Journal des ouvrages de dames

Transcription

Journal des ouvrages de dames
l«-ÍMARS
32' Année - N" 348
Publié
FRANÇOIS
TEDESCO,
ÉDITEUR.
Vm
1917
soua la Dircclian
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50 c e n t le N-
de M""' {im^e
39, BOULEVARD.
Tedesco
RASPAIL.
PARIU
Tarif des Abonnements au Journal DES Ouvrages DE Dames
DIFFERENTES
T E X T E
SOUtf
ELFÎRIOTÈR
2'-
E D I T I O N ,
3'-
E Ü I I I O N ,
4»
Edition^
Piïit, Seins
rl
Seint-S-OiM
ÉDITIONS
a v e f une planche d e d e s s m 5 d e hroderic et une planche de dcsaius dccalqnahles a u fer cltaud
étonnant e n p l u s nn oiivrasc ectiantillonnc a v e c iournitttrcs p a r m o i s . ,
donnant tou» l e s maU l'onvi-age d i la Ir- ¿diliou e l e n plus ti-oia o u v r a g é s d e l u s c p a r an".".'.".'.'.!!!!!!
dotinanl lous (es inoia T ù i i v ï a g i d e ta l " « U U o n e l e u plus, s i x o n v r a s e s d e l u i c par an. ainsi ow
<t Lea Modes de Franve^l..
áamuáat tom l e s m o i s ^ u v r o ^
l " éditkin et un o u v r a g e d e Itu*, plus < Les Àodès
de Franéè»"!
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pnpKTs n o u s m i t o b l i g e s d'iipijortw a u Juuriial ul ii ses |tl:inchi!S.
n o u s uceordons celle a m i ù c i-neoiv, li
ddojifitîit». l a TncuRi. di.' cliuis i r rfeuir primes
aii liau d ' u n i , si t e l en. luur (liVsir.
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niix a l u n i i i i t s nits E d i t l n n s
jivff o u v r a g e s ( 1 ' ^ E i l i t i l î I T ^ et B , U', ;)', A' K d i t i o n s ) ,
en broderie
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ÉtrjDÈtt
Colaniti
contre
de
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fin,
1 fr.
SO
0 fr. 5(1 (port
une nouvelle
abonnée.
ICdilloiis avut: u u v r a g f s ; 1" l'n beau coussin,
nur tissa de soie; 2" Un
ulml-juur;
3" Une pocbclte
<l / m u e de nuit; -I" Un centre de table;
p r i m e s c s l e n v o y é e ciititro l a s o m m e d e 4 f r . 7 5
5' Quatre fonds de nwiers;
6" t'iii! vareuse
^enfani.
P l t t M K S t^K RtiXOrVEI.r.KMUNT 01' DK t U E N V E N U E uccord^us h u x
aliuuiiOes ii l u u l t s U's KilJHuns cl .iu li^xte « t u l ,
1". — í ' n joli ciii'ssiN rji broderie
fíl·inche.
dessiur
2 ° . — í ' n rai'insiiitt
*nAT-,ti)ri» rn bntdtrie
liirhelieu.
i\ituri>t;.
avec
dessiné
fouriûtun^s.
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fimi-
E d i t i o n s a n s fiu^Tajft's : 1" Un joli cadre; a" í ' n «ne it oattrage;
3° Un
fond de pluleau;
4 " Un col d'enfuttt
en tulle
soalaehé.
t'hIMH pMur d e u x A b o n n e m e n t s iwve ouvrages ; ÎKi. joli tupis sur
tissu de saie.
P n i S I E pniir u n n l i o n n e m u n t k t'EdiUoit d e l u x e
inappa
et six
êeri)ieite.s\.
Un seroice
â tbé
Le N- 3 du Magnifique Album "LES QUATRE SAISONS"
Édition de Printemps-Été 1917, qui paraît en 6 4 pages illustrées donnant plus de deux cents
Toilettes de la Saison. Sept planches de gravures de modes en couleurs et neuf reproductions de
Photographies sur papier glacé. Prix de l'Album 1 fr. BO. Port par poste 0 fr. 20. Etranger O fr. 30.
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HENNEXTRÉ"
Prime tmliitte rimtrvée à no*
Ltetricni
Diílitundí'í t'p iii're d'í ta part dtt
"Jiïiirtial i l « Ou vraies de Dames", u t'Œttvre
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P o u d r e s
u R O S E L I L V embellit m Vlsiga [
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P l u s Ae R i d e s
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LeROBeUly.ccst votra UtAtJTÈ l'AHiAIIÎ,
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et toujours jeunes
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i^us fiaries.\.ijus<iiiita une
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p r e s f i i f f n i la Mfilaitte
ou l'Aei^ldcni
inipréva.
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Pll»rtllliela DETCCIEPARi:. ¿ BtaiTltl.
L. rEHET, 3V, FAOU. P o l i M u n l n r o , P u r l .
Ï61HÍ Toaii!£plia™iiciaí,Hí(a3ifl5"íiPifí)¡nisrittt.
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Mantpsraatsa, Psm
Tandis que^t^ jeune's lllles se préoccupent de l'avenir'^
(lu mariage el se^'fliíieñf, les unes avec u n fier courage : —
Nous serons les consolatrices et les épouses des iiéros mutilés qui n e semblent plus devoir rien attendre de l'mnour;
les autres, avec philosophie : — Si la guerre nous a iiris
des cpouseurs elle a convcrli a u mariage bien des célibataires; on voit des femines, qui longtemps rêvèrent d ' u n
foyer, fermer l'oreille à la grande question palpitante,
e n se disant : — Ceci n'est plus pour nous.
Ces vieilles filles, qu'on nomme aujourd'hui du terme
respeclueu,x d'isolées, ont sans doute, elles aussi, dans
l'ániíe des réserves inépuLsablcs et intactes de dévouement
et de tendresse. Seulement elles n'ont plus l'âjîe d'être
aimées. .Mors beaucoup se demandent : — Comment emI)loieront-nous ces forces sentimentales que nous ne pouvons jeter dans le mariage?
L'une d'elles parait avoir trouvé la sr)lution, Depuis
longtemps, je la voyais passer à travers la vie, omlire timide, effacce, toute douceur ot toute modestie, dépourvua
d'enirain et de Rrûce physique.
Elle était, dans la foule, cille que l'on bouscule, (pi'on
ridiculise un peu; celle qu'on attaque parce qu'elle ne
sait pas se défendre el qui a toujimrs l'air de chercher
un but qu'elle ne trouve pas, de donner à ses jours u n intérêt qui toujours se dérobe.
Elle a de petites rentes qu'elle augmente en travaillant,
mais on .sent qu'elle n'a point de goût h sa lâche, parce
qu'elle se dit : — Bah! il y en aura toujours assez pour moi.
.Te l'ai rencontrée l'autre semaine...
Son allure avait changé- Elle redressait la lêtc, son
pas était plus vif, plus jeune aussi. Elle, qui semblait
n'être jamais pressée, elle se hâtait, écartant les gêneurs,
lies roses vives coloraient ses Joue.s, s e s yeux brillaient.
Elle avait presque l'air d'une épouse heureuse, qui songe
aux siens, à sa maison.
Mais bient<M j'ai compris la raison de sa métamorphose : elle tenait un enfant par la main.
Cette femme toute simple a eu IMnetfable pensée d'être
une mère, ne pouvant plus être une amante, ni une épouse.
Elle a adopté un petit orphelin de la guerre, du peuple
C ( ï m m e elle, afin qu'il n'ait pas à souiîrir d'un changemonl de classe ni de milieu.
Son exemple a été suivi par plus d'une, et de différentes
manières. Ceiiaines, au lieu de se charger entièrement
d'élever le fils ou lu fille d'un soldat, privés de leur pére
et de leur mère, se sont faites les « bt>nnes marmines »
de nombreux yietits que leurs familles élèvent avec des
difitcultés énormes.
Elle.^ assument hi charge de leur inslruclion o u de
leur habillement, payent pour eux afin qu'ils iipprenneut
un métier, ct sans se substituer aux mètres, sonl pour ces
enfants de douces et tendres parentes bientôt chéries de
leurs flileuls.
Les jours de congé ils viennent p«.sser quelques heures
chez elles; si leur Limille ne peut les envoyer en vacances,
elles les emmènent suivant leurs moyens, respirer le grand
:iir à la mer et à la campagne.
« La maison sans enfants » s'emplît maintenant de
rires.
Colle qui, jadis, vivait 'repliée sur elle-même dévjd.Tnl
l'écheveau monotone de ses jours, déverse sa sollicitude
sur une pelite lêtc. Son aiguille court pour lui dans lu
toile et la laine, elle s'inlérc-wc à ses études, à ses succès,
elle connaît presque ainsi les joies de la maternité et
s'il réussit plu.s tard, s'il «Févienl un brillant sujet grâce
à elle, comme elle en sera flère.
— Ne pas vivre pour soi — est le premier précepte
(lu bonheur. Celles qui se sont enn'ilées dans les œuvres charitables n'ont pas ainsi la joie d'accomplir une lâche
individuelle; elles ne peuvent fixer leur coeur spécialement
sur l'une ou sur l'autre des misères qu'elles côtoient. Elles
rcmplis.sent sans doute un n'jle très néce.ssairc car les
groupements de bonnes volontés peuvent souvent faire
plus de bien à elles toulcs que des initiatives séparées
qui risqueraient d'aller sur les brisées les unes des autres;
mais cela ne les empêche pas d'avoir un petit filleul et
de veiller sur lui comme sur un don glorieux.
Une femme sans enfant n'est pas complète. La nature
l'a créée pour la maternité, et la guerre a institué celle
du cœur, k défaut de l'autre. Elle peut en certains cas
l'égaler en dévouement el en tendresse. Combien en a-t-on
vn de ces adoptions ressembler à de véritables lions naturels; la France dit à celle qui se morfond dans s<m isolement, en lui désignant un orphelin de la guerre : Voici
votre enfant. Il n'y a pas eu, depuis l'évangile, de plus
haute parole. C'est une tâclic el une joie offertes en mémic
temps.
Qu'elles se multiplient donc bien vite, les bonnes marraines de guerre. Qu'elles ne se désolent plus, perdues
nu fond de leur campagne et de leurs vieilles demeures,
en écoutant les vibrants espoirs des jeunes filles; qu'elles
ne rougissent plus, ijarmi le monde des villes de n'être
pas appelées «t Madame •> et de ne pouvoir oITrir demain
leur jeunesse fanée au héros de vingt ans qu'inquiète
l'amour; qu'elles tournent leurs yeux vers les berceaux;
si elles le veulent, leurs bras seront bien chargés et leurs
cœurs bien (remplis, fl y a de la tendresse pour elles toulcs.
— Mai.s nous qui sommes loin de tout centre, que ferons-nous? disent certaines.
Ce que vous,f.iiles pour les poilus du front. Tous travaillcroz, vous tricoterez, vous préparerez des surprises
pour l'enfant qui vous répondra. Et quel plai.sir vous
aurez n\<ws à recevoir ses lettres, ses bonnes lettres naïves,
bordées de papier d'argent.
Peut-être, grâce â vous, pourra-t-il suivre la carrière
souhaitée par le père. Si l'été vous pouvez l'avoir un peji ^
chez vous, il rentrera en classe avec de belles couleuiyt'îiiti'
vous aurez ainsi contribué ó ce qu'il devienne un hc^hne
solide.
î
L'ère des vieilles filles est passée, Cest un type moroj^e.
ridicule ct sévère, pitoyable parfois el souvent égoïste
qui n'exisie plus que dans les comédies d'anlan.
La femme qui lient un enfant p.ir la main n'a pas
besoin d'être mère pour être vénérable. El n'eût-elle point
de grâce, elle devient touchante tout à coup à cause du
petit qu'elle protège et qu'elle guide.
Celles qui disent (pte leurs belles années sont finies,
se trompent. Car il lient à elles que leur jeunesse féconde
commence au contraire, h présent.
MAMY.
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VOILE DE FAUTEUIL ' L E PRINTEMPS
Fournitures
jointes à ce numéro
: Toile dessinée — Colcii à broder M. F . A.
X
Quand je vous ai montré a u mois de novembre
la tôlière intUuiét « L'Hiver », je vous ai dit que je
préparais la série complète des saisons dont je vous
donnerais les modèles au fur et à mesure. C'est done
tout à fait le moment de broder maintenant celle
qui dcil représenter le printemps.
Ici, le motif de roses reste le même, mais l'enlredeuK du haut est différent. Les feuilles de marronniers
sont remplacées par les églantines et la femme bien
encapuchonnée a fait place à une figurine moins frileuse. Peur ces deux dernières parties néanmoins, le
travail est exactement le même, c'est-à-dire qu'il
s'exécute en broderie Richelieu.
La tèliòrc est festonnée tout autour et garnie de
la même petite dentelle ainsi que de trois glands.
COUSINE CLAIRE.
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J
DE GUÉRIDON ^*LES TULIPES"
Fournitum
jòinl^^à
cL·i^méro : T o U e
glacée dessinée, lacet Reiinissaiice, locel princesse, h a ü s l e
u n i e , coton
h b r o d e r M. F, A .
X
Ce m o i s - c i , v o u s r e c e v r e i l e s f o u r n i t u r e s iiéceasnlres p o u r
r c x i c u t l o n d e ce très joli dessus d e guéridon d e forme origin a l e q u i s e c o m p o s e d e d e u s s u r t e s d e l a c e t s : u n lacet l l e n a i s sanoe léger p o u r l e m i l i e u , u n l a c e t p r i n c e s s e ó p a i s p o u r l e s
b o r d s e l l e c o n t r a s t e d e s d e u x d o n n e n n effet t o u t à fait r é u s s i J e n'ai p a s grande expUciition à voua donner, quant à ce
travail; v o u s savez q u e pour faire la dentelle llenaissance, i l
snffit d e b â t i r s o i g n e u s e m e n t l e lacet s u r t o u s l e s c o n t o u r s d u
d e s s i n , p u i s de r e m p l i r l e s v i d e s p a r d e s p o i n t s d e d e n t e l l e .
Dans l e modèle qui n o u s uccope ici, plus v o u s varierez c e s
points, plus v o u s donnerez d e ricliesse k votre l a p i s ; à v o u s d e
faire d e Jolies trouvailles. Ici, v o u s voyez clairement s u r l a
g r a v u r e q u ' o n a e m p l o y é d u p o i n t de t n l l e d o u b l e d e f a n t a i s i e q u i g a r n i t p a r f a i t e m e n t . P o u r l e s f e u i l l e s d* f o r m e l o n g u e ,
o n n s e u l e m e n t e m p l o y é Je p o i n t r u s s e q u i s e p r ê t e m i e u x k
cette disposition.
F.nfln, l o n t l e f o n d est f o r m í d e b r i d e s f e s t o n n é e s t p i c o t s .
Pour l e s points d e fantaisie ainsi q u e pour l e s brides vous
e m p l o i e r e z l e c o t o n fin q u e j e v o u s e n v o i e . L e t o u r e s t
c o u p p l u s s i m p l e à e x é c u t e r , i l v o u s sufDra, e n effet, d e bfeaaiur -e
une succession de boucles avec le lacet princesse q u e vous
maintiendrez p o r quelques points glissés d a n s l e bord d e l'cng r i l u r c . Cet e n t r e - d e u - i e s t l i m i t é i n t é r i e u r e m e n t et e x t ò r i e u r e m e n t p a r n n l a c e t p r i n c e s s e à p l a t ; c'est d a n s ccliti-ci q u e
v i e n n e n t s'accrocljer l e s b r i d e s d u t o n d , c'est v o u s d i r e q u e v o u s
a u r e z t o u t d'abord à b â t i r t o n t e s l e s e n g r ê l u r e s , a v a n t d e c o m mencer l e s brides.
N'ajoutez surtout p a s d'autre garniture à c e t a p i s ; t e l qu'il
e s t , i l e s t i n n n i m e n t p l u s j o l i . A u c e n t r e , v o u s incniEtereii 1B'1
rond d e batiste q u e v o u s trouverez également
broderie,
brodé.
a
Coussin Pouf
Si
vous
avez
dans vos tiroirs u n
morceau de soierie
ancienne rayée ou
brochée, utilisez-le
pour faire un coussin dans le genre
de celui que j e
vous montre ici. Il
vous eu faudra un
morceau de 40 centimètres
de côté,
sur lequel vous reporterez le dessin
de la planche.
Ce dessin est
tout à fait dans le
genre ancien, il
faut pour lui garder tout son caractère, choisir des
ton» de soie atténués; vous prendrez par exemple :
une gamme de soie
Louis -Mil, une autre de terre cuite,
F I O . 1 . — CowsslN R O N D OEXRB
uu peu de la gamme vert bronze, vert absinthe el feuilles de roses.
Les fleurs seront brodées au passé plat à l'intérieur,
au poiut de tige extérieurement, alternativement avec
la gamme terre cuite et la gamme de vieux bleu.
Les feuilles qui sont représentées en sombre sur
le dessin seront brodées au passé empiétant avec la
gamme feuilles de
roses tachée d'un
peu de vert bronze et de roux,
vous
emploierez
pour cela le dernier ton de la gamme terre cuite.
Les feuilles qui
sonl représentées
en clair, sont brodées toujours au
passé
empiétant
avec la gamme de
verl absinthe.
Les pétales extérieurs des Heurs
sont sertis d'un ül
d'or ancien, ce même fil d'or servira
aussi pour toutes
les liges, vous le
coudrez sur le tracé à l'aide de petits
points
transversaux.
La broderie terminée vous monterez le coussin en
pouf,
c'est-à-dire
isomN. Planche décalq. tt" 1 .
que vous couperez
un second rond en
tissu de couleur quelconque ayant les mêmes dimensions que le lissu brodé, et vous réunirez les deux ronds
par une bande en salin uni d'un ton assorti à l'ensemble de la broderie.
Vous aurez soin de faire au bord en haut, u n gansé
qui servira de garniture el remplacera la cordelièriù,^
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F I O . 2 . — D E S S W S P S C L * V U I R OENRB A S C I K H .
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rAPiBH : 2 FR. 5 0 .
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pn.
6 0 , DKSSIK S U R
JOURNAL DES OUVRAGES DE DAMES
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A l'intérieur de celte enveloppe brodée,
vous
glisserez avant de fermer
tout à fait, un antre pouf
en doublure et préaiablemenl garni de capok;
cette
même
broderie
peut être utilisée comme
tapis de guéridon.
.sera fail de lout un groupe de poinls de nœud
très serrés les u n s contre les autres en soie
vieux bleu ancien foncé.
Les pétales qui viennent
tout de suite après le
cœur seront brodés au
passé évidé en vieux
bleu, et un ton en desD e s s u s d e CEavier
sous du i)récédent. Engenre Ancien
lin tout le reste de la
rose est brodé égaleEn
regardant ces
ment au passé évidé
derniers mois dans noavec les trois tons restre Journal, j ' a i vu qu'il
tant de la même gamy avait tout u a temps
me vieux bleu. Enlln,
<ine je ne vous ai montous les pélales seront
F i Q , 3 . — T A M P o . s - s w A n D . Phnche
n' 2 .
tré un dessus de clavier,
limités par un point de
9 rii. 50.
ou Un dessus de piano.
Boulogne fail en soie du
J e m'empresse de combler immédiatement cette lamême ton que celui employé pour le passé évidé.
cune en vous monlrant dans le numéro de ce mois, ce
Les longues feuilles qui composent cette rose sont
modèle de dessus de clavier orné d'un dessus copié
brodées au passé plat h points obliques pas trop serd'un document ancien. Que cela ne vous elTraie pas,
rés les uns conire les autres, avec une gamme de trois
car celte copie tout en ayant beaucoup de caraclère,
tons
chamois. La nervure est faite par une série de
n'est pas d'une exécution compliquée.
points qui simulent une sorle de point de piqûre; les
J e vais essayer de vous le décrire avec le plus de
autres petites feuilles sonl brodées au passé plat en
détails possible; ce que je vous recommande avant
soie verl absinthe deux tons avec un Ion plus foncé
loul, c'est le choix des soies employées pour ta bropour les liges. Ce petit boulon du haut esl brodé au
derie, dont les tons devront rappeler ceux des vieilles
passé plat pour la partie centrale, el les autres pétabroderies.
les sont brodés simplement au point de Boulogne.
La gravure vous représente la moitié du dessus de
A chaque extrémité et vers le milieu de la compocla'iier; au milieu de celle moitié est dessinée une
sition, vous retrouverez d'aulres roses semidables à
grosse rose. Voici comment vous la broderez : le cœur
celles que j e viens de vous décrire, mais plus petites,
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S ô « s - > i A t N a . Planche
«• 3. Dessiné
échantil. avec M d b m t u h e s
: 15 n .
( î a « aalon),
Moktaoe
: 1« « j .
.tOURNAL DIÎS OUVRAGES DE DAME
54
.le vous montrerai
el que vous broderez
bientôt
le desiuis de
connue j e viens de
yniiii :f^Mmnitiiiiuiuiiittimtiiiiii>»>>emutiitHigtiiiiuiuiotuMiiiHuiimtiiiiii iinii
pliuio,
qui
est vraivous l'indiquer.
ment très riche.
Les guirlandes légères qui courent lout
Garniture de
le long du dessus üf
Bureau
simple
clavier se composent
de sortes de baies plus
Ceci s'adresse à
ou
moins
grande»"
celles d'entre-vous qui
que vous broderez au
ont du temps à conp j i s s é plut avLii- un loti
sacrer à des ouvrages
ctuimois, et le milieu
d'agrément.
sera brodé au passé
Ce travail
très
p b t également, avec
cJuumant
et
vite
fait,
i ton vieux bleu. Vous
domie un cliarmaut
aurez soin de poser
résultat,
de plus le •
les points dUTéremniunlage
n'en sera
Micnl. c'esl-à-dire de
pas
coûteux.,
el vous
les faire
verticaux
pourrez
vous
en
charpour l'une, horizonger vous-mêmes.
liiu.\ pour l'aulre. aLe buvard se comJin de bien donner la
post;
d'un grand recforme voulue. Pour
tangle de moire sur
êoutes ces baies, il
lequel court en encavous f.iudra une gamdrement,
une guirme île cinq Ions chalande
de
feuilles et
mois, en utilisant un
111)11 i i t i i i i i i H i i i i i i t i i n u i H i u i u n i i i i i i i i u i n r n u i i i i i t t i t i i i i i t i t i i i t M i i i n i i i i i t m i i t luiini de lleurs un peu fauton par baie, la mêtaisisles que vous brome chose pour la gam*»
derez au passé plat
me vieux bleu.
F I G . S . — Pai-k e n nnoD^itiE d e c o u l e u r . Plancha n" *
avec une seule gánaEnlln chaque baie DGSflN^:!! RT itCHANTn.. AVEC FOirBN. E.N BLANC : 3 f h . 75. EN W)VLEU« ; 6 f » . 7 5 .
me de soie vert anest soulignée pur une
OeitLET- a JOL'hs EN ruuR : 2 F R . C a k t o n : 0 F R . 50.
cien, allant du plus
série de petites perclair au plus foncé.
les d'or; deci-delàj une
Le grand rond que vous voyez clairement sur la
sorte de lleur à trois pétales brodés en ton chamois,
gravure est une fantaisie que l'on peul facilement
comme le.s longues feuilles qui compost;nt la rose censu|>pnmer sans nuire k l'ensemble: ce sonl tout simtrale, même nervure au point de piqûre.
plement des ronds de satin appliqués et mainteims
Au milieu des groupes de perles d'or, toutes les
par un point de lige, comme vous le voyez, on peut
feuilles de ces guirlandes sont brodées au passé plat,
parfaitement ne pas le faire.
en Irois tons de vert absinthe; les liges sonl faites
Au côté gauche, u n e bande de moire large d'enau point de tige avec le ton le plus foncé de la gamme
viron 12 centimètres est ornée d'un dessin, le même
de vert.
séparé et lixé dans le haut el en bas, sert à retenir
t;elle composition esl limitée p a r une sorte d'enle buvard.
cndreiuenl formé tout d'abord d'une double ligne au
Pour monter ce buvard, il vous suffira de vous
point de Boulogne, en soie brique foniiée, puis d'une
procurer un grand rectangle de carton foii, sur lesérie de pois brodés au passé plat en trois tons même
quel vous tendrez la moire, en ayant soin d'intercaler
gamme: el enlin une sorte de ruban que vous ferez
entre les deux une mince couche d'ouate, vous douen 111 d'or ancien.
blerez d'une satinette, et vous la garnirez tout autour
Quand la broderie sera terminée, vous la double-!'
d'un galon de fantaisie se raj)porlanl au ton de la
rez de salin sous lequel vous interposerez un o u a t é '
broderie.
el vous la garnirez d'une cordelière dans les Ions de
.le n'ai pas d'autres explications à vous ajouter
la broderie, .l'oubliais de vous dire que ce dessus de
pour le tampon, puisque celui-ci est tout exactement
clavier est fait s u r un talTctas ivoire, q u i lui donne
dans le mctne esprit, et vous aurez certainement .an.^
plus de caraclère.
•u
¡3
.
Fio. e e r 7. -
P o o m n T e s í simvtrrrES. Planche
n" 5 et 6. D e s s i n é e s avbc c o t o n : 2 Fit. 25 p i è œ .
JOL'RNJVL
d e s
o u v r a g e s
d e
DAMES
tampon
quelconque,
que vous pourrez utiliser pour celte broderie, eu tout cas, on
vend dans le commerce un tampon en bois
blanc qu'il est facile de
recouvrir soi-même.
Pâle brodée
Cette pâle peiï^ s'interpréter de deiifx^^ííaçons diiTcrentes, soil
en broderie blanche,
-soit en broderie de
couleur.
Dans le premier
ciui, les églantines seront contournées au
point de cordonnet,
avec un peu de plumetis pour la partie recroquevillée,
A l'intérieur, vous
ferez des petits points
au plumetis qui simuleront les étaraines; le
cœur sera formé de
deux ovales au point
de' cordonnet, el remplis au point de sable.
La croii sera brodée au plumetis, et sur
le bord, de façon à
laisser au milieu une
partie de tissu libre.
Les pois qui forment cercle seront brodées également au plumetis.
Dans le second cas
vous devrez employer
de la soie perlée lavable et vous broderez
les églantines au passé
évidé légèrement empiété avec la gamme
de cinq tons de soie
rose églanline; dans ce
cas également, la publie recroquevillée sera
brodée en plein et rembourrée.
Les feuilles seront
brodées également au
passé évidé en soie lavable
vert
absinthe
trois tons tachées d'un
peu de roux.
Les pois seront brodés au passé plat en
soie blanche, et la croixi
J E T É DE TABLE E.S V E M I S S ET B R O O E K I E . DtiiEKstONS : 1
2 0 suii 4 5 ,
sera limitée intérieure- F i e . L a8 , T—
O U J ! i i e s s i K ^ AVEC COTON : 1 5 p u , CAfttté D E V C S Í S B ¿CUAN-)', AVEC
ment et extérieurement FIL : 8 Fit. 5(1. L E KIL : 'J vn, 8 0 I.'ÉCMEVF.AU. CAitfti^.-s BK III.KT c m 0 F U , Gt)
riBWï. BitoDits : I rn. BO t i k c e , E.NTHE-paif.t AU CMOCHBT ; * r « . 7 5 LK u .
par un point de tige en
E . v r n E - D E U \ D E PiL : 2 ru. 7 S ,
soie vieil or, avec dans
D b h t e i o ^ : 2 n . 7 5 . D E S S I N s u n PAPIEH,
u o t n A : 4 ra.
l'intérieur des deux
gnes une série de points
lancés en soie vieil or
d'un ton plus clair,
La pâle sera entourée d'un otirlet à
jour qui devra être fait
en lout premier lieu et
posée sur un carton
spécial doublé de b a tiste.
Deux P o c h e t t e s
à Serviettes
Ce sont deux modèles très simples, composés dans le genre
moderne que vous exécuterez sur toile ancienne blanche; j e n'ai
pas grand détail à vous
donner sur la broderieVous voyez clairement s u r la gravure o ù
vous devez faire de la
broderie anglaise, c'està-dire pour toutes les
amandes et les pois.
Les autres petites
lignes tournantes sont
faites au point de cordonnet et le bord est
Festonné.
Jeté d e Table e n
Venise e t Broderie
Ce modèle de jeté
de table est d'une composition
très
riche,
mais d'une exécution
relativement sim[>le; ce
(|ui lui donne tout son
jjrix, ce sont les trois
carrés de Venise q u i
occupent le milieu et
dont le dessin dans le
genre ancien a beaucoup de caractère.
Le jeté de table terminé mesure 1 m. 20
sur 45.
Tout autour, u n e
sorte d'entre-deux de
toile de 9 centimètres
de largeur sur lequel
sonl dessiné» à inler-,
valle régulier des mo¬
tifs en broderie anglaise; ces motifs sont interrompus par des carrés de filet genre ancien de y centimètres
de C(Jté pour 31 mailles.
Enfin, au milieu
sont incrustés les car-
tó
Î<
X
I
a
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OQ
a>
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'u
JOURNAÍ, DES OLTVRAGES DE DAMES
5R
En la regardant attentivement, vous remarquerez que
ce tapis peul èlre employé de deux façons différentes.
Tel qu'il est représenté ici, ou bien en supprimant
les angles de dentelle.
Le tapis terminé mesure 84 centimètres dans un
sens, et 75 de l'autre. Tout autour court une guirlande
de grosses roses donl les pétales sonl brodés à l'anglai.se il brides. Les feuilles sont également ajourées
l'és de Venise qui mesurent 28 centimètres de côté,
et dans lesquels nous retrouvons les mêmes motifs
de broderie qui forment rectangle.
Vous remarquerez que pour le Venise, tous les
ornements sont tracés en double ligne el que c'est
cette double ligne qui esl remplie au point mat, tandis que le milieu esl ajouré de point de tulle ou de
points de fantaisie.
FIG.
LA
TOILE
Q, —
DES. AVBc
TAPIS
COTON
R.«Î D E N T E I . L B
i 12 JKB.
Le fond est en partie l'orme de brides festonnées
et en partie de brides cordonnées formant quadrillé.
Tout autour un entre-deux de crochet que vous
pourrez remplacer par un entre-deux de Clutiy.
EnÛn, une dentelle de Ul le lennine.
Tapis en Broderie et Dentelle
En combinant la dentelle et la broderie, on obtient vraiment parfois de jolis résultats.
Le tapis que voici en est une preuve indéniable.
ET
onoDKiilB. Planche
U iMMrreu.H àcm.
AVEC
Ji» 7.
vovm,
: 8 Fn. hH,
d'anglaise à brides. Les nervures sont faites au point
de cordoimet. Ces feuilles qui doivent être découpées
sonl brodées en Richelieu, sur un fond de brides festonnées i\ picot. Tout autour de ce triangle en Richelieu, la dentelle Milan de ti cent. 1/2 de large, est exécutée avec un lacet à transformation.
Cette dentelle comporte différents points de fantaisie : du point de tulle double, triple, et dillérenls
points de fantaisie que vous pourrez varier à l'inlini.
Le fond est fait de mailles hexagonales camctéristiques de la dentelle Milan.
•u
¡3
.
I IlNAL DES OUVHAliES 1>K DAMES
FJO.
10.
—
HKTBE-DBUÏ
E N BENTBL·LE,
Planche
n- 8.
DBSSWÉ
Cette dentelle semble traverser la toile el venir se
mêler à la broderie, en carrés étroits et différents el
ne forme plus là qu'une sorte d'entre-deux de même
largeur,
Eidin tout autour et parmi les roses brodées, vous
ferez, comme vous l'indique clairement la gravure,
des jours à même la toile, et vous les varierez le plus
possible.
J e ne puis pas vous donner en détail l'explication
de chacun des jours employés ici; mais je puis vous
dire que plus vous les varierez, plus l'eíTel sera riche.
Celles d'entre-vous qui ne sont pas experles dans ce
genre de travail pourront s'abstenir de les exécuter:
le dessin n'en sera p a s moins joli tout en broderie et
dentelle.
E T ÉCHA.fTiL.
AVEC F O U H X .
potin
I MÈTRE
:
13 r t t . DO.
Entre-deux et Dentelle
La mode esl aux grosses dentelles. On en fait de
jolies garnitures de stores qui, bien qu'ayant un aspect rustique, n'en sont pas moins très décoratives,
et la texture épaisse du lacet, fait que le travail n'est
pas très long à exécuter.
Voici dans cet esprit, un entre-deux, et la dentelle
assortie, dont vous trouverez facilement l'utilisation.
L'enlre-deux mesure 22 centimètres, et se compose de carrés réunis par une sorte de petit rectangle
de 4 centimètres de large. Dans chaque carré, vous ferez u n e sorte de fleur que vous contournerez avec le I
lacet le plus large, et dans l'intérieur de laquelle vou-s
ferez du point de tulle double; le fond se compose d e
a
Pio. 11. — DBWTBKw AsaoKTiB A L-MiTM-Mt™. Plonche
n " 9.
DEsajxÉE xx ficaAimLi.oi«îîâ A V M FotmïtrrtiHBa
13
P».
SO.
JOi;UN.\L
58
DES OUVRAGES DE DAMES
brides festonnées. Dans le rectangle, vous ferez une
sorte de vermicelle avec une autre engrèlure, plus serrée, plus épaisse, avec fond de brides festonnées.
La dentelle qui mesure également 22 centimètres
de hai^t,«st faite seulement avec ia plus large des engré luies.
y ^ J S n'aiajez également qu'un seul point de rem-
Fia.
12,
—
RO.VD D K V B S I B B .
Planebu
i f 10.
DIMENSIOSS
: 2 0 CM,
plissage à faire, du point de tulle double, et comme
fond, des brides festonnées.
J'oubliais de vous dire que cette dentelle est faîte
avec un lacel écru, et c'est cela qui en fait toute l'orir
ginalité.
Rond de Venise
Ce rond de Venise mesure 20 centimètres de diamètre; il peut être utilisé seul comme fond de vase,
ou sous-bol, ou bien encore ce qui est préférable, comme motif d'incrustation.
Dans le travail, vous voyez trois points différents
à employer ; le point mal ordinaire du Venise, du
poinl de tulle double, et un autre point de fantaisie, composé de poinls lancés, reliés par des roues.
Le fond est fait de brides festonnées à picots.
Le rond terminé devra être incrusté au point de
cordonnet,
Voile de Canapè en Filet
Les amateurs de filet trouveront avec plaisir ce
joli modèle de style Louis xvi, el de composition lé-
ECHAÎ(TIU.ONS
AVEC
Foun.viTimES :
5
TO.
75.
T O U T F4IT
:
34
rn.
gère. Celle têtière mesure 55 centimètres de long, pour
209 mailles, et 25 cCnl. de haut pour 99 mailles.
Au milieu un attribut composé d'un hautbois
et d'une guitare; le tout joliment fleuri, et tout autour
une guirlande de llcurs.
La dentelle du bord est faite à même le filet.
•a
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E<
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X
I
c
Dessus de Sachet en gros Crochet
Il y a longtemps que nous n'avons fait de gros crochet. J e V O U S propose cette fois ce dessus de sachet très
original <|ui se compcse de feuilles de vigne ct de raisins, qui une fois exécutés seront appliques sur u n rectangle de tulle; c'est ce rectangle de tulle que l'on pose
ensuite sur un coussinet de satin. Si cette disposition
vous plaît, vous pourrez la répéter et en faire u n
>^
'u
¡3
RNAL DES OUVRAGES DE DAMES
F)0.
13,
VOiLE OB CA.VAPÉ LOVW XVI
EN FILET, F i L E T L'M
joli entre-deux qui vous viendra bien à point pour
garnir un store.
En voici l'explication :
Bourdon I., V. n" S. l'Il dr lin .M. P. A. 24. Gros tlt do Un.
ñulslna 3 tu. ch., fi^rnie/n pn ronil. m. simple i^ut iti [íticiúctiits
en attgmendiut da fa^ou & obtenir (les pmlllies platc9 pour la cir>
cünfi^rtrnce, se coufonUfr nu d^s^ln,
Ti^vi dis mlilni : mulllps de cbnlticUcs, pour In <]UJttitlté, M ronformer au liessln, revenir avKC des muillps simples.
Tiois ionrnétt des yranda fcailie» rianiet
: nfitlXiss de cliali)«ttt:s,
revenir hvcc dvà m. slin[ïl<:».
Tint fournir de la. yrandt ftulUe seule : m. ch., revenir avec des
brides coiilíe».
Ttt)e de la ptUle feuHtt : 59 ni. eb.. revenir avec des m. s., 35
krJfleïi coutï^t'^.
Tige (I« lu i/rande fenille i to fairo en d m x marcenui. te long,
13 ni. ch., revenir nv«c 1 brldr ftnilfe, 4 brldcü, bridtis ctiut^cs, 1 m.
?.. [e inurreau cnurl, JiH ni. clL, rn'Miir nvec S m. s., brldr» roulios.
rjjff qui traverse la feuille : 17 m. ch.. rivfliilr avce des brldfs.
7our du tachet : Prcmiiu- tour, des m. ch. en quonllli snffijuiitle
pour en fuiri; le tour. î m, ch., 1 Itriile eu (inssanl diU3t loi» lu ni
Mir le crniThH. une utilrc bride spmhlaljlr sur la m. suivante, pour
les coins, faire 0 m. th. nu \¡rM de 7 et prendre dons lu sixième m.
iiu Ueu de In hulllínip. Taire les liridrs du coin eu pas^anl 3 folg
le m nu lieu <tp 2,
Grande feulllt du eoiit : Feuillet, 22 m. ch. síparíes par 3 m. do
ch.,
OT. ch.. l m. s. pour terminer; reniotiter ^u^ h^ïunion u\^r dfi
Ul.
h tn. dutis In pointe. Descendre nvee 4 m. s. ; 2 brides eoulíesi
Fio.
u.
—
DK3,"ÎIÎS D E S A C H E T
: 12 PU, TlO. P l l O T O ; 4 PH. 5 0 ,
5n
TOUTE FAITE ;
26
FH-
3 brides, T brIdcK, 2 fols le (11 paM^. 4 hrldru, 3 eonl^fa, S r l sur
ICK cnallira üuív. IVullIe 3 : ItS ni. eh., revenir nvee det hrtdei «épn.
rées de i\ m. sur hondón, 5 m. s. dons le premier Jour, 7 tjr^tite], eiiii.
1 ^ dans le u<|>li^nie, El brides duni Ir lutvaiil. fl bridri dttn» It >nlvant; ditiii In dnroior, 3 brldri coul<>es, 3 tn. L. fl m. s., redeücemlre
de la mfnic ntnoiAi-e. Autre tour, â ni. s., B roulées, 1 3 brides, 7 en
imuant 2 fui* 1c? III, 11 bridv». 3 cinit^c». m. s. Juiiiti'aig ttDtit: polnie,
J ovh, dc*i-ciidre avec 8 m, s.. !l euuli^t», !J bride*. 3 briden e<iul<>es,
H m. s. i'ruille 3 : 37 tn. ch.. 3 m. s, dans tes 3 prcml^rES ù partir
du crm'lifi, 3 brides sfiporíes pur S m., Dnir ttvtt S m. s. snr (es
tbirnlires rli, Mir Inmrdfinî
m. s„ 3 ni. r o u l a s , 3 bridr», 3 brldr»
nvec III iiasaê 2 rois. D uvee 3 (lli pnssés. 3 brides. 3 cmdées, 3 tn, B.
dans [n pointe, t^iil^ oppo^i ; 3 m.
3 eoiil^es, 11) brilles, 3 brides
couli^ei, title ilr Ti ni.. Feuttle 4 : 32 m. eh., 4 in. s. diins le« premières,
3 bridi-a i t p u r í c s par 4 m., 2 bride» cùuWe» s#ptir()tis pur 4 m. s.
T>our finir: sur bourdon, ^í^ m. s., 4 eoiilAes, 3 brides. 22 brideft avec
Ois pitïsés 2 fiilK. 4 hrldrs, 3 r<iitt^e<i. ¡i m. s, Cni^ nppoK^ : â m. t.
3 eonN'pd, i l brides, 3 coulie», 10 m. », Au Ire lour : 20 m. «., 3 enulires. 13 brldiTS. 2 ciiiiIi^h. tS tn. eOld opposa. 3 tn., 3 eoiilt^es i brides, 3 brides de 2 IKs pnsu^ü, 2 de 3 llls. R de 4 nio. 3 de 3 Dis, 3 de
3 Dis, 3 brides, 2 entilan, ni. iuMin'nu hns. Feullte ^ ; 211 m. rh.,
3 ni. *., 4 lirldes sApneie» par 4 m. sur biiurdon, m m, s., 2 r o u l í e s ,
3 brides. 3 brïdes avec 3 Ûls pnxni^.s. S brldeti «vee I flti pasH^s, 4
brides nvec 3 nis passas. 2 br(de», 2 e t i u l ^ s . ^ ttt.: pitinle. S in.. 4
m.
3 eoulies, U brides, fl brides avec 3 01* pasaia, 4 bride» avec
4 Sis tinsses, 3 brides pour Icmnlnrr.
Feuille 0 : ï( m. ch., 3 in. ». dant les premières. 3 briilt* sipnr<4>s
pur 5 m,, flrilr par 3 m. s. uvee \& b o n r d J i n . 5 m. s., 3 brldr» mal i e s . 4 bHdcs, » brides de 2 111s sur le rrochel, 3 brides, 3 eou1(i«i,
m. s, Ju»qu'nti boni, ñ m. s. dattï la pr>liile, fliMieenctre le c4t^ r>pt>o»^
avec, 5 m. t., 3 eoul^es, 3 brides, 7 brides 2 M a le lit pais^, 3 brides
AU C R O C H E T .
DESSIN
BU»
pArun : 1 e n . 36,
6(1
JOURNAL DES OUVRAGES DE DAMES
3 cûlUtics, Unir
avec LIEN m.
umre tour, I TA.
s.. 3 e«ult'-«i. a s
lirWta, -3 couLITS,
m, .I. Jusqu'il» bout,
ü : ' i t o ^ -AU
U[(e.
J-'eumé 7 ) 30
m, ch., 2 dans
les prem ir ren, 4
Il ci d 08 sêpurÉcs
[lur 3 m. ch.,
terminer avec 1
ui, s . ; sur bourdon. 6 m. i., 3
i·iiuj^di, 4 briUpa, JO liridcs
H\ix a ms paskis, 4 b r l J » , 3
eoutin», a m. s„
redescendre
vec E m.. Î fouLÁES.
I
tirldn.
lO lirldt» nvsi;
2 Qt» pn&s^s, (1
Ijridfa. a couWm,
4 m. s.
Jusqu'du bout.
PETITE
LEATNE
COIN
; feuille 1. 21 m. ch.,
•I bride» s i p a ri'cn par 4 tn..
Hiifr avec t m .
Kur bourdon, &
m-, 4 coulais, 7
brldea, 6 brida»
I fol» le Ul pBSn^, 4 brldiui, 3
,:ouIt;es, m. Jusqu'à lu lia lote.
i'olHle ILS 2 m,
s., ilesceudre le
côli opposA aV M I Ut. (t.. 3
coulící. 18 brides, 2 « i n t ^ .
m, B. Jusqu'où
bout. Feuille X.
30 m. ch., I
bride
iípurí*
píir 5 m. ch., 1
bride, 2 foie le
fil JlUSSÚ, 8«pttl'cr de S m, ch.,
1 bride s í p u r í e
(le S m. *ur
bourtlon, 8 m.
3 „ h m., a briden, 10 brides, 2
fols le ÜI. -A bride», a coûtées, 3
m. s„ h danï ta
pointe,
redusceudrr aveu 1 ni.
coulíe, 2& brlde», 2 coulées,
m. s.. 3 tn. lie
lige, Fculltc 3,
30 m. cil., a m.
»,, 1 coulie, repu rcr por 9 m.
1 brido sépnrie, 5 m. s., Í
bride
séparie
pnr 4 m. s., 2
m. s., pulii Unir
sur bourdon, s
m, »„ ;i c o u l i c s ,
ÏO
brides.
3
coulées, ro. s,
Jiixiiu'flu bout, !>
m, pour la pointe, t m. s„ a
eouWes. ;iü bri
de», 3 coulées,
DA
m.
s,
JU5(JU'RU
bout.
Antre tour :
mouler Ju!i(]u'ft
In pointe avec
de» m. s-, 3 tn.
Su,
Unns
la
oluté,
iJescetire aveK ÎS m,
1,. 4 cuiil^i^s, 22
brides, Û foulées,
m,
Justiu'Hn bout, 4
m, de t)gc.
Feuille 4. 33
F i D . 1S. — LAMtinBQltIN I I k M U tl H.V T i P t S S E I U K .
m., 3 tn. dnn»
Î*IIII S i n t DKMANHE SlïiVANT l>IUK.S-RIO,t(».
tes premières, 4
bride» s^psr^es
chacune par 3
m.,
a
brides
eouJi^a, 25 brl3 »' «>"J*e». 8 brides, H brides «vee 2 foU le
m. 3 brides, 8 cotil«e*, m. m, J u s ^ ' a u bout, 2 m. de lige, FeutUe S i
S
23 m. de
8 brldu,
s., pointe
brides rn
ch., 2 m. s.. 3 brides sèpartc» de 5 m.,, 2 m. • „ 3 e o u l t e i ,
G b r l d » en pusuinl 2 fols le flI, 6 brides, 3 coulée*, 2 m.
de TT m.. « M opposf, avec 2 m. s „ 3 coulée», 2 brides, 12
pnssnnl 3 foU le Ui, 8 brides, S ccmtées, tu. Jusiiu'au bout,
3 m. de tige.
(iranUe feuille
du toUi : Feuille 1 : 33 m, ch., 1 bride dan» la
onxlime m. ch., 11 brides. 01 2 fols passé dans la cinquième m. ch.,
4 tn. ch., 1 bride pareille, 5 m. ch., 1 bride dan» la sixième, 1 bride
cotillee 4 ni. s. avec le bountoti des m. s. JuSfiu'nu premier Jour, dans
ce Jour et les suivants, fl m. s. ù la pointe, 3 m. s., descendre le côté
oppose de la nièmn manlire uu bas de lu lige, 10 m. s. sur le cordon seuI.Autrt' tour : 2 m. s., 11 coidées, 20 brides, 4 coulées. 2 m. s.,
tourner l'ouvrage, descendre uvee 8 m, »., 3 coulées. 12 brides, 4
coulées. 8 m. s., I m. ». sur bourdon seul, remonter avec 10 m. s,, 4
ciHiIi^es. brides jusqu'à la pointe. Unir avec 4 brides coulées, 3 m. s.,
redescendre le cAlé opposé avec à m. s., 2 brides coulées, 12 brides,
2 roulées, S m. s.. 2 brides coulées, 12 brides, 2 coulées, m. s. ] u s ixu'au bout. Unir avec un tour de m, s,.
Feuille 2 : 45 m. ch.. 1 bride datis ta 27, à partir du crochet. 2
autres bride» séparées par 5 ni. pii|uées dans In sixième m. ch., 8
m, ch., une m. s. dans lu dernière sur boudon, 1 tour de m. s.. 1 tour
de 10 m. 5., 3 coulées, 10 bride» m. s. Jusqu'à la poiute, nuguieule.r
de fl m., descendre le EITIÉ ojiposc nvec 10 m, s-, 3 coulée», 14 b r i des. 3 coulées, m. ». jusqu'au bout rt CI m, sur bourdon, pour In tige
remonter ces m. ct arrêter. Feuille 3 : 20 m. ch., 3 m. s. dans l e s
premières, 2 bride» sépürées de 6 m,, (Inlr avec 4 m. s.
Sur bourtion. .^in. s.. 0 brides dans chaque Jour, dans le dernier
5 brides, 3 coulées. 3 m. s., redescendre le côté opposé d e la même
manière, antre tour, 5 m. s., brides coulées jusqu'à la pointe. Pointe
de 3 m, s., redescendre avec 10 m.
2 coulées, tJ bride» .2 coulées,
m. s. Jusqu'au bout, l'cuille 4 . cointnc la precediente en commençant par 24 m. ch. ou lieu de 20. Feuille 5 : comme le» précédente»
avec 2ft m. rh. pour commencer. Feitlllc 6 : 14 m. ch., 3 m. t., 3
brides séparées par 4 m. sur bourdon, 0 m,
S brides, S brides, m.
s. jusqu'au bout. 1* c*té oujiosé de la même nuinière. Autre tour :
8m. a., a brides coulée», 9 brides, 2 coulées, 5 m. dana la pointe,
3 m. »., louruer l'ouvrage, 10 brides, 3 coulée», tourner l'ouvrage ot
renionler avec des m. s.. 3 dans la pointe, descendre le cAté opposé
avec 7 m. s., 10 brides. 3 m, s. Feuille 7 : .14 m. ch.. 3 brides c o u lée» séparée» par S m., terminer avec 3 m s., tourner avec bourdon.
15 m. ».. T) m. à tn pointe, descendre du côté opposi avec 3 m. s„ IB
brides, "
.> m. s. uAIre tour : 5 m, ».. 3 coulées. B brides, 3 brides 2
fols le 01. 3 coulées. 3 m. s., 5 m. s, dans la pointe, descendre le
côlé opposé nvec mailles simples.
Bandeau en Tapisserie
Ce bandeau de style Renaissance p o u r r a être utilisé comme lambrequin de fenêtre, pour salle à manger, ou bibliotlièque.
Il se compose de 6 carrés détachés représentant
chacun une scène différente et tous ces carrés sont
entourés de guirlandes de fleurs et de fruits; je vais
essayer de vous les décrire d'une façcn aussi détaillée
que possible.
Au milieu, un arbre un peu fantaisiste sur lequel
sont perchés deux oiseaux; les grappes de fruits qui
y sont suspendues sont faites en trois tons de laine
Bordeaux, les feuilles sont en deux tons vert très
clair, tandis que les branches sont faites en trois tons
vert foncé, les oiseaux en vert trois tons, beige, vieux
rose.
Le carré suivant compo.sé d'un vase garni de tulipes, est fait avec deux tons de laine or, et deux tons
de laine hcige auxquels se mêle un peu de bleu.
Les tulipes sont en trois tons, vieux rose, pour
trois d'entre-elles mauves, pour les autres feuilles Vert
et vieux bleu.
'.>»•''•'
Le troisième est également orné d'un arbre "^'cw
ne se trouve q u ' u n seul oiseau; cet arbre sujiporte également des fruits aux formes un peu baroques, qui
semblent vouloir représenter des poires.
Celles-ci sont faites en trois tons de laine vieux
rose, avec de-ci de-là quelques points de laine verte
deux tons, feuilles vertes trois tons.
L'oiseau a le corps fail de trois tons beige, les ailes et la queue sont vieux bleu. Le tronc d'arbre en
trois tons bois.
Le carré suivant représente encore un vase tout
fleuri d'églanlines, pour celui-ci vous emploierez de
la laine vieux bleu deux tons avec quelques taches
beige.
Pour les églantines, vous emploierez deux gammes de vieux rose pour quatre d'entre-elles, une gam*
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JOURNAL DES OUVRAGES DE DAMES
Bi« de mauve; pour
les plus grandes
qui occupent le
haut du carré.
Pour les feuilles, vous emploierez trois tons de
vert, un peu de
vieux bleu, pour
certaines feuilles.
L'arbre suivant
qui ressemble à
un prunier fantas¬
tique, porte d'énor-
61
Monogrammes
nouveaux
Voici deux modèles de monogrammes qui sont tout
à fait nouveaux et
tels qu'on les faits
actuellement.
Ceci fait très
bien pour la lingerie, et je vous les
conseille pour les
chemises, les cache-corset, etc.
FÍO.
n.
M o K O G n i M K i ! HOUVEAU,
Employés pour
le linge de table, ces monogrammes o n t beaucoup de
chic également.
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Les fruits sont
faits les iHiravec deux tons vieux rose tachés de jaune
ou de vert; les autres vieil or trois tons, d'autres vert
pâle tachés de rose.
Les feuilles sont vieux bleu tachées de beige ou
Dessins sur papier : Lingerie : 0 fr. 75; Sei-viette
de gris, le tronc est bois trois tons, le terrain est reou laie : 1 fr. 50; Nappe ou d r a p : 2 fr. 50.
présenté par quelques points en trois tons de vert.
L'animal qui se trouve sous l'arbre est fait en trois
Cache-Corset nouveau
tons de laine chamois.
Enfin le carré suivant représente également un
Vous savez sans doute. Mesdames, que les dessous
vase lleuri encore d'églantines, pour lequel vous emde blouse deviennent de plus en plus élégants. La baploierez les mêmes tons que ceux que j e vous
inditiste, le Unon de fll on le nansouk que l'on réservait
qués pour un des carrés
exclusivement à cet effet
précédents.
il y a quelque temps enLe paon qui se trouve
core, sont remplacés mainà droite de ce carré est fait
tenant p a r le tulle, la
en trois tons de laine beige;
mousseline de soie, voir
les plumes sont faites en
même le crêpe de Chine.
trois tons de laine bleu
Voici un modèle très
paon tachées d'or.
nouveau
qui est fait en
Tous les carrés sont licrêpe
de
Chine;
au milieu
mités par une ligne en laidu
devant,
une
fine décone bois clair, dans les guirration
composée
d'un
landes qui composent la
nœud
brodé
et
d'une
coudécoration, nous retrouronne
de
pois,
se
terminant
vons tous les fruits et touen guirlandes, suivant le
tes les fleurs qui onl comcachet personnel.
posé les carrés, vous utiLe patron comprend
liserez donc pour ceux-ci
quatre pièces : le dos, le
les mêmes tons que j e viens
devant, la ceinture et la
de vous indiquer pour les
basque.
carrés.
L'encolure, les emmanEnfin toute la bande
chures ainsi que le bas de
est limitée p a r une ligne
la basque seront bordés
bois clair, un détail que
d'un jour mécanique.
vous ne devez pas négliger
Un petit plissé complé?"fet qui donne du caraclère
tera
la garniture de ce joli
au travail, c'est que tous
dessous de blouse qui ferles motifs sans exception,
me; au dos.
fleurs, fruits, feuilles, animaux et encadrement, devront être toujours sertis
par un point fait en laine
If'demande des Marraines
tête de nègre, quant au
pour correspondre seulement
fond, il dépend naturelleavec des soldats originaires
ment de In teinte de l'ameudes pays envahis. J'enverrai
blement de la pièce à lanom et adresse à celles qui
quelle esl destinée ce banvoudront bien me faire la
deau. Tout le travail se fait
demande; elles ue s'engageau point des Gobelins,
ront de ce fuit à aucun enseuls les animaux sont
voi de colis, mais simplement
FIO. I8I — C A C K B - C O B S R T « o i m t A t î .
Planche n" 11*
faits au demi-point.
à' une lettre de temps en
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temps.
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LA TOILETTE & LA PARURE
et c'est heureux; c'est si joli, si féminin le frou-frou
des ruches, des volants, de la dentelle et de la soie.
Croyez-vous à un retour à la simplicité? On serait tenté
en voyant Us merveilles conçues par nos grandes maisons
de blanc. C'est un fait, le linge esl simple. Plus de falbalas et de ces cascades de dentelles qui sont tombés
lout ,i fail dans le commun par les imitations bon marché
qu'on en fait. Les chemises, les pantalons sonl de lignes
simples el droites, découpés en légers festons, relevés de
quelques .semis de pois mais l'étoffe esl un brouillard
ti.ssé, la broderie el le chiffre sont des mer\'cilles de ftnes.se.
Ajoutez quelques coulisses de mban discrets et vous aurez les parures les plus riches en même temps que les
plus sobres.
Pour celtes qui apprécient plus de transparence ct
plus de légèreté ct qui se résigneraient à .sacrifier quelque
chose SUT la solidité, et par conséquent la durée, nous
conseillerons le linge garni de tulle; quelques biais el
quelques bouillonnc.<î disposés sur les jours échelles, voici
une garniture .simple et de bon goût, moins fragile paraitil qu'elle n'en a l'air; je ne vous engagerais pas cependant
à le choisir si vous avez besoin de quelque chose de résistant et de durable.
Si vous tenez à une raisonnable élégance, prenez donc
les entre-deux de filet ou bien encore de la dentelle d'iirlande. Vous êtes à même, je pense, d'exécuter ces deux
genres d'ouvrages, et j'ai expérimenté par moi-même à
quel point leur emploi était pratique en même temps
que d'un effet fort satisfaisant.
Fia.
1. —
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DiUCSIN. S U R BATISTE OU I.I.NÜ\ DE KIL : 3 2
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Nous .sommes. Mesdames, à une époque transitoire dans
l'anoéf. é|jo(|ue où les détails de la mode future ne sonl
pas encore -siifiisninnient .irrclés pour que les femmes raisonnables se risquent á fnire exécuter déjà leurs toilettes
d'été, ni mênu' celles de prinlcmp.s.
SI vous voulez bien, nous jetterons donc tm coup d'œil
sur la lingerie; c'est un départemrnt de In parure qui a
toutes les prédilections du certaines d'cntre-vous, et je
lu.s en loue puur plusieurs raisoiiü. mai.s en particulier
parce que le fait de « soigner ses dessous » est l'indice,
chez une femme, de l'élégance véritable et du soin. Honies
soient celles qui, sacriflant tout uu « tape à l'œil » arborent les robes somptueuses et les chapeaux empanachés
et dont les chemises déchirées ct les jupon effilochés feraient lionte à une chiiTonnièrt;I Ne criez pas k l'impossible car je sais des exemples hélns peu édifiants. Mais
revenons á no» moutons.
Le linge suit une mode et subit des modifications parallèles à celle» des jupes et des robes; c'est ainsi que
la mode de» jupes fourreaux nous a valu les petites culottes toutes plates et que les pantalons, jupons aux larges voIanU ¿tulles sont revenus avec l'ampleur «les jupes
modernei*
Et les jupons! Nous k t avions complètement dédaignés
pendant un temps, mais voici que la vogue leur revient,
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JOURNAL DES OUVRAGES DE DAMES
Un arllcle de lingerie qui dépasse en élégance ceux qui sont
enumerés ci-dessus, ce sont les
caclie-corsets qui deviennent
plutôt des dessous de blouses
dont l'élcgance est souvent plus
grande que celle des corsages
qui les dissimulent. Vous ne
pouvez guère vous dispenser
d'en avoir deux ou trois pour
porter sous les blouses légères,
surtout maintenunl que nous
marchons vers le printemps.
Vous auriez, je pense, avantage
à les confeeüonncr vous-mêmes
si vous vous en sentez lit force.
D'ailleurs ce n'est pas bien
difflcile, une bande de Ussu
droit fil, des épaulettes Empire, un large entre-deux... et
voilà... .\ vous de broder sur ce
thème, indéfiniment. Vous choisirez la loile de soie ou la mousseline de soie ù votre goût, vous
prendrez une dentelle, vous incrusterez des carrés de lilot ou de
Venise, vous décorerez avec des
guirlandes de minuscules fleurs
en rococó de toutes nuances. Un
conseil cependant : faites que
votre dessous de blouse se ferme
dans le dos car, finis, les corsages fermnnt devant; nous revenons aux fermclures si peu
pratiques et qui exigent constamment l'aide d'une personne
de bonne volontét^
Puisque nous parlons lingerie, nous ne pouvons guère nous
dispenser de dire un mot des
blouses de linon, de tulle, de
voile, etc. Les blouses de tulle!
Elles . s o n t très en faveur, et on
ne les garnit presque plus
comme ce fut la mode un moment de soutache, de broderie,
de dentelles en incrustation;
non, on laisse au tissu toute sa
Jincsse, sa transparence et sa légèreté et c'est bien mieux ainsi.
D'ailleurs, la simplicité et même
l'air un peu garçonnière, est de
mode vous le savez. Les blouses
blanches ont un air chemisier
cl correct avec leur.i plis plats,
leurs manchettes ot leurs cols
hauts; le décolleté hélasl nous
parait avoir vécu, sauf pour les
robes entières bien entendu.
Une nouveauté ce sonl les
grands boutons plats en Irlande
disposes deux à deux comme fermeture sur le devant.
Parlcron.s-nous des matinées
et des charmants bonnets? coquetteries matinales auxquelles
il faut apporter tous ses soins
car, lorsqu'elles tournent au négligé, elles devien n en 1 déplorables. Vous pouvez, dans les jours
de chaleur, arborer la jolie camisole dont la garniture, den- I
telle ou broderie, rappelle celle j
du Jupon et .Vorne de nceuds de I
Fig. 8.
Fifi, 3 . — B l o v s e n n o n É E ,
P a t r o n : 1 f h , 75. D e s s i n
S u n PAPIER : S p n . D k s S I S É SVH TOILfî AVEC COTOX ;
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D e s s f . v s c h TAPIEN : 4 P B .
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D e s s i n svn
pap i e r : 4 PLI. 0 0 . FATNOK ;
3 FR, Ü E S s r N É AUN t o i l e :
2 6 FR,
S u r batistb O U /î
l i n o n d e p i l ; 3 0 PR.
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JÜUIOíAL DES OUVRAGES I)E DA^ÍES
dèle est simplement retenu par une ceinture de ruban
et se passe par la tète. Elle peut, comme le précédent
modèle, être faite en soie ou en jersey et être^yrnée d'une
broderie de ctmleur ton sur ton. Cette casaque est destinée à être portée avec une robe eu tissu différent. Si
la casaque est en jersey ou en soie, les manches seront
faites en voile.
Fig. 6. — fíobe brodée forme droite. Col Moyen Age
formé d'une large bande brodée, composée de coquilles
et de feuilles de capillaires, brodées en Richelieu sur
fond de brides. Cette bande se retrouve à la jupe, sous les
hanches et simule ainsi une suite de tunique. Ue cette
bande part une ceinture dont les longs pans sont terminés
par un triangle brodé.
Fig. 7. — Très jolie robe ornée de broderie de soutache. Corsage croisé sur un gilet de tulle. Pattes d'épaules
soulachées. Jupe ample brodée d'un haut entre-deux soutaché. Poches brodées de mêmes motifs soutuchés. Plaque
de ceinture et bas de manches également soutaçhés.
Pio. 6.
— R O B E B H O D Î E . D e s . s u i t pApmn : 8 p n .
DBSsiKitR s u n Ton.B : 7 0 r n . , o u B A T I S T E ,
PlL : 8 5 FRAKCS.
PATRON
OU
:
UKON
3 pn. 7 5 .
DB
même teinte. Et ce sera tout un art que de c b o i ^ le
bonnet qui parachèvera l'ensemble. La forme dite « Charlotte Corday », toute ronde, si simple et dont les «garbes
encadrent des joues roses de si tlatleu.se façon »,"*tious
semble avoir vécu. On lui préfère le bonnet ra^^elant
par sa ligne te casque d'or recouvert de denftwp des
belles Frissonnes. Celle jolie coiffure emboîtant bien la
tète et qui se relève en arrière en deux coquettes petites
pointes découvrant la nuque, doit ctrt; légèrement laitonnée en arrière pour bien accuser le genre.
Fig. 1. — Casaque forme russe, ornée d'entre-dcux
en broderie de soutache et plumetis. Cette blouse peut
se faire en broderie de couleur sur jer.sey ou crêpe de
Chine.
Fig. 2. — Blouson forme nonvelle, Ceinture formant
gilet, ornée d'une broderie de soutache. Col japonais brodé
de soutache. La blouse est en outre ornée d'un semis
de peti les pommes de pin brodées au plumetis.
Fig. 3. — Blouse simple, en batiste, ornée d'une légère broderie au plumetis et de jours.
Fig. 4. — Casaque ornée de broderie anglaise ct plumetis. Peut se faire aussi en crépon ou en .sole ct être
brodée en laine de couleurs vives. Les manches sont indépendantes et faites en un lissu différent. Seuls les poignets sont on tissu semblable et oniés de broderie.
Fig. 5. — Dalmatique ornée d'une jolie broderie de
soutache et d'un semis de fleurettes au plumetis. Ce mo-
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) 8 pn. 75.
DasaixÉB sun T O I L E : 70 F K . Sva B A T I S T B
o o L I M O N ! 85 pHAKca,
Lettre à ma Filleule
Ma chère Geneviève,
Mars 19t7,
Chaque fois que revient la date à laquelle je t'écris
régulièrement, je remercie le vieux Cudmus, subtile inventeur de l'alphabet, ainsi tjue notre roi Louis XI, organisateur des postes, des divines inspirations qu'ils eurent
permettant aux pauvres isolés de se rapjjrocher parfois
de ceux qu'ils aiment. ^
Qu'y a-t-il de plus p^'ïtfôliçi,! Voilà pourquoi je blàmc
CCS terribles gens quivveulcnt 'illettre à la mode cette fâcheuse coutume d'^r
crjrc les lettres à la machine. C'est d'un modernisme déplorable et
la lettre la plus charmante, la plus alTectueuse, froidement dactylographiée,
n'émeut
presque uu même point
que la réclame d'un
marchand de cuveltes
de voyage en caoutchouc, prônant la qualité de ses produits.
Ces essais mollieureu.\ sont un signe uttristanl de décadence
pour ceux bien rares
maintenant, qui savent
apprécier et entretenir
une véritable correspondance. Au temps jadis, temps heureux où
les pommes et les oranges étaient meilleures,
ainsi que tu ch.mlonnais peu respcclucosement lorsque, jeune fille,
tu m'entendais regretter quelque coutume,
quelque aimable usage
tombés en désuétude,
au temps jadis dis-je,
le commerce épistolaire
tenait dans la vie une
place et non la moindre. On écrivait moins
certes, mais comme on
écrivait mieux! D'abord
on avait le temps, la vie
n'était pas une course
au clocher, une précipitation
continuelle,
ainsi que J'entends dire
partout qu'elle est mainPtioto Taima
tenant. Que je vous
F i o . 1. — M a n t e a u
plains, jeunes femmes,
lorsque je vous entends vous écrier, regardant à la dérobée la montre-bracelet attachée à votre bras : « Ahl mon Dieu el mon
essayage que j'oubliais I Et j'ai rendez-vous à 5 heures
avec une amie chez X..-! Et nous dînons chez des amisi
Jamais je ne serais prêle. Ohl cette vie de Paris elle vous
dévore, on n'a le temps de rien, etc., etc. ».
Mais pourtant, mes amies, il faut bien qu'elle vous
plaise cette vie... puisque vous la vivezI Vous ne rac
ferez jamais croire que si elle vous était véritablcmenl
odieuse, vous ne trouveriez pas le moyen de la modifier,
si ce n'est de la changer complètement. Mais non, sitôt,
que l'on vous sort de votre tourbillon factice — oui factice car vous n'êtes pas occupées, vous êtes agitées et
c'est fort différent — sitôt que l'on vous transporte á
la campagne, au repos, dans la paix des champs, vous
êtes toutes désemparées et vous errez inquiètes de ce qui
vous manque et sans bien vous rendre compte pourtant
de ce qui manque... ah! ce qui manque... ce sont toutes
ces vies qui étaient autour de vous et qui de leurs échos
rempUssaieni In votre qui sans elles, demeure vide el sans
résonnancc. Vous vous trouvez en face de vous même
et c'est le vide-.. Il y a lant de gens qui, & Paris, sont
pleins d'esprit cl un Providence d'une extraordinaire platitude! Parbleu! ils n'avaient comme esprit l'esprit des
autres! Transplantés, livrés à eux-mêmes, ils donnent leur
mesure réelle qui apparaît singuliòreraent piètre, dépouillée de ses
oripeaux
d'emprunt.
Tout cela, ma chère enfant, pour en arriver à
ceci, e'esl que vos bonnes femmes de grand'
mères qui n'avaient pas:
Un essayage chez X,
puis un thé chez Z,
etc., etc., vivaient plus
au foyer' et dans le
charme apaisant de la
maison familière. Elles avaient le temps de
réfléchir, puis de grouper leurs pensées, de
les examiner et d'en
faire le choix. C'est
alors
qu'elles
songeaient à quelque amie
de jeunesse dont la vie
les avait séparées; elles
troltinaienl vers une
grande armoire, en sortaient une vaste feuille
de beau papier tout
unie et de leur grande
écriture, traçaient de
missives
charmantes,
simples, pleine de sens,
de gailé el de bon goût,
d'un style tout primesaulier et si vivant que
nous, qui les relisons,
nous croyons revivre
ces jours depuis si
longtemps écoulés. En
ce temps là, on faisait
des fautes d'orthographe, niais on écrivait
en Français, dans cette
belle langue française
que nos jeunesses d'auModèle
Be
jouril'hui ne me paraissent plus
connaître
qu'imparfaitement. Mes
petites, nous ne savions ni l'anglais, ni l'allcmanil — bien
que quelques-unes d'entre nou.s aient goûté au latin et
même au grec — car ce ne sont pas là innovations de
bachelières, rappelez vous Madame Dacier, mais nous n'aurons jamais écrit « Je vais partir à Paris,.. J'ai lu sur le
Journal o Je m'en rappelle » et autres énormités que ,
vous commettez .^ans vous en douter et qui nous font j
bondir... autant qu'on le peut à noire âge! Non contentes
de faire de fautes de français, vous vous permettez d'écrire
en style télégraphique et d'intercaler des signes plus ou
moins algébriques el, — au lieu des honnêtes mots « plus »
el « moins » sans doute trop longs à écrire pour des pcr.sonnes comme vous, surmenées par une ruche écrasante 1
On va me traiter de mère Grognon, je le sais, mais il fanl
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JOURNAL
DES
OUVRAGES
bien que je dise une fois ce
que je pense,
ne serait - ce
que pour sortir
de la coutume
générale, et je
souffre depuis
longtemps de
voir quels outrages on inflige à cette respectable dame:
la Grammaire.
Que
voulezvous? ou n'a
pas le temps!
on n'a pas le
temps
d'apprendre,
on
n'a
pas
le
temps de penser, on n'a pas
le temps d'écrire, on n'a
pas le temps de
rien sauf de
perdre
son
temps en agitations
perpéKio. 3 . — T A I B D U H & H C S A U . Planche
tuelles et vaincs. Et savezvous ce que cela entraîne? une superficial lté (allons bon,
voilà que mol aussi, je me livre à des attentats grammaticaux! ce que c'est que la contagion), une superlicialitè
universelle.
C'est maintenant que Montaigne pourrait dire plus que
jamais el à propos de loul : « Ce ne soní (¡ue rcueries
d'homme qui n'a goàlé des sciences que ta croaste première en son enfance et n'en a retenu qu'un général et
informe uisage; un pea de ciiaque cliose et rien du tout,
à la française. »
Mats voici qu'en regrettant tes correspondances régulières, soignH's el pleines d'esprit telles qu'on tes aimait
autrefois j'en viens ù faire un senibiunt de réquisitoire
contre l'éducation et. Dieu me pardonne, presque contre
In vie modernel Quel vagabondage d'esprit, où une pensée
ne vous cntraîne-t-elle pas'? bahl une lettre n'est pas un
devoir ct Madatrw de Sévigné était de mon avis lorsqu'elle
di.sait qu'il fallait, entre limics, laisser les plumes trotter
la bride sur le cou. Mais pour en revenir à ce qui nous
occupait précédemment, as-tu pensé, ma chère Geneviève,
de fnire une petite place dans l'éducation de Jacqueline,
à l'art de bien écrire nne lettre? Tu vas me dire que cela
ne s'apprend pas et que d'ailleurs tu ne tiens pas ù ce que
ta fille fa.s,se de la littérature et t compose s les missives
qu'elle envoie à ses petites ancties. Ehl sans doute tu as
raison el c'est justement là la pierre de louche. Il ne fnut
pas qu'on sente qu'une leltre a été travaillée comme ua
devoir de slyle, mais il ne f.iut pas davantage qu'on voil
qu'elle a été bâclée à la va-corame-je-te-pousse, avec un
laisser aller ct un manque de soin choquants qui sont
DE
DAMES
presque injurieux pour la
dcslinatrice.
Voilà contre quoi je m'élevais tout à
l'heure.
On
nous juge beaucoup selon nos
lettres et les
passionnés de
graphologie
vont plus loin
en prétendant
nous connaître par notre
écriture.
Apprenons
donc et faisons
apprendre
à
nos flfles à rédiger correctement une lettre
ainsi qu'à
l'écrire d'une
fayon nette et
lisible. Au premier abord, cela ne parait
n° 1. O E S S I K & S sun T Q I L E
5Ü,
être qu'un petit détail d'éducation oht oui, mais singulièrement révélateur... et par
là nullement négligeable, car on y reconnaît : la fenune
bien née ct bien élevée tout simplement.
On a beaucoup écrit depuis In guerre ct toutes les
douceurs, tous tes avantages de la correspondance nous
onl charmés... et queltjucfois surpris; l'échange de lettres
enirc les mari» mobilisés el les femmes restées au foyer
ont apporté parfoi.s d'heureuses modilications dans les rapports conjugaux. A distance les angles .s'adoucissent, les
personnalités se révèlent sous un jour dilTérent, les petits heurts de la vie quotidienne ne sont plus là, qui séparent toujours un peu... et l'intimité, la bonne entente y
gagne singulièremeni. J'ai eu sur ce sujet quelques confidences de jeunes femmes qui m'ont fail bien plaisir d'abord
pour te rayon de joie qui illuminait leur visage lorsqu'elles
me partaient, ensuite parce que ma manie d'écrivassière
était timtc n^jouie de se voir ainsi fiattée. Quel triomphe
pour ta vieille marraine que de voir ses théories ainsi
justifiées dans la pratique! Car tu te souviens que, lorsque tu vins me con.sultcr sur la tnciUeure façon de connaître celui cpii esl devenu lim mari, je t'ai dit : a Mon enfant prentls ta plume, écris-lui tous les jours quelques lignes, qu'il en faste nulnnl ptmr toi; je gage qu'en peu de^
temps, vous vous connaîtrez mieux ainsi qu'en vingt
siles au cours desquelles vous vous guindercz l'un et
t'outre et ne serez pas vous-mêmes ». Je crois que tu n'étaist.
trouvée bien de mon conseiL
Cependant attention I et ici je m'adresse à la maman
encore jeune que tu es! Méfie toi pour la fille des chnrmesï
de la correspondance, plume et papier sont de tels enjôr"
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Fio.
3.
—
DBAP
ASSOHTt
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TAIB.
Planche
décnlqunbte.
DKSSINÉ
SUH
TOtui
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14
FM.
50.
JOURNAL DES OUNTíAGES DE DAM£S
67
Fig. 2 el 3. — GarnUvre
de drap d'enfant
compo.sée d'une
laie de Tornie arrondie ornée loul autour d'une broderie
-simulan! un volant, et composée rie feuilles de vigne brodées en Richelieu, se détachant chacune sur un fond craquelé de brides festonnées. Les nervures et les liges sont
brodées au point rie ct)rdonnet; les fruits sont ajourés à
l'unglnise, et tout le tour du volant est brodé d'un feston.
Le drap est compo.sé d'une suite de feuUles semblables
à celles qui ornent la taie.
Fig. 4. — Bonnet ponr enfani d'un an, en batiste Une.
Sur le fond cl .sur la passe, motifs en broderie anglaise
brides avec quelques jxiints au plumetis. Le bonnet
est doublé de soie blanche ou de couleur; il esl garni d'un
volant de Valenciennes.
Fig.
3 el C. — Ùeux
cltemiscs
ponr
bébé
de
1 à 2
ans.
Toutes deux de forme classi<iue à encolure ronde et boutonnant sur les épaules; le devant est légèrement orné
d'un motif de broderie anglaise surmonté d'une série
d'œillels formanl trou-trou. Encolure et emmanchures fes-'
tonnées.
N O T E
F«.
4.
—
B o n n e t p q u h O é b é d ' u n a n - Planche
DcvssiNÊ Sun BATISTE ! 4 pn. 7 5 .
D o t i B U I D E E T o * R M T i : n E ; 4 P U . 7 5 . MoxTAOE SEUL
T o u t fait : 2 5 fra-vcs.
dicalquabU.
: 7 fh. 50.
I M F » O R T A K X E
En raison de la difliculté que nous éprouvons actuellement pour nous procurer des toiles, nous ne pouvons
assurer de fournir toujours exactement la même qualité
de toile pour nos blouses.
Nous ne pourrons donc par con.séquent envoyer
d'échantillons sur demande, comme nous le faisions les
autres années, mais nous pouvons garantir à nos clientes
que nous préparons ces blouses sur belle toile blanche
appropriée.
Il en sera de même pour la batiste et le linon do flL
loursl Ils font danser devant vos yeux
de si gracieux mirages! Ils voilent .si
aimablement la réalité pour lui substitner un semblant de réalité bien dangereux par tous les charmes dtml ils lé:
parent! Tu comprends queje veux par-^
1er des échanges de lettres entre mai>
raines el fillcul.s de guerre. Fernande
est heureusement douée d'un cœur ferme
el d'une tèle solide et !n n'as rien à
craindre pour elle. Il n'en est pas de
même pour toutes et peut-être a.s-tu une
amie dont tn flllc, bien inconsciemment,
joue avec le danger, sa mère ne s'en
doute même pas... .Mets la en garde. Il
y a eu de Irisles histoires ces derniur.s
temps, des erreurs commises en toute
bonne foi; l'imagination ayanl marché
son ti'ain. le cüeur l'avait suivi... et tout
finit par des larmes. Vous pouvez, vous
devez les éviter h vos tilles ces larmes...
et c'est ici ta fin de mon sermon cl de
ma lettre. Adieu, ma bonne chérie, eni'?
bras.se remande pour moi,
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Ta vieille marraine
Anne
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m! M.^tiLV.
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Fig. 1. — Mantean de prínlümps poiU*
illlelte de l'2 ans, en tissu fantaisie gri.saille; col et poignets en tissu semblable; gros boutons en tissu; petit toquci
en toile cirée.
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F i « . » ml 6 . — I>iuii C H Z U J S H POUn mijii d i 1 * a mu,
Dissik^bc
S A N S O C B : ñ P U . Ih p i è c e .
I ' A T R O ^ : I) P U . û O
vikcz.
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SLn P A P I E H : 0 r n . 66.
A V E C G O T O X svn
LES T O U R N A N T S DE L'HISTOIRE
Mémoires
du Général de
(Suite)
A peine àvliJïw-noua développé la serviette où
où était le
pain que des roldats bondireol autour de nous avec leurs
marmites pour les cn^lir au ruisseau. Ili nous «gardèrent,
surpris; l'un d'eux dit, bourru :
— Qu'est-ce que vous faites U >
— Vous le voyez, dit ma mère, avec son joli sourire candide, nous allons déjeuner, mon ami.
Il haussa les épaules, un camarade le tira par le bras.
« Laisse donc ces femmes tranquilles, quel mal font-elles? Viens
faire la soupe. »
L'autre marcha, grommelant. Mais bien souvent le charmant visage de maman, sa simplicité confiante, nous tira des
mauvais pas,
Nous avions laissé tante A g a t h e à Lille : nous apprîmes
plus tard qu'elle avait fini ses jours en prison ou sut l'échafaud. Notre voyage s'acheva assez bien, à part un soir, où
nous versâmes au pied d'un moulin à huile, dont le propriétaire, obligeant, nous aida à nous remettre d'aplomb. N o u s
n'avions heureusement rien de cosse, sauf dans le harnais, composé avec des ficelles; seulement, une malle s'était ouverte,
el les garçons meuniers avaient pu voir quelques pièces d'argenterie. La nuit, ils nous suivirent ct essayèrent de nous voler;
mais maman prit tranquillement « s pistolets, Rîolour son fusil,
• Hippolyte ouvrit bravement son couleau de poche et je l'imilai,
de sorte que les deux vauriens a'Enluirent; les six lieues de L·lle
à Tournay se firent aisément.
T o u t de suite, ma mère loua deux chambres, où nous
nous nous installâmes. Riotour prit congé de nous non sans beaucoup de larmes de part et d'autre: on vendit la fourragère, el
maman voulut que le fidèle conducteur qui nous avait amenés
en cette ville, où nous espérions trouver le calme et la sécurité,
repartît, monté sur la percheronne. Mais il s'y opposa nellcmcnt.
— N o n , non, disait-il, je m'en irai à pied; un homme se
cache comme il veut cl passe partout quand il n'a que de lui
à s'occuper. On va vendre la jument, Madame la Marquise,
vous aurez bien besoin de l'argent.
N o u s dûmes céder. L'excellent homme ne voulut prendre
seulement que quelques écus que maman lui cousut dans sa
veste, et il noua quitta le coeur bien gros.
Juste au moment où nous commencions à nous plaire à
Tournay, voilà que l'invasion française vint nous forcer d'en
partir au plus ^-ite.
Bien que la modeste installation de nos petites chambres, dont la v\ie donnait sur le fleuve, ne ressemblât en rien
à nos habitudes d'aisance au château familial, nous y trouvions un certain bien-être fait de sécurité el de confiance. Jamais nous n'avions tant vécu auprès de notre chère maman,
que le monde ne distrayail plus de ses devoin maternels; nous
pouvions apprécier son coeur si doux, sa grande intelligence,
sa parfaite bonté et son absolu dévouement. Malgré la pdne
de l'heure affreuse que nous vivions, son souci au sujet de notre
père, elle gardait la gaieté énergique qui était le fond de son
caractère. D è s la plus tendre enfance, elle noua dressait au
courage, à l'horreur du mensonge et de la lâcheté, les scoliments si chevaleresques de nos ancêtres étaient notre exemple,
el on ne nous rappelait les origines des Rumigny et des Chevilly que pour nous montrer les vertus que nous devions acquérir.
M o n frère et moi mettions tout notre orgueil à n'avoir jamais
peur, à ne pas pleurer si nous nous faisions mal, à être complaisants envers nos soeurs, et nous avions un vrai culte pour notre
maman, si parfaite et si jolie.
Encore une fois, nous dûmes fuir devant nos
le comble de notre malheur était de redouter ces
conquéraient Tournay.
Maman fit mettre nos malles sur un bateau ct
l'Escaut jusqu'à Bomheim. village situé sur ta
compatriotes ;
Français qui
nous suivîmes
rive gauche.
Itumigmj
où notre ami le marquis de Maring possédait une superbe terre.
Il accueillit à bras ouverts les lugilifs émigrés que nous
étions cl mit à notre disposition un pavillon, rendez-vous de
chasse, situé aux confins de son immense parc, sur la route de
Bruxelles,
C'était un bâti|nent tout rond, couvert en chaume, élevé
sur un perron, entouré d'un balcon enguidandé de plantes grimpantes; ie rez-de-chaussée servait d'écuries aux chevaux pendant le repos, et le haut de salle à manger pour les chasseurs.
Le long des parois, faîtes en troncs d'arbres, d'aspect rustique,
un grand et large divan régnait, un tapis, en nattes tressées,
couvrait le plancher, une armoire vitrée contenait une quantité
de vaisselle: il y avait plusieurs tables, dressoirs, fauteuils, et
un bon poêle; de lits, point. Seulement, ie marquis nous en fit
porter deux grands pour maman et Esther, mon frère et moi:
Marie serait à i'aise sur le divan. On étendit un grand el lourd
paravent vers le tiers du chalet, pour isoler la chambre à coucher.
N o u s nous trouvâmes fort bien, nous mangions dans de
fines porcelaines, nous buvions dans des verres chiffrés, et une
servante du château nous apportait souvent du gibier, des légumes et des fruits.
Mais maman avait refusé tout service : elle préférait préparer elle-même le nécessaire, ne voulant pas diminuer trop
vile nos ressources assez maigres, l'équipement du père avait
pris la majeure partie de nos revenus, déjà bien restreints.
U n certain nombre de religieux Dominicains, émigrés,
avaient rétabli un collège au village de Bornheim; maman
résolut d*y envoyer mon frère, pour que ses éludes ne souffrissent pas trop de nos vicissitudes. Hippolyte partaïr chaque
matin avant le jour pour arriver en classe avant 6 heures.
Il avait une lieue à faire, avec son petit panier au bras, et
il rentrait le soir pour souper en famitlc, l'étude finissait à
4 heures et demie. Naturel tement, le petit faisait la route
tout seul; seulement, le soir, maman allait au-devant de lui
jusqu'à l'endroit où commençait le bois, c'est-à-dire à environ
un quart de lieue de chez nous. Pendant son absence, nous mettions le couvert, ct ma sœur aînée, qui avait près de neuf ans,
sun-eillait la cuisson du souper, que notre mère mettait en t r ^ "
avant de parlir.
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M o n frère revenait aussi vite que se» petites jambesi^ïe
permettaient, afin d'épargner des pas à maman. It avait ima^mË.^ de chanter en marchant quand il approchait de l'endroit du
rendez-vous, afin d'avertir de loin sa maman et la rassurer
plus vile.
Il faisait aussi nos commissions el rapportait du village dans
l e panier où le matin i! emportait son dîner, les choses demandées.
Si notre lendre mère n'était pas très heureuse, nous l'étions,
nous: elle ne nous montrait jamais un visage morose et elle
instruisait mes soeurs cl moi, tout en cousant nos habits, dans
la journée. Ce temps est un des meilleurs de mon enfance,
notre grande tendresse réciproque était le véritable élément de
notre bonheur.
U n e fois, il se passa un incident assez comique. On ne
savait pas qui nous étions dans le pays, nos modestes allures
nous faisaient passer pour des gens du peuple, maman n'allant jamais au château lors des réceptions et se bornant à voir
nos excellents amis dans la plus stricte intimité. Notre position
exigeait la plus extrême prudence.
Or donc, il arriva qu'un soir, vers cinq heures, un flot de
neige se mit à tomber avec une extrême violence; en quelques
instants ta route fut toute blanche, et nous voilà bien inquiets,
Hippolyte devait être parti du village. Justement le pauvre
petite était chargé de provisions encombrantes. Il avah à nous
rapporter une pinte d'huile et un paquet de chandelles.
M a m a n s'enveloppa de sa mante et partit, bien résolue à
aller jusqu'au viJlage si elle ne rencontrait pas son fils. Nous
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JOLHNAL DES OUVItAGI-S DE DAMES
restâmes lous les trois, le nez coLc aux vitres, pour ne rien voir,
car i'épaia rideau de flocons legen> noy ail toute perspective.
Maman n'alla pas bien loin, â peine au bats de la côte,
elle était forcée de s'arrêter pour enlever la neige collée à
s«$ sabots et qui la faisait trébucher; elle entendit la petite voix
chérie qui chantait tant qu'elle pouvait : Ave Maris Stella.
Bien vite elle répondit, le cceur allégé, et voilà qu'une grosse
voix, à l'accent jovial, cria : n T'inquiète pas, U dame, le
vlà votre <{ ñskc ». savez-vous ».
Maman se mit à rire. Hippofyte, à cheval sur les épaule»
d'un bon belge, garde-chasse chez le marquis, a^rivüt sans
encombre. L'homme continuait : « J'ai rencantré/^ petit â la
sortie du pays, tu «aïs, il enfonçait jusqu'aux genoux, suait sang
et eau et avait envie de pleurer: j e l'ai enlevé d'ù^e poignée,
l'ai calé là où il cul et v'Iâ q u e tout de suite ça a mi» dthors
sa peine, savez-vous. n
Le brave Flamand riait, enchanté de loi.
Ils arrivèrent à la maison, où nous les accueillimes avec
des cris de joie; nous embrassions notre frère, et Sterke, le
garde, m'enleva dans ses grands bras.
— H é ! ñske, t'as pas vu les papillons biajica voler sur la
roule; vous savez, il me tenait le cou au chaud ton frère.
Maman avait ôté la veste d'Hippolyte et lui mettait une
blouse chaude.
L'enfanl tendait ses mains gourdes vers le poêle.
— Voutez-voua souper avec nous. Sterke? offrit notre mère.
— A oui, je veux, la dame, tu sais. iJ fait bon chez vous.
' L« garde s'assit en face de notre mère, et Esther apporta
le potage. Le brave homme enfournait d'immenses cuillerées,
et nous le regardions, ébahis. Après le souper, nous souhaitions
son départ, ffl.iis il ne démarrait pas. Il essuyait son fusil avec
son mouchoir de poche et Esther donnait le; assiettes à lécher
à son chien.
Maman, sans se gêner, nous mil au lit, aprèa avoir dit la
prière comme toujours, puis elle proposa :
— Si vous voulez une lanterne, Sterke. la neige ne tombe
plus, il faut vous en aller.
— Ben vrai, faut que je me mette dehors, la dame, on est
bien avec vous, et si tu savais comme j'ai pas envie de m'en
aller.
— Oui, seulement, moi, j'ai envie d e dormir, Sterke: allons, prenez votre manteau, je vais vous ouvrir ia porte. Il
^,.,Be leva de mauvaise grâce ; « T u sais, la dame, vous avez
pas de mari pour gagner dehors votre pain ; alors, moi, je
pense dans mon dedans : si qu'elle voudrait que je reste tout
d e même, j'y ferais lout c e qu'elle souhaiterait; je suis pas
un mauvais gas, tu sais. >i
— Ç a , j e n'en doute pas, Sterke; seuÎment, savez-vous,
mon anu, j'ai un mari que j'aime de tout mon cceur. Allons,
partez, il esl bien temps.
L'homme partit à regret, et souvent nous eûmes de la'peine
à nous en débarrasser. Il guettait autour du pavillon et nous
apportait du gibier que maman avait quelque difficulté à refuser.
Celte aventure grotesque ne fut pas la seule de ce genre
qui arriva à la marquise de Rumigny, Bien souvent, son charmant visage et son joyeux caractère lu! valurent des offres extraordinaires, mais elle sut toujours s'eri ûrer avec avantage,
et garda même comme amis dévoués et respectueux des gens
<tw avaient rêvé davantage.
CHAPITRE
II
qu'il ne jugeait pas prudent de nous donner asile plus longtemps, il proposa de nous faire conduire à Rotterdam dans
sa chaise de poste.
Maman accepta avec reconnaissance l'aide bienveillante de
cet excellent ami, avec lequel nous n'avons cessé de garder
les plus adcctueuses relations, et. encore une fois, il fallut se
mettre en route avec les trois malles. La Hollande était, croyaiton. à l'abri de l'invasicm française, mais le marquis, voyant
à quel point tous les déménagements nous brisaient, conseilla
à notre mère de gagner l'Angleterre, où beaucoup d'émigrés
s'étaient réfugiés et trouvaient une paix relative.
En conséquence, dès notre arrivée à Rotterdam, au lieu
de nous enquérir d'un logement, nous allâmes sur le port chercher un navire en partance : nous n'étions pas seuls, hélas 1 ayant
ce but.
E n I 7 9 4 , les glaces rendaient vaine la défense sur laquelle
comptaient les chefs de la Hollande, l'entrée de Pichegru dans
les Etals néerlandais cliassail encore les émigrés que la fortune
ne se lassait pas d'humilier et de torturer.
Il faut avoir vu les misères de ces malheureuses familles,
naguère riches et opulentes, pour se faire une idée exacte de ce
qu'il a fallu de courage pour ne pas succomber au désespoir.
Entassés dans des barques pour arriver en Hollande, il en
fallait repartir aussitôt.
Cependant, à Rotterdam, une joie n o u s attendait. Nous
retrouvâmes là notre servante fidèle, Annette Neuville, qui,
après d'incroyables périls, avait encore une fois traversé les
armées pour nous rejoindre. Elle ne voulait plus nous quitter.
E t de fait, elle partagea toutes nos misères, aida ma mère à
gagner notre vie et à nous élever, n o u s l'aimions comme u n e
parente.
Il y avait à quai un navire hollandais prêt à mettre à la
voile ; maman s'y présenta et obtint notre passage, non sans peine,
car, il élait fort chargé.
Il pouvait être huit heures du matin, l e froid avait redoublé, les hommes chargés d'embarquer les effets s'emparaient des malles. Ils les jetaient à bord, et ta précipitation fut
telle, qu'on put impunément isoler celle qui contenait notre petit
trésor et les maigres ressources que nous avions pu arracher
â la rapacité républicaine. Pour comble de malheur, au moment
où o n largua les amarres. Hippolyte e u t le pied profondément
coupé par U corde et il faillit tomber à la mer.
II s'évanouit. Annette le prit sur elle, pendant que m a m a n
essayait de trouver de quoi panser l'horrible blessure qui saignait
abondamment. U n passager anglais vit sa détresse : il fbUilla
dans son porte-manteau et lui donna du linge et uri^ alcoolat
propre à faire cicatriser une plaie, puis il se retira dis(i;-ètement.
Les vagues étaient houleuses ; le mal d e mer lerra.^a mai''
pauvre bonne; ensuite, maman, malgré la lutte qu'elle essayait
de soutenir, fléchit à son tour. Esther, nullement atteinte, pas
plus que Marie et moi, veillait sur nous tous avec ic courage
et l'adresse qu'elle mit en ceuvre toute sa vie.
N o u s finîmes par arriver à Har\vich, dans le compté d'Essex,
à bout de forces. L e coup de grâce pour maman fut de constater ta perte de ses bagages. O n lui rendit une seule malle, sur
laquelle, brisée, elle s'assit devant le port, avec n o u s autour
d'elle et Aimeltc qui portait mon frère.
Î<
X
Que devenir> Où aller? sans ressources en pays inconnu.
Ce fut la seule fois que je vis sangloter notre mère. E l l e pleurait
à fendre l'âme.
La blessure et îe courage du jeune HÍppol\iie de RumignX/.
— Le charitable anglais. —- Les émigrés à HarvAch. — Cha'
eun travaille. — Retour au château ancatral. — Î^ers la guerre.
Mais la providence veillait... D e s valets d'un hôtel voisin
vinrent nous prendre, ainsi que notre unique caisse, et nous
conduisirent dans un confortable appartement bien chauffé.
Maman s'adressa, toute surprise, à l a maîtresse de l ' a u tierge :
Notre étape à Bomheim ne fut pas de longue durée :
I armée française arrivait, envahissant les Flandres. Le marquis de Maring vint nous avertir avec un profond chagrin
— Je ne pourrai pas vous payer ces belles chambres, dild l e ; donnez-m'en de plus modestes.
(^1 suivre)
GovRApD D'ABLASCOURT;
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DORY
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ISuito)
— Tu vois comme il esl bon, comme j'ai bien choisi,
s'écri.-) notre impulsive petite Dory.
— Tu es emballée comme une pouliche de trois ans
tpii n'a jamais senti le mors, gronda Max. Les fils parfaits
ne sont pas lotijour.s les niellleurs n i B r i a . Enfin passons
sur la belle-mère puisqu'elle est la tante de Dory. Ce n'est
pas loul. mon neveu. Pour avoir ma flilc, tu dois venir
t'inslaller u .Atllsirclt de suite Je ne permets aucun délai.
Pendant tes fiançailles tu t'initieras au maquignonnagc.
Je jugerai de suite de les capacité.s. Il faut donc renoncer
à porter ie costume de zouave el lu ne fais pas là grand
perte... Ces soldats français ont sur leurs vestes des ornements qui s'appellent des tombeaux, c'est te dire .si leur
pays les épargne à la guerre. Je te sauve peut-être la vie
en l'imposant ce que lu auras le mnuvai.s goût d'appeler
un saeriSce.
— Je dois accomplir ma période militaire, répondit
Paul.
— Et moi je te défends de ('engager, riposte Max gouailleur. Si tu pars pour Paris, c'est bien simple, tu n'auras
jamais ma tille.
— Charmes esl en France et j ' y retourncfrai demain
avec ma mère, assura Paid avec calme, et puisque je dois
vivre ici par la suite sous les lois allemandes, il faut
avant servir ma patrie.
— C'est parfait, tu préfères une culotte turque et une
chéchia à Dory, répliqua Max.
— L'habit ne fait pas le soldat, riposta Paul, mais je
ferai mon devoir, il esl sacré Dory esl alsacienne et elle
comprendra que je ne puis vous obéir.
— Remets à plus tard le service militaire et ne t'engage pas, demanda timidement la jeune fllle
— A quoi bon. Dory, pour gagner quelques semaines.
Ma décision esl prise. Un mari lâche et sans volonté n'est
pas celui qu'il te faut, tu en conviendras. Un peu de patience el nous serons heureux. Si je restais ici, ton père,
nous trouvant trop jeunes, ne nous marierait pas de suite,
tandis que dans deux ans, quand je reviendrai, j'apprendrai l'état de maquignon, ici auprès de toi, el rien ne
pourra plus nous séparer.
— Il 3 raîsoii, s'écria Dory en .s'adressant à son père.
Elle applaudissait de nouveau son cousin en battant
l'une contre l'autre ses petites mains.
— Il te fait croire lout ce qu'il veut, grogna Max. Il
veut aller à Pari.s pour s'amuser, tout simplement, D'nilleurs jamais un aussi ardent patriote ne deviendra mon
gendre.
— El pourquoi, s'il te plaît, demanda Dory ?
Elle bouscula ce père barbare ct courut vers Paul, Prenant sa main, appuyant sa tète à son épaule, elle déclara
avec un entrain tout juvénile ;
— Je l'nime. je l'aime, et lu ne peux rien contre cela.
— Tu ne l'auras pas pour mari, déclara Max avec assupanee. Je no consens pas à vos fiançailles, quant au mariage, je n'aurai pas k m'y opposer.
— Ton père pense que tu m'oublieras pendant la séparation, Dory. murmura Paul.
— Impossible, Paul, car je songerai A toi toutes les
minutes de ma vie.
— Je ne compte pas sur la légèreté de ma petite fille
pour vous désunir, assura Max. mais sur des circonstances
et sur des événements graves, catégoriques. Qui vivra,
verra.
Le maquignon, en dl.sant ces mots, fixait son neveu
d'un regard très perçant. Ses yeux brillaient comme ceux
d'un mauvais ange brandissant le glaive... U répéta plusieurs fois :
— Qui vivra verra.
Ainsi dite, cette phrase ressemblait ù une prophétie
de mialheur.
U sépara brusquenieni Dory de Paul, et la tenant avec
fermeté par la main, il l'emmena.
Quanti il fut à la porle, il se tourna encore vers son
neveu ct il lui dit :
— Demain, dans six mois, dans deux ans, nous pouvonsi
tous être morts, beau zouave.
— Papa esl moins sévère qu'il ne s'en donne l'air. Nous
nous marierons â ton retour, Paul.
— Je le sais, répondit Paul avec un sourire confiant,
— C'est comme si vous chantiez ta Marseillaise devant
feu le grand Bismarck, gronda le maquignon.
Il voulait absolument avoir le dernier mol, on le lui
laissa.
Nos deux fiancés étaient trop épris l'un de l'autre pour
le lui disputer.
Dorv. avant réussi à échapper à son père, était auprès
de PauL
Les deux enfants s'embrassaient avec enthousiasme,
je vous dis, sous le nez du gros Max Kraue, dépassé par
cette énorme effronterie.
11 ne savait plus quelle contenance tenir.
Pour paraître spirituel, il prit le parti d'éclater d'un
gros rire aussi inopportun qu'inattendu.
CHAPITRE
IIL
Paul Varail s'était défendu devant son oncle Max
Kraue d'être épris de l'uniforme des zouaves, mais dès
qu'il l'eut endossé, ce beau costume cessa de lui être indilTérent. Au premier jour de permission, quand il se
fut regarde dan.s la glace <le sa tante Yvonne, avouons-le,
il ressentit un brin de vanité de porter avec une telle
aisance cette tenue militaire assez originale.
Le vosgiea avait exactement un type à faire valoir
cette tenue du genre exotique. Ses attaches fines, son cou
à la fois rond et délié, ses yeux noirs et brillants, sa
peau d'une fraîcheur veloutée de pèche méridionale, faisaient de lui le plus beau zouave de France.
Quand il descendit du train de Rosny à la gare de
l'Est, deux délicieuses midinettes endimanchées s'écrièrent devant lui de l'accent le plus convaincu :
— Vois donc, Jeanne, le beau zouzou.
Et Jeanne avait répondu, moitié rieuse, moitié attendrie.
— On en mangerail.
Paul, au lieu de répondre, comme l'eut fait un parisien : <x Ne vous gênez pas. Mademoiselle », rougit, intimidé.
Manquant de hardiesse, il laissait s'échapper cette
occasion unique de lier conversation avec deux jolies
jeunes filles.
Ut maladroit...
Sensible à ces compHments, il avait cependant examiné
avec plus d'attention le co.stume qui lui avait valu le madrigal.
Satisfait, il pensa :
— Si seulement ma petite Dory pouvait me voir I... Elle
serait flère de moi certainement.
Sa jeune tante lui avait affirmé qu'avec sa large culotte,
.SCS guêlres et sa ceinture ajustée, sa veste et son bonnet
à' la turque, il ressemblait à un mime de ballet russe au
grand Opéra.
— D'ailleurs je suis certaine que tu danserais à merveille un pas de polonaise.
Yvonne avait tant de goût et un sens si parfait de l'harmonie 1 En quelques accords et arpèges, elle esquissa sur
son piano un accompagnement pour le beau zouave.
Louise, la maman qui était à Paris chez son beau-frère
pour veiller aux premières armes de son soldat, applaudit
aux deux mesures de masurka que Paul frappa du talon,
en suivant l'improvisation de sa tante Yvonne.
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JOURNAL DES OUVRAGES DE DAMES
Louise et sa belle-sœur, ces deux icrames si différentes,
s'entendaient à mervc'iUc, elles avaient des cœurs excellents qui se comprenaient.
— Pourquoi, tandis que Paul est à Rosny, ne resteraistu pas avec nous î disait ia parisienne à la vosgienne.
— L'idée d'Yvonne est excellente, assurait également
Emile Varail à Louise, de la sorte tu verrais ton fils chaque fois qu'il viendrait en permission à Paris, c'est-à-dire
presque tous les dimanches,
Loui.se avait décliné cette offre tentante.
— Je retournerai à Charmes des que je sentirai mon
Paul acclimaté dans s» nouvelle existence, avait-elle répondu. Mon rôle est de garder intacte la maison familiale
jusqu'au jour où mon fils s'établira. Tous les français ne
peuvent vivre â Pari.s, la ville de séduction, Nous devons
rester attachés à nos chères provinces, Paul viendra voir
de temps en temps les rives de sa Moselle parce que je
serai là-bas. Charmes restera sa petite patrie dans la
grande. Je scr.iis très poinée s'il délaissait sa terre natale.
Je voudrais au contraire l'aider à s'y Rxer d'une manière
définitive quand il aura fini son service militait-e,
Yvonne fit un peu ta moue à des propos pleins à la
fois de coeur el de .sagesse. A dix luloniètrcs de ta Madeleine, de l'Opéra et des grands magasins ne mourrait-elle
pas de nostalgie ? Elle le pensait et elle l'afllrmail.
Sa frivolité emplissait l'appartement de la rue de Rome
qu'elle h;d)iiait de chiffons, de parfums et de grâce.
Son mari, enrichi quotidiennement par le produit d'une
usine où une centaine d'ouvriers et d'ouvrières fabriquaient des conserves de fruits et de légumes ne lui refusait aucune des fantaisies de la mode.
— Yvonne fait marcher le commerce, disaît-il avec insouciance devant ses emplettes parfois inconsidérées.
J'aurai ma pari de bénéfices, cela me reviendlraL'heureuse Madame Varail était une de ces petites
femmes qui .sont les fleurs et le sourire de Paris.
— Tu es Irop sérieuse, soupirait-elle parfois ò sa bellesœur.
— On le devient forcément, quand on esl veuve avec
«n fils A élever et à pourvoir, répondait la vosgienne.
Elle dit aussi la veille de s(in départ :
— M n n gr.-ind garçon doit apprendre à voler de ses
propres ailes, et c'e.st pourquoi je m'éloigne de lui. S'il
sentait toujours la maman présente, il resterai! pareil à
u n petit enfant. Je veux qu'il devienne un homme.
Cette fois, En)île approuva entièrement sa beîlc^œur.
Quelle mère ndnn'rablc, pensa-l-il. Tout amour et tout
dévouement et je ne découvre pas dans sa tendresse maternelle un soupçon d'égoïsmo. Mon frère Tofficier avait su
chnisir .sa femme, elle était celle qu'il lui fallail. Je préfère avoir une petite Yvonne à guider et k choyer. Que
ferait .sans moi ma linotte chérie? Elle a un si grand
besoin d'une protection efficace.
Qiiiller Paris, c'était peu de chose pour notre vosgienne, s'éloigner de Panl constituait une épreuve autrement
douloureuse pour celle mère. Jusqu'à ce jour, elle ne
s'élait jamais sép.Tcée de loi.
« Je le prête à la France, soógealt-elle avec orgueil,
poujr se consoler dans le train qui la ramenait vers Epinal. Je dois être flère absolument comme le serait son
pér%, s'il vivait, de donner à. la pairie un si beau el kÎ
brave enfant,
— Jaurai sans doute quelques Jours de permission au
14 Juillet et je viendrai te voir, avait promis le jeune
homme à sa mère. Tu inviteras pour ce moment tante
Anna et Dnfry.
Louise avait acquiescé d'un tendre sourire à ce charmant projet, .Son fils était imj>[ittenl de revoir sa cousine.
Elle avait deviné un ammir qui était né sous ses yeux et
qui avait grandi et .s'était fortifié en même letnps que les
deux enfants.
La promesse de Pan! de revenir dans les Vosges pcrmeltail à Louise de doux espoirs; mais le militaire se
montra-t-il désireux de la tenir ?
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n est permis d'en douter, car loin de se réserver un
congé de quelques jours, il ne laissa échapper aucune
occasion de permission d'après-midi pour courir vers
Paris.
La tentation était irrésistible. La capitale est pour un
jeune homme comme un phare pour certaines lucioles.
Elle est la ville lumière la bien nommée, si pleine de plaisirs cl rendue mille fois plus aimable encore aux étrangers et aux provinciaux par l'humeur enjouée de ses
habitants.
Les Varail, leurs amis, fêlaient Paul. On se disputait
l'honneur d'accueillir un beau zouavu, un gentil vosgien.
Quand des permissionnaires quittaient Rosny pour aller
passer le dimanche â Paris et que Paul restait au fort,
U les regardait partir avec un réel crève-cœur.
n épuisa d'avance les trois jours sur lesquels il comptait pour se rendre à Charmes et voir sa mère et la petite
Dory.
Par exemple, à la caserne, il se montrait un soldat
êxemjilaire, exact au clairon, astiqué, net, aussi sérieux
et adroit h l'exercice que certains réengagés.
Sans doute notre Paul oubliait un peu trop sa fiancée
d'Alsace, mais il avait au moins le mérite d'être un de
ces Iroupier.s dont leur capitaine pourrait dire :
— On lui commanderait d'entreprendre liuit seul la
conquête de Strasbourg et de Colmar qu'il partirait du
bon pied, bravement comme s'il .s'agissait pour lui d'exfrcuter une marche militaire.
Aux environs du 14 juillet de l'année 1914, les officiers
refusèrent les permissions. Paul, qui avait été souvent à
Paris (je ne .saurais vous dire combien de fois) depuis son
incorporation dans les zouaves, ne fui pas parmi les privilégiés qui allèrent, à l'occasion de la fête nationale, saluer leurs familles et les coqs de leurs clochers.
Adieu les forêts montagneuses des environs d'Epinal.
Adieu Charmes et la Moselle !... Une maman toute flèrc
ne promènerait pas dans les rues du la petite cité un
soldat superbe et Dory ne verrait peut-être pas avant
longtemps celui qu'elle attendait!... Et avec quelle impatience.
Elle le lui écrivait. L'alsacienne adressait en cachette
des lettres à Paul. Ne pouvant en recevoir de l'absent, cite
se contentait tie.s nouvelles officielles qu'il envoyait à ses
parents d'Altkirch.
Ces missives n'étalent Jamais assez fVéquentes itia gré
de Dory, nuds elle ne s'étonnait pas de leur rareté.
lille demeurait persuadée que si Paul avait i>u lui écrire
des billets doux, elle en recevrait un chaque Jour.
Fortifiée de cette douce illusion, pour suppléer à un
silence forcé, la petite Dory expédiait deux lettres tendres par semaine à Paul.
Lorsque l'enchantenu'nl de Paris se dissipa pour Paul,
c'est-à-dire aux premiers jours de juillet, il songea avec
persistance à l'amie fidèle qui ne lui permettait pas de
l'oublier.
Toutefois l'oncle Emile et la tanle Yvonne ne Inlssèrenl pas le zouave rcgrelter son voyage manqué dans les
Vosges.
Il fut entendu qu'au premier jour de permission, on
le conduirait en auto dans la magnifique forêt de Fontainebleau donl les ombrages hii rappelleraient certainement
ceux des environs de Charmes.
La revue mililaürc du 14 Juillet et les préparatifs qu'il
fallut faire à la caserne pour y paraître avec avantage
absorbèrent pendant toute une semaine les habitants du
fort de Rosny, ainsi le Jeune homme se trouva à la fois
occupé et consolé. L'idée de participer à une au.ssi splcndido manifestation patriotique n'était pas sans l'émouvoir.
Equipé, armé, astiqué, it défila d'un pas a11è(Bre. drapeau au vent, le beau régiment dont Paul Varail était un
des excellents soldats.
(A suivre).
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pur c x c m p l o , un p t t l t Cidis d e douciîurs. Si
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c o o l d e m e n t h e — 1 piiquet de e o u i p r i m i s
d e c a f é o u t h é utt r h u m -— 1 m o u e h o i r — I
p a q u e t <Je t n b a c — p a p i e r à Ictirea.
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P o u r c h a q u e s n m m o d e fl fr, ."ifl o u d e
Í fr, 9 0 q u i n o u s e s t a d r e s s é e , un d e c e s c o l i s e s t e n v o y é à u u snlitlal o r i g i n a i r e d e s rÈ(¡ions c u v i i h i e s , d o n l n o u s f a i s o n s coiiu.iltre
le n o m e l l ' a d r e s s e d« la d u i i a l r i e c .
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N o u s a v o n s r é u n i s o u s ce t i t r e , e n u n a l b u m d e m o d è l e s d e t r i c o t el d e c r o e l i c l p o u r
n o s s o l d a t s , leu m e i l l e u r s m o d è l e s q u e n o u s
iivon» p u Irouvur. p a r m i t o u » l e s
sous-ti^lemeitlt
de laine, t r i c ó l e s o u c r o c h e t é s , d e s t i n é s
;'i n o s Holdiiti. T o u s c e s l u ü d i l c s : p u s s e muntui^ne. c h a u s s o l l v » , Im», c h a u s s o n s , c e i n t u r e s , ifilets, pInstroMit, n a n t s . e t c . , s o n l n c i:onipaftMés d e s ^ x p l l c u l i n n s i c s p l u s c l a i r e s
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