Production d`électricité à partir du vent et des cours d`eau belges
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Production d`électricité à partir du vent et des cours d`eau belges
Production d’électricité à partir du vent et des cours d’eau belges La production hydroélectrique est en forte corrélation avec le régime hydrique des cours d’eau. En effet, la pluviométrie suit la même variation. On observe cependant une meilleure productivité actuellement par rapport au début des années ’90. Elle est le résultat de l’effort du secteur hydroélectrique encouragé par l’augmentation de la prime extratarifaire (1998) et surtout la mise en place du marché des certificats verts par la Région wallonne en 2003. Statistiques de l’Administration fédérale de l’Énergie (Ministère des Affaires économiques, MAE) pour l’année 2004. Le graphique ci-après montre la production électrique de l’année 2004 des parcs éolien et hydroélectrique de la Belgique. Il s’agit des données statistiques fournies par l’Administration fédérale de l’Énergie (Ministère des Affaires économiques). Les valeurs sont exprimées en MWh. 50 000 En arrière plan d’une ligne HT 380 kV, le parc éolien de Gembloux-Sombreffe © APERe La croissance de la puissance installée éolienne (4,4 MW en 1996 et 95 MW fin 2004) se concrétise, avec une production éolienne en hausse d’année Hydro 2004 Eolien 2004 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 Janvier Février Mars Avril Mai Production électrique nette en 2004 – Source : Bulletin mensuel de l’énergie électrique de l’Administration fédérale de l’Énergie. En 2004, environ 440 GWh d’électricité ont été produits à partir de l’énergie du vent et des cours d’eau (310 GWh des cours d’eau et 128 GWh du vent), soit 42 % de plus qu’en 2003 (310 GWh). Cette production correspond à 0,5 % de la production électrique nette de la Belgique. Le mois le plus productif pour la production éolienne a été octobre (17,3 GWh). Pour la première fois, la production éolienne dépasse celle de l’hydraulique au fil de l’eau. Le mois le plus productif pour la production hydraulique renouvelable a été février (47,4 GWh). Cette production représente l’électricité consommée par 126 000 ménages wallons ou bien davantage (220 000) si le ménage adopte des choix URE (Utilisation Rationnelle de l’Energie). Le tableau ci-contre donne l’évolution de la production électrique des centrales hydroélectriques au fil de l’eau et des parcs éoliens belges depuis 1996. Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc en année. Elle atteint presque 130 GWh en 2004. La productivité annuelle de l’éolien est plus stable que la production hydroélectrique. En effet, sur base de la puissance installée, nous calculons un nombre moyen d’heures équivalentes aux alentours de 2 000 heures avec des écarts maximum de 15 %. 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Hydro (GWh) Eolien (GWh) 234,3 301,5 385,0 338,2 455,4 435,4 355,3 240,8 310,4 7,2 7,7 11,0 12,9 14,8 34,3 57,2 69,2 128,4 héq = nombre d’heures équivalentes de production électrique d’une génératrice» Le nombre d’heures équivalentes (héq) est le nombre d’heures de fonctionnement de l’installation à sa puissance nominale qui produirait la même quantité d’énergie. Dans le cas d’une installation dont le régime de travail est variable, on compare la productivité annuelle par l’indicateur héq. Il est compris entre 0 et 8 760 heures. Eoliennes En fonction de la vitesse du vent, une éolienne génère une puissance électrique comprise entre 0 et sa puissance nominale, c’est-à-dire la puissance installée de la génératrice électrique. On observe que le héq des parcs éoliens sur terre en Belgique varie entre 1 700 et 2 300 heures. Centrales hydroélectriques Le régime de travail est généralement plus régulier avec les cours d’eau . On observe que le héq des centrales hydroélectriques belges varie entre 4 000 et 7 000 heures. Installations solaires photovoltaïques L’expérience montre qu’en Belgique, les installations ont des héq de l’ordre de 1 000 heures. Évolution de la production électrique à partir du parc éolien et du parc hydroélectrique belge depuis 1996 – Source : MAE. Renouvelle n° 13 | 3e trimestre 2005 31