A LA DECOUVERTE DES ANIMAUX DE LA NUIT

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A LA DECOUVERTE DES ANIMAUX DE LA NUIT
A LA DECOUVERTE DES ANIMAUX DE LA NUIT...
Le mois de mars… la nature se réveille et prend tout
doucement ses quartiers de printemps. La nuit devient
alors le théâtre de choses extraordinaires : la migration
des grenouilles, les chants d’amour de la chevêche, les
appels du renard ou encore la marche de la salamandre.
Alors, mettons notre peur dans la poche et allons voir, entendre, sentir ce que la nuit
peut nous offrir…
Crédit photographique : Françoise Racquez
Le renard
Dans la nuit retentit parfois de bien drôles de bruits : des aboiements rauques,
des cris semblables à ceux du paon, des glapissements qui font penser au chant
de la chouette hulotte. Un peu sinistre mais pas d’inquiétude ! Ce sont les
renards qui s’appellent et se répondent. Le renard laisse entendre sa voix tout
l’année et plus particulièrement lors du rut (de janvier à début mars) ou lorsque
les petits commencent à s’aventurer hors du terrier. Ainsi, pour intimider un intrus
approché trop près, la renarde fait retentir un « Oua, Oua » rageur pour protéger
ses 4 ou 5 petites boules de poils qui jouent dans les fourrés.
L’oreillard
Aux premiers soirs de printemps, l’oreillard quitte son abri de
jour pour aller chasser quelques papillons de nuit. Tu pourras le
voir, ses grandes oreilles déployées, passant à faible altitude
devant les lampadaires en un vol lent et papillonnant. C’est
avec une extrême précision qu’il glane sur les feuilles ou les
branches des insectes posés. Très fidèle à son terrain de
chasse, l’oreillard a ses places de choix, sorte de cantine
préférée, où il s’installe, la tête en bas, pour manger sa proie.
La chevêche
Au détour d’un vieux verger, un « Gououououèk » interrogatif retentit et une silhouette quitte
un vieux pommier en un vol ondulant. C’est la chouette chevêche qui lance dans la nuit son
chant nuptial. Cette petite chouette peu banale chasse à l’affût les insectes et plus
particulièrement les vers de terre après une pluie. Note bien qu’elle se mettra volontiers une
souris sous la dent !
La grenouille rousse
Dans la lumière de ta lampe de poche, quelque chose vient de sauter ! Mais pardi, c’est
une grenouille rousse ! Si tu tends l’oreille, tu entendras un « Grouk grouk grouk » grave
et monotone venant d’une petite mare pas loin. Ce sont les grenouilles mâles qui, sorties
d’hibernation, lancent leur chant d’amour pour appeler les femelles vers le lieu de ponte.
Le hérisson
Dans le jardin à la tombée de la nuit, tu entendras peut être de drôles de petits
grognements. L’ami hérisson est en train de se goinfrer d’une pomme ou d’un
champignon, d’un escargot passé par là ou même d’un crapaud. Au petit matin, tu
découvriras dans les herbes perlées de rosée des sillons plus foncés, ce sont les
traces de son passage.
La salamandre
Le long d’un petit ruisseau forestier, par une nuit pluvieuse, tu observeras
peut-être dans la lumière de ta lampe de poche, deux petits yeux qui
avancent tout doucement. C’est la salamandre qui cherche un ver de terre à
se mettre sous la dent. Les dessins jaunes qui colorent sa peau noire sont sa
carte d’identité! Et oui, ils sont différents chez chaque salamandre.
Le muscardin ou croque-noisette
Avril… C’est l’heure du réveil pour le muscardin. Enroulé sur lui-même, la queue pardessus la tête, il vient de dormir 6 mois dans un petit nid construit dans un trou du sol ou
un arbre creux. Il va lui falloir prendre bien des forces pour préparer l’arrivée de ses petits
en juin ou juillet. Ainsi, une fois la nuit venue, le muscardin sort de son nid… Marchant sur
les branches, sautant de l’une à l’autre, descendant la tête en bas, se suspendant par les
pattes de derrières, il s’en va grignoter des fruits, des baies, quelques bourgeons et surtout
des glands et des noisettes.
Tellement discret, qu’il n’y a qu’une solution pour le trouver: partir à la chasse aux noisettes ! Peut-être trouverastu sous les noisetiers l’une d’entre elles rongée par le croque-noisette. Il y laisse un trou dont les bords intérieur
sont tout lisses.
Le hanneton
Au crépuscule, lorsque tout semble s’endormir, un vrombissement se fait entendre autour des arbres. Allume une
lampe et regarde bien ! Tu verras sans doute passer un gros insecte aux ailes caparaçonnées et aux antennes en
forme de peigne, c’est le hanneton. Les adultes se nourrissent des feuilles des arbres et se font manger à leur
tour par une multitude d’animaux : hérisson, chauve-souris, oiseaux…
La bécasse des bois
Débouchant dans une clairière, voici un drôle d’oiseau au bec long et recourbé vers le bas, qui passe et repasse
à la cime des arbres. Il laisse entendre au passage 3 ou 4 « ouort-ouort-ouort-ouort », comme des ronflements,
suivi d’un « pissp » bref et aigu. C’est la « croule » de la bécasse des bois, qui chante aux quatre coins du bois
son chant d’amour.
Cette plaquette sur la faune nocturne s'inscrit dans le cadre de la Nuit de l'Obscurité (nuitdelobscurite.be)
Rédaction : Hélène Ghyselinck (Natagora) - Illustrations animalières : Olivier Kints (Natagora)
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