en savoir plus - L`écran de Saint Denis
Transcription
en savoir plus - L`écran de Saint Denis
SLOW ACTION vendredi 7 février/écran 1 18:00 LA CITÉ DES FEMMES LA CITTÀ DELLE DONNE DE FEDERICO FELLINI ITALIE–FRANCE/1980/COULEUR/2 H 20/VOSTF/35 MM AVEC MARCELLO MASTROIANNI, ETTORE MANNI, ANNA PRUCNAL, DONATELLA DAMIANI Marcello rencontre dans le train une inconnue qui se dérobe à ses avances. Il décide de la suivre jusqu’à son hôtel où se tiennent les assises d’un congrès féministe. « Bien que le récit du film soit donné comme celui d’un rêve ferroviaire, La Cité des femmes relève de la fable utopique et de sa forme populaire moderne, le récit d’anticipation. Mais, plus encore, du point de vue du traitement des situations et des personnages, le film évoque la SF “mineure”, le space opera. […] Car évidemment, le cinéma fellinien est conçu comme un spectacle, ou une succession de spectacles. Sa forme narrative est purement linéaire, entièrement dénuée des “montées”, des “climax”, des courbes de la temporalité dramatique, donc entièrement risquée d’une séquence à l’autre, puisque chaque séquence, en fait, est un numéro. Cette forme est exactement celle du cirque. Les figures que rencontre le héros sont à la fois des fauves, des acrobates et des clowns. […] Depuis, le cirque s’est agrandi, et puis, d’une part, le Satyricon est passé par là: le cirque d’aujourd’hui – et de l’enfance du narrateur – touche aux jeux du cirque antique, plus cruels ; d’autre part, la vie est devenue plus compliquée. Les fauves se sont faits féministes, c’est-à-dire dompteuses. » PASCAL BONITZER, CAHIERS DU CINÉMA N° 318, DÉCEMBRE 1980 vendredi 7 février/écran 2 19:00 Séance en présence de Ben Rivers AH, LIBERTY ! DE BEN RIVERS ROYAUME-UNI/2008/NOIR ET BLANC/20’/16 MM SCOPE Ah, Liberty ! porte un regard sur une famille vivant au milieu de nulle part, en dehors du temps; animaux et enfants en liberté, détritus et nature, sur fond d’un paysage sublime. SLOW ACTION DE BEN RIVERS ROYAUME-UNI/2010/COULEUR ET NOIR ET BLANC/ 45’/VOSTF/16 MM ANAMORPHIQUE Slow Action applique la notion de biogéographie insulaire – l’étude de l’évolution des espèces et des écosystèmes isolés au sein d’un milieu hostile – à la conception de la vie sur terre dans quelques centaines d’années, l’accroissement du niveau de la mer ayant créé des zones où apparaîtraient de possibles microsociétés. « Slow Action de Ben Rivers interpelle au-delà de sa forme d’ovni cinématographique, quelque part entre récit de science-fiction et document ethnographique issu de voyages imaginaires. Ce film étonnant, vaguement inquiétant par son mélange de réel et de fiction, d’archaïsme et de futurisme, mâtiné de projection utopique, documente rien de moins que les errances du peuplement humain. Les îles que filme Ben Rivers et qu’il transforme par le commentaire en autant de lieux d’étude (population, organisation sociale et politique, qualités de l’environnement) ressemblent aux joyaux d’une ethnographie des songes. » FLORENCE MAILLARD, CAHIERS DU CINÉMA N° 666, AVRIL 2011