Wedding planners

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Wedding planners
Cahier Orientation - SEPTEMBRE 2014
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C, L
Page 12
Wedding planners,
les pros du mariage
Importée des États-Unis, la profession d’organisateur de mariages s’est rapidement popularisée en France et suscite des
vocations pour le meilleur et parfois pour le pire.
Plus de strass et moins de
stress pour les époux
Le budget moyen dépensé par
mariage augmente d’année en
année pour atteindre 14 000 euros
en 2014. Les jeunes couples rêvent
d’un mariage sur-mesure, à leur
image, inoubliable. Les futurs mariés,
qui s’unissent de plus en plus tard
(en moyenne à 30 ans pour les
femmes et 32 ans pour les hommes),
n’hésitent pas à repousser la date
de la cérémonie et à épargner pour
s’offrir le mariage de leurs rêves.
Environ 5% d’entre eux, selon Xerfi,
s’offrent les services d’un wedding
planner, traduisez organisateur ou
organisatrice de mariage, qui prend
en charge tous les préparatifs de
l’événement, stress inclus.
Un métier jeune
Cette profession, née aux États-Unis,
a été importée en France au début
des années 2000 et a suscité très vite
l’intérêt des médias, qui ont contribué
à la faire connaître auprès du grand
public. Dix ans plus tard, les sites
Internet et les titres spécialisés de
la presse magazine proposent des
rubriques sur le choix du wedding
planner ou relaient les conseils de
ces professionnels. La forme anglosaxonne du nom du métier s’est
imposée partout, jusqu’à Pôle emploi.
Beaucoup de prétendants mais
peu d’élus
L’illusoire côté « glamour » du
métier suscite des vocations mais
les débouchés sont incertains. Les
grandes agences recrutent très peu
de salariés et ont souvent recours
à des stagiaires pour renforcer
ponctuellement leurs équipes. Pour
se lancer dans la profession, la
création d’entreprise est souvent
un passage obligé. La concurrence
est rude et les faillites fréquentes,
souvent faute de projet sérieux.
Pour se démarquer, les agences
se spécialisent dans le très haut
de gamme ou les mariages à petit
budget, les unions interreligieuses
ou laïques, les mariages à
l’étranger… D’autres diversifient
leur activité et organisent des
baptêmes, enterrements de vie
de fille ou de garçon, départs à la
© Nocéa Conseil
Depuis les années 1970 et malgré
un rebond en 2012, le nombre de
mariages diminue régulièrement en
France tandis que le Pacs gagne du
terrain. Le marché du mariage résiste
pourtant bien à la crise. Ses acteurs
(distributeurs de robes, opérateurs
de listes de mariage, joailliers…)
se partagent un gâteau estimé à
5 milliards d’euros de chiffre d’affaires
en 2013, selon l’institut d’études
économiques Xerfi.
Les wedding planners savent créer des ambiances magiques.
retraite, renouvellement des vœux
ou encore des « babies showers »
ou des « divorces parties ». Ces
deux dernières fêtes, estampillées
« made in USA » consistent à fêter
entre amis, sous une avalanche
de cadeaux, l’arrivée de bébé ou à
célébrer son retour au célibat… En
attendant de retrouver l’amour et de
faire de nouveau appel au wedding
planner.
Alexandra, passionnée d’événementiel
et créatrice de mariages uniques
Après une expérience professionnelle solide en gestion administrative et financière, Alexandra Rodrigues a créé son
© Nocéa Conseil
agence de wedding planner, Nocéa Conseil, à Soissons.
Orchestrant tout en coulisse, Alexandra Rodrigues apparaît rarement sur les photos.
Depuis combien de temps
exercez-vous cette activité ?
d’entreprise, j’aime les défis et le
dépassement de soi.
J’ai fondé Nocéa Conseil en
2008 et je pense en être à
mon cinquantième mariage. Je
travaille avec des particuliers pour
organiser les moments forts de
leur vie familiale ainsi qu’avec des
entreprises ou des collectivités.
Je commence à intervenir dans
le cadre de projets culturels ou
artistiques : j’ai une âme de cheffe
Quel est votre rôle ?
Je conseille les clients, je capte
leurs envies et je les inspire en leur
faisant des propositions. Après
la première prise de contact, je
propose un projet clé en main,
entièrement personnalisé, en
fonction du budget dont disposent
les futurs mariés. Je m’occupe
des préparatifs de A à Z. Le jour J,
je suis dans les coulisses pour
veiller à ce que tout se déroule
bien, à la seconde et au millimètre
près !
C’est un métier qui demande
des nerfs d’acier ?
Il faut faire preuve de rigueur,
d’organisation et de méthode,
savoir s’adapter à chaque
personne, garder le sourire et être
diplomate, tout en se montrant
ferme et professionnelle. Je suis très
disponible pour mes clients et je ne
compte pas mes heures. Mieux
vaut être en forme quand la saison
des mariages approche. Il ne faut
pas oublier l’aspect administratif et
financier du métier et bien sûr, avoir
du goût pour la décoration et une
certaine créativité.
Gardez-vous le souvenir
d’un mariage en particulier ?
Chaque mariage est unique car
conçu sur mesure. Ma particularité
est de réaliser moi-même la
décoration des lieux. Pour une
future mariée fascinée par
l’univers du cirque, j’ai réalisé une
décoration sur ce thème. Voir les
mariés et leurs invités subjugués
par le résultat final et enchantés
par leur journée est une belle
récompense.
Comment devenir
wedding planner ?
Il n’existe pas de diplôme de wedding planner. Les grandes
agences et certains organismes de formation privés proposent
des formations courtes (de 35 h à 70 h) et payantes pour
apprendre les bases du métier. Ces formations s’adressent
plutôt à des personnes en reconversion professionnelle.
Avant de se lancer dans le métier, des études de commerce
ou de communication sont recommandées. Certaines écoles
de commerce et de gestion, comme l’ISEFAC, proposent des
cursus spécialisés. Le bachelor Chef de projet événementiel,
spécialité wedding-planner est un cursus accessible après
le bac en 3 ans ou en 1 an après bac+2. Le coût total de la
scolarité s’élève à 15 000 euros.
Dans le domaine de la communication, il est possible de
préparer un BTS Communication ou un DUT Information
communication (en 2 ans) à compléter, par exemple, par une
licence professionnelle Management de l’événementiel, en
1 an. L’université propose des licences (bac+3) et des masters
(en 2 ans après la Licence) dans ce domaine.
Quelle que soit la formation choisie, un stage long chez un
wedding planner est un passage obligé.
Il permet de se confronter à la réalité du métier tout en
acquérant une première expérience professionnelle.

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