Washingtonia robusta
Chamaerops humilis
Cocos rommanzoffianum
Sabal minor
Livistonia chinensis
Palmiers
Arbres fruitiers exotiques
Lucuma nervosa
Carya olivoeformis
Macadamia integrifolia
Perssea gratissima
Annona chirimolia
Plantes d’intérieures
-
Plantes grasses
-
Pour la conservation des semences, il y a lieu de signaler que la
récolte des
fruits s’étale sur toute l’année puisque les floraisons
sont échelonnées, à l’exception des plantes qui ne fructifient pas. A
Punica granatum
Ficus carica
-
30 espèces
30 espèces
-
20 espèces
la suite, vient l’étape de récupération des graines qui sont gardées au
réfrigérateur à -7° pour une conservation à cours terme et une autre
quantité en congélateur à -18°C pour la conservation à long terme.
maturité les fruits sont ramassés ensuite triés et exposés au soleil. Par
Murraya paniculata
Carya ollivoeformis
Magnolia grandiflora
Erythrina crista gallii
Arecastrum romanzofianum
Sophora secundiflora
Zyziphus jujuba
Lagunaria pattesonii
3.3. Introduction et acclimatation d’espèces rares et utiles
L’une des principales taches du jardin d’essais botaniques est de jouer
multipliées et vulgarisées.
son rôle d’avant-garde en matière d’introduction, d’acclimatation, de
La diversification des collections du JEB et son enrichissement s’est
diversification et de développement des cultures ornementales et
poursuivi cette année avec des résultats encourageants par l’acclimatation
agricoles exotiques. Tous cela a contribué à enrichir le patrimoine horticole
de nouvelles espèces à intérêt socio-économique notamment: la Paulownia
grâce aux collections réunies et préservées et à la multitude d’essences
elongata, Coffea arabica, Moringa oleifera et Cajanus cajan :
82
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Espèces
Multiplication
Réception d’une dizaine
de graine de Cajanus cajan
La 1ère levée dans la serre
et en semis direct
Acclimatation
résultats
Graines de 3 variétés de Coffea
arabica recues de Yemen
Les introductions réalisées des différentes espèces pour le jardin andalou et la nouvelle jardinière de la maison sont indiquées ci-après :
Opération
Nouvelle jardinière de la maison
Mathiola incarna
Iris germanica
Salvia officinalis
Anthemis spp
Dianthus chinensis
Ageratum mexicanum
Lobelia erius
Rosa chinensis
Viola odorata
Artemisia absinthium
Lavandula officinalis
Verbena officinalis
Olea europea
Mathiola incarna
Iris germanica
Salvia officinalis
Anthemis spp
Dianthus chinensis
Ageratum mexicanum
Lobelia erius
Rosa chinensis
Viola odorata
Artemisia absinthium
Lavandula officinalis
Verbena officinalis
Olea europea
L’enrichissement du patrimoine horticole est aussi parmi les priorités
profit des élèves des écoles et du public en visite au jardin d’essais
des programmes établis au cours de cette année. Le but des cette
botaniqies.
activité est de vulgariser les cultures potagères et leurs conduites au
3.4. Sensibilisation du public à l’environnement et écotourisme
Par son rôle écologique, le jardin d’essais botaniques joue un rôle
majeur de sensibilmisation et d’éducation environnementale des
générations futures à la préservation des ressources naturelles. C’est
en ce sens que le JEB reçoit annuellement un nombre important
d’élèves et d’étudiants de différents établissements que ca soit dans
le cadre des stages professionnels au profit d’étudiants (cas de l’IAV
Hassan II) ou dans le cadre des visites programmées pour les cours de
Botanique et floristique destinés aux écoliers et lyciens.
Durant la campagne 2012-2013, le JEB a accueilli les étudiants et
élèves de différentes institutions : IAV Hassan II (étudiants paysagistes,
stagiaires en entreprise), école Ard Essalam, école des Iris, Lycée
Andrée malgeau ; sans oublier les visiteurs des organismes étrangers,
des délégations ministérielles et des associations.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
83
3.5. Activités de conduite et d’entretien
La conduite des plantations et leur entretien est axée sur la réalisation tout
au long de l’année d’opérations de taille, de fertilisation, de traitements
phytosanitaires et d’arrosage en fonction des besoins des carrés des
différentes espèces du Jardin.
aquatiques et du grand bassin (réservoir d’eau).
Le nettoyage du jardin et son entretien sont menés régulièrement pendant
les chutes des feuillages par des chantiers collectifs auxquels tous les
ouvriers y participent. L’épandage d’engrais NPK a été réalisé au moment
où l’apport est nécessaire au niveau des serres, de la pépinière ou des
carrés de plantations.
l
Traitement général du jardin contre le puceron
l
Traitement contre le psylle (Eucalyptus du jardin)
l
Traitement général du jardin contre la fumagine
A noter q’une commission désignée par le Directeur de l’INRA relèvant du
Département de la protection des plantes a procédé au cours de ses deux
dernières années à l’évaluation de l’état sanitaire des plantes du jardin,
au diagnostic des maladies rencontrées, et aux recommandations pour un
traitement adéquat.
l
De même, une commission du service d’hygiène a visité le jardin dans le
but d’assurer l’évaluation et le suivi hygiénique des bassins des plantes
l
Traitement chimique des bassins infestés des larves de
moustiques.
84
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Suite aux recommandations de ces commissions, le personnel qualifié du
Jardin d’essais botaniques a procédé aux traitements suivants :
l
Traitement préventif général du jardin contre les champignons
et insectes
Traitement préventif alterné (fongicide et insecticide) au
niveau des serres
l
Traitement ciblé suite à l’attaque au niveau de la pépinière
ou au niveau du jardin contre l’oïdium, fumagine, champignon
du collet, …
RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIERES
RESSOURCES HUMAINES
RESSOURCES FINANCIERES
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
85
1. RESSOURCES HUMAINES
L’effectif du personnel du CRRA de Rabat est de 215 personnes réparties par catégorie et par unité comme suit :
Tableau 1 : Effectif par catégorie du personnel du CRRAR en 2013
Chercheurs
Administrateurs
Techniciens
Rédacteurs
Adjoint Adm/
Adjoint
Tech
Total
Centre/SA/SRD
2
2
4
1
0
10
19
UR APCVRP
10
3
4
1
1
15
34
UR PAF
7
0
2
0
1
3
13
UR BIOT
7
0
2
0
0
4
13
UR ECRN
7
1
11
1
1
8
29
Domaine El Koudia
0
0
7
0
1
24
32
Domaine Marchouch
0
0
4
1
0
46
51
Domaine Jardin d’Essais
1
0
2
0
0
21
24
34
06
36
04
04
131
215
Unité
TOTAL
Graphe 1 : Poucentage (%)
du personnel du CRRAR par
catégorie de personnel
Départ à la retraite : 14 agents relevant du CRRA de Rabat sont parties à
la retraite fin 2013 dont la répartition par catégorie est comme suit :
1 Chercheur ;
2 Techniciens.
1 Rédacteur ;
10 Adjoints techniques
une cérémonie en leur hommage. La cérémonie a commencé par un mot
du Chef du CRRA de Rabat qui rendu hommage et remercié les agents
pour leur dénouement dans leur mission. Le Directeur du FOSRA, Mme la
chargée de mission, le Chef du SA, le Chef du SRD et les coordinateurs des
URs étaient présents. La cérémonie a été clôturée par la distribution de
cadeaux et un pot offerts par le personnel du SA.
A l’occasion du départ à la retraite de ses agents (4 adjoints techniques), le
Service administratif du CRRA de Rabat a organisé le 14 Novembre 2013
Il y a lieu de signaler qu’un Technicien contractuel a été recruté en 2013
dans le cadre d’un projet pour le compte de l’UR ECRN.
2. RESSOURCES FINANCIERES
2.1. Budget de l’INRA/CRRAR
Le budget alloué au CRRA de Rabat, au titre de l’exercice 2013, est d’un montant de 15 456 231,00 dh reparti comme suit :
86
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Tableau 2 : Situation des crédits de fonctionnement d’investissement alloués au CRRAR en 2013 (en dh)
Budget
Crédits ouverts 2013
Engagements
pourcentage
Paiements
pourcentage
Fonctionnement
72 636,00
63 435,50
87,33%
58 635,50
92,43%
Investissement
15 383 595,00
15 368 029,72
99,90%
10 111 187,12
65,79%
15 456 231,00
15 431 465,22
99,84%
10 169 822,62
65,90%
Total
v
Les crédits de fonctionnement sont de 72 636,00 dh. L’engagement
paiements s’élèvent à 10 111 187,12 dh soit un pourcentage de 65,79%.
réalisé est de 63 435,50 dh, soit un pourcentage de 87,33%, et les
Le CRRA de Rabat a passé en 2013 deuze (12) marchés dont deux (2) sont
paiements s’élèvent à 58 635,50 dh soit un pourcentage de 92,43%.
visés par le contrôleur d’état. Au 31/12/2013, tous les marchés sont réalisés
v
Les crédits d’investissement sont de 15 383 595,00 dh. L’engagement
à 100%.
réalisé est de 15 368 029,72 dh, soit un pourcentage de 99,90%, et les
2.2. Compte hors budget
Le montant des crédits géré par le CRRAR dans le cadre du Compte hors budget en 2013 est de 3 192 193,04 dhs.
Tableau 3 : Situation du compte hors budget au 31/12/2013 (en dh)
DISPONIBLE
31/12/2012
1
RECOUVREMENT
TOTAL
2
1+2
2 217 169,00
986 147,39
3 192 193,04
ENGAGMENT
PAIEMENT
31/12/2013
DISPONIBLE
31/12/2013
1 958 339,95
1 759 384,42
1 432 808,62
Montant disponible au 1er janvier 2013 : 2 217 169,00 dhs
Montant payé au 31/12/2013 : 1759 384,42 dhs
Montant recouvré au 31 Décembre 2013 : 986 147,39 dhs
Montant reporté sur l’exercice 2014 : 198 955,88 dhs
Montant engagé au 31/12/2013 : 1 958 339,95 dhs
Montant disponible au 31/12/2013 : 1 432 808,62 dhs
2.3. Recettes
Le montant total des recettes réalisées en 2013 s’elève à 730.682,24 dh, dont la totalité a été recouvrée. La ventilation des recettes par agrégat
est présentée comme suit :
Tableau 4 : Situation des recettes au 31/12/2013 (en Dh)
Agrégat
Réalisations
2013
Recouvrement
2013
Reste à
recouvrer
Produits de Domaines expérimentaux
645.514,90
645.514,90
-
Produits des conventions
85.167,50
85.167,50
-
730.682,24
730.682,24
-
Total
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
87
MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
LANCEMENT DE L’OPERATION DU SEMIS DIRECT
JOURNEES PORTES OUVERTES DES DOMAINES EXPEERIMENTAUX DE
MARCHOUCH ET D’EL KOUDIA
WORKSHOP ‘’NOUVELLE INITIATIVE POUR COMBATTRE L’OROBANCHE
DANS LA CULTURE DE FEVE EN AFRIQUE DU NORD ET AU MOYEN ORIENT’’
8 ème EDITION SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE DE MEKNES
2 ème EDITION SALON INTERNATIONAL DES VIANDES ROUGES
JOURNEE DE DEMONSTRATION SUR LA RECOLTE DES CEREALES
CARAVANE OCP DANS LA REGION DE RABAT-SALE-ZEMMOUR-ZAER
JOURNEE D’INFORMATION SUR L’UNITE DE CONDITIONNEMENT
DES SEMENCES
SEMINAIRES INTERNES
88
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Journée de lancement de l’opération de Semis Direct
Dans le cadre du Projet d’Intégration du Changement Climatique dans la
Mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PICCPMV), le Centre Régional de la
Recherche Agronomique de Rabat a contribué à l’animation de la journée
organisée, le 28 Décembre 2013 à Had Brachoua par les trois Associations
porteuses du projet: Moullablad pour la Développement Agricole, El Wifaq
et Nejma. Cette journée a été l’occasion pour le lancement de l’opération du
Semis Direct pour la campagne 2013-2014, notamment par la présentation
des 3 semoirs du semis direct livrés par la DRA de Rabat-Salé-Zemmour
Zaër au profit des trois associations. Une démonstration a été réalisée
par le CRRA de Rabat sur le Traitement phytosanitaire en pré semis et le
réglage du semoir.
Journées Portes ouvertes des Domaines Expérimentaux de Marchouch et d’El Koudia
Dans le cadre de sa politique d’ouverture sur son environnement
institutionnel et d’accompagnement du Plan Maroc Vert, le Centre
Régional de la Recherche Agronomique de Rabat a organisé les
06 et 09 Mai 2013, les journées portes ouvertes des Domaines
Expérimentaux de Marchouch et d’El Koudia, dont l’objectif était
de :
Présenter les activités menées par les deux Domaines
Expérimentaux de Marchouch et d’El Koudia durant la campagne
agricole en cours,
l Faire le point sur les objectifs et l’état d’avancement des
programmes de recherches menés sur les principales filières
stratégiques de la région,
l Et de favoriser les échanges entre chercheurs, professionnels
et les partenaires de développement de l’INRA sur les implications
de la recherche dans les orientations du Plan Maroc Vert.
l
Le programme de ces manifestations, auxquelles ont été conviés
les partenaires nationaux et régionaux du CRRA de Rabat
représentés par la profession et les structures centrales et
régionales du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime,
est axé sur la présentation, sous forme de visites commentées des
expérimentations conduites sur :
De gauche à droite: Le Directeur Régional de l’Agriculture de RSZZ,
le Coordinateur de l’ICARDA, le Chef du Cercle de Rommani, le
Directeur de l’INRA, le représentant de l’AMMS et le Chef du CRRA
de Rabat à la journée portes ouvertes de Marchouch, le 06 Mai 2013
l Céréales, légumineuses alimentaires, fourrages, oléagineux, et
plantes aromatiques et médicinales,
l Et des thématiques telles que l’agriculture de conservation, la
résistance aux maladies, la fertilisation et la conduite de l’élevage
ovin.
L’animation des visites des essais a été assurée par les chercheurs
de l’INRA et aussi par l’équipe de l’ICARDA (Centre International
pour la Recherche Agricole dans les zones Arides) dont le
programme international d’amélioration génétique a été relocalisé
en 2012 à l’INRA à Rabat. Le Domaine Expérimental de Marchouch
héberge l’essentiel du programme de recherche sur le matériel
de ségrégation et les collections des céréales (blé dur, blé tendre,
orge) et des légumineuses alimentaires de l’ICARADA.
L’accent a été mis également sur la démonstration des nouvelles
variétés INRA performantes de céréales et légumineuses
alimentaires à travers des plateformes variétales, en plus du
programme national de multiplication des semences de prébase
des céréales, légumineuses alimentaires et fourrages qui occupe
une place prépondérante dans la stratégie de diffusion des
obtentions variétales de l’INRA.
Reportage réalisé par la chaine 2M lors de la journée portes
ouvertes du D.E. de Marchouch. Voir lien : http://www.inra.
ma/def.asp?codelangue=23&id_info=2094&rub=&rub1=
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
89
Visite commentée des essais lors de la journée portes ouvertes du D.E. El Koudia
Workshop sur le thème « Nouvelle initiative pour combattre l’orobanche dans la culture de fève
en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ».
Le CRRA de Rabat a accueilli l’atelier International intitulé «Nouvelle
initiative pour combattre l’orobanche dans la culture de fève en Afrique
du Nord et au Moyen-Orient» organisé conjointement par l’INRA, l’IAV
Hassan II et l’ICARDA du 7 au 9 Octobre 2013.
L’objectif de l’organisation de cet atelier est d’aboutir à un plan d’action
pour la coordonation des projets de coopération internationale impliquant
l’expertise et les ressources liées à la question de l’orobanche.
Cet atelier a été organisé en partenariat avec l’ICARDA, l’IAV Hassan II,et
les intitutions étrangeres et internationales : Council for Research in
Biological Sciences and Biotechnology, University of Reading et National
Institute of Agricultural Botany de la Grande Bretagne, avec l’appui de
l’IFAD et de l’U.E.
D’éminents chercheurs des quatre continents sur l’orobanche de la fève
ont animé les débats de l’atelier en vue de partager les dernières avancées
sur la propagation de l’orobanche, la sélection de variétés résistantes de
la féverole, les mesures de contrôle et les perspectives d’utilisation de la
biotechnologie.
Séance de l’ouverture de l’atelier à l’IAV Hassan II
8ème Edition du Salon International de l’Agriculture de Meknès
Le CRRA de Rabat a participé à la 8ème édition du Salon International
des produits de valorisation des produits agricoles. La parcipitation
de l’Agriculture de Meknès du 24 au 28 Avril 2013 en contribuant à
du CRRA de Rabat a été marquée également par l’exposition de la race
l’animation du stand de la région de RSZZ, par la présentation de posters
ovine INRA180 dans le stand des animaux.
institutionnels, des variétés INRA de céréales et de légumineuses et
2ème édition du Salon International des Viandes Rouges
Le CRRA de Rabat a participé à la 2ème édition du Salon International des Viandes Rouges organisé par la FIVIAR, du 5 au 7 Décembre 2013 à
Casablanca. La contribution du CRRAR a porté sur l’exposition d’ovins INRA 180 et l’animation d’un stand avec des posters.
90
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Journée de démonstration sur la récolte des céréales
En collaboration avec la DRA de RSZZ et l’Institut des techniciens spacialisés
CRRA de Rabat a contribué à l’animation de la journée de démonstration
en mécanique agricole et equipement rural (ITSMAER) de Bouknadel, le
sur la récolte des céréales, organisée le 04 juin 2013 à Had Labrachoua.
Caravane OCP dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër
A l’occasion de à l’organisation de la caravane OCP tenue le 07 Novembre
participé par sa contribution au stand du MAPM et à la présentation faite
2013 à la commune rurale Ait Ouahi (Khémisset), le CRRA de Rabat a
par la DRA de RSZZ sur les institutions agricoles régionales.
Journée d’information sur l’unité de conditionnement des semences
Dans le cadre du projet UE-IFAD’’cuhanced small holder wheat-legumes
l’organisation le 27 Novembre 2013 de la journée d’information sur l’unité
cropping systems to improve food security under change climate in
de conditionnement des semences organisée à la coopérative Al Hilal à
the drylands of WANA’’, le CRRA de Rabat a contribué avec l’ICRADA à
Marchouch.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
91
Sémnaires internes : Espace d’echange et de partage
Dans le cadre de ses activités d’animation scientifique, le CRRA
enseignants chercheurs de l’ICARDA, du CNRST, de l’IAV Hassan II et
de Rabat à organisé en 2013, seize séminaires internes qui ont été
des Universités étrangères. L’agenda de ces séminaires internes est
animés par les chercheurs du Centre, ainsi que par les chercheurs et
présenté comme suit :
Date
92
Animateur
Animateur
11 Février
El Fahime Mustapha (CNRST)
Les plateaux Techniques UARTS au service
de la recherche agronomique
11 Mars
Zouahri Abdelmjid (CRRAR)
Salinité et méthodes d’adaptation
18 Mars
Miloudi Nachit (ICARDA)
Breeding for tolerance to drought and heat and
climate change in durum wheat
01 Avril
Mohamed Karou (ICARDA)
How to manipulate the source/sink relationship
in wheat through an integrated management to
adapt to/mitigate the effects of climate change ?
22 Avril
Miguel Sanchez-Garcia (ICARDA)
Genetic gain and changes in the pattern of
adaptation of bread wheat varieties in Spain
during the 20th Century
27 Mai
Michel Edmond Ghanem (ICARDA)
Crop Phenotyping : traits and tools
03 Juin
Bouaziz Ahmed ( IAV Hassan II)
Valorisation de l’eau par les cultures
24 Juin
Mustapha El Bouhssini (ICARDA)
Pests and Climate Change: Case of Cereals and
Legumes pests
09 Septembre
Al Faiz Chaouki (CRRAR)
Les plantes aromatiques et médicinales
23 Septembre
Filippo Bassi (ICARDA)
Gene cloning in wheat and its impact on
breeding
21 Octobre
Shiv Kumar Agrawal (ICARDA)
ODAP in Grass pea: Boon or bane
25 octobre
Carlo Giupponi (Université de Venise Italie)
Decision support (systems) for climate change
adaptation and local development
11 Novembre
Belmahi Zoubida (CRRAR)
Le jardin d’essais botaniques de Rabat
09 Décembre
Benali Aouatif (CRRAR)
Valorisation du lait camelin
27 Décembre
El Hamdani Maha (CRRAR/doctorante)
Contribution à l’étude de la qualité liée à la
typicité du lait bovin race oulmès
Kadi Kenza (Université Khenchellah, Algérie)
L’effet des phytormones sur l’accumulation
des alcaloïdes tropaniques chez la plante
Hyoscyamus albus L.”
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
ENCADREMENT, PUBLICATIONS, COMMUNICATIONS ET PARTENARIAT
ENCADREMENT
PUBLICATIONS
COMMUNICATIONS
PARTENARIAT
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
93
1. ENCADREMENT
Dans le cadre de leurs activités de recherche inscrites dans le
PRMT 2013-2016 (Programme de Recherche à Moyen Terme), les
chercheurs du CRRA de Rabat ont assuré l’encadrement d’étudiants
issus des Universités nationales et étrangères et de différents
Chercheur Encadrant
établissements de formation. La ventilation des encadrements
réalisés en 2013 selon le type de formation est présentée ci-après
(non compris les stages libres) :
Type de formation
El Bahloul, Y
Doctorat
3
Bouksaim, M
6
Master
1
El Housni A.
Labhilili M.
1
7
1
Kallida R.
1
Douaik A.
Zouahri A
3
1
1
Iaaich H
Iraqi D
Licence
4
2
5
1
Taghouti M
1
Lage M
3
Diria G
4
1
Mdakhri A,M
3
2
6
2
1
Gaboun F
1
Abdelwahd R
4
Mentag R
4
5
Moussadek R
3
2
4
4
2
El Maadoudi E
Bentata F
1
7
3
Belmahi Z
Khrib K
2
1
Dakak H
Al Faiz C
1
1
1
Boujnah M
1
Udupa S
6
1
TOTAL
64
27
23
2. PUBLICATIONS
l Benahmed Djilali A., Nabil, S., Bouksaim M., El Fahime M., Akli O. and
Salem B. 2013. Culture of spirulina platensis of burkina-faso in “Natural
medium «Arthrospira platensis str. Algerian 16S ribosomal RNA gene,
partial Sequence”. GenBankKF290490.
l AL-Jaboobi M., M.Tijane, S. EL-Ariqi and M. Bouksaim 2013.
Physicochemical and Microbiological evaluation of irrigated vegetables
with Wastewater “Yemen” Middle-East J. Sci. Res., 16 (6): 796-804.
l AL-Jaboobi M., M. Tijane, S. EL-Ariqi and M. Bouksaim 2013.
Agricultural Quality Evaluation of Wastewater, Used in Yemen Vegetables
Production. Middle-East J. Sci. Res., 16 (5): 667-677.
l Annicchiarico P, Pecetti L, Abdelguerfi A, Bouzerzour H, Kallida R.,
Porqueddu R., Simões NM., Volaire F. 2013. Optimal forage grass germplasm
for drought-prone Mediterranean environments. Field Crop Research, Vol
148, page 9-14.
l Saidi N., S. Saidi, A. Hilali, M. Benchekroun, C. Al Faiz, M. Bouksaim, N.
Shaimi, A. Souihka, A. Salih I., F. Gaboune, G. Ladizinsky 2013. Improvement
of oat hexaploid lines’s groat nutritive value via hybridisation with
tetraploid oat A. magna. American Journal of Research Communication,
Vol 1(9) 126-135.
l Handaji N., Benyahia H., Gaboun F., Ibriz M.Caractérisation et
structuration de la diversité génétique du germoplasme de mandarines
par les marqueurs moléculaires ISSR (Inter Simple Sequence Repeat
marker) au Maroc. Journal of Applied Biosciences 57: 4182– 4193
94
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
l Asma Ait Said, Ahmed Oukabli, Fatima Gaboun, Marie Héléne Simard,
Cherkaoui El Modafar. Phenotypic biodiversity of an endemic wild pear,
Pyrus mamorensis Trab., in North-Western Morocco using morphological
descriptors. Genetic Resources and Crop Evolution vol. 60 issue 3 March
2013. p. 927-938
l Gaboun F., Diria G., Adenike F., Abdelwahd R., Ibriz M., Soulaymani A.
The salt-tolerance candidate genes family in wheat and its relationship to
the phylogenetic complexity of cereals. International Symposium “Genetics
and breeding of durum wheat” Rome, Italy, May 27-30, 2013. Submitted in
“Options Méditerranéennes” Revue
l Taghouti, M, Rhrib, K and Gaboun, F. Exploiting landraces genetic
diversity for germplasm enhancement in durum wheat breeding in morocco.
International Symposium “Genetics and breeding of durum wheat” Rome,
Italy, May 27-30, 2013. Submitted in “Options Méditerranéennes” Revue
l N. Hakam, S. M. Udupa, F. Gaboun, M. Ibriz, D. Iraqi. Effect of
genotypes and culture media on embryogenic callus induction and
plantlet regeneration from mature embryos of durum wheat. Submitted
in Romanian Agricultural Research
l Amallah Lamiae, Taghouti Mouna, Rhrib Keltoum, Gaboun Fatima,
Hassikou Rachida. Genetic variability in agro-morphological and quality
traits of a mediterranean durum wheat landraces. Euro FooDCHEM XVII.
May 07-10, 2013. Istabul Turkey. Submitted to Journal of the Science of
Food and Agriculture revue
l Abdelwhd R., Udupa S.M., Gaboun F., Diria G., Mentag R., Iraqi D., and
Ibriz, M. Agrobacterium-mediated transformation of cotyledonary node
of Vicia faba using sarcotoxin IA gene. Submitted In Journal of Romanian
Agricultural Research. 2013.
l Ghizlan Diria, Said Amiri, Fatiha Bentata, Rabha Abdelwahd,
Abdesamed Merahi, Fatima Gaboun, Mustapha Labhilili, Mohamed
Ibriz. Genetic diversity of Mycospharelle graminicola in Morocco using
Amplified Fragment Length Polymorphism». Submitted In journal of life
Science.
l Amina Berraho, Aziza Serrou, Nabila Fritez, Abdessamad Eannas,
Fatiha BencherifA, Fatima Gaboun, Latifa Hilal. Correlation genotypephenotype in Moroccan patients with Primary Congenital Glaucoma.
Journal of Glaucoma. 2013
l K. Cherki, N. Gmira, Fatima Gaboun, Dynamique de régénération postincendie et sévérité des incendies dans les forêts méditerranéennes : cas
de la forêt de la Mâamora, Maroc Septentrional. Rev. Écol. (Terre Vie), vol.
68, 2013.
l Gaboun F., Diria G., Adenike F., Abdelwahd R., Ibriz M. Phylogenetic
analysis of salt-tolerance candidate genes family in cereals. Submitted in
Journal of Material and Environmental Science
l Gaboun F. et al. 2013 Bioinformatics as a tool in wheat breeding
for leaf rust (Puccinia recondita f. sp. tritici) and stripe rust (Puccinia
striiformis f.sp. tritici.) (in progress)
l Tinak Ekom DC, Udupa S.M., Gaboun F., MN Benchekroun, Ennaji MM
and Iraqi D. 2013. Efficient callus induction and plantlets regeneration in
durum wheat using mature embryos. Cereal Research Communications 41
(02): 266-274.
l Tinak Ekom DC, Benchekroun MN, Udupa S.M, Iraqi D. and Ennaji
MM. 2013. Explant choice and bombardment parameters: key factors for
genetic transformation of Wheat using biolistic method. European Journal
of Scientific Research 107 (02): 160-168.
l Tinak Ekom DC, Benchekroun MN, Udupa S.M, Iraqi D. and Ennaji
MM. 2013. Types of growth regulators and carbohydrate source: essential
nutrients for induction of wheat embryogenic callus. American Journal of
Scientific Research 89: 86-93.
l R. Bousba, M. Baum, A. jighly, A. Djekoune, S. Lababidi, A. Benbelkacem,
M. Labhilili, F. Gaboun, N. Ykhlef : Association Analysis of Genotypic and
Phenotypic Traits Using SSR Marker in Durum Wheat. Online International
Interdisciplinary Research Journal, {Bi-Monthly}, ISSN2249-9598, VolumeIII, Issue-VI, Nov-Dec 2013.
l M. El Yadini, I. Kahama, M. Labhilili, A. El Yadini, M. Azeqour : La
technique tilling comme nouvelle biotechnologie pour la protection
et l’amélioration du blé dur Tilling: A new biotechnological method for
protection and improvement of durum wheat). J. Mater. Environ. Sci. 4 (6)
(2013) 931-934 El Yadini et al. ISSN : 2028-2508.
l El Housni A., El Maadoudi E.H., Bendaou M., 2013. Alimentation et
qualité de la viande des agneaux d’engraissement. In: l’Eleveur, (revue
professionnelle ANOC), N° 21 (avril 2013), 60-63.
l Dakak H, Benmohammadi A, Soudi B, Douaik A, Badraoui M et Zouahri
A. 2013. Mapping the Risk of Soil Salinization Using Electromagnetic
Induction and Non-parametric Geostatistics. Dans: Shahid SA, Abdelfattah
MA et Taha FK. (eds.). Developments in Soil Salinity Assessment and
Reclamation: Innovative Thinking and Use of Marginal Soil and Water
Resources in Irrigated Agriculture. Springer: Dordrecht, Pays-Bas. pp: 155
– 166, ISBN: 978-94-007-5683-0
l El Asri A, Ait Aguil F, Douaik A, Ouazzani Touhami A et Douira A.
(2013). Study of the effect of irrigation on the growth of carob plants in
eastern Morocco: planting with seedlings a year. Journal of Animal and
Plant Sciences, 19: 2941 – 2947
l Khlosi M, Cornelis WM, Douaik A, Hazzouri A, Habib H et Gabriels D.
An exploratory study of the interaction between soil hydraulic properties
and other physical and chemical properties of Syrian soils. Sous presse
dans Vadose Zone Journal.
l Elazhar F, Tahaikt M, Zouahri A, Taky M, Hafsi M and Elmidaoui A
(2013) Defluoridation of Moroccan Groundwater by Nanofiltration and
Electrodialysis: Performances and Cost Comparison.W. App. Sci .22 (6):
844-850
l Belfakih M, Ibriz M et Zouahri A (2013). Effet de la salinité sur les
paramètres morphophysiologiques de deux variétés de bananier (Musa
acuminata L). J. Appl. Biosci 70 (2013) 5652–5662.
l Belfakih M, Ibriz M, Zouahri A et Hilali S (2013). Effet de la salinité
sur la croissance des deux variétés de bananier «grande naine» et «petite
naine» et leur nutrition minérale au Maroc. J. Appl. Biosci 63 (2013) 4689–
4702
l Hamza A, El Guilli M, Bamouh A, Zouahri A, Lfadili R et Ibriz M (2013).
La fertilisation foliaire calcique, remède contre l’éclatement du fruit du
clémentinier. Bul. Tra. Technologie, N° 199 (2013).
l Diria D., Labhilili M., Bentata F., Abdelwahd R., Gaboun R., Amiri S.,
Merahi A., Ibriz M. 2013. “Genetic diversity of Mycospharelle graminicola
in Morocco using Amplified Fragment Length Polymorphism” journal of
life science (sous press).
l Abdelwahd R., Gan Q., Udupa S.M., Diria D., Mentag R., Ibriz M. and
Iraqi D. 2013. Cloning the construct HVA1 into a binary vector and genetic
transformation of faba bean (Vicia faba L.) with HVA1 gene for improving
drought tolerance. Al Awamia (sous press).
l Gaboun F., Diria G., Adenike F., Abdelwahd R., Ibriz M., Soulaymani
A. 2013. The Salt-Tolerance Candidate Genes Family In Wheat And Its
Relationship to the phylogenetic complexity of cereals. International
Symposium “Genetics And Breeding Of Durum Wheat” Rome, Italy, May
27-30, “Options Méditerranéennes”.
l Amallah L., Taghouti M., Rhrib K., Gaboun F. and Hassikou R.
Tecghnological and nutritional qualities of grains of Mediterranean Durim
wheat landrace. En cours de publication au “Journal of Environmental
Science and Engineering A and Journal of Environmental Science and
Technology’’
l Rhrib K. and Nasrellah N. 2013. A Breeder’s Vision on the Future of
Variety Development at INRA: The Case of Durum Wheat. En cours de
publication dans Seed Info, ICARDA.
l Bendaou M. 2013. Publication par le WIPO du brevet sur le procédé
d’obtention de l’ensilage de fruits de cactus à l’échelle internationale le 13
juillet 2013 sous le numéro WO2013105841 A1.
Membre de comité de redaction d’une revue scientifique
l Douaik A., depuis 16 août 2013. Revue : Arid Land Research
Management éditée par le groupe Francis and Taylor en collaboration
avec l’Union Internationale des Sciences du Sol (UISS)
l Labhilili M., Membre du comité scientifique de la revue AMPP.
3. COMMUNICATIONS
l El Khadir M., El Allam M et Zouahri A. 2013. Evaluation de la
tolérance à la salinité d’arbres et d’arbustes pour la valorisation des terres
marginales et des eaux salines. Communication orale aux 4éme Assises de la
recherche forestière sous le thème : les écosystèmes à acacias sahariens,
Enjeux et perspectives. 17 Juin 2013, Laayoune, Maroc.
l Dakak H., Moussadak R., Benmohamadi A., Chati M.T, laaich H., Douaik
A. et Zouahri A. 2013 «Apport des systèmes d’information géographique
(SIG) à l’étude de l’état d’une nappe souterraine surexploitée : Cas d’El
Guerdan, périmètre Sous Massa» communication par affiche thème
1:Ressources en eau n°42 p : 116 en 4éme édition du congrès international
Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013,
Maroc.
l Dakak H., Moussadak R., Benmohamadi A., Chati M.T et Douaik A.
«Caractérisation de l’hydrochimie et de la qualité des eaux souterraines
du bassin hydrologique d’Issen, périmètre Souss Massa par l’utlisation
de méthodes statiques multi variées» communication par affiche thème
1:Ressources en eau n°43 p : 116 en 4éme édition du congrès international
Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013,
Maroc.
l El Oumlouki K., EL Amrani M., Zouahri A., Moussadak R., Chati
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
95
M., Dakak H. 2013 «Etude de la qualité physico-chimique des eaux
souterraines et des sols de la région d’Issen-plaine de Souss Massa,
Maroc» communication par affiche thème 1:Ressources en eau n°56 p : 117
en 4éme édition du congrès international Eaux, Déchets et environnement
(EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013, Maroc.
l Asserar M., Douira A., Moussadak R. 2013 «Evaluation du risque de
l’érosion des sols sur les ouvrages autoroutiers au centre du Maroc»
communication par affiche thème 5:Air et Sol n°420 p : 153 en 4éme édition
du congrès international : Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir,
18-20 décembre 2013, Maroc.
l Laghrour M., Moussadak R., Zouahri A., Mekkaoui M. 2013 «L’impact
du semis direct sur les propriétés physico-chimiques des sols marocains»
communication par affiche thème 5:Air et Sol n°460 p : 157 en 4éme édition
du congrès international : Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir,
18-20 décembre 2013, Maroc.
l Labhilili M., Elyadini M., Bentata F., Taghouti M., Kahama I., Gaboun F,
Azeqour M., Martin P., Boujnah M., Nasserlah N., Miloudi Nachit : Potential
of Tilling population for improvement a yield and quality of durum wheat
(Triticum turgidum L. subsp. durum (Desf.): International Symposium
GENETICS AND BREEDING OF DURUM WHEAT Rome, 27th - 30th May 2013
l Bentata F., El Aissami A., Labhilili M., Taibi K., Taouil H., Ibijbijen J. :
Morphological characterization of moroccan population of pyrenophora
teres of barley to establish the genetic diversity : International Symposium
genetics and breeding of durum wheat Rome, 27th - 30th May 2013
l Al-Jaboobi, M Tijane, M. Bouksaim, and S.N.S. El-Ariqi 2013. Biological
control of antagonistic bacteria against growth of Yemeni Ralstonia
Solanacearum strain. American and Moroccon Agriculture Science (AMAS)
Conference. March 18-19-2013, Rabat. (Poster),
l Al-Jaboobi, M. Tijane, M. Bouksaim, and S.N.S. El-Ariqi. 2013. The
impact of irrigation with wastewater on soil. 5ème Rencontre Nationale
Gestion et Protection de l’Environnement G-ENVIRON-5. 28 Mai 2013,
Faculty des Sciences Ben M’sik, Casablanca (Poster),
l Al-Jaboobi, M Tijane, M. Bouksaim, and S.N.S. El-Ariqi 2013. In vitro
biological control of antagonistic bacteria against growth of Yemeni
Ralstonia Solanacearum strain. 5ème Rencontre Nationale Gestion et
Protection de l’Environnement G-ENVIRON-5. Mai, 28-2013, Faculty of
Sciences Ben M’sik, Casablanca (Poster).
l Barre P.h, Zhouri L., Kallida R., Julier B., Shaimi N., Volaire F., 2013.
Towards productive summer dormant cocksfoot for Mediterranean
climates. 30th Meeting of the EUCARPIA Fodder Crops and Amenity Grasses
Section “Quantitative traits breeding for multifunctional grasslands and
turf”, Kruševac, 12th to 16th May 2013, Serbia. (Poster).
l Bendaou M., Aït Omar M. 2013. New feeding technology using cactus
in sheep fattening: Applications to small-scale farms of Rhamna region,
Morocco 2013. FAO-CIHEAM Network on Sheep and Goats Sub-Network
on Production Systems. 8th International Seminar. Technology creation
and transfer in small ruminants: roles of research, development services
and farmer associations. Tanger, 11 au 13 Juin 2013.” (Communication
orale).
l Bendaou M. 2013. Importance des déchets de fruit de cactus dans
l’alimentation animale. Communication orale, Journée porte ouverte sur le
cactus, organisée par le CRRA d’Agadir. Nov. 2013.
l Bendaou M., Aït Omar M. 2013. New feeding technology using cactus
in sheep fattening: Applications to small-scale farms of Rhamna region.
VIII International Congress on Cactus Pear and Cochineal & 20th Cactus net
anniversary October 28-31, 2013 Palermo, ITALY. (poster)
l El Housni A., El Maadoudi EL H. et Bendaou M. 2013. Effet
d’introduction de plus de fourrage dans la ration des agneaux à
l’engraissement sur la qualité de la viande. 8th Séminaire FAO-CIHEAM
: Systems de production des ovins te caprins : 11/13 juin 2013 Tanger
(Poster).
l El Housni A., El Maadoudi EL H. et Bendaou M. 2013. Stratégies
d’amélioration de la valeur nutritionnelle des jachères au Maroc (8th
Séminaire FAO-CIHEAM : Systems de production des ovins te caprins :
11/13 juin 2013 Tanger (Poster).
l Lakhssassi K. et El Fadili M., 2013. Caractérisation des élevages
d’engraissement d’agneaux dans la province de Témara au Maroc. 20ème
96
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Journées, Rencontres Recherches Ruminants, 4 et 5 Décembre 2013, Paris
– France.
l Manzali R., Bouksaim M., Benchekroun M., Saidi N. 2013. Management
safety frommolds and mycotoxins in grain and food. Deuxième Rencontre
des Jeunes Chercheurs de l’UAE, le 25-26 Mai-2013 Tétouan. (Poster).
l Manzali R., Benchekroun M, Taghouti M., Bouksaim M. and Saidi N.
2013. Comparison between oats and barley’s stored proteins using sdspage. 4th International Workshop on Industrial Biotechnology à (Tlemcen)
Algérie, avril 2013. (Poster).
l Manzali R, Rajae ; Elghadrauoi E. et M. Bouksaim M. 2013. Portée
technologique sur l’évaluation de la charge polluante des rejets industrielszone Casablanca. Workshop ‘‘La biotechnologie et l’environnement 26 et
27 juin-2012’’, Faculté des sciences (Oujda) (Poster).
l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Saidi N. 2013.
Caractérisation préliminaire de la qualité technologique et nutritionnelle
de la céréale avoine. Journée de doctorants FST Settat. (Communication
orale).
l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Saidi N. 2013. Contribution
à l’élaboration d’un aliment santé à base d’ingrédients d’origine marocaine.
Journée de doctorants FST Settat. (Poster).
l Rhrib K., “Exploring landraces genetic diversity for germplasm
enhancement in durum wheat breeding“ à l’International Symposium
on Genetics and Breeding of Durum Wheat. Rome, Italy 27th - 30th May
2013 (communication orale).
l Taghouti M., Rhrib K. and Gaboune F. Exploiting landraces genetic
diversity for germplasm enhancement in durum wheat breeding in
Morocco. International Symposium Genetic and Breeding of durum wheat
Rome Italy 27-30 May, 2013
l Amallah Lamiae, Taghouti Mouna, Rhrib Keltoum, Gaboun Fatima,
Hassikou Rachida. Genetic variability in agro morphological and quality
traits of a Mediterranean durum wheat landraces. Eurofoodchem XVII
Istanbul, Turkey May 07-10, 2013
l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Taghouti M., Saidi N.
Comparison between oats and barley’s stored proteins using SDS-PAGE
The 4th International Workshop of Industrial Biothenology IWIB 2013 10
-11 April 2013, Tlemcen, Algeria.
l Saidi N. Assessment of Moroccan Agrobiodiversity. Communication
orale présentée à la conférence de consultation mondiale sur l’utilisation
et la gestion de l’agrobiodiversité pour une utilisation durable pour la
sécurité alimentaire, 12-15 Février, 2013, New Delhi, Inde.
l Saidi N. Assessment of groat protein content for derivative lines
of interspecific crosses between A. sativa L. cultivars and A. magna
Murph. and Terr. Communication orale présentée au 4ème atelier sur la
biotechnologie industrielle, 10 et 11 Avril 2013, Tlemcen, Algérie.
l Saidi N. Comparison between oats and barley’s stored proteins using
SDS-Page. Poster. 4ème atelier sur la biotechnologie industrielle, 10 et 11
Avril 2013, Tlemcen, Algérie.
l Saidi N. Contribution à l’élaboration d’un aliment santé à base
d’ingrédients d’origine marocain. Poster. Journée doctorant organisée par
la FST-Settat sous thème : le partage du savoir une force à valoriser, le 13
décembre 2013, FST-Settat
l Saidi N. Caractérisation préliminaire de la qualité technologique
et nutritionnelle de la céréale avoine. Communication orale, Journée
doctorant organisée par la FST-Settat sous thème : le partage du savoir
une force à valoriser, le 13 décembre 2012, FST-Settat
l Saidi N. Plant variety protection in Morocco. Communication orale
présentée au cours de formation sur la protection variétale et le droit de
l’améliorateur, 17-28 Juin, 2013, Wageningen, Les Pays-Bas.
l Driss Iraqi, Rabha Abdelwahd et Sripada M. Udupa. 2013.
Participation par une affiche sous le thème ‘Efficient callus Induction,
plantlets regeneration and genetic transformation of Durum Wheat’.
International Symposium Genetics and Breeding of Durum Wheat. 27 - 30
Mai 2013, Rome, ITALIE
l Volaire F., Kallida R., Zhouri L., Shaimi N., Al Faiz C., Julier B., Barre
P. Relationship between biomass production and summer dormancy
in Dactylis glomerata L. 22nd International Grasslands Congress. 15 - 19
September 2013, Sydney, Australia.
l Saidi N., A. Hilali, C. Al Faiz, M. Benchekroun N. Shaimi S. SAIDI, A.
Souihka, A. Salih Idrissi, F. Gaboune, G. Ladizinsky. 2013. The potential
of an endemic wild tetraploid oat species A. magna Murph. and Terr.
to improve the quality of Moroccan cultivars of common oat. Telmcen,
Algérie.
l Barre P, Zhouri L, Kallida R, Julier B, Shaimi N, Volaire F. Towards
productive summer dormant cocksfoot for Mediterranean climates. 30th
Meeting of the EUCARPIA Fodder Crops and Amenity Grasses Section
“Quantitative traits breeding for multifunctional grasslands and turf. 12-16
May 2013, Vrnjacka Banja, Serbia.(Poster)
l Abdelwhd, R., Udupa, S.M., Gaboun, F., Diria, G., Mentag, R., Iraqi, D
and Ibriz, M. (2013) .Workshop sur Orobanche, du 7 au -9 October, Rabat,
Morocco. Genetic transformation as alternative to control orobanchea on
faba bean.
l El Bahloul Y., Gaboun F. (2013). Use of biotechnology in Argania
spinosa (L.) Skeels Diversity Assessment. 2nd Biotechnologie World
Congress. Dubai, Emirats Arabes Unies 18 - 21 Février 2013.
l Exploiting landraces genetic diversity for germplasm enhancement in
durum wheat breeding in Morocco. Taghouti M., Rhrib K. and Gaboune
F. International Symposium Genetic and Breeding of durum wheat Rome
Italy 27-30 May, 2013
l Amallah Lamiae, Taghouti Mouna, Rhrib Keltoum, Gaboun Fatima,
Hassikou Rachida “Genetic variability in agro morphological and quality
traits of a Mediterranean durum wheat landraces” Eurofoodchem XVII
Istanbul, Turkey May 07-10, 2013
l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Taghouti M., Saidi N.
Comparison between oats and barley’s stored proteins using SDS-PAGE
The 4th International Workschop of Industrial Biothenology IWIB 2013 10
-11 April 2013, Tlemcen, Algeria.
Prix
l Saidi N : 1er prix du meilleur poster : Portée biotechnologique sur
l’évaluation du potentiel technologique de l’avoine en alimentation et
santé. Présenté à la 10ème édition du séminaire résidentiel multidisciplinaire
des doctoriales du Maroc du 26 au 01 Juin, 2013.
Medias
l Abderabihi M : interview le 18 juin 2015 sur l’inauguration par SM le
Roi Mohamed VI du Jardin d’Essais Botaniques de Rabat / Radio Atlantic.
4. PARTENARIATS
Les conventions et accords de partenariat en cours de réalisation au
niveau du CRRA de Rabat durant l’année 2013 portent sur des programmes
de coopération scientifique et de recherche-développement avec des
institutions nationales et étrangères :
l Projet INRA-CRDI (2012-2015) : Valorisation de l’eau d’irrigation et
Partenariat Public Privé au Maroc. Coordination : Moussadek R.
l Projet INRA-FAO (2012-2014) : Adaptation aux changements
climatiques des petits agriculteurs dans la région de Tadla Azilal dans le
cadre du Plan Maroc Vert pilier II. Coordination : Moussadek R.
l Projet INRA-ICARDA (2012-2016) INRM : Integrated natural resources
management in Zaër Région. Coordination CRRA de Rabat : Moussadek R.
l Projet INRA-OCP-MAPM (2010-2014) : Cartes de Fertilité des sols
cultivés au Maroc. Coordination : Equipe CRRA de Rabat.
l Convention INRA/DPV relative à la réalisation d’études sur les variétés
locales de la betterave à sucre (coordination El Bahloul Yasmina)
l Projet INRA-OCP (2012-2013) Réhabilitation des mines. Coordination :
Moussadek R.
l Projet INRA-ACSAD (2010-2014) : Gestion de l’utilisation des eaux
salines en agriculture. Coordination : Zouahri Abdelmjid.
l Projet COST sur le safran «Non COST» (2011-2015).coordination : Lage
Mounira
l Projet Européen P7-PEOPLE-IRSES: Edible, Medicinal and Aromatic
Plants. Coodrdination Al Faiz Chaouki.
l Projet Intégration du Changement Climatique dans la mise en œuvre
du Plan Maroc Vert (PICCPMV) Sous projet PICCPMV ‘’Intensification des
céréales (blé tendre) dans la région de Rabat – Salé-Zemmour-Zaër‘’.
Coordination : Abderabihi Mohamed.
l Toward the development of Moroccan molecular farming platform:
production of vaccine against Rift Valley fever virus trough expression of
immunogenic proteins in plant hairy root », KAFACI-INRA. Coordonné par
Mentag Rachid.
l Convention INRA/MESRSFC relative au projet de recherché intitule
“MEDILEG : Breeding, agronomic and biotechnological approaches for
reintegration an revalorization of legumes in Mediterranéen agriculture”
(Arimnet, 7PCRD).Coordination : Mentag R.
l Convention INRA/ONICL relative aux analyses technologiques de la
farine des céréales (coordination : Boujnah Mohamed)
l Assistance scientifique et technique aux éleveurs de Rhamna dans le
cadre de la valorisation du cactus pour l’alimentation animale. Coordonnée
par Bendaou M.
l Renforcement des capacités des coopératives bénéficiaires des unités
de valorisation du cactus pour l’alimentation animale dans le cadre du
projet cactus dans la zone des Rhamna. Coordonnée par Bendaou M.
l Etude agro-physiologique et moléculaire de la dormance estivale des
hybrides entre dactyle dormant et non dormant (Coordonné par Kallida
R.PRAD n°: 1001)
l Aptitudes bouchères mesurées in vivo et qualités des carcasses et
de la viande d’agneaux engraissés de races locales purs et croisés. Projet
PRAD11 avec la coopération Française (Lakhssassi K.)
l Convention de partenariat scientifique INRA-ADM-GIZ portant
sur la lutte contre l’érosion par les techniques ‘’végétalo-biologique’’
(coordination Al Faiz Chaouki)
l Convention de partenariat scientifique INRA-ADM-GIZ sur l’évaluation
et modelisation du risque hydrique sur les autoroutes du Maroc sous
l’effet du changement climatique (coordination Moussadek Rachid)
l Projet FP7-ArimNet:‘’ Des cultures résilientes, efficientes en eau et
en énergie pour l’alimentation animale dans des systèmes agricoles
méditerranéens (REFORMA)’’ Coordination : Thami A.Imane
l Convention INRA/COSUMAR pour le développement et la valorisation
de culture de stevia rebaudiana au Maroc (coordination Al Faiz Chaouki)
l Convention INRA/Académie Hassan II des Sciences et techniques
/ Université Mohammed V Agdal relative au projet ‘’ Mise au point de
biofertilisants bactériens pour l’inoculation et l’amélioration de la
productivité des légumineuses alimentaires au Maroc’’ (coordination
Thami A. Imane)
l Convention de partenariat INRA/ Université Mohamed V Souissi pour
le développement de la recherche dans des domaines d’intérêt communs.
l Convention cadre INRA/ Université Hassan II Mohammedia –
Casablanca
l Convention cadre INRA/BIOPHARMA en matière d’études, recherches,
analyses et formation technique.
Rapport d’activité 2013
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
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Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
N° dépôt légal : 2015 MO 4202
N° ISBN : 978 - 9954 - 8721 - 3 - 0
Conception et impression
Tél : 05 37 73 53 09
Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
Avenue Mohamed Belarbi Alaoui
B.P: 6356 – Instituts, 10101 - Rabat
Tél : 00 212 660 157 229 - Fax : 00 212 537 775 530
E-mail : [email protected] - Site web : www.inra.org.ma