Souvenirs liés aux évolutions technologiques du

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Souvenirs liés aux évolutions technologiques du
Souvenirs liés aux évolutions technologiques du XXe
siècle
Le porte-jarretelles
Je me souviens de nos porte-jarretelles dont l’élastique se détendait à l’usage, du coup, nos
bas « tourbichonnaient »
Je me souviens……..des transports en commun
LES TRAINS DE BANLIEUE : Train à vapeur crachant une fumée noire. Des compartiments
avec deux banquettes de bois, face à face, pour huit personnes. Pas de couloir central. Chaque
compartiment était indépendant et possédait une porte à chaque bout. Dans les gares, un
employé sifflait et agitait un petit drapeau pour signaler que le train pouvait partir.
LE METRO : Les portillons automatiques qui empêchaient d’accéder au quai tant que la rame
était en gare. Le poinçonneur assis en bout de quai qui, du matin au soir, faisait un petit trou
dans le ticket que le voyageur lui tendait. La rame avec ses wagons, un rouge au milieu pour
la première classe, à moitié vide, tous les autres verts, bondés. Dans les tunnels il y avait de
grands panneaux publicitaires DU BO, un peu plus loin DU BON et enfin DUBONNET. Une
autre publicité, mais dans les stations celle là « les républiques passent, seule la peinture
Ripolin reste ».
L’AUTOBUS : avec sa plateforme à l’air libre à l’arrière. Une petite chaîne, comme celle des
anciennes chasses d’eau pendouillait ; elle était reliée à une cloche. L’employé tirait cette
chaîne pour signaler au conducteur qu’il pouvait partir. Le même employé arpentait le couloir
central. Il portait en bandoulière sur le ventre une petite machine métallique. Il tournait une
manivelle pour faire sortir des tickets très minces, à peine un centimètre de large. Il encaissait
aussi la monnaie.
Gestomètre
Descendre l’escalier de la bouche de métro. Emprunter le couloir à droite. Ouvrir le sac. Sortir
le portefeuille. Prendre la carte hebdomadaire. Marcher jusqu’au portillon automatique.
Attendre qu’il s’ouvre. Tendre la carte au poinçonneur. Remettre la carte dans le portefeuille.
Attendre que les portes s’ouvrent. Attendre que les voyageurs descendent. Monter dans le
métro. S’accrocher à la barre. Descendre à la station Odéon. Monter les marches. Sortir de la
bouche de métro. Marcher jusqu’au jardin du Luxembourg.
C’est l’automne, les feuilles des arbres tombent, tourbillonnent dans le vent aigrelet
d’octobre. Elles crissent sous mes pas. Je suis sûre qu’une fois encore la prof de français va
nous imposer comme chaque année la description du jardin du Luxembourg en automne. Je
suis en quatrième. C’est donc la troisième fois que j’aurai à faire cette rédaction. J’aurais du
garder le brouillon de celle de l’année dernière.
Sortir du jardin du Luxembourg. Traverser la rue. Entrer dans la cour du lycée. Saluer les
amies. Attendre la sonnerie. Accrocher le manteau au portemanteau. S’asseoir à sa place. Se
lever quand la prof de français entre.
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Je me souviens ……….De ces nombreuses soirées d’hiver dans ma maison de campagne où
au doux crépitement du feu de cheminée s’ajoutent les effets sonores des tout premiers jeux
vidéos dont nous étions fans avec ma sœur.
J’étais au clavier, elle aux commandes et nous résolvions avec enthousiasme les énigmes pour
passer au niveau suivant Wolfenstein, Blockout 3D, Prehistorik, Keen, Pac man……..En noir
et blanc.
Des années plus tard, mon père a remplacé son PC portable par une version plus récente avec
un écran en couleur. Nous avons découverts les décors, c’était pixellisé, c’était basique, c’était
limité mais tellement beau. Je me souviens.
C’était à la fin des années 90. On parlait de cette « toile » qui allait couvrir le monde. Une
véritable révolution disaient certains. C’était aussi l’apparition du premier téléphone portable :
« le Bip Bop ». À l’époque je n’imaginais pas qu’Internet allait devenir cet outil indispensable
que nous utilisons tous et qu’il allait se coupler avec le téléphone portable pour donner
aujourd’hui des bijoux de technologie comme l’Iphone 4S. Que de chemin parcouru depuis
ces années-là. C’est avec attendrissement que je repense au Bip Bop avec son clapet, sa
couleur jaune et noir et son antenne. Que de chemin parcouru depuis !
Mireille S.
(Urne)
Je me souviens du vrombissement de la machine à laver la vaisselle, de notre stupéfaction
devant la disparition des traces de notre repas, de l’évier immaculé –veuvage obligé de ses
assiettes.
Urne Anne Fontaine
Je me souviens… d’une évolution technologique. L’homme a fait de merveilleuses inventions
depuis la création du monde. Il a créé les transports pour se déplacer sur terre, sur mer et dans
les airs. Clément ADER, ingénieur aux chemins de fer créa en octobre 1890 un appareil en
observant le vol des oiseaux. Il l’appellera « avion ». Les progrès dans ce domaine n’ont pas
cessé d’évoluer, et c’est en février 1933 que fut construit le premier avion de ligne. Cette
invention technologique rapprochera les hommes, les continents et favorisera les échanges
culturels et économiques par un ouverture sur le monde.
Atelier Ans Toniques
Correspondance
C’était tout d’abord le choix du papier à lettres, décoré, gravé ou même parfumé, celui de la
plume ou du stylo, de la mise en page, du choix des timbres de collection. A l’arrivée, le
plaisir d’identifier les flammes postales et de décacheter la lettre. Puis, est arrivé le mailing…
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quelques minutes suffisent à franchir des milliers de kilomètres, enfin, les SMS qui font fi de
l’orthographe. Les échanges sont plus nombreux et très rapides. Mais les vieilles lettres qui
font revivre des souvenirs heureux restent un trésor.
Atelier Ans Toniques
Bic 4 couleurs / forme : Gestomètre
Ouvrir la trousse verte. Contempler les Bic, le stylo plume stypen, le crayon hb et les trois
feutres. Opter pour le progrès: Saisir le Bic multicolore noir bleu rouge vert. Caler
confortablement son diamètre épais dans la main droite. D'un déclic du pouce, Enfoncer la
touche bleue. Prendre une feuille de papier totalement blanche. La poser perpendiculairement
devant soi. Piquer la pointe du Bic en haut à gauche de la feuille. Exercer une pression brutale
sur le Bic multicolore pour enclencher le débit de l’encre bleue. Rien ne se passe. Essayer à
nouveau. Pas une goutte de bleu. Entrouvrir la bouche et y glisser la pointe. Expirer plusieurs
fois bruyamment pour réchauffer de son haleine. Toucher la pointe de la langue. Réessayer
d'écrire une nouvelle fois et réaliser que ça n’a rien réamorcer. En s’apercevant avec une once
de dépit que l’encre reste coincée dans un minuscule tube, j’appuie encore plus fort puis me
lance dans le dessin de grandes circonvolutions, une débâcle à vide, qui ne font que scarifier
la surface vierge sans rien y inscrire. Ainsi j'enchaine: spirales nerveuses, zigzags vains,
déferlement d'arabesques, d'où, miracle, quelques fines griffures bleues marine apparaissent.
Des sillons pointus marquent la feuille. L’appel d'encre se fait progressivement, les gribouillis
s'expriment. Ça y est, je suis prête, quelle victoire graphique, mon cœur bat. Replacer
soigneusement la pointe du Bic en haut à gauche. Tracer une capitale, un c pour être plus
exact. Le prolonger d'une ribambelle de minuscules. Passer à la ligne avec un léger
décrochement. Écrire la lettre jusqu'en bas de la page.
Ce que l’on ne fait plus au XXIe siècle :
Remonter avec précision la montre bracelet chaque matin. Geste minutieux qui ne doit pas
endommager le système fragile et qui va permettre de commercer la journée.
Bien écouter le petit roulement du bouton glissant entre le pouce et l’index. Surtout, ne pas
aller trop loin pour ne pas bloquer la petite machine. Coller la montre à l’oreille gauche afin
de s’assurer que le temps suit son cours et que l’emploi du temps va pouvoir être respecté.
Oui, le tic-tac est régulier, apaisant mon angoisse. Que deviendrai-je si les aiguilles restent
immobiles, si le cœur de la montre ne bat plus ? Les tâches à accomplir chaque jour ? les
services à rendre ? L’attente délicieuse de la sonnerie qui annonce la pause ?
Remettre la montre à sa place, serrer le bracelet sur le poignet. Tout est en ordre – la vie
continue.
Jouet Meccano / forme : Gestomètre
Ouvrir le placard de la chambre,
Sortir le tiroir du bas,
Extraire la boîte jaune et bleue,
Enlever le couvercle,
Ordonner en piles les vis, les boulons, les tringles, les plaques, les roues et autres pièces,
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Choisir un modèle à monter
et surtout une nouvelle machine, une machine que je n’ai encore jamais faite, une machine qui
marchera et que je pourrai montrer à mon frère et à mon père parce qu’eux non plus ne
l’auront jamais faite. Il faut que j’aie assez de pièces dans mon Meccano n° 6 pour terminer
ma machine. Et peut-être je pourrais les utiliser toutes et montrer que je peux moi aussi
devenir un ingénieur, comme Papa.
Prendre quatre grandes plaques,
Fixer les plaques en les boulonnant,
Introduire de deux à quatre tiges et deux roues sur chacune,
Monter des cornières,
Construire une carrosserie,
Assembler le tout,
Introduire quelques soldats de plomb pour conduire la machine,
Tester
et rouler.
Moudre le café / forme : Gestomètre du passé
Ouvrir le couvercle.
Ouvrir en grand la partie supérieure du paquet.
Fourrer le nez dedans et inspirer.
Retirer le paquet de dessous le nez.
Incliner le paquet.
Verser le contenu dans le réceptacle prévu à cet effet, en forme de cône inversé.
Refermer le couvercle du cône en poussant la languette.
Placer le contenant carré entre les cuisses.
Enserrer fermement la poignée et là d’un geste énergique, je démarre le mouvement de
rotation, je veux aller le plus vite possible, mon corps entier est en action depuis mon bras qui
tourne frénétiquement jusqu’à l’oreille qui entend le crissement de la roue à écraser je veux à
tout prix éviter de coincer un grain ce qui me contraindrait à arrêter le mouvement car je suis
dans le mouvement ample et unique et je voudrais d’un seul jet parvenir à mes fins en tentant
même d’accélérer le mouvement circulaire qui m’emporte et le bras et l’esprit et là tout
soudain tout s’arrête car la poignée tourne à vide et marque la fin de l’action
Saisir entre le pouce et l’index la poignée du petit tiroir
Fourrer le nez dans le tiroir
Vider le contenu du tiroir dans le récipient prévu.
Ranger le tiroir dans l’appareil.
Ranger l’appareil sur le dessus du meuble.
Olivier Salon
Le batteur électrique
Je me souviens du 1er batteur électrique dans les années 1950. Ma mère préparait une mousse
au chocolat pour huit personnes. Elle battait énergiquement les œufs pour les monter en neige,
elle y mettait bien 10 minutes et avait mal au bras. Mon cousin (de mon âge), étonné, lui avait
demandé où était son batteur. Le lendemain, il lui en offrait un.
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Souvenirs du XXe siècle
Je revois encore ma mère répéter à son tour, en bonne ménagère qu’elle était, les gestes que sa
mère lui avait appris autrefois.
Il n’y avait pas d’eau courante dans notre maison, en ce milieu de XXe siècle, il fallait aller
laver son linge au ruisseau, avec un gros morceau de savon. Les femmes s’affairaient ensuite
à une tâche très délicate. Elles étalaient leurs draps au fond d’un grand panier d’osier et les
recouvraient d’une toile blanche. Elles répandaient ensuite de la cendre qu’elles avaient
soigneusement sélectionnée et conservée dans un pot. Puis elles recouvraient le tout d’une 2è
toile avant de verser de l’eau bouillante. Et la chimie faisait le reste : le linge retrouvait sa
blancheur et sentait très bon.
Plus tard, quand j’ai commencé à gagner ma vie, j’ai offert à ma mère sa première machine à
laver le linge. A ma première visite j’ai aperçu la machine qui trônait dans la cuisine,
recouverte d’une petite nappe brodée par elle-même.
Aujourd’hui, sans hésitation, je dédis ces quelques lignes à toutes les femmes du monde et je
proclame que la machine à laver le linge est une des inventions les plus importantes du siècle
dernier.
Atelier Ans Toniques
Un objet lié au XXe siècle
Avion, radio, bombe atomique, carte à puce, télévision, pilule contraceptive, micro ordinateur,
internet, etc… Quelle prodigalité de découvertes.
Pourtant toute simple, elle n’a presque pas changé depuis sa conception. Mais quelle
révolution dans la vie ménagère ; elle fait partie intégrante de tous les foyers, riche ou pauvre
et de toutes les collectivités.
Elément de l’hygiène publique et individuelle, elle a supprimé les contraintes liées à
l’entretien du linge ; je parle de la Machine à laver.
Elle a grandement participée à l’émancipation de la femme occidentale et permis à l’homme
plus d’indépendance pour cette tâche.
Plus de deux millions cinq cent mille vendues chaque année en France.
Atelier Ans Toniques
La machine à laver le linge
L’histoire de la machine à laver le linge est l’histoire d’une révolution. De façon ancestrale, le
linge était trempé, puis déposé dans un cuvier en bois, recouvert de cendres et pendant 3 jours
se succédaient coulage à froid, à chaud, lessivage, rinçage, tordage, enfin « azuré » sur le pré.
Puis, la lessiveuse de ménage dotée de son champignon d’arrosage voit le jour. Mais le 26
avril 1904, Monsieur HENIN dépose le premier brevet d’invention concernant un tonneau en
bois doté d’une manivelle.
Les premières machines électriques apparaissent dans les années 1920. Après guerre et depuis
les années 50 jusqu’à nos jours, ces machines n’ont cessé d’être perfectionnées.
Ce bijou, que la mère Denis a magnifié en 1974, a transformé notre quotidien.
Atelier Ans Toniques
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