HorsSérie travaux en hauteur

Transcription

HorsSérie travaux en hauteur
Décembre 2012
Spécial travaux en hauteur
Toiture, façade, plancher…
les solutions pour
empêcher les chutes
Numéro spécial 159 – Décembre 2012 – 8,20 euros – ISSN 1635-5075 – PreventionBTP.fr
Editorial |
|3
Promouvoir les
bonnes pratiques
Des chutes de hauteur et des faits divers tragiques.
par les fabricants de matériels, tous tournés vers
L’actualité, à travers les journaux régionaux, nous
un objectif commun : protéger le mieux possible
donne, hélas, quasi quotidiennement cette
l’opérateur qui effectue un « travail en hauteur ».
association et son lot de drames. En 2011,
Cette appellation, large, peut en effet désigner
47 personnes sont décédées dans ces circonstances.
plusieurs situations de travail résultant de
Les chutes, ce sont également ces accidents de tous
l’emplacement du travail (fouilles en tranchées,
les jours, minimes ou importants, avec des
planchers avec ses trémies, toitures, charpentes…)
conséquences morales, judiciaires ou financières
pour l’entreprise. Six entrepreneurs sur dix citent
ainsi les chutes de hauteur comme leur principale
préoccupation de risque. La profession, consciente
des dangers et sensibilisée de longue date, n’a pas
attendu ces statistiques pour mener des actions et
éviter que de tels drames constituent une fatalité.
ou de l’utilisation de certains équipements (échelles,
échafaudages, plateformes de travail…). Soit autant
de situations et de matériels divers que nous avons
choisi de traiter, à travers ce hors-série, en
sélectionnant pour vous des solutions pratiques
adaptées à chaque type de situation de travail.
Cette « priorité absolue » de tous les jours, pour le
Cette mise en avant de matériels, sélectionnés par
BTP, résulte d’une politique active en matière de
nos soins, est non exhaustive et demande surtout
prévention, notamment à travers l’organisation
à être enrichie et réactualisée au fil des années.
même du chantier et une implication en amont de
Un moyen utile de faire progresser et de diffuser
l’ensemble des acteurs de la construction. Cette
le plus largement possible les bonnes pratiques
politique s’appuie à la fois sur des principes généraux de prévention.
de prévention, une réglementation qui fixe un cadre
précis pour le chef d’entreprise et le salarié, mais
également sur un important travail mené en amont
Guillaume Mangeas
Rédacteur en chef
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Sommaire |
|4
ÉDITEUR
OPPBTP
25, avenue
du Général Leclerc
92660 Boulogne-Billancourt
Cedex
Tél. : 01 46 09 27 00
Fax : 01 46 09 26 52
www.preventionbtp.fr
DIRECTEUR
DE LA PUBLICATION
Paul Duphil
DIRECTEUR
DE LA COMMUNICATION
Stéphanie Bigeon-Bienvenu
RÉDACTION
Pour joindre directement vos
correspondants, composer le
01 46 09 suivi des 4 chiffres
entre parenthèses.
PUBLICITÉ
Carine Reininger
Tél. : 01 42 21 89 05
[email protected]
Razvan Ursache
[email protected]
Tél. : 01 42 21 88 21
Rive Média
2, rue du Roule
75001 Paris
Fax : 01 42 21 88 44
IMPRESSION
N°201204.0464
BERGAME PRINT
8-10, rue Joseph Paxton
77164 Ferrières-en-Brie
ISSN : 1635-5075
Commission paritaire :
1012 G 78207
Dépôt légal : à parution
La reproduction des articles et
des illustrations est soumise à
l’autorisation de Prévention BTP.
Nous ne pouvons garantir pour
chaque annonceur que tous les
matériels présentés répondent
à la réglementation en vigueur
ou qu’ils sont conformes aux
normes. Nous conseillons aux
entreprises de recueillir ces
garanties auprès des fabricants. Il
en va de même pour les matériels
signalés dans nos rubriques.
91
62
DR
66
DR
SERVICE CLIENTÈLE/
ABONNEMENTS
Laurence Lehr (2712)
11 numéros par an :
France : 48 € TTC
(TVA 2,10 %)
Prix au numéro :
France 8,20 € TTC
(TVA 2,10 %)
DR
Rédacteur en chef :
Guillaume Mangeas (2665)
Coordination éditoriale :
Amélie d’Hérouville (2650)
Coordination technique :
Pascal Garrouste
Tél. : 06 17 36 30 44
Rédacteurs :
Eric Crémadès,
François Brochet
Assistante :
Catherine Serruya (2681)
Rédacteur graphiste :
Martine Lescot (2671)
Secrétaire de rédaction :
Sylvie Géhin (2674)
Isabelle Condou
Illustrations :
Idé, Logomotif, Placide,
Photos :
Sauf mention contraire
OPPBTP
6 | Statistiques
29 | Travaux sur toiture
6 Chutes de hauteur : tous concernés
30 Interventions sur toitures inclinées
10| Tendance
31 Interventions sur toitures-terrasses
10 Parc matériel : la location plébiscitée
33 Protection périphérique collective contre les
chutes en terrasse
12| Vu dans la presse
14| Réglementation
14
Une prévention le plus en amont
possible
19 | Infrastructures
20 Terrassements-fondations
35 Intervention sur toitures en matériaux fragiles
36 Organisation : Des échafaudages pour les
travaux sur toitures
40 Reportage : Une pose simple et sans risque d’un
échafaudage
41 Fiche accident : Chute mortelle en reculant
21 Fouilles en tranchées
44 | Élévation
22 Travaux en site fluvial ou maritime
45 Circulations verticales
22 Intervention sur collecteur EU-EP (eaux
usées-eaux pluviales)
47 Travaux temporaires exécutés en hauteur
24 Critères de choix d’un équipement de
travail en hauteur
26 Organisation : Fondations spéciales
Paroi moulée et barrettes
51 Circulation et travaux près des gaines
ascenseurs
52 Travaux de ravalement sur façades
54 Organisation : Les plates-formes de travail sur
mât(s)
56 Reportage : Un échafaudage quatre faces
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
|5
DR
76
38
DR
DR
21
58 Étaiement des ouvrages horizontaux
60 Organisation : Travaux de bardage
métallique
95 | EPI
80 Solution pratique : Un coffrage de
dalles par le bas
81 Fiche accident : Chute d’un escabeau
65 Charpente traditionnelle bois
84 Approvisionnements de matériaux
65 Charpente fermettes
66 Charpente métallique
84 Travaux à proximité de grandes
trémies
67 Fiche accident : Basculement d’une
plateforme suspendue
86 Organisation : Les travaux
électriques sur un pavillon
70 Organisation : Les maisons à ossature
bois
88 | Ateliers véhicules
et engins
72 Travaux d’enduits, d’isolation sur
façade
102
| Carnet d’adresses
106
| Références
89 Travaux courants en atelier
89 Approvisionnement de marchandises
73 Travaux en milieu urbain
90 Stockage des matériaux
73 Ouvrages particuliers
90 Livraison de matériaux sur chantiers
75 Travaux exécutés au bord du vide
98 Les EPI antichute
100
| Vos questions
73 Élévation des façades
74 | Plans de travail
96 Circulations verticales
91 Entretien des pelles hydrauliques
91 Transport de matériels sur véhicules
78 Travaux d’étage courant de pavillon
91 Manutention des bungalows de
chantier
79 Solution pratique : Le garde-corps
barrière
92 Organisation : Les fosses de visite de
véhicules
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
6 | Statistiques |
Chutes de hauteur :
tous concernés
Les chutes de hauteur restent une des principales causes d’accidents
graves et de décès dans le BTP. La profession se mobilise pour
l’identification des risques le plus en amont possible et la promotion de
matériels sécurisés.
En 2011, les chutes
de hauteur ont
été à l’origine de
18 970 accidents
avec arrêt et
47 décès. Un
tiers des chutes
provient d’échelles
mobiles, fixes et
d’escabeaux.
Une chute toutes les 5 minutes,
85 jours d’arrêts de travail en
moyenne, soit près de 1926000
journées perdues (1)… Des statistiques parlantes et parfois synonymes de tragédie. Le secteur du
BTP est ici, hélas, en première
ligne. Si la première cause d’accident du travail est la manutention
manuelle (34 % des accidents
avec arrêt), suivie des accidents
de plain-pied (21,5 %), les chutes
de hauteur « constituent la principale cause d’accidents du travail
graves et mortels, précise Philippe
Bourges, ingénieur-conseil à la
direction des risques professionnels de la CNAMTS. En 2011, elles
ont été à l’origine de 18970 accidents avec arrêt et de 47 décès. On
dénombre 2044 nouvelles incapacités permanentes consécutives
à des accidents et 1,86 million de
journées d’arrêt (équivalent du
temps de travail de 1000 personnes
durant 1 an). »
Les conséquences des chutes de
hauteur sont, en effet, souvent
graves pour les victimes, et les incidences sociales, économiques et
pénales ont un impact majeur sur
le fonctionnement de l’entreprise.
Échelles : un tiers des chutes
Une majeure partie des décès (13)
concerne des opérateurs intervenant sur des toitures et terrasses.
Les chutes, mortelles ou non, se
produisent lors de la construction
ou à l’occasion de travaux de réparation et d’entretien, sur tout type
de chantier ou construction. En
2011, les chutes d’échelles mobiles,
fixes, et d’escabeaux constituaient
le tiers des chutes. C’est le plus
grand nombre. Viennent ensuite
les chutes d’escaliers (21,2 %), les
chutes, en montant ou descendant,
depuis les véhicules à l’arrêt (environ 15,8 %) et les chutes depuis des
échafaudages ou coffrages (environ 11 %). Mais des circonstances a
priori moins visibles apparaissent
nettement. Ainsi, de nombreux
cas recensés de chutes de hauteur
sont relatifs aux véhicules à l’arrêt
depuis les plateaux de remorque et
les engins de terrassement.
© Frédéric Vielcanet
La routine parfois en cause
Avec ces engins, il est ainsi observé des chutes lors de l’entretien,
de l’exploitation (accès à la cabine,
accès aux points de contrôle, de
remplissage en carburant, etc.).
La base de données Epicéa (2) de
l’INRS fait ressortir de manière
générale le fait que les chutes de
hauteur sont dues majoritairement à l’absence de protection, à
un dysfonctionnement du matériel (coffrage, blindage, éléments
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
|7
Éléments matériels en cause dans les AT en 2011
Nombre
de décès
Manutention manuelle
34,5 %
Accidents de plain-pied
20,7 %
3
16,4 %
Chutes avec dénivellation (chutes de hauteur)
47
9,5 %
Outils portatifs
0
6,7 %
13
4,2 %
1
2,1 %
AT non classés faute de données, malaises, mort subite ou non
33
Véhicules
1,6 %
18
Divers : jeux/sport, rixes/attentats, agents matériels non classés
1,6 %
4
Levage
1,0 %
9
Appareils contenant des fluides
0,7 %
1
Engins de terrassement
0,6 %
6
Électricité
0,2 %
5
Vapeurs, gaz, poussières, combustibles, rayonnement...
0,2 %
1
* Une partie de ces accidents concerne la
rupture de matériaux fragiles en toiture qui
entraînent également des chutes de hauteur.
de charpente ou de couverture,
engins de levage, etc.), à la perte
d’équilibre du salarié ou à la rupture du support sur lequel il se
trouve (échelles, toitures en matériaux fragiles et échafaudages sont
les plus courants). Ces accidents
peuvent être également dus à une
routine ou à une utilisation incorrecte du matériel.
Le BTP mène son plan d’action
Pour limiter les risques de chutes
de hauteur, la profession se mobilise depuis plusieurs années. « En
application des principes généraux
de prévention (art. L4121-1 et 2),
l’employeur doit identifier les situations de travail exposant le salarié
au risque de chute de hauteur le
plus en amont possible, explique
Bernard Bibollet, responsable du
domaine « Machines – Études statistiques » à la direction technique
de l’OPPBTP. L’Organisme propose
aux entreprises du bâtiment et des
travaux publics une aide pour la
recherche de solutions techniques et
organisationnelles, des formations
et une documentation. Il contribue
également à l’élaboration de textes
et de normes. » Par exemple, les
exigences relatives au montage et
démontage en sécurité (MDS) des
0%
5%
échafaudages, les recommandations de la CNAMTS R408 sur les
échafaudages de pied, R457 sur les
échafaudages roulants et R464 relative aux PTE (voir page 106). Ces
matériels, parmi d’autres dédiés
aux travaux en hauteur, sont promus via des incitations financières.
« En 2011, le socle commun de prévention, établi par la CNAMTS,
les partenaires sociaux, l’INRS et
l’OPPBTP, a accompagné le plan national d’action (3) contre les chutes de
hauteur, indique Philippe Bourges.
Parmi les recommandations de base
pour prévenir les chutes de hauteur,
le document [NDLR : disponible
sur www.risquesprofessionnels.
ameli.fr] insiste sur la sécurisation
des accès et de la circulation, les protections collectives intrinsèques intégrées ou rapportées et l’utilisation
d’échafaudages de pied avec des solutions pour travailler en hauteur de
façon sûre. » Un prochain plan d’action auprès des donneurs d’ordre
devrait porter sur la promotion des
lots « Échafaudage en commun »
et/ou « Prévention » auprès des
entreprises pour inciter les maîtres
d’ouvrage à les intégrer dans leurs
pièces marché. « Nous souhaitons
également pousser les entreprises
à étudier leur organisation et en-
10 %
15 % 20 % 25 %
30 %
35 %
40 %
© Placide
Machines
Source CNAMTS – Octobre 2012
courager les établissements, qui ne
peuvent pas investir régulièrement,
à louer leur matériel de manière à
avoir du matériel conforme », sou-
>>>
Répartition des incapacités permanentes
selon l’élément matériel mis en cause
dans les chutes de hauteur (de 2004 à 2008)
IP ≥ 10%
Échelles/
Escabeaux
2 339
Autres*
972
Véhicules
à l'arrêt
499
Toitures
633
16 %
8%
37 %
10 %
12 %
Escaliers
730
17 %
Échafaudages
1 032
*inclus les non classés, non précisés
Source : CNAMTS – Novembre 2010
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
© Placide
* Objets, masse, particules, en mouvement accidentel
3
8 | Statistiques |
Les types de chutes dans les six numéros de risque du BTP ayant le plus de chutes
de hauteur avec une incapacité permanente supérieure à 10 %
Véhicules
à l'arrêt
Autres*
0%
10 %
20 %
30 %
131
427
53
204
75
© Placide
31
50 %
60 %
239
70 %
106
118
156
39
61
Entreprises générales et constructions
de bâtiments (hors maisons individuelles)
105
Travaux de maçonnerie et de gros œuvre
(hors maisons individuelles)
9 14
42
14 41
18
44
Organisation et formation
Outre le matériel, la prévention
repose avant tout sur l’organisation. « La plupart des activités
réalisent un travail relativement
répétitif en termes d’organisation,
Travaux d'installation électrique
Couverture en tous matériaux
(sans plomberie)
Menuiserie de bâtiment (fabrication et pose)
associée ou non à la charpente
note Philippe Bourges. Lorsque le
chantier est bien organisé avec un
matériel adéquat, cela ne pose pas
de problème. En cas de répétition
d’une organisation défaillante sur
des chantiers qui changent régulièrement et qui, faute d’encadrement,
n’ont pas mené de réflexion sur les
conditions particulières du chantier, le facteur de risques est évident. » Ce problème se pose donc
particulièrement dans les petites
entreprises. Les entreprises à faible
Sécurisation des accès,
recours aux protections
collectives font
partie des solutions à
privilégier.
Escaliers
Travaux en peinture d'intérieur et travaux annexes,
notamment travaux d'assèchement des murs,
travaux d'ignifugation, peintures de lettres et attributs,
ravalement en peinture, peinture industrielle
*inclus les non classés, non précisés
>>> lève-t-il. Le cas des chutes de hauteur depuis un véhicule fait partie
des sujets pour lesquels les acteurs
de la prévention interviennent auprès des constructeurs, en particulier par le biais de la normalisation.
Échelles
239
108
52
Échafaudages
100 %
16 11 33
33
72
90 %
85
148
193
172
80 %
53
181
72
23
40 %
Toitures
Source CNAMTS – Novembre 2010
effectif peinent à former leurs salariés. « Il ne faut pas voir les mises à
niveau ou la formation professionnelle continue comme une perte de
production : le temps passé en formation à la sécurité ne coûtera jamais
plus qu’un accident », conclut-il. Q
AMÉLIE D’HÉROUVILLE
(1)
Statistiques 2008.
Epicéa est une base de données gérée par l’INRS.
Elle recense les enquêtes réalisées par les Cram et
les caisses générales de sécurité sociale après un
accident grave, mortel ou représentatif pour la prévention. Elle permet d’étudier les accidents graves,
mortels ou significatifs survenus depuis 1991.
(3)
La Commission des accidents du travail et
des maladies professionnelles (CAT/MP) et les
comités techniques nationaux (CTN) ont défini
les priorités de prévention pour les branches professionnelles qu’ils représentent.
(2)
SUR PreventionBTP.fr
© Xavier Pierre
L’OPPBTP a coédité (avec la Cramif et la participation de
la Capeb et du GCCP) un Guide de sécurité pour les travaux
de couverture et diffuse plusieurs fiches de prévention
(installation et utilisation des échafaudages, protection
des trémies, dispositifs d’ancrage, etc.). Il dispense
plusieurs formations, dont le montage et l’utilisation des
échafaudages (fixes, roulants ou sur consoles suspendues).
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
10 | Tendance |
Parc matériel : la
location plébiscitée
Les travaux en hauteur nécessitent de disposer d’un parc matériel
adéquat et répondant aux normes en vigueur. Pour certaines
entreprises, cet investissement relativement important permet
de répondre à des besoins spécifiques et courants. Pour d’autres,
la location demeure une solution économique et sûre.
La constitution d’un parc matériel
spécifique aux travaux en hauteur représente un investissement
important. Certaines entreprises
(voir page 56) font le choix d’acquérir leurs propres équipements
de travail. C’est souvent le cas des
entreprises de travaux publics, qui
disposent d’un gestionnaire de
parc, ou des grosses entreprises
du bâtiment. Dans les plus petites
structures, ce choix se justifie
par la répétition de tâches spécifiques demandant des matériels
particuliers ou par la volonté de
maîtriser ses équipements. Selon
un sondage réalisé par Ipsos pour
Le Moniteur en mars 2012 auprès
de 300 responsables des achats de
matériel au sein d’entreprises de
travaux publics et de gros œuvre
de 20 salariés et plus, 60 % des
entreprises interrogées avaient
l’intention de louer des nacelles,
des grues et autres matériels de
levage.
La location : une solution
souple et sûre
Plutôt de prendre dans la trésorerie pour acheter leur propre matériel, les entreprises du BTP ont, en
effet, souvent recours à la location
qui s’impose comme un choix économique et organisationnel. En
période de conjoncture difficile,
où les entreprises manquent de
visibilité sur leur activité et leurs
carnets de commande, s’affranchir de frais fixes et les transféPrévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
À SAVOIR
Sur www.preventionbtp.fr,
l’espace de services personnalisé
e-prévention propose l’outil « Suivi
du matériel », consacré au suivi
des matériels et engins (vérifications
périodiques, contrôles techniques, etc.).
rer aux loueurs est une solution
économique et fiable. « La location apporte de multiples avantages aux entreprises, explique
Marie-Line Moison, présidente
de la commission maintenance à
la Fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs
de matériel de bâtiment, travaux
publics et manutention (DLR).
Tout d’abord la souplesse, qui permet de varier les moyens matériels
face aux variations de volumes de
leurs carnets de commandes ou,
tout simplement, de répondre à la
saisonnalité de certains marchés
(élagage, illuminations de Noël…).
La location permet une grande
adaptabilité technique grâce à la
mise en adéquation du matériel
avec les besoins et contraintes de
leurs chantiers. L’entreprise peut
s’appuyer sur les préconisations et
conseils des loueurs, ce qui constitue un plus en termes de sécurité
avec une gamme de matériels bénéficiant des dernières innovations
techniques. » Elle permet également d’externaliser les problèmes
de maintenance, de maintien en
conformité, de contrôles réglementaires, ainsi que la logistique,
souvent lourde, de ces matériels.
Nacelles et échafaudages
privilégiés
Les interventions pour des travaux en hauteur impliquant un
investissement relativement im-
SFECE : formation et information
Le Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement (SFECE) a créé
deux certificats de qualification professionnelle (CQP) pour la profession : un CQP
« Monteur d’échafaudages » et un CQP « Monteur de plateformes suspendues ».
Il envisage maintenant la création d’un CQP « Monteur en étaiement et coffrage ».
Ces qualifications, non obligatoires, attestent du savoir-faire de leurs titulaires. Le
SFECE met également à la disposition de chacun un ensemble d’outils d’information
et d’accompagnement et publie un guide professionnel regroupant toutes les
informations indispensables pour le montage et l’utilisation des échafaudages.
Pour en savoir plus : www.echafaudage-coffrage-etaiement.org
| 11
Les matériels suivants sont-ils utilisés
par votre entreprise ?
Utilisés
Non utilisés
Intention
d'en louer
Véhicules utilitaires
97 %
3%
24 %
Poids lourds
74 %
26 %
26 %
Petits matériels de chantier
(minichargeuses, minipelles,
petits compacteurs, etc.)
85 %
15 %
60 %
Nacelles, grues et autres
matériels de levage
73 %
27 %
60 %
Échafaudages, coffrages,
étaiements, etc.
67 %
33 %
49 %
Pelles sur pneus et matériels
routiers (compacteurs, finisseurs,
matériels d'entretien)
54 %
46 %
45 %
Gros matériels de terrassement
(pelles de plus de 20 t,
tombereaux, chargeuses, etc.)
42 %
58 %
47 %
La location d’échafaudage se fait sur la base d’une
commande précise stipulant l’ensemble des pièces
nécessaires au montage de l’échafaudage ainsi que le
contexte d’installation. Seules des pièces à jour de leur
contrôle réglementaire pourront être louées. Il faut,
à ce titre, vérifier le carnet d’entretien et ne jamais
louer de matériels endommagés, même légèrement.
Enfin, il faut vérifier leur conformité à la double norme
EN 12810 et 12811. Pour les échafaudages de hauteur
supérieurs à 24 m, le loueur doit justifier toutes les
dispositions de stabilité et de résistance par une note de
calculs. Les éléments peuvent être mis à la disposition
du client chez le loueur ou livrés sur le chantier. Dans
ce second cas, la livraison doit se faire au plus près du
lieu de montage. L’entreprise de location peut, le cas
échéant, assurer le montage de l’échafaudage. Il convient
alors de vérifier que cette opération, de même que le
démontage ou la modification de l’échafaudage, est
réalisée sous la direction d’une personne compétente et
par des opérateurs ayant reçu une formation adéquate.
Source : sondage Ipsos pour Le Moniteur (2012)
portant, la formule « location »
séduit les entreprises. D’après
l’étude Ipsos/le Moniteur, près de
la moitié des entreprises déclaraient avoir l’intention de louer
des échafaudages, coffrages, étaiements. « Les grandes familles de
matériels régulièrement loués sont
les échafaudages ( fixes ou roulants), les plateformes élévatrices
automotrices électriques ou thermiques, les nacelles sur porteurs
(camions nacelles) VL ou PL et,
enfin, quelques marchés plus confidentiels comme les plateformes sur
mâts, les plateformes suspendues,
les nacelles araignées…, confirme
Marie-Line Moison. Le marché de
l’élévation de personnes, et en particulier des plateformes automotrices, a connu une croissance extrêmement rapide ces 10 dernières
années. Un contexte économique
général tendu freine aujourd’hui les
investissements. » D’après l’étude,
le parc matériel des entreprises
restera stable à fin 2012. Les trois
quarts des entreprises interrogées
indiquent que leur matériel est
adapté à leur activité. Quant aux
intentions d’achat, elles portent
sur le remplacement des engins
existants.
Responsabilité des loueurs
et des utilisateurs
En matière de location de matériel, la loi fixe les devoirs des
loueurs et utilisateurs. La société
de location est tenue de fournir
une déclaration CE de conformité
pour un appareil neuf ou un certificat de conformité « occasion »,
la notice d’instructions du fabricant, le carnet de maintenance,
ainsi que les copies des derniers
rapports de vérifications générales périodiques de la machine.
D’autre part, le loueur doit décrire
les conditions d’utilisation de
l’engin et en préciser les limites.
Enfin, les contrôles et vérifications périodiques obligatoires prévus sont organisés par le loueur.
De son côté, l’utilisateur doit
s’assurer que le matériel convient
au travail à réaliser, en établissant
l’examen d’adéquation spécifique
pour les appareils de levage et
d’élévation des personnes, et qu’il
possède bien les documents nécessaires. Par ailleurs, le locataire
est responsable des incidents et
accidents qui pourraient survenir
en cas de mauvaise utilisation des
matériels. « Tout professionnel de
la location doit pouvoir s’engager
ensuite à conserver la conformité
aux règles techniques applicables
à chacun de ses matériels durant
son exploitation par des contrôles
systématiques avant chaque location, pour vérifier ainsi le parfait
fonctionnement et tous les dispositifs de sécurité de la machine, précise Marie-Line Moison. C’est un
gage de sérénité pour l’entreprise
utilisatrice. Charge à cette dernière
ensuite de former et autoriser son
personnel à l’usage de ces matériels
et au travail en hauteur. » Q
AMÉLIE D’HÉROUVILLE
© Xavier Pierre
© Placide
Types de matériels
Le cas de la location d’échafaudage
Parmi les matériels les plus loués, on retrouve une forte
proportion de PEMP. L’avantage est de disposer d’un engin
relativement récent et aux normes.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
12 | Vu dans la presse |
Un artisan spécialisé dans la réfection de toitures comparaissait
mardi pour des blessures involontaires avec incapacité
supérieure à 3 mois, dans le cadre du travail. Les faits se
déroulent le 18 avril 2011, sur un chantier à Lavaudieu. Deux
employés chutent d’une hauteur de 5 mètres, l’un essayant de
rattraper l’autre qui avait trébuché. Le plus gravement touché
sera victime d’une fracture du crâne et restera près d’un mois
dans le coma. […]
L’Eveil de la Haute-Loire, 25 octobre 2012
Un ouvrier de 39 ans […]
est tombé mardi matin à
8 h 45 dans une tranchée de
2 m de profondeur. […]
Dernières nouvelles
d’Alsace, 30 mai 2012
Un grave accident du
travail s’est produit, vers
11 h 15, en plein centre de
Dinard (Ille-et-Vilaine),
boulevard Féart. Un
couvreur […] âgé de 32 ans
a trébuché sur une
gouttière qu’il voulait
enjamber et a fait une
chute de 8 mètres de haut.
Ouest-France,
5 juin 2012
Un ouvrier a été victime d’une chute d’une hauteur entre 1,5 et 3 mètres, hier vers
9 heures, sur un chantier de construction de bassin de rétention, à Fauville-en-Caux.
Âgé de 40 ans, il est tombé dans un trou, […], près de la station d’épuration. Les
sapeurs-pompiers fauvillais et une équipe du Samu se sont portés à son chevet. Le
blessé souffrait du dos et des côtes. […]
Paris Normandie, 2 octobre 2012
Hier vers 18 heures, un homme de 44 ans a été victime d’un accident du travail à
Saint-Vincent-les-Forts […]. Alors qu’il travaillait sur un toit, il est
tombé su
sur le dos après une chute d’au moins quatre mètres et a été
gravem
gravement
blessé. […]
r d’une
de, un ouvrie
en
M
à
Le
Dauphiné
Dau
libéré, 1er août 2012
11
20
e
bé d’un toit
m
Le 2 décembr
to
t
es
re
couvertu
it des rives en
entreprise de
ètres. Il posa
m
4
subi
de
r
eu
Hier vers 11 h
le du toit. Il a
d’une haut
30, un ouvrie
ilibre à l’ang
qu
l’é
u
r âgé de 45 an
rd
pe
d’
environ quat
de
e
rt
zinc et a
pe
s a fait une ch
ec
av
re mètres da
n
ie
on
ân
ti
cr
xa
e
ute
lu
m
e
ns
is
at
un
une tranchée
ch
m
et
an
e
ti
ud
er
co
un trau
du
du
ba
, sur le site du
ssin de rétent
s
une fracture
pa
,
rs
ce
io
ou
an
n.
L
uj
ss
e
[…
to
ai
H
]
a
avre libre,
conn
le, il n’
19 septem
l’heure actuel
bre 2012
de l’épaule. À
]
[…
l.
ai
av
2
1
0
2
in
repris le tr
15 ju
nouvelle,
Alors que l’apprenti se trouve
La Lozère
debout sur
la toiture, sur une poutre ma
îtresse de cette dernière, il
perd
l’éq
l’é uilibre et tombe dans un
trou formé par la tôle fendue
. Il tombe
d’u
d’ ne hauteur de 6,30 mètres
. La chute n’est pas amortie.
Un ouvrier de 51 ans a fait une chute de près de
Il tombe
sèchement et lourdement
sur le sol en béton. […]
12 mètres, hier vers 10 h 30, alors qu’il était en train
Nord Littoral, 6 septem
bre 2012
de travailler sur le toit d’un magasin, route de Voulx,
à Sens. […]
L’Yonne républicaine, 20 septembre 2012
Un ouvrier de 47 ans a fait une chute de 7 mètres d’une terrasse alors qu’il était en train de fixer des piquets métalliques dans
du béton. […] Le Dauphiné libéré, 5 septembre 2012
Un ouvrier couvreur âgé d’une trentaine d’années […] a trouvé la mort, hier matin,
à Viviez, en passant au travers du toit. […]
La Dépêche du midi, 11 mai 2012
Un chantier de rénovation était en cours quand un ouvrier, juché sur une échelle, a fait
une chute d’environ deux mètres. […]
Paris Normandie, 20 août 2012
Un homme de 53 ans s’est sérieusement blessé en tombant d’une échelle vendredi, en
milieu d’après-midi, à Cohade. II travaillait sur un chantier lorsqu’il a perdu l’équilibre.
II a chuté d’une hauteur d’environ trois mètres. […]
L’Eveil de la Haute-Loire, 12 août 2012
Un accident s’est
produit ce mercredi
vers 13 h 30, dans
l’enceinte de cette
exploitation agricole
[…l. Un ouvrier
affairé sur le toit
d’une étable, dont
le faîte culmine à
huit mètres
minimum, a
traversé la
couverture qu’il
pour
était en train de changer
sol. […]
le
atterrir violemment sur
t 2012
lle
jui
5
,
La Voix du Nord
Un accident du travail rarissime s’est produit mardi vers 11h20 à Carantec (Finistère).
Alors qu’il ponçait, à partir de son escabeau, une fenêtre dans une pièce du second
étage d’une maison du centre-ville, un artisan peintre de la commune a perdu
l’équilibre. Il n’a pas pu se rattraper et s’est défeutré, chutant lourdement de 5 m. sur le
trottoir […]
À 11 h 30 vendredi, deux ouvriers […] ont
Ouest-France, 16 mars 2011
brusquement chuté de la nacelle sur laquelle ils
ètres
m
5
étaient perchés, pour tomber au sol dix mètres
n
ro
vi
en
t tombé d’
e sud. […] plus bas. […]
r-coffreur es
un
eu
ib
ll
tr
ai
la
rr
fe
de
Le
uteur
lle située à ha
Le Parisien, 16 juin 2012
d’une marge
012
2
t
le
il
ju
6
,
n
ti
a
Nice M
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Hiver 2013
Un ouvrier
travaillan
t sur
maison en
réfection [… une
]à
Concarnea
u a fait un
e chute
d’une quin
zaine de m
ètres, hier,
vers 14 h 4
0. Ce couv
re
ur
effectuait
des travau
x
d’étanchéit
é sur une p
artie
plate du to
it, un chalu
meau
à la main,
lorsqu’il a
perdu
l’équilibre
[…]
Le Télég
ramme d
e Brest,
15 juin 2
012
L’accident s’est produit vers 9 h 15 alors que
l’homme, […], se trouvait sur un échafaudage. Lors
d’un déplacement, il a chuté de plusieurs mètres sur
le sol. […]
Le Télégramme de Brest, 4 juillet 2012
L’employeur est
responsable de la sécurité
et de la santé de son
personnel. À ce titre, il
doit rechercher les risques
de chutes en appliquant
les principes généraux de
prévention.
Une prévention
le plus en amont
possible
Les chutes de hauteur représentent la principale
cause d’accidents graves. Une situation qui
nécessite des actions concrètes de la part des
pouvoirs publics. Un important dispositif
réglementaire est déployé pour empêcher ces
accidents, et ce dès l’étape de la conception de
l’ouvrage.
Prévention btp – Numéro spécial 159 –Décembre 2012
© Xavier Pierre
14 | Réglementation |
Directives, décrets, réglementations… les travaux en hauteur
obéissent à une réglementation
précise. Le décret du 1 er septembre 2004 sert de référence et
réaffirme, en premier lieu, l’obligation d’évaluation des risques
préalable à l’exécution de travaux.
Il est l’aboutissement d’un long
travail réglementaire européen
qui concerne les prescriptions
minimales de sécurité et santé
pour l’utilisation des équipements
de travail par les travailleurs. En
1992, déjà, des mesures fortes ont
été décidées pour diminuer les
chutes de hauteur. (En 1991, 39 %
des accidents du travail mortels
concernaient des chutes de hauteur.) L’article L231-12 du Code
du travail – devenu aujourd’hui
l’article L4731-1 – affirmait :
« Sur un chantier du bâtiment et
des travaux publics, l’inspecteur du
travail peut prendre toutes mesures
utiles visant à soustraire immédiatement un salarié qui ne s’est pas
retiré d’une situation de danger
grave et imminent pour sa vie ou
sa santé, constituant une infraction
aux obligations des décrets pris en
application de l’article L4111-6,
notamment en prescrivant l’arrêt
temporaire de la partie des travaux
en cause, lorsqu’il constate que la
cause de danger résulte :
1° Soit d’un défaut de protection
contre les chutes de hauteur;
2° Soit de l’absence de dispositifs de nature à éviter les risques
d’ensevelissement;
3° Soit de l’absence de dispositifs
de protection de nature à éviter les
risques liés aux opérations de confinement et de retrait de l’amiante.
Le contrôleur du travail peut également, par délégation de l’inspecteur du travail dont il relève et sous
son autorité, mettre en œuvre ces
dispositions. »
L’article L4121-2 du Code du travail
va plus loin : il prévoit que l’employeur, responsable de la sécurité et de la santé de son person-
© Xavier Pierre
| 15
nel, doit rechercher les risques
de chutes en appliquant les principes généraux de prévention
(voir page 17).
Une prévention dès la
conception
Cette prévention « le plus en
amont » possible passe par son
intégration dès la conception
des lieux de travail (voir encadré
page 17). Plusieurs exigences du
Code du travail portent ainsi sur
les toitures en matériaux fragiles
(R4214-6), puits, trappes, planchers en encorbellement ou encore passerelles.
En cas de zones de danger impossibles à protéger techniquement,
l’employeur doit faire en sorte
que seuls les travailleurs autorisés
puissent y accéder.
Les plateformes
élévatrices
mobiles de
personnel (PEMP)
permettent
d’effectuer des
travaux en hauteur
de manière
ponctuelle ou non
dans des situations
délicates.
À SAVOIR
La notion de faute inexcusable de plus en plus
invoquée
Jusqu’en 2003, la faute inexcusable se définissait comme une faute « d’une gravité
exceptionnelle ». Depuis, elle est souvent invoquée notamment lors d’accidents de
chutes de hauteur. La faute inexcusable de l’employeur correspond au manquement
de ce dernier à son obligation de sécurité de résultat, notamment révélé par un
accident du travail ou une maladie professionnelle. L’employeur aurait dû avoir
conscience d’un danger et n’a pas pris les mesures nécessaires pour le prévenir.
L’exemple de ce dirigeant de petite entreprise illustre cela. Un couvreur briochin a
trouvé la mort en chutant d’un échafaudage de 4,5 m de haut. Au moment des faits
les gendarmes ont constaté un taux d’alcool d’1,92 g. Son patron comparaissait le
17 mars 2011 devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour « homicide
involontaire et manquement à une obligation de sécurité » car le matériel de
chantier n’était pas conforme à la législation : échafaudage ouvert à l’extérieur,
distance par rapport au mur non réglementaire. De plus, l’ouvrier n’avait pas suivi
de formation pour monter un tel échafaudage. Pour ces faits de négligence, le
patron a écopé d’une amende de 2000 euros et devra verser 16 000 euros de
dommages et intérêts aux deux enfants majeurs du défunt.
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
16 | Réglementation |
JURISPRUDENCE
JURISPRUDENCE
Prison ferme suite à
un accident du travail
mortel
Infraction à la réglementation sur la sécurité des travailleurs
TRIB. CORRECT. LAON. 9 FÉV. 2012
Un chef d’entreprise est condamné à
3 ans de prison dont 2 ferme pour
violation délibérée d’une obligation
de sécurité ou de prudence dans le
cadre du travail, suite au décès d’un
salarié qui travaillait à la rénovation
d’une toiture en l’absence de toute
protection collective et individuelle
et a chuté d’une hauteur de 17 m.
© XFrédéric Vielcanet
>>> Pour les travaux temporaires, le
Code du travail insiste sur la responsabilité de l’employeur (voir
jurisprudence ci-contre). Pour
que le travail en hauteur soit exécuté en sécurité lorsque le risque
existe, celui-ci devra prendre des
mesures fondées sur les principes généraux de la prévention,
à savoir éviter les risques et les
évaluer quand ils ne peuvent être
évités. À défaut de supprimer le
risque, le décret indique, en effet,
En ultime recours, des mesures de
protection individuelle peuvent être
prises.
ARRÊT DE LA CHAMBRE CRIMINELLE DE LA COUR DE CASSATION DU 11 MAI 2010 – N° 09-87233
Un gérant fait travailler sur un chantier deux salariés à des travaux en hauteur sur un échafaudage
dépourvu de garde-corps alors que ceux-ci étaient pourtant prévus au PPSPS. L’inspection du travail dresse
un procès-verbal car aucune protection collective n’était mise à disposition. Le gérant de l’entreprise est
condamné pour infraction à la réglementation sur la sécurité des travailleurs. Le gérant de l’entreprise
forme un pourvoi en cassation car selon lui les articles R4323-77 et R4323-60 du Code du travail sont
d’interprétation stricte. Selon le dernier de ces textes les dispositifs à mettre en place doivent « permettre
d’éviter une chute de plus de 3 mètres », or l’échafaudage étant d’une hauteur inférieure à 3 mètres ils
n’étaient pas obligatoires. La Cour de cassation rappelle que l’article R4323-77 relatif à la sécurité des
échafaudages dispose que les mesures de l’article R4323-59 doivent être mises en place sur un
échafaudage. Cet article dispose : « 1° Soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et
d’une résistance appropriée, placés à une hauteur comprise entre un mètre et 1,10 m et comportant au
moins : a) Une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps ; b) Une
main courante ; c) Une lisse intermédiaire à mi-hauteur. 2° Soit par tout autre moyen assurant une sécurité
équivalente. » Ce n’est que lorsqu’il n’est pas possible de mettre ces mesures en œuvre qu’il doit être fait
utilisation des « dispositifs de recueil souples » mentionnés à l’article R4323-60 pour éviter les chutes de
plus de 3 mètres. La Cour de cassation maintient donc la condamnation du gérant pour infraction à la
réglementation sur la sécurité des travailleurs.
Lire le texte de l’arrêt sur www.legifrance.gouv.fr
que les travaux doivent être réalisés à partir d’un plan de travail
ergonomique de manière à garantir la santé et la sécurité des travailleurs. Cette même logique de
protection collective va dicter la
mise en place de garde-corps, de
passerelles et d’accès sûrs. Cette
catégorie regroupe un nombre
important d’équipements. Leur
choix dépend de la nature du travail et de la hauteur d’intervention. L’évaluation du risque permet, en outre, d’orienter ce choix.
Des installations intégrées à
l’ouvrage
Le Code du travail présente également les installations permanentes comme la référence pour
la réalisation de ces travaux. La
prévention des chutes de hauteur
est assurée en premier lieu par des
garde-corps intégrés ou fixés de
manière sûre, rigides et résistants.
En cas d’impossibilité, des dispositifs de recueils souples seront
installés pour éviter une chute de
plus de 3 mètres.
À défaut, des mesures de protection individuelle sont mises en
place : systèmes d’arrêt de chute
empêchant une chute libre de plus
d’un mètre ou limitant, dans les
mêmes conditions, les effets d’une
chute de plus grande hauteur, les
points d’ancrage, les dispositifs
Prévention btp – Numéro spécial 159 –Décembre 2012
d’amarrage et les modalités d’utilisation des équipements étant
précisés dans une notice. Dans ce
cas, le travailleur ne doit jamais
rester seul afin d’être secouru
rapidement.
Par ailleurs, le Code du travail limite fortement, de façon générale,
l’utilisation d’échelles ou d’escabeaux et précise les conditions
dans lesquelles il est possible de
recourir au travail à la corde. Il indique notamment que l’échelle est
un moyen d’accès et non un poste
de travail.
Enfin, des mesures de protection
spécifiques sont prévues comme
l’obligation de signalisation avec
interdiction d’accès ou l’obligation de protection des ouvertures
donnant sur le vide, des puits, des
trémies par des garde-corps temporaires… Q
Des dispositions propres aux
échafaudages
Le montage et le démontage en sécurité des échafaudages
doivent être réalisés par des travailleurs formés et sous la
responsabilité d’une personne compétente. Notice, plan de
montage et notes de calcul sont à la disposition des travailleurs.
Les éléments constitutifs doivent être d’une solidité et d’une
résistance appropriées. La stabilité, la résistance et les
ancrages doivent être adaptés à l’usage. La charge admissible
doit être affichée sur l’échafaudage et les planchers.
| 17
LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE PRÉVENTION
LES NOUVELLES RECOMMANDATIONS
MAÎTRES D'OUVRAGES,
MAÎTRES D'ŒUVRE,
COORDONNATEURS SPS,
ENTREPRISES
1
Éviter les risques.
2
Évaluer les risques qui
ne peuvent pas être évités.
3
Combattre les risques
à la source.
NON
4
ENTREPRISES
5
NON
OUI
Tenir compte de l'état d'évolution
de la technique.
7
OUI
Adapter le travail de l'homme, en particulier
en ce qui concerne la conception des postes
de travail, ainsi que le choix des équipements
de travail et des méthodes de travail et de
production, en vue notamment de limiter le
travail monotone et le travail cadencé et de
réduire les effets de ceux-ci sur la santé.
6
AVEC
SOLVANT
COORDINATION SPS
DT – DICT
PLANNING TRAVAUX
NON
SANS
SOLVANT
OUI
Remplacer ce qui est dangereux
par ce qui n'est pas dangereux ou
par ce qui est moins dangereux.
Planifier la prévention en y intégrant,
dans un ensemble cohérent, la technique,
l'organisation du travail, les conditions de
travail, les relations sociales, l'influence
des facteurs ambiants, des plannings
appropriés.
9
8
OUI
Prendre des mesures de protection collective
en leur donnant la priorité sur les mesures
de protection individuelle.
ENTREPRISE
© Placide
Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
Pour que le travail en hauteur soit exécuté en sécurité, l’employeur devra prendre
des mesures fondées sur les principes généraux de la prévention, à savoir fournir des
équipements de travail appropriés (examen d’adéquation) et former le personnel à
l’utilisation de ces équipements.
Prévention du risque de chute lors de la
conception et de l’utilisation des bâtiments
De par leur conception, les bâtiments et leurs équipements doivent permettre le
nettoyage sans danger des surfaces vitrées, en façade ou en toiture, en donnant la
priorité, chaque fois que possible, aux solutions de protection collective (article
R4214-2 du Code du travail).
Après la construction ou l’aménagement de bâtiments, le maître d’ouvrage doit
remettre au chef d’établissement un dossier de maintenance des lieux de travail,
comprenant notamment les dispositions prises pour le nettoyage des surfaces
vitrées en élévation et en toiture, l’accès en couverture, les moyens d’arrimage et de
stabilité des échafaudages ou des nacelles, les travaux d’entretien intérieur (article
R4211-3). En cas de coordination de chantier, ce dossier de maintenance fait partie
du dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (article R4532-96).
Ces recommandations, consultables sur Internet, n’ont pas de
caractère réglementaire. Elles définissent les bonnes pratiques
proposées aux professionnels pour prévenir les risques liés à
leur activité.
QLa recommandation R408 « Montage, utilisation et
démontage des échafaudages de pied » annule et remplace la
recommandation R279 du 9 juillet 1986. Elle a pour but de
favoriser une mise en œuvre efficace des mesures législatives
ou réglementaires concernant le montage, l’utilisation et le
démontage des échafaudages de pied (sauf les échafaudages
« tubulaires » à structure composée uniquement de tubes et
colliers). Les points abordés sont l’utilisation de planchers
préfabriqués et, ponctuellement, de planchers bois, la
formation des opérateurs, la réception de l’échafaudage avant
son utilisation. Parmi les annexes figurent les référentiels de
compétence des personnels chargés de la conception,
responsables du monteur, de la réception et maintenance, des
utilisateurs, ainsi que l’exemple de notice descriptive à
compléter par les prescripteurs.
QLa recommandation R457 (10/05/2011) « Prévention
des risques liés au montage, au démontage et à l’utilisation des
échafaudages roulants » rappelle les dangers et les risques
rencontrés lors du montage, de l’utilisation et du démontage des
matériels (chute de hauteur, chute d’objets, effondrement ou
renversement de l’échafaudage, électrisation et électrocution).
Elle indique les principales mesures de prévention à mettre en
œuvre lors du choix du matériel, son installation et ses
conditions d’utilisation. La vérification du savoir-faire et des
compétences des opérateurs est prise en compte dans la maîtrise
de ces risques, et un référentiel de compétences monteur,
vérificateur et utilisateur est joint en annexe du texte.
QLa R446 (14/05/2009) sur la « mise en œuvre des filets de
sécurité en grandes nappes » a pour objet de favoriser une mise
en œuvre efficace des mesures législatives ou réglementaires en
vigueur. Elle vise à réaliser la protection des travailleurs contre
les conséquences des chutes de hauteur, soit lors du montage/
démontage de charpentes, soit lors de travaux et/ou
d’interventions sur couvertures, par exemple. Elle a également
pour objet d’assurer la sécurité des opérateurs qui installent,
déplacent ou déposent les filets. Elle ne traite pas des protections
périphériques qui doivent accompagner les filets de sécurité.
QLa R464 sur la « prévention des risques dus à l’utilisation des
plates-formes de travail en encorbellement » a été adoptée le
24 avril 2012 par le Comité technique national du bâtiment et des
travaux publics. Celle-ci rappelle le choix d’équipements
conformes à la norme NF P 93-351, la recherche d’un ceinturage
complet du bâtiment, la conception du plan de calepinage, les
points de contrôle à la mise en place de la plateforme de travail
en encorbellement (PTE), les vérifications journalières et, pour
chaque remise en service, les référentiels de compétences
requises des intervenants. Un exemple de convention de mise à
disposition de PTE à une tierce entreprise est présenté en annexe.
QLa R433 (26/11/2007) sur l’« exploitation des platesformes suspendues motorisées » rappelle l’interdiction d’utiliser
des plateaux à moufles (décret 98-1084 du 5 déc. 1998). Parmi les
critères d’utilisation sont décrites les conditions d’installation,
d’utilisation et de repliement, l’analyse des contraintes de site, la
mise en œuvre du système de suspension, la compétence des
opérateurs, la formation et l’attestation et, enfin, les vérifications
sont rappelées : examens et épreuves à prévoir avant la remise
en service et la périodicité selon les conditions d’utilisation.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
DR
DR
DR
DR
Infrastructures | 19
19 Infrastructures
22 | Travaux en site fluvial ou
maritime
20 | Terrassements-fondations
22 Rives de fleuve, quais de port, bords de digues
20 Pieux forés ou tubés
20 Fouilles en puits ou en rigoles
22 | Intervention sur collecteur
EU-EP (eaux usées-eaux pluviales)
21 Pose de palplanches
22 Bouches de sortie d’égout
21 | Fouilles en tranchées
21 Franchissement de tranchée
21 Circulation à proximité d’une fouille en tranchée
EN CHIFFRES
QTerrassement :
59 599 salariés
570 accidents du travail
QConstruction et entretien
des lignes électriques et
de télécommunications :
L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des
équipements de travail servant au levage et des équipements de
travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins
impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de
conduite.
La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à
l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements
de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en
compte pour certains appareils.
26 847 salariés
292 accidents du travail
QTravaux urbains et travaux
d’hygiène publique :
49 963 salariés
442 accidents du travail
Source : CNAMTS – 2009
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
20 | Infrastructures |
Terrassements-fondations
Cette barrière permet de délimiter facilement toutes zones
dangereuses telles qu’une ouverture de canalisation
ou un trou provisoire dans la chaussée, ou empêcher
simplement le passage. Les articulations sont montées sur
rivets. Elle est dotée de quatre faces et quatre montants
stables avec une
face ouvrante
verrouillable
en option.
(Metalic)
>> Pieux forés
ou tubés
DR
Pour la réalisation
de fosses enterrées,
la solution
consiste à placer
un blindage pour
maintenir le terrain
et permettre
aux opérateurs
d’accéder en fond
de fouille afin de
coffrer et ferrailler
les cuvettes
d’ascenseur. Des
garde-corps de
1 m à 1,10 m de hauteur prolongent le blindage hors de la
fouille afin de prévenir toute chute accidentelle.
((Thyssen)
(T
DR
DR
DR
Barrière de chantier
en tube de 28 mm,
longueur 1,5 mètre.
(Batisec)
RD
Les fondations par pieux BA sont réalisées au moyen d’une tarière. Il
existe deux types de pieux : les pieux tubés, qui demandent un forage
dans un tube provisoire de maintien du sol, et les pieux forés. Ceux-ci
sont réalisés avec une tarière creuse par laquelle est injecté le béton. Les
diamètres des forages vont de 0,30 à 0,90 mètre. Il faut donc protéger par
obturation les excavations réalisées dans le terrain ou, a minima, signaler
la présence des ouvertures dans le sol par la mise en place de barrières
métalliques extensibles. La présence de trous forés sur une plateforme
présente un danger pour les salariés qui peuvent tomber dans ceux-ci.
Diverses solutions de barrières mobiles existent pour y remédier.
Barrière pliable télescopique
carrée en acier laqué rouge/
blanc. Disponible en deux
formats : 1 000 × 1 000 mm,
poids : 11 kg et 1 000 ×
2 000 mm, poids : 20 kg.
Elle a l’avantage de pouvoir
s’adapter à différentes
dimensions, est facile à
ranger et peu encombrante.
(Batisec)
Fouilles en puits ou en
rigoles
DR
>>
Le blindage de la
fouille peut être réalisé
avec des palfeuilles
maintenues par une
ou plusieurs ceintures.
L’arase supérieure du
rideau dépassera la
plateforme d’un mètre
afin de retenir les
opérateurs du chantier.
(Chasi)
Les puits sont des fondations de section importante réalisées dans
des terrains de faible résistance. Elles servent à transmettre au « bon
sol » les charges et surcharges de l’ouvrage qu’elles devront supporter.
Pour cela, des massifs en gros béton sont réalisés mécaniquement avec
des pelles de terrassement. L’accès du personnel en fond de puits est
proscrit, à moins qu’un blindage de fosse soit en place. Car, pendant
la réalisation de ces fondations, les compagnons circulent à proximité
et peuvent à tout moment tomber. La mesure de prévention consiste
à signaler les ouvertures dans le sol par la mise en place de barrières
métalliques extensibles ou prolonger les blindages par des garde-corps.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Sur PreventionBTP.fr
– Fonçage de palplanches, fiche prévention
D2 F 02 10, OPPBTP
– Terrassements en sous-œuvre et fondations,
fiche prévention D2 F 01 09, OPPBTP
| 21
Pose de palplanches
Le Tiltex de PTC est une pince pivotante placée sous les
vibrofonceurs PTC montés sur les pelles hydrauliques.
Elle permet de saisir les palplanches stockées au sol,
puis de les positionner directement sans manipulation
supplémentaire. Une fois le système de verrouillage
enclenché, l’opérateur positionne le vibrofonceur
et la palplanche et démarre le fonçage. Ce dernier
maîtrise l’ensemble
des opérations
nécessaires depuis
sa cabine. (PTC)
Les pinces pour palplanche Levac
sont conçues pour le levage et la
manutention. La préhension est
assurée par un axe venant se fixer sur
le trou de perçage de la planche. La
tenue de l’axe est sécurisée par
un ressort. Le déverrouillage
s’effectue soit par action
manuelle directe soit par une
corde de longueur de 15 mètres.
(Levac)
DR
Dans les terrains marécageux, il
est parfois nécessaire de réaliser
des parois en palplanches.
Celles-ci sont disposées une
par une ; l’opérateur accroche
et juxtapose les palplanches
puis retire la manille de levage
avant l’enfoncement de celle-ci.
Or, cette dernière tâche est bien
souvent laborieuse et implique
l’utilisation d’une échelle
pour retirer la manille, source
d’accident. L'emploi d’accessoires
de levage dotés d’un système
de déverrouillage à distance est
conseillé. Cela supprimera ainsi
les postes de travail provisoires
en hauteur.
DR
>>
>> Franchissement
de tranchée
L’ouverture d’une tranchée en travaux publics pose un
problème de circulation pour aller d’un côté à l’autre. Une
passerelle de franchissement doit être mise en place pour
les compagnons du chantier ou les riverains. Certaines sont,
en outre, conçues pour assurer le passage de véhicules
légers.
DR
Le pack passerelle piétons TP82 comprend deux
plateaux et deux garde-corps. Le plateau antidérapant
est en tôle gaufrée (épaisseur 3 mm) renforcée par
pliage et nervure emboutie. L’autre plateau permet
la mise en place des barrières de chantier. Le passage
des piétons s’effectue en toute sécurité lors du
franchissement des
tranchées. À noter, la
rapidité de mise en place
et de verrouillage des
garde-corps avec les
plateaux, le stockage
des plateaux par
empilage et les plateaux
juxtaposables pour une
largeur de passage plus
importante. (SBC)
>> Circulation à
proximité d'une fouille
en tranchée
La réalisation de fouilles en tranchées pour les réseaux
enterrés demande de prendre des dispositions comme le
talutage ou, plus souvent, le blindage des parois des fouilles
pour prévenir l’éboulement des parois, l’aménagement
d’accès périphérique et la mise en place de garde-corps de
protection au droit des fouilles.
Ce blindage à tiroirs est conçu pour améliorer les
conditions de travail : les panneaux sont constitués
de huit tiroirs coulissants afin de laisser le passage
à un réseau existant.
La manutention de
ces tiroirs est réalisée
avec une pince de
levage à palplanches.
Des garde-corps sont
fixés de chaque côté du
blindage et un guide
d’échelle standard peut
être placé sur l’un des
huit tiroirs pour monter
ou descendre dans le
blindage. (Larmure)
DR
Fouilles en tranchées
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
>>>
DR
système composé de pinces, supports de potelet de
garde-corps, placées sur les panneaux de blindage,
de s’adapter aux exigences du chantier et de retenir
une personne qui perdrait l’équilibre. Les lisses seront
constituées
de tubes en
acier au lieu
de planches
en bois.
(ES Verbau)
Travaux en site fluvial
ou maritime
>> Rives de fleuve, quais
de port, bords de digues
Afin de réduire le risque de chute lors de
la descente dans l’ouvrage, la Sade CGTH
a mis en place de nouvelles crosses dotées
d’un point d’ancrage. Pour s’assurer de
leur résistance, les crosses ont subi des essais
statiques et dynamiques. Elles sont donc utilisées
comme points d’amarrage des stop-chutes qui
servent à sécuriser la descente du personnel.
Chaque opérateur intervenant dans l’ouvrage
porte un harnais de sécurité antichute, qu’il
relie à l’enrouleur antichute lors des montées et
descentes dans le collecteur. Un tampon grillagé
est installé pour obturer le regard, permettre
d’éclairer la chambre du regard et faciliter l’accès
sans avoir à manœuvrer le tampon fonte d’origine.
(Sade CGTH)
Intervention sur collecteur
EU-EP (eaux usées-eaux pluviales)
>> Bouches de sortie
d’égout
Quel que soit le type d’ouvrage à réaliser en site fluvial
ou maritime, les opérateurs sont exposés à des risques
de chutes à l’eau dus à l’instabilité des plateformes de
travail et à la présence de sols glissants. Il est nécessaire
d’installer des protections collectives constituées de gardecorps formés de lisses et potelets fixés sur les plateformes,
de garde-corps sur corps-morts et de bastingages avec des
câbles tendus sur des chandeliers pour les engins flottants.
Des échelons adaptés pour les regards en BA
peuvent être mis en place selon plusieurs
méthodes de fixation. La crosse escamotable
de regard permet d’accéder depuis le niveau
de surface aux premiers échelons. La canne
(coulissante et reposant en position basse
du tampon) est fixée sur les deux échelons
supérieurs. (Baekelite)
Une variante de la crosse à double montant qui
permet une préhension plus ergonomique pour
l’accès ou la sortie des regards. (MSU)
DR
DR
Les équipements flottants (dragues, pontons,
barges, etc.) impliquent l’installation de protections
collectives contre les chutes réalisées avec des
dispositifs pouvant retenir une personne qui perdrait
l’équilibre sur les bords d'un plan d’eau. Ces protections
sont constituées par des garde-corps composés de
lisses et potelets fixés
sur les plateformes
ou par des gardecorps installés sur
corps morts ou sur un
bastingage avec des
câbles tendus sur des
chandeliers pour les
engins flottants.
Les accès et sortie dans les chambres des regards exposent
les opérateurs et les piétons aux chutes. La solution
consiste à installer des équipements dédiés : barrière
périphérique, canne d’accès et enrouleur antichute à rappel
automatique. Chaque intervenant doit porter un système
d’arrêt de chute. Enfin, signaler et protéger les regards
situés sur la voie publique au moyen de barrières.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
>>> La protection collective rapportée permet, à l’aide d’un
DR
22 | Infrastructures |
Sur PreventionBTP.fr
Travaux en égouts – Hygiène et sécurité des
personnels d’exploitation et d’entretien.
Fiche prévention D3 F 06 10, OPPBTP
>>>
24 | Infrastructures |
Critères de choix d'un équipement de travail en hauteur
Matériel adapté pour des interventions
ponctuelles isolées
PRÉCAUTIONS
Portance du sol
Vitesse limite du vent
admise
Risques aériens
Lignes électriques
Entraits de poutres
Chemins de câble
Luminaires
Canalisations
Risques au sol
Caniveaux
Trémies
Bordures de dalle
Charges admissibles
Matériel adapté pour l'exécution de travaux
dans un plan sensiblement horizontal
Matériel adapté pour l'exécution de travaux
dans un plan sensiblement vertical
Matériel adapté pour l'exécution de travaux
sur le pourtour d'un volume
Conditions de travail appropriées
40 m
Conditions de travail restreintes
Conditions de travail contraignantes selon le cas
Matériel a priori non adapté
12 m
Machines plus
spécifiques
Machin
spécifi
Large gamme
de machines
Large g
de mac
24 m
Autres fabrications
au-delà
(voir notice et/ou
note de calcul)
Autres fabrications
au-delà
Norme et notice
jusqu'à 8 m
Norme et notice
jusqu'à 12 m
8m
2,50 m
Norme => 1,50 m
Échelles
et autres
Norme => 2,50 m
NF P 93-353
NF P 93-352
NF EN 1004
NF EN 1004
Plateforme
individuelle
roulante légère
(PIRL)
Plateforme
individuelle
roulante
(PIR)
Échafaudage
roulant
extérieur
(MDS)
Échafaudage
roulant
intérieur
(MDS)
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
NF EN 280
Charge admissible
500 kg à 1 t
NF EN
Charges ad
230 kg 450 kg -
Plateforme
élévatrice mobile
de personnes à
ciseaux
Platef
élévatric
de perso
bras dé
| 25
120 m
103 m
Gammes
exceptionnelles
Note de calcul
et plan de montage
et démontage
établis par des
personnes
compétentes
60 m
forme
e mobile
onnes à
éporté
Système de
guidage
obligatoire à partir
de 40 mètres de
hauteur
Nécessite un
autre équipement
pour montage et
démontage en
sécurité
24 m
Gammes de
hauteurs
classiques
NF EN 280
Charges admissibles
VL = 200 kg/2 pers
PL = 600 kg/4 pers
Plateforme
élévatrice mobile
sur porteur
(VL-PL)
Norme et notice
jusqu'à 24 m
Sans systèmes de
guidage pour
hauteur inférieure
à 40 mètres
15 m
Montage en
sécurité ou
avec PEMP
Hauteur libre sans
amarrage suivant
notices fabricants
Nécessite fortes
manutentions sur
terrasse protégée
NF EN 1808
Charges admissibles
265 kg/2 pers
365 kg/3 pers
Plateforme
suspendue
motorisée
(Echaf. volant)
NF EN 12810
NF EN 12811
NF P 93-354
NF EN 1495
Charges admissibles
1 à 4 t selon
abaques fabricant
Échafaudage
de pied
(MDS)
Échafaudage
sur consoles
suspendues
Plateforme
motorisée
sur mâts
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
© Placide
N 280
dmissibles
- 2 pers
- 3 pers
Amarrage des
mâts suivant
notice du fabricant
(6 à 8 m)
Gammes de
grandes hauteurs
es plus
fiques
gamme
chines
Nécessite des
techniques
particulières pour
montage et
démontage en
sécurité
(techniques
d'accès et de
positionnement
notamment)
26 | Infrastructures |
Fondations spéciales
Paroi moulée et barrettes
Utilisée pour réaliser des murs de
sous-sols enterrés (en zone urbaine),
la technique de fondations avec paroi
moulée et barrettes nécessite la mise
en œuvre d’équipements imposants,
tels que grues à flèche treillis, bennes
preneuses à câble ou hydraulique,
hydrofraises ainsi que de nombreux
camions pour les bétons et les déblais.
Pour optimiser cette méthode, une
organisation réfléchie doit permettre
d’éviter les risques principaux de
heurts avec les engins, de chutes
de plain-pied ou de chutes dans les
excavations réalisées.
RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FERON / PASCAL GARROUSTE.
Le plan d’installation de chantier
À l’aide de croquis, le plan d’installation décrit l’organisation matérielle
du chantier. Il situe l’ouvrage à réaliser, indique l’implantation de
la centrale de fabrication et de traitement de la boue de forage
(bentonite), des silos de stockage, les voies de circulation des
camions déblais et toupies de béton. Il permet d’implanter les tuyaux
d’amenée et d’aspiration de la boue, la zone dédiée au montage
des armatures et celle prévue pour les installations d’hygiène.
Chutes de hauteur
À l’avancement de la murette-guide qui implante avec précision le tracé
de forage, des fourreaux acier sont disposés dans le béton des murettes,
de façon à recevoir des potelets garde-corps avec lisses métalliques.
Ces protections collectives retiendront tout opérateur qui pourrait
perdre l’équilibre et tomber dans les panneaux remplis de bentonite.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
| 27
Les manœuvres de nombreux engins sur le site favorisent les risques de
heurts. Une personne doit réguler le trafic des camions toupie à béton
et de ceux qui évacuent les terres d’excavation et les déchets des boues.
Des allées dédiées aux piétons conditionnent les opérateurs à l’abri de
ces circulations et des pertes de déblais humides et glissants. Le passage
des tuyaux au sol doit être balisé et protégé avec des ponts pour tuyaux.
Nettoyage et hygiène
L’utilisation de bentonite, mélange d’argile et d’eau qui permet de
stabiliser la paroi forée, rend ces chantiers extrêmement salissants.
Tant pour le matériel que pour les opérateurs. Pour éviter le dépôt de
boue sur la chaussée hors chantier, les camions doivent passer sur un
lave-roues situé à la sortie. Les installations d’hygiène doivent être
équipées de grilles gratte-pieds, lave-bottes à l’extérieur et point d’eau,
puis de douches et d’armoires vestiaires pour les vêtements de travail.
Manutention et EPI
Assemblées sur place, les cages d’armature en acier sont levées à l’aide
d’un palonnier et mises en place dans le panneau délimité par
les murettes-guides. Outre les risques de heurts sur personne, l’évolution
des engins est source de bruit et d’émission de gaz d’échappement.
Les opérateurs sont équipés de casques de chantier, de protections
auditives, de vêtements de protection, de cirés, de bottes de sécurité.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Illustration Logomotif
Circulations des engins et des personnes
DR
DR
DR
DR
| Travaux sur toiture| 29
29 Travaux sur toiture
35 | Intervention sur toitures en
matériaux fragiles
30 | Interventions sur toitures inclinées
35 Mise en œuvre des filets de recueil
30 Accès et circulation sur toitures
38 Réalisation de couverture en fibres-ciment
30 Travaux en milieu urbain
39 Circuler et travailler sur les toitures en fibres-ciment
31 | Interventions sur toitures-terrasses
31 Travaux à l’égout
31 Circulations à proximité des lanterneaux
32 Travaux à proximité des lanterneaux existants
33 | Protection périphérique collective
contre les chutes en terrasse
33 Rives de toitures-terrasses
34 Pose des bacs sur charpente
34 Passerelle de franchissement d’obstacles
EN CHIFFRES
QPeinture, plâtrerie,
vitrerie (associées) :
40 187 salariés
292 accidents du travail
QCouverture, plomberie, sanitaires :
L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des
équipements de travail servant au levage et des équipements de
travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins
impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de
conduite.
La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à
l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements
de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en
compte pour certains appareils.
26 664 salariés
547 accidents du travail
QTravaux d'étanchéité :
12 420 salariés
186 accidents du travail
Source : CNAMTS – 2009
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
30 | Travaux sur toiture |
Interventions sur toitures inclinées
>> Accès et circulation sur toitures
DR
Fixer une échelle plate sur un toit avec une
« esse » pour un couvreur peut paraître un jeu
d'enfant, mais pour certains professionnels
(électricien, plombier, antenniste), il en est tout
autrement. En prenant en compte le fait qu'une
gouttière n'est pas conçue pour supporter une
échelle, d'autres solutions existent.
DR
Protecmac est un équipement qui s’installe facilement et
rapidement sur la plupart des échelles et qui maintient
une échelle en tête. La barre stabilisatrice assure à celle-ci
une meilleure assise et empêche le basculement. La pince
de serrage facilite son adaptation aux couvertures ne
permettant pas la pose d’un dispositif de fixation. Elle
évite ainsi le glissement latéral de l’échelle, ainsi que son
renversement vers l’arrière, qui pourrait occasionner
une grave chute des opérateurs au moment de l’accès à la
toiture. (Macc)
L’échelle plate de toit en aluminium
Klipeo assure l’ascension sur toutes
les toitures, à l’exception des tuiles
canal ou des plaques ondulées. Cette
échelle est composée d’éléments de
1 mètre et 1,50 mètre qui s’assemblent
par simple clippage. Ils permettent des
combinaisons de longueur tous les 50 cm
avec des échelons antidérapants tous les
33 cm. La mise en place est facilitée par
deux roulettes de Ø 10 cm fixées sur le
crochet de faîtage assurant le maintien
provisoire de l’échelle sur la toiture. Cet
équipement permet aux intervenants
de se déplacer plus facilement sur la toiture sans briser
des ardoises ou des tuiles. L’échelle est dotée d’embouts
latéraux et de semelles d’appui en caoutchouc qui
améliorent la prise et protègent le revêtement de toit. Sur
les toitures en matériaux fragiles, l’utilisation de chemins
de circulation est indispensable. (Tubesca-Comabi)
>> Travaux en milieu urbain
Les échafaudages sur consoles comportent trois modes de
fixations normalisées : par ancrage traversant ou scellé, par
crosse reprise sur panne sablière* ou par élingue amarrée
à la charpente. Les planchers en aluminium (largeur de
0,30 m, extensible à 0,60 m) sont coulissants pour s’adapter
à l’entraxe des consoles de 2 mètres maximum. Des consoles
d’angle permettent d’assurer une continuité des planchers
et des garde-corps dans les angles des bâtiments. Les
garde-corps sont constitués par des lisses métalliques
doublés d’un filet de sécurité. Les garde-corps d’about alu
permettent de protéger les extrémités des plateformes.
La mise en œuvre de ces échafaudages doit être réalisée à
partir d’une PEMP et en suivant les instructions de montage
du fabricant. (Dimos)
* Ce dispositif de fixation exige, pour chaque console, l’ajout d’une élingue de
sécurité fixée à la charpente ou à un point solide de la construction.
DR
Pour réaliser des travaux de couverture sur
un pavillon ou un immeuble, l’échafaudage
sur consoles suspendues permet d’aménager
des plateformes de travail à l’égout de
la toiture sans empiéter sur le sol. Une
méthode courante en milieu urbain, sur les
immeubles de grande hauteur ou lorsqu’il
n’est pas possible, techniquement, de prendre
appui directement sur le sol. Toutefois, cet
échafaudage suspendu nécessite des points
d’arrimage solides, une installation sérieuse
et le respect des instructions du fabricant.
Il arrive encore assez souvent que des
couvreurs soient entraînés par la chute de
ces échafaudages causée par la rupture des
ancrages, des plateaux non fixés, etc.
Sur PreventionBTP.fr
Guide de sécurité pour les travaux de couverture,
réf. F1 G 04 10, OPPBTP.
Les échafaudages de service – Les échafaudages légers
de couvreurs, réf. B2 F 04 09, OPPBTP.
Couvreur – Livret du nouvel arrivant, réf. F1 G 02 09,
OPPBTP.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Réglementation
– Arrêté du 21 décembre 2004
– Décret du 1er septembre 2004
Info normes
Norme NF P 93-354
Norme NF EN 13 374 classe C
| 31
>> Travaux à l’égout
Réglementation
Recommandation R407 CNAMTS
Avertissement
L'échafaudage devra être vérifié avant d'être mis en
service par une personne compétente.
DR
Pour aménager une plateforme de travail en bas de versant
d’une couverture, les équipements de travail en hauteur
généralement utilisés sont les échafaudages sur consoles
suspendues. La pose des consoles est souvent laborieuse
pour les compagnons. Il faut les hisser en haut des façades
et les fixer, installer les planchers parfois constitués de
bastaings 5 × 15, puis installer les protections collectives.
Préférer un échafaudage de pied à montage et démontage
en sécurité (MDS) qui permet de réaliser rapidement et sans
risque une plateforme de travail de grande longueur et
capable de retenir la chute d’une personne à partir du toit.
Cover 200 est un échafaudage composé d'une plateforme de 15 ou
18 mètres de longueur montée sur deux sapines de 3 mètres de large.
Les sapines permettent un
accès en toute sécurité à la
plateforme et garantissent
l’accès dans des conditions
adaptées d'un point de vue
ergonomique. Elles permettent
de porter rapidement secours
à toute personne en difficulté
et d’assurer l’évacuation en
cas de danger imminent, selon
l’article R4323-67 du Code
du travail. Pour installer les
planchers sur le pont depuis le
niveau inférieur, Comabi a développé un système innovant de mécanisme
niism
sme
roulant. La plateforme est conçue pour supporter des matériels et des
personnes, mais aussi pour recueillir celles qui pourraient chuter du
toit. La notice d’instructions du fabricant précise les points d’ancrage à
installer et la résistance minimale de ceux-ci. (Comabi)
Interventions sur toitures-terrasses
>> Circulations à proximité des lanterneaux
Les toitures-terrasses comportent des zones éclairantes
pour les couloirs et les cages d’escalier. Ces zones sont
constituées par des lanterneaux fixes ou ouvrants avec
une coupole en matériau polymère de synthèse, dont
les caractéristiques varient d’un polymère à l’autre. Les
chutes de hauteur relevées à partir des toitures-terrasses
attestent de la fragilité de ces coupoles. Certains polymères
– polychlorure de vinyle (PVC), polycarbonate (PC),
polyméthacrylate de méthyle (PMMA) – résistent mieux
aux UV ; néanmoins, leur résistance s’estompe au bout de
quelques années. Pour garantir leur robustesse au passage
d’une personne, ces équipements doivent pouvoir résister
à un choc de 1 200 joules et être équipés d’un dispositif de
recueil type grille antichute ou barreaudage, qui assure en
même temps le rôle de grille anti-intrusion.
Les lanterneaux Ecolux, fixes ou ouvrants, comprennent
une grille mobile Ecodis de 1 200 joules garantie 10 ans,
retardatrice d’effraction, et d’un capot en polycarbonate
alvéolaire (PCA) opalescent d’épaisseur de 10 mm, qui
résiste à l’essai dynamique de 1 200 joules, non garanti
dans la durée. En version standard, ce lanterneau dispose
d’une main courante amovible pour accéder à la terrasse
et d’une barre d’accroche pour l’échelle d’accès. (Ecodis)
Pour aller plus loin
L’essai de résistance à 1 200 joules consiste à vérifier la résistance
d’un matériau à la traversée d’un sac sphéroconique de 50 kg chutant
d’une hauteur de 2,40 m sur un lanterneau.
Les capots de lanterneaux sont réalisés en matériau polymère de
synthèse peu résistant aux UV.
DR
Avertissement
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
>>>
32 | Travaux sur toiture |
>>>
>> Travaux à proximité des lanterneaux existants
Lors des interventions ou de travaux de rénovation des
terrasses, les lanterneaux présentent un danger important
pour le personnel, le vieillissement et l’exposition aux
UV des coupoles ou des plaques transparentes (en
matériau composite ou dérivés plastiques) n’offrant
aucune résistance à la chute d’une personne. Il est donc
indispensable de prévoir, lors de l’étude des travaux à
réaliser, les équipements qui permettront d’assurer une
protection contre les chutes.
DR
En raison de la fragilité des parties
éclairantes des lanterneaux, une des
solutions consiste à installer une
protection lestée par des plots béton,
qui ne nécessite aucun perçage dans
l’étanchéité de la terrasse. Un portillon
est fourni pour faciliter les circulations.
Cette protection permet également la mise
en conformité de l’accès aux toituresterrasses.
(Somain Sécurité)
Ce système de protection antichute sur lanterneaux
offre deux réponses aux risques de chute de hauteur.
Il s’agit, tout d’abord, d’un filet antichute placé sur
le lanterneau pour éviter la chute au travers de
celui-ci. Ensuite, ce filet possède en périphérie une
sangle d’ancrage en polyamide pour l’amarrage d’un
système d’arrêt de chute utilisé par un opérateur. Il est
conforme aux normes EN 795 Classe B et EN 1263-1
(filet de sécurité). (Cleas Protection)
Avertissement
DR
Les filets sont sensibles aux UV ; ils doivent
donc être stockés à l’abri de la lumière. Les
fabricants garantissent leur résistance
pendant un an. Passé ce délai, des mailles
d’essai devront être testées afin de garantir
leur résistance à la rupture. Trois mailles
d’essai sont fournies avec le filet.
Info normes
Norme NF EN 795
Normes NF EN 1263-1 et -2
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
| 33
Protection périphérique collective
contre les chutes en terrasse
>> Rives de toitures-terrasses
Info normes
Norme NF P 93-355
NF E 35-015
La protection périphérique traditionnelle des chantiers d’étanchéité,
réalisée jadis avec des filets tendus sur des potelets de garde-corps à
pince, présentait quelques dysfonctionnements relatifs à son efficacité
à retenir une personne en cas de perte d’équilibre. D’une part, la
ralingue haute du filet tendu était souvent en dessous de la hauteur
prescrite ; l’entraxe des potelets n’était pas toujours respecté. D’autre
part, un effort horizontal sur la ralingue entraînait sur les potelets un
effet d’essuie-glace qui rendait la protection inefficace. Afin d’adapter
les équipements de protection temporaires aux exigences du décret
2004-9024 du 1er septembre 2004, la Chambre syndicale française de
l’étanchéité (CSFE), avec les professionnels, fabricants et organismes
de prévention, après avoir établi un cahier des charges, a abouti à la
publication de la norme NF P 93-355 qui définit désormais les règles de
conception de mise en œuvre de la protection collective périphérique
des toitures-terrasses avec filets.
DR
Le garde-corps Barrial est une
protection périphérique qui a
l’avantage de pouvoir s’adapter
à différentes toitures-terrasses.
Les modes de fixation (intérieur,
ou dessus du relevé BA, en façade,
sur dalle et sur bac acier) facilitent sa mise en œuvre. La fixation sur
sabot Z chevillé sur le dessus du relevé permet de répondre à la majeure
partie des cas des toitures-terrasses, où les hauteurs des relevés BA
sont insuffisantes pour se fixer à l’anglaise. Le garde-corps Barrial
équipé d’Accrofil permet de répondre à la double exigence de protection
collective permanente des toitures-terrasses inaccessibles ou techniques
et de protection collective provisoire conforme à la norme NF P 93-355
pour un chantier d’étanchéité. (Dani Alu)
Cette protection périphérique temporaire comporte des potelets, bloqueurs de lisses,
emboîtés sur des presses à patins caoutchouc pour améliorer l’adhérence sur le relevé
en BA sans dégrader le support. Les potelets supportent en tête des tubes métalliques
servant de mains courantes rigides et un filet de sécurité de 100 × 100 mm avec ralingue
périphérique de 8 mm. Le filet de sécurité serti d’une ralingue périphérique se fixe
sur la lisse haute. Une plinthe peut être posée sur la lisse si le relevé d’étanchéité fait
moins de 10 cm de haut. La pose de cette protection nécessite d’utiliser un système
d’arrêt de chute amarré sur un point solide de la construction précisé par l’employeur.
(Frénéhard et Michaux)
Info normes
DR
DR
Norme NF P 93 355
Info normes
Norme NF EN 85-015
Norme NF EN ISO 14122-3
Les garde-corps SauvegardBallast se mettent en place sans
fixation mécanique ni percement :
ils sont simplement posés sur
la toiture (plate) au bord du
vide. Leur installation, rapide et
simple, permet de s’adapter aux
formes des façades, voire de les
déplacer facilement. Ce système
est conforme aux normes NF E
85-015 et NF EN ISO 14122-3. Il répond aux exigences de
protection des personnes qui n’ont pas à s’approcher des
rives. (Etanco)
Avertissement
Ces garde-corps autoportants permanents
constituent une bonne solution mais
ne peuvent retenir une personne qui
perdrait l’équilibre. Pour cela, ils doivent
répondre aux exigencesdu référentiel
NF-096 – « Spécifications complémentaires »
qui précise la nature - des essais : par
exemple, force ponctuelle ) de 120 daN,
avec un déplacement maxi) inférieur à
200 mm. Avant de prescrire ou d’utiliser le
garde-corps autoportant, il est nécessaire
de vérifier si leurs autres dispositifs de
fixation mécanique de garde-corps sont
envisageables possibles.
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
34 | Travaux sur toiture |
Pour aller plus loin
« Les filets antichute », Prévention BTP,
n° 148, décembre 2011
Avertissement
Avant chaque mise en service et pendant
l’utilisation des filets, une personne
compétente devra vérifier le bon état de
conservation des filets et des points de
fixation.
Info normes
Toutes les nappes de filets de sécurité
doivent être conformes à la norme
NF EN 1263-1 et identifiées par une
étiquette de marquage portant les
indications suivantes : date de fabrication
et nom du fabricant, type et catégorie
du filet, dimensions et forme des mailles,
dimensions du filet en mètre. Les filets de recueil peuvent
être utilisés pendant un an après leur fabrication.
Au-delà de cette période, ils comportent trois mailles
d’essai référencées au filet. Lors du contrôle, si la maille
possède la résistance voulue, le fabricant adresse un
écusson d’essai avec la référence du filet concerné. Ainsi,
il peut être réutilisé pendant un an. La durée totale de
réutilisation des filets est de quatre années.
(Huck Occitania)
DR
Les filets de sécurité antichute constituent
une protection collective efficace contre les
chutes de personnes. Ils sont utilisés le plus
souvent lors de la réalisation des couvertures
en bacs acier ou en matériaux fragiles sur les
charpentes métalliques ou bois. Les monteurs
peuvent ainsi se déplacer à partir de chemins
de circulation posés sur les pannes, poser puis
fixer les bacs à l’avancement. Les filets doivent
être attachés solidement en sous-face de la
charpente pour recueillir les opérateurs en cas
de chute.
DR
>> Pose des bacs sur charpente
Norme NF EN 1263-1 et 2
>> Passerelle de franchissement d’obstacles
Les toitures-terrasses comportent de plus en plus
d’équipements techniques (centrales de traitement d’air,
extracteurs, climatisation, chaufferie avec panneaux
solaires thermiques, local machinerie ascenseur) qui font
l’objet d’interventions de maintenance et d’entretien. Les
accès et les circulations doivent être sécurisés afin de
permettre aux opérateurs d’atteindre tous ces équipements
techniques. Aussi, des passerelles ou sauts de loup doivent
être installées pour franchir les obstacles (acrotères en
joint de dilatation, traînasses de ventilation, etc.) rencontrés
sur le chemin de circulation balisé en terrasse.
La passerelle de franchissement (saut de
loup) Vectaway® est un équipement de
franchissement d’obstacle. Elle permet
de passer en toute sécurité au-dessus
d’acrotères, de gaines, d’édicules et de
joints de dilatation. (Absolu)
DR
>>>
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
| 35
DR
Le système de saut-de-loup standardisé permet de
franchir facilement, avec une caisse à outils, différents
obstacles, convoyeurs, tuyauteries…, et d’accéder en
hauteur ou sur une zone de travail. Il est conforme à la
norme NF EN 85-015. (Anoxa)
Réglementation
Article L4532-16 (Code du travail concernant le DIUO)
Article R4532-12 (Missions coordonnateurs SPS)
Info normes
Norme NF EN 85-015
Intervention sur toitures en matériaux fragiles
>> Mise en œuvre des filets de recueil
La mise en œuvre des filets de recueil
sur un bâtiment d’élevage en charpente
fermettes nécessite d’installer une nappe
de filet de sécurité à chaque fermette
à partir du camion de livraison. Des
Omégas sont disposés sur l’entrait
de chaque fermette avec un entraxe
inférieur à 2 mètres (notice du fabricant). Une fois la fermette posée sur le bâtiment,,
le filet suspendu est alors accroché à l’aide d’une perche sur les Omégas en attente
placés sur la fermette précédente, et ainsi de suite pour la pose des autres fermettes.
(Dimos)
DR
La pose de filets de sécurité en sous-face d’une charpente
métallique ou bois peut présenter des risques selon le
type de bâtiment, ses dimensions et les natures des sols.
Cette opération est réalisée le plus souvent à partir d’une
nacelle à bras articulé. L’amarrage des filets ne doit
pas être réalisé avec de simples cordelettes nylon mais
avec des cordes d'attache conformes NF EN 1263-2 (type
capacité de résistance et entraxe).
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
36 | Travaux sur toiture |
Des échafaudages pour
les travaux sur toitures
Les travaux sur les façades ou les couvertures
peuvent être sources de dangers tels que les
chutes de hauteur et les effondrements ou
renversements de matériels. Parmi les différents
types d’échafaudages existants pour effectuer ces
tâches, le choix doit prendre en compte les travaux
à réaliser et les risques particuliers liés au site et au
bâtiment (l’examen d’adéquation). Leur montage
et démontage nécessitent des compétences
techniques et une organisation rigoureuse.
Exemple sur un chantier de toitures différentes.
RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON.
Échafaudage de pied
Chaque fois que cela est possible, la mise en place d’échafaudages
à montage et démontage en sécurité (MDS) est recommandée. Dans
le cas contraire, le montage s’effectue avec les EPI appropriés contre
les chutes de hauteur (systèmes d’arrêt de chute NF EN 363). Ces
échafaudages doivent être arrimés à la façade par des ancrages dont
le nombre et la répartition sont donnés par la notice de montage du
fabricant. Ils peuvent être utilisés pour constituer une protection
de bas de versant (surface de recueil). Notez que dans ce cas, les
garde-corps seront doublés avec un filet type U (norme EN 1263-1) et
que le nombre et la résistance des ancrages devront être calculés en
conséquence suivant les instructions du fabricant de l’échafaudage.
Des racks de manutention pour le
stockage
Les différents éléments des échafaudages sont stockés dans
des racks spécialement conçus par les fabricants ou parfois sur
des remorques spécifiques. Ils sont en général prévus pour être
manutentionnés avec un engin de levage de type grue auxiliaire ou
chariot de manutention. Ils peuvent être également empilables pour
le transport et selon la place de stockage disponible sur le chantier.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Échafaudages sur consoles suspendues
Les échafaudages sur consoles installés en bas de versant doivent assurer
une étanchéité parfaite de façon à éviter toute chute d’objet sur un salarié
ou un tiers en pied du bâtiment. Ils sont fixés à la façade par des crosses,
élingues, ancrages traversant la maçonnerie ou par chevilles à scellement
chimique. Dans ce dernier cas, la résistance des ancrages est testée avec
un extractomètre. Dans les autres cas, la notice de montage du fabricant
indique la résistance que le support doit être capable de reprendre.
Échafaudages pour toitures avec brisis
Conçus spécialement pour les toitures avec brisis, ces
échafaudages (ancrés avec chevilles à scellement chimique)
permettent d’avoir deux niveaux de plancher superposés
assurant de bonnes conditions de travail aux opérateurs. L’accès à
l’échafaudage se fait de préférence à l’aide d’une tour escalier.
Montage, démontage et vérifications
Tous les échafaudages doivent être montés et démontés conformément
à la notice de montage et d’utilisation du fabricant avec des
personnels formés, et sous l’autorité d’une personne compétente.
Ils font l’objet d’une vérification initiale de mise ou de remise en
service ainsi que d’une vérification journalière et trimestrielle
permettant de s’assurer de leur bon état de conservation (absence
de déformation, de corrosion ou démontage d’un élément).
Le montage et le démontage des échafaudages sur consoles s’effectuent,
à chaque fois que cela est possible, à l’aide de plates-formes élévatrices
mobiles de personnes (PEMP). Lors de leur utilisation, il doit toujours
y avoir une personne au sol pour guider le conducteur, assurer la
surveillance de l’environnement et alerter les secours en cas de besoin.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Illustration Logomotif
L’utilisation de PEMP
38 | Travaux sur toiture |
>>>
DR
Les filets de sécurité doivent être
fixés à la structure porteuse avec
des points d’ancrage espacés
de 50 mètres maximum. Chaque
point d’ancrage de la charpente doit
supporter une CMU de 600 daN.
Les cordes d’attache utilisées pour
amarrer les filets de sécurité doivent
posséder une résistance à la rupture
de 3 000 daN. Les cordes d’attache
conformes à la norme NF EN 1263-1
possèdent une boucle fermée à une
extrémité et ont une longueur de
2,50 mètres. (Huck Occitania)
La sangle d’attache
de sécurité est
spécialement conçue
pour l’amarrage de
filets sur les ailes des
poutrelles de charpente
métallique. Ce système
est constitué par
deux pinces placées
sur chaque côté de
l’aile de la poutrelle,
serrées par la sangle
et sécurisées par une
boucle de fermeture.
(Huck Occitania)
DR
>> Mise en œuvre des filets de recueil
Avertissement
Les accessoires d’amarrage des filets de sécurité doivent
être contrôlés à chaque utilisation et au minimum une
fois par an par une personne compétente désignée par
l’employeur.
Info normes
Normes NF EN 1263 -1 et -2
>> Réalisation de couverture en fibres-ciment
DR
L’installation d’un
échafaudage sur consoles
sur la périphérie du
bâtiment permet
aux charpentiers de
réceptionner et de fixer les
fermettes en bas de pente
avant de poser la panne
sablière, l’isolation des
rampants, du bandeau, du
closoir et du premier rang de plaques fibres-ciment.
(Rose Eludis/Dimos)
Sur PreventionBTP.fr
– Travaux de couverture en matériaux fragiles –
Protection contre les chutes. Fiche de prévention F1 F02 09
– Travaux de couverture en matériaux fragiles – Pose et entretien.
Fiche de prévention F1 F03 09
– Registre de sécurité, réf. A1 R 10 10
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Au cours de
la mise en
œuvre des
portiques,
les filets de recueil sont fixés à chaque portique à l’aide
d’ancres suspentes boulonnées entre les pièces de bois
moisées. Les filets ont une largeur égale à la travée ce qui
facilite la mise en œuvre de portique à portique avec une
nacelle articulée. (CDEA/SLJ)
Avertissement
Un examen du bon état de conversation des
équipements de travail doit être réalisé à chaque mise
en service et au moins annuellement par une personne
compétente. Les résultats doivent être enregistrés sur le
registre de sécurité.
DR
Les matériels de protection collective contre les chutes de hauteur
que l’on trouve dans le commerce ne sont pas toujours adaptables
aux ouvrages construits dans le domaine agricole. Les charpentiers
couvreurs spécialisés pour ces constructions ont conçu des équipements
permettant la mise en place de plans de travail protégés et des supports
de protection collective contre les chutes.
| 39
>> Circuler et travailler sur les toitures en fibres-ciment
Pour aller plus loin
Guide de sécurité pour les
travaux de couverture,
réf. F1 G 04 10, OPPBTP
DR
Le système Sauvetoit, conçu pour
les toitures en plaque ondulée
(fibres-ciment), permet de réaliser
un chemin de circulation. En
principe, chaque module se pose
depuis le précédent. Les appuis
sont équipés de boudins en mousse
pour rependre la forme des tôles.
Les garde-corps à verrouillage
ver
ve
erro
rr
semi-automatique se relèvent et se
télescopent pour atteindre la hauteur réglementaire.
(Entrepose Echafaudages)
DR
Les matériaux fragiles (fibres-ciments ou plaques translucides) sont
très souvent utilisés pour réaliser les toitures des bâtiments d’élevage,
de certains bâtiments industriels et des salles de sport. Compte tenu de
leur faible résistance à pouvoir supporter des charges, il est fortement
déconseillé de prendre appui directement sur celles-ci. L’utilisation de
chemins de circulation doit être envisagée pendant la réalisation de la
couverture et pour toute intervention de maintenance ou d’entretien.
Le plancher en aluminium Sécuriplac spécial toitures
fibres-ciment a été conçu pour les interventions sur
des toitures en matériaux fragiles, lors de travaux de
sdésamiantage, ou pour remplacer des plaques en fibresciment sans amiante ou pour toute autre intervention de
maintenance de courte durée. (Dimos)
Avertissement
Ces chemins de circulation n’empêchent pas la chute de
l’opérateur en cas de perte d’équilibre. Des filets de recueil
devront être installés en sous-face de la couverture. Si
les filets ne peuvent pas être mis en place, la protection
de l’intervenant devra être assurée par un système d’arrêt
de chute amarré à une ligne de vie installée
provisoirement selon les consignes de l’employeur.
DR
Conçu pour la mise en sécurité permanente des couvertures en
matériaux fragiles, le complexe plaques ondulées fibres-ciment +
Copertec a été testé par le CSTB à 1 500 joules (essai à partir des normes
NP 33 303-2 et NPP 38-505), et ce, quel que soit le type de panne (bois ou
IPN) et de fixation (tirefonds, vis autotaraudeuses, crochets). Le grillage
doit être mis en place entre les pannes en partant de l’égout. Il doit être
fixé avec un contre-liteau de la largeur de la panne pour que la pose des
plaques soit conforme au cahier des prescriptions techniques d’exécution
publié par le CSTB. (Cavatorta France SA)
Avertissement
Depuis l’interdiction d’utiliser les fibres d’amiante dans la fabrication
des plaques fibres-ciment, il a été constaté que certaines d’entre
elles, réalisées avec des fibres cellulose, présentent des signes de
dégradations sérieuses et deviennent très dangereuses.
Info normes
NP 33 303-2 et
NPP 38-505
NF EN 494
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
40 | Solution pratique |
ÉCHAFAUDAGE
Une pose simple
et sans risque
Pour garantir la stabilité de ses échafaudages montés sur les toitures
et mieux répartir les charges sur la structure porteuse, la société
Access Security a opté pour l’utilisation du dispositif Echaftoit.
La mise en place des échafaudages
en pignon d’immeuble à partir
d’une toiture entraîne de nombreuses difficultés. La solution la
plus recherchée vise à utiliser la
couverture existante pour supporter l’échafaudage. Or, cette initiative n’est pas totalement maîtrisée.
Un équipement plus sûr
L’entreprise bourguignonne
Access Security (21) a dû faire face
à une contrainte de taille sur l’un
de ses chantiers. Après une demijournée à essayer de poser les deux
derniers pieds d’un échafaudage
sur un toit en tuiles plates, Marc
Faivre, responsable de l’entreprise
a choisi un nouvel équipement,
l’Échaftoit d’Altrad Mefran. Ce
dispositif permet d’aménager des
passerelles de circulation sur tous
types de toitures, de reprendre
des échafaudages et de répartir
les descentes de charges sur les
toitures. « J’avais observé en démonstration ce système. J’ai appelé
aussitôt le fabricant, lui demandant
s’il était possible de me fournir rapidement deux éléments du dispositif », explique l’entrepreneur. La
principale innovation réside dans
l’intégration des protections latérales pour assurer la sécurité des
utilisateurs. Il propose une interface entre le toit et la plupart des
modèles d’échafaudages fixes. La
double rangée de panneaux accolés le long du pignon avec stabilisateur permet de réaliser un
échafaudage stable. Un système de
verrouillage de faîtage est réglable
en fonction de la pente du toit.
Avec ce mode de construction,
les opérateurs peuvent intervenir
depuis la deuxième rangée de panneaux ce qui constitue une plateforme de travail stable et sécurisée
avec les gardes corps intégrés. La
limite de pente admissible est de
PROFIL
Identité :
Altrad Mefran
Siège social : Florensac (34)
www.altrad.com
Cet échafaudage
sur toiture en
pente, monté
sur le dispositif
Echaftoit, offre
un chemin de
circulation
sécurisé lors des
opérations de
montage et
de démontage.
60°, au-delà des précautions d’arrimages doivent être prises, et le
dispositif validé par un organisme
compétent. Les colliers de serrage
intégrés n’acceptent que des tubes
d’un diamètre égal à 49 mm. Ce système peut être utilisé dans diverses
configurations : circulations en toitures, plates-formes de travail autour de souches de cheminées, ou
encore comme surface de répartition des charges pour le démarrage
d’un échafaudage sur toiture. Par
ailleurs, il préserve la couverture
d’éventuelles dégradations liées à
l’installation d’un échafaudage.
DR
Une installation rapide
Le gain de temps sur le chantier est
important. « En une heure, l’Échaftoit était mis en place », observe
Marc Faivre. Facile et rapide à monter, il est constitué de panneaux
en polyuréthane haute densité
recyclables, une mousse de 40 mm
d’épaisseur en polyuréthane est
collée en sous-face des panneaux
afin de protéger la toiture et augmenter l’adhérence sur le support.
Un logiciel de calcul de descentes
de charges matérialise sur plan les
besoins nécessaires en matériel. À
ce stade, le montage de protections
collectives devient presque un jeu
de construction. Q
VINCENT MOLIARD
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
| Accident | 41
Chute mortelle en reculant
sèche le support au chalumeau. Le
premier travaille le dos tourné à la
façade afin de ne pas mouiller la
surface séchée. En reculant, son pied
heurte le relevé d’étanchéité. Déséquilibré, il ne peut s’agripper au filet
de protection et chute mortellement
d’une hauteur de 32 mètres.
QUE S’EST-IL PASSÉ ?
Le compagnon a perdu l’équilibre
en heurtant le relevé BA situé au bord de la façade.
Attentif au travail qu’il exécutait, le
compagnon a oublié qu’il travaillait au bord de la
façade.
La protection périphérique installée
dans cette zone ne suivait pas rigoureusement
la façade laissant un vide important dans lequel le
compagnon a basculé
Illustration Logomotif
Trois étancheurs exécutent la
rénovation du complexe d’étanchéité
d’une toiture-terrasse sur un
immeuble de 12 étages. Après une
nuit pluvieuse, afin d’évacuer l’eau de
la surface d’étanchéité, l’un d’eux
utilise une raclette en caoutchouc et
une serpillière pendant que le second
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
42 | Accident |
Qu’aurait-il fallu faire ?
Préciser l’impossibilité de fixer efficacement un système de protection
temporaire contre les chutes de personnes sur le relevé périphérique.
Proposer la mise en place d’un système de garde-corps de protection
contre les chutes fixé dans la dalle béton.
Sensibiliser les compagnons à ne jamais travailler dos au vide.
Utiliser une ligne de vie provisoire montée sur un système d’ancre à
corps-mort autoportant.
1
Lors de l’étude des travaux, formuler la réserve auprès
du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre et du coordonnateur
SPS, en précisant l’impossibilité de fixer efficacement un système
de protection temporaire contre les chutes de personnes sur le
relevé d’étanchéité périphérique compte tenu de ses
caractéristiques dimensionnelles.
2
Proposer la fourniture et la mise en place
d’un système de garde-corps de protection
contre les chutes fixé dans la dalle béton au travers du
complexe d’étanchéité avec les différents manchons
– platines exigés par les règles de l’art (terrasse non
accessible au public) sur la périphérie de la terrasse.
3
Sensibiliser les compagnons à ne jamais
tourner le dos au vide ni travailler en reculant,
et rappeler les consignes d’utilisation des systèmes d’arrêt
de chute pendant la pose de la protection collective.
4
Utiliser une ligne de vie provisoire montée
sur un système d’ancre à corps-mort autoportant (aucun
des constituants ne pèse plus de 25 kg), conforme à la norme
NF EN 795, qui permet d’assurer deux opérateurs pendant
la pose du garde-corps fixe en périphérie de la terrasse.
JEAN BUSSENEAU
Illustration Logomotif
Une fois installé, le système de
protection collective protège
l’opérateur pendant les travaux.
Toute ressemblance des faits rapportés dans la présente publication avec des événements ou des personnes ayant réellement existé serait purement
fortuite. Les éléments factuels présentés par la rédaction sont mis en avant dans un seul but pédagogique et leur utilisation serait totalement irrecevable
dans un autre contexte ou dans les desseins d’engager la responsabilité d’acteurs évoluant dans le monde du BTP.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
44 | Élévation |
44 Élévation
65 | Charpente traditionnelle bois
65 Rempannage et pose de pannes
45 | Circulations verticales
45 Les boucles de levage des escaliers préfabriqués
65 | Charpente fermettes
45 Moyen d’accès provisoire à une plateforme
ou à un étage courant
65 Mise en œuvre des éléments
46 Montée ou descente des escaliers
66 |Charpente métallique
46 Amarrage des échelles d’accès
66 Mise en œuvre des éléments, travaux de bardage
47 Moyen d’accès provisoire aux toitures-terrasses
47 | Travaux temporaires exécutés en
hauteur
47 Travaux sur plafond et en cueillie
72 | Travaux d'enduits, d'isolation sur
façade
72 Travaux d'isolation extérieure
72 Travaux sur façades
48 Travaux sur prémurs ou murs à coffrage intégré
48 Élévation en façade de murs en agglos ou en briques
73 | Élévation des façades
50 Travaux sur les baies en façade
73 Maçonnerie voiles en parpaings
46 Travaux sur parois verticales
51 | Circulation et travaux près des
gaines ascenseurs
73 | Travaux en milieu urbain
73 Candélabres et feux de signalisation
45 Baies sur gaines d’ascenseurs
73 | Ouvrages particuliers
52 | Travaux de ravalement sur façades
73 Ravalement des châteaux d'eau
52 Réalisation d’enduits projetés
52 Travaux de peinture et ravalement de façades
58 | Étaiement des ouvrages horizontaux
58 Montage et démontage de l’étaiement
58 Clavetage des poutres BA préfabriquées
62 | Coffrages métalliques verticaux
62 Mise en place des abouts de banches
62 Travaux sur les faces coffrantes grande hauteur
63 Travaux sur panneaux de coffrage verticaux
64 Voiles pignon et façade
64 Interventions sur les passerelles de banches
EN CHIFFRES
QTravaux de charpente en bois
14 175 salariés
397 accidents du travail
QConstruction métallique – montage et
levage :
7 642 salariés
114 accidents du travail
QMétallerie (serrurerie, ferronnerie, portes,
balcons, escaliers, rampes, fenêtre) :
L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des
équipements de travail servant au levage et des équipements de
travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins
impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de
conduite.
La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à
l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements
de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en
compte pour certains appareils.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
41 616 salariés
544 accidents du travail
QPeinture, plâtrerie, vitrerie (associées) :
27 900 salariés
587 accidents du travail
Source : CNAMTS – 2009
| 45
Circulations verticales
>> Les boucles de levage des escaliers préfabriqués
Sur PreventionBTP.fr
Manutention des
éléments préfabriqués
au moyen de boucles
de levage, fiche de
prévention E4 F 01 10
Manutention des
éléments préfabriqués
au moyen de dispositifs
spécifiques, fiche
prévention E4F 02 10
La réalisation des escaliers béton dans un
bâtiment peut être envisagée soit en les coulant
en place, soit avec des escaliers préfabriqués en
usine livrés sur chantier et mis en œuvre avec un
appareil de levage. Si l’on opte pour des escaliers
préfabriqués, il faudra veiller à proscrire les
boucles de levage en fer doux. En effet, lorsque les escaliers sont placés dans le bâtiment,
ces boucles de levage constituent de véritables croche-pieds pour les utilisateurs et
entraînent des pertes d’équilibre et des chutes de hauteur. Il est donc indispensable de
veiller à faire incorporer des ancres de levage, lors de la commande des escaliers. À défaut,
les boucles devront être coupées dès la pose de ces derniers. (Halfen)
DR
Lors de la construction d’un ouvrage, les accès en hauteur sont
indispensables pour les intervenants. Or, ceux-ci sont souvent réalisés
à l’aide d’échelles à l’origine de chutes de hauteur. Selon la fréquence
d’utilisation, il faut donc intégrer les ouvrages définitifs à l’avancement
de la construction pour les cages d’escaliers béton. À défaut, des
escaliers provisoires devront être aménagés. Ces accès doivent
permettre, en outre, une intervention rapide des secours et l’évacuation
en cas de danger imminent (article R4323-67 du Code du travail).
>> Moyen d’accès provisoire à une plateforme
ou à un étage courant
Info normes
Les escaliers de chantier
conformes à la norme NF P 93-522
sont à privilégier pour les accès
et l’évacuation du personnel.
Pour des accès de grande hauteur,
préférer les tours à escalier NF P
93-351 aux échelles à coulisse.
DR
L’escalier provisoire « Inov’esca » est composé
d’une structure en accordéon sur laquelle sont
insérés, de part et d’autre, deux bastaings qui
vont constituer les limons et permettre de
rigidifier l’ensemble. Trois angles d’inclinaison
sont possibles : 30°, 45° ou 60°. De chaque côté,
des potelets métalliques sont enfichés sur les
attentes afin de constituer les garde-corps
avec lisses métalliques. L’atout majeur de
cet escalier est le faible encombrement de la
structure colisée. (Batinov)
Autrefois en bois, les
escaliers d’accès sont
aujourd’hui manufacturés
et répondent aux
exigences d’accès selon
la norme NF E85-015
sur les moyens d’accès
permanents. L’escalier
modulaire d’accès
provisoires (Emap) conçu avec des plateaux
atea
at
eaaux
ux métalliques permet de
sécuriser l’accès à la plateforme du chantier. La structure principale, en
acier galvanisé, est allégée avec des marches en aluminium. Composé
de modules de trois ou de cinq marches, il permet un accès de 80 cm de
largeur à un plancher situé entre 0,50 et 5,40 mètres de hauteur. Son
montage simple est réalisé au sol, sur le chantier ou en atelier, selon
la notice de montage. Les utilisateurs peuvent emporter avec eux les
outils et matériels portatifs dont ils ont besoin pour travailler dans des
conditions plus faciles et plus sûres. (Anoxa)
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
DR
Accéder à une plateforme terrassée ou sur un plancher
haut quand les escaliers ne sont pas encore posés peut
présenter des difficultés pour les compagnons. Or, les
circulations sur un chantier représentent un des points
clés de la réussite d’une opération car, utilisés plusieurs
fois par jour par les travailleurs, les accès aux différents
niveaux des bâtiments sont un facteur de productivité et de
sécurité. Les escaliers métalliques pliants représentent une
alternative intéressante aux échelles.
46 | Élévation |
>> Montée ou descente des escaliers
Les pinces pour escaliers évitent un
rebouchage et des finitions sur les
marches, et conservent également
la largeur de passage : le support
du montant de garde-corps est
orientable pour un blocage correct.
Les pinces sont réglables avec une
manivelle et une vis : elles peuvent
s’adapter à des épaisseurs de
paillasse de 0 à 70 cm. (Copac)
DR
Pour fixer des garde-corps
avec une paillasse inclinée, des
réservations ou des percements
dans les marches imposent un
rebouchage et des finitions. Les
pinces classiques, quant à elles, ne
permettent pas de fixer solidement
des potelets.
>> Amarrage des échelles d’accès
DR
Une échelle utilisée pour accéder à un niveau supérieur
doit être de longueur suffisante et dépasser de 1 mètre le
niveau du plancher qu’elle doit desservir. Elle doit être
fixée en tête et en pied afin de ne pouvoir ni glisser, ni
basculer. Ces mesures seront respectées avec des patins
antiglissement appropriés et des accessoires d’amarrage
en tête autres que des attaches réalisées avec du fil à
ligature, trop souvent utilisés sur les chantiers. Lorsque
la fixation en tête est impossible, l'opérateur pourra la
bloquer en partie basse afin de l’immobiliser lors de son
utilisation.
Ce dispositif articulé permet d’amarrer le montant de
l’échelle sur un montant de garde-corps enfiché dans
la dalle BA ou à pince. Le système est facile à mettre en
place. Il est composé de deux mâchoires maintenues par
un axe, l’une coulissant sur le
montant de l’échelle et l’autre
sur le montant du garde-corps.
Il favorise l’inclinaison voulue
de l’échelle et assure son
bon accrochage au montant.
(Copac)
Le kit de fixation Fixel sécurise toutes les échelles. Il comprend une corde
de 8 mètres et deux petits profilés se fixant automatiquement contre
les montants des échelles. La corde passe dans l’anneau métallique
servant de guide et coulisse entre les deux serre-cordes automatiques.
Ce principe, utilisé sur les bateaux, permet de serrer et bloquer la
corde au fur et à mesure que l’on tire dessus, lui interdisant ainsi de
s’échapper. Pour fonctionner, l’extrémité de la corde doit être fixée à un
point d’attache : poteau, meneau… Le matériel s’installe sur l’intérieur
des montants des échelles et se bloque entre deux barreaux. La plupart
du temps, ce système assure une fixation à ⅓ ou ¼ de la hauteur,
augmentant ainsi la stabilité de l’échelle lors de l’accès. (Antec)
Réglementation
DR
Article R4323-82 du Code du travail
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
| 47
>> Moyen d’accès provisoire aux toitures-terrasses
En raison de la courte durée des travaux, l’accès aux
toitures-terrasses des bâtiments pour des interventions
d’entretien et de maintenance est souvent réalisé à l’aide
d’échelles et parfois d’une plateforme élévatrice mobile
de personnes (PEMP). L’utilisation de ces équipements de
travail est dangereuse. L’accès au moyen d’échelle peut
entraîner de graves accidents du travail car les opérateurs,
emportant souvent avec eux des matériels, ne peuvent
pas tenir l’échelle avec leurs deux mains. L’emploi des
échelles est également délicat puisqu’aucun point de
fixation n’est possible pour celles-ci. L’utilisation d’une
PEMP comme moyen d’accès est, quant à elle, proscrite.
Quand les conditions le permettent, une tour à escaliers
est plus adaptée et plus ergonomique pour les travailleurs.
Cette solution est également plus sécurisante qu’un accès
intérieur par le pyrodôme de la cage d’escalier et offre un
accès de secours en cas d’incendie.
Le Crab Escal permet la réalisation d’accès provisoires sécurisés sur les chantiers de
bâtiment, génie civil, travaux publics, industriels, sur les chantiers navals… ainsi que
lors de travaux dans les lieux publics. Il peut être intégré à l’échafaudage ou construit
en tour indépendante, monté à partir du sol ou suspendu. La protection au vide entre
les volées est assurée par deux ou trois
diagonales, faisant office de main
courante. Les tours sont montées
généralement avec quatre ou six
poteaux, avec un encombrement au
sol de 2 m × 2,50 m avec consoles
pour les paliers de retour (largeur de
0,70 m ou 1 m). Elles peuvent aussi
être montées avec huit ou dix poteaux,
intégrant les paliers de retour, avec un
encombrement au sol de 2 m × 3,90 m
avec paliers de 0,70 m.
(Entrepose Échafaudages)
Info norme
DR
NF P 93-522 – Mai 2002.
Travaux temporaires exécutés en hauteur
>> Travaux sur plafond et en cueillie
Réglementation
Les échelles, les marchepieds ou les
escabeaux ne répondent pas aux exigences
de l’article R4323-59 1 qui prescrivent
l’usage de plans de travail appropriés.
Les ponceuses à bras adaptables sur des chariots roulants limitent les interventions en
hauteur sur les différents supports d’un bâtiment. Ceux-ci sont équipés d’un mât porteur
réglable en hauteur, support de la ponceuse. La ponceuse est raccordée à un système
d’aspiration synchronisé afin de limiter la dispersion des poussières dans la zone de
ponçage. Le chariot maintient la
ponceuse à hauteur de plafond
sans aucun effort, pour une
durée de travail illimitée. Sur le
plan ergonomique, la position de
la machine assure un ponçage
de qualité et préserve des
vibrations. Le chariot assure
un réel équilibre de la machine
pour un ponçage tactile (gestion
de la pression sur le support) et
évite les efforts physiques. Enfin,
il est équipé d’un éclairage de
150 watts.
(Flex Électroportatif)
DR
Les travaux de finition concernent la préparation des
supports, comme le ponçage des balèvres en sous-face des
planchers béton ou le rejointoiement des plaques de plâtre,
les préparations des peintures. Ils génèrent des contraintes
musculaires, des émissions de poussières et des chutes de
hauteur. Préférer l'utilisation d'une ponceuse à plafond, et
pour les autres préparations deux types de plateformes
individuelles normalisées sont recommandés. Les
plateformes individuelles roulantes (PIR) sont utilisées pour
des travaux courants avec un plancher de travail inférieur
ou égal à 2,50 m. Pour de menus travaux avec un plancher
de travail dont le niveau est inférieur ou égal à 1 mètre, on
préférera les plateformes individuelles roulantes légères
(Pirl).
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
>>>
48 | Élévation |
Conforme à la norme NFP 93-353,
cette plateforme permet un réglage
en hauteur du plancher de 60 cm à
1 mètre, assurant ainsi la possibilité de
réaliser la plupart des interventions
dans les bâtiments d’habitation. La
longueur du plancher (de 0,80 m à
1,20 m) offre une surface de travail
relativement longue. Elle passe
dans les portes des logements grâce
à sa faible largeur de plancher et
au-dessus de la cuvette des toilettes.
Elle se déplie rapidement. Les quatre
pieds sont réglables individuellement
et permettent son utilisation sur
un escalier. Les stabilisateurs sont
intégrés et repliables. (Comabi)
DR
Cette PIR est conforme à la norme NFP 93-352. Elle offre quatre niveaux
de plateaux, de 1,03 m à 1,72 m, et une hauteur de travail jusqu’à 3,65 m.
Le réglage des quatre pieds se fait à l’aide d’une goupille autobloquante
sur ressort pour compenser les dénivelés, et les stabilisateurs s’ouvrent
pour assurer l’équilibre de la structure. Son déploiement est simple
et son déplacement aisé grâce à des roulettes. Elle pèse 30,6 kg. Le
plancher antidérapant mesure 0,50 m × 0,40 m. On l’utilise plus pour des
interventions dans les bâtiments de bureaux, les parties communes des
logements collectifs ou
les petits commerces.
Elle convient aisément
aux interventions
d’entretien des petits
bâtiments ou pour la
fixation d’éléments
tels que stores
bannes, luminaires,
enseignes… (Duarib)
DR
Avertissement
Les plateformes intègrent une protection collective leur
permettant l’intervention à proximité des garde-corps en
périphérie des bâtiments, des balcons, trémies, des portesfenêtres ou fenêtres, car cette protection peut retenir une
personne prise d’un malaise.
Le procédé de mur à coffrage intégré (MCI) ou prémur permet la
réalisation de voiles béton en façades, de murs intérieurs de refend,
de voiles de soutènement et, aussi, en génie civil, de murs de
soutènement, de silos…
Une fois les éléments posés, les opérateurs doivent procéder au
décrochage des élingues puis, après réglage, au bétonnage des
panneaux. Cette tâche impose une mobilité du poste de travail,
complexifiée par le nombre d’étais tirant-poussant qui stabilisent
les « prémurs ». Selon la hauteur des panneaux, plusieurs solutions
peuvent être admises : l’échelle prémur ou la PIR, la passerelle
autonome et, enfin, la PEMP.
La PEMP est la solution la mieux appropriée pour exécuter les
différentes tâches de mise en œuvre des prémurs et permet d’éviter
des improvisations décisionnelles. Cependant, la présence des étais de
stabilité des panneaux peut créer une gêne certaine dans l’évolution
de la nacelle ou dans l’utilisation de l’échelle prémur.
En cas d’impossibilité d’utiliser une PEMP, l’emploi de la passerelle
autonome semble être une bonne option. À condition de prévoir un
accès sécurisé avec une tour à escalier, cette plateforme facilite les
tâches d’exécution pour des voiles longs. Pour des zones encombrées,
cages d’ascenseur et d’escaliers, l’échelle prémurs sera plus adaptée.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
>> Travaux sur prémurs ou murs à coffrage intégré
Cette échelle prémur
est fabriquée en
trois versions pour
permettre une
hauteur plancher
de 2,16 à 2,90 m,
de 2,65 à 3,62 m
et de 4,15 à 4,84 m.
L’échelle est munie d’un système d’accroche réglable pour se fixer sur
la tête des murs et évite ainsi l’utilisation de stabilisateurs. Ses crochets
permettent, en fonction des modèles, l’atteinte des murs dont l’arase se
situe de 2,21 à 5,45 m. Son poids varie entre 28 et 36 kg pour une charge
admissible globale de 150 kg. (Ultralu)
| 49
La passerelle prémur autonome a été spécialement
conçue pour les opérateurs qui travaillent en tête des
murs et prémurs de 16 à 50 cm. Elle a la particularité
de se déplacer en tête de prémur par simple action
d’un volant de translation. Elle permet ainsi de réaliser
les tâches de décrochage des élingues, d’alignement,
de ferraillage complémentaire, de bétonnage et de
nettoyage. Un système d’arrêt de fin de course assure
l’appui et l’arrêt à la fin des murs, renforcé par un
blocage à la fin de la surface roulante. L’accès du
personnel est assuré par une tour escalier ou une tour
échelle. La sous-lisse du garde-corps de la passerelle
coulisse sur les montants pour permettre l’accès de
l’opérateur en sécurité. Cette passerelle garantit une
grande surface de travail, sécurisée par des garde-corps périphériques pour deux
opérateurs, soit une charge utile de 250 kg. La mise en place se fait facilement à la grue
par quatre crochets. (Harsco)
Avertissement
DR
Le mode opératoire de mise
en œuvre des prémurs sur un
chantier doit être décrit sur le
PPSPS de l’entreprise
intervenante et les
préconisations du fabricant
devront être prises en compte.
Pour aller plus loin
Une nacelle au service des prémurs,
Prévention BTP, n° 86, juin 2006.
>> Élévation en façade de murs en agglos ou en briques
DR
Pour la réalisation des murs situés sur la hauteur du
niveau rez-de-chaussée, le risque de chute subsiste
à partir du plancher d’échafaudage. Aussi, la
solution consiste à utiliser des tréteaux à manivelle,
équipés de garde-corps face avant pour retenir les
opérateurs en cas de perte d’équilibre. Les traverses
de ces tréteaux à manivelle sont équipées de
platines qui supportent les potelets de garde-corps.
Ainsi, les garde-corps avec lisses doivent être placés
sur les deux côtés du plancher d’échafaudage. Le
plancher est manœuvré au moyen des manivelles
de manière à ce que les maçons soient à la bonne
hauteur du rang d’agglos à maçonner. (Macc)
Avertissement
Les filets qui équipent les cadres de protection doivent
être de type U et conformes à la norme NF EN 1263-1.
Ils doivent porter le marquage correspondant. L’état de
conservation de ces filets doit être examiné au moins une
fois par an. Leur durée d’utilisation doit être confirmée
par le fabricant.
Réglementation
Norme NF EN 13374 avec référentiel NF 096 GCMPC.
Le système proposé est constitué
de crochets à fonction multiple et
de cadres filets ou grillagés. Les
crochets sont installés juste en
dessous de la dalle béton à l’aide
de tiges de serrage traversantes. Ils
permettent de fixer les montants
de garde-corps pour protéger les
compagnons qui interviennent
sur les planchers. Vient ensuite
l’élévation des murs de façade.
Pour cela, on installe les cadres
filets ou grillagés sur les crochets,
puis l’on retire les garde-corps
devenus inutiles. Les filets présentent
l’avantage de protéger le maçon, quelle que soit la hauteur de
construction où il se trouve. (Lagnaux)
Les murs du rez-dechaussée sont utilisés
pour fixer les supports
de départ avec une
entretoise de serrage
ou une platine à
clavette. Des rallonges
(tubes en acier galva
de 2,70 ou 1,35 m)
sont placées sur les
supports puis, au fur et
à mesure que les murs
s’élèvent, les maçons installent les lisses
ou panneaux grillagés à l’avancement
pour monter la protection à leur niveau de
travail. (Retotub)
DR
DR
Réaliser des murs de façade en parpaings ou en briques à partir des
planchers expose les maçons à de réels risques de chutes de hauteur.
La construction se déroule face au vide et les échafaudages sur
tréteaux utilisés pour construire le mur ne possèdent pas de protection
spécifique. Les systèmes mis en œuvre pour protéger les maçons
s’appellent « protection grimpante » ou « protection plaquée ».
Il s’agit de dispositifs de protection constitués de montants ancrés sur
les façades des bâtiments qui maintiennent des lisses horizontales,
panneaux grillagés ou cadres en filets pour s’opposer à la chute des
opérateurs.
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
50 | Élévation |
>> Travaux sur les baies en façade
DR
Face à des baies situées en façade, les solutions pour protéger les
personnes doivent être conçues pour permettre les interventions des
différents corps d’état qui vont se succéder à l’intérieur de l’ouvrage,
et notamment lors de l’approvisionnement de matériaux divers – étais
et poutrelles pour le gros œuvre, plaques de plâtre et doublages –,
réalisation des seuils et des appuis de fenêtres, pose des menuiseries,
évacuation des gravats et déchets, etc. Cette protection doit être
compatible avec les différents travaux à réaliser sur les baies. Elle devra
rester en place jusqu’à la pose définitive de la menuiserie. À défaut, en
cas de retrait de la protection, des mesures complémentaires devront
être prises par les intervenants, telles que l’utilisation d’un système
d’arrêt de chute.
DR
DR
Au cours de l’élévation d’un mur
en agglos ou en briques, ou après
décoffrage de la baie, il suffit
d'effectuer des percements de part
et d’autre dans les tableaux pour
placer les deux lisses extensibles.
Cette fixation en tableau permet la
pose des menuiseries en applique.
L’utilisation de deux lisses permet
d’obtenir un garde-corps normalisé
à condition de rapporter une
plinthe. (Copac)
Cette barrière gardecorps monobloc est
placée dans l’épaisseur
des tableaux. Son
maintien est assuré par
deux vérins de serrage
et les extrémités des
lisses (tétons) qui
viennent se placer sur
les percements réalisés
au préalable dans les
tableaux. Les barrières
sont réglables selon
les modèles (0,70 m à
1,30 m, 1,10 m à 1,80 m,
1,80 m à 2,50 m).
Elles conviennent
particulièrement aux
baies de bâtiments
isolés par l’intérieur avec pose des menuiseries en applique.
À noter : en cas d’intervention au droit en partie haute de la baie,
l’opérateur devra utiliser une Pirl plutôt qu'un escabeau afin de ne
pas basculer dans le vide créé entre le linteau et la lisse à 1 mètre.
(Lagneaux)
DR
Au cours du montage des murs enn
agglos ou en briques, les protections de
baies sont installées sur des bloqueurs
chevillés sur les tableaux de la baie.
Les lisses réalisées en tubes de 33,7 mm
de diamètre sont engagées
et verrouillées dans les bloqueurs.
Ce dispositif permet également
d’installer d’autres lisses sur la hauteur
de la baie. (Retotub)
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Ce système de protection est simple
à mettre en œuvre. Il est constitué
par un tube en acier galvanisé (Ø
33,7 mm) maintenu par deux platines
(acier galvanisé ép. 3 mm) fixées entre
les tableaux d’une baie. Ces platines
possèdent chacune un percement pour
la fixation par cheville dans le support
et une lumière pour la lisse. La lisse est
disposée en façade. Ce système permet
au maçon de réaliser la pièce d’appui, les
bandes de redressement, en ayant soin de
disposer une troisième à 1,50 m du sol. Le
menuisier pourra, ensuite, préparer les
joints d’étanchéité et poser la menuiserie
sans avoir à retirer la protection placée
dans la baie. Cette protection sera retirée
lors de la réalisation de revêtements
extérieurs (enduits peintures, isolation…).
(Retotub)
| 51
DR
L’utilisation d’un échafaudage roulant constitue une solution appropriée
pour réaliser des travaux ponctuels en plafond, mais aussi des travaux
de courte durée sur façades ou parois verticales. C’est un équipement de
travail qui repose au sol sur des roulettes et peut donc être facilement
déplacé, sans être démonté à chaque fois. L’échafaudage roulant
doit être conforme à la norme NF EN 1004 – mai 2005. Il est équipé
de planchers de travail et de moyens d’accès et offre la possibilité
d’atteindre 12 mètres de hauteur, en étant autostable en intérieur, et 8
mètres à l’extérieur.
Afin de permettre un montage et un
démontage en sécurité, les planchers
du R Secu 200-300 reposent d’un
côté sur les garde-corps monoblocs
et de l’autre côté sur les barreaux
des échelles verticales. Les gardecorps ont comme autre fonction
d’assurer l’équerrage de la structure,
évitant ainsi la pose de diagonales
de contreventement. La plinthe
périphérique d’un plancher se déplie
lors de la mise en place et s’emboîte dans les réservations du plancher.
Le montage se fait au fur et à mesure et il est impossible d’accéder à un
plancher non sécurisé par les garde-corps. Les stabilisateurs doivent
être installés en utilisation extérieure selon les indications de la notice
d’instructions. (Altrad)
Réglementation
Recommandation R457 CNAMTS, décembre 2011
Décret 2004-924 du 1er septembre 2004
Arrêté du 21 décembre 2004
L’échafaudage en aluminium Sprint®
permet une hauteur de travail
jusqu’à 14 mètres en intérieur. Le
montage en sécurité est assuré
par les garde-corps permanents
montés depuis le niveau inférieur.
Cet ensemble de garde-corps
léger, obligatoirement mis avant le
plancher, comprend une diagonale
qui supprime le contreventement
classique. Une grille anti-escalade
et un cadre « piéton » imposent
l’accès à la structure par l’intérieur, en utilisant les échelles intégrées
dans les cadres et les planchers à trappes répartis tous les 2 mètres. Les
grandes roues à frein facilitent le déplacement manuel de l’échafaudage,
qui peut aussi être manipulé avec une grue à l’aide de colliers de levage
développés par le fabricant. Il a reçu le Prix de l’innovation 2010 lors du
salon Préventica à Marseille. (Harsco)
DR
>> Travaux sur parois verticales
Sur PreventionBTP.fr
– Échafaudages MDS de façade. Brochure ED 6074 INRS.
– Les échafaudages roulants métalliques préfabriqués.
Fiche de prévention B2 F 07 10, OPPBTP.
Circulation et travaux près des gaines ascenseurs
>> Baies sur gaines d’ascenseurs
Info norme
La Gemagrille est conforme à la norme NF EN 13374 –
Référentiel NF 96.
© Xavier Pierre
Les baies libres des gaines d’ascenseurs sont de réels
dangers pour le personnel sur les chantiers. Celles-ci se
trouvent sur les circulations principales empruntées par les
travailleurs. Elles sont larges et donnent sur le vide de la
gaine d’ascenseur. La barrière de protection de 1 mètre de
hauteur ne suffit pas à protéger les personnes travaillant
souvent à proximité – maçons finisseurs, électriciens,
menuisiers… Un opérateur placé sur un escabeau proche de
la baie peut, à tout moment, perdre l’équilibre et basculer
par-dessus la barrière. Il faut donc un dispositif qui obture
toute la baie.
Cette protection de baie intégrale (Gemagrille) protège l’ensemble de
la baie de l’ascenseur : elle est toute hauteur avec une plinthe intégrée
évitant la chute de matériaux ou matériels posés au sol. Sa pose est
rapide. Les différentes tailles (modules de 750/600/400 mm) et les
réglages permettent de s’adapter aux dimensions courantes de baies.
Les réglages peuvent se faire sans outil
par un seul homme. Les seuils et linteaux
restent libres d’accès pour effectuer
les finitions de maçonnerie ou pour
l’ascensoriste. La fixation basse, assurée
par cette grille, se fait par perçage dans
le sol, puis les tétons métalliques y sont
insérés. (Batiroc Protect)
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
52 | Élévation |
Travaux de ravalement sur façades
>> Réalisation d’enduits projetés
DR
Les enduits projetés sont des travaux qui demandent
aux opérateurs rapidité d’exécution et finition de qualité,
d’une part à cause du phénomène d’hydratation de
l’enduit – on dit que l’enduit « tire vite » et qu’il n’est plus
possible de le travailler – et d’autre part parce que ce
revêtement s'applique en début de matinée. Le montage
et le démontage de l’échafaudage doivent être effectués
rapidement et en sécurité afin de permettre à l’équipe de
respecter les délais d'application.
Pour aller plus loin
Réglementation
– Échafaudages MDS de façade.
Livret ED 6074 INRS.
– Échafaudages points de
vérifications. Affiche B2 A 01 06,
OPPBTP.
– Les échafaudages de service –
Les échafaudages métalliques
fixes de pied. Fiche de prévention
B2 F 05 09, OPPBTP.
Décret n° 2004-924 du
1er septembre 2004 et
arrêté du 21 décembre 2004
Recommandation R408
CNAMTS
Info normes
L’échafaudage Plato S3 (MDS) de
première catégorie est idéal pour
les façades droites. L’opérateur pose
obligatoirement les garde-corps
de sécurité avant le plancher et ne
peut pas les poser après. Il termine
ensuite par la plinthe et, si besoin, des
garde-corps en partie intérieure, côté
façade. Il n‘est pas possible de déroger
au mode opératoire prévu, par mesure de sécurité. Le
Plato S3 est constitué de cadres en portique pour un
assemblage rapide sur des façades. Les plateaux font
0,65 m de large et 2,50 mètres de long. Il est possible
d’installer des garde-corps côté façade en présence de
vide. Cet échafaudage peut être utilisé en partie haute
pour aménager une plateforme de couvreurs en suivant
les consignes du fabricant. (Mills)
– NF EN 12810
– NF EN 12811
Ce modèle de plateforme
en aluminium est constitué
par des modules de 1, 2
ou 3 mètres juxtaposés
sur une platine circulaire
articulée qui permet de
disposer les plateformes
selon l’angle souhaité et
d’épouser la forme des
façades de bâtiments.
Cette solution offre une
ppo
port
rt à un échafaudage de pied
alternative économique valable par rapport
avec des moyens logistiques plus importants. (Sky Accès)
DR
Lors d’études de travaux sur des façades d’immeubles, le choix de
l’équipement de travail approprié est essentiel en ce qui concerne la
sécurité du personnel, les conditions de travail et les délais d’exécution.
Parmi les appareils d’élévation motorisés, on distingue les plateformes
sur mâts et les plateformes suspendues. Ces dernières sont envisageables,
d’une part, si l’immeuble comporte une terrasse pouvant recevoir les
systèmes de suspension et, d’autre part, si les matériaux à appliquer sont
légers et ne dépassent pas la charge utile de ces plateformes. Il faut savoir
que des accidents graves de basculement sont survenus avec ces appareils
à cause du poids du lest insuffisant des potences, lors du déplacement de
celles-ci.
Ce type de plateforme suspendue est
équipé de treuils électriques qui facilitent
leurs déplacements et permettent l’usage
de plateformes plus longues. Celles-ci
peuvent atteindre, avec des treuils de
800 kg, une longueur de 18 mètres et
supporter une charge maximale utile
de 430 kg, soit quatre personnes. Elles
peuvent être montées à deux niveaux pour
la réalisation de bardages. Ces appareils évitent les an
ancrages
ncr
cra en façade et ne nécessitent
cra
pas de sol résistant. Les treuils sont munis de systèmes de sécurité exigés par la
réglementation : détecteur de dévers, limiteur de charge, etc. La plateforme est équipée
de roues pivotantes pour faciliter son déplacement au sol. (Harsco Infrastructure)
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Réglementation
Recommandation R433 CNAMTS.
Ces appareils d’élévation de personnes doivent répondre
aux exigences décrites par l’arrêté du 1er mars 2004.
Avertissement – Plateformes suspendues
La périodicité de l’entretien des treuils est donnée par
le fabricant. À noter que déposer un treuil pour un
entretien en atelier et remonter un autre treuil oblige
le chef d’entreprise à faire effectuer une nouvelle
vérification de remise en service pour l’ensemble
de l’appareil au titre du remplacement d’un organe
essentiel de l’appareil.
DR
>> Travaux de peinture et ravalement de façades
54 | Élévation |
Les plates-formes de
travail sur mât(s)
Les plates-formes de travail sur mâts (PDTM) sont utilisées pour
déplacer verticalement personnes, matériels et matériaux et
peuvent être dotées d’une plate-forme de grandes dimensions
pour servir de poste de travail au niveau choisi. Ces équipements
conviennent particulièrement aux travaux sur façade, aussi
bien en construction neuve qu’en rénovation de bâtiments ou
autres ouvrages. Leur choix se fait en fonction de l’analyse
des besoins, des contraintes de site et de l’analyse des
risques. Illustration avec un chantier de réhabilitation
d’immeuble (pose d’une vêture isolante).
RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON.
La formation du personnel
Le personnel utilisant la plate-forme et son encadrement
sont formés au montage, à l’utilisation et au démontage à
partir des indications données par la notice d’instructions
du fabricant. La conduite des appareils est confiée aux
seules personnes autorisées par l’employeur ou son
représentant et possédant les compétences nécessaires (en
particulier la connaissance des manœuvres de secours).
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Les précautions d’usage
L’accès à la plate-forme se fait toujours au niveau le plus bas, à partir d’un
moyen sécurisé disposé à cet effet. En aucun cas la plate-forme ne doit
servir d’ascenseur de chantier pour accéder à un niveau et pour pénétrer
dans l’immeuble. Ne jamais monter sur la plate-forme ou en descendre
lorsqu’elle est en élévation, ni enjamber le garde-corps. Veiller à la bonne
répartition des charges sur le plancher de la plate-forme, notamment
sur celles monomâts. Consulter la notice d’instructions du fabricant.
La norme NF EN 1495 s’applique à cet appareil de levage qui répond
par ailleurs aux exigences de la directive européenne relative aux
machines. En matière de vérifications, les plates-formes sur mâts
sont assujetties à la réglementation sur les appareils de levage (arrêté
du 1er mars 2004). La vérification de remise en service de l’appareil
sur un nouveau chantier comprend l’examen d’adéquation, l’examen
de montage et d’installation, des épreuves statiques et dynamiques
et des essais de bon fonctionnement des freins et des limiteurs et
de déclenchement des dispositifs de sécurité. Toute réparation et
tout remplacement d’une pièce défectueuse doivent être indiqués
dans le carnet d’entretien. Le résultat des vérifications générales
périodiques (tous les 6 mois) est consigné dans le registre de sécurité.
Une utilisation commune
Lors de la conception, le maître d’ouvrage,
en tenant compte des préconisations du
coordonnateur SPS, peut définir un lot
particulier logistique « transport vertical de
personnes et manutention de charges » afin
de mettre une ou plusieurs plates-formes sur
mâts à la disposition de plusieurs entreprises.
Ces moyens sont prévus dans le PGC. Lors de
la réalisation, le coordonnateur SPS et/ou le
maître d’œuvre prévoient alors l’organisation,
les modalités d’installation et d’utilisation de ces
moyens communs. Les entreprises les utilisant
doivent établir une convention d’utilisation
avec l’entreprise titulaire du lot ci-dessus.
La reconnaissance préalable du site
La reconnaissance préalable du site inclut l’examen des voies et
des conditions d’accès pour l’approvisionnement et le repli, depuis
l’entrée du chantier jusqu’au pied du bâtiment, ainsi que le repérage
des points saillants de l’ouvrage, d’obstacles permanents ou
provisoires. La position du premier point d’ancrage et la distance
entre les points d’amarrage de la plate-forme sur la façade (ou
ancrage des mâts) sont définies dans la notice d’instructions du
fabricant selon la configuration de la plate-forme. Le montage
s’effectue sur un sol plan stabilisé. Une zone balisée interdit l’accès
des personnes non autorisées sous l’appareil et à sa périphérie.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Illustration Logomotif
Mise en service, entretien et maintenance
56 | Élévation |
REPORTAGE
Un échafaudage
quatre faces
Sur ce chantier de couverture, Jean-Michel Deloche
a opté pour un échafaudage quatre faces offrant
notamment une circulation périphérique protégée.
Bornand. « À cette époque de l’année (en
avril, NDLR), il y a encore de la neige
dans les stations, alors en attendant la
fonte j’en profite pour réaliser des chantiers plus bas dans la vallée. » À compter
du mois de mai et jusqu’en novembre,
deux saisonniers réguliers le rejoignent,
lui, ses deux salariés et l’apprenti qu’il
emploie à l’année.
Un raisonnement d’ensemble
« Il nous a fallu une matinée à trois, à
l’aide de la grue, pour monter toute la
structure d’échafaudage, les plateaux,
tubes et croisillons arrivés dans >>>
Identité : Jean-Michel
OLe GrandDeloche
Bornand (74)
Activité : charpente,
couverture, zinguerie
Date de création : 1996
Effectifs : 3 personnes (plus 2 saisonniers et
un apprenti)
Ville : Le Grand-Bornand (74)
L’homme clé
Jean-Michel
Deloche a appris
le métier auprès de
son père, lui-même
charpentier et
couvreur. Salarié dès la
fin des années quatrevingt-dix, il a repris les
rênes de l'entreprise
en 1996.
Photos Frédéric Vielcanet
Depuis la route qui grimpe à flanc de
montagne, on découvre la maison totalement « emmaillotée », recouverte sur ses
quatre côtés d’un maillage serré d’échafaudages. Depuis le sol, un escalier intégré à la structure de tubes et de planchers permet d’accéder non seulement
au bas de pente de la toiture mais aussi
aux pignons. Nous sommes en HauteSavoie (74), à Thônes. Le propriétaire
de ce gros chalet a commandé à JeanMichel Deloche la réfection complète
de la couverture, y compris la pose des
rives en cuivre. L’artisan est basé à une
douzaine de kilomètres de là, au Grand-
Profil
Accès. L’escalier d’accès intégré à l’échafaudage (Entrepose Echaufaudages)
apporte confort et sécurité aux intervenants du chantier. Il remplace
avantageusement les plateaux à trappe.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Circulation. Couvrant les quatre faces du chalet, l’échafaudage et sa protection collective facilitent les circulations périphériques, les accès aux pignons et le travail sur les rives du toit.
| 57
Combien ça coûte ?
Investir dans des
échafaudages
Jean-Michel Deloche a fait l’acquisition en trois
lots, et sur une période de 4 ans, de 1 000 m2
d’échafaudage. Coût total : près de
90 000 euros, dont 6 000 à 7 000 euros pour
l’escalier d’accès à la toiture. « Avant, nous
utilisions des échafaudages avec plateaux en
>>>
des paniers », explique Jean-Michel
Deloche qui dispose de deux grues mobiles dont l’une de 24 mètres de flèche.
Celle de 18 mètres, en service sur le
chantier, sert à déplacer matériels et
matériaux (liteaux, tuiles) et à les approvisionner sur le toit. « Nous utilisons
aussi un chariot élévateur télescopique
sur lequel j’aimerais installer une plateforme élévatrice de personnes. »
Au pied de la grue sont entreposés les
racks de rangement dans lesquels ont
été amenés les éléments d’échafaudage.
Le transport depuis le Grand-Bornand
s’est effectué en deux voyages à l’aide
d’un camion-remorque pouvant contenir jusqu’à 2,5 tonnes de matériels.
« Organiser le transport, le stockage, la
manutention, prévoir la protection collective, c’est un raisonnement d’ensemble
que j’applique à chaque situation, à
chaque chantier, explique l’artisan. Cela
bois. Cet investissement a été l’occasion de
passer à l’aluminium qui a l’avantage d’être
résistant, léger et de faciliter montage et
démontage. » Quant à l’escalier, il a permis au
couvreur de remiser ses anciens plateaux à
trappe. « Cet équipement est vraiment
pratique. Il apporte un gain en confort, en
sécurité et en rapidité d’exécution. »
inclut bien sûr pour mes salariés et moimême, les permis, Caces et formations
relatives à l’échafaudage. »
Des circulations périphériques
protégées
Sur ce chantier, Jean-Michel Deloche
met en œuvre un tiers des 1000 m2 dont
il dispose (lire encadré). Associée à l’escalier d’accès, cette « enveloppe » d’échafaudage, du pied de la maison jusqu’à son
faîtage, offre aux salariés des circulations
périphériques entièrement protégées.
« On peut faire tout le tour du chalet et accéder à la toiture en étant en permanence
protégé. C’est particulièrement utile pour
changer et habiller les rives. »
Une fois monté sur le toit, Jean-Michel
Deloche peut évoluer librement sans protection individuelle. En cas de chute, le
haut de l’échafaudage fait office de barrière
de retenue. Pour faciliter encore le travail
Levage. La grue mobile et sa flèche de 18 mètres servent au
montage/démontage de l’échafaudage puis à l’approvisionnement des matériaux et matériels sur le toit du chalet.
Mise en œuvre. Le montage de l'ensemble
de l'échafaudage a nécessité une matinée à trois
personnes, à l'aide d'une grue.
en hauteur, l’artisan a eu l’idée d’installer
un casier de rangement directement sur les
chevrons du toit. Monté à la grue, il permet
de stocker tout l’outillage, cloueur pneumatique et compresseur, visseuse électroportative, vis et crochets… L’opérateur dispose de tout le nécessaire à portée de main,
réduisant ainsi sensiblement ses déplacements sur le toit et les allers et retours aux
véhicules. Q
LOÏC FÉRON
Manutention. Un casier de rangement installé sur les chevrons du toit pour la
durée du chantier permet de stocker tout le matériel nécessaire et de l’avoir à portée
de main sans multiplier les allers et venues.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
58 | Élévation |
Étaiement des ouvrages horizontaux
>> Montage et démontage
de l’étaiement
>> Clavetage des poutres
BA préfabriquées
Selon la nature de l’ouvrage génie civil ou bâtiment,
les supports de coffrages horizontaux ou d’éléments
préfabriqués sont réalisés par un étaiement qui répond
aux exigences de montage-démontage en sécurité. Jusqu’à
3 mètres, l’étaiement par étais simples est couramment
utilisé. De 3 à 6 mètres, les étais sont, en revanche, à
éviter. Le travail est pénible et le rendement médiocre :
non-verticalité des étais lourds et de grandes dimensions,
excentricités dues aux jeux, amplifiées par la taille des
étais, contreventement insuffisant… d’où l’intérêt des tours
d’étaiement.
Afin d’assurer la continuité des poutres en BA,
il est indispensable de réaliser leur clavetage.
Les poutres sont disposées sur des poteaux
béton afin de constituer un nœud de poutres.
Un coffrage est réalisé de chaque côté des
poutres puis un béton de clavetage est ensuite
mis en place. Généralement, l’étaiement des
poutres est réalisé avec des étais traditionnels
ou des tours d’étaiement. Cependant, les
opérateurs chargés de ces travaux utilisent des
échelles ou des escabeaux, avec le risque de
chute que cela peut entraîner.
DR
La particularité de la Tourechaf est d’être constituée de quatre cadres
identiques qui font fonction de poteau pouvant supporter 6 tonnes, de
cadre de contreventement, de garde-corps MDS (montage et démontage
en sécurité) et d’échelle d’accès, et qui se verrouille automatiquement
sans broche et comporte un
anneau de levage intégré. Ce cadre
multifonction pèse 12,4 kg : quatre
cadres identiques constituent alors
un niveau. On note la facilité de
montage et le montage/démontage
en sécurité. Depuis 2011, un
nouveau cadre d’entrée sans
échelle facilite l’accès à l’intérieur
de la tour. (Mills)
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
DR
DR
La tour Peri Up MDS est équipée de plateaux suspendus aux lisses de garde-corps
apportant un montage en réelle sécurité et une réduction notable à l’exposition aux
troubles musculo-squelettiques
(TMS). Côté échelles, les barreaux
tous les 0,50 m assurent la sécurité
et l’accès et, côté diagonales, la
protection collective est assurée
par les garde-corps intégrés aux
plateaux (peints en jaune et en
rouge). Le poids total d’un plateau
de travail est de 12 kg, dont on ne
soulage en fait que la moitié dans
toutes les phases de translation vers
le haut ou vers le bas. Les plateaux
sont autoverrouillés ; le démontage
d’un plateau par le dessous n’est pas
possible. (Peri)
Ces tours permettent d’étayer les poutres BA préfabriquées.
Un platelage entier en haut de la tour avec ses plinthes et des
garde-corps spéciaux constitue un plan de travail approprié
pour retenir les opérateurs pendant les tâches de clavetage
des poutres sur poteaux. Le montage et le démontage
sont réalisés en sécurité suivant la notice de montage des
éléments depuis le niveau inférieur. Les tours sont reliées
entre elles par deux tubes avec colliers 40/49 au niveau
du dernier barreau. Chaque pied est capable de reprendre
jusqu’à 5 tonnes avec une extension des vérins de 60 cm et
des chariots permettent de déplacer les ensembles montés
par roulage sur les surfaces bétonnées. (Harsco)
Avertissement
À l’instar d’une construction de bâtiment, la stabilité
de ces ouvrages nécessite des assises solides. Un calage
soigné est indispensable, avec des bastaings, des fers
en U, voire des semelles béton si la portance du sol est
>>>
insuffisante.
60 | Élévation |
Travaux de bardage
métallique
Le bardage désigne le revêtement
des murs extérieurs d’un bâtiment.
Simple ou double peau, il assure
l’isolation thermique, l’étanchéité
à l’eau, à l’air et la correction
acoustique de bâtiments,
principalement industriels ou
commerciaux. Sa réalisation
comporte des risques liés à la
manutention (utilisation d’engins
de levage et d’élévation de
personnes) et aux conditions
extérieures (prise au vent de
panneaux de grandes dimensions).
Exemple des modes opératoires
possibles sur un chantier de
construction d’une surface
commerciale.
RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON ET PASCAL GARROUSTE
La pose des bardages verticaux
Les bacs verticaux (vert) constituent la peau extérieure du bâtiment ; ils sont
levés grâce à un système à ventouses qui fonctionne sur batterie incorporée.
L’ensemble peut être amené avec la grue du chantier. Les bacs sont fixés aux
supports, par des vis autoperceuses, avec des visseuses équipées d’un dispositif
de réglage. L’utilisation des engins (grues, nacelles) requiert l’autorisation
de conduite délivrée par l’employeur pour chaque utilisateur, sous réserve
qu’il possède le Caces de la catégorie d’engin utilisé et la fiche d’aptitude
médicale sans restriction. Les entreprises de bardage doivent également établir
l’examen d’adéquation de chaque appareil de levage de charges, d’élévation de
personnes et des accessoires de levage avant de les utiliser sur le chantier.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
| 61
Le bardage à joints debout
Les conditions atmosphériques
Sur la toiture-terrasse, les façades de l’édicule sont habillées avec un
bardage en alu laqué à joints debout (gris). Ici les bacs sont posés à la
main sur des voliges bois et agrafés entre eux (à l’aide d’une pince à joint).
Les bardeurs travaillent à partir d’un échafaudage roulant. Les roues
sont placées dans un fer U pour faciliter le déplacement. L’utilisation de
l’échafaudage roulant nécessite une formation au montage/démontage, ainsi
que des examens et vérifications selon le décret du 1er septembre 2004.
Les travaux de bardage exposent les opérateurs aux effets du
vent. L’envol des bacs peut entraîner la chute de plain-pied ou de
hauteur des travailleurs ou les blesser par projection. L’utilisation
des échafaudages roulants et des PEMP est généralement limitée à
45 km/h. Il est indispensable de consulter les notices d’instructions
des fabricants pour connaître les vitesses de vents autorisées et
posséder au moins un anémomètre portatif par poste de travail.
Les murs rideaux en verre
Stockés sur des chariots roulants, les vitrages des grandes dimensions
sont soulevés à l’aide d’un palonnier pneumatique à ventouses qui
permet de faire pivoter les vitrages pour une pose inclinée. Il est souvent
raccordé à une grue tractée ou une grue mobile. La pose s’effectue à partir
d’une nacelle à ciseaux. L’opérateur dirige la grue tractée à l’aide d’une
radiocommande et pilote le palonnier avec la commande à boutons.
Dans le cas de bardage double peau, les plateaux de bardage perforés ou non sont
superposés depuis le sol et fixés sur les poteaux de charpente métallique. Levés
par la fléchette d’un chariot télescopique, ils sont réceptionnés et positionnés
par deux opérateurs situés dans leur nacelle respective à bras articulé. Les
plateaux sont stockés à proximité, de même que les panneaux de laine de
verre isolants (brun foncé), ici mis en œuvre à partir d’une nacelle ciseaux.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Illustration Logomotif
L’assemblage des plateaux acier
62 | Élévation |
Coffrages métalliques verticaux
>>>
>> Mise en place des abouts de
banches
>> Travaux sur les faces
coffrantes grande hauteur
Au cours du coffrage d’un voile béton, les bancheurs doivent
placer les coffrages d’about des voiles et les fixer avec les
accessoires appropriés (barrettes d’about, support à vis) aux
extrémités des panneaux. Or, cette tâche amène les salariés
à prendre des attitudes qui les exposent au vide du fait que
les passerelles de circulation standards ne contournent pas
le coffrage à ses extrémités. Pour prévenir ces situations
dangereuses, les fabricants proposent des accessoires tels
que des passerelles bas de banche pour les voiles courants
et des passerelles de contournement ou d’extrémité dans le
cas de banches superposées.
DR
DR
Dans le cas de voiles béton exécutés en épi en rive d’une
façade, ces passerelles installées à l’extrémité des
banches côté vide offrent une alternative aux plateformes
de travail en encorbellement qui, techniquement, ne
pourraient pas être installées. Les passerelles bas de
banche ne peuvent
être appropriées
que sur des banches
couplées en vis-à-vis.
Les plateformes
se superposent
de façon à ne pas
laisser de vide quand
les panneaux sont
ouverts. (Sateco)
Certains ouvrages, comme les salles de spectacles, mais
aussi des ouvrages de génie civil avec des hauteurs plus
élevées, nécessitent la réalisation de voiles de grande
hauteur pour créer les volumes nécessaires aux salles qui
seront aménagées. Les travaux préparatoires du coffrage
de ces voiles banchés demandent aux travailleurs de
pouvoir accéder à l’ensemble de la face coffrante dont
la hauteur varie entre 7 et 17 mètres avec des panneaux
juxtaposés. Il s’agit, dans ce cas, de fournir aux bancheurs,
aux ferrailleurs et aux salariés de certains corps d’état un
équipement de travail qui permettra ces interventions en
sécurité et sans perte de temps. Pour cela, l’utilisation d’une
nacelle automotrice à bras articulée est recommandée,
et dans le cas de voile BA ouvragé, la mise en place d’un
échafaudage de pied est conseillée.
Les passerelles de contournement peuvent être installées
à chaque niveau de banches superposées. Elles évitent
aux compagnons de descendre et de remonter toute la
hauteur des panneaux chaque fois qu’ils doivent aller
de l’autre côté du coffrage, et permettent de réaliser les
travaux aux extrémités
des panneaux dans des
conditions convenables.
Ces passerelles sont à
plancher télescopique
pour laisser le passage
à des armatures filantes
(treillis soudés ou aciers
HA façonnés aux abouts
des coffrages). (Simpra)
La plateforme
me ees
est
st dotée d’une rotation hydraulique et
d’un pendulaire qui permet la mise à niveau automatique
au cours des mouvements. Deux personnes peuvent
travailler à bord de la plateforme. Le châssis roulant
doit être autant que possible éloignée de la banche afin
de ne pas heurter les autres intervenants. Des machines
électriques ou biénergie avec des performances
similaires existent sur le marché ; elles ont l’avantage
d’être silencieuses et fonctionnent sans émission.
(Génie)
Sur PreventionBTP.fr
Examen d’adéquation d’une PEMP,
fiche pratique C3 L 01 11, OPPBTP.
Réglementation
Recommandation CNAMTS R386
DR
R
Avertissement
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Compte tenu de l’émission de gaz toxique des moteurs
thermiques, il faut préférer les nacelles électriques.
| 63
DR
Dans le cadre de coffrages de voiles banchés grande hauteur comportant
un ferraillage important, des réservations et implantations de platines,
l’utilisation d’un échafaudage de pied est plus adaptée qu’une nacelle
automotrice. L’échafaudage multidirectionnel permet de réaliser
des planchers larges pour améliorer les conditions de travail. Cet
échafaudage doit être conçu pour être déplacé à l’aide de la grue du
chantier avec les points de levage, afin de ne pas être démonté à chaque
déplacement. Les vérifications doivent être réalisées selon les exigences
du décret du 1er septembre 2004.
>> Travaux sur panneaux de coffrage verticaux
DR
Optiroll et Altimo sont des
échafaudages roulants conçus
pour permettre aux bancheurs
de préparer le coffrage de voiles
banchés de 6 à 7 mètres de hauteur
à partir de planchers béton dont
la résistance ne permet pas
de supporter une nacelle
élévatrice de personnes
plus lourde. Les accès
sont spécialement
aménagés au droit
des extrémités pour
les utilisateurs. L’accès au plancher
che
her
er ssee fait grâce à une échelle
disposée à l’aplomb de la trappe du plancher alu-bois. Selon le
modèle, les planchers sont différents : le plancher de l’Optiroll mesure
1,54 × 0,60 m et le plancher de l’Altimo est de 2,53 × 0,60 m. Enfin, ces
deux modèles d’échafaudage possèdent des manilles intégrées aux
échelles pour le grutage. (Duarib)
DR
Cette plateforme
permet à des
bancheurs
d’intervenir sur les
faces coffrantes de
banches couplées
en vis-à-vis. Celleci possède un
plateau de 0,55 m
de large avec
trois longueurs
possibles, 0,60 m,
1 m ou 1,50 m
pour faciliter
l’intervention de
naagé
gés
é
l’opérateur. Deux accès avec portillons sont aménagés.
Lorsque la banche est seule, stabilisée avec des lests,
la plateforme possède deux stabilisateurs amovibles.
Pour faciliter son déplacement, cette plateforme est
équipée de deux roulettes et de quatre anneaux de levage.
(Ultralu)
DR
La préparation des coffrages de voiles banchés,
de hauteur standard, est encore souvent
réalisée à l’aide d’échelles. En appui sur les
peaux coffrantes huilées, elles peuvent glisser ;
elles ne retiennent pas les ouvriers en cas de
perte d’équilibre et constituent une gêne lors
de la mise en place des armatures. Préférer
les équipements de travail qui assurent la
protection collective des intervenants contre
les chutes. Le poste de travail doit permettre
des conditions de travail ergonomiques et
pouvoir être utilisé à l’intérieur d’un jeu de
banches couplées par compas.
Réglementation
Article R4323-59 du Code du travail.
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
64 | Élévation |
>> Voiles pignon et façade
La réalisation de voiles béton en pignon ou
en façade de bâtiments exige l’utilisation
d’équipements monoblocs conçus pour
constituer un plan de travail destiné à la
circulation des travailleurs, au contournement
de voiles de refend, au support des panneaux
de coffrage et au stockage de matériaux.
Ces équipements doivent être en bon état et
installés solidement pour prévenir les chutes
de personnes et de matériels.
DR
Réglementation
Article R4323-67 du Code du travail.
Recommandation CNAMTS R464 (avril 2012)
Les plates-formes
de travail en
encorbellement (PTE)
comprennent un
plancher extensible
qui permet d’adapter
la largeur des consoles
aux dimensions des
bâtiments. La partie
peinte en rouge de la
poutre porteuse ne doit
pas recevoir d’attache
volante. Les auvents
grillagés sont euxmêmes extensibles. La
protection est complétée
par des
garde-corps
d’extrémité. Le mode opératoire utilise un double jeu d’attaches
ess ga
gar
rd
rd
volantes. Des grilles caillebotis sont disposées sur le plancher afin de vérifier la bonne
mise en œuvre de la plateforme sur les supports. (Jalmat)
Sur PreventionBTP.fr
– Plates-formes de travail en encorbellement (PTE) –
Conception et accessoires de mise en œuvre. Fiche de prévention B5 F 01 09, OPPBTP.
– Plates-formes de travail en encorbellement (PTE) –
Mise en œuvre. Fiche de prévention, B5 F 02 09, OPPBTP.
>> Interventions sur les passerelles de banches
Lors du coffrage de voiles banchés, les
bancheurs doivent intervenir sur les
passerelles hautes pour décrocher les élingues,
aider au traçage, vérifier l’aplomb de la face
coffrante et mettre en place les abouts de
coffrage et le ferraillage. Ces passerelles
doivent être équipées de garde-corps
escamotables côté face coffrante, quelle que
soit la hauteur du panneau.
Les panneaux de coffrage
métalliques doivent être
désormais équipés de la
protection face coffrante
entièrement intégrée à la
banche et escamotable grâce
à des perches. Avant d’accéder
à la passerelle, les opérateurs
doivent développer la protection
à partir du sol ou à partir d’une
passerelle de circulation en cas de
superposition des panneaux.
Rappelons que cet équipement de
protection doit être installé, que
les banches soient couplées par
compas ou isolées. (Sateco)
Avertissement
Les critères de conception d’un coffrage
vertical (bois ou métal) comprennent
la présence d’un accès à la passerelle,
la protection de la passerelle, les moyens
de manutention du coffrage et les
équipements nécessaires à la stabilité
du coffrage.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
>>>
Info normes
NF P93-350 Juin 1995
| 65
Charpente traditionnelle bois
>> Rempannage et pose de pannes
Cet équipement de travail en hauteur
à paliers a été conçu pour aider les
professionnels à mettre en place
les pannes sur les murs rampant
des pignons de pavillon, et pour
remplacer les échelles souvent
utilisées pour cette tâche. Réversible,
l’échafaudage offre la possibilité
de travailler sur la moitié du mur
puis sur l’autre moitié. L’utilisation
des paliers permet d’être à la bonne
hauteur avec la pente du rampant
(45° à 60°) et d’être protégé par les garde-corps sans être gêné
ênéé (palier
(p
(pa
haut à 2,80 m et palier bas 0,80 m). Ergonomique, il convient également
aux maçons qui doivent réaliser le rempannage du mur, un travail qui
comprend le coffrage des joues du mur, le ferraillage et le bétonnage du
chaînage rempant. (Duarib)
DR
La réalisation d’une charpente traditionnelle peut être une opération
dangereuse pour les opérateurs. Il s’agit, en effet, d’assembler en
hauteur des éléments de charpente (fermes, solivage, pannes…) qui sont
maintenus de façon provisoire sur des ouvrages non stables. Plusieurs
méthodes peuvent limiter les risques, telles que l’assemblage au sol
des éléments de la charpente puis le levage de celle-ci et sa pose sur
la structure en maçonnerie. Il est possible également d’effectuer le
montage de la charpente sur place à partir d’une nacelle élévatrice ou
bien à partir d’un échafaudage roulant spécial charpentier.
L’utilisation d’une nacelle
automotrice électrique sur
mât télescopique est idéale
pour exécuter les phases
de pose des éléments d’une
charpente traditionnelle
sur un pavillon ou sur un
petit collectif. L’organisation
doit prévoir l’amenée de la machine avec une grue de chargement auxiliaire et un
étaiement provisoire du plancher sur lequel va évoluer la nacelle, car elle pèse 2,120 t.
Cette machine permet de travailler à 8,15 m de hauteur avec un déport de 2,60 m ; le
mât est pivotant sur 345° et la nacelle peut se conduire à hauteur maximale avec un
utilisateur à bord. (JLG)
Ce matériel n’est pas encore commercialisé
et fait l’objet d’études complémentaires.
Avertissement
Attention aux descentes de charges
transmises aux roues de la nacelle sur une
dalle béton. Interroger l’entreprise de gros
œuvre quant à la résistance du plancher.
Pour aller plus loin
Examen d’adéquation d’une plateforme
élévatrice mobile de personnes. Outil pratique
C3 L 02 11, OPPBTP.
Charpente fermettes
>> Mise en œuvre des éléments
Avec la radiocommande Fix de Fix,
presser le bouton de sécurité et le bouton
de décrochage permet l’ouverture du
crochet afin de libérer l'élingue. Grâce à
ce dispositif, plus besoin de personnel à
l’emplacement du point de levage. Fix de Fix
prévient également des chutes de hauteur dans le cas de charpentes ou de structures
métalliques. Le temps de travail de la grue peut être réduit d’au moins 10 % grâce à
la possibilité de décrochage à distance après positionnement. Il offre aussi un gain de
temps au cours de la pose. (Palfinger)
DR
La mise en œuvre de fermettes sur un bâtiment implique
l’intervention des charpentiers dans la charpente ellemême. Ils doivent fixer les lisses de maintien (filantes) des
fermettes entre elles, les pannes faîtières et sablières, les
diagonales de contreventement à l’avancement et, enfin,
retirer l’élingue de manutention. Le levage des fermettes est
réalisé avec une élingue câble ou chaîne. Pour enlever cette
élingue, les opérateurs s’exposent à des chutes de hauteur,
à moins d’utiliser une PEMP lorsque l’environnement le
permet ou un dispositif radiocommandé à décrochage
automatique.
DR
DR
Avertissement
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
>>>
66 | Élévation |
Réglementation
Arrêté du 1er mars 2004 – Vérifications des appareils et accessoires de
levage
Avertissement
Ce dispositif est un accessoire de levage soumis aux vérifications
comprenant l’examen d’adéquation, l’épreuve statique annuelle et
l’examen de l’état de conservation.
Charpente métallique
>> Mise en œuvre
des éléments, travaux
de bardage
L’assemblage au sol de la charpente fermette est une dess ssolutions
olluti la
olut
plus avantageuse dans le cas de toitures simples, car elle réduit les
risques de chutes tout en améliorant les temps de mise en œuvre. La
couverture peut également être réalisée au sol. Ce mode opératoire
nécessite d’anticiper l’espace à proximité du bâtiment à réaliser qui
permettra d’aménager une plateforme avec une voirie d’accès et
de définir une structure de la charpente conçue pour supporter les
efforts provoqués par l’opération de levage, l’appareil de levage et les
accessoires appropriés.
Sur PreventionBTP.fr
DR
Pour retenir un opérateur lors d’une chute
à partir de la charpente, on installera un
filet de recueil. Le filet de recueil type S,
conforme à la norme NF EN 1263-1, en maille
de 100 mm (Ø 5 mm), en polypropylène sans
nœud, dispose d’une ralingue périphérique
transfilée sur son pourtour. Chaque filet sera
installé entre deux fermes à l’avancement
et amarré par des crochets « Oméga »
disposés sur l’entrait de la fermette tous les 2
mètres. La pose et l’enlèvement des crochets
« Oméga » sont réalisés à l’aide d’une perche
télescopique. (Dimos)
La nacelle articulée est un
équipement indispensable aux
monteurs de charpente métallique,
avec une hauteur de travail
allant de 12 m à 41 m. Elle permet
d’accéder aux différents éléments
de la charpente et de retirer les
élingues de levage sans difficulté.
Diesel ou électrique, cette nacelle
automotrice contourne les obstacles
par sa géométrie et son déport important. Les modèles de nacelle
articulée inférieurs à 20 m permettent d’évoluer dans les espaces
restreints, grâce à une taille de châssis adaptée autorisant la rotation
dans le gabarit. Elles sont autostables et se déplacent avec la plateforme
levée. (Haulotte)
DR
DR
Le montage des charpentes métalliques est réalisé en deux
parties, dont l’une consiste à assembler au sol plusieurs
éléments – portiques avec pannes, diagonales – pour les
installer sur les éléments porteurs. Les éléments sont
ensuite montés à l’aide d’une grue mobile, puis fixés sur
les poteaux par des monteurs. Les opérations de montage
et de démontage de tous les dispositifs complémentaires
nécessaires à la bonne exécution des travaux (les
contreventements, étaiements, haubanages, échafaudages
ou filets de protection) doivent être réalisées à partir de
nacelles élévatrices de personnes afin de prévenir les
chutes de hauteur.
Préparation des opérations de montage-levage. Fiche de
prévention, D7 F 01 09, OPPBTP.
Réglementation
Avertissement
Les filets de sécurité peuvent être utilisés pendant 12 mois après leur
fabrication. Passé ce délai, trois mailles « test » doivent être expédiées
(une par an) au fabricant afin de vérifier leur résistance minimale de
rupture. Si la maille test possède la résistance requise, le filet peut être
réutilisé pendant un an.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
– Décret 98-1084 du 2 décembre 1998 : articles R4323 – 314323-47-4323-55 et 56 du Code du travail
– Recommandation R386 modifiée CNAMTS –
Plateformes élévatrices mobiles de personnes
Avertissement
Le personnel chargé des secours d’urgence doit toujours
se trouver à proximité de la nacelle pour intervenir
rapidement et alerter les secours.
>>>
Accident | 67
Basculement d’une
plateforme suspendue
Après avoir effectué des travaux sur une travée du bâtiment, il
est nécessaire de déplacer l’échafaudage. Ainsi, le chef d’équipe
retire tous les contrepoids de lestage, afin de rendre les portiques
de suspension plus légers et donc les déplacer plus facilement
sur la terrasse. Un salarié intérimaire, en attente au pied de
l’immeuble, veut rejoindre pour une raison inconnue la terrasse à
l’aide de la plateforme. Il parvient à monter jusqu’au 4e étage mais
heurte un balcon, ce qui fait basculer les « lancées » sur le toit.
Le chef d’équipe tente d’empêcher l’accident en s’agrippant aux
portiques supportant la plateforme. Il est projeté dans le vide, et
la plateforme avec le compagnon intérimaire s'écrasent au sol.
QUE S’EST-IL PASSÉ ?
Les contrepoids de lestage des portiques de
suspension de la plateforme suspendue ont été
retirés.
Lors de leur déplacement, la procédure et les
consignes de sécurité n’ont pas été respectées : les
commandes de la plateforme reposant au sol n’ont
pas été consignées.
Illustration Logomotif
Par ailleurs, il semblerait que le personnel
n’avait pas connaissance de la notice d’instructions
fournie par le constructeur.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
68 | Accident |
Qu’aurait-il fallu faire ?
Présenter précisément le matériel aux utilisateurs.
Consigner les commandes conformément à la notice d’instructions.
Confier le montage, l’utilisation et le démontage à des personnes
formées.
1
Respecter la procédure de déplacement des
portiques de suspension. Une fois la plateforme
reposée sur le sol, il fallait procéder à la « consignation » des
commandes en utilisant les clés de verrouillage des armoires
électriques interdisant tout redémarrage de l’installation.
2
Prendre le temps d’accueillir le salarié
intérimaire. Lui présenter ce matériel nouveau, ainsi
qu’aux équipes, et expliquer son maniement, conformément à la
notice d’instructions fournie par le constructeur.
3
Confier l’utilisation des équipements de travail
en hauteur à un personnel dûment formé. Veiller à
la qualification des équipes et à leur connaissance des produits.
Lest = k × A × C
B
C = charge à supporter (valeur de réglage du
limiteur d’effort dans le câble + poids du treuil)
pour treuil mû mécaniquement. Dans le cas
d’utilisation d’un treuil manuel, la charge C est
égale à la capacité maximum du treuil donnée par
le constructeur.
A = Porte-à-faux.
B = Longueur arrière de la poutre.
K = Coefficient de sécurité ≥ 3.
– Vérifier que l’appui R a une résistance suffisante ainsi que la zone
recevant le lest et, au besoin, le répartir.
– Le dépassement de la façade (porte-à-faux) conditionne
l’importance du lest à mettre en place.
Utiliser le lest prévu par le constructeur (blocs de fonte, acier
ou béton) et le fixer (en excluant les liquides et les matériaux
granulés).
Illustrations Logomotif
Quelques rappels utiles…
Les portiques de suspension fixes doivent être posés, côté façade,
sur un sabot et, côté terrasse, sur une surface de répartition
stable, apte à recevoir le lestage et à supporter son poids.
Les portiques de suspension mobiles doivent être posés sur
un chemin de roulement suffisamment large pour éviter
la détérioration des revêtements d’étanchéité.
Dans tous les cas, il faut veiller à ce qu’ils soient posés à l’aplomb
du treuil qu’ils supportent.
À défaut d’instructions précises données dans la notice
d’utilisation établie par le constructeur, le lestage de chaque
poutre se calcule selon la formule suivante :
Verrouillage du lest.
Portique de suspension (lancée).
Toute ressemblance des faits rapportés dans la présente publication avec des événements ou des personnes ayant réellement existé serait purement
fortuite. Les éléments factuels présentés par la rédaction sont mis en avant dans un seul but pédagogique et leur utilisation serait totalement irrecevable
dans un autre contexte ou dans les desseins d’engager la responsabilité d’acteurs évoluant dans le monde du BTP.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
70 | Élévation |
Les maisons
à ossature bois
La réalisation de maisons à ossature bois nécessite
une organisation spécifique du chantier. En effet,
ce travail doit prend en compte les conditions
de stockage, de levage et de stabilité des panneaux
ainsi que les moyens de protection collective
contre le risque de chute de personnes. De la
mise en œuvre des engins et matériels appropriés
dépend la stabilité de la construction.
Exemple avec la réalisation d’une maison
individuelle en trois étapes.
RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON.
étape 1
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
ét
| 71
Protections collectives et plates-formes
individuelles
À l’atelier, les panneaux à ossature bois sont équipés, en partie
supérieure, d’une platine destinée à recevoir les montants de gardecorps. Ceux-ci sont disposés sur la poutre muralière ou « lindier »
périphérique de façon à permettre la pose de la protection collective
contre les chutes de personnes à l’étage.
La pose des montants et des lisses métalliques est réalisée à partir
de plates-formes individuelles roulantes (PIR). Déposées à la grue
sur la dalle, les solives sont reprises à la main et fixées par les
compagnons depuis ces PIR ou de petits échafaudages roulants.
Un plancher provisoire est ensuite réalisé à l’étage à l’aide de plaques
de contreplaqué pour permettre les déplacements des personnes
en sécurité. La trémie d’escalier doit être obturée avec une trappe
d’accès afin d’atteindre l’étage. Dans le cas présenté, les tympans
pignon sont assemblés avec la poutre faîtière, puis l’ensemble est
disposé sur les panneaux déjà en place. La poutre à treillis est utilisée
afin de contreventer les pignons contre les effets des vents.
étape 3
Livraison, stockage et levage
Un camion-remorque avec grue auxiliaire est utilisé pour livrer les
panneaux préfabriqués sur le chantier et les décharger. Les panneaux
de bois sont colisés dans des racks spécialement conçus et modulables
en fonction de la largeur des panneaux. Depuis l’aire de stockage, une
grue mobile permet d’alimenter le chantier. Des élingues à usage unique
intégrées dans les panneaux et les poutres permettent de les déplacer
jusqu’aux postes de travail. Le guidage depuis le sol à l’aide d’une longe
évite l’effet d’hélice des panneaux élingués à des palonniers de levage.
La stabilité des panneaux
Les panneaux de façade sont d’abord superposés et pointés sur une
lisse-bois puis ancrés dans les libages en béton armé avec des chevilles
métalliques. L’alignement des panneaux avec le libage est réalisé grâce
à des gougeons fixés à la semelle bois. Pour assurer la stabilité au vent
provisoire des panneaux, des étais tirant-poussant sont ancrés à la
dalle puis fixés sur le chant des montants des panneaux. Les panneaux
restent élingués à la grue pendant la mise en place des étais.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Illustration Logomotif
tape 2
Une poutre triangulée pour stabiliser
les pignons
72 | Élévation |
Travaux d'enduits, d'isolation sur façade
Les travaux de bardage ou d’isolation par
l’extérieur nécessitent l’utilisation d’appareils
d’élévation de personnes et de matériels. Ces
équipements doivent pouvoir pendre appui
au sol ou être suspendus. L’importance des
matériaux à mettre en œuvre orientera le choix
de l’équipement. Il est difficile, de nos jours,
d’imaginer l’utilisation d’un échafaudage de
pied pour réaliser un bardage de façade en
grès cérame, mais il est également dangereux
d’utiliser une plateforme suspendue compte
tenu du faible poids possible embarqué.
L’appareil devra pouvoir porter des charges
lourdes, permettre un déplacement vertical
avec montée et descente au niveau voulu.
Réglementation
Les plateformes sur mâts entrent dans la
catégorie des équipements de travail servant
au levage des personnes et sont soumises aux
vérifications de l’arrêté du 1er mars 2004.
Pour effectuer des travaux
lourds sur des façades de
bâtiments neufs ou à rénover,
les plateformes sur mâts sont
appropriées et représentent
une variante économique
réelle à un échafaudage de
pied. Ces appareils peuvent
supporter des charges utiles
jusqu’à 5 t. La longueur de la
plateforme peut atteindre 35
mètres en bimâts et 17 mètres
en monomât. Les plateformes
disposent d’un plancher large
laissant des espaces suffisants
aux intervenants et aux matériaux stockés. Elles sont montées sur des mâts triangulés
ancrés sur la façade du bâtiment. Le montage et le démontage s’effectuent rapidement.
Il existe aussi des plateformes monomâts montées sur un châssis avec essieu qui
permettent d’être tractées par un véhicule léger. (Sky Accès)
DR
>> Travaux d'isolation extérieure
Sur PreventionBTP.fr
Utilisation des plateformes sur mât. Vidéo Geste à retenir.
Pour des tâches nécessitant d’intervenir
sur des façades à partir de planchers ne
supportant que des faibles charges, tels qu’une
dalle pleine BA, ou dans des patios, un atrium
de galerie marchande, mais également sur
des terrains meubles (espaces verts, allées
gravillonnées…), la nacelle-araignée est idéale
pour accéder là où le matériel classique ne
peut être utilisé. Montés sur chenilles ou sur
pneus, ses stabilisateurs lui permettent de
s’adapter aux obstacles et de bien répartir
les charges au sol. Ce type de PEMP, pour les
plus compactes, peut franchir des passages
de portes (0,80 × 2 m) et offre la possibilité
d’intervenir à des hauteurs pouvant atteindre
50 mètres. Enfin, ces nacelles existent en
version télescopique-pendulaire et articuléetélescopique.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Présentes chez les loueurs
généralistes, les nacelles
araignées sont en pleine
évolution. La Leguan 160 est
montée sur pneumatiques.
Sa hauteur de travail est
de 16 mètres et son déport
maximum de 6,70 m.
Compacte avec une largeur
de 1,25 m et une hauteur de
1,99 m, elle peut franchir des
passages très étroits.
Équipée de quatre roues
motrices entraînées par
quatre moteurs hydrauliques
indépendants, elle peut
être utilisée aussi bien
en extérieur (sur des sols
pentus et accidentés) qu’en
intérieur sur sol fragile. Les
quatre stabilisateurs hydrauliques et indépendants permettent de la stabiliser sur des
sols en pente de 18 %. Son poids n’est que de 2000 kg ; elle est donc très facilement
transportable sur une remorque. (Leguan)
DR
>> Travaux sur façades
| 73
>> Maçonnerie voiles
Le plancher
télescopique de la
table à maçonner
Muromat permet
d’obtenir un espace
de travail à hauteur
variable. Sa charge
admissible peut
atteindre 3 tonnes. La hauteur de travail est réglée par télécommande
jusqu'à 3,35 m utilisée seul, ou 5,35 m avec une rehausse. Il est possible
de juxtaposer et de raccorder deux plateformes afin d’atteindre une
longueur utile de 14 mètres. La plateforme est équipée de garde-corps
de chaque côté. Elle est déplaçable à la grue ou au chariot élévateur.
Cette solution est particulièrement intéressante pour les travaux en
grande longueur ou hauteur que l’on peut trouver, par exemple, sur des
ouvrages industriels. (Altrad)
en parpaings
La réalisation de murs maçonnés fait partie des classiques
de la construction de bâtiment. Monter un mur en
briques ou en parpaings, en façade d’un bâtiment, expose
l’exécutant à des risques de chutes de hauteur dans le
vide. Aussi plusieurs solutions peuvent être mises en
œuvre : utiliser une plateforme à maçonner, disposer une
protection grimpante ou plaquée constituée de lisses ou
de panneaux grillagés fixés sur des montants ou se servir
d’un échafaudage sur tréteaux conçu pour retenir les
intervenants en cas de perte d’équilibre.
Travaux en
milieu urbain
Ouvrages particuliers
>> Ravalement des châteaux
feux de signalisation
La réalisation de travaux de maintenance et d’entretien
sur des installations d’éclairage, des installations festives,
sportives et sur la signalisation tricolore du domaine public
entraîne des pratiques dangereuses pour les intervenants :
travailler très haut pour des interventions souvent courtes
mais répétitives et, donc, se déplacer fréquemment et le
plus souvent au milieu de la circulation.
DR
Les plateformes d’élévation
de personnes de 10 à 30
mètres de hauteur sont
montées sur fourgons,
véhicules légers ou
poids-lourds. Les nacelles
peuvent transporter une
ou deux personnes et
sont télescopiques, voire
articulées, et offrent une
grande mobilité pour
les travaux sur la voie
publique. (Time France)
Avertissement
Un permis B est suffisant pour les conduire (VL et
fourgon). Mais attention, l'utilisateur de la nacelle doit
être titulaire de l'autorisation de conduite.
d’eau
En raison des réservoirs qu’ils contiennent, les architectes ont donné
aux châteaux d’eau aériens des formes très variées. Ces dernières
entraînent des contraintes d’intervention techniques lors de leurs
travaux de rénovation. Bien souvent les entreprises utilisent des
plateformes suspendues dans des conditions dangereuses non
prévues par les fabricants. Un examen d'adéquation doit être établi
pour l'appareil choisi : PEMP, échafaudages de pied ou plateforme
pantographe.
La division
« Réhabilitation
d’ouvrages Sade DR
Ouest », spécialisée
dans la rénovation
des châteaux d’eau,
a adapté, en
partenariat avec
Sky accès (le
distributeur) et
Power Climber (le
fabricant), une
plateforme
suspendue dite à pantographe. Elle permet aux compagnons d’intervenir
en toute sécurité sur les parois. Animé avec des treuils électriques et un
contrepoids mobile, cet équipement permet à la plateforme de reprendre
un déport de 3 mètres entre deux parois (réservoir et fût). L’ensemble est
prévu pour porter deux personnes (maxi 240 kg). À partir du système à
pantographe développé par Sky Climber, conçu pour des immeubles, la
Sade a apporté des adaptations pour les châteaux d’eau. (Sky Accès)
DR
>> Candélabres et
Réglementation
Dispositions de l’arrêté du 1er mars 2004.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
DR
Élévation des façades
DR
DR
DR
DR
74 | Plans de travail |
74 Plans de travail
84 | Travaux à proximité de grandes
trémies
75 | Travaux exécutés au bord du vide
84 Élévation des voiles de cages d’escaliers
75 Étanchéité menuiseries et pose de volets roulants
75 Travaux exécutés sur plancher haut
85 Élévation des gaines ascenseur
85 Trémie gaine technique
76 Coffrages semi-industriels pour dalles pleines BA
77 Coffrage dalle pleine
78 Mise en place de planchers manufacturés
78 | Travaux d’étage courant de pavillon
78 Travaux divers près de la trémie escalier
84 | Approvisionnements de matériaux
84 Approvisionnement sur un échafaudage de pied
84 Approvisionnement logistique
EN CHIFFRES
QPlomberie, installations sanitaires :
87 555 salariés
1 378 accidents du travail
QTravaux de plâtrerie (plafonnage, cloisons) :
37 243 salariés
855 accidents du travail
QMenuiserie de bâtiment (fabrication et pose) :
82 067 salariés
1 201 accidents du travail
QTravaux en peinture d’intérieur et travaux
annexes :
L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des
équipements de travail servant au levage et des équipements de
travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins
impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de
conduite.
La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à
l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements
de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en
compte pour certains appareils.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
89 759 salariés
1 547 accidents du travail
QTravaux d’installation électrique :
142 531 salariés
1 697 accidents du travail
Source : CNAMTS – 2009
| 75
Travaux exécutés au bord du vide
>> Étanchéité menuiseries et pose
de volets roulants
DR
En fin de pose d’une menuiserie extérieure, le menuisier doit d’une part
réaliser, à l’extérieur de la menuiserie, un joint mastic d’étanchéité
périphérique entre le support et le dormant du châssis. D’autre part, il
doit poser de chaque côté de la baie les coulisses du volet roulant. La
réalisation de ces deux tâches l’oblige à se pencher à l’extérieur de la
baie entraînant un risque de chute accru.
Afin de retenir l’opérateur lors de l’exécution du joint
d’étanchéité extérieur et de la pose des coulisses, une
barrière extensible en alu est placée en feuillures du
cadre de la menuiserie. Celle-ci est réglable en largeur
Avertissement
et offre une solide résistance, grâce à ses quatre
L’utilisation des escabeaux par
appuis, en cas de perte d’équilibre. Son poids : 4,5 kg.
les professionnels est à éviter sur
Cette barrière existe en trois modèles : de 0,85 à
les chantiers. En cas de malaise
1,27 m ; de 1,20 à 1,70 m et de 1,70 à 2,40 m.
ou de perte d’équilibre, ils ne
Le modèle, fabriqué par Copac, est déposé par Vinci.
seront pas retenus et pourront
(Copac)
faire une chute grave.
>> Travaux exécutés sur plancher haut
Les plans de travail (plancher haut, étage courant) à
partir desquels sont réalisées les différentes opérations
d’un chantier doivent être aménagés pour empêcher la
chute de toute personne qui perdrait l’équilibre suite à un
malaise, un croche-pied, un heurt avec un objet, etc. En
principe, chaque entreprise doit pouvoir bénéficier des
installations communes du chantier, dont les protections
collectives contre les chutes font partie. Aussi, placées en
rive des dalles et des trémies d’ascenseurs ou d’escaliers,
ces protections doivent être stables, résistantes, continues
et permanentes. Elles peuvent être constituées par des
potelets de garde-corps avec lisses ou barrières, ou
intégrées aux ouvrages.
Pour aller plus loin
Les garde-corps provisoires de chantier en rive de dalle,
fiche de prévention, B1 F 01 09, OPPBTP
Réglementation
Conforme à la réglementation, cet équipement de protection collective
contre les chutes prévient des chutes et glissades, à condition d’être
solidement fixé ou ancré dans son support. L’ensemble potelets et
lisses est conforme à la norme NF EN 13 374 classe A et résiste aux
essais décrits dans le référentiel NF-096 qui prévoient entre autres :
une force accidentelle de 125 daN exercée (sommet de potelet, milieu
de lisse et plinthe) dans la position la plus défavorable sans entraîner
un déplacement de plus de 20 cm.
Le principe de blocage des lisses
est assuré par serrage avec deux
doigts qui enserrent les tubes sur un
ergot soudé sur une bague mobile.
Cette double rotation permet de
reprendre les lisses selon l’angle
qu’elles présentent. Les potelets
doivent être espacés d’un entraxe
de 2,40 m maximum. Les lisses
sont constituées par des tubes de
Ø 33,7 mm en acier galvanisé de
3 mètres de long. L’embase du potelet
possède un embout de 100 mm.
(Retotub)
Articles R4534-3 à R4534-6 du Code du travail.
NF EN 13 374 classe A et référentiel NF 096
DR
Info normes
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
>>>
DR
La barrière Sécurivit forme une protection continue, bien visible en
rive des planchers. Elle mesure 2,60 m ou 1,30 m × 1,15 m de hauteur.
Son maillage en acier supprime également les risques de chute
d’objets. Regroupant tous les éléments (lisse, sous-lisse, plinthe), elle
s’installe rapidement avec des potelets de Ø 49 mm, avec bague de
maintien, enfichables sur dalle, avec embouts de Ø 25 mm et Ø 40 mm
interchangeables. L’entraxe maximal des potelets est de 2,40 m. La
barrière supprime le « bricolage » du garde-corps avec n’importe
quel tube ou planche trouvés sur le chantier. Plus d’oubli possible de
sous-lisse ou de plinthe. C’est la garantie d’une protection correctement
installée. (Harsco)
Le serrurier
fixe au sol
les gardecorps
métalliques
définitifs
sur les
balcons préfabriqués avant leur pose par le gros œuvre.
Une fois le balcon fixé à son emplacement définitif
avec les étaiements appropriés, la protection contre
la chute de hauteur est assurée. Cette solution permet
la suppression des pose et dépose des garde-corps
provisoires ; elle protège tous les intervenants d’une
chute de hauteur et assure la suppression du risque de
chute de hauteur, un gain de temps et une diminution de
l’utilisation de la grue. (Réalisation chantier)
DR
76 | Plans de travail |
Les techniques de coffrage de
dalles pleines en béton évoluent
constamment. De nouveaux
procédés ont permis d’améliorer
la rentabilité en réduisant les
temps unitaires de mise en œuvre
tout en améliorant la sécurité
des exécutants et en allégeant
les conditions de manutention.
Pour réaliser les coffrages de
plancher, des coffrages semiindustriels avec des cadres
poutrelles permettent d’éliminer
les risques de chutes de hauteur.
L‘entraxe entre poutrelles offre
une parfaite sécurité contre les
risques de chute lors de la pose
du contreplaqué. Les coffrages
réduisent les manutentions
manuelles car ils sont édifiés à
partir de la dalle inférieure avec
des barres de manœuvre et les
éléments ont été allégés.
Top Dalle est un coffrage qui se monte à partir du
sol. Il comprend des poutrelles primaires, des cadres
secondaires, des étais à tête coffrante intégrée à
décoffrage rapide. Les poutrelles secondaires sont
remplacées par des cadres antirenversement avec des
raidisseurs espacés de 13 cm qui préviennent les chutes
de hauteur lorsque les coffreurs interviennent sur la
structure. La pose et la dépose des cadres sont réalisées
depuis le plancher inférieur à l’aide d’une perche spéciale
« Top Perche ». Les cadres sont légers avec des poignées
ergonomiques. Compte tenu de la portée des cadres, un
contreplaqué de 15 mm peut être utilisé en peau coffrante
sans fléchir sous
le poids du béton.
La sécurité de rive
de dalle est prévue
avec des potelets
de garde-corps
enfichables sur les
cadres primaires,
qui doivent
être équipés
de dispositifs
antibasculement
ou sur les têtes
d’étais. (Alphi)
Avertissement
DR
Une formation à l'utilisation des
coffrages, montage et décoffrage
doit être dispensée aux coffreurs.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Le Gridflex, nouveau coffrage de dalles béton jusqu'à
0,25 m d’épaisseur est constitué par des étais et des
panneaux monoblocs (2 m × 1 m) composés de poutrelles
alu primaires et secondaires juxtaposées. Gridflex
permet de réduire les temps de coffrage. Chaque élément
est accroché par le bas et bascule à l’aide de la barre
de montage. Les étais sont ensuite mis en place. Les
manœuvres sont réalisées depuis la dalle inférieure.
La nouveauté du
système réside
aussi dans une
adaptation des
éléments tant dans
le sens transversal
que longitudinal. Le
coffrage doit être
stabilisé avec des
supports muraux
ancrés dans les
murs périphériques.
Les poutrelles sont
espacées de 13 cm,
ce qui permet aux
exécutants de se déplacer et de poser le contreplaqué en
sécurité. La sécurité en rive est également prévue grâce
à des potelets de garde-corps fixés en sous-face des
poutrelles des panneaux et des barrières que l’on installe
en about des panneaux. Ce coffrage a reçu la médaille
d’or au concours de l’innovation Batimat 2007 dans la
classe Matériels et outillages. (Peri SAS)
DR
>> Coffrages semi-industriels pour dalles pleines BA
| 77
Sur PreventionBTP.fr
– Livret d’accueil du maçon, réf. E5 C 01 12,
OPPBTP
– Accueil du nouvel arrivant sur un chantier
de gros œuvre, réf. E5 G 02 10, OPPBTP
DR
Ce nouveau coffrage de
plancher béton en aluminium
« Panneaux treillis » (épaisseur
maximale de 40 cm) est
composé d’un étaiement à
tête décintrable qui supporte
un maillage de poutrelles
primaires entre lesquelles
viennent se poser des panneaux
treillis. Ceux-ci (1,80 × 0,45 m)
comportent un treillis maille
(40 × 55 mm) qui a l’avantage
d’empêcher la chute de
personnes et de matériels divers. La pose de la structure primaire et des panneaux est
réalisée par-dessous. Les panneaux treillis sont équipés de fourrures en bois permettant
de fixer la peau de coffrage en contreplaqué. Les protections contre les chutes en rive
ont été également prévues. Une fois les équipements de sécurité en place, les coffreurs
peuvent réaliser la pose du contreplaqué en sécurité. (Ischebeck France)
Réglementation
R4323-58 et 59 du Code du travail
Un examen du bon état de conservation de
l’ensemble des matériels de coffrage doit être
réalisé par une personne qualifiée avant la
remise en service sur un chantier et au moins
tous les 12 mois.
>> Coffrage dalle pleine
DR
Ce système simple est constitué de vérins à grande
capacité télécommandés, dont le rôle sera d’élever le
coffrage de dalle une fois réalisé à la hauteur voulue. Le
coffrage est donc constitué à 1 mètre du sol et repose sur
un nombre optimisé de vérins. Les poutrelles primaires
et secondaires sont assemblées, le contreplaqué fixé ;
les sécurités de rive
ou d’about peuvent
être mises en place
sans risques. Une
fois le coffrage
élevé à la bonne
hauteur, l’étaiement
traditionnel
(étais, tours) vient
remplacer les vérins.
Pour le décoffrage,
l’opération inverse est
réalisée. Rendement
de production amélioré, prévention des chutess de
d
hauteur, réduction de la pénibilité sont les avantages
de ce Bnojack. (Bnova SAS)
Un contrôle périodique du
bon état de conservation des
coulisseaux de sécurité doit
être réalisé par une personne
expérimentée, en vérifiant avec
soin les soudures des fourreaux.
La grande majorité des coffrages de dalles est
constituée par un étaiement par tours ou par étais
simples, avec des poutrelles primaires et secondaires
bois ou alu (200 × 80 mm), ainsi qu’une peau coffrante
en contreplaqué. Afin de pouvoir installer les sécurités
de rive au droit du coffrage, nous recommandons
d’utiliser des coulisseaux supports de potelets de
garde-corps, que l’on peut placer sur les poutrelles
à chant ou à plat. Ceux-ci sont réversibles et
admettent les embases de Ø 25 ou 40 mm des
potelets disponibles dans le commerce. (Retotub)
DR
La réalisation d’un coffrage de dalle pleine traditionnel
engendre deux risques principaux. À commencer par un
certain nombre de gestes « bras en l’air » fatigants pour
les opérateurs. Ces derniers doivent en effet hisser les
poutrelles une à une sur l’étaiement en place avec une
fourche de manutention (Doka) ou à partir d’une Pirl, puis
les plaques de contreplaqué pour la peau coffrante. Au
décoffrage, il faut ensuite descendre les poutrelles, voire les
faire tomber au sol. De plus, les opérateurs sont amenés à
se déplacer sur la peau coffrante en contreplaqué. Celle-ci,
recouverte d’huile de démoulage, peut entraîner glissades
et pertes d’équilibre. Il est donc indispensable de prévoir
l’installation de sécurités de rive tout autour du coffrage.
Avertissement
Info normes
Pour aller plus loin
Le système s’adapte sur divers
coffrages de dalles composés
de poutrelles primaires et
secondaires.
L’utilisation d’une protection
collective contre les chutes
prévoit l’emploi des composants,
conformes à la norme NF EN
13 374 complétée par les exigences
du référentiel norme NF 096.
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
78 | Plans de travail |
>> Mise en place de planchers manufacturés
Réglementation
R362 CNAMTS : Éléments en béton de grande dimension
Avertissement
À la demande de ses clients, la société
Naullet (groupe VM Matériaux)
intègre au moment de la fabrication
de ses prédalles un système d’ancres
de sécurité prêtes à recevoir les
potelets trépieds de Retotub. La
sécurité est assurée dès la réception
de la prédalle manutentionnée à
la grue et tout au long de la pose
du plancher. L’ancre de sécurité se
distingue parfaitement des crochets
de levage intégrés dans la prédalle, ce qui limite les erreurs.
urs
rs.
s. LLe serrage du trépied est
réalisé soit par une clavette frappée au marteau ou par manivelle. L’avantage reconnu
est l’assurance de l’antisoulèvement du trépied en cas de choc causé par un objet projeté
ou une personne. (Retotub)
DR
Le système DAK est un dispositif
d’accueil en matière composite (de
couleur orange) conçu pour recevoir
des potelets garde-corps standards.
Le DAK garantit une forte résistance
à une pression accidentelle causée
par la chute d’un salarié. C’est un
équipement en matériau de synthèse
orange (visibilité) ancré avec les
armatures des prédalles, et qui peut
recevoir des potelets garde-corps
standards avec manchon de diamètre de 25 mm, afin de permettre
l’établissement d’une protection collective en rive de la prédalle. Un
procès-verbal d’essai du CEBTP atteste de la résistance du DAK. Il répond
aux exigences de la norme NF EN 13-374 classe A et de la norme NF P
93-340 (garde-corps métalliques provisoires de chantier). (KP1)
Copac a mis au point une barrière
monobloc autostable avec gardecorps extensible (de 5 à 11 m ou de
10 à 16 m) qui se pose sur chaque
dalle depuis le camion de livraison.
L’ensemble est ensuite déplacé
à la grue vers son emplacement
définitif. La barrière reste en place
jusqu’à la pose de la dalle suivante :
il faut donc utiliser au moins deux
barrières en rotation. D’autres
solutions existent : le garde-corps
à ppince et le garde-corps brouette (à roues) qui suit l’avancement du
plancher en se bloquant dans la clef des dalles. (Copac)
– Commenter et faire appliquer les notices d’instruction
des fabricants d’éléments préfabriqués en BA.
– Veiller à réaliser des lisses d’appui de rives pour les
dalles alvéolaires et les prédalles.
Travaux d’étage courant de pavillon
>> Travaux divers près de la trémie escalier
Lors de la construction d’un pavillon, le danger
le plus important et commun à l’ensemble des
entreprises intervenantes provient de la trémie
d‘escalier. L’escalier en bois massif vernis
avec balustres est mis en œuvre à la fin du
chantier afin de ne pas souffrir des agressions
éventuelles des travaux. À défaut d’une
coordination SPS ou d’un architecte attentif, la
protection de cette trémie ne sera pas conçue
pour être adaptée à l’ensemble des lots. Des
solutions simples et peu coûteuses existent.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
L’obturation de la trémie est la solution idéale.
éaale
l.
Aussi, c’est généralement le charpentier, à
son arrivée sur le chantier, qui réalise cette
protection collective avec bastaings fixés
sur des sabots métalliques chevillés dans
la dalle. L’ensemble est recouvert par un
panneau d’aggloméré et une trappe d’accès
pour échelle. Il faut laisser un vide (10 cm) sur
un côté pour les rallonges électriques et autre
matériaux à hisser sur la dalle haute.
DR
DR
DR
Les hourdis, prédalles et dalles alvéolées sont des
alternatives intéressantes, en termes de rapidité d’exécution
des dalles béton, aux coffrages traditionnels. Cependant, ils
demeurent toujours sources de dangers pour les opérateurs.
L’intégration de dispositifs de sécurité dès la fabrication
et l’utilisation de systèmes de protection pour retenir les
personnes sécurisent leur mise en œuvre. Autre point
essentiel : les éléments préfabriqués doivent reposer sur
un étaiement stable afin d’empêcher tout effondrement.
| 79
SOLUTION PRATIQUE
Le garde-corps
barrière
La société CBC a expérimenté, sur un chantier, la solution de
protection collective Combisafe, un système qui fournit une bonne
alternative aux panneaux de bois et aux garde-corps traditionnels.
tions peuvent se faire par un engin
de levage, ce qui contribue à diminuer le port de charges. « Grâce à
l’aspect écran, la forme grille offre un
côté plus sécurisant », explique José
Dias Fernandes, le chef de chantier
de la société CBC.
Un faible poids
Mais les avantages de ce système
sont surtout perceptibles en termes
de modularité et d’ergonomie du
matériel. La résistance structurelle
et le faible poids de l’ensemble de
ces structures n’apportent pas de
contrainte TMS spécifique. Un seul
geste suffit pour poser la grille.
La résistance liée à la conception
même de ces équipements et la
possibilité de pouvoir en assurer le
rangement favorisent des possibilités de réemploi bien supérieures
aux solutions classiques. Car si le
matériel coûte deux fois plus cher
qu’une solution classique, le gain de
DR
Facile à utiliser, rapide à installer…
Le système de protection collective Combisafe réunit beaucoup
d’atouts. Le matériel se présente
comme des barrières en acier de
maille, ajustables ensemble et positionnées sur des potelets réglables.
Ces modules légers, de différentes
longueurs, sont constitués d’un
ensemble garde-corps, plinthes
et grillages en forme de « S », et
peuvent supporter une force de
choc de 500 kg. Les potelets comportent un dispositif permettant de
régler la hauteur du garde-corps et
d’assurer le verrouillage par un mécanisme simple à mettre en œuvre.
Ils peuvent s’enficher sur près de
70 systèmes d’attache différents
suivant les configurations de structure rencontrées. Les nombreux
systèmes de fixation permettent de
s’adapter à la diversité des supports
rencontrés (socles à fixer sur béton,
ancres à intégrer avant coulage
dans prédalles, fixations sur poutrelles de coffrage, sur armatures,
sur balcons, pinces dalles, fixations sur et sous toiture, fixations
d’angle variable…). Un système de
charnière permet d’assembler les
barrières, y compris dans les coins
(angles réglables).
Le dispositif lève-barrière facilite
le réglage de la barrière sans avoir
à démonter le système, permettant ainsi d’adapter la protection
lors de diverses tâches, comme par
exemple le relèvement de la protection pour assurer le coulage d’une
dalle, le traitement de travaux sur
acrotères… Des paniers adaptés
permettent un rangement approprié des barrières. Les manuten-
PROFIL
Identité :
Combisage France SAS
18104 Vierzon
Tél. : 02 48 53 08 91
www.combisafe.fr
pose est estimé de 20 à 30 %, ce qui
fait un retour sur investissement
entre 9 et 12 mois. De plus, ce matériel possède une longue durée de
vie lors d’une utilisation normale.
Certaines grilles louées ont plus
de 17 ans, et lors de solutions classiques les garde-corps planches ou
métal sont souvent découpés selon
les configurations.
Le dispositif
léve-barrière
permet de relever
la protection, sans
avoir à démonter
le système.
Une barrière personnalisable
Reste que les protections de baies
sont pas ou mal traitées : il n’existe
pas d’équipement spécifique pour
aborder la sécurité en tableau et
permettre ainsi une pose des baies
en sécurité. L’entreprise développe
actuellement des outils dans ce
sens. La disparité de ces équipements oblige à posséder sur site de
nombreux accessoires différents et
nécessite des plans de calepinage
précis, ainsi qu’une formation spécifique du personnel pour la mise
en place de ces protections.
Autant de petites améliorations à
apporter dans le futur. Mais un des
atouts de ce matériel, sans doute
trop souvent négligé, est la possibilité de personnalisation au logo
et aux couleurs de la société. Une
manière efficace de communiquer
en totale sécurité… Q
GÉRARD SANDRÈS
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
80 | Plans de travail |
SOLUTION PRATIQUE
Un coffrage de
dalles par le bas
Une entreprise d’Ile-de-France a mis en œuvre, pour le coffrage
des dalles, un système modulaire par panneaux améliorant les
conditions de travail sur l’un de ses chantiers en Seine-et-Marne.
À Pontault-Combault, en Seineet-Marne, l’entreprise TBI Sham
vient de terminer la réalisation
de 263 logements composés de
petits collectifs et de maisons de
ville. Ces ouvrages construits en
béton banché sont composés de
bâtiments allant du R + 1 au R +
3, répartis sur sept blocs, dont un
sur un niveau de sous-sol avec
14 cages d’escalier. La phase gros
œuvre aura duré huit mois.
Choix d’un système modulaire
Pour le coffrage des dalles, l’entreprise a retenu un système modulaire par panneaux (Gridflex, de
Peri). Les atouts de cette technique sont multiples, à commencer par un confort de pose et une
optimisation de la sécurité lors
de l’opération. Le système utilisé
se coffre impérativement à partir de la dalle du niveau inférieur
déjà coulé, permettant ainsi un
coffrage en toute sécurité. Il suf-
fit d’accrocher l’élément à la tête
d’étai et de le faire basculer vers le
haut à l’aide d’une barre de montage. L’espace entre poutrelles est
limité à 13 cm. Le système crée
alors une grille de protection
contre les chutes des personnes
dans le vide. Ce procédé répond
aux règles de sécurité sur les travaux en hauteur et, notamment,
à la préconisation de l’OPPBTP
sur l’écartement des poutrelles. Il
rend obsolète les coffrages traditionnels; les éléments sont légers
et la rapidité du système facilite
l’adaptation au bâtiment.
PROFIL
Identité :
TBI Sham
Le Perray-en-Yvelines (78)
Peri SAS France – www.peri.fr
Éléments manuportables et
adaptables
Trois éléments principaux – panneau, étai et contreplaqué – suffisent pour le coffrage de la travée principale, simplifiant ainsi
l’opération de coffrage, la planification et l’ordonnancement. Les
différents éléments, très légers,
DR
Confort de pose
et sécurité des
personnes sont les
premiers atouts du
système modulaire
par panneaux,
Gridflex,
développé par
Peri.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
peuvent être déplacés à la main.
Les modules standards de 200 ×
100 cm pèsent seulement 20 kg et
permettent ainsi de monter 2 m2
de coffrage. Le système comporte
seulement trois types de panneaux – standard, compensation
longitudinale et compensation
transversale –, ce qui autorise
une adaptation simple à la plupart des configurations. Dans une
première phase, le coffreur porte
l’élément à hauteur d’homme, le
redresse horizontalement, fait
pivoter l’étai de dalles et le place
à la verticale. La possibilité de
changer le sens de coffrage permet de réduire au minimum les
compensations. Fabrice Braida,
conducteur de travaux de TBI
Sham, fait le bilan de cet investissement : « Les compagnons et
les chefs d’équipe apprécient la
souplesse et la rapidité de mise en
œuvre de ce système, surtout dans
le cadre d’une première utilisation
qui nécessite toujours un peu de
rodage. De plus, ce procédé permet
de travailler en toute sécurité. En
effet, le premier intérêt reste la mise
en œuvre par le dessous. Le montage et le démontage des panneaux
se font en toute sécurité à hauteur
d’homme. » Q GÉRARD GUÉRIT
Accident | 81
Chute d’un escabeau
Le coordonnateur SPS d’une
opération de 21 pavillons prescrit au
lot charpente la mise en place d’une
protection par recouvrement de la
trémie d’escalier de chaque pavillon.
Le dispositif comprend un platelage
en deux panneaux de contreplaqué
fixés sur trois solives en bastaing
soutenues dans l’épaisseur du
plancher. Ce jour-là, un électricien
implante et fixe les gaines annelées
électriques sur les entraits de la
charpente à partir d’un escabeau.
Soudain, il perd l’équilibre puis chute
dans la trémie et se tue sur la dalle du
rez-de-chaussée.
QUE S’EST-IL PASSÉ ?
La protection de la trémie (panneau de
contreplaqué avec trappe) a été retirée pour
faciliter l’approvisionnement de rouleaux de laine
de verre et de plaques de plâtre. Elle n’a pas été
ensuite remise en place.
L’opérateur situé en haut de l’escabeau et
cherchant à fixer une gaine sans changer de place a
provoqué le basculement de l’escabeau.
L’escabeau utilisé ne possédait pas
Illustration Logomotif
d’équipements conçus pour s’opposer à des efforts
de basculement.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
82 | Accident |
Qu’aurait-il fallu faire ?
Dissuader les travailleurs de démonter la protection en place.
Prévoir un passage sur les côtés du platelage pour approvisionner
certains matériaux à l’étage.
Utiliser une plate-forme individuelle roulante (PIR).
Le maître d’œuvre et le coordonnateur SPS doivent agir sur les
points suivants :
1
Dissuader les travailleurs de démonter la protection
en place.
– Fixer une affiche d’interdiction de démonter le platelage.
– Exiger la fixation du platelage sur les solives à l’aide de tirefonds.
2
Prévoir un passage sur les côtés du
platelage. Aménager un espace de 11 cm
maximum entre la rive du plancher et le bord du
platelage pour le passage de quelques matériaux.
3
Les entreprises intervenantes doivent utiliser des
plates-formes individuelles roulantes
(PIR) au lieu d’escabeaux instables. Les PIR (conformes
à la norme NF P 93 352) sont conçues pour éviter
leur renversement et la chute de l’utilisateur.
– Former les utilisateurs à la mise en œuvre de ces
équipements par des personnes expérimentées.
– Sensibiliser les travailleurs au risque de chutes de
hauteur à proximité des trémies dans les planchers.
CHRISTIAN GUILLON
Illustration Logomotif
Il convient d’utiliser des plateformes de travail roulantes (PIR)
à la place des escabeaux ou des
échelles.
Toute ressemblance des faits rapportés dans la présente publication avec des événements ou des personnes ayant réellement existé serait purement
fortuite. Les éléments factuels présentés par la rédaction sont mis en avant dans un seul but pédagogique et leur utilisation serait totalement irrecevable
dans un autre contexte ou dans les desseins d’engager la responsabilité d’acteurs évoluant dans le monde du BTP.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
84 | Plans de travail |
Approvisionnements de matériaux
>> Approvisionnement sur
un échafaudage de pied
Les barrières écluses sur les échafaudages fixes
facilitent l’approvisionnement des matériaux avec
les moyens de levage courants (grues de chargement,
chariots élévateurs). La tour ou recette doit être édifiée pour recevoir les matériaux
nécessaires. Chaque niveau de recette doit avoir une profondeur de 2 mètres. Une
manipulation simple permet de le faire basculer, pour ensuite positionner la charge sur
la surface dégagée du plateau avec le moyen de levage. L’opérateur est protégé contre
la chute et les heurts. Celui-ci accède à la charge en replaçant le garde-corps à son
emplacement d’origine. Le déplacement de la charge sur les plateaux est facilité avec
un chariot de manutention. (Layher)
DR
Les échafaudages actuels offrent un très haut
niveau de sécurité lors des phases de montage,
d’utilisation et de démontage. Pourtant,
l’approvisionnement sur les plateaux reste
complexe, car les garde-corps ne facilitent pas
l’acheminement des matériaux. Généralement,
la grue à tour du chantier est utilisée pour
approvisionner les produits à chaque niveau de
plancher et il arrive que les utilisateurs retirent
les garde-corps pour faciliter le passage des
matériaux. Une solution dangereuse.
>> Approvisionnement logistique
L’approvisionnement sur les chantiers demande la mise en
place d’une organisation afin de faciliter les
approvisionnements et de prévenir les chutes de hauteur.
En phase gros œuvre, les matériels d’étaiement et de
coffrage doivent être remontés de l’étage inférieur au
nouvel étage, puis, avant que la grue ne soit démontée, les
entreprises intervenantes doivent pouvoir bénéficier d’une
plateforme qui permet de déposer les matériels et
matériaux, afin de les distribuer à l’intérieur de l’immeuble.
Avertissements
– Le coordonnateur SPS doit évaluer les besoins des
entreprises – nombre de recettes, nature, rotation – afin
de mettre en place cette solution avec tous les acteurs
intéressés (maître d’œuvre, bureau de contrôle, etc.).
– Informer les opérateurs des charges maxi que peuvent
supporter les planchers.
DR
Placées en façade ou en pignon d’un
immeuble, des grandes passerelles
permettent de stocker les matériaux
et les matériels à mettre en œuvre
dans un immeuble : matériels de
coffrage et d’étaiement pour le gros
œuvre, plaques de plâtre, menuiseries
extérieures, appareils sanitaires à
poser. La recette à matériaux est
conçue pour être ancrée aux façades
ou reprise par les dalles. Celle-ci
possède un plancher de
pppor
ortte une charge maximale de 1 500 kg. Elle est équipée de
4 × 3 m, capable de supporter
garde-corps en périphérie pour protéger les utilisateurs. Des chariots roulants peuvent
y circuler et faciliter le travail des salariés. Le bureau d’études BA doit être informé dès
le début de l’opération de la mise en œuvre de cet équipement. (Outinord)
Travaux à proximité de grandes trémies
>> Élévation des voiles de cages d’escaliers
L’élévation des voiles d’une cage d’escalier est complexe
à réaliser pendant la phase gros œuvre car il s’agit de
l’accès principal des compagnons. Pour qu’ils soient en
sécurité, il faut obturer la cage avec une plateforme solide
qui supportera les coffrages verticaux et/ou les matériels
d’échafaudage nécessaires tout en permettant l’accès
du personnel par une trappe amovible. Cette plateforme
pourra être supportée par des attaches volantes ou par des
crapauds fixés sur les voiles béton.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
>>>
Cette plateforme cage escalier
est constituée par une ossature
métallique qui supporte un
plancher en contreplaqué de
30 mm avec deux trappes amovibles et une échelle
d’accès à placer selon
h ll d’
le sens de montée de l’escalier. Des étais la soutiennent. Réglable, celleci est conçue pour une cage d’escalier hélicoïdale (mini 2,40 × 2,40 m et
maxi 3 × 3 m). C’est un ensemble monobloc repliable facilement pour
être transporté et réutilisé sur d’autres chantiers. (Sateco)
| 85
>> Élévation des gaines ascenseur
Sur PreventionBTP.fr
Protection des trémies d’ascenseur par plateforme
autocoinçante. Fiche de prévention B1 F 02 11, OPPBTP.
La plateforme proposée est composée de deux
consoles métalliques supportant un platelage bois
qui obture la trémie. Elle est capable de supporter
les coffrages ou échafaudages qui seront utilisés
pour l’élévation des murs. Cette plateforme est
dimensionnée selon la hauteur d’un étage de 2,70 m
à 4 m. Ainsi, lorsque les béquilles des consoles
viennent en appui sur la rive de dalle, la plateforme
bascule légèrement en arrière et vient en butée sur
le haut du mur fond de cage. À chaque rotation, la
plateforme est remontée d’un étage pour permettre
une nouvelle élévation. Le podium est équipé d’une
échelle d’accès avec trappe amovible. Les béquilles sont équipées de
lisses garde-corps afin de protéger la baie du niveau inférieur. (Sateco)
DR
Pendant la construction d’un immeuble, la gaine d’ascenseur représente
un réel danger pour les intervenants et constitue une contrainte
technique pour les postes de travail pendant l’élévation des voiles
de cette cage. Cette gaine est constituée par trois murs et un linteau.
Quelle que soit la nature des voiles, une plateforme suit l'élévation
des murs à chaque étage pour supporter les coffrages verticaux ou
les échafaudages. La solution la plus efficace consiste à utiliser une
plateforme autocoinçante qui obture la gaine.
Avertissement
La protection des baies de la cage ascenseur doit être
réalisée sur toute la hauteur de la baie.
>> Trémie gaine technique
Il s’agit d’une
solution appliquée
au plancher
prédalles. Pour ce
type de plancher,
les réservations
sont insérées
dans la prédalle. Sur le banc de préfabrication,
abr
briicat
ic
elles sont réalisées à
partir d’un gabarit qui reprend le plan d’implantation des colonnes de la
gaine technique. Des fourreaux en PVC sont placés sur le gabarit afin de
servir de coffrage pour chaque colonne (EU-VMC). Le béton de la dalle
enrobe les fourreaux. Les avantages sont nombreux : pas de décoffrage
fastidieux, respect strict du degré coupe-feu de la dalle, rapidité
d’exécution des calfeutrements (absence de coffrages complexes, de
manutentions d’étais, de béton de calfeutrement à l’aide de seaux),
suppression du risque chute.
Réglementation
Article R4534-6 du Code du travail sur la protection des
ouvertures et trémies.
Pour aller plus loin
Protection des petites trémies – Gaines
techniques (EC, EF, chauffage) et chutes EU, EV.
Fiche prévention B1 F 04 10, OPPBTP,
Avertissement
La surépaisseur du panneau de contreplaqué par rapport
au plancher fini peut entraîner des chutes de plain-pied.
Appliquer un marquage signalétique type « bandes
jaune » pour le repérer facilement.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
DR
Afin d’obturer les trémies
de gaines techniques, une
solution pratique a été
imaginée sur un chantier :
obturer la trémie avec une
plaque de contreplaqué
mnnée
ée m
chevillée sur la dalle. La réservation est condamnée,
mais
lors de l’intervention d’un lot technique, le contreplaqué
peut être relevé tout en étant maintenu sur un côté, afin de
retomber dès qu’on lâche le panneau. En effet, le panneau de
contreplaqué est monté avec une charnière en caoutchouc.
La trémie est protégée, et les utilisateurs peuvent vérifier
la bonne implantation et préparer la mise en place des
colonnes. (Rabot Dutilleul)
DR
DR
Les colonnes de distribution plomberie (chutes, eau chaude/eau froide, etc.) des
appartements d’un immeuble exigent de passer par les planchers. Dans le cas de
planchers béton, les réservations correspondent à des trémies de section importante
qui sont de réels dangers pour tous les intervenants. Il est indispensable d'obturer
ces trémies pour empêcher les chutes de personnes.
86 | Plans de travail |
Les travaux électriques
sur un pavillon
Le travail de l’électricien exige une grande polyvalence. Son métier
se caractérise par la diversité des tâches à accomplir, en coactivité,
parfois, avec les autres corps de métiers (maçon, plâtrier, plaquiste,
plombier). Il doit ainsi s’adapter aux différents milieux. Une bonne
coordination est donc nécessaire, notamment pour l’incorporation
des réseaux électriques dans les ouvrages du maçon et du
plâtrier. Pour améliorer ses conditions de travail,
l’électricien dispose de matériels spécifiques.
Exemple ici à travers un chantier de
construction d’un pavillon.
RUBRIQUE COORDONNÉE PAR
LOÏC FÉRON ET PASCAL GARROUSTE.
2
1
Incorporation de la filerie dans les cloisons de
briques
Au rez-de-chaussée, l’électricien pratique une saignée dans la cloison
en briques pour y incorporer la gaine ICT. Il utilise une rainureuse
portative électrique raccordée à un aspirateur mobile. Une fois la gaine
ICT posée, un autre opérateur procède au calfeutrement de la saignée.
À noter que les appareils électriques du chantier sont alimentés par
un branchement provisoire raccordé au réseau aérien à l’aide d’un
coffret (au pied du poteau) et d’une armoire (au seuil de la maison).
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
1
| 87
4
Tirage des fils et câblage du tableau électrique
Les différents types de câbles électriques sont différenciés par
la couleur : phases en rouge et marron, neutre en bleu, orange
pour les va-et-vient et vert/jaune réservé à la terre. L’électricien
utilise un dérouleur portatif pour déployer simultanément trois ou
quatre couronnes de fils électriques sans risque d’emmêlement. Il
pratique une épissure avec le « tire-fil » de la gaine ICT autour des
fils conducteurs afin de les amarrer pour le tirage à l’autre bout
de la gaine ICT. Le câblage du tableau électrique est une opération
qui demande beaucoup de concentration. La station debout est
inévitable, aussi l’électricien prend appui sur un siège « assisdebout ». Le poids du corps est réparti sur les jambes et le bassin.
3
Incorporation des gaines électriques dans les
planchers béton
Pour éviter les heurts et les chutes de hauteur sur le plancher
en poutrelles- hourdis, l’électricien se déplace sur un chemin
de planches posé sur le plancher. Le déploiement du réseau
de gaines annelées s’effectue à partir d’un dévidoir de gaine.
Les plans de l’architecte aident le compagnon à positionner les
points d’arrivée des gaines électriques au droit des cloisons.
3
5
4
2
Distribution de la filerie dans les cloisons sèches
5
Mise à la terre
Au stade des fondations, l’électricien réalise une boucle à fond de
fouille réalisée avec un câble de cuivre nu qui sera enfoui sous terre.
Ce conducteur de terre fait le tour de la maison et remonte vers
la barrette de coupure sous le tableau électrique du pavillon.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
Illustration Logomotif
Au droit d’une cloison plâtre, l’électricien, équipé de genouillères,
amarre les fils électriques à l’aiguille en « nylon » incorporée
dans chaque gaine annelée (ICT). Certaines aiguilles en acier
constituent des hameçons dangereux pour les compagnons et
doivent absolument être scotchées au bout des gaines en attente.
Le compagnon utilise une perceuse équipée d’une scie cloche pour
réaliser les réservations des pots d’encastrement des prises et
interrupteurs dans les cloisons. En tirant sur l’aiguille à l’aide d’une
poignée de tirage, le second opérateur entraîne le faisceau de fils
électriques depuis la gaine technique située au rez-de-chaussée.
DR
DR
DR
88 | Ateliers véhicules et engins |
88 Ateliers véhicules et
engins
89 | Travaux courants en atelier
91 | Entretien des pelles hydrauliques
91 Maintenance et entretien des moteurs
91 | Transport de matériels sur véhicules
91 Installation d’échelle sur galerie toiture
89 Travaux et circulations à proximité des fosses
89 | Approvisionnement de marchandises
91 | Manutention des bungalows de
chantier
89 Quais de chargement et de livraison
91 Interventions sur le pavillon des bungalows
90 | Stockage des matériaux
90 Approvisionnement sur mezzanine
90 | Livraison de matériaux sur chantiers
90 Déchargement de camion
EN CHIFFRES
QEntretien et réparation des matériels du
bâtiment et des travaux publics :
5 128 salariés
45 accidents du travail
L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des
équipements de travail servant au levage et des équipements de
travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins
impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de
conduite.
La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à
l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements
de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en
compte pour certains appareils.
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
QLocation de matériel pour le bâtiment et les
travaux publics avec montage et/ou
opérateurs de matériel de construction :
11 529 salariés
159 accidents du travail
Source : CNAMTS – 2009
| 89
Travaux courants en atelier
>> Travaux et circulations à proximité des fosses
DR
Le dispositif Filnet comprend
un filet métallique à mailles
de 60 mm qui coulisse sur
deux câbles tendus entre les
extrémités de la fosse. Il se
déploie et se replie facilement
à la main, peut supporter une charge maximale de
325 kg, n’occulte pas l’éclairage de la fosse et permet
la ventilation naturelle. Il reste compatible avec le
passage de vérins bords de fosse : les câbles de maintien
n’empêchent pas le passage des galets de chariots.
(Sefac)
Ce système
s’installe en
feuillure sur
les fosses en
construction
ou s’adapte à celles existantes. Il permet la circulation des piétons et le
roulage des véhicules et engins. L’obturation est totale ou partielle avec
des éléments légers et inaltérables. Les éléments, dont la surface est
nervurée afin d'améliorer l'adhérence, sont facilement manipulables.
(Altec)
DR
Dans les garages ateliers, les fosses permettent aux
mécaniciens d’intervenir sous les véhicules sans avoir
besoin de les soulever à l’aide d‘un pont élévateur. Celles-ci
constituent toutefois de réels dangers lorsqu’elles ne sont
pas obturées. Des équipements manufacturés s’adaptent
sur des fosses existantes avec une mise en œuvre souvent
simple et rapide.
Réglementation
R331 CNAMTS
Avertissement
Sensibiliser le personnel au réflexe de refermer le filet sur fosse à
chaque fin d’intervention et disposer des affiches en sortie de fosse.
Approvisionnement de marchandises
Ce
système
de gardecorps
relevable
pour quais s’installe en feuillure sur les fosses existantes
ou en construction. Il permet la protection des fosses
inoccupées et se replie en quelques secondes par un seul
opérateur. Il peut être installé en section en fonction
de la longueur de la fosse afin de se replier selon la
dimension des véhicules et engins à mettre sur la fosse.
(Centurion)
Ces barrières de
quai pivotantes
permettent de
sécuriser les
abords des quais
quand les portes
sont ouvertes. Ce
système est simple
d'utilisation et a l'avantage de répondre aux dispositions
réglementaires. En option, il est proposé un détecteur
d'ouverture et de fermeture pour asservissement.
(Expresso)
Réglementation
Article R 233-45 du Code du travail.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
DR
Lors d’opérations de livraison
de matériaux par quais, les
principaux risques sont les
collisions entre véhicules et
piétons, les écrasements contre les
quais, les chutes de personnes et
d’engins de manutention depuis le
quai de chargement. Ils peuvent
entraîner des risques d’accidents
graves ou mortels. Des dispositifs
de protection pliants ou amovibles
ont été conçus pour protéger
la chute des intervenants, mais
également pour empêcher le
basculement des appareils de
levage.
DR
>> Quais de chargement et de livraison
90 | Ateliers véhicules et engins |
Stockage des matériaux
Les manutentions en atelier ou dans les dépôts
imposent parfois de stocker des matériaux ou
matériels sur une mezzanine. Ils sont hissés
avec un appareil de levage et un opérateur est
chargé de les ranger. Le danger réside lors
la dépose du colis sur le plancher haut car
il doit retirer le garde-corps. À ce moment,
l’opérateur est exposé au vide. Un système
de barrière escamotable peut permettre
aujourd’hui de prévenir cette situation.
Réglementation
Article R 233-45 du Code du travail.
Avertissement
Des consignes doivent être affichées pour
rappeler l’utilisation de cet équipement.
La barrière écluse est constituée
de deux garde-corps fixés sur une
structure métallique mobile dont
la cinématique permet soit de
circuler sur le plancher haut avec
une protection placée au bord du
vide, soit d’attendre les produits
(qui sont en cours de levage)
avec un garde-corps à quelques
mètres du bord. L’opérateur est ainsi toujours protégé de
la chute de hauteur. La barrière est la plupart du temps
en position 1 (près du vide). Quand l’opérateur va recevoir
la charge montée par un engin, il la bascule (position
2). Dès que le levage est terminé, l’opérateur bascule
à nouveau la barrière en position 1 et peut déplacer la
charge en toute sécurité. (Triax)
DR
>> Approvisionnement sur mezzanine
Livraison de matériaux sur chantiers
>> Déchargement de camion
Un équipement avec un quai
de chargement conçu par
l’entreprise Demathieu et Bard
Bâtiment a été testé sur un
chantier d’Ile-de-France. Le
système est composé de deux
parties : d’un côté une structure
fixe en panneaux grillagés
avec des éléments mobiles et
de l’autre un quai sur roulettes
porteur d’un chariot mobile protégé par un grand
panneau grillagé qui permet d’enfermer la remorque
placée entre les deux équipements. L’établissement a
reçu le trophée Cramif 2011 mention « Prévention des
risques de chutes de hauteur ». (Demathieu et Bard)
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Avertissement
Les opérateurs doivent être formés à utiliser
cet équipement de travail en sécurité.
La mise en place de ces matériels demande
un espace suffisant.
Cet ensemble de déchargement est composé de deux quais mobiles
constitués d’éléments d’échafaudage « classique » Mills. Le faible poids
et les roulettes permettent à un seul homme de les manipuler. Lorsque
le véhicule est en place, l’opérateur pousse chaque quai jusqu’au bord de
la remorque. Il accède au plancher du quai via un escalier avec portillon
automatique. Quand les opérations sont finies, l’opérateur écarte les
quais. En cas de chargement nécessitant de monter plus haut que le
plancher de la remorque (prédalles par exemple), un second niveau de
plancher devra être mis en place. (Mills)
DR
DR
Les chargement et déchargement des remorques font partie des
pratiques habituelles pour les livraisons de matériaux sur les
chantiers (treillis soudés, poutres préfabriquées, prédalles, dalles
alvéolaires, etc.). Ces tâches font peu l’objet d’une évaluation des risques
a priori. Le déchargement de matériaux entraîne pourtant des risques
importants de chute de hauteur lors de la préparation et de l’accrochage
des produits. Les remorques ne possèdent pas d’équipements appropriés
pour empêcher la chute d’un opérateur s’il perdait l’équilibre. Certaines
entreprises et fabricants ont développé des solutions.
| 91
Entretien des pelles
hydrauliques
Transport de matériels
sur véhicules
>> Maintenance et
>> Installation d’échelle
entretien des moteurs
sur galerie toiture
Les pelles mécaniques sont entraînées par des moteurs
thermiques qui nécessitent d'être entretenus. Or les capots
moteur sur lesquels accèdent les intervenants sont haut
placés et exposent les personnes à des chutes de hauteur.
Une entreprise a évalué ce risque et installé une protection
collective.
Les charpentiers-couvreurs transportent des échelles
sur les galeries de leurs fourgons. Pour les placer et les
amarrer, les compagnons montent sur leur véhicule
avec le risque de perdre l’équilibre et de chuter sur le sol.
Des dispositifs conçus par certains fabricants permettent
de manœuvrer et d’amarrer l’échelle depuis le sol sur le
fourgon.
Avertissement
L’installation d’équipements complémentaires sur un
équipement de travail ou un engin doit être convenue
avec le fabricant.
Quelle que soit la hauteur du
véhicule, le monte-échelle latéral
Ergorack permet de charger
et de décharger l’échelle sans
monter sur le toit du fourgon.
L'équipement s’installe facilement
sur les fourgons. L’échelle est fixée
sur un côté puis relevée et placée
sur l’autre côté du porte-échelle. La
manivelle permet de retourner l’échelle sur le toit du fourgon et dee
l’immobiliser. (Prime Design Europe BVBA)
DR
DR
L’installation
de garde-corps
complémentaires au
droit de la plateforme
du capot moteur
permet de retenir tout
intervenant chargé
d’effectuer des travaux
de maintenance sur le
moteur. (Schmitt TP)
Manutention des bungalows de chantier
>> Interventions sur le pavillon des bungalows
DR
Lors de l’installation des bungalows et des conteneurs de chantier, les opérations de levage,
d’arrimage obligent les opérateurs à monter sur le toit des équipements. La plupart ne sont pas
équipés en périphérie de protections collectives contre les chutes. Des rings amovibles protègent les
intervenants, et des professionnels ont su développer des accessoires de levage qui évitent d’avoir à
monter sur les toits des conteneurs.
Jean-Yves Baron, responsable du centre
technique Botte Fondations, a imaginé des
élingues sangles spéciales « conteneurs à
coins ISO », qui permettent d’accrocher les
conteneurs depuis le sol. Ces sangles sont
utilisées pour toutes les manœuvres de
conteneurs (grue de chargement auxiliaire, à
tour) sans qu’il soit nécessaire de monter sur
le conteneur. Pour améliorer cet équipement
de levage, chaque brin dispose d’un aimant afin de
maintenir chacun d’eux sur la face tôlée du conteneur.
(Vinci Construction)
DR
Le ring proposé par Algeco est un
équipement rigide dimensionné pour
emboîter les bungalows de la marque. Il
est composé d’une ceinture garde-corps
(tube 40/49 et fers plats) pourvue de
quatre ouvertures d’accès articulées. Il
est manœuvrable à l’aide d’une élingue
à 4 brins. Une fois l’ensemble positionné
sur le toit du conteneur, l’opérateur peut
y accéder au moyen d’une échelle pour
placer l’élingue sur les quatre crochets de
llevage du bungalow. (Algeco)
le
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
92 | Ateliers véhicules et engins |
Les fosses de
visite de véhicules
Les risques liés aux fosses d’entretien des véhicules
sont essentiellement de deux ordres : d’une part, les
chutes de hauteur et, d’autre part, l’accumulation
de gaz d’échappement pouvant provoquer une
intoxication des travailleurs par inhalation ou, en
présence d’une étincelle, un incendie, voire une
explosion. De nombreux produits combustibles, tels
que les hydrocarbures, peintures constituenten effet
un risque important d’incendie. Avec des véhicules
légers, on privilégiera des ponts élévateurs équipés
de chemins de roulement conformes à la norme
NF R 63-101 moins dangereux.
La ventilation
Les risques liés à l'accumulation de gaz
d'échappement dans la fosse sont liés à
leur inhalation par les ouvriers ou à la
survenue d'une explosion en raison de la
présence d'une étincelle. C'est pourquoi
il convient de disposer d’un système de
renouvellement d'air dont le débit minimal
sera de 500 m3/h. Les bouches de soufflage
de l'air seront de préférence encastrées
dans la maçonnerie ce qui suppose de les
avoir prévues dès la conception de l'ouvrage
ainsi que les gaines. En complément, des
dispositifs classiques d'évacuation des
gaz d'échappement pourront être insérés
dans le garage lorsque le moteur tourne.
Garde-corps
amovibles
Eclairage
antidéflagrant
Prises
électriques
étanches
Ventilation
min 500m3/h
3 mètres
Niche
Poste de
soudure
Réceptacle
Eclairage
antidéflagrant
Prises
électriques
étanches
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
Les installations électriques
Compte tenu de la présence de gaz d'échappement, l'appareillage
électrique doit être protégé en conséquence contre les risques
d'explosion liés à d'éventuelles étincelles : prises électriques
étanches avec un indice de protection IP55 encastrées dans les
parois, éclairage antidéflagrant assurant un niveau d'éclairement
de 250 lux. Il faut prévoir également un éclairage de sécurité. Un
extincteur à poudre sera placé à chaque extrémité de la fosse.
| 93
Les revêtements
Les parois de l'ouvrage seront imperméables,
de couleur claire et résistantes à des
produits agressifs tels que des solvants ou
des hydrocarbures. Elles seront facilement
nettoyables. Le sol comme les marches
seront antidérapants afin d'éviter les
chutes liées à la présence de corps gras.
Les principes d'aménagement
Tout d'abord, les fosses doivent être placées dans l'axe d'accès des
véhicules, en dehors de toute voie de circulation du personnel.
Leur profondeur est comprise entre 1,40 m et 1,60 m. A chaque
extrémité doit être réalisé un escalier. Une échelle métallique fixe
peut également convenir. Afin de recueillir les effluents, une légère
pente doit être prévue au fond de la fosse avec la présence d'un
réceptacle. Une feuillure, destinée à protéger les arrêtes en béton,
sécurisera la périmétrie en surface de l'ouvrage. En complément,
on pourra prévoir des niches pour poser de l'outillage.
Escalier
Extincteur
à poudre
Évacuation
des gaz
d'échappement
Les dispositifs antichute
Entre
1,40 et 1,60
mètre
Illustration Idé
Comme il est souvent difficile de recouvrir la fosse
lorsqu'elle n'est pas utilisée, on peut prévoir des garde-corps
amovibles. Un balisage matérialisera dans le garage la
zone dangereuse. Afin d'éviter la chute d'objets tels que des
outils, une plinthe sera réalisée en périmétrie de l'ouvrage.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
DR
DR
DR
DR
| EPI| 95
95 EPI
96 | Circulations verticales
96 Travail au bord du vide
96 Ancrages provisoires sur toitures
L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des
équipements de travail servant au levage et des équipements de
travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est
néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de
l’autorisation de conduite.
La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à
l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des
équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit
être prise en compte pour certains appareils.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
96 | EPI |
Circulations verticales
>> Travail au bord du vide
Avertissement
Ces équipements constituent la dernière
solution lorsque les dispositifs de protection
collective (garde-corps ou filets de recueil)
ne peuvent être mis en œuvre, et à condition
qu’un plan de travail non protégé existe. Ils
permettent à l’opérateur de se tenir stable
sur ses pieds, le système d’arrêt des chutes
n’intervenant qu’en cas d’incident (perte
d’équilibre).
Le système Syam est une
structure télescopique
d’ancrage de harnais
antichute destinée
aux menuisiers, storistes, serruriers, qui se déploie sur le lieu d’intervention en
moins de deux minutes et qui prend appui au sol et contre les murs. Le plafond sert
alors uniquement à stabiliser le système avant son emploi. Il est utilisable par deux
opérateurs simultanément et permet une totale liberté de mouvement puisque
l’opérateur ne se tient plus d’une main pour travailler de l’autre. (Syam)
© Xavier Pierre
Poser une menuiserie, une antenne TV, un store… nécessitent souvent
des interventions de courte durée. La mise en œuvre d’échafaudages
de pied peut parfois s’avérer laborieuse, voire impossible à mettre en
place. Pour sécuriser ces interventions, notamment lors de la dépose
et la repose de fenêtres, il existe des moyens simples et conformes à
la réglementation. Ils permettent de se mettre très facilement dans
une situation sécurisée lorsqu’il s’agit d’intervenir au bord du vide.
Ces systèmes fournissent un ancrage en hauteur interdisant ainsi tout
risque de chute, contrairement à un point d’attache situé en dessous de
l’opérateur.
>> Ancrages provisoires sur toitures
Le point d’ancrage n’est pas compris dans un système d’arrêt des chutes.
Il constitue le moyen d’arrimer, à une structure solide, un équipement
de protection individuelle contre les chutes de hauteur. Il permet une
mise en sécurité de l’opérateur lors d’interventions de courte durée
ou irrégulières, ou encore lors de l’ascension de supports verticaux.
Les points d’ancrage peuvent être fixés sur de nombreux supports : en
façade, en sous-face, sur une charpente métallique ou bois, sur une
toiture bac sec, etc.
Avertissement
Les points d’ancrage doivent
être préalablement définis
sous la responsabilité du chef
d’établissement.
Le Weightanka est un système d’ancrage mobile
pour les interventions sur terrasses. Cet ancrage
autoportant à contrepoids permet d’accéder en
sécurité à une toiture plate (pente maximum de
5°), sans perçage de l’étanchéité. Son montage est
rapide et facile et il peut être facilement déplacé. Le
système s’utilise sur tout revêtement de terrasse :
PVC, asphalte, béton, etc. Il est possible d’attacher
jusqu’à deux intervenants à ce système qui répond
aux normes EN795 Classe E. (Keesafety)
– NF EN 363 : 2002
– NF EN 795 : 1996
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
Info normes
| EPI| 97
Lorsqu’il est fait usage d’un tel équipement de protection individuelle, un
travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un
temps compatible avec la préservation de sa santé.
En outre, l’employeur doit préciser dans une notice les points d’ancrage,
les dispositifs d’amarrage prévus pour la mise en œuvre de l’équipement de
protection individuelle, ainsi que les modalités de son utilisation.
Ces deux contraintes fortes sont impératives.
Le temps d’intervention pour secourir une personne ayant chuté doit
être le plus court possible, au maximum dans les minutes qui suivent :
des lésions irréversibles peuvent très rapidement résulter d’un manque
d’irrigation sanguine des membres inférieurs en cas de suspension dans
le vide.
L’obligation de notice écrite précisant les caractéristiques du système
antichute rappelle que ce type d’intervention ne doit jamais être
improvisé.
zoom sur…
Les travaux sur cordes
De nouvelles techniques, un métier qui s’est fortement professionnalisé…
les cordistes d’aujourd’hui sont loin de l’image des sportifs aventureux… Le
décret du 1er septembre 2004, notamment l’article R4323-58 et la circulaire
DRT 2005/08 inscrivent les cordes comme des équipements de travail à la
disposition des chefs d’entreprise pour effectuer des travaux temporaires
en hauteur lorsqu’ils ne peuvent être réalisés depuis un plan de travail (au
même titre que les échafaudages ou les nacelles qui ne sont pas des plans
de travail au sens du décret). Ces textes soumettent l’utilisation des cordes
à l’étude préalable des risques et orientent cette évaluation des risques en
termes d’objectifs : garantir la sécurité des travailleurs et préserver leur
santé. On ne peut donc intervenir sur cordes que dans deux cas : lorsqu’on
ne peut techniquement recourir à un équipement assurant la protection
collective des travailleurs et lorsque l’évaluation préalable des risques
établit qu’une intervention sur cordes génère moins de risques qu’une
intervention avec d’autres équipements.
Pour en savoir plus, l’OPPBTP a édité le guide Travaux sur cordes,
disponible sur www.preventionbtp.fr.
DR
La pieuvre ODCO est une ancre
structurelle sur laquelle il est possible
d’attacher un équipement de protection
individuelle. Elle est fixée sur les plaques
de couverture sans connexions directes
à la structure, grâce à son système de
cavaliers et d’étanchéité. Concernant
un ancrage sur bac acier, ce dispositif
est conçu pour absorber une partie des
efforts de tension. (ODCO)
DR
À savoir
Les crochets de gouttières de sécurité Secur+ sont des
crochets associés à une tige de sécurité d’une épaisseur
de 4 mm. Il s’agit d’un produit de sécurité avec un point
d’ancrage bas de pente invisible depuis le sol, pour un
EPI conforme à la norme NFEN 795A2, et un support de
garde-corps bas de pente. Cette gamme se décline selon
plusieurs modèles afin de s’adapter aux différents types de
couverture : plat, cambré et chantourné.
(Frénéhard et Michaux)
Le Quicksafe Dilock TA, un ancrage métallique provisoire transportable,
est destiné à assurer la sécurité d’une personne lors de travaux sur
toiture (couvreur, antenniste, métreur, secouriste, etc.). Il répond à
toutes les situations pour lesquelles il n’y avait pas de solution afin
d’intervenir rapidement, en toute sécurité, lors d’un premier accès au
toit. Muni d’une sangle qui permet d’installer une barre à l’extérieur du
bâtiment, puis d’une seconde à l’intérieur qui permet de serrer ces deux
barres, il s’installe sur
une fenêtre de toit, un
châssis, une lucarne, une
porte, etc., de 40 à 100 cm
de largeur. Il intègre
deux cales réglables
aux extrémités avec
mousse de protection en
matériau de synthèse.
La performance
atteinte correspond à la
résistance aux efforts
statiques (1 tonne) et
dynamiques (100 kg
tombant de 2,5 m) de la
norme EN795 classe B.
(Dimos)
DR
Avertissement
S’il existe des points d’ancrage permanents installés sur
un immeuble, le chef de l'entreprise intervenante devra
consulter tout document permettant de connaître leurs
limites d’utilisation : DIUO, dossier de maintenance,
instructions du fabricant d’ancrage…
>>>
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
98 | EPI |
Les EPI antichute
L’équipement de protection individuelle est le
dernier rempart de l’opérateur contre l’accident.
Encore faut-il qu’il soit de bonne qualité,
que l’usager en connaisse les bons principes
d’utilisation et qu’il soit adapté aux risques
rencontrés. Dans le domaine des travaux en
hauteur, la protection contre les chutes doit
être assurée par un ensemble comprenant un
harnais antichute et un système de liaison
qui comporte obligatoirement un composant
absorbeur ou dissipateur d’énergie, afin d’arrêter
la chute et limiter les efforts sur le corps. L’ancrage
(indispensable), défini par le chef d’établissement,
doit être conforme à la norme NF EN 795 et n’est
pas compris dans le système. Chaque élément doit
être à la fois compatible avec les autres, adapté au
contexte et à la tâche, d’une qualité incontestable
et d’une utilisation parfaitement maîtrisée.
Système d'équipement de protection individuelle antichute
Avertissement
Les systèmes de liaison
Chaque harnais et chaque
élément d’un système d’arrêt de
chutes doivent faire l’objet d’un
marquage CE. Ils doivent être
aussi accompagnés d’une notice
d’instructions expliquant le
fonctionnement du système et
les conditions d’utilisation. Un
harnais antichute et une longe,
sans absorbeur d’énergie, ne
doivent pas être utilisés comme
système d’arrêt des chutes.
Le port des équipements de
protection individuelle (EPI) fait
l’objet d’une formation pratique
auprès des utilisateurs. Celleci doit prévoir également les
procédures de sauvetage.
Ancrage
Sous-système
de liaison
Longe fourche en sangle
long. 1,00 ml avec absorbeur
d'énergie
Harnais
Longe extensible
long. 1,50 ml avec
absorbeur d'énergie
Longe antichute
long. 2
2,00
long
00 ml avec
absorbeur d'énergie
© Logomotif
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DR
DR
Un harnais d’antichute et une longe, sans absorbeur d’énergie, ne peuvent pas être utilisés comme système
d’arrêt de chute. L’antichute mobile sur
corde Asap, de Petzl,
s’utilise sur la corde de
sécurité semi-statique. Harnais antichute
à cuissardes avec
accrochage dorsal et
sternal et ceinture de
maintien au poste de
travail. 100 | Vos questions |
EPI
ANCRAGE DU SYSTÈME D’ARRÊT DE CHUTE
Existe-t-il une durée limite quotidienne
du port du harnais antichute ?
DR
Il n’y a pas de durée maximale de port
d’un système d’arrêt de chute
réglementaire sur les
chantiers. Sur les opérations
où votre personnel est exposé à
des risques de chutes de hauteur,
vous devez veiller aux points
suivants :
L’employeur doit
rechercher tous les moyens
autres que les EPI antichute
afin de prévenir le risque de
chute concernant les tâches
exécutées par son personnel
(R4323-61).
Le système d’arrêt de chute choisi ne
doit pas permettre une chute libre de plus
d’un mètre ou doit limiter les effets d’une
chute de plus grande hauteur.
S’assurer auprès du médecin du travail
qu’il n’émet pas de contre-indications
pour les opérateurs au port du
harnais antichute.
Les opérateurs devront être
formés à l’utilisation du système
d’arrêt de chute (marquage CE).
Fournir un harnais antichute le
plus confortable possible.
Le harnais antichute est
spécifique à chaque opérateur
et doit être vérifié annuellement
par une personne qualifiée.
En cas de port de harnais
antichute, un travailleur ne doit
jamais rester seul, afin de pouvoir
être secouru le plus rapidement possible.
L’employeur doit préciser dans une
notice les points d’ancrage, les
dispositifs d’amarrage et les modalités
d’utilisation de l’EPI.
Puis-je prévoir un travail où
le salarié, équipé d’un harnais
de sécurité accroché au point
d’ancrage existant dans la plateforme élévatrice mobile de
personnes (PEMP), aura à en sortir
pour réaliser des travaux dans
une zone inaccessible par d’autres
moyens ?
Le domaine d’utilisation de la plate-forme
élévatrice mobile de personnes (PEMP) est défini
par le constructeur dans la notice d’instructions
qui doit toujours accompagner cet appareil.
À notre connaissance, aucun constructeur n’a
étudié ni qualifié ces matériels pour permettre
l’ancrage du harnais d’une personne devant
travailler à l’extérieur de la machine. Il est donc
interdit de retenir cette pratique. La priorité
devant être donnée à la protection collective, il
est indispensable d’étudier en premier lieu la
réalisation de ce travail avec d’autres modèles de
PEMP en fonction de l’environnement du site.
FILETS DE RECUEIL
Faut-il que mes salariés aient une habilitation pour poser
et déposer des filets de sécurité en grandes nappes ?
DR
Non, il n’existe pas de titre d’habilitation spécifique à
ces travaux.
Les opérateurs chargés de la pose de filets de recueil
doivent posséder :
l’aptitude médicale au
travail en hauteur ;
la compétence et le savoirfaire dispensés par une
formation qui intègre
notamment la maîtrise des
risques liés à ces travaux.
Cette formation spécifique,
tant théorique que pratique,
concerne :
– les caractéristiques des
filets de sécurité
normalisés (NF EN 1263-1
et -2) ;
– la mise en œuvre avec les accessoires d’attache
et la dépose avec les équipements appropriés ;
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
– les conditions de maintenance et d’entretien de ces
filets et des accessoires d’attache.
Ils doivent également connaître les instructions
définies dans la notice du fabricant
qui accompagne tout filet de sécurité
et respecter les consignes spécifiques
relatives au chantier (fiche d’accueil,
PPSPS ou plan de prévention).
Avant la mise en service, l’employeur
doit vérifier que les filets sont posés
et installés de manière sûre selon les
instructions du fabricant. Il doit
également, pendant la période
d’utilisation, vérifier le bon état de
conservation des filets et des
sangles, cordes ou accessoires
d’attache utilisés.
Le chef d’établissement peut confier
à une personne compétente de l’entreprise la
réalisation de ces examens.
| 101
Sur une terrasse, par
exemple sans garde-corps
définitifs ou autre ligne de
vie, dès lors qu’on reste sur
un chemin de circulation
et que l’on ne s’approche
pas à moins de 3 mètres
du bord, doit-on disposer
de garde-corps provisoire
ou encore utiliser un EPI
antichute, ou bien peut-on
se contenter d’un balisage ?
Le balisage n’est pas une protection
collective et ne répond donc pas aux
principes généraux de prévention, et en
particulier au 8e. En revanche, il sera
difficile à un inspecteur du travail de
verbaliser un employeur dont le
salarié serait dans la zone de
circulation balisée, donc non exposé au
risque de chute avec dénivellation.
Mais en cas de non-respect de cette
zone, et qui plus est en cas d’accident,
aucun recours.
PROTECTIONS COLLECTIVES
Comment justifier la mise
en œuvre des protections
collectives lorsque la
mise en place de celles-ci
nécessite plus de temps que
la réalisation des travaux ?
Le maître mot restera l’évaluation des risques
préalable au choix. C’est seulement celle-ci
qui permettra de justifier l’un ou l’autre choix.
FILETS DE SÉCURITÉ
Je suis étancheur. Un de mes
collègues m’a dit que les filets
utilisés comme garde-corps
étaient interdits. Est-ce vrai ?
Non, les filets ne sont pas interdits, à condition d’être utilisés
conformément aux prescriptions de la norme NF P 93-355 qui
prévoit leur emploi. Celle-ci définit la protection périphérique
temporaire pour les travaux d’étanchéité en toitures inaccessibles
au public, avec une pente inférieure à 10 degrés. Le dispositif
de protection est composé d’une lisse haute métallique avec
un système antidéboîtement, d’un filet de sécurité à maille
DR
GARDE-CORPS PROVISOIRE
100 × 100 mm maximum, avec ralingue périphérique pour
accrochage haut et bas. Des potelets spéciaux dont l’entraxe
maximum est de 1,50 m permettent de fixer la lisse haute et
les ralingues.
Avertissement : cette norme n’a pas un caractère obligatoire.
Toutefois, une vérification de conformité, effectuée par un
organisme accrédité sur demande d’un inspecteur du travail,
est réalisée par rapport aux dispositions applicables. Les normes
relatives à la conception des garde-corps sont, de ce fait, des
documents utiles susceptibles de guider ces organismes dans
leur vérification de la conformité aux dispositions applicables.
En conclusion, l’étancheur utilisant un garde-corps conforme
à la norme et monté suivant la notice du fabricant répond à
l’obligation faite dans les deux articles R4323-58 et R4323-59
du Code du travail.
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
102 | Carnet d’adresses |
A
B
ALGECO
164, chemin de Balme
71850 Charnay-lès-Mâcon
Tél. : 03 85 20 02 00
www.algeco.fr
BAEKELITE
88, route de Colombey
71370 Ouroux-sur-Saône
Tél. : 03 85 96 06 46
www.baekelite.com
ALPHI SAVOIE HEXAPOLE
Actipole 5
Rue Maurice Herzog
73420 Le-Viviers-du-Lac
Tél. : 04 79 61 85 90
www.alphi.fr
BAT’INOV
ZAC de Champ-Chardon
BP 3
41250 Mont-Près-Chambord
Tél. : 02 54 70 70 88
www.bat-inov.fr
ABSOLU
ZI du Puits Camille
3, rue du Puits Camille
42000 Saint-Etienne
Tél. : 04 77 47 95 25
www.absolu.com
BATIROC PROTECT
17, rue du 11 novembre 1918
69320 Feyzin
Tél. : 04 37 42 00 10
www.batirocprotect.eu
ALTEC FRANCE
ZAE Cap Nord
3, impasse Clément Désormes
BP 66624
21066 Dijon
Tél. : 03 80 78 90 10
www.altec-france.com
ALTRAD
125, rue du Mas de Carbonnier
34000 Montpellier
Tél. : 04 99 64 30 39
www.altrad.com
ALTREX (ALTRAD EQUIPEMENT)
16, avenue de la Gardie
34510 Florensac
Tél. : 04 67 94 52 29
www.altradequipement.com
ANOXA
980, avenue de la Gare
27610 Romilly-sur-Andelle
Tél. : 02 32 48 71 71
www.anoxa.fr
ANTEC
35-37, rue de la Bidauderie
18100 Vierzon
Tél. : 02 48 53 00 80
www.antec.fr
AXEO
8, rue du Clos
60440 Boissy-Fresnoy
Tél. : 03 44 88 04 55
www.axeo.org
BATISEC SAS
67, rue du Creusot
59170 France
Tél. : 03 20 02 00 28
www.materiel-de-chantier.fr
BNOVA SAS
36, chemin du Roucas-Blanc
13007 Marseille
Tél. : 06 09 92 51 24
www.bnovaeurope.com
BTP DIRECT
5 bis, rue du Pont-de-Lattes
34070 Montpellier
Tél. : 04 84 25 07 92
www.btpdirect.com
C
CLEAS PROTECTION
ZI de la Mouche
68, chemin de la Mouche
69230 Saint-Genis-Laval
Tél. : 04 78 73 46 41
www.cleas-protection.fr
CMCO
ZI des Forges
18108 Vierzon Cedex
Tél. : 02 48 71 85 70
www.cmco-france.com
COMABI
976, route de Saint-Bernard
01600 Trévoux
Tél. : 04 74 00 90 90
www.comabi.com
COPAC
2, La Chapelle Saint-Antoine
95300 Ennery
Tél. : 01 30 30 71 71
www.copac.fr
COUGNAUD MOUILLERON LE CAPTIF
CS 40028
85035 La Roche-sur-Yon Cedex
Tél. : 02 51 05 85 85
www.yves-cougnaud.fr
D
DANI ALU
BP 32
Lieu-dit Clape Loup
69280 Sainte Consorce
Tél. : 04 78 87 12 48
www.danialu.com
CAVATORTA FRANCE SA
Zone Industrielle
Rue JB Godin
02200 Villeneuve-Saint-Germain
Tél. : 03 23 75 55 00
www.cavatorta.fr
DEMATHIEU ET BARD
BÂTIMENT ILE-DE-FRANCE
50, avenue de la République
94550 Chevilly-la-Rue
Tél. : 01 41 76 09 10
www.demathieu-bard.com
CENTURION
325, route du Village
38870 Saint-Pierre-de-Bressieux
Tél. : 04 74 20 05 41
www.centurion.fr
DIMOS
648, rue du Tertre
BP 80029
44151 Ancenis Cedex
Tél. : 02 40 83 25 01
www.dimos.fr
CHASI
30, avenue de l’Amiral Lemonnier
BP 127
« Les grandes Terres »
78165 Marly-le-Roy Cedex
Tél. : 01 39 16 47 67
www.chasi.fr
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
DUARIB
Route de la Limouzinière
BP 41
44310 Saint-Philibert-de-Grand-Lieu
Tél. : 02 40 78 97 22
www.duarib.fr
104 | Carnet d’adresses |
E
ECODIS
Parc d’affaires de la Vallée d’Ozon
69970 Chaponnay
Tél. : 04 78 96 69 00
www.ecodis.fr
ENTREPOSE ECHAFAUDAGES
165, boulevard de Valmy
92707 Colombes Cedex
Tél. : 01 57 60 94 00
www.entrepose-echafaudages.com
ES VERBAU
ThyssenKrupp Bauservice GmbH
Division Emunds+Staudinger / Krings
Hauptstr. 35a
77866 Rheinau-Freistett
Tél. : 0810 59 41 41
www.thyssenkruppbauservice.com
EXPRESSO
Parc d’activités des Côteaux de la Mossig
6, rue de Frédéric Bartholdi
67319 Wasselonne
Tél. : 03 88 04 20 30
www.expresso-france.com
F
FLEX ELECTROPORTATIF
Zone industrielle Le Temple
42640 Saint-Romain-la-Motte
Tél. : 04 77 72 73 77
www.flex-electroportatif.fr
FRENEHARD & MICHAUX
ZA Les Bredollières
61300 Saint-Symphorien-des-Bruyères
Tél. : 02 33 84 21 21
www.frenehard-michaux.fr
G
GENIE
10, zone artisanale de la Croix-Saint-Mathieu
28320 Gallardon
Tél. : 02 37 26 09 99
www.genieindustries.com
GPICS SARL
ZI Carros le Broc
5e Avenue
06510 Carros
Tél. : 04 22 16 68 45
www.gpics.eu
H
75019 Paris
Tél. : 01 44 52 31 00
www.halfen.fr
HARSCO INFRASTRUCTURE FRANCE
256, allée de Fétan
01601 Trévoux Cedex
Tél. : 04 74 08 90 50
www.harsco-i.fr
HAULOTTE
Parc de Frères Lumières
601, Nicéphore Niepce
69800 Saint-Priest
Tél. : 04 72 88 05 70
www.haulotte.fr
HUCK OCCITANIA
RN 126 Lieu-dit Les Clauzolles
81470 Maurens-Scopont
Tél. : 05 63 82 51 31
www.huck-occitania.fr
I
ISCHEBECK FRANCE
2, rue d’Estienne d’Orves
78500 Sartrouville
Tél. : 01 39 68 30 60
www.ischebeckfrance.fr
J
JALMAT
Parc d’activités de la Verdière 2
13880 Velaux
Tél. : 04 42 10 84 10
www.jalmat.com
JLG
ZI de Beaulieu
47400 Fauillet
Tél. : 05 53 88 31 73
www.jlgeurope.com
K
KEE SAFETY SAS
30, boulevard Pasteur
75015 Paris
Tél. : 01 53 58 14 26
www.keesafety.com
KP1
135, avenue Pierre-Sémard
84000 Avignon
Tél. : 04 32 75 12 00
www.kp1.fr
HALFEN SAS
18, rue Goubet
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
L
LAGNEAUX MARCEL SA
24, rue de la Doyenné
08440 Vivier-au-Court
Tél. : 03 24 52 12 15
www.lagneaux.fr
LARMURE
Tél. : 06 82 12 48 68
www.larmure.fr
LAYHER SAS
ZAC Le Parc du Bel Air
17/19, avenue Joseph Paxton
77164 Ferrières-en-Brie
Tél. : 01 64 76 84 00
www.layher.fr
LEGUAN
Distributeur : Axeo (page 102)
LEVAC
12, avenue Lionel Terray
69330 Meyzieu
Tél. : 04 78 69 15 05
www.levac.fr
M
MACC
9, rue des Frères Lumière
BP 427
86104 Châtellerault Cedex
Tél. : 05 49 02 55 55
www.macc.fr
MARSHALLTOWN
(distribué par BMC DIFFUSION)
Tél. : 05 46 00 05 23
www.bmcdiffusion.com
www.marshalltown.com
METALIC
76, avenue Debourg
69007 Lyon
Tél. : 04 78 72 87 14
www.metalic.pagesperso-orange.fr
MILLS
82, rue Edouard-Vaillant
93351 Le Bourget Cedex
Tél. : 01 48 35 65 65
www.mills.fr
MSU SA
2, allée Vert Bois
68840 Pulversheim
Tél. : 03 89 83 69 69
www.msu.fr
| 105
O
ODCO
5, rue de la Condamine
ZI Mayencin
38610 Gières
Tél. : 04 76 63 30 30
www.odco.fr
OUTINORD
392, rue de Millonfosse
59732 Saint-Amand-les-Eaux
Tél. : 03 27 23 83 83
www.outinord.fr
P
PALFINGER FRANCE
ZI des Basseaux
26800 Etoile-sur-Rhône
Tél. : 04 75 60 77 50
www.palfinger.com
PERI SAS
ZI Nord
34-36, rue des Frères-Lumière
77109 Meaux Cedex
Tél. : 01 64 35 24 40
www.peri.fr
PLASTIBAT
BP 9
Route de Bourgoin
38790 Diemoz
Tél. : 04 78 96 28 82
www.plastibat.fr
PRIME DESIGN EUROPE BVBA
Bietenweg 22
3300 Tienen
Belgique
Tél. : + 32 (0) 16 22 60 9
www.primedesigneurope
PTC
56, rue de Neuilly
93136 Noisy-le-Sec Cedex
Tél. : 01 49 42 72 95
www.ptc.fayat.com
R
RETOTUB
BP 508
Avenue du 19 mars 1962
18105 Vierzon Cedex
Tél. : 02 48 53 05 80
www.retotub.com
S
SLJ
ZA de la Morandais
35190 Tinténiac
SADE CGHT
Service Travaux Spéciaux
314, rue du Maréchal Foch
77000 Vaux-le-Pénil
Tél. : 01 64 14 34 00
www.sade-cgth.fr
SATECO
Zone industrielle
BP 10
86110 Mirebeau
Tél. : 05 49 50 41 69
www.sateco.fr
SBC
Route du Plessis-Bouchet
ZI de la Loire
44800 Saint-Herblain
Tél. : 02 40 46 39 36
www.bennes-btp-sbc.com
SCHMITT TP
Moulin de la Reinais
35830 Betton
Tél. : 02 99 55 81 04
www.schmitt-tp.fr
SEFAC
1, rue André Compain
BP 101
08800 Monthermé
Tél. : 03 24 53 01 82
www.sefac.fr
SIMPRA
48, rue de Colombes
92600 Asnières
Tél. : 01 47 90 61 25
www.simpra.fr
SKY ACCÈS
2, rue de la Vallée Maillard
41913 Blois
Tél. : 02 54 78 21 71
www.skyacces.fr
SODIMAT
29, avenue de l’Eguillette
BP 50779
Parc d’activités du Vert Galant
Saint-Ouen-l’Aumône
95004 Cergy-Pontoise Cedex
Tél. : 01 34 02 27 22
www.sodimat-sa.fr
SOMAIN SÉCURITÉ
Rue de Monterrat
BP 13
42501 Le Chambon-Feugerolles Cedex
Tél. : 04 77 40 54 38
www.somain.fr
SYAM
21, rue de l’industrie
West Park
69530 Brignais
Tél. : 04 72 31 75 33
www.syam.fr
T
TIME FRANCE
ZI Sud
Rue des Coutures
77200 Torcy
Tél. : 01 60 95 12 47
www.timefrance.fr
TRIAX
67, rue des Vignes
45240 Marcilly-en-Villette
Tél. : 02 38 76 06 65
www.triax-securite.com
TUBESCA (COMABI)
976, route Saint-Bernard
01600 Trévoux
Tél. : 01 48 10 35 50
www.tubesca.com
U
ULTRALU SAS
6-10, rue des Casernes
BP20
90200 Giromagny
Tél. : 06 84 82 35 58
www.ultralu.com
Y
YALE LEVAGE SARL
ZI des Forges
18108 Vierzon Cedex
Tél. : 02 48 71 85 70
www.cmco-france.fr/yale/
Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp
106 | Références |
Liste non exhaustive
R4323-66 Accès aux postes de travail
Code du travail
R4323-68 Conditions météorologiques et
L4121-1 à 5 Principes généraux de prévention – Obligations de l’employeur
L4122-1 et 2 Principes généraux de préven-
environnement du poste de travail
R4323-69 à 80 du Code du travail et arrêté
du 21 décembre 2004 Échafaudages
NF EN 1263-2 – Filets de sécurité –
Partie 2 Exigences de sécurité concernant les
limites de montage – 2003
NF EN 12810-1 Échafaudages de façade à
composants préfabriqués – Partie 1 : Spécifications des produits – 2004
tion – Obligations des travailleurs
R4323-82 Stabilité de matériels
Arrêté du 25 février 2003 pris pour l’appli-
R4534-3 à 6 et R4534-84 mesures de pro-
cation de l’article L235-6 du Code du travail
(Liste de travaux comportant des risques
particuliers pour lesquels un plan général
simplifié de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé est requis.)
tection vis-à-vis des chutes des personnes
pour toutes les parties de construction dont
l’aménagement n’est pas définitivement réalisé
(signalisation, protection des ouvertures, mise
en place de garde-corps rampants)
R4323-22 à 28 Vérification des équipements
R4534-74 à 84 Plateformes de travail et
de travail
passerelles
R4324-29 à 49 Équipements de travail servant au levage de charges
R4534-85 à 94 Travaux sur les toitures
R4534-15 à 20 Vérification des matériels,
NF EN 12811-3 Équipements temporaires de
chantiers – Partie 3 : Essais de charges – 2004
Décret n° 2004-924 du 1er septembre 2004
engins, installations et dispositifs de protection
NF P 93-354 Échafaudages en console – Spé-
relatif à l’utilisation des équipements de travail mis à disposition pour des travaux temporaires en hauteur et modifiant le Code du
travail, décret n° 65-48 du 8 janvier 1965
Arrêté du 1er mars 2004 relatif aux vérifica-
tions des appareils et accessoires de levage
(version consolidée au 9 janvier 2011)
R4214-2 Surfaces vitrées en élévation ou en
toiture
R4214-5 Ouvrants en élévation ou en toiture
R4224-4 Accès aux zones de danger et pro-
tection des travailleurs
R4224-5 Puits, trappes, ouvertures de des-
cente, passerelles, planchers en encorbellement, plateformes en surélévation et leurs
moyens d’accès
R4224-7 Cuves, bassins et réservoirs
R4224-8 Accès et intervention sur les toits
en matériaux fragiles (références : R4534-88,
R4534-89 et R4534-93)
R4224-20 Signalisation des zones de danger
comportant notamment des risques de chute
de personnes ou des risques de chute d’objet
R4323-58 Travaux temporaires en hauteur
R4323-59 Prévention des chutes de hauteur à
partir d’un plan de travail
R4323-60 Dispositifs de recueil souples
R4323-61 Systèmes d’arrêt de chute
R4323-62 Équipements de travail
R4323-63 Echelles, escabeaux et marchepieds
R4323-64 Cordes
R4323-65 Dispositifs de protection collective
NF EN 12810-2 Échafaudages de façade à
composants préfabriqués – Partie 2 : Méthodes
particulières de calcul des structures – 2004
NF EN 12811-1 Équipements temporaires de
chantiers – Partie 1 : Échafaudages –
Exigences de performance et étude – 2004
NF EN 12811-2 Équipements temporaires de
chantiers – Partie 2 : Informations concernant
les matériaux – 2004
cification du produit – Méthode d’essai – 2011
Normes
NF P 93-351 Plateforme de travail en encor-
NF P 93-355 Protections réservées aux travaux d’étanchéité – 2011
bellement (mise à jour prévue pour début 2013)
NF P 33 303-2 Plaques profilées en fibre-
NF EN 517 Accessoires préfabriqués pour
ciment – 1997
couverture. Crochets de sécurité – 2007
NF EN 494 Plaques profilées en fibre-ciment
NF EN 361 Équipement de protection indivi-
– 2007
duelle contre les chutes de hauteur. Harnais
d’antichute – 2002
NF EN ISO 1412-3 Escaliers, échelles à
NF EN 362 Équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur. Connecteurs – 2005
Recommandations
NF EN 363 Équipement de protection indivi-
duelle contre les chutes de hauteur. Systèmes
d’arrêt des chutes – 2002
marches et garde-corps
R362 Éléments en béton de grande dimension
– Fabrication, manutention, stockage, transport et mise en place
R386 Utilisation des plateformes élévatrices
NF EN 795 Protection contre les chutes de
mobiles de personnes (PEMP)
hauteur. Dispositifs d’ancrage. Exigences et
essais – 2000
R407 Sécurité lors des interventions sur
machines, appareils et installations
NF EN 13374 Garde-corps périphériques temporaires. Spécification du produit, méthodes
d’essai – 2004
R408 Prévention des risques liés au montage,
à l’utilisation et au démontage des échafaudages de pied
Référentiel NF 096 – Règles de Certification
R431 Utilisation des systèmes d’arrêt de chute
– Marque NF – Équipements de chantier
NF P 93-340 Équipements de chantier. Garde-
corps métallique provisoire de chantier –1994
NF E 85-015 Éléments d’installations indus-
trielles – Moyens d’accès permanents – Escaliers, échelles à marches et garde-corps – 2008
NF P 93-522 Escaliers de chantier – 2002
NF P 93-350 Équipement de chantier – Banches
industrialisées pour ouvrages en béton – 1995
NF EN 1263-1 – Filets de sécurité – Partie 1
Exigences de sécurité, méthodes d’essai – 2003
Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012
R433 Exploitation (installation, utilisation et
repli) des plates-formes suspendues motorisées
R446 Mise en œuvre de filets de sécurité en
grandes nappes
R457 Prévention des risques liés au montage, au démontage et à l’utilisation des échafaudages roulants
R460 Fonctions d’accueil et d’accompagnement des nouveaux en entreprise
R464 Prévention des risques dus à l’utilisation
des plates-formes de travail en encorbellement