2013 - Institut National de la Recherche Agronomique
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2013 - Institut National de la Recherche Agronomique
Royaume du Maroc Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Rapport d’activité 2013 Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste Comité d’édition : n Abderabihi Mohamed n El Maadoudi El Haj n El Bahloul Yasmina n El Housni Abdellah n Iraqi Driss n Zouahri Abdelmjid n Lage Mounira sommaire PREFACE 6 AMELIORATION DES PLANTES ET RESSOURCES PHYTOGENETIQUES 7 BIOTECHNOLOGIE 46 ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES 52 PRODUCTION ANIMALE ET FOURRAGERE 58 TECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE ET QUALITE 62 RECHERCHE-DEVELOPPEMENT 71 ACTIVITES DES DOMAINES EXPERIMENTAUX 75 RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIERES 85 MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 88 ENCADREMENT, PUBLICATIONS, COMMUNICATIONS ET PARTENARIAT 93 PREFACE A u cours de l’année 2013, le CRRA de Rabat s’est investi dans la mise en œuvre d’un programme d’action multiforme faisant de l’innovation, une ambition fondamentale de sa stratégie de recherche compte tenu des effets qu’elle peut générer aussi bien pour une institution de recherche que pour l’ensemble de la société. La présentation des résultats de recherche saillants dans le présent rapport d’activité 2013 constitue l’occasion d’affirmer cette excellence scientifique dans différents domaines de recherche, dont on peut citer : La sélection de lignées d’orge résistantes à la rayure réticulée, et avec des taux de protéines de 15%. Chez le blé dur, les landraces originaires de la région d’Errachidia offrent un polymorphisme de qualité important par rapport aux variétés modernes notamment le taux de pigments jaunes et le taux de gluten. Pour la betterave à sucre, les résultats confirment la possibilité de produire une semence de qualité avec des rendements qui dépassent 40 g par pied. L’utilisation des outils de la biotechnologie pour l’évaluation de la diversité génétique de l’arganier et pour l’induction de l’enracinement des plants. La caractérisation de la variabilité génétique du safran et de certaines espèces de plantes aromatiques et médicinales spontanées d’intérêt comme l’origan, la camomille bleue et le jujubier. La couverture durant l’année 2013 par les cartes de vocation des terres agricoles sur 16.500 Km² dans la région de Tadla-Azilal et l’achèvement des travaux sur les cartes de fertilité des sols sur 330.000 ha dans la zone d’Oulmès et 182.000 ha dans la région d’El Kalaa de Sraghna L’isolement et la sélection de microorganismes visant la transformation et la valorisation des produits agricoles d’intérêt alimentaire et sanitaire. L’extraction de l’ADN a permis, le séquençage de la cyanobactérie dont le potentiel technologique de ferment et de probiotique constitue un enjeu éco-industriel important. La valorisation des produits de terroirs par transformation de quatre variétés de figues de barbarie, ainsi que le développement de nouveaux produits alimentaires à base de caroube. Les avancées enregistrées sont effectivement nombreuses mais suscitent un besoin ardent de faire encore plus et de s’adapter à des impératifs économiques et environnementaux ; d’autant plus que les exigences de la société interrogent fortement la qualité et la durabilité des systèmes de production à l’heure de l’ouverture des marchés et des changements climatiques qui menacent la production agricole et la sécurité alimentaire. Mohamed ABDERABIHI Chef du Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 6 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat AMELIORATION DES PLANTES ET RESSOURCES PHYTOGENETIQUES AMELIORATION DES PLANTES GESTION DES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 7 AMELIORATION DES PLANTES Sélection de nouvelles variétés de blé dur Activité 1 : Réalisation des blocs de croisements et développement de populations en ségrégation (Rhrib K., Taghouti M.) Introduction Le blé dur revêt une grande importance dans l’agriculture marocaine et est toujours apprécié par les agriculteurs. Elle est par ailleurs pratiquée dans les différentes zones agro-climatiques et se fait dans la majorité des exploitations. Malgré les efforts de la création variétale qui ont permis de mettre à la disposition des agriculteurs des variétés productives à large adaptation, les rendements demeurent faibles à causes des fluctuations de la pluviométrie, des contraintes biotiques, du manque de la qualité technologique de ces variétés par rapport aux populations locales encore utilisées par les agriculteurs ainsi que de la non adoption de paquets technologiques performants. Matériel et Méthodes Les populations en ségrégation F3, F4, F5 et F6 ont été avancées à Merchouch et Allal Tazi en graines espacées en sélection généalogique et/ou bulk. Résultats et discussions Le tableau 1 présente l’état du matériel en ségrégation conduit par le programme d’amélioration du blé dur à Rabat. Neuf populations en ségrégation F4 et quatre F5 ont été avancées en sélection généalogique dans les stations Merchouch et Allal Tazi. Alors que dix populations F6 et quatre populations F7 ont été avancées en épi ligne uniquement à Merchouch. Tableau 1 : Etat du matériel en ségrégation conduit dans le programme de blé dur durant la campagne 2012/13 Populations en ségrégation semées en 2012/13 Populations avancées 2011/12 9 F4 en vrac 8 4 F5 en vrac 3 10 F6 en épi ligne 7 7 F7 en épi ligne 4 Activité 2 : Evaluation des lignées nationales et internationales de blé dur (Rhrib K.) Introduction Dans le but de sélectionner le maximum de matériels à utiliser comme parents dans les blocs de croisement, plusieurs pépinières et populations locales nationales et internationales provenant du programme CIMMYT, sont semées dans différentes stations de l’INRA. L’évaluation de l’ensemble de ce matériel pour les principaux caractères à savoir la précocité, le rendement, la réaction aux principales maladies inhérentes à la région, en particulier la rouille brune ainsi que les paramètres de qualité (force de gluten, et couleur jaune) nous permettent chaque année de sélectionner les lignées les plus intéressantes et de les intégrer dans notre programme de sélection. Matériel et Méthodes 51 lignées d’observation marocaine ont été semées en 4 lignes consécutives. Il s’agit des populations lignées F6 avancées en LOM ; Les pépinières CIMMYT sont arrivées en retard à cause d’un problème de douane ce qui a entravé leur semis durant cette campagne. Mais elles seront conduites en 2012/13 avec les pépinières du CIMMYT 2014 en cours de réception. Les 4 lignes de 2.5 m de longueur et de 0.3 m d’espacement, constituent les parcelles élémentaires des lignées. Deux témoins (Karim et Marzak) ont été utilisés après chaque vingt lignes. Les caractères observés au champ sont: la hauteur, la précocité, la résistance aux maladies telles que les rouilles brune et noire, le BYDV, la septoriose, les pourritures racinaires, la cécidomyie. Les lignées sont soumises plutard à l’analyse des principaux caractères de qualité à savoir, la force de gluten, la couleur jaune en vue d’une deuxième sélection. Tableau 2 : Nombre de lignées semées et sélectionnées dans les essais pépinières nationaux et internationaux de blé dur réalisés dans les domaines expérimentaux de Allal tazi, Merchouch, au cours de la campagne 2012/13 Pépinières LOM IDSN et IDYN du CIMMYT 8 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Nombre de lignées testées Lignées sélectionnées 51 9 Non semées - Activité 3 : Multiplication et caractérisation agro morphologique d’une collection de blé dur du sud marocain (Rhrib K., Taghouti M.) Matériel et Méthodes Une collection de 62 populations locales collectées dans les zones montagneuses du Maroc a été semée à raison de 2 lignes consécutives de 2.5 m de longueur et de 0.3 m d’espacement par population pour une multiplication et éventuellement une caractérisation agronomique. Ce même matériel a été analysé au laboratoire pour les paramètres de qualité notamment la couleur jaune, la force de gluten et la teneur en proteines. Résultats et Discussions Une base de données de caractères agronomiques des 62 populations locales a été formée. Notamment la hauteur, la date à l’épiaison, la date à la maturité ainsi que le rendement. Les mêmes populations sont évaluées pour les caractères de qualité au laboratoire. Activité 4 : Recherche et Identification des SNP’s relatifs aux gènes de résistance aux rouilles et de qualité chez les blés (Rhrib K., Taghouti M., Gaboune F., Lahouaoui, El Aboudi) Les objectifs de cette étude sont : Identifier, analyser et comparer les gènes d’intérêts liés aux rouilles et à la qualité chez le blé, les espèces apparentées (l’orge, le sorgho, etc.) et les plantes modèles (l’Arabidopsis, le riz, le maïs et Brachypodium) par l’alignement multiple, l’étude des domaines protéiques et la construction de l’arbre phylogénétique. l Développer une application pour la recherche et l’identification des l SNPs présents au niveau des gènes de résistance aux rouilles et de qualité chez le blé, et développer des marqueurs SNPs, puis élaborer une base de données et concevoir un site web.Ce travail s’insère dans le cadre du programme bioinformatique qui vise à assister les programmes d’amélioration pou la résistance aux rouilles chez le blé et pour les paramètres de qualité. Matériel et Méthodes Les étapes de cette étude sont résumées dans la figure ci-dessous : Résultats et Discussions Les résultats de l’étude liée à la recherche et l’identificaton des SNPs liés aux gènes de résistance et aux paramètres de qualité ont permis d’identifier Vingt-et-un gènes de résistance dont sept gènes Lr, deux gènes Sr, deux gènes Yr et dix autres gènes appelés ‘gènes de résistance’. Pour les paramètres de qualité, ont été identifiés, vingt gènes de Gluténine ; onze gènes Glu-HMW, dix gènes Glu-LMW et un gène de Glutenin. Quant aux gliadines, vingt-et-un gènes ont été identifiés dont quatorze gènes alpha gliadin, cinq gènes gamma gliadin, un gène omega gliadin et un gène alpha-/beta-gliadin. Concernant les gènes de qualité impliqués dans la couleur jaune, six gènes Psy phytoene synthase ont été identifiés. Le nombre total de SNPs extrait par l’outil SNPsFinder à partir des séquences de rouille examinées, téléchargées De NCBI est de 527,76% de ces SNPs sont identifiés dans les séquences de la rouille brune et le reste a été identifié dans les séquences de la rouille jaune. Un total de 30 SNPs, ont été identifiés dans les gènes de paramètre de qualité couleur jaune. Aucun SNPs n’a été noté pour les autres paramètres de qualité, la Gliadine et le Gluténine. Un total de 80 paires d’amorces pour les régions de SNPs a été identifié, 78 pour les régions SNPs relatifs aux rouilles et 2 pour les régions SNPs relatifs à la couleur jaune de la qualité, elles seront disponibles pour l’amélioration génétique des blés. Web SNPsFinder a été intégré dans le système d’information développé lors de cette étude. Les amorces identifiées in silico ont été synthétisées dans le CNRST. Certains marqueurs moléculaires associés aux gènes de résistance aux rouilles et à certains gènes de qualité chez le blé dur sont en cours de validation sur notre matériel avancé de blé dur. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 9 Activité 5 Avancement des lignées sélectionnées en essais préliminaires et intermédiaires et avancés (Rhrib K.) Introduction L’ensemble des notations réalisées sur les lignées d’observations lors de la campagne précédente nous permettent d’en sélectionner les meilleures qui présentent essentiellement une bonne tolérance à la rouille brune et un indice de jaune important. Ces lignées sont automatiquement avancées en essais préliminaires. De plus, Des essais des lignées avancées de blé dur sont envoyés du CIMMYT en vue de tester leur adaptation aux conditions agro-climatiques du Maroc. L’ensemble de ces essais ont été installés dans les stations expérimentales de Merchouch, Allal Tazi, Annoceur et Jamaa Shaim avec deux témoins nationaux (Karim et Marzak). L’intérêt que portent ces essais pour le programme national est d’enrichir ce programme de lignées performantes notamment sur la base de la tolérance et/ou la résistance aux principales maladies et en termes de leur rendement par rapport au témoin national. Par ailleurs, nous testons leur adaptation à nos conditions agro climatiques pour en sélectionner les meilleures. Ces lignées sélectionnées sont avancées en essais avancés et en vue de gagner le temps si possible de création d’une ou plusieurs nouvelles lignées de blé dur. Matériel et Méthodes 2 essais préliminaires, 2 essais intermédiaires, 2 essais avancés et deux essais Lignées prometteuses (LP) sont conduits dans les stations Allal Tazi, Merchouch, Jamaa shaim et Annoceur (tableau 3). Les lignées ont été semées en 6 lignes consécutives de 5 m de longueur et de 0.3 m d’espacement (9 m²) avec 2 variétés témoins Karim et Marzak en blocs aléatoires complets. Les principaux critères retenus sont la vigueur, la précocité, la hauteur, la résistance aux principales maladies notamment la rouille brune, la septoriose, la sécheresse et le rendement grain. Le tableau 3 résume la sélection faite au champ (maladies et rendement) de l’ensemble des essais installés dans les quatre stations. Tableau 3 : Nombre de lignées semées et sélectionnées dans les essais préliminaires, intermédiaires et avancés nationaux de blé dur réalisés dans les domaines de Allal tazi, Merchouch, Jamaa Shaim et Annoceur au cours de la campagne 2012/13 Pépinières Nombre de lignées testées Lignées sélectionnées dans les stations AT, MCH, ANNO et JS 2 Essais Préliminaires I, II 24*2 (*2) 17 2 Essais Intermédiaires I EI II 24*3(*2) 35 2 Essais Avancés I et II 24*4(*2) 17 10*2/14*2 18 2 essais Lignées prometteuse LP1et LP2 Résultats et discussions Cette année a été caractérisée par l’attaque de la rouille ensuite la septoriose, ce qui nous a permis d’avoir une idée sur la réaction de l’ensemble du matériel vis-à-vis des principales maladies cryptogamiques. Sur l’ensemble des lignées avancées constituant les deux essais préliminaires, intermédiaires, avancés et LP et qui sont au nombre de 156, quatre vingt sept lignées (87) ont été sélectionnées au champ sur la base du rendement, la résistance/tolérance aux principales maladies notamment la rouille brune et la septoriose, ce matériel sera soumis a une deuxième sélection au labo pour les paramètres de qualité (couleur jaune, SDS, teneur en protéines,,,,) Graphe 1: Pluviométrie enregistrée dans les stations Merchouch et Allal Tazi durant la campagne 2012/13 Allal Tazi Merchouch Conclusion générale La campagne 2012/13 a été caractérisée par une pluviométrie importante l principalement au niveau des stations Allal tazi et Merchouch, ce qui a lignées avancées en des essais préliminaires, intermédiaires ou avancés, permis une sélection plus rigoureuse surtout pour la rouille brune et la 110 lignées ont été sélectionnées pour leur tolérance/ et ou résistance à septoriose qui a ravagé les stations expérimentales surtout la station Allal la rouille brune et autres maladies cryptogamiques, leur rendement, ainsi Tazi que pour leur teneur en protéines, l’indice de jaune et la force de gluten. Ce 10 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Sur 207 lignées issues des pépinières nationales, internationales et des matériel sera conduit la campagne prochaine (2013/14) pour une évaluation plus poussées sur quatre stations expérimentales en vue de s’assurer de leur adaptation aux principales conditions agro climatiques. l Cinq lignées prometteuses ont été sélectionnées en vue de les conduire la campagne prochaine en épi ligne dans différentes stations et ce pour l Une éventuelle proposition au catalogue. Une épuration de ce matériel génétique important sera réalisée avec le concours des domaines expérimentaux en vue d’éviter un refus au niveau du catalogue officiel à cause du mélange l La validation des marqueurs moléculaires associés aux gènes de résistance aux rouilles et à certains gènes de qualité chez le blé dur est initiée l Les espèces apparentées au blé dur offrent un grand polymorphisme et des marqueurs protéiques de qualité de type LMW2 pouvant être exploités dans le programme d’amélioration génétique de blé dur l Les landraces originaires de la région d’Errachidia offrent un polymorphisme important pour tous les critères de qualité évalués. Les variétés de terroir d’Errachidia ont montré une supériorité apparente par rapport aux variétés modernes particulièrement pour le taux de pigments jaunes et le taux de gluten Activité 6 : Etude des caractéristiques des plantes liées à la bonne qualité du grain (Taghouti Mona) Introduction L’objectif de cette activité est l’identification de sources de bonne qualité technologique au sein de germoplasme national et international. Matériels et méthodes Le germoplasme analysé est constitué au total de 131 lignées avancées de blé dur, issues des essais de rendement préliminaires, intermédiaires et avancés préalablement sélectionnées sur la base de la résistance aux maladies durant la campagne 2011-12. Les analyses de la qualité effectuées complètent celles réalisées par l’analyseur grains par Infrarouge au début de la campagne. Ces paramètres incluent : l AACC 14-50 modifiée. La variété de blé dur Tomouh connu pour son taux en pigments caroténoïdes élevé est utilisée comme témoin l Le test de sédimentation au sodium dodécyl sulfate qui informe sur la force du gluten de la lignée. Ce paramètre est mesuré en adoptant la norme Marocaine NM 08-1-216. La variété de blé dur Marzak est utilisée comme témoin. Le taux des pigments caroténoïdes mesuré en adoptant la méthode Résultats et discussion Les résultats des analyses révèlent une diversité génétique importante au sein du germoplasme étudié pour les deux paramètres de qualité mesurés. Les lignées qui ont dépassé les témoins Marzak pour le SDS et Tomouh pour le taux en pigments jaunes (Figure 1 et 2) sont retenues et constituent un germoplasm de départ pour le programme de sélection de blé dur. SDS(ml) PJ(ppm) Marzak 80 Tomouh 12 63.8 56.3 60 10 11.34 8.92 8 40.9 40.9 40 6 4 20 2 0 Figure 1 : Lignées prometteuses dépassant la variété Marzak pour l’indice de sédimentation au SDS Int1-13 Int1-19 Int1-9 Int1-11 Int2-3 Int1-2 Int2-7 Int2-9 Int1-16 Int1-5 Int2-2 Int2-8 Int1-15 Int2-17 Int1-6 Int2-16 Int2-13 Int1-7 Int1-18 Int2-3 Int2-13 Int1-13 Int2-5 Int1-4 Int1-11 Int1-14 Int1-9 Int2-15 Int2-16 Int2-16 Int2-14 Int2-17 0 Figure 2 : Lignées prometteuses dépassant la variété Tomouh pour le taux en pigments caroténoïdes Activité 7 : Evaluation de paramètres de qualité d’une collection de landraces marocaines de blé dur (Taghouti Mona) Introduction L’objectif de cette activité est d’évaluer la qualité d’un germoplasme constitué d’une collection de soixante dix huit lignées issues de dix neuf landraces originaires de régions montagneuses subsahariennes et rifaines du Maroc ainsi que douze variétés de blé dur inscrites au catalogue officiel. Matériels et méthodes L’analyse de la qualité a porté sur le taux de protéines et le taux de en caroténoïdes mesurés en adoptant la norme AACC14-50 modifiée. gluten mesurés à l’aide de l’analyseur infrarouge et le taux des pigments Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 11 Résultats et discussion Les résultats obtenus ont montré que les landraces originaires de la région d’Errachidia offrent un polymorphisme important pour tous les critères de qualité évalués. Les variétés de terroir d’Errachidia ont montré une supériorité apparente par rapport aux variétés modernes particulièrement pour le taux de pigments jaunes et le taux de gluten. (Figures 3 et 4). Figure 3 : Analyse de la variable taux de caroténoïdes en ppm en nuage de points Figure 4 : Analyse de la variable Gluten en % en nuage de points Activité 8 : Analyse de la composition en protéines de réserve de lignées d’espèce apparentées au blé (Taghouti Mona) Introduction L’objectif de cette activité est de déterminer le polymorphisme génétique dans la composition en protéines de réserve présent dans une collection de lignées d’espèces apparentées au blé. Matériels et méthodes Dix accessions issues d’espèces apparentées au blé ont fait l’objet Trois variétés de blé dur sont utilisées comme témoin : Tomouh, Karim d’une analyse de la composition en protéines de réserve en utilisant la et Marzak en alternance avec les espèces apparentées. technique d’électrophorèse SDS-PAGE. Résultats et discussion Les espèces apparentées au blé dur offrent un grand polymorphisme et des marqueurs protéiques de qualité de type LMW2 (Tableau 1 et Figure 6) pouvant être exploités dans le programme d’amélioration génétique de blé dur. Tableau 1 : Composition en sous unités de haut poids moléculaire et de faible poids moléculaire observés chez la Collection des espèces apparentées de blé dur Accessions Composition en gluténines Espèces apparentes de blé dur Glu-A1 HMW Glu-B1 HMW Glu-B3 LMW Triticum monococcumIC50028 Glu-A1a 6+8 LMW-2 Triticum monococcumIC50021 Glu-A1a 6+8 LMW-2 Triticum monococcumG1560 Glu-A1c - LMW-2 Triticum monococcum Glu-A1a - LMW-2 Triticum Elias Glu-A1a 6+8 LMW-1 Triticum dicoccumIC12574 Glu-A1a 6+8 LMW2 Triticum dicoccumICWT50019 Glu-A1a 6+8 LMW-2 Triticum speltaIC9810 Glu-A1a 6+8 LMW-2 Triticum carthliumICWT50016 Glu-A1b 7+8 LMW-1 H M W Figure 5 : Profils éléctrophorétiques des gluténines de dix accessions de blé dur apparentées. Espèces sauvages : (1), (1’)-Triticum monococcumIC500238 ; (2), (2’)-Triticum monococcumIC500241 ; (3), (3’)-Triticum monococcumG1560 ; (4), (4’) Triticum monococcum531 ; (5), (5’)-Triticum Elias. Témoins : variétés (krm (Karim), Mzk (Marzak), Tmh(Tomouh)). 12 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat L M W Figure 5: Profils éléctrophorétiques des gluténines de dix accessions de blé dur apparentées. Espèces sauvages : (1), (1’)Triticum monococcumIC500238 ; (2), (2’)-Triticum monococcumIC500241 ; (3), (3’)-Triticum monococcumG1560 ; (4), (4’) Triticum monococcum531 ; (5), (5’)-Triticum Elias. Témoins : variétés (krm (Karim), Mzk (Marzak), Tmh(Tomouh)). Développement de variétés d’orge adaptées aux différentes conditions climatiques et de bonne qualité (Abderrazek Jilal, Mohamed Maissari, Assia Saidi) Le programme national d’amélioration génétique de l’orge réalisé en 2012-2013 a été supporté par l’INRA et mené en collaboration avec l’ICARDA Résumé Au cours de la campagne 2012-2013, la superficie céréalière au Maroc a atteint 5,13 millions d’hectares avec une production de 97 millions de quintaux sous une pluviométrie moyenne de 450mm. L’orge a produit 27 millions de quintaux soit 28% de la production céréalière Marocaine. Le programme national d’amélioration génétique d’orge a été mené en collaboration avec l’ICARDA et a permis d’évaluer près de 4874 lignées d’orge. La pluviométrie, abondante dans la zone favorable et montagneuse et faible dans les zones défavorables, a permis une pression de sélection de 12% aboutissant à la sélection de 600 meilleures lignées pour leurs caractères agro-morphologiques, physiologiques et de résistance aux maladies. Vingt quatre d’entre elles ayant des rendements supérieurs seront sujet d’évaluation et multiplication dans les différentes zones pour possible inscription aux catalogue officiel. L’identification préliminaire de la collection Marocaine d’orge va permettre une meilleure extraction de la collection nucléaire Marocaine d’orge. Introduction Le Maroc est classé septième pays en superficie emblavée en orge après la Russie, Ukraine, Australie, Espagne, Turquie et Canada (FAO, 2012). L’orge (Hordeum vulgare L.) est la deuxième céréale la plus cultivée au Maroc après le blé tendre. Elle occupe en moyenne annuelle 1.9 millions d’hectares, soit 38% de la superficie agricole utile des céréales et 21.8% de la SAU totale (FAO, 2012). L’orge est cultivée partout au Maroc. Les 67% des superficies sont situées dans les zones arides, semi-arides, 8% dans les montagnes et 24% dans les zones favorables à sols pauvres de faibles intrants (MAPM, 2012). La production annuelle de l’orge est approximativement 12 millions de quintaux (FAO, 2012) soit à peu près 24% de toute la production céréalières. Le grain est employé pour l’alimentation animale à raison de 80%, le reste est utilisé pour la consommation humaine (20%). La paille d’orge fournit 30% de quoi en alimentation animale. L’orge locale est largement utilisée, seulement 5% des superficies sont emblavées en variétés améliorées et la semence est généralement produite par les agriculteurs dont 1% est certifiée. L’orge est une culture de faibles intrants, pratiquée dans les environnements marginaux, sans irrigation, ni fertilisation ni contrôle des maladies et mauvaises herbes. Dans certaines régions, c’est la seule culture viable. Dans ces types d’environnement, la faible pluviométrie annuelle, sa mauvaise distribution, les faibles températures hivernales, les hautes températures et le vent chaud qui arrivent au stade de remplissage des grains sont autant de facteurs contraignant la bonne productivité. La fréquence, l’intensité et la durée de chacun de ces stresses ainsi que leurs combinaisons varient d’une année à l’autre. Cependant, les faibles rendements sont communs, l’échec de la culture arrive une à deux années sur cinq ans. Les maladies foliaires principales de l’orge sont la rayure réticulée, causant des pertes de rendement allant de 22 au 30%, l’oïdium qui peut réduire le rendement jusqu’à 26% et le BYDV avec des pertes de rendement allant de 16 à 23%. La valeur de la production de l’orge est de l’ordre de 4.7 milliards de dirhams (MAPM, 2012). Justifications et objectifs du programme d’amélioration d’orge 2012/2013 1. Bloc de croisement des lignées d’orge La base de tout programme d’amélioration est la constitution du bloc de croisement constitué de lignées élites en matières de possession de caractères intéressants sur le plan résistance au maladies qui implique l’évaluation des différentes lignées ou Parents femelles ayant des caractères d’intérêt national comme la résistances aux maladies tels que l’oïdium (Powdery Mildiou), la rayure réticulée (Net Blotch) et la rouille jaune (Leaf Rust). La résistance à la sécheresse s’implique dans ce bloc de croisement surtout pour les zones arides et semi arides. L’objectif du croisement durant la campagne 2012-2013 s’était d’incorporer la résistance à la rayure réticulée aux variétés marocaine d’orge. La source de résistance a été assurée par l’ICARDA engendrant 31 lignées internationales résistantes qui ont été évalué en serre et aux champs à Allal Tazi en collaboration avec la phytopathologiste des céréales du CRRAR. 2. Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone Aride La culture d’orge au Maroc occupe 67% de la superficie totale d’orge en zone aride et semi aride du fait que cette culture est la céréale la plus résistante à la sécheresse et qui nécessite de faibles intrants. L’opération vise à se focaliser surtout sur cette zone tout en développant du matériel adapté à partir des lignées sélectionnées dans d’entre elles «lignées fixées» qui englobent les caractères intéressants pour être conduite de manière successive en essais rendement. l Evaluation des essais de rendement installés à Jemaat Shaim et khmiss zmamra. Observation et sélection du Matériel de l’ICARDA qui s’avère l’environnement ciblé. Les objectifs visent à : l l Evaluer les pépinières nationales des différentes générations installées à Jemaat Shaim et khmiss zmamra pour en tirer les meilleures intéressant pour être incorporé dans le bloc de croisement et les générations successives. 3. Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone de favorable La culture d’orge au Maroc occupe 24% de la superficie totale d’orge en zone favorable. Ceci implique que la montagne est la seconde zone d’intérêt en ce qui concerne l’orge. L’opération vise à se focaliser surtout sur cette zone tout en développant du matériel adapté à partir des lignées sélectionnées dans l’environnement ciblé. Les objectifs amènent à : Evaluer les pépinières nationales des différentes générations installées à Merchouch pour en tirer les meilleures d’entre elles «lignées fixées» qui englobent les caractères intéressants pour être conduite de manière successive en essais rendement. Evaluation des essais de rendement installés à Merchouch. Observation et sélection du Matériel de l’ICARDA qui s’avère intéressant pour être incorporé dans le bloc de croisement et les générations successives. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 13 4. Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone de Montagne La culture d’orge au Maroc occupe 8% de la superficie totale d’orge en zone Montagne. Ceci implique que la montagne est la troisième zone d’intérêt en ce qui concerne l’orge. L’opération vise à se focaliser surtout sur cette zone tout en développant du matériel adapté à partir des lignées sélectionnées dans l’environnement ciblé. Les objectifs amènent à : Evaluer les pépinières nationales des différentes générations installées à Annaceur pour en tirer les meilleures d’entre elles «lignées fixées» qui englobent les caractères intéressants pour être conduite de manière successive en essais rendement. Evaluation des essais de rendement installés à Annaceur. Observation et sélection du Matériel de l’ICARDA qui s’avère intéressant pour être incorporé dans le bloc de croisement et les générations successives. Evaluation des pépinières maladies : Les pépinières maladies sont des sources d’approvisionnement pour le bloc de croisement en lignées intéressantes qui peuvent être utilisées comme mâle dans le programme de croisement. L’opération prend en considération l’évaluation des pépinières maladies étrangères (venant de l’ICARDA) dans les stations Allal Tazi et Merchouch. Matériels et méthodes Le programme national d’orge pour la campagne 2012-2013 s’est déroulé en cinq opérations complémentaires à savoir : Essais (parcelle de 6 lignes de 5 m) et Pépinières (2 lignes de 5 m) d’amélioration d’orge pour la zone Aride représentée par la station Jemmat Shaim et khmiss zmamra ; Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone favorable représentée par les stations Merchouch et Allal Tazi ; Essais et Pépinières d’amélioration d’orge pour la zone de Montagne représentée par la station Annaceur ; Le nombre de lignées évaluées au cours de la campagne 2012-2013 en collaboration avec l’ICARDA est présenté dans la figure 1. Figure 1 : Nombre de lignées d’orge évaluées dans les cinq stations expérimentales de l’INRA La collection Marocaine d’orge issue des zones d’orge (Figure 2) a été sujette de caractérisation agro-morphologique et physiologique à Merchouch. Figure 2 : Lieux de collecte des accessions Marocaines d’orge Résultats La campagne 2012-2013 s’est caractérisée par des précipitations abondantes dans les zones favorables et montagneuses dépassant les 570 mm et des pluies faibles dans les zones défavorables ne dépassant guère les 352 mm (Figure 3). De ce fait, les attaques par les différentes maladies et insectes, généralement fréquentes annuellement, ont été 14 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat visibles durant cette campagne notamment la rayure réticulée, l’oïdium et la Rhynchosporiose (scald). De ce fait, la pression de sélection a été au maximum profitant de l’abondance de ces trois maladies dans les domaines expérimentales surtout Jemaat Shaim et Merchouch (Tableau 1). Figure 3 : Précipitations mensuelles en (mm) au cours de la campagne 2012-2013 dans les stations expérimentales Tableau 1 : Sévérité des attaques par les différentes maladies foliaires dans 5 domaines expérimentaux au cours de la campagne agricole 2012-2013 Rayure réticulée Oïdium Rhynchosporiose Merchouch Allal Tazi Annaceur Jemaat Shaim Khmiss Zmamra E I F E E IàE I I IàE IàE E F F I I *F : Faible ; I : Intermédiaire ; E : Elevé La diversité du matériel d’orge évalué dans les stations expérimentales comme en témoigne la figure 4 associée au condition favorable au développement des maladies a permis une pression de sélection de 12% résultant à la sélection de près de 600 lignées à différents critères d’intérêt (Figure 5). Ces lignées regroupent la résistance au stress biotique notamment la rayure réticulée et l’oïdium et au stress abiotique surtout la sécheresse, la résistance à la verse, des gros grains et longs épis. Près de 24 lignées élites manifestant un rendement considérable vont être sujet d’évaluation dans les différentes zones d’orge pour une possible inscription au catalogue officiel. La collection Marocaine s’est caractérisée par 21 lignées résistantes à la rayure réticulée, 5 lignées résistantes à l’oïdium, des longueurs d’épi atteignant les 12 cm et des taux de protéines de l’orge de 15%. Nombre de lignées sélectionées au cours de la compagne 2012-2013 Résistence aux maladies Tolérance à la sécheresse INRA 207 24 lignées élites Gros grains & long épis Figure 4 : Différents cycles de matériel d’orge (précoce, moyen et tardif) Résistence à la verse INRA/ICARDA 62 ICARDA 331 Biomasse Rendement Figure 5 : Nombre de lignées d’orge sélectionnées au cours de la campagne 2012-2013 Domestication de deux espèces d’avoine tétraploïde et amélioration de la qualité des cultivars marocains héxaploïdes (Nezha SAIDI) 1. Objectif Au Maroc, la culture d’avoine s’étend chaque année et atteint environ 99 000 ha. Elle est cultivée dans le bour favorable et intermédiaire en culture pure (86 288 ha) ou en mélange avec la vesce (12 953 ha) (Saidi et al., 2008). La forme cultivée d’avoine au Maroc est l’avoine commune héxaploïde A. sativa L. (2n = 6x = 42). L’URAPCVRG a inscrit une vingtaine de cultivars d’avoine héxaploïdes durant les vingt dernières années. Ce matériel a été sélectionné à partir des introductions étrangères essentiellement des USA et du Canada. Sauf que durant les années sèches, ce matériel présente une performance très moyenne, puisqu’il a été sélectionné auparavant pour les régions tempérées de son pays d’origine, en plus qu’il ne ne présente pas une résistance/tolérance à certaines maladies qui menacent la culture Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 15 d’avoine au Maroc : le BYDV, la rouille couronnée, l’helminthosporiose et l’oïdium. Dans le but de développer un matériel à haut potentiel agronomique, nous avons fait recours aux ressources génétiques existantes. A ce propos, deux espèces d’avoine sauvage tétraploïdes (2n=4x=28) A. magna Murph. et Terr. et A. murphyi Ladiz. découvertes depuis une vingtaine d’années, originaires du Maroc (Ladizinsky, 1993) et du sud d’Espagne (Ladizinsky, 1971) respectivement, ont été trouvées prometteuses. Ces deux espèces peuvent être utilisées pour enrichir le pool génétique nécessaire pour la sélection de variétés plus adaptées pour le Maroc. En effet, Les graines de ces espèces sont exceptionnellement riches en protéine et dépassent d’environ 30 à 40% celle des cultivars d’avoine commune. En plus qu’elles soient bien adaptées aux conditions climatiques marocaines (vu leur endémisme), ces taxa ont montré une certaine résistance à la rouille couronnée, la jaunisse nanisante et l’oïdium (Ladizinsky, 1995). Ces deux espèces tétraploïdes sont génétiquement proches de A. sativa et donc elles peuvent être utilisées dans des programmes de croisement interspécifique pour améliorer la culture d’avoine au Maroc. Ainsi, ce programme de recherche a pour objectifs de : 1. Développer davantage les deux espèces domestiquées d’avoine tétraploïdes en leur introduisant la diversité des cultivars marocains de l’avoine commune, 2. Transférer la teneur en protéine et l’adaptabilité des espèces tétraploïdes domestiquées aux cultivars marocains. 2. Matériel et Méthodes Différents cultivars marocains d’A. sativa et des accessions d’A. magna et A. murphyi ont été utilisés dans les premiers cycles d’hybridation. rétro croisées par la suite soit aux parents héxaploïdes soit aux parents tétraploïdes. Les graines pentaploïdes dérivatives de chaque croisement ont été 2.1. Matériel (A. sativa x A. magna) x A. sativa A. sativa A. magna Ghali, Rommani, Soualem, Tissir, Zahri 158 196 A. murphyi (A. sativa x A. magna dom.) x A. magna dom.) Amlal, Ghali, Soualem, Tissir, Zahri (A. sativa x A. murphyi) x A. sativa Amlal, Soualem, Tissir 45 - 55 50 - 52 (A. sativa x A. murphyi dom.) x A. murphyi dom. Amlal, Soualem, Zahri, Tissir 35 - 34 35 - 42 H 11 H16 Aa2 Aa1 6 169 2.2. Méthodes 2.2.1. Croisements interspécifiques au champ Les graines hybrides pentaploïdes issues d’un premier cycle d’hybridation sont pré germées puis repiquées dans des jiffy pots germination puis repiquées sous serre dans des jiffy pots. Une fois les plantes ont développé 4 feuilles elles sont transplantées au champ en sous serre. Les graines des parents héxaploïdes ou tétraploïdes irriguée à Marchouch. utilisées dans le rétro croisement, sont pré germées en deux dates de Repiquage des plantules d’avoine sous serre et transplantation au champ 2.2.2. Caractérisation cytogénétique et morphologique La cytogénétique est une technique qui fait le lien entre la cytologie et la génétique. C’est l’une des disciplines qui sur lesquelles s’appuie l’amélioration des plantes. Elle se situe avant tout en amont de la sélection. Cette technique permet ainsi la connaissance du matériel végétal utilisé et peut être impliquée au niveau même de la création variétale. Chez l’avoine, après chaque cycle d’hybridation on détermine le nombre 16 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat de chromosome des graines hybrides, la fertilité du pollen avant maturité des plantes hybrides et le rendement en grains par génotype. La caractérisation morphologique des graines hybrides consiste à déterminer le nombre des arêtes par épillet, la vigueur des arêtes, la présence ou absence des poils et la couleur de la graine. Détermination de la ploïdie par méthode conventionnelle et caractérisation morphologiquedes graines hybrides La détermination de la ploïdie, outil de caractérisation du germoplasme, sert à orienter les croisements en vue d’obtenir du matériel à structure génétique déterminée et donc reste une technique indispensable dans les programmes d’amélioration. Afin de vérifier la stabilité chromosomique, la cytométrie en flux a été sollicitée par le programme d’amélioration des graminées pérennes pour déterminer la ploïdie des populations récemment collectées. Détermination de la ploïdie par cytométrie en flux 2.2.3. Sélection Après une caractérisation cytogénétique, les graines issues des plantes rétro croisées sont semées à Marchouch en F2, F3, etc.. et subissent une sélection pour la présence de caractères de domestication. Aussi, on détermine le pourcentage des plantes portant des caractères domestiqués et celui des plantes portant les caractères sauvages par rapport au total des plantes semées pour chaque combinaison. 2.2.4. Essais variétaux et comportements Afin de tester sa performance agronomique, le matériel dérivatif des variétaux sur deux années et dans deux sites pour étudier l’effet GxE. croisements interspécifiques a été évalué sur deux années et en deux Les familles sélectionnées seront conduites en essais de vérification sites Marchouch et Allal Tazi en essai comportement. Les lignées ayant sur trois sites et en essais de démonstration chez les agriculteurs. montré une bonne aptitude agronomique ont été sujettes aux essais Evaluation de la performance agronomique au champ des lignées hybrides d’avoine 2.2.5. Analyse du profil protéique des graines des lignées d’avoine héxaploïdes améliorées En collaboration avec le laboratoire de qualité des céréales à l’URAPCVRPG, le profil enzymatique ainsi que la qualité des fractions protéiques extraites des graines des lignées d’avoine améliorées et tétraploïdes domestiquées en comparaison à celles extraites des variétés d’orge a été réalisée par la technique SDS-page. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 17 3. Résultats 3.1. Croisements interspécifiques et sélection : 3.1.1. La sélection La sélection a été réalisée au domaine expérimental de Marchouch et a familles qui ont montré une bonne performance on été maintenues porté surtout sur la résistance/tolérance aux maladies principalement (Tableau 1). le BYDV, la rouille couronnée, l’helminthosporiose et l’oïdium. Les Tableau 1 : Nombre de familles retenues par la sélection généalogique réalisée à Marchouch durant 2010/11 Croisements Site opérations Nombre de familles semées Résultats (A. sativa x A. magna) x A. sativa Marchouch Sélection conservatrice 3 3 familles re-sélectionnées A. murphyi domestiquée Marchouch Caractérisation cytogénétique et sélection conservatrice 10 9 familles (A. sativa x A. murphyi dom.) x A. sativa Marchouch Sélection conservatrice 5 A. magna domestiquée Marchouch Sélection conservatrice 3 3.1.2. Caractérisation cytogénétique a) Analyse de ploïdie Avoine : Dans le but d’analyser la ploïdie et de suivre la stabilité chromosomique au cours des générations du matériel dérivatif des croisements visant la domestication des espèces tétraploïdes d’avoine sauvage A. magna et A. murphyi (2n=4x=28), nous avons procédé à la détermination de la ploïdie des graines des lignées domestiquées selon le protocole conçu pour la cytométrie en flux. Cette étape est indispensable pour sélectionner les lignées tétraploïdes (2n=4x=28) et de suivre leur stabilité chromosomique au cours des générations. 14 lignées ont été analysées dont 10 lignées ont montré une stabilité chromosomique autour de (2n=4x=28) (Tableau 2). Graminées pérennes : L’analyse de ploïdie par cytométrie en flux d’une collection de graminées récemment collectées au Maroc en comparaison à des variétés témoins a révélée une différence de ploïdie par rapport aux cultivars témoins (Tableau 3). 3.2. Essai vérification 16 familles dérivatives des différents croisements interspécifiques entre les cultivars marocains héxaploïdes d’A. sativa et l’espèce tétraploïde A. magna, dont 6 familles sont des héxaploïdes améliorées et 10 familles sont des tétraploïdes domestiquées. Ce matériel a été testé en comparaison à trois témoins héxaploïdes Amlal, Tissir et Zahri, à Marchouch et Allal Tazi en deuxième année de vérification, La campagne 2012-13 à été caractérisée par une pluviométrie abondante et bien répartie. À marchouch, la pluviométrie enregistrée était de 571,16 mm, ceci a engendré un très bon rendement en grains noté chez les lignées hybrides. Ainsi, le rendement en grains enregistré chez les familles de A. magna domestiquée a dépassé celui du témoin Tissir (15 Qx/ha) de 2 à 19 Qx/ha . Le rendement en grains des lignées héxaploïdes 18 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 5 familles sélectionnées 2 familles Tableau 2 : Résultats des analyses de la ploïdie par cytomètre en flux, pour les lignées de l’avoine tétraploïde domestiquée de A. murphyi. Famille Pliödie CV % F 6-1 F 6-3 F 6-4 F 6-5 F 6-6 F 6-7 4x 4x 6x 6x 4x 4x 3.39 3.53 5.53 1.96 3.77 2.71 F 6-8 F 6-9 F 6-10 F 8-1 F 8-2 F 8-3 4x 4x 4x 4x 4x 4x 4.22 7.85 2.41 5.11 4.72 5.07 F 7-1 F 7-3 6x 6x 2.68 3.18 Génotype Pliödie CV % Kasbah Medly D14 D25 D32 D26 D12 D28 D33 4x 4x 2x 6x 2x 2x 3.34 5.36 4.33 5.55 9.08 5.22 3.68 4.01 2.09 2x 2x 2x améliorées de A. murphyi a dépassé celui du témoin Tissir de 1 à 8 Qx/ ha. À Allal Tazi, la pluviométrie excessive enregistrée à la station (700 mm) a affecté négativement le rendement en grains des différentes lignées testées en plus des témoins héxaploïdes utilisés. Ainsi, nous avons noté que le rendement en grains des lignées domestiquées de A. magna ainsi que pour les lignées héxaploïdes améliorées de A. magna ou A. murphyi a dépassé celui du cultivar témoin Tissir (6 Qx/ha) de 1 à 4 Qx/ha seulement. Pour s’assurer de la vraie performance des lignées testées, le même matériel sera reconduit en essai variétal ainsi qu’en essais de démonstrations chez les agriculteurs dans trois sites représentatifs des régions de culture d’avoine.. 3.3. Essai comportement Dix lignées issues des croisements interspécifiques visant la domestication de l’avoine tétraploïde A. murphyi en plus de 5 lignées d’avoine introduites ont été testées, en deuxième année d’adaptation à Marchouch et à Allal Tazi, en comparaison aux témoins de l’avoine commune Amlal, Soualem, Tissir et Zahri (parents héxaploïdes impliqués dans les croisements). Durant cette campagne, le rendement en grains enregistré pour les différentes lignées au domaine expérimental de Marchouch était élevé dépassant celui du témoin Tissir (14 Qx/ha) de 2 à 23 Qx/ha. A Allal Tazi, le rendement en grains a été très affecté par la pluviométrie excessive survenue durant la campagne, ainsi le rendement en grains des lignées n’a dépassé celui du témoin que de 1 à 5 Qx/ha. Ce matériel sera conduit en essai de vérification en trois sites Marchouch, Allal Tazi et El Koudia. la campagne prochaine. 3.4. Analyse du profil protéique des graines des lignées d’avoine héxaploïdes améliorées L’objectif principal de ce programme de recherche est de sélectionner des lignées à bonne production de grains et d’une bonne valeur nutritive, surtout la teneur en protéine et un excellent profil protéique. Ainsi, il a été noté que les lignées d’avoine analysées présentent un polymorphisme protéique représenté par quatre séries de bandes ayant un poids moléculaire identique à celui de la globuline, la gluténine et l’albumine (figure 1). Figure 1. Profil protéique et poids moléculaire des bandes protéique de chaque lignées d’avoine Ceci mène à conclure que la qualité des protéines contenue dans le grain d’avoine est d’une grande valeur nutritive comparée à celle de l’orge et donc il serait bénéfique de combiner les deux céréales dans un régime diététique. Sélection de variétés d’avoine fourragère (Naima SHAIMI) Résumé Le programme de sélection d’avoine a pour objectif la sélection de variétés répondants aux critères suivants : les rendements en matière sèche et en grains, la tolérance aux principales maladies de l’avoine et la résistance à la verse et à l’égrenage. La sélection de nouvelles variétés d’avoine doit répondre aux exigences spécifiques des zones importantes de production. Il faut donc trouver des variétés bien adaptées aux conditions pédo-climatiques de la région cible. Pour l’ensemble des régions, le matériel testé provient des sélections des pépinières internationales Quaker. Ainsi, une collection internationale Quaker 2012 en plus 30 génotypes de la collection 2011 ont été évalués à Merchouch pour sélectionner les meilleurs génotypes adaptés à notre climat. Vingt et un génotypes de la collection 2012 et onze génotypes de la collection 2011 ont été sélectionnés et qui seront installés durant la campagne 2012-2013 suivante en essai comportement aux stations de Merchouch et Allal Tazi. Deux essais variétaux ont été installés aux stations de Merchouch et Larache pour sélectionner des variétés productives en matière sèche avec une production satisfaisante en grains et une bonne tolérance aux maladies. Le premier essai sera reconduit aux stations de Merchouch, Tanger et Allal Tazi. Un essai de vérification des quatre génotypes, sélectionnés à partir du deuxième essai variétal, sera conduit à Merchouch. D’autre part, une collecte des graminées pérennes a été effectuée dans différents régions du Maroc afin d’évaluer les paramètres agronomiques à El Koudia pour la production, la dormance estivale et la survie. Introduction Au Maroc, l’avoine fourragère est classée troisième culture fourragère après la luzerne et l’orge. Elle constitue la principale culture fourragère dans le bour favorable et intermédiaire. Elle est pratiquée essentiellement en bour, notamment dans les régions de Khemisset, Tanger, Khenifra et Ifrane. Les superficies emblavées par la culture d’avoine au Maroc sont estimées à 80.000 ha. Etant donné que l’avoine a été domestiquée en Europe et n’a été introduite au Maroc qu’au début du siècle dernier, la plupart du matériel génétique disponible, sélectionné initialement dans un milieu plus favorable (tempéré) que celui du Maroc (méditerranéen), présente une adaptation moyenne. Le programme de sélection de nouvelles variétés d’avoine entamé à l’INRA au début des années 80 a abouti à la sélection d’une douzaine de variétés inscrites au catalogue officiel. Les critères de sélection sont : le bon rendement en matière sèche et en grain, la tolérance aux principales maladies de l’avoine (rouille, helminthosporiose, oïdium et jaunisse nanisante de l’orge) et la Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 19 résistance à la verse et l’égrenage. Les objectifs de sélection sont définis de façon à répondre aux exigences spécifiques des zones potentielles de production. Ainsi, on a défini trois régions cibles : l La région de Tanger, pour laquelle la sélection est orientée vers des variétés tardives particulièrement résistantes à la rouille et la jaunisse nanisante, et ayant une bonne aptitude au déprimage l Les régions de Saïs et Zaër, où le choix porterait essentiellement sur les types semi-tardifs et semi précoce, supportant aussi le déprimage. A l’exception de la jaunisse nanisante, la résistance aux autres maladies (rouille surtout) n’est pas prioritaire. l Pour les régions de Benslimane à Settat, régions plutôt semi-arides, on sélectionne surtout des variétés précoces et résistantes à la rouille, l’helminthosporiose, l’oïdium et la jaunisse nanisante. Les objectifs de production en matière sèche et en grains sont bien sûr maintenus pour les trois régions. Matériel et méthodes 1. Collection Quaker 111 génotypes de la collection internationale de Quaker 2012 et 29 génotypes de la collection quaker 2011 en plus de 6 variétés témoins ont été semis à la station de Merchouch en une ligne de 1 m de longueur. Les mesures et observations effectués sont : la vigueur, la précocité d’épiaison, la hauteur des plantes à l’épiaison, la tolérance aux principales maladies (rouille, oïdium, helminthosporiose, BYDV), la sensibilité à la verse et à l’égrenage, le rendement en matière verte/ matière sèche et le rendement en grains. 2. Essais variétaux Deux essais variétaux ont été installés aux domaines de Merchouch et Larache. Le premier essai a été constitué de 12 génotypes sélectionnés de l’essai comportement (Quaker 2010) et les variétés témoins Amlal et Abjaou et le deuxième constitué de 11 génotypes a été sujette à sa deuxième année. Le dispositif expérimental a été en trois blocs randomisés. Les parcelles élémentaires ont été de 9 m2 avec 5 lignes de 6 mètres de long. L’espace entre les lignes a été de 30 cm. L’espace entre les parcelles a été de 1 m et l’espace entre les blocs a été de 2 m. Les observations effectués ont été : la levée, la vigueur, le cycle, la hauteur, la résistance aux maladies, le rendement en matière sèche et le rendement en grain. 3. Collecte des graminées pérennes Des prospections ont été effectuées dans différentes régions du Maroc des graminées pérennes et évaluer les paramètres agronomiques pour (Régions de Marrakech, le rif, le sud…) afin de compléter la collection la production, la dormance estivale et la survie. Résultats Essai variétal 1 Les rendements en matière sèche de quatre génotypes sélectionnés ont dépassé celui des variétés témoins Amlal et Abjaou de 4% à 27% à Merchouch. A Larache, deux génotypes ont dépassé les variétés témoins de 25% (Tableaux 1 et 2). Toutefois, malgré les conditions climatiques très favorables qui ont caractérisé cette compagne avec une pluviométrie de 571 mm et qui est au dessus de la moyenne de la région qui est de 407 mm, les rendements en matière sèche ont été nettement plus élevés que ceux des années précédentes, soit presque le double de celui obtenus la compagne dernière. Ces rendements sont en particulier à vérifier la compagne prochaine. En ce qui concerne la résistance aux maladies, on a noté une faible attaque de l’oïdium et de la jaunisse nanisante à Merchouch. Par contre, l’attaque de l’helminthosporiose a été moyen à sévère. Les génotypes ont été tolérants à moyennement tolérants à la rouille. A Larache, l’attaque des maladies a été plus sévère qu’à Merchouch, les génotypes ont été moyennement sensibles à la rouille, l’oïdium et la jaunisse nanisante et ils ont été sensibles à l’helminthosporiose. L’essai sera reconduit la compagne prochaine pour vérification, avec les mêmes génotypes et le même protocole dans les stations de Merchouch, Tanger et Allal Tazi. Tableau 1 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales maladies de l’essai variétale 1 conduit à Merchouch pendant la campagne 2012/2013 Génotypes Hauteur (cm) Rdt en Ms (t/ha) Rdt en grain (qx/ha) Helmintho sporiose Rouille Oïdium Helmintho sporiose 160 28 45 7 1 2 1 153 27 50 5 2 1 1 40 143 27 38 6 4 1 1 45 150 27 45 7 4 1 1 67 137 24 53 6 5 1 1 158 22 50 5 2 2 1 143 15 34 7 3 1 1 96 Amlal Abjaou 34 20 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Tableau 2 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales maladies de l’essai variétale 1 conduit à Larache pendant la compagne 2012/2013 Génotypes Hauteur (cm) Rdt en Ms (t/ha) Rdt en grain (qx/ha) Helmintho sporiose Rouille Oïdium Jaunisse nanisante 96 125 5 11 7 3 5 5 40 110 5 12 5 3 2 2 45 113 4 8 7 3 3 3 Amlal 117 4 22 5 2 3 5 Abjaou 114 4 12 7 3 5 3 67 126 4 7 7 5 3 3 34 98 3 5 5 5 5 2 Essai variétal 2 D’après les tableaux 3 et 4, on note que les rendements en matière sèche de six génotypes ont dépassé ceux de la variété témoin Amlal de 4 à 17% à Merchouch. A Larache un génotype a dépassé le témoin de 25% et 4 génotypes avaient le même rendement que le témoin. En ce qui concerne la tolérance aux maladies, les symptômes de l’helminthosporiose ont été sévères à très sévères que ce soit à Merchouch ou à Larache. Pour la rouille, les génotypes ont été légèrement à moyennement sensibles. Aux termes de deux compagnes, 4 génotypes ont été sélectionnés à savoir 69, 97, 113 et 19. Un essai de vérification des génotypes sélectionnés sera conduit la prochaine compagne à Merchouch. De même que pour l’essai variétal 1, les rendements en matière sèche sont à vérifier cette compagne. Tableau 3 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales maladies de l’essai variétale 2 conduit à Merchouch pendant la compagne 2012/2013 Génotypes Hauteur (cm) Rdt en Ms (t/ha) Rdt en grain (qx/ha) Helmintho sporiose Rouille Oïdium Helmintho sporiose 97 160 28 41 7 1 1 1 113 137 28 47 7 1 2 1 69 147 27 52 7 1 3 1 19 170 26 41 6 3 3 1 126 143 25 45 6 1 2 1 117 142 25 44 6 3 4 1 96 145 24 49 7 1 2 1 Amlal 165 24 44 7 1 2 1 44 128 23 38 7 1 3 1 Tableau 4 : Hauteur, rendement en matière sèche et en grain et notes visuelles des principales maladies de l’essai variétale 2 conduit à Larache pendant la compagne 2012/2013 Génotypes Hauteur (cm) Rdt en Ms (t/ha) Rdt en grain (qx/ha) Helmintho sporiose Rouille Oïdium Helmintho sporiose 97 138 10 15 8 2 3 2 69 122 8 17 5 3 3 3 113 125 8 12 7 3 5 5 135 8 19 4 2 5 4 19 128 8 17 5 2 3 3 96 118 8 11 5 3 5 3 117 120 7 12 7 3 5 3 126 112 6 9 4 2 3 3 44 100 4 14 5 2 3 2 Amlal Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 21 Collecte des graminées fourragères pérennes Trente cinq écotypes ont été collectés dont 23 dactyles (Dactylis glomerata), 10 fétuques (Lolium arundinaceum) et 2 phalaris (Phalaris aquatica) (Tableau 5). Tableau 5 : Liste des espèces collectées dans différentes régions du Maroc Espèces Dactylis glomerata Lolium arundinacea Phalaris aquatica Total Taroudant-Ouerzazate 4 2 1 7 Régions de Marakech 13 8 0 21 Taza-Hoceima 6 0 1 7 Total 23 10 2 35 Une évaluation agronomique au champ pour la production, la dormance estivale et la survie des écotypes de dactyles et de fétuques collectés sera réalisé au cours de campagne 2013-2014 à El Koudia. Sélection de variétés de betterave à sucre (Y. El Bahloul, N. Saidi, F. Bentata, F. Gaboun M. Rhfouda, K. Abchihi) Le programme de sélection de betterave à sucre a pour objectif de combler le manque de données sur la possibilité de production de semences de betterave à sucre, plante bisannuelle exigeante en vernalisation, dans les conditions climatique marocaines. Les variétés visées doivent être performantes en termes de productivité et de richesse saccharine et adaptées aux conditions environnementales locales. A terme, ce programme aboutira à la valorisation des zones montagneuses, encore marginalisées, dont les atouts climatiques se sont avérés favorables à la production de semences. Il permettra également, une sécurisation, même partielle, du pays en matière de semences betteravière. Cette partie du travail s’inscrit dans un programme pluriannuel de sélection généalogique maternelle combinée à des tests de descendance. Essais de production de semences de betterave à sucre en zones montagneuses Résumé La production de semences de betterave à sucre est une condition primordiale pour le programme de de création variétale pour cette culture. Les résultats de recherche précédents ont mis en avant l’effet des conditions climatiques et du génotype sur la montée à graines et la production de semences. 108 pieds ont été menés en essai à Annocer et évalués pour les caractères liés à la productivité et la qualité de la semence. Les rendements en grains par pieds étaient très variables et ont varié de 5 g à 22 g. Ce résultat et lié à la qualité des génotypes et leur degré de résistance à la montée à graines. Le poids de 1000 grains et lui fonction de la taille des graines mais aussi la germie. Trois pools génétiques ont été établis sur la basse de la quantité de semences produites et la résistance à la montée à graines. Ces pools génétiques sont des priori pour la différenciation pour les gènes responsables de la précocité et par conséquent de la montée à graines. Introduction Dans cette partie seront présentés les résultats des essais menés sur soumis à deux types d’évaluation. D’abord sur la plante mère, puis sur la les têtes de familles testées pour la production de semence. Ces têtes descendance, avant un retour aux plantes mères productrices de semences de familles ont été sélectionnées après un cycle végétatif bisannuel, testées et sélectionnées. Matériel et méthodes Le schéma de sélection adopté est cyclique, chaque cycle de sélection dure deux années. Initialement, nous étions partis de 2280 plantes, dont 100 pieds ont été retenus sur la base des performances de production de semences et de la durée du cycle. Toutes les plantes précoces montant en graines dans les conditions de vernalisation (températures atteignant -10°C) avant le seuil défini (240 jours) ont été éliminées. Les pieds retenus ont permis de mener les essais de la descendance pour le test de la qualité technologiques en zone de production racinaires. Quarante-six familles ont ainsi été choisies aléatoirement parmi les 100 pieds et évaluées. A la fin du premier cycle de sélection, 35 familles ont été sélectionnées, pour leur performance de production en grains et pour leur richesse saccharine qui dépasse les variétés témoins dans trois régions, Tadla, Khémis Zémamara et Allal Tazi. Les résultats de deux années sont combinés pour retourner à la semence parentale et reconduire les essais avec les génotypes les plus performants. Ainsi le cycle de sélection suivant reprend après élimination des têtes de familles qui n’ont pas répondu aux critères requis, pour la sélection. Les plantes sélectionnées pour le deuxième cycle sont croisées à Annocer, site favorable à la production de semences. A la maturité des grains, chaque plante est récoltée individuellement. Les récoltes se sont échelonnées sur plusieurs semaines voire même des mois pour certaines plantes. Les notations ont été réalisées durant le cycle de développement des plantes et à la récolte. Les génotypes ne répondant pas aux autres critères de sélection sont aussi éliminés avant la floraison pour ne pas contaminer le reste, via des croisements indésirables non contrôlés. Résultats et discussion Les données traitées dans cette partie ont été recueillies sur les pieds tardifs des familles. Ainsi sur 680 pieds appartenant à 35 familles, plantes tardives performantes retenues. La semence produite a été caractérisée pour chaque plante. Les semés initialement, 108 ont été sélectionnés, soit près de 16% de observations sont reportées dans le tableau 1. 22 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Tableau 1 : Rendement/plante et poids de 1000 graines, obtenus pour 108 plantes de betterave à sucre, évaluées pour la production de semences à Annocer Famille Pied RDT/Plante (g) Poids 1000 (g) Famille Pied RDT/Plante (g) Poids 1000 (g) Famille Pied RDT/Plante (g) Poids 1000 (g) F1 1 10 23 F2 37 20 30 F3 73 15 <20 F1 2 5 18 F20 38 5 <20 F3 74 70 20 F10 3 5 24 F20 39 10 <20 F3 75 70 20 F10 4 20 26 F20 40 5 <20 F3 76 50 20 F11 5 20 19 F21 41 50 30 F30 77 30 <20 F11 6 25 14 F23 42 5 <20 F31 78 10 <20 F12 7 10 32 F23 43 40 25 F31 79 10 20 F13 8 50 20 F24 44 20 <20 F31 80 5 19 F13 9 40 25 F24 45 5 30 F31 81 25 <20 F13 10 20 <20 F24 46 60 25 F32 82 10 <20 F14 11 5 21 F24 47 30 25 F32 83 5 <20 F14 12 30 20 F24 48 30 <20 F32 84 5 <20 F14 13 15 <20 F24 49 10 <20 F32 85 20 <20 F14 14 20 33 F24 50 15 26 F33 86 15 <20 F14 15 15 28 F24 51 10 <20 F33 87 30 25 F15 16 10 27 F24 52 10 <20 F33 88 40 20 F15 17 5 <20 F24 53 10 <20 F33 89 10 <20 F15 18 10 23 F25 54 10 <20 F34 90 25 20 F16 19 10 <20 F25 55 5 <20 F34 91 10 <20 F16 20 20 <20 F26 56 5 <20 F34 92 25 <20 F17 21 5 <20 F26 57 50 20 F34 93 15 <20 F17 22 15 <20 F27 58 40 20 F34 94 25 25 F17 23 5 18 F27 59 25 20 F34 95 10 <20 F17 24 30 20 F27 60 45 20 F34 96 15 <20 F17 25 5 <20 F27 61 10 <20 F33 97 30 20 F18 26 30 20 F28 62 30 25 F4 98 70 20 F18 27 20 <20 F28 63 15 <20 F4 99 15 25 F18 28 10 <20 F28 64 10 <20 F4 100 40 20 F18 29 20 <20 F28 65 5 <20 F5 101 30 20 F18 30 15 <20 F28 66 10 34 F5 102 25 20 F18 31 30 20 F28 67 45 <20 F5 103 40 20 F19 32 60 20 F29 68 5 <20 F6 104 15 <20 F19 33 40 20 F29 69 10 <20 F7 105 10 27 F19 34 60 20 F29 70 10 <20 F8 106 10 22 F19 35 35 20 F29 71 10 35 F8 107 15 20 F2 36 45 20 F3 72 20 <20 F9 108 5 <20 Le rendement par plante varie entre les familles et également entre les pieds d’une même famille. Il fluctue en effet, entre 5 g et 70 g, avec une moyenne de 22 g. La variabilité notée pourrait être expliquée par les origines différentes du matériel végétal étudié et par l’historique des croisements. Pour les moins ou pas productifs, une exigence plus grande en vernalisation, soit en durée, soit en sévérité pourrait être requise pour induire a montée. Ce qui explique un cycle végétatif plus long, voir même sans montaison et donc sans production de semences. Les génotypes moins exigeants, eux, sont satisfaits par les conditions et donc montent en graines et assurent une production de semences à la fin du cycle. D’après les résultats portés dans le tableau 1, les semences ayant un poids de 1000 g inférieur à 20 g sont majoritairement bigermes ou tri germes avec des petites semences. Il y a un mélange au niveau de la germie ce qui explique les résultats fluctuant du poids de 1000 grains. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 23 Champ de production de semences de betterave à sucre à Annocer A la lumière des résultats obtenus, nous avons établi trois pools génétiques, représentés dans le graphe suivant. Figure 1 : Répartition des pools génétiques des têtes de familles en test de production de semences Le premier pool est formé de 19 têtes de familles issues des pieds les plus productifs, avec des rendements supérieurs à 40 g, le second pool est formé de 33 têtes de familles formées par les pieds à productivité moyenne, mais une résistance modérée à la montée graines, avec un rendement compris entre 20 g et 40 g ; le dernier est composé de 56 têtes de familles ayant un rendement relativement faible avec un rendement inférieur à 20 g et une grande résistance à la montée à graine. Conclusion Ces résultats montrent bien et confirment la possibilité de produire une semence de qualité. Les travaux réalisés sur la betterave à sucre ont montré que la qualité de la semence ne dépend pas forcément de la taille de la semence. Une semence de petite taille peut renfermer des plantes performantes, l’inverse et aussi vrai. Les pieds de betterave sélectionnés seront sujet des croisements inter spécifiques avec des génotypes renfermant des gènes de résistance à la cercosporiose pour le test des hybrides obtenus. Tests de stabilité des familles des variétés sélectionnées dans les zones de production betteravières Introduction Les tests de stabilité se traduisent par la comparaison des résultats pour les mêmes familles dans plusieurs sites et pendant plusieurs années. Les résultats multi spatiaux émanant des trois zones où les essais ont été conduits sont portés dans le chapitre (e). Cette partie est liée aux tests réalisés sur la descendance. Les analyses de la stabilité sont réalisables par la comparaison de deux cycles complets de sélection. Un cycle de sélection dans notre programme, dure deux années, vu la nature biologique de la plante et ses exigences. Matériel et méthodes Vingt-sept familles ont été sélectionnées après deux années de test sur la descendance, menées dans les zones betteravières. Elles constituent les têtes de familles pour évaluer leur stabilité pour les paramètres liés à la production en sucre. Des variétés commerciales utilisées en grande culture ont été utilisée comme témoins, pour servir de référence de comparaison aux familles en cours de sélection. Les essais sont menés dans les domaines expérimentaux de Allal Tazi, d’Afourer et de Khémiss Zémamra, de l’Institut National de la Recherche Agronomique. Le même dispositif expérimental an bloc aléatoire complet, avec deux répétitions, a été adopté dans les trois sites. Champ d’un essai d’évaluation de la descendance au domaine de l’INRA à Sidi Allal Tazi 24 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Résultats et discussion La récolte est effectuée après un cycle de 220 jours après semis. Cette date permet de noter les montées à graines pour un cycle intermédiaire, équivalent au cycle du type N, qui est de 210 jours. La période de récolte laisse une marge d’une dizaine de jours, pour atténuer les fluctuations environnementales et pouvoir éliminer les plantes présentant des montées à graines avant la date seuil fixée. Les données traitées dans cette partie sont recueillies à Allal Tazi, Khmiss Zemamra et Béni Mellal sur le même matériel végétal composé de 27 familles durant deux campagnes. Champ d’un essai d’évaluation de la descendance au domaine de l’INRA au Tadla La comparaison des moyennes permet le classement des différentes familles, pour les caractères pris en considération dans l’analyse. La figure 2 illustre la comparaison des moyennes du rendement racinaire des différentes familles durant les deux compagnes et dans les trois sites. Figure 2 : Comparaison des moyennes du rendement racinaire pour 27 familles durant les deux compagnes et dans les trois sites Famille L’analyse du graphique indique que 74% des familles ont un rendement supérieur à celui du témoin indiqué par la lettre T ; 26% seulement qui ont un rendement inférieur à celui du témoin. La famille 15 présente la valeur la plus élevée et la famille 11 a été relativement la moins productive par rapport aux 26 autre familles. La figure 3, par contre, montre que les différentes familles étudiées présentent presque la même richesse saccharine. La famille 21 a montré une nette supériorité avec une moyenne dans les trois sites durant deux années, dépassant 25%. Figure 3 : Comparaison des moyennes de la richesse sacharine pour 27 familles durant les compagnes et dans les trois sites Famille La teneur en sucre des betteraves se situe entre 15 et 20%. Le sucre représente environ le ¾ de la teneur en matière sèche de la betterave. Plus la richesse en sucre (saccharose) est élevée, meilleure est la qualité. Conséquemment, une variabilité importante a été obtenue pour le rendement en sucre. Ainsi, presque 60% des familles ont un rendement supérieur à celui du témoin T. Conclusion La sélection de la betterave à sucre reste un travail très laborieux. La nature allogame de la plante ainsi que son cycle bisannuel expliquent le schéma de sélection conventionnel, qui sont de 12 années. Deux cycles de sélection restent insuffisants pour parler de variétés. Les résultats obtenus ont toutefois, montré que nous disposons d’un matériel assez performant, surtout pour la richesse saccharine. Bien que ce soient des résultats très prometteurs attestant que nous nous approchons du but, il reste quand même plusieurs étapes à réaliser. Quatre groupes ont été obtenus, en fonction de la stabilité des familles et de leur interaction avec les différentes zones betteravières. Le reste des familles se caractérise par des performances supérieures et équivalentes dans deux des trois régions, où les essais ont été menés. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 25 GESTION DES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES Caractérisation génétique de l’Arganeraie marocaine Introduction L’arganier, arbre toujours soumis aux aléas de la nature et à l’action de l’Homme, de par les exigences de la vie moderne. L’évolution de l’arganeraie L’évaluation de la diversité génétique, par des outils biotechnologiques, contribue à une meilleure identification des groupes de génotypes, cibles de multiplication et de croisements, pour une amélioration des performances. Les travaux menés au sein l’Unité d’Amélioration des Plantes, Conservation et Valorisation des Ressources Phytogénétiques pour la quantification de la diversité génétique, la comparaison de la diversité éco-morphologique et géographique à la diversité génétique et l’analyse du flux et de gènes entre les populations permettra de mettre les bases pour initier un programme de création de cet arbre prodige. Méthodologie Une caractérisation de la diversité existante des ressources génétiques de l’arganier est conditionnée par un échantillonnage représentatif de la diversité existante. Le schéma suivant résume la stratégie adoptée pour ce programme. Plusieurs missions de collectes ont couvert l’arganeraie mère d’Essaouira - Agadir et aussi les îlots de la région de Rabat et d’Oujda, selon une stratégie visant à collecter le maximum de diversité. Echantillonnage dans la région de Chwihiya Classement des échantillons d’arganier La caractérisation s’est basée sur l’acquisition des données sur le terrain pour les arbres et leur environnement et au laboratoire pour les mesures plus affinées des échantillons collectés, mais également sur des analyses par marqueurs moléculaires. Graines d’arganier Broyage des feuilles d’arganier Résultats et discussion Les résultats présentés permettent une stratification des pools génétiques pour identifier les génotypes élites à multiplier et à considérer dans le programme d’amélioration génétique de l’arganeraie marocaine. Les échantillons issus d’arganiers ont été collectés à travers le Royaume. Des graines et des feuilles ont été prélevées par arbre. Le nombre de prélèvement par site n’était pas constant et différait en fonction de la 26 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat densité arbustive. La caractérisation de la collection avec les descripteurs a permis de constituer 13 500 données phénotypiques liées au phénotype des arbres échantillonnés. Cette collection engendre une grande variabilité morphologique, confirmée par les analyses des caractères descriptifs (Figure 1). Figure 1 : Comparaison des moyennes des principaux caractères morphologiques analysés pour 10 sites échantillonnés à travers l’arganeraie marocaine La diversité, atout majeur pour tout processus de sélection a été démontré par les analyses statistiques descriptives, pour l’ensemble des caractères analysés. Les digrammes en boîte (figure 2), montre la variabilité illustrent la variabilité noté entre les sites, notamment pour la tailles des fruits. Les valeurs extrêmes varient de 1,3 mm à 4,5 mm. Figure 2 : Diagramme en boîte illustrant la comparaison des moyennes des sites de collecte pour de la taille des fruits Les résultats présentés permettent une stratification des pools génétiques pour identifier les génotypes élites à multiplier et à considérer dans le programme d’amélioration génétique de l’arganeraie marocaine. Les échantillons issus d’arganiers ont été collectés à travers le Royaume. Des graines et des feuilles ont été prélevées par arbre. Le nombre de prélèvement par site n’était pas constant et différait en fonction de la densité arbustive. Les résultats des analyses moléculaires sont portés dans les figures 3 et 4. Figure 3 : Fréquences alléliques révélées par 6 marqueurs Figure 4 : Digramme en barres révalant la comparaison de locus par arganier L’analyse descriptive des résultats de génotypage par déterminés analyse approfondie pour la comparaison des génotypes à une échelle par 6 marqueurs moléculaires, a montré des fréquences alléliques génomique montre le polymorphisme à l’échelle individuelle des variables entre les populations d’arganier, confirmant ainsi une arbres, par la répartition des probabilités d’appartenance au même diversité indépendante de l’environnement et révélatrice d’une pool génétique. Pour chaque arganier analysé le résultat est exprimé différence génétique entre les échantillons étudiés (Figure 34). Une par la répartition des couleurs sur les barres verticales. Conclusion Cette étude a permis de valider les outils utilisés pour l’évaluation de l’argneraie. C’est une étape primordiale pour les études génétiques qui permettront de déterminer les caractéristiques des groupes génétiques identifiés, quant à leur valeur productive et qualitative. L’intégration d’autres disciplines, agronomique, physiologiques et technologiques sera d’un apport précieux pour un programme de sélection et de création de variétés d’un arganier fruitier. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 27 Caractérisation et mode de conservation de la lentille d’Ain Sbit (N. Benbrahim, Zouahri A., Boujnah M., F. Gaboun & Laaich H.) Introduction La lentille cultivée (lens culinaris Medik), est parmi les principales légumineuses alimentaires cultivées pour ses intérêts alimentaire, agronomique, écologique et économique. La région de Rommani contribue avec 25,5% à la production nationale de la lentille (MAPM/ DSS, 2010). Son niveau de production est faible et instable. Il est lié principalement aux années climatiques caractérisées par des variations intra et inter annuelles souvent marquée par la sécheresse de fin de cycle végétatif, accompagnées d’une hausse de température qui affecte largement la production. La pluviométrie moyenne annuelle entre 1992/93 et 2010/11 est de 381 mm avec un minimum de 171 mm enregistré en 2006/07 et un maximum de 620 mm enregistré en 1995/96. La variété «Nylo» communément appelée lentille d’Ain Sbit est très appréciée par les producteurs et les consommateurs en rapport avec ses qualités technologique et organoleptiques. Elle est ancienne et à cycle végétatif long. Cependant, la récurrence des années sèches depuis 1993 a favorisé l’introduction dans son aire géographique de la variété précoce ou «Cinq» à cycle végétatif court qui menace sa persistance. La lentille d’Ain Sbit est une population structurée en lignées à grand potentiel d’adaptation principalement dans le cadre du changement climatique (Figure 1). L’hypothèse de travail est que la production de la lentille d’Ain Sbit repose sur un système extensif qui associe des pratiques agricoles et une diversité génétique intra variétale. Lesquelles pratiques auraient maintenus ce pool génétique local à travers le temps en préservant les traits essentiels de la typicité variétale. qualité. Pour ce faire, on s’est intéressé à (1) identifier le mode de gestion et de conservation de la semence de la lentille d’Ain Sbit dans son écosystème, (2) caractériser la diversité génétique entres unités de gestion (agriculteur x site de production), et (3) caractériser sa qualité technologique et chimique afin d’élaborer un programme d’amélioration génétique conservatrice dans le but de créer des populations synthétiques qui s’insèrent mieux dans la période végétative de Rommani et qui répondent aux critères et besoins des consommateurs. L’objet de cette étude est d’assurer la conservation in situ de la lentille d’Ain Sbit et sa valorisation sous un signe distinctif d’origine et de Figure 1 : Variation intra et inter annuelle de la pluviométrie moyenne entre 1992/93 et 2010/11 à l’échelle de Rommani Matériel et méthodes L’étude concerne la variété locale de la lentille d’Ain Sbit tant pour son importance agro-écologique, alimentaire qu’économique. 1. Diagnostic du système de gestion et de conservation de la lentille d’Ain Sbit Une enquête a été menée auprès de 50 producteurs de la lentille d’Ain d’Ain Sbit : Ain Sbit (O6°48’, N33°52’), My Driss Aghbal (O6°52’, N33°60’), Sbit pris au hasard (sondage probabiliste) représentant onze tribus et 24 Jamât Moul Blad (O6°43’, N33°58’) et Had Brachoua (O6°62’, N33°65’) ; qui douars. Le champ de l’enquête a concerné l’aire de production de la lentille abritent 4000 agriculteurs dont 75% ont moins de 10 hectares. 2. Caractérisation de la lentille d’Ain Sbit sur la base des caractères phénotypiques et agronomiques Une collecte des semences de la lentille d’Ain Sbit des agriculteurs de lentille d’Ain Sbit et de la variété «précoce» avec un échantillonnage de des graines et de la couleur du tégument des graines. Des essais ont été conduits au domaine expérimental de Marchouch afin d’évaluer la contribution des différentes catégories de lignées composant la sol. Chaque unité de semence a été décomposée en fonction du calibre population au rendement. différentes zones de production, un échantillonnage des champs de 3. Caractérisation de la qualité technologique et alimentaire de la lentille d’Ain Sbit Une collecte des semences de la lentille d’Ain Sbit des agriculteurs de différentes zones de production, un échantillonnage des champs de lentille d’Ain Sbit et de la variété «précoce» avec un échantillonnage de sol. Chaque unité de semence a été décomposée en fonction du calibre des graines et de la couleur du tégument des graines. Des essais ont été conduits au domaine expérimental de Marchouch afin d’évaluer la contribution des différentes catégories de lignées composant la population au rendement. Résultats 1. Résultats du diagnostic L’analyse des données de l’enquête révèle que la lentille est produite dans des conditions extensives avec un minimum d’intrants. L’agriculteur produit généralement lui-même sa semence (informel) à partir d’un lot de semences pris de la récolte (sélection massale). Les caractéristiques agronomiques et végétales des plantes mères ne sont pas prises en considération lors du choix de lot de semence pour la campagne 28 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat suivante. Il reflète par conséquent la qualité globale de la récolte. La lentille d’Ain Sbit présente une notoriété aussi bien à l’échelle locale que régionale, sa production est recherchée pour la restauration grâce à ses qualités technologiques et organoleptique. Les producteurs de lentille sont structurés en petits, moyens et grands producteurs selon la taille et le niveau d’équipement de leurs exploitations (Figure 2). Source : DPA KHEMISSET, CT Rommani – 2005 Figure 2 : Typologie des agriculteurs par site de production de la lentille d’Ain Sbit selon la taille et le niveau d’équipement de leurs exploitations La semence est maintenue par les grands agriculteurs qui détiennent leurs propres semences quelque soit l’année climatique ; alors que les petits agriculteurs procurent leurs semences soit du souk hebdomadaire ou du voisin à l’exception des bonnes années et renouvellent leurs semences chaque deux années car elle est perçue comme fatiguée. c’est en rapport avec son niveau de diversité qui est proportionnel à la surface cultivée. Quant aux moyens agriculteurs, ils n’ont recours aux semences des voisins qu’en cas de plusieurs mauvaises récoltes consécutives. Dans ce cas, ils choisissent une semence saine non abimée par les ravageurs et de grand calibre. La sélection s’exerce alors sur les génotypes les mieux adaptés aux conditions édapho-climatiques, productifs ou qui proviennent des plantes mères ayant eu de bonnes conditions de culture. C’est ce réseau social d’échange de semence de la lentille d’Ain Sbit entre agriculteurs qui a permit le maintien de sa diversité génétique à l’échelle de son aire de production. Cependant, il parait que le développement des pratiques agricoles (mécanisation de certaines activités), certaines décisions des agriculteurs (date de récolte) et les aléas climatiques affecteraient la diversité génétique de la variété «Nylo» à l’échelle de l’agriculteur et du site d’autant plus qu’elle est menacée par la variété «précoce» qui gagne année en année du terrain si aucune action n’est faite pour assurer sa conservation in situ (Tableau 1). Tableau 1 : la part de la lentille d’Ain Sbit dans la surface cultivée de lentille Communes Rurales Surface « Cinq » Surface « Nylo » % Surface Lent CV % Surface Lent CV Ain Sbit 73.7 a 34.1 26.3 ab 98.6 MD Aghbal 84.4 a 31.9 15.6 b 173.2 Brachoua 40.0 b 37.9 60.0 a 25.2 Jamâat Moulblad 66.1 a 43.4 33.9 ab 84.7 Source : données enquête 2. Evaluation de la diversité génétique de la lentille d’Ain Sbit sur la base des caractères phénotypiques et agronomiques La lentille est une espèce autogame avec une très faible allogamie (moins de 1%). La variabilité génétique est structurée en lignées fixées et endémiques aux zones de production. L’agriculteur perçoit et gère la diversité génétique de sa population (unité de gestion) sur la base des caractères agro-morphologiques. D’autre part et selon les récits orales, les critères recherchés se rapportent aux caractères sanitaires et morphologiques (semences saines, verte et de bon calibre) généralement présents lors d’une bonne conduite technique de production associée à une bonne année climatique. La décomposition de la variété en groupes de lignées en fonction des caractères phénotypiques recherchés (calibre et couleur du tégument) nous permet de déterminer leurs phénologies et d’évaluer leurs contributions au rendement. 2.1. Caractérisation phénotypique des graines de la lentille d’Ain Sbit 2.1.1. Composition de la lentille d’Ain Sbit selon le calibre des graines La taille moyenne des graines est hautement corrélée avec le site de production. Elle est maximale à Brachoua et minimale à MD Aghbal. Elle reste liée au site de production caractérisé par une diversité édapho-climatique. Près de 92% des graines produites au niveau de Brachoua sont principalement composée de grosses graines et de graines à calibre moyen. Par contre celles produites au niveau de MD Aghbal, les graines à grand calibre ne représentent que 26% (Figure 3). L’efficacité du décorticage est également influencée par le calibre des graines ; elle est proportionnelle à la taille des graines avec 97% pour les grosses graines. La part moyenne de lentille rouge est de 11% avec un effet site et un effet calibre hautement significatif. Elle est maximale à MD Aghbal et au niveau des graines à calibre moyen et minimale à Jamaat Moulblad et au niveau des graines à grand calibre. On note également un effet du calibre sur l’écart du décorticage (graines non décortiquées et Figure 3 : Composition de la lentille d’Ain Sbit selon le calibre des graines en fonction des sites de production endommagées) ; Il est inversement proportionnel au calibre. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 29 2.1.2. Composition de la lentille d’Ain Sbit selon la couleur du tégument des graines Les graines de la lentille d’Ain sbit sont caractérisées par une diversité phénotypique de leurs téguments. La décomposition de la variété en groupes de lignées en fonction de la couleur du tégument permet d’évaluer son niveau de diversité et la contribution de chaque type au rendement. Le tégument vert-olive (T2) est le plus représenté avec un effet site de production, suivie de la part du tégument marron (T3) sans différence significative entre Ain Sbit et Brachoua. Le tégument vert-jaune (T1) représente en moyenne le quart sans différence entre les sites de production. Quant au tégument cendré (gris) ou tacheté (T4), sa proportion est très faible et sans différence significative entre les sites (1%) (Figure 4). L’efficacité de décorticage est en moyenne 93% sans différence significative entre les traitements et les sites de production. L’écart est maximal au niveau des graines marron et au niveau des graines produites à Ain Sbit, il est lié à la part des graines non décortiquées en rapport avec le calibre des graines. La part des lentilles rouge est maximale au niveau des graines marron et minimale au niveau des graines vertes. La proportion des téguments est en moyenne 10% sans différence significative entre traitements ni entre sites de production. Figure 4 : Composition de la lentille d’Ain Sbit selon la couleur du tégument des graines en fonction des sites de production 2.2. Caractérisation agro-morphologique de la lentille d’Ain Sbit 2.2.1. Caractérisation agro-morphologique de la lentille des agriculteurs Des lignées composant la population par agriculteur et par site sont prises au hasard et caractérisées sur la base de 18 variables représentant les composantes de rendement. On note une grande variabilité intra et inter-populations et un effet site hautement significatif au niveau de la majorité des variables relevées principalement au niveau du nombre de nœuds fertile et le nombre de graines par plante. C’est cette diversité qui serait à l’origine de la plasticité de son adaptation à son aire de production caractérisé par une diversité écologique. Une comparaison avec la variété locale «précoce » et la variété Bakria a montré que la variété «Nylo» dépasse la variété «précoce» et la variété «Bakria» pour la totalité des variables relevées à l’exception du PMG ; les graines de la variété «précoce» sont plus grosses que celle de la variété «Bakria» qui sont plus grosses que celles de la variété «Nylo». 2.2.2. Caractérisation agro-morphologique de la lentille selon la couleur du tégument Une décomposition des populations de lentille d’Ain Sbit en trois sous unités selon la couleur du tégument des graines ont été semés au domaine expérimental de Merchouch. La caractérisation des plantes sur la base de 18 variables a montré qu’il y a un effet traitement, un effet site et une interaction traitement x site hautement significative au niveau de la taille des graines et au niveau des composantes de rendement (nombre de nœuds fertiles, nombre de gousses à graines par plantes et nombre de graines par plante). Le PMG est maximal pour les graines originaires de Brachoua ; Par contre, le niveau de production (nombre de graines par plante) est maximal pour les graines originaires de Jamaat Moulblad, suivit des graines originaires d’Ain Sbit. En effet, le rendement moyen est maximal pour les populations issues de JMB suivie de celles issues d’Ain Sbit. Ils sont en rapport avec les conditions de production. Par ailleurs, Le NDF et le nombre de gousses par plante sont maximaux au niveau de T1 et T3, et le nombre de graines par plante est maximal au niveau de T3. Les plantes issues des graines tégument vert-olive (T2) sont plus vigoureuse et à cycle végétatif court. Par contre, les plantes issues des graines à tégument vert-jaune (T1) sont plus productives. Le PMG est maximal au niveau des graines à tégument marron (T3) suivi de celui des graines à tégument vert-olive (T2). 2.2.3. Caractérisation agro-morphologique de la lentille selon le calibre des graines La taille des graines est corrélée avec la hauteur de la plante, les composantes de rendement (nombre de ramification, nombre de nœuds fertiles, nombre de gousses et de graines par plante). On relève un effet site sur le niveau de production (nombre de gousses et de graines par plante). Le nombre moyen de graines par plante est maximal à JMB et minimal à ASb. Cependant, à l’exception de la taille des graines (PMG), on ne relève pas de différence significative entre les traitements (calibre graines) relative aux variables mesurées. Le cycle végétatif des plantes issues des graines de petit calibre est plus court que celles issues des graines à calibre moyen ou grand. Par contre, le rendement moyen est plus élevé pour les plantes issues des graines à calibre moyen. Il dépasse celui de la population de 18%. 3. Qualité alimentaire et technologique de la lentille d’Ain Sbit 3.1. Qualité sanitaire La qualité sanitaire des graines est le principal facteur de la valeur marchande liée au mode de production et aux conditions de conservation des graines récoltées. La proportion des graines impropre à la consommation (graines cassées ou abimées par un agent pathogène ou un ravageur et graines intruses) est en moyenne 5,4%. Elle varie entre producteurs en relation avec la conduite technique 30 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat de la production (entretien de la culture, traitements phytosanitaire contre les maladies et les ravageurs, traitement des graines à la récolte et condition d’entreposage ou/et de stockage). L’amélioration des conditions de stockage et des techniques de conservation contribuerait à la conservation de la diversité génétique de la population et l’amélioration du niveau de production. 3.2. Qualité alimentaire et technologique (en cours d’analyse) La lentille est consommée pour sa richesse en éléments nutritifs particulièrement les protéines et les minéraux. Les résidus de culture, de bonne qualité, sont utilisés en alimentation animale. 4. Quelques procédés de transformation technologique pour la valorisation de la lentille d’Ain Sbit : (en cours d’élaboration) 4.1. Décorticage des graines La digestibilité de la lentille est liée à la teneur des facteurs bonne aptitude au décorticage (85,4% en moyenne) avec un effet site mieux valoriser la lentille d’Ain Sbit. L’écart de décorticage (graines non décortiquées et graines endommagées lors du décorticage) est en moyenne 20% avec un effet site hautement significatif (CV = 38%). Il est hautement corrélé avec la part de graines non décortiquées qui est très élevée à MD Aghbal. hautement significatif. Le décorticage pourrait constituer une voie pour L’efficacité du décorticage est proportionnelle à la taille des graines. antinutritionnels concentrés au niveau des téguments. Le décorticage est un procédé technologique qui peut améliorer la digestibilité des lentilles et la biodisponibilité des minéraux. La lentille d’Ain Sbit présente une 4.2. Conditionnement des graines et ensachage Les lentilles peuvent être conservées par des procédés industriels. Les conserves des graines de lentilles seront stabilisées par un traitement thermique pour les rendre hostile au développement microbien. Les lentilles traitées thermiquement pourront être conditionnées dans des boites métalliques ou dans des bocaux en verre fermés hermétiquement. Après ouverture, les lentilles sont rincées, égouttées et utilisées comme graines fraîches. Après la récolte et le battage, les graines de lentille devront être nettoyées et les graines endommagées ou cassées ou de petit calibre sont enlevées, puis elles sont ensachées dans des sacs de poids fixe (0,5 kg, 1 kg, 5 kg et 10 kg) avec une étiquette indiquant la variété, le site de production et la qualité alimentaire. 4.3. Mouture des graines des lentilles La farine issue de la mouture des graines de lentilles décortiquées peut être incorporée à des produits à base de céréales comme source de minéraux et de protéines. La fortification du pain, couscous ou biscuits pourrait contribuer à réduire les carences en fer qui coûte au Maroc 2 milliards de dirhams par an. Conclusion Le choix de la préservation de la variété locale de la lentille d’Ain Sbit, conservation in situ (approche participative). Cette approche est d’autant appartient aux acteurs locaux (producteurs, agents de développement) plus importante que la production de la lentille repose sur un système qui doivent intégrer les processus d’amélioration, de valorisation et de extensif (minimum d’intrant et faible mécanisation). Caractérisation de la diversité génétique de betteraves sauvages au Maroc : applications en termes de ressources génétiques (Y. EL BAHLOUL, J. F. ARNAUD/Université des Sciences et Technologies de Lille-Lille 1, F. GABOUN, M. RHFOUDA, K. ABCHIHI) Résumé Un total de 1816 individus appartienant à 93 populations de betterave naturelles, situées de part et d’autre du détroit de Gibraltar, ainsi que sur les îles de Madère a été échantillonnées. Au Maroc, 52 populations ont été échantillonnées le long des côtes marocaines Atlantiques et Méditerranéennes ainsi qu’à l’intérieur des terres. B. vulgaris ssp. maritima se distingue difficilement phénotypiquement d’une espèce proche, B. macrocarpa. Toutefois, du fait que cette dernière espèce soit autogame, l’analyse des génotypes multilocus a permis rétrospectivement de révéler l’échantillonnage d’individus de cette espèce B. macrocarpa. Parallèlement, un phénotypage basé sur dix descripteurs phénotypiques dela liste des descripteurs du genre Beta, établie par «Bioversity International» ont permis une caractérisation morphologique de 87 individus, également évalués génétiquement par marqueurs moléculaires. Le polymorphisme nucléaire a été étudié à l’aide de 8 marqueurs microsatellites. Le polymorphisme cytoplasmique, quant à lui, a été caractérisé au niveau de quatre locus minisatellites mitochondriaux. Les résultats ont mis en évidence l’existence d’une zone refuge marocaine caractérisée par des niveaux de diversité génétique supérieure à ce qui peut être observé le long des façades atlantiques Européennes, pour ces espèces. Introduction Les ressources génétiques apparentées à la betterave constitue le seul recourt à la diversité et aux réserves de gènes d’intérêt pour les espèces cultivées. Leur identification, évaluation et conservation permmettra une meilleure utilisation par établissement de stratégies d’exploitation raisonnées,fondées sur des bases scientifiques. Matériel et méthodes L’échantillonage a concerné les côtes atlantiques marocaines et européenne. Une partie des échantillons a été évaluée sous serre pour les caractères phénotypiques Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 31 L’ADN a été extrait pour l’évaluation moléculaires par marqueurs microsatellites et minisatellites, pour l’évaluation des paramètres décrivant les niveaux de diversité génétique intra-populations ont été estimés. Les écarts à l’équilibre de Hardy-Weinberg (HW) ainsi que les déséquilibres de liaisons ont été analysés au moyen d’un test exact de Fisher. Les F-statistiques définies par Weir & Cockerham (1984) ont été utilisées afin de quantifier les écarts à la panmixie ainsi que le niveau de différenciation génétique entre populations. La structuration génétique entre populations et l’identification de regroupements génétiquement distincts ont été appréhendés à l’aide d’une méthode bayésienne d’assignation individuelle, fondée sur les génotypes multilocus des individus. Résultats et discussion Caractérisation morphologique Les analyses univariées ont montré une variabilité très élevée au sein des populations, pour la longueur et la largeur des feuilles et pour le nombre de jours à la montaison. Ce dernier paramètre pouvait varier de 28 jours à 128 jours. Les variables liées à la durée du cycle, notamment la floraison et le rendement en grains montrent au contraire une faible variabilité (coefficients de variations compris entre 2,5% et 5,4%). Ces résultats montrent des différences d’ordre environnemental, surtout climatique, dont les populations sont issues. Une différenciation écotypique adaptative maintenue sous conditions contrôlées semble ainsi être suggérée. Les plantes issues de régions arides et soumises à des stress hydriques se caractérisent par des petites feuilles. Ceci peut être interprété comme une adaptation aux pertes d’eau causées par l’évapotranspiration. Le cycle de vie semble également être plus court pour pouvoir échapper aux températures élevées de fin de printemps et d’été (El Bahloul, 2007). Figure 1 : Projection de génotypes appartenant à 11 populations de betteraves naturelles, sur les axes de l’AFD représentant 76,7% de la variabilité totale. Une analyse factorielle discriminante après transformation des variables a conduit à une représentation graphique des différents génotypes, afin de visualiser la proximité entre individus d’un même groupe génétique (Figure 1). Les résultats montrent une dispersion non aléatoire des individus, confirmant ainsi une diversité morphologique 32 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat tranchée existant au sein des populations suivies expérimentalement. Certaines d’entre elles se distinguent par des caractéristiques spécifiques les différenciant fortement du reste des accessions étudiées, telles que les populations MEH2 et TAM1 issues respectivement des côtes de Mehdia au gharb et de Tamri dans la région d’Agadir. Caractérisation moléculaire Pour l’ensemble des 93 populations étudiées, des tests exacts de Fisher ont été réalisés pour estimer le déséquilibre de liaison entre les 28 paires possibles de locus microsatellites. Sur 2604 tests, seulement 56 se sont révélés significatifs après correction de Bonferroni (130 attendus sur la base d’une erreur de type 1). Ce résultat montre que les déséquilibres de liaison rencontrés semblent purement fortuits et probablement associés à des effets de dérive ou à la subdivision génétique de certaines populations. La figure 2 montre une diminution de la richesse allélique avec la latitude, ce qui place le Maroc comme un centre de diversité par rapport à la zone de distribution des espèces étudiées. Quelques populations présentent toutefois un déficit relativement important en hétéozytes ; celles-ci correspondent aux populations constituées d’individus de B. macrocarpa uniquement ou melangées d’individus de B. maritima et de B. macrocarpa résultat cohérent pour une espèce autogame. Figure 2 : Richesse allélique des popoulations de betteraves naturelles Conclusion La diversité génétique nucléaire, ainsi que les paramètres de diversité L’ensemble de ces résultats confirmeraient l’existence d’une zone génétique cytoplasmique ont été évalués. L’hétérozygotie attendue refuge marocaine caractérisée par des niveaux de diversité génétique évolue dans le même sens que la richesse allélique nucléaire. En effet, bien supérieure à ce qui peut être observé le long des façades Les zones de sutures sont caractérisées par une diversité maximale atlantiques Européennes. parfois plus élevée que celle rencontrée dans les refuges glaciaires. Plantes aromatiques et médicinales (AlFaiz Chaouki, Khadija Bakhy, Fatim Zohra Lamnouar, Touria Bel Hachemi) A. PAM spontanées Cette partie comporte les espèces cibles retenues selon leur importance économique, écologique et ethnobotanique, à savoir l’origan, le thym, la camomille et le jujubier. Pour chaque espèce, on traitera selon l’état d’avancement du programme l’une ou l’autre des trois parties suivantes : 1. Collecte et évaluation 2. Domestication 3. Conservation Origan L’origan a été retenu comme étant une espèce prioritaire pour l’INRA pour les raisons suivantes : l C’est l’une des espèces les plus utilisée par le consommateur marocain, pour différents usages ; l Le Maroc compte cinq espèces dont deux sont endémiques et qui sont toute caractérisées par une composition chimiques intéressantes, aussi bien pour des fins thérapeutiques qu’aromatiques l La demande pour cette espèce est très forte, à tel point que la pression de collecte y est extrêmes intense, menaçant sérieusement la survie de l’espèce dans plusieurs régions du Maroc ; l La valeur commerciale, aussi bien au marché local qu’à l’export est très attractive. Le programme entrepris depuis quelques années déjà sur cette espèce comprend plusieurs axes : collecte du germplasme à l’échelle national, évaluation de la variabilité chémotypique et génétique du matériel collecté, initiation d’un programme de domestication visant la mise au point d’itinéraire technique adapté et la création de variétés performantes. 1. Collecte et évaluation Les prospections organisées cette année ont permis de collecter 36 accessions d’origan prélevées dans 9 régions du Maroc, et ce durant Marsfin juillet 2013 (Tableau ci-dessous). Les régions prospectées ont été : Rabat-Zemmour Zaër (Benslimane, Merchouch et Oulmès), Meknes-tafilelt (Moulay Driss Zerhoun), le moyen Atlas (Azrou, Khenifra, Beni Mellal), le rif occidental (Ouazzane), et le pré-rif (Taounate). Dans chaque station, l’échantillonnage a été effectué par pied individuel, les plants enracinés ont été prélevés à distances suffisamment éloignées les unes des autres. Ceci nous a permis d’obtenir un échantillonnage représentatif de chaque station. Le tableau 1 ci-dessous établit la liste des populations étudiées, avec leur provenance. Le schéma ci-dessous résume l’ensemble des étapes poursuivies avant les analyses quantitatives : Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 33 Tableau 1 : Origines des divers échantillons d’origan prélevés pour l’étude de la variabilité chémotypique Régions Beni Mellal Benslimane Sites Espèce Nbre de plants collectés 1 2 Tassmit Ain Aserdoun O. compactum O. compactum 50 20 3 1 2 NO Beni Mellal Benslimane Foret de Benslimane, 7 2 8 3 4 Benslimane Benslimane vers Oued Cherrat O. compactum O. compactum O. compactum O. compactum O. compactum 5 4 5 Benslimane vers Sidi Yahya Zaër O. compactum 7 6 Benslimane vers Sidi Yahya Zaër O. compactum 8 Khemisset 1 Merchouch vers Had Ghoualem O. compactum 5 Beni Mellal 2 3 Had Ghoualem vers Merchouch O. compactum 5 4 5 Had Ghoualem vers Merchouch Ain Aouda vers Merchouch Ain Aouda vers Merchouch O. compactum O. compactum O. compactum 5 7 13 Benslimane Oulmès 1 Boukachmir O. compactum 2 2 Tiddas vers Oulmès O. compactum 10 3 4 Sidi moussa, Tiddas vers Oulmès Tiddas vers Oulmès O. compactum O. compactum 13 6 Khenifra 1 Itzer vers Sources Oum Rbia O. vulg. Ssp virens 18 Khemisset 2 Khenifra vers Oum Rbia O.vulg. Ssp virens 14 3 Khenifra vers Oum Rbia O. compactum 4 5 Oum Rbia vers Aglmam azegza Khenifra vers Arougou O.vulg. ssp virens O. compactum 19 22 Azrou 1 Ranch adarouch O. compactum 22 Oulmès 2 Azrou vers el Hajeb O. compactum 22 Taounate 3 1 El Hajeb vers Azrou Ghafsai vers Ouartzagh O. compactum O. compactum 13 10 Khenifra 2 3 Ghafsai vers Ketama Taounate vers Kissane O. compactum O. compactum 12 12 4 Commune kissane O. compactum 10 5 Thar souk vers Ketama O. elongatum 30 6 Thar souk vers Taounat O. elongatum 5 1 Ain beida, Ouazzane vers Chefchaouen O. compactum 19 Driss 1 2 My Driss Zerhoun vers Moussaoua Moussawa vers Meknès O. compactum O. compactum Zerhoun 3 Sidi Ali vers My Driss Zerhoun O. compactum 6 7 27 Ouazzane Azrou Moulay 34 Pop Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 10 Les conditions climatiques très favorables cette année ont permis de faire la collecte dans de bonne condition. Il existe cependant une grande différence entre les régions en matière de disponibilité de l’origan. Mais le constat général est la rareté de l’espèce, qui se trouve réfugiée dans zones inaccessibles (haute montagne, touffe de doum, etc.) Les plants collectés ont été installés dans la collection des PAM au DE d’Annoceur. C’est un patrimoine indéniable pour une espèce en voie de disparition. Toutes les mesures sont prises pour bien entretenir cette collection unique. L’objectif est aussi de pouvoir disposer de matériel pour les prélèvements des boutures et des semences ainsi que l’étude des interactions génotype x environnement et la domestication, y compris la sélection de clones ou variétés performantes. L’analyse des HE a été effectuée au laboratoire de biotechnologie, IUNG Pologne, à l’aide d’un chromatographe en phase gazeuse de type (Agilent Technologies 7890A. voir photo en bas) muni d’un détecteur MSD, équipé L’évaluation de la composition chimique des échantillons collectés a permis de caractériser davantage le profil chimique des peuplements d’origan investigués. 39 constituants ont été identifiés dans ces différentes essences. Le carvacrol, le thymol, le p-cymène et le gammaterpinène sont les constituants majoritaires, leur teneur varie dans des proportions considérables d’une HE à l’autre. Ce travail va se poursuivre en couvrant d’autres zones non encore d’une colonne capillaire HP-5MS de 30 m de longueur, et de 0,25 mm de diamètre intérieur. La température initiale de la colonne est 50°C, augmentée à 150°C à raison de 3°C/min puis maintenue à 250°C à raison de 10°C/min. La température de l’injecteur est fixée à 250°C, et celle du détecteur MSD à 240°C. Le gaz vecteur est l’hélium avec un débit de 1 ml/min. Un volume de 1 μl de chacun des échantillons a été injecté en mode Split. Le pourcentage massique des différents constituants de l’HE est donné en surface relative des pics. La fragmentation est réalisée dans un champ électrique de 70 eV. La composition de l’huile a été identifiée en comparant les spectres de masse avec ceux contenu dans la librairie et ceux des standards (pour les composés majoritaires), ainsi qu’en comparant les indices de rétention obtenus avec ceux publiés dans la littérature. prospectées, telle que Ouezzane, le Rif central, et l’oriental. Un projet PRAD vient d’être accordé sur cette thématique, qui va appuyer les recherches entreprises, notamment en matière d’analyses génétiques. L’Intervalle de variations des composés majoritaires se présente comme suit : Carvacrol : 4 - 97% Thymol : 0 – 77% P-cymène : 1 – 54% Gamma-terpinène : 0 – 36% La présente étude a porté sur de nouveaux peuplements, qui par la composition de l’HE, ne peuvent être rattachés à aucun des chémotypes précédemment définis. Si Origanum compactum à carvacol reste largement le plus abondant, on a cependant mis en évidence pour la première fois au Maroc, l’existence d’un chémotype à carvacrol qui titre entre 90 et 97%. Il est pour le moment difficile d’attribuer ces variations à un facteur donné. Par ailleurs, il serait également intéressant d’étudier si la différenciation des chémotypes est le fruit d’un déterminisme génétique au niveau de la plantes. 2. Domestication Etude de l’effet génotype x environnement Dix chémotypes originaires du Rif Occidental ont été retenus pour l’étude de l’interaction génotype x environnement, sur la base de leur composition différentes en composé majoritaires (cavacrol ou thymol, voir tableau 2). Les plants ont été collectés le en juin 2011 et multipliés végétativement par bouturage sous serre en Novembre 2011, puis transplantés en mottes (substrat sable + tourbe) en janvier 2012. L’essai a été conduit sur deux sites contrastés : l DE de Larache : sol sableux fersialitique (légèrement acide), climat subhumide (500-600 mm). L’installation a été effectuée le 01/03/2012. l DE d’Annoceur: plus en altitude 1350 m. L’installation a été effectuée le 10/05/2012. Le dispositif adopté est un dispositif en quinconce à 1 m d’équidistance entre plants. Chaque plante est une répétition, à raison de 10 plantes par chémotype. Tableau 2 : Liste des génotypes étudiés et leur teneur en composés majoritaire Génotype Taux de Carvacrol Taux du thymol Origine G6 G8 G15 G20 G25 G27 G29 G30 G32 Témoin * 55,24 60,48 50,82 55,24 1,62 22,9 6,68 29,69 46,33 0.09 0.09 0.42 0.08 31.7 12.48 28.27 2.20 0,36 Larache Larache Chechaouen Larache Tétouan Tétouan Tétouan Tétouan Chefchaouen Suisse *Variété hybride commerciale, appartenant à l’espèce O. vulgaris Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 35 Processus de plantation Résultats 1. Faculté germinative La faculté germinative es graines est une caractéristique importante pour la domestication des espèces. Si elle est très faible, elle indique une dormance qu’il faudrait surmonter pour réussir le semis de l’espèce. Dans notre cas, cette capacité de germination est relativement élevée, variant chez la plupart des génotypes de 60 à 80%. 2. L’aptitude au bouturage L’aptitude au bouturage est très importante, si on souhaite cloner certains au bouturage. Nous avons cependant noté une variation selon les chémotypes présentant une configuration chimique remarquable. génotypes. Comme la plupart des labiées, l’origan se prête relativement bien 3. Vigueur La vigueur a été notée sur la base d’observation visuelle de 1 à 5. Elle est très variable selon les génotypes et le site d’essai. Comme le montre la figure ci-dessous, certains génotypes (G6, G8, G27, G29 et G30) ont présenté une vigueur similaire dans les 2 sites. D’autres en revanche (G15), semble être mieux développé à Larache qu’à Annoceur. Le témoin, en l’occurrence, l’hybride O. vulgaris, a le meilleur développement végétatif. Figure 1 : Notation de vigueur sur les 2 sites : Annoceur (ANN) et Larache (LAR) 4. Réaction aux maladies La résistance aux maladies a été évaluée par note visuelle (1 à 5 : 5 très résistant), dans les conditions d’inoculation naturelle. Les maladies observées concernent un complexe de champignons phytopathogènes, plus ou moins identifiés. On a observé principalement l’alternartiose et la rouille. L’incidence a été plus importante à Larache qu’à Annoceur. Le graphe suivant montre la réaction des génotypes par site aux maladies observées. Figure 2 : Notation de maladies sur les 2 sites : Annoceur (ANN) et Larache (LAR) 36 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 5. Rendement en biomasse verte La biomasse est le premier critère de production à rechercher pour une éventuelle domestication. On note une grande variabilité entre génotypes et entre sites. On note aussi une grande interaction site x génotype chez certain génotypes, tels que G8, G20, G25, G29 et G32. Le témoin reste le plus productif dans les deux sites. Normal quand on sait qu’il s’agit d’une espèce très productive (O. vulgaris) et à fortiori, un hybride commercial. La figure ci-dessous, présente les rendements cumulés sur 3 coupes (Automne, printemps et été). Figure 3 : Rendement annuel en biomasse verte en T/ha dans les 2 sites (Annoceur et Larache) 6. Rendement en huile essentielle Les teneurs en huile essentielle varient plus entre génotypes que par site. Certain génotypes (G32) se démarque largement avec des teneurs dépassant les 1.5% à Annoceur et 2% à Larache. Il faut noter toutefois, que ces teneurs est la moyenne des teneurs prélevées durant les trois coupes. L’analyse séparée de chaque coupe donnent une autre tendance que celle donnée par la moyenne. Le détail sera analysé au niveau de la publication (en cours). Le témoin n’a pas montré de teneurs élevées, quoique ses rendements exceptionnels en biomasse vont certainement compenser son rendement final en huile essentielle. Figure 4 : Teneur en HE par génotype et par site en % (Annoceur et Larache) 7. Composition chimique des HE Les huiles essentielles ont été extraites de 3 individus par génotype avec la méthode Clevenger. Elles seront analysées au laboratoire de chimie de l’Université de Corte en Corse en 2014. Thym 1. Thymus capitatus T. capitatus est une espèce qui pousse essentiellement dans la région du Rif Occidental et dans la péninsule ibérique. C’est en effet l’un des thyms les plus riches en carvacrol qui est à ce titre qualifié à tort de «spanish oregano». Au Maroc, les rares peuplements qui subsistent ont tous la caractéristique de présenter une composition chimique assez homogène (pas de variabilité chimique). Sa culture offre des possibilités de production en carvacrol intéressantes pour les zones du Nord. C’est dans ce contexte que s’inscrit la conduite de l’essai entrepris sur sa domestication à Larache. Domestication Une collecte des graines de cinq populations de Thymus capitatus représentatives de la région du Rif a été menée en Septembre 2012. Les populations collectées font partie des 15 populations étudiées en 2012 et dont les résultats ont été publiés dans la revue Natural Product Communication en 2013. Durant le mois de Janvier 2013, une pré-germination préalable des graines a été effectuée sous serre dans des plateaux alvéolés. Un essai de culture a été installé au DE de Larache. L’essai a été conduit en 3 blocs aléatoires. L’objectif de l’essai a été entre autres l’étude de l’effet de la fertilisation organique sur le rendement en biomasse, en huile essentielles et la composition chimique des huiles essentielles produites. Tableau 3 : Origine et quelques caractéristiques des populations de thym étudiées Populations BQM BI TBK TT Taux de Carvacrol Teneur en HE (%) Origine géographique 73,65 78,08 78,47 78,25 2,45 1,64 2,33 2,88 Brikcha Qolla Matraza Ben Idder Tétouan Ben Karrich Tétouan Prégermination sous serre-Guich Plants transplantés au DE de Larache Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 37 Le taux de germination a été de 60%, pour la plupart des génotypes. rendements les plus élevés (1.6 to 3.7%) correspondent aux basses et sont rencontrées dans des sites ayant des altitudes dépassant 500 m. Les données sur les rendements en biomasse sont en cours de dépouillement et d’analyse L’analyse qualitative des huiles essentielles de T.capitatus sera moyennes altitudes (56 to 500 m). La plus part des rendements faibles effectuée en Corse prochainement. C’est un taux acceptable pour la domestication. Les teneurs en huile essentielle varient entre 0.5 et 3.7%. Les 2. Thymus satureoides Collecte et évaluation Ce thym endémique du Maroc se rencontre dans l’ensemble des montagnes de l’Atlas. La quasi-totalité du thym exporté à l’étranger provient de cette espèce. C’est ‘une des rares espèces à avoir comme composé majoritaire un alcool : le bornéol et non des phénols comme le carvacrol ou le thymol. Il existe cependant plusieurs chémotypes, selon les régions. Nous nous particulièrement intéressés à certaines zones non prospecté pour en évaluer le profil chimique de cette espèces. Ainsi, dans la région d’Ijoukak (Vallée de l’Agoundis), notre étude a aboutit à la conclusion que les populaton de t. satureoides de cette région, sont essentiellement à bornéol, avec des proportions moyennes de 30%. Une publication vient d’être finalisée à ce sujet et une thèse de doctorat (Leila Znasni) sera bientôt soutenue. Une collecte dans la région du sud (front sud de l’anti Atlas) a été effectué cette année pour vérifier l’étendue de la variabilité chémotypique ches cette espèces. Les résultats de quelques échantillons prélevés dans quatre zones distinctes et suffisamment éloignées l’une de l’autre, ont donné la configuration suivante : l Site 1 (Issafen) : 9,3% de bornéol l Site 2 (Tagmout) : 23,5% de bornéol, 10% de carvacrol et 1,4% de thymol Site 3 (Aka Ighan) : 23,9% de bornéol, 8,3% de carvacrol et 1,4% de thymol Ces données confirment la grande variabilité chémotypiques chez T. satureoides telles qu’elle a été démontrée par les différents travaux antérieurs (Ben Jilali et Tantaoui). Il est de ce point de vue très utile de continuer le travail d’évaluation au niveau de toute l’aire de répartition de l’espèce pour pouvoir établir une carte des chémotypes et typer ainsi chaque région en fonction de son chémotype dominant. l Tanacetum annuum (Camomille bleue) La camomille bleue est une espèce annuelle, de printemps qui croît essentiellement dans les bas fonds de la région du NW du Maroc, dans des sols argileux lourds. Elle est exploitée depuis quelques années pour la production d’une huile essentielle riche en chamazulène, qui lui confère cette coloration bleue foncée et qui est très recherche pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique. De ce fait, elle est surexploitée au point où ses peuplements deviennent de plus en plus rares dans son aire naturelle de répartition. Elle a été retenue comme espèce prioritaire pour l’INRA. Domestication Etude de l’effet du génotype L’étude de la composition chimique d’une trentaine d’accessions identifiés pour leur teneur variable en Chamazulène. collectées dans le Rif occidental au cours de la compagne précédente Les plants ont été collectés directement des sites identifiés, puis mis en a montré l’existence d’une variabilité quantitative et qualitative de la mottes dans un substrat à part égale de Tourbe et de sable. composition chimique de leurs huiles essentielles. Cinq sites ont été Tableau 4 : Origine et quelques caractéristiques des populations de camomille bleue étudiées Origine géographique Larache-Msoura Larche-dar Chaoui Tanger-Gaznai Sidi Yamani Sidi yamani-Route ferrovière Code Taux de chamazulène Taux de camphre Taux de camphre 16 17 15 25 27 17,4 16,14 8,9 9,76 26,89 15 12,3 15,3 7,7 9 15 12,3 15,3 7,7 9 L’essai a pour objectif l’étude de l’effet du génotype de cinq populations sur la composition chimique de Tanacetum annuum. Il a été conduit chez un agriculteur à Benslimane (Commune rural Fdalat, Douar Soualem, oualed Yahya). Le site est caractérisé par une altitude de 250 m, le sol de la parcelle est de type Tirs. L’essai est conduit en trois blocs aléatoire, la parcelle élémentaire de 4 lignes (1.6 m * 1.6 m), à raison de 4 plants/ligne avec un espacement de 40 cm entre les plants. Essai de tanacetum à Benslimane 38 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Résultats et discussion La biomasse en T/ha La biomasse a varié entre 18.5 et 25 T/ha. La population 2 originaire élevée (Fig. 5). La teneur en HE a été située entre 1 et 2%. La valeur la de la zone entre Larache et Dar chaoui, a présenté la biomasse la plus plus élevée est rencontrée chez la population 5. (Fig. 6) Figure 5 : Biomasse (t/ha) chez 5 pop. de camomille bleue testées à Ben Slimane Figure 6 : Teneur en HE (%) chez 5 pop. de camomille bleue testées à Ben Slimane Rendement en HE en % et composition chimique Le rendement en HE a été meilleur chez toutes les populations culture. Le taux de chamazulène a connu aussi une augmentation en cultivées en comparaison avec leurs semblables prélevées sur leurs culture chez toutes les populations sauf la population 27. sites d’origine. Il a passé d’un maximum de 0.7% en spontané à 2% en Effet de la fertilisation L’objectif de cet essai est l’étude de l’effet de la fertilisation sur le rendement et la composition en HE de 4 populations de T. annuum. L’essai a été conduit au DE de Larache. Les graines ont été récoltées à partir des plants de l’essai conduit à Benslimane en 2012. Elles ont été conservées au réfrigérateur à une température entre 5 et 8°C jusqu’au mois de Février. La mise en germination des graines a été effectuée le 06/02/2013 en plateaux alvéolées contenant 50% de tourbe et 50% de sable sous serre. Trois types de fumiers (caprin, ovin et bovin) ont été appliqués à raison de 30t/ha. Un traitement NPK (14/28/14) a été appliqué pour comparaison à raison de 120 kg/ha. L’essai a été conduit en blocs aléatoires de trois répétitions. Essai fertilisation sur T. annuum, conduit au DE de Larache Jujubier (Zizyphus lotus) Le jujubier est une espèce xérophyte dont les propriétés en médecine traditionnelle sont remarquables. Elle produit des fruits qui possèdent plusieurs vertus thérapeutiques et neutraceutiques. Ses feuilles riches en antioxydants possèdent également des propriétés intéressantes. Même son bois, qui brule curieusement sans produire de fumé est réputé pour l’ébénisterie. Enfin, le miel produit à partir des fleurs du jujubier, est classé parmi les meilleurs et plus cher miel au monde. Plusieurs recherches ont été conduites sur cette espèce. Cependant, Collecte Les fruits collectés ont été prélevés soit du site, sur les plantes, où achetés de chez les vendeurs en ayant une certaine certitude sur leur origine très peu d’études se sont penchées sur l’huile extraite des graines. Il faut reconnaitre, que la dureté des noyaux des fruits de jujubier est un des facteurs important de dissuasion à ce propos. Nous nous sommes donc intéressés à l’étude de la composition de l’huile extraite des graines de jujubier et de quelques une de ses activités biologiques. Pour cela, nous avons prélevé des échantillons de fruits sur des populations différemment réparties dans l’espace. Tableau 5 : Les Génotypes marocains de Zizyphus lotus Population Taounate Asni Maaziz Rhamna Tahanaoute Khénifra Skhour rhamna Tata Code J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 Site Taounate (Achat vendeur) Route Imarira vers Asni, Altitude=1035 m Région Maaziz, CR Ijanaten, Altitude=404 m Rhamna (Achat vendeur) Marrekech 8 km avant tahanaoute Altitude=627 m Khénifra (Achat vendeur) Mechra Ben Abbou Tagmout Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 39 Extraction des huiles Le protocole d’extraction suivi est la méthode normalisée du Soxhlet décrite par AFNOR NF EN ISO 659 (1998). Les graines de jujubier ont été séparées des fruits puis broyées. La poudre obtenue a été soumise à une extraction dans un système soxhlet. Le solvant d’extraction a été l’éther de pétrole (100 ml) distillant entre 40 et 60°C et ayant un indice de brome inférieur à 1. Une série de plusieurs siphonages a permis l’extraction qui continue jusqu’à l’épuisement de la poudre par l’éther de pétrole. Le temps d’extraction total a été de 4 à 5 heures. Après l’évaporation du solvant sous pression réduite l’aide d’un évaporateur rotatif (40-60°C), par le rotavapeur à une température de 60°C, on a obtenu une huile jaune, souvent très visqueuse, d’odeur assez prononcée, légèrement désagréable. Le rendement de l’extraction varie de manière significative selon le site de la collecte de la plante. La meilleur teneur de l’huile a été trouvée chez la population de Machraa Ben Abou avec un rendement d’extraction de 32, 85% (Tableau 5). La caractérisation chimique des acides gras par la chromatographie en phase gazeuse (CPG) La détermination de la composition en acides gras totaux des huiles de jujubier a été réalisée au Laboratoire de Technologie Agro-alimentaire, UR Amélioration des Plantes et de la Qualité au CRRA de Marrakech Par le Dr. EL ANTARI, selon la méthode AFNOR, T60-233 et T60 -234. Douze (12) principaux acides gras ont été identifiés. La teneur en acide gras varie considérablement selon le site de collecte, ce qui plaide en faveur d’une importante variabilité génétique. Les résultats montrent que l’huile de graines de Zizyphus lotus est plus riche en acides gras insaturé, avec un profil acides gras du type oleique-linoleique. Tableau 6 : Aspect de l’huile des graines de jujubier (Zizyphus lotus) : exemple pop J1 Caractéristiques organoleptiques Matière grasse (%) 29,05 Aspect visuel par rapport aux autres populations Coloration jaunâtre, souvent très visqueuse, voire pâteuses aux températures moyennes (ce qui imposera parfois un dispositif de pré-réchauffage pour l’utiliser) avec une odeur âcre légèrement désagréable B. PAM cultivées Cette partie s’intéresse plus spécifiquement aux PAM cultivées, qu’elles soient locales ou introduites, et qui ont une valeur économiques et culturelles importante pour le Maroc. Il s’agit des cultures suivantes : 1. Menthe 2. Stévia 3. Safran Caractérisation des clones de menthe marocains (Lamnaouer Fatimzohra) Introduction La menthe verte (Mentha viridis ou M. spicata), appelée également menthe marocaine est une plante herbacée vivace de la famille des Lamiacées (Labiées). Elle est très odorante grâce à son feuillage très aromatique. Elle est largement cultivée dans plusieurs régions du Maroc, dont Settat est la principale province productrice de menthe. L’huile essentielle de cette plante contient de la carvone (une cétone) en quantité importante. Le travail entrepris sur la menthe consiste en la caractérisation de l’ensemble des clones locaux de menthe, aussi bien d’un point de vue agronomique et chimique que génétique. Matériel et méthodes Les prospections organisées cette année ont permis de collecter plusieurs clones des régions suivantes : Gharb-Chrarda-Beni Hssen (Sidi Slimane), Souss-Massa-Draâ (Taroudant, Tiznit), Taza-Al Hoceïma-Taounate (Taza), Meknès-Tafilalet (Khénifra), Tadla-Azilal (Fquih Ben Salah, Azilal), et l’Oriental (Oujda, Taourirt). Cette collection s’ajoute à celle réalisée l’année dernière (voir rapport 2012) et complète ainsi la collection de référence de menthe verte installée au Jardin d’essai botanique à Rabat. Prégermination sous serre-Guich 40 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Les prélèvements de la biomasse végétale ont été destinés, d’une part, à la caractérisation morphologique (forme, taille, disposition, couleur, hauteur, etc.) et d’autre part à l’extraction d’huile essentielle, tandis que les échantillons prélevés avec les racines ont été multipliés par la technique de bouturage puis ils ont été transplantés au champ d’expérimentation à Rabat (Jardin d’essai botanique) pour servir d’autres études. Plants transplantés au DE de Larache L’extraction des huiles essentielles de la partie aérienne a été faite soient traités après la même durée de séchage naturelle (période après séchage pendant 3 jours à l’ombre et à l’aire libre. séparant la récolte de la plante et la distillation). Puis, l’huile essentielle Les parties aériennes ont été soumises à une extraction par est séparée de l’eau par différence de densité, récupérée puis conservée hydrodistillation à l’aide d’un dispositif de type Clevenger. Les à 4°C dans des flacons en verre pour l’analyser. distillations sont organisées de telle sorte que tous les échantillons Résultats et discussion La menthe verte a un aspect morphologique qui diffère d’une population topographiques, et même les techniques culturales auraient un impact à une autre selon les régions. En effet, les conditions climatiques, important sur les populations étudiées. Différentes populations de menthe verte collectée L’extraction des huiles essentielles de la plante, accomplie par hydrodistillation, a donné un rendement variant entre 0,34% et 2,67% selon les sites de collecte : Tableau 1 : Rendement en huile essentielle des différentes populations de menthe verte Populations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 Région de production Teneur en huile essentielle (%) khmiss R’mila Taroudant Tiznit Beni Smail M’rirt Arougou Azilal Fquih Ben Salah Ouajda 1 Ouajda 2 Taourirt 2.08 1.85 1.34 2.67 1.47 1.83 0.34 1.65 2.34 2.15 2.59 Il existe une grande différence concernant les teneurs en HE de chaque population. Il semble difficile à première vue d’attribuer ces différences au facteur «génotype», tant qu’on n’aura pas caractérisé génétiquement toutes les populations collectées. Il est toutefois certains que les conditions environnementales et de conduites de la culture aient une influence, à savoir : le stade végétative de la plante à la récolte, le mode et la durée de séchage, la technique d’extraction, pratiques culturales, etc. L’analyse chimique des huiles essentielles extraites de chaque population collectées sera réalisée prochainement à l’université de Pascal Paoli de Corse dans le cadre du projet EMAP par deux étapes : 1. 2. La chromatographie à phase gazeuse (CPG) La Résonance Magnétique Nucléaire (RMN du 13C). L’analyse génétique de tous les clones assemblés sera également entreprise à partir de la prochaine campagne 2014. Introduction de la stévia (Al Faiz Chaouki) Contexte A l’heure actuelle, il ya une forte augmentation de l’incidence du plusieurs pays. Un certain nombre d’études a suggéré qu’à côté de la diabète de type 2 et l’obésité comme un résultat du vieillissement, douceur, le stévioside avec des composés apparentés, qui comprennent les habitudes alimentaires et la diminution des activités physiques. le rébaudioside A (deuxième élément le plus abondant dans les feuilles Ces syndromes métaboliques sont devenus d’importants problèmes de de S. rebaudiana), le stéviol et l’isosteviol (composantes métaboliques santé publique dans les pays industrialisés et en développement. Le du stévioside) peuvent également offrir des avantages thérapeutiques, Stévioside, un élément abondant dans les feuilles de Stevia rebaudiana, car ils ont des propriétés anti-hyperglycémiques, anti-hypertensives, est bien connu pour sa douceur intense (250-300 fois plus sucré que anti-inflammatoires, le saccharose) et est utilisé comme édulcorant non calorique dans immunomodulatrices. anti-tumorales, diurétiques et des actions Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 41 Vu donc l’intérêt grandissant pour la culture et la production de Stévia de part le monde, nous avons procédé à des essais d’introduction et d’observation de la culture dans plusieurs sites du Maroc et ce depuis 5 années. Partant de ces observations, nous avons donc initié une étude visant : l La caractérisation des paramètres édapho-climatiques des zones potentielles pour la culture de stévia rebaudiana ; l L’analyse des composantes du rendement et de la qualité chimique, en fonction des paramètres du milieu, de l’idéotype de la plante et des pratiques agricoles. Matériel et méthode Plusieurs sites potentiels de culture ont été choisis pour y installer une parcelle d’observation : Oulmès, Ourika, Saada, Chtouka, Annoceur, Larache, Koudia, Chefchaouen, Al Kolla. D’autres sites seront inclus cette campagne : Khmis Zemamra, Tadla, Nador, Dakhla Le semis a été effectué durant les mois de Janvier et Février. Les graines de couleur claire sont généralement infertiles et les graines de couleur foncée sont fertiles. Des tests de germination ont été nécessaires pour contrôler la capacité de germination de chaque lot. Graines de Stevia rebaudiana (a : graines stérile, b : graine fertile) Tableau 1 : Résultats des tests de germination de différentes semences de S. rebaudiana Semences Ombrière 2010 Taux de germination Guiche 2011 Guiche 2011 Guiche 2011 Koudia 2012 8% 53 % 18 % Les graines sont maintenues en surface et ne doivent pas être couvertes entièrement car elles nécessitent la lumière pour leur germination. Le sol utilisé est un mélange de 50% de tourbe et 50% de sable. Comme la plante a besoin de chaleur pour stimuler l’émergence des graines, nous y avons couvert les plateaux alvéolés avec un film plastique. 0% 75 % Koudia 2012 Shoul 2013 0% 65 % La transplantation au champ a été réalisée 6 à 8 semaines après le semis. L’été et l’automne sont à éviter puisque le premier est caractérisé par de fortes tempértures et une faible disponibilité en eau et le second est caractérisé par des températures faibles limitant la germination et le developpement de la plante. La transplantation a été faite sur des billons de 60 cm de largeur et 20 cm de hauteur et couverts ou non d’un mulch en plastique permettant de limiter l’évaporation et le développement des adventices, avec un écartement entre les lignes de 35 à 40 cm. Dans chaque site, nous avons prélevé le sol et l’eau pour l’analyse. Les données climatiques seront également prélevées, en fonction de leur disponibilité. Les sites concernés cette campagne figure dans le tableau ci-dessous. Semis des graines de stévia en serre au Guich Tableau 2 : Sites de transplantation de stévia Sites Agadir (Agriculteur) Marrakech DE. Saada Ourika (Agriculteur) Oulmes (Agriculteur) El Kalaa (Agriculteur) DE. Annosseur Shoul (Agriculteur) Ijoukak (Coopérative) Al Qolla (Coopérative) Azilal (Agriculteur) Temara (Mers Al Khir) Ain Bida (Chefchaouen) Date de transplantation Date de semis 30/04/2013 26/04/2013 26/04/2013 07/05/2013 08/05/2013 10/05/2013 14/05/2013 28/06/2013 20/06/2013 23/03/2013 07/2013 2012 05/03/2013 05/03/2013 05/03/2013 05/03/2013 05/03/2013 05/03/2013 05/03/2013 17/04/2013 12/02/2013 La culture est conduite en irrigué, en mode goutte à goutte ou gravitaire, selon la disponibilité au niveau de chaque site. Il a été en général donné en moyenne 1 à 2 grandes irrigations par semaine en mode gravitaire et 3 à 4 irrigations par semaine en mode goutte à goutte. La récolte a été effectuée juste avant la floraison, au stade initiation 42 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat CE. Eau (ms/cm) pH. Eau 0.926 0.904 0.12 6.62 6.25 5.78 1,546 6.70 1,207 1.193 7.86 7.38 du bouton floral, puisqu’il correspond à une teneur maximale en glycosides et la concentration en stéviosides chute quand la floraison commence. La récolte est effectuée en coupant la plante entière 5-10 cm au dessus du sol. Extraction et détermination des steviols glycosides Après la récolte, on a enlevé les feuilles jaunes et brunes, puis on a séché dans une chambre à température variant entre 25 et 30°C pendant 3 jours, ensuite les feuilles sèches sont broyées en utilisant un mélangeur à sec. Extraction des steviols glycosides par Soxhlet On a pris 1 g de la poudre de Stevia qu’on a mise en cartouche d’extraction Les cartouches sont insérés et on chauffe dans un délai de trois heures ou puis placé l’échantillon dans l’extracteur Soxhlet, avec 200 ml de méthanol. à deux solutions cycles. Le chauffe-ballon est fixé à 70°C. Site d’Agadir (Chtouka) Une série d’essais agronomiques et physiologiques sera entreprise à partir de la campagne suivante dans le cadre d’une convention avec COSUMAR. Par ailleurs un programme de sélection sera entamé au Site de Marrakech (Ourika) sein de la population existante pour en extraire des individus à haute performance et de qualité intéressante. Caractérisation de la population du safran marocain (Lage Mounira,Gaboun Fatima, Bakhy Khadija, Mentag Rachid) La production du safran au Maroc est localisée dans la zone montagneuse de l’Atlas marocain à la jointure des massifs du Haut-Atlas et de l’AntiAtlas et qui constitue le plus important centre de production de safran du Maroc, avec une production annuelle variant entre 1000 et 3000 kg. Dans cette zone, est produit un safran de qualité supérieure appréciée au niveau national et international. Il s’agit d’une production traditionnelle, pratiquée au Maroc depuis plusieurs siècles et qui constitue l’une des spécialités du terroir de la zone de Taliouine et de Taznakht. La zone de production du safran est caractérisée par un climat aride à hiver froid. Les précipitations sont très irrégulières et se situent en moyenne autours de 220 mm/an. L’intérêt de cette culture dans la région s’explique par l’évolution qu’a connue sa superficie durant les 30 dernières années. Celle ci est passée de 150 ha en 1970 ; 350 ha en 1980 ; 460 ha en 1990 et à plus de 600 ha actuellement. La même tendance a été enregistrée par la production : 370 kg, 880 kg, 1.300 kg et 3.000 kg respectivement (ORMVAO). La plante produisant le safran (C. sativus Linn) est une vivace, triploïdes et génétiquement stérile à multiplication végétative par le biais des cormes. Cette plante a été traditionnellement cultivée pour ses styles qui non seulement constituent une épice très prisée mais aussi pour ses composantes secondaires qui sont utilisées en médecine. Ces composantes secondaires les plus importantes sont la crocine, le safranal et la picrocrocine qui sont responsables respectivement de la couleur, l’odeur et le goût du safran. La quantité de ces composantes secondaires est utilisée pour exprimer la qualité du safran ; plus elle est élevée plus la qualité est meilleure. Actuellement cette épice a eu un engouement de la part des chercheurs dans les domaines pharmaceutiques et médicaux pour son utilisation comme médecine alternative qui pourrait être substitué aux traitements chimiques. La falsification et la fraude constituent un problème majeur du safran, et doivent être identifiées avec le développement d’outils technologiques basés sur la chimie, les biologies moléculaires et autres. Le safran est falsifié par une multitude de substances chimiques et biologiques. La fraude du safran marocain est un problème énorme qui entrave la promotion de cette épice et pourrait compromettre sa viabilité pour le long terme. L’objectif spécifique des études réalisées au cours de cette campagne 2012-2013 est la caractérisation de la population du safran marocain pour l’identification de l’empreinte chimique et génétique dans le but de la détermination de la traçabilité, de l’authenticité, la fraude et l’origine géographique qui aboutiront à mettre sur le marché national et international un produit biologique de qualité supérieure, économiquement viable. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 43 Activité 1 : Caractérisation chimique de la population du safran marocain Une collecte collecte des cormes du safran dans 7 zones de Taliouine et de la zone de Taznakht (Tableau 1). La composition des volatiles des 30 accessions du safran collectées des sites identifiés avec une disparité d’altitude, de sols et de climat ont été analysées en utilisant la méthode d’analyse de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS). L’étude a été conduite dans les laboratoires du département de pharmacie à l’Univesrité de Pise en Italie dans le cadre du projet EMAP, Projet Européen P7-PEOPLE-2009IRSES: Edible, Medicinal and Aromatic Plants. Photo 1 : Zone de production du safran (Taliouine) Photo 2 : Site 19 (alt 1884 m) L’étude a mis en évidence des différences dans les composantes mineures entre les accessions des différentes régions de collecte. 70% des composantes des volatiles du safran ont été identifiées. L’analyse a montré la présence de plus d’une trentaine de composantes volatiles essentielles dans les accessions analysées. La différence entre les accessions provient du type de déshydratation utilisée et de l’environnement. Pour la plupart des accessions analysées, le safranal représente le pourcentage le plus élevé avec un maximum atteint de 56% (minimum enregistré 9%). Tableau 1 : Altitude des sites de collecte à Taliouin et Taznakht Sites de collecte Altitude (m) S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14 S15 S16 S17 S18 S19 1404 1393 1477 1476 1475 1764 1783 1715 1776 1781 1615 1464 1597 1621 1455 1098 1098 1100 1884 Sites de collecte S20 S21 S22 S23 S24 S25 S26 S27 S28 S29 S30 S31 S32 S33 S34 S35 S36 S37 Altitude (m) 1886 1930 1850 2010 1597 1579 1562 1636 1733 1641 1689 1748 1775 1792 1500 1604 2025 2100 Activité 2 : Caractérisation génétique et Etude de la variabilité de l’expression génétique du safran Le but de cet essai est d’étudier la variabilité de l’expression génétique de la population du safran afin de pouvoir sélectionner les meilleures cormes sur la base de la qualité, dimensions, nombre de fleur/corme, longueur du stigmate et poids du stigmate, pour améliorer à la fois le rendement et la qualité Au total, 500 cormes ont été choisis selon leur état sanitaire et leur diamètre. Chaque corme est semé dans un pot à part. Les analyses ont porté sur le nombre et dimensions de cormes produits durant une année de culture et les analyses morphologiques et phénologiques. 44 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Photo 3 : Pots contenant chacun un seul corme de dimension determinée Les résultats obtenus montrent une grande variabilité dans la date de floraison, le nombre de floraison, la longueur et le poids des stigmates (Graphes. A, B, C, D et E) Graphes (A,B,C,D,E) : Variabilité morphologique et phénologique notée au sein des cormes semés par pot Activité 3 : Analyse des caractéristiques physico-chimiques des sols des safranières de Taliouine et de Tazhnakht (Lage Mounira, Zouahri Abdelmjid) L’objectif de cette activité est de mettre en évidence l’effet de la composition chimique des sols des safranières de Taliouine sur la qualité du safran. Les analyses ont été conduites dans l’UR environnement du CRRA de Rabat et au CNRST. L’analyse physico-chimique des sols des safranières de Taliouine a dégagé explique le pouvoir adsorbant élevé des éléments nutritifs dans les sols des safranières, notamment le phosphore et le potassium. les résultats suivants : sols non salins. Les sols des safranières analysés présentent trois type de texture : limon- sabloneux ; limon-argileux et limon fin. La teneur en limon varie l Les sols étudiés présentent des teneurs en calcaire actif comprises entre 6 et 29,2% dont 54,5% dépassent la valeur de 15%. Par ailleurs 12% des sols des safranières analysés ont des taux de calcaire actif faibles compris entre 6 et 6,8%. Le niveau du calcaire total varie dans une large gamme l entre 11,65% et 68,8%. Le pH de tous les sols analysés est alcalin. l La teneur moyenne en Matière organique varie entre 1 (1% des sols analysés) et 5% (9% des sols analysés) avec 45% des sols ont une teneur qui varie entre 2 et 4%. La teneur moyenne élevée de la matière organique l Selon l’échelle de salure (Richard 1954), les valeurs de CE des sols étudiés sont inferieures à 4 mS/cm donc avec une conductivité électrique faible, les sols des safranières de Taliouine appartiennent à la catégorie des entre 0 et 45% avec une moyenne de 10%. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 45 BIOTECHNOLOGIE MARQUAGE MOLECULAIRE TRANSFORMATION GENETIQUE CULTURE IN VITRO BIOINFORMATIQUE ET BIOMETRIE 46 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 1. MARQUAGE MOLECULAIRE 1.1. Application et développement des marqueurs moléculaires liés aux gènes de résistance à la septoriose chez le Blé (DIRIA Ghizlane, BENCHABA Mohammed, GABOUN Fatima et ABDELWAHED Rabha) Les méthodes de sélection conventionnelles pour la résistance à la septoriose peuvent être sensiblement améliorées par l’utilisation des marqueurs moléculaires étroitement liés aux gènes de résistances Stb. L’introduction des gènes connus dans les nouveaux cultivars pourrait contribuer à l’élargissement de la résistance à l’agent pathogène Stb. Dans notre étude, une série de marqueurs SSR a testé sur les lignées d’une population RILs de blé tendre composée de 102 lignées de la génération F9 a été obtenu à partir d’un croisement entre une lignée de blé tendre de provenance de CIMMYT sélectionnée pour sa résistance à la séptoriose sous les conditionnes marocaines et portant dans son patrimoine génétique le gène Lr19 sur le bras long du chromosome 7B et une variété marocaine de blé tendre sensible inscrite au catalogue officiel dans le but de transférer les gènes d’intérêt et trouver les liens entre les marqueurs et les gènes de résistance au Septoria tritici. L’amplification PCR a été suivie par PCR avec l’amorce marquée de type M13 taillée avec l’oligonucléotide marqué M13 et l’un des quatre colorants fluorescents. 6-FAM, VIC, NED et PET ajoutés dans le mélange réactionnel. Gene Marker software v1.7 (AppliedBiosystems) a été utilisé pour l’analyse des fragments et des allèles obtenus. Ce travail a été initié au laboratoire de marquage moléculaire à l’unité de biotechnologie de CRRA Rabat et finalisé au laboratoire d’USDA Small Grain Genotyping à l’université de kansas USA dans le cadre de Borlaug Program. L’étude nous a permis, en utilisant des référentielles internationales, de valider un nouveau marqueur pour la septoriose (Figure 1) et validé le marqueur lié au gène Lr19 conférant une bonne résistance à la rouille brune (Figure 2) spécialement dans l’environnement Méditerranéen. Ces marqueurs peuvent être utilisés pour assister la sélection et pour un pyramiding de gènes. La population développée constituera une source de valeur pour la résistance à la septoriose et à la rouille brune pour l’amélioration de blé tendre. Figure 1 : Profile du Marqueur lié au gène de résistance à la septoriose Figure 1. Profile du Marqueur lié au gène de résistance à la septoriose Figure 2 : Profile du Marqueur lié au gène Lr19 Figure 2. Profile du Marqueur lié au gène Lr19 1.2. Création d’un germoplasme de blé tolérant à la salinité par l’utilisation de l’irradiation nucléaire avec recherche et caractérisation des gènes candidats (DIRIA Ghizlane, GABOUN Fatima et ABDELWAHED Rabha) La salinité au Maroc, prend de l’ampleur dans les régions agricoles à climat aride et semi-aride, et aussi dans les régions ou il y a l’extension de l’agriculture irriguée. Des paramètres morpho-physiologiques tels que la longueur et le nombre des racines, la surface foliaire, le poids sec des parties aériennes et racinaires, la teneur en chlorophylle et la teneur en eau ainsi que sur les paramètres biochimiques tels que la teneur en proline, en sucre ont été étudies sous conditions contrôlées. Un effet de la salinité dépressif est enregistré sur le nombre et la longueur des racines, sur la hauteur des plants, sur la teneur en eau et sur la teneur en chlorophylle et un accroissement rapide de la teneur en proline et en sucre qui sont en corrélation positive avec le degré du stress salin appliqué sur toutes les variétés étudiés avec des degrés différents chose qui montre la différence dans le degrés de tolérance entre les variétés (Figure 1 et 2). On a pu conclure que, la variété Amal et Errihane sont plus tolérantes pour le blé tendre et la variété Karim est mieux adaptée à la salinité pour le blé dur par un système racinaire plus développé dans le cas d’un stress salin modéré et un développement des racines secondaires poilues «hairyroots» comme mécanisme de tolérance dans le cas de stress salin. Dans l’objectif de développer des populations spécifiques pour l’identification des gènes de tolérance à la salinité en utilisant les marqueurs identifiés in silico, des croisements ont été réalisés entre les mutants tolérants et les parents non irradiés dans la station Guich. Cette année, les hybrides F2 sont avancés sous serre. Et en prévoie la réalisation des back cross pour la fixation des gènes d’intérêts et leurs identifications. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 47 Figure 1 : Evolution de la teneur en sucre avec l’augmentation du stress salin Figure 1. Evolution de la teneur en sucre avec l’augmentation du stress salin Figure 2 : Evolution de la teneur en proline avec l’augmentation du stress salin Figure 2. Evolution de la teneur en proline avec l’augmentation du stress salin 1.3. Potentiel de population tilling pour l’amélioration du rendement et de la qualité du blé dur (Triticum turgidum L. subsp. durum (Desf.) (LABHILILI Mustapha) La mutagenèse et la génétique reverse (tilling) est une nouvelle technique pour la création de nouvelles ressources génétique utiles pour l’amélioration génétique et pour l’études des gènes d’adaptations et de qualité. En effet, une population tilling a été créée à partir de la variété Cham1 par irradiation chimique en utilisant l’EMS (Ethyl Methane sulfonate). La population tilling créée à partir de la variété Cham1 a été évaluée pour le rendement, la rouille, la septoriose et les paramètres de qualité. Les résultats obtenus après plusieurs évaluations au champ ont montré une amélioration de rendement, de tolérance à la rouille, à la septoriose et des paramètres de qualité technologique chez plusieurs lignées. A Marchouch, 23.6% de lignées avaient produit plus que le parent non irradié (Figure 1). Tandis qu’à Allal Tazi, 28.8% de lignées avaient produit plus de rendement que le parent (Figure 1). Pour le poids de 1000 grains 22,9% et 12,04% de lignées ont un poids plus élevé que le parent non irradié respectivement à Marchouch et Allal tazi. Concernant la rouille et la septoriose, un spectre de résistance et de sensibilité très variable a été obtenu (Figure 2) sachant que le parent Cham1 est très sensible pour les deux maladies. L’analyse de la teneur en protéine, et du taux de gluten, a montré une amélioration de la qualité chez certaines lignées par rapport au parent Cham1 non irradié (Figure 3). L’analyse en SDS-Page des glutenines de haut poids moléculaires a montré la création de lignés soit avec une surexpression de la protéine Bx7 (Figure 4A), soit des lignées déficient en une protéine (Figure 4B) soit des lignées avec expression d’une nouvelle protéine (Figure 4c). Le criblage des gènes codant pour les glutenines de HMW-GS, chez la population tilling M8 avec le marqueur PCR, a permit la sélection de nouveau mutant déficient en bande HMGGS qui peuvent être utiles pour l’étude et l’amélioration de la qualité technologique (Figure 5). Figure 1 : Poids total et poids de 1000 de la population tilling produites à Marchouch et Allal Tazi T2 parent non irradié 48 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Figure 1. Poids total et poids de 1000 de la population tilling produites à Marchouch et Allal Tazi T2 parent non irradié Figure 2 : Evaluation de la rouille brune et septoriose à Marchouch et Allal Tazi Figure 2. Evaluation de la rouille brune et septoriose à Marchouch et Allal Tazi Figure 3 : % de protéines, % Gluten et % de SDS de la population tilling Figure 4 : Analyse par SDS-PAGE des glutenines de haut poids moléculaire (HMW-GS) chez la population tilling. (A) Surexpression des HMW-SG (t); (B) Déficiences en HMW-SG (*) ; (C) Expression de nouvelle protéine HMWSG( ). 1- parent Cham1 A B C Figure 3. % de protéines, % Gluten et % de SDS de la population tilling Figure 5 : Produits PCR obtenu en utilisant l’amorce du Bx7. (T2) parent; (Ma=Marqueur VI) Figure 5. Produits PCR obtenu en utilisant l’amorce du Bx7. (T2) parent; (Ma=Marqueur VI) 1.4. Développement in vitro de racines chevelues expriment des protéines immunogènes (MENTAG R., ABDELWAHED R., GABOUN F., SIM J.S., HAHN B.S.) Au cours des dernières décennies, un énorme progrès a été réalisé dans l’intégration des outils biotechnologiques dans différents secteurs économiques. Les progrès réalisés en culture in vitro et en biologie moléculaire ont permis le développement de nouveaux secteurs comme le Biopharming, où les plantes sont utilisés pour produire des protéines recombinantes. Ainsi, les plantes sont étudiées pour leur potentiel en tant que système non dispendieux, permettant une production sûre et évolutive. Ces caractéristiques offrent certains avantages comparativement aux autres systèmes largement utilisés dans l’industrie biopharmaceutique (bactéries (E. coli), levures et les cellules mammifères). Ce système d’expression faisant appel aux végétaux englobe diverses formes. Le système de racines chevelues (Hairy root) en est un. La prolifération active de ces racines néoplasiques est induite suite à l’inoculation par Agrobacterium rhizogenes. Ces racines chevelues peuvent se propager indéfiniment dans un milieu liquide simple permettant la production en masse de protéines recombinantes. L’objectif principal de ce projet est la production de vaccins à grande échelle (protéines immunogènes : glycoproteines P1 et P2 et une protéine nucléocapside P3) en utilisant le système racinaire «hairy roots», afin de surmonter l’incidence potentielle de la FVR au Maroc. En premier, nos travaux nous ont permis d’optimiser le protocole d’integration de gènes via l’utilisation de gènes rapporteurs. En suite, des vecteurs ont été développés et utilisés pour l’induction de racines chevelues exprimant les protéines recombinantes cibles (P1, P2 et P3). Nos travaux à venir porteront sur la caractérisation moléculaire des lignées de hairy root obtenues et aussi l’optimisation de la production en bioréacteur de ces lignées. En fin, le système efficace de production en masse de racines chevelues pourrait être utilisé plus tard pour la production d’autres produits biopharmaceutiques ou industriels à haute valeur ajoutée. A. Lignées racines chevelues hairy exprimant root » exprimant A. Lignées de de racines chevelues «hairy« root» le gène P1leet gène P1 et sur milieu sélectif, B. Racines chevelues poussant surpoussant milieu sélectif, B. Racines chevelues se développant sur dede culture optimal (B5).(B5). se développant surmilieu milieu culture optimal Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 49 2. TRANSFORMATION GENETIQUE 2.1. Transformation génétique du blé tendre par le plasmide pBY520 en utilisant la technique de biolistique (ABDELWAHED Rabha, MENTAG Rachid et DIRIA Ghizlane.) Malgré le succès du transfert des gènes d’intérêts à savoir HVA1 et Sarcotoxin IA par Agrobacterium en utilisant les nœuds cotylédonaires tant qu’explants chez la fève, le taux de transformation reste faible. Ainsi, Dans ce travail nous avons étudié l’effet de certains paramètres (la durée d’inoculation, souche d’Agrobacterium, génotype, méthode de blessure de l’explant) sur l’efficience de la transformation génétique de cette espèce. Les résultats obtenus ont montré que : l Les souches GV3101, suivi de GV1301 et EHA 101 sont les plus adéquats pour la transformation des variétés étudiées. l La co-culture des nœuds cotylédonaires avec l’Agrobacterium pendant 20 min a amélioré l’efficience de la transformation génétique de la fève l La sonication pendant 10s et la blessure avec la seringue ont amélioré significativement le taux de plants résistants à l’agent sélectif comparativement au témoin indiquant ainsi que ces deux méthodes améliorent le taux de transfert des gènes par Agrobacterium 2.2. Effet de piclorame et de 2,4-D sur l’embryogenèse somatique des embryons matures et immatures du blé tendre. (IRAQI Driss) La culture du blé au Maroc est encore difficile à maîtriser car elle est confrontée à plusieurs contraintes telles que des sécheresses. Le transfert de la résistance à la sécheresse via les approches traditionnelles reste limité. Toutefois, la transformation génétique permet l’acquisition de cette tolérance tout en surmontant les difficultés liées à l’amélioration classique. Dans cette optique, deux variétés de blé tendre (Massira et Arréhane) ainsi que le plasmide pBY520 contenant le gène HVA1 de tolérance à la sécheresse et le gène marqueur bar de résistance à l’herbicide phosphinothricine, ont été utilisés dans cette étude. Le pourcentage de cals Expression du sursur lesles feuilles : : Expression dugène gènebar bar feuilles - Gauche non transformé - Gauche non transformé - Droite transformant - Droite transformant bombardés ayant régénérés des plantules était de 23,92% pour la variété Massira et 5,26% pour la variété Arréhane. Après sélection, 4,36% et 6% des plantules respectives de ces variétés ont survécu. Après transfert à la serre, l’évaluation de l’expression du gène bar sur les feuilles s’est montrée positive à environ 60%. La confirmation par les analyses moléculaires a révélé une efficacité de la transformation de 0% pour la variété Massira et de 0,52% pour la variété Arréhane. Les plantes transgéniques T0 obtenues nous encouragent à poursuivre les recherches. Plantules régénérées sur milieu d’enracinement + sélection au Basta. Plantules régénérées sur Plantules issues des cals témoins (contrôles) à gauchemilieu ; Plantules d’enracinement + sélection Basta. à droite. résistantes supposées transformées issues des au cals bombardés Plantules issues des cals témoins 2.3. Effet de piclorame et de 2,4-D sur l’embryogenèse somatique des embryons (contrôles) à gauche ; Plantulesmatures résistantes supposées transformées issues des cals et immatures du blé tendre. (IRAQI Driss) bombardés à droite. La régénération in vitro des plants à partir des embryons du blé est une étape primordiale pour le choix des génotypes qui pourraient être génétiquement transformées pour l’acquisition de la tolérante à la sécheresse. Dans le présent travail, quatre variétés de blé tendre (Triticum aestivum L.) ont été évaluées pour leur aptitude à l’embryogenèse somatique. Les embryons matures et immatures ont été ensemencés sur le milieu d’induction MS additionné de deux deux phytohormones : Le piclorame et le 2,4-D. Deux paramètres ont été pris en considération : Le taux de croissance relative du poids frais des cals et le taux de régénération des plantules. Après quarante jours de culture, les résultats indiquent que le taux de croissance relative du poids frais des cals embryogènes est plus élevé sur le milieu contenant le piclorame. Les cals ont été transférés, par la suite, sur le milieu de régénération. Les cals issus de milieu d’induction contenant le piclorame ont produit plus de plantules que ceux provenant de milieu d’induction avec le 2,4-D. De ce fait le milieu d’induction contenant le piclorame va être utilisé pour les expériences de transformation génétique pour l’acquisition de la tolérance à la sécheresse. 2.4. Effet des phytohormones sur l’embryogenèse somatique des embryons matures et immatures du blé dur. (IRAQI Driss) Pour le blé dur (Triticum durum), quatre variétés ont été évaluées dans un premier temps, pour leur aptitude à l’embryogenèse somatique et à la régénération des plantules. Les embryons matures et immatures ont été ensemencés sur un milieu d’induction MS additionné de deux phytohormones, le piclorame et le 2,4-D. Deux paramètres ont été pris en considération : le taux de croissance relative et le taux de régénération des plantules. Quelque soit la variété étudiée le taux de croissance relative ne varie pas en fonction de la phytohormone utilisée. Le pourcentage de régénération des variétés Amria et Tomouh en présence de piclorame est 50 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat plus élevé par rapport à celui en présence de 2,4-D, alors que le pourcentage de régénération des variétés Chaoui et Marouane en présence de 2,4-D est plus élevé par rapport à celui en présence de piclorame. Le taux de croissance relative ainsi que le pourcentage de régénération sont plus élevés avec les embryons immatures comme explants comparativement avec les embryons matures. Ainsi le bon choix de l’explant combiné à la phytohormone appropriée permettra lors de la transformation génétique de produire des cals viables qui après transfert au milieu de régénération pourraient produire des plantules saines et vigoureuses. 3. CULTURE IN VITRO 3.1. Amélioration de la production de la vigne. (M MDARHRI ALAOUI, GABOUN F.) Les activités concernant l’assainissement et la multiplication en masse à partir des cultivars de vigne nouvellement collectés sur la région de Marrakech et El Jadida constituent une continuité des programmes initiés au sein de l’Unité de Recherche en Biotechnologie. La réussite de l’induction de la prémunition in vitro contre les maladies de l’oïdium et le mildiou est un nouvel axe de recherche. Les résultats relatifs à cette activité sont toujours en cours de validation. Enfin, les recherches en bioinformatique ont permis l’élaboration et la mise en place d’une base de données de gènes et de protéines. C’est un acqui important pour l’identification de gènes candidats et le développement de marqueurs moléculaires liées aux stresses étudiés notamment le mildiou et l’oïdium et le court noué. De même, les marqueurs SSR développés dans cette étude constituent une base de données prise en considération dans les programmes d’assainissement contre les maladies virales et l’étude de la résistance à l’oïdium. 3.2. Intégration de la culture in vitro pour l’arganier Les recherches établies sur l’arbre endémique du Maroc en l’occurrence Argania spinosa skeels, ont montré une diversité de réponses liées à plusieurs facteurs à l’origine du potentiel organogène des différents explants étudiés. En effet, l’hétérogénéité observée concerne le type de développement, la cinétique de croissance et le taux de bourgeons initiés. Ces résultats restent tributaires de l’effet des explants et de leurs conditions de subcultures. En outre, les recherches concentrées sur l’optimisation de la phase d’enracinement des microboutures d’arganier a permis l’aboutissement à quelques résultats encourageants mais insuffisants par rapport à nos objectifs (Figure 1). Sur la base de ces obtentions, la réussite de l’enracinement à grande échelle présente un défi pour nos études en cours. Figure 1 : Vitroplants d’arganier à partir de microbouturage Figure 1 : Vitroplants d’arganier à partir de 4. BIOINFORMATIQUE ET BIOMETRIE microbouturage Contribution au développement d’une Plate-forme Bioinformatique, visant la mise en place d’un environnement facilitant l’usage et le partage des ressources bioinformatiques par les biologistes, ainsi que les activités réalisées dans le domaine de la biométrie. (GABOUN Fatima) Les avancées en biotechnologie ont accéléré le développement de techniques de génotypage et ainsi permis le développement des approches statistique des études génétiques d’association. La dimension et la complexité des données issues de ce nouveau type d’étude posent aujourd’hui de nouvelles perspectives statistiques, informatiques et bioinformatiques nécessaires à leur analyse, constituant le principal axe de recherche de mes activités durant cette année. Plusieurs approches d’analyse ont été appliquées à savoir : l Les approches simples marqueur avec une étude de puissance des principaux tests d’association, ainsi que de leurs combinaisons. Elles consistent dans un premier temps à traiter les marqueurs un par un, afin d’identifier individuellement ceux qui sont directement associés au caractère d’intérêt. l Les approches multi-marqueurs avec l’application d’une méthode d’analyse fondée à partir de la statistique du Score. Elles sont appliquées en raison de la nature multifactorielle de critère d’intérêt étudiés et du déséquilibre de liaison, avec une prise en compte des phénomènes d’interaction et d’association mis en jeu entre les marqueurs. l Intégration de données hétérogènes pour le choix des gènes via une approche gène candidat, ou encore de sélectionner les marqueurs en intégrant a priori des informations biologiques. On a utiliser la nature génomique des marqueurs associés, l’implication des gènes dans des voix métaboliques connues, l’homologie avec des gènes dont la modification dans des plantes modèles induit l’apparition de signes proches de caractère étudié, ainsi que l’information de similarité de séquences entre espèces dans le but de mettre en évidence des éléments de régulation (cas de salinité et rouilles chez le blé). Aussi un certain nombre de préceptes statistiques et génétiques fondamentaux tels que le test d’hypothèse, la diversité génétique, le déséquilibre de liaison et l’équilibre d’Hardy-Weinberg ont été appliquées. Le prétraitement des données me consomme beaucoup de temps et c’est une étape préliminaire à l’analyse. Il consiste à mettre en forme les données selon les applications qu’on veut utiliser, à les ranger dans des fichiers ou dans des bases de données, et à les nettoyer de façon à minimiser les éventuelles erreurs. L’importance de ce prétraitement ne doit pas être sous-estimée puisqu’il facilite les analyses et contribue à la qualité et à la fiabilité des résultats. Durant la campagne 2012-2013, en plus de ces cas spécifiques et particuliers, 170 demandes d’analyses statistiques de données (phénotypique, génomiques et ressources génétiques)ont été réalisées à travers toute l’INRA et autres Institutions et Universités. Divers traitements statistiques ont été appliqués à savoir : analyses de variance, régression simple et multiple, régression logistique et analyses multivariées, et font l’objet de publications, de rapports et de communications orales. En bioinformatique, des résultats importants ont également été obtenus : l Recherche des gènes candidats (Rouilles, salinité, sécheresse et couleur jaune) et développement des marqueurs de type STS, SSR et SNP associés à ces traits; l Finalisation de la procédure d’identification des SNPs et SSR et l’automatisation de la de recherche par les outils bioinformatique; l Conception des bases de données des marqueurs pour les céréales, les légumineuses, la vigne, betterave et l’arganier l Analyse de la diversité génétique et structuration des populations cas de l’arganier et poirier l Finalisation du travail «Automatisation de la procédure, par le développement d’une application et d’un site web pour la recherche des microsatellites ainsi que le développement et l’analyse de fonctions des microsatellites type EST-SSR» l Structuration des gènes de sécheresse chez les céréales dans une base de données. l Etude In Silico des gènes de sécheresse chez le blé Cas de gène CBF. Elaboration d’une carte génétique et identification des eQTL associe à la sécheresse chez le blé (en cours de finalisation). l Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 51 ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DES RESSOURCES NATURELLE CARTES DE VOCATION AGRICOLE DES TERRES CONSERVATION ET GESTION DE LA QUALITE DES SOLS ET DES EAUX CARTE DE FERTILITE DES SOLS CULTIVES AU MAROC 52 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 1. CARTES DE VOCATION AGRICOLE DES TERRES) MOUSSADEK R., IAAICH H., DOUAIK A. ET YOUDRI R.) Faisant suite au projet d’élaboration des Cartes de Vocation Agricole des Terres démarré en 1998, l’année 2013 a été consacrée à la région de Tadla-Azilal (environ 16.500 Km²), avec la particularité de l’utilisation de techniques de cartographie numérique des sols à large échelle (Digital Soil Mapping). Cette approche utilisée pour la cartographie de reconnaissance des sols se base sur la délimitation d’unités morphométriques (Pente, Indice de relief et Densité de Drainage Potentiel) et d’unités homogènes de matériaux parentaux pour raisonner la délimitation d’unités homogènes de sol. La vocation agricole des sols est ensuite étudiée à travers l’analyse spatiale des types de sols en intégrant un indicateur climatique modélisé et cartographiés selon différents scénarios : il s’agit de l’indicateur LGP (durée de la période de croissance). La vocation agricole des terres dépend des scénarios climatiques. Ainsi, dans le cas du scénario d’année climatique défavorable, le potentiel des Carte d’aptitude des sols au blé - cas d’année défavorable sols se voit significativement diminué. Concernant le blé, l’aptitude est moyenne à marginale pour 14% des sols et 84% des sols sont inaptes. Concernant la lentille, elle présente une aptitude moyenne à élevée pour 13% des sols et une aptitude marginale pour 40%, tandis que 46% sont inaptes. Pour ce qui est de l’olivier (limité par l’altitude), seulement 4% de sols à aptitude élevée contre 60% de sols inaptes. Dans le cas du scénario d’année climatique favorable, la durée de période de croissance (LGP) est plus élevée et le potentiel des sols est plus grand. Concernant le blé, l’aptitude est moyenne à élevée pour 50% des sols et moyenne à marginale pour 4%. Pour la lentille, l’aptitude est moyenne à élevée pour 55% des sols. Pour ce qui est de l’olivier, 4% de sols sont à aptitude élevée à moyenne et 16% sont à aptitude moyenne à marginale. Les figures suivantes présentent quelques une des cartes de vocation agricole élaborées. Carte d’aptitude des sols au blé - cas d’année favorable 2. CONSERVATION ET GESTION DE LA QUALITE DES SOLS ET DES EAUX Les ressources en eau et en sol de différentes zones irriguées du Maroc sont excessivement exploitées et sont menacées par différents problèmes de dégradation tels que l’érosion, compaction, pollution azotée, salinisation, pauvreté en matière organique etc. Le projet vise la détermination des indices de qualité des sols et des eaux dans les zones de Khemisset, Beni Amir et Souss massa. En plus de l’élaboration d’une démarche de gestion conservatrice des ressources en eau et en sol intégrant la technologie du semis direct dans la région de Zaër. Tous ceux ci en vue d’instaurer des pratiques agricoles adéquates et de doter les décideurs d’outils et d’alternatives en vue d’une gestion durable des ressources en eau et en sols. 2.1. Etablissement d’un référentiel pour la détermination de la salinité (CEe/CE) des sols de la région de khémisset (Zouahri A., Iaaich H. et Ahmed Douaik A.) La salinisation des terres est un problème majeur à l’échelle du globe. Elle est très importante quantitativement car elle affecte et menace gravement les terres agricoles. La mesure et le suivi de la salinité est donc essentielle. C’est dans ce sens que notre étude a été conduite dans la région de Khemisset. Cette étude s’est intéressée à l’élaboration d’un référentiel de détermination de la conductivité électrique, principale méthode de mesure du degré de salinité, en tenant en compte des différents types de sols de cette région. Pour ce faire, la conductivité a été mesurée par deux méthodes: l’extrait 1/5 qui est facile à mettre en œuvre et l’extrait de la pâte saturée qui Relation entre CEe et CE des lithosols et sols érodes est plus longue à effectuer mais plus précise et proche des conditions réelles du terrain. Les différentes corrélations trouvées ont été principalement liées à la nature des différents types de sols étudiés. En effet, les corrélations enregistrées sont comprises entre 5% et 91% selon la nature des sols. Ainsi les meilleures corrélations obtenues dans le cas des différents types de sols sont comme suit : Lithosols > Sols peu évolués d’apport > Vertisols > Sols brunifiés > Sols hydromorphes > Rendzines > Sols isohumiques > sols fersialliques > Sols bruns calcaires. Relation entre CEe et CE des sols bruns calcaires Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 53 2.2. Etude de la qualité physico-chimique des eaux et des sols de la région de Souss Massa (Cas du périmètre Issen) Maroc (Dakak H., Moussadek R. et Zouahri A.) Dans le cadre de la gestion et la valorisation de l’eau d’irrigation ainsi que la préservation des ressources en eau, en vue d’une agriculture durable, une étude qualitative des eaux et des sols du périmètre irrigué d’Issen plaine de Souss Massa a été réalisée. Cette étude nous a permis d’évaluer l’impact de l’agriculture intensive sur la qualité physicochimique de ces ressources et d’apprécier les différentes modalités de leur utilisation. Une démarche a été suivie, comportant la réalisation de campagnes de mesures in situ sur terrain (CE, pH, nitrate, profondeur par rapport au sol) selon un réseau de suivi de 20 points d’eau et du sol. Les résultats de la profondeur d’eau par rapport au sol mesurés Distribution de la salinité des eaux d’irrigation du périmètre d’Issen montrent qu’ils varient entre 8 et 40 m, ainsi que 62% des puits échantillonnés ont une salinité forte à très forte et par conséquent sont inadéquates pour l’irrigation. En outre 14% des puits analysés ont des teneurs en nitrates supérieures à 50 mg/l enregistrant une pollution nitrique qui n’est pas alarmante. Cependant les sols analysés montrent des pH généralement basiques et 70% sont pauvres à moyennement pourvus en matière organique, ainsi que les mesures de la conductivité électrique indiquent que 95% des échantillons sont non salins mais d’autres ont un problème de sodicité. Distribution de la teneur des ions nitrates dans les eaux souterraines du périmètre d’Issen Distribution de teneur en potassium des sols étudiés du périmètre d’Issen 2.2. Utilisation des engrais azotés en grandes cultures et leur impact sur le système agro-environnemental (Dakak H. et Douaik A.) Une bonne gestion de l’azote permet de limiter les risques environnementaux tout en maximisant la productivité du blé. Un essai de diagnostic de nutrition azotée, s’est déroulé dans la région de Béni Amir. L’étude a permis de déterminer que les traitements hautement fertilisés ont permis des reliquats d’azote minéral du sol plus élevés que les traitements faiblement fertilisés. Et que la production de la matière sèche devienne plus importante avec l’augmentation de la dose d’azote apportée au cours du cycle cultural et ce, pour l’ensemble des stades de développement du blé. L’analyse statistique a permis de distinguer que la dose optimale qui a permis le meilleur rendement grain est 150 Kg N/ha, par contre la dose de 200 Kg N/ha n’a pas amélioré le rendement grain ce qui constitue une perte d’argent inutile et un risque de pollution par l’excès des nitrates qui n’ont pas été valorisées pour permettre un rendement plus bon. Rendement (q/ha) Rendement (q/ha) Traitement N0 N1 N2 N3 N4 Moyenne grain paille Total 25.7c 32.1bc 41.1a 43.1a 39.1ab 36.2 57.0b 66.1b 89.1a 102.2a 99.2a 82.7 82.7b 98.3b 130.2a 145.3a 138.4a 118.9 Azote nitrique et ammoniacal du sol par traitement, couche 0-30 cm 2.3. Préservation du sol et de l’eau par la technique du non labour (EL Khadir M. et Rachid M.) Dans le but de mettre en place des pratiques et des mesures adéquates pour une gestion raisonnée et durable des ressources en eaux et en sols, l’utilisation de la technologie du semis direct est utilisée dans la région de Zaër pour la 9ème année, afin de déterminer les facteurs et les processus explicatifs d’amélioration des rendements. D’après les résultats de cette année, et comme le montre la figure, ci- 54 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat dessous, les variations de la teneur en matière organique (MO) sous le sol sous SD (NT) depuis 9 ans a enregistré une augmentation de 20 % dans la MO en surface du sol (0 - 2,5 cm) par rapport au SC (CT). Dans l’horizon de profondeur (2,5 - 40 cm), la MO était plus élevée (5 à 10 %) dans le SD que dans SC. Variation de la teneur en matière organique (MO) Du sol sous SD (NT) et SC(CT) pendant 9 ans 3. CARTE DE FERTILITE DES SOLS CULTIVES AU MAROC Dans le cadre de la convention relative à l’élaboration de la carte de fertilité des sols cultivés au Maroc signée en mars 2010 entre le consortium composé de l’INRA, l’IAV, l’ENA d’un côté et le Groupe OCP, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime d’un autre côté. Cette convention a pour objet l’élaboration d’une cartographie de la fertilité des sols cultivés à l’échelle nationale et l’élaboration de normes régionales de fertilisation des cultures. Ces études permettront de connaître l’état de la fertilité des sols cultivés et d’orienter l’usage raisonné des engrais pour une meilleure fertilisation des cultures. 3.1. Etude de la fertilité des sols de la région de Khémisset : Diagnostic et évaluation (Yachou H.) Cette étude se base sur la mise en œuvre des fonctionnalités qu’offre le SIG pour étudier les principaux indicateurs de la fertilité d’un sol au niveau de la région de Khémisset, à savoir: la teneur en matière organique (MO), le pH, la teneur en phosphore assimilable et la teneur en potassium échangeable. L’établissement des cartes thématiques par la méthode d’interpolation la mieux adaptée à chaque paramètre, a montré, après interprétation de chaque carte, une faiblesse des teneurs, touchant environ la moitié des sols de la région, en MO, en phosphore assimilable et en potassium échangeable. Le problème de l’acidité des sols s’est aussi prononcé avec acuité sur une grande partie des sols. En outre, on a réalisé une étude de tendance de ces paramètres entre deux dates 1995 et 2011. La tendance à la diminution, du phosphore a été notée au niveau de la majorité des classes du sol. Tandis que le potassium a révélé une tendance plus discrète qui consiste en une diminution au niveau des sols hydromorphes et un accroissement dans les sols peu évolués d’apport. Une tendance au décroissement était également perceptible pour la teneur en matière organique. Au même titre, une tendance très nette des sols à s’acidifier était mise en évidence. La dernière partie de l’étude a été consacrée à la proposition d’un plan de fumure phospho-potassique pour la culture de la pomme de terre en exploitant les résultats obtenus sur la répartition des niveaux de richesse en éléments fertilisants. Carte de répartition des niveaux de richesse en K2O Carte des apports en unités fertilisantes P Carte des apports en unités fertilisantes K 3.2. Evaluation de la fertilité des sols au Maroc (Douaik A., Dakak H., El Khadir M., Zouahri A., Moussadek R., Iaaich H. et Yachou H.) Durant l’année 2013 et dans le cadre de la composante 2 de la convention INRA/OCP, l’équipe de Rabat a réalisé la carte de fertilité des sols des zones d’Oulmès (330 000 ha) et El Kalaa de Sraghna (182 000 ha). D’après les cartes de fertilté des sols de la région d’Oulmès, il s’avère que 6% des sols de la zone d’Oulmès sont pauvres en phosphore assimilable, avec des teneurs inférieures à 20 mg/kg. Ces sols sont généralement des sols brunifiés et des sols calcimagnésiques du Centre et du SudEst de la zone. Concernant les teneurs moyennes (20 à 40 mg/kg), elles concernent 30% des sols de la zone. 64% des sols de la zone sont riches en phosphore assimilable, avec des teneurs supérieures à 40 mg/kg. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 55 En outre, 22% des sols de la zone d’Oulmès sont pauvres en matière organique, avec des teneurs inférieures à 1,5%. Ces sols sont généralement des sols peu évolués, des sols brunifiés et des sols calcimagnésiques du Centre et du Nord-Ouest de la zone. 68% des sols de la zone ont des teneurs moyennes (1,5 % à 3%) et 10% des sols de la zone sont riches en matière organique avec des teneurs supérieures à 3%. Par ailleurs, il s’avère que 80% des sols de la zone d’Oulmès sont pauvres en potassium échangeable, avec des teneurs inférieures à 150 mg/kg. Quasiment tous les sols de la zone sont affectés. Concernant les teneurs moyennes (150 à 250 mg/kg), elles concernent 6 % des sols de la zone, principalement les sols brunifiés au Centre et au Sud. Enfin, on note que 14% des sols de la zone sont riches en potassium échangeable, avec des teneurs supérieures à 250 mg/kg Il s’agit principalement des sols Carte de répartition de la teneur en phosphore assimilable des sols de la région d’Oulmès fersiallitiques du Centre et du Nord-Ouest de la zone. D’après les cartes de fertilité de la région d’El Kalaa des Sraghna, on remarque que presque les ¾ des sols (72%) sont riches en potassium échangeable avec des teneurs dépassant 250 mg/kg. Le reste se répartit en sols moyennent pourvus (20%) et en sols pauvres (8%). Les sols de la région sont moyennement pourvus en phosphore assimilable puisque la classe 20-40 mg/kg représente 54% des échantillons de sols. Les sols faiblement pourvus (moins de 20 mg/kg) sont minoritaires et ne représentent que 3% alors que ceux suffisamment pourvus (plus de 40 mg/kg) couvrent presque la moitié de la région (4%). Par ailleurs, 70% des sols de la région sont très peu pourvus en matière organique puisqu’ils ont moins de 1.5% alors que les 30% restants sont moyennement pourvus et ont des teneurs variant entre 1.5 et 3%. Carte de la teneur en potassium échangeable des sols de la région d’El Kelaa des Sraghnas 3.3. Détermination des besoins en éléments minéraux N, P et K chez le colza (Abdrabihi M., Zouahri A., Begali E., Souihka A., Gaboun F., Essadi A.) La culture du colza Brassica napus fut introduite au Maroc au début des années 1980. Depuis, elle est restée la deuxième culture oléagineuse en terme de superficie après le tournesol. Bien que les superficies annuelles du colza ont varié entre 500 et 3000 ha, le potentiel de production de cette culture s’élève à 280,000 ha sur un total de 770,000 ha favorables aux cultures oléagineuses en bour. La caractérisation des pratiques des agriculteurs montre que l’introduction de la culture du colza dans la région de Zaër est confrontée à des insuffisances techniques notamment en matière d’installation de de fertilisation. L’objectif visé par la présente étude est l’acquisition d’un ensemble de références de base sur les besoins de la culture du colza en éléments minéraux majeurs, azote, phosphore et potassium. Les acquis de ce travail, qui sera conduit sur deux années dans deux sites de la région de Zaër caractérisés par des conditions pédoclimatiques différentes, serviront à l’acquisition d’une base de données sur les besoins de la culture du colza en vue de l’élaboration du conseil et des normes de fertilisation de cette culture oléagineuse. De même l’étude prévoit la détermination du rythme de la croissance et de la production de la matière sèche, des besoins de la culture du colza en azote, phosphore et potassium, leurs niveaux d’exportations et de restitutions au sol ainsi que leurs cinétiques d’absorption par la plante et à l’échelle du champ Pour ce faire, deux essais ont été conduits durant la campagne 20122013 sur un vertisol profond au Domaine expérimental de Marchouch et sur un sol sablo-limoneux au Domaine expérimental d’El Koudia. Les observations et mesures ont porté sur les paramètres végétatifs et analytiques du sol et des organes de la plante (racines, feuilles, tiges, boutons floraux, siliques, graines) aux six stades du colza : B6, C 2 , D2, F1, G4 et G5. Le matériel végétal utilisé est la variété de colza Narjisse inscrite par l’INRA au catalogue officiel en 2008. Essai Marchouch aux stades C2 et floraison L’étude a permis de cerner les niveaux d’exigences en éléments minéraux N, P et K qu’exprime la culture du colza dans les conditions pédo-climatiques marocaines. Les besoins de la culture qui viennent d’être élucidés sont élevés pour le potassium, modérés en ce qui concerne l’azote et faibles dans le cas du phosphore. L’application des connaissances acquises en 56 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat matière de consommation en éléments minéraux, tant au niveau de leur rythme d’accumulation qu’en terme de besoins (figures 1 et 2) servira comme base de raisonnement pour toute recommandation de fumure minérale du colza, ainsi comme base de données pour l’élaboration des cartes de fertilité et de vocation agricole des sols. Figure 1 : Rythme d’accumulation des éléments N,P, K par phase Figure 2 : Relation entre rendement et besoins en N,P et K chez le colza Est-il important aussi de souligner la nécessité de confirmer les résultats obtenus par des données multi-annuelles d’où l’importance de la poursuite de cette étude au cours de la campagne 2013-2014. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 57 PRODUCTION ANIMALE ET FOURRAGERE PRODUCTION FOURRAGERE ALIMENTATION ANIMALE AMELIORATION GENETIQUE 58 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat PRODUCTION FOURRAGERE 1. Caractérisation des hybrides de dactyle pour la dormance estivale et la productivité (Kallida Rajae) Le développement des espèces pérennes reste tributaire de la capacité du matériel végétal à s’adapter à la sécheresse estivale considérée comme l’obstacle principal sous les conditions marocaines. Les graminées pérennes, notamment le dactyle (dactylis glomerata, L), montrent une dormance estivale dans les régions méditerranéennes. C’est un caractère adaptatif important permettant la survie après des sécheresses sévères et répétées et assurant ainsi la pérennité des couverts. Cependant, ce caractère est associé à une faible productivité chez ces espèces. Des efforts de sélection sont à déployer pour développer des cultivars dont la gamme de dormance serait associée à un niveau supérieur de productivité. Dans l’objectif d’étudier le déterminisme éco physiologique et génétique de la dormance estivale et de déterminer les corrélations entre la dormance et la productivité que cet essai a été conçu. Une population de dactyle de 229 individus issus du croisement entre une plante de la variété dormante l’été et à faible productivité végétative et une plante de la variété non dormante l’été et plus productive, a été étudiée. La production de MS moyenne a été de 15,5 et 54,7 g/plante respectivement pour la première et la deuxième coupe. Un effet génotype a été mis en évidence pour ce caractère. Ainsi, la biomasse récoltée a varié significativement entre les hybrides étudiés (<,0001). Un effet génotype a été mis en évidence pour la variable survie après sécheresse (<,0001). Les variables dormance et sénescence aérienne ont varié significativement entre les hybrides et les parents étudiés. Les corrélations entre les paramètres de production de biomasse et de sénescence et dormance sont élevées à modérées. Comme observé dans la littérature, une corrélation négative est observée entre la production de biomasse en condition favorable et la dormance estivale. Cependant, cette corrélation est assez faible ce qui révèle l’existence d’individus avec à la fois une dormance estivale élevée et une productivité en avril élevée. La corrélation observée dans la littérature entre populations naturelles est donc principalement due à une adaptation environnementale jouant sur les deux caractères plutôt qu’à une contrainte physiologique ou à une liaison génétique. 2. Potentiel de production de prairies temporaires dans la région côtière (Kallida Rajae) Une prairie est formée par une combinaison d’espèces fourragères, généralement des graminées et des légumineuses, annuelles ou pérennes, ayant une certaine complémentarité de caractéristiques de production et d’adaptation. Les prairies multi espèces sont préconisées pour plusieurs raisons, à savoir : palier à l’hétérogénéité intra-parcellaire du sol, bénéficier des apports d’azote «gratuits» des légumineuses qui fixent l’azote de l’air, mieux résister aux stress climatiques tels que sécheresse, excès d’eau, fortes températures, avoir une production de matière sèche plus étalée dans la saison grâce à l’effet des légumineuses et aussi avoir une valeur alimentaire plus régulière sur l’année (échelonnement de l’épiaison des graminées). Elles sont dotées par leurs excellentes productivités, leurs meilleures digestibilités et appétabilité, ainsi qu’à leur valeur protéique améliorée. Les prairies sont traditionnellement exploitées par pâturage, mais la fauche est également préconisée pour la préparation des foins ou ensilage ou pour la coupe de l’herbe verte dans le cas d’affouragement à l’auge. La bonne gestion d’une prairie est la clé de voute pour une bonne production tant en quantité qu’en qualité, que ce soit pour les prairies temporaires que permanentes. Le choix des espèces, voir des variétés en plus de la fertilisation sont déterminante pour l’équilibre du mélange et la composition floristique du couvert ultérieur. Quatre prairies d’une dimension de 1 ha chacune, ont été semées dans la région de Bouznika sur un sol argilo sableux dans le but de tester la performance de production et l’adaptation des espèces mises en mélange. Les mixtures testées comportaient principalement, des espèces annuelles (graminées et légumineuses) comme suit : Prairies Composition au semis Fertifeno Ray gras annuel, vicia sativa et villosa et des trèfles annuels coupe unique pour le foin au stade floraison des légumineuses (30-40% MS) Avex Avoine strigosa, Ray gras, vicia villosa et trèfle annuel Pâturage ou coupe précoce + coupe principale du foin ou ensilage Speed Mix Ray gras et légumineuses annuelles (3 ssp de trèfle) idem Triticale, Ray gras, trèfle annuel Coupe unique en floraison des légumineuses (30-40% MS) AL 550 Exploitation La production de biomasse a oscillé entre 16 et 30 T/ha de matière verte et 7 et 12 T/ha de matière sèche. Figure 1 : Productions de matière verte et sèche de quatre prairies en première année d’exploitation dans la région de Bouznika (2012/2013) Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 59 La part des légumineuses n’a été représentée que dans le cas des prairies Fertifeno et Avex. En effet, les vesces ont représenté 17% de la biomasse sèche et environ 10% pour l’ensemble, vesce et trèfle, respectivement pour les deux prairies. La composition botanique à la récolte du foin a montré une dominance des ray gras avec presque le 1/3 de la biomasse dans le cas du mélange AL 550 et environ 50% pour les autres prairies. La part des mauvaises herbes est loin d’être négligeable sauf dans le cas du mélange Avex, dont la proportion a été infime et cela grâce à une bonne compétitivité de l’espèce avena, primordiale dans ce mélange. La production de des prairies testées a été satisfaisante dans les conditions de la campagne agricole malgré l’installation plus au moins inadéquate. La suppression de la coupe d’homogénéisation a favorisé l’installation des mauvaises herbes. La présence à la récolte des espèces appariées montre qu’il n’y a pas eu d’élimination d’espèces. Les rendements atteints ont été dans les normes, ils confirment le fort potentiel des prairies dans la région côtière. ALIMENTATION ANIMALE 1. Alimentation et qualité de la viande des agneaux d’engraissement (EL Housni Abdellah) La nécessité de produire plus pour nourrir une population urbaine croissante a été et reste la problématique dominante des filières des productions animales qui, en raison de l’augmentation du niveau de vie, exprimait une demande individuelle accrue en protéines animales. Récemment un intérêt croissant vis-à-vis de la composition du produit élaboré est né. Cette préoccupation a évolué vers la notion de qualité des produits, qui a pris une importance considérable en se focalisant sur les notions de qualité diététique, sécurité alimentaire.... Il importe par conséquent de pouvoir comprendre et connaître les réponses des animaux à ces pratiques alimentaires dans les élevages intensifs. Ces réponses se déclinent en termes d’efficacité de la transformation, de qualité des produits. La matrice de corrélation a indiqué que le GMQ est très hautement corrélé avec les mensurations liés au développement du corps mais hautement corrélé avec les paramètres en liaison avec l’état d’engraissement. Physiologiquement il est conditionné par le dépôt des protéines et moins par le dépôt des gras. Sur le plan gestion alimentaire des animaux, cela implique à choisir des aliments qui ne favorise le dépôt précoce des gras et abattre les animaux à des états physiologiques optimales. Le dépôt de gras étant cher sur le plan énergétique. L’augmentation de la proportion du fourrage dans la ration des agneaux à l’engraissement est possible, et son incorporation dépend de l’aliment concentré impliqué. S’agit-il de l’aliment composé dit de commerce, il permet des performances pondérales maximales lorsqu’il est incorporé à 70% de la ration 243 g/j. La réduction de sa part à 30 ou 40% a eu un impact négatif sur le GMQ qui a diminué de 27% mais avec des effets positifs sur la part du gras. Pour l’orge, l’augmentation de la part du fourrage dans la ration a eu des effets négatifs sur la plupart des indicateurs (GMQ, rendement en viande), quoique il a permis de diminuer la part du gras dans la carcasse. A 70% d’orge la ration permet les mêmes performances que l’aliment composé à 30 ou 40%. Le choix de l’aliment concentré à incorporer dans une ration d’agneaux à l’engraissement, dépendrait des disponibilités et des opportunités économiques de chacun d’aliments. En terme de cet étude il apparaît l’augmentation de la part du fourrage dans la ration réduit la part du gras dans la carcasse lorsque l’aliment concentré impliqué est l’aliment composé (de commerce) alors avec l’orge cet effet n’a pas été significatif. 2. Analyse du système fourrager de la région d’Oulmes (EL Housni Abdellah) Un système fourrager n’est pas une simple juxtaposition des surfaces fourragères, mais un ensemble de techniques allant du choix des fourrages jusqu’au revenu de l’éleveur en passant par l’assolement des fourrages, la conduite de l’élevage, le chargement, le mode d’alimentation et d’utilisation des fourrages, les investissements, sans négliger le niveau technique de l’éleveur. Il est par conséquent une combinaison végétale-animal, avec de nombreuses interférences. Le système fourrager, est difficile à cerner en raison de la diversité des variables en jeu, liées au milieu (climat, sol), à l’homme et à l’animal, assurant la correspondance entre le système de culture et le système d’élevage. Il ne se définit pas seulement par la nature des éléments qui le composent (différentes cultures fourragères), mais aussi par les relations qui le lient aux autres sous systèmes, à l’environnement et aux objectifs globaux de l’exploitation. Il a des objectifs stratégiques qui doivent être bien définis, tel, le recours maximum aux ressources de l’exploitation et une dépendance moindre vis-à-vis de l’extérieur; la recherche de performances maximales; et enfin la recherche de simplification et d’allégement des charges en travail. Deus fonctions lui est attribuées, une de production assurée par les cultures fourragères tout au long de l’année et une de régulation. Pour apprécier un système fourrager, on préconise l’étude de l’assolement complété par le schéma des apports en matière sèche en mettant l’accent sur l’apport global et les excédents prévisibles, et enfin en déduisant le coût des aliments concentrés de complémentation. Le présent travail vise l’analyse du système fourrager des élevages de la région d’Oulmes. Elle concerne les éléments suivants : Le calendrier fourrager, L’assolement fourrager, et le bilan fourrager L’évaluation de ces paramètres se fait via des enquêtes sur le terrain et des analyses au laboratoire des différents composants des rations. Le choix des exploitations a été fait en coordination avec le C.T d’Oulmès. Un échantillon de 28 exploitations réparties entre la C.R de Bouqachmir et d’Oulmès. Le questionnaire utilisé dans l’enquête 60 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat est composé de trois parties complémentaires. La première consiste à une caractérisation des exploitations et des ressources fourragères dont elles disposent. La deuxième présente une caractérisation de la conduite technique des cultures fourragères cultivées et le mode de leur conservation. La troisième est réservé à dresser un inventaire de la flore des pâturages. Pour les analyses de laboratoire, le prélèvement des échantillons des aliments ont étaient réalisé soit dans les même conditions d’utilisation par les animaux (auges), au niveau du lieu de leur stockage, ou dans les parcours forestiers et hors forêts. Les analyses consistaient à un dosage de la matière azoté totale (MAT), de la cellulose brute (CB), et les minéraux. L’activité des exploitations dans la zone d’Oulmes est plutôt orientée vers la production animale, avec peu de diversification au niveau de cultures. Les supplémentations externes pour les troupeaux sont quantitativement limitées. Les ressources fourragères dites gratuits sont utilisées par la totalité des élevages et des aliments achetés ne sont incorporés que par peu d’éleveurs. Tous ces éléments témoignent d’une forte intégration de couple végétal animal et d’une dépendance minime des acquisitions extra exploitations. Toutefois sur le plan qualité des aliments, on note que la dépendance est importante vis-àvis des achats externes. La composition du cheptel des élevages montre une importance relative accordée par les éleveurs à la femelle et l’espèce bovine par rapport aux autres espèces. La composition de la ration moyenne des élevages démontre une ration très déséquilibrée, dominée par les céréales. Les indicateurs du système fourrager et le mode de conduite et la composition des troupeaux, démontrent que le fonctionnement des élevages de la région d’Oulmes suit celui du système allaitant. Dans un système allaitant la conduite du troupeau épouse le cycle de l’herbe et la dépendance vis à vis des achats extérieurs est moindre et donc la sensibilité à la volatilité des prix des intrants est faible. Il dispose d’une autonomie satisfaisante pour le grossier et l’énergie mais souffre d’un déficit protéique et minérale prononcé. Par conséquent, ce système gagnerait à améliorer son autonomie, surtout protéique, en vue de mieux résister aux aléas économiques et climatiques. Cela est possible par l’adoption des stratégies par une meilleure sécurisation du système fourrager, par une bonne gestion du pâturage, par l’implantation de prairies multi-espèces et également par le développement des cultures fourragères adaptées et la mise en place des techniques d’exploitation des fourrages. 3. Effet de la durée de stockage de l’ensilage de cactus sur sa qualité et sur les performances d’engraissement des agneaux (Bendaou Mohammed) L’opportunité de préparer un aliment, sous forme d’ensilage pour les ruminants, à partir des fruits des fruits de cactus, a été démontrée et validée en station et en milieu réel. Cependant, la question de la qualité de cet ensilage et des performances animales engendrées par son utilisation après une longue période de conservation reste posée. Après 19 mois de conservation, nous n’avons pas noté de différences majeures dans la composition chimique de l’ensilage sauf au niveau de la matière sèche (MS), des matières azotées totales (MAT) et de l’azote ammoniacal (N-NH3). La MS a augmenté de 46 à 53% car les sacs contenant l’ensilage étaient fermés avec une ficelle et n’étaient pas étanche, ce qui a provoqué une parte d’humidité. La teneur en MAT a été réduite de 1,5% durant cette période de conservation. Ceci s’est traduit par une admission d’air dans les sacs qui a provoqué l’augmentation de N-NH3. Son utilisation de l’ensilage dans l’engraissement a montré que le vieillissement de l’ensilage a provoqué une réduction de l’ingestion volontaire dû probablement à l’augmentation de la MS et de l’azote ammoniacal. Ceci a affecté le GMQ qui a été réduit à 144 g/j par rapport à 195 g/j de l’ensilage fraichement préparé. Il en découle une augmentation du cout du croit qui a augmenté significativement de 15,9 à 18,3 DH/kg. D’un autre côté, des travaux qui concernent la présentation de cet ensilage sous forme séchée et pelletée, sont en cours. Cette nouvelle présentation permettra d’allonger la durée de conservation de l’ensilage grâce à sa teneur élevée en matière sèche (80-85%) et la réduction de l’activité de l’eau dans le produit qui empêche la contamination microbienne de l’aliment. AMELIORATION GENETIQUE ANIMALE 1. Etude des performances à l’engraissement et caractéristiques des carcasses mesurées in vivo et post mortem chez un éleveur privé dans la province de Témara au Maroc. (Lakhssassi Kenza et El Fadili Moussa) Au Maroc, les ateliers d’engraissement d’agneaux occupent une place de plus en plus importante dans l’activité d’élevage ovin. Cette étude a pour objectif d’analyser le fonctionnement d’un atelier d’engraissement d’agneaux, à travers la caractérisation de sa conduite technique et l’étude des performances à l’engraissement et caractéristiques des carcasses in vivo et post mortem. Cette étude a concerné un total de 30 agneaux des deux sexes de race Timahdite répartis en trois lots : 15 agneaux mâles, 9 agnelles saines et 6 agnelles infestées. A l’issu de cet essai expérimental, qui s’est déroulé dans les conditions espérées, nous avons constaté que les animaux ont été répartis en lots en respectant les normes en termes de densité. Aussi, la préconisation d’un rationnement plutôt qu’une distribution à volonté minimise les pertes de l’aliment et les pertes dues aux troubles pouvant être engendrés tels que l’acidose, les urolithiases et les météorisations. Le lot des agnelles infestées à permis de montrer l’intérêt d’un traitement préventif contre les parasitoses et les entérotoxémies et qui doit être mené convenablement avant la phase de démarrage d’un atelier d’engraissement. En effet, Le lot a eu un effet très hautement significatif sur l’indice de consommation. L’efficience dans la conversion des aliments a été observée chez le lot des animaux sains contrairement aux infestés dont l’indice de consommation a atteint 12,47. Par ailleurs, le sexe et le lot des agneaux ont eu un effet hautement significatif sur le poids à l’abattage et le poids de carcasse. Aussi, le lot a eu un effet hautement significatif sur la couleur du gras et hautement significatif sur le gras intramusculaire. Les corrélations entre les mesures in vivo par ultrasons et les mêmes mesures faites post mortem sur les carcasses ont été fortes et significatives : r= 0,83 ; P<0,001 pour l’épaisseur du gras, r= 0,72 ; P<0,01 pour l’épaisseur du muscle et r= 0,78 ; P<0,01 pour la surface du muscle Longissimus Dorsi. Ainsi, les données générées par l’échographe sont bien précises et promet une nouvelle technique permettant d’estimer la qualité des carcasses d’agneaux vivants. 2. Etude de l’état corporel des brebis de la race synthétique INRA180 durant un cycle de production (Lakhssassi Kenza, El Fadili Moussa) Dans les systèmes pastoraux, la productivité du troupeau est fortement dépendante de l’adéquation entre les besoins des animaux et les disponibilités fourragères incertaines. Nos résultats préliminaires sur l’évaluation de l’état corporel des brebis ont indiqué le rôle des réserves chez la brebis allaitante ainsi que l’importance des effets race et conduite alimentaire (Lakhssassi et El Fadili, 2011). Ainsi, l’appréciation du niveau des réserves corporelles des brebis par notation permet de juger de leur aptitude à se reproduire. Le présent travail se propose d’étudier l’évolution des réserves corporelles des brebis des races INRA 180 et Timahdite au cours d’un cycle de production le long de l’année dans le système d’élevage du Bour atlantique, leur relation avec les performances de reproduction des animaux, les états critiques au cours du cycle de production et de la vie de l’animal. Ceci sera réalisé à travers les notes de palpation, les pesées et les mensurations du gras et du muscle par échographie des brebis. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 61 TECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE ET QUALITE BIOTECHNOLOGIE ALIMENTAIRE VALORISATION DES PRODUITS AGRICOLES 62 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat BIOTECHNOLOGIE ALIMENTAIRE 1. Contribution à la cartographie de microorganismes et à l’évaluation de leur potentiel technologique : des bactéries lactiques et cyanobactéries d’intérêt alimentaire et sanitaire. (Bouksaim Mohammed) Dans le but de réaliser un isolement des bactéries lactiques à partir de biotopes connus par la population marocaine, ont été analysés une gamme de produits vecteurs de la flore lactique. Dans une optique d’enrichissement de la banque de l’INRA (CRRA-Rabat), un isolement de bactéries a été entrepris selon la technique optimisée par l’équipe mixte (Universités et INRA) et ce pour sélectionner des microorganismes d’intérêt industriel visant la transformation et la valorisation des produits agricoles d’intérêt alimentaire, sanitaire et socioéconomique. Ces bactéries présentent aussi un effet antagoniste vs différents pathogènes et peuvent constituer ainsi une alternative à l’usage des antibiotiques et des additifs chimiques et on parle de conservateurs biologiques des aliments. Elles sont capables de synthétiser le diacétyl qui est un produit d’arôme, ainsi que les exo polysaccharides qui ont à la fois, un rôle dans la fabrication du yaourt (texture) et de lutte contre l’ utilisation de la technique spécifique-PCR a permis une caractérisation moléculaire des isolats sélectionnés. L’usage des bactéries lactiques en agro-industries connues pour leurs aptitudes à produire des biomolécules considérées «bioconservateurs» d’origine naturelle, ainsi que leurs caractères de ferment et de probiotique constitue un enjeu éco-industriel important. Leur usage représente une alternative à l’usage des antibiotiques, cause première de la résistance bactérienne, et assure également le maintien de la qualité sanitaire des produits alimentaires tout en constituant un effet barrière face aux bactéries à risques sanitaires. La méthodologie suivie pour effectuer les tests est optimisée Les isolats sont ensuite soumis à une trousse de tests biochimiques et phénotypiques. Le test de l’activité acidifiante a montré que toutes les bactéries présentent un pouvoir acidifiant comme le montre la figure (certaines abaissent le pH à 5,3 après 6h d’incubation et peuvent être considérés comme des ferments lactiques). Ces bactéries présentent aussi un effet antagoniste vs différents pathogènes et peuvent constituer ainsi une alternative à l’usage des antibiotiques et des additifs chimiques et on parle de conservateurs biologiques des aliments. principalement à la diversité des biotopes marocains viendra enrichir la banque des microorganismes à l’échelle nationale (INRA, CNRST,…) et internationale d’une part, et peut faciliter, au mieux, des orientations biotechnologiques diverses de la dite microflore d’autre part. La cyanobactérie «spiruline) est considéré comme un microorganisme naturel qui pourrait être utilisé en alimentation santé. En effet, ledit microorganisme est considéré comme un réservoir de protéines de haute qualité, de vitamines, de minéraux,… De par sa composition il peut lutter contre la malnutrition dans les zones pauvres et il pourrait à fortiori contribuer à la sécurité alimentaire dans les pays émergents y compris le Maroc. Aussi, compte tenu de sa richesse en oligoéléments et en antioxydants, il pourrait jouer un rôle de premier plan en alimentation santé pour lutter contre certaines maladies allant de l’obésité au cancer et pourrait même être un produit candidat pour la lutte contre le sida. La cyanobactérie s’est bien développée dans le milieu biologique. l’extraction de l’ADN a permis, le séquençage au laboratoire de génétique du CNRST : Séquence : Arthrospira platensis 1 cgcgtaagaa cttacctttt ggcgggggat aacagcggga aactgctgct aataccccat 61 aatgctgagg agctaaaagt gaaaactgcc aagagagagg cttgcgtctg attagctagt 121 tggtgagggt aaaggcctcc caaggcgacg atcagtagct ggtctgagag gatgatcagc 181 cacactggga ctgagacacg gcccacactc ctacgggagg cagcagtggg gaattttcca 241 caatgggcga aagcctgatg gagcaatacc gcgtgaggga tgaagcatcg tggtgtgtaa 301 acctcttttc ttaaggaaga atcaatgacg gtacttaagg aataagcacc ggctaactct 361 gtgccagcag ccgcggtaat acagagggtg caagcgttgt ccggaatgat tgggcgtaaa 421 gcatctgtag gtggtttcta aagtcaactg ttaaatccca gagctcaact ttggtcgagc 481 agttgagtac ttagggactt gagtacggta ggggtagagg gaattccttg tttagcggtg 541 aaatgcatag agataaggaa gaacaccagc ggcgaaggcg ctctactggg ccgtaactga 601 cactgagaga tgaaagttag gggagcgaaa aggattagat acccttgtag tcctaaccgt 661 aaacgatgga tactaagtgc tgtcaaaaac agtgctgtag ctaacgcgtt aagtatcccg 721 cctggggagt atgctcgcaa gagtgaaact La cyanobactérie Arthrospira platensis est considérée une de celles comestibles et qui est très demandée à l’échelle internationale et ce pour ses avantages alimentaire et sanitaire. Il est à préciser que ladite séquence est actuellement publiée dans la banque internationale GENBANK : NCBI code KF290490. Détermination du pouvoir inhibiteur des isolats bactériens sélectionnés en vue de leur utilisation éventuelle comme alternative aux antibiotiques et aux additifs alimentaires Elles sont capables de synthétiser le diacétyl qui est un produit d’arôme, ainsi que les exo polysaccharides qui ont à la fois, un rôle dans la fabrication du yaourt (texture) et de lutte contre certaines maladies dangereuses comme les cancers (pouvoir anti cancérigène). L’usage des bactéries lactiques en agro-industries connues pour leurs aptitudes à produire des biomolécules considérées «bioconservateurs» d’origine naturelle, ainsi que leurs caractères de ferment et de probiotique constitue un enjeu éco-industriel important. Leur usage représente une alternative à l’usage des antibiotiques, cause première de la résistance bactérienne, et assure également le maintien de la qualité sanitaire des produits alimentaires tout en constituant un effet barrière face aux bactéries à risques sanitaires. La connaissance de la diversité de cette flore bactérienne utile liée au laboratoire. Après régénération d’un nombre de bactéries de l’isolathèque conservées à -20°, des cultures ont été faites dans le but de purifier les isolats et sélectionner celles qui présentent les meilleurs atouts biotechnologiques. Technique de purification des isolats bactériens améliorée au Laboratoire de technologie alimentaire et Qualité (CRRA-Rabat) Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 63 2. Indicateurs de risques sanitaires associés aux eaux usées en chaîne alimentaire (Bouksaim Mohammed) Le but de cette étude est l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des eaux usées dans la production de légumes dans deux zones situées au Bani-Alharth Yémen et la région de Rabat Maroc. Ainsi, les caractéristiques microbiennes et physicochimiques des échantillons d’eaux usées et des légumes irrigués par les eaux usées ont montré qu’il existe des preuves évidentes de la présence de risques résultants de cette pratique, comme indiqué dans les tableaux qui en coule. Les échantillons analysés (tableaux 1 et 2) montrent que les valeurs microbiennes étaient élevées dans la plupart des échantillons d’eaux usées en comparaison aux limites microbiennes ainsi que d’autres recommandations. Le nombre de bactéries hétérotrophes (HPC) de bactéries pour tous les échantillons dépassaient la limite de <1000 UFC / ml niveau EPA (Agence de protection de l’environnement). Ce résultat a été obtenu par Zutter et van 2002, quand ils ont étudié, le degré de contamination correspondant à un total de bactéries viables à 37 ° C et 22 ° C, des eaux usées provenant des abattoirs en Belgique. Tableau 1 : Analyse microbienne des échantillons d’eaux Moisissures UFC/ml Levures UFC/ml Salmonella spp Vibiro spp UFC/100ml Staph. spp UFC/100ml FC TC UFC/100ml UFC/100ml HPC UFC/ml Bactérie 37° 22° 2.4x102 4.6x104 + 2.1x104 1.7x103 3.2x105 3.3x107 1.6x107 3.1x107 G1 1.1x102 2.8x103 + 1.8x104 1.4x103 2.4x105 8.9x106 2.0x107 3.0x107 G2 1.6x103 1.2x103 + 1.3x104 1.3x103 1.3x106 3.7x107 1.4x107 2.8x107 G3 6.3x10 3 2.3x10 + 4 4.7x10 6.0x10 1.4x10 4.3x10 3.5x10 7 4.2x10 G4 8.5x102 8.9x102 - 2.1x104 1.1x103 5.2x105 3.0x107 1.2x107 3.0x107 G5 2 3.0x10 abs 2 6 6 4.8x10 6 1.7x10 7.1x10 P1 3 2 7 7 2 2 6 7 - 3.0x10 3.3x10 1.1x10 5.3x10 2 2.3x10 - 2.0x10 6.7x10 2.7x10 1.8x10 8.7x10 5.4x103 - 1.7x103 3.3x102 7.4x105 20 abs + 3.7x103 abs 24 abs - 9x103 3.0x102 abs - 15 1 6 abs 6.7x10 2 2 7 6 1.5x10 7 1.2x10 P2 1.3x107 3.2x105 2.3x105 P3 16 1.7x102 2.7x103 7.1x104 W1 abs 23 1.9x102 2.1x104 2.3x104 W2 2.0x103 abs 56 4.2x102 6.1x103 2.8x105 W3 - 5.6x102 abs 25 61 4.6x102 5.2x103 W4 abs - 2.0 abs 22 55 1.4x10 8.1x10 W5 abs - 2.3x10 abs 19 46 1.1x10 5.4x10 4 3 4.2x10 3 4 6 5.9x10 2 5 2 1.3x10 7 2 6.0x10 6 3 4 8.7x10 W6 8.1x10 7 1.3x10 Total/Average CL Levures UFC/g Mosissures UFC/g Tableau 2 : Analyse microbienne des échantillons des légumes APC UFC/g TC UFC/g FC UFC/g Sal/SH/v N.S Tomate (a) 10 8x105 1.5x104 5.2x102 abs 2.3x102 27 - 2.1x104 6.7x103 poireau(b) 10 1.1x106 3.3x105 7.7x102 abs 1.2x104 3.1x104 + 2.5x103 1.6x103 persil© 10 1.4x107 2.6x106 2.2x103 abs 1.5x104 1.4x105 + 4.4x103 4.0x103 Menthe(d) 10 7.2x106 4.2x104 4.7x103 abs abs 6.0x102 + 8.0x102 5.3x103 Ognion(e) 10 3.5x106 6.8x104 4.1x102 abs 3.7x104 4.7x102 + 1.8x104 3.0x104 Carrotte(f) 10 1.4x106 1.5x105 4.7x103 abs 1.4x104 3x104 - 4.4x103 6.1x103 Letus (g) 10 4.3x106 9.7x105 3.1x103 abs 1.6x104 3.5x104 - 1.3x103 1.2x104 Radis (h) 10 5.5x105 6.5x104 4.7x102 abs 1.1x103 6.3x103 + 3.4x103 1.1x104 Cubage (i) 10 6.9x106 5.4x104 1.6x103 abs abs 9.7x103 - 3.0x103 2.7x102 Total/moy 10 4.1x106 4.5x105 2.1x103 abs 1.1x104 2.8x104 6.6x103 8.4x103 SPC: Standard Plate Count, TC: total coliforms, FC: fecal coliforms, SA: Staphylococcus aureus., SF: Streptococcus fecalis, Sal: Salmonella, SH: Shigella, CL: Clostridium, LAB: Lactic acid bacteria, Y: Yeasts, M: Molds, abs: Absent Several workes Les valeurs observées sont hautement significatives et peuvent être 64 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat SF STF Varietiés à la base d’un règlement urgent pour la protection du consommateur. L’on sait que le volume d’eau rejeté est considérable, mais des mesures bien appropriées doivent être prises dans le but d’utiliser ladite eau de façon adéquate et ainsi réduire et/ou minimiser les risques pour la santé humaine et animale. 3. Caractérisation microbiologique et physico chimique du lait camelin (A. Benali, M. Bouksaim, A. El Housni, K. El abrak, A. Araba) Au Maroc et en particulier dans ses provinces sahariennes, l’élevage camelin joue un rôle important, vue les atouts remarquables dont dispose cet animal, pour la valorisation des zones écologiques où les faibles disponibilités en eau et des ressources alimentaires rendent très précaire la présence d’autres espèces domestiques. En effet, le dromadaire permet aux chameliers de soutirer toute une gamme de services (en tant qu’animal de bât) et de produits (viande, lait, poils). Ces dernières années et suite à une demande de plus en plus croissante de la part des consommateurs, les chameliers commencèrent à orienter leurs dromadaires vers la production de lait. L’étude de la caractérisation microbiologique et physico chimique du lait camelin est une nécessité pour une meilleure valorisation technologique dudit lait entre autre dans l’adéquation de la transformation de ce lait pour des fins de salubrité et la préservation de sa valeur nutritive. L’étude a porté sur 20 chamelles toutes pubères, non gestantes, âgées de 11 à 20 ans de race Marmouri et Guerzeni dans la ville de Guelmim. L’échantillonnage à été fait en mode aléatoire. Les chamelles ont été La teneur moyenne en extrait sec dégraissé est plus élevé chez les chamelles a été trouvé égale à 81,15 g/l ±3,765. Ces valeurs légèrement faibles se situent dans l’intervalle signalé par Warda (1990) et sont plus élevé que la teneur rapportée par Gnan et al. (1986). D’après RAMET (1998), ces écarts en extrait sec dégraissé sont plus marqués en saison chaude, lorsque les animaux subissent un stress hydrique qui accroit la teneur en eau du lait et donc sa matière sèche diminue davantage. Les teneurs en matière grasse enregistrées semblent plus faibles que celle du lait bovin (35 g/l ± 0,06). Mais elles sont en accord avec la valeur avancée par MEHAIA et al,(1995) 28.5 g/l. Une teneur moyenne en protéines totales a été trouvée de l’ordre de (29,81g/l ±1,389). Ces valeurs sont équivalentes à celle du lait bovin (32 g/l). Toutefois, elles sont inférieures à celles rapportées par KAMOUN (1994) 34.3 g/l ±4.4. Les valeurs de la matière minérale, observées dans la présente étude paraissent donc plus faible que celle du lait bovin 9 g/l selon Açoine (1985). Mais elles sont dans le même ordre de grandeur des travaux rapportés par RAZNIKIEWWICZ (1957) 6 g/l. Les résultats de la détermination microbiologique sont consignés ci-après : UFC/ml conduites en mode extensif. Les résultats physico chimiques obtenus ont été comme suit : Paramètres physiques Densité 1,0296±0,001 Composition chimique Extrait sec dégraissé (g/l) 81,15±3,765 Matières grasses (g/l) 26,44±3,268 Matières protéiques (g/l) 29,81±1,389 Matières minérales (g/l) 6,61±0,307 Lactose (g/l) 44,6±2,061 Staphylocoques FAMT Bactéries lactiques Coliformes totaux 1,5. 103 3. 106 3,4. 105 1,5. 105 Une étude sur la qualité sanitaire du lait de chamelle a été réalisée (Moustapha et al. 2000). Les échantillons prélevés dans le cadre de notre étude sont cent fois plus contaminés que les échantillons en Egypte sur un échantillon de 50 chamelles. La contamination moyenne en FAMT était de 4,3x104 germes/ml et celle en coliformes de 2,9x102 germes/ml. Une étude sur la qualité sanitaire du lait de chamelle a été réalisée en Mauritanie par Tourette (2002) sur un échantillon de 117 chamelles, la contamination moyenne en FAMT était de 1,65x106 germes/ml et celle en coliformes de 3,55x104 germes/ml. Moyenne et Ecart-type En guise de conclusion, il parait évident qu’en plus de son rôle social, le dromadaire intervient également dans son milieu hostile pour assurer la sécurité alimentaire, jouant ainsi un rôle déterminant dans l’autosuffisance alimentaire. Ce dernier peut contribuer à améliorer significativement le revenu des populations rurales. Pour développer cette activité et améliorer davantage la vie économique des exploitants, la considération de certains aspects dans une stratégie de développement implique la valorisation de l’espèce et son intégration dans des réseaux économiques rentables. VALORISATION DES PRODUITS AGRICOLES 1. Caractérisation morphologique des fruits de caroube collectés de quatre régions du Maroc (Salih Ghizlane) Les gousses de caroube sont généralement de couleur brune foncée et peuvent avoir différentes formes : droite, courbée ou torsadée en fonction du cultivar (Zografakis et Dasenakis, 2000). La longueur des gousses peut atteindre 25 cm, leur poids varie de 5 à 30 g, leur épaisseur peut aller jusqu’à 1,3 cm et la largeur jusqu’à 4 cm. Ces variations sont dues essentiellement à la variété, aux conditions agro climatiques et aux techniques agricoles (Marakis, 1992). Les graines se retrouvent à l’intérieur de la gousse, elles contribuent d’environ 5 à 40% au poids total de la gousse (Sigge et al., 2010). Les traits morphologiques les plus étudiés sont, la longueur, la largeur et l’épaisseur des gousses et graines, le poids des gousses et graines, le rendement en graines, la couleur et la forme des gousses. Ces traits fournissent une indication indirecte sur la qualité des gousses destinées à la transformation (Yousif et Alghzawi, 2000). Dans la littérature, plusieurs travaux se sont intéressés à l’étude de la diversité morphologique de la caroube. En effet, les scientifiques se sont intéressés à la caractérisation morphologique et moléculaire des gousses et des graines de la caroube de la région d’Algarve en Portugal (Barracosa et al., 2007; Baracossa et al., 2008). Naghmouchi et al. (2009) ont étudié la diversité phénotypique de quelques variétés tunisiennes de caroube. Tous et al. (2009) ont étudié les performances de quatre cultivars espagnoles en se basant sur leurs caractéristiques phénotypiques. L’analyse morphologique des fruits (gousses et graines) a été réalisée sur 50 fruits par région. En effet, sur 15 échantillons de caroube prélevés dans chaque région, on a prélevé aléatoirement 5 fruits par échantillons, soit un total de 75 fruits par régions. Sur les 75 fruits, on a prélevé, d’une manière aléatoire, 50 fruits. Dans l’objectif d’évaluer la qualité morphologique de la caroube marocaine, dix caractères se rapportant aux gousses et graines ont été étudiés. Le choix de ces caractères a été basé sur des paramètres qui permettent de mieux différencier et caractériser les populations (jugés les plus discriminants). Les caractères mesurés sont : la longueur des gousses, la largeur des gousses, l’épaisseur des gousses, le poids des gousses, la forme des gousses, le nombre de graines par gousse, la couleur des gousses, le poids des graines par gousse, le nombre des graines avortées et le rendement en graine. Les mesures de la longueur ont été réalisées à l’aide d’un pied à coulisse et les mesures du poids ont été mesurées en utilisant une balance. La Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 65 couleur et la forme ont été évaluées visuellement. L’observation à l’œil nu des gousses des différentes provenances (Chaouen, Taounate, Béni Mellal et Tafraout) a permis de mettre en évidence une grande variabilité dans la forme et la couleur des gousses en provenance des quatre régions. D’après les résultats d’observation, on a constaté l’existence des quatre formes de gousses (droite, légèrement courbée, courbée et torsadée) mais en fréquence inégale dans nos échantillons. En effet, les gousses en provenance de la région de Chaouen, Beni Mellal et Tafraout se caractérisent par la dominance de la forme droite alors que les gousses appartenant à la région de Taounate se caractérisent par la dominance de la forme légèrement courbée. on a constaté également quatre différentes couleurs de gousses : marron claire (gousses de Tafraout), marron foncé (gousses de Beni Mellal), brune (gousses de Taounate), chocolatée (gousses de Chaouen). L’analyse de la variance multi variée (MANOVA) des critères agromorphologiques mesurés, à savoir, la forme des gousses, l’épaisseur des gousses, la largeur des gousses, le poids des gousses, le poids de la pulpe, le nombre des grains par gousses ainsi que le rendement en grain, montre une différence très hautement significative (p<0.001) entre les quatre régions étudiées pour tous les caractères agro morphologiques à l’exception du nombre de grains par gousse qui est indifférent entre les régions L’analyse en composante principale (ACP) explique 99,83% de la variabilité. Selon la figure 1 on constate que les fruits du caroubier de Beni Mellal est Tafraout se rapprochent morphologiquement ce qui peut être expliqué par la migration du matériel végétal entre les régions. La figure 1 confirme également les corrélations existantes entre les différents caractères agro morphologiques. Figure 1 : L’analyse en composante principale (ACP) des variables agro-morphologiques étudiées pour les fruits de caroube en provenance des quatre régions 2. Caractérisation physico-chimique de la pulpe de caroube issue des quatre régions (Salih Ghizlane) La composition chimique des gousses de caroube a été étudiée par plusieurs auteurs (Bravo et al., 1994 ; Avallone et al., 1997 ; Yousif et Alghzawi, 2000 ; Makris et al., 2004 ; Biner et al., 2007 ; Ozcan et al., 2007). Il est connu que la composition chimique peut varier d’un cultivar à un autre, principalement, en raison des conditions environnementales, de l’influence génétique du cultivar, de son origine et de la date de récolte. Ceci a provoqué des variations considérables entre les résultats publiées par les chercheurs qui se sont intéressés à la caroube. Les principaux constituants chimiques des gousses de caroube sont : l’eau, les cendres, les sucres, les protéines, la matière grasse, les minéraux, les vitamines, les polyphénols et les fibres alimentaires (solubles et insolubles). Les analyses physico-chimiques ont porté sur les 15 échantillons de fruits de caroubier collectés à partir des quatre régions. Les fruits de caroube collectés ont été nettoyés puis ils ont subi les opérations du concassage et du broyage afin d’obtenir la poudre de caroube qui sera 66 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat utilisée pour les analyses physico-chimiques. L’analyse de la variance multi variée (MANOVA) des critères physico-chimiques mesurés, à savoir, la teneur en eau, le taux des cendres, les protéines, les sucres totaux, les polyphénols et les fibres totales, montre une différence très hautement significative (p<0.001) entre les quatre régions étudiées. Les teneurs détectées se rapprochent de ceux citées dans la bibliographie (Marakis, 1996 ; Avallone et al., 1997 ; Yousif et Alghzawi, 2000 ; Makris et al., 2004 ; Biner et al., 2007 et Sigge et al., 2010). L’analyse en composante principale (ACP) explique 99,43% de la variabilité. Selon la figure (2) on constate que les fruits du caroubier de Beni Mellal et Taounate se rapprochent en fonction des critères physico-chimiques étudiés alors que la région de Tafraout s’éloigne des autres régions. On constate également que la caroube de Chaouen est la plus riche en polyphénols alors que Taounate et Béni Mellal sont plutôt, riche en fibres alimentaires. Figure 1 : L’analyse en composante principale (ACP) des variables physico-chimiques étudiées pour les échantillons de caroube, issues de quatre régions du Maroc Pour l’analyse des minéraux, des différences hautement significatives entre cuivre) analysés ont été détectés dans la pulpe de tous les échantillons les régions étudiées (P <0,001) ont été observées dans la composition de de caroube. Les teneurs en minéraux qu’on a obtenu pour les gousses de tous les minéraux analysés à l’exception du potassium dont les variations caroube émanant de quatre régions du Maroc (Chaouen, Taounate, Tafraout entre les régions sont non significatives. Par ailleurs, l’ensemble des sept et Béni Mellal) se rapprochent de ceux cités dans la bibliographie (Yousif et minéraux (calcium, phosphore, potassium, magnésium, manganèse, fer et Alghzawi, 2000 ; Ozcan et al. 2007 ; Ayaz et al. 2009). 3. Développement de produits alimentaires par incorporation de la poudre de caroube (Salih Ghizlane) L’utilisation des fruits de caroubier dans l’alimentation est peu connue dans la plupart des régions du monde. Cependant, la caroube est loin d’être un aliment nouvellement découvert. Souligné par Brandt (2002), l’utilisation de la caroube dans l’alimentation remonte à l’Antiquité. Marakis (1996) a rapporté que les populations pauvres dans le monde (par exemple en Grèce) ont consommé la caroube comme aliment de base pendant des centaines d’années. Zografakis et Dasenakis (2000) ont déclaré que le sirop de caroube, extrait à partir des gousses, est l’une des boissons populaires dans certains pays comme l’Egypte. Des exemples de produits alimentaires contenant la caroube ont été développés et commercialisés avec succès. Comme les laits aromatisés à la caroube, tels que “Good One” et “Moove” qui ont été lancés en Australie dans les années 1980. Le fruit du Photo 1 : Présentation des produits élaborés (pain, cake A, cake B et flocons) lors de la séance de dégustation caroubier est composé de la pulpe et de la graine. Il revêt une importance économique considérable, essentiellement, en raison de l’utilisation de leur graine dans l’extraction de la gomme de caroube. Cette gomme est largement utilisée en tant qu’additif alimentaire dans une large gamme de produits alimentaires transformés et dans des produits pharmaceutiques. Trois produits alimentaires (pain, flocons et cake) ont été développés en utilisant la caroube comme ingrédients. Plusieurs essais ont été réalisés afin d’aboutir à une formulation adéquate pour chaque produit. Des produits témoin (cake et pain sans caroube) ont été également réalisés afin de mieux apprécier l’effet de l’ajout de la poudre de caroube sur la qualité du produit final. Photo 2 : Séance de dégustation qui s’est déroulée au laboratoire de Technologie Alimentaire (CRRA- Rabat) Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 67 L’analyse sensorielle a porté sur les trois produits qui ont été élaborés à savoir le pain, le cake (cake A et cake B dont la proportion de caroube est différente) et les flocons dans l’objectif de déterminer le degré d’acceptabilité de ces produits par l’utilisateur final (le consommateur). Afin d’aboutir à cet objectif, un test de notation a été utilisé en demandant au consommateur de noter les produits dégustés selon une échelle hédonique à neuf points qui est la plus utilisée dans la littérature. L’analyse sensorielle par le test consommateur a montré que le pain et le cake testés était acceptable d’un point de vu aspect et goût. En effet, la projection des réponses des consommateurs sur l’échelle hédonique explique clairement le degré d’acceptabilité de ce produit (figures 1 et 2) dont La majorité des jugements sont positifs (notés de 6 à 9 sur l’échelle) dont la majorité ont jugé le pain de «agréable» et le cake de «très agréable». Par conséquent, l’utilisation de la caroube comme ingrédient dans ces deux produits a un effet extrêmement positif sur leur apparence générale et leur goût. Pour les flocons, ce produit a été accepté par la moitié des dégustateurs. Un nombre important (plus de 25%) de dégustateurs a resté neutre par rapport à ce produit. Figure 1 : Répartition des réponses des dégustateurs sur l’échelle hédonique pour les quatre produits testés pour leur aspect général Sur la base des conclusions de cette étude, le caroubier marocain, encore négligé par les programmes nationaux de recherche et développement, présente une grande variabilité phénotypique et physico-chimique et peut constituer un bon candidat pour être utilisé comme un ingrédient alimentaire, nutritionnel et diététique. Figure 2 : répartition des réponses des dégustateurs sur l’échelle hédonique pour les quatre produits testés pour leur goût Les résultats de cette étude peuvent être utilisés comme une base scientifique pour la promotion de la caroube marocaine comme un ingrédient nutritionnel pouvant être incorporé dans une large gamme de produits alimentaires. 4. Valorisation des produits de terroirs par transformation (Boujnah Mohamed) Les produits de terroirs présentent des attributs de qualité spécifiques indissociables des lieux où ils sont produits. Ils peuvent contribuer à la préservation de la biodiversité, à la protection l’héritage culturel, au développement socioculturel ainsi qu’à la réduction de la pauvreté en milieu rural. La contribution des produits du terroir au développement rural englobe non seulement le développement agricole et des agroindustries, mais aussi le développement d’autres activités économiques. Les produits de terroirs peuvent être valorisés à travers plusieurs voies. Il s’agit de la labéllisation sous des signes distinctifs d’origine et de qualité et la transformation à travers le recours à des technologies nouvelles ou l’amélioration des technologies traditionnelles de transformation pratiquées. L’objectif global de cette activité de recherche est de mettre en évidence le processus d’innovation au sein des filières de produits agricoles et semi-industriels régionaux dits «du terroir». Ce travail consiste à donner à certains produits issus de terroirs spécifiques une forme moderne visant principalement à attirer un public très large à la recherche de nouvelles saveurs et forme de présentation et de consommation. L’introduction des techniques modernes de transformation et de conservation est une condition nécessaire pour que les produits de terroir marocains soient compétitifs sur le marché international. La démarche innovation en matière de valorisation par transformation et de préservation des produits de terroirs permettra de : l Maintenir et/ou augmenter les revenus locaux et l’emploi local aux différentes étapes du processus de production (production, transformation, distribution). l Limiter l’exode rural. l Préserver l’environnement et la biodiversité. Maintenir une agriculture traditionnelle avec ses contributions positives sur le paysage et des habitats favorables à la biodiversité et à la préservation des sols. l l Maintenir des systèmes de transformation des recettes traditionnels. l Maintenir les traditions et la culture locales associées au produit. Activité 1 : Valorisation des amandes de l’Oriental : Caractérisation préliminaire de l’huile et du tourteau de quelques variétés Les résultats de cette étude préliminaire sur les huiles et les tourteaux issus de la trituration des variétés d’amandes étudiées (Marcona, Ferragnes-Ferraduel, Fournat et Beldi), ont montré que les rendements en huile varient entre 46 et 60% MS. Le rendement en huiles par extraction chimique diffère de celui réalisé par presse mécanique. La différence est nette dans le cas de la variété Marcona connue pour sa richesse en fibres. Les analyses ont fait ressortir que l’acidité des huiles d’amandes se situe entre 0,0197 et 0,0491% et l’Indice de Peroxyde varie entre 6,43 et 16,4 (meq./kg). En étudiant le profil des acides gras (AG) de l’huile extraite des variétés d’amandes étudiées, il ressort que les acides oléique (C18 :1), linoléique (C18 :2) et palmitique (C16) sont majoritaires. Ils sont présents 68 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat à raison de 63,54-72,87% pour C18 :1, 17,84- 25,45% pour C18 :2 et 6,53 et 7,91% pour C16. La comparaison quantitative d’acides gras majoritaires montre une différence significative entre les variétés analysées. Les tourteaux, sous-produits de trituration mécanique, contiennent toujours une quantité résiduelle d’huile, leur teneur en protéines totales se situe entre 47 et 49% MS et leur teneur en sucre totaux varie entre 12,6 et 14%.MS. Ils sont également riches en fibres alimentaires. A cause de leur valeur nutritionnelle importante, ces tourteaux seront valorisés comme sources de protéines et de fibres dans la fabrication de produits alimentaires principalement en boulangerie, en patisserie et en pasterie. Une méthode de fabrication du lait d’amandes a été finalisée. Activité 2 : Valorisation de la fève des régions de Taounate et Taza : fabrication indutrielle du Bissara Avant de procéder à la mise au point d’un procédé relatif à l’industrialisation de la technologie de fabrication du Bissara, une enquête a été menée au cours de cette campagne. L’enquête a porté sur les techniques de préparations de la Bissara. Suite aux enquêtes effectuées au niveau des régions de Taounate et de Taza, il s’est avéré que les ménages préparent la bissara soit à base de fèves ou de pois ou de mélange de ces deux légumineuses. Les techniques utilisées se rapprochent au niveau des ingrédients de base à savoir les fèves et l’eau. Des différences relatives à la durée de cuisson ont été notées. Trois méthodes, les plus répondues, sont décrites ci-après : Méthode 1 Les fèves, avec ail, sont placées dans une marmite et couvertes d’eau L’eau de cuisson est ajoutée pour rallonger la purée qui doit avoir froide. La cuisson est arrêtée après environ 40 min d’ébullition. Après la consistance d’un potage épais. Avant consommation, d’autres cuisson, les fèves sont récupérées avec une écumoire et passées au ingrédients sont ajoutés notamment l’huile d’olives, le cumin, le moulin à légumes. La texture doit garder une certaine épaisseur. paprika, le jus de citron, etc... Méthode 2 Les fèves, avec ou sans épices, sont placées dans une marmite et couvertes mélange est remué de temps à autre avec une louche en bois pour obtenir notamment l’huile d’olives, le cumin, le paprika, le jus de citron, etc... Pour les deux méthodes 1 et 2, il est possible de procéder sur des fèves sèches décortiquées ou des fèves sèches entières qui sont dans un premier une purée. La cuisson est arrêtée lorsque le mélange a une consistance temps trempées pendant une nuit avant décorticage. d’eau. La cuisson est assurée sur un feu doux pendant au moins 3 heures. Le d’un potage épais. Avant consommation, d’autres ingrédients sont ajoutés Méthode 3 Les fèves, l’ail et l’huile d’olive sont cuits dans l’eau portée préalablement l’obtention d’une purée à granulométrie très fine. Il est procédé à l’ajout de à ébullition. L’addition de l’huile d’olive dès le début de cuisson permet l’eau au cours de la cuisson pour garder une consistance d’un potage épais. d’éviter la formation de la mousse. Au cours de la cuisson, le mélange Certaines méthodes de préparation font appel à d’autres ingrédients est remué avec une louche en branches, appelée Amarag ou Al bachbala, principalement les navets amères, les feuilles de navets et d’autres fabriquée à partir du bois de l’arbousier. La cuisson se poursuit jusqu’ à légumes. Activité 3 : Mise au point de technologies de valorisation de certains produits agricoles de la région de l’Oriental Oignon Les oignons de l’oriental ont deux particularités qui leur confèrent une typicité. Il s’agit de leur bonne aptitude à la conservation et leurs caractéristiques organoleptiques appréciables. Les essais de séchage menés sur ces oignons ont permis de développer deux nouveaux produits transformés à base d’oignons. Il s’agit de l’oignon en poudre et l’oignon en lamelles. Ces formes de conservation de l’oignon permettent une facilité de consommation, de commercialisation et de manipulation de l’oignon lors des opérations de préparation de plats cuisinés. Oignons séchés Poivrons, courgettes et carottes De nouvelles technologies ont été optimisées pour la production de poivrons en lamelles et en morceaux, des courgettes et des carottes séchés. Abricots Les abricots de l’Oriental ont été valorisés par séchage et par transformation en coulis. Les oreillons d’abricots séchés préparés ont montré la particularité de conserver leur coloration jaune orange. Ils résistent aux phénomènes de brunissement enzymatique. Une telle Poivrons, courgettes et carottes séchées particularité fait défaut chez toutes les variétés d’abricots cultivées au Maroc. Ces dernières brunissent au cours du séchage donnent des produits séchés de mauvaise qualité. Aussi, ces abricots de l’Oriental s’adaptent bien à la transformation en coulis. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 69 Fabrication du coulis d’abricots de l’Oriental Abricots de l’Oriental séchés Activité 4 : Mise au point de procédures de fabrication du nectar de figues de barabrie spécifiques à certaines variétés de cactus Lors des études précédentes relatives à la fabrication du nectar à partir des figues de barbarie, il a été constaté que la technologie adoptée à cette fin influence les qualités organoleptiques des nectars. En effet, chaque variété nécéssite une technologie spécifique pour qu’elle puisse exprimer convenablement son aptitude à la transformation en nectar. Lors de cette étude, il a été procédé à la détermination des conditions de fabrication du nectar spécifiques à chacune des variétés suivantes : Moussa de la région des Ait Baamrane, Dalahia de la région d’Al Houceima et Akria de la région de Casablanca. Nectars : variété Moussa (à droite) variété Dalahia (au centre) variété Akria (à grauche) 70 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat ACTIVITES DE RECHERCHE DEVELOPPEMENT INTENSIFICATION DES CEREALES A ROMMANI DANS LA REGION DE RABAT-SALE-ZEMMOUR-ZAER PLATEFORMES DE CULTURES FOURRAGERES SELECTION PARTICIPATIVE ET CONSERVATION ON-FARM DE LA FEVE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES COOPERATIVES DE RHAMNA POUR LA VALORISATION DU CACTUS DANS L’ALIMENTATION ANIMALE ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE AU PROFIT DE LA SOCIETE INOVAG PROCESSING POUR LA VALORISATION DU CACTUS DANS L’ALIMENTATION ANIMALE TRANSFERT DE LA RACE OVINE INRA180 CHEZ LES ELEVEURS Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 71 1. Intensification des céréales à Rommani dans la région de Rabat Salé Zemmour Zaër (Abderabihi M., Moussadek R., El Maadoudi E.H., El Khadir M., Gaboun F., Iaaich H., Souihka A., El Ouadi M., Beggali E.G.) Le présent travail s’inscrit dans la cadre de l’accord signé entre l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) et L’Institut National de la Recherche agronomique (INRA). Il a pour objet l’appui par l’INRA des opérations de semis direct dans le cadre du sous projet PICCPMV “Intensification des céréales (blé tendre) dans la région de Rabat-SaléZemmour-Zaër”. Le programme d’action arrété est conçu selon une approche multiforme et cohérente de façon à permettre un impact positif et à court et moyen terme des actions à entreprendre. Ce programme s’articule autour de deux composantes : l’assistance technique et l’étude diagnostique. Les activités prévues ont concernées les trois communes de Jamaat moullablad, Brachoua et Marchouch et ont été menées en concertation avec la DRA de RSZZ et les associations poteuses du appuyées par le sous projet PICCPMV : Association Moullablad de Développement Agricole, Association Wifak et association Nejma. La superficie de semis direct que couvre le sous projet est de 500 ha par campagne agricole. Pour l’activité assistance technique, le CRRA de Rabat a mis à la disposition des trois associations trois semoirs de semis direct pour la campagne 2012-2013, et organisé deux journées de démonstration sur le traitement phytosanitaire des mauvaises herbes en présemis et de réglage du semoir et de fertilisation. Afin d’assister les agriculteurs dans la réalisation des opérations relatives au semis direct, des missions de terrain ont été effectuées par une équipe pluridisciplinaire du CRRA de Rabat. Les 25 sites de l’étude ont été implantés sous un système d’information géographique (figure 1) pour assurer une assistance et un suivi régulier des sites du projet, et des échantillons de sol ont été prélevés et analysés dans les laboratoires du CRRA de Rabat. Figure 1 : Cartes de situation des sites d’étude des trois associations L’adhésion des agriculteurs aux objectifs visés par le sous projet a été l’un des gages de réussite des activités réalisées dans le cadre de l’accord cadre INRA/ADA durant la première campagne 2012-2013. Les séances de formation ainsi que les visites menées lors de l’étude diagnostique ont permis de sensibiliser les différents participants sur le rôle prépondérant que peut jouer l’agriculture de conservation dans la préservation des ressources naturelles sol et eau pour atténuer l’effet néfaste des changements climatiques sur la productivité des principales spéculations de la région : céréales et légumineuses alimentaires. Les mesures d’accompagnement et les différentes précautions qui doivent être prises pour développer et réussir cette stratégie de production ont été largement débattus avec les concernés. L’importance de la pérennité des systèmes de production agricoles dans la zone du sous projet est très bien sentie par les différents intervenants. Cette première intervention de la recherche dans l’accompagnement des agriculteurs bénéficiaires de l’appui du sous projet sur l’agriculture de conservation a pu montrer des résultats intéressants aussi bien sur le plan technique qu’au niveau de la réceptivité des agriculteurs. Les associations d’agriculteurs constituées autour du sous projet désireuses d’adhérer à ce système ont bénéficié d’un encadrement de proximité nécessaire dans ce domaine. Les rendements de lentille réalisés ont atteint en moyenne 11,8 qx/ha chez les agriculteurs enquêtés dépassant de loin ceux obtenus en semis conventionnel. A noter que la moyenne des rendements de la lentille durant la période 2000/012009/10 ne dépasse guère 5 Qx/ha. Toutefois, il faut souligner que les rendements réalisés sur sols hydromorphes restent très en deçà de la moyenne réalisée, et sont donc à proscrire de la pratique du semis direct. Visite de parcelles de blé tendre et de lentille à la récolte conduites sous semis direct par les représentants de la DRA de RSZZ, du CRRA de Rabat et de la Banque Mondiale : agiculteurs Moullablad /Association de Développement Agricole et Friha/Association Wifak L’intensification attendue des céréales à travers l’instauration d’un système de production basé sur la rotation avec les légumineuses en semis direct devrait permettre aux organisations locales de bénéficier de la valeur ajoutée induite par l’innovation et l’encadrement. Enfin, il est important de s’assurer de la mise en place à moyen 72 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat terme d’un réseau plus large d’exploitations sur lesquelles on vise la transformation du système conventionnel vers le non labour et en faire un levier pour le développement d’un nouveau modèle d’agrégation dans le cadre du Plan Maroc Vert. 2. Plateformes des cultures fourragères (Moutiq R., El Maadoudi E. H., Kallida R. et Jilal A., Souihka A., Beggali G.) L’amélioration des cultures fourragères s’impose comme une nécessité stratégique pour supporter le développement de la production animale. Les cultures fourragères contribuent aussi à protéger les sols en prévenant l’érosion. L’INRA a produit plusieurs variétés de cultures fourragères (orge, avoine, triticale, vesce, pois fourrager…) ainsi que des techniques culturales adaptées à chacune de ces cultures résultats de plusieurs décennies de recherche scientifique. Pour contribuer au développement des ces cultures, la promotion des variétés et des packages technologiques produits par l’INRA et pour former les agriculteurs, trois plateformes ont été installées dans la région de Zaër. La première plateforme a été installée au niveau de la commune rurale de Had Laghoualem, zone caractérisée par la dominance de l’élevage pastoral. Deux autres plateformes ont été installées dans les stations expérimentales de l’INRA de Marchouch et El Koudia. Chaque plateforme a été plantée sur une superficie de 1,5 ha, conduite selon un itinéraire technique raisonné avec 7 variétés d’orge, 3 variétés d’avoine, une variété de triticale, une de trèfle et 4 mélanges fourragers à savoir vesce-Avoine, vesce-Triticale, Pois-Triticale et Pois-orge. Discussion autour de la plateforme de Laghoualem Les bonnes conditions hydriques de la campagne ainsi que la bonne conduite ont permis un bon développement et surtout un bon tallage. Le rendement en biomasse le plus important par espèce a atteint 16, 13 et 15 t/ha respectivement pour l’avoine, l’orge et triticale. Le rendement en biomasse des mélanges a atteint 13 t/ha avec le pois/triticale. Le rendement en grain le plus élevé a été obtenu avec l’orge Oussama soit 39 q/ha à El Koudia. Les rendements en biomasse et en grains ont été moins importants dans la région de Had Laghoualem que dans les stations de l’INRA à cause surtout du type de sol. Des journées d’informations pour les agriculteurs ont été organisées dans les trois sites. En effet, une journée porte-ouverte a été organisée dans chacune des stations à la fin de la campagne. A Had Laghoualem, les agriculteurs ont bénéficié d’une journée d’information avec une présentation sur les types d’espèces fourragères disponibles, les variétés produites par l’INRA, les techniques culturales appropriées à la région, les traitements contre les maladies, insectes et mauvaises herbes. Une visite de la plateforme a été faite sur place où des explications ont été fournies aux visiteurs. Journée d’information a Had Laghoualem 3. Sélection participative et conservation on-farm de la fève (Moutiq R., Fatemi Z., CRRA Meknes, Benchekroun S., CRRA Settat) La fève est une culture importante au niveau de la région de Khémisset où domine l’exploitation familiale. Son rendement reste faible, handicapé surtout par le choix des variétés, les mauvaises herbes, les insectes et les maladies. La sélection participative joue un rôle important dans les zones où se pratique l’agriculture familiale. C’est une composante de la gestion de la diversité phytogénétique combinant la collecte, l’évaluation, la caractérisation, la sélection et la conservation des ressources génétiques. L’objectif de cette étude inscrite dans le cadre du projet On-farm conservation est de 1) faire une sélection participative des agriculteurs sur des populations locales de fèves déjà collectées dans différentes régions du Maroc par Dr. Fatemi, 2) préserver, caractériser et multiplier ce germoplasme en vue de distribuer les populations sélectionnées aux agriculteurs, 3) familiariser les agriculteurs avec les techniques appropriées à la culture de la fève dans la région. La collection de fève a été donc installée le 17 Décembre 2012 dans la région de Had Aït Mimoun de Khémisset sur une superficie de 2500 Semis de la collection de fève m². Chaque population a été plantée sur des lignes de 4 m de long. Une hétérogénéité importante a été observée entre les populations surtout au niveau de la tolérance aux maladies et du rendement et ses composantes. En effet, plusieurs populations locales ont montré une tolérance aux maladies supérieure ou égale aux témoins. Le nombre moyen de grains par gousse des populations locales a été supérieur à celui des témoins soit 4.1 contre 3.2 grains/gousse. Le rendement de certaines populations (surtout populations 22 et 26 a dépassé celui des témoins. Une sélection participative a été effectuée sur place avec la contribution d’une douzaine d’agriculteurs. Les critères de sélection les plus importants pour les agriculteurs restent le nombre de gousses par plantes, le poids et la taille des grains, la précocité et la sensibilité aux maladies. Durant cette journée, les agriculteurs ont aussi bénéficié de conseils sur la bonne conduite de la culture surtout le control de l’orobanche, la fertilisation et les traitements appropriés contre les maladies. Sélection participative de fève Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 73 4. Renforcement des capacités des coopératives bénéficiaires des unités de valorisation du cactus pour l’alimentation animale/projet cactus dans la zone des Rhamna. (Bendaou Mohammed) Le premier travail de transfert de technologie de l’ensilage de cactus effectué chez les éleveurs ovins de Rhamna où l’ensilage a été préparé de manière traditionnelle sans avoir recours à des machines. La seconde étape a été la mise en place des unités industrielles de fabrication de l’ensilage suivie d’un essai d’engraissement sur des ovins. Les objectifs principaux de cette collaboration avec la DPA El Kalaa des Sgharna étaient la mise en place d’une logistique appropriée en vue de l’optimisation du procédé et l’évaluation des performances animales lors de l’utilisation de l’ensilage à base de cactus. Il s’agit de 4 formulations d’ensilage préparées par des coopératives de valorisation de cactus locales en comparaison avec un aliment concentré de ferme des éleveurs. Les ensilages de cactus ont été préparés de manière différente selon la disponibilité des ingrédients et leur cout. Ainsi, la formulation conseillée par l’INRA n’a été appliquée que par la coopérative Essada Alors que les autres formulations ont été préparées avec d’autres ingrédients comme la pulpe sèche de betterave et le tourteau des pépins de fruit de cactus. Les ensilages ont montré une bonne qualité fermentaire au vue du pH et de leur teneur en azote ammoniacal qui n’a pas dépassé 5% de l’azote total. Les analyses chimiques ont montré que les ensilages 1 ; 2 ; 3 et 5 présentent une teneur en correcte en protéines, alors que la ration témoin est relativement faible en protéines. Pour ce qui est de l’utilisation de l’ensilage dans l’alimentation des ovins et à la lumière des résultats des essais d’engraissement, il est important d’homologuer l’aliment afin d’imposer des formulations correctes et donnant des GMQ performants afin d’éviter que chaque coopérative formule un aliment spécifique. Dans le cas contraire, tous les efforts investis depuis le début du grand projet cactus seraient vains. 5. Accompagnement technique au profit de la société Inovag Processing, Rhamna dans le cadre de la valorisation du cactus pour l’alimentation animale/ convention INRA-INOVAG-OCP. (Bendaou Mohammed) Les superficies de cactus dans la région de Rhamna, étant de 26 500 ha en 2008 ont été significativement augmentées par culture de près de 3 000 ha au cours des deux dernières années et la production qui était estimée à 270 000 tonne atteindrait 320 000 tonnes. Plus de 60% des fruits de fin de saison se détériorent sans être valorisés. Cependant, beaucoup d’efforts ont été déployés pour installer des unités de valorisation de ces fruits. Par conséquent ce secteur porteur et générateur de revenu est actuellement percé par des investisseurs privés dont les usines ont atteint un bon niveau d’industrialisation. Le transfert de technologie de l’INRA dans le domaine de la valorisation du cactus, qui était limité aux coopératives sponsorisées par la DPA, s’est étalé aux unités du secteur privé dans le cadre de la production de l’ensilage de cactus. Les principaux objectifs assignés à cette convention sont la mise au point de formulations d’ensilages destinés aux ruminants en production (bovin, ovin et caprin), l’évaluation des caractéristiques chimiques des ingrédients et des ensilages et l’assistance de l’Entreprise lors de la préparation du dossier d’homologation de ces ensilages auprès des instances officielles (ONSSA). Comparativement aux unités des coopératives de valorisation du cactus pour l’alimentation animale, la société Inovag a respecté la formulation que nous leur avons proposé et a pu produire un ensilage d’une meilleure valeur nutritive atteignant 18% de protéines et 0,89 UFV/ kg MS. Actuellement et collaboration avec la fondation OCP, 600 tonnes de cet aliment seront distribués à environ 80 éleveurs ovins de la région de Rhamna afin de le vulgariser. Quatre formulations ont été ainsi recommandées dans le cadre de ce travail ; soit deux formulations pour la brebis (brebis gestation et brebis lactation) et pour l’agneau à l’engraissement (agneau démarrage et agneau finition). 6. Transfert de la race INRA180 chez les éleveurs privés, l’ANOC et autres associations d’éleveurs dans les zones Bour favorables et périmètres irrigués du pays. (Lakhssassi K., El Fadili M., El Housni A., El Maaoudi E.H.) La race synthétique ovine INRA180 a été créée à partir du croisement de métissage entre les races D’man et Timahdite au niveau du Domaine expérimental El Koudia du CRRA de Rabat. Le développement de cette nouvelle race dans le programme national d’amélioration génétique a nécessité des recherches pour sa caractérisation et sa multiplication. L’évaluation de ces caractères a montré des performances intéressantes et intermédiaires à celles des races parentales. Ainsi, le transfert de la race INRA180 chez les éleveurs pour sa multiplication permettra la constitution d’un noyau d’éleveurs de la race autour du noyau de l’INRA à El Koudia. 74 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Suite à l’avis favorable du Directeur de l’INRA émanant de la lettre N° 348 relatif au projet de convention pour la diffusion de la race synthétique INRA180, trois lots contenant chacun 18 brebis gestantes et 2 béliers INRA180 ont été transferés chez trois éleveurs de la région de Zhiligua, Romani et Mohammedia. L’adhésion de plusieurs éleveurs à la multiplication de la race INRA180 constituera une alternative prometteuse pour répondre aux objectifs d’amélioration de la productivité des troupeaux ovins et les revenus des éleveurs accompagnant ainsi le Plan Maroc Vert aussi bien au niveau du pilier I que II. ACTIVITES DES DOMAINES EXPERIMENTAUX DOMAINE EXPERIMENTAL DE MARCHOUCH DOMAINE EXPERIMENTAL D’EL KOUDIA JARDIN D’ESSAIS BOTANIQUES Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 75 1. DOMAINE EXPERIMENTAL DE MARCHOUCH 1.1. Conditions climatiques et plan de culture La Campagne agricole 2012/2013 a été caractérisée par une année pluvieuse, dont la pluviométrie a atteint 571,10 mm soit 279,70 mm de plus par rapport à la campagne précédente et avec 175,10 mm au dessus de la moyenne annuelle. Les précipitations excessives juste après la fin du semis durant presque 7 mois successifs ont rendu la majorité des parcelles inaccessibles pour réaliser toutes les opérations de fertilisation de couverture, du traitement chimique et d’entretien mécanique et/ou manuel. L’engorgement et la stagnation des eaux dans les sols hydromorphes et les parcelles bas fond ont causé des dégâts dans les cultures par : l La présence de nombreuses de maladies (séptorios, la rouille brune, l’helminthosporiose sur les céréales) l L’asphyxie des talles par les inondations. De multiples efforts ont été déployés par le Domaine de minimiser les dégats notamment sur les parcelles des expérimentations et du programme national de multiplication des semences des céréales et légumineuses. Le plan de culture réalisé au cours de la campagne 2012-2013 est présenté dans le tableau 1 : Tableau 1 : Plan de culture réalisé au titre de campagne 2012/2013 Opération Superficie programmée (ha) Programme national céréales légumineuses et PAM 15 13 Essais céréales et légumineuses 20 21 Essais de l’ICARDA 25 20 Recherche et développement 6 6 ha de plantations Production du commun 70 70 Jachère travaillée + allées des cultures 143 143 Olivier 04 04 Total 283 Superficie réalisée (ha) 277 1.2. Expérimentations et conduite technique des cultures Le Domaine de Marchouch a réalisé cette campagne 21 ha d’expérimentations de céréales, de légumineuses, de fourrages, d’oléagineux et PAM, dont la répartion par type d’essais est présentée dans le tableau 2 : Tableau 2 : Programme des expérimentations 2012-2013 Type d’essai Organisme Essais Nationaux Essais Internationaux 29 CIMMYT/ICARDA 24 INRA 13 Matériel de Ségrégation National Matériel de Ségrégation International Espèces INRA CIMMYT/ICARDA 13 INRA 27 Pépinière Internationale CIMMYT/ICARDA 45 Collections (BD-Avoine) INRA 2 Pépinière Nationale Pépinière des maladies Multiplication génotype (BD, BT, Orge et Avoine) INRA 12 CIMMYT 4 INRA 3 Essais de cécidomyie (BD,BT et Orge) La conduite de fertilisation et de lutte contre les mauvaises herbes des l’environnement, Centre Régional de Recherche Agronomique de Rabat. cultures a été raisonnée comme suit : Un apport de 33 unités d’azote par hectare sous forme d’ammonitrate Pour l’installation des céréales, la fumure de fond (NPK) a été 18-46-0 a été réalisé cette campagne pour la fertilisation en couverture sur les et sulfate d’ammoniaque 21% selon les parcelles et les résultats de leurs cultures de céréales analyses et une autre fumure d’engrais composée de 14-28-14 a été Trois traitements d’herbicides on été appliquées : Un installée dans les parcelles pauvres. dicotylédones dans les céréales par le produit DERBY et l’autre contre L’apport en potasse n’a pas été nécessaire dans la majorité des parcelles les monocotylédones par le produit TOPIK.Le troisière traitement a été en raison de la richesse des sols en cette matière selon les analyses du appliqué sur les légumineuses contre le monocotylédones par leproduit sol effectués par le laboratoire d’analyse du sol relevant de l’unité de FUSILADE 76 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat contre les 1.3. Programme de multiplication de semences de pré base GO/G1 Le programme national a concerné la multiplication de 70 000 épis/ superficie de 13 ha y compris toutes les allées et intervalles. lignes de céréales d’automne réparties sur 6 espèces et 54 variétés et Au cours de la campagne agricole 2012/13, les réalisations du 2100 pieds sélectionnés de légumineuses alimentaires et fourragères programme national de multiplication des semences de pré base GO/ concernant 20 varités de 5 espéces,ce programme a été réalisé sur une G1 des céréales et de légumineuses sont consignées dans le tableau 3 : Tableau 3 : Ventilation du programme national G0/G1 par espèce Espèce Nombre de variété Nombre d’épi – ligne et PS semés Superficie en ha Production brute G1 en Qx Rendement moyen en Qx/ha brut Blé dur 18 29800 1,026 46,25 45,34 Blé tendre 10 22000 1,026 42,61 41,77 Orge 08 13000 0,450 24,88 55,28 Avoine 09 15000 0,630 29,21 46,36 Triticale 05 6000 0,288 11,00 39,28 3,42 153,95 45,07 Total céréales d’automne 85 800 épis lignes Pois chiche 03 300 0,140 0,32 2,28 Fève/féverole 04 300 0,176 2,20 12,92 Pois fourrager 02 400 0,237 2,10 8,86 Lentille 400 0,237 1,96 8,27 Vesce 200 0,115 1,29 11,21 1600 PS 0,905 7,87 8,70 87400 4,482 161,82 35,727 Total légumineuses Total G1 Il y a lieu de noter q’un programme supplémentaire de multiplication de semences de 31 anciennes variétés de céréales et la reconstitution de la génération originale GO de deux variétés de vesce a été réalisé au Domaine Expérimental de Marchouch durant cette campagne. 1.4. Conditionnement, ageage et stockage des semences Durant la campagne agricole 2012-2013 la production brute a atteint spécifique. 1381,82 quintaux de production brute dont 161,82 qx semences de Par ailleurs, le Domaine a assuré le conditionnement et le traitement prés base G1, 970 qx du commun, 150qx écart de triage et 100 qx des semences destinées pour la production de semences sélectionnées stock de sécurité pour semis et besoin des chercheurs. et du commun. Généralement, le taux d’agéage du programme national G1 a atteint Concernant le stockage des semences, le Domaine joue un rôle un niveau satisfaisant de 100% d’agréage au champ, et 94% au important dans la sécurisation des stocks de semences de pré base laboratoire jusqu’à la date du 31/12/2013. Les refus qui représentent des variétés de l’INRA, comme le montre le tableau 4 ci-après : 6% des lots sont liés à faiblesse de la faculté germinative et du poids Tableau 5 : Stock de semences de pré base au niveau du Domaine (Situation du 30/12/2013) Espèce Total céréales Essais Internationaux Stock en GO (PS et épis lignes) Stock en semences G1 non compris production 2012/13 Nombre variétés Nombre Lots Quantité (Qx) 119400 50 79 159,04 2250 11 30 9,32 1.5. Recettes Durant l’exercice 2013, les recettes qui ont été réalisées au Domaine Expérimental de Marchouch ont atteint 317 488,50 Dhs jusqu’au 31/12/2013 issues de la production du commun, de la paille et d’olives. Il y a lieu de noter que le programme régional contracté avec la SONACOS n’a pas été réalisé cette campagne par de manque de moyens humains (budget de recrutement de la main d’œuvre insuffisant) et a été remplacé par un programme de production du commun afin de génerer des recettes. Ce programme a concerné 72 ha des céréales répartis sur les 5 espèces des céréales (BD, BT, orge, triticale et avoine) et 2 ha pour les légumineuses (Lentille et pois chiche). Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 77 1.6. Diffusion des resultats de la recherche pour la region Dans le cadre du programme d’action de transfert des technologies au profit des agriculteurs, le Domaine Expérimental de Marchouch joue un rôle très important dans la zone d’action du Centre. Il contribue en collaboration avec le Service de Recherche et Développement relevant du CRRA de Rabat à l’organisation et l’animation de journées au profit des agents de développement et des agriculteurs de la zone d’action du Centre. Les activités réalisées avac la contribution du D.E de Marchouch sont présentées comme suit : vUne plate forme de mélange fourragère des espèces suivantes (BD Amria, BD Chaoui, Avoine Allal, Avoine bounajmat) région de Marchouch (coopérative de Hilal) : le 07/02/2013 vJurnée de démonstration pour le traitement contre les dicotylédones présentée par Dr HAMEL : le 19/02/2013 vJournée de démonstration pour les agriculteurs dans la région de Marchouch (coopérative de Hilal) pour lutter contre les maladies des céréales et légumineuses présentée par Dr Ramdani et Mme Ben Chakroun : le 23/03/2013 vJournée de sensibilisation au Domaine de Marchouch pour la présentation des activités du domaine, des nouvelles variétés de l’INRA et de l’opération de la maitrise de la récolte mécanique : le 16/05/2013 vJournée vJournée de démonstration pour les agriculteurs pour l’opération de semis direct : le 07/05/2013 vJournée de sensibilisation des agriculteurs pour l’intégration vJournée de porte ouverte INRA-ICARDA pour sensibiliser et encourager les agriculteurs à utiliser les nouvelles variétés de l’INRA : le 06/05/2013 de démonstration aux agriculteurs pour le traitement contre le brome dans la région de Brachoua : le 08/02/2013 de l’agriculture de conservation par le semis direct dans la 2. DOMAINE EXPERIMENTAL D’EL KOUDIA 2.1. Conditions climatiques La campagne agricole 2012/2013 a été caractérisée par des conditions climatiques favorables pour la production agricole mais favorable aussi pour le développement des mauvaises herbes et des maladies. En effet, l’abondance des pluies ont favorisé le développement des mauvaises herbes et des maladies cryptogamiques. Ces infestations des cultures ont causé des dégâts considérables dans la région. La pluviométrie enregistrée durant la campagne agricole 2012/2013 a été abondante mais mal répartie. La température a été basse durant les mois de décembre à avril et haute le jour à partir du mois d’avril 2013. Le cumul de la pluviométrie a atteint 627,30 mm soit une hausse de 299,1 mm par rapport à la campagne précédente. La moyenne annuelle est de l’ordre de 500 mm. La température minimale a été de 4.08 enregistrée le 27/02/2013 alors que la température maximale a été de 41,97 enregistrée le 12/08/2013. Le Domaine Expérimental d’El Koudia dispose actuellement d’une station automatique dont le lien est le suivant : http://www.fieldclimate.com/index_new.php?change_lang=1&f_ language=en (User: KOUDIA, pass: METEO). Les données météorologiques sont disponibles à partir du 8 novembre 2012. Pluviométrie et températures enregistrées au Domaine Expérimental d’El Koudia durant la campagne 2012/2013 2.2. Plan de culture ovin existant au Domaine, de la superficie disponible et de la rotation La totalité de la SAU exploitée par le Domaine Expérimental d’El koudia a été emblavée par des cultures. Les essais des cultures annuelles et pérennes ont occupé 2,79 ha avec 22 essais concernant la production planifiée. végétale. Le détail du plan de culture est dans le tableau suivant : Le plan de culture 2012/2013 a été élaboré et réalisé en fonction des besoins en expérimentations, des besoins alimentaires du troupeau 78 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Superficie réalisée en ha Opération 1. Expérimentations 2. Prairie à base d’orge pour pâturage 2,79 12 3. Mélanges fourragers à base du pois fourrager-avoine et 11 triticale pour production de foin 4. Mélanges fourragers à base de vesce-avoine et triticale pour production de semences 5. Orge grain 25 6. Triticale grain 27 7. Blé tendre pour recettes et semences 08 30 Total 115,79 2.3. Activités du Domaine 2.3.1. Expérimentations animales Après enregistrement parmi les races ovines du Maroc en 2012, la race synthétique INRA180 est actuellement en phase de multiplication pour dissémination auprès des éleveurs. Monsieur le Directeur de l’INRA vient de nous accorder une autorisation spéciale pour la réalisation de cette tâche. C’est ainsi que 58 brebis et 8 béliers de race synthétique seront vendus à 3 éleveurs pour préservation et transfert de la race durant le mois d’octobre 2013. La vente sera réalisée selon un contrat d’engagement pour la préservation et la multiplication de la race. Les éleveurs seront encadrés et suivis techniquement pour la réalisation de cette tâche. Dans le cadre de l’amélioration de la production ovine, la prédiction de Paramètres 2006/07 2007/08 la composition de la carcasse et le développement des techniques de nutrition animale, trois essais ont été réalisés au Domaine Expérimental d’El Koudia sur 78 agneaux et agnelles de la race synthétique INRA 180. Le cheptel ovin au Domaine est constitué de 459 têtes. Les paramètres zootechniques la race synthétique INRA 180 sont en progression depuis la campagne 2009/2010. En effet, le taux de prolificité, le taux de fertilité ainsi que le taux de mortalité de la race se sont nettement améliorés en raison de l’amélioration des conditions d’élevage en particulier l’alimentation. Une comparaison de quelques paramètres zootechniques durant les six dernières campagnes agricoles dans le tableau suivant : 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 Taux fertilité 83 69 89 93 93,71 94.44 96 Taux prolificité 149 144 146 153 157,72 160.78 160,89 Taux de mortalité des agneaux 15,95 27,20 19,37 11,73 5,53 10.16 14 Taux de mortalité des adultes 6,98 9,85 12,60 6,78 9,26 2,02 4,71 2.3.1. Expérimentations animales Durant la campagne agricole 2012/2013, 22 essais ont été réalisés au Domaine Expérimental d’El Koudia sur une superficie de 2,79 ha. La superficie et le nombre des essais sur la production végétale augmentent d’une année à l’autre depuis 2009/2010. Le tableau suivant trace cette évolution : Campagne 2008/2009 2009/2010 2010/2011 2011/2012 2012/2013 Nombre des essais 0 4 8 15 22 Superficie en ha 0 0,5 1,28 1,5 2,79 2.3.3. Activités de production Afin de subvenir aux besoins du cheptel ovin en expérimentation au Domaine et assurer des recettes, un programme a été établi sur les 144 ha de SAU dont dispose le Domaine. Les rendements réalisés ont été comme suit : Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 79 Culture Superficie récoltée (ha) Production (Qx) Rdt Qx/ha orge 23 349,31 15,19 Triticale 27 511,82 18,96 Blé tendre 30 687,58 22,92 Mélange fourrager vesce/avoine/triticale grain 08 131,59 16,45 Mélange fourrager vesce/avoine/triticale foin 11 3453 313,90 bottes/ha La production de paille a atteint 16872 bottes de paille sur 88 ha de céréales récoltés. La situation du stock d’aliment de bétail est rassurante. Les aliments produits au Domaine sont suffisant pour subvenir aux besoins des ovins pour une période avoisinante les deux ans. Le détail est dans le tableau suivant : Stock en Kg Besoins annuels approximatifs kg Orge 38779 37000 triticale 45897 24000 paille 21800 6000 bottes foin 2620 3000 bottes Aliment 1. Aliment produit de ferme 2. Aliment commercial (achat) CMV 862 1500 Concentré pour ovins 3347 8000 Tourteau de tournesol 12550 14000 2.3.4. Apiculture Les conditions climatiques vécues durant la campagne agricole 2012/2013 mellifères conséquence de l’utilisation abusive des pesticides, du pacage ont été défavorables pour l’apiculture dans la région en raison des pluies et des sécheresses vécues les dernières campagnes ainsi que. abondante durant les périodes de floraison des plantes, la vague de Ces conditions ont perturbé le butinage des abeilles pendant la période froid des mois de décembre à avril 2013 ainsi que la faiblesse des plantes de floraison et par conséquent entravé le développement des ruches. 2.3.5. Diffusion des résultats de recherches Dans le cadre de la diffusion des résultats de la recherche agronomique et l’ouverture du Domaine sur son environnement, une journée porte ouverte a été organisée au Domaine Expérimental d’El koudia le 09 mai 2013 : 131 agriculteurs, éleveurs et cadres agricoles ont assisté à cette journée. La journée a été animée par le Chef du Domaine Expérimental d’El Koudia et les chercheurs de l’INRA et de l’IAV Hassan II Dans le même cadre, le Chef du Domaine Expérimental d’El Koudia ; M. Souihka Allal a participé à l’animation de six journées de sensibilisation des agriculteurs et des agents de développement dans la région de Rabat Salé Zemmour zaër sur les acquis de recherches, les techniques de production des céréales, des légumineuses et cultures fourragères, récolte des céréales et conservation de la production. 2.3.6. Stages de formation Durant la campagne agricole 2012/2013 le Domaine a assuré l’encadrement pratique de sept stagiaires dans le domaine de la production végétale, agricole, Le Domaine a reçu le 29 novembre 2012 un groupe de 121 étudiants de la 1ére année Cycle ingénieur agronomie et génie rurale production animale et apiculture. accompagnés de 3 enseignants de l’IAV Hassan II chargés de leur Dans le cadre de la préparation des étudiants au stage d’exploitation encadrement. 2.3.7. Lutte contre le sanglier Durant ces dernières années, la prolifération du sanglier sauvage a connu un accroissement colossal. Son nombre dans la région se compte par des centaines. Ses dégâts dans le Domaine et la région sont considérables. Afin de lutter contre cette invasion, des demandes du Domaine et des riverains ont été adressées aux autorités concernées pour l’organisation des battues au Domaine Expérimental d’El Koudia. C’est ainsi que huit battues de sanglier sauvage ont été organisées au Domaine Expérimental 80 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat d’El Koudia dans une tentative de limiter ce surnombre. Ces battues ont permis l’abattage de 51 sangliers et 11 chacals. Il faut noter que le surnombre de cette bête continue à causer des dégâts dans toutes les cultures. Les dégâts ont été estimés à plus de 30% de la récolte dans les cultures de blé tendre et de triticale, alors que la culture de l’orge, les dégâts ont dépassé les 50%. Le seul moyen qui peut protéger le Domaine contre cet animal reste bien évidement sa clôture. 3. LE JARDIN D’ESSAIS BOTANIQUES 3.1. Inauguration Royale du Jardin d’Essais Botaniques L’évenement phare de l’année 2013 est l’inauguration du Jardin d’Essais Botaniques de Rabat par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que dieu l’assiste. Cette inauguration qui a eu lieu le 17 juin 2013, s’est concrétisée grâce à la volonté Royale de promovoir l’education environnemtale et de préserver un patrimoine écologique de la capitale qui a fait l’objet d’un projet de réhabilitation initié en application des Hautes Directives Royales. Les partenaires associés du projet sont la Wilaya de RabatSalé-Zemmour-Zaër, la Commune Urbaine de Rabat, l’Institut National de la Recherche Agronomique (Maitre d’ouvrage délégué) et le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Le projet de réhabilitation du JEB a mobilisé des investissements de l’ordre de 55 millions de dirhams, notamment pour la réalisation des travaux de réaménagement de plus de 27 carrés thématiques, la construction de la clôture, la rénovation du système d’irrigation, la réhabilitation de la maison mauresque, et l’introduction de nouvelles espèces. 3.2. Conservation des ressources Phytogénétiques La préservation et la conservation ex situ des espèces existantes au grasses ou autre s’effectue moyennant différentes méthodes de JEB qu’elles soient arbres, arbustes, lianes plantes d’ombre, plantes multiplication selon les espèces : v Bouturage : Bougainvillier, Hibiscus, Fusain Troène, v Semis : Palmiers, Calodendrum magnolia, Tevethia, Avovatier, Pacanier, Neflier, anonier ….., Atriplex, Romarin, Lavande ….. v Marcottage : Ficus macrophylla, Ficus altissima, v Ficus lyrata …… Bulbergia, Achmea, Aloé Agave….. v Division des touffes ou rejets : Bromelia, Greffage : Avocatiers, agrumes, néflier et rosier….. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 81 La production des plantes ornementales occupe une place importante dans les activités de conservation et de préservation comme indiqué ci-après : Catégorie Arbres ornementaux Semis Bouture Division ou rejet Kigelia Africana Brexia madagascariensis Dracaena drago Calodendrum capensis Brachychiton acerifolium Rovaulfia caffra Syzygium cuminii Cinnamomun camphora Solanum rantonetii Polygala mytifolia Hebe Odentonema stricta Justicia adathoda Ageratum mexicanum Plumbaco capensis - - - Brahia armata Butia capitata Phénix robinini Kentia belmoreana Washingtonia robusta Chamaerops humilis Cocos rommanzoffianum Sabal minor Livistonia chinensis Palmiers Arbres fruitiers exotiques Lucuma nervosa Carya olivoeformis Macadamia integrifolia Perssea gratissima Annona chirimolia Plantes d’intérieures - Plantes grasses - Pour la conservation des semences, il y a lieu de signaler que la récolte des fruits s’étale sur toute l’année puisque les floraisons sont échelonnées, à l’exception des plantes qui ne fructifient pas. A Punica granatum Ficus carica - 30 espèces 30 espèces - 20 espèces la suite, vient l’étape de récupération des graines qui sont gardées au réfrigérateur à -7° pour une conservation à cours terme et une autre quantité en congélateur à -18°C pour la conservation à long terme. maturité les fruits sont ramassés ensuite triés et exposés au soleil. Par Murraya paniculata Carya ollivoeformis Magnolia grandiflora Erythrina crista gallii Arecastrum romanzofianum Sophora secundiflora Zyziphus jujuba Lagunaria pattesonii 3.3. Introduction et acclimatation d’espèces rares et utiles L’une des principales taches du jardin d’essais botaniques est de jouer multipliées et vulgarisées. son rôle d’avant-garde en matière d’introduction, d’acclimatation, de La diversification des collections du JEB et son enrichissement s’est diversification et de développement des cultures ornementales et poursuivi cette année avec des résultats encourageants par l’acclimatation agricoles exotiques. Tous cela a contribué à enrichir le patrimoine horticole de nouvelles espèces à intérêt socio-économique notamment: la Paulownia grâce aux collections réunies et préservées et à la multitude d’essences elongata, Coffea arabica, Moringa oleifera et Cajanus cajan : 82 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Espèces Multiplication Réception d’une dizaine de graine de Cajanus cajan La 1ère levée dans la serre et en semis direct Acclimatation résultats Graines de 3 variétés de Coffea arabica recues de Yemen Les introductions réalisées des différentes espèces pour le jardin andalou et la nouvelle jardinière de la maison sont indiquées ci-après : Opération Nouvelle jardinière de la maison Mathiola incarna Iris germanica Salvia officinalis Anthemis spp Dianthus chinensis Ageratum mexicanum Lobelia erius Rosa chinensis Viola odorata Artemisia absinthium Lavandula officinalis Verbena officinalis Olea europea Mathiola incarna Iris germanica Salvia officinalis Anthemis spp Dianthus chinensis Ageratum mexicanum Lobelia erius Rosa chinensis Viola odorata Artemisia absinthium Lavandula officinalis Verbena officinalis Olea europea L’enrichissement du patrimoine horticole est aussi parmi les priorités profit des élèves des écoles et du public en visite au jardin d’essais des programmes établis au cours de cette année. Le but des cette botaniqies. activité est de vulgariser les cultures potagères et leurs conduites au 3.4. Sensibilisation du public à l’environnement et écotourisme Par son rôle écologique, le jardin d’essais botaniques joue un rôle majeur de sensibilmisation et d’éducation environnementale des générations futures à la préservation des ressources naturelles. C’est en ce sens que le JEB reçoit annuellement un nombre important d’élèves et d’étudiants de différents établissements que ca soit dans le cadre des stages professionnels au profit d’étudiants (cas de l’IAV Hassan II) ou dans le cadre des visites programmées pour les cours de Botanique et floristique destinés aux écoliers et lyciens. Durant la campagne 2012-2013, le JEB a accueilli les étudiants et élèves de différentes institutions : IAV Hassan II (étudiants paysagistes, stagiaires en entreprise), école Ard Essalam, école des Iris, Lycée Andrée malgeau ; sans oublier les visiteurs des organismes étrangers, des délégations ministérielles et des associations. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 83 3.5. Activités de conduite et d’entretien La conduite des plantations et leur entretien est axée sur la réalisation tout au long de l’année d’opérations de taille, de fertilisation, de traitements phytosanitaires et d’arrosage en fonction des besoins des carrés des différentes espèces du Jardin. aquatiques et du grand bassin (réservoir d’eau). Le nettoyage du jardin et son entretien sont menés régulièrement pendant les chutes des feuillages par des chantiers collectifs auxquels tous les ouvriers y participent. L’épandage d’engrais NPK a été réalisé au moment où l’apport est nécessaire au niveau des serres, de la pépinière ou des carrés de plantations. l Traitement général du jardin contre le puceron l Traitement contre le psylle (Eucalyptus du jardin) l Traitement général du jardin contre la fumagine A noter q’une commission désignée par le Directeur de l’INRA relèvant du Département de la protection des plantes a procédé au cours de ses deux dernières années à l’évaluation de l’état sanitaire des plantes du jardin, au diagnostic des maladies rencontrées, et aux recommandations pour un traitement adéquat. l De même, une commission du service d’hygiène a visité le jardin dans le but d’assurer l’évaluation et le suivi hygiénique des bassins des plantes l Traitement chimique des bassins infestés des larves de moustiques. 84 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Suite aux recommandations de ces commissions, le personnel qualifié du Jardin d’essais botaniques a procédé aux traitements suivants : l Traitement préventif général du jardin contre les champignons et insectes Traitement préventif alterné (fongicide et insecticide) au niveau des serres l Traitement ciblé suite à l’attaque au niveau de la pépinière ou au niveau du jardin contre l’oïdium, fumagine, champignon du collet, … RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIERES RESSOURCES HUMAINES RESSOURCES FINANCIERES Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 85 1. RESSOURCES HUMAINES L’effectif du personnel du CRRA de Rabat est de 215 personnes réparties par catégorie et par unité comme suit : Tableau 1 : Effectif par catégorie du personnel du CRRAR en 2013 Chercheurs Administrateurs Techniciens Rédacteurs Adjoint Adm/ Adjoint Tech Total Centre/SA/SRD 2 2 4 1 0 10 19 UR APCVRP 10 3 4 1 1 15 34 UR PAF 7 0 2 0 1 3 13 UR BIOT 7 0 2 0 0 4 13 UR ECRN 7 1 11 1 1 8 29 Domaine El Koudia 0 0 7 0 1 24 32 Domaine Marchouch 0 0 4 1 0 46 51 Domaine Jardin d’Essais 1 0 2 0 0 21 24 34 06 36 04 04 131 215 Unité TOTAL Graphe 1 : Poucentage (%) du personnel du CRRAR par catégorie de personnel Départ à la retraite : 14 agents relevant du CRRA de Rabat sont parties à la retraite fin 2013 dont la répartition par catégorie est comme suit : 1 Chercheur ; 2 Techniciens. 1 Rédacteur ; 10 Adjoints techniques une cérémonie en leur hommage. La cérémonie a commencé par un mot du Chef du CRRA de Rabat qui rendu hommage et remercié les agents pour leur dénouement dans leur mission. Le Directeur du FOSRA, Mme la chargée de mission, le Chef du SA, le Chef du SRD et les coordinateurs des URs étaient présents. La cérémonie a été clôturée par la distribution de cadeaux et un pot offerts par le personnel du SA. A l’occasion du départ à la retraite de ses agents (4 adjoints techniques), le Service administratif du CRRA de Rabat a organisé le 14 Novembre 2013 Il y a lieu de signaler qu’un Technicien contractuel a été recruté en 2013 dans le cadre d’un projet pour le compte de l’UR ECRN. 2. RESSOURCES FINANCIERES 2.1. Budget de l’INRA/CRRAR Le budget alloué au CRRA de Rabat, au titre de l’exercice 2013, est d’un montant de 15 456 231,00 dh reparti comme suit : 86 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Tableau 2 : Situation des crédits de fonctionnement d’investissement alloués au CRRAR en 2013 (en dh) Budget Crédits ouverts 2013 Engagements pourcentage Paiements pourcentage Fonctionnement 72 636,00 63 435,50 87,33% 58 635,50 92,43% Investissement 15 383 595,00 15 368 029,72 99,90% 10 111 187,12 65,79% 15 456 231,00 15 431 465,22 99,84% 10 169 822,62 65,90% Total v Les crédits de fonctionnement sont de 72 636,00 dh. L’engagement paiements s’élèvent à 10 111 187,12 dh soit un pourcentage de 65,79%. réalisé est de 63 435,50 dh, soit un pourcentage de 87,33%, et les Le CRRA de Rabat a passé en 2013 deuze (12) marchés dont deux (2) sont paiements s’élèvent à 58 635,50 dh soit un pourcentage de 92,43%. visés par le contrôleur d’état. Au 31/12/2013, tous les marchés sont réalisés v Les crédits d’investissement sont de 15 383 595,00 dh. L’engagement à 100%. réalisé est de 15 368 029,72 dh, soit un pourcentage de 99,90%, et les 2.2. Compte hors budget Le montant des crédits géré par le CRRAR dans le cadre du Compte hors budget en 2013 est de 3 192 193,04 dhs. Tableau 3 : Situation du compte hors budget au 31/12/2013 (en dh) DISPONIBLE 31/12/2012 1 RECOUVREMENT TOTAL 2 1+2 2 217 169,00 986 147,39 3 192 193,04 ENGAGMENT PAIEMENT 31/12/2013 DISPONIBLE 31/12/2013 1 958 339,95 1 759 384,42 1 432 808,62 Montant disponible au 1er janvier 2013 : 2 217 169,00 dhs Montant payé au 31/12/2013 : 1759 384,42 dhs Montant recouvré au 31 Décembre 2013 : 986 147,39 dhs Montant reporté sur l’exercice 2014 : 198 955,88 dhs Montant engagé au 31/12/2013 : 1 958 339,95 dhs Montant disponible au 31/12/2013 : 1 432 808,62 dhs 2.3. Recettes Le montant total des recettes réalisées en 2013 s’elève à 730.682,24 dh, dont la totalité a été recouvrée. La ventilation des recettes par agrégat est présentée comme suit : Tableau 4 : Situation des recettes au 31/12/2013 (en Dh) Agrégat Réalisations 2013 Recouvrement 2013 Reste à recouvrer Produits de Domaines expérimentaux 645.514,90 645.514,90 - Produits des conventions 85.167,50 85.167,50 - 730.682,24 730.682,24 - Total Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 87 MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES LANCEMENT DE L’OPERATION DU SEMIS DIRECT JOURNEES PORTES OUVERTES DES DOMAINES EXPEERIMENTAUX DE MARCHOUCH ET D’EL KOUDIA WORKSHOP ‘’NOUVELLE INITIATIVE POUR COMBATTRE L’OROBANCHE DANS LA CULTURE DE FEVE EN AFRIQUE DU NORD ET AU MOYEN ORIENT’’ 8 ème EDITION SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE DE MEKNES 2 ème EDITION SALON INTERNATIONAL DES VIANDES ROUGES JOURNEE DE DEMONSTRATION SUR LA RECOLTE DES CEREALES CARAVANE OCP DANS LA REGION DE RABAT-SALE-ZEMMOUR-ZAER JOURNEE D’INFORMATION SUR L’UNITE DE CONDITIONNEMENT DES SEMENCES SEMINAIRES INTERNES 88 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Journée de lancement de l’opération de Semis Direct Dans le cadre du Projet d’Intégration du Changement Climatique dans la Mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PICCPMV), le Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat a contribué à l’animation de la journée organisée, le 28 Décembre 2013 à Had Brachoua par les trois Associations porteuses du projet: Moullablad pour la Développement Agricole, El Wifaq et Nejma. Cette journée a été l’occasion pour le lancement de l’opération du Semis Direct pour la campagne 2013-2014, notamment par la présentation des 3 semoirs du semis direct livrés par la DRA de Rabat-Salé-Zemmour Zaër au profit des trois associations. Une démonstration a été réalisée par le CRRA de Rabat sur le Traitement phytosanitaire en pré semis et le réglage du semoir. Journées Portes ouvertes des Domaines Expérimentaux de Marchouch et d’El Koudia Dans le cadre de sa politique d’ouverture sur son environnement institutionnel et d’accompagnement du Plan Maroc Vert, le Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat a organisé les 06 et 09 Mai 2013, les journées portes ouvertes des Domaines Expérimentaux de Marchouch et d’El Koudia, dont l’objectif était de : Présenter les activités menées par les deux Domaines Expérimentaux de Marchouch et d’El Koudia durant la campagne agricole en cours, l Faire le point sur les objectifs et l’état d’avancement des programmes de recherches menés sur les principales filières stratégiques de la région, l Et de favoriser les échanges entre chercheurs, professionnels et les partenaires de développement de l’INRA sur les implications de la recherche dans les orientations du Plan Maroc Vert. l Le programme de ces manifestations, auxquelles ont été conviés les partenaires nationaux et régionaux du CRRA de Rabat représentés par la profession et les structures centrales et régionales du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, est axé sur la présentation, sous forme de visites commentées des expérimentations conduites sur : De gauche à droite: Le Directeur Régional de l’Agriculture de RSZZ, le Coordinateur de l’ICARDA, le Chef du Cercle de Rommani, le Directeur de l’INRA, le représentant de l’AMMS et le Chef du CRRA de Rabat à la journée portes ouvertes de Marchouch, le 06 Mai 2013 l Céréales, légumineuses alimentaires, fourrages, oléagineux, et plantes aromatiques et médicinales, l Et des thématiques telles que l’agriculture de conservation, la résistance aux maladies, la fertilisation et la conduite de l’élevage ovin. L’animation des visites des essais a été assurée par les chercheurs de l’INRA et aussi par l’équipe de l’ICARDA (Centre International pour la Recherche Agricole dans les zones Arides) dont le programme international d’amélioration génétique a été relocalisé en 2012 à l’INRA à Rabat. Le Domaine Expérimental de Marchouch héberge l’essentiel du programme de recherche sur le matériel de ségrégation et les collections des céréales (blé dur, blé tendre, orge) et des légumineuses alimentaires de l’ICARADA. L’accent a été mis également sur la démonstration des nouvelles variétés INRA performantes de céréales et légumineuses alimentaires à travers des plateformes variétales, en plus du programme national de multiplication des semences de prébase des céréales, légumineuses alimentaires et fourrages qui occupe une place prépondérante dans la stratégie de diffusion des obtentions variétales de l’INRA. Reportage réalisé par la chaine 2M lors de la journée portes ouvertes du D.E. de Marchouch. Voir lien : http://www.inra. ma/def.asp?codelangue=23&id_info=2094&rub=&rub1= Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 89 Visite commentée des essais lors de la journée portes ouvertes du D.E. El Koudia Workshop sur le thème « Nouvelle initiative pour combattre l’orobanche dans la culture de fève en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ». Le CRRA de Rabat a accueilli l’atelier International intitulé «Nouvelle initiative pour combattre l’orobanche dans la culture de fève en Afrique du Nord et au Moyen-Orient» organisé conjointement par l’INRA, l’IAV Hassan II et l’ICARDA du 7 au 9 Octobre 2013. L’objectif de l’organisation de cet atelier est d’aboutir à un plan d’action pour la coordonation des projets de coopération internationale impliquant l’expertise et les ressources liées à la question de l’orobanche. Cet atelier a été organisé en partenariat avec l’ICARDA, l’IAV Hassan II,et les intitutions étrangeres et internationales : Council for Research in Biological Sciences and Biotechnology, University of Reading et National Institute of Agricultural Botany de la Grande Bretagne, avec l’appui de l’IFAD et de l’U.E. D’éminents chercheurs des quatre continents sur l’orobanche de la fève ont animé les débats de l’atelier en vue de partager les dernières avancées sur la propagation de l’orobanche, la sélection de variétés résistantes de la féverole, les mesures de contrôle et les perspectives d’utilisation de la biotechnologie. Séance de l’ouverture de l’atelier à l’IAV Hassan II 8ème Edition du Salon International de l’Agriculture de Meknès Le CRRA de Rabat a participé à la 8ème édition du Salon International des produits de valorisation des produits agricoles. La parcipitation de l’Agriculture de Meknès du 24 au 28 Avril 2013 en contribuant à du CRRA de Rabat a été marquée également par l’exposition de la race l’animation du stand de la région de RSZZ, par la présentation de posters ovine INRA180 dans le stand des animaux. institutionnels, des variétés INRA de céréales et de légumineuses et 2ème édition du Salon International des Viandes Rouges Le CRRA de Rabat a participé à la 2ème édition du Salon International des Viandes Rouges organisé par la FIVIAR, du 5 au 7 Décembre 2013 à Casablanca. La contribution du CRRAR a porté sur l’exposition d’ovins INRA 180 et l’animation d’un stand avec des posters. 90 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Journée de démonstration sur la récolte des céréales En collaboration avec la DRA de RSZZ et l’Institut des techniciens spacialisés CRRA de Rabat a contribué à l’animation de la journée de démonstration en mécanique agricole et equipement rural (ITSMAER) de Bouknadel, le sur la récolte des céréales, organisée le 04 juin 2013 à Had Labrachoua. Caravane OCP dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër A l’occasion de à l’organisation de la caravane OCP tenue le 07 Novembre participé par sa contribution au stand du MAPM et à la présentation faite 2013 à la commune rurale Ait Ouahi (Khémisset), le CRRA de Rabat a par la DRA de RSZZ sur les institutions agricoles régionales. Journée d’information sur l’unité de conditionnement des semences Dans le cadre du projet UE-IFAD’’cuhanced small holder wheat-legumes l’organisation le 27 Novembre 2013 de la journée d’information sur l’unité cropping systems to improve food security under change climate in de conditionnement des semences organisée à la coopérative Al Hilal à the drylands of WANA’’, le CRRA de Rabat a contribué avec l’ICRADA à Marchouch. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 91 Sémnaires internes : Espace d’echange et de partage Dans le cadre de ses activités d’animation scientifique, le CRRA enseignants chercheurs de l’ICARDA, du CNRST, de l’IAV Hassan II et de Rabat à organisé en 2013, seize séminaires internes qui ont été des Universités étrangères. L’agenda de ces séminaires internes est animés par les chercheurs du Centre, ainsi que par les chercheurs et présenté comme suit : Date 92 Animateur Animateur 11 Février El Fahime Mustapha (CNRST) Les plateaux Techniques UARTS au service de la recherche agronomique 11 Mars Zouahri Abdelmjid (CRRAR) Salinité et méthodes d’adaptation 18 Mars Miloudi Nachit (ICARDA) Breeding for tolerance to drought and heat and climate change in durum wheat 01 Avril Mohamed Karou (ICARDA) How to manipulate the source/sink relationship in wheat through an integrated management to adapt to/mitigate the effects of climate change ? 22 Avril Miguel Sanchez-Garcia (ICARDA) Genetic gain and changes in the pattern of adaptation of bread wheat varieties in Spain during the 20th Century 27 Mai Michel Edmond Ghanem (ICARDA) Crop Phenotyping : traits and tools 03 Juin Bouaziz Ahmed ( IAV Hassan II) Valorisation de l’eau par les cultures 24 Juin Mustapha El Bouhssini (ICARDA) Pests and Climate Change: Case of Cereals and Legumes pests 09 Septembre Al Faiz Chaouki (CRRAR) Les plantes aromatiques et médicinales 23 Septembre Filippo Bassi (ICARDA) Gene cloning in wheat and its impact on breeding 21 Octobre Shiv Kumar Agrawal (ICARDA) ODAP in Grass pea: Boon or bane 25 octobre Carlo Giupponi (Université de Venise Italie) Decision support (systems) for climate change adaptation and local development 11 Novembre Belmahi Zoubida (CRRAR) Le jardin d’essais botaniques de Rabat 09 Décembre Benali Aouatif (CRRAR) Valorisation du lait camelin 27 Décembre El Hamdani Maha (CRRAR/doctorante) Contribution à l’étude de la qualité liée à la typicité du lait bovin race oulmès Kadi Kenza (Université Khenchellah, Algérie) L’effet des phytormones sur l’accumulation des alcaloïdes tropaniques chez la plante Hyoscyamus albus L.” Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat ENCADREMENT, PUBLICATIONS, COMMUNICATIONS ET PARTENARIAT ENCADREMENT PUBLICATIONS COMMUNICATIONS PARTENARIAT Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 93 1. ENCADREMENT Dans le cadre de leurs activités de recherche inscrites dans le PRMT 2013-2016 (Programme de Recherche à Moyen Terme), les chercheurs du CRRA de Rabat ont assuré l’encadrement d’étudiants issus des Universités nationales et étrangères et de différents Chercheur Encadrant établissements de formation. La ventilation des encadrements réalisés en 2013 selon le type de formation est présentée ci-après (non compris les stages libres) : Type de formation El Bahloul, Y Doctorat 3 Bouksaim, M 6 Master 1 El Housni A. Labhilili M. 1 7 1 Kallida R. 1 Douaik A. Zouahri A 3 1 1 Iaaich H Iraqi D Licence 4 2 5 1 Taghouti M 1 Lage M 3 Diria G 4 1 Mdakhri A,M 3 2 6 2 1 Gaboun F 1 Abdelwahd R 4 Mentag R 4 5 Moussadek R 3 2 4 4 2 El Maadoudi E Bentata F 1 7 3 Belmahi Z Khrib K 2 1 Dakak H Al Faiz C 1 1 1 Boujnah M 1 Udupa S 6 1 TOTAL 64 27 23 2. PUBLICATIONS l Benahmed Djilali A., Nabil, S., Bouksaim M., El Fahime M., Akli O. and Salem B. 2013. Culture of spirulina platensis of burkina-faso in “Natural medium «Arthrospira platensis str. Algerian 16S ribosomal RNA gene, partial Sequence”. GenBankKF290490. l AL-Jaboobi M., M.Tijane, S. EL-Ariqi and M. Bouksaim 2013. Physicochemical and Microbiological evaluation of irrigated vegetables with Wastewater “Yemen” Middle-East J. Sci. Res., 16 (6): 796-804. l AL-Jaboobi M., M. Tijane, S. EL-Ariqi and M. Bouksaim 2013. Agricultural Quality Evaluation of Wastewater, Used in Yemen Vegetables Production. Middle-East J. Sci. Res., 16 (5): 667-677. l Annicchiarico P, Pecetti L, Abdelguerfi A, Bouzerzour H, Kallida R., Porqueddu R., Simões NM., Volaire F. 2013. Optimal forage grass germplasm for drought-prone Mediterranean environments. Field Crop Research, Vol 148, page 9-14. l Saidi N., S. Saidi, A. Hilali, M. Benchekroun, C. Al Faiz, M. Bouksaim, N. Shaimi, A. Souihka, A. Salih I., F. Gaboune, G. Ladizinsky 2013. Improvement of oat hexaploid lines’s groat nutritive value via hybridisation with tetraploid oat A. magna. American Journal of Research Communication, Vol 1(9) 126-135. l Handaji N., Benyahia H., Gaboun F., Ibriz M.Caractérisation et structuration de la diversité génétique du germoplasme de mandarines par les marqueurs moléculaires ISSR (Inter Simple Sequence Repeat marker) au Maroc. Journal of Applied Biosciences 57: 4182– 4193 94 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat l Asma Ait Said, Ahmed Oukabli, Fatima Gaboun, Marie Héléne Simard, Cherkaoui El Modafar. Phenotypic biodiversity of an endemic wild pear, Pyrus mamorensis Trab., in North-Western Morocco using morphological descriptors. Genetic Resources and Crop Evolution vol. 60 issue 3 March 2013. p. 927-938 l Gaboun F., Diria G., Adenike F., Abdelwahd R., Ibriz M., Soulaymani A. The salt-tolerance candidate genes family in wheat and its relationship to the phylogenetic complexity of cereals. International Symposium “Genetics and breeding of durum wheat” Rome, Italy, May 27-30, 2013. Submitted in “Options Méditerranéennes” Revue l Taghouti, M, Rhrib, K and Gaboun, F. Exploiting landraces genetic diversity for germplasm enhancement in durum wheat breeding in morocco. International Symposium “Genetics and breeding of durum wheat” Rome, Italy, May 27-30, 2013. Submitted in “Options Méditerranéennes” Revue l N. Hakam, S. M. Udupa, F. Gaboun, M. Ibriz, D. Iraqi. Effect of genotypes and culture media on embryogenic callus induction and plantlet regeneration from mature embryos of durum wheat. Submitted in Romanian Agricultural Research l Amallah Lamiae, Taghouti Mouna, Rhrib Keltoum, Gaboun Fatima, Hassikou Rachida. Genetic variability in agro-morphological and quality traits of a mediterranean durum wheat landraces. Euro FooDCHEM XVII. May 07-10, 2013. Istabul Turkey. Submitted to Journal of the Science of Food and Agriculture revue l Abdelwhd R., Udupa S.M., Gaboun F., Diria G., Mentag R., Iraqi D., and Ibriz, M. Agrobacterium-mediated transformation of cotyledonary node of Vicia faba using sarcotoxin IA gene. Submitted In Journal of Romanian Agricultural Research. 2013. l Ghizlan Diria, Said Amiri, Fatiha Bentata, Rabha Abdelwahd, Abdesamed Merahi, Fatima Gaboun, Mustapha Labhilili, Mohamed Ibriz. Genetic diversity of Mycospharelle graminicola in Morocco using Amplified Fragment Length Polymorphism». Submitted In journal of life Science. l Amina Berraho, Aziza Serrou, Nabila Fritez, Abdessamad Eannas, Fatiha BencherifA, Fatima Gaboun, Latifa Hilal. Correlation genotypephenotype in Moroccan patients with Primary Congenital Glaucoma. Journal of Glaucoma. 2013 l K. Cherki, N. Gmira, Fatima Gaboun, Dynamique de régénération postincendie et sévérité des incendies dans les forêts méditerranéennes : cas de la forêt de la Mâamora, Maroc Septentrional. Rev. Écol. (Terre Vie), vol. 68, 2013. l Gaboun F., Diria G., Adenike F., Abdelwahd R., Ibriz M. Phylogenetic analysis of salt-tolerance candidate genes family in cereals. Submitted in Journal of Material and Environmental Science l Gaboun F. et al. 2013 Bioinformatics as a tool in wheat breeding for leaf rust (Puccinia recondita f. sp. tritici) and stripe rust (Puccinia striiformis f.sp. tritici.) (in progress) l Tinak Ekom DC, Udupa S.M., Gaboun F., MN Benchekroun, Ennaji MM and Iraqi D. 2013. Efficient callus induction and plantlets regeneration in durum wheat using mature embryos. Cereal Research Communications 41 (02): 266-274. l Tinak Ekom DC, Benchekroun MN, Udupa S.M, Iraqi D. and Ennaji MM. 2013. Explant choice and bombardment parameters: key factors for genetic transformation of Wheat using biolistic method. European Journal of Scientific Research 107 (02): 160-168. l Tinak Ekom DC, Benchekroun MN, Udupa S.M, Iraqi D. and Ennaji MM. 2013. Types of growth regulators and carbohydrate source: essential nutrients for induction of wheat embryogenic callus. American Journal of Scientific Research 89: 86-93. l R. Bousba, M. Baum, A. jighly, A. Djekoune, S. Lababidi, A. Benbelkacem, M. Labhilili, F. Gaboun, N. Ykhlef : Association Analysis of Genotypic and Phenotypic Traits Using SSR Marker in Durum Wheat. Online International Interdisciplinary Research Journal, {Bi-Monthly}, ISSN2249-9598, VolumeIII, Issue-VI, Nov-Dec 2013. l M. El Yadini, I. Kahama, M. Labhilili, A. El Yadini, M. Azeqour : La technique tilling comme nouvelle biotechnologie pour la protection et l’amélioration du blé dur Tilling: A new biotechnological method for protection and improvement of durum wheat). J. Mater. Environ. Sci. 4 (6) (2013) 931-934 El Yadini et al. ISSN : 2028-2508. l El Housni A., El Maadoudi E.H., Bendaou M., 2013. Alimentation et qualité de la viande des agneaux d’engraissement. In: l’Eleveur, (revue professionnelle ANOC), N° 21 (avril 2013), 60-63. l Dakak H, Benmohammadi A, Soudi B, Douaik A, Badraoui M et Zouahri A. 2013. Mapping the Risk of Soil Salinization Using Electromagnetic Induction and Non-parametric Geostatistics. Dans: Shahid SA, Abdelfattah MA et Taha FK. (eds.). Developments in Soil Salinity Assessment and Reclamation: Innovative Thinking and Use of Marginal Soil and Water Resources in Irrigated Agriculture. Springer: Dordrecht, Pays-Bas. pp: 155 – 166, ISBN: 978-94-007-5683-0 l El Asri A, Ait Aguil F, Douaik A, Ouazzani Touhami A et Douira A. (2013). Study of the effect of irrigation on the growth of carob plants in eastern Morocco: planting with seedlings a year. Journal of Animal and Plant Sciences, 19: 2941 – 2947 l Khlosi M, Cornelis WM, Douaik A, Hazzouri A, Habib H et Gabriels D. An exploratory study of the interaction between soil hydraulic properties and other physical and chemical properties of Syrian soils. Sous presse dans Vadose Zone Journal. l Elazhar F, Tahaikt M, Zouahri A, Taky M, Hafsi M and Elmidaoui A (2013) Defluoridation of Moroccan Groundwater by Nanofiltration and Electrodialysis: Performances and Cost Comparison.W. App. Sci .22 (6): 844-850 l Belfakih M, Ibriz M et Zouahri A (2013). Effet de la salinité sur les paramètres morphophysiologiques de deux variétés de bananier (Musa acuminata L). J. Appl. Biosci 70 (2013) 5652–5662. l Belfakih M, Ibriz M, Zouahri A et Hilali S (2013). Effet de la salinité sur la croissance des deux variétés de bananier «grande naine» et «petite naine» et leur nutrition minérale au Maroc. J. Appl. Biosci 63 (2013) 4689– 4702 l Hamza A, El Guilli M, Bamouh A, Zouahri A, Lfadili R et Ibriz M (2013). La fertilisation foliaire calcique, remède contre l’éclatement du fruit du clémentinier. Bul. Tra. Technologie, N° 199 (2013). l Diria D., Labhilili M., Bentata F., Abdelwahd R., Gaboun R., Amiri S., Merahi A., Ibriz M. 2013. “Genetic diversity of Mycospharelle graminicola in Morocco using Amplified Fragment Length Polymorphism” journal of life science (sous press). l Abdelwahd R., Gan Q., Udupa S.M., Diria D., Mentag R., Ibriz M. and Iraqi D. 2013. Cloning the construct HVA1 into a binary vector and genetic transformation of faba bean (Vicia faba L.) with HVA1 gene for improving drought tolerance. Al Awamia (sous press). l Gaboun F., Diria G., Adenike F., Abdelwahd R., Ibriz M., Soulaymani A. 2013. The Salt-Tolerance Candidate Genes Family In Wheat And Its Relationship to the phylogenetic complexity of cereals. International Symposium “Genetics And Breeding Of Durum Wheat” Rome, Italy, May 27-30, “Options Méditerranéennes”. l Amallah L., Taghouti M., Rhrib K., Gaboun F. and Hassikou R. Tecghnological and nutritional qualities of grains of Mediterranean Durim wheat landrace. En cours de publication au “Journal of Environmental Science and Engineering A and Journal of Environmental Science and Technology’’ l Rhrib K. and Nasrellah N. 2013. A Breeder’s Vision on the Future of Variety Development at INRA: The Case of Durum Wheat. En cours de publication dans Seed Info, ICARDA. l Bendaou M. 2013. Publication par le WIPO du brevet sur le procédé d’obtention de l’ensilage de fruits de cactus à l’échelle internationale le 13 juillet 2013 sous le numéro WO2013105841 A1. Membre de comité de redaction d’une revue scientifique l Douaik A., depuis 16 août 2013. Revue : Arid Land Research Management éditée par le groupe Francis and Taylor en collaboration avec l’Union Internationale des Sciences du Sol (UISS) l Labhilili M., Membre du comité scientifique de la revue AMPP. 3. COMMUNICATIONS l El Khadir M., El Allam M et Zouahri A. 2013. Evaluation de la tolérance à la salinité d’arbres et d’arbustes pour la valorisation des terres marginales et des eaux salines. Communication orale aux 4éme Assises de la recherche forestière sous le thème : les écosystèmes à acacias sahariens, Enjeux et perspectives. 17 Juin 2013, Laayoune, Maroc. l Dakak H., Moussadak R., Benmohamadi A., Chati M.T, laaich H., Douaik A. et Zouahri A. 2013 «Apport des systèmes d’information géographique (SIG) à l’étude de l’état d’une nappe souterraine surexploitée : Cas d’El Guerdan, périmètre Sous Massa» communication par affiche thème 1:Ressources en eau n°42 p : 116 en 4éme édition du congrès international Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013, Maroc. l Dakak H., Moussadak R., Benmohamadi A., Chati M.T et Douaik A. «Caractérisation de l’hydrochimie et de la qualité des eaux souterraines du bassin hydrologique d’Issen, périmètre Souss Massa par l’utlisation de méthodes statiques multi variées» communication par affiche thème 1:Ressources en eau n°43 p : 116 en 4éme édition du congrès international Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013, Maroc. l El Oumlouki K., EL Amrani M., Zouahri A., Moussadak R., Chati Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 95 M., Dakak H. 2013 «Etude de la qualité physico-chimique des eaux souterraines et des sols de la région d’Issen-plaine de Souss Massa, Maroc» communication par affiche thème 1:Ressources en eau n°56 p : 117 en 4éme édition du congrès international Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013, Maroc. l Asserar M., Douira A., Moussadak R. 2013 «Evaluation du risque de l’érosion des sols sur les ouvrages autoroutiers au centre du Maroc» communication par affiche thème 5:Air et Sol n°420 p : 153 en 4éme édition du congrès international : Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013, Maroc. l Laghrour M., Moussadak R., Zouahri A., Mekkaoui M. 2013 «L’impact du semis direct sur les propriétés physico-chimiques des sols marocains» communication par affiche thème 5:Air et Sol n°460 p : 157 en 4éme édition du congrès international : Eaux, Déchets et environnement (EDE4) Agadir, 18-20 décembre 2013, Maroc. l Labhilili M., Elyadini M., Bentata F., Taghouti M., Kahama I., Gaboun F, Azeqour M., Martin P., Boujnah M., Nasserlah N., Miloudi Nachit : Potential of Tilling population for improvement a yield and quality of durum wheat (Triticum turgidum L. subsp. durum (Desf.): International Symposium GENETICS AND BREEDING OF DURUM WHEAT Rome, 27th - 30th May 2013 l Bentata F., El Aissami A., Labhilili M., Taibi K., Taouil H., Ibijbijen J. : Morphological characterization of moroccan population of pyrenophora teres of barley to establish the genetic diversity : International Symposium genetics and breeding of durum wheat Rome, 27th - 30th May 2013 l Al-Jaboobi, M Tijane, M. Bouksaim, and S.N.S. El-Ariqi 2013. Biological control of antagonistic bacteria against growth of Yemeni Ralstonia Solanacearum strain. American and Moroccon Agriculture Science (AMAS) Conference. March 18-19-2013, Rabat. (Poster), l Al-Jaboobi, M. Tijane, M. Bouksaim, and S.N.S. El-Ariqi. 2013. The impact of irrigation with wastewater on soil. 5ème Rencontre Nationale Gestion et Protection de l’Environnement G-ENVIRON-5. 28 Mai 2013, Faculty des Sciences Ben M’sik, Casablanca (Poster), l Al-Jaboobi, M Tijane, M. Bouksaim, and S.N.S. El-Ariqi 2013. In vitro biological control of antagonistic bacteria against growth of Yemeni Ralstonia Solanacearum strain. 5ème Rencontre Nationale Gestion et Protection de l’Environnement G-ENVIRON-5. Mai, 28-2013, Faculty of Sciences Ben M’sik, Casablanca (Poster). l Barre P.h, Zhouri L., Kallida R., Julier B., Shaimi N., Volaire F., 2013. Towards productive summer dormant cocksfoot for Mediterranean climates. 30th Meeting of the EUCARPIA Fodder Crops and Amenity Grasses Section “Quantitative traits breeding for multifunctional grasslands and turf”, Kruševac, 12th to 16th May 2013, Serbia. (Poster). l Bendaou M., Aït Omar M. 2013. New feeding technology using cactus in sheep fattening: Applications to small-scale farms of Rhamna region, Morocco 2013. FAO-CIHEAM Network on Sheep and Goats Sub-Network on Production Systems. 8th International Seminar. Technology creation and transfer in small ruminants: roles of research, development services and farmer associations. Tanger, 11 au 13 Juin 2013.” (Communication orale). l Bendaou M. 2013. Importance des déchets de fruit de cactus dans l’alimentation animale. Communication orale, Journée porte ouverte sur le cactus, organisée par le CRRA d’Agadir. Nov. 2013. l Bendaou M., Aït Omar M. 2013. New feeding technology using cactus in sheep fattening: Applications to small-scale farms of Rhamna region. VIII International Congress on Cactus Pear and Cochineal & 20th Cactus net anniversary October 28-31, 2013 Palermo, ITALY. (poster) l El Housni A., El Maadoudi EL H. et Bendaou M. 2013. Effet d’introduction de plus de fourrage dans la ration des agneaux à l’engraissement sur la qualité de la viande. 8th Séminaire FAO-CIHEAM : Systems de production des ovins te caprins : 11/13 juin 2013 Tanger (Poster). l El Housni A., El Maadoudi EL H. et Bendaou M. 2013. Stratégies d’amélioration de la valeur nutritionnelle des jachères au Maroc (8th Séminaire FAO-CIHEAM : Systems de production des ovins te caprins : 11/13 juin 2013 Tanger (Poster). l Lakhssassi K. et El Fadili M., 2013. Caractérisation des élevages d’engraissement d’agneaux dans la province de Témara au Maroc. 20ème 96 Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Journées, Rencontres Recherches Ruminants, 4 et 5 Décembre 2013, Paris – France. l Manzali R., Bouksaim M., Benchekroun M., Saidi N. 2013. Management safety frommolds and mycotoxins in grain and food. Deuxième Rencontre des Jeunes Chercheurs de l’UAE, le 25-26 Mai-2013 Tétouan. (Poster). l Manzali R., Benchekroun M, Taghouti M., Bouksaim M. and Saidi N. 2013. Comparison between oats and barley’s stored proteins using sdspage. 4th International Workshop on Industrial Biotechnology à (Tlemcen) Algérie, avril 2013. (Poster). l Manzali R, Rajae ; Elghadrauoi E. et M. Bouksaim M. 2013. Portée technologique sur l’évaluation de la charge polluante des rejets industrielszone Casablanca. Workshop ‘‘La biotechnologie et l’environnement 26 et 27 juin-2012’’, Faculté des sciences (Oujda) (Poster). l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Saidi N. 2013. Caractérisation préliminaire de la qualité technologique et nutritionnelle de la céréale avoine. Journée de doctorants FST Settat. (Communication orale). l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Saidi N. 2013. Contribution à l’élaboration d’un aliment santé à base d’ingrédients d’origine marocaine. Journée de doctorants FST Settat. (Poster). l Rhrib K., “Exploring landraces genetic diversity for germplasm enhancement in durum wheat breeding“ à l’International Symposium on Genetics and Breeding of Durum Wheat. Rome, Italy 27th - 30th May 2013 (communication orale). l Taghouti M., Rhrib K. and Gaboune F. Exploiting landraces genetic diversity for germplasm enhancement in durum wheat breeding in Morocco. International Symposium Genetic and Breeding of durum wheat Rome Italy 27-30 May, 2013 l Amallah Lamiae, Taghouti Mouna, Rhrib Keltoum, Gaboun Fatima, Hassikou Rachida. Genetic variability in agro morphological and quality traits of a Mediterranean durum wheat landraces. Eurofoodchem XVII Istanbul, Turkey May 07-10, 2013 l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Taghouti M., Saidi N. Comparison between oats and barley’s stored proteins using SDS-PAGE The 4th International Workshop of Industrial Biothenology IWIB 2013 10 -11 April 2013, Tlemcen, Algeria. l Saidi N. Assessment of Moroccan Agrobiodiversity. Communication orale présentée à la conférence de consultation mondiale sur l’utilisation et la gestion de l’agrobiodiversité pour une utilisation durable pour la sécurité alimentaire, 12-15 Février, 2013, New Delhi, Inde. l Saidi N. Assessment of groat protein content for derivative lines of interspecific crosses between A. sativa L. cultivars and A. magna Murph. and Terr. Communication orale présentée au 4ème atelier sur la biotechnologie industrielle, 10 et 11 Avril 2013, Tlemcen, Algérie. l Saidi N. Comparison between oats and barley’s stored proteins using SDS-Page. Poster. 4ème atelier sur la biotechnologie industrielle, 10 et 11 Avril 2013, Tlemcen, Algérie. l Saidi N. Contribution à l’élaboration d’un aliment santé à base d’ingrédients d’origine marocain. Poster. Journée doctorant organisée par la FST-Settat sous thème : le partage du savoir une force à valoriser, le 13 décembre 2013, FST-Settat l Saidi N. Caractérisation préliminaire de la qualité technologique et nutritionnelle de la céréale avoine. Communication orale, Journée doctorant organisée par la FST-Settat sous thème : le partage du savoir une force à valoriser, le 13 décembre 2012, FST-Settat l Saidi N. Plant variety protection in Morocco. Communication orale présentée au cours de formation sur la protection variétale et le droit de l’améliorateur, 17-28 Juin, 2013, Wageningen, Les Pays-Bas. l Driss Iraqi, Rabha Abdelwahd et Sripada M. Udupa. 2013. Participation par une affiche sous le thème ‘Efficient callus Induction, plantlets regeneration and genetic transformation of Durum Wheat’. International Symposium Genetics and Breeding of Durum Wheat. 27 - 30 Mai 2013, Rome, ITALIE l Volaire F., Kallida R., Zhouri L., Shaimi N., Al Faiz C., Julier B., Barre P. Relationship between biomass production and summer dormancy in Dactylis glomerata L. 22nd International Grasslands Congress. 15 - 19 September 2013, Sydney, Australia. l Saidi N., A. Hilali, C. Al Faiz, M. Benchekroun N. Shaimi S. SAIDI, A. Souihka, A. Salih Idrissi, F. Gaboune, G. Ladizinsky. 2013. The potential of an endemic wild tetraploid oat species A. magna Murph. and Terr. to improve the quality of Moroccan cultivars of common oat. Telmcen, Algérie. l Barre P, Zhouri L, Kallida R, Julier B, Shaimi N, Volaire F. Towards productive summer dormant cocksfoot for Mediterranean climates. 30th Meeting of the EUCARPIA Fodder Crops and Amenity Grasses Section “Quantitative traits breeding for multifunctional grasslands and turf. 12-16 May 2013, Vrnjacka Banja, Serbia.(Poster) l Abdelwhd, R., Udupa, S.M., Gaboun, F., Diria, G., Mentag, R., Iraqi, D and Ibriz, M. (2013) .Workshop sur Orobanche, du 7 au -9 October, Rabat, Morocco. Genetic transformation as alternative to control orobanchea on faba bean. l El Bahloul Y., Gaboun F. (2013). Use of biotechnology in Argania spinosa (L.) Skeels Diversity Assessment. 2nd Biotechnologie World Congress. Dubai, Emirats Arabes Unies 18 - 21 Février 2013. l Exploiting landraces genetic diversity for germplasm enhancement in durum wheat breeding in Morocco. Taghouti M., Rhrib K. and Gaboune F. International Symposium Genetic and Breeding of durum wheat Rome Italy 27-30 May, 2013 l Amallah Lamiae, Taghouti Mouna, Rhrib Keltoum, Gaboun Fatima, Hassikou Rachida “Genetic variability in agro morphological and quality traits of a Mediterranean durum wheat landraces” Eurofoodchem XVII Istanbul, Turkey May 07-10, 2013 l Manzali R., Benchekroun M., Bouksaim M., Taghouti M., Saidi N. Comparison between oats and barley’s stored proteins using SDS-PAGE The 4th International Workschop of Industrial Biothenology IWIB 2013 10 -11 April 2013, Tlemcen, Algeria. Prix l Saidi N : 1er prix du meilleur poster : Portée biotechnologique sur l’évaluation du potentiel technologique de l’avoine en alimentation et santé. Présenté à la 10ème édition du séminaire résidentiel multidisciplinaire des doctoriales du Maroc du 26 au 01 Juin, 2013. Medias l Abderabihi M : interview le 18 juin 2015 sur l’inauguration par SM le Roi Mohamed VI du Jardin d’Essais Botaniques de Rabat / Radio Atlantic. 4. PARTENARIATS Les conventions et accords de partenariat en cours de réalisation au niveau du CRRA de Rabat durant l’année 2013 portent sur des programmes de coopération scientifique et de recherche-développement avec des institutions nationales et étrangères : l Projet INRA-CRDI (2012-2015) : Valorisation de l’eau d’irrigation et Partenariat Public Privé au Maroc. Coordination : Moussadek R. l Projet INRA-FAO (2012-2014) : Adaptation aux changements climatiques des petits agriculteurs dans la région de Tadla Azilal dans le cadre du Plan Maroc Vert pilier II. Coordination : Moussadek R. l Projet INRA-ICARDA (2012-2016) INRM : Integrated natural resources management in Zaër Région. Coordination CRRA de Rabat : Moussadek R. l Projet INRA-OCP-MAPM (2010-2014) : Cartes de Fertilité des sols cultivés au Maroc. Coordination : Equipe CRRA de Rabat. l Convention INRA/DPV relative à la réalisation d’études sur les variétés locales de la betterave à sucre (coordination El Bahloul Yasmina) l Projet INRA-OCP (2012-2013) Réhabilitation des mines. Coordination : Moussadek R. l Projet INRA-ACSAD (2010-2014) : Gestion de l’utilisation des eaux salines en agriculture. Coordination : Zouahri Abdelmjid. l Projet COST sur le safran «Non COST» (2011-2015).coordination : Lage Mounira l Projet Européen P7-PEOPLE-IRSES: Edible, Medicinal and Aromatic Plants. Coodrdination Al Faiz Chaouki. l Projet Intégration du Changement Climatique dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PICCPMV) Sous projet PICCPMV ‘’Intensification des céréales (blé tendre) dans la région de Rabat – Salé-Zemmour-Zaër‘’. Coordination : Abderabihi Mohamed. l Toward the development of Moroccan molecular farming platform: production of vaccine against Rift Valley fever virus trough expression of immunogenic proteins in plant hairy root », KAFACI-INRA. Coordonné par Mentag Rachid. l Convention INRA/MESRSFC relative au projet de recherché intitule “MEDILEG : Breeding, agronomic and biotechnological approaches for reintegration an revalorization of legumes in Mediterranéen agriculture” (Arimnet, 7PCRD).Coordination : Mentag R. l Convention INRA/ONICL relative aux analyses technologiques de la farine des céréales (coordination : Boujnah Mohamed) l Assistance scientifique et technique aux éleveurs de Rhamna dans le cadre de la valorisation du cactus pour l’alimentation animale. Coordonnée par Bendaou M. l Renforcement des capacités des coopératives bénéficiaires des unités de valorisation du cactus pour l’alimentation animale dans le cadre du projet cactus dans la zone des Rhamna. Coordonnée par Bendaou M. l Etude agro-physiologique et moléculaire de la dormance estivale des hybrides entre dactyle dormant et non dormant (Coordonné par Kallida R.PRAD n°: 1001) l Aptitudes bouchères mesurées in vivo et qualités des carcasses et de la viande d’agneaux engraissés de races locales purs et croisés. Projet PRAD11 avec la coopération Française (Lakhssassi K.) l Convention de partenariat scientifique INRA-ADM-GIZ portant sur la lutte contre l’érosion par les techniques ‘’végétalo-biologique’’ (coordination Al Faiz Chaouki) l Convention de partenariat scientifique INRA-ADM-GIZ sur l’évaluation et modelisation du risque hydrique sur les autoroutes du Maroc sous l’effet du changement climatique (coordination Moussadek Rachid) l Projet FP7-ArimNet:‘’ Des cultures résilientes, efficientes en eau et en énergie pour l’alimentation animale dans des systèmes agricoles méditerranéens (REFORMA)’’ Coordination : Thami A.Imane l Convention INRA/COSUMAR pour le développement et la valorisation de culture de stevia rebaudiana au Maroc (coordination Al Faiz Chaouki) l Convention INRA/Académie Hassan II des Sciences et techniques / Université Mohammed V Agdal relative au projet ‘’ Mise au point de biofertilisants bactériens pour l’inoculation et l’amélioration de la productivité des légumineuses alimentaires au Maroc’’ (coordination Thami A. Imane) l Convention de partenariat INRA/ Université Mohamed V Souissi pour le développement de la recherche dans des domaines d’intérêt communs. l Convention cadre INRA/ Université Hassan II Mohammedia – Casablanca l Convention cadre INRA/BIOPHARMA en matière d’études, recherches, analyses et formation technique. Rapport d’activité 2013 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat 97 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat N° dépôt légal : 2015 MO 4202 N° ISBN : 978 - 9954 - 8721 - 3 - 0 Conception et impression Tél : 05 37 73 53 09 Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat Avenue Mohamed Belarbi Alaoui B.P: 6356 – Instituts, 10101 - Rabat Tél : 00 212 660 157 229 - Fax : 00 212 537 775 530 E-mail : [email protected] - Site web : www.inra.org.ma