Réforme - Friportail Content

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Réforme - Friportail Content
Construction d’une séquence PER :
La Réforme et la Contre-Réforme
Questions à se poser
Quel est le thème étudié ?
La Réforme et la Contre-Réforme, en général et en Suisse;
deux séquences de 50’
Quelles composantes vais-je
privilégier ?
Quelle progression des
apprentissages vais-je aborder ?
Quels outils l’élève doit-il
s’approprier (SHS 33)?
•
associer de manière critique une pluralité de
sources documentaires
•
distinguer les œuvres historiques de leurs
représentations dans les œuvres
•
dégager l’influence du fait religieux sur
l’organisation sociale
Les sources :
•
identification de traces du passé (écrits, objets,
monuments, iconographie,…) dans le présent
•
Influence du fait religieux :
•
description et analyse de l’influence du fait religieux
sur la vie quotidienne et sur l’organisation sociale et
politique
Travailler sur les documents
De quelles indications pédagogiques
puis-je tirer profit ?
Quelles connaissances vont être
acquises par l’élève ?
•
en analysant des ressources documentaires,
•
en formulant des hypothèse,
•
en replaçant les faits dans leur contexte historique
et géographique,
en mobilisant un langage spécifique au champ des
sciences humaines
Mener une réflexion sur les sources (pertinence,
anachronismes, manipulation des sources) est une activité
transversale à toutes les composantes
•
Les causes de la Réforme
•
Les acteurs de la Réforme (Luther, Zwingli, Calvin)
•
Le lien entre Réforme et Humanisme
•
Le lien entre Réforme en Suisse et service
mercenaire étranger
•
La Réforme en Suisse (Zurich, 1525, Zwingli ;
Genève, Calvin, ordre moral)
•
Principaux cantons catholiques et protestants
•
Différences principales entre catholicisme et
protestantisme
•
Différences entre un temple réformé et une église
catholique de la Contre-Réforme
•
Les moyens mis en œuvre par la Contre-Réforme
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi et F.Savoy / 10.09.11
A la fin du thème, quelles sont les
attentes spécifiques au thème
acquises par l’élève ?
Pour répondre à quelles attentes
fondamentales du cycle 3 ?
Que vais-je évaluer ?
Les acteurs de la Réforme (Luther, Zwingli, Calvin)
•
Les causes de la Réforme
•
Les principales différences entre Eglises catholique
et réformée
•
Les changements sociaux apportés par la Réforme
•
Les moyens mis en œuvre par la Contre-Réforme
•
identifie les traces du passé et les associe à une
civilisation et/ou à une période
•
identifie l’influence de la religion sur l’organisation
d’une société donnée
•
identifie les liens entre religion et pouvoir
Les compétences et les connaissances acquises
Quelles capacités transversales vaisje privilégier ?





•
Collaboration
Communication
Stratégies d’apprentissage
Pensée créatrice
Démarche réflexive
Quels liens avec la formation
générale vais-je établir?
•
Collaboration
•
Communication
•
Stratégies d’apprentissage
•
Démarche réflexive
Interdépendances
MITIC
Santé et bien-être
Choix et projets personnels
Vivre ensemble et exercice
de la démocratie
 Interdépendances (DD)




Quels liens avec d’autres disciplines
ou domaines disciplinaires vais-je
établir ?
SHS 35
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
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1
La Réforme et la Contre-Réforme – Fiche pour l'enseignant
Remarque
préliminaire
Il s'agit, au minimum, de deux séquences de cours de 50' chacune.
Plan général
Cette séquence pose d’abord le cadre de la Réforme à l’aide d’une
caricature calviniste. Elle permet ensuite aux élèves de découvrir l’arrivée de
la Réforme en Suisse et dans le reste de l’Europe. Enfin, elle sensibilise les
élèves aux différences architecturales entre un temple réformé et une église
baroque, style né de la Contre-Réforme.
Déroulement des
leçons
Amorce: l'enseignant projette sur un écran l'image de « La Balance »
(Reforme_intro_eleveimage.doc). Il distribue le questionnaire
(Reforme_intro_elevetp.doc) et laisse travailler les élèves en groupes sur
les questions a b c d e. 15’
L’enseignant conduit la mise en commun et apporte des compléments
d’information aux élèves. Puis il leur demande de souligner les mots
importants du texte. 15’
L’enseignant distribue la fiche sur La Réforme en Suisse
(Reforme_Suisse_elevetp.doc). Dans un premier temps, il commente la
carte avec les élèves et leur rappelle la composition de la Suisse des 13
cantons au XVIe siècle (cantons souverains, bailliages, bailliages communs,
alliés, puissances étrangères voisines). 10’
Ensuite, il laisse les élèves travailler en groupes puis il conduit la mise en
commun. 25
Il distribue la synthèse qu’il lit avec les élèves (Reforme_eleveinfo.doc). Il
donne les explications complémentaires. 15’
L’enseignant distribue la fiche sur la Contre-Réforme (Contrereforme_elevetp.doc). Il complète la première page avec les élèves.
Ensuite, il laisse les élèves faire l’exercice qui se trouve sur la deuxième
page. Enfin, il effectue la correction de l’exercice. 20’
Prolongements
possibles
•
•
•
•
Travail pratique sur l’image La Chandelle
(Reforme_chandelle_elevetp.doc).
Visite du Musée international de la Réforme, Maison Mallet, Genève
www.musee-reforme.ch
Il est aussi possible de faire une visite virtuelle du musée.
Organisation d’une « dispute » en français entre les élèves.
Approfondir le thème du « baroque » via le didapage (cours interactif
sous forme de livre) : « Art Baroque et Art Classique.
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Sources et
auteurs
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Introduction à la Réforme - « La Balance » - Fiche élève
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Images :
e
« La Balance » (« Op de waag-schaal »). Martinus van Beusecom. Gravure. XVII
siècle. Musée international de la Réforme, Genève.
Sources :
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Introduction à la Réforme - « La Balance » - Fiche élève
a. Pourquoi y’a-t-il une balance ?
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b. Qui sont les personnages représentés ?
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c. Quel est le côté du vainqueur ? Justifie ta réponse.
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d. A quel camp appartient l’auteur ?
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e. Quelle idée l’auteur a-t-il voulu traduire ? Justifie ta réponse.
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f. Souligne les mots importants :
Dès le XVe siècle, nombreux sont les Chrétiens qui dénoncent les abus d’une Eglise dont le
clergé est couramment critiqué pour son ignorance, son manque de religiosité. Beaucoup de
Chrétiens, terriblement inquiets quant à leur salut, manifestent une attente spirituelle à laquelle
l’Eglise ne semble pas répondre. Dès lors, l’idée de reformer l’Eglise fait son chemin. Il faut
réformer l’Eglise, mais aussi se réformer soi-même. Pour cela, il est nécessaire de se
rapprocher des écrits de la Bible, seul texte qui puisse fonder la vraie foi.
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Introduction à la Réforme - « La Balance » - Le corrigé
1. Pourquoi y’a-t-il une balance ?
Elle sert à la pesée, démontre la valeur des objets présents.
2. Qui sont les personnages représentés ?
Les représentants de l’Eglise catholique et ceux de l’Eglise protestante.
3. Quel est le côté du vainqueur ? Justifie ta réponse.
Le côté des Protestants. La bible est plus lourde que les objets du culte catholique.
4. A quel camp appartient l’auteur ?
Aux Protestants.
5. Quelle idée l’auteur a-t-il voulu traduire ? Justifie ta réponse.
Selon lui, la bible est l’objet le plus important ; elle seule contient la vraie foi.
Informations supplémentaires sur la gravure « La Balance »
e
Cette fameuse caricature calviniste fut gravée aux Pays-Bas au XVII siècle par Martinus van Beusecom.
Elle répond au principe qui veut que l’image parle à tous, surtout aux illettrés, et que le sens s’impose à
chacun indépendamment du texte. Il s’agit ici du triomphe de la parole de Dieu et des réformateurs qui la
prônent sur l’Eglise catholique et ses pompes.
Le dispositif est simple. Deux groupes d’hommes s’affrontent dans une salle dont le centre est occupé
par une balance. L’un des plateaux, chargé d’un livre, qui est évidemment la Bible, touche le sol à
proximité de personnages vêtus simplement. Ce sont les réformateurs. On reconnaît la figure de Calvin
de profil, qui converse avec un interlocuteur pouvant représenter Luther. A leur gauche, mis en valeur et
un peu isolé, se trouve Jean Hus observant la scène les mains jointes. En face, on distingue un évêque,
des cardinaux entourant le pape Pie IV assis sous un dais et coiffé de sa tiare, un personnage à côté de
l’évêque, Ignace de Loyola, le fondateur de l’ordre des Jésuites, et des religieux.
Tous contemplent le plateau chargé des symboles de l’Eglise romaine – les clés de Saint Pierre, la tiare
pontificale, un gros volume évoquant les Pères de l’Eglise ou la Somme théologique de Thomas d’Aquin
– et chargé également de deux religieux dont l’un s’agrippe aux chaînes pour faire pencher la balance de
son côté. Il n’y parvient pas: la Bible, à elle seule, triomphe de tout, selon les Protestants ! »
6. Souligne les mots importants :
e
Dès le XV siècle, nombreux sont les Chrétiens qui dénoncent les abus d’une Eglise dont le clergé est
couramment critiqué pour son ignorance, son manque de religiosité. Beaucoup de Chrétiens terriblement
inquiets quant à leur salut, manifestent une attente spirituelle à laquelle l’Eglise ne semble pas répondre.
Dès lors, l’idée de reformer l’Eglise fait son chemin. Il faut réformer l’Eglise, mais aussi se réformer soimême. Pour cela, il est nécessaire de se rapprocher des écrits de la Bible, seul texte qui puisse fonder la
vraie foi.
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Sources et
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Sources :
- Images :
« La Balance (« Op de waag-schaal »). Martinus van Beusecom. Gravure. XVIIe
siècle.Musée international de la Réforme, Genève.
- Bibliographie :
https://www.musee-reforme.ch/les-infos/ressources-pedagogiques/
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La Réforme en Suisse – Fiche élève
Les causes
Zwingli, 1522
"Loin de rapporter vos victoires au Dieu des armées, ainsi que faisaient vos ancêtres, vous vous
enorgueillissez de vos succès, et vous vous croyez invincibles. Dans les guerres où vous entraîne votre
vanité, vos soldats [ = mercenaires à l'étranger] se permettent des excès qui attireront un jour sur vous la
colère divine (...). Pour justifier les alliances que nous avons contractées successivement avec plusieurs
souverains, on prétend que la stérilité de notre sol nous rend nécessaires les subsides [ = pensions] de
nos voisins. Il est vrai que les ressources de notre pays ne peuvent suffire au luxe qui s'est introduit dans
nos montagnes; mais si, contents du sort que Dieu nous a accordé, nous voulions demeurer dans la
simplicité de nos ancêtres, nous n'aurions besoin ni de subsides, ni de ces vaines apologies ». Histoire de la
Suisse, coll., éditions Fragnière, Fribourg, 1984, p. 80
Calvin, 1537
Après, il y a l’idolâtrie, laquelle surmonte toute impiété, d’adorer un morceau de pain comme Dieu (…).
Comment cela se peut-il faire en la messe, où il n’y a point un seul mot intelligible, mais tout se fait et dit
en une langue inconnue ? Jean Calvin, Petit traité in Œuvres choisies, édition d’Olivier Millet, Paris, Gallimard, 1995, p. 150151.
Calvin, 1540
Nous invectivons contre la méchante et inique adoration des images. (…) Nous enseignons les pardons
et indulgence. Jean Calvin, Epître à Sadolet in Œuvres choisies, édition Olivier Millet, Paris, Gallimard, 1995, p. 98-100.
En lisant les textes des réformateurs, tu peux trouver les causes de la Réforme. Pour cela,
relève les critiques formulées à l’encontre des Etats catholiques et de l’Eglise catholique.
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Les changements sociaux liés à la Réforme
« On vous fait assavoir [ = savoir] à toutes manières de gens [ = à tout le monde] que un chacun soit tenu
de venir les dimanches ouïr la parole de Dieu (...). Item, que personne n'ait à jouer à [ = avec] or ni
argent. Item, que personnes n'ait à aller par la ville passé neuf heures sans chandelle, sous peine d'être
mis en prison 24 heures. Item, que personne n'ait à danser, sinon aux noces, ni chanter chansons
deshonnêtes, ni se déguiser.(...).Extrait des Ordonnances ecclésiastiques. Jean Calvin, 25 février 1541.
Tu peux trouver les changements sociaux dus à la Réforme. Pour cela, relève les interdictions
fixées à Genève en 1541.
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Jean Calvin fait référence à deux pouvoirs, lesquels ?
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Les réactions des cantons catholiques
Suite à l'adoption de la Réforme par Zurich en 1525, les cantons restés catholiques signent un accord
appelé le "Concordat de religion" qui contient 47 articles.
Article 2 : S'abstiendra chacun de parler, d'écrire ou de disputer (...) contre les sept sacrements institués
par le Christ et par la Sainte Eglise selon la parole du Christ (...).
Article 9 : Personne ne s'avisera non plus d'outrager, d'ôter, de briser ou de déshonorer les
représentation et figures de Notre-Seigneur, de Notre-Dame, du crucifix et des saints qui sont dans les
églises (...).
Article 22 : Comme nous et les nôtres avons été grevés de toutes sortes d'indulgences romaines et avons
par là perdu beaucoup d'argent, nous interdisons à l'avenir en nos pays toute indulgence à prix
d'argent. (...)
Article 28 : L'imprimerie et les écrits luthériens et zwingliens ayant provoqué beaucoup d'inquiétude et
d'incrédulité dans le peuple, personne dans nos villes et territoires n'imprimera ni ne vendra de tels écrits
(...)."
Genève 1536, L'Indépendance et la Réforme, publié par le département de l'instruction publique, Genève, 1986, p. 24.
Relève les interdictions fixées par les cantons catholiques :
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La Suisse au XVIe siècle et répartition des Catholiques et des Réformés vers 1650
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Sources et
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Sources :
- Cartes:
• http://icp.ge.ch/po/cliotexte/gif/suisse.1536.couleurs.jpg
• http://icp.ge.ch/po/cliotexte/gif/suisse.religion.1650.coul.jpg
- Bibliographie :
• Histoire de la Suisse, coll., éditions Fragnière, Fribourg, 1984, p. 80.
• Jean Calvin, Petit traité in : Œuvres choisies, édition d’Olivier Millet,
Paris, Gallimard, 1995, p. 150-151.
• Jean Calvin, Epître à Sadolet in : Œuvres choisies, édition Olivier Millet,
Paris, Gallimard, 1995, p. 98-100.
• Extrait des Ordonnances ecclésiastiques. Jean Calvin, 25 février 1541.
• Genève 1536, L'Indépendance et la Réforme, publié par le département
de l'instruction publique, Genève, 1986, p. 24.
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Les causes
"Loin de rapporter vos victoires au Dieu des armées, ainsi que faisaient vos ancêtres, vous vous
enorgueillissez de vos succès, et vous vous croyez invincibles. Dans les guerres où vous entraîne votre
vanité, vos soldats [ = mercenaires à l'étranger] se permettent des excès qui attireront un jour sur vous
la colère divine (...). Pour justifier les alliances que nous avons contractées successivement avec
plusieurs souverains, on prétend que la stérilité de notre sol nous rend nécessaires les subsides [ =
pensions] de nos voisins. Il est vrai que les ressources de notre pays ne peuvent suffire au luxe qui s'est
introduit dans nos montagnes; mais si, contents du sort que Dieu nous a accordé, nous voulions
demeurer dans la simplicité de nos ancêtres, nous n'aurions besoin ni de subsides, ni de ces vaines
apologies ».
Après, il y a l’idolâtrie, laquelle surmonte toute impiété, d’adorer un morceau de pain comme Dieu (…).
Comment cela se peut-il faire en la messe, où il n’y a point un seul mot intelligible, mais tout se fait et dit
en une langue inconnue ?
Nous invectivons contre la méchante et inique adoration des images. (…) Nous enseignons les pardons
et indulgence.
Les changements sociaux liés à la Réforme
« On vous fait assavoir [ = savoir] à toutes manières de gens [ = à tout le monde] que un chacun soit tenu
de venir les dimanches ouïr la parole de Dieu (...). Item, que personne n'ait à jouer à [ = avec] or ni
argent. Item, que personnes n'ait à aller par la ville passé neuf heures sans chandelle, sous peine
d'être mis en prison 24 heures. Item, que personne n'ait à danser, sinon aux noces, ni chanter
chansons deshonnêtes, ni se déguiser.(...).
Calvin fait référence aux pouvoirs ecclésiastique et judiciaire.
Les réactions des cantons catholiques
Article 2 : S'abstiendra chacun de parler, d'écrire ou de disputer (...) contre les sept sacrements
institués par le Christ et par la Sainte Eglise selon la parole du Christ (...).
Article 9 : Personne ne s'avisera non plus d'outrager, d'ôter, de briser ou de déshonorer les
représentation et figures de Notre-Seigneur, de Notre-Dame, du crucifix et des saints qui sont dans
les églises (...).
Article 22 : Comme nous et les nôtres avons été grevés de toutes sortes d'indulgences romaines et avons
par là perdu beaucoup d'argent, nous interdisons à l'avenir en nos pays toute indulgence à prix
d'argent. (...)
Article 28 : L'imprimerie et les écrits luthériens et zwingliens ayant provoqué beaucoup d'inquiétude et
d'incrédulité dans le peuple, personne dans nos villes et territoires n'imprimera ni ne vendra de tels
écrits (...)."
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Sources :
Bibliographie :
• Histoire de la Suisse, coll., éditions Fragnière, Fribourg, 1984, p. 80.
• Jean Calvin, Petit traité in : Œuvres choisies, édition d’Olivier Millet,
Paris, Gallimard, 1995, p. 150-151.
• Jean Calvin, Epître à Sadolet in : Œuvres choisies, édition Olivier Millet,
Paris, Gallimard, 1995, p. 98-100.
• Extrait des Ordonnances ecclésiastiques. Jean Calvin, 25 février 1541.
• Genève 1536, L'Indépendance et la Réforme, publié par le département
de l'instruction publique, Genève, 1986, p. 24.
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1
La Réforme - Synthèse pour les élèves
e
Origines de la
Réforme
Au début du XVI siècle, beaucoup de Chrétiens critiquent l’Eglise catholique :
ils accusent les curés d’être ignorants et sans morale, de ne pas respecter le
célibat ; ils accusent également les évêques, les abbés et le pape de vivre dans
le luxe.
Le pape Léon X veut faire bâtir une nouvelle basilique Saint-Pierre à Rome: afin
d’obtenir l’argent nécessaire, il fait vendre des indulgences1 qui assurent le
paradis à ceux qui les achètent. Autrement dit, les fidèles paient pour acheter
leur Salut.
Le moine allemand Martin Luther dénonce les indulgences et les abus du
clergé en 1517 et réaffirme la doctrine selon laquelle Dieu seul peut pardonner
les péchés. La pensée de Luther convainc de plus en plus de monde, mais le
pape lui demande de se rétracter. Comme le moine allemand refuse de renier
ses idées, le pape l’excommunie 2 en 1521. Luther fonde alors un nouveau
mouvement que l’on appellera la Réforme.
Caractéristiques
du
protestantisme
Il y a deux sacrements (baptême et communion) et non sept.
Seule la foi dans le Christ apporte le Salut.
Le culte de la Vierge et des saints est condamné.
La Bible est traduite en langue courante pour que tout le monde la comprenne.
Il n’y a plus de prêtres mais des pasteurs qui ont le droit de se marier.
L’autorité du pape est rejetée.
Propagation de
la Réforme
La Réforme s’étend en Allemagne et dans les pays scandinaves.
La Réforme se propage également en France où elle provoque de terribles
guerres de religion jusqu’à la promulgation de l’Edit de Nantes en 1598 par
Henri IV. Ce texte, un édit de tolérance, garantit la liberté de culte.
En Angleterre, le roi Henri VIII qui a divorcé et s’est remarié est excommunié par
le pape. Alors il crée une nouvelle religion, la religion anglicane dont il devient
le chef.
Réforme en
Suisse
La Réforme est introduite en Suisse par Zwingli, le curé de Zurich en 1525 .
Zwingli, aumônier militaire lors des guerres de Novare en 1513 et de Marignan
en 1515, est marqué par les horreurs qu’il a vues et dénonce violemment le
service militaire à l’étranger qu’il perçoit comme une preuve de l’état de
délaissement dans lequel l’Eglise catholique et le pape abandonnent leurs
fidèles. En outre, Zwingli dénonce le côté immoral du service mercenaire qui
consiste à se battre pour des puissances étrangères contre de l’argent.
Zwingli est aussi un humaniste qui a étudié à Vienne et à Bâle et qui a lu les
thèses de Luther.
Sous l’influence de Zwingli, le Conseil de la ville de Zurich interdit le service
mercenaire étranger en 1522. En 1523-24, Zwingli organise des disputes 3 dont il
sort vainqueur. En 1524, les images religieuses et décorations des bâtiments
religieux sont officiellement détruites à Zurich (c’est la première fois que des
autorités prennent une telle décision). En 1525, Zwingli convainc les autorités
zurichoises d’adopter la Réforme. Désormais, la messe est abolie.
La nouvelle religion s’infiltre dans les villes (présence des idées humanistes,
abus du clergé plus évidents). Chaque canton est libre de rester catholique
ou de devenir protestant (les habitants doivent pratiquer la religion officielle,
c’est-à-dire celle que choisissent les autorités du canton). Les premiers
Une indulgence : le pardon d’un péché.
Excommunier : exclure un fidèle de l’Eglise catholique.
3 Une dispute : débat organisé en allemand avec un échange d’arguments pris dans les Ecritures.
1
2
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
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2
cantons protestants sont Zurich (1525), Berne (1528), Bâle et Schaffhouse
(1529). Il est important de noter que Réforme et politique sont liées.
Les cantons centraux (Uri, Schwyz, Unterwald, Zoug et Lucerne), en
revanche, restent catholiques. D’une part, ils sont opposés à la suppression
du service militaire à l’étranger qui est nécessaire à leur économie ; d’autre
part, ils se méfient des volontés expansionnistes de Zurich.
Guerres de
Kappel
Les Suisses s’affrontent dans deux guerres de religion (guerres de Kappel) à
propos de la Réforme dans les bailliages communs.
En 1529, la première guerre de Kappel n’a pas lieu parce les soldats des deux
camps sympathisent et que les cantons catholiques et protestants arrivent à un
arrangement : dans les bailliages communs, chaque paroisse peut choisir de
rester catholique ou de devenir protestante.
Une deuxième guerre éclate en 1531. Cette fois-ci, les combats ont lieu: Zwingli
est tué et les catholiques l’emportent. Dorénavant, dans les bailliages
communs, les paroisses protestantes peuvent revenir au catholicisme et les
minorités catholiques ont le droit d’exercer leur culte.
Réforme en
Suisse romande
En 1536, sous la pression bernoise, Genève adopte la Réforme.
Lorsque le duc de Savoie bloque la ville, les Bernois arrivent à la rescousse. En
chemin, ils envahissent le pays de Vaud et lui imposent la Réforme. Fribourg
profite de la situation pour s’emparer de Bulle, d’Estavayer, de Rue, de Romont
et de Châtel-St-Denis.
Jean Calvin, un Français protestant persécuté, se réfugie à Genève en 1541.
Dans ses Ordonnances ecclésiastiques, Calvin impose aux Genevois une
morale très stricte et fait de Genève la capitale du monde réformé en créant
l’Académie, école de niveau universitaire qui forme les pasteurs de toute
l’Europe. Calvin est aussi l’auteur de l’Institution chrétienne. On surnomme
Genève la Rome protestante.
Luthérianisme
et calvinisme
Finalement, Zwingli et Calvin vont plus loin que Luther en affirmant que le Christ
n’est pas présent réellement mais symboliquement dans la Cène. Pour eux, il
convient de célébrer la Cène quatre fois par année, en souvenir du dernier repas
du Christ. Le calvinisme se détache du luthérianisme.
Le calvinisme sera adopté par de nombreux protestants en Europe (Hollande,
Ecosse, Pologne, Bohême et Hongrie).
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi et F.Savoy / 10.09.11
3
Sources et
auteurs
Sources :
Bibliographie :
• Körner Martin : « Réformes, ruptures, croissances (1515-1648) », In : La
nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses. Payot, Lausanne, 1986 (3e
édition).
• Walter François : Histoire de la Suisse. L’invention d’une Confédération
e
e
(XV –XVI siècles), tome 1. Editions ALPHIL-PRESSES
UNIVERSITAIRES SUISSES, coll. Focus, Neuchâtel, 2011 (3e édition).
• Histoire Géographie 5e, coll. de Martin Ivernel. Hatier, Paris, 2001, p.
158-159.
Auteurs
C. Fritschi, [email protected]
F. Savoy, [email protected]
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Francine Rey
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1
La Réforme - synthèse
Remarque
Le texte des élèves est surligné en gras. Les parties du texte non surlignées sont
des explications supplémentaires pour l’enseignant.
Origines de la
Réforme
Au début du XVI siècle, beaucoup de Chrétiens critiquent l’Eglise
catholique : ils accusent les curés d’être ignorants et sans morale, de ne
pas respecter le célibat ; ils accusent également les évêques, les abbés et
le pape de vivre dans le luxe.
Le pape Léon X veut faire bâtir une nouvelle basilique Saint-Pierre à Rome:
afin d’obtenir l’argent nécessaire, il fait vendre des indulgences 1 qui
assurent le paradis à ceux qui les achètent. Autrement dit, les fidèles
paient pour acheter leur Salut.
La vente d’indulgences existait déjà avant Léon X. En 1476, le pape Sixte IV
avait autorisé la vente d’indulgences en faveur des âmes du purgatoire. La vente
d’indulgences pour construire une basilique luxueuse a envenimé le débat.
Le moine allemand Martin Luther dénonce les indulgences et les abus du
clergé en 1517 et réaffirme la doctrine selon laquelle Dieu seul peut
pardonner les péchés. La pensée de Luther convainc de plus en plus de
monde, mais le pape lui demande de se rétracter. Comme le moine
allemand refuse de renier ses idées, le pape l’excommunie 2 en 1521. Luther
fonde alors un nouveau mouvement que l’on appellera la Réforme.
Caractéristiques
du
protestantisme
Il y a deux sacrements (baptême et communion) et non sept. Ce sont les
deux sacrements que le Christ a vécus.
Seule la foi dans le Christ apporte le Salut.
Le culte de la Vierge et des saints est condamné.
La Bible est traduite en langue courante pour que tout le monde la
comprenne.
Il n’y a plus de prêtres mais des pasteurs qui ont le droit de se marier.
L’autorité du pape est rejetée.
La principale différence entre le catholicisme et le protestantisme est la
suivante : les Catholiques ont comme référence les Ecritures saintes et la
tradition de l’Eglise, alors que les Protestants ne se basent que sur les Ecritures
saintes.
Propagation de
la Réforme
La Réforme s’étend en Allemagne et dans les pays scandinaves.
La Réforme se propage également en France où elle provoque de terribles
guerres de religion jusqu’à la promulgation de l’Edit de Nantes en 1598 par
Henri IV. Ce texte, un édit de tolérance, garantit la liberté de culte.
En Angleterre, le roi Henri VIII qui a divorcé et s’est remarié est
excommunié par le pape. Alors il crée une nouvelle religion, la religion
anglicane dont il devient le chef.
Réforme en
Suisse
La Réforme est introduite en Suisse par Zwingli, le curé de Zurich en 1525 .
A l’époque où il participe aux guerres en tant qu’aumônier, Zwingli est curé
d’Einsiedeln. Il dénonce déjà les abus du clergé et explique publiquement qu’il
ne comprend pas l’importance accordée au célibat des prêtres, au purgatoire et
à la vénération des saints. Dès 1518, il s’intéresse aux thèses de Luther :
comme lui, il estime que le prédicateur doit s’en tenir aux textes de la Bible.
Zwingli, aumônier militaire lors des guerres de Novare en 1513 et de
Marignan en 1515, est marqué par les horreurs qu’il a vues et dénonce
violemment le service militaire à l’étranger qu’il perçoit comme une preuve
e
1
Une indulgence : le pardon d’un péché.
2
Excommunier : exclure un fidèle de l’Eglise catholique.
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi et F.Savoy / 10.09.11
2
de l’état de délaissement dans lequel l’Eglise catholique et le pape
abandonnent leurs fidèles. En outre, Zwingli dénonce le côté immoral du
service mercenaire qui consiste à se battre pour des puissances
étrangères contre de l’argent. Le service militaire à l’étrange est vu comme
une œuvre du diable et du pape.
Zwingli est aussi un humaniste qui a étudié à Vienne et à Bâle et qui a lu
les thèses de Luther.
Sous l’influence de Zwingli, le Conseil de la ville de Zurich interdit le
service mercenaire étranger en 1522. En 1523-24, Zwingli organise des
disputes3 dont il sort vainqueur. En 1524, les images religieuses et
décorations des bâtiments religieux sont officiellement détruites à Zurich
(c’est la première fois que des autorités prennent une telle décision). En
1525, Zwingli convainc les autorités zurichoises d’adopter la Réforme.
Désormais, la messe est abolie.
La Réforme est bien-sûr question de conviction religieuse, mais pas seulement.
Sa propagation ou non en Suisse a également dépendu de facteurs sociaux,
économiques et surtout politiques. Ceux qui ont adopté les idées nouvelles
voyaient l’Eglise catholique comme une puissance économique, sociale et
politique écrasante, qui négligeait ses devoirs pastoraux. Ceux qui ont rejeté ces
idées nouvelles étaient plutôt conservateurs et privilégiés.
En Suisse, la vente d’indulgences pour la construction de la basilique St-Pierre a
dérangé une partie des fidèles, mais ceux-ci étaient surtout choqués par tous les
moyens que le clergé utilisait pour s’enrichir : messes payantes pour les défunts,
vente de bougies qui brûlent dans les statues de la Vierge et des saints, statues
elles-mêmes payées par les fidèles.
Parfois, on trompait les fidèles. Par exemple, on a fait croire à des parents que la
vénération d’une statue pouvait rendre vie à leur nouveau-né décédé le temps
de le baptiser.
La nouvelle religion s’infiltre dans les villes (présence des idées
humanistes, abus du clergé plus évidents). Chaque canton est libre de
rester catholique ou de devenir protestant (les habitants doivent pratiquer
la religion officielle, c’est-à-dire celle que choisissent les autorités du
canton). C’est le principe : cujus regio, ejus religio. Les premiers cantons
protestants sont Zurich (1525), Berne (1528), Bâle et Schaffhouse (1529). Il
est important de noter que Réforme et politique sont liées.
Zwingli fait de Zurich un Etat théocratique. Le Conseil, composé de laïcs, est
responsable de la communauté chrétienne. En outre, Zwingli crée un tribunal
des mœurs composé de deux pasteurs et de quatre conseillers.
Les cantons centraux (Uri, Schwyz, Unterwald, Zoug et Lucerne), en
revanche, restent catholiques. D’une part, ils sont opposés à la
suppression du service militaire à l’étranger qui est nécessaire à leur
économie ; d’autre part, ils se méfient des volontés expansionnistes de
Zurich.
Dès 1524, à la Diète, les cantons catholiques (les V cantons centraux ainsi que
Fribourg et Soleure) déclarent que les idées de Luther et de Zwingli sont des
hérésies et veulent interdire à Zwingli de prêcher. Ces cantons considèrent les
idées de Zwingli comme incompatibles avec les chartes fédérales.
A la Diète de Baden, en 1526, les catholiques l’emportent mais les cantons de
Berne, Bâle et Schaffhouse refusent de signer le procès-verbal qui interdit les
prêches de Zwingli.
Guerres de
Kappel
3
Les Suisses s’affrontent dans deux guerres de religion (guerres de Kappel)
à propos de la Réforme dans les bailliages communs.
Le problème de la Réforme est épineux dans les bailliages communs
appartenant à la fois à des cantons catholiques et protestants. En fait, les
Une dispute : débat organisé en allemand avec un échange d’arguments pris dans les Ecritures.
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi et F.Savoy / 10.09.11
3
cantons envoient chacun à leur tour un bailli pour une durée d’un an.
Evidemment chaque camp craint que le bailli ne soit de l’autre religion.
La tension monte entre le camp catholique et le camp réformé.
En 1527, les Zurichois créent la Combourgoisie chrétienne, alliance protestante
dans laquelle entrent Berne, Bâle, Schaffhouse et les villes de Constance, StGall, Bienne et Mulhouse.
En 1529, les cantons catholiques s’allient avec l’Autriche, puissance étrangère,
et forme l’Alliance chrétienne.
En 1529, la première guerre de Kappel n’a pas lieu parce les soldats des
deux camps sympathisent (c’est là que serait intervenue le fameux épisode de
la soupe au lait, sorte de fondue, que les soldats des deux camps auraient
partagée) et que les cantons catholiques et protestants arrivent à un
arrangement : dans les bailliages communs, chaque paroisse peut choisir
de rester catholique ou de devenir protestante.
Une deuxième guerre éclate en 1531. Cette fois-ci, les combats ont lieu:
Zwingli est tué et les catholiques l’emportent. Dorénavant, dans les
bailliages communs, les paroisses protestantes peuvent revenir au
catholicisme et les minorités catholiques ont le droit d’exercer leur culte.
Réforme en
Suisse romande
En 1536, sous la pression bernoise, Genève adopte la Réforme.
Lorsque le duc de Savoie bloque la ville, les Bernois arrivent à la
rescousse. En chemin, ils envahissent le pays de Vaud et lui imposent la
Réforme. Fribourg profite de la situation pour s’emparer de Bulle,
d’Estavayer, de Rue, de Romont et de Châtel-St-Denis.
Plusieurs réformateurs dont la plupart sont français jouent un rôle important dans
la propagation de la Réforme : Zwingli, puis Bullinger à Zurich ; Guillaume Farel
à Neuchâtel ; Pierre Viret dans le pays de Vaud ; Jean Calvin puis Théodore de
Bèze à Genève. C’est Farel qui fait traduire la Bible en français ; il s’agit d’un
travail effectué à partir des originaux hébreu et grec par Pierre-Robert Olivetan à
Nechâtel en 1535.
Jean Calvin, un Français protestant persécuté, se réfugie à Genève en
1541. Calvin arrive Genève en 1536, mais en est chassé en 1538. Il y reviendra
en 1541. Dans ses Ordonnances ecclésiastiques, Calvin impose aux
Genevois une morale très stricte (il crée aussi le Consistoire, tribunal des
moeurs) et fait de Genève la capitale du monde réformé en créant
l’Académie, école de niveau universitaire qui forme les pasteurs de toute
l’Europe. Calvin est aussi l’auteur de l’Institution chrétienne. On surnomme
Genève la Rome protestante.
A l’époque de Calvin, Genève est envahie de Protestants français émigrés. Il
n’est pas facile de faire cohabiter Genevois et étrangers. La morale stricte qu’il
impose rend la cohabitation plus facile.
Calvin crée un tribunal des moeurs, mais Zwingli l’avait fait avant lui à Zurich. Il
existe bien-sûr une éthique protestante, mais en ces temps troublés, on assiste
à un durcissement de l’ordre moral dans tous les cantons, protestants et
catholiques. Partout une discipline stricte est imposée par l’Eglise et par l’Etat.
Partout, les blasphémateurs du nom de Dieu et les personnes accusées de
sorcellerie ou d’hérésie risquent la peine capitale.
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi et F.Savoy / 10.09.11
4
Luthérianisme
et calvinisme
Finalement, Zwingli et Calvin vont plus loin que Luther en affirmant que le
Christ n’est pas présent réellement mais symboliquement dans la Cène.
Pour eux, il convient de célébrer la Cène quatre fois par année, en souvenir
du dernier repas du Christ. Le calvinisme se détache du luthérianisme.
Pour les Luthériens, le Christ est co-présent dans le pain et dans le vin (=
consubtantiation) ; pour les Catholiques, le Christ est réellement présent ; il y a
changement de substance (= transsubstantiation).
C’est Bullinger, le successeur de Zwingli, qui confirme les bases du calvinisme
dans la Seconde Confession helvétique qu’il rédige en 1566 et qui sera publiée
dans plusieurs langues.
Le calvinisme sera adopté par de nombreux protestants en Europe
(Hollande, Ecosse, Pologne, Bohême et Hongrie).
Histoire suisse / La Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi et F.Savoy / 10.09.11
5
Sources
et auteurs
Sources :
Bibliographie :
• Körner Martin : « Réformes, ruptures, croissances (1515-1648). In : La nouvelle
histoire de la Suisse et des Suisses. Payot, Lausanne, 1986 (3e édition).
e
• Walter François : Histoire de la Suisse. L’invention d’une Confédération (XV –
e
XVI siècles), tome 1. Editions ALPHIL-PRESSES UNIVERSITAIRES SUISSES,
coll. Focus, Neuchâtel, 2011 (3e édition).
e
• Histoire Géographie 5 , coll. de Martin Ivernel. Hatier, Paris, 2001, p. 158-159.
Auteurs
C. Fritschi, [email protected]
F. Savoy, [email protected]
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La Réforme à Genève – La Chandelle – Fiche élève
Gravure : « Le chandelier »
1.
Observe les personnages qui se trouvent au premier plan, puis ceux du deuxième plan.
Décris-les en présentant leurs vêtements, leur apparence physique, leur attitude…
Premier plan : ..........................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Deuxième plan : ......................................................................................................................
.................................................................................................................................................
2. Quelles sont les différences que tu identifies entre eux ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
3. Que représente la bougie au centre de la table ? De quel ouvrage s’agit-il ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
4. Selon toi, que représente le monstre ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
5. Qui est l’émetteur de cette gravure ? Quel est son objectif ? Justifie ta réponse.
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
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Sources et
auteurs
Sources :
Image :
« La Balance » (« Op de waag-schaal »). Martinus van Beusecom. Gravure.
e
XVII siècle. Musée international de la Réforme, Genève.
Auteurs
C. Fritschi, [email protected]
F. Savoy, [email protected]
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La Réforme à Genève – Le corrigé
Cette gravure « La chandelle » se trouve au musée de la Réforme et de la Réformation à Genève
1. Observe les personnages qui se trouvent au premier plan, puis ceux du deuxième plan. Décris les en
présentant leurs vêtements, leur apparence physique, leur attitude…
Premier plan : Les représentants du clergé catholique. Ils sont vêtus de couvre-chef tels la mitre et le
chapeau rond d’évêque. Ils sont accompagnés d’un monstre.
Deuxième plan : Les représentants de l’Eglise réformée. Ils sont vêtus sobrement.
2. Quelles sont les différences que tu identifies entre eux ?
Les Protestants sont plus nombreux autour de la table, ils sont vus de face. Plusieurs ont en main, un
ouvrage.
3. Que représente la bougie au centre de la table ? De quel ouvrage s’agit-il ?
La bougie représente la foi et l’ouvrage la bible.
4. Selon toi, que représente le monstre ?
Les démons de l’Eglise catholique dénoncés par l’Eglise réformée, soit les abus, la débauche etc.
5. Qui est l’émetteur de cette gravure ? Quel est son objectif ? justifie ta réponse.
Un Protestant qui a comme objectif de montrer la vraie et unique foi, celle de l’Eglise reformée, qui met
au centre de ses préoccupations, la foi et l’importance de l’écriture (la bible).
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Informations supplémentaires concernant l’image
Cette feuille volante hollandaise, datée du XVIIe siècle, représente les réformateurs attablés autour d’un
chandelier portant une bougie allumée et posé sur un Évangile. Les réformateurs les plus célèbres font
face au spectateur de l’image. Voici Luther au centre, assis devant un livre ouvert et flanqué de son ami
Philippe Melanchthon à sa droite, qui approche la plume et l’encrier, et de Calvin à sa gauche, lui-même
épaulé par Théodore de Bèze.
Tournant le dos au spectateur, de telle sorte qu’ils affrontent les réformateurs, trois personnages
accompagnés d’un démon monstrueux soufflent en direction du chandelier. Le premier est un cardinal, à
gauche, incarnant la théologie catholique qu’une inscription qualifie de Fausse science. À côté de lui, le
monstre est nommé L’Esprit de mensonge. Le dignitaire coiffé d’une tiare, qui est évidemment le pape,
est désigné comme la Fausse succession, tandis que le moine accompagnant le groupe s’intitule Fausse
Sainteté. Le message est transparent : l’Eglise romaine s’acharne à éteindre la lumière de l’Evangile que
les réformateurs viennent de réhabiliter. »
Source: https://www.musee-reforme.ch/les-infos/ressources-pedagogiques/
Analyser la gravure du Chandelier vu par les Protestants :
•
•
•
•
•
•
•
•
Repérer le symbole central : une chandelle, considérée comme la vraie lumière de Dieu ou de la
foi.
Sur quoi la chandelle est-elle posée ? Sur une bible.
Reconnaître Luther devant la chandelle, ainsi que Calvin et Bèze.
Repérer les quatre personnages vus de dos, au bas de la table. Les décrire : un cardinal, un
démon, le pape coiffé d’une tiare, flanqué d’un moine. Pourquoi y a-t-il un démon ?
Mettre en lien ces personnages avec leurs devises : Fausse science, L’Esprit de mensonge,
Fausse succession, Fausse Sainteté.
Noter leur action : ils tentent de souffler la bougie.
Associer : la métaphore de la lumière de Dieu, de la lumière de la foi ou de la lumière de la vérité.
Lire le début de l’Evangile de Jean qui tisse cette métaphore.
Associer l’image de la chandelle avec la devise du canton de Genève : post tenebras lux.
Source: https://www.musee-reforme.ch/les-infos/ressources-pedagogiques/
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Sources et
auteurs
Sources :
- Bibliographie :
https://www.musee-reforme.ch/les-infos/ressources-pedagogiques/
- Images :
« La Balance » (« Op de waag-schaal »). Martinus van Beusecom. Gravure.
e
XVII siècle. Musée international de la Réforme, Genève.
Auteurs
C. Fritschi, [email protected]
F. Savoy, [email protected]
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La Contre-Réforme – Fiche élève
B
Observe ces deux photographies, puis décris-les :
A
A .................................................................................................................................................
.....................................................................................................................................................
B .................................................................................................................................................
.....................................................................................................................................................
Le document A est une photographie du temple réformé de St-Gervais, à Genève ; quant au
document B, il s’agit d’une photographie de l’église catholique du Collège St-Michel, à Fribourg.
Comme le Collège St-Michel a été construit de 1585 à 1660, son église baroque est typique de
la Contre-Réforme. En observant cette église, tu peux trouver quel moyen a été utilisé pour y
attirer les fidèles :
L’art dans les églises : le baroque
Rien n’est trop beau pour émerveiller les fidèles. Il est important d’avoir des représentations du
Christ, de la Vierge, des Saints.
Il s’agit d’un des moyens utilisés par l’Eglise catholique pour lutter contre la progression du
protestantisme. Voici deux autres « armes » utilisées par la Contre-Réforme:
Création de l’ordre des Jésuites
Ces moines créent des écoles dans toute l’Europe catholique (ex. Collège St-Michel à
Fribourg) ; ils sont aussi des missionnaires qui apportent la foi catholique dans les territoires
conquis par les Européens.
Le Concile de Trente
De 1545 à 1563, les évêques sont convoqués dans la ville de Trente à plusieurs reprises par le
pape afin de redéfinir ou réaffirmer les bases de l’Eglise catholique :
- Le Salut peut être obtenu par la foi et par les œuvres.
- Il y a 7 sacrements.
- Le pape est le chef de l’Eglise.
- Le clergé doit mener une vie simple et ne pas chercher à s’enrichir.
- etc.
Histoire suisse / La Contre-Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi / 10.09.11
Temple protestant ou église catholique ?
Observe chacune de ces photographies puis classe les lettres correspondantes dans la bonne
colonne.
Temples protestants
C
F
Églises catholiques de la Contre-Réforme
D
E
G
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Sources et
auteurs
Sources :
- Source des images :
A Nef du temple St-Gervais, Genève, Suisse
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Nef_Gervais.jpg
B Eglise du Collège St-Michel, Fribourg, Suisse
htttp://orguesensuisseprofonde.blogspot.com/2008/12/eglise-du-collge-st-michelfribourg.html
C Eglise St-Michel à Seltz, Alsace, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Seltz_StEtienne06.JPG
D Chaire du temple de Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Bayonne-Chaire-du-temple-protestant20110619.jpg
E Eglise St-Nicolas à Stotzheim, Alsace, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Stotzheim_StNicolas14.jpg
F Eglise St-Sébastien à Soultzmatt
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Soultzmatt_StSebastien20.jpg
G Temple de Balbronn, Alsace, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Balbronn_Temple14.JPG
- Bibliographie :
www.csmfr.ch
Histoire-Géographie 5e, Coll. Martin Hivernel, Paris, Hatier, 2001, pp. 160-161
Auteur
C. Fritschi, [email protected]
Mandant
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La Contre-Réforme – Le corrigé
B
Observe ces deux photographies, puis décris-les :
A
A Eglise très sobre : pas de peintures, pas de dorures, pas de statues. Il n’y a pas
d’images. Rien ne doit détourner le fidèle de la méditation. Temple réformé
B Eglise très décorée : peintures, gravures, dorures, sculptures. Il y a des
représentations du Christ, de la Vierge et des Saints. Eglise catholique
Temples protestants
Eglises catholiques de la Contre-Réforme
D Temple de Bayonne, France
G Temple de Balbronn, France
C Eglise St-Michel de Seltz, France
E Eglise St-Nicolas de Stotzheim, France
F Eglise St-Sébastien de Soultzmatt, France
C
F
D
E
G
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C. Fritschi / 10.09.11
Sources et
auteurs
Sources :
Source des images :
A Nef du temple St-Gervais, Genève, Suisse
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Nef_Gervais.jpg
B Eglise du Collège St-Michel, Fribourg, Suisse
htttp://orguesensuisseprofonde.blogspot.com/2008/12/eglise-du-collge-st-michelfribourg.html
C Eglise St-Michel à Seltz, Alsace, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Seltz_StEtienne06.JPG
D Chaire du temple de Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Bayonne-Chaire-du-temple-protestant20110619.jpg
E Eglise St-Nicolas à Stotzheim, Alsace, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Stotzheim_StNicolas14.jpg
F Eglise St-Sébastien à Soultzmatt
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Soultzmatt_StSebastien20.jpg
G Temple de Balbronn, Alsace, France
http://commons.wikipedia.org/wiki/File:Balbronn_Temple14.JPG
Bibliographie :
www.csmfr.ch
Histoire-Géographie 5e, Coll. Martin Hivernel, Paris, Hatier, 2001, pp. 160-161
Auteur
C. Fritschi, [email protected]
Mandant
DICS
Expertise scientifique
Expertise pédagogique
Francine Rey
Date de la dernière
modification
18 octobre 2011
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Histoire suisse / La Contre-Réforme / 2
ème
année
C. Fritschi / 10.09.11