La première biographie de François Morel | France Soir, l`actualité

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La première biographie de François Morel
Magali Vogel, le lundi 5 mai 2008 à 04:00
Eric Fourreau raconte le comédien-humoriste-chanteur dans une biographie au ton léger.
FRANCE-SOIR. D’où est venue cette idée de biographie ?
FRANCOIS MOREL. C’est vrai que je suis jeune encore pour avoir une biographie (Rires) ! Ce livre est une idée
d’Eric Foureau. J’aime le regard qu’il porte sur les biographies. Je me suis laissé faire, très simplement. Et puis quand
je donne des interviews à des journalistes, je suis souvent extrêmement déçu car ils me font passer pour quelqu’un de
pas très intelligent. C’était donc un bon moyen d’approfondir ce que je voulais raconter.
Musique, théâtre, cinéma, vous touchez à tout. Pourquoi ce besoin ?
Je ne veux pas m’ennuyer. Quand on écrit ses propres spectacles, ça peut vite devenir monotone, pour moi et le
public. Si on ne fait que des chansons ou du théâtre, c’est toujours la même chose. C’est donc intéressant de changer
de support.
Quels sont les humoristes qui vous ont le plus marqué ?
Il y en a deux. Je les ai rencontrés quand j’étais jeune. Le premier est Raymond Devos. J’étais très admiratif de son
travail et de son écriture surtout à cette période. Je trouve que vers la fin de sa carrière, il était devenu un comique
officiel. Avant, il avait un absurde des mots admirable. Le deuxième est Zouk. Avec elle, on riait pendant deux heures
de spectacle.
Quel est votre plus beau souvenir de votre carrière artistique ?
L’un de mes plus beaux souvenirs, c’est peut-être le spectacle que je fais actuellement avec Olivier Saladin parce que
je suis en phase avec ce que je raconte. Si je n’avais pas fait ce spectacle, j’en aurais été le spectateur. Sur scène je suis
heureux.
Est-ce qu’on peut dire que votre carrière et votre notoriété ont commencé avec Les Deschiens ?
Oui, on peut le dire.
Gardez-vous en un beau souvenir ?
Oui, très beau. Je me suis surtout fait des amis, comme il est dit dans Les Bronzés « des amis pour la vie ».
Vous êtes quelqu’un de timide. Comment avez-vous réussi à surmonter cette timidité ?
La scène m’a permis de me libérer. Il y a plein d' acteur qui sont timides. Le théâtre permet de se dépasser. C’est un
moteur fort.
Pourquoi avez-vous choisi le comique ?
C’est une petite façon d’exister. J’ai eu la fibre comique dès mon enfance, à l’école lorsque je faisais des petits
spectacles de fin d’année où je parodiais les profs. J’ai remarqué que je faisais rire et que quand les choses étaient bien
faites, bien ficelées, on devenait inattaquable.
François Morel, farceur enchanteur d'Eric Fourreau, préface de D. Pennac, éd. de l’Attribut, 120 p., 14 euros.
Edition France Soir du lundi 5 mai 2008 n°19788 page 23
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