La wilaya

Transcription

La wilaya
MIL A , L A WIL AYA
LA MOSQUÉE ACTUELLEMENT EN RÉFECTION : COMMUNION DE DEUX
RELIGIONS EN UN SEUL LIEU.
LA MURAILLE BYZANTINE : L’USURE DU TEMPS N’A PAS ALTÉRÉ
LA FIDÉLITÉ DE LA MURAILLE À SA CITÉ.
A FERDJIOUA, COMME UN MIRAGE, LE PALAIS DE L’AGHA SURGIT AU
COEUR D’UN ALIGNEMENT MARTIAL DE FIERS PALMIERS.
DANS LA COMMUNE DE GRAREM GOUGA, LE FAMEUX PONT BENI
HAROUN, L’ART ET LA MANIÈRE.
L’ECOULEMENT SEREIN ET MAJESTUEUX DU RHUMEL À L’APPROCHE DU
GRAND BARRAGE.
UNE DES PORTES DE MILEV ( IL Y EN A CINQ) QUI CLOTURE LA VIEILLE CITÉ
Mila
La wilaya
Mila
La wilaya
Mila, la wilaya
Réalisé en partenariat avec la wilaya de Mila
Conception
Hocine Seddiki
Rédaction
Omar Mokhtar Chaâlal
Photos :
Hocine Seddiki, Md Ridha Stambouli
Carte des communes: Vikoula5
Edition
Albayazin
Résidence Petit Hydra, BT/B
Hydra- Alger,
Tel/ Fax : 021 60 94 23
[email protected]
La wilaya de Mila et les éditions Albayazin remercient nos
amis sponsors et dirigeants d’entreprises qui ont spontanément perçu l’utilité d’un tel ouvrage et son impact sur le
développement économique de notre wilaya en contribuant
à la réalisation de cet ouvrage :
Nos remerciements vont particulièrement à :
ISBN 978-9931-386-02-05
Dépot légal : 4703-2012
EURL GROUZ BENHACINE
Production agro-alimentaire
Rue Makhloufi Slim
Oued Athmania 43240
Imprimerie : EdDiwan, Aïn Naâdja, Alger 2013.
EURL EMTP TORCHI
rue Khelili Smail
Ferdjioua 43 000
SNC EL DJAZIERA TEXTILE SEBTI
35. rue Khelifi Abderrahmane
Chelgoum Laïd 43200
SIFOUANE MOHAMMED BEN AMMAR
Taghlissa
Arres 43350
SARL SANABIL ESSALEM
MINOTERIE
Zone industrielle Lot n° 41
Chelgoum Laïd 43 200
M. Abderahmane Kedid, wali de Mila
« Exploiter à fond nos deux atouts :
l’ agriculture et le tourisme...»
La wilaya de Mila est certes
jeune, mais elle s’affirme
de jour en jour grâce à la
détermination des hommes
qui la peuplent. Conscients
des enjeux du moment,
les autorités locales ne
ménagent aucun effort
pour aller au devant des
aspirations de la population
et de la demande pressante dictée par les impératifs du
développement économique de la région. L’ avènement
constitué par l’édification du grand complexe hydraulique de Béni-Haroun ouvre de larges perspectives pour
le renforcement de la croissance économique au moins
sur deux axes : l’agriculture et le tourisme. L’irrigation de
milliers d’hectares à partir de ce grand ouvrage hydraulique, va redynamiser le secteur agricole, augmenter
conséquemment sa production, diversifier les cultures et
créer de nouvelles activités.
La wilaya de Mila sera ainsi en adéquation avec la
renommée de sa vocation agricole et redeviendra cet
immense bassin céréalier et laitier et ce verdoyant verger
qu’elle a été à travers les âges.
Dans le domaine des activités touristiques, l’eau et la
beauté de la nature sont deux atouts dont dispose la
région pour promouvoir et faire aboutir, sur des résultats
positifs, une politique ambitieuse de développement du
tourisme. Le périmètre englobant les environs immédiats
du grand lac de Béni Haroun est appelé à abriter dans
un proche et moyen terme, des équipements touristiques
de plaisance : planche à voile, ski nautique, pêche et
plages artificielles ainsi que des infrastructures hôtelières
et de restauration de qualité pouvant répondre de façon
efficiente aux besoins des touristes. Le nombre considérable des sources thermales sur le territoire de la wilaya,
ainsi que la qualité thérapeutique de leurs eaux, nous
offrent l’opportunité de développer le tourisme thermal, ceci, par la reprise en main des stations thermales
existantes et leur mise à niveau, afin de leur permettre
de répondre aux normes universelles et de pouvoir
accueillir dans de bonnes conditions les curistes nationaux, et pourquoi pas étrangers.
L’ autre grande préoccupation des pouvoirs publics au
niveau local réside dans les voies de communication
dont l’état vétuste fait que toute la partie nord de la
wilaya est quasiment enclavée, ce qui, bien sûr, ralentit
son rythme de développement. Il s’agit donc de concentrer nos efforts pour activer les travaux de réalisation de
la « pénétrante » sur la RN 77 et de rénover les chemins
de wilaya et les chemins communaux afin de désenclaver
les zones de montagne les plus reculées. Par ailleurs, il
est nécessaire de réunir l’ensemble des conditions qui
nous permettraient de réaliser, dans des délais raisonnables, la voie ferrée qui traverserait le territoire de la
wilaya de bout en bout, et relierait Jijel à Sétif, garantissant ainsi l’ouverture sur l’intérieur du pays, ce qui
favoriserait les échanges commerciaux et rapprocherait
les hommes.
En conclusion, je dirai que ce « guide » est une véritable
vitrine de la wilaya. Il permettrait certainement au
lecteur d’avoir une meilleure connaissance de l’Histoire de la région ainsi que des réalités auxquelles elle
est confrontée aujourd’hui. Les étudiants y trouveront
également une somme d’informations nécessaires à leurs
éventuels travaux de recherche.
Je remercie vivement tous ceux qui ont pris part à sa
réalisation.
M. Abderahmane Kedid, wali de Mila
Siège de la wilaya de Mila
WILAYA DE MILA
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Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?
Okba Ibn Nafaâ a édifié, en 670, la
première mosquée en Ifriqiya dans
la ville tunisienne de Kairouan.
La deuxième mosquée sera édifiée
quelques années plus tard par son
successeur, le commandant Abou
Mouhadjer Dinar. Elle se trouve à
Mila et porte le nom de Mosquée Sidi Ghanem.
La wilaya de Mila produit environ
100 millions de litres de lait par an.
Ce qui fait de cette wilaya un des
plus grands centres de production
de lait du pays.
L’Algérie dispose sur son territoire,
d’un certain nombre de grands
barrages. Celui de Beni Haroun,
dans la wilaya de Mila, est, à
ce jour, le plus grand complexe
hydraulique édifié depuis l’indépendance.
C’est sur le territoire de la wilaya,
à Chelghoum Laïd prés d’une
ancienne halte ferroviaire que
le crâne de ce que l’on appelle
«l’homme de Mechta-El Arbi» a
été découvert, en 1912 . Il se trouve
actuellement dans le musée de
l’Etat de Massachussetts, aux USA
Les bains romains de Pompanius,
dans la commune d’Oued Athmania ainsi que les thermes de Béni
Guecha, situés à mi-chemin entre
Mila et Djemila, étaient surtout
appréciés par les notables de Rome
.
Teleghma est une région grande
productrice d’une variété d’ail très
prisée par les ménagères.
Les grossistes viennent de l’Algérie
toute entière et même de l’Oranie
pour s’y approvisionner.
A Oued Endja, on exporte des
escargots en direction de pays
d’Europe ? C’est un entrepreneur
privé qui a eu l’ingénieuse idée de
s’investir dans une activité qui
peut paraître mineure...
.
Les puits romains d’Aghlad dans
la commune de M’chira, daira de
Teleghma, vieux de dix-sept siècle
conservent toujours leur eau ?
Une source d’eau minérale naturelle, connue sous le nom
de « Ras Laâyoun », alimente le
village de M’chira et ses environs,
de telle sorte que les ménagères
disposent d’eau minérale dans
leurs robinets. Ainsi, à M’chira, on
boit, on se lave, on fait sa vaisselle,
et sa lessive avec de l’eau minérale.
Yacine Bezzaz, talentueux footballeur qui a fait les beaux jours
de plusieurs clubs de DI, en Algérie
et en France, sélectionné de
nombreuses fois en Equipe Nationale, est natif de la petite cité de
Grarem Gouga.
Mila
Mila, deux notes musicales, collées
l’une à l’autre, pour animer le ruissèlement des eaux limpides en une
symphonie printanière le long des
collines en pente douce, encaissées au
piémont d’une chaine de montagnes.
Lovée sereinement dans une région très fertile,
la Cité qui bénéficie d’abondantes et généreuses
sources d’eau a de tout temps, à travers les âges,
attiré les hommes qui, séduits par son agréable
climat, s’y sont installés pour y vivre et la rendre
florissante. Terre de céréales, d’agrumes et de
fruits, elle abrite également de riches pâturages,
où l’élevage de vaches laitières est renommé
pour la qualité de son lait.
La mosquée de Mila,
premier lieu de prière
musulman édifié enAlgérie.
Mila, deux syllabes lumineuses, jetées sur le parterre
de l’Histoire, par un geste
nonchalant d’enfant, pour
former la Cité qui accueillit
à l’aube de la naissance de
l’Islam, la deuxième mosquée
bâtie en terre Nord-Africaine.
Abou El Mouhadjer Dinar,
compagnon du Prophète.
Il dirigea la deuxième expédition des armées arabes en
Ifriqiya ( après celle de Okba
Ibn Nafaâ).
Il fit de Mila une de ses
capitales pendant les deux
années qu’il passa au
Maghreb central.
La première mosquée d’Algérie a
été batie trente sept ans après la
mort du Prophète.
Abou El Mouhadjar Dinar,
avait, ce jour là, posé sur
l’infrastructure d’une basilique chrétienne en ruine, les
premières pierres d’un sanctuaire musulman, consacrant
ainsi, la complémentarité des
religions apportées au genre
humain par « les Gens du
Livre ».
Ce lieu de culte qu’on appelle
aujourd’hui, mosquée de Sidi
Ghanem, est en effet le second
édifice religieux de l’Islam,
construit au Maghreb, après
celui de Kairouan en Tunisie.
Mila, un regard jeté sur le Passé,
pour bien s’arrimer à l’Avenir
et assumer sa Destiné. La vieille
ville, dont la muraille d’enceinte
est toujours présente, constitue
un ensemble cohérent, où chaque
espace, place ou venelle, a un rôle
déterminé dans la vie sociale et économique de la Cité.
La rue du « Sabat », (passage couvert) qui se ramifie à travers le tissu
urbain pour aboutir sur ce passage, est une rue commerçante par
excellence. Les habitants y trouvent
tous les produits que nécessitent les
besoins du quotidien. Sa structure
urbaine et le maintien en l’état de
son bâti, témoigne de l’opulence qui
était la sienne durant son existence. Elle a été classée en automne
2011, par le ministère de la Culture.
patrimoine protégé
La statue de Milo ou de M’lou, qui
se trouve au milieu de la place attenante à la mosquée de Sidi Ghanem,
remonte selon certaines sources, à
l’époque de Massinissa.
Taillée dans un immense bloc de
marbre, elle représente une femme
assise dans la position du fœtus.
Déesse de la fécondité, selon les uns,
ou représentation d’une reine berbère qui régnait à l’époque numide,
selon les autres.
Elle constitue aujourd’hui, une
des curiosités historiques pour le
touriste.
«Ain Lebled», ou «Fontaine ro-
Il subsiste dans les dédales de ses ruelles quelque îlots de
fraicheur et de détente pour les enfants.
La fontaine romaine où l’on vient encore se désaltérer...
maine» où l’eau limpide continue
toujours à rouler ses chants cristallins sur les pierres ancestrales, et à
étancher la soif des habitants et des
passants, est également un des sites
historiques qui fait la fierté des gens
de la Cité. Agée de plus de dix-sept
siècles, elle trône encore au milieu
de vestiges historiques qui ont, eux
aussi défier le temps. Hier encore, la
ballade des baudets porteurs d’eau
s’incrustait harmonieusement dans
le paysage verdoyant, et rappelait
aux hommes l’immense générosité
de la nature.
Que ce soit Milo la Numide, ou
Milev de l’époque romaine, Mila
d’aujourd’hui a su s’élever toujours,
à la mesure des temps qu’elle traversait. A l’époque de la colonisation
française, elle était formée de trois
espaces.
Il subsiste dans les dédales de ses ruelles quelque îlots de
fraicheur et de détente pour les enfants.
Bassin creusé par les Romains. On voit encore des traces
de mosaïques sur les parois
- La vieille ville, peuplée uniquement de
notables musulmans et où il n’y avait aucun
européen.
- Le village colonial, construit en toutes pièces
par et pour les Européens. Par la suite quelques
familles de notables de la vieille ville s’y étaient
installées.
- Entre les deux espaces, la Cité Bouyahya, ou
Cité des démunis. Dans cette agglomération ne
vivaient et transpiraient que les gens modestes.
Des trésors archéologiques sont encore enfouis sous terre...
Réputée pour être une zone d’eaux, où la multitude des sources s’ajoute aux cascades et chutes
d’eau des montagnes, la région de Mila tire
son profit et établi son développement de, et à
partir de cette richesse naturelle. Hier comme
aujourd’hui, les productions céréalières et
laitières sont largement dépendantes du développement de l’hydraulique. La réalisation du
barrage de Bouharoun répond à cette préoccupation et ouvre d’heureuses perspectives pour
l’homme et les lieux.
Mila, la wilaya
9 375 km2
850 000 habitants
La Wilaya de Mila est située au Nord-est de l’Algérie.
Elle est délimitée :
u Au nord, par les wilaya de Jijel et de
Skikda.
u Au Sud, par les wilayas de Batna et
d’Oum El Bouaghi.
u A l’Est, par la wilaya de Constantine.
u A l’Ouest, par la wilaya de Sétif.
1
La nature
et les hommes
La superficie totale de la wilaya est de 9375
km2, pour une population qui s’élevait en
décembre 2011 à 810 370 habitants, soit une
densité de 90,75 habitants par kilomètre
carré, et un taux d’accroissement annuel
moyen de 1,46 pour cent.
A- La nature
La wilaya de Mila est formée de 3 grandes zones homogènes :
1) Sur toute la partie nord s’étale l’ espace montagneux
avec une superficie de 503,90 km2.
7 communes sont établies dans cette zone :
- Hamala,
- Chigara,
- Terrai Beinen,
- Amira Arrès,
- Mina Zarza,
- Tassala Lemtai, et
- Tassadane Haddada.
Limitée par les montagnes de M’Cid Aicha, de Zouagha et de
Djebel El Halfa, cette zone est parsemée de pentes abruptes.
Quatre principaux sommets des massifs telliens du Nord, occupent également cet espace, qui est marqué par l’abondance
des précipitations pluviométriques. (350 à 700 mm/an).
1/ Djebel Tamezgida. (1600m)
2/Djebel Bouafoun. (1300m)
3/Djebel M’cid Aicha. (1400m)
4/Djebel Zouagha. (1300m)
2) Les parties Est, Ouest et le centre de la wilaya
sont formés de piémonts et de collines.
La partie centrale recouvre les communes de :
- Mila, Ferdjioua,
- Oued Endja,
- Grarem Gouga,
- Sidi Merouane,
- Ahmed Rachedi,
- Ayadi Barbès,
- Ain Beida Harriche,
- Ain Tine,
- Derrahi Bouslah,
- Yahya Béni Guecha,
- Tiberguent,
- Rouached,
Bouhatem, Zeghaia et Sidi Khelifa sur une superficie de
1216,04 km2 qui se caractérisent par les plaines intramontagneuses dans les régions de Ferdjioua et de Oued
Endja, et dont l’altitude atteint en moyenne 400m.
Les collines et piémonts qui couvrent la partie Est, présente
un relief montagneux désordonné dont l’altitude varie
entre 400 et 800m.
La partie Ouest est formée par les hauts piémonts qui
sont le prolongement des reliefs telliens. Elle enserre la
dépression de Ferdjioua et se continue, depuis la commune
de Derrahi Bouslah, jusqu’aux reliefs de Sidi Khelifa et Ain
Tine.
La dépression de Mila est formée, quant à elle, par un
ensemble de basses collines dont l’altitude varie entre 500
et 600 m. et de massifs isolés : Akhel, Boucharef, Ouakissen, et Djebel d’Ahmed Rachedi.
La zone des Hautes Plaines constituée par les communes
de Chelghoum Laid, Oued Athmenia, Ouled Khelouf,
M’chira, Ain Melouk, Oued Seguin et Benyahya Abderahmane, couvre toute la partie sud de la wilaya sur une
superficie de 1760,60 km2, et se caractérise par des pentes
douces inférieures à 12,5 pour cent, des altitudes moyennes
variant entre 800 et 900 m et des massifs isolés.
Massifs isolés des
Hautes Plaines.
Pour affirmer
la présence de l’arbre
séculaire, les racines
font éclater le rocher.
La structure accidentée et
morcelée des massifs telliens du Nord de la wilaya,
favorise la création d’un
réseau hydrographique
dense constitué de petits
cours d’eau qui traversent
toute la région et alimentent d’importants oueds :
1/ Oued Endja dans les
secteurs de Redjas, Rouached, et Ferdjioua.
2/ Oued Rhumel (amont)
dans le secteur de Oued
Athmenia.
3/ Oued Kébir (amont)
dans le secteur de Tassadane.
Oued Rhumel qui traverse la région des
Hautes Plaines d’Est en Ouest comprend
d’importants affluents : Oued Mehari, Oued
Seguin, Oued Tadjnanet, et Oued Athmenia.
Oued Rhumel qui traverse la région des
Hautes Plaines, d’Est en Ouest, comprend
d’importants affluents : Oued Mehari, Oued
Seguin, Oued Tadjnanet, et Oued Athmenia.
La wilaya abrite le plus grand barrage d’eau au
niveau national : le barrage de Béni-Haroun
qui alimente une grande partie de l’Est Algérien en eau potable et en eau d’irrigation.
Climat humide et terres fertiles au Nord, sec
et terres semi-arides à arides, au Sud de la
wilaya.
Pluviométrie: Entre 400 mm au Sud de la
wilaya, et 750 mm au Nord de la wilaya.
Le réseau routier:
Le réseau routier de la wilaya est de 310 km
de routes nationales, 295 km de chemins de
wilaya et 1522 km de chemins communaux.
Sur le plan économique, la wilaya de Mila
est classée comme wilaya agricole. Il existe
quelques unités industrielles publiques et privées, notamment dans la zone sud de la wilaya,
ainsi que des aires d’échanges commerciales, tel
que le réputé marché hebdomadaire de Tadjnanet et le marché de gros des fruits et légumes de
Chelghoum Laid.
Les djebels de la wilaya
- Kef Isserane:
1276m;
- Kef El Biod:
1408m;
- Djebel Guerour:
1271m;
- Djebel Tarkia:
1066m
- Djebel El Hammam: 1271m;
- Djebel Meziout:
1127m;
- Djebel Taiouelt:
1285m;
- Djebel Grouz:
1187m.
La wilaya dispose
de 6 sites classés au
patrimoine national,
en l’occurrence:
- Le vieux Mila,
- Aïn El Bled,
- Mechta Larbi
(2 sites),
- Le palais de l’Agha
- La Prison rouge
La beauté de la nature fait basculer les tabous
Une superficie agricole utile (SAU) de prés de
239.150 hectares représentant plus de 63 % des
terres agricoles.
Le patrimoine forestier de la wilaya de Mila
couvre plus de 33.394 hectares représentant
10% de la superficie totale de la wilaya. Les
essences dominantes sont le pin d’Alep, le
chêne liège et le chêne vert.
La Wilaya de Mila recèle un important potentiel
touristique riche et varié : paysages fascinants
et magnifiques, divers sites et plans d’eau,
notamment le grand barrage de Béni Haroun
qui s’étend sur une superficie d’environ 1000
hectares, treize sources thermales naturelles …
La wilaya de Mila possède aussi divers sites
archéologiques, témoins des différentes civilisations qui sont succédés à travers son histoire.
Les hommes.
La population de la wilaya
de Mila est en grande partie
rurale et suburbaine. Elle est
constituée généralement par
des travailleurs de la terre,
que ce soit sur les hautes
plaines ou dans les régions
montagneuses.
La population urbaine,
concentrée dans les grandes
cités, est toujours imprégnée des valeurs de la ruralité. L’emploi, à dominance
rurale et agricole, tend à
favoriser le développement
de l’agriculture et de l’artisanat. De nombreux artisans
exercent dans le domaine
de la dinanderie, de l’habit
traditionnel, de la sculpture
sur bois et du rotin.
Le nombre de femmes est
légèrement plus élevé que
celui des hommes, 408 604
pour 401 766. La population
de la wilaya est relativement
jeune, plus de 50 pour cent
est située dans la tranche
d’âge allant de 0 à 24 ans,
soit 420 887 hab, pour un
total de 810 370 habitants.
Les régions montagneuses
du nord de la wilaya sont
peuplées par des tribus berbères. Les plus importantes
sont les tribus de Ferdjioua,
d’Ouled Kebbeb, de Zouagha, de Bousselah et d’une
partie des Koutamas. Les
Ouled Kebbeb sont installés également à Bouhatem
et Chelghoum Laid, alors
que la tribu chaouie des
Meghouche est implantée à
Tibergent Esraouia.
Une wilaya
en plein essor
(par les chiffres)
La wilaya de Mila est issue du découpage administratif de 1984. C’est à
partir de cette date, qu’elle a réellement amorcé son développement.
Aujourd’hui, elle présente le profil
d’une région en plein essor, à travers les
différents secteurs d’activité.
Agriculture :
La superficie des terres dans la wilaya est de 348 045
ha, dont 276 487 ha de surface agricole totale (SAT),
et 237 557 ha de surface agricole utile (SAU). Les
prairies naturelles s’étendent sur 832 ha, le vignoble
sur3 ha, et les plantations fruitières sur 2200 ha.
Les pacages et parcours occupent une superficie de
22 486 ha. Les exploitations agricoles, tous types et
statuts confondus, ont été à l’origine de la création de
34 030 emplois.
Pour la campagne 2010/2011, la production en blé
dur a atteint 868 155 quintaux, 443 616 quintaux
en blé tendre, 340 270 quintaux en orge et 28 820
quintaux en avoine.
La production en légumes
secs a été, pour la même
campagne, de 2852 quintaux
de fèves, 24 577 quintaux de
lentilles, 110 quintaux de pois
secs, et de 1869 quintaux de
pois chiche.
En arboriculture, la production s’est élevée à 30 quintaux de raisin, 8595 quintaux d’amandes, et de 5389
quintaux de figues. 40 200 vaches laitières ont donné
une production laitière qui s’élève, pour la campagne
2010/2011, à 95 578 000 litres. 354 720 têtes d’ovins
ont produit 4187 quintaux de laine. La production en
viande rouge bovine a atteint 66 952 quintaux. Celle des ovins
s’est élevée à 55 846 quintaux, et celle des caprins à 4362 quintaux.
La production de viande blanche a été, quant à elle, de 108 939
quintaux. Par ailleurs, 33 835 ruches ont généré une production
de 101 300 kilogrammes de miel.
Superficie forestière :
La surface forestière de la wilaya s’étend sur 348 054 ha, répartis
en 13 158,20 ha de forêts naturelles, 2266,80 ha de maquis, et 18
022 ha de reboisement, soit un taux de couverture forestière de
9, 61 pour cent.
Situation du réseau d’AEP :
La longueur du réseau d’adduction est 1 225 868 mètres linéaires
et de 1 920 965 mètres linéaires pour le réseau de distribution,
soit un taux de raccordement de 73 pour cent en moyenne pour
l’ensemble du territoire de la wilaya.
La longueur du réseau d’assainissement est 1 296 991 mètres
linéaires, soit un taux de raccordement moyen pour la wilaya égal
à 81 pour cent.
Education :
412 classes de préscolaire existent dans la wilaya. Elles accueillent 11 641 élèves dont 5627 filles, et sont encadrées par 477
enseignants dont 328 femmes. Par ailleurs 9217 élèves bénéficient des cantines préscolaires. Le nombre d’écoles primaires est
de 443 établissements, qui abritent 3417 classes, et accueillent
74 402 élèves, dont 35 401 filles. 3553 enseignants, dont 1670
femmes, encadrent ces écoles. Par ailleurs, 56 660 bénéficient
des cantines scolaires. Il existe sur le territoire de la wilaya, 120
collèges d’enseignement moyen qui abritent 2043
classes, qui accueillent 70 766 élèves dont 34 783
filles. Ces établissements sont encadrés par 3452
enseignants dont 2247 femmes. 7 internats d’une
capacité de 1240 places, sont implantés dans la wilaya.
Ils accueillent actuellement 488 élèves. 16 491 élèves
du moyen bénéficient des services de 59 cantines
scolaires. 44 lycées totalisant 875 classes d’enseignement secondaire, sont implantés sur le territoire de
la wilaya. Ils sont fréquentés par 34 761 élèves, dont
20 376 filles, et sont encadrés par 1930 professeurs,
dont 1126 femmes. 19 internats d’une capacité de 6100
places sont mis à la disposition de 741 élèves demandeurs. 10 803 d’entre eux bénéficient également des
services de 16 cantines scolaires.
Enseignement supérieur :
Le Centre Universitaire de Mila accueille 5202
étudiants, dont 3422 jeunes filles, qui suivent un
cursus universitaire dans six filières : Mathéma-
tique et informatique, Science de la nature et de la vie,
Sciences exactes et technologie, Langue et littérature
anglaise, Langue et littérature arabe, Sciences économiques, commerciales et sciences de gestion. Les
étudiants sont encadrés par 2 Professeurs, 6 Maîtres
de conférences classe A, 6 Maîtres de conférences
classe B, 42 Maîtres assistants classe A, 108 Maîtres
assistants classe B.
Formation professionnelle :
14 centres de formation professionnelle et 1 INSFP
d’une capacité de 4300 postes pédagogiques, sont
implantés sur le territoire de la wilaya. 2850 stagiaires, dont 1460 filles y reçoivent une formation
dans diverses branches d’activités professionnelles.
Ils sont encadrés par 274 professeurs d’enseignement
professionnel, dont 96 femmes.
Infrastructures sanitaires :
Il existe sur l’ensemble du territoire de la wilaya, 6
hôpitaux totalisant 1089 lits, 38 polycliniques dont 5
maternités, et 147 salles de soins. Ces établissements
sont encadrés par 114 médecins spécialistes, 505
médecins généralistes, 1994 agents paramédicaux, 176 chirurgiens dentistes, et 23 pharmaciens. Le secteur privé compte 286
médecins, 112 spécialistes et 174 généralistes, 92 chirurgiens
dentistes et 211 pharmaciens.
Action sociale :
Des institutions spécialisées sont implantées dans les principales
dairas de la wilaya. Un centre médico-pédagogique pour enfants
inadaptés mentaux, d’une capacité de 120 places accueille 105
élèves, encadrés par 36 agents technico- pédagogiques à Mila.
Une école pour jeunes sourds, d’une capacité de 120 places,
accueille 86 élèves, encadrés par 33 enseignants spécialisés, à
Ferdjioua. Un centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux, d’une capacité de 80 places, accueille 87 élèves,
encadrés par 30 agents TP, à Ferdjioua. Une école pour jeunes
aveugles, d’une capacité de 100 places, accueille 24 élèves
encadrés par 30 enseignants spécialisés, à Chelghoum Laid. Un
foyer pour enfants assistés, d’une capacité de 60 places, encadré
par 5 agents spécialisés, à Chelghoum Laid. Actuellement, il n’y
a aucun pensionnaire dans ce centre.
Habitat :
Il existe sur le territoire de la wilaya de Mila 158 399 logements
pour une population de 810 370 habitants, soit un taux d’occupation par logement de 5,12 hab.
Industrie :
97 unités industrielles de statut privé sont implantées sur le territoire de la wilaya. Elles emploient 2726 travailleurs, et activent
dans divers secteurs d’activité :
Agro-alimentaire, 35 unités pour 591
travailleurs.
Textile, 3 unités pour 40 travailleurs.
Matériaux de construction, 32 unités
pour 1119 travailleurs. Mécanique,
construction métallique et électrique,
9 unités pour 100 travailleurs.
Chimie et pharmacie, 6 unités pour
463 travailleurs.
Pétrochimie, une unité pour 31 travailleurs.
Papier, bois et verre, 7 unités pour
493 travailleurs.
Electricité et énergie :
129 500 foyers sont alimentés en électricité, soit un taux de raccordement
de 98,15 pour cent. Le nombre de
foyers alimentés en gaz naturel s’élève
quant à lui, à 80 380, soit un taux de
raccordement de 60,39 pour cent.
Jeunesse et sport :
8160 adhérents, dont 2598 filles
activent dans les 23 maisons de
jeunes implantées sur le territoire
de la wilaya. Ils sont encadrés par
148 animateurs dont 33 femmes.
11 complexes sportifs de proximité
accueillent 4253 adhérents dont 1222
filles, encadrés par 66 entraineurs
dont 6 femmes. Il existe dans la
wilaya de Mila 4 auberges de jeunes,
avec 1416 adhérents encadrés par 34
animateurs. A Ferdjioua, une salle
d’éducation physique et sportive
occupe 466 jeunes encadrés par 6
entraineurs. Par ailleurs, 5 salles
omnisports, 9 stades, 29 aires de jeux,
62 terrains de proximité, une piscine
et 3 bassins de natation sont implantés
sur le territoire de la wilaya.
Culture :
22 bibliothèques sont implantées à
travers les communes de la wilaya.
Parmi les deux qui existent dans la
commune de Mila, une est à vocation
régionale. Il existe également au chef
lieu de wilaya une grande Maison de
la Culture.
Routes encombrées ...
et en mauvais état.
Les routes de wilaya et les chemins communaux
sont globalement en mauvais état, particulièrement dans les communes où il existe des carrières
d’agrégat et de sable. L’entretien de ces routes et
chemins est rendu difficile par le fait d’une intense
circulation de camions gros porteurs destinés au
transport de ces matériaux.
A longueur d’année, de gros nuages de poussière
polluent l’atmosphère et rendent l’air irrespirable
pour les riverains. Les deux ou trois axes nationaux
qui relient le chef lieu de wilaya à Constantine,
Jijel, et Sétif sont constamment encombrés par
les semi-remorques transportant des véhicules
neufs, en provenance du port de Djendjen. Ces
gros véhicules rendent la circulation extrêmement
difficile, surtout en période estivale, particulièrement sur la route nationale qui traverse la station
thermale de Béni Haroun. Ce
sont 219 100 véhicules qui ont été
Réseau routier :
débarqués au niveau du port de
Le réseau routier de
la wilaya est d’une lon- Djendjen durant le 1er semestre de
l’année en cours. Pour ce qui est de
gueur totale de
la cadence moyenne d’enlèvement
2522 kilomètres. Il est
composé de 52,74 kilo- des véhicules par les concessionmètres d’autoroute, de naires, elle est de 1300 véhicules/
jour. Outre le trafic de véhicules,
359,92 kilomètres
les principaux produits traités au
de routes nationales,
port de Djendjen sont les céréales,
de 275,14 kilomètres
le bois, les tubes et le ciment. Cela
de chemins de wilaya,
donne une idée des désagréments
de 1398 kilomètres de
que subissent les usagers de cette
chemins communaux
et de 435, 58 kilomètres route et du manque à gagner sur
le plan économique, compte tenu
de pistes.
du fait que l’infrastructure routière
est considérée aujourd’hui, comme
un moyen de production dans le
processus de développement.
Il est grand temps de doter la wilaya d’un réseau routier moderne
et plus performant, à la mesure de
l’ambition affichée par les réalisations projetées.
La ville de MILA a pris plusieurs noms
dans sa longue histoire :
- MILEV.
- MULIUM.
- MOLIUM.
- MEDIUS.
- MILO.
- MILA.
2
Mila à travers
les âges
On dit qe nom de MILA apparaît pour la
première fois dans l’histoire en septembre
256
l’Homo Sapiens de Mechta El Arbi
Ce crane d’un habitant de la wilaya de Mila (Mechta El
Arbi à 8 km de Chelghoum Laïd ) est exposé dans un
musée de l’Etat du Massachusetts aux Etats Unis.
L’endroit où a été découvert le crâne de l’Homo Sapiens, prés
d’une ferme dans la localité de Mechta El Arbi;
Un banc de coquilles d’escargots
dont beaucoup ont été calcinés
d’où l’appellation «escargotière»,
ce qui laisse penser que cet animal
a joué un très grand rôle pour les
peuplades de la région.
L’archéologue A. Debuge avait
signalé dans un des premiers
rapports de recherche qu’il effectuât
sur le site de Mechta El Arbi ce qui
suit : « les premières fouilles, et le
travail fait en collaboration avec M.
Mercier, propriétaire de l’escargotière
de Mechta El Arbi, datent de 1912 ;
mais déjà, en 1907, M. Mercier avait
communiqué, à la société archéologique de Constantine, un occipital
humain fort curieux par sa crête très
débordante, un os poli et quelques
silex. Cette première communication
due à une circonstance fortuite,
méritait une étude plus approfondie
et le travail très important, exécuté
en 1912 sous les auspices de la société
archéologique de Constantine, a pu
montrer le grand intérêt de cette fort
curieuse station. »
L’homme de Mechta El Arbi.
Selon des chercheurs en la matière, l’Homme de
Mechta el-Arbi est un cromagnoïde ; il en présente
les caractères physiques dominants : la grande taille
(1,74 m en moyenne pour les hommes), la forte
capacité crânienne (1650 cc), la disharmonie entre
la face large et basse, aux orbites de forme rectangulaire plus larges que hautes, et le crâne qui est
dolichocéphale ou mésocéphale.
C’était un homme artiste qui a su combattre la
nature et qui a su l’exploiter à son profit.
Cet homme s’est distingué par la production d’outils
à dominance de grattoirs en silex, des pointes en os,
du tatouage et surtout par «la construction» de ces
enceintes protectrices, devant lesquelles il maintenait un feu (brasier) allumé toute la nuit, pour
empêcher les indésirables visites nocturnes.
L’homo sapiens de Mechta connaît son apogée
-10000 ans av. J.-C..
Mila
à travers
les âges
Mila a connu plusieurs civilisations. Les vestiges
historiques, qui existent toujours, indiquent que
la Cité a connu une ère de stabilité qui a touché
de nombreuses générations, notamment en ce
qui concerne les populations numides. Le peuplement de la région date de la préhistoire.
Ses terres fertiles, son climat agréable et ses
nombreuses sources, ont de tous temps, attiré
les hommes et attisé les convoitises coloniales.
La fondation de la ville remonterait à l’an 256 après Jésus
Christ, selon certains historiens. D’autres sources indiquent
qu’elle a été édifiée deux à trois siècles avant J.C, en ses
lieux actuels, par des royaumes Numides. Elle aurait été
Le temps n’a pas altéré la beauté de la mosaïque, même
abandonnée...
baptisée « Milo » du nom d’une reine berbère. Elle a pris
plusieurs dénominations. On cite entre autres, Milev qui
signifie « mille sources », Milium, Molium, Médius, Milah.
Mila serait une des plus anciennes cités édifiées en Algérie.
Les civilisations qui se sont succédé, ont laissé leurs empreintes, et lui donnent un cachet cosmopolite. A l’époque
romaine, elle fut l’une des quatre bases militaires qui assuraient la protection de Cirta. Vers 360, elle eut pour évêque
Saint Optât, auteur d’un traité célèbre contre les Donatistes,
fort nombreux à cette époque en Afrique. Durant et après la
guerre contre les Vandales, Mila fut conquise par Bélisaire
sous l’empire
de Justinien, ce
grand bâtisseur
qui y construisit de grands
monuments à
pierres taillées dans les
montagnes
environnantes.
Des aqueducs et
de vastes jardins
apparurent. La
ville est d’ailleurs jusqu’à présent clairsemée de jardins.
La cité conserve encore les pans de murs ou de colonnes de
la vieille cité romaine. Milev a connu un niveau de développement appréciable, particulièrement dans le domaine
agricole qui était favorisé par la disponibilité de sources
d’eau, elle fut affublé de l’épithète de «Reine des céréales
et du lait ». Léon l’Africain, ce géographe arabe, convertit
sous le pontificat de Léon X, affirme qu’elle fut construite
par les romains et se trouve à 12 milles de Constantine ;
distance certes inférieure de l’actuelle ; mais n’en est pas
tellement éloignée. Le géographe parle du mur qui entoure
Mila qui fut également le siège de deux conciles chrétiens
tenus en août 402 et octobre 416 le dernier concile a été
tenu par Saint Augustin La christianisation de la région
s’est faite à grande échelle après la défaite des Vandales par
les Byzantins.
L’ère musulmane :
Cette présence byzantine a duré jusqu’en 674, soit 55 ans
après l’Hégire, date à laquelle elle fut conquise par Abou
Mouhadjer Dinar qui y séjourna pendant deux ans. Durant
son séjour dans la région, il prit le commandement du
district du Maghreb en succédant à Okba Ibn Nafaà. Certains lui attribuent la construction de la mosquée de «Sidi
Ghanem» l’une des plus vieilles mosquées d’Algérie, au
minaret de 365 marches. Son emplacement a été révélé par
des fouilles dans l’enceinte de l’église romaine.
L’ère des walis :
Après la mort de Mouaouyia Ben Abi Sofiane en 682 après
J.C, Okba Ibn Nafaà fut réhabilité et reprit le commandement des territoires maghrébins. Mila devint alors, un
centre administratif et militaire annexé à Kairouan où le
culte sunnite était prépondérant. Au 10ème siècle, Mila
Les palmiers gigantesques, gardiens vigilants du Palais de l’Agha..
a joué un grand rôle et fut la première principauté des
Aghlabides à être conquise par les Koutamas, ces tribus
guerrières venues des régions montagneuses.
L’ère fatimide :
A la naissance du régne fatimide, Abou Obeïd Allah, le
chiite, en a fait le point de départ d’une civilisation, qui
s’étendra jusqu’à Damas, maîtrisera totalement la Méditerranée et ses provinces septentrionales et construira les deux
plus grandes flottes de l’époque, fortes de 200 bâtiments
chacune.
Durant l’emprise fatimide, Mila perdit de son importance
politique et devint une partie du territoire « Ezzab». En
900 après J.C, la tribu des Koutamas permit à Abou Obeïd
Allah de s’établir sur ses terres, à Fedj, à Alakhyar, et à Ikdjen, jusqu’à sa maladie qui l’obligea à se rendre à Mila pour
se soigner dans les stations thermales. Durant son séjour,
le gouverneur de la cité s’inquiéta de sa présence et tenta
de le neutraliser en l’emprisonnant. Cela n’entama pas la
détermination d’Abou Obeïd Allah qui quitta Mila pour
revenir l’envahir en force, en l’an 903.
L’ère Ziride :
Après le départ d’El Mouiz li-din Allah El Fatimi vers
l’Egypte en 971 après J.C, Ibn Ziri prit la direction du territoire du Maghreb, alors que les Fatimides y séjournèrent
durant 60 ans. Excédée par
la lourdeur des impôts, la
population de Mila se souleva contre les gouvernants
qui levèrent une armée pour
réprimer la révolte. Devant
la répression, les gens
de Mila n’eurent d’autre
solution que de partir. Ils
trouvèrent refuge à Baghaï,
dans la région de Khenchela. C’était le début de la
décadence de la cité tant sur
le plan politique que sur le
plan militaire, jusqu’à ce
qu’elle tombe sous le règne
du gouverneur de ConstanAbou Obeid Allah fit de cette demeure tine.
une de ses résidences pendant ses
séjours à Mila...
L’ère Hammadite.
Durant l’ère des Hammadites,
Mila a été, à maintes reprises,
par les Béni Hillal. Assiégée,
elle ne céda pas aux coups
de boutoir des hilaliens, qui
se contentèrent d’occuper
les terres avoisinantes et
celles de l’état Ziride. Dans le
territoire des Koutamas, de
violentes batailles eurent lieu
entre Hamad et El Mouiz Ben
Badis. C’est Hamad qui s’en
est sorti vainqueur, jusqu’au
onzième siècle, qui a vu El
Mouiz reprendre Constantine,
Tidis, Mila et Sétif en 999
après Jésus Christ. Durant
cette période, Mila, de par
les richesses de ses terres, et
sa position géographique, a
connu un grand essor économique.
L’ère Almoravide : (1130/1163)
El Khalifa Abdelmoumen Ben Ali s’était imposé et régna sur de
nombreuses villes maghrébines : Alger, Tlemcen, Béjaia. Il se dirigea
ensuite vers Sétif et Mila, avant de conquérir Constantine en 1154
après J.C. A cette époque, Mila céda le leadership à Constantine,
aussi bien sur le plan administratif que militaire. elle resta sous
l’emprise des Almoravides durant les 70 ans de leur règne jusqu’à la
consommation de l’échec des musulmans en Andalousie et la division du Maghreb en trois états : l’Etat hafside à Tunis en 1227, l’Etat
zianide à Tlemcen en 1235 et l’Etat mérinide à Fès en 1267.
L’ère Hafside :
Mila, reste rattachée à Constantine.
L’ère Ottomane :
Mila connait plusieurs mutations administratives. En dernier lieu,
elle a été rattachée au Beylik de L’Est sous l’autorité du Dey de
Constantine. Sous l’empire Ottoman, la région connut une récession
et des soulèvements populaires provoqués le plus souvent par un
lourd système d’imposition.
L’époque coloniale:
L’armée coloniale française conquit la ville de Mila en 1837. A la suite
de la confiscation des terres, une partie de la population fut poussée
à l’exil, notamment vers le Moyen orient (Syrie).
A l’instar des autres régions d’Algérie, Mila participa aux différents
soulèvements populaires. Avec la naissance du mouvement national, la région de Mila connut un développement intense de l’activité
politique.
Elle fut à l’avantgarde du combat
pour la libération
nationale. La ville
de Mila donna
à la révolution
du 1er novembre
de nombreux
militants et de
dirigeants émérites à l’exemple,
entre autre, de
Bentobbal et de
Boussouf.
Ancienne église de
Chelghoum Laïd
transformée en
Maison de jeunes.
Quelques
figures
illustres
de Mila et
de sa région
Lakhdar Bentobal
l’homme au regard serein.
Durant la guerre de
libération nationale,
certains journalistes
français l’avaient surnommé « le Chinois ».
Est-ce pour ses yeux
bridés, ou bien pour
la profondeur de son
regard, ou encore, parce
qu’il ne parlait pas trop
? C’était peut-être pour
toutes ces raisons là.
Lakhdar Bentobal dit «
Si Abdallah » est né le
8 janvier 1923 à Mila.
Il adhère au Parti du
Peuple algérien (PPA) en 1940 et rapidement, il accède à
des postes de responsabilités dans la hiérarchie du Parti.
Marqué, comme ceux de sa génération, par les massacres
du 8 mai 1945, il est convaincu que la lutte armée est la
seule voie pour libérer le pays du joug colonial. En 1947, il
est un des premiers à rejoindre l’Organisation Secrète qui
venait d’être créée par le Congrès du PPA/MTLD.
De 1947 à 1950, il active au sein de l’organisation paramilitaire, sa mission principale était de superviser l’entrainement des cellules militaires dans le Nord constantinois, il
s’avère être un excellent homme d’action. Si Athmane Belouizdad, un autre pionnier de l’OS, disait de lui « Bentobal
n’avait jamais douté un seul instant de l’issue du combat
pour l’indépendance de l’Algérie. Sa forte conviction nous
galvanisait et nous motivait à aller de l’avant. »
Après la catastrophe de 1950 (affaire de Tébessa) et le
démantèlement de L’Organisation Secrète, il est recherché
par la police coloniale, et condamné par contumace en 1951
par la justice, lors du procès des membres de l’OS. Il se
réfugie dans les maquis des Aurès où il rencontre Mustapha
Ben Boulaid, Amar Benaouda et Rabah Bitat.
Le 22 juin 1954, il participe à la réunion du Comité des « 22
», qui décida d’engager l’action militaire contre les forces
colonialistes françaises.
Après le déclenchement de la guerre de libération, le
1er novembre 1954, il dirigeât les premières opérations
militaires dans les régions de Jijel et d’El Milia. Plus tard, il
seconda Zighout Youcef dans l’encadrement des attaques
du 20 août 1956.
Ayant participé au
Congrès de la Soummam avec la délégation de la wilaya 2, il
fut nommé membre
suppléant du Conseil
National de la Révolution Algérienne.
En septembre 1956,
succédant à Zighout
Youcef, tombé au
champ d’honneur, il devient Responsable de la Wilaya
2 avec le grade de Colonel. En avril 1957, il rejoint Tunis
avec d’autres responsables, et devient en août de la même
année, Membre du Comité de Coordination et d’Exécution,
organe de Direction de la Révolution (CCE). En avril 1958,
il est chargé du département de l’intérieur au sein du CCE,
avant de devenir Ministre de l’Intérieur du premier Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA).
Il occupera ce poste de 1958 à 1961. A la fin de l’hiver de
l’année 1961, il fit partie de la délégation du GPRA qui avait
engagé les négociations préliminaires avec les représentants du gouvernement français. Ces rencontres s’étaient
déroulées aux « Rousses », près de la frontière Suisse, du
11 au 19 février 1962 et avaient constitué l’avant dernière
étape des pourparlers franco-algériens, avant celle d’Evian
qui avait abouti sur les accords de paix du 19 mars 1962. Au
cours de ces négociations, Lakhdar Bentobal s’était avéré
un sobre et efficace négociateur. Rédha Malek, qui avait
également pris part à ces pourparlers a rapporté que Si
Abdallah avait impressionné les négociateurs français, par
son calme, son esprit d’à propos et son courage moral.
Après l’indépendance, Lakhdar Bentobal se retira du
champ politique pour se consacrer à l’édification du pays
et à son développement économique. A ce titre, il occupa
durant de nombreuses années le poste de Président directeur général de la Société Nationale de Sidérurgie (SNS),
et Président du Conseil d’Administration de l’Union Arabe
du Fer et de l’Acier (UAFA), Organisme inter- arabe basé à
Alger.
Là aussi, il s’était avéré un grand gestionnaire.
Abdelhafid Boussouf
Si Mabrouk, l’homme de l’ombre.
« Il nous faut absolument écouter les Français.
Va ! Débouille-toi, il est plus que nécessaire de
nous trouver un poste récepteur assez puissant, mais fais-le dans la discrétion », avait-il
ordonné à un de ses subordonnés.
À partir de ce moment, l’homme savait ce qu’il
devait faire et quelle direction il fallait prendre,
c’était le début de la guerre de libération nationale. Par la suite, il s’était avéré très rapidement, un grand stratège et un organisateur
exceptionnel.
Abdelhafid Boussouf, dit Si Mabrouk, est né
en 1926 à Mila. Issu d’une famille de notables qui résidait dans la
vieille ville et qui cultivait un sens aigu de la connaissance de l’Histoire. L’enfant Boussouf évolua au contact permanent d’ouvrages
traitant du passé historique de la civilisation musulmane. L’atmosphère culturelle de son milieu familial aida à attiser sa curiosité intellectuelle et contribua à la formation de son profil psychologique.
Après ses études primaires effectuées à Mila, il partit à Constantine
pour accéder au palier supérieur dans un collège de la capitale de
l’Est. Dans cette grande cité historique, il retrouva l’enfant de sa
ville natale, Lakhdar Bentobal, et fit connaissance avec d’autres
militants nationalistes, Larbi Ben M’hidi et Mohamed Boudiaf,
en l’occurrence. Auprès des milieux nationalistes, il aiguisa sa
conscience nationale, et très jeune adhéra au PPA ; il n’avait que
16 ans. Après la deuxième guerre mondiale et les massacres du 8
mai1945, il fut un des premiers à revendiquer la création d’une
organisation paramilitaire sous l’égide du Parti. A la création de
l’Organisation Secrète par le Congrès du PPA/MTLD, il rejoint ses
rangs et y activa jusqu’à son démantèlement par la police coloniale
en 1950, après la triste histoire de Tébessa.
Il entra alors en clandestinité en Oranie et devint responsable du
MTLD, de la daira de Tlemcen. L’été de l’année 1954, il participa
à la réunion du Comité des « 22 », qui opta pour la lutte armée
contre le colonialisme français. Après le déclenchement de la révolution, il fut nommé adjoint de Ben M’hidi, responsable alors
de la Wilaya 5. Après le Congrès de la Soummam, en septembre
1956, il est nommé membre du Conseil National de la Révolution
Algérienne, et remplacera à la tête de la Wilaya 5, avec le grade
de colonel, Larbi Ben M’hidi, parti à la Zone autonome d’Alger.
A Mila, on semble vouer au «fils du pays» un culte particulier : Effigie et
statuette perpétuent le souvenir de « Si Mabrouk ». Un livre vient, par
ailleurs, de lui être consacré par Chérif Abdedaïm, paru aux éditions ANEP
Il participa alors, à la mise en place du réseau de transmissions
et de renseignements dans la wilaya 5, puis dans le reste des
wilayas. Une année plus tard, en septembre 1957, il rejoint Tunis
et, est nommé membre du Comité de Coordination et d’Exécution (CCE) Organe de Direction de la Révolution. En septembre
1958, il est nommé Ministre des liaisons générales et des communications. A ce titre, il a été à l’origine de la création l’appareil de renseignements et de communications, ainsi que de la
formation de nombreux cadres de ce domaine. Avec l’aide d’une
vingtaine de militants internationalistes, ouvriers spécialisés en
techniques de l’armement, venus des quatre coins du monde,
il met en place dans des fermes usines clandestines et « cloitrées » de nombreux ateliers de fabrications d’armes, dans le Rif
marocain essentiellement. Selon le témoignage d’un militant
latino-américain Roberto Muniz, cinq ateliers furent implantés
successivement à Bouznika, à Témara, à Souk El Arba, à Skhirat
et à Mohammédia. C’est également en sa qualité de Responsable
du MALG, qu’Abdelhafid Boussouf avait été derrière la création du Centre d’écoute de la Marsa (banlieue tunisoise), qui fut
d’une importance stratégique pour la Révolution. Les services
secrets qu’il dirigeait, avaient été d’un apport précieux pour le
gouvernement algérien (GPRA), lors des pourparlers avec les
représentants du gouvernement français aux Rousses et à Evian.
Les services algériens du MALG avaient contré efficacement,
les services français en réussissant à leur subtiliser des documents importants sur la stratégie du gouvernement français sur
la question du Sahara algérien. Après l’indépendance, Si Mabrouk s’était retiré des affaires politiques pour se consacrer à ses
propres affaires. Il s’est éteint le 31 décembre 1980.
Lakhdar Kaidi
le tribun des syndicats ouvriers
« Je suis né le 22 mars 1923 à Mila,
d’un père issu d’une famille modeste,
qui était travailleur journalier. Il
avait travaillé tantôt dans le bâtiment à Mila et à Constantine, tantôt
comme docker au port de Skikda,
et même comme mineur à la mine
d’El Kouif. Ma mère est issue d’une
famille aisée, une famille de notables
; on l’appelait « Bent Si Ali El Mili ».
Dans les années 1920, Mila comptait 15000 habitants.
Trois espaces composaient la Cité : La vieille ville, habitée
uniquement par des familles de notables musulmans, le
village colonial peuplé exclusivement d’européens et qui
accueillit, plus tard quelques familles musulmanes. Entre
ces deux espaces, un îlot réservé aux familles modestes, la
cité Sidi Bouyahya ou cité des démunis ; nous y habitions. A l’école française que je fréquentais, j’avais deux
camarades : Lakhdar Bentobal et Abdelhafid Boussouf qui
était plus jeune que nous. A Mila, il y avait deux groupes
scolaires, l’un pour enfants indigènes, l’autre, mixte, pour
enfants européens, filles et garçons ; les deux se trouvaient
au village colonial. Nous étions en quelque sorte obligés d’aller à l’école française, pour éviter à nos parents
des désagréments de la part des autorités coloniales. A
l’époque, les français usait de tout genre de moyens pour
forcer nos parents à nous envoyer à l’école, non pas pour
nous ouvrir les portes de l’instruction et des sciences, mais
pour faire de nous de petits commis des fermes de colons,
ou de petits supplétifs pour l’administration coloniale.
Dans tout les cas, nos « études » ne pouvaient pas aller
au-delà du certificat d’études élémentaires. C’est comme
cela qu’à l’âge de quinze ans, pour aider mon père à subvenir aux besoins de notre famille, je suis entré très jeune
dans le monde du travail. »²
Tels étaient l’origine et le milieu sociaux, dont était issu le
natif de Mila, qui avait eu un parcours exceptionnel dans
l’univers des syndicats ouvriers. Tel était son profil sociologique.
Au début des années cinquante, la principale organisation
syndicale sur le terrain, la CGT, avait une ligne politique
qui ne répondait pas aux
aspirations de liberté du
peuple algérien et aux
exigences de la lutte pour
l’indépendance nationale.
Des syndicalistes algériens,
dont Lakhdar Kaidi avaient
décidé de créer un syndicat
qui prendrait en charge,
dans son programme, la
préoccupation patriotique
du moment. C’est ainsi que
fut créée l’Union Générale
des Syndicats Algériens
(UGSA) qui s’était dégagée
progressivement de la CGT
et avait adhéré à la FédéRéunion clandestine, détail d’une pein- ration Syndicale Mondiale
ture de Boris Taslitzki (Coll. particulière) (FSM). Sa conception du
«La Guerre d’Algérie»
syndicalisme et son profond
Alleg et coll, p. 231.
attachement à la cause des
travailleurs lui avaient valu
la confiance de ses camarades qui l’avaient porté à la tête du
nouveau syndicat ouvrier.
Fervent adepte de l’autonomie syndicale, il occupa le poste de
Secrétaire Général de la nouvelle organisation de 1954 à 1957,
année où répondant à l’appel pour l’unité syndicale, lancé par
le Parti Communiste Algérien, dont il était membre du Bureau
Politique, il fit dissoudre son propre syndicat pour rejoindre
l’Union Générale des Travailleurs Algériens créée en 1956,
sous l’égide du Front de Libération Nationale. Durant son
mandat, il dirigeât de dures batailles menées par les travailleurs contre l’exploitation raciste, notamment dans le monde
rural, où les ouvriers agricoles subissaient quotidiennement
les brimades, les tortures, et les atteintes à la dignité, de la part
des colons. Sur le plan politique, il sut allier l’action autonome
du mouvement syndical à celle menée par le mouvement
politique national. Pour ses positions patriotiques fermes et
son dévouement à la cause de la classe ouvrière, le pouvoir
colonial l’avait durement réprimé.
Après l’indépendance, Lakhdar Kaidi mit, avec beaucoup de
générosité, sa grande expérience de militant et de dirigeant
syndical, au service de la Fédération des Travailleurs Retraités.
Il s’est éteint à Alger, au printemps de l’année 2004.
²/ Voir ouvrage : Kaidi Lakhdar, « une Histoire du syndicalisme algérien » de Nasser Djabi,
éditions Chihab.
Cheikh M’barekElMili
le réformiste révolutionnaire.
Cheikh M’barek El Mili est né le 26
mai 1889 à El Milia et a vécu à Mila.
Membre influent de l’Association
des Oulémas dont il était le trésorier
dès 1931, date de sa création, il a été
surtout une figure de proue du mouvement réformiste.
Evoquant Mila, sa ville natale au début des années trente, le syndicaliste
Lakhdar Kaidi rapporte l’importance
du rôle joué par Cheikh M’barek El
Mili dans la vie sociale et culturelle
de la cité : « C’est l’année (1923)
aussi où l’Association des Oulémas
a manifesté une grande activité, qui
était particulièrement sensible à Mila où il y avait le Cheikh
M’barek el Mili, qui était vice-président de l’Association des
Oulémas. Il était très actif et donnait des conférences, pas
simplement à la mosquée sous forme religieuse, mais des
conférences d’ordre historique, il avait d’ailleurs écrit un
livre sur l’Histoire d’Algérie; il donnait des conférences qui la
plupart du temps, sortaient du cadre religieux pour emprunter un cadre politique, en tenant compte bien entendu des
possibilités offertes par le régime colonial à l’époque. »
Conscient que l’instruction est un élément primordial dans
le processus d’éducation des gens du peuple, le cheikh
consentit d’énormes et inlassables efforts pour garantir aux
filles algériennes une place à l’école. Parmi ses pairs au sein
de l’Association, il fut indéniablement, le plus intéressé par
la diffusion du savoir dans les milieux populaires à travers la
création d’écoles « libres » échappant à la tutelle et au contrôle
des autorités coloniales. Il combattit également l’image d’un
« Islam rétrograde et primaire » en s’opposant farouchement
aux gens des confréries, qu’il considérait comme étant des
mystificateurs, et en appelant à s’intéresser à l’instruction afin
de préparer une société consciente, capable de contrer les
menées du colonialisme français. Parallèlement à son activité
religieuse, il a été un brillant journaliste, dont les articles,
commentaires et reportages, publiés dans la revue « El Baçair
» étaient largement suivis et appréciés par les lecteurs de la
prestigieuse publication. Ses idées lumineuses et sa clairvoyance lui valurent d’être surnommé « Le Philosophe de
l’association des Oulémas. » Passionné par l’Histoire de la
Civilisation Musulmane, et par le passé prestigieux du pays
des Hommes libres, il se consacra totalement à un travail
de mémoire en écrivant un volumineux ouvrage, paru
en 1928, sur l’Histoire de l’Algérie, intitulé : « L’Algérie
de l’antiquité à nos jours ». Il fut également l’auteur de
nombreux ouvrages en théologie, dont celui intitulé : « De
l’associationnisme et de ses aspects. »
Cheikh M’barek El Mili s’est éteint prématurément, le 9
février 1945, quelques semaines avant la fracture historique
du 8 mai 1945, qui consacra le début du processus de libération nationale de l’Algérie.
La maison de la culture qui porte le nom de Cheikh Mbarek El Mili
La fratrie Mentouri
Confiscation, séquestre, dépossession des terres, tel était
le lot quasi-quotidien réservé aux paysans algériens par
les colonisateurs. Pour spolier les terres des Algériens,
tous les coups étaient permis. Et, pour se donner bonne
conscience, et être en conformité avec la « sacro-sainte
charte des Droits de l’Homme », les colons européens se
faisaient voter des lois à la mesure de l’importance du «
vol légal » qu’ils commettaient, toute honte bue. La loi
Warnier était une de ces lois, et peut-être, la dernière de
l’édifice spoliateur, à être promulguée le 26 juillet 1873,
juste après la mort de Napoléon lll.
El Arch des Mentouri avait ses terres dans la région du Douar
Mentoura, qui se situe au piémont du Djebel Zarezza, lequel
s’étend de Fedj M’zala à Ferdjioua. La mise en œuvre de cette loi
infamante, avait dépossédé les membres de cette grande famille
de leurs terres, les confinant dans un état de précarité affligeant.
En mai 1945, une terrible répression s’abattit sur le clan des
Mentouri, quatre de ses membres furent exécutés et huit autres
internés à Tazoult. Belgacem Mentouri quant à lui, figurait parmi
les patriotes exécutés dans la prison d’El Coudiat, à Constantine.
Les frères Mentouri, Bachir, Ahmed Cherif, dit Mahmoud, et
Mohamed Salah, dit Kamel, naquirent donc dans un milieu de
patriotes, et sont issus d’une famille de nationalistes, militants de
la cause nationale. Leur père, Younes, était employé des PTT. Il
avait exercé successivement à Fedj M’zala, Jijel, El Hamma Bouziane, et Constantine. Il était père de huit enfants.
Mentouri Bachir, l’ainé, est né le 4 août
1926 à Fedj M’zala. Il fit ses études primaires à Jijel, et ses études secondaires
dans un lycée de Constantine où il obtint son baccalauréat en 1946. Militant
au sein du MTLD, il se rend dès 1947, à
Grenoble, puis à Lyon pour s’inscrire à
la Fac de Médecine. En 1955, il rejoint
la Fédération FLN de France et sera un
membre fondateur de l’Union Générale
des Etudiants Musulmans d’Algérie.
Recherché par la police française pour
ses activités clandestines au sein du
FLN, il quitte précipitamment la France
pour Tunis, d’où il rejoint le maquis. Il fera partie de l’équipe
de médecins de l’ALN, qui organisera, les structures sanitaires
et médicales de la révolution. Au lendemain de l’indépendance
nationale, il sera affecté au service de chirurgie de l’hôpital
Mustapha Pacha. Professeur titulaire dès 1967, il dirigera le
service de chirurgie jusqu’à sa mise en retraite, en 1994. Au
cours se son exercice professionnel, il développa conséquemment la recherche et formât de nombreux chirurgiens parmi
les jeunes générations. Les efforts soutenus dans ses travaux de
recherche, et les résultats auxquels il avait abouti, lui valurent
de nombreuses distinctions internationales. Président de la
Société Algérienne de Chirurgie, il avait été également membre
de plusieurs Académies à travers le monde. Parallèlement à ses
activités professionnelles, il assuma pleinement son devoir de
militant, en devenant en 1967, le premier maire élu de la Capitale. Il fut réélu, pour un deuxième mandat en 1975. Au terme
de ses deux mandats à la mairie d’Alger, il sera élu député en
1977. Au sein de l’hémicycle, il fut d’un apport bénéfique pour
le secteur de la Santé publique. Si Bachir s’était éteint à Alger,
le 16 octobre 1996. Il a reçu, à titre posthume, la médaille du
mérite national, « Athir ».
Mentouri Ahmed Chérif dit Mahmoud est né le 31 mars 1931
à Fedj M’zala. Il fit ses études
primaires et secondaires à
Constantine, à l’Ecole Montesquieu et au sein de l’actuel
lycée Jugurtha, où il obtient son
baccalauréat en 1950. Il adhère
alors au MTLD, et pour aider
son père à subvenir aux besoins
de la famille, décide d’engager
une carrière d’enseignant.
De 1950 à 1952, il exerce en
qualité d’instituteur, d’abord
dans son village natal, Fedj
M’zala, puis à Ain M’lila où il
est muté. En 1952, il quitte le
secteur de l’éducation pour rejoindre en France son frère ainé
Bachir et entreprendre des études de Droit. Dès la création de la
Fédération FLN de France, il y adhère et continue en son sein,
son activité militante. Avec son ainé, Bachir et d’autres militants
de la Fédération FLN, il contribue à la création de l’UGEMA,
et en devient un membre fondateur en 1955. Elu Président de
la section UGEMA de Lyon, il est un des promoteurs du mot
d’ordre de grève générale des étudiants. Recherché par la
police française pour son activité politique clandestine,
il quitte le territoire français pour Tunis d’où il rejoint le
maquis à l’intérieur du pays. En 1956, il est condamné par
contumace en qualité de principal accusé du procès dit «
Procès des étudiants ». Dans les maquis, sa vivacité d’esprit
et son sens prononcé de l’action le firent remarquer à
Abbès Laghrour qui lui confia de nombreuses missions et le
fit accéder au commandement de la Wilaya. Il participe à de
nombreuses batailles et fut blessé aucours de l’une d’elles.
Il tombe au champ d’honneur en juillet 1957 en compagnie d’autres martyrs, dont Abbès Laghrour, non loin de la
frontière algéro-tunisienne.
Mentouri Mohamed Salah dit Kamel, le plus jeune des
trois frères, est né le 9
avril 1940 à El Hamma
Bouziane. Il est parti
brusquement sans crier
gare, le 5 septembre
2010, alors qu’il était
en pleine possession de
ses capacités intellectuelles, et pouvait
donner encore plus au
pays. Militant nationaliste à un âge précoce,
il était durant la guerre
de libération nationale,
membre de l’UGEMA,
et activait au sein de
l’OC. FLN. Après l’indépendance du pays, il fut un grand
Commis de l’Etat et conduisit avec brio, divers gigantesques
chantiers d’édification, dans tous les secteurs qu’il avait eu
à diriger. Homme politique intègre et avisé, il était opposé
à toutes formes de compromission, quant il s’agissait de
l’intérêt de l’Algérie. Diplômé de l’Ecole des hautes études
commerciales de Lausanne, licencié en droit, et titulaire
d’un DES de sciences économiques, il occupa de hautes
fonctions au sein de l’appareil administratif et politique
de l’Etat. Il fut successivement : Directeur général de la
Sécurité sociale (de 1970 à 1980), ministre des Sports et du
Tourisme, ministre du Travail, ministre de la Santé, président du Comité olympique et surtout président du CNES, le
Conseil économique.
Chelghoum Laïd
Chelghoum Laid est né en 1921 au Douar « Aïnou Laadjaiz »,
dans la commune de l’ex- Châteaudun du Rhumel. Très tôt
orphelin de mère, il vécu dans une dachra qui se trouve à 9
kilomètres du chef lieu de commune. Au sortir de l’adolescence,
il allait souvent à Constantine où il fréquentait la mosquée verte
pour suivre les prêches de l’Imam Ben Badis. Lecteur assidu
des journaux Echihab et El Baçair, il aimait fredonner le chant
« Chaabou El Djazair Mouslimoun ». Après
le décès de son père en 1939, il entreprit ses
activités politiques et militantes. Au lendemain
des Massacres du 8 mai 45 et de la répression
qui s’en suivit, il prit conscience, à l’instar
de l’ensemble des militants du Mouvement
National, de la réalité du fait colonial. Comme
tous, il fut convaincu que « ceux qui sont venus
par les armes, ne partiront que par les armes
». Il adhéra aussitôt au PPA, et par la suite
au MTLD. Lors des élections d’avril 1958, en
accord avec Abane Ramdane, alors SG de la
commune de Châteaudun du Rhumel, il se fit
inscrire sur une liste du PCA. Cette liste fut
refusée par l’administration coloniale. Au déclenchement de
l’action armée du 1er novembre 54, il s’est dirigé vers les Aurès
dans le but d’intégrer les rangs des combattants. Il ne put établir
le contact avec les responsables, du fait des conditions difficiles
de la clandestinité dans laquelle vivaient ces derniers. Ce n’est
que plus tard qu’il réussit à joindre Tahar Bougarne et Chaouch
Tayeb avec lesquels, il décida d’entreprendre une action de
récupération d’armes et de munitions. Ils purent récupérer une
quantité importante de fusils de chasse, et des armes de guerre
ramenés par des soldats déserteurs d’Indochine, qu’ils dirigèrent
vers les maquis des Aurès. Ce n’est qu’après le Congrès de la
Soummam, en 1956, que le FLN décide d’investir la région de
Châteaudun et nomma un responsable en la personne de Hamou
Berzouh. Chelghoum Laid participa à de nombreuses actions
armées, dont celle du djebel Bakikya, qui fait suite à celle de
Mechta El Arbi, au cours de laquelle de nombreux harkis avaient
été fait prisonniers avec armes et bagages. Lors de la première
bataille, l’accrochage fut d’une extrême violence, mais le combat
était inégal au vu des forces sur le terrain. Après une résistance
héroïque, Chelghoum Laid et son compagnon d’armes, Si Said,
tombèrent les armes à la main ; c’était en février 1958.
1
Mila,
capitale de l’eau
2
Des atouts
à valoriser...
Déjà, l’Histoire l’a consacrée Capitale de
l’eau: Milev ou la cité aux mille sources. Du
nord au sud, son territoire est parsemé d’une
multitude de sources thermales, qui ont fait
et font encore le bonheur des curistes, parfois venus de lointaines contrées.
La nature des eaux de ces sources thermales
présente les mêmes indications thérapeutiques. Les cures en leur sein sont conseillées
pour le traitement de différentes affections :
Séquelles de traumatismes postéro-articulaires et de neurochirurgie, affections
neurologiques, affections rhumatismales
dégénératives, affection de l’appareil digestif,
Affections de l’appareil urinaire -affections
de la sphère ORL, broncho pulmonaire,
affections infantiles de croissance, affections
dermatologiques, affections cardio-vasculaires. A l’époque romaine, déjà, les Bains
de Pompanius, dans la commune d’Oued
Athmania, implantés sur un merveilleux site,
fait de verdure et d’eau limpide, ou encore les
thermes romains de Béni Guecha, situés à
mi-chemin entre Milev et Cuicul (Djemila),
Le Rhumel prend sa naissance
dans les monts de Ferdjioua
Parfois fougueux, des fois capricieux, mais toujours serein, Il roule
ses eaux à travers les saisons. A l’orée des orages des automnes aux
reflets rougeâtres majestueux, il enfle et rit aux éclats, au nez et à
la barbe, des arbres centenaires, au feuillage bigarré de rouille. Sur
la plaine de Chelghoum Laid, il charrie « tout » sur son passage,
branches d’arbres séduites par les vents d’octobre et feuilles mortes se
lamentant sur les amours chimériques.
Prenant source dans les monts de Fedj
M’Zala, Ferdjioua aujourd’hui, là où
les tribus berbères affirmèrent leur
fierté, en résistant farouchement aux
rushs barbares des armées de la France
coloniale, il était un précieux témoin
des actes de bravoure des guerriers de
la tribu des Zouaghas. Accompagnant
leurs chants de guerre, il déferlait dignement vers les riches vallées de Mila,
pour aviser de ce qui se passait, sur ses
rives, au flanc des collines boisées. Le
Rhumel pénètre alors sur les plateaux
de Constantine, ou sa vallée décrit une
série de sinuosité, puis se resserre très
sensiblement au nord de Ain-Smara
où il se forme alors une boucle presque
fermée et s’infiltre entre les tables calcaires du Djebel El Hadja et du plateau
de Ain El Bey en conservant une direction générale Sud-ouest, Nordest. Le Rhumel se trouve ensuite, à l’altitude et en voisinage immédiats
des ravins. Son lit dessine encore plusieurs courbes, puis devient très
étroit au lieu dit «les arcades romaines «. Le bas Rhumel franchit les
chaînes numidiques dans les gorges profondes puis va se jeter dans la
mer à l’ouest du golf de Jijel. Son principal affluent, est l’oued-Boumerzoug qui prend sa source dans la région de Ain M’lila, dont les eaux
sont largement utilisées pour l’irrigation, fertilisent les terres. L’important groupement thermal de Ain Fesguia situé vers la tête de la vallée,
a été capté et alimente en eau potable la ville de Constantine, bâtie
plus prés du confluent de Boumerzoug et du Rhumel.
C’est dans les gorges de Constantine où il redevient lui-même, « le
Soupirail » tant narré par le grand Kateb. Farouche plus que jamais,
il crie, vocifère, gueule et chante à tue tête, pour mieux contempler et
séduire les ponts du « Vieux Rocher », surtout celui qui est suspendu
au dessus de ses flots impétueux qui éclaboussent, dans un grand
fracas, les parois de ses ravines.
La commune de Mila s’étalant sur une superficie de plus de
est la plus dotée en 2 hectares, et situés en contrebas de la
eau. La production
montagne de Boucharef, à proximité
est de 3, 7 millions
d’une forêt luxuriante, et de pierres
m3. Etant donné
l’importance de l’ag- volcaniques, étaient prisés aussi bien
glomération, on note, par les habitants de la région, que
cependant, un déficit par les sénateurs venus de Rome. En
en eau de l‘ordre de
plus de cette manne représentée par
547 000 m3 par
rapport à une norme les sources thermales, la région de
Mila est arrosée par d’importants et
de 150 litres par
habitant et par jour. mythiques cours d’eau. La structure
accidentée et morcelée des
massifs telliens du Nord de la
wilaya, favorise la création d’un
réseau hydrographique dense
constitué de petits cours d’eau
qui traversent toute la région et
alimentent d’importants oueds :
Oued Endja dans les secteurs de
Redjas, Rouached, et Ferdjioua,
Oued Rhumel (amont) dans
le secteur d’Oued Athmenia,
et Oued Kébir (amont) dans
le secteur de Tassadane. Oued
Rhumel qui traverse la région
des Hautes Plaines, d’Est en
Ouest, comprend d’importants
affluents : Oued Mehari, Oued Seguin, Oued
Tadjnanet, et Oued El Athmenia. Oued Kébir et
le Rhumel se réunissent en confluence harmonieuse, en aval de Béni Haroun, pour se jeter
dans un même élan dans le grand lac du plus
grand complexe hydraulique du pays : le barrage de Béni Haroun, investissement stratégique,
garant de l’avenir et de la prospérité des lieux et
des hommes.
Le barrage :
Un instrument
de developpement
économique.
Il alimentera «dès la fin de
l’année 2013, au plus tard
en 2014, 12 barrages
de l’Est algérien».
Barrage de
Béni Haroun :
Vecteur de
développement
de la région,
et d’épanouissement des
hommes.
Mila, consacrée capitale « d’une
région d’eaux », dispose dorénavant d’un important et puissant instrument de développement économique : Le barrage
de Béni Haroun.
Situé au cœur d’un immense complexe hydraulique, le barrage de Béni
Haroun, d’une capacité de stockage de
960 millions de mètres cubes, et d’une
hauteur de 120 mètres, est le plus grand
et le plus important ouvrage hydraulique de l’Algérie.
Conçu en béton compact roulé (BCR),
selon une technique de réalisation des
barrage qui a vu le jour en 1980, il est
situé dans la commune de Grarem
Gouga et dispose d’une digue renforcée
d’un million et demi de mètres cubes de
béton. Doté d’une station de pompage
d’une puissance de 180 MW, il alimente
en eau potables les wilayas de: Mila,
Jijel, Constantine, Oum El Bouaghi,
Batna, et Khenchela.
Il permet également d’irriguer, pour le
moment, des centaines d’hectares des
exploitations agricoles de la wilaya et
même de celles des régions avoisinantes.
Cette ambitieuse réalisation, considérée
M. Mohand Ali Rachid, en
sa qualité de Chef de Cabinet
de Monsieur le Wali de Mila,
qui nous a accompagné dans
la confection de cet ouvrage,
donne son avis sur l’importance que revêt le barrage de
Béni Haroun pour toute la
région qui entoure Mila :
« C’est là un investissement
grandiose qui ouvre de réelles
perspectives pour un développement durable de la région.
Il permet à l’agriculture de
renforcer ses capacités de
rendement, notamment en
céréaliculture, et de diversifier
ses cultures en maraîchers et
dans le domaine de l’arboriculture. Il crée par ailleurs, les
conditions objectives, pour la
mise en œuvre d’une politique
ambitieuse de tourisme, par
une mise en valeur judicieuse
des potentialités existantes
en matière de sites naturels et
historiques. On peut dire que
c’est vraiment un investissement stratégique. »
à juste titre, comme étant l’un des
plus importants projets lancé sur
le plan national, constitue indéniablement un puissant vecteur
de développement économique,
non seulement pour la wilaya,
mais également pour une bonne
partie de l’Est algérien. Le transfert de ses eaux vers le barrage
de Coudiat Medouar, dans les
environs immédiats de Timgad,
permettra dans un proche avenir,
l’irrigation de 80 000 ha sur l’axe
traversé, dont 24 000 ha pour la
seule wilaya de Batna.
Le 12 février 2012, le barrage de
Béni Haroun a atteint un taux
de remplissage de 1 milliard de
mètres cube, dépassant ainsi de
40 millions de mètres cube sa
capacité théorique. Ce qui augure
d’un avenir certain pour le secteur agricole dans toute la région,
voire dans l’ensemble des régions
de l’Est du pays. La mise en œuvre
d’une telle réalisation permet
d’entrevoir sereinement le lancement d’un programme de développement durable, garantissant
ainsi, pour les jeunes générations,
un après pétrole, loin des turpitudes de la main tendue.
En plus de l’agriculture, qui
verrait se multiplier ses terres
productives, et se diversifier sa
richesse maraîchère, d’autres secteurs, et non des moindres, bénéficieront également de l’apport de
cet équipement exceptionnel :
Le tourisme
et les activités sportives.
Une région verte, où il fait bon y
vivre ne peut qu’attirer le touriste.
Ces conduites vont permettre l’irrigation de milliers d’hectares
Avec Béni Haroun, la wilaya de Mila a
en sa possession un atout majeur ; elle
peut devenir une des premières régions
à vocation touristique d’Algérie. Les
sites avoisinants le barrage ont le profil
idéal pour recevoir des infrastructures
hôtelières et de restauration gastronomique de qualité, en mesure de répondre aux éxigences d’une politique
touristique conséquente.
Les collines boisées et les grandes étendues verdoyantes qui caractérisent ces
sites, donnent la possibilité d’organiser
des circuits techniques (Randonnées
pédestres et équestres), nécessaires
au développement du tourisme écologique et de loisirs. Le lac et autres plans
d’eau, à l’instar de la retenue d’Oued
Athmania et des autres zones humides,
favorise la promotion d’une politique
de développement de la pêche continentale.
Le tourisme lié aux sports de la pêche
pourrait être également concrétisé
pour attirer les nombreux amateurs
de cette activité, y compris sur le plan
international. Les pouvoirs publics ont
déjà inscrit de nombreux projets ayant
pour objectif la promotion et le développement des activités de sport nautique. C’est dans ce cadre qu’une école
et une base de sport nautique verront le
jour prochainement à Grarem Gouga,
sur les berges du lac du barrage de Béni
Haroun.
Le principal axe de cette école sera la
section d’aviron. La réalisation complète des structures de cet important
équipement, permettra d’organiser à
l’avenir, un festival national annuel des
activités nautiques, dans les domaines
sportif, culturel, et de loisirs. Ce festival pourrait par la suite, avoir un statut
et une vocation maghrébine et pourquoi pas méditerranéenne. Ce qui renforcera et revalorisera certainement, la
vocation touristique de la région.
2
Une terre
de céréales
et de lait
Milev fut qualifiée par les Romains de
«Reine des céréales et du lait ».
La wilaya de Mila est connue pour être
un riche bassin céréalier et laitier. Cette
renommée remonte à l’époque romaine,
où déjà, la région était appréciée pour sa
grande production de blé et de lait.
La qualité de ses terres, ainsi que la richesse de ses
pacages et parcours, aussi bien dans les zones du Nord,
que sur les hautes plaines du Sud, plaide pour un meilleur
rendement, surtout, une fois que les opérations d’irrigation des périmètres du bassin de Teleghma seront concrétisées. Il faut rappeler que ces périmètres d’irrigation
entre dans le cadre de la mise en valeur des terres semiarides, par les apports en eau du barrage de Béni Haroun.
Actuellement, la superficie agricole utile est importante
(237 557 ha), et son rendement est appréciable. Les
exploitations agricoles, tous types et statuts confondus,
ont été à l’origine de la création de 34 030 emplois. Pour
la campagne 2010/2011, la production en blé dur a atteint
868 155 quintaux, 443 616 quintaux en blé tendre, 340
270 quintaux en orge, et 28 820 quintaux en avoine. Par
ailleurs, les pacages et parcours qui occupent une superficie de 22 486 ha, sont à même, d’ores et déjà, de permettre
la multiplication conséquente du nombre de vaches
laitières, qui s’élève pour le moment, à 40 200 têtes, avec
une production laitière, pour la campagne 2010/2011, de
95 578 000 litres. Il est clair que si la superficie des pacages et parcours est augmentée par la mise en valeur des
terres incultes, et que le nombre
des fermes pilotes soit multiplié,
comme semble être la tendance
relevant de choix stratégiques du
département sectoriel concerné,
la production laitière atteindra
à moyen terme le double de ce
qu’elle est aujourd’hui. Il faut
souligner également que la laiterie, de statut privé, Grouz d’Oued
Athmania, constitue indéniablement un instrument privilégié
pour le développement de la
politique laitière dans la wilaya
de Mila.
L’imposante laiterie Grouz d’Oued Athmania Concernant la filière laitière dans
contribue à la satisfaction des besoins
la région, la wilaya de Mila dispose
de la wilaya.
de 38.592 vaches laitières qui ont
permis, dernièrement, une production de 72 millions de litres de lait, dont 9 millions avaient
été collectés par les unités implantées dans toute la région,
notamment dans la daira de Chelghoum Laid.
3
Un potentiel
touristique
providentiel
Mila a été une des premières cités d’Algérie. Elle aurait été créée dès l’apparition des
premiers Royaumes numides, deux à trois
siècles avant Jésus Christ. De nombreux
sites historiques et vestiges archéologiques
jalonnent la région, et sont les témoins
précieux d’un passé aussi prestigieux que
glorieux. La présence de ces sites et vestiges
peuvent être d’un apport certain pour le développement du tourisme culturel et historique dans la région. Des circuits spécifiques
pourront être organisés et constitués, par la
même, des appoints importants aux autres
axes de l’activité touristique, notamment en
ce qui concerne le tourisme thermal, qui intéresse beaucoup plus une population d’âge
mûr, avide de connaissances historiques et
culturelles.
Une des portes de la vieille ville
L’entrée de ce que l’on appelait «La Caserne», point de départ de la visite
Le site le plus prestigieux est certainement la mosquée
de Sidi Ghanem, construite au cœur de l’antique Milev.
Elle date de l’an 56 de l’hégire (678 après J-C), à peine
quelques temps après l’arrivée des armées arabes en
Afrique du Nord. C’est la plus ancienne mosquée d’Algérie et la deuxième bâtie en Afrique du Nord après celle
de Kairouan. En 673 après J.C (l’an 51 de l’hégire), Abou
Mouhadjir Dinar, qui était à l’origine de l’introduction
de l’Islam à Mila, jusque là fortement christianisée, l’avait
édifiée sur les fondements d’une basilique chrétienne.
Le vieux Mila est en lui-même
un musée à ciel ouvert. Ses habitations antiques, ses échoppes,
et ses ruelles marchandes, ses
hôtels, et ses jardins, font de
cette vieille ville, une des plus
anciennes cités de l’Est du pays.
Construite sur une aire de sept
hectares, elle est entourée d’une
muraille édifiée par le général
byzantin Salomon en 539/540.
Lors de la conquête de la ville, les
Byzantins en firent une citadelle surmontée de quatorze
tours de garde. Elle compte de nombreuses portes, dont
Bab Lebled, entrée utilisée jusqu’à ce jour. Cette muraille,
longue de 1200 mètres, qui a résisté aux agressions du
temps, constitue aujourd’hui une valeur archéologique
d’une richesse inestimable, et représente un patrimoine,
dont sont fiers les natifs de Mila, qui sont également
jaloux de tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’histoire millénaire de leur Cité.
Ils accordent particulièrement, un fort attachement à la
fontaine antique de l’époque romaine, qu’ils dénomment
affectueusement « Ain Lebled », ce qui veut dire littéralement « Source du patelin ». Son eau limpide et fraîche
attire chaque jour les citoyens, qui la préfèrent à l’eau
minérale vendue sur le marché. En été, elle est prise d’assaut par les lavandières, qui, dans une atmosphère « bon
enfant», viennent faire la grosse lessive des tapis et couvertures aux couleurs chatoyantes. Durant les différentes
fêtes, les habitants s’y retrouvent pour passer ensemble
un moment de convivialité, et où les piaillements des
enfants traduisent la joie et le bonheur de tous.
Non loin de Bab Lebled, à l’extérieur du vieux Mila
proprement dit, se dressent les vestiges des fours utilisés,
dans le temps, pour la production de briques et de tuiles
sur un site appelé aujourd’hui «El-Mayachir». A l’époque
la production de ces matériaux
de construction était florissante, tant leur qualité était
reconnue. C’est là une activité
traditionnelle qui gagnerait à
être relancée, surtout que la
restauration de la vieille ville
doit intervenir dans un proche
avenir. Pour rappel, l’ensemble
des constructions du vieux
Mila, avait été réalisé avec ces
matériaux.
Il existe aussi, un monument
d’une grande importance
historique, la statue de Milo
ou M’lou, qui se trouve sur la
La fameuse statue de M’lou dont on sait
place
attenante à la mosquée
peu de choses...
Sidi Ghanem. Taillée dans un
immense bloc de marbre, elle représente une femme assise,
et date de l’époque de Massinissa. Outre les sites et monuments présents à Mila ville, il en existe d’autres appartenant
à différentes époques, et qui se trouvent dans des dairas le
la wilaya.
La wilaya de Mila compte six
zones archéologiques consacrées patrimoine national :
L’ancienne Milev, Ain Lebled,
Mechta El Arbi, (des vestiges
préhistoriques situés du côté de
Chelghoum Laid,) le Palais de
l’Agha et la Prison rouge, tous
deux situés à Ferdjioua, ainsi
que les Bains romains de Pompanius, dans la commune d’Oued Athmania, endommagés
lors de la construction du barrage d’El Grouz. La wilaya
compte 70 sites et vestiges historiques.
La daira de Ferdjioua, une des plus importantes circonscriptions, sur le plan de l’histoire, abrite au moins, quatre
sites et vestiges : le Palais de l’Agha, ou « Dar El Hakam »,
Ce fragment d’une fresque romaine a été découvert au premier coup de
pioche dans la zaouia El Hamlaouia de Oued Seguen (Teleghma).
de l’époque ottomane, résidence du percepteur chargé de
la levée de l’impôt, par le Bey de Constantine. La Prison
Rouge, ou « El Habs Lahmar », du temps de la colonisation française, sinistre bâtisse, où les réprimés du 8 mai 45
subirent le martyr.
Les vestiges de la maison des Filali, qui abrita durant la
guerre de libération nationale, la fameuse radio du Front de
Libération Nationale, « Sawt El Arab », et enfin, les bains
romains de Béni Guecha, situés à mi-chemin entre Milev et
Cuicul (Djemila).
S’étalant sur une superficie de 2 hectares et 67 ares, ces
thermes romains, ont été découverts en 1923. L’environnement immédiat de ces bains romains, est situé en contrebas
de la montagne de Boucharef, à proximité d’une forêt luxuriante, et de pierres volcaniques.
La mosaïque de Sidi Zerrouk, dans la commune de Rouached, est une œuvre d’une grande beauté. Qualifiée de
deuxième perle au monde, après celle de Tunisie, elle est
composée de trois pièces de mosaïques de différentes tailles,
représentant une fresque naturelle où les dessins et figures,
composés harmonieusement, traitent de la vie quotidienne
de l’époque.
Les vestiges de Mechta-Lebaâla, près d’Oued Athmania,
non loin du village Boumalek, ont un caractère qui retient
l’attention. L’empreinte romaine sculptée à même le roc qui
longe l’oued, fait des lieux un véritable musée à ciel ouvert.
Des sites funéraires avec d’impressionnantes grottes, des
À ses débuts, l’Homme de Mechta el-Arbi est associé à
une industrie, nommée Ibéromaurusien, qui occupait
toutes les régions littorales et telliennes. L’Ibéromaurusien, contemporain du Magdalénien et de l’Azilien européens, a déjà les caractères d’une industrie épipaléolithique en raison de la petite taille de ses pièces lithiques.
Ce sont très souvent de petites lamelles dont l’un des
tranchants a été abattu pour former un dos. Ces objets
étaient des éléments d’outils, des sortes de pièces détachées dont l’agencement dans des manches en bois ou en
os procurait des instruments ou des armes efficaces.
La présence de l’eau a favorisé l’éclosion de bains et de thermes.
aqueducs d’eau, et des sculptures rupestres de Saturne, affirment toujours leur présence.
Les Bains romains de Pompanius, dans la commune d’Oued
Athmania, endommagés lors de la construction du barrage
Grouz, sont implantés sur un merveilleux site, fait de verdure et d’eau
limpide.
Les puits romains, vieux de 17 siècles,
édifiés dans deux localités dénommées
Aghlad, et Mechta Boutekhmaten,
dans la commune de M’chira, daira de
Teleghma, sont des modèles exceptionnels de l’art architectural romain.
Puits couverts, ils ont été façonnés
avec une grande finesse architecturale,
et un goût empreint d’une profonde
sensibilité. Ils sont indéniablement
l’expression de l’art sculptural romain. Sur le plan pratique,
c’est des points d’eau situés sur l’itinéraire que prenaient les
voyageurs romains, pour rallier Timgad à partir de Sitifis, via
Cuicul. Toujours debout, résistant à l’usure du temps, ils se
dressent fièrement dans un paysage aride, et leur eau ne les a
pas déserté, jusqu’à ce jour.
Mechta El Arbi abrite des vestiges préhistoriques situés sur la
route qui relie Chelghoum Laid à Batna. Non loin d’un passage
à niveau, le site est attenant à une exploitation agricole.
Une escargotière dans la région de Teleghma
Traditionnellement, on pensait que l’Homme de Mechta
el-Arbi, cousin de l’Homme de Cro-Magnon, avait une
origine extérieure. Les uns imaginaient les Hommes de
Mechta el-Arbi, venus d’Europe, traversant l’Espagne et
le détroit de Gibraltar pour se répandre à la fois au Maghreb et aux îles Canaries dont les premiers habitants, les
Guanches, avaient conservé l’essentiel de leurs caractères
physiques avant de se mêler aux conquérants espagnols.
D’autres pensaient que l’Homme de Mechta el-Arbi
descendait d’Homo Sapiens apparu en Orient (Homme
de Palestine) et que de ce foyer originel s’étaient développées deux migrations. Une branche européenne aurait
donné l’Homme de Cro-Magnon, une branche africaine
aurait mis en place l’Homme de Mechta el-Arbi.
Ce n’est là que quelques sites de la wilaya de Mila, et c’est
largement suffisant pour organiser un circuit de visites,
dans le cadre de la promotion du tourisme culturel et
historique.
Un plan
pour sauver
le vieux Mila
Par arrété du 3 novembre 1999, la vieille ville de Mila
est classé “monument historique” et ce conformément
à la loi du 15 juin 1998 relative à la protection du
patrimoine historique et culturel du pays.
Voici, ci-dessus, la structure de Mila telle qu’elle a été
restituée par des topographes militaires français en
1839...
Entourée de jardins et de verdure la cité comportait 4
portes qui sont encore visibles aujourd’hui.
Le plan de sauvegarde proposé par les services de la
wilaya vise à réahabiliter et à restaurer autant que
possible les composantes de la vieille ville, à savoir :
Débroussaillage et réparation du mur de l’entrée : Bab
El Bled, Rénovation des façades des boutiques, dépose
et repose des pavés des ruelles. En matière de sécurité,
il est prévu la création d’un poste de sureté urbaine
avec organisation de rondes et de surveillance. De
plus, prévoir un éclairage approprié pour le circuit
touristique.
Enfin, il est prévu la mise en place de panneaux d’indications à l’extérieur et à l’intérieur de la vieille ville en
langues arabe et française.
Nous empruntons à MM. DJOUIMAA Ch.,
HADIDJI F. et KARA-MOSTEFA H. (Architectes, urbanistes Associés) quelques
illustrations du projet de plan de restauration du vieux Mila qui a été retenu par
les pouvoirs publics.
Exemple de restauration envisagée par les
architectes urbanistes à l’endroit des fàçades
extérieures: Avant et après.
Une Association de sauvegarde du vieux
Mila éxiste mais elle manque totalement de
moyens.
Développer
et valoriser
le tourisme
thermal
Des sources thermales
à ciel ouvert qui n’attendent
que des investisseurs et des
infrastructures ...
Cela fait le bonheur des enfants de Oued El Othmania qui
trouvent là une piscine d’eau chaude à ciel ouvert.
La qualité des eaux de ces sources, incite à lancer les jalons
de cette politique, par la mise en œuvre d’un programme de
réalisation d’infrastructures hôtelières et de restauration, afin
de pouvoir recevoir le maximum de curistes, dans de bonnes
conditions. Il y a lieu également, de développer un réseau
de transport de qualité en mesure de garantir le confort et
le bien être des visiteurs et de leur assurer l’organisation
de circuits touristiques, afin de rendre plus agréable leur
séjour dans les stations thermales. Pour les populations de
jeunes, notamment les handicapés intéressés par des cures
thermales médicalisées, il y a lieu de réaliser des structures
légères, mieux adaptées aux besoins spécifiques, tant sur le
plan physique que mental, de cette population. La création
d’auberges de jeunesse et de camps de jeunes spécialisés,
construit en dur, et présentant toutes les commodités et
confort de la vie moderne pourrait être envisagée.
La pratique des cures thermales remonte loin dans le
temps. Les habitants de la région de Mila, qui faut-il le
rappeler est une zone humide, en sont traditionnellement
des adeptes.
Parmi les onze stations thermales, cinq sont situées dans la
commune Teleghma :
Hammam Essafsaf, débit : 10 litres par seconde, température : 50 degrés.
Hammam Ouled Djali, débit : 10 litres par seconde, température : 52 degrés.
Hammam Teleghma, débit : 10 litres par seconde, température : 52 degrés.
Hammam des frères Chaouch, débit : 10
litres par seconde, température : 50 degrés.
Hammam Mechta Smara, débit : 5,7 litres par seconde,
température : 53 degrés.
Ces sources se situent à 5 km du chef lieu de la commune,
et à 55 km de la ville de Mila. Les eaux sont captées par
pompage, elles sont hyperthermales et fortement alcalines.
Les six autres se trouvent respectivement dans les communes de : Hammala, Mila, Elayadi Barbès, Béni Guecha,
Ain Melouk, et Oued Athmania. Il s’agit de :
Hammam Béni Haroun, débit : 46 litres par seconde, température : 42 degrés.
La source de Béni Haroun se situe dans la commune de
Hamala à environ quinze kilomètres du chef lieu de wilaya.
Réputée à travers le territoire national, elle est fermée
temporairement pour la raison que les anciennes salles
d’eaux, déjà vétustes, risquent d’être inondées en cas de
lâché d’eau du barrage de Béni Haroun. La construction
d’un complexe thermal moderne, est prévu sur une assiette
d’un lieu plus élevé.
Hammam Bouhama, débit : 1,41 litres par seconde, température : 47 degrés. La source de cette station thermale
se situe dans la commune de Mila, à 15 km du chef lieu de
wilaya. Ses eaux sont dites thermales et fortement alcalines. La nappe d’eau est profonde de 1500 mètres. Les
Au creux de cette gigantesque anfractuosité qui
nous rappelle les gorges d’El Kantara, se cache
Hammam Beni Haroun, dont les installations,
bien que rudimentaires, ont été recemment
détruites par les autorités locales, mais qui
continue cependant à être «squattés » par
les baigneurs en attendant
le nouvel établissement plus fonctionnel
prévu aux alentours.
Les bassins ont été creusés à même la roche... polie
par l’eau chaude de la source.
eaux sont sulfatées calciques, douces. La présence
de magnésium et de calcium dissous lui confère un
faible indice hydrométrique, et donc, un pouvoir
anti-moussant faible vis-à-vis du savon. D’origine
volcanique, elles sont richement ionisées, et d’une
bonne qualité microbiologique.
Hammam Ouled Achour, débit : 7,5 litres par
seconde, température : 39 degrés. La source de
Hammam Ouled Achour se trouve sur le territoire
de la commune d’Elayadi Barbès.
Hammam Béni Guecha, débit : 2 litres par seconde,
température : 57 degrés. La source de Béni Guecha
se trouve à 2 km de la commune, à 5 km de la daira
de Ferdjioua, et à 40 km de Mila. L’eau est captée par source, elle est hyperthermale, fortement
alcalines, et salées. La nappe d’eau est profonde de
1710 mètres. Les eaux de cette source sont chlorurées sodiques fortes et dures. Elles ont un pouvoir
anti-moussant élevé vis-à-vis du savon, richement
ionisées et d’origine marine.
Hammam Etouema, débit : 8 litres par seconde,
température : 60 degrés. La source Etouema se
situe à 5 km de Ain Melouk, à 16 km du chef lieu
de daira, et à 40 km de la ville de Mila. L’eau est
captée d’une source forée. Elle est hyperthermale et
fortement alcaline. La nappe est d’une profondeur
de 1800 mètres. Sulfatées mixtes, douces, à pouvoir
anti moussant faible vis-à-vis du savon, modérément ionisées et d’origine vaseuse, ces eaux sont de
bonne qualité microbiologique, elles peuvent être
utilisées par la cure de boisson et par les différentes
techniques thermales. La forte minéralisation, la
température et la dominance des ions calcium et
sulfates indiquent l’origine profonde des eaux et
l’influence des roches gypso-salines. Mila est sans doute l’une des seules
régions (avec Khenchela) où l’on se
baigne encore aujourd’hui dans des
bassins creusés par les Romains.
Hammam Oued El Athmania,
débit : 16 litres par seconde, température : 80 degrés.
Les eaux de cette station thermale,
qu’on appelle aussi Hammam
Grouz, sont hyperthermales et
alcalines. La nappe d’eau est profonde de 2400 mètres. Ces eaux
sont sulfatées mixtes (sodique et
calcique). Douces à pouvoir anti
moussant fort vis-à-vis du savon,
richement ionisées et d’origine
volcanique, elles sont de bonne
qualité microbiologique.
Quatre sources ne sont pas exploitées, il s’agit de : Bouarbia, dans
la commune de Tassala, Ghrouz,
dans la commune Oued El Athmania, Guerda dans la commune de
Teberguent, et Béni Haroun dans
la commune de Hamala.
La nature des eaux de ces stations
thermales présente les mêmes in-
Des bassins taillés par les Romains
encore visibles aujourd’hui...
Et même un pan de mosaïque qui devait
orner ces bassins.
Ce hammam dans les environs de Teleghma, présente aujourd’hui
des installations potables pour une clientèle locale
dications thérapeutiques. Les cures au sein de ces stations
sont conseillées pour le traitement de différentes affections :
Séquelles de traumatismes postéro-articulaires et de neurochirurgie, affections neurologiques, affections rhumatismales dégénératives, affection de l’appareil digestif, Affections de l’appareil urinaire -affections de la sphère ORL,
broncho pulmonaire, affections infantiles de croissance,
affections dermatologiques, affections cardio-vasculaires.
Les stations thermales de la commune de Teleghma puisent
leurs eaux de la même nappe phréatique thermale.
Exploitation des sources :
L’exploitation de ces stations thermales demeure traditionnelle. Il n’existe pas de personnel présentant les qualifications requises pour exercer dans le domaine de la pratique
thermale. Par conséquent, aucune action médicalisée n’est
entreprise au sein de ces stations. Par ailleurs, les établissements d’accompagnement, hôtels et restaurants, répondant
bien sûr, aux normes et standards universels, font cruellement défauts. Les conditions d’hygiène dans certaines
stations actuelles, sont à la limite de l’acceptable et ne présentent aucun attrait touristique, si ce n’est les merveilleux
sites et paysage naturel.
De nouvelles infrastructures touristiques voient de plus en plus le jour
Promouvoir
des activités
aquatiques et
un tourisme
de loisirs.
Le site de Béni Haroun qui a bénéficié d’une
zone d’expansion touristique de 1000 hectares pour la réalisation de plusieurs projets,
constitue à lui seul des lieux féériques où l’on
découvre des paysages attrayants.
Divers axes touristiques attractifs peuvent y être développés, notamment dans le domaine du tourisme de plaisance:
planche à voile, ski nautique, chasse, pêche, équitation,
vélo, randonnées pédestres et footing. A cela, s’ajoute le
site de Marchou, où une ZET de 70 hectares est programmée. Ce lieu envoûtant, implanté sur les collines Est de
Mila, est réputé pour la qualité de son eau, fraîche en été, et
tiède en hiver.
Par ailleurs, le paysage pittoresque de la forêt de Bouachra,
qui surplombe le barrage, et étend son manteau de 250
hectares d’une riche végétation forestière : pin, acacia,
cyprès et frêne, constitue également un endroit idéal pour
la pratique touristique de loisirs. Ce périmètre pourrait
également voir émerger sur les rives du grand lac des
plages artificielles comme celles que l’on voit dans certains
pays d’Europe, notamment ceux qui n’ont pas d’ouverture
sur la mer.
L’idée des plages artificielles:
Il existe des plages artificielles, pouvant être permanentes
ou temporaires (telles que Monaco, Paris, Copenhague,
Rotterdam). Les qualités apaisantes d’une plage et l’environnement plaisant offert aux inconditionnels de la plage
sont recréés dans les plages artificielles. Par exemple,
l’entrée dans l’eau se fait de manière progressive du bord
jusqu’en eaux profondes et notamment les vagues des
piscines reproduisent les vagues naturelles des plages.
Un autre type de plage artificielle que l’on retrouve sont
les plages urbaines, que l’on peut définir comme un parc
public qui est devenu de nos jours dans les grandes villes
un lieu commun. Les plages urbaines tentent d’imiter les
plages naturelles, avec des fontaines qui imitent le ressac
et masquent les bruits de la ville, et peuvent devenir dans
certains cas un lieu de loisirs.
Ce festival pourrait par la suite, avoir un statut et une
vocation maghrébine et pourquoi pas méditerranéenne.
Ce qui renforcera et revalorisera certainement, la vocation
touristique de la région.
Il n’y a peut-être pas assez de voitures qui s’arrêtent aujourd’hui, mais ce
commerçant a certainement du flair en se positionnant à deux pas de ce que
sera demain cette région touristique.
13 daïras &
32 communes
ffff Daira de Mila :
Mila, Ain Tine, Sidi Khelifa.
ffff Daira de Ferdjioua :
Ferdjioua, Yahya Béni Guecha.
ffff Daira de Chelghoum Laid :
Chelghoum Laid, Oued Athmenia,
Ain Melouk.
ffff Daira de Grarem Gouga :
Grarem Gouga, Hamala.
ffff Daira d’Oued Endja :
Oued Endja, Ahmed Rachedi, Zeghaia.
ffff Daira de Rouached :
Rouached, Tiberguent.
ffff Daira de Terrai Beinen :
Terrai Beinen, Tassala Lemtai, Amira Arrès.
ffff Daira de Tassadane Haddada :
Tassadane Haddada, Minar Zarza.
ffff Daira d’Ain Beida Harriche :
Ain Beida Harriche, Ayadi Barbès.
ffff Daira de Sidi Merouane :
Sidi Merouane, Chigara.
ffff Daira de Teleghma :
Teleghma, Oued Seguin, M’chira.
ffff Daira de Bouhatem :
Bouhatem, Derrahi Bouslah.
4
Le pays profond
Daïras et communes
ffff Daira de Tadjnanet :
Tadjnanet, Benyahya Abderahmane,
Ouled Khelouf
Le territoire de la commune d’Aïn Beida Harriche est
situé à l’ouest de la wilaya, à 2 km de Ferdjioua. L’oued
Baira et l’oued Sebt qui se jettent dans l’oued Bousselah
traversent la Merdja (prairie) Krouna, un ancien marais
devenu aujourd’hui une prospère plaine agricole. Au
sud s’élève un massif montagneux, dont le Djebel Kerker Aouedj, culmine à 1238 m. Située en périphérie de la
ville de Ferdjioua, elle compte une population de 21 831
habitants, avec une densité de 340 hab/km2.
Aïn Beida Harriche
Son territoire occupe une superficie de 61,76 km2, situé à une altitude
allant de 485 mètres à 1238 mètres. Sa
commune compte trois agglomérations
secondaires: Mechtat Ouled Achour,
Aïn Robaa, Souagui (El Kherba). En
plus de la commune du chef lieu, la
daira d’Ain Beida Harriche compte une
deuxième circonscription administrative
: La commune d’Elayadi Barbès. De par
sa proximité avec Ferdjioua, elle a vu sa
population s’accroitre considérablement
entre 1987 et 2008.
Vikoula5
Commune d’Elayadi Barbès.
La commune de
Elayadi Barbes
Anciennement prénommée Roussia, la
commune d’Elayadi Barbes est localisée
dans le nord-ouest de la wilaya, à 12
km à l’ouest de Ferdjioua par le CW5.
Dominée par Djebel El Halfa qui culmine
à 1 155 m, elle est bordée à l’est par Oued
Bousselah, et à l’ouest par Oued Lahbib.
Son territoire est traversé par Oued El
Kébir. Elle compte une population de
6781 habitants, avec une densité de 65
hab/km2. Situé à une altitude allant de
380 mètres à 1 155 mètres, son territoire
s’étale sur une superficie de 99,48 km2.
La circonscription compte deux agglomérations secondaires : Mechtat Ayad,
Aïn Defla et la station thermale d’Ouled
Achour (Hammam Bouakaz). L’activité
principale de cette commune rurale, a
toujours été l’élevage d’ovins, la localité
été la première de la région à bénéficier d’un marché à bestiaux en 1905.
L’élevage ovin et bovin est souvent la seule source de revenus des habitants
Une jeunesse malheureusement désoeuvrée et sans grandes perspectives
Comme celle du chef lieu de daira, la commune d’Elayadi Barbès
a des ressources limitées, sa principale source de revenus vient
de l’exploitation de la station thermale Bouakaz située au bord
d’Oued Bousselah.
Région montagneuse n’ayant pas une activité économique
conséquente, elle connait depuis quelques années un dépeuplement considérable. En l’espace de 30 ans, sa population a
diminué d’environ 5 000 personnes. Elle est concernée par le
programme relatif à la stratégie nationale pour le développement
rural, initiée par le département sectoriel de l’agriculture. Mila a
été retenu parmi 10 wilayas pilotes concernées par la promotion
de cet important programme. Une étude a été confiée au Centre
national d’études et d’analyses pour la population et le développement et concernera les 18 communes les plus démunies et les
plus déshéritées sur les 32 que compte la wilaya.
Même les animaux souffrent de l’isolement.
Les deux communes d’Ain Beida Harriche et Elayadi Barbès,
circonscriptions rurales, et dont l’élevage constitue l’activité
principale, souffrent de l’absence d’une couverture vétérinaire
conséquente. En effet, la plus part des vétérinaires mandatés
rechignent à s’investir dans les communes de la bande nord de la
wilaya. Ce fait malheureux rend pénible la vie, déjà difficile, des
hommes et des bêtes, dans ces localités livrées à un implacable
isolement au milieu de reliefs accidentés, voire hostiles.
L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison
de 3 164 têtes, dont 2 365 vaches laitières, les ovins dont le
nombre est de 26 422 têtes, les caprins pour 6 171 têtes, et
le poulet de chair pour 121 900 unités.
En matière d’hydraulique, on dénombre 34 châteaux d’eau
et réservoirs dont la capacité est de 5290 m3 et 151 stations
de pompage produisant 3053 m3 par jour. On enregistre un
déficit de l’ordre de 485 295 m3, par rapport aux besoins de
la daira, et ce suivant la norme de 150 litres par habitant et
par jour. Concernant la couverture en eau potable pour les
deux communes de la daira, on note un taux de raccordement de l’ordre de 52 pour cent pour Ain Beida Harriche et
de 40 pour cent pour Elayadi Barbès.
L’assainissement représente une proportion de 54 pour
cent, pour le chef lieu de daira et de 50 pour cent, pour la
deuxième commune. Ces taux sont relativement inférieurs
à la moyenne de wilaya. Le taux de couverture en électricité
des communes de la daira avoisine 97 pour cent. Pour ce
qui est du gaz naturel, elles ne sont pas encore raccordées
au réseau de wilaya.
Le réseau routier de la daira s’étale sur une longueur de 197
km, tous types confondus, représentant moins de 10 pour
cent du réseau de la wilaya. Ce réseau se répartit en route
nationale (16,5 km), chemins de wilaya (11,2 km), chemins
communaux (99,1 km), et de pistes dont la longueur est
estimée à 70,2 km. L’état de ce réseau est globalement
mauvais. Une remise en l’état et un entretien continu sont
plus que nécessaires, d’autant que les zones montagneuses
ne peuvent prétendre à un quelconque développement, si
elles restent enclavées.
Bouhatem
Bouhatem se trouve au centre de la wilaya de Mila,
à 15 km au sud de Ferdjioua. Son territoire s’étend
sur une superficie de 224.80km2, à une altitude
allant de 525 mètres à 1150 mètres. Le territoire de
la commune de Bouhatem (21 397 habitants) correspond à l’ancien Douar Ouled Kebbeb
La commune de
Bouhatem
À l’emplacement actuel d’Aïn Trik, il
existait une maison cantonnière. En
1956, deux communes sont créées : Kef
Bou Derga et Bouhatem. En 1963, les
deux communes sont regroupées pour
n’en former qu’une seule, sous le nom
de Bouhatem, au sein du département de
Constantine. En 1974, elle est rattachée
à la wilaya de Jijel, et enfin en 1984, elle
fait partie de celle de Mila. La daira de
Bouhatem compte une population de 32
004 habitants avec une densité de 186
hab/km2. Oued Malah, principal cours
d’eau qui traverse son territoire, se jette
dans le barrage de Béni Haroun. L’agglomération chef-lieu s’appelle Aïn Trik, les
trois agglomérations secondaires sont Ain
Abbas, Ain Hamra et Ain Kahla.
Commune de Derrahi Bouslah :
La circonscription de Derrahi Bouslah est la deuxième commune
de la daira. Elle compte une population de 10 607 habitants,
avec une densité de 90 hab/km2. Son territoire s’étend sur une
superficie de 117,90 km2.
A l’instar de la commune du chef lieu de daira, elle a bénéficié,
dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, d’un programme
de raccordement au réseau de gaz naturel. Une fois les travaux
achevés, elle atteindra un taux de couverture appréciable.
La zone est totalement à vocation rurale.
La population de la daira est quasiment rurale. L’emploi est
essentiellement assuré par les secteurs de l’agriculture, et celui
des services. Le commerce, l’administration et le BTP, viennent
en troisième position. A la fin 2011, 76 micro-entreprise ont été
créées et ont généré 199 emplois. Parmi ces entreprises, 2 sont
l’œuvre de femmes promotrices.
La superficie agricole totale de la daira est de 20 179 ha, alors que
la surface utile est de 17 279 ha répartie entre cultures herbacée
et terres en repos.les pacages et parcours représentent 22,58
pour cent de la SAU. Ceci indique la prédominance de la céréaliculture.
La production céréalière est de 55,7 pour cent de blé dur, 33,4
pour cent de blé tendre, et de 10,9 pourcent d’orge. Les terres
au repos représentent 43,4 pour cent de la SAT, et les pacages et
parcours en représentent 22,58 pour cent.
Ceci donne à la production animale, l’opportunité de se développer.
L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de
2057 têtes, dont 1200 vaches laitières, 7578 têtes d’ovins, et
680 têtes de caprins. C’est l’une des rares dairas où l’élevage
des bovins a un meilleur développement. L’aviculture, quant à
elle, produit 47 000 poulets de chair.
L’activité commerciale dans la daira compense l’inexistence
d’unités industrielles, notamment pour ce qui est de la création
d’emplois.
Le nombre de commerçants à Bouhatem est de 377 opérateurs,
dont 8 sont des entités morales.
Le raccordement au réseau d’eau potable dans la daira est de 30
pour cent. Il est largement inférieur au taux moyen de la wilaya.
Pour ce qui est de l’assainissement, le taux de raccordement
est de 64 pour cent. Il est également inférieur au taux moyen.
L’ensemble du territoire de la daira a une couverture en électricité de l’ordre de 98 pour cent, alors qu’il n’est pas encore
alimenté en gaz naturel.
La situation des routes est caractérisée par un réseau d’une
longueur de 109,42 kilomètres répartis en 18,36 kilomètres
de routes nationales, 10,96 kilomètres de chemins de wilaya,
58,4 kilomètres de chemins communaux, et 21,7 kilomètres de
pistes. L’état du réseau routier communal est mauvais à 34,3
pour cent, moyen à 42,3 pour cent, et bon à 20,4 pour cent.
Elle est formée de trois communes:
En plus du chef lieu de daira, les
communes de Oued Athmania et Ain
Melouk.
Chelghoum Laid.
Vikoula5
Chelghoum Laïd
La daira de Chelghoum Laid est située sur les hautes
plaines du sud de la wilaya, à une altitude allant de
743 mètres à 1100 mètres. Région à haut rendement
céréalier, elle est traversée par Oued Rhumel, à qui
elle doit la fertilité de ses terres. Etendue sur une
superficie de 258,18 hectares, elle compte une population de 82 560 habitants, avec une densité de 320
habitants/km2..
La commune de
Chelghoum Laïd
Au départ, ce n’était qu’un centre de
regroupement créé au XIXème siècle,
à l’emplacement d’un puit et d’un
relais de diligence appelé « Relais
Seigle », du nom de son gérant français. Le centre fut nommé Châteaudun-du-Rhumel, en 1873, après avoir
été désigné longtemps, sous le nom
de « Relais Seigle ». La commune
mixte est créée le 7 novembre 1874,
par un arrêté du gouverneur général.
Elle devient une commune de plein
exercice le 15 octobre 1921.
Aujourd’hui, la ville est devenue une
grande agglomération d’environ 84
000 habitants, et porte fièrement le
nom d’un Héros de la guerre de libération nationale, Martyr de la région,
natif du douar « Ayoun Laadjaiz » :
Chelghoum Laid.
La ville s’est développée harmonieusement, de concert avec ses deux
satellites : l’agglomération-banlieue
de « Djemaâ Lakhdar », et un petit
village appelé « Oued Dekri ». Elle
constitue actuellement, la deuxième cité de la wilaya, et un centre
important de la production céréalière
et laitière. Une très bonne récolte
céréalière a été réalisée ces dernières
années sur tout le territoire de la Daira.
Les silos de la Coopérative de céréales et
de légumes secs (CCLS) de ChelghoumLaid ont une capacité de stockage de plus
d’un million de quintaux.
Le marché de gros des fruits et légumes
de Chelghoum Laid (6 hectares), qui a
une vocation régionale, sera réhabilité et
C’est sur le territoire
étendu sur 3 hectares supplémentaires.
de la commune, près
Constitué de 212 espaces commerciaux,
de l’ancienne halte
ferroviaire de Mecha
ce marché, reçoit quotidiennement
El Arbi, que des
600 opérateurs. La ville s’est taillée,
crânes de l’homme de
à la faveur de son prestigieux marché,
Mechta-Afalou ont été
une réputation de plaque tournante du
découverts
négoce des fruits et légumes.
Dans la daira de Chelghoum Laid, la
population est à 59 pour cent urbaine.
Sur le territoire d’Ain Melouk, elle est
en totalité rurale. A Oued Athmania,
elle appartient à 50 pour cent au monde
rural. L’emploi est essentiellement
concentré dans l’agriculture et les services, le commerce venant en troisième
position. L’emploi dans les secteurs
de l’industrie, du BTP, et de l’artisanat
représente une quantité réduite dans la
sphère du travail.
L’activité économique principale de la
daira est indéniablement liée au secteur
agricole. La surface agricole totale est
de 60 927 ha, dont une surface agricole
utile de 51 067 ha (83,8 pour cent). La
surface des terres labourables est de 49
272 ha. L’emploi généré par les exploiPar ailleurs, le complexe
tations agricoles publiques et privées
agroalimentaire
«Oucherif», qui emploie
est de 5 555 postes de travail. On note
90 travailleurs, proégalement une relative spécificité de la
duit plusieurs types de
daira dans l’élevage d’espèces animales.
conserves, dont 6 tonnes/
Il porte sur les bovins à raison de 15
heure de concentré de
358 têtes, dont 7681 vaches laitières. Le
tomates.
nombre des ovins s’élève à 53 230 têtes,
Ce complexe a récemment exporté, 20 tonnes et celui des caprins a atteint 4252 têtes.
de concentré de tomates Les vaches laitières produisent plus de 18
et de «harissa» vers le
millions de litres de lait, par an. L’élevage
Canada et les Etats-Unis
des ovins donne chaque année, près de
d’Amérique.
44 000 quintaux de laine. Par ailleurs
Les silos à grains témoignent de la vocation céréalière de la région;
la production avicole est de 240 400 poules pondeuses et
997 000 poulets de chair.
L’activité industrielle, quant à elle, est minime. On
dénombre sur l’ensemble du territoire de la circonscription, 16 unités de production dans diverses branches
d’activité : produits d’entretien et détergents, industrie
alimentaire, transformation du bois et dérivés, produits du
second œuvre du BTP. Ces unités génèrent 458 emplois
permanents. Il existe également 23 carrières productrices
d’agrégats et de sable.
La daira de Chelghoum Laid comporte une superficie
forestière de 3120 ha, représentant 9,2 pour cent de la
superficie forestière de la wilaya. Toutes les forêts sont
issues de l’accomplissement d’opérations de reboisement.
L’alimentation en eau potable au niveau de la daira a atteint
un taux de couverture appréciable. On note un taux de raccordement moyen à Oued Athmania (69 pour cent), inférieur à celui de la wilaya à Ain Melouk (51 pour cent), et supérieur à Chelghoum Laid (88 pour cent).l’assainissement
représente une proportion plus élevée et supérieure à
la moyenne de wilaya ; la plus faible est observée à Ain
Melouk (89 pour cent).
Les communes de la daira de Chelghoum Laid ont un taux
de couverture en électricité de près de 99 pour cent. Au
chef lieu de daira, le taux de raccordement au gaz naturel a
atteint 86 pour cent, et 62 pour cent à Oued Athmania. La
commune d’Ain Melouk n’est pas encore alimentée en gaz.
Le réseau routier de la daira est d’une longueur de 294,79
La belle auberge de Jeunesse de Chelghoum Laïd devrait constituer le
modèle à suivre dans le domaine des infrastructures de jeunesse.
km, tous types confondus. 70,25 km de routes nationales,
61,43 km de chemins de wilaya, 138,8 km de chemins communaux et de 24,3 km de pistes.
La Daira de Chelghoum Laid comporte trois communes,
celle du chef lieu, la commune d’Oued Athmania située à
l’Est, et la circonscription d’Ain Melouk, située au Sud du
territoire de la Daira. Elles se trouvent, toutes les trois sur les
hautes plaines du Constantinois.
Commune d’Oued Athmania
Située à une altitude allant de 663 m à 1268 m, la commune
d’Oued Athmania compte une population de 43 289 habitants avec une densité de 149 hab/km2. Son territoire occupe
une superficie de 273,45 km2. Il se trouve à l’Est du siège de
la wilaya, et à 13 kilomètres au nord-est de Chelghoum Laid.
La commune est traversée par l’Oued Rhummel, ainsi que
par ses deux affluents principaux, l’oued Athmania et l’oued
Bou Yakoub. Elle compte deux barrages :Le barrage de
Hammam Grouz en aval de l’oued Rhummel d’une capacité
de 45 millions de m³, et le barrage-réservoir de Bled Youcef
d’une capacité de 33 millions de m³, alimenté par celui de
Béni Haroun par un tunnel de montagne, long de 6 kilomètres. Ces deux barrages sont en quelque sorte le cœur actif
de la région. En plus d’assurer l’alimentation en eau potable
de la population, et de permettre l’irrigation des terres de la
région, ils sont à l’origine de la constitution d’une zone humide, génératrice de terres fertiles et de paysages féériques.
La «laiterie Grouz» a une capacité de production de 1 million de litres de lait
Leurs effets bénéfiques se ressentent dans de nombreux
domaines. Sur le plan agricole, ils ont favorisé un meilleur
rendement productif. A titre d’exemple, une laiterie privée,
à Oued Athmania, d’une capacité de production annuelle
d’un million de litres de lait, s’apprête à mettre en service
une chaîne de fabrication de 2.000 kg/jour de fromage de
type «camembert». D’autre part, la ferme pilote «MechriSalah, a vu, ces derniers temps, son cheptel bovin augmenter au titre des actions de développement de la filière
lait. Au niveau de cette ferme pilote où, sur plus de 1.100
hectares de terres cultivables, 700 hectares sont réservés à
la céréaliculture et 90 autres à la culture de légumes secs
(lentilles et pois chiches). Dans le cadre du développement
et de la promotion du tourisme thermal, Hammam Grouz,
que les riverains appellent Hammam Sidi Kacem, malheureusement à l’abandon aujourd’hui, gagnerait à être
réhabiliter par une prise en charge sérieuse de la part des
autorités concernées. Cette station thermale réputée par
le passé pour les qualités thérapeutiques des ses eaux, a
une histoire qui remonte à l’époque romaine, époque où,
on la désignait sous le nom de « Bains de Pompanius ».
Le site qui abrite ses « bains », d’une beauté sauvage, est
tout simplement magnifique tant la nature est envoutante.
L’existence de plans d’eau des deux barrages a également
suscité l’intérêt des promoteurs du tourisme de détente
et de loisirs, qui encouragés par l’engouement des ama-
Hammam Grouz. Projets à l’étude : transformer ces baraques rudimentaires en de véritables installations thermales.
teurs de pêche à la ligne, pensent à la mise en œuvre d’un
programme de construction d’infrastructures hôtelières et
de restauration, ainsi que d’autres équipement d’accompagnement, tout autour des lacs. En attendant, les pêcheurs
du week-end, profitent des longues journées d’été pour
s’adonner à leur passion sur les berges du barrage faisant
de nombreux émules dans les rangs des habitants de la
région, nombreux à se diriger quotidiennement, avec leur
panoplie, vers ce plan d’eau.
Les rigueurs de la canicule sont vite oubliées dans ce cadre
naturel où l’eau, la fraicheur et la verdure invitent à patienter et procurent au pêcheur le plaisir de guetter sans cesse
le flotteur de l’hameçon.
Le nombre considérable de voitures immatriculées dans
les wilayas de ’Est, stationnées aux abords du barrage,
témoignent de la réputation dont jouit désormais ce site.
Commune d’Ain Melouk :
La commune d’Ain Melouk est située au centre de la
wilaya de Mila, à 12 km au nord de Chelghoum Laid.
S’étalant sur une superficie de 122, 42 km2, elle compte
une population de 15 062 habitants, avec une densité de
116 hab/km2. Délimitée au sud par Chelghoum Laid, et au
nord par le chef-lieu de wilaya, elle constitue la parfaite
entité rurale. Quand bien même stratégiquement nichée à
quelques encablures seulement de ces deux grands centres
urbains, la localité donne l’impression d’être reléguée aux
ultimes confins montagneux de la wilaya. Circonscription à
vocation agricole, elle reste enclavée par l’absence de voies
de communications fiables. Malgré les efforts consentis à
ce jour, le réseau routier qui relie la commune aux autres
Aïn Melouk, reconnaissable de loin aux deux minarets de sa belle mosquée.
Ici, on commence déjà, au moyen de la charrue, à solliciter la mère nouricière.
agglomérations de la wilaya, est en grande partie défectueux.
La commune des carrières.
A elle seule, la commune d’Aïn Melouk compte 15 carrières
qui tournent à plein temps. La wilaya de Mila, rappelonsle, occupe le sixième rang à l’échelle nationale au titre des
capacités productives des agrégats, du gypse et du gravier
(toutes granulations confondues). Une grande partie de la
production, dont la qualité est très prisée sur le marché national, est commercialisée dans plusieurs wilayas de l’Est et
quelques régions du centre du pays. Un classement somme
toute honorable qui ne contribue paradoxalement pas à
atténuer d’une manière significative l’ampleur du chômage
sévissant. A plus forte raison dans un patelin perdu comme
Aïn Melouk, dont les routes, particulièrement les CW115
et 152, sont en piteux état à cause essentiellement du trafic
infernal de quelque 2000 véhicules (poids lourds), selon
une estimation de la direction des infrastructures de base
(DIB). Le mal vivre et le désespoir de la population de Aïn
Melouk, accentués par le cauchemar des nuisances sonores
et les terrifiantes déflagrations occasionnées par l’usage de
puissants explosifs pour les besoins de fonctionnement des
carrières avoisinantes.
La daira de Ferdjioua, une des plus importantes de la willaya de Mila issues du découpage administratif de 1984, est une circonscription à vocation agricole. Ses plaines
intra-montagneuses, verdoyantes une grande
partie de l’année, exposent au regard une terre
généreuse et fertile, située en moyenne à 400
mètres d’altitude.
Ferdjioua
La daira de Ferdjioua ne comporte
que deux communes : celle du chef
lieu et la commune de Yahya Béni
Guecha. Elle s’étend sur une superficie de : 75,88 km2, et compte une
population de 70 892 habitants, avec
une densité de 661 habitants par km2.
Vikoula5
La commune de Ferdjioua, anciennement appelée Fedj M’zala, nom
qu’elle tire du col des M’zala, une
tribu berbère aujourd’hui disparue, a
été à l’époque de la colonisation française, une des premières communes
mixtes du territoire. Elle compte
aujourd’hui 52 890 habitants
Ferdjioua ville.
La ville de Ferdjioua se trouve dans
une vallée, en contre bas du col qui
lui donne son nom, « Ras Ferdjioua»
au Sud, et « Djebel Boucherf » qui
culmine à 1165 mètres d’altitude, au
La commune de
Ferdjioua
Nord. Elle est traversée du nord au
sud, par « Oued Bousselah ». Dans un
moment fort de son histoire, elle a
été le berceau de la tribu des Koutama, dont le pays couvrait une partie
de la wilaya de Bejaia, la totalité de
la wilaya de Jijel, l’ouest de la wilaya
de Skikda, et le nord des wilayas de
Mila, et de Constantine. Il est limité
par Skikda à l’est, Constantine et Mila
au sud, et Sétif et Bejaia à l’ouest.
Habitée par les Koutama, Ferdjioua
a joué un rôle important au Moyen
âge, dans l’avènement de la dynastie fatimide au Maghreb. A l’époque
ottomane, la tribu de Ferdjioua ne
reconnaîssait pas la souveraineté des
beys de Constantine et refusait de
payer l’impôt. C’est à cette époque
que fut construit le Palais de l’Agha,
qui servait de résidence et de siège
au chef de région désigné par le Bey
de Constantine. Ce responsable était
en fait, le percepteur en chef, chargé
de la levée de l’impôt au profit du
beylicat de l’Est. Classé au patrimoine
national, ce monument se dresse au
centre de la cité et se distingue par
son architecture musulmane raffinée.
Pendant la période coloniale française, il servit de siège aux autorités
coloniales et fut connu sous le nom
de « Dar El Hakem », Résidence du
Gouverneur, ou encore « Djenane
El Hakem », Jardin du Gouverneur.
S’étalant sur 800 m2 bâtis, et 2000
m2 de jardins, le palais compte un
rez-de-chaussée, une grande cour,
de nombreux sous-sols qui ont servis
de dépôt de munitions et un étage
doté de terrasses et de balcons donnant sur la ville.
La région de Ferdjioua était initialement recouverte de forêts : les
Le «Palais de l’Agha», une belle proprièté
insuffisamment exploitée.
La mosquée de Ferdjioua
essences devaient être très
belles, car la vallée attenante à la ville, fournissait
au Dey d’Alger les bois
nécessaires à la mâture de
ses vaisseaux.
Un autre monument
historique, et non des
moindres, se trouve
également à Ferdjioua,
il s’agit de ce que l’on
appelle aujourd’hui : « La
Prison Rouge ». Hideuse
bâtisse construite par les
colonialistes français après
la terrible répression qui
avait suivi les massacres
du 8 mai 1945, à Sétif,
Kherrata et Guelma. Elle
fut l’œuvre de l’administrateur de Fedj M’zala,
Reymond Jean, et de
ses deux collaborateurs,
Augier Auguste et M.
Gros. Edifier entre 1952 et
1956, elle fut le triste
lieu de torture et de détention pour des centaines de militants
nationalistes durant la guerre de libération. Bâtie avec des pierres
taillées et du sable rouge, d’où sa dénomination, elle témoigne
aujourd’hui des horreurs commises par la colonisation.
Au moment de l’invasion française, des contingents importants de
cavaliers et de soldats furent levés dans les tribus pour prêter leur
aide à Ahmed Bey de Constantine : Ils participèrent à la défense
de cette ville lors du siège de 1836-1837.
Après la prise de Constantine, les cavaliers de Ferdjioua et de
Bousselah furent chargés de s’opposer au passage des colonnes
françaises. En 1871, seuls les berbères de Zouagha se révoltèrent.
Au cours de la conquête française, ils avaient participé à toutes les
insurrections. Après avoir été châtiés, ils eurent à payer 700.000
francs de contribution de guerre et leurs biens furent séquestrés.
En 1880, au moment de la création de la commune mixte de Fedj
M’zala, les grandes tribus furent fractionnées en 15 douars.
Commune de Yahya Béni Guecha :
En arrivant à Yahya Béni Guecha, l’attention du visiteur est d’emblée captée par deux choses : la beauté des paysages verdoyants
qui cernent la région et le calme profond qui l’enveloppe. Erigée
La prison rouge de sinistre mémoire devenue aujourd’hui musée
en contrebas de vastes plaines chatoyantes et d’une immensité
de terres agricoles généreuses, la commune de Yahya Béni
Guecha, comprend une population de 18 002 habitants, avec
une densité de 300 hab/km2. Elle s’étend sur une superficie
de 40,90 km2. Distante de 26 km à l’ouest du chef-lieu de
wilaya, elle recèle d’insoupçonnables atouts agricoles qui,
pour peu qu’ils soient mis en valeur, lui ouvriraient de vrais
horizons vers le développement socio-économique. La céréaliculture, le maraîchage et l’élevage ovin et bovin constituent
l’activité principale des riverains. Toutes ces opportunités non
négligeables, conjuguées à l’existence de sources thermales
aux vertus thérapeutiques indéniables, sont autant de facettes
susceptibles de promouvoir le créneau touristique.
Les bains romains de Béni Guecha, situés à mi-chemin entre
Milev et Cuicul (Djemila), s’étalent sur une superficie de 2
hectares et 67 ares. Ces thermes romains ont été découverts
en 1923. L’environnement immédiat de ces bains romains, est
situé en contrebas de la montagne de Boucharef, à proximité
d’une forêt luxuriante et de pierres volcaniques. Une fois les
thermes romains restaurés et mis en valeur, et qu’une station
thermale moderne soit construite et complétée par des équipements d’accompagnement, les touristes curistes viendraient
de partout, et même de l’Etranger. Hammam Béni Guecha est
l’un de ces thermes dont la tradition se perd dans les époques
les plus lointaines, attirant de génération en génération, des
amateurs de sources thermales qui perpétuent à la fois, un art
de vivre et une médecine thermale connue au moins, depuis
les Romains. «Ces bains sont classés thermes traditionnels
et disposent de bassins, de salles d’eau et de salles de repos,
alimentés par cinq sources du djebel Boucharef». La tempé-
rature est de 36°, le débit à la source principale est de 69 litres à
la minute. L’eau chlorosulfatée calcique et sodique, est fortement
minéralisée et hyper thermale.
La région de Ferdjioua renferme d’autres sources thermales,
Hammam Ouled Achour (surnommé Zouabek), Hammam Labibet,
et Hammam Ouled Sidi Cheikh, en plus de nombreuses zaouïas
à l’instar d’El Bellaria près de Tassadane. C’est là, autant d’atouts
qui incitent à développer aussi bien le tourisme thermal, que le
tourisme culturel et cultuel.
La Zaouïa El Malaria se trouve au nord-ouest de Fedj M’Zala, sur
le territoire de la commune de Tassadane. Elle rayonnât particulièrement sur la région et jouât un rôle important dans la propagation de la religion musulmane et l’épanouissement de la pensée
soufie.
La région de Fedj M’Zala a connu trois périodes importantes au
cours de son Histoire et dans son rapport à l’Islam.
La première période au cours de laquelle la population aida Abou
Mouhadjer Dinar à propager l’Islam jusqu’à Tlemcen.
La deuxième période, lorsque la population aida l’ismaélite Abou
Abdallah, en l’an 3 de l’hégire à créer une dynastie chiite, ismaélite, fatimide, qu’il exporta jusqu’au fin fond de l’Egypte.
La troisième période, qui vit l’implantation de la Zaouïa El Malaria
sur le territoire de l’actuelle commune de Tassadane et l’enrichissement de la pensée soufie par notamment l’apport de deux
prestigieux érudits : Cheikh Yacoub ben Amrane (717 de l’hégire)
et Cheikh Youcef ben Yacoub El Yousfi El Malari (764 de l’hégire).
Les deux Cheikhs appartenaient à la Tarika Abi M’Dine Chouib El
Ghout de Tlemcen.
La population dans la commune de Ferdjioua est à 55 pour cent
rurale et à 45 pour cent suburbaine. Celle de la commune de Béni
Guecha est totalement rurale ou semi-rurale. Ce sont les secteurs
des services, de l’administration et du commerce qui offrent le
plus d’emplois dans la commune de Ferdjioua qui constitue un
important centre commercial de la région. La commune de Yahya
Béni Guecha, quant à elle, se caractérise par la prédominance de
l’agriculture. Elle est beaucoup plus connue à travers la réputation
de sa station thermale, Hammam Beni Guecha.
La création de micro-entreprises est concentrée au niveau du
chef lieu de daira. Sur 72 entreprises créées, 67 sont implantées à
Ferdjioua. Ces entreprises ont généré 204 emplois, parmi elles 7
unités sont dues à l’initiative de femmes promotrices.
Contrairement aux autres dairas, la superficie agricole totale (SAT)
de la daira de Ferdjioua, ne représente que 2,9 pour cent de la
SAT de la wilaya. La superficie agricole utile (SAU) représente
69,1 pour cent de la SAT, les pacages et parcours 22,2 pour cent,
et les terres improductives 8,6 pour cent. La SAU est répartie en
terres labourables (91,7 pour cent), et en cultures permanentes
Un espace de détente fort apprécié par les gamins, surtout en été.
(8,2 pour cent). La production céréalière est de 39 pour cent de
blé dur, 50,7 pour cent de blé tendre, et 10,3 pour cent d’orge.
La production arboricole porte principalement sur les olives, les
figues, et les amandes. La daira de Ferdjioua est couvertes par
des forêts constituées de maquis et de reboisement, représentant 12,76 pour cent de sa superficie. La commune de Yahya Béni
Guecha dispose de la plus grande surface forestière. L’élevage des
espèces animales porte sur les bovins à raison de 1726 têtes, dont
633 vaches laitières, les ovins avec 16 584 tête, et les caprins pour
2387 têtes. L’apiculture compte 1464 ruches produisant 10 020
kilogrammes de miel, et l’aviculture pour un nombre de 79 500
poulets de chair.
Ferdjioua compte deux importantes unités industrielles relevant du secteur public, et une unité de statut privé. Ces unités
produisent des appareils de chauffage (SONARIC), de la farine
(ERIAD) et des boissons gazeuses (Limonaderie privée). Elles
emploient 554 travailleurs pour les deux premières, et 13 travailleurs pour la troisième. C’est là une ressource considérable pour
l’économie locale dont l’industrie constitue une activité importante.
Le taux de raccordement au réseau d’eau potable a atteint 87 pour
cent à Ferdjioua, et 78 pour cent à Yahya Béni Guecha. L’assainissement représente une proportion plus importante, il est de
l’ordre de 96 pour cent à Ferdjioua. Par ailleurs, les communes de
la daira ont un taux de couverture en énergie électrique proche de
99 pour cent, ce qui est appréciable. Par contre, celui du raccordement au réseau de gaz naturel n’est que de 65 pour cent à Ferdjioua, et nul dans la commune de Béni Guecha.
La situation des routes est caractérisée par un réseau d’une
longueur de 118,029 km, tous types confondus. Il est réparti en
21,326 km de routes nationales, 2 km de chemins de wilaya, 61,1
km de chemins communaux et 33,7 km de pistes.
La commune et daira de Grarem Gouga, est située au
nord de la wilaya de Mila. Elle tire son nom composé
de deux origines différentes : Grarem qui est une
déviation du mot « Guerroum » et qui veut dire tas
de pierres, et Gouga qui est le nom d’un martyr de la
région de l’Ouest constantinois, Amar Gouga tombé
au champ d’honneur le 23 mars 1960.
Grarem Gouga
Vikoula5
Elle occupe une superficie de 141,14
m2, et compte une population de 44
032 habitants, avec une densité de 298
hab/km2. Région richement boisée, elle
abrite quatre forêts : Forêt de Bounaadja, Forêt de Bab Lahmar, Forêt de
Tadrar et Forêt de Lemhasnia.
Grarem qui recouvre le territoire des
anciens douars de Sidi Abdelkader et
Béni Haroun faisait partie de la commune de Sidi Merouane, avant d’être
élevée au rang de commune de plein
exercice le 9 avril 1888.Pour l’Histoire
contemporaine, Grarem Gouga est
connue pour avoir abrité « la Bataille
de Hammam Béni Haroun, du 20 août
1956 ». La Daira compte deux communes, celle du chef lieu et la commune
de Hamala.
La commune de
Grarem Gouga
Hammam Béni Haroun.
Avant l’avènement du barrage de Béni
Haroun, la référence de la Daira de
Grarem Gouga, était bien le hammam
traditionnel de Béni Haroun, situé sur
le territoire de la commune de Hamala.
Prisée par les curistes de l’Est du pays,
pour les qualités thérapeutiques de
ses eaux, la station thermale est nichée
dans un site magnifique, fait de gorges
d’une grande beauté sauvage, relevée
par une luxuriante verdure, qui dure
toute l’année. Situés sur la route qui
relie Constantine à Jijel, les lieux sont
constamment animés, parfois jusqu’à
une heure tardive de la nuit. Hormis les
Amar Gouga.
Le visiteur reste perplexe à la
lecture du nom composé du
chef lieu de commune et de
daira. Il est loin de s’imaginer
que le deuxième élément du
nom de l’agglomération, est
en fait celui d’un homme,
de surcroit d’un Héros de la
guerre de libération nationale : Amar Gouga, tombé au
champ d’Honneur en mars
1960. Nous empruntons à
Azzedine Bounemeur, un
écrivain natif de la région,
un passage de son ouvrage
« La Pacification » publié
aux éditions L’Harmattan,
où il est dressé un portrait
de l’Homme et du Résistant
que fut Gouga :
« …/… La foule excitée
ne reprit son sérieux que
lorsqu’elle aperçut la
silhouette du Chef le plus respecté, qui venu rendre visite
à sa famille, résidait parmi
eux avant d’aller rejoindre sa
nouvelle affectation comme
responsable militaire de la
zone de Constantine. Amar
Gouga était très souriant
derrière ses moustaches en
pointe et ses sourcils broussailleux. Très attentionné, il
était toujours à l’écoute des
gens du peuple, venant en
aide aux plus nécessiteux, et
sanctionnant les dépassements avec la plus grande rigueur. Les paysans répétaient
partout ses exploits. .… »
Tel était le profil de
l’Homme, combattant de la
Liberté, qui a donné son nom
à la Daira de Grarem Gouga.
curistes qui viennent spécialement pour les bains, beaucoup
de gens, des fois de simples
voyageurs, s’attardent sur les
lieux, attirés et alléchés, par les
odeurs de délicieuses brochettes
d’agneau grillées sur du charbon de bois, proposées par des
restaurateurs avenants, dont les
échoppes se trouvent de part et
d’autre de la route. A leur proximité, se trouvent d’immenses
étals de produits de l’artisanat
local : gargoulettes, cruches,
tadjines en terre cuite, et autres
ustensiles ménagers traditionnels, cédés à des prix abordables
par des artisans aussi accueillants
que les marchands de brochettes.
.
Entrée du tunel de Beni Haroun, permettant tout juste le passage de 2 véhicules.
La commune de Hamala.
Rares, les enfants qui connaissent l’origine du nom
de la localité de Grarem Gouga. Lui, si....
La commune de Hamala est la deuxième circonscription
administrative de la Daira, après celle du chef lieu. Elle
compte une population de 11 723 habitants, avec une densité de 178 hab/km2. Son territoire occupe une superficie
de 63,06 km2, à une altitude allant de 195 mètres à 1462
mètres. Il est situé au nord de la wilaya, à 10 kilomètres de
Grarem Gouga. Dominée au nord par Djebel M’cid Aicha
qui culmine 1462 mètres, la commune est bordée à l’ouest
par Oued El Kébir, qui se jette dans le barrage de Béni
Haroun. Appartenant à une région montagneuse à vocation
pastorale, elle vivait principalement de l’exploitation des
thermes de Béni Haroun. A l’exemple des nombreuses
bourgades isolées sur toute la bande montagneuse Nord, la
commune de Hamala est une agglomération pauvre et enclavée. L’ouverture de grands axes routiers vers les wilayas
de Jijel, Skikda et Constantine, à partir du carrefour servant
de confluence entre ces trois wilayas contribuera largement
Le pont suspendu de Beni Haroun :
Magnifique oeuvre d’art
qui enjambe Oued Edib.
C’est dans un décor splendide, fait de merveilleux paysages naturels, que le pont de Béni
Haroun enjambe majestueusement Oued
Edib, à l’orée du plus grand barrage d’Algérie,
d’une capacité d’un milliard de mètres cube.
Conçu et édifié, comme le barrage du même
nom, selon des techniques de réalisation
modernes, il se veut comme une perspective
ouverte sur l’avenir, et une projection au cœur
même du troisième millénaire. Planté dans
un panorama montagneux féerique, ce pont
audacieux de 600 mètres de portée, s’élance
au-dessus des eaux du lac. Supporté par des
haubans, il donne l’impression d’être suspendu
dans le vide. Au regard de l’œil humain, il
offre une image aussi irréelle, que fantastique.
Expression de l’art contemporain, il est l’œuvre
d’hommes qui veulent conjuguer l’avenir au
présent.
à la sortir de l’isolement étouffant dans lequel elle est confinée. Ceci est d’autant plus juste qu’aujourd’hui, le barrage
lui ouvre la perspective d’autres activités économiques.
Des sites encore sauvages qui font le bonheur des promeneurs.
La population est à 60 pour cent urbaine dans la commune
de Grarem Gouga. Elle est totalement rurale dans celle de
Hamala. Les données sur l’emploi confirment cette situation. La structure de l’emploi montre bien que l’effectif,
est plus de quatre fois, supérieur à Grarem par rapport à
Hamala. 85 micro-entreprises ont été créées dans la daira.
Parmi les entreprises qui ont vu le jour, 8 sont l’œuvre
de femmes promotrices. L’ensemble de ces entreprises a
généré 251 emplois.
La superficie agricole totale dans la daira est de 18 174,50
hectares. Dans la commune de Hamala cette surface représente 31 pour cent de la SAT de la daira. La configuration
du relief de cette commune est montagneuse, les paysages
naturels sont d’une grande beauté. Les terres improductives, les pacages et parcours, ainsi que les plantations
fruitières sont situées sur le territoire de Hamala alors
que les terres labourables se trouvent à Grarem Gouga. Le
nombre d’emplois généré par les exploitations agricoles
est de 2200. La production animale est caractérisée par
l’élevage de 11 637 têtes dont 4332 vaches laitières, 27 330
têtes d’ovins, 4145 têtes de caprins. La production laitière
est de 3 806 981 litres. Le nombre de ruches est de 2840,
produisant 10 094 kilogrammes de miel. La superficie
totale forestière est de 1923 hectares. Les forêts naturelles
occupent un espace de 738 hectares, et la
surface reboisée est de 852 hectares dont
522 hectares se trouvent à Hamala. Le
reboisement effectué dans cette commune couvre particulièrement les espaces
qui longent les rives du barrage de Béni
Haroun.
En matière d’industrie la daira ne compte
qu’une seule unité : les Moulins de Béni
Haroun. C’est une unité de production
et de commercialisation qui relève de
Yacine Bezzaz, l’enfant
l’entreprise ERIAD. Elle emploie 117
de Grarem Gouga.
travailleurs et produit 1500 quintaux par
Nous ne pouvons
jour. Par ailleurs, on retrouve une carrière
évoquer Grarem Gouga
d’agrégats et de sable de statut privé, elle
aujourd’hui sans évoquer emploie 6 travailleurs.
un de ses enfants, qui l’a Le raccordement au réseau d’eau potable
fidèlement et hauteest globalement supérieur au taux moyen
ment représenté dans
de la wilaya qui est de 69 pour cent.les
l’univers du sport des
communes de Grarem Gouga et Hamala
grandes compétitions
ont atteint respectivement des taux de
83,8 et 74,5 pour cent. L’assainissement
représente une proportion plus importante. Elle est de 91 et 94 pour cent pour
Hamala et Grarem. Le taux d’électrification est de 99 pour cent dans l’ensemble
de la daira. Par contre le raccordement au
réseau de gaz naturel n’est que de 67 pour
cent à Grarem et nul à Hamala.
Le réseau routier de la daira est d’une
longueur de 147 kilomètres. Il se répartit
en 34,15 km de routes nationales, 11,60
km de chemins de wilaya, 71,05 km de
chemins communaux, et 30,20 km de
pistes. Ce réseau est essentiellement situé
à Grarem. L’état du réseau communal est
moyen à Grarem et relativement bon à
Hamala.
Le site de Béni Haroun qui se trouve sur
le territoire de la daira, présente à lui seul,
des potentialités énormes, pour insuffler
un développement durable de la région
dans le domaine du tourisme. La réalisation d’une zone d’expansion touristique
de 1000 hectares y est prévue.
La ville de Mila est chef lieu de commune, de
daira et de wilaya. Issue du découpage administratif de 1984, la daira de Mila comporte trois
communes : Celle du chef lieu, la commune
de Sidi Khelifa et la commune d’Ain Tine. Elle
compte une population de 84 698 habitants,
avec une densité de 379 hab/km2.
Vikoula5
Mila
Qui peut résister à ce sourire minois?
La commune de
Mila
Situé à une altitude allant de 486 mètres à
1040 mètres, son territoire s’étale sur une
superficie de 129,89 km2. Le chef lieu a
une longue et riche histoire qui remonte à
l’époque romaine. Léon l’Africain, géographe du XVIe siècle, affirme qu’elle fut
construite par les Romains, et se trouve à 12
milles de Constantine. Le géographe cite un
mur qui entoure Mila. La ville était l’un des
quatre grands castellums qui assuraient la
protection de Cirta Régina(Constantine) aux
côtés de Rusicade(Skikda), Chullu (Collo) et
Cuicul(Djemila). Cette ville a pris plusieurs
noms dans sa longue histoire. La mémoire
écrite retient entre autres ceux de Milev,
Milovitana, Mulium, Molium, Médius, Milo,
Milah et Mila. A cette époque, Milev était
affublé de l’épithète de «Reine des céréales
et du lait ». Mila a été également le siège de
La grande mosquée de la ville de Mila
Le malouf à Mila
Le parcours historique de Mila ne pouvait la tenir à l’écart des
grands courants culturels qui ont traversé les pays du Maghreb.
De par sa proximité avec les villes de Constantine et Annaba, elle
succomba au charme de la musique arabo-andalouse et surtout
du genre malouf qui a marqué de son emprunte l’est de l’Algérie
et de la Tunisie. De grands cheikhs ont pérénisé depuis la troupe
« Akhawane Lilmadih» 1920 cet art, repris aujourd’hui par une
jeune Association «En Nour» que dirige le dynamique Stambouli
Mohamed Ridha.
Parmi les grandes figures du malouf de Mila, on retient surtout les
Cheikhs El Hadj Bentiar, Lakhdar Bendahmane, Cherif et Abdera
hmane Boussouf et Si Cherif ben Nouri...
Depuis 2007, l’Association En Nour participe aux grands évenements musicaux et culturels à travers le territoire.
Le Centre commercial de la ville, «Bazar El Hadj El Bachir»...
402 et octobre 416. Elle fut la patrie de l’évêque africain
Optat de Milev, qui combattit le Donatisme, et comportait au
moins une basilique chrétienne.
La christianisation de la région s’est faite à grande échelle
après la défaite des Vandales, vaincus par les Byzantins. La
présence byzantine dura jusqu’en 674, soit 55 ans après
l’Hégire, date à laquelle Mila fut conquise par Abou Mouhadjer Dinar qui y séjourna pendant deux ans. On lui attribue
la construction de la mosquée de «Sidi Ghanem» sur les
décombres d’une basilique chrétienne.
Au Xe siècle, Mila est la première principauté des Aghlabides
qui leur a été reprise par la tribu guerrière des Koutama. A
l’époque ottomane, Mila dépendait du Beylik de l’Est. La
région a connu des troubles permanents en raison de la lour-
deur du « kharadj » imposé aux habitants par le pouvoir du
Bey. Cette instabilité n’a pas empêché les mariages mixtes
qui caractérisent particulièrement la ville de Mila. Durant la
Guerre de libération nationale, la région de Mila, Jijel Collo
et Constantine a été le théâtre de très nombreuses batailles
et actions contre l’armée coloniale.
Milev constitue une ressource touristique inestimable.
Aïn Tine dispose de plusieurs carrières d’agrégat
La commune d’Ain Tine.
La bibliothèque de Mila, une réalisation remarquable.
C’est un musée à ciel ouvert. A elle seule, elle porte les
empreintes des agressions étrangères, mais aussi celles des
civilisations qui ont marqué l’histoire de l’Algérie.
Le parcours de la muraille longue de 1400 mètres, qui entoure la cité, permet d’entrevoir les signes de la construction romaine, byzantine, musulmane, turque, et française.
Milev constitue un élément de l’identité culturelle algérienne. La visite de la cité pourrait être une ballade dans
une partie de l’histoire de l’Algérie. Depuis 1968, elle est
reconnue comme patrimoine culturel national, et elle a été
classé site historique en novembre 1999.
Initialement, on dit que la ville avait été baptisée Melou,
du nom d’une reine berbère qui y a régné. La statue de
cette reine a été découverte dans un jardin limitrophe à la
muraille Sud, et est exposée à ce jour dans l’ex-caserne à
l’intérieur du Vieux Mila.
Le territoire de la commune de Aïn Tine est situé à l’Est de la
wilaya, à 12 km de la ville de Mila. Le village d’Aïn Tine situé
à 680 mètres d’altitude, est surplombé par Djebel Lakhal qui
culmine à 1266 mètres. La commune est composée de deux
villages principaux, Aïn Tine et Azeba Lotfi. Elle compte une
population de 8303 habitants, avec une densité de 204 hab/
km2. Son territoire s’étale sur une superficie de 38,22 km2. Il
s’agit d’une commune à vocation agricole, mais elle a également d’autres activités économiques, dont celles liées à l’exploitation de plusieurs carrières d’agrégats. Nichée en contrebas de l’imposant Djebel Lakhdar qui culmine à près de 700 m
d’altitude et, de surcroît, implantée sur des terres frileuses, la
commune d’Aïn Tine, essentiellement en son centre, est plus
que jamais sous la menace imminente des inondations. L’étude
d’un projet de protection de la cité contre les eaux pluviales,
initiée par la direction de l’hydraulique, a été achevée, mais le
lancement des travaux se fait attendre.
Commune de Sidi Khelifa.
Rattachée à la daira de Mila après le découpage administratif
de 1991, la commune de Sidi Khelifa compte une population
de 5067 habitants, avec une densité de 103 hab/km2. Situé
à une altitude allant de 450 mètres à 1210 mètres, son territoire s’étale sur une superficie de 46,28 km2. Le chef lieu
de commune a trois agglomérations secondaires : Douar Sidi
Khelifa, Ain Ameur, et Mechtat Ouled El Kaid. Dans le cadre
de l’aménagement urbain, la commune a bénéficié dernièrement,
d’une enveloppe de 17 milliards pour l’amélioration des différents
quartiers de la ville.
Dans la commune de Mila, la population est relativement ur-
baine, alors que dans les communes d’Ain Tine et Sidi Khelifa, elle
est en totalité rurale. L’emploi est essentiellement, sinon exclusivement assuré par la commune de Mila. Dans les communes de d’Ain
Tine et de Sidi Khelifa, il est beaucoup plus condensé dans le secteur
agricole. La création de micros entreprises est concentrée au niveau
du chef lieu de wilaya. Sur 794 entreprises créées, 216 se trouvent
à Mila, et génèrent 611 postes de travail sur les 2244 emplois de
l’ensemble de la wilaya. Cette répartition n’est pas arbitraire, elle
est le produit du fait que le chef lieu de wilaya comporte toutes les
commodités pour la création d’entreprises : Proximité des services
administratifs, des réseaux d’approvisionnement et de distribution,
disponibilité et moindres coûts des transports.
Les communes de la daira ont une vocation agricole. La superficie
agricole totale est de 16 876 ha pour l’ensemble de la daira, 10 466
ha à Mila, 4220 ha à Sidi Khelifa, et 2190 ha à Ain Tine. La production céréalière est à 77,56 pour cent de blé dur, 12,06 pour cent
de blé tendre et 10,38 pour cent d’orge. La production arboricole
porte principalement sur les olives et les figues. Les terres au repos
représentent 50 pour cent des terres labourables. Ceci constitue une
opportunité au développement de l’élevage des espèces animales,
qui porte sur les bovins à raison de 8578 têtes, les ovins dont le
nombre s’élève à 24 990 têtes, et les caprin avec 2026 têtes. Il existe
également, l’apiculture à raison de 5090 ruches, et l’aviculture pour
un nombre de 117 600 poulets de chair.
Les unités industrielles existantes sur le territoire de la daira sont
exclusivement le produit d’investissements privés. Leurs activités concerne les secteurs de l’agroalimentaire, des matériaux de
construction, de la céramique, la fabrication de mobilier scolaire, et
de la menuiserie métallique. Ces unités emploient 251 travailleurs.
Les carrières d’agrégats et de sable sont concentrées dans la commune d’Ain Tine, elles génèrent 63 emplois.
En ce qui concerne l’alimentation en eau potable, on note un taux de
raccordement de 92 pour cent pour l’ensemble de la daira. L’assainissement représente une proportion plus importante, elle atteint
98 pour cent. Les communes de la daira de Mila ont un taux de couverture en électricité appréciable, il avoisine 99 pour cent. Celui du
gaz naturel est de 85 pour cent à Mila et de 66 pour cent à Ain Tine.
La commune de Sidi Khelifa n’est pas encore raccordée au réseau de
gaz naturel.
La situation des routes dans la daira est caractérisée par un réseau
d’une longueur de 113,300 km, tous types confondus. 31 710 km de
routes nationales, 18 km de chemins de wilaya, 38,8 km de chemins
communaux, et 24, 8 km de pistes. Les routes en bon état représentent 10,3 km.
L’entrée du mausolée de Cheikh
Bencheikh El Hocine
Minaret de la zaouia construit en 1847
La Zaouïa Bencheikh El Hocine est implantée sur le territoire de la commune de Sidi Khelifa. Confrérie sociale
et religieuse, elle aurait été fondée en 1660. C’est une
Zaouïa qui a rayonné dans le passé sur toute la région.
De nos jours, elle continue à assurer l’enseignement
du Coran aux enfants de la localité. La bibliothèque
de la Zaouïa est riche de plus de 15 000 ouvrages. La
possession de biens terriens, 800 ha à Sidi Khelifa et
100 ha à Ferdjioua, lui permet d’assurer son propre
financement. A l’époque de la dynastie hafside de
Tunisie, elle joua un rôle important et eut une influence
certaine sur l’épanouissement des valeurs culturelles
et cultuelles, notamment sous le règne de Cheikh Abou
Yacoub El Mazari, oncle d’Ibn Kanfoud le Constantinois. Issu de cette
confrérie, Cheikh Abbas, érudit de
la Zitouna et d’El-Quaraouine, très
connu en France, était membre de
l’Association des oulémas algériens,
président du Haut Conseil Islamique
d’Algérie, dés sa création, prédicateur le vendredi à la Grande Mosquée
d’Alger, puis Recteur de l’Institut
Musulman de la Mosquée de Paris de
Cheikh Abbes (1912-1989)
1982 jusqu’à sa mort en 1989.
Oued Endja
Issue du découpage administratif de 1984, la daïra
d’Oued Endja, anciennement Redjas, s’étend sur une
superficie de 53,39 kilomètres carré. Elle compte une
population, dont le nombre s’élève à 20 668 habitants, avec une densité de 370 habitants par km2.
Située dans la zone des hauts piémonts du Nord de la
wilaya, elle se trouve à une altitude.
Le territoire de cette circonscription
administrative est réputé pour abriter
de magnifiques paysages et des sites
naturels d’une grande beauté, à
l’instar des cascades de Tamda. La
région était également connue pour
sa poterie originale et la petite ville
d’Oued Endja pour ses fontaines et
ses jardins.
Oued Endja ou Redjas ?
La commune de
Oued Endja
La question est en elle-même, un
« casse tête », tant elle est enveloppée de confusion. Au lendemain du
découpage de 1984, la commune de
Redjas devient daira de la nouvelle
wilaya : Mila, et prend l’appellation
d’Oued Endja, par rapport au cours
d’eau qui la traverse. Le texte de
création de la nouvelle daira laissait,
cependant, planer le doute sur l’appellation du chef lieu de commune, et
de daira qui, selon certaines interprétations devaient conserver la dénomination de Redjas, alors que d’autres
avis, affirmaient que la nouvelle
appellation concernait l’ensemble
des institutions, commune, daira et
chef-lieu. La situation débouche sur
imbroglio aux conséquences multiples, aussi bien sur le plan administratif, que sur le plan juridique,
au point où cela suscita le mécontentement légitime des citoyens. Le
problème essentiel résidait dans le
Les Cascades de Tamda
Non loin de la petite agglomération d’Ahmed Rachedi, à
proximité de Tamda, un petit hameau de la commune, accroché au flanc d’un rocher abrupt, s’écoule, dans le tapage des
cris stridents des chardonnerets, l’onde des magnifiques
chutes de Tamda, dont le bruit fracassant, et les embruns qui
s’y dégagent, font aux lieux une atmosphère irréelle, et les
habillent d’une parure aux tons multiples, faite de verdure et
d’eaux ruisselantes. Offrant au regard une beauté naturelle
unique, ces spectaculaires chutes d’eaux, participent également
à l’irrigation de la plaine qui s’étend aux pieds de la falaise, d’où
elles jaillissent, comme par enchantement. Les lieux constituent indéniablement, un potentiel sûr, pour le développement
et la promotion du tourisme de détente et de loisirs, là où l’éclat
éblouissant de la nature, va à la rencontre de l’action intelligente de l’homme. Les touristes « écolos » sont attirés par les
sites pittoresques, et apprécient énormément les randonnées
pédestres et équestres, sur les sentiers sinueux des maquis
aux senteurs enivrantes, qui pendant la guerre de libération
nationale, avait constitué un haut lieu de résistance et de
refuges pour les djounouds de l’ALN. De nombreux vestiges de
casemates y sont visibles et connus à ce jour.
Ain Tamda, qui signifie en berbère « la flaque d’eau », abrite
aussi un site archéologique important, situé au sud de la
mechta de Tamda. Ce site abrite en effet, des vestiges, dont
notamment, celles d’une ville romaine, située sur le versant
nord de djebel Belaïd, non loin des cascades. Kef Tamda, lieu
paradisiaque, gagnerait à être aménagé et mis en valeur.
fait que certains natifs de
l’agglomération, étaient
inscrits comme étant
nés à Redjas, alors que
d’autres avaient comme
lieu de naissance, Oued
Endja. L’autre aspect de
la question est de savoir
pourquoi il y a eu changement d’appellation,
pourquoi Redjas a cédé
la place à Oued Endja,
alors que l’histoire de
Redjas remonte, semblet-il, à l’époque romaine.
Achour Cheurfi, rapporte dans son ouvrage «
L’entrée de la daïra de Oued Endja
Dictionnaire des localités
algériennes » publié aux
éditions Casbah, ce qu’il a qualifié de, « l’énigme Redjas » : «
L’étymologie du mot Redjas dériverait, selon l’historien Abdallah Cheriet, dans son ouvrage intitulé « Le miroir de l’Histoire » du mot romain « Reggas » et signifierait « Plaine », une
explication somme toute logique, au vu des grandes étendues
de terres planes qui cernent le village. Les romains de Milev
venaient à Reggas chasser les animaux, explique M.Cheriet.
D’autres sources soutiennent que Redjas serait une fusion
des deux mots tamazight « Erred » et « Eldjass » et signifiant «
Terre » et « Rouge » ou « Terres rouges » du fait de la couleur
du sol (argile principalement) qui est rougeâtre. Selon d’autres,
Redjas tirerait sont origine des mots arabes « Sedra » et « Sdjars
» qui auraient avec les différentes déformations orales des gens
du terroir et d’ailleurs, donné le mot Redjas, une hypothèse
d’autant plus paisible que les premiers habitants n’ont jamais
manqué de parler des vastes champs de Sedra qui entouraient le
village. Toutes les explications convergent quant à la nature de
la terre. Une chose est sûre, c’est que la localité ne date pas de
l’époque coloniale, mais existait bien durant l’époque ottomane
et s’appelait Redjas El Ferrada, et qui servait d’escale aux beys
de Constantine qui se déplaçaient à Alger ».
Dans tous les cas, cette énigme constitue un sérieux problème
qui mériterait à être traité aussi sérieusement par les autorités
concernées, d’autant que des citoyens l’entrevoient sous un
angle sensible, celui de leur « Identité ».
de bovins. La superficie agricole utile (SAU) est de l’ordre de
6835 ha, alors que la superficie totale exploitée est de 6547 ha,
impliquant 2725 ha d’exploitations agricoles collectives, (EAC)
et 541 ha représentant les exploitations agricoles individuelles,
(EAI), en plus de 3569 ha utilisés par des particuliers. L’élevage,
qui occupe une place prépondérante, se
décompose en 1738 bovins, 7069 ovins,
1280 caprins, 110 essaims d’abeilles et
pas moins de 25482 unités de volaille.
La commune dispose en outre d’une
appréciable couverture forestière
estimée à 1430 ha répartis sur des zones
rurales et montagneuses, permettant
l’intensification du reboisement. Les
sites les plus boisés sont incontestablement ceux de Taridalt, Bendellala, El Madyous, Bouitane, Bouilaf et
Essatha. Il est essentiel de noter qu’à
ces atouts agricoles, il faut ajouter les
opportunités touristiques dont regorge
la circonscription de Ahmed Rachedi,
lesquelles, pour peu qu’elles soient
bonifiées, donneront un autre élan au
Ahmed Rachedi, le même nom
développement socio-économique local.
Les deux autres communes de la daira, présentent les
mêmes caractéristiques typographiques que celle du chef
lieu de la circonscription administrative.
Commune d’Ahmed Rachdi :
Le territoire de la commune d’Ahmed Rachedi est situé au
centre de la wilaya de Mila, à 4 km au sud du chef lieu de
daira : Oued Endja. Etalée sur une superficie de 92,82 km2,
elle compte une population de 16 911 habitants, avec une
densité de 170 habitants par km2. Dénommée Richelieu
à l’époque de la colonisation française, la commune porte
aujourd’hui le nom d’Ahmed Rachedi,
L’agriculture est le premier créneau économique de la
circonscription. Espace à vocation agricole, elle recèle un
immense gisement de richesses liées au travail de la terre
: céréaliculture, culture maraîchères, et élevage d’ovins et
(avec la même orthographe) que
celui du cinéaste, qui lui, est natif
Commune de Zeghaia :
des Aurès.
Il s’agit là d’un héros de la guerre Située au centre-est de la wilaya de Mila, à
de libération tombé les armes à 7 Km du chef lieu, la commune de Zeghaia
la main dans la région, lors d’un occupe une superficie de 60 km2. Elle
accrochage avec l’armée coloniale, compte une population dont le nombre
le 12 mars 1957.
s’élève à 18 449 habitants avec une densité
de 294 habitants par km2. Le village de
Zeghaia est construit en pente nord-sud
au pied d’une montagne, dite Essatour
qui culmine à 615 mètres. Au nord se trouve le barrage de Béni
Haroun, qui recouvre le lit de l’Oued Endja. À l’ouest on trouve
une large forêt d’exploitation. Il est réputé dans la région, pour
ses commerces et son marché hebdomadaire (tous les lundis).
Un nouveau marché moderne a été inauguré en 2010. En 1864,
Zeghaia fût le théâtre d’une insurrection anticoloniale des
tribus de la région, notamment celle des « Zouaghas ». Durant
la guerre de libération nationale, elle fut un haut lieu de la
résistance et de nombreux habitants de cette cité, tombèrent en
martyrs, dans le combat anticolonialiste. Elle est restée paisible
durant la décennie noire qu’a traversée l’Algérie dans les années
1990.
Ces dix dernières années, elle est devenue le centre actif
d’une nouvelle activité économique, générée par les effets
bénéfiques du barrage de Béni Haroun : l’héliciculture, ou
élevage de l’escargot. Cette activité, qui est en plein essor, a
déjà engendré une assez importante création d’emplois, aussi
bien directs, qu’indirects. L’élevage de l’escargot se développe
à un rythme soutenu d’une année à l’autre, à la faveur de la
forte teneur en humidité qui caractérise les régions situées
à proximité du barrage de Béni Haroun. La cueillette est de
plus en plus importante dans les localités de Zeghaia, Chigara,
Sidi Merouane, Ferdjioua et Grarem Gouga. Par ailleurs, le
volume des exportations vers la rive Nord de la Méditerranée,
progresse d’année en année, générant de substantiels revenus
en devises. Une des plus importantes sociétés d’export, parmi
les 40 implantées sur le territoire national, a son siège social
à Zeghaia. En plus de l’exportation de l’escargot, l’oignon
sauvage et la châtaigne, l’entreprise projette de se lancer dans
le créneau de la tomate sèche.
La répartition de la population de la Daira est relativement
équilibrée entre les trois communes qui la composent. Elle
est suburbaine sur l’ensemble des communes, et a tendance
à se développer, ceci par le fait de la proximité avec Mila, où à
terme l’offre connaîtra une saturation. L’emploi est essentiellement assuré dans les secteurs des services et de l’agriculture. On n’observe pas de disparités importantes, à l’image des
autres dairas, dans la structure de l’emploi. L’emploi est relativement insignifiant dans l’industrie et l’artisanat. Les microentreprises créées en 2006 sont au nombre de 51 unités. Parmi
ces entreprises, sept ont été mises sur pied par des femmes
promotrices. Les entreprises créées ont généré 148 emplois.
La superficie agricole totale (SAT) de la daira est de 18 596 ha.
La commune d’Ahmed Rachedi bénéficie de la plus grande
surface. La superficie agricole utile (SAU) est de 15 272 hectares. Les pacages et parcours représentent 17 pour cent de la
SAT, et les terres improductives en représentent 7 pour cent,
ce qui présente un indice favorable au développement de l’élevage des espèces animales. L’emploi généré par les exploitations agricoles est de 3729 postes de travail. L’activité agricole
est prédominante dans la daira. La production céréalière est
de 46,6 pour cent de blé dur, 36,3 pour cent de blé tendre,
16,6 pour cent d’orge, et 4,8 pour cent d’avoine. La production arboricole porte principalement sur les amandes (6630
quintaux), les olives (1507 quintaux), les figues (260 quintaux),
et le raisin (10 quintaux). L’élevage des espèces animales porte
sur les bovins à raison de 2054 têtes dont 804 vaches lai-
tières, les ovins dont le nombre s’élève à 16 783 têtes, les caprins
pour 1046 têtes. Il existe également l’apiculture à raison de 798
ruches produisant 5700 kilogrammes de miel, et l’aviculture
pour un nombre de 105 000 poulets de chair.
L’activité industrielle est bien timide sur le territoire de la daira.
Il y a ça et là, quelques unités de statut privé, qui produisent
des boissons gazeuses, du plâtre et des produits de menuiserie
générale. Ces unités emploient 76 travailleurs.
On enregistre au niveau de la daira, un taux de raccordement au
réseau d’eau potable supérieur au taux moyen de la wilaya, qui
est de l’ordre de 69 pour cent. Il est de même pour l’assainissement, le taux moyen de wilaya est de 78,95 pour cent proche
du taux de raccordement de la commune d’Ahmed Rachedi, qui
est le taux le plus faible de la daira. Les communes de la daira
d’Oued Endja ont un taux de couverture en électricité proche de
99 pour cent. Celui du raccordement au réseau de gaz naturel
est de 99 pour cent à Oued Endja et nul dans les autres communes.
La situation des routes sur le territoire de la daira est caractérisée par un réseau d’une longueur de 126,36 km, tous types
confondus. 14,26 kilomètres de routes nationales, 30,5 kilomètres de chemins de wilaya, 67,45 kilomètres de chemins
communaux, et 14,15 kilomètres de pistes. Les routes nationales
sont situées à Oued Endja et Zeghaia, alors que les chemins de
wilayas sont situés dans la commune d’Ahmed Rachedi. L’état
du réseau routier communal situé à Oued Endja et Ahmed
Rachedi est à 52 pour cent mauvais. Les routes dont l’état est
estimé moyen représentent 26 pour cent.
Rouached
C’est après le découpage administratif de 1984, que
Rouached a été élevée au rang de daira. Elle compte
aujourd’hui plus de 38 000 habitants, avec une
densité de 277 hab/km2. Situé à une altitude allant
de 240 mètres à 1145 mètres, son territoire occupe
une superficie de 97,7 km2. Le chef-lieu de daira est
distant de 32 km du chef lieu de wilaya, 83 km de
Constantine, 130 km de Jijel et 95 km de Sétif.
La commune de
Rouached
La petite ville de Rouached se trouve à 550
mètres d’altitude. Implantée à la base du
versant sud du djebel Benflak qui culmine
à 783 mètres d’altitude, elle est également
entourée de deux autres monts:
Boucharef, et Ouakissène, qui
s’élèvent respectivement, à des
hauteurs de 1150, et 1045 mètres.
Elle compte deux communes,
celle du chef lieu et Tiberguent,
ainsi que quatre agglomérations
secondaires : Sidi Rezzouk, Ayoun
Tfalat, Kezioua et El Fedj. Rouached tirerait son nom de celui
d’un érudit ayant vécu au dixseptième siècle, Abdelkader El
Rachidi, juge et mufti de Constantine. Depuis que leur cité avait été
consacrée « ville la plus propre
de la wilaya », les habitants,
notamment les jeunes, redoublent
d’efforts pour préserver cette réputation.
La Mosaïque de Sidi-Zerrouk, dans la
commune de Rouached.
Découvert récemment, le site archéologique de Sidi Zerrouk, d’une importance
avérée, occupe une superficie de 140
mètres carrés, et renferme des mosaïques
romaines qui témoignent de la dimension historique de la région où, plusieurs
civilisations se sont succédé. Il semblerait,
d’après les premiers constats, que c’est là
des thermes de l’époque romaine, ceci est
d’autant plus vraisemblable, que la wilaya
de Mila est connue pour ses bains romains,
Mahieddine Amimour, écrivain et ex-ministre est natif de Rouached
La Mosaïque de Sidi-Zerrouk dans la commune de Rouached.
dont celui, non loin des lieux, de Béni Guecha, situé sur
le territoire de la daira de Ferdjioua. Cette découverte
laisse espérer que Rouached sera désormais intégrée
dans le circuit du tourisme culturel et historique.
Commune de Tiberguent
La commune de Tiberguent, créée après le découpage
administratif de 1984, compte 9765 habitants, avec une
densité de 194 hab/km2. Situé à une altitude allant de
300 mètres à 830 mètres, son territoire occupe une
superficie de 47,76 m2. Appelée également « Skouma
», elle est localisée au centre de la wilaya de Mila, à 4
kilomètres de Rouached, et à 25 kilomètres à l’ouest du
chef lieu de wilaya. Située sur des terres fertiles, dans
une vallée que borde l’Oued Melah, elle fait partie d’une
région à vocation agricole. Une agglomération secondaire, appelée Draa Ben Khelifa, lui est rattachée.
Population et emploi :
La population de la daira de Rouached est relativement
rurale. La population suburbaine y représente 37 pour
cent. Elle est à 50 pour cent
suburbaine dans la commune
de Rouached et à 100 pour cent
rurale ou semi-rurale dans
la commune de Tiberguent.
L’emploi est assuré à 40 pour
cent par le secteur agricole, et
à 25 pour cent par celui des
services. Le BTP, l’administration et le commerce viennent
en troisième position avec 10
pour cent. 23 micro entreprises
ont été créées, parmi elles, 3
ont été initiées par des femmes
promotrices. Ces entreprises ont
généré 73 emplois.
Les secteurs économiques :
La superficie agricole totale de
la daira représente 4,1 pour cent
de la SAT de wilaya. La SAT de
la commune de Rouached est
presque deux fois supérieure à
celle de la commune de Tiberguent. La superficie agricole
utile représente 78,1 pour cent
de la SAT du territoire de la
daira. Les terres improductives
en représentent 3 pour cent, et
18,2 pour cent constituent des
pacages et des parcours. La SAU
est à 88,1une terre labourable.
A la sortie de la localité de
Rouached, il est impossible que
le regard ne soit pas attiré par
la représentation d’un immense
drapeau de l’Algérie étalé sur le
flanc de la colline de Benflag qui
surplombe le village de Rouached.
En fait, il s’agit d’une peinture à
même la colline d’un drapeau qui
fait 50 m sur 20 m , réalisée par
des jeunes de la localité.
Ce qui confère à la céréaliculture la prédominance dans la région.
La production céréalière est à 52,7 pour cent de blé dur, à 33,3
pour cent de blé tendre, et à 13,9 pour cent d’orge. Sur le plan
arboricole, on produit des amandes à raison de 2990 quintaux,
des olives avec 2510 quintaux, et des figues avec 400 quintaux.
En comparaison avec les autres dairas, l’élevage des espèces
animales peut connaître un meilleur essor, il représente 2,9 pour
cent de la production bovine, avec 2363 têtes dont 804 vaches
laitières, 4,3 de la production ovine avec 13 185 têtes, et 5,9 pour
cent de la production des caprins avec 2285 têtes. La production
de miel est de 7400 kilogrammes pour 1252 ruches. La superficie forestière de la daira représente 3,8 pour cent de la surface
forestière totale de la wilaya.
Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est de 70,6
pour cent dans la commune de Rouached, et de 94,7 pour cent à
Tiberguent. L’assainissement représente une proportion élevée,
il atteint pour l’ensemble du territoire de la daira un taux de raccordement de 85 pour cent. Il existe dans la commune de Rouached, une source thermale : la source de Dar Echikh. Son débit
est d’un litre par seconde et la température de l’eau de 34 degrés.
Les communes de la daira ont un taux de couverture en électricité
de 99 pour cent. Celui de la couverture en gaz naturel est de 56
pour cent à Rouached et de 98 pour cent à Tiberguent.
Le nombre de commerçants dans la daira, s’élève à 836, dont 15
personnalités morales. Les commerces sont situés essentiellement dans la commune de Rouached (77 pour cent).
La longueur totale du réseau routier de la daira est de 101,81
kilomètres, répartit en8, 84 kilomètres de routes nationales, 25,4
kilomètres de chemins de wilaya, 52,25 kilomètres de chemins
communaux, et 15,32 kilomètres de pistes.
Sidi Merouane
La daira de Sidi Merouane est issue du découpage de
1991. Auparavant, c’était une commune rattachée à
la Daira de Grarem Gouga. Elle compte aujourd’hui
une population de 39 648 habitants, avec une densité
de 660 hab/km2. Son territoire occupe une superficie
de 35 km2, et comporte deux communes, celle du chef
lieu de daira, (24285 habitants) et celle de la commune de Chigara.
La daira de Sidi Merouane se
trouve sur une plaine, en légère
pente sud-nord. Elle est bordée
au nord, en arc-de-cercle par le
barrage de Béni Haroun, ce qui
lui donne un aspect de presqu’île.
Localisée au nord-est de la wilaya,
elle se trouve à 12 kilomètres du
chef lieu de wilaya. Région à vocation agricole, elle ne connait pas
d’autres activités économiques.
Cependant, les conditions créées
par le barrage de Béni Haroun,
laissent espérer l’émergence de
nouvelles activités, notamment
touristiques.
Des traditions populaires
bien conservées.
La commune de
Sidi Merouane
Dans la région de Sidi Merouane,
les traditions populaires qui ont un
lien puissant avec le quotidien des
gens du peuple, sont généralement
bien conservées. Parmi ces traditions, celle d’El Machâal de Ramadhan, défie le temps depuis le
début des années soixante. La tradition remonte, plus exactement,
au mois de Ramadhan de l’année
1964, soit deux années après le
recouvrement de l’indépendance.
Des habitants des régions de
Tadrar et de Makhnache, situées
de part et d’autre d’Oued El-Kébir, qui n’entendaient pas l’appel
du muezzin à l’heure du Maghreb,
avait demandé à un imam, un
Sidi Merouane avançant imperceptiblement vers les eaux du barrage
certain Mohamed Kechichou, de
les avertir du moment de la rupture
du jeûne, par un signal lumineux, à
Un site archéologique datant
partir de sa maison, située au lieu dit
du IIIe siècle avant notre ère a
Fedj El-Kharoub, sur les hauteurs du
été enseveli sous des tonnes de village. Depuis, El-Mechâal ne s’est
pierres et de terre en 2004. Le
plus éteint car, même de nos jours,
site d’El-Bénia, selon l’appellaces régions enclavées demeurent hors
tion locale, situé à l’entrée Est de de la portée du champ du muezzin.
la localité, renfermait des trésors Très attendu par les habitants de ces
archéologiques inestimables,
localités, El-Mechâal est accueilli par
dont des pièces de monnaie à
des chants d’enfants dans les ruelles
l’effigie de l’empereur romain
de ces mechtas. Dès qu’il s’allume,
Constantin Ier qui régna à cette
on se met à entonner, joyeusement,
époque, des colonnes de pierre
“El-Mechâal s’est allumé, que les
d’une certaine hauteur et une
jeûneurs mangent, joyeux Ramadextraordinaire variété d’ustenhan”.
siles et de débris d’objets de
Une petite histoire, pour un devoir de
l’Antiquité. Faisant fi de leur
mémoire.
valeur historique, et de tout ce
L’histoire en elle même peut paraître
qu’ils représentaient pour la
banale, mais combien n’est-elle pas
recherche,et la mémoire collecchargée de symboles ! C’est l’histive, ces repères de l’histoire de
toire d’un peuple fier n’ayant jamais
la région ont été purement et
accepté de courber l’échine sous le
simplement effacés et remplajoug de l’oppression coloniale. C’est
cés, par une pépinière ! Ce site
l’histoire racontée par un homme,
aurait gagné à faire l’objet de
qui a atteint, aujourd’hui, le troirecherche approfondie, de façon sième âge, soixante ans, sinon plus, et
à déceler toutes ses richesses.
qu’il livre à travers les souvenirs de
Ceci aurait permit, d’abord sa
l’enfant qu’il a été. Une histoire vécue
classification et sa protection,
à l’époque de « la nuit coloniale » :
ensuite son rajout au répertoire « Je ne prétends pas être un hisdes nombreux sites historiques
torien, ni un homme de lettre. J’ai
du patrimoine de la région.
vécu humblement parmi une classe
moyenne, pour ne pas dire sans
ressources suffisantes. Je me souviens passablement de la guerre
Des sites archéologiques
à l’abandon ?
d’Algérie. Mais les événements vécus, ou racontés par les
proches sont, à jamais, gravés dans ma mémoire d’adolescent : Les rafles nocturnes des militaires français, le
passage des goumis à dos des chevaux, qu’ils appelés avec
fierté par les prénoms de leur anciens propriétaires. Sans
oublier les trois jours noirs où tous les hommes du village
avaient été amassés dans une cour devant la mairie sans
bouger, même pour satisfaire leur besoins naturels ; ce
jour là beaucoup ont disparus, à jamais. Un jour, parmi tant
d’autres, un goumi s’est révolté contre les français et a tué
plusieurs soldats, l’événement s’est déroulé devant l’école,
De joyeuses lycéennes dévalant la pente douce menant à leur village
avant l’entrée de huit heures, devant les yeux de tous les
écoliers, heureusement aucun élève n’a été blessé. Ce jour
là, il m’est arrivé une chose que je n’oublierai jamais. J’étais
avec mes copains devant la porte de l’école, on parlait en
arabe, de « cartousses » (figues). Brusquement, un sergent
de l’armée française est venu derrière moi et m’a pris
violement par les épaules. Tout en m’entrainant vers le
deuxième bureau, il criait « Où tu as vu les cartouches ?».
Il a fallu l’intervention de M. Zermati, un enseignant d’origine juive qui, connaissait bien l’arabe, sans jamais le parler
devant les élèves, pour que je sois libéré ; il avait expliqué le
quiproquo ».
La commune de Chigara.
La commune de Chigara, ou Chigara Zouabi, ou bien
encore, Zouagha, est localisée dans l’extrême nord de la
wilaya. Limitrophe de la wilaya de Jijel, elle se trouve à flanc
de montagne, bordée au sud par le barrage de Béni Haroun.
Dominée au Nord par Djebel Moul El M’cid qui culmine à
une altitude de 1292 mètres, elle compte une population de
... En plus du panorama, un air pur
et vivifiant.
La figue de Barbarie,
fruit divin des montagnes de Chigara.
Les primeurs des figues de Barbarie des
montagnes de Chigara provoquent la ruée dans
toute la wilaya de Mila. On leur fait la part belle
pratiquement partout ! En effet, depuis les
tous premiers jours du mois d’août, période à
laquelle apparaissent les premières figues de
Barbarie sur les places commerciales, les fruits
de saison, juteux, bien sucrés et délicieux sont
relégués au second plan. À voir les bousculades
matinales devant les étals de fortune et les
voitures des vendeurs de figues de Barbarie, on
croirait qu’il n’y a pas d’autres fruits au marché
! La figue de Barbarie de Chigara est réputée
pour sa saveur muscadée et son bon calibre.
15 437 habitants, avec une
densité de 294 hab/km2.
Son territoire s’étale sur
une superficie de 49,94
km2. Depuis la construction du barrage de Béni
Haroun, le pont qui la
reliait à Sidi Merouane
a été submergé obligeant les citoyens à faire
un détour de 35 km, au
lieu de 7 km auparavant,
pour rejoindre le chef
lieu de daira. Un projet
de construction d’un
viaduc est très attendu. Le
territoire de la commune
actuelle correspond plus
ou moins au douar Ouled
Yahya de la tribu des
Zouaghas. Le 1er janvier
1881, il est rattaché à la
commune mixte de Mila,
puis le 19 avril 1888, la
région est intégrée à la
commune de plein exer-
cice de, Sidi Merouane. Chigara devient une commune à son
tour en 1984. Cette région, était, selon certains témoignages,
connue autrefois sous le nom de Zouagha et figurait même dans
des manuels d’histoire. C’est sous cette dénomination, que la
commune s’était illustrée dans la résistance contre l’occupation
française, notamment entre 1860 et 1880.
La population de la daira est à 58 pour cent rurale, et à 42 pour
cent suburbaine. L’emploi est essentiellement assuré par le
secteur des services à Sidi Merouane, et par celui de l’agriculture
à Chigara. 29 micro-entreprises ont été créées, parmi celles-ci, 3
entreprises sont le fait de femmes promotrices. Ces données sur
la population et l’emploi indiquent la fragilité de la région sur
le plan de l’activité économique. Les opportunités d’investissement surtout dans le domaine touristique au vu de la région de
Chigara qui est une zone forestière
La superficie agricole totale dans la daira est de 7189 hectares. La
superficie agricole utile est de 4035 hectares. Elle se répartit en
terres labourables (2135 ha), et en plantations fruitières (926 ha).
Les pacages et parcours sont beaucoup plus situés à Chigara. On
produit essentiellement du blé dur, à raison de 65 pour cent, du
blé tendre à 14 pour cent, et de l’orge à 20 pour cent. La production arboricole est de 4270 quintaux d’olives, 320 quintaux de
figues, et 132 quintaux d’amandes. La production animale porte
sur l’élevage de 3189 têtes de bovins, dont 1171 vaches laitières,
8369 têtes d’ovins, et 536 têtes de caprins. La production laitière
est de 57 911 526 litres. Le nombre de ruches est de 636. Elles
produisent 4006 kg de miel. La superficie totale forestière est
de 1243 hectares. Elle couvre 18,45 pour cent du territoire de la
commune de Chigara. La superficie de forêts naturelles est de
298 ha, celles des maquis est de 277 ha, et la surface reboisée est
de 668 ha.
Le raccordement au réseau d’eau potable est appréciable dans
la commune de Sidi Merouane où il atteint un taux de 97 pour
cent, par contre il n’est que de 30,85 pour cent à Chigara.
L’assainissement représente une proportion plus importante
avec un taux de raccordement de 93 pour cent à Sidi Merouane
et 83 pour cent à Chigara. Le taux d’électrification est proche de
99 pour cent sur tout le territoire de la daira, par contre pour le
gaz naturel il n’est que de 80 pour cent pour le chef lieu de daira
et nul à Chigara.
Le réseau routier de la daira est long de 80,5 de routes. Il se
répartit en 2,5 kilomètres de routes nationales, 24,4 kilomètres
de chemins de wilaya, 50,7 kilomètres de chemins communaux,
et 2,9 kilomètres de pistes.
La daira de Tadjenanet se situe à l’ouest de la wilaya de
Mila, à 17 km de Chelghoum Laid. Elle est traversée d’est
en ouest par l’oued qui lui a donné son nom. À 10 km au
sud, se trouve la forêt d’Ouled Abdennour adossée au
Djebel Rokbet ank Djmal. Tadjenanet est un nom d’origine berbère qui signifie « Les jardins » Anciennement
appelé Saint Donat, c’était un village colonial créé en
1872 sur le territoire de la commune d’Oued Athmania,
au bord de Oued Tadjenanet.
Tadjenanet
Vikoula5
La daira regroupe les communes de Tadjenanet (57
692 habitants), Ouled Khelouf et Benyahya Abderahmane. Elle compte une population de 80 626
habitants, avec une densité de 254 hab/km2. Situé
sur les hautes plaines, à une altitude allant de 825
mètres à 1160 mètres, son territoire s’étend sur une
superficie de 210,75 km2.
La doyenne de Tadjenanet : 114 ans
Commune de Tadjenanet.
Le marché hebdomadaire de la ville de Tadjenanet est devenu, au fil de ces dernières années, une
La commune de
place commerciale imposante, et incontournable.
Tadjenanet
Classé parmi les plus grands forums commerciaux
du pays, il s’est vite imposé comme une des plus importantes sources
de revenus de la commune.
Pour les uns, c’est l’eldorado du négoce et de la débrouillardise,
autrement dit la place forte de l’informel, où tout est permis. L’essentiel, c’est de faire des affaires, peu importe les moyens utilisés. Pour
les autorités communales :
« Le marché est la principale cause du progrès économique et social
de la ville ces dernières années. Il tend à prendre une place de rang
international dans la mesure où il constitue un espace de grandes et
multiples transactions commerciales ». Toujours selon les responsables communaux : « Ce marché est réglementé et suscite beaucoup
d’intérêts pour l’activité locale en emplois indirects.» La commune
aspire ainsi, à devenir une métropole commerciale indéniable.
Profitant de son implantation en plein carrefour cardinal entre l’est
et l’ouest, la municipalité met rationnellement à profit la situation
géostratégique qui la place ainsi en plein axe la RN5, et de l’Autoroute Est/Ouest. Cet immense pôle commercial donne l’impression,
cependant, de s’essouffler. Précisément depuis l’émergence, il y a
quelque temps, de grandes et imposantes sphères commerciales, à
l’image des somptueux centres commerciaux de Dubaï (El Eulma)
et le filon d’or que constitue Aïn Fakroun concernant l’habillement.
L’appel des sirènes étant irrésistible, près de 95% des grossistes et
marchands de l’électroménager ont transféré leurs activités à Dubaï
Capitale de la pièce détachée pour véhicules automobiles mais aussi du bois de
construction.
en raison de son standing, du confort et de l’attrait qu’il exerce sur
les différents partenaires et fournisseurs.
Il est vrai que les recettes issues de la mise en location des marchés
publics de Tadjenanet et de Chelghoum Laid ont régressé de 20
à 40 millions de dinars. Ce qui a peut être poussé de nombreux
commerçants de la ville à orienter leurs activités vers le commerce à
grande échelle, de la pièce détachée pour véhicules automobiles.
Commune d’Ouled Khelouf :
La commune d’Ouled Khelouf se situe au sud-est de la wilaya de
Mila. Elle est constituée de deux agglomérations principales, le
chef-lieu à Oued Khelouf, dans la partie nord, et la seconde à 15 km
au sud : Hassi Bergoug. Son territoire s’étend sur une superficie de
252,78 km2, à une altitude allant de 850 mètres à 1290 mètres (La
plus grande commune de la wilaya). Elle compte une population
de 12 270 habitants avec une densité de 45 hab/km2. Deux plaines,
l’une au nord, l’autre au sud, compose le territoire de la commune.
Elles sont séparées au centre par un petit massif montagneux où on
trouve, deux forêts, d’une superficie de 5600 hectares au niveau de
Djebel Tafrent (1290 m.) et Djebel Chebka (1072 m.), qui offrent
des opportunités économiques non négligeables. Ouled Khellouf
se trouve sur l’ancien territoire de Douar El Brana qui faisait partie
de la commune de Châteaudun-du-Rhumel. En 1956 la commune
d’Ouled Khelouf est créée, en 1963 elle est intégrée à la commune
nouvellement créée de Bir Chouhadas. En 1984, elle reprend son
statut de commune. Le secteur de l’agriculture dans cette commune
est porteur d’une vraie dynamique de relance économique. Les
agriculteurs de la région investissent énormément dans l’agriculture, notamment dans la céréaliculture, l’élevage et les cultures
maraîchères. L’expérience probatoire de la culture intensive de
la pomme de terre, dont les agriculteurs de la commune en sont
les véritables pionniers, prouve que le secteur de l’agriculture est
La superficie agricole totale représente 17 pour cent de la SAT de
la wilaya. La superficie agricole utile représente 74 pour cent de
la SAT, et 99 pour cent de la SAU sont des terres labourables. Les
terres improductives représentent 5 pour cent de la SAT, et 19 pour
cent constituent des pacages et des parcours. La production céréalière est de 33 pour cent de blé dur, de 31 pour cent de blé tendre,
de 30 pour cent d’orge, et de 3 pour cent d’avoine. L’élevage des
espèces animales porte sur les bovins à raison de 13 204 têtes,
dont 6146 vaches laitières, 37 280 têtes d’ovins, et 4020 têtes de
caprins. La daira est également spécialisée dans la production de
poules pondeuses et de poulets de chair. Le territoire de la daira
est couvert par une forêt qui s’étend sur une superficie de 8657 ha.
Elle est située en grande partie dans la commune d’Ouled Khelouf,
qui a un cachet touristique particulier, du fait de la présence de
nombreuses grottes. C’est également la commune où le crane de «
l’Homme de Mechta El Arbi a été découvert.
porteur d’une vraie dynamique de relance économique. Cependant, Ouled Khelouf assume mal son statut de commune, elle vit
le parfait isolement, sans être réellement enclavée. Son réseau
routier, cause principale de cet isolement, gagnerait à être restauré
et modernisé.
Commune de Benyahya Abderahmane :
Le territoire de la commune de Benyahya Abderrahmane est
situé au centre de la wilaya de Mila. Il s’étend sur une superficie
de 110,39 km2, à une altitude allant de 845 mètres à 1175 mètres.
La commune compte une population de 10 664 habitants avec
une densité de 91 hab/km2. À l’époque romaine, le site portait
le nom d’Idicra, et était situé sur la route qui mène de Milev à
Cuicul. Anciennement, il était dénommé Douar Ouled El Arbi, et
faisait partie de la commune mixte de Châteaudun-du-Rhumel.
La circonscription deviendra une commune de plein exercice en
1956, sous le nom d’Aziz Ben Tellis. En 1963, elle est intégrée à
la commune de Saint Donat qui sera renommée Tadjenanet. Elle
reprend son statut de commune en 1984, sous le nom de Benyahia
Abderrahmane.
Et dans la daïra
La population est relativement urbaine à Tadjenanet, et rurale
dans les autres communes de la daira. L’emploi est essentiellement
assuré par les secteurs de l’agriculture, des services, du commerce
et de l’administration. La création de micro-entreprises a porté sur
60 unités qui ont généré 166 emplois. Parmi les entreprises créées,
6 unités sont l’œuvre de femmes promotrices.
17 unités industrielles relevant surtout de statut privé, sont
implantées sur le territoire de la daira. Leurs activités portent
essentiellement sur la production de boissons gazeuses, de farine,
de céramiques, de matériaux de construction, de tube en acier,
de câbles électriques, et d’éléments de menuiserie. Ces unités
emploient 368 travailleurs. Il existe également 3 carrières de production d’agrégats et de sable qui emploient 12 travailleurs.
Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est de 64 pour
cent à Tadjenanet, et de 20 pour cent dans les autres communes.
L’assainissement a une proportion plus importante. Elle atteint un
taux de 92 pour cent dans le chef lieu de daira, mais elle est largement inférieure dans les autres communes. L’ensemble du territoire de la daira a un taux de couverture en électricité proche de 99
pour cent. Celui du gaz naturel est de 81 pour cent à Tadjenanet, et
nul dans les deux autres communes.
Le nombre de commerçants dans la daira de Tadjenanet est de
1883 opérateurs répartis en 1758 personnes physiques et 125
entités morales. Une grande partie de ces opérateurs commerciaux activent dans le secteur de la pièce détachée pour véhicules
automobiles.
La situation des routes est définie par un réseau d’une longueur
de 252 kilomètres. Ce réseau se répartit en 17 kilomètres de routes
nationales, 18 kilomètres de chemins de wilaya, 202 kilomètres de
chemins communaux, et 15 kilomètres de pistes. L’état du réseau
routier communal est à 42 pour cent bon, à 36 pour cent moyen, et
à 20 pour cent mauvais.
La daira de Tassadane Haddada se situe au Nord Ouest
de Mila. Relativement enclavée et située en zone montagneuse, entre les villes de Ferdjioua et Jijel, elle s’étend
sur 103,8 km2. Perchée sur le flanc de la montagne dont
le point culminant est le sommet de Tamezguida à 1 600
m d’altitude, elle est traversée par la RN 77 A, d’une part,
et par Oued El Kébir, d’autre part.
Tassadane Haddada
Vikoula5
Tassadane Haddada regroupe 28 metchas dont les principales localités sont
Tassadane-centre, Lantia, Touta-Est
et Ouest, Oum Rabaâ, Chouarfa, S’tah,
D’har, Mazlia, Mirhoum, Akdayène,
Ayermane et Bouchekouf. Elle se
caractérise par la dispersion disproportionnée des îlots d’habitation, ce qui
rend difficile l’implantation des réseaux
de gaz naturel et d’AEP, et toute autre
opération d’édification.
La daira compte une population de 41
682 habitants, dont 18002 habitants
pour la commune de Tassadane Haddada, et 23 680 pour la commune de
Minar Zarza. La densité de la population
est de 271 habitants au kilomètre carré.
À l’arrivée des colons français, le douar
de Tassadane était appelé Arb El Oued.
À la constitution de la commune mixte
de Fedj M’zala en 1880, Tassadane
s’étendait sur 5 168 hectares.
L’activité repose alors sur l’agriculture
La commune de
Tassadane Haddada
Vikoula5
Une mosquée nouvellement construite au milieu des oliviers.
La commune de
Minar Zarza
(céréales, olives, fruits), ainsi que sur la
fabrication de savon mou à base d’huile.
La commune de Lantia qui correspond à
l’actuel territoire de Tassadane Haddada
est créée en 1956 avant d’être dissoute en
1963 pour être rattachée à celle de Ferdjioua. La commune sera recréée en 1984
en même temps que la wilaya de Mila. Les
activités principales de Tassadane sont
liées au secteur agricole, avec la culture
maraîchère et l’élevage, principalement
ovin et bovin.
Commune de Minar Zarza :
La commune de Minar Zarza est localisée au nord-ouest de la wilaya de Mila.
Elle est limitrophe de la wilaya de Jijel.
La commune est dominée au nord par le
massif forestier de la forêt de Djimla, avec
comme point culminant Djebel M’kerkech
qui est à une altitude de 1 370 mètres. Au
sud, elle est bordée par Oued El Kébir.
Elle compte une population de 23 680 habitants, avec une densité de 376 ha/km2.
Son territoire s’étend sur une superficie
de 60 km2. L’agglomération chef-lieu de
commune s’appelle Toumsalt, les quatre
agglomérations secondaires sont Tamoula,
Des paysages enchanteurs qui respirent le calme et l’air vivifiant
Ain Ali Laoulia, Ghedir Gueroua et Kaa El Kef. Le territoire
communal correspond aux anciennes fractions Ouled Ameur
et Zarza. Elles vont former deux douars-communes appelés
Minar et Zarza, le 19 décembre 1893, au sein de la commune mixte
de Fedj M’zala. Ensuite Minar fera partie de la commune de Lantia,
alors que Zarza de celle de Tassala. Finalement, Minar Zarza
devient une commune en 1984. La région est essentiellement
de vocation agricole. On y cultive des fruits et des maraîchers.
L’agriculture traditionnelle y est largement pratiquée, notamment en ce qui concerne la culture des oliviers. Le goût raffiné
et la succulence de ses pommes, figues, poires et raisin, fait
d’elle une région de référence en matière de production agricole de qualité. Elle dispose d’une superficie de 500 ha utiles à
la céréaliculture et une étendue de 15 km2 de vergers longeant
le cours d’Oued El Kébir.
La population est en totalité rurale sur l’ensemble du territoire
de la daira. L’emploi est essentiellement concentré dans les
secteurs de l’agriculture et des services. L’activité industrielle
est inexistante dans les deux communes de la circonscription.
Le programme de création de micro-entreprises porte sur sept
unités qui ont généré 18 emplois.
La superficie agricole totale dans la daira est de 14 627
hectares. La superficie des pacages et parcours s’étale sur
4637 hectares et celle des terres improductives est de 3663
hectares. La superficie agricole utile est de 6367 hectares.
Contrairement aux autres dairas, celle de Tassadane Haddada
a une configuration qui ne donne pas une prédominance aux
cultures céréalières, bien que, sur les
surfaces labourables 898 hectares sont
Une des zaouias les plus émiaffectées à la céréaliculture. La producnentes de la wilaya de Mila est tion de blé dur est de 5900 quintaux,
sans doute celle de Mallariya
alors que celle d’orge a atteint 2800
dans la daira de Tassadane.
quintaux. La production arboricole est
Son rayonnement a dépassé lar- plus importante dans la daira et porte
gement les frontières de la région sur les olives avec une récolte de 6356
notamment pendant la période quintaux, les figues dont la production
des Hafsides où son influence a s’élève à 922 quintaux, et les amandes
été considérable même auprés avec une récolte de 1750 quintaux. Bien
des tenants de la dynastie de
que la surface des terres au repos, ainsi
Tunis.
que celle des pacages et des parcours
Cette zaouia a été fondée par
soient importantes, l’élevage ne constiCheikh Yacoub Ben Amrân El
tue pas pour autant une spécialisation
Mellari et son fils youcef dans
de base. Ceci probablement, pour des
la lignée et les enseignements
raisons liées aux difficultés d’accès dans
de Abou Mediène Chouaïb de
cette zone montagneuse, où le climat
Tlemcen.
est rude. L’élevage des espèces animales
porte sur les bovins à raison de 2630
têtes, les ovins dont le nombre est de 16
376 têtes, les caprins pour 5832 têtes,
et l’apiculture avec 2180 ruches. La
superficie totale forestière est de 3404
ha, répartis en forêts naturelles (2191
ha), en maquis (652 ha), et en espaces
reboisés (561 ha). La commune de Tassadane Haddada bénéficie de la superficie la plus importante (2641 ha), ce qui
constitue pour son développement une
richesse et un atout certain.
Le taux de raccordement au réseau d’eau
potable dans la daira est inférieur au
taux moyen de la wilaya, il est de 43,7
pour cent à Tassadane, et de 31,8 pour
cent à Minar Zarza. L’assainissement
a une proportion plus importante,
mais reste inférieure par rapport à la
moyenne de la wilaya. Le taux de raccordement est de 62 pour cent à Tassadane
et de 67 pour cent à Minar Zarza. Les
deux communes de la daira ont un taux
de couverture en électricité proche de
98 pour cent. Elles ne sont pas encore
raccordées au réseau de gaz naturel.
La zaouia Mallariya
Le réseau routier de la daira est d’une longueur de 182,005
kilomètres répartis en 34,205 km de routes nationales, 15,4
km de chemins de wilaya, 93,9 km de chemins communaux, et 38,5 km de pistes. Les routes dont l’état est estimé
bon, représente 23,2 pour cent de l’ensemble du réseau
routier.
La région de Tassadane Haddada est riche par ses paysages,
ses reliefs et ses sites variés, tout aussi beaux les uns que
les autres. On y trouve des montagnes boisées, des plaines
verdoyantes, des piémonts aux tons chatoyants, et des plans
d’eau féeriques, dans une nature qui a conservé son état «
sauvage », et sa virginité. La forêt naturelle de Tassadane,
en plus d’être un lieu somptueux, envoûtant par ses tons
lumineux, enivrant par ses senteurs de plantes sauvages,
abrite une flore variée, et une riche faune. Il existe également en son sein des sources d’eau, à l’image de celle de
Tizimane. La forêt est composée de chênes liège, de chênes
zen, de chênes afares, et d’une multitude de prairies. Le
chêne liège occupe une superficie de 1049 hectares, alors
que les chênes zen et afares utilisent un espace qui s’étend
sur 1022 hectares. L’altitude dans cette forêt varie entre 812
et 1626 mètres. La faune qui y réside est constituée par différentes espèces animales : sanglier, lièvre, lapin, perdrix,
cailles, cigogne, moineau, tourterelle, et chardonnerets.
La splendeur des sites de cette région offre un cadre de
repos, d’acclimatation, de soin, et même d’inspiration que
l’œil humain ne se lasse pas de contempler. Le fait d’être
une zone enclavée qui n’a pas connu de développement
notable, lui a permit de préserver son écosystème. C’est
peut-être là, une chance et une opportunité pour les lieux
et les hommes de s’ouvrir sur un développement durable
et harmonieux, dans le cadre d’un schéma d’aménagement
du territoire respectant les sites naturels, et renforçant les
caractéristiques attractives. L’accès à cette zone doit être
facilité par le renforcement et la modernisation des voies de
communication. Le tourisme constitue un cadre privilégié
dans lequel cette zone peut se développer. Une première
mesure à prendre, afin d’asseoir ce cadre de développement est de déclarer les lieux comme zone d’expansion
touristique. Les éventuels projets qui pourraient susciter
l’intérêt doivent porter sur la réalisation de : Complexe touristique avec des stations de ski, des stations d’équitation,
de complexe sportif pour la préparation des athlètes de
haut niveau, des maisons de repos et de convalescence, des
pistes aménagées pour randonnées équestres et pédestres,
des stations aménagées pour camping…
La daira de Teleghma est située au sud-est de
la wilaya. Elle est traversée par deux oueds :
Oued Seguen et Oued El Ouni. La daira compte
trois communes : Teleghma, Oued Seguen et
M’chira. Son territoire occupe une superficie
de 194 km2 et abrite une population dont le
nombre s’élève à de 79 524 habitants avec une
densité de 248 habitants/km2.
Vikoula5
Teleghma
La commune de
Teleghma
Concernée par le projet stratégique
d’irrigations des terres à partir
du barrage de Béni Haroun, elle
s’apprête à changer totalement de
visage, elle, qui est déjà premier producteur d’ail du pays. Les opérations
d’irrigation d’un périmètre de 4447
hectares, débuteront au courant de
2013. La région a de tout temps eu
un rapport privilégié avec l’eau ; les
puits romains de la commune de El
M’chira, vieux de dix-sept siècles en
témoignent.
Création de Teleghma.
La mosquée de
Teleghma
Le chef lieu de daira, Teleghma, a été
créé au 11ème siècle, plus précisément
en 1202 par Ahmed Ben Tamimount,
un érudit musulman venu de l’Ouest
du Maghreb. D’abord, il vint habiter
avec les siens au milieu des plaines,
alors incultes, qui aboutissent à Ain
Seguen. Ce personnage transportait
ses bagages sur une chamelle, ce qui
amena ses voisins à l’appeler, lui et
sa famille, « Ait-Talgh-emt » (les
gens de la chamelle). Ensuite, le mot
berbère « Talgh’met », arabisé en «
Teleghma », fut seul employé et sert
encore à désigner le noyau principal
formé par les descendants d’Ahmed
Ben Tamimount ainsi que tous les
éléments étrangers, arabes ou berbères, qui se sont par la suite, groupés autour d’eux, et dont l’ensemble
composa la tribu telle qu’elle est
connue aujourd’hui. Le fond originel de la population de
cette tribu, se compose des descendants d’anciens berbères
Chaouias, désignés sous le nom de Zenatas et Houaras, et
les Seleims descendants des conquérants arabes. Ce petit
village sera plus connu, grâce à Hadj Ahmed Bey (17841850), dernier Bey de Constantine. Il construisit le camp
d’installation et d’instruction de son armée dans ce petit
village, afin de diriger la résistance algérienne contre les
forces d’occupation française dans l’est de l’Algérie de 1830
à 1848.
Après la mort du Bey Ahmed, les autorités françaises
occupèrent le camp et y installèrent leur armée. La place
forte d’Ahmed Bey fut rebaptisée et devient la plus grande
caserne sur le territoire algérien. L’armée française établit
un aéroport militaire dans cette caserne, et c’est de cet
aéroport, que les avions bombardiers français vont décoller
vers le village frontalier de Sakiet Sidi Youcef en Tunisie,
pour le bombarder le 8 février 1958.
Les communes de la Daira.
La daira de Teleghma englobe trois communes : Teleghma,
Oued Seguen, et M’chira. L’ensemble de ces circonscriptions est situé sur les hautes plaines du Sud de la wilaya.
Vikoula5
Commune d’Oued Seguen :
Cette commune qui tient sa dénomination du cours d’eau qui la traverse,
est située à une altitude allant de 635
mètres à 1138 mètres. Elle s’étend
sur une superficie de 149,22 km2,
et compte une population de 14257
habitants avec une densité de 89
hab. /km2. Se trouvant au sud-est
de la wilaya, elle est à 55 km de Mila
La commune de
et à 25 km de Constantine. Elle est
Oued Seguen
connue pour la variété et la qualité
de son raisin
Le village colonial d’Oued Seguin a été créé en 1862. Peuplé de 280 colons venus de Strasbourg et Thionville, il est
érigé en commune mixte. La colonisation n’ayant pas réussit, elle est donc intégrée en tant qu’annexe de la commune
d’Aïn Smara. Elle devient une commune de plein exercice à
son tour le 8 mars 1874.
La commune d’Oued Seguen abrite une des plus réputée
Zaouïa d’Algérie : « El Hamlaouia », dont la « Tarika » mère
est la célèbre « Erahmania ».
En plus de sa notoriété dans l’enseignement du Coran,
Le Président Houari Boumediene y a étudié avant de
rejoindre la « Zitouna», à Tunis.
la Zaouïa est également connue pour son
programme annuel d’activités culturelles
et cultuelles, notamment pour ce qui est
des festivités organisées à l’occasion de la
célébration du « Mawlid Ennabaoui ». Des «
Madhs » religieux, des prouesses équestres
ainsi que des conférences caractérisent
Le chahid, Boubakeur Hamlaoui
généralement
cette manifestation religieuse.
tombé au champs d’honneur en
La Zaouïa El Hamlaouia a été créée par la
1957 dans la wilaya 1.
famille Hamlaoui qui serait originaire de
Taza (Maroc). Cette famille s’était établie à Boufoula, dans
l’actuelle daira de Chelghoum Laid, en l’an 900 de l’Hégire, correspondant au 15ème siècle. La confrérie joua un
rôle important dans la lutte contre l’occupation française.
L’Agha Ahmed ben Hadj Mohamed Hamlaoui, fût déporté
en 1842 dans l’île de Sainte Magnésite, ensuite à Tunis où
il é été détenu à partir de 1845. Ali ben Hamlaoui s’initia à
la Tarika Erahmania sous le parrainage d’Ahmed Khalifa de
la confrérie de Tolga, de Ali ben Amar Khalifa et de Cheikh
Benazouz El Bardji. Il fût pris en charge, par la suite, par
l’imam de la confrérie de Seddouk, Ameziane Ben Ali El
Haddad. Après l’insurrection de 1871, il fût déporté en
Calédonie.
En plus des vestiges de l’époque romaine, on trouve à Oued
Seguen des grottes qui ont été le théâtre d’horribles massacres perpétrés par les colonialistes français à l’encontre
des populations civiles de la région. Plus de 600 personnes,
enfants et vieillards, avaient été des victimes désarmées de
ces tueries, véritables crimes contre l’Humanité.
La population est à 31 pour cent suburbaine, et à 69 pour
cent rurale ou semi-rurale. La population urbaine est
essentiellement concentrée dans la commune de Teleghma.
L’emploi concerne surtout et presque seulement le secteur
de l’agriculture, et celui des services
La daira de Teleghma a, principalement, une vocation
agricole. On la considère à juste titre comme étant le bassin
céréalier et laitier de la wilaya. Sa superficie agricole totale
est de 47 960 ha, dont une superficie agricole utile de 33
337 ha. La superficie des terres labourables est de 38 703
ha. Les cultures herbacées représentent 60 pour cent de
la SAU. Les terres improductives représentent 7 pour
cent de la SAT. 10,6 pour cent constituent des pacages et
des parcours. L’élevage des espèces animales porte sur les
bovins à raison de 4250 têtes, dont 2650 vaches laitières.
Le nombre des caprins est de 1450 têtes. Les ovins dont le
nombre est de 38 150 têtes, produisent 35 100 quintaux de
laine. La production avicole est, quant à elle appréciable.
On a produit 94 800 poules pondeuses, et 154 000 poulets
de chair.
La daira de Teleghma comporte une superficie forestière
de 3145 ha. C’est la commune de M’chira qui a le taux de
L e site archéologique d’El
Baâla, situé près d’Oued El
Athmania (Mila), va «prochainement» bénéficier d’un
projet de sauvegarde et de
valorisation, dans le cadre
du programme de développement de la wilaya pour
2012, a-t-on appris mercredi
auprès de la direction de la
culture.
Le site d’El Baâla abrite
d’importants vestiges romains
sur les deux rives de l’oued
éponyme. L’on y trouve sur
la rive gauche des bains, des
pierres gravées, un petit couloir souterrain et plusieurs
cavités, et sur son côté droit
une estrade circulaire et une
galerie avec plusieurs cavités.
La première phase de ce projet permettra de déterminer
la façon dont sera menée
l’action de sauvegarde et de
préservation des spécificités
culturelles de ce site.
Un des puits romains de El
M’chira
couverture le plus élevé, soit 2000 ha.
L’ensemble des forêts est issu d’opérations
de reboisement.
Le secteur de l’industrie est d’une faible
présence dans la daira. Il existe sept unités
de statut privé. Leurs activités portent sur
les constructions métalliques, la céramique, la briqueterie, la fabrication de
tubes. L’emploi généré par ces unités est
de 218 postes de travail. Les 14 carrières
d’agrégats et de sable qui se trouvent sur
le territoire de la daira, occupent 150
travailleurs.
Le taux de raccordement au réseau d’eau
Teleghma, capitale de l’ail
potable est inférieur à celui de la wilaya qui
est de 59 pour cent. Le taux le plus élevé
est observé dans la commune de Teleghma (61 pour cent). L’assainissement représente une proportion plus élevée et supérieure à la
moyenne de wilaya. Les communes de la daira ont un taux de couverture en électricité proche de 98 pour cent. Le taux de raccordement
au gaz naturel est de 78 pour cent à Teleghma, et de 44 pour cent à
Oued Seguen. La commune de M’chira n’est pas encore alimentée en
gaz naturel.
Commune d’El M’chira :
Située à l’extrémité sud de la wilaya, la commune d’El M’chira se
trouve à 18 kilomètres du chef lieu de daira. Elle compte une population de 13 878 habitants, avec une densité de 67 hab/km2, vivant
sur une superficie qui s’étend sur 192,22 kilomètres carré. Elle est
située à une altitude allant de 810 mètres à 1262 mètres. Attachée à
la commune de Bir Chouhadas en 1963, elle est devenue commune
autonome après le découpage administratif de 1984. La spécificité
des sols et les immenses étendues terriennes de la commune, dont la
majorité de la population (52%) est rurale, dispose de précieux atouts
dans le domaine agricole, où l’élevage et la céréaliculture sont son fer
de lance. Les récoltes prometteuses de ces dernières années (blé dur,
blé tendre, orge et avoine) confortent davantage les 890 agriculteurs privés, les 33 exploitations agricoles collectives (EAC) et les 32
exploitations agricoles individuelles (EAI) dans cette vision pragmatique d’investissement dans le créneau agricole. Les terres semiarides de la commune ont pourtant un rapport étroit avec l’eau. Historiquement, l’existence, depuis dix-sept siècles, des puits romains
d’Aghlad et de Mechtat Boutekhmaten témoigne de la particularité de
cette relation, entre la terre et l’eau. Depuis mille sept cent longues
années, combien de femmes, d’hommes, et d’enfants, ont-ils vu défi-
Vikoula5
La commune de
M’chira
La région de Boutakhmaten
renfermerait de nombreux
restes romains. On dit même
qu’une ville y serait ensevelie.
Bravo aux autorités d’El
Mechria... Ce grand panneau
explicite, posé à l’intersection au centre de la ville,
présente brièvement aux
visiteurs les principales
caractéristiques de la
commune.
Un exemple à suivre.
ler sur l’itinéraire Sitifis-Cuicul-Timgad ?
Combien de troupeaux en transhumance
se sont attardés devant leurs points d’eau ?
Combien de rires de jeunes filles, puisant
leur eau, fusèrent dans la brume des soirs
d’été ? Ils sont toujours là, et continuent à
voir s’écouler la vie au rythme des saisons.
Plantés au milieu d’immenses espaces, la
main des hommes les a bâtis en pierres
taillées. Hauts de trois mètres, surélevés
d’un dôme de deux mètres cinquante de
diamètre, qui protègent la limpidité de
leur eau, ils écoutent religieusement son
ruissèlement serein, dans le silence profond
des nuits campagnardes. L’autre aspect qui
affirme le lien qui existe entre les terres de
la commune et l’eau, est la présence d’une
source d’eau minérale naturelle, connue
sous le nom de « Ras Laâyoun ». Située non
loin du chef lieu de la commune, à proximité du puit romain d’Aghlad, cette source
alimente le village et ses environs, de telle
sorte que les ménagères disposent d’eau minérale dans leurs robinets. Ainsi, à M’chira,
on boit, on se lave, on fait sa vaisselle et sa
lessive avec de l’eau minérale. Suivant la générosité de la nature, les citoyens ont édifié
une fontaine publique pour faire profiter les
passants de la fraîcheur de cette eau naturelle. Le commerce de jerricans et autres
ustensiles est devenu florissant, au point où
de nombreuses échoppes ont ouvert leurs
portes, par contre, on ne trouve pas dans
le commerce l’ombre d’une bouteille d’eau
minérale.
Ayant eu vent de l’existence de cette inestimable source d’eau minérale, et entrevoyant les bénéfices qu’il pourrait en tirer
en installant une unité de conditionnement,
un investisseur a vite désenchanté, devant
l’hostilité clairement affichée par les citoyens et les rebuffades qu’il a essuyées de la
part des élus. Les natifs de M’chira, jeunes
et vieux, dans un unique et formidable élan,
ont crié : « Touche pas à ma source ».
De l’eau minérale distribuée par des camions citernes... quelle
aubaine pour les habitants de M’chira...
La daira de Terrai Beinem se situe au nord-ouest de
Mila. Les communes de Terrai Beinem, Amira Arrès
et Tessala Lemtai composent cette daira. La superficie de son territoire s’étale sur 222,10 km2, avec une
densité moyenne de 274 hab/km2.
Elle compte une population de 61 062 habitants à la
fin de l’année 2011.
Terraï Beinem
La daira est connue par sa richesse
forestière, notamment par la forêt de la
commune d’Amira Arrès, où culmine
Djebel Boughara à 1 365 mètres. Les
montagnes boisées de la daira permet
d’entrevoir avec beaucoup d’optimisme,
la perspective de mise en œuvre d’un
véritable plan d’expansion touristique
qui aiderait à faire sortir cette zone
montagneuse de son anonymat. Teraï
Beinem est une daira au relief montagneux fort accidenté. Ce qui constitue
un lourd handicap, qui s’est répercuté
sur la cadence du développement, car
sur une superficie de 222,10 km2, 91,30
ne sont que des territoires montagneux.
L’aide et le soutien consentis par l’exécutif de wilaya en 2008, afin d’insuffler
une dynamique de développement local
à la région, s’étaient matérialisés par
l’octroi d’une enveloppe de 25 milliards
de centimes. Le programme communal
de développement (PCD) avait pris en
charge diverses opérations relatives à
l’assainissement et à l’AEP, nécessitant
un montant de 5,1 milliards de centimes, l’aménagement urbain pour 12,9
milliards et les travaux publics avec une
enveloppe de 3,6 milliards.
Vikoula5
Commune de Tassela Lemtai :
La commune de
Tessala Lemtai
La commune de Tessala Lemtai est
localisée dans l’extrême nord de la wilaya
de Mila. Elle est limitrophe de la wilaya
de Jijel. Situé à une altitude allant de 250
nom du premier martyr de la guerre
de libération nationale dans la région
: Lemtai.
Il existe sur le territoire de la commune de Tessala Lemtai une source
thermale qui se caractérise par un
débit de 2,5 litres à la seconde et d’une
température d’eau qui s’élève à 27
degrés
Vikoula5
Siège de la Daïra de Terrai
Beinem
La commune de
Amira Arrès
mètres à 1465 mètres, son territoire
s’étend sur une superficie de 61,30
km2, avec une densité de 267 hab/
km2. Elle compte une population
de 16 372 habitants (fin 2011). Le
territoire communal correspond à
l’ancienne fraction d’Ouled Haya,
de la tribu des Zouagha. Elle devient
Douar-commune de Tassala le 19
décembre 1893 au sein de la commune mixte de Fedj M’zala. Lors de la
dissolution de la commune mixte, les
douars de Tassala et Zarza sont érigés
en commune de plein exercice du
nom de Tassala. En 1963, la commune
de Tassala est intégrée à la commune
de Rouached. En 1984, les communes
de Tessala Lemtai, et Menar Zarza
sont créées. Au centre de la commune, on trouve le massif forestier
de Djebel Besbas qui culmine à 1080
mètres. Au nord le point culminant
est Fedj El Melaab culmine quant
à lui, à 1465 mètres au nord de la
circonscription. La commune compte
une agglomération principale qui fait
office de chef-lieu, Tessala, et deux
agglomérations secondaires, Ansa et
Berka. Son nom composé vient, d’un
toponyme berbère : Tessala, et du
Commune d’Amira Arrès
Le territoire de la commune d’Amira
Arrès est situé au nord de la wilaya de
Mila. Le territoire communal correspond à l’ancien Douar-commune
d’Arrès créé le 19 décembre 1893 au
sein de la commune mixte de Fedj
M’zala. La commune d’Arrès sera
ensuite créée avant d’être intégrée à la
commune d’Oued Endja en 1963. Elle
redevient une commune autonome
en 1984 sous le nom d’Amira Arrès.
La commune s’étend sur une superficie de 81,80 km2, avec une densité
de 247 hab/km2. Elle compte une
population de 20 215 habitants, à la
fin de l’année 2011. Son territoire est
traversé en plein milieu par un massif
montagneux, recouvert par une forêt
où culmine le djebel Boughara à 1 365
mètres. Au nord du massif une colline descend jusqu’aux
gorges de l’Oued Grayou. Au sud, le terrain décline lentement jusqu’au lit d’Oued El Kébir.
les bovins à raison de 8344 têtes dont 3693 vaches laitières,
18 615 têtes d’ovins, 3890 têtes de caprins. La production
de miel est de 8 500 kilogrammes pour 4 078 ruches.
La population de la daira est à 15,7 pour cent suburbaine,
et à 84,3 rurale et semi-rurale. La population suburbaine
est surtout concentrée au chef lieu de daira. L’emploi est
assuré par les secteurs des services à raison de 34,3 pour
cent, de l’agriculture avec 26,7%, de l’administration avec
14,4 %, du commerce avec 11,08 %, et du BTP avec 12,58
%. Il n’y a pas de disparité importante dans la structure de l’emploi comme cela a été observé dans d’autres
dairas.
La répartition de la superficie agricole totale est relativement équilibrée entre les communes de la daira. La
superficie agricole utile représente 62 % de la SAT. Les
terres labourables constituent 68% de la SAU. L’autre
partie est composée de prairies, de vignobles et de
plantations fruitières. Les pacages et parcours, ainsi que
les terres improductives sont de l’ordre de 20% pour
l’ensemble de la SAT. Par rapport aux autres dairas,
la céréaliculture est moins importante. Elle demeure
cependant une activité agricole de base: 2200 hectares
de terres labourables sont moissonnés. La production
céréalière est de 51,9% de blé dur, et de 47,8%d’orge. La
production arboricole porte essentiellement sur les olives
dont le volume est de 30 964 quintaux, les figues avec un
volume de 710 quintaux, et les amandes avec un volume
de 510 quintaux. L’élevage des espèces animales porte sur
Le cheptel avicole est de 89 800 poulets de chair
En comparaison avec les autres dairas, celle de Terrai
Beinen a une vocation forestière. La superficie couverte par
les forêts est de 4148,7 hectares, soit 12,3 pour cent de la
superficie totale de la wilaya. Elle couvre 18,87 pour cent de
la surface de la daira.
Les communes ayant la plus grande étendue de forêts sont
Terrai Beinen et Amira Arrès. Ces forêts sont composées de
pins d’Alep, de chênes afares, et de chênes zen.
Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est inférieur à la moyenne du taux de wilaya pour toutes les communes de la daira. Il faut rappeler l’existence de 27 sources
d’eau sur le territoire de la daira.
L’assainissement représente un taux de raccordement plus
élevé mais toujours inférieur au taux moyen de la wilaya.
Ce taux est de 70 pour cent à Terrai Beinen, et de 59 %
Amira Arrès. Le taux de couverture en énergie électrique
pour les trois communes est de 98 pour cent. L’ensemble
du territoire de la daira n’est pas alimenté en gaz naturel.
La longueur du réseau routier de la daira est de 183,46
kilomètres. Il se répartit en 52,8 kilomètres de chemins de
wilaya, 112,26 kilomètres de chemins communaux, et 18,4
kilomètres de pistes. L’état du réseau routier communal est
à 48,5% mauvais et à 42,2 % moyen.
MILA
Infos
pratiques
Coordonnées d’institutions
et d’organismes publics.
Wilaya de MILA
Siège Wilaya
Tel: 031 57 50 68
Fax: 031 57 55 81
[email protected]
Direction de la protection Civile
Tel : 031 57 78 29
Fax : 031 57 88 68
Inspection de la fonction Publique
Siége Wilaya
Tel : 031 57 96 18
Fax : 031 50 62 65
Direction des PTI
Cité 1er Novembre
Tel : 031 57 94 94
Fax : 031 57 61 00
Direction de la santé et de
la population
Tel : 031 57 78 23
Fax : 031 57 55 43
Etablissement Hospitaliers
Spécialisé en psychiatrie
Chaabane Moussa
Oued Athmania
Tel: 031 50 78 15
Fax: 031 50 75 85
Mila
Tel: 031 50 51 82
Fax: 031 50 51 81
Etablissement Public Extra
Hospitalier
Ferdjioua
Tel: 031 59 88 45
Fax: 031 59 86 16
Chelgoum Laid
Tel: 031 26 77 27
Fax: 031 52 48 90
Tadjenanet
Tel: 0 31 53 22 63
Fax: 031 53 31 36
Ain Beida Ahriche
Tel: 031 59 25 44
Fax: 031 59 24 01
CET MILA
Cité Administrative Boutout
Tel : 031 50 64 86
Fax : 031 50 64 85
Direction de l’action Sociale
Cité Boutout
( Bloc Administrative) Mila
Tel : 031 57 98 72
Fax : 031 57 98 78
Direction des Domaines
Hôtel des Finances- Mila
Tel : 031 57 87 91
Fax : 031 57 87 91
Direction de l’Urbanisme et
de laConstruction
Cité Boutout- Mila
Tel : 031 57 55 14
Fax : 031 57 99 09
Direction des Travaux Publics
Cité Boutout-Mila
Tel : 031 57 57 06
Fax : 031 57 67 93
Direction de la conservation
Foncière
Hôtel des Finances-Mila
Tel : 031 57 87 71
Fax : 031 57 58 26
Direction de l’Emploi
Bloc administrative
Cité Boutout- Mila
Tel : 031 57 78 67
Fax : 031 57 86 71
Direction du Cadastre
Cité Boutout-Mila
Tel : 031 57 54 59
Fax : 031 57 59 28
Direction de la formation
professionnelle
Bloc administrative
Cité Boutout-Mila
Tel : 031 57 78 95
Direction du Commerce
Lotissement Benmahdjoub
Mila
Tel : 031 57 58 31
Fax : 031 57 58 32
DPSB
Cité 300 Logts Mila
Tel : 031 57 99 30
Fax : 031 57 59 49
Direction Des transports
Cité 130logts Mila
Tel : 031 57 73 17
Fax : 031 57 73 16
Direction de la Jeunesse et
des sports
Cité Bensalah-Mila
Tel : 031 57 85 71
Fax : 031 57 94 96
Direction des Impôts
Hôtel des Finances –Mila
Tel : 031 57 79 27
Fax : 031 57 64 05
Direction de l’éducation
Cité Boutout-Mila
Tel : 031 57 83 39
Fax : 031 57 83 39
Direction des Moudjahidine
Cité Lakhdar Benkerba
Tel : 031 57 84 30
Fax : 031 57 55 54
Direction des affaires
religieuses et des wakfs
Cité Château d’eau Mila
Tel : 031 57 58
Fax : 031 57 82 13
Direction des services Agricoles
Rue Lakhdar Benkerba –Mila
Tel : 031 57 78 01
Fax : 031 57 78 45
Direction de la pêche et des
ressources halieutiques
Rue Lakhdar Benkerba- Mila
Tel : 031 57 61 86
Fax : 031 57 61 86
Direction de la Culture
Cité Boutout Mila
Tel : 031 57 56 86
Fax : 031 57 66 67
Maison de la Culture
Mila
Tel : 031 50 54 66
Fax : 031 50 54 67
Direction du Tourisme
40, rue Bentoubal Said Mila
Tel : 031 57 67 51
Fax : 031 57 70 49
Inspection du Travail Mila
Tel : 031 50 52 02
Fax : 031 50 52 02
Conservation des forets
Lakhdar Ben Kerba-Mila
Tel : 031 57 50 32
Fax : 031 57 78 54
Chambre de Commerce et
d’industrie Beni Haroun Mila
Cité Administrative BP 240
Boutout- Mila
Tel : 031 57 68 44
Fax : 031 57 68 45
OPGI-Mila
Rue de l’Aln- Mila
Tel : 031 57 53 91
Fax : 031 57 56 42
ANDI-Mila
Cité Administrative Cité
Boutout
Tel : 031 57 53 91
Fax : 031 50 67 24
ANSEJ- Mila
Bloc Administrative
Cité Boutout-Mila
Tel : 031 57 49 75
Fax : 031 57 55 77
ANEM
Cité 300 Logts-Mila
Tel : 031 57 54 01
Fax : 031 50 55 10
ANGEM
Cité Benguerba
face APW Mila
Tel : 031 57 54 01
Agrance CAAT- Mila
89 rue Nouar Benkara-Mila
Tel : 031 57 59 20
Fax : 031 57 78 12
Centre Universitaire
Bp 26 Rp Mila
Tel : 031 57 01 26
Fax : 031 57 01 12
Chambre d’Artisanat
Cité Vieille Ville-Mila
Tel : 031 57 68 74
Fax : 031 57 68 74
Groupe CTC EST-Mila
Tel : 031 57 78 58
Fax : 031 57 67 56
BNA-Mila
Rue Dehli Salah- Mila
Tel : 031 57 68 61
Fax : 031 57 68 63
CNAS-Mila
Cité Boutout
Tel : 031 57 84 37
Fax : 031 57 54 91
CNAC Mila
A coté de la gare routière
Tel : 031 57 89 83
Fax : 031 57 51 03
CASNOS Mila
02, rue Ali Zeghdoud- Mila
Tel : 031 57 89 83
Fax : 031 57 78 50
Caisse Nationale des
retraites
2, rue Benkara Nouar- Mila
Tel : 031 57 78 83
Fax : 031 57 54 33
CAAR Agence-Mila
Cité Boutout Salah
Tel : 031 57 59 29
Fax : 031 57 84 99
CNL- Mila
500Logt- Mila
Tel : 031 57 61 81
Fax : 031 57 72 56
Caisse Régionale de la
Mutualité agricole
Direction:
Avenue 15 novembre 1954
Tel : 031 52 84 36
Fax : 031 57 81 30
Agence de Mila:
Route Zghaia
Tel: 031 57 81 30
Fax: 031 57 81 30
Croissant Rouge Mila
Ex Souk El Felah
Tel : 031 57 40 65
Fax : 031 57 40 65
Fax: 031 59 97 75
Teleghma
Tel: 031 56 15 06
Fax: 031 56 10 11
Tadjenanet
Tel: 031 52 39 33
Fax: 031 52 31 98
Bouhatem
Tel: 031 59 02 74
Fax: 031 59 05 00
Ain Beida Ahriche
Tel : 031 59 21 06
Fax: 031 59 21 01
Tassadane Haddada
Tel: 031 59 31 21
Fax: 031 59 31 39
Rouached
Tel: 031 55 17 49
Fax: 031 55 12 92
Terrai Beinen
Tel: 031 55 30 66
Fax: 031 55 30 53
Sidi Merouane
Tel : 031 56 87 79
Fax : 031 56 83 74
Dairas de la Wilaya de Mila
Grarem Gouga
Tel : 031 56 41 94
Fax : 031 56 42 04
Mila
Tel : 031 57 59 72
Fax: 031 57 77 20
Oeud Endja
Tel : 031 56 60 78
Fax : 031 56 61 03
Chelguoum Laïd
Tel: 031 52 79 12
Fax: 031 52 78 13
Ferdjioua
Tel: 031 59 93 18
Les Communes de la wilaya
de Mila
Mila
Tel: 031 57 58 18
Fax: 031 57 81 49
Ain Tinn
Tel: 031 57 21 47
Fax: 031 54 21 47
Sidi Khelifa
Tel: 031 55 01 82
Fax: 031 55 01 58
Chelgoum Laid
Tel: 031 52 94 50
Fax: 031 52 94 51
Oued Ath Mania
Tel: 031 50 75 75
Fax: 031 50 71 39
Ain Melouk
Tel: 031 51 71 07
Fax: 031 51 71 08
Ferdjioua
Tel: 031 59 91 85
Fax: 031 59 96 12
Yahia Beni Guecha
Tel: 031 58 12 81
Fax: 031 58 12 20
Teleghma
Tel: 031 56 14 91
Fax: 031 56 11 01
Mchira
Tel: 031 51 81 04
Fax: 031 51 81 06
Oeud Seguen
Tel: 031 56 01 09
Fax: 031 56 01 83
Terrain Beinen
Tel: 031 55 30 54
Fax: 031 55 31 26
Tadhenanet
Tel: 031 53 50 49
Fax: 031 53 51 83
Amira Arres
Tel : 031 54 31 01
Fax : 031 54 31 48
Ouled Khlouf
Tel: 031 51 41 04
Fax: 031 51 41 08
Tassala Lemti
Tel : 031 54 61 46
Fax : 031 54 62 19
Benyahia Abderahmane
Tel: 031 51 51 05
Fax: 031 51 51 04
Sidi Merouane
Tel : 031 56 80 14
Fax : 031 56 86 14
Bouhatem
Tel: 031 59 01 56
Fax: 031 59 05 77
Grarem Gouga
Tel : 031 26 40 29
Fax : 031 56 41 93
Derahi Bouslah
Tel: 031 57 41 18
Fax: 031 58 41 02
Hamala
Tel : 031 55 91 24
Fax : 031 55 91 23
Ain Beida Ahriche
Tel: 031 59 21 50
Fax: 031 59 21 16
Oued Endja
Tel: 031 56 60 58
Fax: 031 56 61 23
El Aydi Barbes
Tel: 031 58 61 12
Fax: 031 58 61 07
Zeghaia
Tel: 031 55 42 05
Fax: 031 55 40 49
Tassadane Haddada
Tel: 031 59 31 60
Fax: 031 59 31 04
Ahmed Rachedi
Tel: 031 55 61 55
Fax: 031 55 61 24
Minar Zareza
Tel: 031 58 31 18
Fax: 031 58 31 02
Rouached
Tel/ 031 55 17 23
Fax: 031 55 10 36
Tiberguent
Tel: 031 58 72 06
Fax: 031 58 72 08