La wilaya
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MIL A , L A WIL AYA LA MOSQUÉE ACTUELLEMENT EN RÉFECTION : COMMUNION DE DEUX RELIGIONS EN UN SEUL LIEU. LA MURAILLE BYZANTINE : L’USURE DU TEMPS N’A PAS ALTÉRÉ LA FIDÉLITÉ DE LA MURAILLE À SA CITÉ. A FERDJIOUA, COMME UN MIRAGE, LE PALAIS DE L’AGHA SURGIT AU COEUR D’UN ALIGNEMENT MARTIAL DE FIERS PALMIERS. DANS LA COMMUNE DE GRAREM GOUGA, LE FAMEUX PONT BENI HAROUN, L’ART ET LA MANIÈRE. L’ECOULEMENT SEREIN ET MAJESTUEUX DU RHUMEL À L’APPROCHE DU GRAND BARRAGE. UNE DES PORTES DE MILEV ( IL Y EN A CINQ) QUI CLOTURE LA VIEILLE CITÉ Mila La wilaya Mila La wilaya Mila, la wilaya Réalisé en partenariat avec la wilaya de Mila Conception Hocine Seddiki Rédaction Omar Mokhtar Chaâlal Photos : Hocine Seddiki, Md Ridha Stambouli Carte des communes: Vikoula5 Edition Albayazin Résidence Petit Hydra, BT/B Hydra- Alger, Tel/ Fax : 021 60 94 23 [email protected] La wilaya de Mila et les éditions Albayazin remercient nos amis sponsors et dirigeants d’entreprises qui ont spontanément perçu l’utilité d’un tel ouvrage et son impact sur le développement économique de notre wilaya en contribuant à la réalisation de cet ouvrage : Nos remerciements vont particulièrement à : ISBN 978-9931-386-02-05 Dépot légal : 4703-2012 EURL GROUZ BENHACINE Production agro-alimentaire Rue Makhloufi Slim Oued Athmania 43240 Imprimerie : EdDiwan, Aïn Naâdja, Alger 2013. EURL EMTP TORCHI rue Khelili Smail Ferdjioua 43 000 SNC EL DJAZIERA TEXTILE SEBTI 35. rue Khelifi Abderrahmane Chelgoum Laïd 43200 SIFOUANE MOHAMMED BEN AMMAR Taghlissa Arres 43350 SARL SANABIL ESSALEM MINOTERIE Zone industrielle Lot n° 41 Chelgoum Laïd 43 200 M. Abderahmane Kedid, wali de Mila « Exploiter à fond nos deux atouts : l’ agriculture et le tourisme...» La wilaya de Mila est certes jeune, mais elle s’affirme de jour en jour grâce à la détermination des hommes qui la peuplent. Conscients des enjeux du moment, les autorités locales ne ménagent aucun effort pour aller au devant des aspirations de la population et de la demande pressante dictée par les impératifs du développement économique de la région. L’ avènement constitué par l’édification du grand complexe hydraulique de Béni-Haroun ouvre de larges perspectives pour le renforcement de la croissance économique au moins sur deux axes : l’agriculture et le tourisme. L’irrigation de milliers d’hectares à partir de ce grand ouvrage hydraulique, va redynamiser le secteur agricole, augmenter conséquemment sa production, diversifier les cultures et créer de nouvelles activités. La wilaya de Mila sera ainsi en adéquation avec la renommée de sa vocation agricole et redeviendra cet immense bassin céréalier et laitier et ce verdoyant verger qu’elle a été à travers les âges. Dans le domaine des activités touristiques, l’eau et la beauté de la nature sont deux atouts dont dispose la région pour promouvoir et faire aboutir, sur des résultats positifs, une politique ambitieuse de développement du tourisme. Le périmètre englobant les environs immédiats du grand lac de Béni Haroun est appelé à abriter dans un proche et moyen terme, des équipements touristiques de plaisance : planche à voile, ski nautique, pêche et plages artificielles ainsi que des infrastructures hôtelières et de restauration de qualité pouvant répondre de façon efficiente aux besoins des touristes. Le nombre considérable des sources thermales sur le territoire de la wilaya, ainsi que la qualité thérapeutique de leurs eaux, nous offrent l’opportunité de développer le tourisme thermal, ceci, par la reprise en main des stations thermales existantes et leur mise à niveau, afin de leur permettre de répondre aux normes universelles et de pouvoir accueillir dans de bonnes conditions les curistes nationaux, et pourquoi pas étrangers. L’ autre grande préoccupation des pouvoirs publics au niveau local réside dans les voies de communication dont l’état vétuste fait que toute la partie nord de la wilaya est quasiment enclavée, ce qui, bien sûr, ralentit son rythme de développement. Il s’agit donc de concentrer nos efforts pour activer les travaux de réalisation de la « pénétrante » sur la RN 77 et de rénover les chemins de wilaya et les chemins communaux afin de désenclaver les zones de montagne les plus reculées. Par ailleurs, il est nécessaire de réunir l’ensemble des conditions qui nous permettraient de réaliser, dans des délais raisonnables, la voie ferrée qui traverserait le territoire de la wilaya de bout en bout, et relierait Jijel à Sétif, garantissant ainsi l’ouverture sur l’intérieur du pays, ce qui favoriserait les échanges commerciaux et rapprocherait les hommes. En conclusion, je dirai que ce « guide » est une véritable vitrine de la wilaya. Il permettrait certainement au lecteur d’avoir une meilleure connaissance de l’Histoire de la région ainsi que des réalités auxquelles elle est confrontée aujourd’hui. Les étudiants y trouveront également une somme d’informations nécessaires à leurs éventuels travaux de recherche. Je remercie vivement tous ceux qui ont pris part à sa réalisation. M. Abderahmane Kedid, wali de Mila Siège de la wilaya de Mila WILAYA DE MILA 43 Le saviez-vous ? Le saviez-vous ? Okba Ibn Nafaâ a édifié, en 670, la première mosquée en Ifriqiya dans la ville tunisienne de Kairouan. La deuxième mosquée sera édifiée quelques années plus tard par son successeur, le commandant Abou Mouhadjer Dinar. Elle se trouve à Mila et porte le nom de Mosquée Sidi Ghanem. La wilaya de Mila produit environ 100 millions de litres de lait par an. Ce qui fait de cette wilaya un des plus grands centres de production de lait du pays. L’Algérie dispose sur son territoire, d’un certain nombre de grands barrages. Celui de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, est, à ce jour, le plus grand complexe hydraulique édifié depuis l’indépendance. C’est sur le territoire de la wilaya, à Chelghoum Laïd prés d’une ancienne halte ferroviaire que le crâne de ce que l’on appelle «l’homme de Mechta-El Arbi» a été découvert, en 1912 . Il se trouve actuellement dans le musée de l’Etat de Massachussetts, aux USA Les bains romains de Pompanius, dans la commune d’Oued Athmania ainsi que les thermes de Béni Guecha, situés à mi-chemin entre Mila et Djemila, étaient surtout appréciés par les notables de Rome . Teleghma est une région grande productrice d’une variété d’ail très prisée par les ménagères. Les grossistes viennent de l’Algérie toute entière et même de l’Oranie pour s’y approvisionner. A Oued Endja, on exporte des escargots en direction de pays d’Europe ? C’est un entrepreneur privé qui a eu l’ingénieuse idée de s’investir dans une activité qui peut paraître mineure... . Les puits romains d’Aghlad dans la commune de M’chira, daira de Teleghma, vieux de dix-sept siècle conservent toujours leur eau ? Une source d’eau minérale naturelle, connue sous le nom de « Ras Laâyoun », alimente le village de M’chira et ses environs, de telle sorte que les ménagères disposent d’eau minérale dans leurs robinets. Ainsi, à M’chira, on boit, on se lave, on fait sa vaisselle, et sa lessive avec de l’eau minérale. Yacine Bezzaz, talentueux footballeur qui a fait les beaux jours de plusieurs clubs de DI, en Algérie et en France, sélectionné de nombreuses fois en Equipe Nationale, est natif de la petite cité de Grarem Gouga. Mila Mila, deux notes musicales, collées l’une à l’autre, pour animer le ruissèlement des eaux limpides en une symphonie printanière le long des collines en pente douce, encaissées au piémont d’une chaine de montagnes. Lovée sereinement dans une région très fertile, la Cité qui bénéficie d’abondantes et généreuses sources d’eau a de tout temps, à travers les âges, attiré les hommes qui, séduits par son agréable climat, s’y sont installés pour y vivre et la rendre florissante. Terre de céréales, d’agrumes et de fruits, elle abrite également de riches pâturages, où l’élevage de vaches laitières est renommé pour la qualité de son lait. La mosquée de Mila, premier lieu de prière musulman édifié enAlgérie. Mila, deux syllabes lumineuses, jetées sur le parterre de l’Histoire, par un geste nonchalant d’enfant, pour former la Cité qui accueillit à l’aube de la naissance de l’Islam, la deuxième mosquée bâtie en terre Nord-Africaine. Abou El Mouhadjer Dinar, compagnon du Prophète. Il dirigea la deuxième expédition des armées arabes en Ifriqiya ( après celle de Okba Ibn Nafaâ). Il fit de Mila une de ses capitales pendant les deux années qu’il passa au Maghreb central. La première mosquée d’Algérie a été batie trente sept ans après la mort du Prophète. Abou El Mouhadjar Dinar, avait, ce jour là, posé sur l’infrastructure d’une basilique chrétienne en ruine, les premières pierres d’un sanctuaire musulman, consacrant ainsi, la complémentarité des religions apportées au genre humain par « les Gens du Livre ». Ce lieu de culte qu’on appelle aujourd’hui, mosquée de Sidi Ghanem, est en effet le second édifice religieux de l’Islam, construit au Maghreb, après celui de Kairouan en Tunisie. Mila, un regard jeté sur le Passé, pour bien s’arrimer à l’Avenir et assumer sa Destiné. La vieille ville, dont la muraille d’enceinte est toujours présente, constitue un ensemble cohérent, où chaque espace, place ou venelle, a un rôle déterminé dans la vie sociale et économique de la Cité. La rue du « Sabat », (passage couvert) qui se ramifie à travers le tissu urbain pour aboutir sur ce passage, est une rue commerçante par excellence. Les habitants y trouvent tous les produits que nécessitent les besoins du quotidien. Sa structure urbaine et le maintien en l’état de son bâti, témoigne de l’opulence qui était la sienne durant son existence. Elle a été classée en automne 2011, par le ministère de la Culture. patrimoine protégé La statue de Milo ou de M’lou, qui se trouve au milieu de la place attenante à la mosquée de Sidi Ghanem, remonte selon certaines sources, à l’époque de Massinissa. Taillée dans un immense bloc de marbre, elle représente une femme assise dans la position du fœtus. Déesse de la fécondité, selon les uns, ou représentation d’une reine berbère qui régnait à l’époque numide, selon les autres. Elle constitue aujourd’hui, une des curiosités historiques pour le touriste. «Ain Lebled», ou «Fontaine ro- Il subsiste dans les dédales de ses ruelles quelque îlots de fraicheur et de détente pour les enfants. La fontaine romaine où l’on vient encore se désaltérer... maine» où l’eau limpide continue toujours à rouler ses chants cristallins sur les pierres ancestrales, et à étancher la soif des habitants et des passants, est également un des sites historiques qui fait la fierté des gens de la Cité. Agée de plus de dix-sept siècles, elle trône encore au milieu de vestiges historiques qui ont, eux aussi défier le temps. Hier encore, la ballade des baudets porteurs d’eau s’incrustait harmonieusement dans le paysage verdoyant, et rappelait aux hommes l’immense générosité de la nature. Que ce soit Milo la Numide, ou Milev de l’époque romaine, Mila d’aujourd’hui a su s’élever toujours, à la mesure des temps qu’elle traversait. A l’époque de la colonisation française, elle était formée de trois espaces. Il subsiste dans les dédales de ses ruelles quelque îlots de fraicheur et de détente pour les enfants. Bassin creusé par les Romains. On voit encore des traces de mosaïques sur les parois - La vieille ville, peuplée uniquement de notables musulmans et où il n’y avait aucun européen. - Le village colonial, construit en toutes pièces par et pour les Européens. Par la suite quelques familles de notables de la vieille ville s’y étaient installées. - Entre les deux espaces, la Cité Bouyahya, ou Cité des démunis. Dans cette agglomération ne vivaient et transpiraient que les gens modestes. Des trésors archéologiques sont encore enfouis sous terre... Réputée pour être une zone d’eaux, où la multitude des sources s’ajoute aux cascades et chutes d’eau des montagnes, la région de Mila tire son profit et établi son développement de, et à partir de cette richesse naturelle. Hier comme aujourd’hui, les productions céréalières et laitières sont largement dépendantes du développement de l’hydraulique. La réalisation du barrage de Bouharoun répond à cette préoccupation et ouvre d’heureuses perspectives pour l’homme et les lieux. Mila, la wilaya 9 375 km2 850 000 habitants La Wilaya de Mila est située au Nord-est de l’Algérie. Elle est délimitée : u Au nord, par les wilaya de Jijel et de Skikda. u Au Sud, par les wilayas de Batna et d’Oum El Bouaghi. u A l’Est, par la wilaya de Constantine. u A l’Ouest, par la wilaya de Sétif. 1 La nature et les hommes La superficie totale de la wilaya est de 9375 km2, pour une population qui s’élevait en décembre 2011 à 810 370 habitants, soit une densité de 90,75 habitants par kilomètre carré, et un taux d’accroissement annuel moyen de 1,46 pour cent. A- La nature La wilaya de Mila est formée de 3 grandes zones homogènes : 1) Sur toute la partie nord s’étale l’ espace montagneux avec une superficie de 503,90 km2. 7 communes sont établies dans cette zone : - Hamala, - Chigara, - Terrai Beinen, - Amira Arrès, - Mina Zarza, - Tassala Lemtai, et - Tassadane Haddada. Limitée par les montagnes de M’Cid Aicha, de Zouagha et de Djebel El Halfa, cette zone est parsemée de pentes abruptes. Quatre principaux sommets des massifs telliens du Nord, occupent également cet espace, qui est marqué par l’abondance des précipitations pluviométriques. (350 à 700 mm/an). 1/ Djebel Tamezgida. (1600m) 2/Djebel Bouafoun. (1300m) 3/Djebel M’cid Aicha. (1400m) 4/Djebel Zouagha. (1300m) 2) Les parties Est, Ouest et le centre de la wilaya sont formés de piémonts et de collines. La partie centrale recouvre les communes de : - Mila, Ferdjioua, - Oued Endja, - Grarem Gouga, - Sidi Merouane, - Ahmed Rachedi, - Ayadi Barbès, - Ain Beida Harriche, - Ain Tine, - Derrahi Bouslah, - Yahya Béni Guecha, - Tiberguent, - Rouached, Bouhatem, Zeghaia et Sidi Khelifa sur une superficie de 1216,04 km2 qui se caractérisent par les plaines intramontagneuses dans les régions de Ferdjioua et de Oued Endja, et dont l’altitude atteint en moyenne 400m. Les collines et piémonts qui couvrent la partie Est, présente un relief montagneux désordonné dont l’altitude varie entre 400 et 800m. La partie Ouest est formée par les hauts piémonts qui sont le prolongement des reliefs telliens. Elle enserre la dépression de Ferdjioua et se continue, depuis la commune de Derrahi Bouslah, jusqu’aux reliefs de Sidi Khelifa et Ain Tine. La dépression de Mila est formée, quant à elle, par un ensemble de basses collines dont l’altitude varie entre 500 et 600 m. et de massifs isolés : Akhel, Boucharef, Ouakissen, et Djebel d’Ahmed Rachedi. La zone des Hautes Plaines constituée par les communes de Chelghoum Laid, Oued Athmenia, Ouled Khelouf, M’chira, Ain Melouk, Oued Seguin et Benyahya Abderahmane, couvre toute la partie sud de la wilaya sur une superficie de 1760,60 km2, et se caractérise par des pentes douces inférieures à 12,5 pour cent, des altitudes moyennes variant entre 800 et 900 m et des massifs isolés. Massifs isolés des Hautes Plaines. Pour affirmer la présence de l’arbre séculaire, les racines font éclater le rocher. La structure accidentée et morcelée des massifs telliens du Nord de la wilaya, favorise la création d’un réseau hydrographique dense constitué de petits cours d’eau qui traversent toute la région et alimentent d’importants oueds : 1/ Oued Endja dans les secteurs de Redjas, Rouached, et Ferdjioua. 2/ Oued Rhumel (amont) dans le secteur de Oued Athmenia. 3/ Oued Kébir (amont) dans le secteur de Tassadane. Oued Rhumel qui traverse la région des Hautes Plaines d’Est en Ouest comprend d’importants affluents : Oued Mehari, Oued Seguin, Oued Tadjnanet, et Oued Athmenia. Oued Rhumel qui traverse la région des Hautes Plaines, d’Est en Ouest, comprend d’importants affluents : Oued Mehari, Oued Seguin, Oued Tadjnanet, et Oued Athmenia. La wilaya abrite le plus grand barrage d’eau au niveau national : le barrage de Béni-Haroun qui alimente une grande partie de l’Est Algérien en eau potable et en eau d’irrigation. Climat humide et terres fertiles au Nord, sec et terres semi-arides à arides, au Sud de la wilaya. Pluviométrie: Entre 400 mm au Sud de la wilaya, et 750 mm au Nord de la wilaya. Le réseau routier: Le réseau routier de la wilaya est de 310 km de routes nationales, 295 km de chemins de wilaya et 1522 km de chemins communaux. Sur le plan économique, la wilaya de Mila est classée comme wilaya agricole. Il existe quelques unités industrielles publiques et privées, notamment dans la zone sud de la wilaya, ainsi que des aires d’échanges commerciales, tel que le réputé marché hebdomadaire de Tadjnanet et le marché de gros des fruits et légumes de Chelghoum Laid. Les djebels de la wilaya - Kef Isserane: 1276m; - Kef El Biod: 1408m; - Djebel Guerour: 1271m; - Djebel Tarkia: 1066m - Djebel El Hammam: 1271m; - Djebel Meziout: 1127m; - Djebel Taiouelt: 1285m; - Djebel Grouz: 1187m. La wilaya dispose de 6 sites classés au patrimoine national, en l’occurrence: - Le vieux Mila, - Aïn El Bled, - Mechta Larbi (2 sites), - Le palais de l’Agha - La Prison rouge La beauté de la nature fait basculer les tabous Une superficie agricole utile (SAU) de prés de 239.150 hectares représentant plus de 63 % des terres agricoles. Le patrimoine forestier de la wilaya de Mila couvre plus de 33.394 hectares représentant 10% de la superficie totale de la wilaya. Les essences dominantes sont le pin d’Alep, le chêne liège et le chêne vert. La Wilaya de Mila recèle un important potentiel touristique riche et varié : paysages fascinants et magnifiques, divers sites et plans d’eau, notamment le grand barrage de Béni Haroun qui s’étend sur une superficie d’environ 1000 hectares, treize sources thermales naturelles … La wilaya de Mila possède aussi divers sites archéologiques, témoins des différentes civilisations qui sont succédés à travers son histoire. Les hommes. La population de la wilaya de Mila est en grande partie rurale et suburbaine. Elle est constituée généralement par des travailleurs de la terre, que ce soit sur les hautes plaines ou dans les régions montagneuses. La population urbaine, concentrée dans les grandes cités, est toujours imprégnée des valeurs de la ruralité. L’emploi, à dominance rurale et agricole, tend à favoriser le développement de l’agriculture et de l’artisanat. De nombreux artisans exercent dans le domaine de la dinanderie, de l’habit traditionnel, de la sculpture sur bois et du rotin. Le nombre de femmes est légèrement plus élevé que celui des hommes, 408 604 pour 401 766. La population de la wilaya est relativement jeune, plus de 50 pour cent est située dans la tranche d’âge allant de 0 à 24 ans, soit 420 887 hab, pour un total de 810 370 habitants. Les régions montagneuses du nord de la wilaya sont peuplées par des tribus berbères. Les plus importantes sont les tribus de Ferdjioua, d’Ouled Kebbeb, de Zouagha, de Bousselah et d’une partie des Koutamas. Les Ouled Kebbeb sont installés également à Bouhatem et Chelghoum Laid, alors que la tribu chaouie des Meghouche est implantée à Tibergent Esraouia. Une wilaya en plein essor (par les chiffres) La wilaya de Mila est issue du découpage administratif de 1984. C’est à partir de cette date, qu’elle a réellement amorcé son développement. Aujourd’hui, elle présente le profil d’une région en plein essor, à travers les différents secteurs d’activité. Agriculture : La superficie des terres dans la wilaya est de 348 045 ha, dont 276 487 ha de surface agricole totale (SAT), et 237 557 ha de surface agricole utile (SAU). Les prairies naturelles s’étendent sur 832 ha, le vignoble sur3 ha, et les plantations fruitières sur 2200 ha. Les pacages et parcours occupent une superficie de 22 486 ha. Les exploitations agricoles, tous types et statuts confondus, ont été à l’origine de la création de 34 030 emplois. Pour la campagne 2010/2011, la production en blé dur a atteint 868 155 quintaux, 443 616 quintaux en blé tendre, 340 270 quintaux en orge et 28 820 quintaux en avoine. La production en légumes secs a été, pour la même campagne, de 2852 quintaux de fèves, 24 577 quintaux de lentilles, 110 quintaux de pois secs, et de 1869 quintaux de pois chiche. En arboriculture, la production s’est élevée à 30 quintaux de raisin, 8595 quintaux d’amandes, et de 5389 quintaux de figues. 40 200 vaches laitières ont donné une production laitière qui s’élève, pour la campagne 2010/2011, à 95 578 000 litres. 354 720 têtes d’ovins ont produit 4187 quintaux de laine. La production en viande rouge bovine a atteint 66 952 quintaux. Celle des ovins s’est élevée à 55 846 quintaux, et celle des caprins à 4362 quintaux. La production de viande blanche a été, quant à elle, de 108 939 quintaux. Par ailleurs, 33 835 ruches ont généré une production de 101 300 kilogrammes de miel. Superficie forestière : La surface forestière de la wilaya s’étend sur 348 054 ha, répartis en 13 158,20 ha de forêts naturelles, 2266,80 ha de maquis, et 18 022 ha de reboisement, soit un taux de couverture forestière de 9, 61 pour cent. Situation du réseau d’AEP : La longueur du réseau d’adduction est 1 225 868 mètres linéaires et de 1 920 965 mètres linéaires pour le réseau de distribution, soit un taux de raccordement de 73 pour cent en moyenne pour l’ensemble du territoire de la wilaya. La longueur du réseau d’assainissement est 1 296 991 mètres linéaires, soit un taux de raccordement moyen pour la wilaya égal à 81 pour cent. Education : 412 classes de préscolaire existent dans la wilaya. Elles accueillent 11 641 élèves dont 5627 filles, et sont encadrées par 477 enseignants dont 328 femmes. Par ailleurs 9217 élèves bénéficient des cantines préscolaires. Le nombre d’écoles primaires est de 443 établissements, qui abritent 3417 classes, et accueillent 74 402 élèves, dont 35 401 filles. 3553 enseignants, dont 1670 femmes, encadrent ces écoles. Par ailleurs, 56 660 bénéficient des cantines scolaires. Il existe sur le territoire de la wilaya, 120 collèges d’enseignement moyen qui abritent 2043 classes, qui accueillent 70 766 élèves dont 34 783 filles. Ces établissements sont encadrés par 3452 enseignants dont 2247 femmes. 7 internats d’une capacité de 1240 places, sont implantés dans la wilaya. Ils accueillent actuellement 488 élèves. 16 491 élèves du moyen bénéficient des services de 59 cantines scolaires. 44 lycées totalisant 875 classes d’enseignement secondaire, sont implantés sur le territoire de la wilaya. Ils sont fréquentés par 34 761 élèves, dont 20 376 filles, et sont encadrés par 1930 professeurs, dont 1126 femmes. 19 internats d’une capacité de 6100 places sont mis à la disposition de 741 élèves demandeurs. 10 803 d’entre eux bénéficient également des services de 16 cantines scolaires. Enseignement supérieur : Le Centre Universitaire de Mila accueille 5202 étudiants, dont 3422 jeunes filles, qui suivent un cursus universitaire dans six filières : Mathéma- tique et informatique, Science de la nature et de la vie, Sciences exactes et technologie, Langue et littérature anglaise, Langue et littérature arabe, Sciences économiques, commerciales et sciences de gestion. Les étudiants sont encadrés par 2 Professeurs, 6 Maîtres de conférences classe A, 6 Maîtres de conférences classe B, 42 Maîtres assistants classe A, 108 Maîtres assistants classe B. Formation professionnelle : 14 centres de formation professionnelle et 1 INSFP d’une capacité de 4300 postes pédagogiques, sont implantés sur le territoire de la wilaya. 2850 stagiaires, dont 1460 filles y reçoivent une formation dans diverses branches d’activités professionnelles. Ils sont encadrés par 274 professeurs d’enseignement professionnel, dont 96 femmes. Infrastructures sanitaires : Il existe sur l’ensemble du territoire de la wilaya, 6 hôpitaux totalisant 1089 lits, 38 polycliniques dont 5 maternités, et 147 salles de soins. Ces établissements sont encadrés par 114 médecins spécialistes, 505 médecins généralistes, 1994 agents paramédicaux, 176 chirurgiens dentistes, et 23 pharmaciens. Le secteur privé compte 286 médecins, 112 spécialistes et 174 généralistes, 92 chirurgiens dentistes et 211 pharmaciens. Action sociale : Des institutions spécialisées sont implantées dans les principales dairas de la wilaya. Un centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux, d’une capacité de 120 places accueille 105 élèves, encadrés par 36 agents technico- pédagogiques à Mila. Une école pour jeunes sourds, d’une capacité de 120 places, accueille 86 élèves, encadrés par 33 enseignants spécialisés, à Ferdjioua. Un centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux, d’une capacité de 80 places, accueille 87 élèves, encadrés par 30 agents TP, à Ferdjioua. Une école pour jeunes aveugles, d’une capacité de 100 places, accueille 24 élèves encadrés par 30 enseignants spécialisés, à Chelghoum Laid. Un foyer pour enfants assistés, d’une capacité de 60 places, encadré par 5 agents spécialisés, à Chelghoum Laid. Actuellement, il n’y a aucun pensionnaire dans ce centre. Habitat : Il existe sur le territoire de la wilaya de Mila 158 399 logements pour une population de 810 370 habitants, soit un taux d’occupation par logement de 5,12 hab. Industrie : 97 unités industrielles de statut privé sont implantées sur le territoire de la wilaya. Elles emploient 2726 travailleurs, et activent dans divers secteurs d’activité : Agro-alimentaire, 35 unités pour 591 travailleurs. Textile, 3 unités pour 40 travailleurs. Matériaux de construction, 32 unités pour 1119 travailleurs. Mécanique, construction métallique et électrique, 9 unités pour 100 travailleurs. Chimie et pharmacie, 6 unités pour 463 travailleurs. Pétrochimie, une unité pour 31 travailleurs. Papier, bois et verre, 7 unités pour 493 travailleurs. Electricité et énergie : 129 500 foyers sont alimentés en électricité, soit un taux de raccordement de 98,15 pour cent. Le nombre de foyers alimentés en gaz naturel s’élève quant à lui, à 80 380, soit un taux de raccordement de 60,39 pour cent. Jeunesse et sport : 8160 adhérents, dont 2598 filles activent dans les 23 maisons de jeunes implantées sur le territoire de la wilaya. Ils sont encadrés par 148 animateurs dont 33 femmes. 11 complexes sportifs de proximité accueillent 4253 adhérents dont 1222 filles, encadrés par 66 entraineurs dont 6 femmes. Il existe dans la wilaya de Mila 4 auberges de jeunes, avec 1416 adhérents encadrés par 34 animateurs. A Ferdjioua, une salle d’éducation physique et sportive occupe 466 jeunes encadrés par 6 entraineurs. Par ailleurs, 5 salles omnisports, 9 stades, 29 aires de jeux, 62 terrains de proximité, une piscine et 3 bassins de natation sont implantés sur le territoire de la wilaya. Culture : 22 bibliothèques sont implantées à travers les communes de la wilaya. Parmi les deux qui existent dans la commune de Mila, une est à vocation régionale. Il existe également au chef lieu de wilaya une grande Maison de la Culture. Routes encombrées ... et en mauvais état. Les routes de wilaya et les chemins communaux sont globalement en mauvais état, particulièrement dans les communes où il existe des carrières d’agrégat et de sable. L’entretien de ces routes et chemins est rendu difficile par le fait d’une intense circulation de camions gros porteurs destinés au transport de ces matériaux. A longueur d’année, de gros nuages de poussière polluent l’atmosphère et rendent l’air irrespirable pour les riverains. Les deux ou trois axes nationaux qui relient le chef lieu de wilaya à Constantine, Jijel, et Sétif sont constamment encombrés par les semi-remorques transportant des véhicules neufs, en provenance du port de Djendjen. Ces gros véhicules rendent la circulation extrêmement difficile, surtout en période estivale, particulièrement sur la route nationale qui traverse la station thermale de Béni Haroun. Ce sont 219 100 véhicules qui ont été Réseau routier : débarqués au niveau du port de Le réseau routier de la wilaya est d’une lon- Djendjen durant le 1er semestre de l’année en cours. Pour ce qui est de gueur totale de la cadence moyenne d’enlèvement 2522 kilomètres. Il est composé de 52,74 kilo- des véhicules par les concessionmètres d’autoroute, de naires, elle est de 1300 véhicules/ jour. Outre le trafic de véhicules, 359,92 kilomètres les principaux produits traités au de routes nationales, port de Djendjen sont les céréales, de 275,14 kilomètres le bois, les tubes et le ciment. Cela de chemins de wilaya, donne une idée des désagréments de 1398 kilomètres de que subissent les usagers de cette chemins communaux et de 435, 58 kilomètres route et du manque à gagner sur le plan économique, compte tenu de pistes. du fait que l’infrastructure routière est considérée aujourd’hui, comme un moyen de production dans le processus de développement. Il est grand temps de doter la wilaya d’un réseau routier moderne et plus performant, à la mesure de l’ambition affichée par les réalisations projetées. La ville de MILA a pris plusieurs noms dans sa longue histoire : - MILEV. - MULIUM. - MOLIUM. - MEDIUS. - MILO. - MILA. 2 Mila à travers les âges On dit qe nom de MILA apparaît pour la première fois dans l’histoire en septembre 256 l’Homo Sapiens de Mechta El Arbi Ce crane d’un habitant de la wilaya de Mila (Mechta El Arbi à 8 km de Chelghoum Laïd ) est exposé dans un musée de l’Etat du Massachusetts aux Etats Unis. L’endroit où a été découvert le crâne de l’Homo Sapiens, prés d’une ferme dans la localité de Mechta El Arbi; Un banc de coquilles d’escargots dont beaucoup ont été calcinés d’où l’appellation «escargotière», ce qui laisse penser que cet animal a joué un très grand rôle pour les peuplades de la région. L’archéologue A. Debuge avait signalé dans un des premiers rapports de recherche qu’il effectuât sur le site de Mechta El Arbi ce qui suit : « les premières fouilles, et le travail fait en collaboration avec M. Mercier, propriétaire de l’escargotière de Mechta El Arbi, datent de 1912 ; mais déjà, en 1907, M. Mercier avait communiqué, à la société archéologique de Constantine, un occipital humain fort curieux par sa crête très débordante, un os poli et quelques silex. Cette première communication due à une circonstance fortuite, méritait une étude plus approfondie et le travail très important, exécuté en 1912 sous les auspices de la société archéologique de Constantine, a pu montrer le grand intérêt de cette fort curieuse station. » L’homme de Mechta El Arbi. Selon des chercheurs en la matière, l’Homme de Mechta el-Arbi est un cromagnoïde ; il en présente les caractères physiques dominants : la grande taille (1,74 m en moyenne pour les hommes), la forte capacité crânienne (1650 cc), la disharmonie entre la face large et basse, aux orbites de forme rectangulaire plus larges que hautes, et le crâne qui est dolichocéphale ou mésocéphale. C’était un homme artiste qui a su combattre la nature et qui a su l’exploiter à son profit. Cet homme s’est distingué par la production d’outils à dominance de grattoirs en silex, des pointes en os, du tatouage et surtout par «la construction» de ces enceintes protectrices, devant lesquelles il maintenait un feu (brasier) allumé toute la nuit, pour empêcher les indésirables visites nocturnes. L’homo sapiens de Mechta connaît son apogée -10000 ans av. J.-C.. Mila à travers les âges Mila a connu plusieurs civilisations. Les vestiges historiques, qui existent toujours, indiquent que la Cité a connu une ère de stabilité qui a touché de nombreuses générations, notamment en ce qui concerne les populations numides. Le peuplement de la région date de la préhistoire. Ses terres fertiles, son climat agréable et ses nombreuses sources, ont de tous temps, attiré les hommes et attisé les convoitises coloniales. La fondation de la ville remonterait à l’an 256 après Jésus Christ, selon certains historiens. D’autres sources indiquent qu’elle a été édifiée deux à trois siècles avant J.C, en ses lieux actuels, par des royaumes Numides. Elle aurait été Le temps n’a pas altéré la beauté de la mosaïque, même abandonnée... baptisée « Milo » du nom d’une reine berbère. Elle a pris plusieurs dénominations. On cite entre autres, Milev qui signifie « mille sources », Milium, Molium, Médius, Milah. Mila serait une des plus anciennes cités édifiées en Algérie. Les civilisations qui se sont succédé, ont laissé leurs empreintes, et lui donnent un cachet cosmopolite. A l’époque romaine, elle fut l’une des quatre bases militaires qui assuraient la protection de Cirta. Vers 360, elle eut pour évêque Saint Optât, auteur d’un traité célèbre contre les Donatistes, fort nombreux à cette époque en Afrique. Durant et après la guerre contre les Vandales, Mila fut conquise par Bélisaire sous l’empire de Justinien, ce grand bâtisseur qui y construisit de grands monuments à pierres taillées dans les montagnes environnantes. Des aqueducs et de vastes jardins apparurent. La ville est d’ailleurs jusqu’à présent clairsemée de jardins. La cité conserve encore les pans de murs ou de colonnes de la vieille cité romaine. Milev a connu un niveau de développement appréciable, particulièrement dans le domaine agricole qui était favorisé par la disponibilité de sources d’eau, elle fut affublé de l’épithète de «Reine des céréales et du lait ». Léon l’Africain, ce géographe arabe, convertit sous le pontificat de Léon X, affirme qu’elle fut construite par les romains et se trouve à 12 milles de Constantine ; distance certes inférieure de l’actuelle ; mais n’en est pas tellement éloignée. Le géographe parle du mur qui entoure Mila qui fut également le siège de deux conciles chrétiens tenus en août 402 et octobre 416 le dernier concile a été tenu par Saint Augustin La christianisation de la région s’est faite à grande échelle après la défaite des Vandales par les Byzantins. L’ère musulmane : Cette présence byzantine a duré jusqu’en 674, soit 55 ans après l’Hégire, date à laquelle elle fut conquise par Abou Mouhadjer Dinar qui y séjourna pendant deux ans. Durant son séjour dans la région, il prit le commandement du district du Maghreb en succédant à Okba Ibn Nafaà. Certains lui attribuent la construction de la mosquée de «Sidi Ghanem» l’une des plus vieilles mosquées d’Algérie, au minaret de 365 marches. Son emplacement a été révélé par des fouilles dans l’enceinte de l’église romaine. L’ère des walis : Après la mort de Mouaouyia Ben Abi Sofiane en 682 après J.C, Okba Ibn Nafaà fut réhabilité et reprit le commandement des territoires maghrébins. Mila devint alors, un centre administratif et militaire annexé à Kairouan où le culte sunnite était prépondérant. Au 10ème siècle, Mila Les palmiers gigantesques, gardiens vigilants du Palais de l’Agha.. a joué un grand rôle et fut la première principauté des Aghlabides à être conquise par les Koutamas, ces tribus guerrières venues des régions montagneuses. L’ère fatimide : A la naissance du régne fatimide, Abou Obeïd Allah, le chiite, en a fait le point de départ d’une civilisation, qui s’étendra jusqu’à Damas, maîtrisera totalement la Méditerranée et ses provinces septentrionales et construira les deux plus grandes flottes de l’époque, fortes de 200 bâtiments chacune. Durant l’emprise fatimide, Mila perdit de son importance politique et devint une partie du territoire « Ezzab». En 900 après J.C, la tribu des Koutamas permit à Abou Obeïd Allah de s’établir sur ses terres, à Fedj, à Alakhyar, et à Ikdjen, jusqu’à sa maladie qui l’obligea à se rendre à Mila pour se soigner dans les stations thermales. Durant son séjour, le gouverneur de la cité s’inquiéta de sa présence et tenta de le neutraliser en l’emprisonnant. Cela n’entama pas la détermination d’Abou Obeïd Allah qui quitta Mila pour revenir l’envahir en force, en l’an 903. L’ère Ziride : Après le départ d’El Mouiz li-din Allah El Fatimi vers l’Egypte en 971 après J.C, Ibn Ziri prit la direction du territoire du Maghreb, alors que les Fatimides y séjournèrent durant 60 ans. Excédée par la lourdeur des impôts, la population de Mila se souleva contre les gouvernants qui levèrent une armée pour réprimer la révolte. Devant la répression, les gens de Mila n’eurent d’autre solution que de partir. Ils trouvèrent refuge à Baghaï, dans la région de Khenchela. C’était le début de la décadence de la cité tant sur le plan politique que sur le plan militaire, jusqu’à ce qu’elle tombe sous le règne du gouverneur de ConstanAbou Obeid Allah fit de cette demeure tine. une de ses résidences pendant ses séjours à Mila... L’ère Hammadite. Durant l’ère des Hammadites, Mila a été, à maintes reprises, par les Béni Hillal. Assiégée, elle ne céda pas aux coups de boutoir des hilaliens, qui se contentèrent d’occuper les terres avoisinantes et celles de l’état Ziride. Dans le territoire des Koutamas, de violentes batailles eurent lieu entre Hamad et El Mouiz Ben Badis. C’est Hamad qui s’en est sorti vainqueur, jusqu’au onzième siècle, qui a vu El Mouiz reprendre Constantine, Tidis, Mila et Sétif en 999 après Jésus Christ. Durant cette période, Mila, de par les richesses de ses terres, et sa position géographique, a connu un grand essor économique. L’ère Almoravide : (1130/1163) El Khalifa Abdelmoumen Ben Ali s’était imposé et régna sur de nombreuses villes maghrébines : Alger, Tlemcen, Béjaia. Il se dirigea ensuite vers Sétif et Mila, avant de conquérir Constantine en 1154 après J.C. A cette époque, Mila céda le leadership à Constantine, aussi bien sur le plan administratif que militaire. elle resta sous l’emprise des Almoravides durant les 70 ans de leur règne jusqu’à la consommation de l’échec des musulmans en Andalousie et la division du Maghreb en trois états : l’Etat hafside à Tunis en 1227, l’Etat zianide à Tlemcen en 1235 et l’Etat mérinide à Fès en 1267. L’ère Hafside : Mila, reste rattachée à Constantine. L’ère Ottomane : Mila connait plusieurs mutations administratives. En dernier lieu, elle a été rattachée au Beylik de L’Est sous l’autorité du Dey de Constantine. Sous l’empire Ottoman, la région connut une récession et des soulèvements populaires provoqués le plus souvent par un lourd système d’imposition. L’époque coloniale: L’armée coloniale française conquit la ville de Mila en 1837. A la suite de la confiscation des terres, une partie de la population fut poussée à l’exil, notamment vers le Moyen orient (Syrie). A l’instar des autres régions d’Algérie, Mila participa aux différents soulèvements populaires. Avec la naissance du mouvement national, la région de Mila connut un développement intense de l’activité politique. Elle fut à l’avantgarde du combat pour la libération nationale. La ville de Mila donna à la révolution du 1er novembre de nombreux militants et de dirigeants émérites à l’exemple, entre autre, de Bentobbal et de Boussouf. Ancienne église de Chelghoum Laïd transformée en Maison de jeunes. Quelques figures illustres de Mila et de sa région Lakhdar Bentobal l’homme au regard serein. Durant la guerre de libération nationale, certains journalistes français l’avaient surnommé « le Chinois ». Est-ce pour ses yeux bridés, ou bien pour la profondeur de son regard, ou encore, parce qu’il ne parlait pas trop ? C’était peut-être pour toutes ces raisons là. Lakhdar Bentobal dit « Si Abdallah » est né le 8 janvier 1923 à Mila. Il adhère au Parti du Peuple algérien (PPA) en 1940 et rapidement, il accède à des postes de responsabilités dans la hiérarchie du Parti. Marqué, comme ceux de sa génération, par les massacres du 8 mai 1945, il est convaincu que la lutte armée est la seule voie pour libérer le pays du joug colonial. En 1947, il est un des premiers à rejoindre l’Organisation Secrète qui venait d’être créée par le Congrès du PPA/MTLD. De 1947 à 1950, il active au sein de l’organisation paramilitaire, sa mission principale était de superviser l’entrainement des cellules militaires dans le Nord constantinois, il s’avère être un excellent homme d’action. Si Athmane Belouizdad, un autre pionnier de l’OS, disait de lui « Bentobal n’avait jamais douté un seul instant de l’issue du combat pour l’indépendance de l’Algérie. Sa forte conviction nous galvanisait et nous motivait à aller de l’avant. » Après la catastrophe de 1950 (affaire de Tébessa) et le démantèlement de L’Organisation Secrète, il est recherché par la police coloniale, et condamné par contumace en 1951 par la justice, lors du procès des membres de l’OS. Il se réfugie dans les maquis des Aurès où il rencontre Mustapha Ben Boulaid, Amar Benaouda et Rabah Bitat. Le 22 juin 1954, il participe à la réunion du Comité des « 22 », qui décida d’engager l’action militaire contre les forces colonialistes françaises. Après le déclenchement de la guerre de libération, le 1er novembre 1954, il dirigeât les premières opérations militaires dans les régions de Jijel et d’El Milia. Plus tard, il seconda Zighout Youcef dans l’encadrement des attaques du 20 août 1956. Ayant participé au Congrès de la Soummam avec la délégation de la wilaya 2, il fut nommé membre suppléant du Conseil National de la Révolution Algérienne. En septembre 1956, succédant à Zighout Youcef, tombé au champ d’honneur, il devient Responsable de la Wilaya 2 avec le grade de Colonel. En avril 1957, il rejoint Tunis avec d’autres responsables, et devient en août de la même année, Membre du Comité de Coordination et d’Exécution, organe de Direction de la Révolution (CCE). En avril 1958, il est chargé du département de l’intérieur au sein du CCE, avant de devenir Ministre de l’Intérieur du premier Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA). Il occupera ce poste de 1958 à 1961. A la fin de l’hiver de l’année 1961, il fit partie de la délégation du GPRA qui avait engagé les négociations préliminaires avec les représentants du gouvernement français. Ces rencontres s’étaient déroulées aux « Rousses », près de la frontière Suisse, du 11 au 19 février 1962 et avaient constitué l’avant dernière étape des pourparlers franco-algériens, avant celle d’Evian qui avait abouti sur les accords de paix du 19 mars 1962. Au cours de ces négociations, Lakhdar Bentobal s’était avéré un sobre et efficace négociateur. Rédha Malek, qui avait également pris part à ces pourparlers a rapporté que Si Abdallah avait impressionné les négociateurs français, par son calme, son esprit d’à propos et son courage moral. Après l’indépendance, Lakhdar Bentobal se retira du champ politique pour se consacrer à l’édification du pays et à son développement économique. A ce titre, il occupa durant de nombreuses années le poste de Président directeur général de la Société Nationale de Sidérurgie (SNS), et Président du Conseil d’Administration de l’Union Arabe du Fer et de l’Acier (UAFA), Organisme inter- arabe basé à Alger. Là aussi, il s’était avéré un grand gestionnaire. Abdelhafid Boussouf Si Mabrouk, l’homme de l’ombre. « Il nous faut absolument écouter les Français. Va ! Débouille-toi, il est plus que nécessaire de nous trouver un poste récepteur assez puissant, mais fais-le dans la discrétion », avait-il ordonné à un de ses subordonnés. À partir de ce moment, l’homme savait ce qu’il devait faire et quelle direction il fallait prendre, c’était le début de la guerre de libération nationale. Par la suite, il s’était avéré très rapidement, un grand stratège et un organisateur exceptionnel. Abdelhafid Boussouf, dit Si Mabrouk, est né en 1926 à Mila. Issu d’une famille de notables qui résidait dans la vieille ville et qui cultivait un sens aigu de la connaissance de l’Histoire. L’enfant Boussouf évolua au contact permanent d’ouvrages traitant du passé historique de la civilisation musulmane. L’atmosphère culturelle de son milieu familial aida à attiser sa curiosité intellectuelle et contribua à la formation de son profil psychologique. Après ses études primaires effectuées à Mila, il partit à Constantine pour accéder au palier supérieur dans un collège de la capitale de l’Est. Dans cette grande cité historique, il retrouva l’enfant de sa ville natale, Lakhdar Bentobal, et fit connaissance avec d’autres militants nationalistes, Larbi Ben M’hidi et Mohamed Boudiaf, en l’occurrence. Auprès des milieux nationalistes, il aiguisa sa conscience nationale, et très jeune adhéra au PPA ; il n’avait que 16 ans. Après la deuxième guerre mondiale et les massacres du 8 mai1945, il fut un des premiers à revendiquer la création d’une organisation paramilitaire sous l’égide du Parti. A la création de l’Organisation Secrète par le Congrès du PPA/MTLD, il rejoint ses rangs et y activa jusqu’à son démantèlement par la police coloniale en 1950, après la triste histoire de Tébessa. Il entra alors en clandestinité en Oranie et devint responsable du MTLD, de la daira de Tlemcen. L’été de l’année 1954, il participa à la réunion du Comité des « 22 », qui opta pour la lutte armée contre le colonialisme français. Après le déclenchement de la révolution, il fut nommé adjoint de Ben M’hidi, responsable alors de la Wilaya 5. Après le Congrès de la Soummam, en septembre 1956, il est nommé membre du Conseil National de la Révolution Algérienne, et remplacera à la tête de la Wilaya 5, avec le grade de colonel, Larbi Ben M’hidi, parti à la Zone autonome d’Alger. A Mila, on semble vouer au «fils du pays» un culte particulier : Effigie et statuette perpétuent le souvenir de « Si Mabrouk ». Un livre vient, par ailleurs, de lui être consacré par Chérif Abdedaïm, paru aux éditions ANEP Il participa alors, à la mise en place du réseau de transmissions et de renseignements dans la wilaya 5, puis dans le reste des wilayas. Une année plus tard, en septembre 1957, il rejoint Tunis et, est nommé membre du Comité de Coordination et d’Exécution (CCE) Organe de Direction de la Révolution. En septembre 1958, il est nommé Ministre des liaisons générales et des communications. A ce titre, il a été à l’origine de la création l’appareil de renseignements et de communications, ainsi que de la formation de nombreux cadres de ce domaine. Avec l’aide d’une vingtaine de militants internationalistes, ouvriers spécialisés en techniques de l’armement, venus des quatre coins du monde, il met en place dans des fermes usines clandestines et « cloitrées » de nombreux ateliers de fabrications d’armes, dans le Rif marocain essentiellement. Selon le témoignage d’un militant latino-américain Roberto Muniz, cinq ateliers furent implantés successivement à Bouznika, à Témara, à Souk El Arba, à Skhirat et à Mohammédia. C’est également en sa qualité de Responsable du MALG, qu’Abdelhafid Boussouf avait été derrière la création du Centre d’écoute de la Marsa (banlieue tunisoise), qui fut d’une importance stratégique pour la Révolution. Les services secrets qu’il dirigeait, avaient été d’un apport précieux pour le gouvernement algérien (GPRA), lors des pourparlers avec les représentants du gouvernement français aux Rousses et à Evian. Les services algériens du MALG avaient contré efficacement, les services français en réussissant à leur subtiliser des documents importants sur la stratégie du gouvernement français sur la question du Sahara algérien. Après l’indépendance, Si Mabrouk s’était retiré des affaires politiques pour se consacrer à ses propres affaires. Il s’est éteint le 31 décembre 1980. Lakhdar Kaidi le tribun des syndicats ouvriers « Je suis né le 22 mars 1923 à Mila, d’un père issu d’une famille modeste, qui était travailleur journalier. Il avait travaillé tantôt dans le bâtiment à Mila et à Constantine, tantôt comme docker au port de Skikda, et même comme mineur à la mine d’El Kouif. Ma mère est issue d’une famille aisée, une famille de notables ; on l’appelait « Bent Si Ali El Mili ». Dans les années 1920, Mila comptait 15000 habitants. Trois espaces composaient la Cité : La vieille ville, habitée uniquement par des familles de notables musulmans, le village colonial peuplé exclusivement d’européens et qui accueillit, plus tard quelques familles musulmanes. Entre ces deux espaces, un îlot réservé aux familles modestes, la cité Sidi Bouyahya ou cité des démunis ; nous y habitions. A l’école française que je fréquentais, j’avais deux camarades : Lakhdar Bentobal et Abdelhafid Boussouf qui était plus jeune que nous. A Mila, il y avait deux groupes scolaires, l’un pour enfants indigènes, l’autre, mixte, pour enfants européens, filles et garçons ; les deux se trouvaient au village colonial. Nous étions en quelque sorte obligés d’aller à l’école française, pour éviter à nos parents des désagréments de la part des autorités coloniales. A l’époque, les français usait de tout genre de moyens pour forcer nos parents à nous envoyer à l’école, non pas pour nous ouvrir les portes de l’instruction et des sciences, mais pour faire de nous de petits commis des fermes de colons, ou de petits supplétifs pour l’administration coloniale. Dans tout les cas, nos « études » ne pouvaient pas aller au-delà du certificat d’études élémentaires. C’est comme cela qu’à l’âge de quinze ans, pour aider mon père à subvenir aux besoins de notre famille, je suis entré très jeune dans le monde du travail. »² Tels étaient l’origine et le milieu sociaux, dont était issu le natif de Mila, qui avait eu un parcours exceptionnel dans l’univers des syndicats ouvriers. Tel était son profil sociologique. Au début des années cinquante, la principale organisation syndicale sur le terrain, la CGT, avait une ligne politique qui ne répondait pas aux aspirations de liberté du peuple algérien et aux exigences de la lutte pour l’indépendance nationale. Des syndicalistes algériens, dont Lakhdar Kaidi avaient décidé de créer un syndicat qui prendrait en charge, dans son programme, la préoccupation patriotique du moment. C’est ainsi que fut créée l’Union Générale des Syndicats Algériens (UGSA) qui s’était dégagée progressivement de la CGT et avait adhéré à la FédéRéunion clandestine, détail d’une pein- ration Syndicale Mondiale ture de Boris Taslitzki (Coll. particulière) (FSM). Sa conception du «La Guerre d’Algérie» syndicalisme et son profond Alleg et coll, p. 231. attachement à la cause des travailleurs lui avaient valu la confiance de ses camarades qui l’avaient porté à la tête du nouveau syndicat ouvrier. Fervent adepte de l’autonomie syndicale, il occupa le poste de Secrétaire Général de la nouvelle organisation de 1954 à 1957, année où répondant à l’appel pour l’unité syndicale, lancé par le Parti Communiste Algérien, dont il était membre du Bureau Politique, il fit dissoudre son propre syndicat pour rejoindre l’Union Générale des Travailleurs Algériens créée en 1956, sous l’égide du Front de Libération Nationale. Durant son mandat, il dirigeât de dures batailles menées par les travailleurs contre l’exploitation raciste, notamment dans le monde rural, où les ouvriers agricoles subissaient quotidiennement les brimades, les tortures, et les atteintes à la dignité, de la part des colons. Sur le plan politique, il sut allier l’action autonome du mouvement syndical à celle menée par le mouvement politique national. Pour ses positions patriotiques fermes et son dévouement à la cause de la classe ouvrière, le pouvoir colonial l’avait durement réprimé. Après l’indépendance, Lakhdar Kaidi mit, avec beaucoup de générosité, sa grande expérience de militant et de dirigeant syndical, au service de la Fédération des Travailleurs Retraités. Il s’est éteint à Alger, au printemps de l’année 2004. ²/ Voir ouvrage : Kaidi Lakhdar, « une Histoire du syndicalisme algérien » de Nasser Djabi, éditions Chihab. Cheikh M’barekElMili le réformiste révolutionnaire. Cheikh M’barek El Mili est né le 26 mai 1889 à El Milia et a vécu à Mila. Membre influent de l’Association des Oulémas dont il était le trésorier dès 1931, date de sa création, il a été surtout une figure de proue du mouvement réformiste. Evoquant Mila, sa ville natale au début des années trente, le syndicaliste Lakhdar Kaidi rapporte l’importance du rôle joué par Cheikh M’barek El Mili dans la vie sociale et culturelle de la cité : « C’est l’année (1923) aussi où l’Association des Oulémas a manifesté une grande activité, qui était particulièrement sensible à Mila où il y avait le Cheikh M’barek el Mili, qui était vice-président de l’Association des Oulémas. Il était très actif et donnait des conférences, pas simplement à la mosquée sous forme religieuse, mais des conférences d’ordre historique, il avait d’ailleurs écrit un livre sur l’Histoire d’Algérie; il donnait des conférences qui la plupart du temps, sortaient du cadre religieux pour emprunter un cadre politique, en tenant compte bien entendu des possibilités offertes par le régime colonial à l’époque. » Conscient que l’instruction est un élément primordial dans le processus d’éducation des gens du peuple, le cheikh consentit d’énormes et inlassables efforts pour garantir aux filles algériennes une place à l’école. Parmi ses pairs au sein de l’Association, il fut indéniablement, le plus intéressé par la diffusion du savoir dans les milieux populaires à travers la création d’écoles « libres » échappant à la tutelle et au contrôle des autorités coloniales. Il combattit également l’image d’un « Islam rétrograde et primaire » en s’opposant farouchement aux gens des confréries, qu’il considérait comme étant des mystificateurs, et en appelant à s’intéresser à l’instruction afin de préparer une société consciente, capable de contrer les menées du colonialisme français. Parallèlement à son activité religieuse, il a été un brillant journaliste, dont les articles, commentaires et reportages, publiés dans la revue « El Baçair » étaient largement suivis et appréciés par les lecteurs de la prestigieuse publication. Ses idées lumineuses et sa clairvoyance lui valurent d’être surnommé « Le Philosophe de l’association des Oulémas. » Passionné par l’Histoire de la Civilisation Musulmane, et par le passé prestigieux du pays des Hommes libres, il se consacra totalement à un travail de mémoire en écrivant un volumineux ouvrage, paru en 1928, sur l’Histoire de l’Algérie, intitulé : « L’Algérie de l’antiquité à nos jours ». Il fut également l’auteur de nombreux ouvrages en théologie, dont celui intitulé : « De l’associationnisme et de ses aspects. » Cheikh M’barek El Mili s’est éteint prématurément, le 9 février 1945, quelques semaines avant la fracture historique du 8 mai 1945, qui consacra le début du processus de libération nationale de l’Algérie. La maison de la culture qui porte le nom de Cheikh Mbarek El Mili La fratrie Mentouri Confiscation, séquestre, dépossession des terres, tel était le lot quasi-quotidien réservé aux paysans algériens par les colonisateurs. Pour spolier les terres des Algériens, tous les coups étaient permis. Et, pour se donner bonne conscience, et être en conformité avec la « sacro-sainte charte des Droits de l’Homme », les colons européens se faisaient voter des lois à la mesure de l’importance du « vol légal » qu’ils commettaient, toute honte bue. La loi Warnier était une de ces lois, et peut-être, la dernière de l’édifice spoliateur, à être promulguée le 26 juillet 1873, juste après la mort de Napoléon lll. El Arch des Mentouri avait ses terres dans la région du Douar Mentoura, qui se situe au piémont du Djebel Zarezza, lequel s’étend de Fedj M’zala à Ferdjioua. La mise en œuvre de cette loi infamante, avait dépossédé les membres de cette grande famille de leurs terres, les confinant dans un état de précarité affligeant. En mai 1945, une terrible répression s’abattit sur le clan des Mentouri, quatre de ses membres furent exécutés et huit autres internés à Tazoult. Belgacem Mentouri quant à lui, figurait parmi les patriotes exécutés dans la prison d’El Coudiat, à Constantine. Les frères Mentouri, Bachir, Ahmed Cherif, dit Mahmoud, et Mohamed Salah, dit Kamel, naquirent donc dans un milieu de patriotes, et sont issus d’une famille de nationalistes, militants de la cause nationale. Leur père, Younes, était employé des PTT. Il avait exercé successivement à Fedj M’zala, Jijel, El Hamma Bouziane, et Constantine. Il était père de huit enfants. Mentouri Bachir, l’ainé, est né le 4 août 1926 à Fedj M’zala. Il fit ses études primaires à Jijel, et ses études secondaires dans un lycée de Constantine où il obtint son baccalauréat en 1946. Militant au sein du MTLD, il se rend dès 1947, à Grenoble, puis à Lyon pour s’inscrire à la Fac de Médecine. En 1955, il rejoint la Fédération FLN de France et sera un membre fondateur de l’Union Générale des Etudiants Musulmans d’Algérie. Recherché par la police française pour ses activités clandestines au sein du FLN, il quitte précipitamment la France pour Tunis, d’où il rejoint le maquis. Il fera partie de l’équipe de médecins de l’ALN, qui organisera, les structures sanitaires et médicales de la révolution. Au lendemain de l’indépendance nationale, il sera affecté au service de chirurgie de l’hôpital Mustapha Pacha. Professeur titulaire dès 1967, il dirigera le service de chirurgie jusqu’à sa mise en retraite, en 1994. Au cours se son exercice professionnel, il développa conséquemment la recherche et formât de nombreux chirurgiens parmi les jeunes générations. Les efforts soutenus dans ses travaux de recherche, et les résultats auxquels il avait abouti, lui valurent de nombreuses distinctions internationales. Président de la Société Algérienne de Chirurgie, il avait été également membre de plusieurs Académies à travers le monde. Parallèlement à ses activités professionnelles, il assuma pleinement son devoir de militant, en devenant en 1967, le premier maire élu de la Capitale. Il fut réélu, pour un deuxième mandat en 1975. Au terme de ses deux mandats à la mairie d’Alger, il sera élu député en 1977. Au sein de l’hémicycle, il fut d’un apport bénéfique pour le secteur de la Santé publique. Si Bachir s’était éteint à Alger, le 16 octobre 1996. Il a reçu, à titre posthume, la médaille du mérite national, « Athir ». Mentouri Ahmed Chérif dit Mahmoud est né le 31 mars 1931 à Fedj M’zala. Il fit ses études primaires et secondaires à Constantine, à l’Ecole Montesquieu et au sein de l’actuel lycée Jugurtha, où il obtient son baccalauréat en 1950. Il adhère alors au MTLD, et pour aider son père à subvenir aux besoins de la famille, décide d’engager une carrière d’enseignant. De 1950 à 1952, il exerce en qualité d’instituteur, d’abord dans son village natal, Fedj M’zala, puis à Ain M’lila où il est muté. En 1952, il quitte le secteur de l’éducation pour rejoindre en France son frère ainé Bachir et entreprendre des études de Droit. Dès la création de la Fédération FLN de France, il y adhère et continue en son sein, son activité militante. Avec son ainé, Bachir et d’autres militants de la Fédération FLN, il contribue à la création de l’UGEMA, et en devient un membre fondateur en 1955. Elu Président de la section UGEMA de Lyon, il est un des promoteurs du mot d’ordre de grève générale des étudiants. Recherché par la police française pour son activité politique clandestine, il quitte le territoire français pour Tunis d’où il rejoint le maquis à l’intérieur du pays. En 1956, il est condamné par contumace en qualité de principal accusé du procès dit « Procès des étudiants ». Dans les maquis, sa vivacité d’esprit et son sens prononcé de l’action le firent remarquer à Abbès Laghrour qui lui confia de nombreuses missions et le fit accéder au commandement de la Wilaya. Il participe à de nombreuses batailles et fut blessé aucours de l’une d’elles. Il tombe au champ d’honneur en juillet 1957 en compagnie d’autres martyrs, dont Abbès Laghrour, non loin de la frontière algéro-tunisienne. Mentouri Mohamed Salah dit Kamel, le plus jeune des trois frères, est né le 9 avril 1940 à El Hamma Bouziane. Il est parti brusquement sans crier gare, le 5 septembre 2010, alors qu’il était en pleine possession de ses capacités intellectuelles, et pouvait donner encore plus au pays. Militant nationaliste à un âge précoce, il était durant la guerre de libération nationale, membre de l’UGEMA, et activait au sein de l’OC. FLN. Après l’indépendance du pays, il fut un grand Commis de l’Etat et conduisit avec brio, divers gigantesques chantiers d’édification, dans tous les secteurs qu’il avait eu à diriger. Homme politique intègre et avisé, il était opposé à toutes formes de compromission, quant il s’agissait de l’intérêt de l’Algérie. Diplômé de l’Ecole des hautes études commerciales de Lausanne, licencié en droit, et titulaire d’un DES de sciences économiques, il occupa de hautes fonctions au sein de l’appareil administratif et politique de l’Etat. Il fut successivement : Directeur général de la Sécurité sociale (de 1970 à 1980), ministre des Sports et du Tourisme, ministre du Travail, ministre de la Santé, président du Comité olympique et surtout président du CNES, le Conseil économique. Chelghoum Laïd Chelghoum Laid est né en 1921 au Douar « Aïnou Laadjaiz », dans la commune de l’ex- Châteaudun du Rhumel. Très tôt orphelin de mère, il vécu dans une dachra qui se trouve à 9 kilomètres du chef lieu de commune. Au sortir de l’adolescence, il allait souvent à Constantine où il fréquentait la mosquée verte pour suivre les prêches de l’Imam Ben Badis. Lecteur assidu des journaux Echihab et El Baçair, il aimait fredonner le chant « Chaabou El Djazair Mouslimoun ». Après le décès de son père en 1939, il entreprit ses activités politiques et militantes. Au lendemain des Massacres du 8 mai 45 et de la répression qui s’en suivit, il prit conscience, à l’instar de l’ensemble des militants du Mouvement National, de la réalité du fait colonial. Comme tous, il fut convaincu que « ceux qui sont venus par les armes, ne partiront que par les armes ». Il adhéra aussitôt au PPA, et par la suite au MTLD. Lors des élections d’avril 1958, en accord avec Abane Ramdane, alors SG de la commune de Châteaudun du Rhumel, il se fit inscrire sur une liste du PCA. Cette liste fut refusée par l’administration coloniale. Au déclenchement de l’action armée du 1er novembre 54, il s’est dirigé vers les Aurès dans le but d’intégrer les rangs des combattants. Il ne put établir le contact avec les responsables, du fait des conditions difficiles de la clandestinité dans laquelle vivaient ces derniers. Ce n’est que plus tard qu’il réussit à joindre Tahar Bougarne et Chaouch Tayeb avec lesquels, il décida d’entreprendre une action de récupération d’armes et de munitions. Ils purent récupérer une quantité importante de fusils de chasse, et des armes de guerre ramenés par des soldats déserteurs d’Indochine, qu’ils dirigèrent vers les maquis des Aurès. Ce n’est qu’après le Congrès de la Soummam, en 1956, que le FLN décide d’investir la région de Châteaudun et nomma un responsable en la personne de Hamou Berzouh. Chelghoum Laid participa à de nombreuses actions armées, dont celle du djebel Bakikya, qui fait suite à celle de Mechta El Arbi, au cours de laquelle de nombreux harkis avaient été fait prisonniers avec armes et bagages. Lors de la première bataille, l’accrochage fut d’une extrême violence, mais le combat était inégal au vu des forces sur le terrain. Après une résistance héroïque, Chelghoum Laid et son compagnon d’armes, Si Said, tombèrent les armes à la main ; c’était en février 1958. 1 Mila, capitale de l’eau 2 Des atouts à valoriser... Déjà, l’Histoire l’a consacrée Capitale de l’eau: Milev ou la cité aux mille sources. Du nord au sud, son territoire est parsemé d’une multitude de sources thermales, qui ont fait et font encore le bonheur des curistes, parfois venus de lointaines contrées. La nature des eaux de ces sources thermales présente les mêmes indications thérapeutiques. Les cures en leur sein sont conseillées pour le traitement de différentes affections : Séquelles de traumatismes postéro-articulaires et de neurochirurgie, affections neurologiques, affections rhumatismales dégénératives, affection de l’appareil digestif, Affections de l’appareil urinaire -affections de la sphère ORL, broncho pulmonaire, affections infantiles de croissance, affections dermatologiques, affections cardio-vasculaires. A l’époque romaine, déjà, les Bains de Pompanius, dans la commune d’Oued Athmania, implantés sur un merveilleux site, fait de verdure et d’eau limpide, ou encore les thermes romains de Béni Guecha, situés à mi-chemin entre Milev et Cuicul (Djemila), Le Rhumel prend sa naissance dans les monts de Ferdjioua Parfois fougueux, des fois capricieux, mais toujours serein, Il roule ses eaux à travers les saisons. A l’orée des orages des automnes aux reflets rougeâtres majestueux, il enfle et rit aux éclats, au nez et à la barbe, des arbres centenaires, au feuillage bigarré de rouille. Sur la plaine de Chelghoum Laid, il charrie « tout » sur son passage, branches d’arbres séduites par les vents d’octobre et feuilles mortes se lamentant sur les amours chimériques. Prenant source dans les monts de Fedj M’Zala, Ferdjioua aujourd’hui, là où les tribus berbères affirmèrent leur fierté, en résistant farouchement aux rushs barbares des armées de la France coloniale, il était un précieux témoin des actes de bravoure des guerriers de la tribu des Zouaghas. Accompagnant leurs chants de guerre, il déferlait dignement vers les riches vallées de Mila, pour aviser de ce qui se passait, sur ses rives, au flanc des collines boisées. Le Rhumel pénètre alors sur les plateaux de Constantine, ou sa vallée décrit une série de sinuosité, puis se resserre très sensiblement au nord de Ain-Smara où il se forme alors une boucle presque fermée et s’infiltre entre les tables calcaires du Djebel El Hadja et du plateau de Ain El Bey en conservant une direction générale Sud-ouest, Nordest. Le Rhumel se trouve ensuite, à l’altitude et en voisinage immédiats des ravins. Son lit dessine encore plusieurs courbes, puis devient très étroit au lieu dit «les arcades romaines «. Le bas Rhumel franchit les chaînes numidiques dans les gorges profondes puis va se jeter dans la mer à l’ouest du golf de Jijel. Son principal affluent, est l’oued-Boumerzoug qui prend sa source dans la région de Ain M’lila, dont les eaux sont largement utilisées pour l’irrigation, fertilisent les terres. L’important groupement thermal de Ain Fesguia situé vers la tête de la vallée, a été capté et alimente en eau potable la ville de Constantine, bâtie plus prés du confluent de Boumerzoug et du Rhumel. C’est dans les gorges de Constantine où il redevient lui-même, « le Soupirail » tant narré par le grand Kateb. Farouche plus que jamais, il crie, vocifère, gueule et chante à tue tête, pour mieux contempler et séduire les ponts du « Vieux Rocher », surtout celui qui est suspendu au dessus de ses flots impétueux qui éclaboussent, dans un grand fracas, les parois de ses ravines. La commune de Mila s’étalant sur une superficie de plus de est la plus dotée en 2 hectares, et situés en contrebas de la eau. La production montagne de Boucharef, à proximité est de 3, 7 millions d’une forêt luxuriante, et de pierres m3. Etant donné l’importance de l’ag- volcaniques, étaient prisés aussi bien glomération, on note, par les habitants de la région, que cependant, un déficit par les sénateurs venus de Rome. En en eau de l‘ordre de plus de cette manne représentée par 547 000 m3 par rapport à une norme les sources thermales, la région de Mila est arrosée par d’importants et de 150 litres par habitant et par jour. mythiques cours d’eau. La structure accidentée et morcelée des massifs telliens du Nord de la wilaya, favorise la création d’un réseau hydrographique dense constitué de petits cours d’eau qui traversent toute la région et alimentent d’importants oueds : Oued Endja dans les secteurs de Redjas, Rouached, et Ferdjioua, Oued Rhumel (amont) dans le secteur d’Oued Athmenia, et Oued Kébir (amont) dans le secteur de Tassadane. Oued Rhumel qui traverse la région des Hautes Plaines, d’Est en Ouest, comprend d’importants affluents : Oued Mehari, Oued Seguin, Oued Tadjnanet, et Oued El Athmenia. Oued Kébir et le Rhumel se réunissent en confluence harmonieuse, en aval de Béni Haroun, pour se jeter dans un même élan dans le grand lac du plus grand complexe hydraulique du pays : le barrage de Béni Haroun, investissement stratégique, garant de l’avenir et de la prospérité des lieux et des hommes. Le barrage : Un instrument de developpement économique. Il alimentera «dès la fin de l’année 2013, au plus tard en 2014, 12 barrages de l’Est algérien». Barrage de Béni Haroun : Vecteur de développement de la région, et d’épanouissement des hommes. Mila, consacrée capitale « d’une région d’eaux », dispose dorénavant d’un important et puissant instrument de développement économique : Le barrage de Béni Haroun. Situé au cœur d’un immense complexe hydraulique, le barrage de Béni Haroun, d’une capacité de stockage de 960 millions de mètres cubes, et d’une hauteur de 120 mètres, est le plus grand et le plus important ouvrage hydraulique de l’Algérie. Conçu en béton compact roulé (BCR), selon une technique de réalisation des barrage qui a vu le jour en 1980, il est situé dans la commune de Grarem Gouga et dispose d’une digue renforcée d’un million et demi de mètres cubes de béton. Doté d’une station de pompage d’une puissance de 180 MW, il alimente en eau potables les wilayas de: Mila, Jijel, Constantine, Oum El Bouaghi, Batna, et Khenchela. Il permet également d’irriguer, pour le moment, des centaines d’hectares des exploitations agricoles de la wilaya et même de celles des régions avoisinantes. Cette ambitieuse réalisation, considérée M. Mohand Ali Rachid, en sa qualité de Chef de Cabinet de Monsieur le Wali de Mila, qui nous a accompagné dans la confection de cet ouvrage, donne son avis sur l’importance que revêt le barrage de Béni Haroun pour toute la région qui entoure Mila : « C’est là un investissement grandiose qui ouvre de réelles perspectives pour un développement durable de la région. Il permet à l’agriculture de renforcer ses capacités de rendement, notamment en céréaliculture, et de diversifier ses cultures en maraîchers et dans le domaine de l’arboriculture. Il crée par ailleurs, les conditions objectives, pour la mise en œuvre d’une politique ambitieuse de tourisme, par une mise en valeur judicieuse des potentialités existantes en matière de sites naturels et historiques. On peut dire que c’est vraiment un investissement stratégique. » à juste titre, comme étant l’un des plus importants projets lancé sur le plan national, constitue indéniablement un puissant vecteur de développement économique, non seulement pour la wilaya, mais également pour une bonne partie de l’Est algérien. Le transfert de ses eaux vers le barrage de Coudiat Medouar, dans les environs immédiats de Timgad, permettra dans un proche avenir, l’irrigation de 80 000 ha sur l’axe traversé, dont 24 000 ha pour la seule wilaya de Batna. Le 12 février 2012, le barrage de Béni Haroun a atteint un taux de remplissage de 1 milliard de mètres cube, dépassant ainsi de 40 millions de mètres cube sa capacité théorique. Ce qui augure d’un avenir certain pour le secteur agricole dans toute la région, voire dans l’ensemble des régions de l’Est du pays. La mise en œuvre d’une telle réalisation permet d’entrevoir sereinement le lancement d’un programme de développement durable, garantissant ainsi, pour les jeunes générations, un après pétrole, loin des turpitudes de la main tendue. En plus de l’agriculture, qui verrait se multiplier ses terres productives, et se diversifier sa richesse maraîchère, d’autres secteurs, et non des moindres, bénéficieront également de l’apport de cet équipement exceptionnel : Le tourisme et les activités sportives. Une région verte, où il fait bon y vivre ne peut qu’attirer le touriste. Ces conduites vont permettre l’irrigation de milliers d’hectares Avec Béni Haroun, la wilaya de Mila a en sa possession un atout majeur ; elle peut devenir une des premières régions à vocation touristique d’Algérie. Les sites avoisinants le barrage ont le profil idéal pour recevoir des infrastructures hôtelières et de restauration gastronomique de qualité, en mesure de répondre aux éxigences d’une politique touristique conséquente. Les collines boisées et les grandes étendues verdoyantes qui caractérisent ces sites, donnent la possibilité d’organiser des circuits techniques (Randonnées pédestres et équestres), nécessaires au développement du tourisme écologique et de loisirs. Le lac et autres plans d’eau, à l’instar de la retenue d’Oued Athmania et des autres zones humides, favorise la promotion d’une politique de développement de la pêche continentale. Le tourisme lié aux sports de la pêche pourrait être également concrétisé pour attirer les nombreux amateurs de cette activité, y compris sur le plan international. Les pouvoirs publics ont déjà inscrit de nombreux projets ayant pour objectif la promotion et le développement des activités de sport nautique. C’est dans ce cadre qu’une école et une base de sport nautique verront le jour prochainement à Grarem Gouga, sur les berges du lac du barrage de Béni Haroun. Le principal axe de cette école sera la section d’aviron. La réalisation complète des structures de cet important équipement, permettra d’organiser à l’avenir, un festival national annuel des activités nautiques, dans les domaines sportif, culturel, et de loisirs. Ce festival pourrait par la suite, avoir un statut et une vocation maghrébine et pourquoi pas méditerranéenne. Ce qui renforcera et revalorisera certainement, la vocation touristique de la région. 2 Une terre de céréales et de lait Milev fut qualifiée par les Romains de «Reine des céréales et du lait ». La wilaya de Mila est connue pour être un riche bassin céréalier et laitier. Cette renommée remonte à l’époque romaine, où déjà, la région était appréciée pour sa grande production de blé et de lait. La qualité de ses terres, ainsi que la richesse de ses pacages et parcours, aussi bien dans les zones du Nord, que sur les hautes plaines du Sud, plaide pour un meilleur rendement, surtout, une fois que les opérations d’irrigation des périmètres du bassin de Teleghma seront concrétisées. Il faut rappeler que ces périmètres d’irrigation entre dans le cadre de la mise en valeur des terres semiarides, par les apports en eau du barrage de Béni Haroun. Actuellement, la superficie agricole utile est importante (237 557 ha), et son rendement est appréciable. Les exploitations agricoles, tous types et statuts confondus, ont été à l’origine de la création de 34 030 emplois. Pour la campagne 2010/2011, la production en blé dur a atteint 868 155 quintaux, 443 616 quintaux en blé tendre, 340 270 quintaux en orge, et 28 820 quintaux en avoine. Par ailleurs, les pacages et parcours qui occupent une superficie de 22 486 ha, sont à même, d’ores et déjà, de permettre la multiplication conséquente du nombre de vaches laitières, qui s’élève pour le moment, à 40 200 têtes, avec une production laitière, pour la campagne 2010/2011, de 95 578 000 litres. Il est clair que si la superficie des pacages et parcours est augmentée par la mise en valeur des terres incultes, et que le nombre des fermes pilotes soit multiplié, comme semble être la tendance relevant de choix stratégiques du département sectoriel concerné, la production laitière atteindra à moyen terme le double de ce qu’elle est aujourd’hui. Il faut souligner également que la laiterie, de statut privé, Grouz d’Oued Athmania, constitue indéniablement un instrument privilégié pour le développement de la politique laitière dans la wilaya de Mila. L’imposante laiterie Grouz d’Oued Athmania Concernant la filière laitière dans contribue à la satisfaction des besoins la région, la wilaya de Mila dispose de la wilaya. de 38.592 vaches laitières qui ont permis, dernièrement, une production de 72 millions de litres de lait, dont 9 millions avaient été collectés par les unités implantées dans toute la région, notamment dans la daira de Chelghoum Laid. 3 Un potentiel touristique providentiel Mila a été une des premières cités d’Algérie. Elle aurait été créée dès l’apparition des premiers Royaumes numides, deux à trois siècles avant Jésus Christ. De nombreux sites historiques et vestiges archéologiques jalonnent la région, et sont les témoins précieux d’un passé aussi prestigieux que glorieux. La présence de ces sites et vestiges peuvent être d’un apport certain pour le développement du tourisme culturel et historique dans la région. Des circuits spécifiques pourront être organisés et constitués, par la même, des appoints importants aux autres axes de l’activité touristique, notamment en ce qui concerne le tourisme thermal, qui intéresse beaucoup plus une population d’âge mûr, avide de connaissances historiques et culturelles. Une des portes de la vieille ville L’entrée de ce que l’on appelait «La Caserne», point de départ de la visite Le site le plus prestigieux est certainement la mosquée de Sidi Ghanem, construite au cœur de l’antique Milev. Elle date de l’an 56 de l’hégire (678 après J-C), à peine quelques temps après l’arrivée des armées arabes en Afrique du Nord. C’est la plus ancienne mosquée d’Algérie et la deuxième bâtie en Afrique du Nord après celle de Kairouan. En 673 après J.C (l’an 51 de l’hégire), Abou Mouhadjir Dinar, qui était à l’origine de l’introduction de l’Islam à Mila, jusque là fortement christianisée, l’avait édifiée sur les fondements d’une basilique chrétienne. Le vieux Mila est en lui-même un musée à ciel ouvert. Ses habitations antiques, ses échoppes, et ses ruelles marchandes, ses hôtels, et ses jardins, font de cette vieille ville, une des plus anciennes cités de l’Est du pays. Construite sur une aire de sept hectares, elle est entourée d’une muraille édifiée par le général byzantin Salomon en 539/540. Lors de la conquête de la ville, les Byzantins en firent une citadelle surmontée de quatorze tours de garde. Elle compte de nombreuses portes, dont Bab Lebled, entrée utilisée jusqu’à ce jour. Cette muraille, longue de 1200 mètres, qui a résisté aux agressions du temps, constitue aujourd’hui une valeur archéologique d’une richesse inestimable, et représente un patrimoine, dont sont fiers les natifs de Mila, qui sont également jaloux de tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’histoire millénaire de leur Cité. Ils accordent particulièrement, un fort attachement à la fontaine antique de l’époque romaine, qu’ils dénomment affectueusement « Ain Lebled », ce qui veut dire littéralement « Source du patelin ». Son eau limpide et fraîche attire chaque jour les citoyens, qui la préfèrent à l’eau minérale vendue sur le marché. En été, elle est prise d’assaut par les lavandières, qui, dans une atmosphère « bon enfant», viennent faire la grosse lessive des tapis et couvertures aux couleurs chatoyantes. Durant les différentes fêtes, les habitants s’y retrouvent pour passer ensemble un moment de convivialité, et où les piaillements des enfants traduisent la joie et le bonheur de tous. Non loin de Bab Lebled, à l’extérieur du vieux Mila proprement dit, se dressent les vestiges des fours utilisés, dans le temps, pour la production de briques et de tuiles sur un site appelé aujourd’hui «El-Mayachir». A l’époque la production de ces matériaux de construction était florissante, tant leur qualité était reconnue. C’est là une activité traditionnelle qui gagnerait à être relancée, surtout que la restauration de la vieille ville doit intervenir dans un proche avenir. Pour rappel, l’ensemble des constructions du vieux Mila, avait été réalisé avec ces matériaux. Il existe aussi, un monument d’une grande importance historique, la statue de Milo ou M’lou, qui se trouve sur la La fameuse statue de M’lou dont on sait place attenante à la mosquée peu de choses... Sidi Ghanem. Taillée dans un immense bloc de marbre, elle représente une femme assise, et date de l’époque de Massinissa. Outre les sites et monuments présents à Mila ville, il en existe d’autres appartenant à différentes époques, et qui se trouvent dans des dairas le la wilaya. La wilaya de Mila compte six zones archéologiques consacrées patrimoine national : L’ancienne Milev, Ain Lebled, Mechta El Arbi, (des vestiges préhistoriques situés du côté de Chelghoum Laid,) le Palais de l’Agha et la Prison rouge, tous deux situés à Ferdjioua, ainsi que les Bains romains de Pompanius, dans la commune d’Oued Athmania, endommagés lors de la construction du barrage d’El Grouz. La wilaya compte 70 sites et vestiges historiques. La daira de Ferdjioua, une des plus importantes circonscriptions, sur le plan de l’histoire, abrite au moins, quatre sites et vestiges : le Palais de l’Agha, ou « Dar El Hakam », Ce fragment d’une fresque romaine a été découvert au premier coup de pioche dans la zaouia El Hamlaouia de Oued Seguen (Teleghma). de l’époque ottomane, résidence du percepteur chargé de la levée de l’impôt, par le Bey de Constantine. La Prison Rouge, ou « El Habs Lahmar », du temps de la colonisation française, sinistre bâtisse, où les réprimés du 8 mai 45 subirent le martyr. Les vestiges de la maison des Filali, qui abrita durant la guerre de libération nationale, la fameuse radio du Front de Libération Nationale, « Sawt El Arab », et enfin, les bains romains de Béni Guecha, situés à mi-chemin entre Milev et Cuicul (Djemila). S’étalant sur une superficie de 2 hectares et 67 ares, ces thermes romains, ont été découverts en 1923. L’environnement immédiat de ces bains romains, est situé en contrebas de la montagne de Boucharef, à proximité d’une forêt luxuriante, et de pierres volcaniques. La mosaïque de Sidi Zerrouk, dans la commune de Rouached, est une œuvre d’une grande beauté. Qualifiée de deuxième perle au monde, après celle de Tunisie, elle est composée de trois pièces de mosaïques de différentes tailles, représentant une fresque naturelle où les dessins et figures, composés harmonieusement, traitent de la vie quotidienne de l’époque. Les vestiges de Mechta-Lebaâla, près d’Oued Athmania, non loin du village Boumalek, ont un caractère qui retient l’attention. L’empreinte romaine sculptée à même le roc qui longe l’oued, fait des lieux un véritable musée à ciel ouvert. Des sites funéraires avec d’impressionnantes grottes, des À ses débuts, l’Homme de Mechta el-Arbi est associé à une industrie, nommée Ibéromaurusien, qui occupait toutes les régions littorales et telliennes. L’Ibéromaurusien, contemporain du Magdalénien et de l’Azilien européens, a déjà les caractères d’une industrie épipaléolithique en raison de la petite taille de ses pièces lithiques. Ce sont très souvent de petites lamelles dont l’un des tranchants a été abattu pour former un dos. Ces objets étaient des éléments d’outils, des sortes de pièces détachées dont l’agencement dans des manches en bois ou en os procurait des instruments ou des armes efficaces. La présence de l’eau a favorisé l’éclosion de bains et de thermes. aqueducs d’eau, et des sculptures rupestres de Saturne, affirment toujours leur présence. Les Bains romains de Pompanius, dans la commune d’Oued Athmania, endommagés lors de la construction du barrage Grouz, sont implantés sur un merveilleux site, fait de verdure et d’eau limpide. Les puits romains, vieux de 17 siècles, édifiés dans deux localités dénommées Aghlad, et Mechta Boutekhmaten, dans la commune de M’chira, daira de Teleghma, sont des modèles exceptionnels de l’art architectural romain. Puits couverts, ils ont été façonnés avec une grande finesse architecturale, et un goût empreint d’une profonde sensibilité. Ils sont indéniablement l’expression de l’art sculptural romain. Sur le plan pratique, c’est des points d’eau situés sur l’itinéraire que prenaient les voyageurs romains, pour rallier Timgad à partir de Sitifis, via Cuicul. Toujours debout, résistant à l’usure du temps, ils se dressent fièrement dans un paysage aride, et leur eau ne les a pas déserté, jusqu’à ce jour. Mechta El Arbi abrite des vestiges préhistoriques situés sur la route qui relie Chelghoum Laid à Batna. Non loin d’un passage à niveau, le site est attenant à une exploitation agricole. Une escargotière dans la région de Teleghma Traditionnellement, on pensait que l’Homme de Mechta el-Arbi, cousin de l’Homme de Cro-Magnon, avait une origine extérieure. Les uns imaginaient les Hommes de Mechta el-Arbi, venus d’Europe, traversant l’Espagne et le détroit de Gibraltar pour se répandre à la fois au Maghreb et aux îles Canaries dont les premiers habitants, les Guanches, avaient conservé l’essentiel de leurs caractères physiques avant de se mêler aux conquérants espagnols. D’autres pensaient que l’Homme de Mechta el-Arbi descendait d’Homo Sapiens apparu en Orient (Homme de Palestine) et que de ce foyer originel s’étaient développées deux migrations. Une branche européenne aurait donné l’Homme de Cro-Magnon, une branche africaine aurait mis en place l’Homme de Mechta el-Arbi. Ce n’est là que quelques sites de la wilaya de Mila, et c’est largement suffisant pour organiser un circuit de visites, dans le cadre de la promotion du tourisme culturel et historique. Un plan pour sauver le vieux Mila Par arrété du 3 novembre 1999, la vieille ville de Mila est classé “monument historique” et ce conformément à la loi du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine historique et culturel du pays. Voici, ci-dessus, la structure de Mila telle qu’elle a été restituée par des topographes militaires français en 1839... Entourée de jardins et de verdure la cité comportait 4 portes qui sont encore visibles aujourd’hui. Le plan de sauvegarde proposé par les services de la wilaya vise à réahabiliter et à restaurer autant que possible les composantes de la vieille ville, à savoir : Débroussaillage et réparation du mur de l’entrée : Bab El Bled, Rénovation des façades des boutiques, dépose et repose des pavés des ruelles. En matière de sécurité, il est prévu la création d’un poste de sureté urbaine avec organisation de rondes et de surveillance. De plus, prévoir un éclairage approprié pour le circuit touristique. Enfin, il est prévu la mise en place de panneaux d’indications à l’extérieur et à l’intérieur de la vieille ville en langues arabe et française. Nous empruntons à MM. DJOUIMAA Ch., HADIDJI F. et KARA-MOSTEFA H. (Architectes, urbanistes Associés) quelques illustrations du projet de plan de restauration du vieux Mila qui a été retenu par les pouvoirs publics. Exemple de restauration envisagée par les architectes urbanistes à l’endroit des fàçades extérieures: Avant et après. Une Association de sauvegarde du vieux Mila éxiste mais elle manque totalement de moyens. Développer et valoriser le tourisme thermal Des sources thermales à ciel ouvert qui n’attendent que des investisseurs et des infrastructures ... Cela fait le bonheur des enfants de Oued El Othmania qui trouvent là une piscine d’eau chaude à ciel ouvert. La qualité des eaux de ces sources, incite à lancer les jalons de cette politique, par la mise en œuvre d’un programme de réalisation d’infrastructures hôtelières et de restauration, afin de pouvoir recevoir le maximum de curistes, dans de bonnes conditions. Il y a lieu également, de développer un réseau de transport de qualité en mesure de garantir le confort et le bien être des visiteurs et de leur assurer l’organisation de circuits touristiques, afin de rendre plus agréable leur séjour dans les stations thermales. Pour les populations de jeunes, notamment les handicapés intéressés par des cures thermales médicalisées, il y a lieu de réaliser des structures légères, mieux adaptées aux besoins spécifiques, tant sur le plan physique que mental, de cette population. La création d’auberges de jeunesse et de camps de jeunes spécialisés, construit en dur, et présentant toutes les commodités et confort de la vie moderne pourrait être envisagée. La pratique des cures thermales remonte loin dans le temps. Les habitants de la région de Mila, qui faut-il le rappeler est une zone humide, en sont traditionnellement des adeptes. Parmi les onze stations thermales, cinq sont situées dans la commune Teleghma : Hammam Essafsaf, débit : 10 litres par seconde, température : 50 degrés. Hammam Ouled Djali, débit : 10 litres par seconde, température : 52 degrés. Hammam Teleghma, débit : 10 litres par seconde, température : 52 degrés. Hammam des frères Chaouch, débit : 10 litres par seconde, température : 50 degrés. Hammam Mechta Smara, débit : 5,7 litres par seconde, température : 53 degrés. Ces sources se situent à 5 km du chef lieu de la commune, et à 55 km de la ville de Mila. Les eaux sont captées par pompage, elles sont hyperthermales et fortement alcalines. Les six autres se trouvent respectivement dans les communes de : Hammala, Mila, Elayadi Barbès, Béni Guecha, Ain Melouk, et Oued Athmania. Il s’agit de : Hammam Béni Haroun, débit : 46 litres par seconde, température : 42 degrés. La source de Béni Haroun se situe dans la commune de Hamala à environ quinze kilomètres du chef lieu de wilaya. Réputée à travers le territoire national, elle est fermée temporairement pour la raison que les anciennes salles d’eaux, déjà vétustes, risquent d’être inondées en cas de lâché d’eau du barrage de Béni Haroun. La construction d’un complexe thermal moderne, est prévu sur une assiette d’un lieu plus élevé. Hammam Bouhama, débit : 1,41 litres par seconde, température : 47 degrés. La source de cette station thermale se situe dans la commune de Mila, à 15 km du chef lieu de wilaya. Ses eaux sont dites thermales et fortement alcalines. La nappe d’eau est profonde de 1500 mètres. Les Au creux de cette gigantesque anfractuosité qui nous rappelle les gorges d’El Kantara, se cache Hammam Beni Haroun, dont les installations, bien que rudimentaires, ont été recemment détruites par les autorités locales, mais qui continue cependant à être «squattés » par les baigneurs en attendant le nouvel établissement plus fonctionnel prévu aux alentours. Les bassins ont été creusés à même la roche... polie par l’eau chaude de la source. eaux sont sulfatées calciques, douces. La présence de magnésium et de calcium dissous lui confère un faible indice hydrométrique, et donc, un pouvoir anti-moussant faible vis-à-vis du savon. D’origine volcanique, elles sont richement ionisées, et d’une bonne qualité microbiologique. Hammam Ouled Achour, débit : 7,5 litres par seconde, température : 39 degrés. La source de Hammam Ouled Achour se trouve sur le territoire de la commune d’Elayadi Barbès. Hammam Béni Guecha, débit : 2 litres par seconde, température : 57 degrés. La source de Béni Guecha se trouve à 2 km de la commune, à 5 km de la daira de Ferdjioua, et à 40 km de Mila. L’eau est captée par source, elle est hyperthermale, fortement alcalines, et salées. La nappe d’eau est profonde de 1710 mètres. Les eaux de cette source sont chlorurées sodiques fortes et dures. Elles ont un pouvoir anti-moussant élevé vis-à-vis du savon, richement ionisées et d’origine marine. Hammam Etouema, débit : 8 litres par seconde, température : 60 degrés. La source Etouema se situe à 5 km de Ain Melouk, à 16 km du chef lieu de daira, et à 40 km de la ville de Mila. L’eau est captée d’une source forée. Elle est hyperthermale et fortement alcaline. La nappe est d’une profondeur de 1800 mètres. Sulfatées mixtes, douces, à pouvoir anti moussant faible vis-à-vis du savon, modérément ionisées et d’origine vaseuse, ces eaux sont de bonne qualité microbiologique, elles peuvent être utilisées par la cure de boisson et par les différentes techniques thermales. La forte minéralisation, la température et la dominance des ions calcium et sulfates indiquent l’origine profonde des eaux et l’influence des roches gypso-salines. Mila est sans doute l’une des seules régions (avec Khenchela) où l’on se baigne encore aujourd’hui dans des bassins creusés par les Romains. Hammam Oued El Athmania, débit : 16 litres par seconde, température : 80 degrés. Les eaux de cette station thermale, qu’on appelle aussi Hammam Grouz, sont hyperthermales et alcalines. La nappe d’eau est profonde de 2400 mètres. Ces eaux sont sulfatées mixtes (sodique et calcique). Douces à pouvoir anti moussant fort vis-à-vis du savon, richement ionisées et d’origine volcanique, elles sont de bonne qualité microbiologique. Quatre sources ne sont pas exploitées, il s’agit de : Bouarbia, dans la commune de Tassala, Ghrouz, dans la commune Oued El Athmania, Guerda dans la commune de Teberguent, et Béni Haroun dans la commune de Hamala. La nature des eaux de ces stations thermales présente les mêmes in- Des bassins taillés par les Romains encore visibles aujourd’hui... Et même un pan de mosaïque qui devait orner ces bassins. Ce hammam dans les environs de Teleghma, présente aujourd’hui des installations potables pour une clientèle locale dications thérapeutiques. Les cures au sein de ces stations sont conseillées pour le traitement de différentes affections : Séquelles de traumatismes postéro-articulaires et de neurochirurgie, affections neurologiques, affections rhumatismales dégénératives, affection de l’appareil digestif, Affections de l’appareil urinaire -affections de la sphère ORL, broncho pulmonaire, affections infantiles de croissance, affections dermatologiques, affections cardio-vasculaires. Les stations thermales de la commune de Teleghma puisent leurs eaux de la même nappe phréatique thermale. Exploitation des sources : L’exploitation de ces stations thermales demeure traditionnelle. Il n’existe pas de personnel présentant les qualifications requises pour exercer dans le domaine de la pratique thermale. Par conséquent, aucune action médicalisée n’est entreprise au sein de ces stations. Par ailleurs, les établissements d’accompagnement, hôtels et restaurants, répondant bien sûr, aux normes et standards universels, font cruellement défauts. Les conditions d’hygiène dans certaines stations actuelles, sont à la limite de l’acceptable et ne présentent aucun attrait touristique, si ce n’est les merveilleux sites et paysage naturel. De nouvelles infrastructures touristiques voient de plus en plus le jour Promouvoir des activités aquatiques et un tourisme de loisirs. Le site de Béni Haroun qui a bénéficié d’une zone d’expansion touristique de 1000 hectares pour la réalisation de plusieurs projets, constitue à lui seul des lieux féériques où l’on découvre des paysages attrayants. Divers axes touristiques attractifs peuvent y être développés, notamment dans le domaine du tourisme de plaisance: planche à voile, ski nautique, chasse, pêche, équitation, vélo, randonnées pédestres et footing. A cela, s’ajoute le site de Marchou, où une ZET de 70 hectares est programmée. Ce lieu envoûtant, implanté sur les collines Est de Mila, est réputé pour la qualité de son eau, fraîche en été, et tiède en hiver. Par ailleurs, le paysage pittoresque de la forêt de Bouachra, qui surplombe le barrage, et étend son manteau de 250 hectares d’une riche végétation forestière : pin, acacia, cyprès et frêne, constitue également un endroit idéal pour la pratique touristique de loisirs. Ce périmètre pourrait également voir émerger sur les rives du grand lac des plages artificielles comme celles que l’on voit dans certains pays d’Europe, notamment ceux qui n’ont pas d’ouverture sur la mer. L’idée des plages artificielles: Il existe des plages artificielles, pouvant être permanentes ou temporaires (telles que Monaco, Paris, Copenhague, Rotterdam). Les qualités apaisantes d’une plage et l’environnement plaisant offert aux inconditionnels de la plage sont recréés dans les plages artificielles. Par exemple, l’entrée dans l’eau se fait de manière progressive du bord jusqu’en eaux profondes et notamment les vagues des piscines reproduisent les vagues naturelles des plages. Un autre type de plage artificielle que l’on retrouve sont les plages urbaines, que l’on peut définir comme un parc public qui est devenu de nos jours dans les grandes villes un lieu commun. Les plages urbaines tentent d’imiter les plages naturelles, avec des fontaines qui imitent le ressac et masquent les bruits de la ville, et peuvent devenir dans certains cas un lieu de loisirs. Ce festival pourrait par la suite, avoir un statut et une vocation maghrébine et pourquoi pas méditerranéenne. Ce qui renforcera et revalorisera certainement, la vocation touristique de la région. Il n’y a peut-être pas assez de voitures qui s’arrêtent aujourd’hui, mais ce commerçant a certainement du flair en se positionnant à deux pas de ce que sera demain cette région touristique. 13 daïras & 32 communes ffff Daira de Mila : Mila, Ain Tine, Sidi Khelifa. ffff Daira de Ferdjioua : Ferdjioua, Yahya Béni Guecha. ffff Daira de Chelghoum Laid : Chelghoum Laid, Oued Athmenia, Ain Melouk. ffff Daira de Grarem Gouga : Grarem Gouga, Hamala. ffff Daira d’Oued Endja : Oued Endja, Ahmed Rachedi, Zeghaia. ffff Daira de Rouached : Rouached, Tiberguent. ffff Daira de Terrai Beinen : Terrai Beinen, Tassala Lemtai, Amira Arrès. ffff Daira de Tassadane Haddada : Tassadane Haddada, Minar Zarza. ffff Daira d’Ain Beida Harriche : Ain Beida Harriche, Ayadi Barbès. ffff Daira de Sidi Merouane : Sidi Merouane, Chigara. ffff Daira de Teleghma : Teleghma, Oued Seguin, M’chira. ffff Daira de Bouhatem : Bouhatem, Derrahi Bouslah. 4 Le pays profond Daïras et communes ffff Daira de Tadjnanet : Tadjnanet, Benyahya Abderahmane, Ouled Khelouf Le territoire de la commune d’Aïn Beida Harriche est situé à l’ouest de la wilaya, à 2 km de Ferdjioua. L’oued Baira et l’oued Sebt qui se jettent dans l’oued Bousselah traversent la Merdja (prairie) Krouna, un ancien marais devenu aujourd’hui une prospère plaine agricole. Au sud s’élève un massif montagneux, dont le Djebel Kerker Aouedj, culmine à 1238 m. Située en périphérie de la ville de Ferdjioua, elle compte une population de 21 831 habitants, avec une densité de 340 hab/km2. Aïn Beida Harriche Son territoire occupe une superficie de 61,76 km2, situé à une altitude allant de 485 mètres à 1238 mètres. Sa commune compte trois agglomérations secondaires: Mechtat Ouled Achour, Aïn Robaa, Souagui (El Kherba). En plus de la commune du chef lieu, la daira d’Ain Beida Harriche compte une deuxième circonscription administrative : La commune d’Elayadi Barbès. De par sa proximité avec Ferdjioua, elle a vu sa population s’accroitre considérablement entre 1987 et 2008. Vikoula5 Commune d’Elayadi Barbès. La commune de Elayadi Barbes Anciennement prénommée Roussia, la commune d’Elayadi Barbes est localisée dans le nord-ouest de la wilaya, à 12 km à l’ouest de Ferdjioua par le CW5. Dominée par Djebel El Halfa qui culmine à 1 155 m, elle est bordée à l’est par Oued Bousselah, et à l’ouest par Oued Lahbib. Son territoire est traversé par Oued El Kébir. Elle compte une population de 6781 habitants, avec une densité de 65 hab/km2. Situé à une altitude allant de 380 mètres à 1 155 mètres, son territoire s’étale sur une superficie de 99,48 km2. La circonscription compte deux agglomérations secondaires : Mechtat Ayad, Aïn Defla et la station thermale d’Ouled Achour (Hammam Bouakaz). L’activité principale de cette commune rurale, a toujours été l’élevage d’ovins, la localité été la première de la région à bénéficier d’un marché à bestiaux en 1905. L’élevage ovin et bovin est souvent la seule source de revenus des habitants Une jeunesse malheureusement désoeuvrée et sans grandes perspectives Comme celle du chef lieu de daira, la commune d’Elayadi Barbès a des ressources limitées, sa principale source de revenus vient de l’exploitation de la station thermale Bouakaz située au bord d’Oued Bousselah. Région montagneuse n’ayant pas une activité économique conséquente, elle connait depuis quelques années un dépeuplement considérable. En l’espace de 30 ans, sa population a diminué d’environ 5 000 personnes. Elle est concernée par le programme relatif à la stratégie nationale pour le développement rural, initiée par le département sectoriel de l’agriculture. Mila a été retenu parmi 10 wilayas pilotes concernées par la promotion de cet important programme. Une étude a été confiée au Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement et concernera les 18 communes les plus démunies et les plus déshéritées sur les 32 que compte la wilaya. Même les animaux souffrent de l’isolement. Les deux communes d’Ain Beida Harriche et Elayadi Barbès, circonscriptions rurales, et dont l’élevage constitue l’activité principale, souffrent de l’absence d’une couverture vétérinaire conséquente. En effet, la plus part des vétérinaires mandatés rechignent à s’investir dans les communes de la bande nord de la wilaya. Ce fait malheureux rend pénible la vie, déjà difficile, des hommes et des bêtes, dans ces localités livrées à un implacable isolement au milieu de reliefs accidentés, voire hostiles. L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 3 164 têtes, dont 2 365 vaches laitières, les ovins dont le nombre est de 26 422 têtes, les caprins pour 6 171 têtes, et le poulet de chair pour 121 900 unités. En matière d’hydraulique, on dénombre 34 châteaux d’eau et réservoirs dont la capacité est de 5290 m3 et 151 stations de pompage produisant 3053 m3 par jour. On enregistre un déficit de l’ordre de 485 295 m3, par rapport aux besoins de la daira, et ce suivant la norme de 150 litres par habitant et par jour. Concernant la couverture en eau potable pour les deux communes de la daira, on note un taux de raccordement de l’ordre de 52 pour cent pour Ain Beida Harriche et de 40 pour cent pour Elayadi Barbès. L’assainissement représente une proportion de 54 pour cent, pour le chef lieu de daira et de 50 pour cent, pour la deuxième commune. Ces taux sont relativement inférieurs à la moyenne de wilaya. Le taux de couverture en électricité des communes de la daira avoisine 97 pour cent. Pour ce qui est du gaz naturel, elles ne sont pas encore raccordées au réseau de wilaya. Le réseau routier de la daira s’étale sur une longueur de 197 km, tous types confondus, représentant moins de 10 pour cent du réseau de la wilaya. Ce réseau se répartit en route nationale (16,5 km), chemins de wilaya (11,2 km), chemins communaux (99,1 km), et de pistes dont la longueur est estimée à 70,2 km. L’état de ce réseau est globalement mauvais. Une remise en l’état et un entretien continu sont plus que nécessaires, d’autant que les zones montagneuses ne peuvent prétendre à un quelconque développement, si elles restent enclavées. Bouhatem Bouhatem se trouve au centre de la wilaya de Mila, à 15 km au sud de Ferdjioua. Son territoire s’étend sur une superficie de 224.80km2, à une altitude allant de 525 mètres à 1150 mètres. Le territoire de la commune de Bouhatem (21 397 habitants) correspond à l’ancien Douar Ouled Kebbeb La commune de Bouhatem À l’emplacement actuel d’Aïn Trik, il existait une maison cantonnière. En 1956, deux communes sont créées : Kef Bou Derga et Bouhatem. En 1963, les deux communes sont regroupées pour n’en former qu’une seule, sous le nom de Bouhatem, au sein du département de Constantine. En 1974, elle est rattachée à la wilaya de Jijel, et enfin en 1984, elle fait partie de celle de Mila. La daira de Bouhatem compte une population de 32 004 habitants avec une densité de 186 hab/km2. Oued Malah, principal cours d’eau qui traverse son territoire, se jette dans le barrage de Béni Haroun. L’agglomération chef-lieu s’appelle Aïn Trik, les trois agglomérations secondaires sont Ain Abbas, Ain Hamra et Ain Kahla. Commune de Derrahi Bouslah : La circonscription de Derrahi Bouslah est la deuxième commune de la daira. Elle compte une population de 10 607 habitants, avec une densité de 90 hab/km2. Son territoire s’étend sur une superficie de 117,90 km2. A l’instar de la commune du chef lieu de daira, elle a bénéficié, dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, d’un programme de raccordement au réseau de gaz naturel. Une fois les travaux achevés, elle atteindra un taux de couverture appréciable. La zone est totalement à vocation rurale. La population de la daira est quasiment rurale. L’emploi est essentiellement assuré par les secteurs de l’agriculture, et celui des services. Le commerce, l’administration et le BTP, viennent en troisième position. A la fin 2011, 76 micro-entreprise ont été créées et ont généré 199 emplois. Parmi ces entreprises, 2 sont l’œuvre de femmes promotrices. La superficie agricole totale de la daira est de 20 179 ha, alors que la surface utile est de 17 279 ha répartie entre cultures herbacée et terres en repos.les pacages et parcours représentent 22,58 pour cent de la SAU. Ceci indique la prédominance de la céréaliculture. La production céréalière est de 55,7 pour cent de blé dur, 33,4 pour cent de blé tendre, et de 10,9 pourcent d’orge. Les terres au repos représentent 43,4 pour cent de la SAT, et les pacages et parcours en représentent 22,58 pour cent. Ceci donne à la production animale, l’opportunité de se développer. L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 2057 têtes, dont 1200 vaches laitières, 7578 têtes d’ovins, et 680 têtes de caprins. C’est l’une des rares dairas où l’élevage des bovins a un meilleur développement. L’aviculture, quant à elle, produit 47 000 poulets de chair. L’activité commerciale dans la daira compense l’inexistence d’unités industrielles, notamment pour ce qui est de la création d’emplois. Le nombre de commerçants à Bouhatem est de 377 opérateurs, dont 8 sont des entités morales. Le raccordement au réseau d’eau potable dans la daira est de 30 pour cent. Il est largement inférieur au taux moyen de la wilaya. Pour ce qui est de l’assainissement, le taux de raccordement est de 64 pour cent. Il est également inférieur au taux moyen. L’ensemble du territoire de la daira a une couverture en électricité de l’ordre de 98 pour cent, alors qu’il n’est pas encore alimenté en gaz naturel. La situation des routes est caractérisée par un réseau d’une longueur de 109,42 kilomètres répartis en 18,36 kilomètres de routes nationales, 10,96 kilomètres de chemins de wilaya, 58,4 kilomètres de chemins communaux, et 21,7 kilomètres de pistes. L’état du réseau routier communal est mauvais à 34,3 pour cent, moyen à 42,3 pour cent, et bon à 20,4 pour cent. Elle est formée de trois communes: En plus du chef lieu de daira, les communes de Oued Athmania et Ain Melouk. Chelghoum Laid. Vikoula5 Chelghoum Laïd La daira de Chelghoum Laid est située sur les hautes plaines du sud de la wilaya, à une altitude allant de 743 mètres à 1100 mètres. Région à haut rendement céréalier, elle est traversée par Oued Rhumel, à qui elle doit la fertilité de ses terres. Etendue sur une superficie de 258,18 hectares, elle compte une population de 82 560 habitants, avec une densité de 320 habitants/km2.. La commune de Chelghoum Laïd Au départ, ce n’était qu’un centre de regroupement créé au XIXème siècle, à l’emplacement d’un puit et d’un relais de diligence appelé « Relais Seigle », du nom de son gérant français. Le centre fut nommé Châteaudun-du-Rhumel, en 1873, après avoir été désigné longtemps, sous le nom de « Relais Seigle ». La commune mixte est créée le 7 novembre 1874, par un arrêté du gouverneur général. Elle devient une commune de plein exercice le 15 octobre 1921. Aujourd’hui, la ville est devenue une grande agglomération d’environ 84 000 habitants, et porte fièrement le nom d’un Héros de la guerre de libération nationale, Martyr de la région, natif du douar « Ayoun Laadjaiz » : Chelghoum Laid. La ville s’est développée harmonieusement, de concert avec ses deux satellites : l’agglomération-banlieue de « Djemaâ Lakhdar », et un petit village appelé « Oued Dekri ». Elle constitue actuellement, la deuxième cité de la wilaya, et un centre important de la production céréalière et laitière. Une très bonne récolte céréalière a été réalisée ces dernières années sur tout le territoire de la Daira. Les silos de la Coopérative de céréales et de légumes secs (CCLS) de ChelghoumLaid ont une capacité de stockage de plus d’un million de quintaux. Le marché de gros des fruits et légumes de Chelghoum Laid (6 hectares), qui a une vocation régionale, sera réhabilité et C’est sur le territoire étendu sur 3 hectares supplémentaires. de la commune, près Constitué de 212 espaces commerciaux, de l’ancienne halte ferroviaire de Mecha ce marché, reçoit quotidiennement El Arbi, que des 600 opérateurs. La ville s’est taillée, crânes de l’homme de à la faveur de son prestigieux marché, Mechta-Afalou ont été une réputation de plaque tournante du découverts négoce des fruits et légumes. Dans la daira de Chelghoum Laid, la population est à 59 pour cent urbaine. Sur le territoire d’Ain Melouk, elle est en totalité rurale. A Oued Athmania, elle appartient à 50 pour cent au monde rural. L’emploi est essentiellement concentré dans l’agriculture et les services, le commerce venant en troisième position. L’emploi dans les secteurs de l’industrie, du BTP, et de l’artisanat représente une quantité réduite dans la sphère du travail. L’activité économique principale de la daira est indéniablement liée au secteur agricole. La surface agricole totale est de 60 927 ha, dont une surface agricole utile de 51 067 ha (83,8 pour cent). La surface des terres labourables est de 49 272 ha. L’emploi généré par les exploiPar ailleurs, le complexe tations agricoles publiques et privées agroalimentaire «Oucherif», qui emploie est de 5 555 postes de travail. On note 90 travailleurs, proégalement une relative spécificité de la duit plusieurs types de daira dans l’élevage d’espèces animales. conserves, dont 6 tonnes/ Il porte sur les bovins à raison de 15 heure de concentré de 358 têtes, dont 7681 vaches laitières. Le tomates. nombre des ovins s’élève à 53 230 têtes, Ce complexe a récemment exporté, 20 tonnes et celui des caprins a atteint 4252 têtes. de concentré de tomates Les vaches laitières produisent plus de 18 et de «harissa» vers le millions de litres de lait, par an. L’élevage Canada et les Etats-Unis des ovins donne chaque année, près de d’Amérique. 44 000 quintaux de laine. Par ailleurs Les silos à grains témoignent de la vocation céréalière de la région; la production avicole est de 240 400 poules pondeuses et 997 000 poulets de chair. L’activité industrielle, quant à elle, est minime. On dénombre sur l’ensemble du territoire de la circonscription, 16 unités de production dans diverses branches d’activité : produits d’entretien et détergents, industrie alimentaire, transformation du bois et dérivés, produits du second œuvre du BTP. Ces unités génèrent 458 emplois permanents. Il existe également 23 carrières productrices d’agrégats et de sable. La daira de Chelghoum Laid comporte une superficie forestière de 3120 ha, représentant 9,2 pour cent de la superficie forestière de la wilaya. Toutes les forêts sont issues de l’accomplissement d’opérations de reboisement. L’alimentation en eau potable au niveau de la daira a atteint un taux de couverture appréciable. On note un taux de raccordement moyen à Oued Athmania (69 pour cent), inférieur à celui de la wilaya à Ain Melouk (51 pour cent), et supérieur à Chelghoum Laid (88 pour cent).l’assainissement représente une proportion plus élevée et supérieure à la moyenne de wilaya ; la plus faible est observée à Ain Melouk (89 pour cent). Les communes de la daira de Chelghoum Laid ont un taux de couverture en électricité de près de 99 pour cent. Au chef lieu de daira, le taux de raccordement au gaz naturel a atteint 86 pour cent, et 62 pour cent à Oued Athmania. La commune d’Ain Melouk n’est pas encore alimentée en gaz. Le réseau routier de la daira est d’une longueur de 294,79 La belle auberge de Jeunesse de Chelghoum Laïd devrait constituer le modèle à suivre dans le domaine des infrastructures de jeunesse. km, tous types confondus. 70,25 km de routes nationales, 61,43 km de chemins de wilaya, 138,8 km de chemins communaux et de 24,3 km de pistes. La Daira de Chelghoum Laid comporte trois communes, celle du chef lieu, la commune d’Oued Athmania située à l’Est, et la circonscription d’Ain Melouk, située au Sud du territoire de la Daira. Elles se trouvent, toutes les trois sur les hautes plaines du Constantinois. Commune d’Oued Athmania Située à une altitude allant de 663 m à 1268 m, la commune d’Oued Athmania compte une population de 43 289 habitants avec une densité de 149 hab/km2. Son territoire occupe une superficie de 273,45 km2. Il se trouve à l’Est du siège de la wilaya, et à 13 kilomètres au nord-est de Chelghoum Laid. La commune est traversée par l’Oued Rhummel, ainsi que par ses deux affluents principaux, l’oued Athmania et l’oued Bou Yakoub. Elle compte deux barrages :Le barrage de Hammam Grouz en aval de l’oued Rhummel d’une capacité de 45 millions de m³, et le barrage-réservoir de Bled Youcef d’une capacité de 33 millions de m³, alimenté par celui de Béni Haroun par un tunnel de montagne, long de 6 kilomètres. Ces deux barrages sont en quelque sorte le cœur actif de la région. En plus d’assurer l’alimentation en eau potable de la population, et de permettre l’irrigation des terres de la région, ils sont à l’origine de la constitution d’une zone humide, génératrice de terres fertiles et de paysages féériques. La «laiterie Grouz» a une capacité de production de 1 million de litres de lait Leurs effets bénéfiques se ressentent dans de nombreux domaines. Sur le plan agricole, ils ont favorisé un meilleur rendement productif. A titre d’exemple, une laiterie privée, à Oued Athmania, d’une capacité de production annuelle d’un million de litres de lait, s’apprête à mettre en service une chaîne de fabrication de 2.000 kg/jour de fromage de type «camembert». D’autre part, la ferme pilote «MechriSalah, a vu, ces derniers temps, son cheptel bovin augmenter au titre des actions de développement de la filière lait. Au niveau de cette ferme pilote où, sur plus de 1.100 hectares de terres cultivables, 700 hectares sont réservés à la céréaliculture et 90 autres à la culture de légumes secs (lentilles et pois chiches). Dans le cadre du développement et de la promotion du tourisme thermal, Hammam Grouz, que les riverains appellent Hammam Sidi Kacem, malheureusement à l’abandon aujourd’hui, gagnerait à être réhabiliter par une prise en charge sérieuse de la part des autorités concernées. Cette station thermale réputée par le passé pour les qualités thérapeutiques des ses eaux, a une histoire qui remonte à l’époque romaine, époque où, on la désignait sous le nom de « Bains de Pompanius ». Le site qui abrite ses « bains », d’une beauté sauvage, est tout simplement magnifique tant la nature est envoutante. L’existence de plans d’eau des deux barrages a également suscité l’intérêt des promoteurs du tourisme de détente et de loisirs, qui encouragés par l’engouement des ama- Hammam Grouz. Projets à l’étude : transformer ces baraques rudimentaires en de véritables installations thermales. teurs de pêche à la ligne, pensent à la mise en œuvre d’un programme de construction d’infrastructures hôtelières et de restauration, ainsi que d’autres équipement d’accompagnement, tout autour des lacs. En attendant, les pêcheurs du week-end, profitent des longues journées d’été pour s’adonner à leur passion sur les berges du barrage faisant de nombreux émules dans les rangs des habitants de la région, nombreux à se diriger quotidiennement, avec leur panoplie, vers ce plan d’eau. Les rigueurs de la canicule sont vite oubliées dans ce cadre naturel où l’eau, la fraicheur et la verdure invitent à patienter et procurent au pêcheur le plaisir de guetter sans cesse le flotteur de l’hameçon. Le nombre considérable de voitures immatriculées dans les wilayas de ’Est, stationnées aux abords du barrage, témoignent de la réputation dont jouit désormais ce site. Commune d’Ain Melouk : La commune d’Ain Melouk est située au centre de la wilaya de Mila, à 12 km au nord de Chelghoum Laid. S’étalant sur une superficie de 122, 42 km2, elle compte une population de 15 062 habitants, avec une densité de 116 hab/km2. Délimitée au sud par Chelghoum Laid, et au nord par le chef-lieu de wilaya, elle constitue la parfaite entité rurale. Quand bien même stratégiquement nichée à quelques encablures seulement de ces deux grands centres urbains, la localité donne l’impression d’être reléguée aux ultimes confins montagneux de la wilaya. Circonscription à vocation agricole, elle reste enclavée par l’absence de voies de communications fiables. Malgré les efforts consentis à ce jour, le réseau routier qui relie la commune aux autres Aïn Melouk, reconnaissable de loin aux deux minarets de sa belle mosquée. Ici, on commence déjà, au moyen de la charrue, à solliciter la mère nouricière. agglomérations de la wilaya, est en grande partie défectueux. La commune des carrières. A elle seule, la commune d’Aïn Melouk compte 15 carrières qui tournent à plein temps. La wilaya de Mila, rappelonsle, occupe le sixième rang à l’échelle nationale au titre des capacités productives des agrégats, du gypse et du gravier (toutes granulations confondues). Une grande partie de la production, dont la qualité est très prisée sur le marché national, est commercialisée dans plusieurs wilayas de l’Est et quelques régions du centre du pays. Un classement somme toute honorable qui ne contribue paradoxalement pas à atténuer d’une manière significative l’ampleur du chômage sévissant. A plus forte raison dans un patelin perdu comme Aïn Melouk, dont les routes, particulièrement les CW115 et 152, sont en piteux état à cause essentiellement du trafic infernal de quelque 2000 véhicules (poids lourds), selon une estimation de la direction des infrastructures de base (DIB). Le mal vivre et le désespoir de la population de Aïn Melouk, accentués par le cauchemar des nuisances sonores et les terrifiantes déflagrations occasionnées par l’usage de puissants explosifs pour les besoins de fonctionnement des carrières avoisinantes. La daira de Ferdjioua, une des plus importantes de la willaya de Mila issues du découpage administratif de 1984, est une circonscription à vocation agricole. Ses plaines intra-montagneuses, verdoyantes une grande partie de l’année, exposent au regard une terre généreuse et fertile, située en moyenne à 400 mètres d’altitude. Ferdjioua La daira de Ferdjioua ne comporte que deux communes : celle du chef lieu et la commune de Yahya Béni Guecha. Elle s’étend sur une superficie de : 75,88 km2, et compte une population de 70 892 habitants, avec une densité de 661 habitants par km2. Vikoula5 La commune de Ferdjioua, anciennement appelée Fedj M’zala, nom qu’elle tire du col des M’zala, une tribu berbère aujourd’hui disparue, a été à l’époque de la colonisation française, une des premières communes mixtes du territoire. Elle compte aujourd’hui 52 890 habitants Ferdjioua ville. La ville de Ferdjioua se trouve dans une vallée, en contre bas du col qui lui donne son nom, « Ras Ferdjioua» au Sud, et « Djebel Boucherf » qui culmine à 1165 mètres d’altitude, au La commune de Ferdjioua Nord. Elle est traversée du nord au sud, par « Oued Bousselah ». Dans un moment fort de son histoire, elle a été le berceau de la tribu des Koutama, dont le pays couvrait une partie de la wilaya de Bejaia, la totalité de la wilaya de Jijel, l’ouest de la wilaya de Skikda, et le nord des wilayas de Mila, et de Constantine. Il est limité par Skikda à l’est, Constantine et Mila au sud, et Sétif et Bejaia à l’ouest. Habitée par les Koutama, Ferdjioua a joué un rôle important au Moyen âge, dans l’avènement de la dynastie fatimide au Maghreb. A l’époque ottomane, la tribu de Ferdjioua ne reconnaîssait pas la souveraineté des beys de Constantine et refusait de payer l’impôt. C’est à cette époque que fut construit le Palais de l’Agha, qui servait de résidence et de siège au chef de région désigné par le Bey de Constantine. Ce responsable était en fait, le percepteur en chef, chargé de la levée de l’impôt au profit du beylicat de l’Est. Classé au patrimoine national, ce monument se dresse au centre de la cité et se distingue par son architecture musulmane raffinée. Pendant la période coloniale française, il servit de siège aux autorités coloniales et fut connu sous le nom de « Dar El Hakem », Résidence du Gouverneur, ou encore « Djenane El Hakem », Jardin du Gouverneur. S’étalant sur 800 m2 bâtis, et 2000 m2 de jardins, le palais compte un rez-de-chaussée, une grande cour, de nombreux sous-sols qui ont servis de dépôt de munitions et un étage doté de terrasses et de balcons donnant sur la ville. La région de Ferdjioua était initialement recouverte de forêts : les Le «Palais de l’Agha», une belle proprièté insuffisamment exploitée. La mosquée de Ferdjioua essences devaient être très belles, car la vallée attenante à la ville, fournissait au Dey d’Alger les bois nécessaires à la mâture de ses vaisseaux. Un autre monument historique, et non des moindres, se trouve également à Ferdjioua, il s’agit de ce que l’on appelle aujourd’hui : « La Prison Rouge ». Hideuse bâtisse construite par les colonialistes français après la terrible répression qui avait suivi les massacres du 8 mai 1945, à Sétif, Kherrata et Guelma. Elle fut l’œuvre de l’administrateur de Fedj M’zala, Reymond Jean, et de ses deux collaborateurs, Augier Auguste et M. Gros. Edifier entre 1952 et 1956, elle fut le triste lieu de torture et de détention pour des centaines de militants nationalistes durant la guerre de libération. Bâtie avec des pierres taillées et du sable rouge, d’où sa dénomination, elle témoigne aujourd’hui des horreurs commises par la colonisation. Au moment de l’invasion française, des contingents importants de cavaliers et de soldats furent levés dans les tribus pour prêter leur aide à Ahmed Bey de Constantine : Ils participèrent à la défense de cette ville lors du siège de 1836-1837. Après la prise de Constantine, les cavaliers de Ferdjioua et de Bousselah furent chargés de s’opposer au passage des colonnes françaises. En 1871, seuls les berbères de Zouagha se révoltèrent. Au cours de la conquête française, ils avaient participé à toutes les insurrections. Après avoir été châtiés, ils eurent à payer 700.000 francs de contribution de guerre et leurs biens furent séquestrés. En 1880, au moment de la création de la commune mixte de Fedj M’zala, les grandes tribus furent fractionnées en 15 douars. Commune de Yahya Béni Guecha : En arrivant à Yahya Béni Guecha, l’attention du visiteur est d’emblée captée par deux choses : la beauté des paysages verdoyants qui cernent la région et le calme profond qui l’enveloppe. Erigée La prison rouge de sinistre mémoire devenue aujourd’hui musée en contrebas de vastes plaines chatoyantes et d’une immensité de terres agricoles généreuses, la commune de Yahya Béni Guecha, comprend une population de 18 002 habitants, avec une densité de 300 hab/km2. Elle s’étend sur une superficie de 40,90 km2. Distante de 26 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya, elle recèle d’insoupçonnables atouts agricoles qui, pour peu qu’ils soient mis en valeur, lui ouvriraient de vrais horizons vers le développement socio-économique. La céréaliculture, le maraîchage et l’élevage ovin et bovin constituent l’activité principale des riverains. Toutes ces opportunités non négligeables, conjuguées à l’existence de sources thermales aux vertus thérapeutiques indéniables, sont autant de facettes susceptibles de promouvoir le créneau touristique. Les bains romains de Béni Guecha, situés à mi-chemin entre Milev et Cuicul (Djemila), s’étalent sur une superficie de 2 hectares et 67 ares. Ces thermes romains ont été découverts en 1923. L’environnement immédiat de ces bains romains, est situé en contrebas de la montagne de Boucharef, à proximité d’une forêt luxuriante et de pierres volcaniques. Une fois les thermes romains restaurés et mis en valeur, et qu’une station thermale moderne soit construite et complétée par des équipements d’accompagnement, les touristes curistes viendraient de partout, et même de l’Etranger. Hammam Béni Guecha est l’un de ces thermes dont la tradition se perd dans les époques les plus lointaines, attirant de génération en génération, des amateurs de sources thermales qui perpétuent à la fois, un art de vivre et une médecine thermale connue au moins, depuis les Romains. «Ces bains sont classés thermes traditionnels et disposent de bassins, de salles d’eau et de salles de repos, alimentés par cinq sources du djebel Boucharef». La tempé- rature est de 36°, le débit à la source principale est de 69 litres à la minute. L’eau chlorosulfatée calcique et sodique, est fortement minéralisée et hyper thermale. La région de Ferdjioua renferme d’autres sources thermales, Hammam Ouled Achour (surnommé Zouabek), Hammam Labibet, et Hammam Ouled Sidi Cheikh, en plus de nombreuses zaouïas à l’instar d’El Bellaria près de Tassadane. C’est là, autant d’atouts qui incitent à développer aussi bien le tourisme thermal, que le tourisme culturel et cultuel. La Zaouïa El Malaria se trouve au nord-ouest de Fedj M’Zala, sur le territoire de la commune de Tassadane. Elle rayonnât particulièrement sur la région et jouât un rôle important dans la propagation de la religion musulmane et l’épanouissement de la pensée soufie. La région de Fedj M’Zala a connu trois périodes importantes au cours de son Histoire et dans son rapport à l’Islam. La première période au cours de laquelle la population aida Abou Mouhadjer Dinar à propager l’Islam jusqu’à Tlemcen. La deuxième période, lorsque la population aida l’ismaélite Abou Abdallah, en l’an 3 de l’hégire à créer une dynastie chiite, ismaélite, fatimide, qu’il exporta jusqu’au fin fond de l’Egypte. La troisième période, qui vit l’implantation de la Zaouïa El Malaria sur le territoire de l’actuelle commune de Tassadane et l’enrichissement de la pensée soufie par notamment l’apport de deux prestigieux érudits : Cheikh Yacoub ben Amrane (717 de l’hégire) et Cheikh Youcef ben Yacoub El Yousfi El Malari (764 de l’hégire). Les deux Cheikhs appartenaient à la Tarika Abi M’Dine Chouib El Ghout de Tlemcen. La population dans la commune de Ferdjioua est à 55 pour cent rurale et à 45 pour cent suburbaine. Celle de la commune de Béni Guecha est totalement rurale ou semi-rurale. Ce sont les secteurs des services, de l’administration et du commerce qui offrent le plus d’emplois dans la commune de Ferdjioua qui constitue un important centre commercial de la région. La commune de Yahya Béni Guecha, quant à elle, se caractérise par la prédominance de l’agriculture. Elle est beaucoup plus connue à travers la réputation de sa station thermale, Hammam Beni Guecha. La création de micro-entreprises est concentrée au niveau du chef lieu de daira. Sur 72 entreprises créées, 67 sont implantées à Ferdjioua. Ces entreprises ont généré 204 emplois, parmi elles 7 unités sont dues à l’initiative de femmes promotrices. Contrairement aux autres dairas, la superficie agricole totale (SAT) de la daira de Ferdjioua, ne représente que 2,9 pour cent de la SAT de la wilaya. La superficie agricole utile (SAU) représente 69,1 pour cent de la SAT, les pacages et parcours 22,2 pour cent, et les terres improductives 8,6 pour cent. La SAU est répartie en terres labourables (91,7 pour cent), et en cultures permanentes Un espace de détente fort apprécié par les gamins, surtout en été. (8,2 pour cent). La production céréalière est de 39 pour cent de blé dur, 50,7 pour cent de blé tendre, et 10,3 pour cent d’orge. La production arboricole porte principalement sur les olives, les figues, et les amandes. La daira de Ferdjioua est couvertes par des forêts constituées de maquis et de reboisement, représentant 12,76 pour cent de sa superficie. La commune de Yahya Béni Guecha dispose de la plus grande surface forestière. L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 1726 têtes, dont 633 vaches laitières, les ovins avec 16 584 tête, et les caprins pour 2387 têtes. L’apiculture compte 1464 ruches produisant 10 020 kilogrammes de miel, et l’aviculture pour un nombre de 79 500 poulets de chair. Ferdjioua compte deux importantes unités industrielles relevant du secteur public, et une unité de statut privé. Ces unités produisent des appareils de chauffage (SONARIC), de la farine (ERIAD) et des boissons gazeuses (Limonaderie privée). Elles emploient 554 travailleurs pour les deux premières, et 13 travailleurs pour la troisième. C’est là une ressource considérable pour l’économie locale dont l’industrie constitue une activité importante. Le taux de raccordement au réseau d’eau potable a atteint 87 pour cent à Ferdjioua, et 78 pour cent à Yahya Béni Guecha. L’assainissement représente une proportion plus importante, il est de l’ordre de 96 pour cent à Ferdjioua. Par ailleurs, les communes de la daira ont un taux de couverture en énergie électrique proche de 99 pour cent, ce qui est appréciable. Par contre, celui du raccordement au réseau de gaz naturel n’est que de 65 pour cent à Ferdjioua, et nul dans la commune de Béni Guecha. La situation des routes est caractérisée par un réseau d’une longueur de 118,029 km, tous types confondus. Il est réparti en 21,326 km de routes nationales, 2 km de chemins de wilaya, 61,1 km de chemins communaux et 33,7 km de pistes. La commune et daira de Grarem Gouga, est située au nord de la wilaya de Mila. Elle tire son nom composé de deux origines différentes : Grarem qui est une déviation du mot « Guerroum » et qui veut dire tas de pierres, et Gouga qui est le nom d’un martyr de la région de l’Ouest constantinois, Amar Gouga tombé au champ d’honneur le 23 mars 1960. Grarem Gouga Vikoula5 Elle occupe une superficie de 141,14 m2, et compte une population de 44 032 habitants, avec une densité de 298 hab/km2. Région richement boisée, elle abrite quatre forêts : Forêt de Bounaadja, Forêt de Bab Lahmar, Forêt de Tadrar et Forêt de Lemhasnia. Grarem qui recouvre le territoire des anciens douars de Sidi Abdelkader et Béni Haroun faisait partie de la commune de Sidi Merouane, avant d’être élevée au rang de commune de plein exercice le 9 avril 1888.Pour l’Histoire contemporaine, Grarem Gouga est connue pour avoir abrité « la Bataille de Hammam Béni Haroun, du 20 août 1956 ». La Daira compte deux communes, celle du chef lieu et la commune de Hamala. La commune de Grarem Gouga Hammam Béni Haroun. Avant l’avènement du barrage de Béni Haroun, la référence de la Daira de Grarem Gouga, était bien le hammam traditionnel de Béni Haroun, situé sur le territoire de la commune de Hamala. Prisée par les curistes de l’Est du pays, pour les qualités thérapeutiques de ses eaux, la station thermale est nichée dans un site magnifique, fait de gorges d’une grande beauté sauvage, relevée par une luxuriante verdure, qui dure toute l’année. Situés sur la route qui relie Constantine à Jijel, les lieux sont constamment animés, parfois jusqu’à une heure tardive de la nuit. Hormis les Amar Gouga. Le visiteur reste perplexe à la lecture du nom composé du chef lieu de commune et de daira. Il est loin de s’imaginer que le deuxième élément du nom de l’agglomération, est en fait celui d’un homme, de surcroit d’un Héros de la guerre de libération nationale : Amar Gouga, tombé au champ d’Honneur en mars 1960. Nous empruntons à Azzedine Bounemeur, un écrivain natif de la région, un passage de son ouvrage « La Pacification » publié aux éditions L’Harmattan, où il est dressé un portrait de l’Homme et du Résistant que fut Gouga : « …/… La foule excitée ne reprit son sérieux que lorsqu’elle aperçut la silhouette du Chef le plus respecté, qui venu rendre visite à sa famille, résidait parmi eux avant d’aller rejoindre sa nouvelle affectation comme responsable militaire de la zone de Constantine. Amar Gouga était très souriant derrière ses moustaches en pointe et ses sourcils broussailleux. Très attentionné, il était toujours à l’écoute des gens du peuple, venant en aide aux plus nécessiteux, et sanctionnant les dépassements avec la plus grande rigueur. Les paysans répétaient partout ses exploits. .… » Tel était le profil de l’Homme, combattant de la Liberté, qui a donné son nom à la Daira de Grarem Gouga. curistes qui viennent spécialement pour les bains, beaucoup de gens, des fois de simples voyageurs, s’attardent sur les lieux, attirés et alléchés, par les odeurs de délicieuses brochettes d’agneau grillées sur du charbon de bois, proposées par des restaurateurs avenants, dont les échoppes se trouvent de part et d’autre de la route. A leur proximité, se trouvent d’immenses étals de produits de l’artisanat local : gargoulettes, cruches, tadjines en terre cuite, et autres ustensiles ménagers traditionnels, cédés à des prix abordables par des artisans aussi accueillants que les marchands de brochettes. . Entrée du tunel de Beni Haroun, permettant tout juste le passage de 2 véhicules. La commune de Hamala. Rares, les enfants qui connaissent l’origine du nom de la localité de Grarem Gouga. Lui, si.... La commune de Hamala est la deuxième circonscription administrative de la Daira, après celle du chef lieu. Elle compte une population de 11 723 habitants, avec une densité de 178 hab/km2. Son territoire occupe une superficie de 63,06 km2, à une altitude allant de 195 mètres à 1462 mètres. Il est situé au nord de la wilaya, à 10 kilomètres de Grarem Gouga. Dominée au nord par Djebel M’cid Aicha qui culmine 1462 mètres, la commune est bordée à l’ouest par Oued El Kébir, qui se jette dans le barrage de Béni Haroun. Appartenant à une région montagneuse à vocation pastorale, elle vivait principalement de l’exploitation des thermes de Béni Haroun. A l’exemple des nombreuses bourgades isolées sur toute la bande montagneuse Nord, la commune de Hamala est une agglomération pauvre et enclavée. L’ouverture de grands axes routiers vers les wilayas de Jijel, Skikda et Constantine, à partir du carrefour servant de confluence entre ces trois wilayas contribuera largement Le pont suspendu de Beni Haroun : Magnifique oeuvre d’art qui enjambe Oued Edib. C’est dans un décor splendide, fait de merveilleux paysages naturels, que le pont de Béni Haroun enjambe majestueusement Oued Edib, à l’orée du plus grand barrage d’Algérie, d’une capacité d’un milliard de mètres cube. Conçu et édifié, comme le barrage du même nom, selon des techniques de réalisation modernes, il se veut comme une perspective ouverte sur l’avenir, et une projection au cœur même du troisième millénaire. Planté dans un panorama montagneux féerique, ce pont audacieux de 600 mètres de portée, s’élance au-dessus des eaux du lac. Supporté par des haubans, il donne l’impression d’être suspendu dans le vide. Au regard de l’œil humain, il offre une image aussi irréelle, que fantastique. Expression de l’art contemporain, il est l’œuvre d’hommes qui veulent conjuguer l’avenir au présent. à la sortir de l’isolement étouffant dans lequel elle est confinée. Ceci est d’autant plus juste qu’aujourd’hui, le barrage lui ouvre la perspective d’autres activités économiques. Des sites encore sauvages qui font le bonheur des promeneurs. La population est à 60 pour cent urbaine dans la commune de Grarem Gouga. Elle est totalement rurale dans celle de Hamala. Les données sur l’emploi confirment cette situation. La structure de l’emploi montre bien que l’effectif, est plus de quatre fois, supérieur à Grarem par rapport à Hamala. 85 micro-entreprises ont été créées dans la daira. Parmi les entreprises qui ont vu le jour, 8 sont l’œuvre de femmes promotrices. L’ensemble de ces entreprises a généré 251 emplois. La superficie agricole totale dans la daira est de 18 174,50 hectares. Dans la commune de Hamala cette surface représente 31 pour cent de la SAT de la daira. La configuration du relief de cette commune est montagneuse, les paysages naturels sont d’une grande beauté. Les terres improductives, les pacages et parcours, ainsi que les plantations fruitières sont situées sur le territoire de Hamala alors que les terres labourables se trouvent à Grarem Gouga. Le nombre d’emplois généré par les exploitations agricoles est de 2200. La production animale est caractérisée par l’élevage de 11 637 têtes dont 4332 vaches laitières, 27 330 têtes d’ovins, 4145 têtes de caprins. La production laitière est de 3 806 981 litres. Le nombre de ruches est de 2840, produisant 10 094 kilogrammes de miel. La superficie totale forestière est de 1923 hectares. Les forêts naturelles occupent un espace de 738 hectares, et la surface reboisée est de 852 hectares dont 522 hectares se trouvent à Hamala. Le reboisement effectué dans cette commune couvre particulièrement les espaces qui longent les rives du barrage de Béni Haroun. En matière d’industrie la daira ne compte qu’une seule unité : les Moulins de Béni Haroun. C’est une unité de production et de commercialisation qui relève de Yacine Bezzaz, l’enfant l’entreprise ERIAD. Elle emploie 117 de Grarem Gouga. travailleurs et produit 1500 quintaux par Nous ne pouvons jour. Par ailleurs, on retrouve une carrière évoquer Grarem Gouga d’agrégats et de sable de statut privé, elle aujourd’hui sans évoquer emploie 6 travailleurs. un de ses enfants, qui l’a Le raccordement au réseau d’eau potable fidèlement et hauteest globalement supérieur au taux moyen ment représenté dans de la wilaya qui est de 69 pour cent.les l’univers du sport des communes de Grarem Gouga et Hamala grandes compétitions ont atteint respectivement des taux de 83,8 et 74,5 pour cent. L’assainissement représente une proportion plus importante. Elle est de 91 et 94 pour cent pour Hamala et Grarem. Le taux d’électrification est de 99 pour cent dans l’ensemble de la daira. Par contre le raccordement au réseau de gaz naturel n’est que de 67 pour cent à Grarem et nul à Hamala. Le réseau routier de la daira est d’une longueur de 147 kilomètres. Il se répartit en 34,15 km de routes nationales, 11,60 km de chemins de wilaya, 71,05 km de chemins communaux, et 30,20 km de pistes. Ce réseau est essentiellement situé à Grarem. L’état du réseau communal est moyen à Grarem et relativement bon à Hamala. Le site de Béni Haroun qui se trouve sur le territoire de la daira, présente à lui seul, des potentialités énormes, pour insuffler un développement durable de la région dans le domaine du tourisme. La réalisation d’une zone d’expansion touristique de 1000 hectares y est prévue. La ville de Mila est chef lieu de commune, de daira et de wilaya. Issue du découpage administratif de 1984, la daira de Mila comporte trois communes : Celle du chef lieu, la commune de Sidi Khelifa et la commune d’Ain Tine. Elle compte une population de 84 698 habitants, avec une densité de 379 hab/km2. Vikoula5 Mila Qui peut résister à ce sourire minois? La commune de Mila Situé à une altitude allant de 486 mètres à 1040 mètres, son territoire s’étale sur une superficie de 129,89 km2. Le chef lieu a une longue et riche histoire qui remonte à l’époque romaine. Léon l’Africain, géographe du XVIe siècle, affirme qu’elle fut construite par les Romains, et se trouve à 12 milles de Constantine. Le géographe cite un mur qui entoure Mila. La ville était l’un des quatre grands castellums qui assuraient la protection de Cirta Régina(Constantine) aux côtés de Rusicade(Skikda), Chullu (Collo) et Cuicul(Djemila). Cette ville a pris plusieurs noms dans sa longue histoire. La mémoire écrite retient entre autres ceux de Milev, Milovitana, Mulium, Molium, Médius, Milo, Milah et Mila. A cette époque, Milev était affublé de l’épithète de «Reine des céréales et du lait ». Mila a été également le siège de La grande mosquée de la ville de Mila Le malouf à Mila Le parcours historique de Mila ne pouvait la tenir à l’écart des grands courants culturels qui ont traversé les pays du Maghreb. De par sa proximité avec les villes de Constantine et Annaba, elle succomba au charme de la musique arabo-andalouse et surtout du genre malouf qui a marqué de son emprunte l’est de l’Algérie et de la Tunisie. De grands cheikhs ont pérénisé depuis la troupe « Akhawane Lilmadih» 1920 cet art, repris aujourd’hui par une jeune Association «En Nour» que dirige le dynamique Stambouli Mohamed Ridha. Parmi les grandes figures du malouf de Mila, on retient surtout les Cheikhs El Hadj Bentiar, Lakhdar Bendahmane, Cherif et Abdera hmane Boussouf et Si Cherif ben Nouri... Depuis 2007, l’Association En Nour participe aux grands évenements musicaux et culturels à travers le territoire. Le Centre commercial de la ville, «Bazar El Hadj El Bachir»... 402 et octobre 416. Elle fut la patrie de l’évêque africain Optat de Milev, qui combattit le Donatisme, et comportait au moins une basilique chrétienne. La christianisation de la région s’est faite à grande échelle après la défaite des Vandales, vaincus par les Byzantins. La présence byzantine dura jusqu’en 674, soit 55 ans après l’Hégire, date à laquelle Mila fut conquise par Abou Mouhadjer Dinar qui y séjourna pendant deux ans. On lui attribue la construction de la mosquée de «Sidi Ghanem» sur les décombres d’une basilique chrétienne. Au Xe siècle, Mila est la première principauté des Aghlabides qui leur a été reprise par la tribu guerrière des Koutama. A l’époque ottomane, Mila dépendait du Beylik de l’Est. La région a connu des troubles permanents en raison de la lour- deur du « kharadj » imposé aux habitants par le pouvoir du Bey. Cette instabilité n’a pas empêché les mariages mixtes qui caractérisent particulièrement la ville de Mila. Durant la Guerre de libération nationale, la région de Mila, Jijel Collo et Constantine a été le théâtre de très nombreuses batailles et actions contre l’armée coloniale. Milev constitue une ressource touristique inestimable. Aïn Tine dispose de plusieurs carrières d’agrégat La commune d’Ain Tine. La bibliothèque de Mila, une réalisation remarquable. C’est un musée à ciel ouvert. A elle seule, elle porte les empreintes des agressions étrangères, mais aussi celles des civilisations qui ont marqué l’histoire de l’Algérie. Le parcours de la muraille longue de 1400 mètres, qui entoure la cité, permet d’entrevoir les signes de la construction romaine, byzantine, musulmane, turque, et française. Milev constitue un élément de l’identité culturelle algérienne. La visite de la cité pourrait être une ballade dans une partie de l’histoire de l’Algérie. Depuis 1968, elle est reconnue comme patrimoine culturel national, et elle a été classé site historique en novembre 1999. Initialement, on dit que la ville avait été baptisée Melou, du nom d’une reine berbère qui y a régné. La statue de cette reine a été découverte dans un jardin limitrophe à la muraille Sud, et est exposée à ce jour dans l’ex-caserne à l’intérieur du Vieux Mila. Le territoire de la commune de Aïn Tine est situé à l’Est de la wilaya, à 12 km de la ville de Mila. Le village d’Aïn Tine situé à 680 mètres d’altitude, est surplombé par Djebel Lakhal qui culmine à 1266 mètres. La commune est composée de deux villages principaux, Aïn Tine et Azeba Lotfi. Elle compte une population de 8303 habitants, avec une densité de 204 hab/ km2. Son territoire s’étale sur une superficie de 38,22 km2. Il s’agit d’une commune à vocation agricole, mais elle a également d’autres activités économiques, dont celles liées à l’exploitation de plusieurs carrières d’agrégats. Nichée en contrebas de l’imposant Djebel Lakhdar qui culmine à près de 700 m d’altitude et, de surcroît, implantée sur des terres frileuses, la commune d’Aïn Tine, essentiellement en son centre, est plus que jamais sous la menace imminente des inondations. L’étude d’un projet de protection de la cité contre les eaux pluviales, initiée par la direction de l’hydraulique, a été achevée, mais le lancement des travaux se fait attendre. Commune de Sidi Khelifa. Rattachée à la daira de Mila après le découpage administratif de 1991, la commune de Sidi Khelifa compte une population de 5067 habitants, avec une densité de 103 hab/km2. Situé à une altitude allant de 450 mètres à 1210 mètres, son territoire s’étale sur une superficie de 46,28 km2. Le chef lieu de commune a trois agglomérations secondaires : Douar Sidi Khelifa, Ain Ameur, et Mechtat Ouled El Kaid. Dans le cadre de l’aménagement urbain, la commune a bénéficié dernièrement, d’une enveloppe de 17 milliards pour l’amélioration des différents quartiers de la ville. Dans la commune de Mila, la population est relativement ur- baine, alors que dans les communes d’Ain Tine et Sidi Khelifa, elle est en totalité rurale. L’emploi est essentiellement, sinon exclusivement assuré par la commune de Mila. Dans les communes de d’Ain Tine et de Sidi Khelifa, il est beaucoup plus condensé dans le secteur agricole. La création de micros entreprises est concentrée au niveau du chef lieu de wilaya. Sur 794 entreprises créées, 216 se trouvent à Mila, et génèrent 611 postes de travail sur les 2244 emplois de l’ensemble de la wilaya. Cette répartition n’est pas arbitraire, elle est le produit du fait que le chef lieu de wilaya comporte toutes les commodités pour la création d’entreprises : Proximité des services administratifs, des réseaux d’approvisionnement et de distribution, disponibilité et moindres coûts des transports. Les communes de la daira ont une vocation agricole. La superficie agricole totale est de 16 876 ha pour l’ensemble de la daira, 10 466 ha à Mila, 4220 ha à Sidi Khelifa, et 2190 ha à Ain Tine. La production céréalière est à 77,56 pour cent de blé dur, 12,06 pour cent de blé tendre et 10,38 pour cent d’orge. La production arboricole porte principalement sur les olives et les figues. Les terres au repos représentent 50 pour cent des terres labourables. Ceci constitue une opportunité au développement de l’élevage des espèces animales, qui porte sur les bovins à raison de 8578 têtes, les ovins dont le nombre s’élève à 24 990 têtes, et les caprin avec 2026 têtes. Il existe également, l’apiculture à raison de 5090 ruches, et l’aviculture pour un nombre de 117 600 poulets de chair. Les unités industrielles existantes sur le territoire de la daira sont exclusivement le produit d’investissements privés. Leurs activités concerne les secteurs de l’agroalimentaire, des matériaux de construction, de la céramique, la fabrication de mobilier scolaire, et de la menuiserie métallique. Ces unités emploient 251 travailleurs. Les carrières d’agrégats et de sable sont concentrées dans la commune d’Ain Tine, elles génèrent 63 emplois. En ce qui concerne l’alimentation en eau potable, on note un taux de raccordement de 92 pour cent pour l’ensemble de la daira. L’assainissement représente une proportion plus importante, elle atteint 98 pour cent. Les communes de la daira de Mila ont un taux de couverture en électricité appréciable, il avoisine 99 pour cent. Celui du gaz naturel est de 85 pour cent à Mila et de 66 pour cent à Ain Tine. La commune de Sidi Khelifa n’est pas encore raccordée au réseau de gaz naturel. La situation des routes dans la daira est caractérisée par un réseau d’une longueur de 113,300 km, tous types confondus. 31 710 km de routes nationales, 18 km de chemins de wilaya, 38,8 km de chemins communaux, et 24, 8 km de pistes. Les routes en bon état représentent 10,3 km. L’entrée du mausolée de Cheikh Bencheikh El Hocine Minaret de la zaouia construit en 1847 La Zaouïa Bencheikh El Hocine est implantée sur le territoire de la commune de Sidi Khelifa. Confrérie sociale et religieuse, elle aurait été fondée en 1660. C’est une Zaouïa qui a rayonné dans le passé sur toute la région. De nos jours, elle continue à assurer l’enseignement du Coran aux enfants de la localité. La bibliothèque de la Zaouïa est riche de plus de 15 000 ouvrages. La possession de biens terriens, 800 ha à Sidi Khelifa et 100 ha à Ferdjioua, lui permet d’assurer son propre financement. A l’époque de la dynastie hafside de Tunisie, elle joua un rôle important et eut une influence certaine sur l’épanouissement des valeurs culturelles et cultuelles, notamment sous le règne de Cheikh Abou Yacoub El Mazari, oncle d’Ibn Kanfoud le Constantinois. Issu de cette confrérie, Cheikh Abbas, érudit de la Zitouna et d’El-Quaraouine, très connu en France, était membre de l’Association des oulémas algériens, président du Haut Conseil Islamique d’Algérie, dés sa création, prédicateur le vendredi à la Grande Mosquée d’Alger, puis Recteur de l’Institut Musulman de la Mosquée de Paris de Cheikh Abbes (1912-1989) 1982 jusqu’à sa mort en 1989. Oued Endja Issue du découpage administratif de 1984, la daïra d’Oued Endja, anciennement Redjas, s’étend sur une superficie de 53,39 kilomètres carré. Elle compte une population, dont le nombre s’élève à 20 668 habitants, avec une densité de 370 habitants par km2. Située dans la zone des hauts piémonts du Nord de la wilaya, elle se trouve à une altitude. Le territoire de cette circonscription administrative est réputé pour abriter de magnifiques paysages et des sites naturels d’une grande beauté, à l’instar des cascades de Tamda. La région était également connue pour sa poterie originale et la petite ville d’Oued Endja pour ses fontaines et ses jardins. Oued Endja ou Redjas ? La commune de Oued Endja La question est en elle-même, un « casse tête », tant elle est enveloppée de confusion. Au lendemain du découpage de 1984, la commune de Redjas devient daira de la nouvelle wilaya : Mila, et prend l’appellation d’Oued Endja, par rapport au cours d’eau qui la traverse. Le texte de création de la nouvelle daira laissait, cependant, planer le doute sur l’appellation du chef lieu de commune, et de daira qui, selon certaines interprétations devaient conserver la dénomination de Redjas, alors que d’autres avis, affirmaient que la nouvelle appellation concernait l’ensemble des institutions, commune, daira et chef-lieu. La situation débouche sur imbroglio aux conséquences multiples, aussi bien sur le plan administratif, que sur le plan juridique, au point où cela suscita le mécontentement légitime des citoyens. Le problème essentiel résidait dans le Les Cascades de Tamda Non loin de la petite agglomération d’Ahmed Rachedi, à proximité de Tamda, un petit hameau de la commune, accroché au flanc d’un rocher abrupt, s’écoule, dans le tapage des cris stridents des chardonnerets, l’onde des magnifiques chutes de Tamda, dont le bruit fracassant, et les embruns qui s’y dégagent, font aux lieux une atmosphère irréelle, et les habillent d’une parure aux tons multiples, faite de verdure et d’eaux ruisselantes. Offrant au regard une beauté naturelle unique, ces spectaculaires chutes d’eaux, participent également à l’irrigation de la plaine qui s’étend aux pieds de la falaise, d’où elles jaillissent, comme par enchantement. Les lieux constituent indéniablement, un potentiel sûr, pour le développement et la promotion du tourisme de détente et de loisirs, là où l’éclat éblouissant de la nature, va à la rencontre de l’action intelligente de l’homme. Les touristes « écolos » sont attirés par les sites pittoresques, et apprécient énormément les randonnées pédestres et équestres, sur les sentiers sinueux des maquis aux senteurs enivrantes, qui pendant la guerre de libération nationale, avait constitué un haut lieu de résistance et de refuges pour les djounouds de l’ALN. De nombreux vestiges de casemates y sont visibles et connus à ce jour. Ain Tamda, qui signifie en berbère « la flaque d’eau », abrite aussi un site archéologique important, situé au sud de la mechta de Tamda. Ce site abrite en effet, des vestiges, dont notamment, celles d’une ville romaine, située sur le versant nord de djebel Belaïd, non loin des cascades. Kef Tamda, lieu paradisiaque, gagnerait à être aménagé et mis en valeur. fait que certains natifs de l’agglomération, étaient inscrits comme étant nés à Redjas, alors que d’autres avaient comme lieu de naissance, Oued Endja. L’autre aspect de la question est de savoir pourquoi il y a eu changement d’appellation, pourquoi Redjas a cédé la place à Oued Endja, alors que l’histoire de Redjas remonte, semblet-il, à l’époque romaine. Achour Cheurfi, rapporte dans son ouvrage « L’entrée de la daïra de Oued Endja Dictionnaire des localités algériennes » publié aux éditions Casbah, ce qu’il a qualifié de, « l’énigme Redjas » : « L’étymologie du mot Redjas dériverait, selon l’historien Abdallah Cheriet, dans son ouvrage intitulé « Le miroir de l’Histoire » du mot romain « Reggas » et signifierait « Plaine », une explication somme toute logique, au vu des grandes étendues de terres planes qui cernent le village. Les romains de Milev venaient à Reggas chasser les animaux, explique M.Cheriet. D’autres sources soutiennent que Redjas serait une fusion des deux mots tamazight « Erred » et « Eldjass » et signifiant « Terre » et « Rouge » ou « Terres rouges » du fait de la couleur du sol (argile principalement) qui est rougeâtre. Selon d’autres, Redjas tirerait sont origine des mots arabes « Sedra » et « Sdjars » qui auraient avec les différentes déformations orales des gens du terroir et d’ailleurs, donné le mot Redjas, une hypothèse d’autant plus paisible que les premiers habitants n’ont jamais manqué de parler des vastes champs de Sedra qui entouraient le village. Toutes les explications convergent quant à la nature de la terre. Une chose est sûre, c’est que la localité ne date pas de l’époque coloniale, mais existait bien durant l’époque ottomane et s’appelait Redjas El Ferrada, et qui servait d’escale aux beys de Constantine qui se déplaçaient à Alger ». Dans tous les cas, cette énigme constitue un sérieux problème qui mériterait à être traité aussi sérieusement par les autorités concernées, d’autant que des citoyens l’entrevoient sous un angle sensible, celui de leur « Identité ». de bovins. La superficie agricole utile (SAU) est de l’ordre de 6835 ha, alors que la superficie totale exploitée est de 6547 ha, impliquant 2725 ha d’exploitations agricoles collectives, (EAC) et 541 ha représentant les exploitations agricoles individuelles, (EAI), en plus de 3569 ha utilisés par des particuliers. L’élevage, qui occupe une place prépondérante, se décompose en 1738 bovins, 7069 ovins, 1280 caprins, 110 essaims d’abeilles et pas moins de 25482 unités de volaille. La commune dispose en outre d’une appréciable couverture forestière estimée à 1430 ha répartis sur des zones rurales et montagneuses, permettant l’intensification du reboisement. Les sites les plus boisés sont incontestablement ceux de Taridalt, Bendellala, El Madyous, Bouitane, Bouilaf et Essatha. Il est essentiel de noter qu’à ces atouts agricoles, il faut ajouter les opportunités touristiques dont regorge la circonscription de Ahmed Rachedi, lesquelles, pour peu qu’elles soient bonifiées, donneront un autre élan au Ahmed Rachedi, le même nom développement socio-économique local. Les deux autres communes de la daira, présentent les mêmes caractéristiques typographiques que celle du chef lieu de la circonscription administrative. Commune d’Ahmed Rachdi : Le territoire de la commune d’Ahmed Rachedi est situé au centre de la wilaya de Mila, à 4 km au sud du chef lieu de daira : Oued Endja. Etalée sur une superficie de 92,82 km2, elle compte une population de 16 911 habitants, avec une densité de 170 habitants par km2. Dénommée Richelieu à l’époque de la colonisation française, la commune porte aujourd’hui le nom d’Ahmed Rachedi, L’agriculture est le premier créneau économique de la circonscription. Espace à vocation agricole, elle recèle un immense gisement de richesses liées au travail de la terre : céréaliculture, culture maraîchères, et élevage d’ovins et (avec la même orthographe) que celui du cinéaste, qui lui, est natif Commune de Zeghaia : des Aurès. Il s’agit là d’un héros de la guerre Située au centre-est de la wilaya de Mila, à de libération tombé les armes à 7 Km du chef lieu, la commune de Zeghaia la main dans la région, lors d’un occupe une superficie de 60 km2. Elle accrochage avec l’armée coloniale, compte une population dont le nombre le 12 mars 1957. s’élève à 18 449 habitants avec une densité de 294 habitants par km2. Le village de Zeghaia est construit en pente nord-sud au pied d’une montagne, dite Essatour qui culmine à 615 mètres. Au nord se trouve le barrage de Béni Haroun, qui recouvre le lit de l’Oued Endja. À l’ouest on trouve une large forêt d’exploitation. Il est réputé dans la région, pour ses commerces et son marché hebdomadaire (tous les lundis). Un nouveau marché moderne a été inauguré en 2010. En 1864, Zeghaia fût le théâtre d’une insurrection anticoloniale des tribus de la région, notamment celle des « Zouaghas ». Durant la guerre de libération nationale, elle fut un haut lieu de la résistance et de nombreux habitants de cette cité, tombèrent en martyrs, dans le combat anticolonialiste. Elle est restée paisible durant la décennie noire qu’a traversée l’Algérie dans les années 1990. Ces dix dernières années, elle est devenue le centre actif d’une nouvelle activité économique, générée par les effets bénéfiques du barrage de Béni Haroun : l’héliciculture, ou élevage de l’escargot. Cette activité, qui est en plein essor, a déjà engendré une assez importante création d’emplois, aussi bien directs, qu’indirects. L’élevage de l’escargot se développe à un rythme soutenu d’une année à l’autre, à la faveur de la forte teneur en humidité qui caractérise les régions situées à proximité du barrage de Béni Haroun. La cueillette est de plus en plus importante dans les localités de Zeghaia, Chigara, Sidi Merouane, Ferdjioua et Grarem Gouga. Par ailleurs, le volume des exportations vers la rive Nord de la Méditerranée, progresse d’année en année, générant de substantiels revenus en devises. Une des plus importantes sociétés d’export, parmi les 40 implantées sur le territoire national, a son siège social à Zeghaia. En plus de l’exportation de l’escargot, l’oignon sauvage et la châtaigne, l’entreprise projette de se lancer dans le créneau de la tomate sèche. La répartition de la population de la Daira est relativement équilibrée entre les trois communes qui la composent. Elle est suburbaine sur l’ensemble des communes, et a tendance à se développer, ceci par le fait de la proximité avec Mila, où à terme l’offre connaîtra une saturation. L’emploi est essentiellement assuré dans les secteurs des services et de l’agriculture. On n’observe pas de disparités importantes, à l’image des autres dairas, dans la structure de l’emploi. L’emploi est relativement insignifiant dans l’industrie et l’artisanat. Les microentreprises créées en 2006 sont au nombre de 51 unités. Parmi ces entreprises, sept ont été mises sur pied par des femmes promotrices. Les entreprises créées ont généré 148 emplois. La superficie agricole totale (SAT) de la daira est de 18 596 ha. La commune d’Ahmed Rachedi bénéficie de la plus grande surface. La superficie agricole utile (SAU) est de 15 272 hectares. Les pacages et parcours représentent 17 pour cent de la SAT, et les terres improductives en représentent 7 pour cent, ce qui présente un indice favorable au développement de l’élevage des espèces animales. L’emploi généré par les exploitations agricoles est de 3729 postes de travail. L’activité agricole est prédominante dans la daira. La production céréalière est de 46,6 pour cent de blé dur, 36,3 pour cent de blé tendre, 16,6 pour cent d’orge, et 4,8 pour cent d’avoine. La production arboricole porte principalement sur les amandes (6630 quintaux), les olives (1507 quintaux), les figues (260 quintaux), et le raisin (10 quintaux). L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 2054 têtes dont 804 vaches lai- tières, les ovins dont le nombre s’élève à 16 783 têtes, les caprins pour 1046 têtes. Il existe également l’apiculture à raison de 798 ruches produisant 5700 kilogrammes de miel, et l’aviculture pour un nombre de 105 000 poulets de chair. L’activité industrielle est bien timide sur le territoire de la daira. Il y a ça et là, quelques unités de statut privé, qui produisent des boissons gazeuses, du plâtre et des produits de menuiserie générale. Ces unités emploient 76 travailleurs. On enregistre au niveau de la daira, un taux de raccordement au réseau d’eau potable supérieur au taux moyen de la wilaya, qui est de l’ordre de 69 pour cent. Il est de même pour l’assainissement, le taux moyen de wilaya est de 78,95 pour cent proche du taux de raccordement de la commune d’Ahmed Rachedi, qui est le taux le plus faible de la daira. Les communes de la daira d’Oued Endja ont un taux de couverture en électricité proche de 99 pour cent. Celui du raccordement au réseau de gaz naturel est de 99 pour cent à Oued Endja et nul dans les autres communes. La situation des routes sur le territoire de la daira est caractérisée par un réseau d’une longueur de 126,36 km, tous types confondus. 14,26 kilomètres de routes nationales, 30,5 kilomètres de chemins de wilaya, 67,45 kilomètres de chemins communaux, et 14,15 kilomètres de pistes. Les routes nationales sont situées à Oued Endja et Zeghaia, alors que les chemins de wilayas sont situés dans la commune d’Ahmed Rachedi. L’état du réseau routier communal situé à Oued Endja et Ahmed Rachedi est à 52 pour cent mauvais. Les routes dont l’état est estimé moyen représentent 26 pour cent. Rouached C’est après le découpage administratif de 1984, que Rouached a été élevée au rang de daira. Elle compte aujourd’hui plus de 38 000 habitants, avec une densité de 277 hab/km2. Situé à une altitude allant de 240 mètres à 1145 mètres, son territoire occupe une superficie de 97,7 km2. Le chef-lieu de daira est distant de 32 km du chef lieu de wilaya, 83 km de Constantine, 130 km de Jijel et 95 km de Sétif. La commune de Rouached La petite ville de Rouached se trouve à 550 mètres d’altitude. Implantée à la base du versant sud du djebel Benflak qui culmine à 783 mètres d’altitude, elle est également entourée de deux autres monts: Boucharef, et Ouakissène, qui s’élèvent respectivement, à des hauteurs de 1150, et 1045 mètres. Elle compte deux communes, celle du chef lieu et Tiberguent, ainsi que quatre agglomérations secondaires : Sidi Rezzouk, Ayoun Tfalat, Kezioua et El Fedj. Rouached tirerait son nom de celui d’un érudit ayant vécu au dixseptième siècle, Abdelkader El Rachidi, juge et mufti de Constantine. Depuis que leur cité avait été consacrée « ville la plus propre de la wilaya », les habitants, notamment les jeunes, redoublent d’efforts pour préserver cette réputation. La Mosaïque de Sidi-Zerrouk, dans la commune de Rouached. Découvert récemment, le site archéologique de Sidi Zerrouk, d’une importance avérée, occupe une superficie de 140 mètres carrés, et renferme des mosaïques romaines qui témoignent de la dimension historique de la région où, plusieurs civilisations se sont succédé. Il semblerait, d’après les premiers constats, que c’est là des thermes de l’époque romaine, ceci est d’autant plus vraisemblable, que la wilaya de Mila est connue pour ses bains romains, Mahieddine Amimour, écrivain et ex-ministre est natif de Rouached La Mosaïque de Sidi-Zerrouk dans la commune de Rouached. dont celui, non loin des lieux, de Béni Guecha, situé sur le territoire de la daira de Ferdjioua. Cette découverte laisse espérer que Rouached sera désormais intégrée dans le circuit du tourisme culturel et historique. Commune de Tiberguent La commune de Tiberguent, créée après le découpage administratif de 1984, compte 9765 habitants, avec une densité de 194 hab/km2. Situé à une altitude allant de 300 mètres à 830 mètres, son territoire occupe une superficie de 47,76 m2. Appelée également « Skouma », elle est localisée au centre de la wilaya de Mila, à 4 kilomètres de Rouached, et à 25 kilomètres à l’ouest du chef lieu de wilaya. Située sur des terres fertiles, dans une vallée que borde l’Oued Melah, elle fait partie d’une région à vocation agricole. Une agglomération secondaire, appelée Draa Ben Khelifa, lui est rattachée. Population et emploi : La population de la daira de Rouached est relativement rurale. La population suburbaine y représente 37 pour cent. Elle est à 50 pour cent suburbaine dans la commune de Rouached et à 100 pour cent rurale ou semi-rurale dans la commune de Tiberguent. L’emploi est assuré à 40 pour cent par le secteur agricole, et à 25 pour cent par celui des services. Le BTP, l’administration et le commerce viennent en troisième position avec 10 pour cent. 23 micro entreprises ont été créées, parmi elles, 3 ont été initiées par des femmes promotrices. Ces entreprises ont généré 73 emplois. Les secteurs économiques : La superficie agricole totale de la daira représente 4,1 pour cent de la SAT de wilaya. La SAT de la commune de Rouached est presque deux fois supérieure à celle de la commune de Tiberguent. La superficie agricole utile représente 78,1 pour cent de la SAT du territoire de la daira. Les terres improductives en représentent 3 pour cent, et 18,2 pour cent constituent des pacages et des parcours. La SAU est à 88,1une terre labourable. A la sortie de la localité de Rouached, il est impossible que le regard ne soit pas attiré par la représentation d’un immense drapeau de l’Algérie étalé sur le flanc de la colline de Benflag qui surplombe le village de Rouached. En fait, il s’agit d’une peinture à même la colline d’un drapeau qui fait 50 m sur 20 m , réalisée par des jeunes de la localité. Ce qui confère à la céréaliculture la prédominance dans la région. La production céréalière est à 52,7 pour cent de blé dur, à 33,3 pour cent de blé tendre, et à 13,9 pour cent d’orge. Sur le plan arboricole, on produit des amandes à raison de 2990 quintaux, des olives avec 2510 quintaux, et des figues avec 400 quintaux. En comparaison avec les autres dairas, l’élevage des espèces animales peut connaître un meilleur essor, il représente 2,9 pour cent de la production bovine, avec 2363 têtes dont 804 vaches laitières, 4,3 de la production ovine avec 13 185 têtes, et 5,9 pour cent de la production des caprins avec 2285 têtes. La production de miel est de 7400 kilogrammes pour 1252 ruches. La superficie forestière de la daira représente 3,8 pour cent de la surface forestière totale de la wilaya. Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est de 70,6 pour cent dans la commune de Rouached, et de 94,7 pour cent à Tiberguent. L’assainissement représente une proportion élevée, il atteint pour l’ensemble du territoire de la daira un taux de raccordement de 85 pour cent. Il existe dans la commune de Rouached, une source thermale : la source de Dar Echikh. Son débit est d’un litre par seconde et la température de l’eau de 34 degrés. Les communes de la daira ont un taux de couverture en électricité de 99 pour cent. Celui de la couverture en gaz naturel est de 56 pour cent à Rouached et de 98 pour cent à Tiberguent. Le nombre de commerçants dans la daira, s’élève à 836, dont 15 personnalités morales. Les commerces sont situés essentiellement dans la commune de Rouached (77 pour cent). La longueur totale du réseau routier de la daira est de 101,81 kilomètres, répartit en8, 84 kilomètres de routes nationales, 25,4 kilomètres de chemins de wilaya, 52,25 kilomètres de chemins communaux, et 15,32 kilomètres de pistes. Sidi Merouane La daira de Sidi Merouane est issue du découpage de 1991. Auparavant, c’était une commune rattachée à la Daira de Grarem Gouga. Elle compte aujourd’hui une population de 39 648 habitants, avec une densité de 660 hab/km2. Son territoire occupe une superficie de 35 km2, et comporte deux communes, celle du chef lieu de daira, (24285 habitants) et celle de la commune de Chigara. La daira de Sidi Merouane se trouve sur une plaine, en légère pente sud-nord. Elle est bordée au nord, en arc-de-cercle par le barrage de Béni Haroun, ce qui lui donne un aspect de presqu’île. Localisée au nord-est de la wilaya, elle se trouve à 12 kilomètres du chef lieu de wilaya. Région à vocation agricole, elle ne connait pas d’autres activités économiques. Cependant, les conditions créées par le barrage de Béni Haroun, laissent espérer l’émergence de nouvelles activités, notamment touristiques. Des traditions populaires bien conservées. La commune de Sidi Merouane Dans la région de Sidi Merouane, les traditions populaires qui ont un lien puissant avec le quotidien des gens du peuple, sont généralement bien conservées. Parmi ces traditions, celle d’El Machâal de Ramadhan, défie le temps depuis le début des années soixante. La tradition remonte, plus exactement, au mois de Ramadhan de l’année 1964, soit deux années après le recouvrement de l’indépendance. Des habitants des régions de Tadrar et de Makhnache, situées de part et d’autre d’Oued El-Kébir, qui n’entendaient pas l’appel du muezzin à l’heure du Maghreb, avait demandé à un imam, un Sidi Merouane avançant imperceptiblement vers les eaux du barrage certain Mohamed Kechichou, de les avertir du moment de la rupture du jeûne, par un signal lumineux, à Un site archéologique datant partir de sa maison, située au lieu dit du IIIe siècle avant notre ère a Fedj El-Kharoub, sur les hauteurs du été enseveli sous des tonnes de village. Depuis, El-Mechâal ne s’est pierres et de terre en 2004. Le plus éteint car, même de nos jours, site d’El-Bénia, selon l’appellaces régions enclavées demeurent hors tion locale, situé à l’entrée Est de de la portée du champ du muezzin. la localité, renfermait des trésors Très attendu par les habitants de ces archéologiques inestimables, localités, El-Mechâal est accueilli par dont des pièces de monnaie à des chants d’enfants dans les ruelles l’effigie de l’empereur romain de ces mechtas. Dès qu’il s’allume, Constantin Ier qui régna à cette on se met à entonner, joyeusement, époque, des colonnes de pierre “El-Mechâal s’est allumé, que les d’une certaine hauteur et une jeûneurs mangent, joyeux Ramadextraordinaire variété d’ustenhan”. siles et de débris d’objets de Une petite histoire, pour un devoir de l’Antiquité. Faisant fi de leur mémoire. valeur historique, et de tout ce L’histoire en elle même peut paraître qu’ils représentaient pour la banale, mais combien n’est-elle pas recherche,et la mémoire collecchargée de symboles ! C’est l’histive, ces repères de l’histoire de toire d’un peuple fier n’ayant jamais la région ont été purement et accepté de courber l’échine sous le simplement effacés et remplajoug de l’oppression coloniale. C’est cés, par une pépinière ! Ce site l’histoire racontée par un homme, aurait gagné à faire l’objet de qui a atteint, aujourd’hui, le troirecherche approfondie, de façon sième âge, soixante ans, sinon plus, et à déceler toutes ses richesses. qu’il livre à travers les souvenirs de Ceci aurait permit, d’abord sa l’enfant qu’il a été. Une histoire vécue classification et sa protection, à l’époque de « la nuit coloniale » : ensuite son rajout au répertoire « Je ne prétends pas être un hisdes nombreux sites historiques torien, ni un homme de lettre. J’ai du patrimoine de la région. vécu humblement parmi une classe moyenne, pour ne pas dire sans ressources suffisantes. Je me souviens passablement de la guerre Des sites archéologiques à l’abandon ? d’Algérie. Mais les événements vécus, ou racontés par les proches sont, à jamais, gravés dans ma mémoire d’adolescent : Les rafles nocturnes des militaires français, le passage des goumis à dos des chevaux, qu’ils appelés avec fierté par les prénoms de leur anciens propriétaires. Sans oublier les trois jours noirs où tous les hommes du village avaient été amassés dans une cour devant la mairie sans bouger, même pour satisfaire leur besoins naturels ; ce jour là beaucoup ont disparus, à jamais. Un jour, parmi tant d’autres, un goumi s’est révolté contre les français et a tué plusieurs soldats, l’événement s’est déroulé devant l’école, De joyeuses lycéennes dévalant la pente douce menant à leur village avant l’entrée de huit heures, devant les yeux de tous les écoliers, heureusement aucun élève n’a été blessé. Ce jour là, il m’est arrivé une chose que je n’oublierai jamais. J’étais avec mes copains devant la porte de l’école, on parlait en arabe, de « cartousses » (figues). Brusquement, un sergent de l’armée française est venu derrière moi et m’a pris violement par les épaules. Tout en m’entrainant vers le deuxième bureau, il criait « Où tu as vu les cartouches ?». Il a fallu l’intervention de M. Zermati, un enseignant d’origine juive qui, connaissait bien l’arabe, sans jamais le parler devant les élèves, pour que je sois libéré ; il avait expliqué le quiproquo ». La commune de Chigara. La commune de Chigara, ou Chigara Zouabi, ou bien encore, Zouagha, est localisée dans l’extrême nord de la wilaya. Limitrophe de la wilaya de Jijel, elle se trouve à flanc de montagne, bordée au sud par le barrage de Béni Haroun. Dominée au Nord par Djebel Moul El M’cid qui culmine à une altitude de 1292 mètres, elle compte une population de ... En plus du panorama, un air pur et vivifiant. La figue de Barbarie, fruit divin des montagnes de Chigara. Les primeurs des figues de Barbarie des montagnes de Chigara provoquent la ruée dans toute la wilaya de Mila. On leur fait la part belle pratiquement partout ! En effet, depuis les tous premiers jours du mois d’août, période à laquelle apparaissent les premières figues de Barbarie sur les places commerciales, les fruits de saison, juteux, bien sucrés et délicieux sont relégués au second plan. À voir les bousculades matinales devant les étals de fortune et les voitures des vendeurs de figues de Barbarie, on croirait qu’il n’y a pas d’autres fruits au marché ! La figue de Barbarie de Chigara est réputée pour sa saveur muscadée et son bon calibre. 15 437 habitants, avec une densité de 294 hab/km2. Son territoire s’étale sur une superficie de 49,94 km2. Depuis la construction du barrage de Béni Haroun, le pont qui la reliait à Sidi Merouane a été submergé obligeant les citoyens à faire un détour de 35 km, au lieu de 7 km auparavant, pour rejoindre le chef lieu de daira. Un projet de construction d’un viaduc est très attendu. Le territoire de la commune actuelle correspond plus ou moins au douar Ouled Yahya de la tribu des Zouaghas. Le 1er janvier 1881, il est rattaché à la commune mixte de Mila, puis le 19 avril 1888, la région est intégrée à la commune de plein exer- cice de, Sidi Merouane. Chigara devient une commune à son tour en 1984. Cette région, était, selon certains témoignages, connue autrefois sous le nom de Zouagha et figurait même dans des manuels d’histoire. C’est sous cette dénomination, que la commune s’était illustrée dans la résistance contre l’occupation française, notamment entre 1860 et 1880. La population de la daira est à 58 pour cent rurale, et à 42 pour cent suburbaine. L’emploi est essentiellement assuré par le secteur des services à Sidi Merouane, et par celui de l’agriculture à Chigara. 29 micro-entreprises ont été créées, parmi celles-ci, 3 entreprises sont le fait de femmes promotrices. Ces données sur la population et l’emploi indiquent la fragilité de la région sur le plan de l’activité économique. Les opportunités d’investissement surtout dans le domaine touristique au vu de la région de Chigara qui est une zone forestière La superficie agricole totale dans la daira est de 7189 hectares. La superficie agricole utile est de 4035 hectares. Elle se répartit en terres labourables (2135 ha), et en plantations fruitières (926 ha). Les pacages et parcours sont beaucoup plus situés à Chigara. On produit essentiellement du blé dur, à raison de 65 pour cent, du blé tendre à 14 pour cent, et de l’orge à 20 pour cent. La production arboricole est de 4270 quintaux d’olives, 320 quintaux de figues, et 132 quintaux d’amandes. La production animale porte sur l’élevage de 3189 têtes de bovins, dont 1171 vaches laitières, 8369 têtes d’ovins, et 536 têtes de caprins. La production laitière est de 57 911 526 litres. Le nombre de ruches est de 636. Elles produisent 4006 kg de miel. La superficie totale forestière est de 1243 hectares. Elle couvre 18,45 pour cent du territoire de la commune de Chigara. La superficie de forêts naturelles est de 298 ha, celles des maquis est de 277 ha, et la surface reboisée est de 668 ha. Le raccordement au réseau d’eau potable est appréciable dans la commune de Sidi Merouane où il atteint un taux de 97 pour cent, par contre il n’est que de 30,85 pour cent à Chigara. L’assainissement représente une proportion plus importante avec un taux de raccordement de 93 pour cent à Sidi Merouane et 83 pour cent à Chigara. Le taux d’électrification est proche de 99 pour cent sur tout le territoire de la daira, par contre pour le gaz naturel il n’est que de 80 pour cent pour le chef lieu de daira et nul à Chigara. Le réseau routier de la daira est long de 80,5 de routes. Il se répartit en 2,5 kilomètres de routes nationales, 24,4 kilomètres de chemins de wilaya, 50,7 kilomètres de chemins communaux, et 2,9 kilomètres de pistes. La daira de Tadjenanet se situe à l’ouest de la wilaya de Mila, à 17 km de Chelghoum Laid. Elle est traversée d’est en ouest par l’oued qui lui a donné son nom. À 10 km au sud, se trouve la forêt d’Ouled Abdennour adossée au Djebel Rokbet ank Djmal. Tadjenanet est un nom d’origine berbère qui signifie « Les jardins » Anciennement appelé Saint Donat, c’était un village colonial créé en 1872 sur le territoire de la commune d’Oued Athmania, au bord de Oued Tadjenanet. Tadjenanet Vikoula5 La daira regroupe les communes de Tadjenanet (57 692 habitants), Ouled Khelouf et Benyahya Abderahmane. Elle compte une population de 80 626 habitants, avec une densité de 254 hab/km2. Situé sur les hautes plaines, à une altitude allant de 825 mètres à 1160 mètres, son territoire s’étend sur une superficie de 210,75 km2. La doyenne de Tadjenanet : 114 ans Commune de Tadjenanet. Le marché hebdomadaire de la ville de Tadjenanet est devenu, au fil de ces dernières années, une La commune de place commerciale imposante, et incontournable. Tadjenanet Classé parmi les plus grands forums commerciaux du pays, il s’est vite imposé comme une des plus importantes sources de revenus de la commune. Pour les uns, c’est l’eldorado du négoce et de la débrouillardise, autrement dit la place forte de l’informel, où tout est permis. L’essentiel, c’est de faire des affaires, peu importe les moyens utilisés. Pour les autorités communales : « Le marché est la principale cause du progrès économique et social de la ville ces dernières années. Il tend à prendre une place de rang international dans la mesure où il constitue un espace de grandes et multiples transactions commerciales ». Toujours selon les responsables communaux : « Ce marché est réglementé et suscite beaucoup d’intérêts pour l’activité locale en emplois indirects.» La commune aspire ainsi, à devenir une métropole commerciale indéniable. Profitant de son implantation en plein carrefour cardinal entre l’est et l’ouest, la municipalité met rationnellement à profit la situation géostratégique qui la place ainsi en plein axe la RN5, et de l’Autoroute Est/Ouest. Cet immense pôle commercial donne l’impression, cependant, de s’essouffler. Précisément depuis l’émergence, il y a quelque temps, de grandes et imposantes sphères commerciales, à l’image des somptueux centres commerciaux de Dubaï (El Eulma) et le filon d’or que constitue Aïn Fakroun concernant l’habillement. L’appel des sirènes étant irrésistible, près de 95% des grossistes et marchands de l’électroménager ont transféré leurs activités à Dubaï Capitale de la pièce détachée pour véhicules automobiles mais aussi du bois de construction. en raison de son standing, du confort et de l’attrait qu’il exerce sur les différents partenaires et fournisseurs. Il est vrai que les recettes issues de la mise en location des marchés publics de Tadjenanet et de Chelghoum Laid ont régressé de 20 à 40 millions de dinars. Ce qui a peut être poussé de nombreux commerçants de la ville à orienter leurs activités vers le commerce à grande échelle, de la pièce détachée pour véhicules automobiles. Commune d’Ouled Khelouf : La commune d’Ouled Khelouf se situe au sud-est de la wilaya de Mila. Elle est constituée de deux agglomérations principales, le chef-lieu à Oued Khelouf, dans la partie nord, et la seconde à 15 km au sud : Hassi Bergoug. Son territoire s’étend sur une superficie de 252,78 km2, à une altitude allant de 850 mètres à 1290 mètres (La plus grande commune de la wilaya). Elle compte une population de 12 270 habitants avec une densité de 45 hab/km2. Deux plaines, l’une au nord, l’autre au sud, compose le territoire de la commune. Elles sont séparées au centre par un petit massif montagneux où on trouve, deux forêts, d’une superficie de 5600 hectares au niveau de Djebel Tafrent (1290 m.) et Djebel Chebka (1072 m.), qui offrent des opportunités économiques non négligeables. Ouled Khellouf se trouve sur l’ancien territoire de Douar El Brana qui faisait partie de la commune de Châteaudun-du-Rhumel. En 1956 la commune d’Ouled Khelouf est créée, en 1963 elle est intégrée à la commune nouvellement créée de Bir Chouhadas. En 1984, elle reprend son statut de commune. Le secteur de l’agriculture dans cette commune est porteur d’une vraie dynamique de relance économique. Les agriculteurs de la région investissent énormément dans l’agriculture, notamment dans la céréaliculture, l’élevage et les cultures maraîchères. L’expérience probatoire de la culture intensive de la pomme de terre, dont les agriculteurs de la commune en sont les véritables pionniers, prouve que le secteur de l’agriculture est La superficie agricole totale représente 17 pour cent de la SAT de la wilaya. La superficie agricole utile représente 74 pour cent de la SAT, et 99 pour cent de la SAU sont des terres labourables. Les terres improductives représentent 5 pour cent de la SAT, et 19 pour cent constituent des pacages et des parcours. La production céréalière est de 33 pour cent de blé dur, de 31 pour cent de blé tendre, de 30 pour cent d’orge, et de 3 pour cent d’avoine. L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 13 204 têtes, dont 6146 vaches laitières, 37 280 têtes d’ovins, et 4020 têtes de caprins. La daira est également spécialisée dans la production de poules pondeuses et de poulets de chair. Le territoire de la daira est couvert par une forêt qui s’étend sur une superficie de 8657 ha. Elle est située en grande partie dans la commune d’Ouled Khelouf, qui a un cachet touristique particulier, du fait de la présence de nombreuses grottes. C’est également la commune où le crane de « l’Homme de Mechta El Arbi a été découvert. porteur d’une vraie dynamique de relance économique. Cependant, Ouled Khelouf assume mal son statut de commune, elle vit le parfait isolement, sans être réellement enclavée. Son réseau routier, cause principale de cet isolement, gagnerait à être restauré et modernisé. Commune de Benyahya Abderahmane : Le territoire de la commune de Benyahya Abderrahmane est situé au centre de la wilaya de Mila. Il s’étend sur une superficie de 110,39 km2, à une altitude allant de 845 mètres à 1175 mètres. La commune compte une population de 10 664 habitants avec une densité de 91 hab/km2. À l’époque romaine, le site portait le nom d’Idicra, et était situé sur la route qui mène de Milev à Cuicul. Anciennement, il était dénommé Douar Ouled El Arbi, et faisait partie de la commune mixte de Châteaudun-du-Rhumel. La circonscription deviendra une commune de plein exercice en 1956, sous le nom d’Aziz Ben Tellis. En 1963, elle est intégrée à la commune de Saint Donat qui sera renommée Tadjenanet. Elle reprend son statut de commune en 1984, sous le nom de Benyahia Abderrahmane. Et dans la daïra La population est relativement urbaine à Tadjenanet, et rurale dans les autres communes de la daira. L’emploi est essentiellement assuré par les secteurs de l’agriculture, des services, du commerce et de l’administration. La création de micro-entreprises a porté sur 60 unités qui ont généré 166 emplois. Parmi les entreprises créées, 6 unités sont l’œuvre de femmes promotrices. 17 unités industrielles relevant surtout de statut privé, sont implantées sur le territoire de la daira. Leurs activités portent essentiellement sur la production de boissons gazeuses, de farine, de céramiques, de matériaux de construction, de tube en acier, de câbles électriques, et d’éléments de menuiserie. Ces unités emploient 368 travailleurs. Il existe également 3 carrières de production d’agrégats et de sable qui emploient 12 travailleurs. Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est de 64 pour cent à Tadjenanet, et de 20 pour cent dans les autres communes. L’assainissement a une proportion plus importante. Elle atteint un taux de 92 pour cent dans le chef lieu de daira, mais elle est largement inférieure dans les autres communes. L’ensemble du territoire de la daira a un taux de couverture en électricité proche de 99 pour cent. Celui du gaz naturel est de 81 pour cent à Tadjenanet, et nul dans les deux autres communes. Le nombre de commerçants dans la daira de Tadjenanet est de 1883 opérateurs répartis en 1758 personnes physiques et 125 entités morales. Une grande partie de ces opérateurs commerciaux activent dans le secteur de la pièce détachée pour véhicules automobiles. La situation des routes est définie par un réseau d’une longueur de 252 kilomètres. Ce réseau se répartit en 17 kilomètres de routes nationales, 18 kilomètres de chemins de wilaya, 202 kilomètres de chemins communaux, et 15 kilomètres de pistes. L’état du réseau routier communal est à 42 pour cent bon, à 36 pour cent moyen, et à 20 pour cent mauvais. La daira de Tassadane Haddada se situe au Nord Ouest de Mila. Relativement enclavée et située en zone montagneuse, entre les villes de Ferdjioua et Jijel, elle s’étend sur 103,8 km2. Perchée sur le flanc de la montagne dont le point culminant est le sommet de Tamezguida à 1 600 m d’altitude, elle est traversée par la RN 77 A, d’une part, et par Oued El Kébir, d’autre part. Tassadane Haddada Vikoula5 Tassadane Haddada regroupe 28 metchas dont les principales localités sont Tassadane-centre, Lantia, Touta-Est et Ouest, Oum Rabaâ, Chouarfa, S’tah, D’har, Mazlia, Mirhoum, Akdayène, Ayermane et Bouchekouf. Elle se caractérise par la dispersion disproportionnée des îlots d’habitation, ce qui rend difficile l’implantation des réseaux de gaz naturel et d’AEP, et toute autre opération d’édification. La daira compte une population de 41 682 habitants, dont 18002 habitants pour la commune de Tassadane Haddada, et 23 680 pour la commune de Minar Zarza. La densité de la population est de 271 habitants au kilomètre carré. À l’arrivée des colons français, le douar de Tassadane était appelé Arb El Oued. À la constitution de la commune mixte de Fedj M’zala en 1880, Tassadane s’étendait sur 5 168 hectares. L’activité repose alors sur l’agriculture La commune de Tassadane Haddada Vikoula5 Une mosquée nouvellement construite au milieu des oliviers. La commune de Minar Zarza (céréales, olives, fruits), ainsi que sur la fabrication de savon mou à base d’huile. La commune de Lantia qui correspond à l’actuel territoire de Tassadane Haddada est créée en 1956 avant d’être dissoute en 1963 pour être rattachée à celle de Ferdjioua. La commune sera recréée en 1984 en même temps que la wilaya de Mila. Les activités principales de Tassadane sont liées au secteur agricole, avec la culture maraîchère et l’élevage, principalement ovin et bovin. Commune de Minar Zarza : La commune de Minar Zarza est localisée au nord-ouest de la wilaya de Mila. Elle est limitrophe de la wilaya de Jijel. La commune est dominée au nord par le massif forestier de la forêt de Djimla, avec comme point culminant Djebel M’kerkech qui est à une altitude de 1 370 mètres. Au sud, elle est bordée par Oued El Kébir. Elle compte une population de 23 680 habitants, avec une densité de 376 ha/km2. Son territoire s’étend sur une superficie de 60 km2. L’agglomération chef-lieu de commune s’appelle Toumsalt, les quatre agglomérations secondaires sont Tamoula, Des paysages enchanteurs qui respirent le calme et l’air vivifiant Ain Ali Laoulia, Ghedir Gueroua et Kaa El Kef. Le territoire communal correspond aux anciennes fractions Ouled Ameur et Zarza. Elles vont former deux douars-communes appelés Minar et Zarza, le 19 décembre 1893, au sein de la commune mixte de Fedj M’zala. Ensuite Minar fera partie de la commune de Lantia, alors que Zarza de celle de Tassala. Finalement, Minar Zarza devient une commune en 1984. La région est essentiellement de vocation agricole. On y cultive des fruits et des maraîchers. L’agriculture traditionnelle y est largement pratiquée, notamment en ce qui concerne la culture des oliviers. Le goût raffiné et la succulence de ses pommes, figues, poires et raisin, fait d’elle une région de référence en matière de production agricole de qualité. Elle dispose d’une superficie de 500 ha utiles à la céréaliculture et une étendue de 15 km2 de vergers longeant le cours d’Oued El Kébir. La population est en totalité rurale sur l’ensemble du territoire de la daira. L’emploi est essentiellement concentré dans les secteurs de l’agriculture et des services. L’activité industrielle est inexistante dans les deux communes de la circonscription. Le programme de création de micro-entreprises porte sur sept unités qui ont généré 18 emplois. La superficie agricole totale dans la daira est de 14 627 hectares. La superficie des pacages et parcours s’étale sur 4637 hectares et celle des terres improductives est de 3663 hectares. La superficie agricole utile est de 6367 hectares. Contrairement aux autres dairas, celle de Tassadane Haddada a une configuration qui ne donne pas une prédominance aux cultures céréalières, bien que, sur les surfaces labourables 898 hectares sont Une des zaouias les plus émiaffectées à la céréaliculture. La producnentes de la wilaya de Mila est tion de blé dur est de 5900 quintaux, sans doute celle de Mallariya alors que celle d’orge a atteint 2800 dans la daira de Tassadane. quintaux. La production arboricole est Son rayonnement a dépassé lar- plus importante dans la daira et porte gement les frontières de la région sur les olives avec une récolte de 6356 notamment pendant la période quintaux, les figues dont la production des Hafsides où son influence a s’élève à 922 quintaux, et les amandes été considérable même auprés avec une récolte de 1750 quintaux. Bien des tenants de la dynastie de que la surface des terres au repos, ainsi Tunis. que celle des pacages et des parcours Cette zaouia a été fondée par soient importantes, l’élevage ne constiCheikh Yacoub Ben Amrân El tue pas pour autant une spécialisation Mellari et son fils youcef dans de base. Ceci probablement, pour des la lignée et les enseignements raisons liées aux difficultés d’accès dans de Abou Mediène Chouaïb de cette zone montagneuse, où le climat Tlemcen. est rude. L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 2630 têtes, les ovins dont le nombre est de 16 376 têtes, les caprins pour 5832 têtes, et l’apiculture avec 2180 ruches. La superficie totale forestière est de 3404 ha, répartis en forêts naturelles (2191 ha), en maquis (652 ha), et en espaces reboisés (561 ha). La commune de Tassadane Haddada bénéficie de la superficie la plus importante (2641 ha), ce qui constitue pour son développement une richesse et un atout certain. Le taux de raccordement au réseau d’eau potable dans la daira est inférieur au taux moyen de la wilaya, il est de 43,7 pour cent à Tassadane, et de 31,8 pour cent à Minar Zarza. L’assainissement a une proportion plus importante, mais reste inférieure par rapport à la moyenne de la wilaya. Le taux de raccordement est de 62 pour cent à Tassadane et de 67 pour cent à Minar Zarza. Les deux communes de la daira ont un taux de couverture en électricité proche de 98 pour cent. Elles ne sont pas encore raccordées au réseau de gaz naturel. La zaouia Mallariya Le réseau routier de la daira est d’une longueur de 182,005 kilomètres répartis en 34,205 km de routes nationales, 15,4 km de chemins de wilaya, 93,9 km de chemins communaux, et 38,5 km de pistes. Les routes dont l’état est estimé bon, représente 23,2 pour cent de l’ensemble du réseau routier. La région de Tassadane Haddada est riche par ses paysages, ses reliefs et ses sites variés, tout aussi beaux les uns que les autres. On y trouve des montagnes boisées, des plaines verdoyantes, des piémonts aux tons chatoyants, et des plans d’eau féeriques, dans une nature qui a conservé son état « sauvage », et sa virginité. La forêt naturelle de Tassadane, en plus d’être un lieu somptueux, envoûtant par ses tons lumineux, enivrant par ses senteurs de plantes sauvages, abrite une flore variée, et une riche faune. Il existe également en son sein des sources d’eau, à l’image de celle de Tizimane. La forêt est composée de chênes liège, de chênes zen, de chênes afares, et d’une multitude de prairies. Le chêne liège occupe une superficie de 1049 hectares, alors que les chênes zen et afares utilisent un espace qui s’étend sur 1022 hectares. L’altitude dans cette forêt varie entre 812 et 1626 mètres. La faune qui y réside est constituée par différentes espèces animales : sanglier, lièvre, lapin, perdrix, cailles, cigogne, moineau, tourterelle, et chardonnerets. La splendeur des sites de cette région offre un cadre de repos, d’acclimatation, de soin, et même d’inspiration que l’œil humain ne se lasse pas de contempler. Le fait d’être une zone enclavée qui n’a pas connu de développement notable, lui a permit de préserver son écosystème. C’est peut-être là, une chance et une opportunité pour les lieux et les hommes de s’ouvrir sur un développement durable et harmonieux, dans le cadre d’un schéma d’aménagement du territoire respectant les sites naturels, et renforçant les caractéristiques attractives. L’accès à cette zone doit être facilité par le renforcement et la modernisation des voies de communication. Le tourisme constitue un cadre privilégié dans lequel cette zone peut se développer. Une première mesure à prendre, afin d’asseoir ce cadre de développement est de déclarer les lieux comme zone d’expansion touristique. Les éventuels projets qui pourraient susciter l’intérêt doivent porter sur la réalisation de : Complexe touristique avec des stations de ski, des stations d’équitation, de complexe sportif pour la préparation des athlètes de haut niveau, des maisons de repos et de convalescence, des pistes aménagées pour randonnées équestres et pédestres, des stations aménagées pour camping… La daira de Teleghma est située au sud-est de la wilaya. Elle est traversée par deux oueds : Oued Seguen et Oued El Ouni. La daira compte trois communes : Teleghma, Oued Seguen et M’chira. Son territoire occupe une superficie de 194 km2 et abrite une population dont le nombre s’élève à de 79 524 habitants avec une densité de 248 habitants/km2. Vikoula5 Teleghma La commune de Teleghma Concernée par le projet stratégique d’irrigations des terres à partir du barrage de Béni Haroun, elle s’apprête à changer totalement de visage, elle, qui est déjà premier producteur d’ail du pays. Les opérations d’irrigation d’un périmètre de 4447 hectares, débuteront au courant de 2013. La région a de tout temps eu un rapport privilégié avec l’eau ; les puits romains de la commune de El M’chira, vieux de dix-sept siècles en témoignent. Création de Teleghma. La mosquée de Teleghma Le chef lieu de daira, Teleghma, a été créé au 11ème siècle, plus précisément en 1202 par Ahmed Ben Tamimount, un érudit musulman venu de l’Ouest du Maghreb. D’abord, il vint habiter avec les siens au milieu des plaines, alors incultes, qui aboutissent à Ain Seguen. Ce personnage transportait ses bagages sur une chamelle, ce qui amena ses voisins à l’appeler, lui et sa famille, « Ait-Talgh-emt » (les gens de la chamelle). Ensuite, le mot berbère « Talgh’met », arabisé en « Teleghma », fut seul employé et sert encore à désigner le noyau principal formé par les descendants d’Ahmed Ben Tamimount ainsi que tous les éléments étrangers, arabes ou berbères, qui se sont par la suite, groupés autour d’eux, et dont l’ensemble composa la tribu telle qu’elle est connue aujourd’hui. Le fond originel de la population de cette tribu, se compose des descendants d’anciens berbères Chaouias, désignés sous le nom de Zenatas et Houaras, et les Seleims descendants des conquérants arabes. Ce petit village sera plus connu, grâce à Hadj Ahmed Bey (17841850), dernier Bey de Constantine. Il construisit le camp d’installation et d’instruction de son armée dans ce petit village, afin de diriger la résistance algérienne contre les forces d’occupation française dans l’est de l’Algérie de 1830 à 1848. Après la mort du Bey Ahmed, les autorités françaises occupèrent le camp et y installèrent leur armée. La place forte d’Ahmed Bey fut rebaptisée et devient la plus grande caserne sur le territoire algérien. L’armée française établit un aéroport militaire dans cette caserne, et c’est de cet aéroport, que les avions bombardiers français vont décoller vers le village frontalier de Sakiet Sidi Youcef en Tunisie, pour le bombarder le 8 février 1958. Les communes de la Daira. La daira de Teleghma englobe trois communes : Teleghma, Oued Seguen, et M’chira. L’ensemble de ces circonscriptions est situé sur les hautes plaines du Sud de la wilaya. Vikoula5 Commune d’Oued Seguen : Cette commune qui tient sa dénomination du cours d’eau qui la traverse, est située à une altitude allant de 635 mètres à 1138 mètres. Elle s’étend sur une superficie de 149,22 km2, et compte une population de 14257 habitants avec une densité de 89 hab. /km2. Se trouvant au sud-est de la wilaya, elle est à 55 km de Mila La commune de et à 25 km de Constantine. Elle est Oued Seguen connue pour la variété et la qualité de son raisin Le village colonial d’Oued Seguin a été créé en 1862. Peuplé de 280 colons venus de Strasbourg et Thionville, il est érigé en commune mixte. La colonisation n’ayant pas réussit, elle est donc intégrée en tant qu’annexe de la commune d’Aïn Smara. Elle devient une commune de plein exercice à son tour le 8 mars 1874. La commune d’Oued Seguen abrite une des plus réputée Zaouïa d’Algérie : « El Hamlaouia », dont la « Tarika » mère est la célèbre « Erahmania ». En plus de sa notoriété dans l’enseignement du Coran, Le Président Houari Boumediene y a étudié avant de rejoindre la « Zitouna», à Tunis. la Zaouïa est également connue pour son programme annuel d’activités culturelles et cultuelles, notamment pour ce qui est des festivités organisées à l’occasion de la célébration du « Mawlid Ennabaoui ». Des « Madhs » religieux, des prouesses équestres ainsi que des conférences caractérisent Le chahid, Boubakeur Hamlaoui généralement cette manifestation religieuse. tombé au champs d’honneur en La Zaouïa El Hamlaouia a été créée par la 1957 dans la wilaya 1. famille Hamlaoui qui serait originaire de Taza (Maroc). Cette famille s’était établie à Boufoula, dans l’actuelle daira de Chelghoum Laid, en l’an 900 de l’Hégire, correspondant au 15ème siècle. La confrérie joua un rôle important dans la lutte contre l’occupation française. L’Agha Ahmed ben Hadj Mohamed Hamlaoui, fût déporté en 1842 dans l’île de Sainte Magnésite, ensuite à Tunis où il é été détenu à partir de 1845. Ali ben Hamlaoui s’initia à la Tarika Erahmania sous le parrainage d’Ahmed Khalifa de la confrérie de Tolga, de Ali ben Amar Khalifa et de Cheikh Benazouz El Bardji. Il fût pris en charge, par la suite, par l’imam de la confrérie de Seddouk, Ameziane Ben Ali El Haddad. Après l’insurrection de 1871, il fût déporté en Calédonie. En plus des vestiges de l’époque romaine, on trouve à Oued Seguen des grottes qui ont été le théâtre d’horribles massacres perpétrés par les colonialistes français à l’encontre des populations civiles de la région. Plus de 600 personnes, enfants et vieillards, avaient été des victimes désarmées de ces tueries, véritables crimes contre l’Humanité. La population est à 31 pour cent suburbaine, et à 69 pour cent rurale ou semi-rurale. La population urbaine est essentiellement concentrée dans la commune de Teleghma. L’emploi concerne surtout et presque seulement le secteur de l’agriculture, et celui des services La daira de Teleghma a, principalement, une vocation agricole. On la considère à juste titre comme étant le bassin céréalier et laitier de la wilaya. Sa superficie agricole totale est de 47 960 ha, dont une superficie agricole utile de 33 337 ha. La superficie des terres labourables est de 38 703 ha. Les cultures herbacées représentent 60 pour cent de la SAU. Les terres improductives représentent 7 pour cent de la SAT. 10,6 pour cent constituent des pacages et des parcours. L’élevage des espèces animales porte sur les bovins à raison de 4250 têtes, dont 2650 vaches laitières. Le nombre des caprins est de 1450 têtes. Les ovins dont le nombre est de 38 150 têtes, produisent 35 100 quintaux de laine. La production avicole est, quant à elle appréciable. On a produit 94 800 poules pondeuses, et 154 000 poulets de chair. La daira de Teleghma comporte une superficie forestière de 3145 ha. C’est la commune de M’chira qui a le taux de L e site archéologique d’El Baâla, situé près d’Oued El Athmania (Mila), va «prochainement» bénéficier d’un projet de sauvegarde et de valorisation, dans le cadre du programme de développement de la wilaya pour 2012, a-t-on appris mercredi auprès de la direction de la culture. Le site d’El Baâla abrite d’importants vestiges romains sur les deux rives de l’oued éponyme. L’on y trouve sur la rive gauche des bains, des pierres gravées, un petit couloir souterrain et plusieurs cavités, et sur son côté droit une estrade circulaire et une galerie avec plusieurs cavités. La première phase de ce projet permettra de déterminer la façon dont sera menée l’action de sauvegarde et de préservation des spécificités culturelles de ce site. Un des puits romains de El M’chira couverture le plus élevé, soit 2000 ha. L’ensemble des forêts est issu d’opérations de reboisement. Le secteur de l’industrie est d’une faible présence dans la daira. Il existe sept unités de statut privé. Leurs activités portent sur les constructions métalliques, la céramique, la briqueterie, la fabrication de tubes. L’emploi généré par ces unités est de 218 postes de travail. Les 14 carrières d’agrégats et de sable qui se trouvent sur le territoire de la daira, occupent 150 travailleurs. Le taux de raccordement au réseau d’eau Teleghma, capitale de l’ail potable est inférieur à celui de la wilaya qui est de 59 pour cent. Le taux le plus élevé est observé dans la commune de Teleghma (61 pour cent). L’assainissement représente une proportion plus élevée et supérieure à la moyenne de wilaya. Les communes de la daira ont un taux de couverture en électricité proche de 98 pour cent. Le taux de raccordement au gaz naturel est de 78 pour cent à Teleghma, et de 44 pour cent à Oued Seguen. La commune de M’chira n’est pas encore alimentée en gaz naturel. Commune d’El M’chira : Située à l’extrémité sud de la wilaya, la commune d’El M’chira se trouve à 18 kilomètres du chef lieu de daira. Elle compte une population de 13 878 habitants, avec une densité de 67 hab/km2, vivant sur une superficie qui s’étend sur 192,22 kilomètres carré. Elle est située à une altitude allant de 810 mètres à 1262 mètres. Attachée à la commune de Bir Chouhadas en 1963, elle est devenue commune autonome après le découpage administratif de 1984. La spécificité des sols et les immenses étendues terriennes de la commune, dont la majorité de la population (52%) est rurale, dispose de précieux atouts dans le domaine agricole, où l’élevage et la céréaliculture sont son fer de lance. Les récoltes prometteuses de ces dernières années (blé dur, blé tendre, orge et avoine) confortent davantage les 890 agriculteurs privés, les 33 exploitations agricoles collectives (EAC) et les 32 exploitations agricoles individuelles (EAI) dans cette vision pragmatique d’investissement dans le créneau agricole. Les terres semiarides de la commune ont pourtant un rapport étroit avec l’eau. Historiquement, l’existence, depuis dix-sept siècles, des puits romains d’Aghlad et de Mechtat Boutekhmaten témoigne de la particularité de cette relation, entre la terre et l’eau. Depuis mille sept cent longues années, combien de femmes, d’hommes, et d’enfants, ont-ils vu défi- Vikoula5 La commune de M’chira La région de Boutakhmaten renfermerait de nombreux restes romains. On dit même qu’une ville y serait ensevelie. Bravo aux autorités d’El Mechria... Ce grand panneau explicite, posé à l’intersection au centre de la ville, présente brièvement aux visiteurs les principales caractéristiques de la commune. Un exemple à suivre. ler sur l’itinéraire Sitifis-Cuicul-Timgad ? Combien de troupeaux en transhumance se sont attardés devant leurs points d’eau ? Combien de rires de jeunes filles, puisant leur eau, fusèrent dans la brume des soirs d’été ? Ils sont toujours là, et continuent à voir s’écouler la vie au rythme des saisons. Plantés au milieu d’immenses espaces, la main des hommes les a bâtis en pierres taillées. Hauts de trois mètres, surélevés d’un dôme de deux mètres cinquante de diamètre, qui protègent la limpidité de leur eau, ils écoutent religieusement son ruissèlement serein, dans le silence profond des nuits campagnardes. L’autre aspect qui affirme le lien qui existe entre les terres de la commune et l’eau, est la présence d’une source d’eau minérale naturelle, connue sous le nom de « Ras Laâyoun ». Située non loin du chef lieu de la commune, à proximité du puit romain d’Aghlad, cette source alimente le village et ses environs, de telle sorte que les ménagères disposent d’eau minérale dans leurs robinets. Ainsi, à M’chira, on boit, on se lave, on fait sa vaisselle et sa lessive avec de l’eau minérale. Suivant la générosité de la nature, les citoyens ont édifié une fontaine publique pour faire profiter les passants de la fraîcheur de cette eau naturelle. Le commerce de jerricans et autres ustensiles est devenu florissant, au point où de nombreuses échoppes ont ouvert leurs portes, par contre, on ne trouve pas dans le commerce l’ombre d’une bouteille d’eau minérale. Ayant eu vent de l’existence de cette inestimable source d’eau minérale, et entrevoyant les bénéfices qu’il pourrait en tirer en installant une unité de conditionnement, un investisseur a vite désenchanté, devant l’hostilité clairement affichée par les citoyens et les rebuffades qu’il a essuyées de la part des élus. Les natifs de M’chira, jeunes et vieux, dans un unique et formidable élan, ont crié : « Touche pas à ma source ». De l’eau minérale distribuée par des camions citernes... quelle aubaine pour les habitants de M’chira... La daira de Terrai Beinem se situe au nord-ouest de Mila. Les communes de Terrai Beinem, Amira Arrès et Tessala Lemtai composent cette daira. La superficie de son territoire s’étale sur 222,10 km2, avec une densité moyenne de 274 hab/km2. Elle compte une population de 61 062 habitants à la fin de l’année 2011. Terraï Beinem La daira est connue par sa richesse forestière, notamment par la forêt de la commune d’Amira Arrès, où culmine Djebel Boughara à 1 365 mètres. Les montagnes boisées de la daira permet d’entrevoir avec beaucoup d’optimisme, la perspective de mise en œuvre d’un véritable plan d’expansion touristique qui aiderait à faire sortir cette zone montagneuse de son anonymat. Teraï Beinem est une daira au relief montagneux fort accidenté. Ce qui constitue un lourd handicap, qui s’est répercuté sur la cadence du développement, car sur une superficie de 222,10 km2, 91,30 ne sont que des territoires montagneux. L’aide et le soutien consentis par l’exécutif de wilaya en 2008, afin d’insuffler une dynamique de développement local à la région, s’étaient matérialisés par l’octroi d’une enveloppe de 25 milliards de centimes. Le programme communal de développement (PCD) avait pris en charge diverses opérations relatives à l’assainissement et à l’AEP, nécessitant un montant de 5,1 milliards de centimes, l’aménagement urbain pour 12,9 milliards et les travaux publics avec une enveloppe de 3,6 milliards. Vikoula5 Commune de Tassela Lemtai : La commune de Tessala Lemtai La commune de Tessala Lemtai est localisée dans l’extrême nord de la wilaya de Mila. Elle est limitrophe de la wilaya de Jijel. Situé à une altitude allant de 250 nom du premier martyr de la guerre de libération nationale dans la région : Lemtai. Il existe sur le territoire de la commune de Tessala Lemtai une source thermale qui se caractérise par un débit de 2,5 litres à la seconde et d’une température d’eau qui s’élève à 27 degrés Vikoula5 Siège de la Daïra de Terrai Beinem La commune de Amira Arrès mètres à 1465 mètres, son territoire s’étend sur une superficie de 61,30 km2, avec une densité de 267 hab/ km2. Elle compte une population de 16 372 habitants (fin 2011). Le territoire communal correspond à l’ancienne fraction d’Ouled Haya, de la tribu des Zouagha. Elle devient Douar-commune de Tassala le 19 décembre 1893 au sein de la commune mixte de Fedj M’zala. Lors de la dissolution de la commune mixte, les douars de Tassala et Zarza sont érigés en commune de plein exercice du nom de Tassala. En 1963, la commune de Tassala est intégrée à la commune de Rouached. En 1984, les communes de Tessala Lemtai, et Menar Zarza sont créées. Au centre de la commune, on trouve le massif forestier de Djebel Besbas qui culmine à 1080 mètres. Au nord le point culminant est Fedj El Melaab culmine quant à lui, à 1465 mètres au nord de la circonscription. La commune compte une agglomération principale qui fait office de chef-lieu, Tessala, et deux agglomérations secondaires, Ansa et Berka. Son nom composé vient, d’un toponyme berbère : Tessala, et du Commune d’Amira Arrès Le territoire de la commune d’Amira Arrès est situé au nord de la wilaya de Mila. Le territoire communal correspond à l’ancien Douar-commune d’Arrès créé le 19 décembre 1893 au sein de la commune mixte de Fedj M’zala. La commune d’Arrès sera ensuite créée avant d’être intégrée à la commune d’Oued Endja en 1963. Elle redevient une commune autonome en 1984 sous le nom d’Amira Arrès. La commune s’étend sur une superficie de 81,80 km2, avec une densité de 247 hab/km2. Elle compte une population de 20 215 habitants, à la fin de l’année 2011. Son territoire est traversé en plein milieu par un massif montagneux, recouvert par une forêt où culmine le djebel Boughara à 1 365 mètres. Au nord du massif une colline descend jusqu’aux gorges de l’Oued Grayou. Au sud, le terrain décline lentement jusqu’au lit d’Oued El Kébir. les bovins à raison de 8344 têtes dont 3693 vaches laitières, 18 615 têtes d’ovins, 3890 têtes de caprins. La production de miel est de 8 500 kilogrammes pour 4 078 ruches. La population de la daira est à 15,7 pour cent suburbaine, et à 84,3 rurale et semi-rurale. La population suburbaine est surtout concentrée au chef lieu de daira. L’emploi est assuré par les secteurs des services à raison de 34,3 pour cent, de l’agriculture avec 26,7%, de l’administration avec 14,4 %, du commerce avec 11,08 %, et du BTP avec 12,58 %. Il n’y a pas de disparité importante dans la structure de l’emploi comme cela a été observé dans d’autres dairas. La répartition de la superficie agricole totale est relativement équilibrée entre les communes de la daira. La superficie agricole utile représente 62 % de la SAT. Les terres labourables constituent 68% de la SAU. L’autre partie est composée de prairies, de vignobles et de plantations fruitières. Les pacages et parcours, ainsi que les terres improductives sont de l’ordre de 20% pour l’ensemble de la SAT. Par rapport aux autres dairas, la céréaliculture est moins importante. Elle demeure cependant une activité agricole de base: 2200 hectares de terres labourables sont moissonnés. La production céréalière est de 51,9% de blé dur, et de 47,8%d’orge. La production arboricole porte essentiellement sur les olives dont le volume est de 30 964 quintaux, les figues avec un volume de 710 quintaux, et les amandes avec un volume de 510 quintaux. L’élevage des espèces animales porte sur Le cheptel avicole est de 89 800 poulets de chair En comparaison avec les autres dairas, celle de Terrai Beinen a une vocation forestière. La superficie couverte par les forêts est de 4148,7 hectares, soit 12,3 pour cent de la superficie totale de la wilaya. Elle couvre 18,87 pour cent de la surface de la daira. Les communes ayant la plus grande étendue de forêts sont Terrai Beinen et Amira Arrès. Ces forêts sont composées de pins d’Alep, de chênes afares, et de chênes zen. Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est inférieur à la moyenne du taux de wilaya pour toutes les communes de la daira. Il faut rappeler l’existence de 27 sources d’eau sur le territoire de la daira. L’assainissement représente un taux de raccordement plus élevé mais toujours inférieur au taux moyen de la wilaya. Ce taux est de 70 pour cent à Terrai Beinen, et de 59 % Amira Arrès. Le taux de couverture en énergie électrique pour les trois communes est de 98 pour cent. L’ensemble du territoire de la daira n’est pas alimenté en gaz naturel. La longueur du réseau routier de la daira est de 183,46 kilomètres. Il se répartit en 52,8 kilomètres de chemins de wilaya, 112,26 kilomètres de chemins communaux, et 18,4 kilomètres de pistes. L’état du réseau routier communal est à 48,5% mauvais et à 42,2 % moyen. MILA Infos pratiques Coordonnées d’institutions et d’organismes publics. Wilaya de MILA Siège Wilaya Tel: 031 57 50 68 Fax: 031 57 55 81 [email protected] Direction de la protection Civile Tel : 031 57 78 29 Fax : 031 57 88 68 Inspection de la fonction Publique Siége Wilaya Tel : 031 57 96 18 Fax : 031 50 62 65 Direction des PTI Cité 1er Novembre Tel : 031 57 94 94 Fax : 031 57 61 00 Direction de la santé et de la population Tel : 031 57 78 23 Fax : 031 57 55 43 Etablissement Hospitaliers Spécialisé en psychiatrie Chaabane Moussa Oued Athmania Tel: 031 50 78 15 Fax: 031 50 75 85 Mila Tel: 031 50 51 82 Fax: 031 50 51 81 Etablissement Public Extra Hospitalier Ferdjioua Tel: 031 59 88 45 Fax: 031 59 86 16 Chelgoum Laid Tel: 031 26 77 27 Fax: 031 52 48 90 Tadjenanet Tel: 0 31 53 22 63 Fax: 031 53 31 36 Ain Beida Ahriche Tel: 031 59 25 44 Fax: 031 59 24 01 CET MILA Cité Administrative Boutout Tel : 031 50 64 86 Fax : 031 50 64 85 Direction de l’action Sociale Cité Boutout ( Bloc Administrative) Mila Tel : 031 57 98 72 Fax : 031 57 98 78 Direction des Domaines Hôtel des Finances- Mila Tel : 031 57 87 91 Fax : 031 57 87 91 Direction de l’Urbanisme et de laConstruction Cité Boutout- Mila Tel : 031 57 55 14 Fax : 031 57 99 09 Direction des Travaux Publics Cité Boutout-Mila Tel : 031 57 57 06 Fax : 031 57 67 93 Direction de la conservation Foncière Hôtel des Finances-Mila Tel : 031 57 87 71 Fax : 031 57 58 26 Direction de l’Emploi Bloc administrative Cité Boutout- Mila Tel : 031 57 78 67 Fax : 031 57 86 71 Direction du Cadastre Cité Boutout-Mila Tel : 031 57 54 59 Fax : 031 57 59 28 Direction de la formation professionnelle Bloc administrative Cité Boutout-Mila Tel : 031 57 78 95 Direction du Commerce Lotissement Benmahdjoub Mila Tel : 031 57 58 31 Fax : 031 57 58 32 DPSB Cité 300 Logts Mila Tel : 031 57 99 30 Fax : 031 57 59 49 Direction Des transports Cité 130logts Mila Tel : 031 57 73 17 Fax : 031 57 73 16 Direction de la Jeunesse et des sports Cité Bensalah-Mila Tel : 031 57 85 71 Fax : 031 57 94 96 Direction des Impôts Hôtel des Finances –Mila Tel : 031 57 79 27 Fax : 031 57 64 05 Direction de l’éducation Cité Boutout-Mila Tel : 031 57 83 39 Fax : 031 57 83 39 Direction des Moudjahidine Cité Lakhdar Benkerba Tel : 031 57 84 30 Fax : 031 57 55 54 Direction des affaires religieuses et des wakfs Cité Château d’eau Mila Tel : 031 57 58 Fax : 031 57 82 13 Direction des services Agricoles Rue Lakhdar Benkerba –Mila Tel : 031 57 78 01 Fax : 031 57 78 45 Direction de la pêche et des ressources halieutiques Rue Lakhdar Benkerba- Mila Tel : 031 57 61 86 Fax : 031 57 61 86 Direction de la Culture Cité Boutout Mila Tel : 031 57 56 86 Fax : 031 57 66 67 Maison de la Culture Mila Tel : 031 50 54 66 Fax : 031 50 54 67 Direction du Tourisme 40, rue Bentoubal Said Mila Tel : 031 57 67 51 Fax : 031 57 70 49 Inspection du Travail Mila Tel : 031 50 52 02 Fax : 031 50 52 02 Conservation des forets Lakhdar Ben Kerba-Mila Tel : 031 57 50 32 Fax : 031 57 78 54 Chambre de Commerce et d’industrie Beni Haroun Mila Cité Administrative BP 240 Boutout- Mila Tel : 031 57 68 44 Fax : 031 57 68 45 OPGI-Mila Rue de l’Aln- Mila Tel : 031 57 53 91 Fax : 031 57 56 42 ANDI-Mila Cité Administrative Cité Boutout Tel : 031 57 53 91 Fax : 031 50 67 24 ANSEJ- Mila Bloc Administrative Cité Boutout-Mila Tel : 031 57 49 75 Fax : 031 57 55 77 ANEM Cité 300 Logts-Mila Tel : 031 57 54 01 Fax : 031 50 55 10 ANGEM Cité Benguerba face APW Mila Tel : 031 57 54 01 Agrance CAAT- Mila 89 rue Nouar Benkara-Mila Tel : 031 57 59 20 Fax : 031 57 78 12 Centre Universitaire Bp 26 Rp Mila Tel : 031 57 01 26 Fax : 031 57 01 12 Chambre d’Artisanat Cité Vieille Ville-Mila Tel : 031 57 68 74 Fax : 031 57 68 74 Groupe CTC EST-Mila Tel : 031 57 78 58 Fax : 031 57 67 56 BNA-Mila Rue Dehli Salah- Mila Tel : 031 57 68 61 Fax : 031 57 68 63 CNAS-Mila Cité Boutout Tel : 031 57 84 37 Fax : 031 57 54 91 CNAC Mila A coté de la gare routière Tel : 031 57 89 83 Fax : 031 57 51 03 CASNOS Mila 02, rue Ali Zeghdoud- Mila Tel : 031 57 89 83 Fax : 031 57 78 50 Caisse Nationale des retraites 2, rue Benkara Nouar- Mila Tel : 031 57 78 83 Fax : 031 57 54 33 CAAR Agence-Mila Cité Boutout Salah Tel : 031 57 59 29 Fax : 031 57 84 99 CNL- Mila 500Logt- Mila Tel : 031 57 61 81 Fax : 031 57 72 56 Caisse Régionale de la Mutualité agricole Direction: Avenue 15 novembre 1954 Tel : 031 52 84 36 Fax : 031 57 81 30 Agence de Mila: Route Zghaia Tel: 031 57 81 30 Fax: 031 57 81 30 Croissant Rouge Mila Ex Souk El Felah Tel : 031 57 40 65 Fax : 031 57 40 65 Fax: 031 59 97 75 Teleghma Tel: 031 56 15 06 Fax: 031 56 10 11 Tadjenanet Tel: 031 52 39 33 Fax: 031 52 31 98 Bouhatem Tel: 031 59 02 74 Fax: 031 59 05 00 Ain Beida Ahriche Tel : 031 59 21 06 Fax: 031 59 21 01 Tassadane Haddada Tel: 031 59 31 21 Fax: 031 59 31 39 Rouached Tel: 031 55 17 49 Fax: 031 55 12 92 Terrai Beinen Tel: 031 55 30 66 Fax: 031 55 30 53 Sidi Merouane Tel : 031 56 87 79 Fax : 031 56 83 74 Dairas de la Wilaya de Mila Grarem Gouga Tel : 031 56 41 94 Fax : 031 56 42 04 Mila Tel : 031 57 59 72 Fax: 031 57 77 20 Oeud Endja Tel : 031 56 60 78 Fax : 031 56 61 03 Chelguoum Laïd Tel: 031 52 79 12 Fax: 031 52 78 13 Ferdjioua Tel: 031 59 93 18 Les Communes de la wilaya de Mila Mila Tel: 031 57 58 18 Fax: 031 57 81 49 Ain Tinn Tel: 031 57 21 47 Fax: 031 54 21 47 Sidi Khelifa Tel: 031 55 01 82 Fax: 031 55 01 58 Chelgoum Laid Tel: 031 52 94 50 Fax: 031 52 94 51 Oued Ath Mania Tel: 031 50 75 75 Fax: 031 50 71 39 Ain Melouk Tel: 031 51 71 07 Fax: 031 51 71 08 Ferdjioua Tel: 031 59 91 85 Fax: 031 59 96 12 Yahia Beni Guecha Tel: 031 58 12 81 Fax: 031 58 12 20 Teleghma Tel: 031 56 14 91 Fax: 031 56 11 01 Mchira Tel: 031 51 81 04 Fax: 031 51 81 06 Oeud Seguen Tel: 031 56 01 09 Fax: 031 56 01 83 Terrain Beinen Tel: 031 55 30 54 Fax: 031 55 31 26 Tadhenanet Tel: 031 53 50 49 Fax: 031 53 51 83 Amira Arres Tel : 031 54 31 01 Fax : 031 54 31 48 Ouled Khlouf Tel: 031 51 41 04 Fax: 031 51 41 08 Tassala Lemti Tel : 031 54 61 46 Fax : 031 54 62 19 Benyahia Abderahmane Tel: 031 51 51 05 Fax: 031 51 51 04 Sidi Merouane Tel : 031 56 80 14 Fax : 031 56 86 14 Bouhatem Tel: 031 59 01 56 Fax: 031 59 05 77 Grarem Gouga Tel : 031 26 40 29 Fax : 031 56 41 93 Derahi Bouslah Tel: 031 57 41 18 Fax: 031 58 41 02 Hamala Tel : 031 55 91 24 Fax : 031 55 91 23 Ain Beida Ahriche Tel: 031 59 21 50 Fax: 031 59 21 16 Oued Endja Tel: 031 56 60 58 Fax: 031 56 61 23 El Aydi Barbes Tel: 031 58 61 12 Fax: 031 58 61 07 Zeghaia Tel: 031 55 42 05 Fax: 031 55 40 49 Tassadane Haddada Tel: 031 59 31 60 Fax: 031 59 31 04 Ahmed Rachedi Tel: 031 55 61 55 Fax: 031 55 61 24 Minar Zareza Tel: 031 58 31 18 Fax: 031 58 31 02 Rouached Tel/ 031 55 17 23 Fax: 031 55 10 36 Tiberguent Tel: 031 58 72 06 Fax: 031 58 72 08