Du 6 février au 2013 Exposition démontée "La maison de poupées

Transcription

Du 6 février au 2013 Exposition démontée "La maison de poupées
Du 6 février au 2013
Exposition démontée
"La maison de poupées"
Yvette Fouin
Musée des Arts Naïfs et Populaires
de Noyers sur Serein
en Bourgogne
25, rue de l'Eglise
89310 NOYERS SUR SEREIN
Tél. : 03.86.82.89.09
mail: [email protected]
Crédit photos:: Michel Fouin
Textes Michel Fouin
Mail Michel Fouin: [email protected]
http://www.noyers-et-tourisme.com/museenoyers.html
> http://www.noyers-et-tourisme.com
Yvette Fouin
« Issue d'une famille nombreuse et modeste, jeune elle n'a pas pu réaliser de
qu'elle aurait aimé faire, mais elle a su s'adapter et apprendre d'autres choses
pour vivre.
Elle a géré un hôtel-restaurant des années 45 à 70, et c'était elle qui faisait la
cuisine y compris pour les banquets dans lesquels il y avait de 100 à 150
personnes.
A la mort de mon père elle a cessé cette activité et mis son savoir faire comme
gouvernante chez une famille de la Rochelle.
Elle a toujours confectionné ses vêtements, et bien souvent aussi pour
d"autres personnes, voisines et amies.
A l'âge de la retraite, elle a enfin pu réaliser ce qu'elle voulait faire plus jeune
en confectionnant des poupées (chacune à son nom), en leur créant des
vêtements au gré de sa fantaisie et de ses moyens matériels.
Dans son petit village il était depuis longtemps impossible de pouvoir acheter
de la mercerie et il faut être ingénieux pour compenser cela.
Elle a réussi sans aucune formation et avec très peu de moyen (des chutes de
tissus et autres objets jetables de la vie quotidienne) à élaborer un univers
visuel et tactile fantasmagorique, dans lequel elle vivait et dans lequel les
visiteurs pouvaient se perdre et se retrouver.
Ses fidèles compagnes des dernières années furent deux chattes et ensuite
une petite chienne « Doudou »
Elle l'appelait « ma fille » et je plaisantais en disant que Doudou était ma
sœur"
Michel Fouin, son fils
Yvette née Genauzeau, le 11 septembre 1915 à Saint-Jean de Liversay en Charente Maritime.
"J'ai grandi chez mes parents avec mes frères et sœurs dans une maison située en plein bourg de Saint-Jean de Lisersay.
La toiture était en paille et en tuiles, Il y avait au rez de chaussée 2 grandes pièces, un couloir appelé corridor et un débarras ou se trouvait une échelle qui
menait au grenier. Les murs étaient blanchis à la chaux et le sol était en terre battue. Avant de balayer, nous arrosions le sol pour abattre la poussière avec
une sorte d'arrosoir.
Dans un coin de la pièce se dressait une grande cheminée qui servait de chauffage et pour faire la cuisine.
La maison était meublée à "l'ancienne", la chambre était éclairée d'une bougie et la cuisine d'une lampe à pétrole en porcelaine blanche suspendue à une
poutre.
Un puits touchait à la maison ; je revois la poulie accrochée à la margelle, le seau suspendu à sa chaine. L'eau y était toujours fraîche.
A 50 m environ, une cour, une petite cabane en roseau qui faisait office de WC et une écurie où nous avions des vaches, des poules, des lapins, un cochon
et une jument appelée Coquette.
Je suis née avec ma sœur jumelle Yvonne le 11 septembre 1915, pendant la première guerre mondiale. 6 frères et sœurs étaient déjà nés.
Mes parents n'étaient pas riches mais honnêtes et braves. Mon père, Jean baptiste Genauzeau se levait très tôt, laitier, il passait de fermes en fermes
chercher le lait pour ensuite le déposer à la laiterie de notre village. Il repartait ensuite pour le reste de la journée dans les champs
A l'âge de 13 ans, je quitte l'école et mon village pour aller travailler. A cette époque, pour moi, les possibilités sont réduites et les choix ne sont pas fait en
fonction de ce que j'aime mais pour assurer au quotidien le minimum vital. Mon rêve était d'être couturière, le destin en décida autrement et ma vie me
réserva ce plaisir et cette joie de créer pour bien plus tard.
En 1934, j'ai 19 ans et pars à Paris pour travailler . En 1939, c'est la guerre, je retourne à la campagne.
En 1940, j'épouse celui qui sera mon mari et mon compagnon de tous les jours et de tous les bonheurs jusqu'en 1967, date de son décès.
En 1944, naît mon fils Michel. L'année suivante, mon mari et moi prenons un commerce à Saint Sauveur d'Aunis. Nous y restons jusqu'en 1954, date à
laquelle nous décidons de vivre à Vandré, toujours dans le commerce.Ma fille naît en 1965.
En 1967,j'ai le chagrin le grand chagrin de perdre mon mari. Me voilà seule, je pars travailler à la Rochelle.
1980 sonne pour moi l'âge de la retraite, mais je n'arrête pas pour autant mes activités qui sont nombreuses : jardin, tricot, broderie, tableaux, poésies, le
modelage et puis les poupées chiffons.
1988, je deviens arrière grand-mère Tout cela me fait oublier les mauvais jours et me donne joie et gaité pour enfin vivre une retraite tranquille et heureuse.
Yvette Fouin
Nous sommes en 1990, ma petite chienne DOUDOU et ma petite chatte
ROSETTE m'obligent en quelque sorte à sortir tous les jours et à faire de
longues promenades bénéfiques pour nous trois. Cela nous fait rencontrer
gens et choses au quotidien.
1992 : C'est ma première exposition, quel événement pour moi. J’aimerais
tant que tout soit bien et que tous soient heureux.
Après une très grande opération en 1998, la vie pour moi s'est arrêtée. Pour
oublier les jours pénibles, je fais des petites choses utiles ou pas utiles, peu
importe le temps passe plus vite ».
Yvette Fouin
Yvette Fouin est décédée en janvier 2010 à l'âge de 94 ans
"La maison des poupées"
« la maison des poupées" fut ouverte gratuitement pendant une
quinzaine d'années. C'est elle qui faisait le guide, commentait et
répondait aux questions des visiteurs.
Elle fut fermée aux visiteurs à la suite d'indélicats qui profitèrent de
son grand âge et de sa gentillesse pour fouiller ses tiroirs et vider
son porte monnaie
Quelque soit la valeur financière ou artistique de ses travaux, nous
sommes face à une volonté particulière, qui s'exprime en utilisant ses
matériaux de prédilections, les tissus, les laines, organisés et réunis
par un fil pour redonner du sens au déchut.
Je suis heureux que ses travaux puissent avoir une petite place au
Musée de Noyers, cela lui ferait vraiment car elle aimait
passionnément son vaste petit monde".
Michel Fouin, son fils
LA POUPÉE
Un jour en ouvrant ma malle en osier
Qui était pleine de tissus de toutes couleurs !
Presque inutilisables,
Une idée me vint :
Si je faisais une jolie poupée pour me distraire
Puis ces chiffons seront bien plus beaux
En poupées qu'en chiffons.
J’ai choisi la forme, les couleurs, les tissus ;
Tout n'est pas simple à faire,
Mais avec mes doigts encore agiles je dois y arriver.
Je voulais que toi "chiffon" tu deviennes "poupée".
Il a fallu que je te confectionne pour que je puisse dire
"tissu tu ne seras plus chiffon,
Tu vas devenir une vraie poupée".
Plus je travaille plus tu deviens belle ;
Je veux que tu sois ma réussite ;
Ton corps, tes habits, ta chevelure, ton visage,
Tu n'es plus chiffon ;
Ce travail devient ma poupée de chiffon.
Je te trouve belle maintenant ;
Quand je passe près de toi,
Je m’arrête et te regarde ;
Tu me plais beaucoup,
Tu fais des envieux ;
Tu as eu des soeurs, un frère,
Peut-être d'autres encore,
Si mes mains restent agiles.
Tu es ma réussite.
Ton vrai nom restera "poupée chiffon".
Yvette Fouin, Vandré le 22 mars 1987
Yvette Fouin reçoit des élèves
Yvette Fouin est décédée en janvier 2010 à l'âge de 94
ans, elle laisse une riche collection :
- 800 à 900 poupées,
- des centaines de collages,
- des sculptures en polystyrène,
- des figurines en argile,
- des coussins,
- des tapis,
- des couvertures en laine
- des suspensions,
Des poèmes et des textes...
LA FEUILLE DE PAPIER
Par un beau soleil printanier
Dans un coin de mon jardin
Une feuille de papier et un crayon à la main
Je voulais écrire
Mais quoi raconter
Je n'en sais rien
De tout et de rien
Cette feuille blanche
Je la regarde
Mais aucune idée ne me vient
Pourtant il y a tant de choses à écrire
Quel sujet choisir ?
Je n'en sais rien, rien, rien…
Cette feuille de papier ne veut pas parler
Je commence à me dire,
Ce sera gai ou triste
Plutôt triste puisque je ne trouve pas mes mots
Un gros orage monte,
Un grand coup de vent arrive
Soulève ma feuille de papier
Je cours, je cours, mais trop tard
Je ne peux plus la rattraper
Elle s'est envolée trop haut
Si un jour sur votre passage,
Vous retrouvez la feuille de papier
Faites-la parler pour moi
Yvette Fouin
Le 25 avril 1987
Contacts:
Michel Fouin & Waltraud Franke
Mail: [email protected]
Crédit photos:: Michel Fouin
Textes Michel Fouin
Ouverture du Musée
Du 1er Octobre au 31 Mai :
de 14H30 à 18H00, les WE, les jours fériés et toutes les Zones de vacances scolaires, sauf le mardi
Juin et septembre :
de 11H00 à 12H30 et de 14H00 à 18H00, tous les jours, sauf le mardi
Juillet et Août :
de 10H00 à 18H30, tous les jours, sauf le mardi
Fermeture hebdomadaire : le mardi
Fermeture annuelle : Janvier
 Entrées : adultes, 4€ - vermeil,3€ - étudiants, 2€
gratuité pour les enfants de moins de 11 ans.
 Visites pour groupes constitués : 2€ par pers. sur réservation les jours d'ouverture du Musée.
Forfait école (Moins de 11 ans) jusqu’à 40 enfants, 23 €, sur réservation, les jours d'ouverture du Musée.
Plus de 11 ans : 2€
Musée des Arts Naïfs et Populaires de Noyers sur Serein
25, rue de l’Église
89310 NOYERS SUR SEREIN
Tél. : 03.86.82.89.09
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