Rapport d`évaluation de l`Université de technologie de Compiègne
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Rapport d`évaluation de l`Université de technologie de Compiègne
Section des établissements Rapport d'évaluation de l'Université de technologie de Compiègne janvier 2008 Rapport d'évaluation de l'Université de technologie de Compiègne Section des établissements Le Directeur Michel Cormier janvier 2008 2 Sommaire Présentation de l'université 5 La stratégie scientifique et de valorisation de la recherche 7 I - Stratégie et pilotage de la recherche 1 2 7 Un pilotage très structuré 7 La place des laboratoires 7 II - Le potentiel de recherche 1 2 8 Les personnels 8 Les ressources matérielles 9 III - Recherche et valorisation 9 IV - Conclusion 10 La stratégie en matière de formation 11 I - Les grandes lignes du précédent contrat quadriennal 11 II - Le pilotage 11 III - La formation des ingénieurs 11 IV - Les masters 12 VI - Les mastères spécialisés et la formation continue 12 V - Les études doctorales 12 VII - Conclusion et recommandations 13 La vie de l'étudiant 15 I - L’engagement associatif 15 II - L’accueil des étudiants et l’aide sociale 15 III - La démocratie étudiante 16 La stratégie en matière de relations internationales 17 L'UTC et son environnement janvier 2008 19 3 Le gouvernement et la gestion 21 I - Le gouvernement 21 II - La gestion 1 Les objectifs du projet d’établissement 3 La gestion financière et comptable 2 4 5 21 21 La gestion des ressources humaines 22 22 La gestion du patrimoine 23 Les systèmes d’information 23 Conclusions et recommandations 25 I - Points forts 25 II - Points faibles 26 III - Recommandations 26 Liste des sigles 27 Organisation de l'évaluation 33 Réponse du président 29 4 Présentation de l’université L’Université de technologie de Compiègne (UTC), créée par décret du 2 octobre 1972, devient EPCSCP en 1984, avec un statut d’école extérieure aux universités, précisé en 1985. Dès sa création, certaines caractéristiques statutaires font d’elle un établissement expérimental, alliant certains traits des universités avec certains traits des écoles d’ingénieurs (sélection à l’entrée ; enseignement à la carte suivant un profil de formation négocié entre l’étudiant et l’établissement ; présence d’enseignants-chercheurs contractuels ; conseil d’administration resserré ; direction assurée non par un président élu, mais par un directeur nommé pour 5 ans par le ministère et renouvelable une fois). Ses deux missions fondamentales sont la formation des ingénieurs et des docteurs d’une part, la participation à l’élaboration des connaissances technologiques pour la société et à leur diffusion d’autre part. L’UTC participe en 1994 à la création de l’Université de technologie de Troyes (UTT), et en 1999 à la création de celle de Belfort-Montbéliard (UTBM). Toutes trois travaillent en réseau et organisent en commun leur recrutement. Elles collaborent, en 2005, à la création de l’UT sino-européenne de Shanghai (UTseS), dont les premiers étudiants vont arriver en France dans le cycle ingénieur à la rentrée 2007. Dirigée par un directeur, qui est tout à la fois président d’un comité de direction de 13 membres 1, et président du Conseil scientifique, l’UTC est structurée en 7 départements (Génie biologique, Génie des procédés, Génie informatique, Génie mécanique, Génie des systèmes mécaniques, Génie des systèmes urbains, Technologie et sciences de l’homme), qui regroupent les formations de niveaux M et D ainsi que les laboratoires de recherche. Ces derniers, au nombre de 9, sont reconnus par le CNRS ou par le ministère (4 UMR, 1 FRE, 3 EA et 1 JE). L’UTC a depuis 1986 une école doctorale et délivre l’HDR depuis 1996. La carte des formations comporte quatre types de cursus, tous professionnalisants, avec une dominante technologique affirmée : - le diplôme d’ingénieur, diplôme-phare de l’UTC, offert dans six spécialités, accessible par la VAE (2 800 étudiants à la rentrée 2006, 700 diplômés par an) ; - le master en Sciences et technologie, accessible également par la VAE (300 étudiants, 150 diplômés par an) ; - le doctorat (250 doctorants, 70 thèses soutenues en moyenne par an) ; - les mastères spécialisés (label Conférence des grandes écoles), post-diplômes et la formation continue. En 2006, l’UTC comptait quelque 3 300 étudiants, pour un flux d’environ 1 000 diplômés par an, 320 enseignants et 300 personnels administratifs et techniques. 1 13 membres : le directeur de l’UTC, 7 directeurs de département et 5 directeurs fonctionnels. 5 6 La stratégie scientifique et de valorisation de la recherche I- Stratégie et pilotage de la recherche L’UTC considère la recherche comme une mission essentielle. Son orientation technologique et la part importante prise par la recherche partenariale ont été pleinement reconnues par le label Carnot, attribué en 2006 à l’institut Technologies et innovation pour l’entreprise (TIE), formé en commun avec l’UTT. L’UTC conçoit cette recherche technologique comme une activité scientifique à part entière, ayant sa spécificité, et non comme une activité "aval", application d’une recherche académique "amont". Elle participe à deux pôles de compétitivité mondiaux, Industries et agro-ressources (IAR) et I-Trans, dans le domaine des transports. 1 Un pilotage très structuré C’est le Conseil scientifique qui discute et définit les thématiques, qu’il appartient au Conseil d’administration de valider. Ces thématiques, qui recoupent largement celles des départements, sont au nombre de 9 dans le projet d’établissement 2008-2011 : biotechnologie ; mécanique ; systèmes sociotechniques complexes ; génie biomédical ; sciences et technologies pour l'information et la communication ; génie des procédés ; modélisation et calcul ; énergie et développement durable ; transports. Les deux dernières thématiques traduisent la forte volonté de construire des thèmes transversaux. Trois grands axes d’application organisent la mise en œuvre : - l’environnement (avec deux domaines : la chimie verte ; l’urbanisme et les territoires) ; - les transports sûrs et "intelligents" ; - l’homme équipé biologiquement (bio-ingénierie) et intellectuellement (cognition pour l’innovation). Le pilotage de l’action relève du directoire, plus particulièrement du directeur de la recherche et du directeur de la valorisation et des partenariats. 2 La place des laboratoires Dans le schéma organisationnel de l’UTC, les laboratoires sont rattachés aux départements. Les différents rapports dont l’établissement a fait l’objet se sont interrogés sur leur positionnement effectif et sur leur participation aux prises de décision. Il est clair que, même s’ils sont en pratique plus ou moins autonomes, les laboratoires de l’UTC ne sont pas en situation d’indépendance. Ils doivent inscrire leurs orientations dans les thématiques définies par le CS et le directoire utilise différents outils pour favoriser les actions transversales : - le "PPF président" qui, dans le cadre du contrat 2004-2007, a montré son efficacité. Des appels d’offres ont été lancés au niveau de l’établissement (30-40 k€ par projet, financement de 3 bourses post-doctorales), avec évaluation interne et externe, permettant d’amorcer des partenariats entre équipes de recherche sur la base des thèmes définis par le Conseil scientifique. Suite logique de cette première action : 6 PPF sont inscrits dans le projet de contrat 20082011 ; - les montants financiers revenant à l’établissement au titre de la labellisation Carnot, qui sont utilisés à hauteur de 75% pour des projets innovants. La formule retenue est celle d’un appel à projets (10-50 k€ par projet) ; - la politique d’"axes structurants" du Conseil régional, gérée comme un appel ANR (10 M€ par an), qui favorise les coopérations entre laboratoires et donne la possibilité de financer des sujets émergents. Enfin, il faut citer la création d’un centre d’innovation, de transfert de technologie et d’enseignement dénommé "Saturne", qui intègre, autour d’un plateau-projet, toutes les étapes de la réalisation d’un produit, de sa conception au prototype. Un espace de 300 m² a été inauguré en juillet 2007 pour tester en vraie grandeur ce concept. Un techno-centre, outil interne pour la pédagogie, ouvert sur l’extérieur pour des prestations technologiques, du transfert et de l’expérimentation, devrait voir le jour avec le soutien de la Région et une inscription au CPER. À noter une participation importante des personnels contractuels dans ce projet ainsi qu’un partenariat avec l’IUT d’Amiens, les élèves-ingénieurs assurant le rôle de chefs de projet. 7 II - Le potentiel de recherche 1 Les personnels Les personnels affectés aux laboratoires de recherche (cf. tableau ci-dessous) sont : - 211 enseignants (63 professeurs, 108 MCF, 18 PAST, 22 enseignants du 2nd degré), - 17 personnels de recherche CNRS, - 69 enseignants-chercheurs contractuels, - 219 IATOS (138 RF, 67 ASU, 14 BIB), dont 101 contractuels, - 17 ITA CNRS. Il se répartit comme suit entre les 9 équipes de recherche de l’établissement reconnues par le CNRS ou la MST : Intitulé Nombre Nombre Nombre de d’IATOS de non-permanents et d’ITA (hors doctorants) chercheurs et d’EC UMR 6599 Heuristique et diagnostic des systèmes complexes 42 13 104 UMR 6600 Biomécanique et génie biomédical 24 8 36 14 23 2 UMR 6022 Génie enzymatique et cellulaire 18 UMR 6067 Génie des procédés industriels 25 8 55 FRE 2833 Mécanique 47 13 1 EA 2222 Laboratoire de mathématiques appliquées 17 1 2 EA 1006 Laboratoire d’électromécanique 7 3 1 EA 2223 Connaissance, organisation et systèmes mécaniques 29 0 0 JE 2460 Unité d’aide à la décision en innovation et conception 10 0 0 Les UMR 6599, 6022 et 6067, la FRE 2833 et l’EA 2222 ont été évaluées fin 2006 ou début 2007. Les rapports sont favorables à un renouvellement de l’habilitation pour la durée du prochain contrat quadriennal. Toutes les unités ont pour particularité une forte activité partenariale en phase avec la politique générale de l’établissement. On constate que la plupart des personnels de recherche relèvent de l’enseignement supérieur ou du CNRS et que les personnels contractuels y sont peu nombreux. Fait exception la jeune équipe, dont la moitié des permanents sont contractuels. Au cours du contrat quadriennal 2004-2007, l’UTC a testé, sous contrôle du Conseil scientifique, un nouveau concept appelé "unité d’innovation", donnant une plus grande souplesse dans la définition des thématiques et permettant d’intégrer plus facilement les personnels contractuels. Cette structure n’est pas retenue dans le cadre du projet de contrat 2008-2011, ce qui montre bien la difficulté du monde universitaire à intégrer des chercheurs du monde industriel, pourtant porteurs d’une recherche technologique. Les besoins en personnel de recherche et de formation sont évalués dans chaque département et discutés dans le cadre du directoire. Les profils recherche des demandes retenues sont alors définis dans le cadre du Conseil scientifique. C’est enfin le Conseil d’administration qui valide la liste définitive des demandes de l’établissement. Les postes libérés, à la suite de départs à la retraite par exemple, ne sont pas systématiquement réaffectés aux mêmes unités. Cette pratique permet une réelle politique des ressources humaines, qui ne se fait pas au détriment de la recherche, même si les laboratoires ne sont pas présents en tant que tels dans les instances de décision de l’UTC. En témoignent les rapports d’évaluation des laboratoires. Le problème du renouvellement des générations se pose avec acuité à l’UTC. Il affecte autant la recherche que la formation. Une réflexion a été menée à ce sujet : elle a débouché sur l’élaboration d’un excellent outil d’aide à la décision (recensement des départs à la retraite année par année, évaluation des postes en fonction de différents critères). 2 12 de l’UTC et 6 de l’Université de Picardie. 8 2 Les ressources matérielles Globalement, le budget de la recherche est d’environ 19 M€. Le graphe ci-dessous (hors salaires) tempère l’idée que la recherche est largement financée par l’industrie. Il s’agit d’une recherche menée en partenariat avec l’industrie mais largement subventionnée par les pouvoirs publics, et tout particulièrement par le ministère. On note l’effort important consenti par le Conseil de la Région Picardie, région de taille modeste et aux moyens limités pourtant : pour elle, l’UTC est à coup sûr un partenaire essentiel. UTC RECHERCHE 10 000 000 ! 9 000 000 ! 2004 8 000 000 ! 7 000 000 ! 6 000 000 ! 2005 5 000 000 ! 4 000 000 ! 3 000 000 ! 2 000 000 ! 1 000 000 ! 0! M inistères Contrats d'or igine M inistère CNRS Contrats d'or igine CNRS Région Industr ie Europe III - Recherche et valorisation De par sa mission de recherche technologique, l’UTC a noué de nombreux partenariats avec l’industrie et, dès l’origine s’est posé le problème de la gestion des contrats. Pour reprendre les termes de l’évaluation de 1998, "l’UTC a adopté une configuration assurant un fonctionnement convenable et qui, sans être juridiquement irréprochable, est néanmoins acceptable par la Cour des comptes". Cette configuration reposait sur deux sociétés : Gradient (association loi 1901 regroupant les enseignants-chercheurs de l’UTC) et Divergent (société anonyme créée par Gradient). Toutes deux avaient pour vocation de gérer les contrats, la première avec obligation de moyens mais non de résultats, la seconde avec obligation de résultats. Le président de l’UTC était membre de droit de Gradient, mais le président de Gradient était élu par l’assemblée générale de la société. On peut penser que là résidait la faiblesse du dispositif à l’origine de certaines dérives, qui ont attiré l’attention de la Chambre régionale des comptes et de la Trésorerie générale et entraîné un redressement de 600 k€ en 2005. Une remise à plat du système a alors été décidée par le président de l’UTC : elle a consisté à dénoncer la convention liant l’UTC et la société Gradient, qui devrait être dissoute en 2010-2011, à transférer le contrôle des enseignants-chercheurs à la direction de l’UTC et à instituer un Comité d’orientation stratégique de valorisation et d’éthique, avec un rôle de surveillance et de proposition, qui aurait pu être confié au Conseil scientifique. En avril 2006, l’UTC devient le représentant statutaire de Divergent, qui se transforme en société anonyme à directoire et à conseil de surveillance ; une nouvelle convention les lie en juin 2007. Les missions confiées par l’UTC à Divergent sont la gestion administrative et financière des contrats de recherche partenariale, la gestion financière de l’abondement du label Carnot ainsi que la coordination administrative et financière des projets européens. Divergent peut assurer, aux côtés de l’UTC, des prestations de services ainsi que des actions de formation continue non diplômantes et de professionnalisation des étudiants. En cas de faute de gestion de Divergent, la responsabilité de l’UTC ne peut être engagée. Dans cette nouvelle configuration, Divergent négocie et rédige, en collaboration avec l’enseignant-chercheur concerné, le projet de contrat, qui est visé par le directeur de laboratoire et le directeur de département. Un comité des contrats, structure interne de l’UTC présidée par le directeur de la valorisation et des partenariats, évalue une fois par semaine les projets (qualité scientifique, sécurité, aspects juridiques et financiers), qu’il valide en vue de leur signature par les trois partenaires : l’industriel, l’UTC et Divergent. Le processus, assez lourd, prend environ un mois. 9 IV - Conclusion L’UTC remplit bien sa mission de recherche technologique, qui repose sur une recherche académique importante et reconnue. La structure de gestion des activités de partenariat a été revue. A priori, on peut en attendre une nette amélioration de la transparence et une diminution sensible du risque financier pour l’établissement. Le nombre de conseils et de comités est élevé, et l’on peut craindre un effet d’usure et de dilution. Un effort de rationalisation est à envisager. Les enseignants-chercheurs et les chercheurs du CNRS ont à l’UTC la difficile obligation de produire une recherche de qualité dans leur discipline et de développer une recherche technologique de nature transversale. Les enseignants contractuels sont plus à même de s’investir dans cette recherche technologique, à condition que leur apport soit pleinement reconnu. De ce point de vue, la création d’unités d’innovation était une initiative intéressante. Il est dommage qu’elle ait été abandonnée. Il serait bon de poursuivre la réflexion. L’existence d’un département de sciences humaines est un point fort de l’établissement tant en formation qu’en recherche, qui peut être d’autant mieux valorisé que l’UTC cherche à développer une recherche technologique visant à répondre aux demandes de la société. 10 La stratégie en matière de formation Pédagogiquement très innovant à sa création (cursus d’ingénieur en 5 ans, parcours à la carte dans un vaste ensemble d’UV, tutorat actif, semestrialisation, stages de 2 semestres au minimum, place importante accordée aux sciences économiques, humaines et sociales), l’établissement, largement imité, doit aujourd’hui affirmer sa spécificité. I - Les grandes lignes du précédent contrat quadriennal Dans le domaine de la formation, le dernier contrat quadriennal a mis l’accent essentiellement sur des mesures d’adaptation et de consolidation, avec toutefois : - un chantier important à l’international (participation à la création de l’UTseS ; augmentation de la mobilité internationale des élèves-ingénieurs, accroissement du nombre de doctorants étrangers) ; - l’évolution des DEA et des DESS vers un master unique en science et technologie, avec 3 mentions et 11 spécialités (5 professionnelles, 6 orientées recherche) ; - le développement de nouveaux processus pédagogiques, avec une offre TICE développée et coordonnée, et l’accompagnement des enseignants pour une réelle appropriation de ces outils. Ces chantiers, stratégiques, restent à consolider dans la durée. II - Le pilotage Le pilotage de la formation est assuré par un directeur des enseignements et de la pédagogie. Il s’appuie sur les 7 départements d’enseignement et de recherche, des services communs pédagogiques, les responsables du tronc commun (qui correspond aux 2 premières années du cursus en 5 ans) et l’école doctorale. Chaque département a un responsable pédagogique, qui coordonne les responsables de filière et de master. Une filière transversale de management des projets innovants est en cours d’expérimentation. Le Conseil des études et de la vie universitaire, instance consultative statutaire, est un lieu de concertation des étudiants et des enseignants. Cette organisation des études, très structurée, est calquée sur celle des écoles d’ingénieurs. S’y affirme la volonté de mettre en exergue dans la formation, à côté de l’expertise scientifique et technologique portée par les branches, les sciences de l’homme. III - La formation des ingénieurs Elle est organisée sur 5 ans intégrés, en deux cycles de type 2+3, avec 5 catégories d’UV de branches, parmi lesquelles les étudiants disposent d’un large choix, avec un minimum de contraintes autour de profils préétablis : connaissances scientifiques, techniques et méthodes, expression et communication, culture et technologie, management de l’entreprise. Deux stages de 6 mois sont prévus aux 3e et 6e semestres du cycle ingénieur. Ces formations ont été habilitées par la CTI en septembre 2004 pour six ans, à l’exception de la formation en génie des systèmes urbains, nouvelle, habilitée pour 3 ans seulement. Les intitulés des spécialités proposées par la CTI sont : Génie biologique, Génie des procédés, Mécanique, Informatique, Systèmes urbains. La CTI invite par ailleurs les trois UT à réfléchir ensemble sur leurs intitulés de diplômes afin d’afficher un schéma identique, compréhensible par les candidats et les entreprises. Le recrutement à l’UTC s’effectue à deux niveaux principaux : 280 étudiants sont recrutés au niveau du baccalauréat (40%), 420 au niveau bac + 2 ou bac + 3 avec un DUT, un DEUG, un BTS, en sortant des CPGE, avec une licence ou une maîtrise (60%). Ce faisant, l’UTC se rapproche du modèle des INP, qui recrutent majoritairement à bac + 2, mais aussi au niveau du bac (cycle préparatoire polytechnique) ; les INSA ont davantage préservé le modèle originel de formation en 5 ans avec 70% des recrutements au niveau du bac. Les recrutements de l’UTC, effectués en commun avec les autres UT et en concurrence avec les INSA, sont quantitativement et qualitativement très bons : les échecs au cours du 1er cycle sont rares (de l’ordre de 10% en fin de 1re année). 11 Le placement des élèves à la sortie est tout à fait satisfaisant, avec une prépondérance des emplois en R & D ou en recherche (de l’ordre de 40%) et une décroissance régulière des emplois liés à la production industrielle. Le salaire brut annuel moyen se situe dans la moyenne des écoles de ce type. À noter un fort taux d’emploi en PME (moins de 500 employés) : de l’ordre de 25%. L’étude et le conseil, l’informatique, la construction mécanique sont les secteurs d’emploi privilégiés (respectivement 22%, 15% et 13% des emplois de sortie). La région parisienne absorbe 50% des nouveaux diplômés, le Nord-Ouest 7% seulement (alors que cette région représente 15% des recrutements). 5% seulement des ingénieurs poursuivent des études, notamment en thèse. La situation actuelle pose à l’UTC un certain nombre de questions stratégiques : - une tendance générale des écoles d’ingénieurs est de se repositionner sur un recrutement au niveau du baccalauréat, ce qui banalise le modèle des écoles en 5 ans ; dans cet ensemble, l’UTC recrute davantage au niveau bac + 2 qu’au niveau bac, ce qui brouille son image et appelle un rééquilibrage ; - l’UTC recrutant en commun avec les 2 autres UT et étant largement classée en tête par les candidats, toute augmentation de la taille des promotions se fera au détriment des autres UT, contraintes de reculer fortement le rang du dernier entrant ; - les taux de mobilité étudiante entrante et sortante ne correspondent pas aux objectifs et sont encore insuffisants ; - le caractère ouvert et adaptable de l’ingénieur UTC est actuellement mis en avant par les recruteurs pour le différencier des autres ingénieurs. Mais leurs attentes évoluent vers plus de culture internationale et plus de culture d’entreprise, éloignée du consumérisme pédagogique ambiant ; - le taux des ingénieurs poursuivant en thèse est très faible, alors que l’UTC met en avant une volonté d’implication accrue dans l’innovation technologique. IV - Les masters L’offre de master est structurée par département, sur les mêmes bases que la formation d’ingénieur, avec des recrutements aux niveaux M1 et M2. La mise en concurrence du cursus ingénieur et du master est ici frontale, au détriment des masters, qui apparaissent comme des formations de moindre niveau. L’efficacité des masters recherche reste une question, notamment pour le recrutement des thésards, pour suppléer le faible nombre d’ingénieurs UTC qui poursuivent une formation en thèse. V - Les études doctorales Actuellement, 3% seulement des élèves-ingénieurs de l’UTC poursuivent en thèse, ce qui n’est pas nouveau mais n’en est pas moins regrettable. Cette situation témoigne d’une coupure entre formation et recherche et du désintérêt des élèves-ingénieurs pour celle-ci, qui rendent d’autant plus stratégique le maintien des formations de master, vivier pour le recrutement des doctorants. Les industriels des secteurs économiques qui accueillent les jeunes ingénieurs portent également une large part de responsabilité dans cet état de fait. Une restructuration des locaux d’enseignement et de recherche et la création d’une filière recherche transversale sont envisagées pour y remédier. L’établissement a une seule école doctorale, dont les spécialités sont celles des départements. Elle regroupe environ 250 doctorants et les thèses durent en moyenne 3 ans et demi/4 ans. Le taux d’encadrement moyen est de 1,2 doctorant par permanent, mais cette valeur recouvre des réalités très différentes d’un laboratoire à l’autre. L’école essaie de recruter des doctorants de qualité et de les accompagner dans l’élaboration de leur projet professionnel. Elle réfléchit à une meilleure insertion professionnelle en milieu industriel et se propose de construire la thèse comme un projet, avec un tuteur exerçant son activité dans un domaine différent de celui du sujet de thèse. Ce dispositif est expérimenté par une dizaine d’étudiants. Beaucoup d’efforts restent à accomplir pour faire du doctorat une formation attractive. VI - Les mastères spécialisés et la formation continue La formation tout au long de la vie est évoquée comme un objectif de développement majeur, mais sans que de réelles perspectives soient esquissées en la matière. Toutefois, la plate-forme Saturne, qui accueillera des équipes de projet pour accompagner le processus d’innovation et expérimenter la méthode des projets collaboratifs, offre des pistes intéressantes. 12 VII - Conclusion et recommandations Aujourd’hui, les points faibles concernent l’internationalisation du cursus ingénieur, notamment en termes d’accueil d’étudiants étrangers ; le positionnement des masters ; la séparation entre les locaux d’enseignement et ceux de recherche ; le recrutement des doctorants, notamment dans le vivier des ingénieurs diplômés de l’UTC ; les capacités en locaux pour faire face à une augmentation des effectifs étudiants ; le risque de déstabilisation des autres UT en cas d’augmentation significative des recrutements de l’UTC par le biais des procédures communes. Les points forts des formations offertes par l’UTC sont leur originalité dans le paysage des grandes écoles et la robustesse des principes fondateurs, qui ont été préservés et adaptés régulièrement. Face au risque de banalisation du modèle UTC, le travail entrepris sur la formation à l’innovation, à travers Saturne notamment, est susceptible de donner une nouvelle longueur d’avance à l’UTC en matière de formation à la technologie. Dans le projet d’établissement 2008-2011, l’UTC a pour objectifs : - une croissance forte des effectifs étudiants pour une meilleure visibilité. Elle vise 5 000 étudiants, dont 500 correspondent à l’accueil, sur le site de Compiègne, d’une unité de formation et de recherche en chimie organique de l’ESCOM, qui s’adosserait à l’UTC par convention ; - le rééquilibrage des flux de recrutement entre le niveau bac et le niveau bac + 2, pour assurer un équilibre à 50%50% (contre 40%-60% actuellement) ; - l’augmentation de l’attractivité de l’établissement, avec la mise en place de filières par apprentissage, la création d’une filière recherche transversale, le déploiement accru des TICE, le développement de l’enseignement d’UV en anglais ; - l’implantation tant en interne qu’en externe du "techno-centre" de l’UTC (projet Saturne) ; - une accentuation de l’internationalisation des cursus. On recommande à l’UTC : - de mener une politique d’internationalisation plus volontariste de la formation ; - de s’interroger sur le recrutement des étudiants en doctorat et sur les moyens de développer, avec les industriels, l’attractivité de la formation doctorale pour les ingénieurs UTC ; - de conduire une réflexion approfondie sur sa double nature d’école d’ingénieurs et d’université que l’UTC met en avant pour maintenir la dualité formation d’ingénieur/master. À ce propos, l’UTC devra s’interroger sur l’opportunité d’ouvrir des licences professionnelles. 13 14 La vie de l’étudiant I - L’engagement associatif La vie associative est encouragée à l’UTC. Le journal officiel des associations répertorie 47 associations très diverses (culturelles, sportives, de filières…), domiciliées à l’UTC, mais toutes ne sont pas actives à ce jour. Une Maison des étudiants en héberge une vingtaine dans des conditions matérielles satisfaisantes (560 m2). Les syndicats étudiants n’y sont pas présents ; ils semblent d’ailleurs quasi inexistants, hormis la Confédération étudiante, qui se manifeste lors des élections au Conseil d’administration. Comme dans toute école d’ingénieurs, une association des anciens élèves, très présente et active, œuvre pour la promotion de l’université, le placement des diplômés et la recherche des stages. Elle compte 2 000 cotisants, regroupés dans une douzaine d’antennes régionales, pour 13 000 diplômés, ce qui ne témoigne pas d’un fort attachement des ingénieurs à leur établissement d’origine. Cette structuration permet de présenter une offre culturelle plutôt riche, positive pour l’image de l’université et son intégration locale. On peut citer le traditionnel gala, le festival du Théâtre universitaire européen organisé avec la Ville de Compiègne, un festival de courts-métrages d’animation numérique… Le bureau des élèves (BDE), qui fédère les différentes entités étudiantes, a été chargé de mener une campagne de communication auprès des étudiants sur le projet d’établissement et le contrat quadriennal. Les rencontres entre BDE des 3 UT paraissent relancées, mais il ne semble pas y avoir d’initiatives communes avec l’Université de Picardie. Il est vrai que 95 km séparent Compiègne d’Amiens. Les élus étudiants ont exprimé le sentiment que l’engagement des étudiants n’était pas à la hauteur de leurs espérances : les 40% de participation à l’élection du BDE sont, selon eux, insuffisants, ce qui nuit à la représentativité des élus. Le FSDIE est désormais entièrement consacré aux initiatives étudiantes, comme il est de règle, le CROUS gérant, de son côté, l’ensemble du volet social. L’UTC a mis sur pied une commission FSDIE où siègent, outre les élus étudiants et d’autres membres du CEVU, le CROUS, le rectorat et des personnalités extérieures. Pour être éligible, un projet doit être présenté par 3 étudiants au moins et porter sur les domaines culturel, sportif, social ou humanitaire. Il convient de veiller à ce que le FSDIE ne finance pas des projets entrant dans le cadre des cursus, ce qui reviendrait à subventionner la pédagogie, sans pour autant exclure la possibilité de valider, sous contrôle de l’équipe pédagogique, les différentes formes de l’engagement étudiant. Il est conseillé à l’établissement, qui subventionne par ailleurs, via une commission spécifique, les "activités de février" organisées à l’occasion de la coupure semestrielle, de s’interroger sur l’opportunité de maintenir plusieurs commissions aux objectifs similaires et fonctionnant en parallèle. Enfin, on notera que les étudiants participent à des actions de soutien scolaire au profit d’élèves défavorisés, ainsi qu’au projet Égalité des chances, qui concerne 9 lycées de Picardie. II - L’accueil des étudiants et l’aide sociale L’UTC compte 13% d’étudiants étrangers et 14% d’étudiants boursiers, taux inférieur à la moyenne nationale pour les écoles d’ingénieurs. Le site Benjamin-Franklin dispose d’un restaurant géré par le CROUS. La présence d’un nombre de plus en plus élevé d’étudiants sur le site Guillaumat a nécessité la mise en place d’une "liaison chaude", réclamée également par le personnel, assurée par le CROUS. L’arrivée prévue de 500 étudiants de l’ESCOM sur ce site oblige l’UTC à revoir ce problème de restauration, en liaison avec le CROUS et les collectivités (un projet de restaurant est inscrit au CPER). Dès la rentrée 2007, les étudiants devraient être dotés d’une carte à puce multi-services, mise en place avec le CROUS. Le logement étudiant ne semble pas poser de problèmes aigus, avec une bonne coexistence entre les cités gérées par le CROUS et le logement privé en ville. 15 La médecine préventive fonctionne correctement : chaque étudiant fait l’objet d’une visite médicale au cours de sa première année à l’UTC. Les difficultés psychologiques et les problèmes d’addiction peuvent être pris en charge par une psychologue, présente une fois par semaine. La direction de l’établissement estime que le nombre d’étudiants concernés est peu élevé. Pour la bonne marche de ses études, chaque étudiant est censé être suivi individuellement par un "conseiller", qui est un personnel de l’établissement. Les étudiants handicapés sont accueillis dans des conditions satisfaisantes. Si l’UTC dispose d’un SUAPS pour l’organisation des activités sportives et la gestion des équipements, on note, en revanche, qu’il ne dispose pas d’un service culturel, alors même que les activités culturelles sont nombreuses. On ne peut qu’encourager l’UTC à créer rapidement, comme le propose le CEVU, un service culturel, qui pourrait coordonner les actions, apporter des compétences techniques, organiser des partenariats et fournir un soutien logistique aux initiatives des associations étudiantes. III - La démocratie étudiante Elle n’est pas très vivace : l’université ne compte pas de vice-président étudiant ; le Conseil des élus étudiants, qui existe toujours en théorie, ne se réunit plus ; le taux de participation des étudiants aux élections est faible. On retiendra en particulier le chiffre de 8% de votants en 2005, parmi les étudiants ingénieurs et de master, pour les élections au Conseil d’administration (7,66% en 2001). Même si les étudiants de tronc commun ont plus voté pour le CEVU (19%) et bien que le taux de participation des doctorants ait respectivement grimpé à 35 et 30% pour le CA et le CEVU, ces résultats sont très insatisfaisants, surtout si l’on se réfère à la structure, à l’organisation et à la population de l’université, qui devraient, a priori, favoriser la "culture d’établissement". On ne peut s’empêcher de mettre en parallèle la volonté, revendiquée comme emblématique de l’établissement, d’instaurer un lien étroit entre formation technique et formation par les sciences humaines et sociales, avec le déficit de citoyenneté étudiante au sein de l’établissement. Plusieurs recommandations peuvent être faites pour améliorer cette situation : - créer une vice-présidence étudiante ; - réactiver le Conseil des élus étudiants ; - mobiliser l’établissement dans son ensemble pour accroître le taux de participation des étudiants aux élections (interventions des enseignants, choix judicieux des dates et de l’implantation des bureaux de vote) en en faisant un événement dans la vie de l’université ; - mettre en place, au début de chaque mandature, une formation des élus étudiants : éléments juridiques, financiers, budgétaires et réglementaires. Ces actions n’auront de sens que si les élus et le vice-président étudiants sont valorisés dans leurs fonctions par une reconnaissance effective de leur mission et un réel accès aux structures de décision, sans être perçus comme de simples relais de l’administration, mais comme des partenaires à part entière. 16 La stratégie en matière de relations internationales L’UTC a une politique internationale volontariste, qui touche tous les domaines de la formation et de la recherche, politique définie et menée en commun avec l’UTT. Elle est conduite par un directeur des relations internationales et un service dédié de 11 personnes. Les objectifs du précédent contrat quadriennal portaient sur l’augmentation de la mobilité enseignante et étudiante ; le développement d’une politique internationale pour le doctorat et la recherche ; la création et le renforcement de réseaux européens véritablement opérationnels ; l’extension du réseau des UT en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient. À son terme : - 55% des élèves-ingénieurs font un séjour d’au moins 6 mois à l’étranger (20% d’un an) ; - l’accueil des étudiants étrangers est passé à 20% en 1er cycle et à 17% en cycle ingénieur, avec des actions ciblées de recrutement en Chine, au Vietnam, au Liban, au Brésil, en Colombie, au Cameroun, mais de faibles flux en provenance de l’Europe et des pays développés ; - 14% des ingénieurs diplômés commencent leur carrière professionnelle à l’étranger ; - le nombre des étudiants étrangers en master et en doctorat accuse une faiblesse persistante ; - les accords bilatéraux sont nombreux (165) et les trois quarts sont actifs ; - la CTI a validé 7 accords de double diplôme d’ingénieur avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, les États-Unis, la Chine, le Brésil ; - des programmes doctoraux ont été développés avec l’Allemagne, la Tunisie, la Chine, le Vietnam, le Brésil ; - l’UTse de Shanghai a été créée et un projet semblable est envisagé avec le Chili. Quatre orientations structurent l’ambition de l’UTC pour les prochaines années : densifier les liens avec les établissements européens déjà partenaires ; réussir le développement de l’UTseS et assurer la mobilité des étudiants dans les deux sens ; attirer des étudiants étrangers en provenance de l’Europe et des pays industrialisés, notamment au niveau doctoral, ce qui nécessitera le développement des enseignements en anglais ; augmenter la mobilité des personnels (EC, mais aussi IATOS). Le comité de visite ne peut qu’appuyer fortement ces orientations. 17 18 L’UTC et son environnement L’UTC est un établissement très ouvert sur son environnement. Cette ouverture est inscrite dans ses statuts : - son Conseil d’administration est présidé par une personnalité extérieure à l’université et 14 de ses 28 membres sont des personnalités extérieures ; - le président du directoire, directeur de l’UTC, est choisi parmi les personnalités ayant vocation à exercer dans l’établissement. Or, dans la mesure où l’UTC a la possibilité de recruter des enseignants-chercheurs contractuels, son directeur n’est pas nécessairement issu du monde universitaire ; - les personnalités extérieures sont présentes non seulement dans tous les conseils centraux mais également dans les départements, dont les directeurs sont assistés par un bureau comprenant un quart de personnalités extérieures. On les retrouve également, de manière informelle, dans les filières de formation. Ainsi est garantie en permanence la continuité entre l’enseignement, la recherche et le monde du travail, au premier bénéfice des étudiants. L’environnement de l’UTC est constitué par le monde de l’entreprise auquel est destinée la majeure partie des ingénieurs qu’elle forme et avec lequel ses équipes de recherche entretiennent des relations denses et diversifiées. Il est aussi constitué par son territoire d’implantation et ses instances politiques et culturelles, avec les extensions que permettent à la fois les réseaux auxquels elle appartient (dont celui des universités technologiques) ou qu’elle se constitue, notamment par l’ensemble de sa politique internationale, en matière de formation et de recherche. L’UTC a joué et joue encore un rôle de pionnier et de pilier dans la création et la vie des pôles de compétitivité à vocation mondiale déjà évoqués, I-Trans et Industries et agro-ressources. Ce dernier est porteur de gros espoirs, tant en Picardie qu’en Champagne-Ardenne. Mais sa réussite est conditionnée par la capacité des acteurs à promouvoir des stratégies convergentes, sinon communes. Quatre établissements principaux sont impliqués dans cette opération : les deux UT de Compiègne et Troyes, et les deux universités pluridisciplinaires d’Amiens et de Reims. Un projet de master commun sur les matériaux innovants, porté par les 4 établissements, est un signe encourageant de cette prise de conscience de la nécessité de collaborations inter-établissements et inter-régions. La participation des 6 écoles doctorales concernées à des "doctoriales" communes est un autre signe encourageant. Le rattachement de l’ESCOM en 2008 et le rapprochement avec l’Institut polytechnique LaSalle Beauvais viendront renforcer la dynamique qui se déploie aujourd’hui, en synergie avec les pôles de compétitivité de la Picardie (IAR, I-Trans et Up-tex), autour de la chimie verte. Ainsi, la thématique du développement durable constitue une orientation stratégique majeure de l’UTC, totalement adaptée au contenu de ses formations et de sa recherche, et particulièrement à même de lui offrir des développements nouveaux. Très révélatrice est l’organisation chaque année à l’UTC, lors de la première semaine d’inter-semestre de janvier, d’un séminaire sur le développement durable. Il a pour vocation d’initier les élèves-ingénieurs aux enjeux principaux du développement durable, en croisant les approches sciences humaines et sciences pour l’ingénieur. Le projet de création du centre d’innovation Saturne, destiné à constituer un support efficace à la fois à la formation, à la diffusion des recherches et au développement des partenariats avec les entreprises, est un pur produit de cette symbiose entre l’UTC et son environnement. 19 20 Le gouvernement et la gestion I - Le gouvernement Le gouvernement de l’UTC est fortement marqué par la dualité de l’établissement, à la fois université et grande école. Malgré la souplesse de ses statuts dérogatoires et ses proportions modestes, le nombre très important de ses instances et de ses structures pourrait conduire, à terme, à nuire à son efficacité. Ce fait n’a pas échappé à sa direction qui se propose, dans le cadre du contrat quadriennal 2008-2011, de "formaliser et d’améliorer l’efficacité des processus de fonctionnement des organes institutionnels". L’UTC possède au moins trois caractéristiques institutionnelles qu’il convient de préserver : - un Conseil d’administration resserré (28 membres seulement) et, on l’a vu, ouvert sur l’extérieur, qui est en mesure d’exercer pleinement ses compétences décisionnelles. Il se réunit 5 à 6 fois par an et, à chaque séance, il lui est rapporté un bilan des activités de l’établissement depuis la séance précédente ; - le directeur de l’établissement n’est pas nécessairement un universitaire et il peut voir son mandat renouvelé une fois ; - les personnalités extérieures sont présentes à tous les niveaux. Toutefois, cette organisation originale s’accompagne d’une tendance au foisonnement des instances de concertation. Ce foisonnement doit être soutenu techniquement, par une planification rigoureuse des réunions, délais de convocation, transmission des comptes-rendus. Il doit également être contenu. Outre tout ce qui relève de l’application des textes réglementaires (CA, CS, CEVU, bureau de chaque département de formation et de recherche, Conseil de la documentation, CPE, CHS), l’UTC possède en effet un Conseil de l’international, une Commission consultative des personnels enseignants (pour la gestion des enseignantschercheurs contractuels), trois instances qui concernent l’informatique (une cellule TICE, au sein de la direction des enseignements et de la pédagogie, un conseil TICE et le Comité des utilisateurs du système d’information, tourné vers l’informatique de gestion), un Comité d'orientation stratégique de valorisation et d'éthique (COSVE) adossé à la direction de la valorisation. Il n'est d'ailleurs pas certain que cette énumération soit exhaustive. Si l’on doit se féliciter de l’esprit qui préside à la création de ces instances, l’UTC doit conserver les avantages que lui confère l’organisation prévue par ses statuts. II - La gestion 1 Les objectifs du projet d’établissement En matière de gestion, l’UTC a, dans le cadre de son prochain contrat 2008-2011, établi un programme ambitieux qui touche essentiellement les services centraux, la sous-administration de l’établissement ayant été encore récemment soulignée par un rapport de l’IGAENR (mars 2007). Pour ce faire, elle s’est appuyée sur les nombreux audits dont elle a été l’objet ces dernières années (Chambre régionale des comptes, Cour des comptes, Trésorerie générale de l’Oise, DGES…). C’est pourquoi les 5 axes stratégiques retenus paraissent particulièrement pertinents : - mettre en place des outils de pilotage pertinents pour l’ensemble des activités de l’établissement ; - optimiser ses processus internes de gestion, de manière à mieux répondre aux normes administratives et financières ainsi qu’aux besoins des utilisateurs ; - optimiser la gestion des ressources humaines de manière à relever les défis à venir ; - optimiser les conditions de travail des étudiants, des enseignants-chercheurs et des IATOS ; - introduire la notion de développement durable au sein des activités. 21 Ces axes ont un impact fort sur l’organisation et les pratiques de l’établissement en termes de pilotage technique, de gestion des ressources humaines, de gestion financière, de sécurité juridique, de systèmes d’information et de gestion du patrimoine. C’est pourquoi, au-delà des services centraux qui, avec 128 personnes, représentent 40% du potentiel IATOS, il est indispensable que les 7 départements, les 4 directions fonctionnelles, qui ne sont pas sous l’autorité des services centraux, ainsi que les autres services communs collaborent à cette vaste entreprise, pour qu’elle ait une chance de réussir. Il serait judicieux, par exemple, que les directeurs des 4 directions fonctionnelles puissent désigner, à l’instar de ce qui existe dans de nombreuses UFR d’université, un responsable administratif qui puisse faire le lien entre leur secteur et les services centraux, dans la perspective d’un accompagnement du changement. Pour ce qui concerne le pilotage technique, qui se traduira par la production de tableaux de bord de synthèse, il n’apparaît pas clairement si la mission va être intégrée aux activités de la gestion financière et comptable et/ou à celles de la gestion des ressources humaines, ou si elle fera l’objet d’un développement autonome. Quoi qu’il en soit, à terme, l’UTC devra se doter d’une cellule d’aide au pilotage, rattachée aux services centraux, chargée de la production d’outils statistiques mais aussi d’études d’évaluation et de prospective, en utilisant les nombreuses données éparses existant dans les départements et directions fonctionnelles. 2 La gestion des ressources humaines Au-delà des actions prévues et nécessaires sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, le développement de la formation permanente ou l’amélioration de l’accueil et de l’intégration des personnels, la première priorité est de trouver des solutions concertées à la principale caractéristique de l’établissement : la présence de 70 enseignants-chercheurs contractuels et de 91 contractuels IATOS, qui représentent 25% des personnels. Le choix doit être désormais clairement assumé par tous. Sans établir une équivalence avec la situation statutaire des personnels titulaires, la mise en place de perspectives de carrière doit désormais être envisagée, y compris en termes de coûts financiers pesant sur les ressources de l’établissement. Ce dernier, comme il l’a prévu, doit également profiter du renouvellement prévisible de ses effectifs (24% des agents devraient partir à la retraite entre 2007 et 2011) pour réfléchir à la répartition des personnels au sein de ses structures et à la pertinence des fonctions exercées. Ainsi, à titre d’exemple, alors qu’entre 2000 et 2006 la population étudiante de l’UTC est restée stable (-79 étudiants), le nombre de ses personnels a crû de plus de 23%, passant de 512,5 à 631,4 emplois. 3 La gestion financière et comptable Les services financiers et comptables de l’établissement gèrent un budget consolidé de 51,5 M€, dont une des caractéristiques remarquables est la part importante des ressources propres générées par l’activité de l’établissement (près de 30% du total, hors salaires des personnels de l’État). La mise en place récente d’un contrôle de gestion, en décembre 2006, a permis de disposer d’indicateurs simples d’exécution des dépenses et des recettes par unité budgétaire. Les responsables peuvent ainsi suivre régulièrement l’état de fonctionnement de leur secteur de responsabilité. Cette activité devra être développée et confortée. Parallèlement, quelques principes d’orthodoxie budgétaire classique devront être fortement encouragés : mise en place d’une politique des amortissements, gestion rigoureuse des reports de crédits, maîtrise de la gestion des heures complémentaires en liaison avec la direction des enseignements et de la pédagogie et le service des ressources humaines. De la même manière, il est tout à fait pertinent que l’établissement entende développer une fonction transversale en matière juridique, notamment pour la gestion des contrats et le suivi des relations entre l’UTC et la société anonyme Divergent, qui gère les activités de valorisation. Un appui de l’administration centrale du ministère serait bienvenu dans ces domaines particulièrement complexes. 22 4 La gestion du patrimoine L’UTC fait de l’augmentation du nombre de ses étudiants (5 000 au lieu de 3 300 aujourd’hui) un objectif fort de son projet d’établissement. Si cet objectif est réalisé, dans le cadre du contrat quadriennal, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il faudra en tirer toutes les conséquences en termes de gestion du patrimoine. En effet, les bâtiments de l’université sont vétustes et trop exigus pour accueillir les effectifs et les projets en matière de recherche. Les besoins en investissement sont importants et les travaux doivent être programmés sur les prochains exercices. Un déblocage rapide des crédits prévus au nouveau contrat de projet ÉtatRégion 2007/2013 et la mise en place d’un partenariat public/privé (pour éviter de mobiliser trop d’argent public) sont indispensables à la crédibilité du dispositif prévu. Le calendrier arrêté par l’établissement, qui prévoit la réalisation des opérations dans les quatre ans, doit être respecté. Des crédits de maintenance devront également être accordés par l’administration centrale. De son côté, l’UTC devra agir dans trois directions : - mobilisation de crédits d’investissement dans le cadre de ses prochains budgets annuels, ce qui conduira l'équipe de direction et le Conseil d’administration à établir une judicieuse répartition des dépenses de personnels, de fonctionnement et d’investissement, et à inciter les équipes à développer davantage encore les ressources propres ; - structuration des services du patrimoine de manière à être opérationnel le plus rapidement possible en matière de maîtrise d’ouvrage ; - réduction des coûts d’infrastructure dans le cadre d’un engagement au développement durable. 5 Les systèmes d’information Toutes les actions entreprises et à entreprendre en matière de gestion requièrent des systèmes d’information performants pour réussir. En la matière, l’UTC dispose de deux services de gestion, l’un central, l’autre commun, le SIGAM (Service informatique de gestion et assistance micro) et le SIC (service informatique commun), totalisant 23 agents. Le SIGAM prend en charge le développement des produits de gestion et le SIC celui de l’infrastructure réseau, des machines et de la sécurité. L’établissement a pris des risques en optant, dès l’origine, pour un système de développement autonome (CRONOS, devenu aujourd’hui DEMETER), qui est à la fois un système d’information totalement intégré et un portail web de type environnement numérique de travail. On ne saurait trop conseiller de formaliser l’ensemble des procédures, afin que le dispositif mis en place puisse survivre à ses créateurs dans le temps comme dans l’espace. À ce titre, puisque l’établissement réfléchit à l’acquisition d’un progiciel de gestion intégrée en matière financière et comptable, il serait sage de migrer vers le système SIFAC de l’AMUE, garanti d’une maintenance partagée avec l’agence et d’autres établissements d’enseignement supérieur. Quant au SIC, il doit poursuivre ses opérations en matière de prestations aux étudiants (carte électronique multi-services), d’aide aux étudiants et personnels (cellule d’aide Help desk) et de téléphonie sous IP. Il participe également à la réflexion que mène l’institution sur la mise en œuvre d’un environnement numérique de travail. 23 24 Conclusion et recommandations L’Université de technologie de Compiègne constitue une belle réussite dans le paysage de l’enseignement supérieur français. Cette réussite est due à la qualité des hommes qui y œuvrent depuis l’origine, au soutien important des collectivités territoriales concernées, mais aussi au statut dérogatoire de l’établissement. À l’heure où le législateur pourrait banaliser ce statut dérogatoire, il est important que l’UTC conserve son esprit pionnier. Deux terrains d’élection et d’excellence - le développement durable et l’innovation technologique - s’offrent à l’UTC. Elle s’engage à les occuper, sinon tous azimuts, du moins sous de nombreux angles, et au travers de partenariats diversifiés. Au fil du rapport, un certain nombre de recommandations ont été formulées, qui soulignent des pistes de progrès dans les différents domaines examinés. Mais cette approche, analytique, risque de ne pas mettre clairement en évidence les enjeux stratégiques majeurs. Le comité de visite en relève au moins quatre. Si la gouvernance de l’établissement est solide et apte à mener la stratégie qui sous-tend le contrat quadriennal à venir, les instances de concertation sont, elles, relativement faibles. À la différence du CA qui paraît jouer pleinement son rôle, le CEVU et le CS sont doublés, sur des points spécifiques, par nombre de commissions qui ne leur sont pas rattachées, ce qui les affaiblit d’autant. L’UTC est avant tout reconnue pour l’excellence des ingénieurs qu’elle forme. Bon nombre de moyens et beaucoup de réflexion sont consacrés à l’évolution de cette formation et à son adaptation, avec succès. Cela dit, dans le contexte de la mondialisation, les besoins d’innovation passent par davantage de R & D et par l’emploi accru de docteurs. Compte tenu de son relatif isolement géographique, dans une ville moyenne appartenant à une région moyennement attractive, du manque d’intérêt pour la recherche des ingénieurs formés sur place, du positionnement en retrait de son master, le recrutement des docteurs est difficile. Le placement de ces docteurs dans l’entreprise, à des niveaux de responsabilité et de salaire valorisant l’investissement fait par les étudiants à un niveau bac + 8, se révèle également une difficulté, qui n’est d’ailleurs pas propre à l’UTC. L’établissement a un objectif clair de croissance de ses effectifs de 3 300 à 5 000 étudiants, chiffre pas vraiment justifié. Même avec 30% d’étudiants en plus, la visibilité de l’établissement sera-t-elle améliorée ? L’UTC risque au contraire d’affaiblir le réseau des UT, sauf à recruter massivement à l’extérieur, notamment en Europe. Ne faudrait-il pas plutôt viser la visibilité du réseau des UT ? Ou ne faudrait-il pas encourager une réflexion sur une convergence des statuts et des réseaux UT et INSA, les différences de positionnement n’étant pas directement perceptibles par le candidat français ni, a fortiori, étranger ? Ou encore ne faudrait-il pas envisager un cluster d’établissements européens ? L’établissement est très impliqué en recherche sur son territoire (réponse aux appels d’offres de la Région, participation essentielle aux deux pôles de compétitivité mondiaux). Il est à la pointe en matière d’accompagnement de l’innovation technologique, comme en témoignent l’expérience des unités d’innovation et le projet de technocentre. Si le transfert est largement évoqué dans la stratégie de l’établissement, le moyen le plus efficace, qui passe par les hommes, n’est guère traité. Pourtant, dans le domaine de la création d’entreprises, en lien avec la pépinière, l’hôtel d’entreprises et les réseaux d’animation et de soutien à la création, l’UTC s’est dotée de moyens efficaces, et a obtenu des résultats tangibles en termes d’entreprises et d’emplois créés, de projets présentés aux concours d’innovation, de prix obtenus ou décernés. En fait, c’est la culture de l’entreprenariat, chez les ingénieurs, les doctorants, les jeunes scientifiques, chez les techniciens et chez les enseignants-chercheurs qu’il convient certainement de mieux cultiver et diffuser. Par ailleurs, si 15% des élèves-ingénieurs sont originaires du Nord-Ouest de la France, seuls 7% s’y établissent après leurs études. Il y a là un écart préoccupant. I - Points forts - La qualité de la réflexion stratégique de l’établissement ; - un exécutif fort et bien structuré, qui met en œuvre une politique clairement énoncée et déclinée en objectifs opérationnels et indicateurs de résultats ; - l’attractivité de son diplôme d’ingénieur, due notamment à l’originalité de la formation dispensée (cf. la présence d’un département de sciences humaines), qui lui assure un recrutement étudiant de qualité ; - une recherche académique importante et reconnue, dont témoigne par exemple son rôle au sein des 2 pôles de compétitivité mondiaux, IAR et I-Trans ; - un esprit d’ouverture et d’innovation, dont témoignent le projet Saturne et sa participation à la création de l’UTse de Shanghai. 25 II - Points faibles - La multiplicité des instances consultatives (conseils, comités, commissions…), qui nuit à la lisibilité des circuits et à leur efficacité ; - le manque d’attractivité du doctorat ; - une mobilité étudiante, entrante et sortante, insuffisante ; - un positionnement en retrait des masters ; - la faiblesse de l’engagement étudiant dans la vie de l’établissement ; - un patrimoine immobilier qui nécessite des investissements importants. III - Recommandations - Remettre à plat l’arborescence foisonnante des instances consultatives ; - faire du doctorat un diplôme attractif pour les étudiants et pour les milieux industriels ; - trouver un équilibre entre la croissance des effectifs et le développement des réseaux, notamment en augmentant significativement les recrutements d’étudiants étrangers ; - inscrire l’UTC dans la dynamique industrielle de la Picardie, notamment en développant dans toutes les formations une véritable culture de l’entreprenariat ; - conforter et développer les collaborations interrégionales, notamment dans le cadre du pôle IAR qui implique les deux UT de Compiègne et de Troyes et les Universités d’Amiens et de Reims. 26 Liste des sigles A AERES AMUE ANR ASU Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur Agence de mutualisation des universités et établissements Agence nationale de la recherche Administration scolaire et universitaire B BDE BIB BTS Bureau des élèves Bibliothèque (application informatique) Brevet de technicien supérieur C CA CEVU CHS CNRS COSVE CPE CPER CPGE CROUS CTI CS Conseil d’administration Conseil des études et de la vie universitaire Comité d’hygiène et de sécurité Centre national de la recherche scientifique Comité d’orientation stratégique de valorisation et d’éthique Commission paritaire d’établissement Contrat de Projets État-Région Classe préparatoire aux grandes écoles Centre régional des œuvres universitaires et scolaires Commission des titres d’ingénieur Conseil scientifique D D DEA DESS DEUG DGES DGF DUT (LMD) Doctorat Diplôme d’études approfondies Diplôme d’études supérieures spécialisées Diplôme d’études universitaires générales Direction générale de l’enseignement supérieur Dotation globale de fonctionnement Diplôme universitaire de technologie E EA EC EPCSCP ESCOM Équipe d’accueil Enseignant-chercheur Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel École supérieure de chimie organique et minérale F FRE FSDIE Formation de recherche en évolution Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes H HDR Habilitation à diriger des recherches I IAR IATOS IGAENR INP INSA IP ITA IUT (Pôle de compétitivité) Industrie et agro-ressources (Personnels) Ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de service Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche Institut national polytechnique Institut national des sciences appliquées Internet protocol (adresse identifiant une machine sur le réseau) Ingénieur, technicien et (personnel) administratif Institut universitaire de technologie J JE Jeune équipe L L (LMD) Licence 27 Réponse du directeur 29 30 31 32 M M MCF (LMD) Master Maître de conférences P PAST PME PPF Personnel associé à temps partiel Petite et moyenne entreprise Programme pluri-formations R RF R&D (Personnels) Recherche et formation Recherche et développement S SIC SIFAC SIGAM SUAPS Service informatique commun Système d’information financier analytique et comptable Service informatique de gestion et assistance micro Service universitaire des activités physiques et sportives T TICE TIE Technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement Technologie et innovation pour l’entreprise U UFR UMR UT UTBM UTC UTses UTT UV Unité de formation et de recherche Unité mixte de recherche Université de technologie Université de technologie de Belfort-Montbéliard Université de technologie de Compiègne Université de technologie sino-européenne de Shanghai Université de technologie de Troyes Unité de valeur V VAE Validation des acquis de l’expérience 28 Organisation de l'évaluation L’évaluation de l’Université de technologie de Compiègne a été placée sous la direction de Patrick GARNIER, professeur à l’École des Mines de Paris. Ont participé à l’évaluation (par ordre alphabétique) : - Pierre ABÉLARD, professeur à l’École de céramique industrielle de Limoges, - Christian DELLACHERIE, membre du Conseil économique et social, - Gérard MARY, professeur des universités, Université de Reims, - Guy WAISS, secrétaire général de l’académie de Montpellier, Paul TORDO, délégué scientifique, et Jeanne-Aimée TAUPIGNON, chargée de projet, représentaient l’AERES. Les expertises se sont déroulées les 5 et 6 juillet 2007. L’évaluation porte sur l’état de l’université au moment où les expertises ont été réalisées. 33